iea energie statistics manual french
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8/3/2019 IEA Energie Statistics Manual French
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sur les statistiquesde lnergie
MANUEL
AGENCE INTERNATIONALEDE L NERGIE
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8/3/2019 IEA Energie Statistics Manual French
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OCDE/AIE, 2005
Les demandes dautorisation pour reproduire ou traduire entirement ou partiellement cette publicationdoivent tre adresses au: Chef du service des publications, OCDE/AIE - 2, rue Andr-Pascal,
75775 Paris Cedex 16, France ou 9, rue de la Fdration, 75739 Paris Cedex 15, France.
AGENCE INTERNATIONALE DE LNERGIE9, rue de la Fdration,
75739 Paris Cedex 15, France
LAgence internationale de lnergie (AIE) est unorgane autonome cr en novembre 1974 dans lecadre de lOrganisation de coopration et de dvelop-pement conomiques (OCDE) pour mettre en uvreun programme international en matire dnergie.
Elle dploie un vaste programme de cooprationnergtique dans vingt-six* des trente pays memb-res de lOCDE. Les objectifs fondamentaux de lAIEsont les suivants :
garder en place et amliorer les dispositifspermettant de faire face des perturbations desapprovisionnements ptroliers ;
promouvoir des politiques nergtiquesrationnelles dans un cadre mondial grce auxrelations de coopration avec les pays nonmembres, lindustrie et les organisationsinternationales ;
grer un systme dinformation continue sur lemarch international du ptrole ;
amliorer la structure de loffre et de lademande mondiales dnergie en exploitant desformes dnergie de substitution et en utilisantplus rationnellement les ressources nergtiques ;
favoriser lintgration des politiques en matirednergie et denvironnement.
* Pays membres de lAIE : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Core, Danemark,Espagne, tats-Unis, Finlande, France, Grce,Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg,Norvge, Nouvelle-Zlande, Pays-Bas, Portugal,Rpublique tchque, Royaume-Uni, Sude, Suisse,Turquie. La Commission europenne participe gale-ment aux travaux de lAIE.
ORGANISATION DE COOPRATIONET DE DVELOPPEMENT CONOMIQUES
Conformment larticle 1er de la conventionsigne Paris le 14 dcembre 1960, lOrganisationde coopration et de dveloppement conomiques(OCDE) a pour objectif de promouvoir des politiques
visant :
raliser la plus forte expansion possible delconomie et de lemploi et une progression duniveau de vie dans les pays membres, tout enmaintenant la stabilit financire, et contribuerainsi au dveloppement de lconomie mondiale;
contribuer une saine expansion conomiquedans les pays membres et non membres en voiede dveloppement conomique;
contribuer lexpansion du commerce mondialsur une base multilatrale et non discriminatoireconformment aux obligations internationales.
Les pays membres lorigine de lOCDE sont:lAllemagne, lAutriche, la Belgique, le Canada, leDanemark, lEspagne, les tats-Unis, la France, laGrce, lIrlande, lIslande, lItalie, le Luxembourg, laNorvge, les Pays-Bas, le Portugal, la Sude, laSuisse, le Royaume-Uni et la Turquie. Par la suite,dautres pays sont devenus membres en adhrant lOCDE aux dates indiques ci-aprs : le Japon(28 avril 1964), la Finlande (28 janvier 1969),lAustralie (7 juin 1971), la Nouvelle-Zlande(29 mai 1973), le Mexique (18 mai 1994), la
Rpublique tchque (21 dcembre 1995), laHongrie (7 mai 1996), la Pologne (22 novembre1996), la Rpublique de Core (12 dcembre1996) et la Slovaquie (28 septembre 2000). LaCommission des Communauts europennesparticipe galement aux travaux de lOCDE (article13 de la convention relative lOCDE).
EUROSTAT, L - 2920 Luxembourg
Eurostat est lOffice statistique des Communauts europennes. Il est charg de fournir lUnioneuropenne des statistiques au niveau europen permettant une comparaison entre les pays et les rgions.Eurostat consolide et harmonise les donnes collectes par les tats membres. En vue de garantir que lagrande quantit de donnes disponibles soient accessibles au plus grand nombre et daider chaqueutilisateur faire un usage appropri des informations, Eurostat a mis en place un programme depublications et services. Ce programme tablit une nette distinction entre utilisateurs gnraux etspcialiss et des collections particulires ont t dveloppes pour ces diffrents groupes. Les collectionsCommuniqus de presse, Statistiques en bref, Panorama de lUnion europenne, Pocketbooks etCatalogues sont destines aux utilisateurs gnraux. Les collections Mthodes et nomenclatures et
Tableaux dtaills rpondent aux besoins du spcialiste dispos consacrer davantage de temps analyser et utiliser des informations et des tableaux trs dtaills. Dans le cadre du nouveau programme,Eurostat a dvelopp son site web. Celui-ci comprend un large ventail dinformations en lignes sur lesproduits et services dEurostat, ainsi que sur ses bulletins, catalogues, publications en ligne et indicateurs
sur la zone euro.
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Il est essentiel de disposer de statistiques dtailles, compltes, ponctuelles et fiables
pour pouvoir grer la situation nergtique lchelon tant national quinternational.Des statistiques nergtiques sur lapprovisionnement, le commerce, les stocks, la
transformation et la demande sont en effet la base de toute dcision politique sense
en matire dnergie.
Par exemple, le march du ptrole le produit le plus commercialis au monde doit
tre surveill de prs pour que tous les acteurs du march puissent savoir, tout
moment, ce qui est produit, vendu, stock et consomm et par qui.
Compte tenu du rle et de limportance de lnergie pour le dveloppement mondial,
les informations de base en la matire devraient tre fiables et aisment disponibles.Tel nest pas toujours le cas et, ces dernires annes, on a observ un dclin au niveau
de la qualit, de la couverture et de la ponctualit des statistiques nergtiques.
Le flchissement de la qualit de ces statistiques sexplique par plusieurs facteurs,
notamment la libralisation du march, des demandes de donnes supplmentaires, des
rductions budgtaires et une baisse des comptences. La libralisation des marchs de
lnergie a eu, par exemple, une double incidence sur les statistiques. Dabord, si, par le
pass, les statisticiens pouvaient obtenir des informations dtailles sur un combustible
(gaz ou lectricit) auprs dune seule entreprise publique nationale, leur tude doit
dsormais porter sur des dizaines, voire des centaines de socits pour avoir une vuedensemble du secteur. Ensuite, un march comptitif soulve souvent des questions de
confidentialit qui rendent plus difficile encore la collecte dinformations de base.
Ces dernires annes, les offices chargs de collecter les statistiques nergtiques se
sont vu rclamer des donnes supplmentaires. Celles-ci incluent un large ventail
dinformations, allant des statistiques sur les nergies renouvelables aux indicateurs
sur lefficacit nergtique en passant par des donnes sur les missions de gaz effet
de serre. Ce surcrot de travail sest produit un moment o les offices statistiques de
nombreux pays subissaient des rductions de leurs ressources. Dans certains cas, ces
rductions ont t spectaculaires, le personnel ayant t rduit de moiti.
Il nexiste pas de solution miracle pour freiner lactuelle rosion de la qualit, de la
couverture et de la ponctualit des donnes. Il apparat toutefois clairement que les
statistiques et les statisticiens devraient tre pleinement intgrs dans le processus
dcisionnel en matire de politique nergtique dun pays.
Consciente de limportance dun systme dinformation solide en matire dnergie,
lAgence internationale de lnergie sest attele la mise en uvre dun programme
dactions visant inverser la tendance actuelle en dveloppant des outils destins
faciliter llaboration et la fourniture de statistiques fiables, afin de redresser le profil
des statistiques nergtiques des diffrents pays.
Le renforcement des comptences et de lexprience des statisticiens en matire
dnergie et la reconstruction de la mmoire des entreprises constituent des priorits
Avant-propos
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Avant-propos
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essentielles. Cest pourquoi lAgence internationale de lnergie, en coopration avec
lOffice statistique des Communauts europennes (Eurostat), a rdig ce manuel sur
les statistiques de lnergie. Il aidera les non-initis au domaine des statistiques
nergtiques mieux saisir les dfinitions, units et mthodologies.
Le prsent manuelsadresse aux statisticiens et aux analystes en matire dnergie detous les pays, bien quil fasse par endroits rfrence aux questionnaires communs
AIE/OCDE-Eurostat-CEE-ONU, pour faciliter leur utilisation. Par ailleurs, il sera bientt
complt par un guide plus gnral sur les statistiques nergtiques, lequel doit tre
considr comme un premier pas vers une harmonisation des statistiques sur lnergie
au niveau mondial.
La transparence figure parmi les grandes proccupations des ministres de lnergie.
Elle commence par des donnes transparentes et fiables. Nous esprons sincrement
que ce manuel contribuera amliorer la comprhension des dfinitions, facilitera
lutilisation des units et des facteurs de conversion, clarifiera la mthodologie et, aubout du compte, renforcera la transparence.
Claude Mandil
Directeur excutif
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Ce manuel a t rdig par la division des statistiques nergtiques de lAgence
internationale de lnergie (AIE), en coopration avec lOffice statistique desCommunauts europennes (Eurostat).
Il a t conu et coordonn par Jean-Yves Garnier, chef de la division des statistiques
nergtiques de lAIE. Les autres membres de cette division qui ont particip la
ralisation de ce manuel sont Larry Metzroth (charbon, lectricit, nergies
renouvelables), Mieke Reece (ptrole et gaz naturel), Karen Tranton (lments
fondamentaux et bilan nergtique), Jason Elliott, Bruno Castellano, Cintia Gavay,
Vladimir Kubecek, Jan Kuchta et Olivier Lavagne dOrtigue. Peter Tavoularidis,
Nikolaos Roubanis et Pekka Loesoenen, dEurostat, ont eux aussi contribu la
rdaction de cet ouvrage.
Ce manuel a grandement bnfici du travail ralis par Tim Simmons, consultant, qui
a consacr toutes ses comptences et son exprience la ralisation dune bauche
gnrale.
Nous remercions particulirement Sharon Burghgraeve pour son immense travail et
sa patience lors de la mise en forme, Bertrand Sadin pour avoir si bien ralis les
graphiques et schmas, Corinne Hayworth pour la mise en page gnrale du manuel
et pour avoir rendu un sujet technique aussi attrayant, et Viviane Consoli pour la
vigilance dont elle a fait preuve lors de la relecture finale.
Remerciements
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Avant-propos 3Remerciements 5
Introduction 13
1 Principes fondamentaux 17 1. Introduction 17
2. Quentend-on par combustibles et nergie ? 17
3. Que sont les produits nergtiques primaires et secondaires ? 184. Que sont les combustibles fossiles et les formes dnergie renouvelables ? 18
5. Comment mesurer les quantits et les pouvoirs calorifiques ? 19
6. Quelle est la diffrence entre pouvoir calorifique brut et net ? 20
7. Quest-ce quun flux de produit ? 21
8. Quels sont les principaux flux considrs dans les statistiques nergtiques ? 22
9. Comment les donnes sur lnergie sont-elles prsentes ? 31
2 lectricit et chaleur 411. Que sont llectricit et la chaleur ? 41
2. Quelles sont les units utilises pour exprimer llectricit et la chaleur ? 43
3. Comment convertir le volume et la masse en nergie ? 44
4. Flux dlectricit et de chaleur 45
5. Offre dlectricit et de chaleur 48
6. Consommation dlectricit et de chaleur 53
7. Exigences supplmentaires pour le questionnaire communsur llectricit et la chaleur 56
3 Gaz naturel 591. Quest-ce que le gaz naturel ? 59
2. Quelles sont les units utilises pour exprimer le gaz naturel ? 60
3. Comment convertir le volume en nergie ? 61
4. Flux de gaz naturel 62
5. Approvisionnement de gaz naturel 656. Consommation de gaz naturel 69
7. Exigences supplmentaires pour le questionnaire commun sur le gaz naturel 73
Table des matires
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4 Ptrole 751. Quest-ce que le ptrole ? 75
2. Quelles sont les units utilises pour exprimer le ptrole ? 77
3. Comment convertir le volume en masse ? 784. Flux de ptrole 79
5. Offre de ptrole 82
6. Consommation de ptrole 93
7. Exigences supplmentaires pour le questionnaire commun sur le ptrole 98
5 Combustibles fossiles solides
et gaz manufacturs 1011. Que sont les combustibles fossiles solides et les gaz manufacturs ? 101
2. Quelles sont les units utilises pour exprimer les combustibles fossilessolides et les gaz manufacturs ? 104
3. Comment convertir la masse et le volume en nergie ? 105
4. Flux de charbon 107
5. Offre de charbon 109
6. Consommation de charbon 113
7. Exigences supplmentaires pour le questionnaire commun sur le charbon 119
6 nergies renouvelables et dchets 1251. Que sont les nergies renouvelables et les dchets ? 125
2. Quelles sont les units utilises pour exprimer les nergiesrenouvelables et les dchets ? 128
3. Comment convertir le volume et la masse en nergie ? 129
4. Flux dnergies renouvelables et de dchets 1305. Offre dnergies renouvelables et de dchets 133
6. Consommation dnergies renouvelables et de dchets 138
7. Exigences supplmentaires pour le questionnaire communsur les nergies renouvelables et dchets 143
7 Bilans nergtiques 147 1. Pourquoi tablir des bilans ? 147
2. Bilans par produit 1473. Bilans nergtiques 148
4. Diffrences entre les bilans nergtiques dEurostat et de lAIE 152
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A Annexes 157
Annexe 1 :
Processus de conversion des combustibleset de production dnergie 157
1. Production dlectricit et de chaleur 157
2. Fabrication de produits ptroliers 168
3. Fabrication de combustibles drivs du charbon 170
4. Gaz naturel 176
Annexe 2 :Caractristiques des combustibles 181
1. Combustibles fossiles solides et gaz drivs 181
2. Ptrole brut et produits 184
3. Gaz naturel 188
4. Biocombustibles 188
Annexe 3 :
Units et quivalents de conversion 1911. Introduction 191
2. Les units et les relations entre elles 191
3. Prfixes du systme dcimal 191
4. quivalents de conversion 192
5. Pouvoirs calorifiques typiques 194
G Glossaire 1991. Dfinitions des combustibles 199
2. Liste des abrviations 207
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Graphique 1.1 Terminologie des produits nergtiques 18
Graphique 1.2 Principaux flux de produit 21Graphique 1.3 Structure du bilan par produit 32
Graphique 1.4 Sources dapprovisionnement 32
Graphique 1.5 Industrie 35
Graphique 1.6 Autres secteurs 36
Graphique 1.7 Comparaison des formats dEurostat et de lAIEpour le bilan du gaz naturel 38
Graphique 1.8 Comparaison des formats dEurostat et de lAIEpour le bilan du gazole/ diesel 39
Graphique 2.1 Diagramme simplifi du flux dlectricit 45
Graphique 2.2 Diagramme simplifi du flux de chaleur 46
Graphique 2.3 Rapports entre les tableaux dans le questionnairesur llectricit et la chaleur 47
Graphique 2.4 Diagramme simple reprsentant la relationentre la consommation de combustible et la chaleuret llectricit produites dans une unit de cognration 51
Graphique 3.1 Diagramme simplifi du flux de gaz naturel 63
Graphique 3.2 Rapports entre les tableaux dans le questionnairesur le gaz naturel 64
Graphique 3.3 Diagramme simplifi du flux de production de gaz naturel 65
Graphique 4.1 Diagramme simplifi du flux de ptrole 80
Graphique 4.2 Rapports entre les tableaux dans le questionnairesur le ptrole 81
Graphique 4.3 Approvisionnement de ptrole brut, LGN, produitsdalimentation des raffineries, additifs et autreshydrocarbures 83
Graphique 4.4 Diagramme simplifi du flux de production indigne 84Graphique 4.5 Approvisionnement de produits finis 86
Graphique 4.6 Livraisons au secteur de la ptrochimie 88
Graphique 4.7 Consommation de ptrole par secteur 93
Graphique 5.1 Diagramme simplifi du flux de charbon 107
Graphique 5.2 Rapports entre les tableaux dans le questionnairesur le charbon 108
Graphique 5.3 Schma de la transformation de charbon 114
Graphique 5.4 Pouvoirs calorifiques 119Graphique 6.1 Classification des nergies renouvelables et des dchets
en trois groupes 126
Liste des graphiques
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Graphique 6.2 Diagramme simplifi du flux dnergies renouvelableset des dchets 130
Graphique 6.3 Rapports entre les tableaux dans le questionnairesur les nergies renouvelables et dchets 132
Graphique 6.4 Diagramme simplifi du flux du groupe Inergies renouvelables et dchets 134
Graphique 6.5 Diagramme simplifi du flux du groupe IInergies renouvelables et dchets 135
Graphique 6.6 Diagramme simplifi du flux du groupe IIInergies renouvelables et dchets 135
Graphique 6.7 Consommation dnergies renouvelables et de dchetspar secteur 139
Graphique 7.1 Construction du bilan nergtique 148
Graphique A1.1 Centrales de contre-pression 161Graphique A1.2 Turbine vapeur avec extraction et condensation 162
Graphique A1.3 Turbine gaz avec rcupration de chaleur 164
Graphique A1.4 Moteurs alternatifs combustion interne 165
Graphique A1.5 Cycle combin gaz/vapeur dans la cognration 167
Graphique A1.6 Fonctionnement dune raffinerie type 169
Graphique A1.7 Dbits de masse types des cokeries 171
Graphique A1.8 Principales caractristiques dun haut fourneau 174
Graphique A2.1 Pouvoirs calorifiques du bois de chauffage 189
Liste des tableaux
Tableau 3.1 Comment calculer le pouvoir calorifique moyendes importations 62
Tableau 4.1 Ptrole primaire et secondaire 76
Tableau 4.2 Conversion du volume en masse Exemple 79
Tableau 5.1 Produits primaires et drivs du charbon 102
Tableau 5.2 Diffrence entre pouvoir calorifique brut et net 105
Tableau 7.1 Bilan nergtique dEurostat pour lEspagne, 1999 154
Tableau 7.2 Bilan nergtique de lAIE pour lEspagne, 1999 156
Tableau A2.1 Composition schmatique du charbon 181
Tableau A2.2 Produits solides primaires et drivs du charbon 183
Tableau A2.3 Produits ptroliers primaires et secondaires 186Tableau A3.1 Prfixes multiples et sous-multiples les plus courants 191
Tableau A3.2 quivalents de conversion entre units de volume 192
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Tableau A3.3 quivalents de conversion entre units de masse 193
Tableau A3.4 quivalents de conversion entre units dnergie 193
Tableau A3.5 Gamme de pouvoirs calorifiques par type de houille 194
Tableau A3.6 Pouvoirs calorifiques par type de coke 194
Tableau A3.7 Pouvoirs calorifiques typiques des gaz drivs du charbon 195
Tableau A3.8 Pouvoirs calorifiques typiques de certains produits ptroliers 195
Tableau A3.9 Facteurs de conversion de la masse ou du volumeen chaleur (pouvoir calorifique suprieur) 196
Tableau A3.10 quivalents de conversion entre les mtres cubes standardet les mtres cubes normaux 196
Tableau A3.11 quivalents de conversion entre les units du GNLet du gaz naturel 197
Tableau A3.12 Pouvoir calorifique brut et net du gaz naturel 197
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Introduction
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1 Contexte
De tout temps, lnergie a jou un rle majeur dans le dveloppement humain etconomique ainsi que dans le bien-tre de la socit. Par exemple, le bois dechauffage est utilis depuis la nuit des temps pour faire du feu, tandis que lespremires civilisations utilisaient dj le vent pour naviguer en mer.
lpoque, le bois tait abondant et gratuit. Les gens vivaient en petites tribus etce nest quavec lapparition des villages et des petites villes que le bois dechauffage a commenc faire lobjet dun commerce. Au fil de lextension desvilles, les besoins en nergie se sont accentus. Lhomme a commenc
surexploiter les forts, au point de provoquer des pnuries de bois dans certainesrgions. Aussi est-il devenu ncessaire de grer loffre et la demande de bois.
En ce qui concerne le vent, la situation est tout autre. Les bateaux voiles endisposent gratuitement, comme les meuniers pour moudre le grain dans leursmoulins. Cest lapparition des premires turbines vent qui a incit les entreprises mesurer la production de la force olienne, cest--dire llectricit ainsi gnre,plutt que le vent lui-mme.
Sans la chaleur et llectricit issues de la combustion, lactivit conomique seraitlimite et entrave. Les socits modernes utilisent de plus en plus dnergie pour
lindustrie, les services, les habitations et le transport. Cest particulirement vraipour le ptrole, qui est aujourdhui le produit le plus commercialis. Qui plus est,la croissance conomique est partiellement lie son prix.
Nanmoins, ni le ptrole ni les autres combustibles fossiles, tels que le charbon etle gaz naturel, ne sont inpuisables. Leffet combin de la demande croissante etde lpuisement des ressources impose une surveillance troite de la situationnergtique. Dautres raisons rendent ncessaire une connaissance approfondie deloffre et de la demande dnergie, notamment la dpendance lgard delnergie, la scurit et lefficacit ainsi que les proccupations environnementales.
Aussi trange que cela puisse paratre, cest prcisment lorsque de plus en plusdnergie est produite, commercialise, transforme et consomme, lorsque ladpendance vis--vis delle saccrot et lorsque les missions de gaz effet de serrefigurent en tte des priorits internationales quil devient de plus en plus difficile defournir un panorama fiable et ponctuel de la situation nergtique dans de nombreuxpays.
Une vision claire de la situation requiert des donnes dtailles et fiables sur lesdiffrents maillons de la chane de production et de consommation. Cela impliquedes mcanismes de compte rendu adapts, des procdures de contrle solides etdes moyens appropris, autrement dit des statistiques nergtiques prcises et
fiables. Toutefois, la libralisation du march de lnergie, les donnessupplmentaires rclames aux statisticiens, les rductions budgtaires et lapnurie de personnel expriment ont mis mal la durabilit de certains systmesstatistiques et, partant, la fiabilit des statistiques elles-mmes.
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Introduction
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Cette tendance doit tre inverse de toute urgence. Les dcideurs politiques doivent serendre compte de la gravit de la situation et de son incidence sur le processusdcisionnel. Ceux qui utilisent les donnes doivent prendre conscience de certains aspectsqualitatifs. Les statisticiens ne doivent pargner aucun effort pour soutenir et renforcer lessystmes statistiques et les adapter lvolution rapide du contexte nergtique.
Nous avons donc du pain sur la planche. Une des priorits consiste relever leniveau des comptences dans les statistiques de base sur lnergie, de sorte que lesdfinitions et la mthodologie puissent tre appliques. Cest la raison pourlaquelle lAgence internationale de lnergie et lOffice statistique desCommunauts europennes (Eurostat) ont pris linitiative de rdiger ce manuel surles statistiques de lnergie.
Cet ouvrage ne prtend pas apporter une rponse toutes les questions lies auxstatistiques nergtiques. Il a pour objectif dexpliquer les rudiments de cettematire aux non-initis.
2 Conception gnrale du manuel
Dans un souci de simplicit, ce manuel a t conu sous forme de questions-rponses. Les sujets dvelopps sont introduits par une question lmentaire, telleque: quentend-on par combustibles et nergie ? quelles sont les unitsutilises pour exprimer le ptrole ? comment les donnes sur lnergie sont-ellesprsentes ?
Les rponses sont donnes dans des termes simples et sont illustres par desgraphiques, des schmas et des tableaux. Les explications plus techniques figurentdans les annexes.
Le manuel sarticule en sept chapitres. Le premier prsente les principesfondamentaux des statistiques nergtiques, cinq chapitres traitent des cinq grandstypes de combustibles (lectricit et chaleur ; gaz naturel ; ptrole; combustiblessolides et gaz manufacturs; nergies renouvelables et dchets) et le dernierchapitre explique le bilan nergtique. Le manuel comprend enfin trois annexestechniques et un glossaire.
Les cinq chapitres consacrs aux combustibles sorganisent en trois niveaux de lecture :le premier contient des informations gnrales sur le sujet, le deuxime fait le pointsur des questions spcifiques aux questionnaires communs AIE/OCDE-Eurostat-CEE-ONU et le troisime se concentre sur les lments essentiels du sujet en question.
3 Utilisation de ce manuel en combinaisonavec les questionnaires communsAIE/OCDE-Eurostat-CEE-ONU
Chaque anne, lAIE, Eurostat et la Commission conomique pour lEurope desNations unies collectent des statistiques au moyen dun ensemble de cinqquestionnaires communs (ptrole, charbon, gaz, lectricit et nergies renouvelables)tablis sur la base de dfinitions, dunits et de mthodologies harmonises.
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Les pays membres reoivent chaque anne un exemplaire de ces questionnairescontenant des dfinitions, des explications et des tableaux. La partie textuelle esttoutefois limite afin de ne pas surcharger les statisticiens chargs de remplir lesquestionnaires.
Ce manuel doit ds lors tre considr comme un complment utile de cesquestionnaires, en ce quil fournit des informations de rfrence et uneconnaissance approfondie sur certaines questions difficiles.
4 Utilisation plus gnrale du manuel
Bien quil fasse rfrence plusieurs reprises aux questionnaires communsAIE/OCDE-Eurostat-CEE-ONU, le manuel peut tre utilis par les statisticiens et lesanalystes de lnergie de tous les pays.
La majeure partie du texte sapplique aux concepts des statistiques nergtiques engnral, indpendamment de la forme et du contenu des questionnaires. En fin decompte, llectricit est la mme partout dans le monde. Il en va de mme pour lesflux tels que les centrales lectriques ou les pertes de distribution , ainsi quepour les units telles que les mgawattheures ou les gigawattheures.
LAgence internationale de lnergie et Eurostat nourrissent lespoir que ce manuelaidera comprendre les lments fondamentaux des statistiques nergtiques.Nous esprons galement que, grce cet ouvrage, une meilleure comprhensiondes statistiques relvera le niveau des comptences et amliorera la qualit desstatistiques en matire dnergie.
Nous sommes conscients que ce manuel ne rpondra pas toutes vos questions.Cest pourquoi vos commentaires sont les bienvenus, de sorte que nous puissions,lors de la prochaine dition, amliorer davantage encore son contenu et lecomplter pour aborder les questions les plus frquemment poses. Lescommentaires peuvent tre envoys lAgence internationale de lnergie, ladresse lectronique suivante : stats@iea.org.
Introduction
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1 Introduction
Pour commencer, les units de mesures des combustibles et de lnergie doivent trefamilires au statisticien en matire dnergie, qui doit pouvoir galement comptersur une connaissance pratique des principaux processus de conversion descombustibles. Par ailleurs, le statisticien devra connatre les conventions et dfinitionsutilises pour la collecte et la prsentation des statistiques nergtiques. Le terme mthodologie est couramment utilis pour faire rfrence cette connaissance.
Les paragraphes ci-aprs et les annexes du manuel aideront le statisticien quiaborde pour la premire fois le domaine des statistiques en matire dnergie lafois acqurir des connaissances gnrales sur le plan technique et comprendrela mthodologie statistique.
Il est essentiel de connatre quelques concepts et dfinitions de base souvent utilisslorsquon parle de combustibles et dnergie. Dans la mesure du possible, cechapitre introduira ces notions sur le mode question-rponse. Ces questions sont,entre autres : quentend-on par combustible et nergie ? que sont les produitsnergtiques primaires et secondaires ? quest-ce quun flux de produit ?
comment les donnes sur lnergie sont-elles prsentes ?
Les rponses se veulent simples afin de fournir une base solide au statisticien, quipourra les complter grce aux informations supplmentaires donnes dansdautres chapitres du manuel.
2 Quentend-on par combustibles et nergie ?
Un dictionnaire dfinira un combustible comme toute substance brle pourproduire de la chaleur ou de llectricit. La chaleur est drive du processus decombustion, lors duquel le carbone et lhydrogne contenus dans la substancecombustible ragissent avec loxygne pour dgager de la chaleur. La fourniturednergie en tant que chaleur ou lectricit, que ce soit sous forme mcanique oulectrique, constitue la principale raison pour brler des combustibles. Le terme nergie , lorsquil est utilis correctement dans les statistiques nergtiques,dsigne uniquement la chaleur et llectricit, mais beaucoup lutilisent tort pourse rfrer aussi aux combustibles.
Dans ce manuel ainsi que dans les questionnaires communs AIE/OCDE-Eurostat-CEE-ONU, le terme produit nergtique est utilis pour dsigner tant lescombustibles que llectricit et la chaleur. Dautres statisticiens peuvent cependantutiliser des synonymes, tels que porteur dnergie ou vecteur dnergie .
Principesfondamentaux
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3 Que sont les produits nergtiquesprimaires et secondaires ?
Les produits nergtiques sont soit extraits ou tirs directement des ressources
naturelles (et sont appels primaires), comme cest le cas du ptrole brut, de lahouille, du gaz naturel, soit gnrs partir de produits primaires. Tous les produitsnergtiques qui ne sont pas primaires mais qui sont fabriqus partir de produitsprimaires sont appels produits secondaires. Lnergie secondaire est issue de latransformation dnergie primaire ou secondaire.
La production dlectricit en brlant du fioul en est un exemple. Comme autresexemples, on peut citer les produits ptroliers (secondaires) issus du ptrole brut(primaire), le coke de cokerie (secondaire) issu du charbon coke (primaire), lecharbon de bois (secondaire) issu du bois de chauffage (primaire), etc.
Llectricit et la chaleur peuvent toutes deux tre produites sous une forme primaireou secondaire. On parlera de llectricit primaire plus loin, dans le chapitreconsacr llectricit. La chaleur primaire est la captation de la chaleur partir desources naturelles (panneaux solaires, rservoirs gothermiques) et marque larrivedune nouvelle nergie dans les approvisionnements nationaux en produitsnergtiques. La chaleur secondaire est drive de lutilisation de produitsnergtiques dj extraits ou produits et enregistrs comme faisant partie desapprovisionnements nationaux (la chaleur issue dune installation de cognrationchaleur/lectricit, par exemple).
4 Que sont les combustibles fossileset les formes dnergie renouvelables ?
Primaires Secondaires
Combustibles
Nonrenouvelables
Nuclaire
Cha
leur
etlectricit
nonthermique
Chaleuretlectricit
Dchets
CharbonsPtrole brut
LGNGaz naturel
Schistesbitumineux
Biocombustibles
Tous les combustibles
drivs des sourcesrenouvelables
Produits ptroliersGaz et combustiblessolides manufacturs
Renouvelables
Graphique 1.1 Terminologie des produits nergtiques
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Les produits nergtiques primaires peuvent aussi se diviser en combustibles doriginefossile et en produits nergtiques renouvelables. Les combustibles fossiles sont tirsdes ressources naturelles qui se sont formes partir de la biomasse dans le passgologique. Par extension, le terme fossile sapplique aussi aux combustiblessecondaires fabriqus partir de combustibles fossiles. Mis part lnergiegothermique, les produits nergtiques renouvelables sont tirs directement ouindirectement des flux actuels ou rcents de lnergie solaire et gravitationnelle,constamment disponible. Par exemple, le pouvoir nergtique de la biomasse estdriv de la lumire du soleil utilise par les plantes durant leur croissance. Legraphique 1.1 prsente une illustration schmatique des nergies renouvelables parrapport aux non renouvelables et des nergies primaires par rapport aux secondaires.
5 Comment mesurer les quantitset les pouvoirs calorifiques ?
Les combustibles sont mesurs des fins commerciales et pour contrler lesprocessus qui les produisent ou les utilisent. Les units de mesure utilises au pointde mesure du flux de combustible sont celles qui sont le mieux adaptes son tatphysique (solide, liquide ou gazeux) et qui requirent les instruments de mesure lesplus simples. Ces units sont appeles units naturelles du combustible (leterme unit physique est aussi employ). Les exemples typiques sont les unitsde masse pour les combustibles solides (kilogrammes ou tonnes) et les units de
volume pour les liquides et les gaz (litres ou mtres cubes). Il existe bien sr desexceptions ; par exemple, le bois de chauffage est souvent exprim en mtres cubes
ou dans une unit de volume locale.Lnergie lectrique est mesure en unit dnergie, le kilowattheure (kWh). Lesquantits de chaleur dans les flux de vapeur sont calcules en mesurant la pressionet la temprature de la vapeur et peuvent sexprimer en calories ou en joules. Saufpour calculer la teneur calorifique de la vapeur, les flux de chaleur sont rarementmesurs, mais sont dduits du combustible utilis pour les produire.
Il est galement courant de convertir en tonnes les liquides exprims en litres ou engallons, ce qui permet de calculer la quantit totale de diffrents produits liquides.Pour convertir le volume en masse, il est ncessaire de connatre la masse volumiquedes liquides. La masse volumique des combustibles liquides courants figure enannexe 2.
La quantit de combustible exprime dans son unit naturelle peut tre convertiedans une autre unit. Il existe plusieurs raisons pour ce faire : comparer les quantitsde combustible, estimer lefficacit, etc. Lunit la plus courante est lunit dnergie,parce que cest souvent pour son pouvoir calorifique que lon achte ou utilise tel outel combustible. Lutilisation des units dnergie permet galement dadditionner lateneur nergtique de plusieurs combustibles dans des tats physiques diffrents.
La conversion dune quantit de combustible exprime en units naturelles ou enunits intermdiaires (telle que la masse) en units dnergie ncessite un facteur de
conversion qui exprime la chaleur obtenue partir dune unit de combustible. Cestce facteur de conversion que lon appelle pouvoir calorifique ou valeurcalorifique du combustible. Une expression typique de ces valeurs pourrait tre :
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26 gigajoules/tonne (GJ/t) pour le charbon ou 35,6 mgajoules/mtre cube (MJ/m3)pour le gaz. Dans ce manuel, nous utiliserons le terme pouvoir calorifique , bienque celui de valeur calorifique soit aussi rpandu.
Le pouvoir calorifique dun combustible est obtenu en le mesurant dans un laboratoire
spcialis dans la dtermination de la qualit des combustibles. Les principauxproducteurs de combustibles (socits minires, raffineries, etc.) mesurent le pouvoircalorifique et les autres qualits des combustibles quils produisent. Les mthodesrellement utilises pour mesurer le pouvoir calorifique ne sont pas pertinentes pour cemanuel, mais la prsence deau lors de la combustion influencera le pouvoircalorifique. Cest ce dont il est question dans la section suivante.
6 Quelle est la diffrence entre pouvoircalorifique brut et net ?
La plupart des combustibles sont des mlanges de carbone et dhydrogne, qui sontles principaux agents calorifiques. Les combustibles peuvent contenir dautreslments qui ne contribuent pas, ou dans une trs faible mesure, au pouvoircalorifique du carburant. Durant la combustion, le carbone et lhydrogne ragissentavec loxygne et cest cette raction qui produit de la chaleur. Lorsque lhydrogneragit avec loxygne, il forme de leau ltat gazeux ou sous forme de vapeur enraison de la temprature leve de la combustion. Leau disparat donc presquetoujours avec les autres produits de la combustion dans les gaz dchappement delappareil o celle-ci se produit (chaudire, moteur, fourneau, etc.).
Lorsque les gaz dchappement refroidissent, leau se condense ltat liquide et librede la chaleur, appele chaleur latente, qui se perd dans latmosphre. Le pouvoircalorifique dun combustible peut donc tre exprim en valeur brute ou en valeur nette.Lavaleur brute comprend toute la chaleur dgage par le combustible, y compris cellequi disparat dans leau qui se forme lors de la combustion. La valeur nette, elle,ninclut pas la chaleur latente de leau forme lors de la combustion. Lorsquon a unpouvoir calorifique, il importe de vrifier sil est brut ou net. Les diffrences entre pouvoirbrut et pouvoir net sont gnralement de 5 6 % de la valeur brute pour lescombustibles solides et liquides et denviron 10 % pour le gaz naturel.
Rares sont les combustibles qui contiennent peu, voire pas dhydrogne (par
exemple, le gaz de haut fourneau, le coke de haute temprature et quelques cokesde ptrole). Pour ces combustibles, les diffrences entre pouvoir calorifique brut etnet sont insignifiantes.
Il est plus compliqu de driver les pouvoirs calorifiques nets des combustiblessolides, parce que ceux-ci renferment souvent de leau en plus de celle qui seraforme par lhydrogne quils contiennent. La quantit deau additionnelle dduirepour obtenir le pouvoir calorifique net est incertaine, car lhumidit du combustiblepeut varier en fonction des conditions mtorologiques et de stockage.
En rsum, le pouvoir calorifique net dun combustible est la chaleur totale produite
en le brlant, moins la chaleur ncessaire lvaporation de leau prsente dans lecombustible ou produite durant sa combustion. Les principaux utilisateurs decombustibles solides, comme les centrales lectriques, devraient pouvoir fournir lespouvoirs calorifiques nets en contrlant la production dlectricit.
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7 Quest-ce quun flux de produit ?
Les combustibles fossiles sont extraits des rserves naturelles, tandis que lesbiocombustibles sont tirs de la biosphre et sont soit utiliss directement, soitconvertis en un autre produit combustible. Un pays peut importer un produit dont ila besoin ou exporter un produit qui excde ses besoins. Le graphique 1.2 illustre lemodle gnral du flux dun produit depuis sa premire apparition jusqu sadisparition finale des statistiques (cest--dire son utilisation finale).
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Transformation Produits secondaires
Produits primaires
Utilisation finale
Production nationale
Importations,exportations,
variations des stocks
Importations,exportations,
variations des stocks
Importations,exportations,
variations des stocks
Graphique 1.2 Principaux flux de produit
Un flux de produit peut tre enregistr aux principaux stades entre son arrive et sadisparition. Le critre important pour un bon rendu statistique du flux est que lescaractristiques du produit doivent rester inchanges au cours de sa dure de vie etque les quantits doivent tre exprimes dans des units identiques pour chaque sourcedapprovisionnement et chaque type dutilisation. Les caractristiques pertinentes sontcelles qui affectent la capacit du combustible produire de lnergie. Par exemple, lecharbon qui vient dtre extrait contiendra des substances qui ne sont pas du charbonet qui devront tre retires avant la vente. Le charbon tel quil est extrait ne sera pas lemme que celui qui sera consomm. Par consquent, le chiffre de la production du
charbon que lon utilise dans les statistiques sur lnergie sera la quantit de charbonune fois lav et prpar pour tre commercialis. Les produits qui conservent leursqualits nergtiques fondamentales chaque tape du rendu statistique sontconsidrs comme homognes.
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Il existe un schma semblable pour la chaleur et llectricit ou la puissance mcanique.
La prudence simpose en abordant ces produits nergtiques, puisquils sont de natureabstraite et que la manire dont ils sont traits dans les statistiques nergtiques est enpartie une question de convention. Ces conventions portent la fois sur la nature
prsume de lnergie primaire et sur la valeur attribue sa production.
Prenons lnergie obtenue partir dun dispositif quelconque entranmcaniquement par lair ou leau (nergie olienne, hydraulique, houlomotrice,marmotrice, etc.). Dans la quasi-totalit des cas, la force mcanique prsente dans
les parties mobiles de lappareil est utilise pour gnrer de llectricit (il existe bienentendu des exceptions, comme le pompage de leau au moyen doliennes).Puisquil nexiste pas dautre dbouch pour la puissance mcanique avant quelle
ne soit utilise pour produire de llectricit, la forme nergtique utilise pourreprsenter lnergie hydraulique, olienne ou marmotrice est llectricit quellesgnrent. Il ne sert rien dadopter la puissance mcanique comme forme
dnergie primaire, car elle ne serait daucune utilit pour les statistiques surlnergie. Llectricit primaire produite au moyen de ces dispositifs est parfoisappele lectricit non thermique , tant donn quaucune chaleur nest
ncessaire sa production. Lnergie issue de cellules photovoltaques (PV) quiconvertissent directement la lumire du soleil en lectricit est considre commelectricit primaire et est incluse dans les sources dlectricit non thermique. Quoi
quil en soit, lefficacit dune cellule PV est relativement faible.
La chaleur primaire est fournie par les rservoirs gothermiques, les racteursnuclaires et les panneaux solaires qui convertissent les rayons solaires en chaleur.
La forme utilise pour lnergie nuclaire nest pas le pouvoir calorifique ducombustible nuclaire utilis, parce quil serait difficile tablir clairement. En lieu etplace, cest la contenance thermique de la vapeur dgage par le racteur pour la
turbine qui est utilise comme forme dnergie primaire.
8 Quels sont les principaux flux considrsdans les statistiques nergtiques ?
ProductionCombustiblesLes combustibles peuvent tre produits de bien des faons : mine souterraine pour lecharbon, plateformes off-shore pour le ptrole, fort pour le bois de chauffage, etc.
La production de combustibles fossiles primaires est gnralement calcule prsdu point dextraction dans les rserves. Les quantits produites doivent tre mesures
lorsque les combustibles sont ltat commercialisable. Toute quantit qui nest pasconserve pour tre utilise ou vendue doit tre exclue du chiffre de production. Par
exemple, certains gaz extraits des champs gaziers ou ptrolifres peuvent trerinjects dans la nappe pour maintenir la pression (gaz rinject), brls ouvacus dans latmosphre (gaz rejets). Les gaz restants peuvent ensuite tre
traits pour retirer certains gaz plus lourds (liquides du gaz naturel).
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La production du gaz naturel commercialisable ne doit tre mesure ou calculequaprs avoir enlev les gaz rinjects, les gaz rsiduaires et les liquides du gaznaturel (voir le chapitre sur le gaz naturel).
Principes fondamentaux 1
La production de biocombustiblesIl est difficile de mesurer la production de biocombustibles, tant donnlabsence de points de production prcis: leur utilisation est la foisrpandue et disperse, et leur combustion a souvent lieu prs des endroitso ils sont collects, sans quil ny ait de transaction commerciale. Certainsbiocombustibles, notamment le bois de chauffage, sont commercialissdans certains pays, mais, lchelon mondial, ils ne constituent quunepetite partie de la consommation totale.
Il nest pas simple non plus de chiffrer la production de bois de chauffage
et dautres biocombustibles, car ils ne constituent quune partie duneproduction beaucoup plus importante destine dautres fins. Lessentiel dela production commerciale de bois est utilise dans le secteur de laconstruction et de la fabrication de meubles et seules de faibles quantitsservent des fins nergtiques, comme les dchets issus de la fabricationde produits en bois. De mme, lthanol, qui peut tre utilis commemlange dans lessence automobile, est issu de la fermentation de labiomasse et est principalement destin lindustrie alimentaire et desboissons. Seule une petite partie est utilise comme carburant.
Dans ces cas-l, la production est une estimation calcule rtroactivementpour galer la totalit des utilisations du biocombustible. Cest lutilisation
qui en est faite qui dfinit le produit comme tant un combustible. Lonnessaie pas dvaluer la production directement ni dinclure la production des fins non combustibles. Des exceptions la procdure de calculrtroactif pourront savrer ncessaires lavenir si lencouragement delutilisation de biocombustibles mne ltablissement de marchsspcifiques pour les biocarburants (par exemple le biodiesel). Le caschant, les activits commerciales habituelles devraient permettre de mieuxdiscerner les flux de produits, depuis leur production jusqu leur utilisationfinale. Ainsi, il sera possible dappliquer le critre pour la dfinition de laproduction utilise comme combustibles fossiles.
Certains pays importent ou exportent des biocombustibles. Sil existe un marchcommercial de ces produits, il peut tre possible den quantifier la productionindpendamment. Sinon, le chiffre de production calcul devra tre ajust pourprendre en considration le flux dimportation ou dexportation.
lectricit et chaleur primairesLa quantification de la production dlectricit et de chaleur primaires est troitementlie la dfinition de ces deux formes dnergie dans les diffrentes conditions deleur exploitation. En gnral, le point de production statistique choisi est le plus
appropri possible pour mesurer la production et le plus possible en aval partir ducaptage du flux nergtique avant quil ne soit utilis. Par exemple, pourlhydrolectricit, ce sera llectricit gnre aux alternateurs actionns par lesturbines hydrauliques.
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Pour les racteurs nuclaires, ce sera la contenance thermique de la vapeur dgage
par le racteur ; il arrive parfois quune partie de la vapeur soit prleve des
racteurs et utilise des fins de chauffage urbain ainsi que pour produire de
llectricit. Lorsque ce nest pas le cas, on peut mesurer le volume de vapeur
lentre de la turbine.
Souvent, la contenance thermique de la vapeur entrant dans la turbine nest pas
connue et doit tre estime. Cette imputation est ralise en effectuant un calcul
rtroactif partir de la production brute dlectricit, sur la base de lefficacit
thermique de la centrale. On peut adopter une approche identique pour estimer
lapport de chaleur gothermique dans les turbines lorsquil est impossible de
mesurer directement la chaleur du flux de vapeur gothermique. Dans ce cas,
toutefois, on utilise une efficacit thermique dtermine
Commerce extrieur
La commercialisation de combustibles entre acheteurs et vendeurs de pays diffrents
soulve un certain nombre de questions en ce qui concerne les statistiques sur les
importations et les exportations. Il est avant tout essentiel que la dfinition du
territoire national (voir lencadr) soit claire et sapplique de manire identique tous
les produits nergtiques. Si un pays comporte des zones de libre-change , il faut
dcider de les inclure dans les statistiques ou de les en exclure et tenir compte des effets
de cette dcision sur la cohrence interne de la comptabilisation des produits, en
particulier sur les rserves nationales et sur les chiffres de consommation.
Les importations et exportations de produits sont les quantits qui entrent et sortent
dun pays donn du fait des achats et des ventes raliss par les personnes vivantdans ce pays. On considre que limportation ou lexportation a lieu au moment o
le produit franchit la frontire nationale, indpendamment de son ddouanement.
Afin de maintenir la cohrence entre les chiffres du commerce extrieur des
combustibles et de lnergie et les principaux indicateurs conomiques, les achats
doivent tre destins, du moins en partie, la consommation intrieure. Cela
implique que les quantits qui transitent par un pays ne doivent pas tre incluses
dans les chiffres relatifs aux importations et exportations. De mme, lidentification
correcte des origines et destinations commerciales ne sert pas uniquement isoler
le commerce de transit, mais aussi fournir des informations essentielles sur la
dpendance dun pays lgard des approvisionnements trangers.
Les origines et destinations commerciales sont gnralement disponibles pour les
combustibles embarqus comme cargaison (combustibles aisment stockables), mais
ces informations sont difficiles obtenir pour les produits nergtiques distribus par
rseau. Les compteurs gaz ou dlectricit fournissent des chiffres prcis quant aux
quantits physiques qui franchissent les frontires nationales, mais aucune information
sur leur origine ou leur destination finale. Par ailleurs, sur les nouveaux marchs de
llectricit, le pays dorigine de llectricit peut tre diffrent du pays dans lequel la
socit du vendeur est enregistre. Par exemple, une compagnie dlectricit espagnole
peut vendre de llectricit un consommateur belge et prendre des dispositions pourque lapprovisionnement seffectue partir de la France. Pour les nergies de rseau
changes sur des marchs ouverts, des diffrences marques peuvent apparatre entre
les flux commerciaux et les flux physiques.
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Pour les statistiques nationales et internationales, il nest donc pas faisable dinsistersur lidentification prcise de lorigine et de la destination de llectricit. Lesstatistiques transmises devraient plutt se baser sur les flux physiques, les paysdorigine et de destination tant considrs comme des pays voisins. Il sensuit que,pour llectricit, elles incluront les quantits en transit.
Par contre, les statistiques sur le commerce extrieur de gaz naturel doivent identifierles vritables origines et destinations du gaz. Ces vingt dernires annes, le marchinternational du gaz sest considrablement dvelopp en raison de la mise en service
Principes fondamentaux 1
Quelle est la couverture nationale des statistiquessur lnergie ?
La couverture territoriale des donnes sur lesquelles se fondent les
statistiques sur lnergie est videmment cruciale pour leur utilisation et leurcohrence avec dautres statistiques conomiques. Le statisticien doit veiller ce que ces frontires statistiques soient connues et prcises dans lesbulletins ou les rsums statistiques. La dfinition de ces frontires doitprciser clairement quels territoires extrieurs se trouvent sous la juridictionnationale et sils sont inclus dans les donnes nergtiques. En particulier,les les qui dpendent dun pays sont-elles considres comme faisant partiedu territoire national? La consommation de combustibles sur ces les et pourles liaisons ariennes entre elles et la mtropole est-elle comprise dans lesstatistiques nergtiques nationales en tant quutilisation nationale de
combustibles? De mme, la consommation de combustibles et lesapprovisionnements de combustibles entrant et sortant des zones de libre-change dans le pays sont-ils inclus dans les donnes nationales ?
La couverture des statistiques sur la consommation nationale est elle aussiinfluence par la manire dont les donnes sont collectes. Celles-ci sontgnralement collectes partir dune combinaison de deux typesdenqutes:
des enqutes menes directement auprs des consommateurs,
des enqutes menes auprs des fournisseurs de combustibles, danslesquelles ces derniers classent les livraisons en fonction de lactivit
conomique ou du type de consommateur.
Gnralement, les principales centrales combustible, comme les centraleslectriques, fournissent des dtails sur leur consommation directement loffice statistique. Les donnes sur la consommation au sein des industriesmanufacturires peuvent tre collectes suivant les deux mthodes, tandisque la consommation par le secteur tertiaire et les mnages est estime surla base des enqutes sur les livraisons effectues par les fournisseurs.
La diffrence entre lestimation de consommation partir des livraisonsfaites un consommateur et sa consommation relle quivaut auxvariations des stocks de consommation. Par consquent, dans les enqutesdirectes, il importe que les niveaux des stocks des consommateurs soientindiqus, ds lors que leurs variations doivent tre intgres dans celles desniveaux de stocks nationaux.
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de deux nouveaux gazoducs et du transport de gaz naturel liqufi (GNL), qui ne peutseffectuer par gazoducs. Contrairement la production dlectricit, la production degaz naturel dpend de lexistence de rserves naturelles, ce qui soulve la questionde la dpendance dun pays (ou dune rgion) lgard dun autre pour sonapprovisionnement en gaz. Afin de fournir des informations vridiques sur les origineset les destinations, les statisticiens devront travailler en troite collaboration avec lescompagnies importatrices et exportatrices de gaz.
Soutages maritimes internationaux
Les quantits de ptrole livres aux navires pour leur consommation lors de trajetsinternationaux (combustibles de soute) reprsentent un cas spcial de flux de ptrole partir dun pays. Le ptrole est utilis comme combustible par le navire et ne faitpas partie de sa cargaison. Tous les navires, quel que soit leur pavillon, doivent treinclus, mais il faut quils effectuent une liaison internationale. Les statistiques relativesaux soutages maritimes internationaux doivent englober les combustibles livrs auxnavires effectuant des trajets internationaux. Il importe de veiller ce que les chiffresreprsentant le ptrole fourni cette fin correspondent la dfinition qui est donnedans le prsent manuel et, en particulier, ce quils excluent les combustibles desoute utiliss par les navires de pche.
Les moteurs des grands navires utilisent parfois des combustibles dont la qualitdiffre de celle des combustibles du mme nom utiliss sur terre. Le cas chant, ily a lieu de rechercher et de noter la nature de ces diffrences (en particulier lepouvoir calorifique), ds lors que le calcul du bilan nergtique et les inventaires des
missions peuvent rclamer la prise en considration de ces diffrences.
Lune des raisons pour lesquelles il est essentiel davoir un flux de ptrole spcialpour les soutages maritimes internationaux est lie la manire dont les missionsprovenant de ces soutages ainsi que de laviation civile arienne sont indiques dansles inventaires nationaux la convention-cadre des Nations unies sur leschangements climatiques (CCNUCC). Elles en sont en fait exclues.
Stocks
Les stocks de combustibles servent prserver le fonctionnement de lconomie lorsqueloffre ou la demande varient de telle sorte quelles ne correspondent plus. Les stockssont maintenus par les fournisseurs de combustibles pour couvrir les fluctuations de laproduction et/ou des importations de combustibles ainsi que des commandes decombustibles. Ils sont maintenus par les consommateurs pour se prmunir contre lesfluctuations des livraisons et de la consommation. Les stocks maintenus par lesfournisseurs et les gnrateurs dlectricit doivent toujours tre compris dans lesstatistiques nationales sur les combustibles. Les stocks maintenus par les autresconsommateurs ne doivent y tre inclus que si les chiffres relatifs la consommation parces consommateurs se basent sur des enqutes de consommation auprs deux.
Contrairement aux autres lments du flux des comptes rendus statistiques(consommation, importations, production, etc.), qui se rapportent la totalit de lapriode analyse, les stocks ont des valeurs (niveaux) qui peuvent tre mesures des moments prcis. Les niveaux des stocks au dbut et la fin de la priode
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danalyse sont appels respectivement stock initial et stock final . Un flux decombustible dcoule dunevariation du stocket cest cette variation qui est inscritedans le compte rendu statistique. Les variations de stocks rsultant de leuraugmentation (stock final > stock initial) ou de leur diminution (stock initial > stockfinal) sont appeles respectivement stockage et dstockage .
Les niveaux des stocks nationaux ne doivent pas inclure tous les stocks prsents surle territoire national. Le critre pour dcider si un stock doit tre inclus est sadisponibilit pour rpondre toute demande de combustible excessive par rapport loffre ou vice versa.
Il existe une grande varit de types de stocks, en particulier pour les produitsptroliers. La prudence est donc de mise lorsquon rpartit les quantits entre lescatgories de stocks correspondantes. Les types de stocks pour le ptrole brut et pourles produits ptroliers incluent, par exemple, ceux dtenus par les gouvernements,par les principaux consommateurs, par les organisations de stockage, les stocks
dtenus bord des paquebots entrants, les stocks dtenus dans les zones franches,etc. La ventilation par type doit tre adapte la ncessit des donnes et lutilisation qui en sera faite (scurit de lnergie, urgence, etc.).
Transformation des combustibles
La transformation ou la conversion dun combustible consiste modifier uncombustible primaire, par des moyens physiques et/ou chimiques, en un produitnergtique secondaire mieux adapt aux usages auxquels le produit secondaire estdestin. Les principaux processus de conversion des combustibles et de productiondnergie sont dcrits en dtail lannexe 1. Il sagit, par exemple, de la fabricationde coke partir de charbon dans des fours coke ou de la production dlectricit partir de la vapeur gnre en brlant des combustibles.
Bien que ces exemples soient tous deux considrs par les statisticiens de lnergiecomme des processus de transformation, il importe de noter quils sontfondamentalement diffrents. La fabrication de coke, par exemple, est un vritableprocessus de conversion, qui est essentiellement un processus de sparation. Dansce cas, la majeure partie du carbone contenu dans le charbon reste dans le coke,tandis que lhydrogne prsent dans le charbon, ainsi quune partie du carbone,
est transfr dans les gaz de cokerie et dans certains produits ptroliers. Toutes cessubstances peuvent tre considres comme des combustibles et, idalement, leprocessus nimplique aucune combustion. En revanche, la production dlectricit partir de combustibles brls implique la combustion de ces combustibles. Unepartie de lnergie contenue dans la chaleur (vapeur) ainsi produite est convertie enlectricit. Le carbone et lhydrogne prsents lorigine dans les combustibles sontperdus et relchs dans latmosphre sous forme de dioxyde de carbone (CO2) etdeau.
La production de chaleur dans les centrales calognes est galement le rsultatdirect dune combustion et est, par sa nature, identique au chauffage chez les
consommateurs finaux. Nanmoins, la production de chaleur (vapeur) des finscommerciales est considre comme une activit de transformation, parce que, si onlinclut dans le secteur de la transformation, la chaleur vendue apparatra danslapprovisionnement total de chaleur et sa consommation par les utilisateurs finaux
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sera enregistre. Le combustible utilis pour produire la chaleur vendue doit lui aussitre inclus dans le secteur de la transformation. Faute de quoi, la chaleur produiteet vendue par les entreprises manufacturires napparatrait pas dans le bilan et,partant, la consommation de combustible par les entreprises serait surestime et lachaleur utilise par les consommateurs finaux serait, elle, sous-estime.
Consommation finale
La consommation finale de combustibles englobe leur utilisation des fins dechauffage et des fins non nergtiques. Les combustibles utiliss pour produire dellectricit et de la chaleur des fins commerciales, ainsi que les quantits dnergieproduites, sont exclues de la consommation finale et prises en considration dans lesecteur de la transformation.
Consommation finale dnergieLa consommation finale dnergie dsigne les livraisons de produits desconsommateurs pour des activits autres que la conversion ou la transformation decombustibles telles quelles sont dfinies ailleurs dans la structure du bilan. Lesproduits nergtiques sont considrs comme consomms et non comme transformsen dautres produits. Autrement dit, ils disparaissent du compte rendu statistique.
Les quantits indiques visent reprsenter les besoins en nergie de lactivitconomique dans laquelle elles sont classes. Dans le secteur industriel, parexemple, la consommation de produits nergtiques sera destine une utilisation
finale sans passer par une transformation en dautres produits.Les statistiques contenues dans cette partie du bilan nergtique sont essentiellementissues des rapports de livraison tablis par les socits nergtiques desentreprises classes en fonction de leur activit conomique principale ou sontdirectement issues denqutes menes auprs des consommateurs. La classification desentreprises seffectue au niveau local, soit par la socit nergtique, soit parladministration nationale, en utilisant le systme national de classification des activitsconomiques. Au sein de lUnion europenne, ce systme sera directement comparable la Nomenclature gnrale des activits conomiques dans les Communautseuropennes (NACE, rv. 1) et, lextrieur de lUnion, plusieurs pays ont adopt ou
sont en train dadopter des classifications nationales bases sur la classificationinternationale type par industrie (CITI, rv. 3). Les deux systmes internationaux sontidentiques jusquau niveau trois chiffres. Ladoption grande chelle des systmescommuns de classification est essentielle pour pouvoir vritablement comparer lesstatistiques sur lnergie entre les diffrents pays. Malgr la bonne comparabilit quiexiste actuellement, les utilisateurs devraient toujours tre conscients que, en tout temps,les sries de donnes peuvent couvrir des priodes au cours desquelles les classificationsnationales utilises taient diffrentes des normes internationales alors en place.
Industrie
Les entreprises industrielles utilisent des produits nergtiques des fins dechauffage pour leur usage propre, des fins non nergtiques, pour le transport,pour la production dlectricit et pour la production de chaleur destines la vente.Les combustibles utiliss dans ces trois dernires catgories nentrent pas dans la
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consommation dnergie finale et figurent gnralement dans une autre partie duquestionnaire. Les combustibles utiliss par les entreprises pour le transport doiventfigurer dans le secteur Transport de la consommation finale. Les statistiques surlutilisation des combustibles par les entreprises peuvent sobtenir au moyendenqutes menes directement auprs des entreprises ou peuvent tre dduites deslivraisons de combustibles ces entreprises. Dans ce dernier cas, il est souventdifficile dobtenir des informations permettant de distinguer les diffrents usagesrservs aux combustibles. Habituellement, le combustible utilis dtermine lactivit,mais il arrive que des diffrences significatives dans la taxation de combustiblessemblables rservs des usages diffrents puissent gner lidentification correctede la catgorie dutilisation.
Le secteur industriel se divise en douze branches. Les codes NACE qui les dfinissentsont fournis dans les questionnaires annuels. Seules deux branches appellent uncommentaire.
Les quantits enregistres en tant que consommation par la branche de lindustriechimique reprsentent lutilisation de combustibles des fins de chauffage etcomme matires premires, bien que celles utilises ce titre soient galementmentionnes ailleurs dans les questionnaires. Nous y reviendrons dans la sectionsuivante, sur les usages non nergtiques des combustibles.
De mme, les chiffres de la consommation finale dnergie par la sidrurgie necouvrent que les besoins de combustion pour chauffer les fours coke, les hautsfourneaux et pour le parachvement des mtaux. Les quantits de charbon et de cokesubissant une transformation sont mentionnes dans le secteur de la transformation.
Transport
Cinq grands modes de transport sont identifis dans ce secteur. Les chiffres fournis serapportent la consommation nergtique des entreprises pour lactivit de transportproprement dite et non celle destine des fins autres que le transport. En gnral,le cot des carburants destins au transport est tel quil dissuade leur utilisation dautres fins. Seuls quatre modes de transport appellent un commentaire :
le transport tous les combustibles utiliss pour le transport routier sontroutier gnralement prsents comme subvenant aux besoins de
lactivit de transport. Toutefois, certains sont utiliss pour des
activits agricoles ou sylvicoles, dexcavation et de levage, endehors du rseau routier. Des quantits rduites mais significatives
sont galement utilises pour les bateaux de plaisance et pour lesquipements de jardinage motoriss. On ne peut dterminer lesquantits consommes pour ces diffrents usages quau moyen
denqutes. Aucune de ces quantits utilises en dehors du rseauroutier ne doit tre incluse dans le transport routier ;
le transport lorsque des donnes spares sont disponibles pour la livraison
arien de carburants aux avions effectuant des vols internationaux, les
quantits sont prsentes dans laviation civile internationale (voirle point ci-dessus sur les soutages maritimes internationaux). Sicette ventilation nest pas disponible, toutes les livraisons doiventtre mentionnes dans le transport arien intrieur ;
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le transport lutilisation de combustibles et dlectricit dans les compres-
par conduites seurs et/ou les stations de pompage, et sur les gazoducs, lesoloducs ou les carboducs entre dans cette rubrique ;
la navigation tous les combustibles destins au transport de marchandises
intrieure ou de personnes par les voies navigables intrieures ou lanavigation maritime nationale doivent tre inscrits dans cette
rubrique. Une traverse maritime nationale est une traverse quicommence et se termine dans le mme pays, sans aucune escaledans un port tranger. Il est noter que lessentiel de la traverse
peut se faire dans les eaux internationales, par exemple du Havre Marseille. Les combustibles consomms par les navires depche de tous types (pche intrieure, ctire ou hauturire)
doivent tre indiqus dans la consommation pour lagriculture.
Autres secteurs : rsidentiel, commerce, services publics, etc.
Agriculture Lutilisation dnergie pour la sylviculture ou la pche, en cecompris la pche hauturire, doit tre indique ici. Cependant, il
arrive parfois que les carburants livrs pour la pche hauturirene figurent pas dans ce secteur et soient mentionns tort dansles statistiques sur les soutages maritimes internationaux. Une
petite partie des livraisons de gazole et de diesel pour le transportroutier est consomme dans ce secteur en tant quusage non
routier .
Rsidentiel Les statistiques relatives la consommation dnergie par lesmnages sont collectes dune multitude de faons dans les
diffrents pays. Les donnes sur la consommation de gaz etdlectricit sont habituellement drives des relevs de compteurseffectus par les socits de distribution. La consommation de
combustibles stockables peut sobtenir en calculant la diffrenceentre la totalit des quantits livres et celles fournies aux secteursdactivit conomique pour lesquels les quantits livres sont
dclares. Certains pays procdent galement des enqutes surla consommation dnergie par les mnages afin de reprer des
distorsions ventuelles dans les statistiques fondes sur leslivraisons.
Lutilisation de llectricit
La quasi-totalit de la consommation dlectricit sert produire du courantet de la chaleur ou est destine llectronique. Aussi lnergie lectriqueen tant que chaleur a-t-elle disparu. Llectricit ne devrait donc jamais treindique comme usage non nergtique. Certaines industries utilisent dellectricit pour llectrolyse, mais les statistiques faisant la distinction entre
cet usage et les autres au sein de ces entreprises sont rarement disponibleset, par consquent, toute la consommation doit tre dclare comme usagenergtique.
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Usages non nergtiques des combustiblesCertains combustibles peuvent tre utiliss des fins non nergtiques, savoir :
en tant que matires premires pour la fabrication de produits non nergtiques.
Lutilisation des hydrocarbures contenus dans les combustibles en tant quematires premires est une activit presque entirement limite aux industriesptrochimiques et de raffinage ;
pour leurs proprits physiques. Les graisses et lubrifiants sont utiliss dans lesmoteurs en fonction de leur viscosit, et le bitume sur les toits et les routes pourses qualits impermabilisantes et rsistantes ;
pour leurs proprits de solvants. Le white-spirit et dautres essences industriellessont utiliss dans la fabrication de peintures et pour le nettoyage industriel.
Lindustrie ptrochimique est de loin le plus grand consommateur de combustibles des fins non nergtiques. Elle transforme les combustibles fossiles (ptrole, gaznaturel et produits drivs des fours coke) et le carbone de la biomasse en produitsorganiques synthtiques.
Le vapocraquage de produits ptroliers de raffinerie ou de liquides du gaz naturelest le principal processus de conversion ptrochimique. Les matires premires sontlessence, le gazole et le gaz de ptrole liqufi (GPL). Lthane, le propane et lebutane issus de la transformation du gaz naturel peuvent galement tre utiliss silssont facilement disponibles.
Le vapocraquage produit une grande varit de produits chimiques intermdiaires(thylne, propylne, butadine, benzne, tolune et xylne) et de produits drivs
(hydrogne, mthane et essence de craquage) utiliss comme combustibles et/ourenvoys en raffinerie. Les quantits renvoyes en raffinerie sont appeles reflux.
Le carbone solide, gnralement sous forme de coke, est utilis dans plusieursprocds non nergtiques dans le secteur des produits chimiques, notamment pourla fabrication de carbonate de soude, de carbure de silicium et danodes decarbones. Ces produits sont habituellement fabriqus partir de coke de ptrole(calcin) de haute qualit, tandis que le coke de cokerie et le coke de ptrole vert sont utiliss dans les autres procds.
9 Comment les donnes sur lnergiesont-elles prsentes ?
Collecter des statistiques fiables est une chose. Diffuser ces informations de manireclaire et dtaille en est une autre.
Le format du bilan par produit
Le format le plus frquemment utilis pour prsenter des donnes relatives un produitnergtique est le bilan dans lequel les sources dapprovisionnement pour chaque
produit et les usages qui en sont faits sont mentionns dans une mme colonne. Surle plan du concept, le format du bilan est identique un compte de caisse, o lessources de revenus doivent, une fois additionnes, correspondre au total des dpensesaprs avoir pris en considration les variations dans les dpts en espces.
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Le format du bilan convient aux produits nergtiques pour autant quils soienthomognes partout dans ce bilan. Cette condition est explique dans la section 7 surles flux de produits. En outre, les produits nergtiques doivent tre exprims, dans lamesure du possible, en units de masse ou dnergie, puisque les units de volume(mtres cubes) dpendent de la pression ou de la temprature.
Le graphique 1.3 prsente lastructure principale dun bilan parproduit. Les formats rellementutiliss par les pays et lesorganisations internationalesvarient les uns par rapport auxautres et par rapport au formatsimplifi prsent dans legraphique 1.3. Le modle ci-
contre illustre toutefois lesprincipaux points communs et lesprincipales diffrences entre lesorganisations. Les diffrencesentre les bilans de lAIE etdEurostat seront traites plus loin.
Le bilan est calcul selon lesrgles arithmtiques exposesdans le graphique 1.3. Les
sources dapprovisionnement sont
augmentes (ou rduites) enfonction des transferts entre
produits et le total reprsente lapprovisionnement national qui satisfait aux besoins dupays. La demande totale est la somme des utilisations pour les entres entransformation, lutilisation au sein du secteur de lnergie pour des besoins autres quela transformation, toutes les pertes entre les points de production des produitsnergtiques et leur utilisation finale, et la consommation finale. Celle-ci est la sommede tous les usages nergtiques et non nergtiques.
Les principales rubriques du
graphique 1.3 sont dtaillesci-aprs. Les sourcesdapprovisionnement sontventiles selon leurs principauxlments, comme dans legraphique 1.4.
La production englobe laproduction nationale et lafabrication de produitscombustibles secondaires. La
production nationale dsigne lextraction de combustibles primaires dans lesrserves fossiles et les sources de biocombustibles ainsi que le captage dnergierenouvelable partir de leau, du vent, de la lumire du soleil, etc. La productionnationale est appele production primaire par Eurostat.
Sources dapprovisionnement
(graphique 1.4)
+ transferts entre produits
= APPROVISIONNEMENT NATIONAL
cart statistique
DEMANDE TOTALE =
Entres en transformation
+ usage propre du secteur de lnergie
+ pertes de distribution et autres
+ CONSOMMATION FINALE =
Usage non nergtique
+ consommation nergtique finale
Graphique 1.3 Structure du bilan par produit
Production
Autres sources
Importations
Exportations
Soutages maritimes internationaux
Variation des stocks
Graphique 1.4 Sources dapprovisionnement
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Les autres sources de production sont rares. On indique dans cette rubrique lessources de combustibles rcuprs partir des combustibles dj produits mais noncomptabiliss ou stocks. Par exemple, les dchets de charbon peuvent trercuprs pour tre utiliss ultrieurement.
Les importations ont dj t abordes avec les exportations dans la sectionCommerce extrieur. Il peut paratre trange dinclure les exportations dans lessources dapprovisionnement. Certains modles conomiques de lutilisationdnergie traitent les exportations comme faisant partie de la demande. Cependant,le bilan nergtique vise prsenter lapprovisionnement de combustibles utiliss ausein du pays et, ds lors, les exportations sont soustraites pour calculerlapprovisionnement national total. La convention relative aux signes arithmtiquespour les importations et exportations dpend de la formule utilise pour calculer lemontant total de lapprovisionnement. Il est courant de prsenter les exportationsavec un signe ngatif puisquelles sont retires de lapprovisionnement. La quantit
est ainsi simplement additionne aux autres lments pour donner le total.Les soutages maritimes internationaux (voir la section prcdente) sont galementprsents comme des quantits prleves de lapprovisionnement dans cette partiedu bilan.
La variation des stocks est la diffrence entre les niveaux des stocks final et initial. Unediminution des stocks est un accroissement de lapprovisionnement et sera ds lorsindique avec un signe positif. Linverse sapplique laugmentation des stocks. Dansles deux cas, la variation des stocks est gale au stock initial moins le stock final.
Les transferts entre produits ne constituent pas des flux importants et dcoulent
principalement du reclassement des produits. Un produit peut perdre certaines deses spcifications et tre reclass comme un autre produit de moindre qualit. Lacatgorie transferts est galement bien pratique pour runir diffrents produitsdans une mme catgorie. Par exemple, dans les bilans dEurostat, des bilansspars pour llectricit hydraulique et olienne prsentent les transferts de laproduction vers le bilan sur llectricit, o sont indiqus tous les types dlectricit.Il est vident que les indications portes dans la range des transferts peuvent avoirdes signes positifs ou ngatifs, selon quelles viennent sajouter ou se soustraire loffre du produit concern.
Lapprovisionnement national est la somme de toutes les sourcesdapprovisionnement et des transferts entre produits.
Les chiffres mentionns sous la rubrique entres en transformation sontconstitus des quantits de combustibles utiliss pour la fabrication de produitscombustibles secondaires et des combustibles brls pour produire de llectricit etde la chaleur destines la vente. Les diverses sous-rubriques de cette partie dubilan sont constitues des diffrentes centrales nergtiques et combustibleimpliques dans la production dnergie et de combustibles secondaires. Ellespeuvent tre regroupes comme suit pour simplifier lexplication de leurs activits :
production dlectricit et de chaleur
les installations actives dans ce domaine peuvent se diviser en lectricit seule,cognration chaleur/lectricit et chaleur seule. Ces types de centrales peuvent treexploits par des entreprises dont lactivit principale est la production dlectricit
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et/ou de chaleur destines la vente ou par des entreprises qui ne produisent pas
de lnergie en tant quactivit principale, mais pour leur consommation propre. Les
entreprises du premier groupe sont appeles producteurs publics ou principaux,
tandis que celles du deuxime groupe sont appeles autoproducteurs ou
autognrateurs ;
production de gaz et de combustibles solides
trois grands types de centrales entrent dans ce groupe : la fabrication de coke
partir de charbon chauff dans des cokeries, lutilisation de coke et dautres
combustibles dans des hauts fourneaux et la fabrication dagglomrs partir de
diffrents types de charbon. Les activits des cokeries et des hauts fourneaux ont
gnralement lieu dans la sidrurgie. Ces deux types dusines produisent des gaz
qui sont utiliss sur place ou qui peuvent tre vendus des consommateurs en
dehors du site. Un coke de qualit infrieure celui utilis dans les hauts fourneaux
est produit dans quelques pays lors de la fabrication de gaz de ville dans les usines gaz. La fabrication de coke produit galement des huiles lgres et des goudrons.
Les hauts fourneaux ne sont pas conus pour tre des centrales de conversion des
combustibles. Ils servent la production de fer, dont la majeure partie est ensuite
transforme en acier. Aux fins des statistiques nergtiques, ils sont toutefois
considrs comme faisant partie du secteur de la transformation. Sils ntaient pas
inclus de la sorte, il serait impossible de suivre la trace des combustibles ncessaires
pour produire les gaz de haut fourneau utiliss des fins nergtiques.
La production dagglomrs est souvent situe proximit des sources de charbon
(houille et lignite) tant donn que le processus consiste essentiellement enlagrgation de petits et fins morceaux de charbon en briquettes. Une partie de la
production dagglomrs est base sur la carbonisation de charbon basse
temprature et est semblable la production de coke dans les usines gaz. Les
diffrents processus dont dtaills lannexe 1 ;
raffineries de ptrole
la fabrication de produits ptroliers partir du raffinage de ptrole brut et le
traitement des produits semi-finis seffectuent principalement dans les raffineries de
ptrole. Les quantits de ptrole dclares comme entrant dans les raffineries pour
le processus de conversion du combustible comprennent les quantits utilises pourla fabrication des produits (y compris les produits non combustibles) et pour la
consommation de combustibles au sein de la raffinerie ;
autres transformations
Cette catgorie contient les processus de conversion des combustibles moins utiliss
qui ne sont pas identifis isolment.
Usage propre du secteur de lnergie : cette partie du bilan prsente les
quantits de produits nergtiques consomms au sein des entreprises productrices
dnergie et de combustibles dans le sens o ils disparaissent du relev et nyfigurent donc pas parmi les autres produits nergtiques. Ces produits sont utiliss
pour soutenir les diffrentes activits dextraction et de conversion des combustibles
et de production dnergie, mais nentrent pas dans le processus de transformation.
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Il est courant de faire la distinction entre la consommation finale au sein du secteurde lnergie et celle des autres activits industrielles, bien que, par nature, elle fassepartie de la consommation finale du secteur industriel. Lnergie consomme parlentreprise peut tre achete directement pour tre consomme ou tire des produitsnergtiques quelle extrait ou produit.
Les rubriques utilises pour les activits de cette partie du relev incluent cellesutilises dans les industries de transformation ainsi que dans les industriesdextraction et de prparation des combustibles (mines de charbon, extraction deptrole et de gaz, liqufaction du gaz, traitement du combustible nuclaire, etc.).
Pertes de distribution et autres : les quantits mentionnes dans cette partie dubilan sont spares du secteur de lnergie. Elles reprsentent les pertes de produitsnergtiques lors de leur distribution aux diffrents points dutilisation. Les pertes detransmission et de distribution associes aux rseaux dlectricit et de gaz nen sontque de simples exemples, mais parfois, ces pertes concernent la distribution de gaz
de haut fourneau et de cokerie et de produits ptroliers via des conduites.Usage non nergtique : la nature de lusage non nergtique est dcrite lasection 8 Usages non nergtiques des combustibles . La prsentation des chiffresdans le bilan ne fait une distinction que trs limite entre les diffrents secteursconomiques. En gnral, lusage non nergtique au sein de lindustrieptrochimique est prcis. Toutefois, dans les bilans de lAIE, la consommation desmatires premires dans cette industrie est mentionne sparment dans laconsommation finale dnergie.
Consommation nergtique finale : elle se rpartit en trois grands groupes :lindustrie, le transport et les autres secteurs.
Industrie : les branches dusecteur industriel pour lesquellesdes donnes sont rclames sontprsentes dans le graphique1.5. Les dfinitions de cesbranches en termes dactivitsconomiques sont donnes enrfrence la CITI rv. 3 et laNACE rv. 1 (voir la section sur laconsommation nergtique finale
ci-dessus). Le secteur industrielcomprend la branche de laconstruction, mais pas lindustriede lnergie.
Les quantits indiques dans lesecteur industriel pour la consom-mation de combustibles par lesentreprises doivent inclure lesquantits utilises pour produirede llectricit et de la chaleur
destines la vente. Dans lamesure du possible, elles doivent galement inclure les combustibles utiliss pour letransport de marchandises sur la voie publique. La consommation pour le transportroutier doit tre mentionne sous la rubrique Transport.
Principes fondamentaux 1
Sidrurgie
Chimie et ptrochimie
Mtaux non ferreux
Produits minraux non mtalliques
Matriel de transport
Machines
Industries extractives
Produits alimentaires, boissons et tabac
Imprimerie, ptes et papiers
Industrie du bois et fabricationdouvrages en bois
Textiles et cuir
Construction
Non spcifi ci-dessus
Graphique 1.5 Industrie
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Transport : au moins quatre modes de transport sont identifis : routier, ferroviaire,arien et navigation intrieure. En outre, lAIE inclut le transport par conduites(transport de matriaux par conduites) ; Eurostat traite cette consommation commefaisant partie de lusage propre du secteur de lnergie. Les quantits decombustibles mentionnes dans ces rubriques englobent lutilisation de combustiblespour la propulsion uniquement. Les combustibles utiliss par les entreprises detransport pour des autres usages ne doivent pas tre indiqus ici mais dans Commerce et services publics (voir la section Autres secteurs ci-aprs). Engnral, les quantits destines au transport sont facilement identifies, parce queles combustibles pour les moteurs routiers et les avions sont diffrents descombustibles de chauffage, mais des confusions sont possibles avec les moteurs quiutilisent du gazole ou du diesel. Il faut donc tre prudent lorsquon distingue laconsommation des vhicules de celle de lentreprise. Lnergie utilise pour lesconduites est en gnral de llectricit. Une partie du gaz transport par gazoducsest utilise pour faire fonctionner les compresseurs. Il importe que ce gaz consomm
soit correctement indiqu et ne soit pas considr comme une perte de distribution.
Autres secteurs : il existe desdiffrences entre les organisationsinternationales et les pays quant auchoix des rubriques intgrant les Autressecteurs , mme si toutes les activitssont incluses un endroit ou un autre.Le graphique 1.6. prsente la ventilationla plus frquente.
La rubrique Agriculture couvrelagriculture, la sylviculture et la pche. La consommation de ptrole pour la pchedoit inclure tous les navires de pche, y compris ceux qui pratiquent la pchehauturire. Il est donc essentiel de veiller ce que le ptrole livr ces navires nesoit pas mentionn en tant que soutages maritimes internationaux .
Les statisticiens nationaux doivent analyser les grands carts statistiques
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