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DENIS ZWIRN

I HAVE A DREAM

Franois Gagol

I have a dream

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Il y a quelques annes quelque chose dextraordinaire, un peu au sens hors ralit , mest arriv ; ce serait trop long raconter

Personnellement, jai longtemps t trs cartsien (jai

dailleurs obtenu une licence de Mathmatiques) mais trop cartsien on finit par ne plus progresser . Lamour, la haine, les sentiments et beaucoup de choses relativement subtiles et importantes ne sont pas toujours cartsiennes.

Einstein lui-mme dans sa thorie de la relativit aboutit

parfois des conclusions plus que droutantes voire vide de sens. Certaines ont mme t vrifies aux quatre coins du globe et nont fait que corroborer leurs apparentes invrai-semblances.

Je pense qu un moment il faut dpasser le cartsianisme

sans loublier mais en essayant de dvelopper une juste intuition. Toutefois il est bon de se rappeler que lintuition, mme si elle parait plus puissante que le raisonnement, nen est pas aussi fiable.

Ci-joint un court extrait de mon livre LArc-en ciel du Paradis

que jai crit il y a quelques annes dj. Lisez, sil vous plat, en gardant une petite navet et en

vous disant peut-tre

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Les religions On lui donne le nom de Dieu, Allah, Ghova, ou Bouddha, et bien dautres noms encore au divin Les religions ont toujours guid les peuples travers lhistoire plantaire dun but sans fin Un Dieu pour vivre semble tre une ncessit. Lesprit ne peut concevoir le nant au del de la vie terrestre. Il y a sans doute du vrai, il y a sans doute un paradis dans lau del. Mais, oh combien, le bon Dieu doit tre fatigu de voir toutes ces interprtations subjectives dans lesquelles on parle, en son nom, de vrits meilleures que dautres pour que le grand bonheur vive Combien de morts, de douleur, de souffrance et de pleurs, pour soi-disant, partager la vision du bonheur. Combien de volont destructrices et de malheurs pour bien suivre le sillon dides du crateur . Et cela continue encore sur la plante ! De faon plus modre, certes, disons plus moderne Mme dans de simples discutions, a prend la tte parfois entres ami(e)s, et lambiance a le cur en berne.

* * *

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Il y a une petite histoire que je tiens te raconter Yaou. Ah oui ! Oui ; il sagit dun rve trange que jai fait un soir dt.

La journe avait t radieuse. Tout laprs midi, je mtais promen dans la nature, dans les bois, le long dune rivire, avec mon chien de lpoque. Javais pris le temps dadmirer les petites fleurs, les oiseaux, les papillons sur mon chemin, de regarder de prs les petits insectes qui habitaient des lieux ignors du commun des mortels. Parfois, mon regard croisait un petit lapin qui se faufilait dans la verdure ; cela me faisait sourire. Je me sentais merveilleusement bien, lger, dtendu, repos.

Ah oui ! et alors ? Le petit tre tait toujours trs curieux. Eh bien, le soir, pendant la nuit, jai fait un rve trange

qui a chang ma faon de voir la vie. Ce rve tait puissant et a laiss son empreinte sur moi. Ce soir l, de la fentre de ma chambre, avant de me coucher, javais longuement regard le ciel toil. Je me rappelle mtre senti tout tout petit devant cette immensit de lunivers. Je contemplais les toiles, jtais fascin par ce spectacle de points lumineux, et je parlais Dieu de diverses choses. Je me sentais en harmonie avec lui. Javais limpression de le comprendre, ou plutt, de parler avec un ami qui semblait comme prouver le besoin de se faire comprendre. Ensuite, je lui ai dit bonne nuit, et je suis parti dans le domaine des songes.

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Ah oui ! et alors ? disait Yaou impatient. Eh bien, je ne me souviens plus de tous les dtails, mais jai

vraiment eu limpression de partir dans un autre univers, dans une autre dimension. Et ce rve semblait si rel ; je pense avoir peru les mystres de la vie et le but du genre humain.

Ah oui ! disait Yaou trs attentif. Sans doute, connaissait-il tous ces mystres, mais il feignait de les ignorer car, comme il le disait auparavant, les secrets de la vie ne doivent pas tre dvoils aux gens de la Terre.

Oui, jai vu et ressenti des choses merveilleuses que je navais jamais connues jusqualors, reprit le vieux pote avec un regard rveur et le sourire aux lvres.

Et quest-ce que cest ? Eh bien, par les visions que jai eues, ltre humain, si lon

peut dire, serait destin devenir un Dieu. Pas tout de suite, certes, mais peut-tre dans quelques petits milliers dannes passes au Paradis, dans des lieux o il fait bon vivre, prenant le temps dvoluer en douceur. Nous deviendrions des Dieux dans un autre monde, un peu comme un enfant finit plus ou moins par devenir un jour lgal de ses parents sur la Terre.

Ce nest pas bte, dit Yaou en souriant. Non, cest vrai, je ne pense pas que cette ide soit idiote,

mais il est vrai que le cerveau aura des difficults ladmettre. Cette petite histoire que je vais te faire lire, se lit avec le cur sans aplanir toutefois la logique quil peut y avoir. Disons quelle fait appel la logique du cur car, sur la Terre, notre cerveau, bien que performant certes, reste nanmoins limit. Jai mis cet pisode marquant de ma vie par crit quelques jours plus tard.

Constantin prit la petite histoire et la tendit Yaou qui souriait.

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Le rve crbral ou laperu du Paradis

Plong dans le domaine des songes, voil dabord ce que jai entendu dune voix douce et mlodieuse. Ctait comme une voix lointaine

qui parcourait lunivers et que jaurai intercepte

Vous verrez, vous aurez limpression que le temps sarrte Le dsir et le plaisir de bien faire : le carburant du monde.

Oui, obliger nier pour croire et faire confiance. Il y a une vie aprs la vie et elle est trs belle.

Ltre humain propose et Dieu dispose

de mme que Dieu propose et ltre humain dispose.

Oui, consacrer sa vie essayer de saimer soi-mme et daimer lhumanit entire, ne serait-ce que par respect et

politesse pour votre crateur qui vous aime et vous aide penser bien.

Ensuite, un feu dartifice de couleurs

emplit mon rve. Je me sentais flotter parmi les toiles.

Une petite voix qui me semblait familire maccompagnait, Voici ce quelle me disait :

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Je suis ton Dieu, chaque personne a son Dieu, nous avons tous notre Dieu,

qui lui aussi a son Dieu

Je suis ton avenir et

tu es mon pass. Je vis dans un coin de ton cur,

je vis dans la galaxie ORION.

Toi aussi un jour tu deviendras un Dieu.

Tu deviendras mon gal et tu voyageras ton gr

dans lunivers, le cur pur et lger.

Ferme les yeux et tu verras lunivers.

Pour linstant, tu ne vois

que de la lumire en poudre parpille, mais un jour viendra o

tu sauras assembler ces fragments de lumire pour en percevoir une image

aussi nette que si tu la voyais de tes propres yeux,

toute proche de toi.

La vie est un ternel dveloppement

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Il ma invit lire ses penses et je les ai lues.

Nous partmes vers le pays des Dieux. Il est vrai que celui-ci

ressemble trangement beaucoup de coins de la Terre. La nature, les paysages, tout tait splendide. Les gens, qui ont la mme apparence que nous, semblaient tous heureux de vivre. Ce qui ma marqu, si lon peut dire, cest lclat scintillant que toute chose avait ; le monde semblait beaucoup plus en relief que sur la Terre. Chaque chose semblait tre le symbole dautres choses ; ils utilisaient beaucoup les images symboles quand ils parlaient. Cela donnait plus de puissance leurs penses, la capacit dabstraction tant plus grande.

Voici ce quils mauraient laisser entendre : Beaucoup de Dieux auraient vcus sur la Terre auparavant.

Aprs notre mort, nous partirions dans un tourbillon espace temps de lumire rejoindre notre Dieu, le coin de notre cur sur la galaxie ORION. Il ne nous ressemble peut-tre pas tout fait physiquement mais il aurait avec nous-mme une infinit de points communs spirituellement parlant, et nous reverrions des proches disparus. Notre propre Dieu personnel deviendrait un peu comme un parfait parrain ou marraine dans ce nouveau monde. Eventuellement, nous pourrions choisir un nouveau nom peut tre un peu plus frivole, plus astral qui correspond notre moi profond.

Pourquoi ny aurait t-il pas des Dieux diversifis dont le ntre

tous serait celui de lAmour et de la Cration, pourquoi ny aurait il pas des crateurs de Dieux, des Dieux des Dieux ,

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un peu comme dans les poupes russes, dans lesquelles nous serions la plus petite poupe !

Ne souhaiteriez vous pas repasser au peigne fin certains

pisodes de votre vie, comprendre le pourquoi des choses. On peut se lasser de tout sauf de comprendre. Un Dieu serait, mon avis, comme un tre humain mais avec lopalescence de la pense, une intelligence presque infinie, essayant de comprendre sa vie et la Vie, de sa ou ses conceptions sa ou ses morts.

Ne souhaiteriez vous pas pouvoir continuer vous balader dans la nature, manger, rver, voir des amis etc.

Les Dieux auraient un savoir vivre ensemble infiniment plus volu que le ntre. Ils vivraient dans le bonheur et le respect des autres. Ils auraient normment de cur et dhumilit. Ils vivraient dans une infinie libert-galit-fraternit et auraient une trs grande facilit pour les choses matrielles et spirituelles. Tout serait harmonie, aisance et sincrit dans un bonheur inou.

La violence, la souffrance, le labeur, la misre, la famine, les maladies, le malheur, ne seraient que des illusions, des ralits apparentes et nexisteraient qu ltat de vapeur , des vieilles manations dune vie passe sur la Terre.

Pourquoi ne pourraient-ils pas rajeunir ou remodeler leur corps comme ils le souhaitent ? Certains, peut tre, auraient une petite forme de fiert garder leurs handicaps et leurs problmes passs en souvenir de leurs difficults qui ne seraient, l aussi, quapparences.

Ils continueraient utiliser un langage verbal de faon modre, ils communiqueraient plutt par tlpathie discrte et respectueuse en utilisant la puissance des symboles terrestres. Cela ressemblerait un texto sur un portable, mais

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cela se passe dans la tte. Ils communiqueraient par impulsion crbrale le parfum de leur ide .

Comment penseraient-ils ? Lorsque vous mangez, vous pensez souvent diverses choses, imaginez tout ce quoi vous pourriez penser avec une intelligence infiniment suprieure Verraient t-ils dans les penses des autres ? Pas tout fait, ils ressentiraient plutt profondment intuitivement le parfum de votre me du moment .

Les Dieux apprennent crer et voir avec leur esprit, et une de leurs premires applications est certainement dessayer de se dplacer dans les airs comme les oiseaux ou de dplacer des objets.

Pourquoi aller faire un tour si lon peut voir lidentique de ce que peut voir les yeux dun oiseau. Les Dieux auraient certes des plaisirs et des dsirs plus volus que les ntres mais pourquoi nauraient-ils plus des plaisirs de base ?

Pourquoi ny aurait-il pas autant de Dieux diffrents que la

diversit permet de limaginer. Chacun deviendrait un Dieu spcialiste de ce qui lui tient le plus cur.

Pourquoi ny aurait-il pas un Dieu de la lumire, de la lumire de lesprit, de la lumire du cur, ou de la lumire blanche, de la lumire rouge, ou verte, bleue, jaune, orange un Dieu de la vitesse, un Dieu de lart, un Dieu des fleurs, un Dieu des roses, des tulipes, des marguerites, un Dieu des arbres, un Dieu de la feuille du marronnier, du vent, de la pluie, du soleil, du beau temps, du mauvais temps Pourquoi ny aurait-il pas un Dieu de la pomme, un Dieu des espces de pommes, un Dieu de la peau de la pomme, un Dieu de la Golden, de la Jonagold, un Dieu de la saveur de la pomme etc. un Dieu du chien, des oiseaux, des grenouilles du chat, ou un Dieu du chien et du chat, un Dieu des yeux du chat, de

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la couleur des yeux, de la forme des yeux, des oreilles de chat, des moustaches de chat un Dieu du mouvement, de la promenade un Dieu de la plaisanterie, de lironie, de la dtente, de la sieste, de la fte, de la danse, de la convivialit, du libre arbitre, de la prudence, des choses abstraites, de la dispute mais de la dispute cleste etc. etc. etc. tout ce qui est possible dimaginer sans nuire autrui.

Les Dieux seraient des Dieux spcialistes , une ou plusieurs spcialits qui correspondraient leur essence profonde, qui leur apporteraient un panouissement le plus total.

Les Dieux apprennent, entre autres, crer et se dplacer dans lunivers avec leur esprit. Ils font ceci avec une gigantesque humilit de cur et ils travaillent avec dsintressement pour le bien de tous. Ils coordonneraient entres eux avec une infinie entente afin de toujours mieux progresser car chaque chose contient linfiniment petit et linfiniment grand. Oui, tout devoir repenser, organiser, reconstituer, tout ce qui nous a t, jusqualors, permis de connatre, voire linnovation, voire plus, toujours plus dans les mcanismes de la Vie ; Oui, crer toutes sortes dtres abstraits ou concrets de linfiniment petit linfiniment grand dans leur essence mme avec laide de son parrain , et il y aurait diffrents paliers dans les spcialits.

Notre Dieu crateur de lunivers dont nous drivons tous, celui qui serait aussi le Dieu de nos Dieu parrain ou Dieu marraine , serait le Dieu de lAmour et de la Cration. Pourquoi serait-il parfait ? Il a peut-tre au dessus de lui un Dieu de lintelligence, ou un Dieu de linnovation

Dieu a fait lhomme son image et nous sommes des

enfants de Dieu dit la bible. Un parent ne souhaite-il pas pouvoir partager ses penses et son exprience avec ses

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enfants, changer des ides avec eux ? Les dinosaures ne seraient-ils pas un brouillon pour le crateur, le temps passe-t-il la mme vitesse pour lui ? Naurait-il pas essayer de refaire ou damliorer ce que son Dieu lui aurait fait ?

Enfin on peut imaginer beaucoup de choses si lon considre que lon est ternel ! Quest ce quune dure de vie, mme de 100 ans compare des milliards de milliards de milliards de milliards dannes

Imaginez un ruban que lon droule de la Terre la lune, sur lequel on crirait un 1 dabord puis plein de zros derrire

Le Big Bang : 15 milliards dannes : 11 chiffres. Dieu serait un homme et Allah serait sa compagne, ou

inversement, sur ORION, ou peut-tre dans un autre univers. Le but de la vie sur la Terre serait de dvelopper son cur,

un cur toujours plus travaill, lav de laccusation, de lagressivit, de lhypocrisie, de tout jugement ; un cur nettoy de la mauvaise herbe des prjugs ancestraux et de la suppose morale ; un cur toujours plus ouvert la notion douverture desprit, de bonheur, damour, de confiance, de sincrit et de tolrance ; un cur caressant vers lhorizon le devenir de la personne : tre un Dieu

Et pour ceux dentre nous qui nont pas le cur assez grand, trop dorgueil conseil de discipline : retour sur Terre obligatoire.

Remarque :

Dans mon rve, titre danecdote, jai cru apercevoir si je me souviens bien,

quatre Dieux, assis autour dune table dans un jardin,

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par une journe ensoleille. Ils jouaient aux cartes et,

au dessus du centre de la table, lquivalent de un mtre de hauteur,

il y avait une petite plante un peu plus grosse quun ballon de football, qui tenait et tournait toute seule

sur elle mme dans les airs. Mes quatre Dieux jouaient et discutaient dun peu de tout

mais aussi surtout, ils zoomaient trs souvent de leur regard

sur cette petite plante. je crois quil sagissait de la plante Terre.

Lpisode du chaos in extremis : La fin de mon rve a t plutt chaotique :

Un rcent phnomne de mode

chez les Dieux consistait se faire la plaisanterie la plus subtile.

Une grande majorit dentre eux sy adonnaient.

Moi-mme,

qui tranait par-l, Je commenais penser puissamment par symboles

(en tant trop pris de griserie et en rationalisant la ralit : trs grosse erreur !)

et je messayais faiblement leur jeu.

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La maladresse me guettait bien que je me mfiais quand mme.

Le petit jeu devenait de plus en plus pris

chez les Dieux. Je ne sais pas pourquoi

mais cela se rpandait comme une trane de poudre

Cela allait du simple personnage de dessin anim qui, sans que vous ne vous en aperceviez,

venait vous pincez le derrire, de relles simulations de guerre.

Mais, ce dont ils ne se rendaient pas tout fait compte,

cest qu force de jouer au plus malin,

force de toujours vouloir deviner ce que lautre penserait quil penserait quil penserait quil

penserait dans linfinit de leurs penses ils appuyaient de plus en plus fort sur leur acclrateur crbral .

Leurs penses commenaient sembobiner dans tous les coins. Ils taient devenus trop sr deux et, relativement vite,

retrouvrent des ferments de penses primitives de plus en plus.

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Jtais l, Je mtais enferm

dans ma petite maison de la posie et, je voyais le dsastre

qui se profilait : Il y avait, dans le grand lointain,

une gigantesque spirale de force noire quils attiraient par leur nervement collectif.

Une gigantesque spirale qui les convoitait avec son regard de nant.

Ils allaient vers leur auto-destruction,

engendre par leur cadence de plus en plus infernale de penses.

Je criais de toutes mes forces et,

les yeux asschs de larmes, Je les suppliais

darrter leur petit jeu qui devenait de plus en plus morbide.

Mes penses commenaient senchevtrer

avec les leurs, et moi le petit terrien fragile,

le nant maspirait malgr moi, malgr tous mes efforts,

mais ils ne sen rendaient pas compte. Jtais terrifi en vain.

Tout se mlangea dans ma tte, je divaguais,

javais limpression que ma cervelle senflammait, explosait.

Jtais aspir par la gigantesque spirale noire infernale, je devenais un lgume crbral fou grande vitesse

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La suite :

Je me suis rveill en sursaut , tremp de sueur et javais

mal la tte. Mes yeux taient rouges, ils navaient plus de larmes et chaque battement de paupires me faisait souffrir. Jai mis quelques jours, il est vrai, men remettre tellement ce rve avait t poignant. Ctait un peu comme si, dans ma tte, il y avait eu un cataclysme nuclaire. Il ne semblait subsister que lcho dune ralit silencieuse, angoissante et dcevante.

Maintenant que jy repense, je crois que lon peut dire que les Dieux mont sauv in-extremis se sauvant eux-mme de leur auto-destruction, du nant. Oui, ctait comme si il y avait eu soudainement un giga virus dans ce qui ressemble un giga ordinateur cleste. Jtais prsent ce moment et on peut dire que jai t le fusible sauveur .

Oui, sans vraiment le faire exprs, on peut dire que mon Dieu et moi, par notre sensibilit et notre fragilit, avons sauv le Paradis des Dieux (enfin, faon de parler).

Mon Dieu sest tourn vers moi comme un parent dans la dtresse qui chercherait un peu de rconfort dans le regard innocent de lun de ses enfants. Lide de la perte atroce de lun des leurs plus fragile, qui tait sur le point de se produire

chez les Dieux, dfaut dune perte totale et brutale de tous, a secou et alarm tout le monde.

Un tel incident, je pense, ne se reproduira plus, mais il faut

toutefois rester sur ses gardes car ignorer le danger cest le faire revenir. Enfin ! Le Paradis des Dieux, o me semble-t-il nous irons tous un jour, reste magnifique.

Heureux ceux qui croient sans avoir vu .

Franois Gagol, 2008

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