2013 12-28-lm07 eco

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XAVIER-LUC DUVAL MUNIRUDDEEN LALLMAHAMOOD Les actionnaires de la Mauritius Commercial Bank (MCB), réunis en assemblée spéciale vendredi, ont entériné la nouvelle structure du groupe. Celle-ci sera désormais répartie en trois segments dis- tincts, à savoir le ‘Banking’, le ‘Non-Banking Financial’ et les ‘Other Investments’. Cette nouvelle or- ganisation sera opérationnelle d’ici à la fin du premier trimestre de 2014. L’exercice du vote s’est déroulé en présence du commissaire électoral, Irfan Raman, et de son équipe. 7 w w w . l e m a t i n a l . c o m LE MATINAL, PORT-LOUIS, SAMEDI 28 DÉCEMBRE 2013 LA BOURSE OPENING CLOSING VOLUME P/E DIV. NET PRICE PRICE TRADED RATIO YIELD ASSET (RS) (RS) % VALUE(RS) VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2013 BANKS & INSURANCE Bramer Banking Ltd 7.15 7.22 103524 361.00 0.28 1.34 CIM Financial Services Ltd 8.14 8.14 20500 11.15 2.70 3.66 MCB 211.00 211.00 10038 11.63 2.89 123.76 Mauritian Eagle In. Co. Ltd 100.00 100.00 6.87 3.50 93.45 Mauritius Union A. Co. Ltd 123.00 123.00 12245 10.57 4.07 72.35 SBM 1.04 1.05 405672 10.36 3.33 0.69 Swan Ins. Co. Ltd 300.00 300.00 14.67 2.83 183.97 COMMERCE CMPL 27.00 27.00 13500.00 1.67 41.93 Harel Mallac Ltd 108.00 108.00 - 2.78 160.38 Innodis Ltd 51.75 52.00 1000 11.74 3.46 49.81 Ireland Blyth Ltd 101.88 102.00 841 12.88 2.45 63.37 Vivo Energy Mauritius Ltd 152.00 152.00 21 24.64 1.32 14.22 INDUSTRY Gamma Civic Ltd 35.00 35.00 44.76 2.57 14.65 Go Life International PCC * 0.04 0.04 13.33 - 0.10 Phoenix Beverages Ltd 185.25 185.25 31.78 4.32 165.03 MCFI 24.00 24.00 81 68.57 4.17 35.09 Mauritius Oil Refineries Ltd 28.00 28.00 20.00 5.00 11.98 MSM Suspended Suspended - - - Plastic Industry (Mauritius) Ltd 77.00 77.00 16.24 4.22 47.87 UBP 94.18 95.00 15.68 3.16 111.12 INVESTMENT Alteo Ltd 37.40 37.40 9400 14.33 2.01 50.59 Belle Mare Holding Ltd 235.00 235.00 6.44 3.40 353.58 Caudan Development Ltd 1.13 1.13 7000 22.60 3.54 3.53 Fincorp Investment Ltd 18.50 18.50 500 68.52 1.62 33.70 ENL Commercial Ltd 22.50 22.50 - 7.11 25.71 MDIT 6.00 5.98 139687 7.12 5.18 4.33 National Inv. Trust Ltd 40.60 40.60 2600 88.26 1.48 69.65 Promotion and Dev. Ltd 82.20 83.00 - 1.81 182.55 POLICY 7.59 7.60 2200 17.27 5.26 5.52 Rockcastle GREC Ltd 1.30 1.30 - 0.92 1.20 Rogers & Co. Ltd 198.76 199.00 9456 4.30 3.02 265.54 Terra Mauricia Ltd 38.85 38.80 17.64 2.06 72.40 United Docks Ltd 72.21 72.50 - - 176.12 LEISURE AND HOTELS Automatic Systems Ltd 115.00 115.00 17.69 5.22 10.10 New Mauritius Hotels Ltd 88.43 88.50 9830 38.65 1.13 82.45 Lux Island Resorts Ltd 39.29 39.35 9520 43.24 - 31.70 Sun Resorts Ltd 40.10 40.10 149 222.78 - 57.93 PROPERTY DEVELOPMENT Le Meritt Holdings Ltd 7.00 7.00 14.29 2.86 0.93 SUGAR Omnicane Ltd 89.00 89.00 723 15.19 3.09 112.14 ENL Land Ltd 50.50 50.50 2100 8.56 2.42 67.62 ENL Land Ltd ( Preference Shares ) 45.00 45.00 - 6.22 - TRANSPORT Air Mauritius Ltd 16.03 16.00 3300 - - 29.94 FOREIGN Dale Capital Group Ltd 3.80 3.80 - - - FUNDS / GBL COMPANIES ^ SACREF Ltd ( USD ) 5.5 5.5 - - 5.51 EXCHANGE TRADED FUND( ETF ) NewGold Issuer Limited ( R F ) 361.4 361.4 LE MARCHÉ OFFICIEL ‘‘La finance islamique évolue vers une nouvelle phase de maturité’’ 2013 a été une bonne année pour la finance islamique. Ce mode de financement gagne du terrain et le nom- bre de banques islamiques croît plus vite que les banques conventionnelles. Avec l’avènement du sommet de l’‘Islamic Financial Services Board’ (IFSB) à Maurice l’année prochaine, le terrain se prépare pour que Maurice se positionne sur ces marchés financiers. Le Dr Muniruddeen Lallmahamood, AAOIFI Certified Sharia Advisor & Auditor, en parle davantage. — Propos recueillis par Anisha Madayah. Quel a été le progrès réal- isé par la finance is- lamique en 2013 ? 2013 a été une autre bonne année pour la finance is- lamique à travers le monde. Les banques islamiques croissent plus rapidement que les banques convention- nelles et l’industrie bouge vers une nouvelle phase de maturité, une phase qui est encore riche avec des oppor- tunités. Nous avons noté que le financement de projets structurés augmente, non seulement sur le grand marché de l’Arabie saoudite et la Malaisie mais encore ailleurs. D’autre part, les institutions financières is- lamiques doivent davantage se focaliser sur les effica- cités opérationnelles de ces institutions. Quels sont les pays qui ont adopté ce mode de fi- nancement en 2013 ? Ce mode de financement a été généralement adopté par la plupart des pays de l’Or- ganisation de Coopération Islamique. Outre les 57 Etats, qui sont les membres de l’OCI, nous avons cons- taté un développement ma- jeur au Luxembourg, à Hong Kong, au Royaume-Uni, aux Bermudes, en Corée du Sud, en Australie et aux Etats- Unis. La finance islamique est peu connue à Maurice. Comment pouvons-nous mieux éclairer la popula- tion à ce sujet ? Il y a plusieurs moyens. Le premier et le plus important de ces moyens est de porter à la connaissance du public les produits et les services offerts par les banques is- lamiques sur le marché do- mestique. Il s’agit d’un des facteurs cruciaux pour édu- quer la population. Ce qui est important dans ce cadre, c’est que la banque explique ce qu’elle a à offrir, les avan- tages à utiliser ses produits et services plutôt que de les associer avec la religion. Quels sont les avantages de la finance islamique pour Maurice ? Les avantages sont énormes. D’abord, la finance is- lamique ou les banques is- lamiques ne ressemblent pas aux banques tradition- nelles que nous avons sur le marché. La finance is- lamique a pour but de par- ticiper à l’économie réelle ou aux principaux secteurs économiques. Ses activités majeures consistent à par- ticiper activement avec les clients. De cette façon, les opportunités seront réelles pour tous les principaux ac- teurs, tels les entreprises qui viennent de démarrer, les Petites et moyennes entre- prises, le gouvernement et les investisseurs. Eventuellement, davantage d’emplois pourront être créés. Il y a un secteur où l’on pourra rapidement tirer profit : celui de l’offshore. Croyez-vous que la fi- nance islamique puisse créer de l’opposition à Maurice ? Définitivement oui, lorsqu’elle est mal comprise. C’est là que le fournisseur devra créer une campagne d’information. Nous devons admettre que nous vivons dans une société très com- plexe à Maurice. L’une des plus grandes banques is- lamiques en croissance au Qatar, la Barwa Bank, qui est à 100 % conforme à la charia, se focalise plus sur la prestation et l’offre d’un service de première classe à ses clients. Personnelle- ment, je vois que ce concept est facilement compris et mieux accepté par les Mauriciens qui ne sont pas de foi islamique que par ceux qui le sont, ce qui est très triste. L’IFSB (Islamic Financial Services Board) tiendra son sommet annuel à Maurice l’année prochaine. Croyez-vous que cette réunion inter- vient à un moment oppor- tun ? Sommes-nous pré- parés pour la finance is- lamique à Maurice ? Le sommet de l’IFSB est l’un des événements les plus im- portants dans l’industrie de la finance islamique. Aupar- avant, les Etats non is- lamiques qui tenaient ces rencontres étaient le Sin- gapour, le Luxembourg et le Royaume-Uni. Je ne crois pas que Maurice soit dif- férent dans la mesure où notre vision et nos stratégies visent à faire le pays devenir le centre financier de l’océan Indien et le pont financier institutionnel vers l’Afrique. Ce sera une oppor- tunité pour chaque joueur de se positionner en vue de récolter les opportunités d’affaires qui découleront de ce sommet. Je dois admettre que tenir ce sommet fait par- tie de notre positionnement sur les marchés financiers mondiaux. Nous devons re- mercier la Banque de Mau- rice et le gouverneur de la Banque de Maurice pour cette initiative. Si Maurice veut devenir le pont entre l’Asie et l’Afrique, comment la fi- nance islamique peut-elle aider ? Il y a dix ans, on disait que les Technologies de l’infor- mation et des communica- tions (TIC) étaient un cataly- seur du développement économique. Aujourd’hui, c’est un secteur important représentant 7 % de notre main d’oeuvre. La finance islamique est aussi un catal- yseur pour le développe- ment économique. La plu- part des pays africains n’ont pas assez de banques. La Banque islamique de développement et la Banque africaine de Développement ont récolté des milliards à travers le financement des projets islamiques dans des principaux projets infra- structurels pour la prochaine décennie. Les ré- gions nord de l’Afrique se reconstruisent et l’adminis- tration égypti-enne cherche à émettre des bons is- lamiques. C’est là où nos institutions devraient chercher des opportunités. La résilience de la finance islamique a été prouvée durant la crise. Quelles sont les forces de la fi- nance islamique ? Bien que la résilience de la finance islamique ait été prouvée durant la crise fi- nancière, l’industrie de la fi- nance islamique n’était pas complètement à l’abri. Les institutions islamiques dans le ‘Golf Cooperation Coun- cil’ et à travers le monde au- raient pu ressentir les mêmes conséquences si une bonne évaluation des risques n’avait pas été pas mise en place. Toutefois, l’impact aurait pu être moindre pour les institu- tions financières is- lamiques. Croyez-vous que la fi- nance islamique a son po- tentiel à Maurice ? Quels sont les mécanismes à mettre sur pied pour voir sa croissance ? Avant tout, aucun développement de la finance islamique ne s’opérera à Maurice s’il n’y a aucun ac- teur commercial ou domes- tique sur le marché. Les marchés financiers locaux et les banques ont été assez résistants aux chocs exogènes. Le marché mauricien a toujours le potentiel pour des acteurs financiers, et pourquoi pas des institutions financières islamiques ? [email protected] Le Matinal News Service Port-Louis, 27 décembre “2014 est l’année de toutes les possibilités et nous es- pérons réaliser ce que nous avons annoncé dans le bud- get. C’est une année où nous voulons continuer notre objectif, qui est de faire de Maurice une économie à revenus élevés. L’année prochaine sera cru- ciale en ce sens”, a soutenu le ministre des Finances, vendredi, à son bureau lors d’une signature d’accord avec les Etats-Unis sur la taxe. “Ce budget est entière- ment réalisable”, a-t-il pré- cisé. Et d’ajouter qu’il “jette des bases concrètes pour continuer le développement surtout dans les nouveaux secteurs identifiés”. Le deuxième objectif du bud- get 2014, selon le ministre des Finances, est d’aider les secteurs faibles et de con- solider l’aspect social dans le pays. Fait non négligeable pour Xavier-Luc Duval est la dépendance de l’é- conomie mauricienne sur l’économie mondiale. “Nous sommes largement tributaires de ce qui se passe en Europe”, a-t-il rap- pelé. La France passe par des moments économiques difficiles en ce moment, no- tamment avec la croissance du chômage. “Ces pro- blèmes nous interpellent et nous devons continuer notre politique de diversi fication du marché et des secteurs économiques pour que 2014 soit une bonne an- née”, a-t-il dit. D’autre part, Xavier-Luc Duval a exprimé sa satisfac- tion de la performance économique de 2013. “Nous sommes sortis très hono- rablement avec une crois- sance de 3,2 %, une infla- tion de 3,6 % et un taux de chômage raisonnable”, a-t- il dit. S’agissant du chô- mage, le Grand argentier a parlé du désir des Mauriciens d’accepter d’autres emplois que ceux qui sont disponibles en ce moment sur le marché. Par ailleurs, le ministre des Finances s’attend à un taux de croissance de 3,8 % à 4% pour 2014. [email protected] “2014, l’année de toutes les possibilités” Muniruddeen Lallmahamood, expert de la finance islamique. La MCB se restructure

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X A V I E R - L U C D U V A L

M U N I R U D D E E N L A L L M A H A M O O D

Les actionnaires de la Mauritius Commercial Bank (MCB), réunis en assemblée spéciale vendredi,ont entériné la nouvelle structure du groupe. Celle-ci sera désormais répartie en trois segments dis-tincts, à savoir le ‘Banking’, le ‘Non-Banking Financial’ et les ‘Other Investments’. Cette nouvelle or-ganisation sera opérationnelle d’ici à la fin du premier trimestre de 2014. L’exercice du vote s’estdéroulé en présence du commissaire électoral, Irfan Raman, et de son équipe. 7w w w . l e m a t i n a l . c o m

LE MATINAL, PORT-LOUIS, SAMEDI 28 DÉCEMBRE 2013

L A B O U R S EOPENING CLOSING VOLUME P/E DIV. NET

PRICE PRICE TRADED RATIO YIELD ASSET

(RS) (RS) % VALUE(RS)

VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2013

BANKS & INSURANCE

Bramer Banking Ltd 7.15 7.22 103524 361.00 0.28 1.34CIM Financial Services Ltd 8.14 8.14 20500 11.15 2.70 3.66MCB 211.00 211.00 10038 11.63 2.89 123.76Mauritian Eagle In. Co. Ltd 100.00 100.00 6.87 3.50 93.45Mauritius Union A. Co. Ltd 123.00 123.00 12245 10.57 4.07 72.35SBM 1.04 1.05 405672 10.36 3.33 0.69Swan Ins. Co. Ltd 300.00 300.00 14.67 2.83 183.97

COMMERCE

CMPL 27.00 27.00 13500.00 1.67 41.93Harel Mallac Ltd 108.00 108.00 - 2.78 160.38Innodis Ltd 51.75 52.00 1000 11.74 3.46 49.81Ireland Blyth Ltd 101.88 102.00 841 12.88 2.45 63.37Vivo Energy Mauritius Ltd 152.00 152.00 21 24.64 1.32 14.22

INDUSTRY

Gamma Civic Ltd 35.00 35.00 44.76 2.57 14.65Go Life International PCC * 0.04 0.04 13.33 - 0.10Phoenix Beverages Ltd 185.25 185.25 31.78 4.32 165.03MCFI 24.00 24.00 81 68.57 4.17 35.09Mauritius Oil Refineries Ltd 28.00 28.00 20.00 5.00 11.98MSM Suspended Suspended - - -Plastic Industry (Mauritius) Ltd 77.00 77.00 16.24 4.22 47.87UBP 94.18 95.00 15.68 3.16 111.12

INVESTMENT

Alteo Ltd 37.40 37.40 9400 14.33 2.01 50.59Belle Mare Holding Ltd 235.00 235.00 6.44 3.40 353.58Caudan Development Ltd 1.13 1.13 7000 22.60 3.54 3.53Fincorp Investment Ltd 18.50 18.50 500 68.52 1.62 33.70ENL Commercial Ltd 22.50 22.50 - 7.11 25.71MDIT 6.00 5.98 139687 7.12 5.18 4.33National Inv. Trust Ltd 40.60 40.60 2600 88.26 1.48 69.65Promotion and Dev. Ltd 82.20 83.00 - 1.81 182.55

POLICY 7.59 7.60 2200 17.27 5.26 5.52

Rockcastle GREC Ltd 1.30 1.30 - 0.92 1.20Rogers & Co. Ltd 198.76 199.00 9456 4.30 3.02 265.54Terra Mauricia Ltd 38.85 38.80 17.64 2.06 72.40United Docks Ltd 72.21 72.50 - - 176.12

LEISURE AND HOTELS

Automatic Systems Ltd 115.00 115.00 17.69 5.22 10.10New Mauritius Hotels Ltd 88.43 88.50 9830 38.65 1.13 82.45Lux Island Resorts Ltd 39.29 39.35 9520 43.24 - 31.70Sun Resorts Ltd 40.10 40.10 149 222.78 - 57.93

PROPERTY DEVELOPMENT

Le Meritt Holdings Ltd 7.00 7.00 14.29 2.86 0.93

SUGAR

Omnicane Ltd 89.00 89.00 723 15.19 3.09 112.14ENL Land Ltd 50.50 50.50 2100 8.56 2.42 67.62ENL Land Ltd ( Preference Shares ) 45.00 45.00 - 6.22 -

TRANSPORT

Air Mauritius Ltd 16.03 16.00 3300 - - 29.94

FOREIGN

Dale Capital Group Ltd 3.80 3.80 - - -FUNDS / GBL COMPANIES ̂SACREF Ltd ( USD ) 5.5 5.5 - - 5.51

EXCHANGE TRADED FUND( ETF )

NewGold Issuer Limited ( R F ) 361.4 361.4

LE MARCHÉ OFFICIEL

‘‘La finance islamique évolue versune nouvelle phase de maturité’’

2013 a été une bonne année pour la finance islamique. Ce mode de financement gagne du terrain et le nom-bre de banques islamiques croît plus vite que les banques conventionnelles. Avec l’avènement du sommet del’‘Islamic Financial Services Board’ (IFSB) à Maurice l’année prochaine, le terrain se prépare pour queMaurice se positionne sur ces marchés financiers. Le Dr Muniruddeen Lallmahamood, AAOIFI CertifiedSharia Advisor & Auditor, en parle davantage. — Propos recueillis par Anisha Madayah.

Quel a été le progrès réal-isé par la finance is-lamique en 2013 ?2013 a été une autre bonneannée pour la finance is-lamique à travers le monde.Les banques islamiquescroissent plus rapidementque les banques convention-nelles et l’industrie bougevers une nouvelle phase dematurité, une phase qui estencore riche avec des oppor-tunités. Nous avons noté quele financement de projetsstructurés augmente, nonseulement sur le grandmarché de l’Arabie saouditeet la Malaisie mais encoreailleurs. D’autre part, les institutions financières is-lamiques doivent davantagese focaliser sur les effica-cités opérationnelles de cesinstitutions.

Quels sont les pays quiont adopté ce mode de fi-nancement en 2013 ?Ce mode de financement aété généralement adopté parla plupart des pays de l’Or-ganisation de CoopérationIslamique. Outre les 57Etats, qui sont les membresde l’OCI, nous avons cons-taté un développement ma-jeur au Luxembourg, à HongKong, au Royaume-Uni, auxBermudes, en Corée du Sud,en Australie et aux Etats-Unis.

La finance islamique estpeu connue à Maurice.Comment pouvons-nousmieux éclairer la popula-tion à ce sujet ?Il y a plusieurs moyens. Lepremier et le plus importantde ces moyens est de porter àla connaissance du publicles produits et les servicesofferts par les banques is-lamiques sur le marché do-

mestique. Il s’agit d’un desfacteurs cruciaux pour édu-quer la population. Ce quiest important dans ce cadre,c’est que la banque expliquece qu’elle a à offrir, les avan-tages à utiliser ses produitset services plutôt que de lesassocier avec la religion.

Quels sont les avantagesde la finance islamiquepour Maurice ?Les avantages sont énormes.D’abord, la finance is-lamique ou les banques is-lamiques ne ressemblentpas aux banques tradition-nelles que nous avons sur lemarché. La finance is-lamique a pour but de par-ticiper à l’économie réelleou aux principaux secteurséconomiques. Ses activitésmajeures consistent à par-ticiper activement avec lesclients. De cette façon, les

opportunités seront réellespour tous les principaux ac-teurs, tels les entreprises quiviennent de démarrer, lesPetites et moyennes entre-prises, le gouvernement etles investisseurs.Eventuellement, davantaged’emplois pourront êtrecréés. Il y a un secteur oùl’on pourra rapidement tirerprofit : celui de l’offshore.

Croyez-vous que la fi-nance islamique puissecréer de l’opposition àMaurice ?Définitivement oui,lorsqu’elle est mal comprise.C’est là que le fournisseurdevra créer une campagned’information. Nous devonsadmettre que nous vivonsdans une société très com-plexe à Maurice. L’une desplus grandes banques is-lamiques en croissance au

Qatar, la Barwa Bank, quiest à 100 % conforme à lacharia, se focalise plus sur la prestation et l’offre d’unservice de première classe àses clients. Personnelle-ment, je vois que ce conceptest facilement compris etmieux accepté par lesMauriciens qui ne sont pasde foi islamique que parceux qui le sont, ce qui esttrès triste.

L’IFSB (Islamic FinancialServices Board) tiendrason sommet annuel àMaurice l’annéeprochaine. Croyez-vousque cette réunion inter-vient à un moment oppor-tun ? Sommes-nous pré-parés pour la finance is-lamique à Maurice ?Le sommet de l’IFSB est l’undes événements les plus im-portants dans l’industrie de

la finance islamique. Aupar-avant, les Etats non is-lamiques qui tenaient cesrencontres étaient le Sin-gapour, le Luxembourg et leRoyaume-Uni. Je ne croispas que Maurice soit dif-férent dans la mesure oùnotre vision et nos stratégiesvisent à faire le pays devenirle centre financier de l’océanIndien et le pont financierinstitutionnel versl’Afrique. Ce sera une oppor-tunité pour chaque joueurde se positionner en vue derécolter les opportunitésd’affaires qui découleront dece sommet. Je dois admettreque tenir ce sommet fait par-tie de notre positionnementsur les marchés financiersmondiaux. Nous devons re-mercier la Banque de Mau-rice et le gouverneur de laBanque de Maurice pourcette initiative.

Si Maurice veut devenir lepont entre l’Asie etl’Afrique, comment la fi-nance islamique peut-elleaider ?Il y a dix ans, on disait queles Technologies de l’infor-mation et des communica-tions (TIC) étaient un cataly-seur du développementéconomique. Aujourd’hui,c’est un secteur importantreprésentant 7 % de notremain d’oeuvre. La financeislamique est aussi un catal-yseur pour le développe-ment économique. La plu-part des pays africains n’ontpas assez de banques. LaBanque islamique dedéveloppement et la Banqueafricaine de Développementont récolté des milliards àtravers le financement desprojets islamiques dans desprincipaux projets infra-structurels pour la

prochaine décennie. Les ré-gions nord de l’Afrique se reconstruisent et l’adminis-tration égypti-enne chercheà émettre des bons is-lamiques. C’est là où nos institutions devraientchercher des opportunités.

La résilience de la financeislamique a été prouvéedurant la crise. Quellessont les forces de la fi-nance islamique ?Bien que la résilience de lafinance islamique ait étéprouvée durant la crise fi-nancière, l’industrie de la fi-nance islamique n’était pascomplètement à l’abri. Lesinstitutions islamiques dansle ‘Golf Cooperation Coun-cil’ et à travers le monde au-raient pu ressentir lesmêmes conséquences si unebonne évaluation desrisques n’avait pas été pasmise en place. Toutefois,l’impact aurait pu êtremoindre pour les institu-tions financières is-lamiques.

Croyez-vous que la fi-nance islamique a son po-tentiel à Maurice ? Quelssont les mécanismes àmettre sur pied pour voirsa croissance ?Avant tout, aucundéveloppement de la financeislamique ne s’opérera àMaurice s’il n’y a aucun ac-teur commercial ou domes-tique sur le marché. Lesmarchés financiers locauxet les banques ont été assezrésistants aux chocs exogènes. Le marchémauricien a toujours le potentiel pour des acteurs financiers, et pourquoi pas des institutions financières islamiques ?—[email protected]

Le Matinal News Service

Port-Louis, 27 décembre

“2014 est l’année de toutesles possibilités et nous es-pérons réaliser ce que nousavons annoncé dans le bud-get. C’est une année oùnous voulons continuernotre objectif, qui est defaire de Maurice uneéconomie à revenus élevés.L’année prochaine sera cru-ciale en ce sens”, a soutenule ministre des Finances,vendredi, à son bureau lorsd’une signature d’accordavec les Etats-Unis sur lataxe.

“Ce budget est entière-ment réalisable”, a-t-il pré-cisé. Et d’ajouter qu’il “jettedes bases concrètes pourcontinuer le développementsurtout dans les nouveauxsecteurs identifiés”. Ledeuxième objectif du bud-get 2014, selon le ministredes Finances, est d’aider lessecteurs faibles et de con-solider l’aspect social dansle pays.

Fait non négligeablepour Xavier-Luc Duval estla dépendance de l’é-conomie mauricienne sur

l’économie mondiale.“Nous sommes largementtributaires de ce qui sepasse en Europe”, a-t-il rap-pelé. La France passe pardes moments économiquesdifficiles en ce moment, no-tamment avec la croissancedu chômage. “Ces pro-blèmes nous interpellent etnous devons continuernotre politique de diversification du marché et dessecteurs économiques pourque 2014 soit une bonne an-née”, a-t-il dit.

D’autre part, Xavier-LucDuval a exprimé sa satisfac-tion de la performanceéconomique de 2013. “Noussommes sortis très hono-rablement avec une crois-sance de 3,2 %, une infla-tion de 3,6 % et un taux dechômage raisonnable”, a-t-il dit. S’agissant du chô-mage, le Grand argentier aparlé du désir desMauriciens d’accepterd’autres emplois que ceuxqui sont disponibles en cemoment sur le marché.

Par ailleurs, le ministredes Finances s’attend à un taux de croissance de 3,8 % à 4% pour 2014.—[email protected]

“2014, l’annéede toutes lespossibilités”

Muniruddeen Lallmahamood, expert de la finance islamique.

La MCB se restructure