portraits des personnages - ac-rouen.fr
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PROLOGUE :PROLOGUE :PROLOGUE :PROLOGUE :
Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont,
Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.
An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré.
Voici bientôt trente ans que je garde secrète
cette terrible aventure qui nous a tous surpris en
cet après-midi du 15 décembre 1792. Mais je me
sens partir, et au seuil de la mort, je veux
témoigner de ce voyage étrange, qui nous mena
’jusqu au XXIème siècle et nous fit entrevoir le futur
…pour lequel beaucoup devaient payer de leurs vies
Je tenterai ici de retranscrire avec la plus grande
’exactitude nos pérégrinations. Pour maider dans
’ma tâche, j ai joint certains extraits des journaux
’de mes compagnons d infortune qui complètent mes
propres observations.
’ ’Je me souviens que j étais à l époque
archiviste principal du cabinet scientifique royal,
’une bonne situation à laquelle mavaient menée à
la fois ma ténacité et ma prodigieuse mémoire.
’Cette charge consistait à l acquisition, au tri et au
rangement des divers ouvrages, instruments et
curiosités scientifiques de sa majesté Louis XVI. Le
roi faisait, comme chacun sait, plus grand cas de
la serrurerie, de la physique et de la géographie que
de sa propre famille et il passait le plus clair de son
temps dans son cabinet, de sorte que je le côtoyais
souvent.
’ ’ A la veille de l année terrible de 1789, j avais
’justement acquis, parmi d autres instruments tout
’à fait étonnants d origine orientale, un lot de
manuscrits, tous identiques, portant mention de
« ’Manuel d histoire et de géographie 4ème, Belin ».
’Ces ouvrages m intriguèrent fort car ils étaient
’reliés de façon étrange et je m empressai de confier
ma surprise au roi. Ce dernier marqua son intérêt
et conserva un exemplaire, mais je compris alors
’que l expédition La Pérouse, dont il venait de perdre
’la trace occupait tout son esprit et il ne l ouvrit
point.
’ …LHistoire nous rattrapa bien vite A
’l automne 1789, Louis XVI fut délogé de Versailles et
escorté à Paris par le peuple affamé... Je dus quitter
son service car il ne pouvait maintenir aux
Tuileries son cabinet et sa bibliothèque de
’Versailles. J avais alors bien des sujets
’ ’d inquiétudes et je ne réalisai l importance de ces
mystérieux manuscrits, que bien des années plus
tard, par une froide journée de décembre 1792.
Ce matin du 15 décembre 1792, je parcourais
comme à mon habitude les ruelles du Faubourg
Saint-Germain. Au hasard de ma promenade, la
’boutique d un apothicaire attira mon regard. Il
proposait à la vente, au milieu de rebus de toutes
’sortes, un de ces fameux manuscrits que j avais
acquis pour le roi trois années auparavant. Je
’décidai de l acheter en souvenir de ces années
heureuses. A 13 heures précises, par je ne sais quel
artifice, nous étions vingt et trois compagnons,
aux quatre coins de la capitale, à ouvrir cet ouvrage
qui nous transporta sur le champ dans le Paris du
…XXIe siècle
Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :
Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...
Marie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de Habsbourg
’ ’Tout d abord je me présente, je mappelle
Maria Antonia Josepha Johanna de Habsbourg-
Loraine, plus connue sous le nom de Marie-
Antoinette. Je suis née le 2 novembre 1755 au palais
de la Hofburg à Vienne. Je suis la fille de François
1er ’ ’ de Lorraine et de l impératrice d Autriche
’ œMarie-Thérèse et j ai 5 frères et 8 s urs. Je reçois
’par la suite l éducation concernant le maintient, la
’danse, la musique et le paraître, mais je n ai
aucune instruction politique.
Ma mère me fait épouser le dauphin de
’France, Louis, le 16 mai 1770 alors que je n ai que 15
’ans. C est un mariage politique qui vise à
’réconcilier l Autriche et la France. Mon nouveau
’mari s occupe très peu de moi. Pour me distraire, je
participe à des fêtes, à des bals à Versailles. Je joue
’ ’beaucoup et je perds beaucoup d argent. J ai
beaucoup de mal à respecter « ’l étiquette » de la cour.
Je deviens reine en 1774 quand mon mari
’monte sur le trône. Je tente d influencer la politique
du roi, de faire et de défaire les ministres suivant
les conseils de mes amis. Je suis impliquée dans un
scandale financier « ’l affaire du collier » en 1785. Le
peuple se met à me détester et me rend responsable
de la misère et des famines qui accablent le
royaume.
Quand la révolution éclate en 1789, je refuse
tout compromis avec les députés : je ne peux
’ ’admettre l idée d une monarchie constitutionnelle.
Avec mon mari et mes enfants, je regagne Paris en
octobre 1789, sous la pression du peuple. Je suis
retenue au Palais des Tuileries et je me consacre à
mes enfants tout en conseillant à mon mari de
rester ferme. En juin 1791, je réussis à convaincre
’mon mari de s enfuir avec moi mais nous sommes
reconnus et reconduits à Paris.
’ ’Je n espère plus qu une chose : que la guerre
éclate et que mes alliés Autrichiens viennent nous
sauver. Malheureusement ils ne nous sauveront
pas : Le 10 août 1792, Les Tuileries sont attaquées
par les Parisiens et nous sommes enfermés au
’donjon du Temple. Le 21 janvier 1793 à l exécution
de Louis XVI on me retire mon fils de 8 ans. Le 2
août 1793 je suis également séparée des princesses
et je suis conduite à la conciergerie. Je suis ensuite
condamnée pour attouchements sur le jeune Louis
’XVII puis d ententes avec les puissances
étrangères, je suis guillotinée le 16 octobre 1793, à
38 ans.
Marie Thérèse de FranceMarie Thérèse de FranceMarie Thérèse de FranceMarie Thérèse de France
Je me présente : Je m'appelle Marie-Thérèse
Charlotte de France, mais mo mère me surnomme
« Mousseline ». On m'appelle aussi Madame royale
ou encore l'« orpheline du temple » depuis mon
emprisonnement dans ce donjon. Je suis née le 19
décembre 1778 à Versailles. Ma mère est Marie-
Antoinette d'Autriche et mon père le roi Louis XVI.
J'ai passé mon enfance au château de Versailles.
J'étais une fillette au caractère orgueilleux.
Je suis prise dans les violences de la
Révolution à l'âge de 10 ans. Ma famille est ramenée
de Versailles à Paris, dans le château des Tuileries
en Octobre 1789. Nous tentons de nous en échapper
en juin 1791, en nous déguisant en vulgaires valets,
mais nous sommes reconnus à Varennes, et
reconduits aux Tuileries. Notre château est attaqué
par le peuple le 10 août 1792 et je suis enfermée
dans la tour du Temple avec ma famille le 13 Août
1792. Mon père est condamné à mort et guillotiné le
21 janvier 1793, et ma mère en octobre 1793 : je
deviens donc l'« orpheline du Temple » à 14 ans. Mon
frère meurt le 8 Juin 1795, à cause de mauvais
traitements et de tuberculose. J'ai été emprisonnée
jusqu'au 17 décembre 1795. On m'a échangée à l'âge
de 17 ans contre 4 missionnaires livrés à
l'ennemi : je suis la seule rescapée des membres de
la famille royale enfermés au Temple. Le 9 juin
1799, à l'âge de 21 ans, j'ai épousé mon cousin
Louis. Je passe une grande partie de ma vie en exil.
Je reviens en France pendant la restauration,
avant de repartir en exil à cause de la révolution de
1830. Je meurs à Vienne, en Autriche, en 1851, à
l'âge de 73 ans.
Elisabeth de FranceElisabeth de FranceElisabeth de FranceElisabeth de France
’Je mappelle Elisabeth Philippine Marie
Hélène de France, soit Babeth pour les plus intimes.
Je suis née à Versailles et, pour cause, je suis la
œs ur du roi Louis XVI ! Vous pouvez donc bien sûr
vous douter que je fais partie de la haute noblesse.
Mon père était le fils de Louis XV, mais il est mort
’ ’de tuberculose quand j avais 3 ans, c est donc mon
frère qui a pris le titre de Dauphin. En tant que
’membre de la famille royale, j ai reçu une solide
éducation. Je suis très sportive, et je me passionne
’pour l art, en particulier le dessin. Pour me
’ ’distraire quand j étais plus jeune, j allais à
’ ’l écurie. Je m occupais avec le plus grand soin des
’chevaux qui s y trouvaient. Pour tout vous dire, je
crois que je les préfère aux hommes, ce qui
’d ailleurs pourrait expliquer le fait que je ne suis
…toujours pas mariée A vrai dire, cela ne me
’déplait pas. J aime beaucoup Versailles, et je
’ œmentends très bien avec ma belle-s ur, bien que je
’naie absolument pas peur de leur tenir tête, à elle
’comme à mon frère quand je sais qu ils ont tort. Il
est peut-être le roi de France, mais cela ne change
rien ! Je pense que vous aurez compris que je suis
royaliste ou plutôt, devrais-je dire, ultra-
royaliste. Je ne fais aucune concession aux
’partisans d une monarchie constitutionnelle. Je
’nai écris aucun ouvrage, sans doute parce que je
’nai aucune envie de le faire.
Ces temps-ci il y a une grande Révolution
’qui a éclaté. J ai décidé de subir le même sort que
’mon frère. Je l ai donc accompagné dans un
appartement aux Tuileries quand le peuple est
venu ’ le chercher à Versailles. Ensuite, j ai suivi
mon frère dans sa tentative de fuite en juin 1791,
mais nous avons été reconnu et raccompagné au
’Tuileries. Après l attaque du château par les
Parisiens, je me suis retrouvée à la prison du
Temple avec mon frère, sa femme et ses enfants
’le 10 août 1792. Et je n ai plus trouvé aucune
’raison de maccrocher a la vie jusqu'à ce que, le
’10 mai 1794, autrement dit aujourd hui, on
’memmène vers ma mort, vers ma fin : sur
’ …l échafaud
La marquise de TourzelLa marquise de TourzelLa marquise de TourzelLa marquise de Tourzel
’Je mappelle Louise Elisabeth Félicité
Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine
’de Croÿ d Havré, duchesse de Tourzel.
Je suis née le 11 juin 1749 à Paris par un bel après
midi de printemps. Mon père est Louis Joseph
Ferdinand de Croÿ, il est prince et maréchal du
Saint Empire. Notre famille appartient à la
’noblesse. Je me marie, à l âge de 15 ans, avec Louis-
François du Bouchet de Sourche, marquis de
Tourzel. De part cette alliance, je deviens la
marquise de Tourzel.A la mort accidentelle de mon
’mari, j entre comme gouvernante au service de la
famille royale, en 1789.
’ ’Je n ai quun seul but : celui de soutenir le roi
dont je suis la plus fidèle servante. Je me dis
royaliste et j'ai le privilège de ne pas payer
’d impôts grâce à la monarchie absolue.
’J accompagne la famille royale au palais des
Tuileries en octobre 1789. En juin 1790, le roi
’s enfuit avec sa famille, déguisé en valet, et je
décide de les accompagner, déguisée en baronne.
Mais nous sommes arrêtés à Varennes et reconduits
aux Tuileries. Je reste avec le petit Louis XVII, je
lui apprends à se comporter en roi. Le 10 août 1792,
’après l attaque du château des Tuileries par les
Parisiens, je suis emprisonnée avec la famille
royale à la prison du temple. Je partage une
chambre avec le Dauphin. Mais, avant la fin du
’mois d août, on me sépare de la famille royale, et je
me retrouve à la terrible prison de la force.
’J échappe de justesse aux massacres des nobles dans
les prisons en septembre 1792, mais mon amie, la
’princesse de Lamballe est tuée. J ai la chance de ne
’pas connaître l échafaud et je suis libérée le 9
thermidor, après la chute de Robespierre. Je finis
paisiblement ma vie à 82 ans, dans mes terres à
cotés de Chartres. Je connais la date de ma mort de
’par un étrange voyage que j ai fait dans le futur.
Manon RolandManon RolandManon RolandManon Roland
Je m'appelle Manon Roland, Jeanne Marie ou
Manon Philipon. Je suis ne le 17 mars 1754, à Paris.
Mon père, un homme aisé, maître graveur place
Dauphine, se nomme Gratien Philipon. Dés mon
plus jeune âge, il m'a dit que je suis quelqu'un
d'intelligent et dotée d'un caractère ferme et
résolu.J'ai été éduquée très solidement : je lis
beaucoup : Plutarque, Bossuet, Montesquieu,
Voltaire, Rousseau. J'ai décidé d'abandonner
l'idée d'entrer au couvent et de soutenir avec
enthousiasme la République, idée qui n'est chère
depuis le début de mes études. Je me suis mariée le
4 février 1780 à un homme très intelligent, mais
plutôt ennuyeux qui se nomme Jean Marie Roland
de la Platière. Nous avons d'abord habités dans la
région lyonnaise. J'ai d'ailleurs écris des articles
politiques pour le Courrier de Lyon. Depuis 1791,
nous nous sommes installés sur Paris. La
Révolution qui s'y déroule me donne enfin
l'occasion de mettre fin à une vie monotone. Je suis
enthousiasmée par le mouvement qui se développe
et j'ai décidé de me jetter avec passion dans l'arène
politique. Je tiens ainsi un salon fréquenté par de
nombreux hommes politiques. Grâce à ses relations
au sein du parti Girondin, mon mari devient
ministre de l'intérieur le 23 mars 1792 et j'écris
pour lui des textes et des discours. Je suis l'égérie
du parti Girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet,
Pétion... et Buzot, auquel me lie une passion
partagée, assistent aux dîners que j'offre une fois
par semaine. Après les massacres de Septembre
1792, dans les prisons, je dénonce violemment
Danton qui je considère responsable. Buzot me prête
sa voix à l'Assemblée pour l'attaquer. Mais Danton
sait d'où viennent les attaques. Il a osé répondre:
« Nous avons besoin de ministres qui voient par
d'autres yeux que ceux de leur femme ». Cela m'a
rendue furieuse ! Mon mari a décidé de
démissionner. Je me suis donc éloignée de la
politique et de mon cher Buzot. Quand les Girondins
sont arrêtés, je ne fuis pas comme mon mari et
comme Buzot. Je suis arrêtée en Juin 1793 et
enfermée à la Conciergerie où j'écris mes
mémoires. Le tribunal révolutionnaire me
condamne et me fait exécuter le 8 novembre 1793.
Avant de mourir, j'ai crié « Ô liberté ! Que de
crimes ont commet en ton nom ! ».
Jean Marie RolandJean Marie RolandJean Marie RolandJean Marie RolandVicomte de la PlatièreVicomte de la PlatièreVicomte de la PlatièreVicomte de la Platière
’Je mappelle Jean-Marie Roland, Vicomte de
la Platière et je suis né à Thisy le 18 février 1734.
J'ai fait carrière dans le commerce et dans les
manufactures. En 1780, je me suis marié avec
Marie Jeanne Philipon dite Manon ou Madame
’Roland. A ce moment la, j étais inspecteur des
’manufactures et j écrivais des articles dans
’l Encyclopédie des philosophes. A partir de 1790, je
’monte m installer à Paris avec ma famille. Je
fréquente des clubs politiques et je fais la
connaissance de Brissot, Buzot, Pétion et
Robespierre. Le parti des Girondins naît des
réunions tenues dans mon salon.
En mars 1792 je suis devenu ministre de
’l intérieur à Paris dans le « ministère Girondin ».
’J étais plutôt favorable à une monarchie
constitutionnelle, mais je me rallie finalement à la
’république pendant l été 1792. En 1793, non
’seulement on maccuse de vouloir sauver le roi mais
’en plus, Manon m'avoue son amour pour Buzot. J ai
donc décidé de prendre ma retraite. Quand les
Girondins sont arrêtés en juin 1793, je parviens à
’ ’méchapper et je me réfugie à Rouen. J apprends le 2
’mai 1793 l exécution de Manon et je décide de me
suicider.
Jacques HébertJacques HébertJacques HébertJacques Hébert
’Je mappelle Jacques René Hébert. Je suis né à
’Alençon, le 15 novembre 1757. J entretiens de bonnes
relations avec ma mère et des relations un peu plus
tendues avec mon père. Il est orfèvre, juge et
échevin. Je fais des études de droit au collège
’ ’d Alençon. Je travaille d abord comme clerc chez un
’procureur, mais je suis renvoyé car j ai publié un
’texte diffamatoire contre un docteur. Je m enfuis
donc et je me réfugie à Rouen. Je travaille comme
contrôleur de contre-marques dans un théâtre.
’Ensuite, je rentre au service d un médecin. Je suis
aussi connu grâce à quelques escroqueries.
A partir de 1790, je publie le journal le Père
Duchesne. Ce journal se vend très bien car mon style
est violent et vulgaire. Au début de la Révolution, je
soutiens la monarchie parlementaire, donc le roi,
et je dénonce la reine et les ministres. En juillet
1791, à la suite de la tentative de fuite du roi, je
cosigne la pétition du Champs de mars pour
’l abolition de la monarchie et la mise en place de la
’république. J assiste en 1ère ligne à la fusillade des
’patriotes. J appartiens au club des Cordeliers. A
partir de décembre 1792, je suis nommé substitut
du procureur et accusateur public. Je lis des
–extraits de mon journal en public. En avril mai
1793, je dénonce violemment les Girondins avec
Marat. Je suis donc en partie responsable de leur
chute.
Pendant la période de la Terreur, je deviens le
chef de file des exagérés. On peut dire que je suis
responsable de la condamnation de Marie
Antoinette : je témoigne, et violemment, contre elle
’ ’à son procès. A l automne 1793, j attaque les
Indulgents de Danton, puis Robespierre, qui est
trop mou ! Mais Robespierre me fait arrêter et le
tribunal révolutionnaire me condamne à mort le 24
mars 1794. Je suis guillotiné place de la Révolution.
Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :
Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...
Maximilien de RobespierreMaximilien de RobespierreMaximilien de RobespierreMaximilien de Robespierre
Je m’appelle Maximilien Marie Isidore de
Robespierre, je suis né le 6 mai 1758 à Arras. Je suis
le fils aîné de Maximilien Barthélemy François de
Robespierre. Mon père est avocat au conseil
supérieur. Ma mère s’appelle Jacqueline Marguerite
Cano, elle est la fille d’un brasseur. Je fais des
études au collège Louis le Grand à Paris puis à la
faculté de droit où je me prépare au métier
d’avocat. Je rencontre de nombreuses personnes
comme Camille Desmoulins et je me passionne pour
les idées de J.J. Rousseau. J’exerce le métier
d’avocat.
J’incarne la tendance démocratique et je suis
un député Républicain. Je préside le club des
Jacobins et je participe beaucoup au club des
cordeliers pour des raisons politiques. Je représente
le Tiers-Etat d’Arras en 1789 aux Etats Généraux.
Je me fais connaître à l’Assemblée Constituante en
me prononçant pour « la Liberté, l’Egalité et la
Fraternité ». Je suis contre la peine de mort, pour la
liberté de la presse et l’enseignement obligatoire. Je
suis un grand orateur et je suis très respecté à
l’Assemblée. Je vis tranquillement chez le
menuisier Deploy depuis 1790. Je suis tellement
honnête qu’on ma surnommé « l’Incorruptible ». Je
suis cependant très orgueilleux.
Je siège à la Convention à la convention à
partir de 1792 parmi les montagnards, aux côtés de
Danton. Je lutte contre le parti adverse : les
Girondins, et leur chef Brissot. Même si je suis
contre la peine de mort, je me prononce pour la mort
de Louis XVI. A partir de juillet 1793, je prends la
tête du Comité de Salut Public. C’est pendant cette
période, qu’on appelle la Terreur, que sont votés les
lois du maximum, de la levée en masse, et surtout
la loi des suspects. Hébert, puis Danton et
Desmoulins s’opposent au Comité de Salut Public.
Je les fais arrêter et guillotiner. La Convention me
craint tellement que les députés décident de se
liguer contre moi. Je suis arrêté le 27 juillet (9
thermidor) 1794 et guillotiné sans jugement le
lendemain.
Georges DantonGeorges DantonGeorges DantonGeorges Danton
Je suis Georges Danton. Je suis avocat et mon
père était un procureur marié à la fille d'un riche
cafetier parisien et il faisait partie du tiers-état.
Je suis né en 1759 en Champagne. Je suis de
caractère explosif et bon vivant. J'ai fait des études
de droit et je suis connu pour mon éloquence. J'ai
rencontré Denise Galy qui est devenue ma femme en
1793.
Je ne me présente pas aux élections pour les
états généraux en 1789. Dès 1791, je réclame la
République après la fuite du roi à Varennes.
J'organise, un an plus tard, avec l'appui du club
des cordeliers, la journée révolutionnaire du 10 août
1792, qui conduit à la chute du roi. Je suis élu
député en septembre 1792 à la Convention et je siège
parmi les montagnards. Pendant la République, je
deviens ministre de la Justice et des affaires de la
guerre dans le gouvernement provisoire, et
j'organise la résistance contre les Prussiens. La
France est alors sauvée grâce à la victoire de
Valmy. Je suis très populaire à Paris. Après
l'exécution de Louis XVI en janvier 1793, je me
prononce pour la Terreur pour faire face à la révolte
royaliste des Vendéens. Je mets alors en place le
Comité de Salut public, que je dirige pendan 3
mois, puis je prends un congé pour maladie.
Robespierre me remplace au Comité tandis que je
me retire en Champagne.
Quand je rentre à Paris à l'automne 1793, je
demande la fin de la Terreur. Je prends la tête du
parti des Indulgents et je m'oppose violemment à
Hébert et aux enragés qui veulent accentuer la
Terreur. Robespierre me fait arrêter, puis exécuter
le 5 avril 1794, car mon influence nuit à ses projets.
Jacques Pierre BrissotJacques Pierre BrissotJacques Pierre BrissotJacques Pierre Brissot
Je m’appelle Jacques Pierre Brissot et je suis
né à Janvier 1754. Mon père fait partie du tiers état.
C’est un riche traiteur rôtisseur à Chartres. J’ai
mon premier amour dans cette même ville. C’est
une belle jeune fille mais elle met fin à ses jours à
l’âge de 18 ans. Je fais des études de droit et je lis
beaucoup, notamment Voltaire, Diderot et
Rousseau, des philosophes. Je deviens, à Paris, le
clerc du procureur Nollau. Je suis écrivain car je
n’ai pas beaucoup d’argent donc j’écris pour vivre.
Je crée notamment le journal Le Patriote Français
en 1789 qui connaît un grand succès. Mes quelques
écrits les plus connus sont : Bibliothèque
philosophique du Législateur, Du Politique et du
Juridictionnel, Théorie des lois criminelles,
Voyage aux Etats-Unis et Mémoire aux noires de
l ’ Amérique septentrionale.
En 1789, je suis membre de la première
municipalité de Paris. Il ne me manque que
quelques voix pour être député suppléant aux
Etats-Généraux. Je suis ensuite élu à l’Assemblée
Législative. Je fonde la société des amis des Noirs
pour abolir l’esclavage. Après la fuite du roi, en
juin 1791, je rédige au champ de Mars la pétition
pour la déchéance du roi et je demande la
proclamation de la République. Je m’oppose à la
condamnation à mort du roi, mais je vote sa mort à
l’Assemblée en demandant que le jugement soit
soumis au vote du peuple. Je suis réélu à la
convention et je deviens le chef de file du parti des
Girondins que l’on appelle aussi de mon nom les
Brissotins.
Sans cesse attaqué par les Montagnards, je
suis finalement mis en accusation par le peuple et
l’Assemblée : on m’accuse de royalisme (et de
fédéralisme) ! Je suis arrêté le 2 juin 1793 avec 21
Girondins. On m’enferme à la Conciergerie. Je suis
jugé et guillotiné le 30 octobre 1793. Je connais la
date de ma mort car j’ai eu une drôle expérience
dans le futur.
Camille DesmoulinsCamille DesmoulinsCamille DesmoulinsCamille Desmoulins
Je suis Camille Desmoulins. Je suis né le 2
mars 1760 à Guise. Je suis le fils de Jean Benoît
Nicolas Desmoulins, duc de Bucquoy, et de Marie
Madeleine Godart. Je ne suis pas le seul enfant de la
’ œ ’famille, j ai 7 frères et s urs. J ai fait mes études
’au lycée Louis le Grand à Paris, avant d entrer à la
faculté de droit pour devenir avocat. Je suis marié
’à Lucille Desmoulins née à Paris en 1770. J ai eu
beaucoup de mal à me marier avec elle car, comme
’je ne suis pas très riche, son père s opposait à notre
union. Mon meilleur ami est Robespierre. Je suis
aussi très proche de Mirabeau, Danton et Marat.
Je suis pour la révolution et contre la
monarchie. Je veux vivre avec la République. Je
suis un avocat brillant mais, malheureusement, je
n’ai pas beaucoup de clients. Je fais aussi du
journalisme. J’ai d’abord publié les révolutions de
France et de Brabant à partir de 1789. Dans ce
journal, je m’oppose, entre autres au suffrage
censitaire. Je fais partie de l’entourage de
Mirabeau et j’ai donné mon 1er grand discours dans
les jardins du palais royal, devant le Café de Foy, le
12 juillet 1789 après le renvoi de Necker. C’est mon
discours qui à provoqué la prise de la Bastille.
Après la chute de la monarchie en 1792, je deviens
secrétaire du ministère de la justice, aux côtés de
Danton. Je suis élu député à la convention et je
siège parmi les Montagnards. C’est moi qui écrit Le
Vieux Cordelier, journal du club des Cordeliers dont
je fais partie. Après l’exécution des Girondins en
octobre 1793, je me prononce contre la Terreur. Je
lutte avec Danton et les indulgents contre Hébert et
les enragés qui veulent poursuivre la Terreur. Je
suis arrêté avec les Dantonistes en mars 1794, sur
ordre de Robespierre, mon plus vieil ami !
Le 5 avril 1794, lors de la 4ème audience du
procès, je suis condamné avec les Dantonistes par
l’accusateur public Fouquier Tinville et un jury de
7 membres. Je vais être guillotiné et telle sera ma
fin.
Lucile DesmoulinsLucile DesmoulinsLucile DesmoulinsLucile Desmoulins
’Je mappelle Lucile Desmoulins et je suis une
de ces célèbres personnalités féminines de la
’révolution française. Mon nom d origine est
Laridon Duplessis, mais depuis mon mariage avec
mon cher époux Camille Desmoulins, je porte son
nom. Fille du premier commis du contrôle des
’finances, j ai connu une enfance semblable à celle
de toute petite fille bourgeoise appartenant au tiers
état. Ma famille demeurait à Paris, rue de Condé, et
nous possédions une résidence secondaire à Bourg-
’ ’la-reine où nous passions les mois d été. J ai été
durant ma jeunesse une fillette plutôt renfermée
’ ’qui s exprimait d ailleurs très peu oralement, je
préférais écrire mes pensées personnelles pour les
garder secrètes. Plus tard je me suis mariée avec
’Camille Desmoulins qui n a pas tout de suite été
accepté par mon père, homme méfiant, à cause de
ses problèmes financiers. Camille était en effet un
jeune avocat, brillant, mais sans clientèle. Il a du,
’ ’avant d obtenir ma main sous l accord de mon père
en 1790, démontrer sa volonté et faire de gros efforts
dans le domaine du travail. Nous nous sommes
enfin mariés le 29 Décembre de la même année, et
nous nous sommes installés rue du théâtre
français, à Paris. Nous avons un fils, Horace
Desmoulins depuis le 6 Juillet 1792.
Ensemble, nous partageons les même avis
politiques. Nous sommes tous deux d’accord sur le
fait qu’il faut établir la République en France. En
tant que républicains, nous nous rangeons du côté
des Montagnards qui sont proches du peuple et plus
appréciés de tous. J'ai fait, grâce à mon mari, la
rencontre de deux personnalités politiques :
Robespierre et Danton ; ce sont tous deux des
hommes de caractère fort, qui sauront diriger les
différents partis de la république quand celle-ci se
trouvera en danger. A partir de 1793, Je me
prononce contre la Terreur car je suis une femme de
tempérament calme et doux, je suis sensible mais
forte dans ma détermination. Mon mari et moi
même, nous nous éloignons des Montagnards après
l’exécution des Girondins en Octobre 1793. Nous
soutenons les Indulgents, aux côtés de Danton, pour
faire cesser la Terreur. Camille est arrêté avec les
Dantonistes et guillotiné en Avril 1794. Pour
terminer, je ferai une parenthèse afin de parler du
journal que j’ai écris et qui donne des
renseignements sur la nuit du 9 au 10 Août 1792. Je
serai emprisonnée et guillotinée deux semaines
après mon mari.
Sophie de CondorcetSophie de CondorcetSophie de CondorcetSophie de Condorcet
Je m’appelle Sophie de Condorcet. je suis née
a Meulan en 1764, à cette époque, je m’appelais
Sophie de Grouchy. Je me suis mariée avec Nicolas
de Condorcet, un philosophe, en 1786 et j’ai eu avec
lui une fille Louise Alexandrine. Je suis écrivaine,
j’ai écrit des Lettres sur la sympathie, suivies des
Lettres d ’ amours . J'ai traduit Thomas Paine et
Adam Smith. J'ai apprit le latin, l'allemand et
l'anglais. J’ai tenu un salon littéraire à l’hôtel des
Monnaies. Je suis Girondine. Après la mort de mon
mari en 1794, j'ouvre un magasin pour survivre. Je
récupère mes biens en 1799 et je reprends mes
activités littéraires. Je meurs de maladie à 58 ans
en 1822. J’ai transmis à mon mari mes idées
féministes et j’ai les mêmes pensées que Voltaire.
J’ai créé le journal le Républicain.
Saint-JustSaint-JustSaint-JustSaint-Just
Je suis Louis Antoine de Saint-Just je suis
né le 25 août 1767 à Decize. Je suis un noble par
mon père, qui était capitaine de cavalerie à
Biérancourt, dans l’Aisne. J’ai fait mes études au
collège de Soissons d’abord,puis dans une maison
de correction,à Paris,à la demande de ma mère qui
voulait me punir d’une fugue. J'ai fait ensuite des
études de droits à la faculté de Reims.
Je publie quelques écrits contre la monarchie
absolue. J’ai rencontré Robespierre qui est un
grand ami maintenant. J’assiste au début de la
révolution à Paris, je devient garde nationale à
Biérencourt auprès de ma famille. Je participe à la
fête de la fédération en 1790. je suis élu député en
1791, mais je suis trop jeune pour siéger à
l’Assemblée. A nouveau élu en 1792, je siège cette
fois à la Convention au côté des Montagnards. Au
cours de mon premier discours je demande la mort
de Louis XVI. Je deviens adjoint au Comité de Salut
Public en mai 1793. Je participe à plusieurs
missions militaires aux frontières avant de
revenir à Paris. Je joue un grand rôle dans
l’arrestation des Indulgents, dont Danton et des
Enragés, dont Hébert. On m’appelle « l’Archange de
la Terreur ». Je suis guillotiné avec les fidèles de
Robespierre le 10 Thermidor à l'âge de 26 ans.
Jean Paul MaratJean Paul MaratJean Paul MaratJean Paul Marat
Je me présente, je suis Jean-Paul Marat, on
me surnomme « l’Ami du Peuple ». Je suis arrivé au
monde le 24 mai 1743 à Boudry. Mon père, Jean
Baptiste Marat, est un capucin défroqué, d’origine
Sarde, qui dessine. Il est marié à Louise Cabrol. Il
fait parti du tiers état. Moi même, j’acquiers, en
autodidacte, une formation de médecin. J’exerce
cette profession à Londres et à Paris où je fais des
recherches en physique expérimentale. J’ai
l’honneur de connaître Benjamin Franklin. Je
deviens ensuite homme politique français. Ma
santé est très incertaine depuis 1782. Je souffre de
crises inflammatoires. Je publie plusieurs écrits
philosophiques, parfois anonymement, et j’écris
aussi un roman épistolaire inédit : Les aventures
du jeune comte Potowsky. Je publie un journal
quotidien connu sous le nom de L ’ Ami du Peuple ,
journal politique libre très critique. Dans les
années 1790, je pars pour Londres poursuivi par La
Fayette. Je reviens à Paris en 1791 pour prendre la
tête du Club des Cordeliers. Après la chute de la
Monarchie en août 1792, j’appelle à l’élimination
des royalistes emprisonnés. Je deviens adjoint du
comité de surveillance de la commune de Paris et
j’encourage les massacres de Septembre 1792.
Ensuite, je deviens député montagnard de la
nouvelle Convention. En 1793, on m’accuse de
contre-révolution, je suis donc traduit devant le
tribunal révolutionnaire et je suis acquitté
triomphalement. Malade, je suis assassiné dans
ma baignoire par Charlotte Corday qui me reproche
mes appels au meurtre, notamment contre les
Girondins. Cet assassinat me vaut d’être considéré
comme un martyr de la révolution.
Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :
Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...
Olympe de GougesOlympe de GougesOlympe de GougesOlympe de Gouges
Je m’appelle Marie Gouzes, plus connue sous
le nom d’Olympe de Gouges. Je suis née le 7 mai 1748
à Montauban. Mon père naturel, J.J. Lefranc de
Pompignon, est noble mais il ne m’a pas reconnue
donc je suis du tiers état. Je reçois une solide
éducation à Montauban. Je suis montée à Paris au
début des années 1770 et j’y ai fréquenté les salons
littéraires. Pendant mon parcours, j’ai rencontré
Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat et Robespierre.
Je suis à la fois une femme de lettre et une
’femme politique. J ai ensuite monté une troupe de
théâtre itinérant. La pièce qui me fait connaître
est l ’ esclavage des Noirs , publiée en 1785 qui
dénonce l’esclavage. Je manque d’être envoyé à la
Bastille à cause de cette pièce. En 1788, je publie des
Réflexions sur les hommes nègres et j’entre à la
Société des amis des Noirs avec laquelle je lutte
pour l’abolition de l’esclavage. Je publie aussi des
écrits politiques à partir de 1788 : je défends le
modèle d’une monarchie parlementaire. Je
m’oppose à la mort du roi et je me porte volontaire
pour le défendre à son procès. Puis j’obtiens de
l’Assemblée le droit au divorce ce qui correspond au
premier droit de la femme. À partir de 1793, je
dénonce dans mes écrits le parti montagnard. Je
défends les Girondins après leur exécution et leur
arrestation. Je suis donc arrêtée à mon tour. Le
tribunal révolutionnaire me déclare coupable et je
suis guillotinée le 3 Novembre 1793.
Georges CouthonGeorges CouthonGeorges CouthonGeorges Couthon
’Je mappelle Georges Couthon. Je suis un
homme politique français. Je suis né le 22
décembre en 1755 à Orcet. Mon père était notaire et
noble. Il était marié à Marie Brunel, fille du notaire
’greffier et lieutenant du baillage d Orcet Antoine
Brunel. J'ai fait des études de droit, pour devenir
’avocat, auprès d un procureur royal à Riom, puis à
la faculté de Reims. Je deviens avocat à Clermont
Ferrand et je me fais connaître pour ma
’gentillesse. Je donne d ailleurs des consultations
gratuites aux pauvres.
’Je suis élu député d Orcet aux Etats généraux
’en 1789, puis député à l Assemblée législative en
septembre 1791. Je me prononce contre la monarchie
’et quand j apprends la prise des Tuileries et la
’chute de la royauté en 1792, j en suis très heureux.
Je suis réélu député à la Convention en 1792. Je
’refuse d abord de me ranger dans un parti
(Girondins et Montagnards) mais je me lie
’d amitié avec Robespierre. Je finis par rejoindre les
montagnards, auprès de Robespierre. Je vote la
mort du roi. Le 31 mai 1793, je participe à
’l'accusation, puis à l arrestation des Girondins,
’mais je demande qu on ne les tue pas. Je suis
ensuite nommé adjoint au Comité de Salut Public et
je participe à la chute des Hébertistes et des
Dantonistes en 1794. Je suis fréquemment envoyé
en mission en province pour faire respecter la loi.
Je suis arrêté avec Robespierre le 10 Thermidor an
II (28 juillet 1794) et je suis guillotiné.
François Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard Buzot
Je m’appelle François Nicolas Léonard Buzot,
je suis né le 1er mars 1760 à Evreux. J’ai fait des
études de droit et je suis devenu avocat a Evreux. En
1789,je suis élu député du tiers-état aux Etats
généraux par la ville d’Evreux. Je m’oppose
violemment à la noblesse, au clergé, et à la
monarchie. Je rentre ensuite à Evreux et je deviens
le président du tribunal criminel de la ville. C’est à
cette époque, lors d’un voyage à Paris, que je fais la
connaissance de Manon Roland, dont je tombe
amoureux.
En 1792, je suis réélu député de l’Eure à la
Convention nationale. Sous l’influence de mon
amie, Madame Roland, je siège parmi les
Girondins. Je suis un de leurs principaux orateurs
et je m’oppose régulièrement aux Montagnards.
Lors du procès de Louis XVI, je vote pour la peine de
mort avec sursis.
Le 2 juin 1793, la Convention cherche à me
faire arrêter avec les Girondins, mais je parviens à
m’enfuir et je me réfugie en Normandie. J’essaye
d’organiser à Evreux une révolte contre la
Convention avec quelques députés Girondins qui se
sont enfuit avec moi. Le 23 juillet 1793, la
Convention national me déclare « traître à la
patrie » et fait raser ma maison d’Evreux.
Poursuivi et traqué je me cache à Bordeaux pendant
10 mois. Je suis finalement retrouvé et je me
suicide d’un coup de pistolet en juillet 1794.
Louise de KéralioLouise de KéralioLouise de KéralioLouise de Kéralio
Je m’appelle Louise de Kéralio, je suis née le
19 Janvier 1797 à Valence. Je suis une femme de
lettres féministe, issue d’une petite noblesse
bretonne. Je suis la fille de Louis Felix Guynement
de Kéralio et de Françoise Abeille. Mon père, homme
de lettres et professeur à l’école militaire m’a
formé. Je n’ai que 16 ans lorsque je me lance dans
une carrière littéraire en traduisant en 1772 Les
Nouveaux extraits des mémoires de l ’ Académie de
Sienne. Je suis membre de la société bretonne
patriotique de Rennes et de l’Académie d’Arras,
depuis 1787 cette académie est présidée par
Robespierre qui me reçoit. Je suis la première
femme à être rédactrice en chef d’un journal que
j’ai fondé le 13 août: Le journal d ’ Etat et du citoyen .
Je suis très amie avec Georges Danton et Camille
Desmoulins mais je ne le suis guère avec Lucile
Desmoulins. Je fais partie des premières
militantes républicaines. J’ai participé à la
fusillade du champ de Mars en Juillet 1791. J’anime
la société des femmes. En Septembre 1792, après la
chute de la monarchie, mon mari est élu député à la
convention.
Je m’efforce alors de remplir au mieux mes
devoirs d’épouse et de mère, et je me retire de la vie
publique et politique. Je suis morte le 31 décembre
1821 à Bruxelles.
Théroigne de MéricourtThéroigne de MéricourtThéroigne de MéricourtThéroigne de Méricourt
Je m'appelle Théroigne de Méricourt. Je suis
née le 13 août 1762 à Marcourt. On me surnomme La
belle Liègeoise ou Lambertine. Je suis issue du
tiers-état. Quand ma mère décède, je suis confifée
à plusieurs de mes tantes, puis à un couvent. A
douze ans, je décide de rentrer chez mon père qui à
ma surprise s'est remarié. Il est assez aisé, donc,
j'ai une vie assez confortable. Cependant, je ne
m'entends pas avec ma belle-mère et je m'enfuis
l'année suivante. Je voyage beaucoup, en
Angleterre, en Italie, puis je m'installe à Paris.
Je me jette dans la Révolution dès les
premiers jours. Je participe à la prise de la Bastille
le 14 juillet 1789. Je vais chercher le roi à Versailles
le 5 octobre 1789. Je tiens un salon rue du Boulai où
je discute souvent avec Camille Desmoulins et
Brissot. Je déteste le roi. Pour moi, il est comme un
rat. Je crée le club des amis de la loi (qui fait partie
du club des cordeliers), avec Romme, pour changer
le gouvernement actuel. Je suis l'une des premières
femmes à me batre avec des armes. Je suis une
grande guerrière, donc je suis favorable à la guerre
de 1792. Je tente de créer une « phalange
d'amazones », et je participe activement à la prise
des Tuileries en août 1792. Je me prononce ensuite
pour la mort du roi. Brissot est un homme politique
que j'apprécie eaucoup, je le soutiens énormément?
Nous appartenons tous les deux au parti des
Girondins, dont il est le chef de file.
Malheureusement, je finis dans un hôpital
psychiatrique car des femmes qui n'avaient pas la
même opinion politique que moi m'ont fouettée
nue. Cela m'a rendue folle.
Louis XVILouis XVILouis XVILouis XVI
Duc de Berry, je suis né le 23 août 1754,à
Versailles. Je suis le troisième fils de Louis de
France et de Marie-Josèphe de saxe, originaire de
Pologne. Mon enfance se déroule dans l'ombre de
mon grand frère. C'est un enfant capricieux et
autoritaire qui accapare tout l'amour de mes
parents, je suis un enfant introverti et très timide.
J'aime beaucoup être seul et j'ai de réelles
difficultés à communiquer avec les autres.
Orphelin de père a 11 ans et de mère a 12 ans je suis
élevé par le duc de La Vauguyon qui me donne
l'éducation très classique et très solide d'un prince
des Lumières. Je sais parler le latin, le français,
l'allemand, l'espagnol et je maitrise parfaitement
l'anglais. Je m'intéresse particulièrement à la
géographie, aux sciences, au domaine maritime et
j'ai une passion pour la serrurerie. Le sort a voulu
que mes frères aînés décèdent et que je me retrouve
héritier direct du trône après mon grand-père,
louis XV. Je me marie, à l'age de 16 ans, avec
l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, fille
de François 1er de Lorraine et de l'archiduchesse
d'Autriche Marie-Thérèse. Cette union est en fait
une alliance politique entre la maison des
Bourbons (France) et les Habsbourg (Autriche).
Ensemble nous avons quatre enfants, (Marie
Thérèse de France, Louis Xavier de France, Louis de
France et Sophie Béatrice de France), qui résident
avec nous, au château de Versailles puis au Palais
des Tuileries.
Je succède à mon grand-père Louis XV sur le
trône de France en 1774. Je suis un politicien
hésitant, incapable de prendre des décisions ferme
j'engage une nouvelle équipe gouvernementale avec
Turgot aux finances, mais je refuse d'appliquer ses
propositions. Je nomme alors successivement
plusieurs Ministre ( Necker, Calonne, Brienne) qui
me conduisent d'échec en échec dans le domaine
financier. Mon règne est cependant marqué par des
réformes importantes concernant le Droit des
personnes comme l'abolition de la torture et du
servage. Dans le domaine de la politique extérieur
j'engage mon royaume aux côtés des États-Unis
d'Amérique dans leur guerre d'indépendance. Cette
politique renforce le prestige de la France mais
ruine les caisse de l'État.
La crise financière se double bien vite d'une
crise politique et social et, en 1789, Je décide de
convoquer les État généraux, dès lors, je ne contrôle
plus la situation. Le 20 juin 1789, les députés du
tiers état se proclament assemblée nationale : c'est
la fin de mon règne de monarque absolu . Le 6
octobre 1789 je suis ramené de force à Paris au
Palais des Tuileries et je ne trouve plus la volonté
politique suffisante pour affronter les évènements.
Même si j'ai prêté serment à la constitution le 14
juillet 1790, lors de la fête de la fédération, je suis
incapable de jouer le rôle d'un roi constitutionnel.
Je choisis donc de m'enfuir mais je suis rattrapé à
Varennes le 21 juin 1791: j'ai perdu la confiance de
mon peuple. Je gouverne maladroitement en
opposant mon Veto aux décision de l'Assemblée
législative jusqu'en 1792. Le 10 du mois d'août, le
peuple attaque mon palais des Tuileries. Cette
émeute pousse l'Assemblée législative à décréter
ma suspension en tant que roi des Français. Je
perds alors tous mes titres le 21 janvier 1793 et je
suis enfermé à la prison au Temple: on m'appelle
Louis Capet ! Je suis jugé par l'Assemblée en
décembre 1792, condamné à mort et décapité le 21
janvier 1793.
Jean Baptiste CléryJean Baptiste CléryJean Baptiste CléryJean Baptiste Cléry
Mon nom est Jean Baptiste Cant Hanet. Je
suis plus connu sous le nom de Jean Baptiste Cléry.
Je suis né le 11 mai 1759 à Jardy. Mon père était
fermier, il avait loué la ferme du Jardy et épousé
ma mère, Marguerite Laurent. Je me suis marié à
Marie Elisabeth Talvaz-Duverger. Je l'ai épousée à
la paroisse de Notre Dame de Paris. Je suis d'abord
secrétaire d'une grande noble, Madame de
Guéménée, puis je deviens valet de chambre du
dauphin en 1781. En 1782, je me rapproche du roi en
devenant son barbier.
Quand la Révolution éclate, je suis au service
du roi. Je suis la famille royale de Versailles aux
Tuileries, à Paris, le 6 octobre 1789. Le 10 août 1792,
quand les Parisiens attaquent le château, je
parviens à fuir par la fenêtre. Le 26 août 1792, j'ai
demandé au maire de Paris la permission de servir
le roi durant sa captivité au donjon du Temple, et je
l'ai obtenue. Le commissaire municipal m'a
immédiatement introduit à la tour du Temple. Je
deviens donc le valet de chambre personnel du roi
Louis XVI. Ma femme loue deux chambres à la
proximité de la prison et paye un crieur des rues
qui annonce les nouvelles importantes et les
délibérations de l'Assemblée, ce qui me permet de
tenir le roi informé. Je tente par tous les moyens de
distraire le roi et d'adoucir son sort. Ma fidélité me
vaut presque d'être considéré comme un ami. Je
suis enfermé à mon tour après la mort du roi, puis
libéré en août 1794. Je trouve ensuite un emploi
dans des bureaux, à Paris. Mais je dois vendre mes
biens, car le salaire est peu élevé. Je rejoins alors
mon frère à Strasbourg et je commence à rédiger
mon journal. Je rejoins enfin Marie Thérèse de
France (fille de Louis XVI), à Vienne. Je meurs de
vieillesse en 1808, en Autriche.
Personnages :Personnages :Personnages :Personnages :Albini Alex ......................................... Jean Marie Roland
Bainey Tiffany .............................. .........François Buzot
Bellenchombre Mathilde .............. Théroigne de Méricourt
Benard Clément ................................. Jean Baptiste Cléry
Berenger Victoire ...................................... Marie Thérèse
Beux Jordan .............................................Georges Danton
Caquelard Julien ............................... .....Georges Couthon
Couillard Marion .................................Madame Elisabeth
Famery Chloé ........................................ Marie Antoinette
Gicquel Antoine ............................................... Louis XVI
Gosset Ethel ................................................Manon Roland
Jeanne Maxime ............................... .........Jacques Hébert
Leborgne Marion ................................ Madame de Tourzel
Leroy Flavy ........................................... Louise de Kéralio
Montel Simon ................................Jacques Pierre Brissot
Noël Thomas ...............................Maximilien Robespierre
Pellerin Solène ................................. Sophie de Condorcet
Quetard Pauline .............................. ....Olympe de Gouges
Raymond Léa ......................................... Jean Paul Marat
Ribeiro Luis .................................... Louis de Saint-Just
Salcedo Natalia ......................... .........Lucile Desmoulins
Terrien Mathilde ...............................Camille Desmoulins
Mme Catel .................................... La passante chapitre 3
Mr Brissot....................................... Le passant chapitre 1
Mlle Jacq ..........C. de Jacquemont ; La passante chapitre 2
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