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THE UNIVERSITYOF ILLINOISLIBRARY
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Library University of Illinois
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4
SEP
197'
L161H41
\
HISTOIRE
DES CONCILESd'aprs
LES DOCUMENTS ORIGINAUXPAR
Chaules-JosephDOCTEUR IN PHIL080PBIK KTBIf
HEFELE
THOLOGIE, VQUB DB ROTTBNBOURG
NOUVELLE TRADUCTION FRANAISE FAITE SUR LA DEUXIME DITION ALLEMANDE CORRIGE ET AUGMENTE DE NOTES CRITIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES
PAR
DoM
H.
LECLERCQ
BNDICTIN DE L'ABBAYE DE FARNBOROUGH
TOME V DEUXIME PARTIE
PARIS
LETOUZEY ET AN, EDITEURS76',
RUE DES SAINTS. PRES
1913
HISTOIRE DES CONCILESTOME VDEUXIMEPARTIE
HISTOIRE
DES CONCILESD
APRES
L1-:S
DOCUMENTS OKIGINAUXPARChaiilks-.Ioski'h
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EEE
DOCTEUR EN PHILOSOPHIE ET EN THOLOGIE, VQUB DE ROTTENBOURG
NOUVELLK TRADUCTION FRANAISE FAITE SUR LA DEUXIME DITION ALLEMANDE CORRIGE ET AUGMENTE DE NOTES CRITIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES
PAR
.l).M
11.
EECLERCQABBAYE DE FARNBOROUGH
BNDICTIN DE
L
TOME VDEUXIME PARTIE
PAlilS
LETOUZEY ET7C"i,
A N,
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RUK DKS SAINTS. PKRK1!J
1
3
NIHIL OBSTATF.
Gabrol
Imprimatur
:
Parisiis, die 18 januarii 1912.
H. Odelin,V.
G.
rV.
'^^.^ori.
S^
LIVRE TRENTE-QUATRIMECONCILES DE 1152 A 1198
619.
L'empereur Frdric111,
I^'^'
et le
pape Hadrien IV.sul)iLeiiient
Conradle
roi
d'Alleniaoic,
iiiuai'ul
Bam-
16 fvrier 1152, Fgc de cinquante-huit ans ^. Depuis berg son retour de Palestine, il projetait d'aller ceindre en Italie
couronne impriale mais une longue maladie et ses luttes avec Welf VI de Bavire et le duc de Saxe, Henri le Lion, l'en avaient empch ^, et la dernire prouesse du premier desla;
1. W. Bernhardi., Koiirad III, 1138-1152, in-8, Leipzig, 1883; Damberger, Synchronistische Geschichte, 1855, t. viii, p. 245-468, Kritische Hejt, p. 25-51 P. Jaff, Geschichte des deutschen Reiches unter Conrad III, in-8, Hanuover, 1845: Rudhart, Des Konigs Konrad III Grahsttte im Dme zu Bamherg. dans;
Gesch.-AUerth. , lSi6, t. m, part. 2, p. 101. La mort de Conrad survenait avec tant d'-propos pour Roger de Sicile que celui-ci fut accus, sans preuves d'ailleurs, d'avoir fait empoisoiuier l'empereur. Cf. Otton de Freisin1. I, c. i.xiii, dans Monuni. Genn.hist., Script., t. xx, p. 389. (H. L.) Watterich, T'j7.r pontificum romanorum, t. ii, p. 310 sq. Les villes italiennes n'avaient pas manqu de profiter du sjour de Conrad III en Palestine
Archw Oberfrdnk
gen, Gesta,2.
;^our consolider leur
gouvernement populairemais ces
:
quelques cits envoyrent un
enfants-perdus , sur lesquels d'ailleurs on pouvait peu compter, n'enlevaient gure au noyau entreprenant qui denimirait dans chaque ville, beaucoup plus intress la grandeur et la libert de celle-ci qu' la possession de Jrusalem. Les cits ne se proccupaient pasd'exolisme, toulc leur passion tait locale, elle se tournait coiilii- les villes voiet contre la noblesse, pour laquelle la boiu'geoisie prouva ds lors une haine trs vive. Indpendamment de ces discussions intestines, deuxsines
faible contingent la croisade,
grandes de l'Allemagne, dont elles finirent par adopter les dnominations. Mais, pour viter toute obscurit, htons-nous d'ajouter qu'il n'y eut jamais entre elles d'autre ressemblance que la communaut du nom. Nous verrons dans un in>tant qu'en Allemagnefactions politiques s'taient formes en regard de cellesla lutte des partis avait
pour cause
relle l'hrdit
de
la
couronneItalie,il
impriales'agissait
poursuivie
par
les gibelins,
traverse par les guelfes. C0NciLi:s - V i:,
En
I
000366
850
LIVRE XXXIVle
Iloheiistaufen fui de fuir devant Henri
Lion. L'clatdontrempire
avait joui sous Lolhaire tait fort amoindri^; aussi Conrad, pour mnager des jours meilleurs, reeommanda aux lecteurs de lui don*tait
ner pour successeur, non son second fils, encore mineur (l'anHenri mort en 1150), mais son neveu Frdric, ducdeSouabe^;celui:
de tout autre choseveillait,
l'ancienne haine des vaincus pourn'tait
les
vainqueurs se r-
et
aucune transaction duiableles
arrire-pense entre troubles civils de cette poque^ la question de nationalit possible. est capitale^ tous les intrts secondaires viennent se grouper autour d'elle et la renforcer. Le pape et l'empereur sont un Allemand et un Italien aux prises
complte et sans
possible, parce qu'une fusion Italiens et Allemands tait chose im-
Dans
pour l'enjeu qu'est l'tablissement d'une souverainet directe
et
indpendante,
forte et durable; le premier fait appel au principe dmocratique et lui rvle son rle, son rang et sa destine en politique, le second pse au nom de
L'empereur et le pape pourront, cerou venger une querelle personnelle, le parti sur lequel l'un et l'autre s'appuie reprsente un principe national. En Italie^ les gibelins soutiennent le rgime en vigueur et prnent l'union de l'Italie et de l'All'aristocratie militaireil
dont
est l'lu.
tains
moments, soutenir un
intrt
lemagne sous
le gouvernement imprial les guelfes rclament pour chaque ville l'afranchissoment complet et la dislocation de ce siiueletle qu'on s'obstinait qualiiier du nom d'empire romain. (H. L.) 1. Jaf, op. cit., p. 207 sq. Giesebrecht, Geschichle der deulschen Kaiserzeil,;;
W. Bernhardi, Konrad III, p. 927 sq. 361 dans Jalirbucher des deulschen Reiches unter Friedrich I, Henry Simonsfeld, in-8, Leipzig, 1908, p. 3. Cf. Aiuiales Colonienses, ad ann. 1152, dans Monum.Braunschweig, 1877,t.
iv,
p.
;
;
Genn.
hisior.,et
Scriplores,
t.
xvit, p. 764
:
Erat [Conradus]
vir niililari virlute
strenuus
quod regern decuit, valde animosus, sed quodain infortunio res publica
sub eo labefactari ceperat. (H. L.) 2. Frdric I" Barberousse [JEnobarbus] n Waiblingen en 1121 (ou 1123), fils de Frdric II, duc de Souabe, et de Judith (ou Jutte), de la famille de Welf ;,
porta d'abord le litre de Frdric III de Souabe et d'Alsace partir du dbut de 1147, crois en mai, lu roi des Romains le 4, et non le 5 mars 1152, couronnle 9
sous
Aix-la-Chapelle, couronn roi d'Italie Pavie le 17 avril 1155, empereur le nom de Frdric P', couronn Saint-Pierre de Rome le 18 juin 1156;;
noy dans le couronn, Arles, roi d'Arles le 30 juillet 1178, crois en 1188 le 10 juin 1190. Otton de Freisingen, Gesla Frider., 1. I, c. lxii, dans Cydnus
Monum. Genn. Monum. Genn.sique, p. 88;
histor.,
Script.,t.
i.
xx,
p.
389;
;
Chronicon Urspergense, dansreg.
hist., Script.,
xxiii, p.
344
Chron.
Colon.,
dit.
clas-
Wibald, Epist. ad Eugeniiun III, dans .laf, Bibliotliecn rerum Germaii., t. i, n. 375, p. 505 Princeps noster (Fridcricus I) nondum ut credimus annorum triginta, fuit anlehac ingenio acer, consilio promptus, belle felix, rerum:
arduarumet
et glorise appetcns, injuri oinitino impatiens, afjabilis ac liberalis, splendide disertus juxla gentile idioma linguse suse. Cf. Rairewin, de Freisingen, Gesta Frederici, IV, lxxvi, dans Monum. Germ. histor., Script., t. xx, p. 490. Sur l'ducation, l'adolescence et les premiers faits d'armes, voir Otton de Frei-
singen,
Gesta Friderici,
I,
xxvi
sq.
;
H. Simonsfeld, Jahrbiicher des deutschen
Gl'J.
FRDRIC
l'-"''
ET LE PAI'E
11
ADRIEN
IV
851
mars 1152, 9 Aix-la-Chapelle. Ou altendait du nouveau loi, au dehors, le relvement de l'honneur et de la dignit de la nation allemande, au dedans, le rtablissement de l'ordreci,
eu
L'U'el,
fut lu ruuaiiiinil, chose rare, le [5]le
Francfort, et couronn
;
Reiches unter Friedrichderdeiit.scfien
I,t.
Leipzig:,iv. p.
1908, p. 35 sq.sfj.
;
Giesebrecht,
Geschichte
Kaiserzeif,
207
J.
Adclphus, Eiiie
waJirlia/Jtige
Beschreibung des Lehens und der geachichlen
kaiser Friderich's I geiiannl Barbarossa,furt.
in-'i, Schafhausen, 1520; in-4, FrankStrassburg, 1530, 1535; Alexandev III uud Friedrich I zii Venedig, dans Historische politisclie Bltter kathol. Deuischl., 1844, t. xiii, p, 455G J.-D. Artopaens, Nuni Alexander III Fridericum Barbarossam pedibus
1525
;
in-fol..
;
calcaverit ? Dissertaiio, in-4, Lipsia, 1671
;
C. Bartoli,:
La
vita di
Federigo Bar-
barossa,
imperatore romano, in-8, Firenze, 1559;;
Firenze, 1586 in-4, Venezia, 1607 Batt. de Cristoforis, in-8, Milano, 1829pari. 2, p. 498;
Venezia, 1567; in-4, con note di Giov. in-lG, Milano, 1819in-4,;
;
Basnage, Ths, monum., 1725,
t.
m,
F. Bertolini, Sulla parte che ebbe la Boemia nelle guerre delV iiiiperalure Federico I in Italia : docurnenlo piihlicato in Germania, dans Arclii'.'io slorico ItuUano, 1868, IIP srie, t. viii C. de Bolanden, Barberousse ou V glise;
J. Bourgon, Sur VinTournai, 1866 flucncedu sjour de l'empereur Frdric Barberousse en Franche-Comt, dans Mm. Acad. scienc. Besanon, 1834, p. 45 H. Aon Buenau, Probe einer genauen undxii'^
au
sicle,
trad.
de
l'alleni., in-Ti,
;
;
unstndlichen Teuschen Kayser- und Reiclis- Histori, oder Leben Friedrich's I, in-4, Leipzig, 1722: Chmel, dans Sitzungsberichte;
und Thatend.
Akad. d-
t. ix, Carlo Cipolla, Wissensch., Wien, 1852, t. viii, p. 435-481 p. 616-642 Un diploma edito di Federico I ed uno inedilo di Federico II, trascritti ed illus;
trati, dans Atti inslit. Veneto, 1878-1879, V^ srie, t. v C. Cipolla, Frederico Barbarossa a Vaccaldo nel 1164, in-8, Verona, 1883 F. Contelori, Concordi inler Alexandrum III summ. pontifie, et Fridericum I iniperat. Venetiis confir; ;
mativ narratio, in-fol., Paris, 1632 C. Cottafavi, Di un dcrta di Federico I M. Crusius, Oratio Barbcu-ossa, riguardante la Lunigiana, in-8, Sarzana, 1891;;
de imperatore Barbarossa, in-4, Francofurti, 1593Geschichte, 1855-1856,Kritikheft, p. 1-23;
;
Damberger, Synchronistische;
t.
viii, p.
E. David,
Un
675-1032, Kritikheft, p. 77-128 t. ix, p. 1-210, pisode de la III^ croisade, mort de l'empereur;
Frdric Barberousse en Cilicie, dans L'investigateur, 1876, t. xlii, p. 1 sq. K. Dettlolf, Der erste Rmerzug Kaiser Friedrich's I {1151-1155). ein Beilrag zur Reichsgeschichte, in-8, GoUiiigen, 1877 G. Dittmar, De fontibus nonnullis;
historix Friderici
I Barbarossse qusestionum spcimen.
Dissert,
inaug., in-8,
Regiomonti Pruss., 1864; Anonyme, Ein warhafftige Uistorij \'on dem Kayser l'^riderich, der ersl seines Iraniens, mit einem langen rolten Bart, den die Walhennenten Barbarossa, derselb ge^^an Jrusalem, und durch den Babst Alexander den Dritten Verkuntchafjt ward dem soldanischen Knig..., in-4, Landshut, 1519 J. A. Fabricius, Bibliotheca medii svi, in-4, Augsburg, 1519 1734,;;
t.
n, p. 615-618
;
dit. Harls, p.;
205-206; Famin, dans Rev. Soc. agric. Agen,
Federico Barbarossa, Pontida e Legnano, me1872, IP srie, t. ii, p. 259-280 morie sloriche, in-16. Milano, 1876 K. Fischer, Geschichte des Kreuzzugs Kaiser;
852FriedrichsI, in-8^
LIVRE XXXIVLeipzig, 1870;
L. Frankel, Beilrge zur Ki/ffJiusersage von t. v, p. 9-10 [Fumagalli], Sopra la spedizione di Federigo I imperadore contro i Milanesi, dans Anlich. Longob. Milan., 1779, t. ii, p. 1-98; Ang. Fuinagalli, Le i>icende di Milano durante la guerra cou Federico I imperatore,illuMrate colle pcr gameno. di que' tempi e con note,aggiunta
Kaiser Friedrich, clans .4m. Ur-QuelL, 1894,
;
opra critico diplomatica... da monaci Cis2^ cdiz., arrich. di aggiunte e nuove note per cura di M. Fabi, in-8, Milano, 1854-1869 F. Gabotto, Di un rcente lavoro sulle relazioni fra Asti e Federico I e di un nuovo modo di concepire l'origine di Alessandria,la topografta antica dlia stessa citl,terciesi, in-4,
Milano, 1778
;
;
in-8, Torino,
1897 Gervais, Friedrich Barbarossa, Ileinrich der Lowe und die deutschen Filrsteninihren Verhciltiiissen zu einander, dans Jahrb. d. Gesch. u. Staatsk., 1839, t. i, p. 321, 405, 481 W. Giesebrecht, dans AUgemeine deutsche; ;
Biographie, 1878,
t.
vi, p.
401-436;
le
mme,
iVeue Gedichte auf Kaiser Friedt.
rich I, dans Sitzungsberichle phil.-hist.p.
Akad. Wissensch., Munich, 1879,scoperto intornoail'
ii,
269-289
;
Sopra
il
poema recentementestor.l.
lettera,
dans Arch. Soc. rom.
pair.,
1879-1880,
t.
imperalore Federico I Die Zeit m, p. 49-62;
Kaiser Friedrichs des Rothbarts.Geschichte d.
Neuer Aufschwang des Kaiserthums, dans deutschen Kaiserzeit, in-8, Braunschweig, 1880, t. v Geschichte;
der deutschen Kaiserzeit. V. Friedrichs I
Kmpfe gegen Alexander;
III, den
Lom-
bnrdenbund und Ileinrich der Lwen, in-8, Leipzig, 1889 A. Gloria. Speronella a la riscossa de' Padovani contro il Barbarossa, cenni storici, in-8, Padova, 1880 J. Grimm, Ueber das, was die Dichler des Mittelalters von Friedrich;
berichtet Itaben, dans Monatsber. preuss. Akad. Wissensch., Berlin, 1843, p. 122-126; Gedichte des Mittelalters auf Knig Friedrich I den Staufer und ans seiner so wie der nachsifolgenden Zeit, da.ns Abhandl. Akcul. ^Vissensch.
Rothhart
1845, p. 143 sq. Hasse, [L'lvation de Frdric I^^], dans Histor. Untersuch. Arn. Schfer, 1882, p. 319-335 A. Hauck, Friedrich Barbarossa als KirchenJ. Hoffmann, Dissertatio hislorica de ti/rannica politiker, in-4, Leipzig, 1899; ;;
ignominia quam Friderico JEnobarbo intulit Alexander III, in-4, Witteburgi, 1661 O. Holder-Egger, dans Neues Archiv Ges. ait. deutsch. Geschichte, 1890, t. XVI, 285-287 R. Holtzmann, DieWahl Friedrichs I zum deutschen Knig, J).; ;
dans Ilistoriche
Vierteljahrschrift, 1898,
t.
iir p. 181-203; F.
W. Hug, Die Kinder
Friedrich Barbarossa, in-8, Wrzburg, 1890, cf. P. Schcffer-Boichorst, dans Millheil. d. Instit. iisterr. Gesch. forsch., 1890, t. xi, p. 634-642; B. Hundes-
hagen. Kaiser Friedrich Barbarossa's Pallast in die Burg zu Gelnhausen, Ur-
kunde vom Adel der Hohensfaufen und der Kunstbildung Huer Zeit, in-fol., Mainz, 1819 2^ dit., Bonn, 1832 J. Jastrow, Die Wel/enprozesse und die ersten;
;
Regieruugsjahre
Friedrich
Barbnrossas,
1893,
t.
x.
j).
71-96,
269-322
;
Von
Kalilcnberg,
Zur
Geschichte l'riedrichs des Rothbarts, dansl\.ix\\sG\\,
Hormayr, Ard.
chiv, 1818, n. 133; O.
Kaisertums im1882;
Miltelallcr,
Friedrich Barbarossa, die Glanzzeilz dans DeutscJie Zeit und Charaktersbilder,
deutschen
in-8. Huile,
E.
tiiischen, Instorischen
Koch, Die Sage vom Kaiser Friedrich im Ki/Jhuser, und poctisch. nationaleii Bedcutung erklrt,
iiach ihrer nnjin-4_
Grimma,
Die Sage von Kaiser Friedrich in Kifjhuser Ueberblick ilber die moderne Nibelungendichtung, die Waberlohe in der Nibelungendibtung, in-8, Leipzig, 1887 R. Kochler, dans Romania, 1876, t. v, p. 76-81 B. de Kohne, Mdaille satirique de l'empereur Frdric Barberousse et de l'impratrice Batrix, dans1880;; ;
Revue numism.
lelge, 1882,
t.
xxxvm,
p.
649;
F.
Kortiim,
Kaiser Friedrich I
610.
FRDKRIC
l^""
ET
.E
PAPE HADRIEN
IV
853
mit seinen Freunden und Feinden,eiii geschichtlich''ryersuch, in-8^ Aarau, 1818;t. v, A.E. Kroeger, dans TVes/p/vi, 1878-1879, t. iv, p. 25, 119, 302 p. 413 G. Krger, Friedrich Barharossa in seiner Beziehitng zu Polen, in-4, Freiburg, A. Kiihne, Leipzig. Sludien ans Gehiel der Geschichte. V, part. II. Das 1877;
;
;
und Kaiser Friedrich der Erste, in-8, Leipzig, L. Liebhard, Apologia pro Friderico I, queni a romano pontifice pedibwi 1722 conculcatum esse nonnulli scribitnl, in-4, Baruthi, 1686 in-4, Altorf,Herrscherideal des Mittelallers;
1899
;
;
Pio Marchi,
La
lega
Lomharda
e
Vimperalore Friderico
II,
in-8,
Pordenone,
in-8,
1896; P. Masse, Kaiser Friedrichs I Freihriej fur Liibeck 'o;/i 19 sept. IISS, H. F. Massmann, Kaiser Friedricli in Kj//]hustr, in-8, Lbeck, 1894;
J.-B. May, Disquisitio de imperatore Friderico I ah Quedlinburg, 1850 Alexandro III pontifice pede non conculcato. in-4, Kiloni, 1701, 1729 Michaud,;;
Bihlioth. des croisades, 1829,
t.
m,
p. 33-40, 160-184.
F.,
^lonac, Il Barharossa eineditoi,
Arnaldo da Brescia in Roma, seconda un aniico poema Vaticana, dans Arch. Soc. romana stor. patr., 1877, t.ara puhlicate seconda
esistente;
nella
p.
459-474
Monaci,
Gesia di Federico I in Italia, descritte in versi latini da anonimo contemporaneo , un ms. delta Vaticana, dans Fonti stor. Italia, Scritl., 1887,t.
R. Ofterding, Zur Kiffjhdusersage von Kaiser Friedrich, t. v, p. 12; P. L., t. xcviii, col. 1361 t. clxxx, col. 1636; t. CLxxxviii, col. 1347, 1356, 1641; t. clxxxix, col. 1397; t. cxc, col. 1058 t. t. Monum. Germ. hist., Leges, cxcvii, col. 186 ccvii, col. 497
Roma,
xii, 1;
dans
Am
Vr-Quellen, 1894,
;
;
;
;
565-568; Scriptores, t. xviii, p. 378-381 t. XX, p. 494-496; t. xxiii, p. 384-385 Pez, Ths, anecd. )^o^'iss., 1729, t. Yi, H. Prutz, Sludien zur Gepart. 1, p. 407-419 part. 2, p. 29-30 schichte Kaiser Friedrichs I, 1152-1158 in-4, Danizig, 1868; le mme. Kaiser Friedrich I, 3 vol. in-8, Dantzig, 1871-1874 cf. F. Bertolini, dans Arch.1837,t.
II,
part.
1,
p.
89-185,
;
;
;
;
;
;
stor.
Ital.,
1875, 1874,
IPt.
srie,
t.
xxi,
p.
aniologia,kritische
xxvi,
p.
927-934;
Gregorovius, dans Nuova Kaiser Friedrichs I Grahsttte, eine
113-133
;
Studie, in-8,
Dantzig,
1879;
M.
Tortone, 1155, dans investigateur, 1868, le berg, dans Bihl. liter. Ver. Stuttgart, 1844, t. ixsige de;
U
Ranzi,
Frdricn.
Barberousse au;
393
F.
de Reiffen-
Bruxelles,
1843-1844,
t.
x,
p.
377
;
t.
xi.
p.
mme, dans BuU. Acad. 43 G. Remus, Dissertt io;
qua commentum esse putidum, barbx csaris Alexandrum III
\%2\ et. Federico Barharossa, mettesse sul di lui collo un pede e lo calpestasse, dans Ecclesiast. dissert., 1786, t. i, 191-224 W. Ribbcck, Friedrich I und die rmische Curie in den Jahren 1157-1159. Untersuchungen iber dieVorgeschichte der Kirchenspaltung v. 1159, in-8, Leipzig, 1881 C. L. Ring, Kaiser Friedrich I;
Friderici I Aheuoroman, ostenditur, in-4, Norimbergen, F. X.'MonftW, Se sia verosimile che Alexandro III riconciliandosi concalcasse
colhtm
imper.
pontij.
;
ein historischer Versuch zur Aufkldrung einiger bisher bezweijelten Thatumstcinde im Leben dieser beiden um die ^Veltherrschaft strcitcnden Zeitgenossen, in-S, Stuttgart, 1835; Ronchetti,
im Kampfe gegen Papst Alexander III,
CM.
Forzasec.
e diritlo, ossia
papa Alessandro III ed1879e;
il
Barbai ossa, raconto storicoe
del
XII,
in-16, Venezia,
P.
Rotondi,
Milano
Frederico
Barharossa,;
storia
Nuovi Milano, 1856, 1866, 1876 pace ira Federico Barharossa ed i Lombardi, dans Arch. stor. Lomhardo, 1877, t. iv, p. 215-249; cf. C. Desimoni, dans Arch. stor. ItaL, 1877, III^ srie, t. xxvi, p. 451-460 O. Rikliger, Barharossa,documenti, in-16,
narrata
con note
documenti intorno
aile pratiche di
;
854Freibrieffiir
LIVRE XXXIVHamhurg vomIm neuen]).
7
mai 1189,letzter
in-8,
Hamburg', 1890
;
P.
SchefTer;
Boichorsl^ Kaiser Friedrichs Ile
Streit mit der;
Kurie, in-8, Berlinjl866
mme,;
clans
Reicli,
1879, p. 693-701
dans Mittheil. des Institut
1888-1891, t. ix, p. 191, 199, 208-211, 215-226, 295-300; t. x, R. Schmidt, Marmor. Grabmal Konig Friedrichs I 149-154 im oberem Char des Dmes zii Sclileswig, in-fol., Leipzig, 1887; O. F. H. Schnvon den Wdlschen 1)11 ih, Historia vom Kaiser Friedrich mit dem rothen Barte,tisferr.
Gesch.l.
forscli.,
p. ^159
XII.
;
genannt Barbarossa, welcJier im Kyfjhnser-Berg aitf Erlosung harrt..., in-8, C. Schuler, Friedrich I itnd die Curie, nebst zwei Excursen Reullingen, 1849 i'iber FriedricKs Stellung zu den ilalianischen Republiken und zu Heinrich dem;
A. Schulte, Bine unausgefertigte Vrkunde Kaiser Lui,ven, in-8, Rnwicz, 1868 Friedrich's I mitgetheilt, dans Zeitschrift Gesch. Oberrheins, 1888, t. m, p. 120125 J. H. a Seelen, Memorabilia e vita Friderici Barbarossae imperaloris, in-4,;
;
Lubecka>, 1722 Sepp, Meerfahrt nach Tyrus zur Ausgrabung der kathedrale mit Barbarossa's Grab^ in-8, Leipzig, 1879; Kaiser Friedrich I Barbarossa s Tod und Grab, in-8, Berlin, 1879; H. Simonsfeld, Die W'ahl Friedrichs I Rothbarl,;
dans Sitzungsberichie phil.-hist. Klasse der Akad. Wissenscb., Munich, 1894, Stumpf, Reichskanzer, 1868, t. ii, p. 314-413 E. Suhle, Barbarosp. 239-268 sas Constitutio de regalibus vom Nov. 1158 und ihre Durchfiihrung, in-4, Berlin,; ;
1893
;
G. B. Testa, Sioria dlia guerra di Federigo primo contro2
i
Lombardia,
vol.
in-lS,
gli ItaArchiv, 1886, l. xii, p. liani e Federico Barbarossa (1151-1176), di^corso, in-8, Piacenza, 1876; Nuovi documenli inlornu aile pratiche di pace tra Federico Barbarossa e i Lombardi,;
R. Thommen, dans Doncaster, 1853-1857 180-186 G. T'ononi, / Piacentini nella lotla Ira;
comuni di Neues
dans Arch.
star.t.
Lombardo, 1877;
;
cf.
C.
Desimoni, dans Arch.
slor. liai.,
1877,
xxvi, p. 451-460 F. Tourtual, Friedrich I in Italien, 2 vol. in-8, F. X. Wegele, Kaiser Friedrich Barbarossa, ein Vortrag, 1865 Gttingen, E. Weihenmaier, Dissertationes II de Frederico ^noin-8 Nrdlingen, 1871
IIP
srie,
;
;
G. Wolfram, Friedrich I und das Wormser J. Zeller, L'empereur Frdric P^ Barberousse Marburg, 1883 et la Rpublique de Milan au moyen ge, dans les Comptes rendus deVAcad. des le mme, Uemsciences morales et politiques, 1879, VI^ srie, t. xi, p. 93-113barbo, in-4, Witteberg;e, 1689;
Concordai, in-8,
;
;
pire germanique sous Histoire d'Allemagne,
lest.
Hohenstaufeniv, in-8, Paris,
:
L'empereur Frdric Barberousse, dans1881.
Conrad
III avait inaugur d'une
henstaulen, qui devait se
manire peu glorieuse la dynastie des Horelever avec les deux Frdric et prir avec Conradin.
Sur cette famillegart, 1805
:
J.
F.
AmmermuUer, Hohenstaufen;
Geschichte der schwdbischen Herzoge;
in-4,
Gmund, 1815
J.
odcr Ursprung und und Kaiser ans diesem Hause, in-8, StuttF. Bhmer, Regesta imperii. V. Die Regesten
der Kaiserreichs der spteren Staufischen Priode, 1198-1272, nach der Aeuarbeitung und dem Nachlasse J. F. Bhmer' s neu herausgegeben und ergnzt, von Jul. Ficker und E. Winkelmann, in-4, Innsbriick, 1879; A. Boss, >te Kirchenle]ien
lutte desefjets
C. de Cherrier, Histoire de la der Staufischen Kaiser, in-8, Mnchen, 1886 et des empereurs de la maison de Souabe, de ses causes et de ses papes;
de la domination des princes de Ilohenstau/en ; ou tableau des Deux-Siciles jusqu' la mort de Conradin, in-8, Paris, 1841
dans;
le
royaume
J.
Ficker, Die
schaften, 1862,
Reichshofbeamten der staufischen Priode, dans Sitzungsberichte d. Akad.d. WissenJ. D. Kohier, Genealogia famili augustae t. xl, p. 447-549;
G19.
FRDRIC;
I^"*
ET LE PAPE HADRIEN IV
855
6'/au//pnsis. in-4, Altorfii,1741
K.
W.
Hislorische Zeitschrifi,der
1860, 2^ dit., Hoheustaufjen und ihrer Zeit, G vol. in-8, Leipzig, 1824-1826 cf. Chruel, dans Rei'ue ger1857 4^ dit., 1871 3^ dit., 6 vol. in-8, 1840 Die Ictzten Ilohenstaujen, in-8, manique, 1835, t. II, p. 56-72 F. Schirrmacher,; ; ; ; ; ;
t.
m,
Nitzsch, Slaufische Studien, dans Sybel, Fr. von Raumer, Geschichte p. 322-409
Gttingen, 1871
;
W. Zimmermann, Die
Hohenstaufen
oder
der
Kampj
der
Monarchie gegen Papst und republikanische;
Freiheit, historisches
Denkmal,
in-8,
Geschichte der Hohenstaufen, 1865. Stuttgart, 1840 s'intressa encore aux choses de ce Si, au del de la tombe, Grgoire VII une extrme satisfaction. En 1125, la mort de l'empemonde, il dut y
prendre
reur Henri II et en l'absence d'hritier direct,
il
semblait que l'hrdit tablie
de
tre mise en doute; c'est cependant depuis quatre gnrations ne pouvait celui lieu. Deux partis politiques s'taient forms en Allemagne ce qui eut de la maison rgnante, qui prit le nom de Ghibeling ou Gibelin, et l'oppofait:
de ses principaux chefs. Celle-ci, appele \Velf ou Guelfe, du nom d'un et renforce du clerg, l'emporta et fit proclamer empereur Lothaire, soutenue duc de Saxe. Celui-ci, peine lu, avait envoy deux vques au souverainsition,
son lection, mais pour le prier de la confirmer. pontife, non pas pour lui notifier le renversement complet de ce qui s'tait vu jadis il n'tait plus quesC'est tion de faire confirmer l'lection du pape par l'empereur, c'est le contraire qui:
mme Lothaire se rsigna tenir l'trier au pape Innocent II encore avoir pouss plus loin la condescendance lors de son couronparat nement dans l'glise Saint-Jean de Latran, si l'on en juge par un tableau qui fut peint sur le mur de l'glise pour rappeler cette crmonie. Le pape Innocent II, dit un chroniqueur, s'tait fait peindre lui-mme comme assis sur le trne pontifical, ayant devant lui l'empereur Lothaire inclin, les mains jointesavait lieu. Ce;
il
et recevant la couronne impriale. Chronic. Au-dessous du tableau on lisait ceci:
reg. S. Pantaleonis,
ad ann. 1157.
Rex
venit ante fores jurans prius urbis honores'fil
Post homo
pap, sumit quo dante coronam.
Adela
la
mort de Lothaire, tout changea. Nous devons entrer ici dans le dtail situation politique en Allemagne, afin de prparer l'intelligence des vsuivroiil.
nements qui
un triomphe pour la papaut, qui avait fait interrompre l'hrdit impriale dans la maison de Franconie l'instant critique o elle semblait devoir s'y attacher dfinitivement. Or, si laL'lection de Lothaire en 1125 avait tpostritfille,
mle d'Henri IV
et
HenriIII.
V
faisait dfaut,
Agns, marie Frdric de Buren, fondateur de
Henri IV avait laiss une la maison de Souabe,carte
laquelle appartient
Conrad
Cette postrit
fminine, d'abord
du trne parce
menacer l'indpendance de l'Allemagne, s'y trouva rappele raison du pril plus immdiat et plus certain que les princes territoriaux eussent couru par le fait de l'lection l'empire du gendre de Lothaire, Henri le Superbe. Celui-ci possdait le duch de Bavire, comprenant alors presque tout le sud-est de l'Allemagne et s'tendant du bord du Danube au il tenait de sa mre le duch de Lunebourg, de sa rivage de l'Adriatique femme le Hanovre et le Brunswick et de l'empereur Lothaire l'investiture du duch de Saxe. L'normit de cet apanage f>it un obstacle l'leclinn d'Henri,qu'elle semblait;
856
LIVRE. XXXIV
rho du parti i^uclfo ou ponlifioal, et procura les voies celle do son rival. Conrad II I, chef du parli gibelin ou imprial. Cette grave question de l'hrdit ou
du maintien de
l'lection
en Allemagne n'importait pas seulement auxprincesles
intrts territoriaux et la garantie d'indpendance des ducs et
alle-
mands, mais encore aux prtentions qui appelaient incessammentreurs en Italie.
empe-
Laobjets
politique impriale, ds le temps d'Otton le Grand, avait poursuivi deux l'hrdit de la couronne impriale et la possession des provinces ita:
liennes.
Les deux buts furent manques, mais comme le systme lectif tait la fin du x^ sicle, on tendit ds lors partout substituer l'hrdit l'lection. Ce changement, qui s'effectua peu peu dans les diversgnral en Europe litats chrtiens, eutet
pour procd de transition la survivance du fils lectiveproclame pendant le rgne du pre. La succession s'tablit ainsi d'avance. L'hrdit conserva un caractre lectif, le choix du successeur
ment reconnue
futur se faisant sans difficult sous l'influence et par la dsignation du prdcesseur rgnant. La couronne devenait invitablement patrimoniale en paraissant encore librement dcerne.leur
Les empereurs adoptrent cette mme ligne de conduite. Ils dsignrent de vivant leurs fils aux lecteurs comme leurs hritiers, en obtenant d'eux
qu'ils les
nommassent
rois des
Romains, acheminement vers
le titre
d'empereur.
La royaut
tait ainsi l'chelon par lequel on arrivait l'empire, et cet chelon tant atteint d'avance, comment se fait-il que l'hrdit ne prvalut point enailleurs?
Allemagne comme
dynastie permanente
et qu'il ne se constitua point dans l'empire une L'obstacle, d'aprs M. de Cherrier, vint des grandes divisions territoriales qui existaient en Allemagne, et dont les quatre fondamentales taient les duchs de Saxe, de Franconie, de Souabe et de Bavire, re-
prsentant quatre anciens peuples germaniques,
mands,
les
les Saxons, les Francs, les AlleBavarois, et placs, quant leur possession, sous une rgle tout
fait particulire.
Pour
tablir
une monarchie hrditaire,
dit-il,
il
fallait
y
joindre les grands duchs de l'Allemagne, que le chef de l'empire ne pouvait possder en propre et dont il devait mme investir un nouveau titulaire, un an
au plus aprspousserla
qu'ils taient devenus vacants. Un tel plan tait bien fait pour haute noblesse allemande dans une voie d'opposition et mme de rvolte arme. Cet obstacle, observe, avec raison je crois, M. Mignet, n'aurait
certainement pas sufli. Ne vit-on pas les empereurs qui disposaient des duchs, quand les duchs devenaient vacants, manquer impunment, dans leur distribution, tte,? N'en accumulrent-ils pas plusieurs sur la mme qui furent conservs ou adjugs Henri le Superbe et son fils, Henri le Lion, chef de la faction guelfe en Allemagne ? Ne se trouvrent-ils pas tous accumuls entre les mains d'Otton le Grand, qui les attribua des membres de sa famille ? Les rgles qui interdisaient ou de garder un duch
la
rgle tablie
comme ceux
en montant sur
le
trne ou de runir plusieurs duchs sous la
mme
autorit
tant ainsi enfreintes, on ne saurait douter qu'elles ne l'eussent t avec plus de continuit et d'tendue si l, comme ailleurs, une famille considrable par ses possessions et son autorit ft parvenue perptuer son empire en prolon-
geant sa dure.
La permanence de
la famille et dcid
du maintien de
la
dy-
par la consolidation de l'hrdit qui conduisait l'agrandissement invitable de sa puissance, et procd la runion successive denastie, et la dynastie,
619,
FRDRIC
I*^'"
ET LE PAPE HADRIEN IV
857pareille
Frdric Barberousse avait
les qualits ncessaires
pour une
tche, et une volont nergique. Peu de ses prdcesseurs ont t aussi pntrs que lui du sentiment de leurs devoirs et des la dignit impriale ^. Si l'on veut voir un prodroits de
l
'Allemagne. Ce qui amena surtout l'extinction des familles impriales fut rellement ce qui empcha l'hrdit du pouvoir dans l'empire et s'opposa Ivuiit de territoire en Allemagne. L'hrdit pour l'Allemagne se perdit en
o s'puisrent plusieurs grandes familles qui, en y cherchant une conqute qui leur chappait toujours, y trouvrent un tombeau oi elles s'ensevelirent. Les dynasties saxonne, franconienne, souabe, en disparaissant ainsi tour tour, prcipitrent de plus en plus la dcomposition do l'Allemagne, enItalie,
possession de l'Italie. Le voit et le dit, du reste, lorsqu'il ajoute principe de l'hrdit, qui prvalut dans la plupart des Etats chrtiens, ne put se consolider en Allemagne, parce que les empereurs, occups soumettre les com^muncs
voulant s'assurer
la
M. de Cherrier
le
:
lombardes et combattre
les projets de domination temporelle du Saint-Sige, puisaient leurs ressources dans les guerres d'Italie et ne se trouvaient plus assez forts pour triompher, au nord des Alpes, des grands de l'empire. On
fait fortles
mal deux chosesles
la fois.
On
ne saurait longtemps
les
mener de front
;
plus opinitres s'y fatiguent, et les moyens les plus considrables bien avant que le succs puisse tre obtenu. Au lieu de russir s'y puisent,
volonts
poursuite simultane de deux entreprises, on y choue galement. aux empereurs, qui ne runirent pas l'Allemagne et ne s'apl'Italie. En Italie, ils eurent lutter contre tout ce qu'ils avaient proprirent pas
dans
la
C'est ce qui arriva
domination ou de l'y tendre. La papaut, laquelle Carolingiens avaient donn un territoire et reconnu le droit d'accorder l'empire, les combattit. Les communes lombardes, dont les liberts avaient ttabli, afin d'y faciliter leurles
concdes par les Otton et s'taient agrandies sous leurs successeurs, les vainquirent. Les rsultats, toujours les mmes, d'une lutte souvent renouvele, prouvent que l'issue en tait invitable, puisqu'elle tait si constante. Mais
montra d'une manire encore plus particulire et plus clatante, ce fut deux fois malheureuse, de la guerre entreprise, pour assujettir l'Italie, par deux grands princes, aussi puissants et aussi habiles que Frdric P"" et son petit-fils Frdric II, dans le cours du xii^ et du xiii'' sicle. (H. L.) dans 1. La carrire de Frdric P' se divise en deux parties bien distinctes la premire, il prend pour modles Charlemagne et Otton le Grand: son but n'est gure mystrieux, il tend la monarchie universelle; mais, moins habile ou moins heureux, il choue contre le double obstacle des villes libres italiennes etce quile
la fin,
:
de
la
papaut. La dfaite de Legnano en 1176, marquera
la fin
de cette priode de
rve. Frdric conclut la paix de Venise et le pacte provisoire d'Anagui en 1177. Avec la supriorit des hommes vraiment forts, Frdric se retourne et renonce
sans retour son rve impossible. La dfaite de Legnano tait le rsultat de la dfection d'Henri le Lion qui, profitant des embarras o se dbattait Frdric,
avait fond
un pouvoir presque indpendant en Allemagne. Mis au ban depar ses vassaux,le
l'om])iro, l)atlu, dlaiss
duc de Saxe dut
faire
sa
soumis-
858
LIVRE XXXIV
lors
gramme de gouvernement dans la lettre de Barberoussc au pape, [534] de son couronnement, on reconnatra que le nouvel empereurl'ide religieuse et
adopta ds l'abord
chrtienne de son poquele
^.:
Dieu, dit-il, a institul'autorit apostoliquese
deux puissances pour gouverner
monde
et la puissance royale; il est dispos soumettre avec dfrence la dignit sacerdotale du Christ,le
secours de son bras afin que l'uvre de Dieu puisse entraves. Mais, avec la protection divine, s'accomplir il rtablira l'ancienne splendeur et l'antique puissance du pou lui prter
sans
voir imprial.
L'Eglise
du
Christ
doit
conserver
ses
droits
sion la dite d'Erfurt (1181), abandonner ses provinces et partir pour l'exil. Dsormais Frdric Barberoiisse est matre chez lui et il veut s'assurer des villes
ainsi
lombardes avec lesquelles il signe le trait de Constance en 1183 il s'en fit de fidles allies, surtout Milan, cit peu rancunire l'gard du prince qui l'avait deux fois mise sac en quelques annes. L'anne suivante, mai 1184,;
Frdric runit Mayence la dite gnrale de l'empire; c'est l'apoge de sa puissance et presque aussitt s'engage avec le Saint-Sige une querelle plus diplomatique que militaire, dont l'origine se rattache la possession des marches
de Toscane, hritage deputent.
la
comtesse Mathilde que
le
pape
et l'empereur se dis-
dont
cette cause de discorde s'en joint une autre, 1 lection de Trves_, nous parlerons en temps voulu. Dans cette lutte, o la presque unanimit
A
de l'piscopat allemand se rangea derrire l'empereur contre le pape par la dclaration de Gelnhausen, on put voir la capacit de Frdric dont l'esprit taitaussi altier etil
que
le
caractre tait rsolu.
Il
tait entreprenant avec opinitret,
avait non moins de systme que d'entranement dans son ambition. Il revendiqua tous les droits de l'empire, et il prtendit devenir, lui, empereur allemand, tout ce qu'avaient t les empereurs romains en Italie, et, comme les
anciens Csars, exercer
Ueber
deii
le pouvoir imprial dans toute son tendue. Cf. Pomtow, Einfluss der allromischen Vorstellungen vom Staal auf die Politik
Friedrichs I und die Anscltaiiiingen seinev Zeit, in-8, Halle, 1885; Schwemer, Papsttum und Kaiserlum, 1899. Il exposa navement ses projets et ses thories, lors do la fameuse dicte de Roncaglia, tenue en 1158, dans la plaine du P.
Invoquant la vieille tradition romaine, il recourut au savoir des professeurs de droit de Bologne, Ugo, Jacobus, Martinus et Bulgarus, pour donner des lois l'Italie
septentrionale qui
lui tait
momentanment
soumise.
Un
jourqu'il se pro-
menait cheval, escort de Martinus et de Bulgarus, il leur demanda s'il tait de droit matre du inonde; Bulgarus lui rpondit qu'il ne l'tait pas quant sa proprit, mais Martinus soutint hardiment qu'il eu tait le matre absolu. L'empereur charm lui fit don de son cheval. Otton Morena. Ilistoria, dans Muratori,Script, rer. Italie,1.t. I, t.
vi, p.
1018. (H. L.)
Wibald, Epislola ad Eugenium III, dans Jaf, Bihlioth. rerum Germanie, H. Sip. 372, 499 sq. Watterich, Fite pon/i/. roman., t. ii, p. 315 sq.;
;
monsfeld, Jahrhiicher des deutschen Reiches unter Friedrich p. 56 sq. (H. L.)
7,
Leipzig,
1908,
619.
FRDRIC
I^'"
ET LE PAPE HADRIEN IV
859
subir
sans restriction, mais, de son ct, la puissance impriale ne doit aucun dchet. Seulement, cette poque, les limites entre
ecclsiastiques et les droits civils taient si peu dfinies, et ces droits taient souvent si confus qu'une conception idaleles droits
la puissance impriale telle que la comprenait le jeune Ilohenstaufen devait invitablement provoquer des conflits. Toutefois, les auteurs qui ont crit sur le grave conflit entre
de
l'empereur etl'tatet
pape font rarement preuve de justice. De nombreux historiens modernes, adoptant les ides de Hegel surle
tout-puissant, attribuent
tous
les
droitsc[uele
regardentils
comme une
usurpation ceux
l'empereur pape revendi-
condamnent comme un mal, non seulement la du pape sur les princes au moyen ge, mais mme suprmatiequait; carcot, ont
toute indpendance de l'glise. Les historiens catholiques, de leur maintes fois confondu cette suprmatie du pape, droit et
ralit temporaires,
et toujours ncessaires
avec l'indpendance et la libert inalinables de l'glise; ils en sont venus n'accorder
aucun
droit
aux
certainement le ronne et de ne pas laisser leur condition l'gard du pape se transformer en vassalit (impe7-afor fit homo pap). Mais, le conflit une fois engag, il tait craindre qu'avec sa tournure d'esprit,
empereurs, lesquels pourtant avaient bien droit de dfendre l'indpendance de leur cou-
Barberousse n'en vnt, pareffet,
la force des
choses,
formuler des
prtentions bien diffrentes de
on
le
premires ides. Bientt, en voit admettre l'ide d'un empire absolu, calqu surses
l'antique
empire de
Bome,
et,
semblable en cela aux Otton,
l'empire byzantin. Il tait persuad que l'empereur tait la source, le dispensateur de tout droit et de [o3o] toute puissance sur la terre; comme les anciens juristes romains, il avait pour principe Qiiod principi placuit le gis habet sdgorem.:
chercher reproduire
Quoique personnellement attachavec detels
la foi de l'glise, Frdric,
principes
politic}ues,
devait videmment aboutir
un terrible conflit dont les commencements datent presque du dbut de son rgne. Si les dbats n'eurent pas d'abord le caractre violent et passionn qu'ils
prirent dans la suite,
on
le
dut
surtout
Wibald,III.
c^ui
jusqu' sa
mortla
(1158) conserva sousinfluence^.
Conrad
comme
sous Frdric
I^'",
plus grande
1.
de Slavelot, lu
Wibald de Fisen, n en 1097. bndictin le IG novembre 1130, bni le 20
Wasor en 1117,1
avril
l.Sl,
coltre, abb abb du Monl-Cassin
860Dj, In
LIVRE XXXIVrlite
d'UIm,l'glise
le
29
juillet
1152,
Frdric,
touttoute
en acceptant
([ue
punt par l'excommunication
biens ecclsiastiques, exigeait un jugement de l'autorit civile ^; presque la mme poque, il pralat)leatteinte contre lesvelle
imposant l'vque les deux prtendants. Le pape s'opposa ces deux mesures et il demanda spcialement l'abb Wibald, par letlre du 20 septembre 1152,
avait, au mpris du concordat de Worms ^, lection pour le sige de Magdebourg,
ordonn une nou-
Wichmann
de Naumbourg-Zeze, au lieu de choisir entre
le 19
le 20 octobre 1146^ mort Bitolia en 1158. Cf. Balan, Sources de l'histoire de Lige, 1903, juillet Paphlagonie D. Calmct, Becdelivre, Biographie ligeoise, 1836, t. i, p. 73-75 p. 399-406
septembre 1137, abb de Corveyle
19
;
;
JUbl. Lorraine, 1751, p. 450-453s.
;
Van
de Casteele, dans
le
Bull,
du Comit
archolog., Bruxelles, Ceillier, Histoire des auteurs ecclsiastiques, 1758, t. XXII, 2^ dit., t. xiv, p. 525-537 Dentzer, Zur Beurleilung der p. 517-538 Polilik Wibalds von Stahlo und Korvei, in-8, Breslau, 1900; J. A. Fabricius,d.;; ;
D.
Bihliotheca medii xvi, 1746, t. vi, p. 889-890 cdit. Harlcs, p. 319 Foppens, Bihl. Belgica, 1739, t. ii, p. 1164 Hartzheim, Bihl. Colon., \1^1, p. 363 Ilist. littr. de la France, t. xii, p. 550-571 Jaf, Bibliotheca rerum Germanicarum,;
;
;
;
;
1864,
t.
I,
p. 76,;
606; J. Janssen,le
De Wibaldovon
abbaie
;
dissertatio historica, in-8,
Bonn,Stablo
1853
mme,
Wibald,
Stablo;
undL.
Corvey
[1098-1158],
Abt, Staatsman und Gelehrier, in-8.
Munster, 1854
Mann, Wibald, Abt von;
und
Script, veter. coll., 1724,;
Corvei, nach seiner politischen Thtigkeit, in-8. Halle, 1876 t. ii, p. 153-183 Michaud, Bibliothque des; ;
Martne,croisades,
von Raumer, Ungedruckte P. L., t. clxxxix, col. 1075 1829, t. 11, p. 395-400 Stcke aus einem Codex epistolaris Wibaldi abbatis Corbeiensis, dans Ledebur, Ritz, dans Pertz, Archiv, 1839, t. vu, p. 878-881 Archiv, 1836, t. i, p. 67; ;
Toussaint, tudes sur Wibald, abb de Stavelot, du Mont-Cassinvelle-Corbie,
et
de la IS'ou-
in-12,
Namur, 1890;
;
Wattembaoh,
Deutschl. Geschichtsquellen,liitor.
1894, t. II, p. 153,269-271, 361 p. 155-160. (H. L.)1.
Ziegelbauer,
Ili.^t.
bened., 1754,
t.
ni,
op.2.
cit.,
Janssen^ Jaf, Bibl. rer. Germ., t. i, p. 538, n. 403 184; Simonsfeld, Jahrbiicher, p. 121 sq. (H. L.) Pour le sige de Magdebourg, il fit prvaloir Wichmann, un simoniaque,
Wibald, Epist., dansp.
;
contre Gerhard et Hatton. Cf. Fechner, Forschungen zur deutschen Geschichte, t. V, p. 417 sq. H. Simonsfeld, Jahrbiicher, p. 88 sq. Wibald, Epist., dans Jaf,; ;
Bibl. rer. Germ., t. i, p. 534, n. 401 Otton de Freisingen, Gesta Friderici, II, VI ad Wibaldum, dans Jaff, op. cit., t. i, p. 403 SimonsEugne III, Epist. feld, op. cit., p. 122 sq. Cette affaire de Magdebourg ne fut pas la seule que l'em;
;
;
pereur brusqua de nouveaux vchsp. 147,
telle
faon
;
il
dcida do son droit particulier l'rection dehist.,
{Monum. Germ.il
Leges, sect. iv; Constitut.ses
et acta,
t. i,
206
sq.)
;
voqua des causes ecclsiastiques devantConstitua,p.6'i
tribunaux.
Monum. Germ.
hist.,
et acta, t. i,(TT.
p.
140,
1986,
ex ann.
1152
;
Simonsfeld, Jahrbiicher,
sq.
L.)
G19.
IRKDKRICiiiiluence
1*^'"
ET LE PAPE HADlUEN
i\'
86l
d'user de sonditese
en faveur des droits de l'glise, A lu Wurzbourg (octobre 1152), on dcida que l'empereur Frdric envoya alors rendrait Rome l'anne suivante ^de;
ambassade compose des vques Anselme de Havelberg et Ilermann de Constance, avec le comte Ulrich de Lenzbourg, Guido Wera et Guido de Biandrate. Ces derniers, au nom du roi, et sept cardinaux avec l'abb Bruno de Chiaravalle, au nom du pape, conclurent alors (janvier 1153)
Rome une
deuxime
Rome
le trait
suivant
-.
Le
roi^,
tremise d'un de ses ministrestrait
promit sous serment, par l'ende ne conclure ni armistice niet le roi
de paix avec
les
Romains
Roger de
Sicile
sans
1.
Mansi, Conc. ampliss.;
coll., t.
xxi,
col.
765
;
Jaf, Bihl. rer.
Germ.,
t. i,
J. Janssen, op. cit., p. 184. 403, p. 537 2. Frdric et les princes ecclsiastiques de renipire avaient dj tent, lors du couronnement Aix-la-Chapelle, de faire dcider le voyage de Rome, maisn.les princes laques s'y opposrent cause de la situation peu rassurante du royaume. Wibald, Episf. ad Eugenium III, dans Jaf, Bibl. rer. Germ.. t. i, Ds le premier Reichstag, tenu Mersebourg en mai 1152, il fut trs p. 504. srieusement question de cette expdition d'Italie et l'on fixa mme le chiffre de certains contingents. Paclio Fridirici I rgis et Bertolfi IV ducis de Zeringeti,
dans
au Reichstag d'octobre, les exils Germ., t. i, p. 515 vinrent supplier le jeune empereur de les ramener dans leur patrie et d'en chasser l'usurpateur Roger. Otton de Freisingen, Gesta Friderici, II,Jaf, Bibl. rer.;
siciliens
VII,
l'expdition se mettrait en
Scriptores,t. xx, p. 393. L'empereur dcida que marche deux ans plus tard. A ce mme Reichstag d'octobre, on vit paratre deux cardinaux envoys par Eugne III; ils offrirent au prince la couronne impriale et rclamrent son intervention contre les Romains rvolts l'instigation d'Arnaud de Rrescia. (H. L.)hist.,
dans
Monum. Germ.
le roi des Romains, aprs avoir fait jurer le maintien des suivantes par un de ses ministres, promettra- lui-mme, en prsence stipulations du lgat pontifical, qu'il ne fera ni paix ni trve, soit avec les habitants de Rome, soit avec Roger, roi de Sicile, sans le libre consentement et la volont
3.
Monseigneur
de
l'glise, de monseigneur le pape Eugne ou de ses successeurs. Il s'appliquera selon ses moyens replacer les Romains sous l'autorit pontificale de la mme manire qu'ils y taienl cent ans auparavant. " 11 maiiilicndra conlre Lout, et suivant son pouvoir, les ])rrogatives du souverain i)ontife avec les rgales (jui appartiennent au bienheureux saint
Pierre; il aidera rcuprer celles qui ont cl usurpes par d'autres, puis les conserver lorsqu'elles auront t recouvres. " 11 promet de ne cder au souverain des Grecs aucune terre de ce ct de la
merle
;
et
mme, dans
le
de quelques portions deplus tt possible.
cas o ce dernier se rendrait matre par la force des armes l'Italie, le roi s'oblige faire ses efforts pour l'en chasserle
De son
cl,
monseigneur
pape, de son autorit
apostolique et d'aprs
862le
LIVRE XXXIV
de l'Eglise romaine, du pape Eugne ou de ses successeurs, poui\u ([uc ceux-ci adhrent au prsent trail; en outre, de forcer les Romains reconnatre la souverainet duJibic asseiUiinent
pape, telle ([u'elle existait un sicle envers et contre tous l'honneur et
auparavantles
;
de
dfendre [536]
comme
doit
le
regalia de saint Pierre, faire un fidle protecteur de l'Eglise romaine;;
de rendre cette glise les biens dont on l'a dpouille enfin, de s'opposer ce que l'empereur grec acqut en Italie des possessions quelconques. De son ct, le pape promit, par son autorit apostolique et d'accord avec les cardinaux, en prsence des
bien-aim de saint Pierre, de le couronner empereur ds qu'il viendrait en Italie, de le soutenir pour augmenter l'honneur de l'empire, de
envoys du
roi,
d'honorer Frdric
comme
le
fils
rprimanderIl
et
au besoin d'excommunier ceux quigalement
lui
feraient
s'engageait opposition. orec aucun territoire en Italie.tes des
n'accorder l'empereur Toutes ces clauses furent aecep-
deux cts loyalement et sans rserves, et l'on convint de n'apporter au trait aucune modification sans l'assentiment des deux parties. Le pape envoya alors en lgation auprs du roi les cardinaux Bernard et Grgoire; ceux-ci le rejoignirent Constance o, dans une dite importante, nellement approuve, le 23 mars 1153 ^.l'avis des
le
trait
fut solen-
cardinaux ses
frreS;,
norer
le roi
comme unla
fils
chri de l'glise et de lui
promet, en prsence des envoys royaux, d'hodonner sans aucune difficultlorsqu'il se prsentera
ou objectionIl
couronne impriale,sa
pourroi,
la
recevoir. droits
l'aidera, puissance, maintenir, tendre l'empire. Si quelqu'un prtendait se soustraire la justice
selon
mmedu
les
de
ou tmraire-
ses prrogatives, monseigneur le pape l'avertirait canonide s'abstenir d'une telle conduite et prononcerait mme une excomquement munication s'il ne se soumettait. Il promet de ne cder au roi des Grecs aucune terre de ce ct de la mer et mme, en cas d'invasion, il emploierait les vassaux
ment osait mconnatre
de
la repousser. ce qui prcde soit fidlement excut sans fraude ou arrire-pense et ne puisse tre chang sans l'exprs consentement de tous deux, n Martne et Durand, Ainplissirna colleclio, t. ii, p. 557, n. 385. (H. L.)
l'Eglise
pour
Que tout
92 sq. Watterich, Vil ponlif. loniaii., BihUotheca rerum Germanicarum, t. i, p. 546 Janssen, t. i, p. 33, 48]; op. cit., p. 186; [H. Prutz, Kaiser Friedrich I, in-8, Dantzig, 1871, F. Chalandon, Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, in-8, ce document. Manuel Il est noter que, dans Paris, 1907, t. ii, p. 1541.
Moiiiim. Gertn.;
hisl., Leifcs, t. ii, p.
;
t.
n, p. 318 sq.
Jaff,
;
:
Comnnelui tait
est dsign
par
le titre
attribu par Conrad.
Le
trait
de rex et non pas par celui d'imperator, qui de Constance scellait aux dpens du
CIO. FRDIRIC
l^'"
ET LE PAPE HADRIEN IV
863
Les deux lgats du pape s'occuprent, avec l'assentiment de Frdric, de rgler diverses affaires de l'Eglise d'Allemagne; cette fin, ils convoqurent Worms, pour la Pentecte de 1153,fut dpos Henri, archevque de Mayence. semble avoir eu pour cause de fausses accusadposition tions et surtout la fourberie du chancelier Arnold de Selenhofen, que l'archevque avait charg de sa dfense et qui devint
un grand synode oCette
son successeur sur
le
sige de
Mayence. Saint Bernard lui-mme
plaida auprs des lgats la cause de l'archevque qui, dans sa candeur, s'tait laiss tromper par de faux amis, mais n'avait rien fait qui mritt la dposition. En ralit, Henri ne parat pas
avoir t hauteur de la situation importante et difficile qu'il occupait; on hii reproche, en particulier, d'avoir dissip les biens
de l'glise ^. Les lgats pontificaux n'taient pas encore de retour en Italie, [537] ^ quand le pape Eugne III mourut, le 8 juillet 1153^. Quelques jours aprs, Conrad, cardinal-vque de Sabine ^, lui succda sous
royaume de
Sicile, la rconciliation
deait
dbut de son rgne, Barberousse
la papaut et de l'empire. Il semble qu'au voulu rompre avec la politique de son
prdcesseur et se soit refus ratifier l'accord conclu quelques annes auparavant avec le basileus. En effet, jusqu'en 1153, Barberousse n'eut pas, semble-t-il, de rapport avec le banileiis la mort d'Eugne III modifia les dispositions;
impriales et ramena un moment l'empereur l'ide de l'alliance byzantine. Peut-tre aussi, pour expliquer ce changement d'attitude, faut-il tenir compte des projets de Barberousse contre la Hongrie (cf. Prutz, op. cit.. t. i, p. 43) et
de l'influence de Wibald, partisan de l'alliance grecque. "NVibald, Epist., dans Jaff, Biblioth. rer. Gerni., t. i, p. 549, n. 410. (H. L.)1.
Monum. Germ.t. ii,
hist., Script., t.
xvi, p. 88t.
;
Raumer,p.
Geschichte der
Hohen-
staufen,
p.
15
;
Jaf, Bibl. rer. Germ.,cit.,
m,
401
;
Vita Arnoldi et Chron.
Mogunt., dans Jaff, op.2.
p.
611, 684.
au mois de novembre 1152. Romuald, Annal. Casinenses, xix, p. 425 dans Monum. Germ. hisf., Script., t. xix, p. 310; Annales Ceccanenses, dans Monum. Germ. hist., Script., t. xix, p. 284 H. Simonsfeld, Jahrbicher, p. 148.
Eugne
III tait rentr
dans
Rome
Annal., dans
Monum. Germ.
hist.. Script., t.
;
;
(H. L.)3.
p.
2044.
Otton de Freisingen, Gesta Friderici, II, x. Cf. Simonsfeld, Jahrbiichcr, sq. Saint Bernard suivit de prs son disciple, il mourut le 20 aot. (H. L.) Conrad dlia Subburra, couronn le 12 juillet 1153, mort le 3 dcembre
1154. Liber pontificalis, cdit. Duchesne, t. ii, p. 388-449; G. B. C. Giuliari, dans Archiv. stor. Ital., 1880, V^ srie, t. vi, p. 3-8 JalT, Refiesta pontif. roman., 2e dit., t. II, p. 89-102, 719-720, 759 E. Waldner, dans Zeitschs. Gesch. Ober; ;
rhein, 1892, II" srie,p.
t.
vu,
p. 183-18'i
;
Watterich, }'itx pontif. roman.,
t.
ii,
321-322.
(H.
L.)
864le
LIVRE XXXlVd'Anastase IV;
nom
ami de Wibald,aveclui.Il
lection, l'influent
correspondre
continua, aprs son s'empressa d'accorder il
abb la prrogative de l'anneau, jusque-l rserv aux vques ^. Sous son court pontificat, on ne clbra aucun synode ^ imporlant. Un concile tenu Londres pendant le carme de 1154 remit en vigvieur les anciennes lois et les anciennes coutumes
du tem])s d'iidouard le Confesseur, et fit confirmer par l'apposition du sceau royal plusieurs documents en faveur des glisessecond synode, clbr Moret, fut occasionn par un conflit entre les bourgeois et les moines de Vzelay ^. Un troisime, tenu Bourgueil, prs de Tours, rgla un diffrend entre l'vque de Dol et l'archevque de Tours *. Le synode proet des couvents.
Un
vincial de
Mayence, clbr le 14 mars 1154, sous l'archevcque Arnold de Selenhofen, se rattache au pontificat d'Anastase. Il chercha remdier aux abus qui s'taient produits sous son prdcesseur,enfin
tentaet
de recouvrer
les
biens de
l'glise
rappela
recommanda instamment au
clerg
dilapids, l'observa-
tion des prescriptions canoniques ^. Le roi Frdric fit alors ses prparatifs d'expdition en Italie, afin d'y rtablir l'autorit impriale et de s'y faire couronner
empereur
:
il
se
rconcilia
avec Henri de Saxe, dit Henri
le
Mansi, Conc. ampliss. coll., t. xxi^ col. 783. Hardouin, Conc. coll., x, 1040-1041, 1178-1179 Labbe, Concilia, t. VI, part, 2, col. 1331; Coleti, Concilia, t. xiii, col. 11, 1677 Wilkiiis, Conc. Mansi, Conc. ampliss. coll., t. xxi, col. 785. (H, L.) Britann., t. i, col. 4261.2.
Jansseij up.
cil.,
p.
188
;
t.
col.
;
;
;
3.
Mansi, Conc. ampliss.
coll.,
t.
xxi,col.
col.
830. Moret-sur-Loing, arrondisse(H. L.)
ment de Fontainebleau, dpartement de Seine-et-Marne.Mansi, Concilia, Supplm., t. ii, 833. Bourgueil, arrondissement de(H. L.)5.G.
4.
495
;
Conc. ampliss.
Chinon,
coll., t. xxi, col. d'Indre-et-Loirc. dpartement
Hartzhoim, Conc. Gerni., t. x, p. 706 Jaf, Bihl. rev. Germ., t. ni, p. 612. L'indpendance des villes italiennes fut plus ])rcoce et plus complte dans l'Italie suprieure que dans le reste do la pninsule. liien des causes, dit M. Mignel, y avaient contribu. La principale avait t lloigncmcnt du pouvoir militaire gnral et la faiblesse du pouvoir militaire local. Dmanteles;
par les conqurants lombards, afin pie, restant ouvertes, elles pussent tre aisment gardes, elles furent hors d'tat de s'insurger contre ceux qui occupaient le pays, mais aussi elles devinrent incapables de se dfendre contre ceuxet incursions
qui l'envahissaient. Elles furent ainsi ruineuses des Hongroisles
exposes aux attaques dvastatrices des Arabes. Pour leur rsister, et
sous
autorisrent
derniers empereurs carolingiens et sous les rois italiens, des chartes les voques les entourer de murailles. Milan fut fortifie sous
619.
FRDRIC
I^^
ET LE PAPE HADRIEN IV
865
Lion, et lui rendit le duch de Bavire. Pour mieux assurer le succs de cette expdition contre les Normands, Wibald ritrale Gros, en 882 Bergame et Reggio obtinrent de Brenger 1^^, en 885 et de se mettre en tat de dfense. Des remparts et des tours s'levrent ainsi, 891, vers la fin du ix^ sicle et le commencement du x^, autour de la plupart des
Charles
;
Aprs qu'il eut t pourvu la sret de celles-ci, il fut pourvu leur Otton le Grand leur accorda d'importants privilges. Soustraites l'obligation de la milice, du logement militaire, de divers pages, elles furent exemptes de la juridiction du comte, ce qui les plaa uniquement sous celle devilles.
libert.
l'vque. Cette dernire juridiction s'exera par le prvt piscopal et par des consuls ou des chevins que les hommes libres lisaient parmi eux. Les concessions multiplies des successeurs d'Otton le Grand et les empitements de l'in-
dpendance urbaine sous l'autorit piscopale, toutes les fois que se renouvelait l'lection de l'vque ou qu'il y avait conflit par suite de doubles lections, permirent l'tablissement municipal de se fortifier et de s'tendre. Sorties successivement de la dpendance seigneuriale des comtes et des vqucs, lescits italiennes
Ainsi, tandis
que
formaient de petites rpubliques qui se gouvernaient elles-mmes. le pouvoir pontifical s'tait fortement constitu au milieu
qu'une monarchie militaire s'y tait leve au sud avec au nord, tout son territoire s'tait couvert de inunicipalits libres et entreprenantes. Les deux golfes que cette pninsule forme se deux points de jonction avec le continent taient occups par les villes de Venise et de Gnes, riges de bonne heure en rpubliques marchandes, qui, l'aide de leurs flottes, partageaient l'empire de la Mditerrane avec la cit maritime de Pise. La plaine du Pimont, la vaste valle transversale du P, les valles perpendiculaires de l'Adda, de l'Oglio, du Mincio, de l'Adige, taient remdela pninsule, tandis
une
solidit durable,
plies
de
villes florissantes. Verceil, Chieri,
Tortone, Novare, Asti, Cme, Lodi,
Milan, Crme, Pavie, Crmone, Brescia, Bergame, Plaisance, Parme, Modne,
cipes,
Reggio, Ferrare, Mantoue, Vrone, Padoue, Trvise, Vicence, armes et manavaient acquis un dveloppement considrable et une extrme ind-
l'Italie
pendance. La rvolution qui en fit des petits tats libres s'tendit bientt de du nord l'Italie du centre, oi les villes de la Toscane et del Romagneles villes
Lombardie. Lucques, Pistoie, Florence, Arezzo, Sienne, Forli, Pesaro, Ancne, etc., formrent plus tard des rpubliques sur les dbris du grand fief de la comtesse Mathilde et sur le territoire de l'ancien exarchat donn aux papes qui n'avaient encore aucun moyen de s'y faire obir. La ville de Rome elle-mme, chappant l'influence des famiUesimitrent
de
la
Ravenne, Rimini, Imola,
fodales et oligarchiques, s'tait rige en rpublique sous des consuls, un snat et l'ordre questre qu'elle avait rtabli l'instigation du fameux Arnaud deBrescia, qui s'tait fait l'loquent prdicateur de l'ancienne libert romaine.
Du tempssiger.
de Frdric Barberousse,
ans, institue dans
Rome,
oii
le
rpublique tait, depuis plus de douze pape ne pouvait plus commander ni mmela
Sans entrer dans l'organisation des villes d'Italie, il est ncessaire de dire, pour en indiquer la force et en expliquer la victoire, que l'lment niuiiicipal transmis par l'antiquit, agrandi par la culture, le commerce et l'industrie du
CONCILES
-V -
50
866le conseil, jadis
LIVRE XXXIVfaire alliance;
donn Conrad, de une princesse grecque ^ d'pouserge, fortifi
car
le
avec Byzance et mariage de Frdricde la noblesse guertout son accroissement.
moyenLa
mme
par l'introduction dans
les villesl
rire qui s'tait
forme
la suite
des invasions, reut
avec
socit urbaine s'y constitua dans la plnitude et la varit de ses formes, les plus fiers sentiments et parmi les plus enivrantes agitations. Les cits ita-
liennes, rgies par des assembles, choisirent leurs magistrats qui prirent, en gnral, les anciens noms de consuls, se donnrent des lois et levrent des armes; elles levrent des fortifications au dedans comme au dehors de leurs miurailles.
Les seigneurs qui possdaient des terres et des chteaux dansvilles,
le district
des
et qui s'taient transjiorls, soit volontairement, soit forcment,
leur enceinte,
y construisirent des maisons murs massifs, portes et au centre desquelles s'levait une tour carre, dernier rduit de la citadelle et renfermant les armes et les provisions ncessaires pour soutenir un long sige. Les cits taient militairement distribues en quartiers qui recedefer, et
dans barreaux
vaient, en gnral, leurs noms des portes auxquelles ils aboutissaient. Chacun de ces quartiers avait sa cavalerie, que connposaient les nobles, et son corps d'arbaltriers et de lanciers, que formaient les plbiens. Lorsque les milices
aguerries des nouvelles rpubliques allaient au combat, elles avaient au milieud'elles
un grand char appel
le cairoccio,
que surmontait un mt au haut duquel
flottaient leurs bannires et qu'entouraient les plus braves de la cit, tenus de le dfendre jusqu' la mort. C'est contre la Lombardie indpendante quela tentative
Frdric Barberousse dirigea sa premire expdition. Ce qui favorisa d'abord d'assujettissement, ce fut la division des villes entre elles et sa pro-
pre union avec le pape, doiit il avait besoin pour tre couronn empereur dans Rome et qui avait besoin de lui pour y tre rtabli dans son autorit et sur son sige. Ds la seconde moiti du xi^ sicle, les villes lombardes taient devenuesassez puissantes pour s'tre divises et avoir entrepris les unes contre les autres suscites surtout par des des guerres acharnes. Deux ligues contraires, rivalits de voisinage, avaient uni celles qui avaient des intrts analogues et
communes. A la tte de l'une de ces ligues tait Milan, que suivaient Crme, Tortone, Brescia, Parme, Modne la tte de l'autre, Pavie^ qui avait dans son alliance Cme, Lodi, Crmone, Novare, Asti, Plaisance, Reggio. La ligue milanaise tait la plus forte elle avait pris et ras Lodi (1109),des animosits;
;
attaqu Novare, soumis
et la cit superbe dont Barberousse; il prtendit par l rtablir la souverainet impriale presque entirement annule dans la Pninsule. Les empereurs saxons avaient attaqu l'Italie dans sa royaut nationale, les empereurs franconiens dans sa suprmatie
(1127). Ce fut cette ligue que voulut dompter^ elle suivait les directions que voulut soumettre Frdric
Cme
empereurs souabes l'attaqurent surtout dans sa constitution esprrent, en triomphant des villes, faire prvaloir ensuite l'autorit impriale sur le territoire d'Italie et y dominer mme la papaut. spirituelle;les
numicipale(IL L.)1.
:
ils
nuel
Dans le courant de Comnne chargs de
l'anne 1153, Barberousse reut des envoys de Malui faire des ouvertures dont nous ne connaissons
pas l'objet.
En mme
temps, Wibald, abb de Stavelot, recevait une lettre de
619.
FRDRIC
I^^
ET LE PAPE HADRIEN IV
867
margrave Adlade de Vohbourg^ avait t rcemment cass, et. au dire de quelques auteurs, par les lgats du pape eux-mmes ^; en effet, Wibald obtint que son ami Anselme, [538] vque de Havelberg, et le comte Alexandre fussent envoys enavecla
pour cause de parent,
Manuel, qui le priait d'user de son influence pour amener Barberousse entrer dans ses vues. Wibald, Epist., dans Jal, Bibl. rer. Gna., t. i, p. 549, n. 410. Le registre de la correspondance de Wibald contient une lettre qui est certainement la rponse de Barberousse cette premire missive de Manuel. Frdricparle des excellents rapports de son prdcesseur avec la cour byzantine et insiste sur les conseils que Coiirad lui a donns, relativement l'alliance grec-
queil
lettre est,
termine en annonant pour l't prochain sa descente en Italie. Cette d'une part, postrieure au 23 mars, date du divorce de l'empereur semble que, d'autre part, la date assigne l'expdition de Fouille doive la;
il
;
faire
placer dans l't de 1153. L'apparente contradiction qui existe entre les clauses du trait de Constance et la demande d'alliance tend nie faire croireest postrieure la
que cette dernirele
mort d'Eugne
III.
Quoi
qu'il
en
soit,
22 novembre 1153, Manuel rpondait en envoyant une nouvelle ambassade charge de traiter la question du mariage projet depuis si longtemps. Wibald,Epist.,
dans Jaf, Bibl.
rer. Gerni., t.
i,
p. 561, n. 424.
Kinnamos nous apprend
question du mariage de Marie, fille du Sbastocrator Isaac. La mission grecque ne put aboutir une entente. Kinnamos nous dit que les enqu'il fut alors
voys de Manuel, trouvant que Frdric manquait de sagesse dans les ngoils avaient d'ailleurs ciations, se dcidrent reprendre la route de Byzance;
eu
soin
d'obtenir qu'une ambassade allemande les suivrait de prs
et vien-
drait traiter directement avec leur matre les questions en litige. Il serait fort intressant de connatre exactement les motifs de cette rupture. Malheureuse-
ment, les chroniques sont muettes cet gard. Il semble ressortir du rcit de Kinnamos que Frdric a commenc par faire, au sujet de l'Italie du il me sud, les mmes offres que Conrad; cela me parat douteux semble, en;
effet,
que l'on doive regarder
les
clauses
du
trait
de Constance relatives aux
Grecsdeait
comme
l'expression des ides personnelles de Barberousse sur la question
l'Italie
du sud, et il me parat difficile d'admettre que la mort d'Eugne III amen un revirement aussi complet chez l'empereur. Barberousse n'admetd'un passage d'Otton de Freisingen, qu'en[Gesla Friderici.II,t.
tait pas, cela ressort clairement
Italie
l'autorit
xx, xx, p. 428) or. Manuel Comnne tait dcid avoir dans l'Italie du sud une politique active, pour y rtablir de nouveau la domination byzantine. Ce sont ces prtentiojis rivales qui ont vraisemblablement amen l'chec des ngociations. F. Chalandon, Histoire de la do-
du
basileus pt contrebalancer la siennehist., Script.,;
dans
Monum. Germ.
mination normande en1.2.t.
Italie etle
en Sicile, 1907,c.
t.
ii,
p. 154-157. (H. L.)
Petite-fille
d'Henri
Superbe. (H. L.)x,
Otton de Saint-Biaise, Chronicon,869:
dans Muratori,
Script, rer. Italie,
Curiam habuit ibique uxoretn suant, causa fornicalionis sicpius infamalani repudiavil. Avant toute dcision canonique, Frdric rpudia Adca'ide, du consenleuieut de la dite. Suevicorum annules, 1. X, part 2. (H. L.)VI, p.
8C8
LIVRE XXXIV Constantinople,
ambassadel'Italie
au mois de septembre 1154^. Ds le mois d'octobre, l'expdiLion impriale se mit en marche verstait peine commence que le pape Anastase, ^, Elle aprs dix-huit mois seulement de pontificat, mourut, le 3 dcembre 1154 ^; ds le lendemain, Hadrien IV fut lu l'unanimit *,
1. OttOM do Freisingen mentionne, la date de septembre 1153. l'envoi d'Anselme de Havelberg en qualit d'ambassadeur Constantinople.Nous ne trouvons pas mention de la prsence de ce dernier en Allemagne, de juin 1153 janvier 1154 et de mai 1154 1155. H. von Kap-Herr,Z)ie ahendlndische Poliiik Kai-
ser
Manuels,
in-8, Strassburg, 1881, p. 148.(cf. J.
est Thessalonique
Schmidl, Des
Basiliiis
D'autre part, le 9 avril 1155, Anselme aus Aclirida Erzhischofs von
Thessalonich, bishcr unedierte Dialoge, in-8, Munich, 1901); et, en mai 1155, tait de retour. Otton de Freisingen, Gesla Friderici, II, xx. On a remarqu avec raison (Kap-Herr, op. cit., p. 149) que les donnes synchroniques d'Ottonil
de Freisingen s'appliquent 1154 et non 1153. Il faut donc placer une ambassade d'Anselme en septembre 1154. Cette opinion parat F. Chalandon, op. cit., t. II, p. 155, note 4, confirme par la lettre de Wibald Manuel, dans laquelleil
lui
recommande
les
envoys impriaux
et
ne parle plus du projet de
mariage. Jaff, Bihl. rcr. Germ., t. i, p. 568, n. 432. (H. L.) 2. Octobre 1154. Frdric, Epist. ad Ottonem, dans Otton de Freisingen,Gesta Fridericitihust.I,:
Nos
curn
maxima
Victoria... qualeni
cum
mille octingentis mili-
conquisitam prius iiusquam audivimus. Cf. H. Simonsfcld, Jahrbicher, p. 243 sq. Frdric avait, semble-t-il, avec lui 6 000 hommes. Dettfol, Der
erste
Rmerzug Kaiser FriedrichsL-)
I, in-8,
Gttingen, 1877;
W. vont.
Geschichte der deutschen Kaiserzeit, in-8, Braunschweig, 1880,
v, p.
Giesebrecht, 39 sq.
(H.3.
Boso, Vila Anaslasii, dans Watterich, Vitie ponlif. roman., t. ii, p. 223 Duchesne, Liber pontificalis, t. ii, p. 388; Simonseld, JahrbUcher unter Fried;
(H. L.) Abbotslangley, comt de Hertfordshire, prieur de Saint-Ruf en Avignon (1137), cardiual-vque d'Albano en 1146; pape lu le 4 dcembre 1154, sacr le lendemain, mort Anagni le l^'' septembre 1159. Anonyme, Adrien IV4.
rich J, p. 268, note 249.
N
et
Annalest.
V Irlande, dans Analecta juris pontificii, 1882, t. xxi, p. 257-397 Baronius, ad ann. 1159, n. 23 Pagi, Crilica, 1689, eccles., ad ann. 1154, n. 4;;
;
ad ann. 1154,718R.
n. 3,
ad ann. 1159,
n. 5
;
Bibliothque de
l'
Lvii, p. 153-267;;
du Boulay,;
Uist. universilatis Parisirnsis, 1665,
cole des chartes, 1896, t. ii, p. 717;
auteurs ecclsiastiques, 1763, t. xxiii, p. 348-357 Hist. littr. de la France, 1814, t. xiii, C. Didelot, Le pape Adrien IV Valence, dans le Bull, de la Soc. p. 287-297 P. Ewald, dans Neues Archiv, orchol. de la Drme, 1891, t. xxv, p. 5-50Ceillier, Histoire des
2 dit.,
t.
XIV, p. 912-918;
Daumon, dans
;
medii vi, 1734, t. i, J. A. Fabricius, Bibliotheca 1876, t. II, p. 211-213 2^ dit., p. 178 A. Gasquet, Adrian IV and Ireland, dans Dublin p. 532-535 review, 1883, t. x, p. 83-103 Jai, Reg. pontif. rom., 2^ dit., t. ii, p. 102-145,; ; ; :
720-721, 760-761lischc
;
K..., Iladriant.
IV und444-447;
Irland,
dans
Zeitschrifl fiir katho-
Theulugie,
188'i,
viii,
j).
Liber ponti/icalis, dit. Duchesne,
619.Il
FRDRIC
I^'"
ET LE PAPE HADRIEN IV
8G9
s'appelait avant son lvation Nicolas Breakspear (Brise-
il tait fils d'un clerc anglais devenu plus tard moine de Saint-Alban ^ [et qui ne parat s'tre occup de son fils que pour lui donner de bons conseils]. Dans sa jeunesse, Nicolas fut livr lui-mme et rduit la mendicit honteux de mendier en Angle-
lance);
;
ou d'y subsister l'aide de travaux infimes, le jeune homme vint en France [et, d'tape en tape, gagna Avignon] o il s'engade Saint-Ruf. On remarqua gea comme domestique du monastre au travail, son adresse et son mrite, en sorte vite son assiduit et commena l'tude de la thoqu'aprs deux ans il fit profession logie. En 1137, ses confrres l'lurent abb l'unanimit. Accusterre
voulait introduire, par quelques moines cause des rformes qu'il il vint Rome exposer sa cause et la gagna. Les accusateurs revinrent la charge; alors le pape Eugne 111 nomma Nicolas
Breakspear cardinal-vque d'Albano et l'envoya comme lgat dans les pays Scandinaves, o il fonda l'archevch de Drontheim pour la Norvge et s'effora de faire d'Upsal la mtropoledeil
la
dit
:
Sude 2. Ds son lvation au souverain Le Sige apostolique est sem d'pines, etbien qu'en450S.;
pontificat,le
manteauqu'il
pontifical,
lambeaux,
est
encore
si
pesant
Malone, Adrian IV and Ireland, dans Dublin reinew, K. Norgate, The bulle Laudabiliter , dans English 1884, O. Pfiilf, Hahistorical review, 1893, p. 18-52 P. L., t. clxxxviii, col. 1349 drian IV und die Schenkung Irlands, dans Stimmen aus Maria-Laach, 1889, t. P. Schefer-Boichorst, dans MiUheilungen XXXVII, p. 382-396, 497-517t.
II,
p. 388-397,t.
;
XI, p. 316-343
;
;
;
E. Trollope, Memoir of the life 101-122 dans The archeologia, 1857, t. xxxvii, p. 39 sq. Watterich, Vitse pontif. roman., 1862, t. ii, p. 323-374. Notice complte et exacte de H. Hemmer, dans Dictionnaire de thologie catholique, t. i, col. 457-458.Instit.sterr.
Gesch., 1893,
t.
iv, p.
;
of
Adrian
the fourth,
;
Hadrien IV a t le seul pape d'origine anglaise. (H. L.) 1. William de Neubourg, Ilistoria Anglicana, 1. II, c. vi, dans Mon. Germ. Is... patrem habuit clericum quendam non multe liist., Script., t. xxvii, p. 228:
facultatis, qui, relictoest
cum
seculo impubre
filio,
apud Sanctum Albanum
factusscholis
monachus.
Ille
vero adolescentiam
ingressus,
cum;
propter
inopiam
vacare non posset, idem moruisterium cotidiane stipis gralia frequeniabat. (H. L.) 2. Watterich, Vilse rom. pont., t. ii, p. 323, 337 Raby, Pope Iladrian IV.
Ant.
historical sketch, in-8,
in-8, Chicago,
1903;
;
London, 1849 Tatcher, Studies concerning Adrian IV, Matthieu Paris, Gesta abbatum d. Albani, dans Scriptores,;
Jaf-Wattembach, Simonsfeld, Jahrbiicher, t. i, p. 269 sq. Reg. pont, rom., n. 9937, 9938; Reuter, GeschichteAlexanders III, t. ii, p. 143 sq. Maurer, Die Bekehrung des norwegischen Stammes zitrn Chrislentum, in-8, Mi'mXXVIII, p. 435; ;
chen, 1856,
t.
ii,
p.
Norwegen
bis
zum
677 sq. Mnter, Kirchengeschichte von Danemark Schlussc des xiii Jahrii., 1875, p. 88 sq. (II. L.);
und
870accable
LIVRE XXXIV
mme
les
plus forts ^Il
s'en convaincre.
tait
Hadrien ne devait pas tarder peine sacr que les Romains, excits
par Arnaud despirituel,le
Brescia, lui enjoignirent de se borner son pouvoirlu,
pouvoir temporel appartenant au snat
et
lui
notifirent leur rsolution de se dfaire tout prixtifical:
du joug pon-
pour lui, le meilleur parti tait d'abdiquer volontairement. Hadrien rpondit nergiquement et demanda l'expulsiond' Arnaud, mais les Romains se montrrent alors si menaants qu'Hadrien dut se retirer dans la citadelle de Saint-Pierre. Le cardinal Guy, du titre de Sainte-Pudentienne, ayant voulu l'y visiter, fut saisi et grivement bless par les partisans d'Arnaud. Le pape jeta Tinter- [539] dit sur Rome, et on n'y clbra plus d'offices divins jusqu' ce que,mercredi saint de l'anne] 1155, le peuple fort les snateurs se soumettre au pape et bannir Arnaud de Brescia et ses partisans s'ils ne voulaient s'y rsoudre. En consquence, Hadrien leva l'interdit le jeudi saint et clbra la fte de Pques de 1155[le
au Latran. Au dbut de l't, il se rendit Viterbe. Sur ces entrefaites, Frdric Barberousse tait arriv dans la Haute-Italie et, selon la coutume, avait clbr une grande dite dans la plaine de Roncaglia, prs de Plaisance, pour recevoir le
serment des seigneurs et des villes italiennes et trancher leurs diffrends^. Il fut froidement accueilli, car depuis des annes on n'avait point connu un empereur nergique et les villes de la HauteItalie avaient joui d'une grande libert et d'un bien-tre croissant,en sorte que l'autorit impriale n'tait plus pour elles qu'un vague souvenir ou une institution dont elles ne voyaient pas l'utilit ^.Jean de Salisbury, Policraticus, 1. VIII, dans Monum. Gerni. Itist., Script. , tesletn invoco, quia romano ponlifice Dominum Adrianum XXVII, p. 50 nemo miserabilior est, conditione ejus nidla miserior... Spinosqm dicit cathedram1.t.: . . .
romanifeld,
pontificis,
mantumt.r,
acutissimis usquequaque consertum
acitleis. Cf.
Simonst.
Jahrhucher,sq.
p.
319, n. 128
;
W. von
Giesebrechl, Gesddchle,
vi,
p.
3392.
(H. L.)
Frdric
campales
mt, o tous
pour leurs
fiefs
Roncaglia et fit dresser l'cu imprial le long du grand vassaux d'Italie furent tenus de venir lui prter hommage et s'acquitter pendant une nuit de la veille d'armes au-
tour de sa tente. (H. L.) 3. Otton de Freisingen, Gesta Friderici, II, xiii, dans Monum. Germ. hisL, Ex quo factum est, ut cteris orhis civitatihus divitiis Script., t. XX, p. 397:
hoc non solum, ut diclum est, morum potentia longe prsemineant. Jus'antur ad suorum induslria, sed et principum in Transalpinis manere assultorum ahsentia.et
Frdric, Epist. ad Ollonem
:
Post hase expeditionem
Romam
inovimus
cl
in
619.
FRDRIC
I^^
ET
LE PAPE HADRIEN IV
871
Mais, d'un autre ct, en Italie plus qu'ailleurs, s'taient dveloppes ces inimitis de ville ville qui avaient caus des guerreset des brutalits sans
nombre
^.
Ainsi, tandis
que Pavie tenait
pour
le
parti gibelin, Milan se trouvait la tte d'une importantevilles qui,
tout en paraissant uniquement orgadissimulaient gure leurs sentiments anti-impriaux. Plusieurs de ces villes furent forces de se soumettre 2 Chieri et Asti furent en partie dtruites et Tortone enti-
confdration denises
contre
Pavie, ne
:
mais Milan ne put tre vaincue ^. Ses dputs n'avaient Roncaglia que des paroles ambigus, disant que le apport reste pourrait se traiter dans i\Iilan mme; mais l'orgueilleuse ville ferma ses portes au roi, qui ne jugea pas prudent de commen-
rement
;
cer contre elle la lutte srieuse ncessaire
pour
la
rduire
*.
Aprs
manu Longobardiam intravimus. Hc enim propter longam absentiam imperatorum ad insolentiani declinaverat et suis confisa uiribus aliquanlum rebellare cperat... Cf. Annal. Placentini GibeUini, dans Monum. Germ. hist., Annales S. Vitoni Virdunensis, dans Monum. Germ. Script., t. XVIII, p. 457 Thomas le Toscan, Gesta imper, et pontif., dans hist., Script., t. x, p. 527valida;;
Mon. Germ.II,
Iiist..
Script.,
t.
xxii, p. 504
;
Otton de Freisingen,
Gesta Frederici,p.
vu, et .Annal. Beicliersperg., dans Mon. Germ.
hist.. Script., t. -kvji,
465;
Simonsfeld, op. cit., t. i, p. 243. (H. L.) 1. Otton de Freisingen^ Gesta Friderici,biicher,t.i,
II, xiii sq.
;
H. Simonsfeld, Jahr-
p. 220.
2. En pntrant en Italie, Frdric eut prendre parti entre Milan et Pavie; l'hsitation pouvait tre longue, mais^ outre les raisons qu'avait le roi des Ro-
choisir Pavie, il y avait, au dire d'un chroniqueur contemporain, la redoutable puissance des Milanais qui ft devenue sans mesure et vritablement prilleuse pour l'autorit impriale. De rbus gestis Friderici, dans Muratori,
mains de
Script, rer. Italie,et des
t.
vi, p.
1174
;
C.
du
Cherrier, Histoire de la lutte des papes\^^ dit.,t.i,
empereurs de
la
maison de Souabe,le
p.
163-164. Jusqu'alors
gouvernement imprial contre les papes et les guelfes allemands, tandis que, ds le temps d'Henri II, Pavie tenait pour l'opposition mais ds que Barberousse se fut prononc en faveur de cette dernire ville, les rles changrent entirement. Les Milanais abandonnrent le parti imprial^;
Milan avait appuy
au
contre lequel, sauf d'insignifiants raccommodements, ils soutinrent la lutte contraire, les Pavesaiis se firent imprialistes et ils n'avaient gure le choix;
de s'y refuser. (H. L.) 3. Barberousse fit dans cette premire campagne une maladresse qui eut de graves consquences. Au lieu de se porter sur Milan et de l'accabler, il s'amusa saccager la Lombardie il dmolit Rosate, Trecate, Galiate, pilla Chieri, rasa Tortone^ soumit Brescia, releva Lodi, ngligea Milan et donna sa mesure comme homme de guerre c'tait un chef de bandes. (H. L.);:
4.
Qui ne jugea pas prudent...il
!
Ceci est admirable. Si
le
et pratiqu cette prudence-l,
et disparu de l'histoire
le soir
Grand Frdric de Kolin. La
872
LIVRE XXXIV
quelques dmonstrations et la prise de quelques places fortes, Frdric clbra Pavie, le 17 avril 1155, une grande solennit pour recevoir la couronne de la Lombardie^; de l il se dirigea,
Viterbe,
marches o
forces,il
par rencontra
l'approche de Frdric, le naux pour s'assurer de sesbrer au sujet
Crmone, Modne et Bologne, vers pape Hadrien 2. A la nouvelle de pape envoya sa rencontre trois cardile
dispositionsetc. Ils
bienveillantes et dlile roi
du couronnement,
trouvrent
San-
Quirico en Toscane, furent bien reus, remirent leurs lettres et [540] exposrent les points indiqus par Hadrien. Le pape rclamait enparticulier
qu'onparle
lui
livrt
Arnaud de
Brescia,
nagure
fait
prisonnier
cardinal-diacre
Gerhard
de
Saint-Nicolas,
vraie raison, c'est que Frdric entendait la guerre comme les gens de son temps une promenade au cours de laquelle on donne des coups et on en reoit. Ce n'est pas son admirateur Otton de Frcisingcn qui peut lui rien apprendre sur ce point. Avec une arme de 6 000 hommes, on peut faire bien des violences, mais gure d'actions d'clat. Dans les Gesta di Federico, dit. E. Monaci, dans Fontl per la storia d'Italia, t. i, vs. 241 sq., on voit trs bien pourquoi ce ddain l'gard de Milan Barberousse n'tait pas en mesure de s'y frotter::
:
IrarumH.
celt stirnulos,
quia Mediolanum
Vi cohibere nequitCf.
nisi congregat
agmiua
j)hira.
Simonsfcld,
Jahrbiicher
des
deutschen
Reiches
unter
Friedrich
I,
1152-1158, in-8, Leipzig, 1908, t. i, p. 264 sq. (H. L.) 1. 24 avril 1155. Otton de Freisingen, Gesta Friderici, II, xx, dans Mon. Germ. hisl., Script., t. xx, p. 403. Suivant certains, le couronnement se serait
born des ftes, il n'y aurait pas eu de couronnement effectif telle est l'opinion de K. Haase, Die Knigskranungen in Oheritalien und die eisernen Krone, in-8, Strassburg, 1901, p. 45 sq., et de W. Gicsebrecht, Geschichte der deutschen;
Kaiserzeit, in-8, Leipzig, 1880-1888,
t.
v, p. 51I, in-8,
;
t.
vi, p.
339, et enfin de Dettfol,
Der
Gttingen, 1877, p. 25; cette opinion me parat moins vraisemblable et moins justifie que celle de Waitz, Verfass. Geschichte, 2' dil., t. vr, p. 223; A. Krner, Wahl und Krnung der deuterste
Rmerzug Kaiser Friedrichs
schen Kaiser und Kimige in /to/ien, in-8, Freiburg, 1901, p. 65, et H. Simonsfeld,t. i, p. 304, qui admettent la ralit d'un couronnement. (H. L.) Fridericus... Boso, dans Watterirh, Vit pontij. romanor., 1. ii, p. 325 civilatern Terdonam (Tortone) diu obsedit, qua devicta et sibi subacta, celeriter
Jahrbiicher,2.
:
propcrabat ad IJrbem, in tanta festinantia, ut merito credi posset magis hostis accedere quam patronus. Cet empressement tait si extraordinaire que le papen'tait rien
moins que rassur.
Ibid., p.Cf.:
suspecluni impcratoris adventum.1.
326 Pontifex..., qui propter nimium Guillaume de Tyr, Histor. rer. transmar.,:
dies deet
XVIII, c. II, P. L., t. CCI, col. 709 Lombardia Romani venerat,
Fredericus... accelerato itinere infra paucos
ita ut subitus ejus
advcntusCf.
domino papseJahr-
universve Ecclesix romance suspectas essei biicher, t. I, p. 324. (H. L.)
admodum.
Simonsfeld,
fi
10.
FRDRIC
I^
ET
I,E
PAPE HADRIEN IV
873
le
mais que certains comtes de Campanie avaient fait vader, tenant pour un saint. Frdric accda la demande du pape, car tout autant qu'Hadrien il hassait le dmagogue; les comtestribun;
furent menacs etle
mme emprisonns, ce Arnaud fut conduit Rome
quiet
les
dcida rendre^
brl vif
par ordre
du prfet de la ville; on jeta ses cendres dans le Tibre, pour empcher que ses restes ne devinssent l'objet de la vnration du peuple. Frdric, prvenant les lgats du pape, envoya celui-ci Arnold, archevque de Cologne, et Anselme de Havelberg, peine revenu de Constantinople et depuis peu nomm archevque de Ravenne. Frdric ayant esquiv une rponse dfinitive auxlgats
avant
le
retour de ses
propres
ambassadeurs,
tout
en
poursuivant sa marche rapide vers Viterbe, le pape inquiet songeait se rfugier dans l'imprenable forteresse d'Orvieto (au nordde Viterbe), mais Frdric, venant parce projet impraticable.la
route du nord, rendit
Le pape se dirigea donc vers le sud et Civit Castellana, d'o il pouvait fuir facilement si Frdric gagna trahissait de mauvaises intentions. Il y fut rejoint par les ambassadeurs du roi, qui ne cessaient de protester de la droiture etdes bonnes intentions de leur matre. Tandis qu'ils retournaient vers lui, ils croisrent les trois cardinaux cjui revenaient
auprs du pape, et les deux groupes se rendirent ensemble Viterbe chez le roi tenter un rapprochement, quoique le cardinal prtre autres
(un futur antipape), qui s'tait joint aux sans en avoir reu mission, ait voulvi dtourner cardinaux
Octavien
1.
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