le mythe de l’abondance
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Le mythe de l’Abondance Colloque international organisé par la Chaire d’Etude de la France Contemporaine
(Cérium) à l’UDEM, (15-‐16 mars 2017) Organisatrice : Pascale Weber (pascaleweber@hantu.fr)
soutien logistique : Julien Drainville (juliendrainville1@gmail.com)
3744 rue Jean Brillant, Salles 580-‐31 (5e étage).
Tel un truisme que nous redécouvririons, la survie a longtemps été la préoccupation première de tous les êtres humains : survivre contre les forces des esprits qui contrôlent l'environnement ; survivre en gérant leur dépendance aux animaux pour tous leurs besoins, vêtement, nourriture, abri, se reproduisant pour régénérer la vie. L’infinie déclinaison régionale, historique, contextuelle des grands mythes –dans lesquels puisent traditionnellement les Beaux-‐arts, et dont se nourrit inlassablement la performance aujourd’hui– a permis littéralement par sa mise en œuvre de penser, selon des conceptions plurielles de l’espace et du temps, la multiplicité des relations possibles que l’être humain entretenait avec les espaces qu’il habitait afin d’assurer sa survie. Ces territoires sont aujourd’hui en rapide transformation (réchauffement climatique, pollution, exploitation des ressources, crise alimentaire, développement économique, augmentation de la population, évolution du mode de vie, crise des valeurs) Le mythe anatolien (hittite) de Télipinu, par exemple, raconte l’histoire d’un cataclysme : famine, stérilité des femmes, des animaux et des champs parce que Télipinu dieu agraire, fâché que son culte soit mal rendu, fait une fugue en emportant avec lui ce qui pouvait assurer la prospérité du pays. Ce mythe rituel relate également le retour du dieu après que les humains aient enduit d’huile le chemin pour l’aider à se déplacer, et qu’un arbre ait poussé, à la branche duquel fut accrochée une bourse en peau de mouton,
Le mythe de l’Abondance
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remplie de farine, supposée contenir l’avenir, la procréation des humains et des bêtes, la maturité des récoltes (blé, vigne)1. L’histoire de Télipinu serait à l’origine d’un autre mythe, celui d’Amaltée la chèvre nourricière de Zeus, dont il aurait maladroitement brisé une des cornes, et qui pour se repentir l’aurait transformée en corne d’abondance. À la mort de l’animal Zeus prendra la peau d’Amalthée pour en faire un bouclier protecteur qu’il offrira à Athéna. L’abondance c’est l'assurance de ne pas avoir à subir la disette. La corne d’abondance n’est pas une source inépuisable de biens de consommation : elle fournit la juste quantité nécessaire à notre nourriture ainsi que les semences utiles en cas de mauvaise récolte. L’abondance ce n’est pas l’accumulation, c’est la production raisonnée de nourriture dans le respect des équilibres alimentaires et des sources productives : la terre, l’eau, le climat. Ainsi le mythe parle des inconséquences des hommes et des dieux, de leur maturité, de la procréation et de l’abondance, du besoin de protection, de la précarité et de la gestion des ressources. La « mondialisation-‐globalisation » dans son élan d’acculturation généralisée, nous a d’abord dépossédés de nos mythologies, qu’elles remontent à l’Antiquité en Occident ou en Orient ou qu’elles relèvent de sociétés dite anhistoriques, animistes, holistes, syncrétiques au profit de mythologies plus triviales (Barthes). Pourtant qu’il s’agisse de médecine, de rituels, de sacralisation de territoires, nos racines mythologiques restent présentes et nous rappellent parfois en faisant soudain surface ce qui nous attache au territoire et ce qui fait tenir les êtres ensemble dans un même lieu. Les inuit de l’Arctique par exemple, survivaient encore il y a quelques décennies en utilisant ce que leur offre leur environnement difficile, la glace, les pierres et surtout les animaux qu’ils pêchaient ou chassaient, dont ils se couvraient, avec lesquels ils fabriquaient des outils, des flotteurs, des arcs, des lampes à graisse, des traîneaux, des tentes… La chaîne alimentaire de l’Arctique est plus fragile que sous d’autres latitudes du fait de la moindre diversité des espèces, et selon l’abondance, les familles se regroupaient ou se scindaient en plus petites unités, chassant sans menacer le précieux équilibre des populations et des espèces animales. Les ancêtres utilisaient leurs croyances et leur sagesse pour gérer les ressources : expliquant le comportement du gibier, connaissant ses chemins de migration, le lieu où il séjournait à chaque période de l’année et prévoyant son abondance ou sa rareté suivant les cycles naturels. De nos jours les inuit, comme la majorité des « Peuples-‐Racines », se procurent toutes sortes d’objets et d’aliments importés, leur alimentation et leur santé dépendent de moins en moins des ressources que leur offre leur habitat. Ils ont probablement perdu une partie des connaissances sur le territoire et ses ressources fauniques, auxquelles ont eu accès les aînés. Certains néanmoins, par l’acquisition notamment de connaissances en sciences environnementales, biologiques…, sont autrement attentifs à leur environnement et aux ressources qu’il contient. Refusant de morceler le vivant, le visible et l’espace, on a pu penser le territoire sans état, indivis et parcouru de flux, d’humeurs, constitué de tissus, assurant par la 1 Hatice Gonnet, Dieux fugueurs, dieux captés chez les Hittites. In Revue de l’histoire des religions, tome 205, revue n°4, 1988. Qu’est-‐ce qu’un dieu ? pp. 385-‐398 ;doi : 10.3406/rhr.1988.1882 http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-‐1423_1988_num_205_4_1882
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migration de leurs cellules, un continuum autant spatial que temporel, traversé par les langues, les cultures, les chants, les techniques de chasse, le savoir nécessaire pour survivre aux hivers les plus froids ou aux étés les plus chauds. Mais les « citoyens du monde » ayant les ressources et les autorisations de voyager librement sur ce corps-‐territoire sans organe, pour jouir de ce que chaque région du globe a à leur offrir, ne sont qu’une part très restreinte de la population mondiale, tandis que dans le même temps la majorité des populations s’appauvrit sans espérer bénéficier d’une mobilité libre et choisie. Les statuts juridiques des peuples autochtones évoluent en se référant parfois à d’anciens traités, et sous la pression des populations qui à la fois réaffirment leur imaginaire, leurs rites, leur culture, tout en considérant que la nature et les traditions ne sont plus les seuls piliers de leur identité culturelle. Tandis que se développe la privatisation du vivant, des mouvements éthiques et environnementaux, en écho aux conceptions animistes et holistes du territoire et aux revendications des « premières nations », œuvrent pour la prise en compte du règne animal et de l’environnement comme sujets de droit… Nous invitons les participants de ce colloque à aborder depuis la discipline qui est la leur les questions suivantes : - En tant que ressource imaginaire, source de compréhension, les grands mythes peuvent-‐ils aider les zones culturelles –urbaines ou peu peuplées, isolées mais connectées, communément malmenées par la globalisation -‐ à se réinventer ?
- Les grands mythes peuvent-‐ils valoriser des modalités d’existence et de pensée étrangères aux seuls impératifs de l’économie de marché ? La titanomachie ne nous parle t-‐elle pas de super-‐structures et de leur lutte pour le pouvoir ?
- Les rituels sont une manière de rejouer tout ou partie des mythes fondateurs (Clastres) mais offrent-‐ils les moyens de penser le monde autrement que comme abstractions, rapports d’échelle et de flux financier ? Comment penser le dépassement des identités, de la propriété (ou du droit) du territoire ?
- Comment penser l’abondance et la gestion des ressources alimentaires aujourd’hui si ce n’est à l’échelle planétaire et de façon interdisciplinaire, interculturelle, au croisement des arts et des lettres, des sciences sociales et des sciences naturelles ? Comment soutenir une écologie globale et favoriser la création collective de nouveaux modes vie, de nouvelles réalités sociales, si ce n’est en favorisant le développement d’outils critiques interculturels qui nous permettent de nous représenter chacun au sein de cette globalité ?
- Les grands mythes dans leur diversité mettent en lumière les peurs qui nous accompagnent depuis l’aube de l’humanité : disparaître, manquer, souffrir… L’art révèle notre prétention à échapper à notre condition et ramène dans le champ des représentations ces peurs qui sont autant de forces structurantes. Les mythes sont-‐ils le réservoir fondamental dont dispose l’art contre notre inconséquence et notre folie ?
P.W.
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Mercredi 15 mars
Université de Montréal 3744 Jean-‐Brillant
Salle 580-‐31, 5ème étage 09h45 Accueil des participants 10h00 Frédéric Mérand
Directeur du Cérium Ouverture
10h20 Pascale Weber (Art performance et environnement) Maître De Conférences HDR -‐ Institut A.C.T.E. UMR 8218, C.N.R.S. & U. Paris 1 Panthéon-‐Sorbonne, titulaire de la Chaire d'Etude de la France Contemporaine du Cérium, Professeure invitée cette année au Département de littératures et de langues du monde à l’Université de Montréal, Pascale Weber est également Artiste performer et voyage de Plymouth d’où partirent les premiers migrants vers l’Amérique au Nunavik, du Sápmi à 2000km du Pôle Nord, à la forêt équatoriale des chamans de Mentawai. Membre du duo Hantu qui œuvre dans le domaine de l’art vivant, elle s’intéresse à la mémoire préindividuelle et collective, du corps comme microenvironnement et construit des mythes de réconciliation de ce corps, ses fantômes avec le vivant et la matière. Elle est l’auteur de L’Attachement (Al Dante), Mémoires et Identités (l'Harmattan), du roman Les corps flottants (les Mots Ouverts). « D’une économie de survie à de nouveaux modes de coexistence : réflexion, action, ajustement en art-‐science-‐environnement-‐planétarité»
10h50 Discussion 11h00 Simon Harel (Etudes littéraires et culturelles)
A l’université de Montréal, Simon Harel est Professeur titulaire au Département de littératures et de langues du monde, Directeur du Laboratoire sur les récits du soi mobile (LRSM) -‐lieu de convergence médiatique et culturel où les chercheurs et partenaires travaillent avec des outils de captation audiovisuelle pour cerner les réalités et les enjeux de l’espace-‐ Codirecteur du Centre de recherche des études littéraires et culturelles sur la planétarité, et Coresponsable du Catalyseur d’imaginaires urbain (CIU) -‐infrastructure de recherche-‐création ayant pour fonction de rassembler les prises de paroles citoyennes (performances publiques, récits de vie) par le biais d’une approche multimédiatique-‐ Harel est auteur d’une quarantaine d’essais, d’essais-‐fictions qui font place à la subjectivité du chercheur, dans une réflexion mettant en cause les lieux communs de l’identité, et de volumes collectifs dont, récemment, Foutue charte. Journal de mauvaise humeur (Varia), Place aux littératures autochtones (Mémoire d’encrier). Été 1965. Fictions du hobo (sous Nota bene) paraîtra en 2017. « Vivre le ventre plein »
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11h35 Discussion 11h45 Repas 12h45 Amaryll Chanady (Liens entre théories interdisciplinaires sur l'espace, le vivre-‐ensemble et la littérature)
Professeur titulaire et Directrice du Département de littératures et de langues du monde à l’Université de Montréal. Amaryll Chanady s’est interessée aux intersections entre l’imaginaire et le politique, surtout dans les Amériques. Elle a publié trois ouvrages consacrés à l’analyse de la représentation des minorités et des autochtones, ainsi que des stratégies identitaires nationales ou hémisphériques à travers les œuvres et les discours littéraires, portant notamment sur les liens interculturels et l’hybridité. Depuis plusieurs années, elle s’intéresse à la pensée de la communauté et aux théories de l’espace en lien avec l’imaginaire politique. « De l'abondance au déchet: la nature, les objets, les humains ».
13h20 Discussion 13h30 Christine Bernier (Histoire de l’Art)
Professeure agrégée au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal et directrice du Programme de muséologie de la Faculté des arts et des sciences. Son expertise porte principalement sur l’art contemporain et actuel. « L’abondance après le Déluge. Pour une analyse de l’art actuel en relation avec de très anciens récits mythologiques ».
14h05 Discussion 14h15 Marianne Cloutier (Histoire de l’art)
Marianne Cloutier est historienne de l’art et chercheure postdoctorale au Laboratoire d’écologie moléculaire et d’évolution (UdeM). Ses recherches sont consacrées à la conceptualisation de l'identité et la figure de l'être humain dans le bioart, ainsi qu’aux questions éthiques, politiques, sociales et philosophiques qui émergent du détournement des techniques scientifiques par l’artiste. Elle s’intéresse également au processus de recherche-‐création spécifique au bioartiste et à la co-‐construction possible du savoir artistique et scientifique via l’expérimentation. Elle a été co-‐commissaire de l'exposition Art + Bioéthique (Galerie Espace Projet, Montréal, 2016) et a enseigné l’histoire de l’art à titre de chargée de cours à l’UQAM, l’Université d’Ottawa et l’UdeM. « Je suis multitude : art contemporain et microbiome humain ».
14h50 Discussion
15h00 Jean Delsaux (Video multimedia, robotique, systèmes immersifs, photographie et performance)
Artiste et Maître De Conférences – Chercheur à l’Institut Pascal (Labex robotique et vision artificielle) UMR 6602, C.N.R.S. & Université Clermont Auvergne, titulaire de la Chaire mobile du CELAT (UQAM, UQAC, U. Laval) en 2017. Son travail en installation multi écrans l’a conduit à expérimenter les relations que nous établissons par l’image avec le monde autour de nous, à considérer les systèmes d’image et de représentation. Pour lui, une œuvre n’est plus un objet que l’on regarde, mais un espace d’expérience par rapport auquel -‐ ou au sein duquel -‐ on se situe. Depuis plusieurs années il travaille au sein du duo Hantu (www.hantu.fr)
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« Bio-‐robotique : la nature comme modèle symbolique et raisonné de la relation Homme-‐Milieu ?»
15h35 Discussion 15h45 Collectif du séminaire doctoral (Littératures et langues du monde)
Julien Drainville, Ganlin Wang, Julie Côté, Florence Morin-‐Martel, Daniel Pereira Milazzo, Kristyna Bohacova, Samuel Gagnon
Proposition d’une performance radiophonique collective sur l’Abondance
16h15 Angélica de Carvalho (photography, video and performance)
Angélica de Carvalho is a Brazilian artist. Her works aim to give body to immaterial experiences through non-‐linear narratives -‐ they are self-‐portraits in a process of individuation. In one of her recent works, for Bizet's opera Carmen, the artist has conceived a video projection relating her synchronistic encounter with a nomad seed to the gipsy's story. She is a doctoral student at Paris 1 Panthéon-‐Sorbonne, and at the Federal University of Rio de Janeiro. « The seed encounter »
16h45 Discussion autour des deux précédentes propositions 17h00 Fin de la première journée
Jeudi 16 mars
Université de Montréal 3744 Jean-‐Brillant Salle 550, 5ème étage
09h45 Accueil des participants 09h50 Norbert Rouland (Anthropologie du Droit)
Ancien Membre Honoraire de l’Institut Universitaire de France (Chaire d’anthropologie juridique), Professeur émérite à la Faculté de droit d’Aix-‐Marseille, Norbert Rouland a de nombreux centres d'intérêt : l'Arctique, la musique, l'astronomie, l'art en général. « Je suis le contraire d'un spécialiste, intéressé par tout... Ou presque. J'aurais souhaité être astronome, mais les mathématiques n'ont pas voulu de moi. Je pense que mon goût premier pour l'astronomie s'est ensuite retrouvé dans ma passion pour l'anthropologie : la tentation de l'ailleurs... » Il a également comparé l'histoire du droit et celle des arts à travers l'évolution de la condition des femmes artistes. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont une « Anthropologie juridique » et deux livres remarquables sur les Inuit : « Les Inuit du Nouveau Québec et la convention de la Baie James »(1978) et « Les modes juridiques de solution des conflits chez les Inuit » (1979)
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« L’homme, l’animal et le végétal, entre nature et culture » 10h10 Discussion
10h15 Thora Herrmann (Géographie), Ariella Orbach (A2lante), Sipi Flamand (Scien-‐
ce Politique) Co-‐auteurs: Thora Herrmann1, Ariella Orbach2, Iphigénie Marcoux-‐Fortier3, Sipi Flamand4, Elisa Moar5, École de Cinéma et de Communication Mapuche, Odd Levi Paulsen6, Wapikoni Mobile 1-‐Professeure, Département de Géographie, Université de Montréal, Canada 2-‐Co-‐fondatrice d’A2delante, Canada 3-‐Cinéaste-‐documentariste, Formatrice du Wapikoni Mobile, International Association of Women in Radio and Television 4-‐Porte-‐parole du réseau jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador, danseur de pow-‐wow , étudiant au Département de sciences politiques, Université de Laval, Première Nation Attikamekw de Manawan, Canada 5-‐Cinéaste-‐chercheure, Première Nation Attikamekw de Manawan 6-‐Producteur, Chercheur communautaire, Sámi, Sapmi, Norvège "Filmer pour mieux co-‐exister: maintenir une relation d’équilibre entre les humains, la culture et leur espace”
10h45 discussion 10h55 Marianne Stenbaek (Cultural studies)
Marianne Stenbaek has carried out research for many years in the Canadian Arctic but mainly in Greenland. President for four years of the national Association of Canadian Universities for Northern Studies (ACUNS) she was able to institute some changes in regard to including northern peoples more actively in research and to promote a circumpolar perspective. During this time she was also the director of the McGill Center for Northern Studies and Research. She has been Awarded many times (Nersornaat Medal of Honor by the Greenland Parliament, the Noel Fieldhouse Award, the Louis Dudek Award conferred by the Governor General) and has been first Dickey Senior Research Fellow at Dartmouth College. perforBased on her research and her interaction with many northern peoples, she has also broadcast regularly about the Circumpolar and Canadian Arctic on Kalaallit Nunaata Radioa (Radio Greenland) and Radio Denmark for close to 30 years, involved in the production of films and TV she has curated exhibits, authored and edited several books and articles on Nunavik and Greenland. « Nunavik and Greenland... two very different Inuit Literatures. »
11h30 Discussion 11h40 Repas 12h40 Charlotte Lallement (Science Politique : accaparement des terres, développement, Afrique subsaharienne)
Candidate à la maîtrise en Science politique à l’Université de Montréal, sous la direction de Mamoudou Gazibo. Charlotte s’intéresse à l’accaparement des terres en Afrique et à ses retombées sur le développement du continent. Elle cherche à déterminer si la vente de terres est profitable aux pays vendeurs en se concentrant sur les facteurs explicatifs. Actuellement en rédaction, son mémoire s’intitule « Accaparement des terres en Afrique subsaharienne : une opportunité de développement ? »
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"Accaparement des terres en Éthiopie : entre intérêts financiers et sécurité alimentaire »
13h10 Discussion 13h15 Heike Härting (Littérature et Langues du monde)
Heike Härting is Associate Professor at the Université de Montréal. She is the co-‐director of the Centre de recherche des études littéraires et culturelles sur la planétarité and she specializes in postcolonial literary studies and globalization studies. She has published on African literatures, the representation of violence, global and humanitarian warfare. « Critical Afropolitanism and Planetary Thinking: The Politics of Excess in Alan Mabanckou's Fiction »
13h50 Discussion 14h00 Marie Gagné (Comparative Politics, Development Studies)
Candidate au doctorat au Département de science politique de l'Université de Toronto, avec une spécialisation en développement international et politique comparée. Sa thèse examine les facteurs domestiques qui influencent la trajectoire de deux projets d’acquisitions de terres à grande échelle au Sénégal. Parallèlement à sa thèse, elle a dernièrement conduit une étude sur les conséquences de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN) au Sénégal. Ses autres intérêts de recherche concernent les déterminants de la violence politique et les conséquences de l'extraction des ressources naturelles. Marie est également chercheure affiliée à l'Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) à Dakar. Elle a mené une étude approfondie sur le mouvement coopératif au Sénégal financée par l'ex-‐Agence canadienne de développement international (ACDI). Cette expérience a suscité sa curiosité intellectuelle pour la politique africaine et les questions de développement. « Surenchères et déceptions de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition au Sénégal »
14h30 Discussion 14h40 François-‐Joseph Lapointe (sciences biologiques/ création artistique)
François-‐Joseph Lapointe est professeur titulaire au Département de sciences biologiques à l'Université de Montréal. Dans le cadre de ses recherches scientifiques, il s’intéresse principalement à l'application des méthodes statistiques et de la théorie des graphes en systématique moléculaire, en phylogénomique et en génétique des populations. En parallèle, il utilise également la biotechnologie comme outil de création artistique. Dans le cadre de sa pratique, il transpose les processus stochastiques de la biologie au domaine de la danse, de la performance et de l’art visuel. Pour son plus récent projet, il séquence son microbiome afin de générer des égoportraits métagénomiques. « De la notion d’abondance en écologie et de son utilisation en biologie de la conservation »
15h10 Discussion
fin du colloque 15h20
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