all in-one magazine n°1

45
1

Upload: darbousky-jonathov

Post on 28-Nov-2014

329 views

Category:

Education


0 download

DESCRIPTION

www.facebook.com/aiomagazine www.aiomagazine.cla.fr

TRANSCRIPT

Page 1: All in-one magazine n°1

1

Page 2: All in-one magazine n°1

2

Page 3: All in-one magazine n°1

3

Page 4: All in-one magazine n°1

4

Page 5: All in-one magazine n°1

5

Page 6: All in-one magazine n°1

6

Page 7: All in-one magazine n°1

7

Page 8: All in-one magazine n°1

8

Page 9: All in-one magazine n°1

9

Page 10: All in-one magazine n°1

10

Page 11: All in-one magazine n°1

11

Page 12: All in-one magazine n°1

12

Page 13: All in-one magazine n°1

13

Page 14: All in-one magazine n°1

14

Page 15: All in-one magazine n°1

15

Page 17: All in-one magazine n°1

17

Page 18: All in-one magazine n°1

18

Page 19: All in-one magazine n°1

19

LIBERTAD

UBUNDI

Youlsef fut réveillé par une grande détonation. Ses oreilles bourdonnaient encore. Il se leva tout

sonné et se dirigea vers le portail. Il allait ouvrir quand une série de coups répétitifs, des « tacatac »

rythmés le clouèrent sur place. Il entendait ces bruits dans les films et il ne fallait pas être soldats ou

reporter de guerre pour reconnaître le bruit d’une rafale d’arme automatique. C’est alors qu’i se

rendit compte que la maison était déserte. Hier il était revenu tout fatigue et s’était affale, presque

aussitôt le sommeil lavait emporte Il recula et prit ses jambes à son cou au moment où une rafale

déchira l’air. Il allait se réfugier quelque part se cacher quand le portail céda sous un coup de pied,

défoncé. Les hommes qui entrèrent étaient de verts vêtus, en camouflés sales. Ils avaient sur les

casques et leurs figures étaient barbouillées de noir. Youlsef n’eut même pas le temps de se

dissimuler, le temps de faire un pas. Il reçut un coup de crosse dans les reins. Un des miliciens l’avait

rattrapé. Relevé brutalement, il ré-embrassa le sol violement, face contre terre devant deux bottes

sales qui choquèrent durement sa mâchoire, lui relevant la tête. Sa bouche s’emplit de débris de ses

dents qui n’avaient pas résistés au choc. Elles étaient maintenant noyées dans le sang qui coulait de

ses gencives meurtries. Aussitôt pour ne pas lui laisser le temps de se reprendre, plusieurs paires de

bottes se relayèrent dans ses cotes, son ventre, ses parties sensibles, sur sa tête. Çà tapait de partout

comme dans un pushing Ball. C’était de la folie meurtrière. Pour la première fois il entendit :

- Sale Kasaï !

A travers son œil boursouflé il vit. Alors ses entrailles se mirent à trembler. Youlsef avait en face de

lui, le plus cruel des capitaines d’armée. Il avait comme bourreau le concentré de haine de toute la

tribu Huzu, tribu ennemie des Kasaï. Deux gardes le relevèrent par les épaules et ils sortirent de la

maison. Après leur chef dégoupilla six grenades et les balança dans celle-ci. On le jeta sans

ménagement dans un camion avec d’autres personnes tout aussi amochées que lui. Remarque, la

majorité était Kasaï. Quand il les vit il comprit. C’était une guerre civile non ! Pire une purification

ethnique. Le camion démarra. Tout le monde était silencieux. Il y avait des femmes, des enfants, des

hommes vieux comme jeunes tous muets de terreur. Sur le chemin vers l’inconnu, Youlsef eut le

temps de voir l’ampleur du désastre. La scène était apocalyptique. Partout des magasins saccagés,

maisons brûlées, on n’avait même pas épargné les lieux de culte. Il y avait des chars partout. Des

jeeps munies d’Automag et de mitrailleuses sillonnaient les rues à vive allure. Les soldats

poursuivaient les fuyards, tirant sur tout ce qui bouge n’épargnant ni femmes ni enfants. Des jeunes

lançaient de pierres, d’autres courraient dans tous les sens. Une femme enceinte courait vers une

église détruite, tenant un bébé dans les bras. L’image qui suivit s’imprima, indélébile, macabre,

horrible, inhumaine sur la rétine de Youlsef. Alors que la femme atteignait le mur façade de la nef,

brusquement un milicien caché dans le décombre surgit devant elle. Tranquillement il lui enfonça sa

baïonnette dans le ventre puis fusilla à bout portant le bébé qu’il jeta ensuite comme une pétanque

dans les décombres. Youlsef vomit par le grillage du camion. Partout des corps jonchaient les rues,

écrasés par les chars qui patrouillaient lâchant des semonces sur les maisons encore debout. Des gens

blessés étaient soit jetés dans des camions, soit abattus ou décapités sur place. Son camion prit la

direction du nord. Youlsef se rappela alors la teneur de ses écrits virulents. Il ne s’était jamais imaginé

Page 20: All in-one magazine n°1

20

qu’il aurait eu 1000fois raison quand dans le journal « LIBERATION NEGRE » il avait prévu ces

événements. Depuis que l’ancien président avait confisque les voix du peuple, il avait mainte fois mis

en garde les autorités de ce pays qui l’avaient traité d’oiseau de mauvais augures, de pessimiste et de

fou, se vautrant dans l’opulence et autres vices innommables, proclamant à qui veut l’entendre leur

toute puissance. Si seulement. Il avait été pourchasse. Mais pourquoi, pourquoi Youlsef ne s’était pas

écouté lui-même et n’avait pas faire quitté le pays à sa famille.

L’opposant eut juste le temps de se sauver. Avec sa garde personnelle ils avaient essuyé des tirs

nourris et de ses soldats étaient tombés mais au grand damne de la garde républicaine. Ils s’étaient

échappés cahin-caha grâce aux réseaux qu’il avait créés

FRANCE (HERALD TIME)

Un fax sortit chez le président du journal. Dès qu’il le parcourut, il crut avoir une crise d’apoplexie.

Son ami venait de lui apprendre la nouvelle. Un coup d’éclat ! Président du PPDD en fuite,

population massacrée, journalistes kidnappés, désordre total. Gonçalves s’effondra sur sa chaise.

Page 21: All in-one magazine n°1

21

PRESIDENCE DE FRANCE

- Monsieur le Président, la situation est grave, les rebelles ont été mis en déroute

- Quand ?

- Ce matin même Mr, c’est un massacre total et ce n’est que le début.

- Combien ?

- Des centaines, des milliers de morts

- Et nos ressortissants ?

- Quelques uns sont tombés, les autres faits prisonniers.

FIN FOND DE LA JUNGLE UBUNDAISE

Les gardes firent descendre les prisonniers. Le reste du trajet se fit à pieds. Impossible de fuir. Ils

étaient encadrés par les milices qui coupaient toute retraite. Et puis où iraient-ils dans cette jungle ?

L’on traversa encore 2kilomètres et demi puis devant eux apparut un pont de lianes pas très

rassurant. Il semblait là depuis des lustres. Les milices poussèrent les prisonniers devant pour

franchir le pont puis suivirent. La traversée fut pénible. Certains glissaient. Un prisonnier paniqua et

se jeta dans la rivière. Une chute de 15 mètres de haut. Un garde s’apprêtait à tirer quand le chef de

troupe posa la main sur son arme :

- Non, ce n’est pas la peine ce mnyama (bête) est mort. Aucune chance.

Après le pont l’on marcha encore des tas de kilomètres. Les prisonniers n’en pouvaient plus mais

fallait marcher ou mourir là fusiller pour servir de festins aux bêtes sauvages. Ils arrivèrent à un

camp. Cela ressemblait à une ancienne plantation dans une cuvette. Il était pratiquement invisible du

ciel et situé à voir l’épaisseur de verdure qui l’avait couverte, dans la zone la plus verdoyante de la

jungle. La végétation était presque impénétrable.

- Vous êtes au CAMP DE BAMBOULA !

Ce seul mot, Bamboula donnait des envies de suicides ou de fuite suicidaire. C’était un camp où

personne ne fourrait son nez et ne cherchait même à en connaître l’existence. Ce qui avait essaye

étaient quelque part dans la jungle sous forme de terreau. D’ailleurs il n’était situé nulle part sur

aucune carte. C’était même devenu une légende. Le seul prisonnier qui avait pu en venir en avait

raconté des horreurs dantesques et indescriptibles. Le célèbre prisonnier était le général Ailé Mongo

Mbassi.

HERALD-TIME

Gonçalves tournait en rond dans le bureau. Depuis 3 semaines Youlsef était injoignable. Bien que ce

fut un simple correspondant Youlsef avait sur susciter en lui la sympathie de par sa rigueur au

travail, sa jovialité et son caractère combatif. Le chef de l’Hérald.-Time s’arrêta devant la fenêtre. Que

faire ? Envoyer des gens là bas ? Non c’est dangereux. Il sonna sa secrétaire :

- Mélissa !

- Oui patron

- Convoquez-moi une réunion de tout le personnel inactif en ce moment dans la salle de réunion.

Page 22: All in-one magazine n°1

22

La tête du boss en disait long sur la gravité des nouvelles. Après un lourd silence plein de suspense et

d’hésitation, il fit :

- Si je vous ai convoqué tous c’est pour, comme vous devez déjà le savoir, m’entretenir avec vous des

récents évènements au Ubundi. Vous n’êtes pas sans savoir que notre correspondant sur place a

disparu. Certains d’entre vous doivent avoir entendu parler de lui et d’autres le connaître pour avoir

travaillé avec lui, je veux parler de Youlsef. Les autres qui travaillent au noir pour nous ont du se

terrer. Evidement pour ceux qui le connaissent vous savez que Youlsef n’est pas de ceux qui se

cachent pour dire ce qu’il pense ce qui lui a bien attiré des inimitiés pourtant cela fait trois semaines

que nous sommes sans nouvelles. Tous étaient silencieux les yeux rivés sur lui.

Il poursuivit après un bref répit

- Je vous ai fait appel par ce que je souhaiterais envoyer des gens sur place. Autre le cas de Youlsef,

nous avons des ressortissants sur le territoire Ubundais et ici des familles qui attendent dans

l’angoisse et l’anxiété qu’on les informe. Cependant je ne veux point obliger quelqu’un à mettre sa vie

en danger car je sais bien que le reportage de guerre n’entre pas dans vos formations respectives.

Mais compte tenu de la situation et du fait que nos trois meilleurs aptes à cette tache sont en mission

- Monsieur. Je crois que même n’étant pas formés, c’est notre devoir de couvrir cet évènement. La

plupart de nous a une famille donc peut comprendre. Je me propose volontaire

- Merci Marwann

Un doigt se leva timidement :

- Moi aussi je me propose

La personne qui venait de parler du haut de ses 1.65m, peau claire aux mensurations africaines et

cheveux châtain était Jasmine. La nièce de boss. Il crut que c’était une blague

- Mais vous êtes une femme

La jeune femme accusa la remarque comme une mise en exergue de son inexpérience.

- Jaurès je me propose

Jasmine revint à la charge :

- Monsieur ce sera des interviews des autorités. Ce n’est pas compliqué ! et pas dangereux çà !

En fait ce que craignait Gonçalves, tous le savait. Jasmine bien que tenace était un casse cou qui se

fourrait toujours dans des situations délicates. Il fit :

- Non !

Ce non était catégorique. Jasmine se dit intérieurement : « Très bien, c’est ce que nous allons voir »

FRANCE (HERALD TIME)

Quand Gonçalves se rendit compte de la disparition de Jasmine, il était trop tard. L’avion en direction

de l’Ubundi avait décollé déjà depuis 2 heures de temps. Une lettre l’attendait dans son bureau,

écrite par sa nièce. Il froissa celle-ci, vert de rage. Cette petite écervelée ne savait pas là où elle mettait

les pieds.

QUELQUE PART DANS LE CIEL

Jasmine était en sueur dans la classe économique depuis maintenant deux heures de temps. Elle était

à coté d’une grosse dame qui ne sentait pas la rose. C’était vraiment le service ultra minimum. Très

peu d’hôtesse, presque pas de repas. Grâce à un ancien copain elle avait pu monter incognito.

Heureusement car si son oncle l’avait su, il l’aurait tué. De toute façon si elle ne se faisait pas tuée là

Page 23: All in-one magazine n°1

23

bas c’était partie remise quand elle rentrerait, si elle rentrait. Sur mini laptot elle mit de la musique

et cala les écouteurs sur ses oreilles. Puis elle parcourut le dossier de Youlsef. Elle lut ses articles de

presse. 30 mn plutard il survolait une étendue verte puis sous les ailes du Dc10 apparut Kozangui la

capitale. L’avion bientôt atterrit sans douceur sur la piste, à croire que le pilote avait prit son permis

dans une pochette surprise. Qu’on ne s’en étonne pas. La psychose le l’Ubundi semblait avoir atteint

tout le monde. Et puis on était en classe économique. Pourquoi se plaindre ? De toute façon à

quelques cabines d’elle, les autres recevaient les secousses avec une extrême douceur, ne sentant

presque rien. Quand Jasmine descendit, elle eut envie de sauter dans l’avion où l’atmosphère était

plus clémente. Il faisait tellement chaud. Elle passa vite la douane car elle n’avait pas beaucoup de

baguage. Il y avait des miliciens partout, kalachnikov en bandoulière. Elle allait prendre ses baguages

pour partir quand elle entendit derrière elle :

- Jasmine.

Elle sursauta. Bob était derrière elle

- Mais que faites-vous ici ? le boss vous a laissé partir ?

Jasmine était embarrassée

- Ah je vois ! Vous êtes venue en clando. C’est de la folie

Les autres déjà rejoignaient Bob. Ils furent tous aussi surpris de la voir. Elle ne savait quoi dire. Elle

était faite comme un rat pour ne pas dire une « rate ». Devant leurs airs rébarbatifs elle fit :

- Bon s’il vous plait je veux rester avec vous. Je vous promets de me tenir tranquille

Ils cheminèrent ensemble. Bob avait un œil sur Jasmine

- Jasmine

Elle se retourna. Derrière elle presque dissimulée par un pilier de l’aéroport, une jeune fille habillée

d’une grande tunique et d’un buibui (voile) et qui portait un plateau d’orange sur la tête. Elle était

noire. Vraiment. Dans ses grands yeux en amande où il y avait ce mélange de peur et de lassitude.

Quand elle baissa légèrement le voile, regardant partout comme si elle était surveillée, Jasmine put

voir. La jeune fille avait une jolie bouche en cœur légèrement rougie. Un petit menton et un nez

discret. Jasmine ouvrit les yeux de surprise :

- Che…..

Elle n’eut pas le temps de poursuivre. Chéwagné fit un geste de se taire

- Non ! Chut !

Elle remit discrètement un bout de papier à Jasmine et disparut au moment où Bob venait :

- Que se passe t il ?

- Rien !

QUELQUE PART DANS LA JUNGLE

Les prisonniers étaient arrivés au camp. Sur la longue route qui menait au camp, il y avait des corps

suspendus à des arbres, mis çà et là pour dissuader ou faire peur. Peu importe l’infamie s’était assise

en maîtresse dans ce coin perdu. Les grandes portes en bois vermoulu accueillirent les condamnés

avec un grincement lugubre de gong rouillés. Il y a longtemps qu’on avait abandonné tout espoir de

revoir les siens ou même de retourner à l’humanité. Youlsef pensa une dernière fois à ce qu’aurait été

sa vie puis chassa les regrets de sa tête. Il n’avait pas à regretter d’avoir choisi le chemin des hommes

libres. De ne s’être pas rabaissé, rampé pour sauver sa vie. Au dessus des murs, il y avait des barbelés

acérés et certains pièges tout au tour des murs car il avait remarqué que les milices suivaient toutes

un chemin précis.

Page 24: All in-one magazine n°1

24

Page 25: All in-one magazine n°1

25

Quand ils furent dans le camp, on les mit dans des cachots. 30 par cellules pouvant en contenir que

10. Ils restaient debout 24h/24. D’ailleurs où s’asseoir alors qu’ils étaient serrés les uns contre les

autres nageant dans leur sueur. Ils n’avaient pratiquement pas de bains. Ils restaient tout le temps

dans leurs habits de captivité. Les murs étaient poisseux couverts de vers de gris et le sol boueux. Au

dessus d’eux un grillage.

KOZANGUI (CAPITALE UBUNDAISE)

Quand ils arrivèrent en ville, les reporters avisèrent leur ambassade de leur arrivée. Après un

entretien avec l’ambassadeur, ils furent conduits vers leur hôtel « Le Hilton Hôtel ». Les rues étaient

quasi désertes. Arrivés à l’hôtel ils durent remettre leur passeport et payer pour avoir une chambre.

On les dispersa. Jasmine fut logée dans une chambre au fond. Quand Jasmine entra dans sa chambre

elle crut d’abord à une blague. Celle-ci faisait à peine 4 sur 4. Le sol était couvert d’un moquette où

certainement avait du se régaler les mites ou se battre des taureaux à voir comment elle était limée. Le

lit, n’en parlons pas. Si les termites ne l’on pas anéantit alors elle irait allumer des cierges à l’église car

à moins d’un miracle elle était sur de passer au travers. Puis ces draps à la propreté douteuse. Les

murs avaient été repeint dirait juste pour caché des taches. Qui c’est combien de cochonnerie se sont

passé ici au point où le seule truc neuf qu’il appelait déodorant ne puisse chasser l’odeur de sueur et

de sexe. Elle alla aux fenêtres pour ouvrir. Qu’elle ne fut pas sa surprise d’y voir des barreaux comme

dans une prison même qu’il était peinturluré quelque part dans l’angle « FOR YOUR SECURITY » Mon

œil. Jasmine entreprit de défaire son sac. Brusquement elle poussa un cri. Elle venait de voir un

cafard sur le haut du lit. La bestiole comme avertit par un sixième sens fila comme une flèche vers

l’armoire et disparut en dessous au moment même ou une des chaussures de Jasmine atterrissait sur

le sol manquant de l’écraser de justesse.

- Saleté d’hôtel

Jasmine s’assit non sans jeter le drap par terre loin d’elle pour voir s’il ne s’y cachait pas d’autres

collègues de la blatte. Elle défit le bout de papier glissé dans sa main discrètement par Chéwagné.

Elle lut :

« Salut ….Si tu cherches ce que je sais que tu cherches rendez vous au pub « Pacific club » 4h seule. Brûle ce

papier après l’avoir lu et pas un mot. »

Ce n’était même pas signé mais Jasmine reconnut bien qu’elle eut un peu changé, l’écriture.

Chéwagné ! Jasmine se rappelait bien de son amie d’enfance. Elles avaient sympathisées au détour

d’un rayon de super marché à Kigali, leur parent étant trop occupés à payer à la caisse. Elle se

rappelle de cette petite fille aux tresses disposées comme des couettes. Que s’était il passé depuis

qu’elles s’étaient séparées cela fait maintenant 15 années, elle étant rentrée au pays avec les parents et

Jasmine en France avec son papa qui avait finit sa mission sur le territoire Rwandais.

KOZANGUI (CAPITALE UBUNDAISE)

Il sonnait 3h. Les autres étaient partis faire la sieste. Normal de vouloir digérer après le repas infect

dont on leur à vanter l’exquis saveur et vendu à prix d’or. Tu parles de dormir ce devrait être l’appel

des toilettes qui avait du faire courir bob et les autres au deuxième à la vitesse à laquelle il était partis

sans même demander son reste. Parler de dormir avec le bruit de détonation au loin et celui des

mitraillettes toutes proches

Page 26: All in-one magazine n°1

26

KOZANGUI

Le lendemain Bob avait établi un programme. On allait commencer par la présidence. Autant

attaquer le problème par la tête. Il y avait demandé une audience, laquelle essuya un refus.

Cependant le sous-officier avait accepté de le recevoir. Les autres parcourraient la ville en quête

d’info :

- Jasmine toi tu fais quoi ?

- Rien. Je crois que je vais rester vous attendre fit celle-ci l’air innocent

Jasmine faisait mine de continuer à manger et se débrouillait pour échapper à leur surveillance.

Quand il furent hors de vue, Jasmine se leva et demanda les toilettes. Elle remarqua bien qu’elle ne

fut pas observatrice qu’un homme caché derrière son journal les observait et que le barman toujours

revenait vite au barman comme pour ne pas quitter son poste de surveillance. De toute évidence ils

étaient surveillés. Ce qui expliquerait alors tout ces faux salamalecs de services.

Elle avait une idée derrière la tête. Quand ils furent parts, elle était à sa fenêtre au 5ème. Elle put

constata à part le départ des autres qu’ils étaient surveillés en effet un garde en civil emboîta le pas à

ses compagnons. Comment sortir ? Assise devant sa commode elle entreprit de changer son

apparence. Elle sortit la perruque blonde de son sac qu’elle attacha habillement à sa chevelure qu’elle

avait soigneusement remontée sur le sommet de son crâne. Puis se fut au tour du maquillage et des

lunettes noires énormes. Elle changea même de tenue. Conservant sa jupe elle mit un corsage flanelle

blanc en lieu et place du teeshirt beige. Un bandeau jamaïcain entourait ses faux cheveux. Quelques

minutes plu tard elle était métamorphosée. Pliant les autres vêtements elle les fourra dans le sac en

priant tous les dieux que çà marche.

Elle sortit de son appart, regarda à droit et à gauche. Le couloir était désert. Elle s’y engagea. Quand

son ascenseur vint Jasmine crut qu’elle allait piquer une crise cardiaque. Ouf ! Ce n’était pas un garde

mais un groom qui en sortit. Elle se renseigna auprès du groom:

- Le bar est où ?

- En bas, à votre gauche en sortant de l’ascenseur

Elle fut en dix minutes au rez-de-chaussée. Du bar, elle sortit discrètement avant que les gardes de

faction n’eurent le temps de s’apercevoir de quelque chose. Elle héla un taxi :

- Pacific Club

- 5000 F madame

Elle ne discuta pas. Si elle savait qu’elle venait de se faire arnaquer ? Le trajet était chaotique. Le taxi

driver ne parlait pas. Sa bouche remuait imperceptiblement. Brusquement une rafale déchira l’air. Le

taximen braqua manquant des les précipiter dans le décor en entrant malencontreusement dans un

nid de poule énorme. Jasmine sursauta violement et cogna son nez contre le dossier du siège.

Instinctivement elle mit ses deux mains sur la tête plongeant sous le siège. Le taxi s’arrêta

brusquement

- Madame, moi pas pouvoir continuer, route barrée, moi veux pas de problèmes

Elle dut descendre pour continuer à pied. Le taxi avait passé son temps à tourner en rond histoire de

faire tourner le compteur sous prétextes d’éviter les points chauds. Elle en descendit après avoir payé

la course et maudit intérieurement le taxi driver.

Page 27: All in-one magazine n°1

27

Page 28: All in-one magazine n°1

28

Elle demanda son chemin après avoir tâtonné à un milicien. Celui-ci fit :

- Dans la ruelle, à gauche puis a droite.

- Merci

Jasmine s’aventura non sans appréhension dans la ruelle. Elle vit au loin une porte. Mais ici c’était un

cul de sac. On l’avait certainement mal renseigné. Elle allait se retourner quand elle buta contre le

milicien qui barrait le passage. Elle recula et leva les yeux. Ce qu’elle lut dans les yeux de l’homme lui

fit peur. Le milicien lui fit un sourire perfide découvrant par la même une rangée sale de chicot

durement éprouvée par un melting-pot de drogue divers, tabac et substance diverses:

- Alors vous perdue ! C’est bien.

Jasmine prenant son courage décida de faire comme si elle n’avait rien entendu et de passer.

L’homme s’énervant. Il l’attrapa par le bras et la poussa en arrière violement. Jasmine se retrouva sur

le sol. Elle vit avec horreur l’homme sortir de son pantalon un long sexe énorme et noueux. Il se

masturba en s’approchant d’elle. Jasmine voulut crier main l’homme lui ferma la bouche avec ses

énormes mains comme des battoirs, déchirant presque son corsage. A ce moment une ombre passa

derrière lui. Il poussa un rugissement et se retourna brusquement se tenant sa tête où venait de

s’abattre un tonnelet. Une jeune femme d’une tête plus courte que lui sans attendre lui envoya un

coup de pieds dans les gonades. Il s’esquiva de justesse para le pied qui s’il avait atteint son objectif

l’aurait émasculé. Il recula et c’est là qu’il s’exclama :

- La panthère Noire !

Il eut un sourire presque de joie :

- La prime serait consistante pour ta capture. Et puis on va pouvoir s’amuser avant.

La jeune femme dans une grande djellaba fendue des deux côtés se mit en garde. Le garde chargea.

La bataille dura à peine 10 mn. Chéwagné tenait tête à l’homme qui devait être plus fort.

Brusquement elle trébucha. Le soldat lui tomba dessus. A califourchon sur elle il lui brisait

méthodiquement les carotides. Un voile passait devant les yeux de Chéwagné. Jasmine dans un

sursaut de colère saisit un bâton et l’assena sur la tête du soldat. Celui-ci sembla sonné mais ne lâcha

pas pour autant Chéwagné. L’étau s’était desserré un peu. Chéwagné dans un mouvement de

détresse arriva à saisir un couteau accroché à son mollet droit. Elle l’enfonça de toutes ses forces dans

le flanc du soldat, rugissant de haine. Celui-ci poussa un cri de douleur. La jeune femme sortit le

coutela et lui plongea la lame jusqu’à la garde en plein dans les testicules avant de le saigner comme

un porc. Jasmine n’avait jamais vu une telle furie. Quand Chéwagné retrouva son souffle elle lui

retira son arme qu’elle accrocha sous sa djellaba avec les cartouches en bandoulière et poussa le corps

dans une rigole asséchées et insalubre et le couvrit de feuilles et autres débris divers, dissimulant le

cadavre. Après que fut dissimulé le cadavre, Chéwagné fit :

- Merci ! Il faut disparaître avant que les gens ne se posent des questions

Jasmine était éberluée. Elles prirent la porte que Jasmine avait vue et entrèrent par derrière dans le

« PACIFIC CLUB ». Chéwagné et Jasmine s’assirent à une table au fond à coté de l’entrée de service.

Chéwagné commanda un local punch, cette mixture de lait de coco, d’ananas et d’alcool fort.

- Biwé laisse nous seules maintenant et surveille bien l’entrée.

Le barman s’éclipsa

Dès qu’elle fut servit elle but d’une traite. Jasmine faillit suffoquer à la première gorgée. C’était de la

dynamite :

- Qu’est ce que vous êtes venus faire dans ce trou ?

- … Du reportage pour…

Page 29: All in-one magazine n°1

29

- Quoi ? Vous êtes fous !

La jeune femme serrait les dents plus de colère que de déception. Son vis-à-vis répliqua avec une

désinvolture feinte :

- Non ! C’est pour notre quotidien, il faut qu’on

- Tu sais Jasmine t’es peut être sympathique mais vois tu nous ne sommes en guerre et je vois mal

quel genre de reportage tu veux faire. D’ailleurs vous n’êtes pas vraiment des reporters de guerre çà

se voit du premier coup d’œil.

- Et pourtant je ferais ce reportage, le monde doit mesurer l’ampleur parce que ce dictateur…

- Tais toi fit Chéwagné en regardant à gauche. Tu n’sais pas où on est quelqu’un pourrait t’entendre

Jasmine baissa le ton :

- C’est très important

- Vos émissaires ont été renvoyés qu’est ce que cela changera. Le gouvernement en place ne discutera

pas.

- Y a des ressortissants français ici

- De toute façon ils ne vous laisseront pas faire

- Et pourtant s’ils n’entendent pas raison il faudra bien qu’on ait des preuves pour les accusés. Les

confondre aux TPI. Je ne sais pas moi, des moyens de pressions quand même.

- Vous ne pouvez pas réussir

- Je veux bien essayer et même si les autres échouent je veux réussir

- Et comment tu comptes t’y prendre alors que même les médiations et les panels n’ont rien donne fit

Chéwagné en s’adossant à la chaise, croisant les bras sur sa poitrine la regardant, ironiquement.

- C’est justement pour cela que j’ai besoin de d’aide

- Pourquoi ?

Page 30: All in-one magazine n°1

30

Page 31: All in-one magazine n°1

31

- Pour collecter des pellicules. On nous cache le principal

- Pourtant c’est clair

- Non Chéw…. Aurore

- Qu’est ce que tu cherches. Tu veux te tuer et te transformer en martyre ? ou en héroïne ?

- Non je

- Et puis qu’est-ce qu’on gagne nous ! on n’est pas l’armée du salut. Votre gouvernement ne fait rien

pour nous. Il étrangle le peuple en soutenant des dirigeants véreux, des dettes faramineuses sans

parler du fait qu’on prend tous les rebelles pour des terroristes alors. Au lieu de nous envoyer des

clowns en cravate. C’est plutôt de renfort en armes, Uzi kalachnikov, m16 et autre dont on a besoin

plus que des discours. Et puis des moyens de pression il y en a des tas.

Chéwagné se tut brusquement. Elle en avait trop dit. A ce moment Biwé le serveur lui apporta un jus

de tomate avec dedans un œuf cru. Signal d’alerte. La jeune milicienne se leva promptement :

- Biwé saura où l’on doit se voir prochainement. Y a des milices qui arrivent. Au revoir.

Elle disparut derrière le bar. Biwé fit semblant de nettoyer quelques verres. 2 minutes à peine et des

soldats débouchèrent en fracas tirant en l’air. Le chef s’approcha de Jasmine qui s’était comme les

autres aplati sur le sol.

- Debout

Celle-ci se leva les jambes flageolantes. Le milicien la regarda d’un regard sévère, du regard d’un

crocodile observant une jeune génisse qui s’était imprudemment aventuré dans le lac pour traverser,

droit dans les yeux :

- Que faites-vous ici ?

- …

Biwé vint à la rescousse :

- Excusez-moi Chef, commandant, pardonnez-moi. C’est moi qui a attiré elle ici. Elle promenée,

perdue, et moi dit elle quitté rue car chef n’aime pas çà… Et…

Une flamme dansa dans les yeux du commandant. Il gifla sans prévenir le serveur qui se retrouva la

bouche ensanglantée mais eut la force de dire :

- Merci Chef, commandant, pardon j’ai eu tort

S’adressant à la jeune femme il fit :

- Vous êtes descendu où ?

- Hilton Hôtel monsieur.

Le milicien s’écarta et Jasmine passa devant lui les jambes presque paralysées…

Page 32: All in-one magazine n°1

32

Page 33: All in-one magazine n°1

33

Page 34: All in-one magazine n°1

34

Page 35: All in-one magazine n°1

35

Page 36: All in-one magazine n°1

36

Page 37: All in-one magazine n°1

37

Page 38: All in-one magazine n°1

38

Page 39: All in-one magazine n°1

39

Page 40: All in-one magazine n°1

40

Page 41: All in-one magazine n°1

41

Trouvez le mot de 8 lettres caché dans cette grille en éliminant les mots ci-

dessous !

Crabe Vent train cas glace vache voitures

Pied moine don avenue veau pietons zoo

Solution :

Page 42: All in-one magazine n°1

42

Trouvez le mot de 8 lettres caché dans cette grille en éliminant les mots ci-dessous !

Sommaire Case

As Argent

Son Roi

Joie Dure

Sac Pli

Dé En

Triée Qui

Bois

Solution :

Page 43: All in-one magazine n°1

43

Page 44: All in-one magazine n°1

44