rapport scientifique du workshop
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L’Université Sultan Moulay Slimane
La Faculté des Sciences et Techniques
Le Laboratoire de Gestion et Valorisation des Ressources Naturelles
En partenariat avec
Workshop National sur la Biotechnologie
Sous le thème :
Rapport scientifique du Workshop
26-27 Décembre 2016 - Béni Mellal
www.fstbm.ac.ma
LA BIOTECHNOLOGIE AU SERVICE D’UNE AGRICULTURE DURABLE
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C O M I T E D ’ H O N N E U R
- Monsieur le Président de l’USMS-Béni Mellal
- Monsieur le Doyen de la FST-Béni Mellal
- Monsieur le Directeur Projets Trace & Fluor, OCP
- Monsieur le Directeur R&D, Biotech/Agric, OCP
- Monsieur le Chef du Secteur Environnement Climat de la
GIZ Maroc
- Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement de
Béni Mellal Khénifra
- Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture de
Béni Mellal Khénifra
- Monsieur le Président de ReVarGeM
- Monsieur le Président de MICROBIONA
- Monsieur le Directeur de MAScIR
- Monsieur le Directeur de COSUMAR
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C O M I T E D ’ O R G A N I S A T I O N
Pr. HAMDALI H. FSTBM Pr. BEN MOUSSA M. OCP
Pr. HADDIOUI A. FSTBM Pr. OUHDOUCH Y. FSSM
Pr. HABBARI K. FSTBM Pr. HAFIDI M. FSSM
Pr. MEZRIOUI N. FSSM Pr. OUFDOU. K FSSM
Pr. MENIOUI M. GIZ Rabat Pr. AMAR M. CNRST Rabat
Mr. AZEROUAL T. GIZ BM Pr. EL FAHIME M. CNRST Rabat
Pr. IBIJBIJEN J. FS Meknès Dr. KADMIRI I.M. MAScIR
Pr. ASEHRAOU A. FS Oujda Pr. BOUIZGARNE B. FS Agadir
Pr. LOQMAN S. FMPM Dr. ZEROUAL Y. OCP
Pr. BOUDA S. FSTBM Pr. OUATMANE FSTBM
Pr. EL HANSALI FTBM Pr. HANINE H. FSTBM
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Rapport scientifique du Workshop
La Faculté des Sciences et Techniques de Béni Mellal (Laboratoire de Gestion et Valorisation
des Ressources Naturelles) de l’Université Sultan Moulay Slimane en collaboration avec le
Ministère Délégué Chargé de l'Environnement, l'Office Chérifien du Phosphate, l’Agence de
Coopération Maroco-Allemande pour le développement « GIZ », COSUMAR, le réseau de
Recherche et de Valorisation des Ressources Génétiques Microbiennes Marocaines
« ReVarGEM » et l’Association Marocaine des Biotechnologies et de Protection des
Ressources Naturelles « MICROBIONA » ont organisé les 26 au 27 Décembre 2016 le
workshop national sur la biotechnologie sous le thème "La biotechnologie au service d’une
agriculture durable".
Les objectifs de cette manifestation scientifique ont été de :
Durant les deux jours du workshop, les participants ont abordé et débattu les thèmes suivants :
- Thème 1 : La Biotechnologie microbienne : Interactions Plantes-Microorganismes,
Biofertilisants, Biostimulants, Amélioration des cultures, Interactions symbiotiques, Lutte
biologique et Environnement.
- Thème 2 : La Biotechnologie végétale : Techniques de micropropagation et de transgenèse,
Production des semences sélectionnées, programme de plantation des vitro-plants au Maroc,
Techniques de marqueurs moléculaires, Diversité/caractérisation des ressources génétiques
végétales.
Mettre à jour les avancés et les progrès de la recherche scientifique dans le domaine des
biotechnologies Microbiennes/Végétales et de leurs applications au Maroc.
Promouvoir la recherche et le développement dans le domaine des Biotechnologies en vue
de la préservation du patrimoine terroirs de la région de Béni Mellal-Khénifra.
Créer un échange d'expériences et du savoir –faire entre les scientifiques et les industriels
nationaux dans le domaine des biotechnologies microbiennes/végétales.
Développer un partenariat avec d’autres réseaux, associations et organismes dans l’objectif
du développement de secteurs vitaux en particulier l’agriculture, l’agro-industrie et la
sauvegarde de l’environnement.
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Cette rencontre scientifique spécialisée a enregistré la participation de 67 chercheurs et s’est
tenue en deux sessions comprenant 13 conférences plénières et thématiques, 25
communications affichées et deux ateliers spécialisés : Atelier I : « Etat d’avancement du
projet de stratégie en matière de valorisation des ressources génétiques microbiennes » ;et
Atelier II : « Avancées et Progrès Récents en Biotechnologies : Impacts et Retombés sur
l’Agriculture/Environnement ».
Les conférences plénières et les Ateliers du Workshop ont été animées par des éminents
professeurs et chercheurs de renommée nationale: Pr. Zegual, Pr. Habbari de l’Université
Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal ; Dr. Dhiba, Pr. BenMoussa et Dr. Bargaz du Groupe
OCP ; Pr. Menioui de l’Institut Scientifique de Rabat/GIZ Maroc; Pr. Oufdou, Pr. Mezrioui,
Pr. Ouhdouch, Pr. Hafidi, Pr. Baaziz, Pr. Barakate, Pr. Meddich, Pr. Imziln, Pr. Yacoubi, Pr.
Loqman et Pr. Ghoulam de l’Université de Cadi Ayyad de Marrakech ; Pr. Amar du CNRST
Rabat ; Pr. El Fahime du CNRST/ UATRS-Biologie Rabat ; Dr. Bouksaïm et Dr. Saïdi de
l’INRA de Rabat ; Pr. Asehraou de l’Université Mohammed Premier d’Oujda ; Pr. Ibijbijen
de l’Université Sultan Moulay Ismaïl de Meknès ; Dr. Kadmiri de MAScIR, Rabat ; Pr.
Bouizgarne de l’Université Ibn Zohr d’Agadir ; Mr. Azeroual ‘Coordinateur Régional du
secteur Environnement Climat de la GIZ Maroc au niveau de la région de Béni Mellal –
Khénifra‘; Dr. Fiher de COSUMAR; et Pr. Zyad, Pr. Ait Yacine, Pr. Hammada, Pr.
Guernaoui, Pr. El Hansali, Pr. Ouatmane, Pr. Hanine, Pr. Najimi, Pr. Nouri et Pr. Bouda de
l’Université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal.
Faits marquants :
* La cérémonie d’ouverture du Workshop National a été présidée par Monsieur Vice-
président chargé de la Recherche El Mostapha RAKIB de l’Université Sultan Moulay
Slimane et Monsieur Ahmed ZEGUAL Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de
Béni Mellal.
Elle a été marquée par la présence d’un comité d’honneur qui a rehaussé la valeur de notre
workshop en particulier :
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- Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement de Béni Mellal - Khénifra : Monsieur
Hassan BAHHAR
- Monsieur le Directeur Projets Trace & Fluor, Groupe OCP : Dr. Driss DHIBA
- Monsieur le Directeur R&D pôle Biotechnologie/Agriculture, Groupe OCP :
Pr : Mustapha BEN MOUSSA
- Monsieur le Chef du Secteur Environnement Climat de la GIZ Maroc : Mr. Michael
GAJO représenté par Monsieur AZEROUAL Taha
- Monsieur le Directeur de MAScIR, représenté par Dr. Issam Meftah KADMIRI
- Monsieur le Directeur de COSUMAR : Mr. Hassan MOUNIR représenté par Monsieur
FIHER Abdelilah
- Monsieur le Président de ReVarGeM : Pr. Mohamed AMAR
- Monsieur le Président de MICROBIONA : Pr. Noureddine MEZRIOUI
Synthèse et Recommandations :
Le Maroc de par sa situation géographique et la diversité de ses écosystèmes, offre une
richesse importante pour l’exploration de la diversité microbienne et végétale. Aussi, la
diversité des pratiques agricoles et les modes de production (agriculture intensive et
extensive) dans différents milieux (plaines, montagne et oasis), peuvent contribuer à cette
richesse.
Après la révolution verte et l’accentuation de ses effets néfastes sur l’environnement,
on s’est orienté vers l’intensification écologique. Cette voie permet l’exploitation de la
diversité génétique des plantes et celle des microorganismes ainsi que de leurs interactions
pour une amélioration des productions agricoles dans le respect de l’environnement.
Dans ce sens, les biotechnologies microbiennes et végétales constituent des
thématiques prioritaires les plus abordées à l’échelle nationale et internationale et jouent un
rôle important dans le développement durable en particulier du secteur agricole dans le cadre
de la protection de notre environnement. La valorisation et le partage des bénéfices découlant
de l’utilisation des ressources génétiques microbiennes et végétales constituent un levier de
développement scientifique, technologique et économique et ceci à l’échelon national et
régional.
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- Le thème "Biotechnologie microbienne" comportait 9 conférences plénières, ce qui a
constitué le nombre le plus élevé des conférences présentées au workshop. L’utilisation de
microorganismes symbiotiques (Produits "bio") est de plus en plus évidente dans le secteur
agricole vu les exigences et les tendances des marchés mondiaux. Les biotechnologies
microbiennes aideront aussi à la réussite du projet "Plan Maroc Vert" au Maroc et
contribueront à l’atténuation de la crise alimentaire mondiale.
-L’existence d’une grande diversité des microorganismes impliqués dans différentes
associations bénéfiques avec les plantes, permet d’envisager leur utilisation en inoculum
mixte pour optimiser la croissance des plantes, à l’instar de pratiques agricoles mises en
oeuvre dans certains pays. Toutefois, une telle approche nécessite l’étude et le suivi de la
dynamique des souches introduites, leur relation avec le macrosymbiote et leur adaptation en
conditions naturelles.
- Par ailleurs, l’introduction de souches "exogènes" doit être soumise à l’autorisation
préalable par les institutions compétentes dans chaque pays, dans le respect des accords
internationaux sur la valorisation de la biodiversité (utilisation des bioressources). A ce sujet,
l’instauration de réglementations nationales est une nécessité absolue.
- Les pratiques culturales telles que l’association des cultures, la rotation et le travail du sol,
ont un impact positif sur la dynamique des microorganismes telluriques et l’amélioration des
rendements des cultures et la restauration des sols dégradés.
- La lutte biologique contre les agents pathogènes en utilisant des microorganismes utiles est
de plus en plus pratiquée par rapport à la lutte chimique nocive pour l’environnement et pour
le consommateur.
- L'application de la norme environnementale ISO 14001 et la réduction de l’utilisation des
engrais, des pesticides chimiques, des produits phytosanitaires et le recours de plus en plus à
l'utilisation de produits "bio", nous incite à œuvrer pour l'utilisation des biotechnologies
microbiennes dans plusieurs secteurs vitaux en particulier l’agro-industrie et l’agriculture.
Dans ce sens, la sensibilisation et l'encadrement des agriculteurs et du personnel travaillant
dans les secteurs de la santé et de l'environnement, par l'intermédiaire des organismes publics
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et privés ainsi que des ONG, constituent une priorité afin de tirer un meilleur profit de la
recherche scientifique et en particulier dans le domaine des biotechnologies microbiennes.
Les deux ateliers spécialisés sur : Partie I : « Etat d’avancement du projet de stratégie en
matière de valorisation des ressources génétiques microbiennes » ; Partie II : « Avancées
et Progrès Récents en Biotechnologies : Impacts et Retombés sur
l’Agriculture/Environnement » ont été animé par d’éminents chercheurs/ professeurs :
- Pr. HABBARI K. : Vice Doyen chargé de la Recherche à la Faculté des Sciences et
Techniques de Béni Mellal.
- Dr. DHIBA D. : Directeur Projets Trace & Fluor, Groupe OCP
- Pr. BENMOUSSA M. : Directeur R&D pôle « Biotechnologie/Agriculture », Groupe OCP.
- Pr. MENIOUI M.: Institut Scientifique de Rabat, Expert international / la coopération
Maroco-Allemande « GIZ ».
- Pr. AMAR M. : Président de l’Association « ReVarGeM » ; CNRST Rabat
- Pr. MEZRIOUI N. : Président de l’Association « MICROBIONA ; Professeur/Chercheur à
l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
- Pr. OUFDOU K. : Professeur/Chercheur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
- Pr. EL FAHIME E. : CNRST Rabat
Atelier I : « Etat d’avancement du projet de stratégie en matière de valorisation des
ressources génétiques microbiennes »
Au cours de cet atelier, il a été rapporté l’importance de mettre en exergue la grande
richesse du Royaume en paysages, en écosystèmes, en espèces, en variétés et en ressources
génétiques : - plus de 31 000 espèces concentrant chacune un potentiel génétique inestimable
dont nombreuses sont endémiques et dont beaucoup sont également menacées ou au bord de
l’extinction ; - des écosystèmes uniques dans le monde (arganeraie, cédraie de l’Atlas, …), -
des paysages des plus contrastés (montagnes enneigées, désert ensablé, mer, cours d’eaux,
plaines, …) générant des microclimats et des conditions écologiques particulières, …
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Ainsi ; il a été discuté la mise en œuvre de la convention sur la Diversité Biologique (CDB) et
le Protocole de Nagoya au Maroc en soulevant l’état des lieux et les enjeux futurs qui ont
découlent. Il a été rapporté l’engagement effectif de notre Royaume à se conformer aux trois
objectifs principaux de cette convention :
-la conservation de la Biodiversité,
- son utilisation durable et,
- le partage juste et équitable des bénéfices découlant de son utilisation.
L’application du troisième objectif de la CDB, en l’occurrence le ‘’partage juste et équitable
des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un
accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques
pertinentes’ est d’une importance capitale.
La Mise en œuvre du Protocole de Nagoya au Maroc a été prise en charge par la coopération
allemande GIZ, à la demande de l’autorité gouvernementale nationale en matière
d’environnement (Ministère chargé de l’Environnement), Point Focal de la Convention sur la
Diversité Biologique et du Protocole de Nagoya, et ce à travers deux de ses programmes
ACCN (2014-2015) et ProGEC (2016-2017).
Près d’une trentaine de documents ont été produit par 25 consultants nationaux et
internationaux dont : - Un projet de loi-APA et ses textes d’application ; - Des scénarii d’une
instance institutionnelle APA (Autorité Nationale Compétente (ANC) - Un recensement des
ressources génétiques nationales ; - Une stratégie de Recherche & Développement sur les
ressources génétiques; - Des réseaux nationaux sur la R&D en matière de ressources
génétiques ; - Une stratégie de communication dont une interface Web ; - Des contrats pilotes
entre utilisateurs et fournisseurs ; La valorisation des ressources génétiques microbiennes et la
mise en œuvre du Protocole de Nagoya au Maroc.
A ce stade, le Royaume est considéré comme l’un des pays les plus avancés en matière de
mise en œuvre de ce protocole à l’échelle planétaire.
Dans ce cadre, l’atelier a évoqué en parallèle les objectifs du réseau de Recherche et
de Valorisation des Ressources Génétiques Microbiennes Marocaines « ReVarGEM » appuyé
par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation
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des Cadres ; par le Ministère Délégué auprès des Ministères de l’Energie, des Mines, de l’Eau
et de l’Environnement ; par le CNRST et par l’Agence de Coopération Maroco-Allemande
pour le développement « GIZ » afin de permettre la sensibilisation des participants sur les
principaux objectifs du réseau qui se résument comme suit :
1. Mettre en place une Autorité Internationale de Dépôt des souches de microorganismes
avec une charte déontologique sur le dépôt et l’utilisation.
2. Disposer d’un système de suivi et d’évaluation fonctionnel et avéré relatif au
monitoring de la R&D et la valorisation des microorganismes ;
3. Mettre en place, et en œuvre, un programme national dynamique et innovant de
recherche, de développement et d’innovation en matière de valorisation du patrimoine
génétique microbien national ;
4. Mettre en place et en œuvre un programme national de conservation in situ et ex situ et
d’exploitation rationnelle et durable des ressources génétiques microbiennes. Les
CCMM, développées et enrichies, y seront considérées comme l’épine dorsale de la
conservation ex situ.
De nos jours les grandes lignes d’une stratégie sur la valorisation des ressources
génétiques est très avancée. Une vision, un objectif prioritaires et des axes stratégiques ont été
imaginés et documentés avec un certain nombre d’activités et d’indicateurs qu’il s’impose de
formuler de façon consensuelle et concertée. Nombreux éléments stratégiques ont également
été suggérés lors de cet atelier pour enrichir cette stratégie de valorisation, ce qui sera pris en
considération lors de l’élaboration de la version finale de cette dernière.
Comme, il a été discuté l’état d’avancement du réseau « ReVarGEM » depuis le dernier
atelier organisé le 22 et 23 Juillet 2016 sur « Elaboration d’une Stratégie de Valorisation des
Ressources Génétiques Microbiennes » au CNRST Rabat.
A la fin de cet atelier, le Président du Réseau « ReVarGEM » a annoncé aux participants
le projet de rédaction, en cours de réalisation et d’approbation, d’une démarche d’Elaboration
des Eléments de la Stratégie Nationale de Valorisation des Ressources Génétiques
Microbiennes (RGM) suite aux recommandations faites par les participants du Workshop afin
d’enrichir les éléments constitutifs de la stratégie nationale précitée .
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Ce document une fois achevé sera présenté aux autorités Marocaines concernées pour une
ampliation et concertation plus large en vue de son adoption et mise en œuvre dans un avenir
proche.
Atelier II : « Avancées et progrès récents en biotechnologies : Impact et retombées sur
l’agriculture et l’environnement »
Les plantes agricoles sont soumises à plusieurs contraintes environnementales entre
autres le stress hydrique, le stress salin, la déficience en phosphore, les ravageurs des plantes
...
Le développement de biofertilisants à base de microorganismes natifs autochtones
d’écosystèmes marocains est un atout majeur de notre pays dans l’objectif de l’amélioration
de la production agricole et la protection des plantes. La plupart des biofertilisants
commercialisés sont importés et souvent sans être homologués. Il faut tenir compte des aléas
climatiques lors de leurs applications aux champs et de la tolérance des microorganismes à la
flore autochtone du sol.
Il faudrait que les chercheurs marocains valorisent mieux leurs recherches avec des
brevets et des biofertilisants pour leur commercialisation. Néanmoins, il faudrait un
encouragement et un accompagnement de l’Université et l’implication de sociétés privées
pour valoriser et commercialiser les biofertilisants notamment dans les volets technique et
juridique et pour l’homologation et la validation de la bioformulation de microorganismes à
valoriser. Il faudrait aussi une volonté politique pour encourager la valorisation et la
commercialisation des produits de la recherche afin qu’ils ne restent pas dans les thèses
rangées dans les bibliothèques.
La relation entre les institutions marocaines s’intéressant à l’agriculture notamment
entre les universités, l’INRA et les offices d’agriculture s’appuie sur le relationnel. Il faudrait
instaurer des relations institutionnelles et encourager une recherche mutuelle entre ces
institutions en établissant des conventions de collaboration à l’échelle des hauts responsables.
La collaboration doit s’appuyer sur l’institutionnel et non pas sur le relationnel.
Par ailleurs, un simple stage de fin d’études d’un étudiant de l’Université dans n’importe quel
INRA au Maroc nécessite une procédure administrative lente et l’aval de l’INRA à Rabat. Il y
a une centralisation des procédures alors qu’on veut encourager et instaurer la régionalisation.
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Il faudrait aussi harmoniser et mettre en place un même statut national de chercheur dans
l’INRA, les offices et dans les universités.
Les responsables devront réfléchir sur des structures de recherche mixtes Universités-
INRA-Offices et ça ne peut être que bénéfique pour notre pays.Les universitaires en
partenariat avec les chercheurs de l’INRA, les autres institutions s’intéressant à l’agriculture
et l’OCP, pourront assurer une formation recherche-profession dans le domaine de
l’agriculture et s’entraider dans la sensibilisation de l’agriculteur, la vulgarisation, des
démonstrations et la formation des techniciens et des ingénieurs.
Les membres présents de l’OCP ont manifesté leur intérêt et encouragement de la
recherche scientifique au Maroc, entre autres, dans le domaine de l’agriculture et leur
ouverture aux chercheurs nationaux.
D’autre part, les participants au workshop ont soulevé qu’il y a un manque
d’informations génétiques concernant les variétés locales des plantes agricoles et sur les
ressources microbiennes marocaines. Il parait évident et urgent de développer une base
marocaine de données sur les gènes des ressources biologiques marocaines en commençant
avec les plantes et les microorganismes. Le CNRST (plateforme de Biologie moléculaire)
peut piloter ce projet d’installation de cette base marocaine de données génétiques des plantes
et des microorganismes à l’instar de ce qui a été réalisé sur le projet de la carte de fertilité des
sols au Maroc.
A la fin de cet atelier, il a été soulevé l'importance capitale quant au développement
durable du Maroc en matière des ressources génétiques. Il est donc de notre responsabilité de
contribuer à préserver et à valoriser ce patrimoine génétique "microbien et végétal" de notre
pays.
- Succinctement, nous pouvons noter que les thèmes abordés dans le cadre du workshop
national sur « La Biotechnologie au service d’une agriculture durable » constituent une
importance pour le développement de la recherche scientifique, pour l'amélioration de
l'enseignement et également pour la formation par la recherche. Ainsi, plusieurs étudiants
doctorants ont été encouragés à participer aux travaux du workshop afin de développer leurs
compétences. D’ailleurs, plusieurs communications affichées ont été présentées par des
étudiants doctorants.
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Enfin, cette rencontre scientifique a été l'occasion de développer des relations de
coopération à l’échelle nationale, des programmes de partenariat, des soutiens, des contacts
avec des industriels… Ce genre de manifestation permettra certainement de dynamiser ce
secteur "Biotech" très prometteur.
Remerciements :
Les membres du comité d'organisation adressent leurs vifs remerciements au Président
de l'Université Sultan Moulay Slimane et au Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques
de Béni Mellal pour leur support apporté à la réussite de ce Workshop National.
Nos sincères remerciements sont également adressés aux conférenciers ainsi qu’aux
membres du comité d’honneur qui ont bien répondu présent à notre appel et qui ont rehaussé
la valeur de notre Workshop par leur présence.
Nous remercions également les modérateurs et les rapporteurs des sessions du
Workshop, les collègues et les étudiants-chercheurs membres du comité d'organisation, ainsi
que le personnel administratif et technique de la Faculté des Sciences et Techniques et de la
Présidence de l'Université Sultan Moulay Slimane, pour tous les efforts et les sacrifices qu'ils
ont déployés pour la réussite de cette manifestation scientifique.
Nous remercions les différents partenaires et sponsors qui nous ont soutenus pour la
réussite dudit événement notamment :
- le Ministère Délégué Chargé de l'Environnement/ la Direction Régional de
l’Environnement de Béni Mellal -Khénifra
- l’Université Sultan Moulay Slimane, Béni Mellal, Maroc
- la Faculté des Sciences et Techniques -Semlalia, Marrakech, Maroc
- l'Office Chérifien du Phosphate, Maroc
- l’Agence de Coopération Maroco-Allemande pour le développement « GIZ »
- COSUMAR, Maroc
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- le réseau de Recherche et de Valorisation des Ressources Génétiques Microbiennes
Marocaines « ReVarGEM »
- l’Association Marocaine des Biotechnologies et de Protection des Ressources Naturelles
« MICROBIONA ».
Le comité d'organisation tient à remercier toute personne qui a contribué, de près ou de loin, à
la réussite de cette manifestation scientifique.
Le comité d’organisation du Workshop
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