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INTERMEDIATION BOURSIERE - PROJECT FINANCE - STRUCTURED FINANCE - PRIVATISATIONS - CONSEILS & INGENIERIE FINANCIERE - MARCHES DES CAPITAUX - TITRES & OPERATIONS Mars 2016 ANNUEL BOURSIER Cameroun & Afrique Centrale 2015 FINANCIA CAPITAL Douala 125, Rue de la Perousse Bonanjo , BP 4593 Douala - Cameroun Tél : (237) 233 42 04 13 , Fax : (237) 233 43 83 48 [email protected] Casablanca 4 Rue Calavon, 1 er étage Quartier des Hôpitaux – Casablanca - Maroc Tél : (212) (0) 5 22 22 56 70 [email protected]

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Page 1: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

INTERMEDIATION BOURSIERE - PROJECT FINANCE - STRUCTURED FINANCE - PRIVATISATIONS - CONSEILS & INGENIERIE FINANCIERE - MARCHES DES CAPITAUX - TITRES & OPERATIONS

Mars 2016

ANNUEL BOURSIER Cameroun & Afrique Centrale

2015

FINANCIA C A P I T A L

Douala 125, Rue de la Perousse Bonanjo , BP 4593 Douala - Cameroun

Tél : (237) 233 42 04 13 , Fax : (237) 233 43 83 48

[email protected]

Casablanca 4 Rue Calavon, 1er étage Quartier des Hôpitaux – Casablanca - Maroc

Tél : (212) (0) 5 22 22 56 70

[email protected]

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Avant Propos

L’Annuel Boursier a pour objectif de contribuer à

l’approfondissement de la compréhension des

évolutions des marchés boursiers en Afrique

Centrale.

Nous consacrons dans cette édition une analyse,

en français et en anglais, du secteur de la

cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale,

eu égard au dynamisme de ce secteur au

Cameroun depuis 2012 avec notamment l’arrivée

du marocain CIMAF, du nigérian DANGOTE et

du turc MEDCEM.

L’analyse et le commentaire de l’évolution des

marchés financiers régionaux (DSX et BVMAC) et

des performances boursières des sociétés cotées

sur la DSX (Stock Files) sont également présentés

en français, puis en anglais, afin de satisfaire une

demande croissante de nos lecteurs.

Bien que certains calculs et projections

proviennent de nos analystes, la majeure partie

des données compilées dans cet Annuel Boursier

est issue d’informations publiques obtenues de

plusieurs sources.

Pour plus de détails, contactez-nous aux adresses

fournies à la fin de la publication.

Les éditions précédentes de l’Annuel Boursier,

ainsi que nos notes de recherche sont disponibles

sur notre site internet www.financiacapital.net

L’équipe FINANCIA Capital vous souhaite ses

vœux de succès pour l’année 2016.

Serge Yanic NANA

Président Directeur Général

2

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Foreword

The Annual Capital Markets Report (Annuel

Boursier) objective is to contribute to a better

understanding of capital market developments

in Central Africa.

In this year’s edition a review of the cement

sector in Cameroon and Central Africa, in

both English and French, has been completed.

Barriers to enter this sector have been largely

lifted as shown by the entry of new players in

the market namely the Moroccan CIMAF, the

Nigerian DANGOTE and the Turkish

MEDCEM in Cameroon alone.

Both stock markets (DSX and BVMAC) are

reviewed and the performance of listed

companies are also reported in both French

and English in order to meet a growing demand

from our readers and customers.

Although some calculations and forecasts are

made by our analysts, data interpreted come

from public information obtained from several

sources.

For more information, please contact us

through our details at the end of the report.

Previous editions of the Annuel Boursier, and

other research notes are available on our

website www.financiacapital.net

Financia Capital team wishes you success in

2016.

Serge Yanic NANA

CEO

Avertissement: les informations contenues dans le présent document, ou toute opinion exprimée dans celui-ci, ne constituent en aucun

cas une incitation à l’investissement sur les marchés financiers. Elles ne sont données qu’à titre indicatif et ne sauraient être assimilées à

des recommandations. Ce document s’adresse donc à des investisseurs avertis aux risques liés aux marchés financiers.

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Sommaire

3

1 Tendance des marchés Financiers Internationaux en 2015

1.1 Performance des principaux indices internationaux 8

1.2 Analyse du Marché Américain 8

1.3 Analyse de la zone Euro 8

1.4 Le marché au Japon et en Chine 9

1.4 Analyse du Marché des Matières Premières 9

1.5 Analyse de la parité Euro-Dollar 9

1.6 Analyse des marchés Action 9

1.7 Perspectives 2016 9

Partie 1 Cameroun 10

2 Agrégats Macroéconomiques 11

2.1 Analyse des encours et du service de la dette 12

2.2 Contexte et perspectives 12

2.3 Risques et Stratégie d’endettement 12

2.4 Perspectives budgétaires 13

3 Douala Stock Exchange 14

3.1 Evolution des Echanges 15

3.2 Analyse de l'Evolution de la Liquidité du marché 15

3.3 Evolution de la capitalisation boursière 16

3.4 Marché de l’huile de palme 16

3.5 Marché du caoutchouc naturel 16

4 Stock Files 17

4.1 SEMC 18

4.1.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 18

4.1.2 Présentation de la Société 18

4.1.3 Réalisations escomptées à fin 2015 18

4.1.4 Analyse Boursière 19

4.1.5 Marché de l’eau en bouteille 19

4.1.6 Perspectives 2016 19

4.2 SAFACAM 20

4.2.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 20

4.2.2 Présentation de la Société 20

4.2.3 Réalisations escomptées à fin 2015 20

4.2.4 Analyse Boursière 21

4.2.5 Marché du caoutchouc 21

4.2.6 Perspectives 2016 21

A n n u e l B o u r s i e r

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Sommaire

4

4.3 SOCAPALM 22

4.3.1 Note sur les développements récents de la valeur et du secteur 22

4.3.2 Présentation de la Société 22

4.3.3 Réalisations escomptées à fin 2015 22

4.3.4 Analyse Boursière 23

4.3.5 Marché de l’huile de palme 23

4.3.5 Perspectives 2016 23

5 Bonds Market – DSX 24

5.1 Historique des obligations émises à la DSX 25

5.2 Encours des titres du marché obligataire 25

5.3 Liquidité du Bonds Market 25

6 Etude sectorielle: L’industrie du Ciment au Cameroun 27

6.1 Introduction à l’industrie du Ciment 30

6.2 Vue d’ensemble du marché mondial du Ciment 32

6.3 Secteur du Ciment au Cameroun 35

6.4 Le Ciment en Afrique Centrale 52

Partie 2 ZONE CEMAC 55

7 Agrégats Macroéconomiques 56

7.1 Croissance 56

7.2 Evolution des prix 56

7.3 Budgets 57

7.4 Endettement 57

7.5 Perspectives 57

8 Marché Actions - BVMAC 58

8.1 Evolution du marché 59

8.1.1 Evolution des échanges 59

8.1.2 Evolution de la liquidité 59

8.1.3 Evolution de la capitalisation boursière 59

8.2 Stock Files 60

8.2.1 Note sur les développements récents de la valeur SIAT Gabon 61

8.2.2 Présentation de la société 61

8.2.3 Présentation du Groupe SIAT S.A. 61

8.2.4 Activités SIAT Gabon 61

8.2.5 Analyse boursière 62

8.2.6 Perspectives 62

9 Bonds Market – BVMAC 63

9.1 Historique des émissions obligataires à la BVMAC 64

9.2 Encours des titres du marché obligataire de la BVMAC à fin 2015 64

9.3 Liquidité du Bonds Market 64

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Sommaire

5

Partie 3 ENGLISH CONTENT 65

10 Stock Markets 66

10.1 Douala Stock Exchange 67

10.1 Volume of trade 67

10.2 Evolution of Market Liquidity 67

10.3 Evolution of Market Capitalization 68

11 Stock Files 69

11.1 SEMC 70

11.2 SAFACAM 72

11.3 SOCAPALM 74

11.4 SIAT Gabon (BVMAC) 76

12 Cement Sector Report 2015 78

12.1 Introduction to the Cement Industry 82

12.2 Global Cement Market Overview 84

12.3 Cameroon Cement Sector 87

12.4 Cement in Central Africa 104

13 Lexique et Abréviations 107

13.1 Lexique 108

13.2 Abréviations 110

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Tendances des Marchés Financiers Internationaux

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7

Tendances des Marchés Financiers Internationaux en 2015

■ Faits marquants de l’année :

La fin d’année a de nouveau été

marquée par la chute des cours de

pétrole. Baisse de la demande,

surabondance de l’offre… et c’est le

baril de Brent qui se retrouve à l’un

de ses plus bas niveaux sur 15 ans.

L’annonce surprise d’une hausse des

stocks hebdomadaires aux États-

Unis a contribué à cette baisse… En

cette fin 2015, les stocks étaient

proches de leur niveau le plus élevé

depuis près de 80 ans. Sur l’année, le

baril recule de près de 37 %.

L’activité en forte contraction en

Chine a continué de peser sur le

cours des matières premières. Le

bilan mondial des marchés financiers

est négatif.

En effet, l'indice MSCI World a

clôturé l’année en cédant environ

performance de la part des

principales valeurs technologiques et

aura gagné 5,73% à 5 007,41 points.

L'indice S&P 500 quant à lui a

légèrement reculé, de 0,73%

clôturant l’année à 2 043,94 points.

C'est donc la pire année boursière

aux États-Unis depuis la crise

financière de 2008, loin des

progressions à deux chiffres du S&P

500 et du Nasdaq enregistrées au

cours des trois dernières années.

À Toronto, le S&P/TSX a perdu en

2015 près de 1 600 points et près de

11% de sa valeur.

France :

Le CAC 40 est reparti à la hausse en

2015 après une année 2014 blanche.

L'indice parisien a gagné 8,53% à

4 637,06 points alors qu’il s’était

effrité de 0,54% en 2014.

A l’instar des autres marchés

européens, la Bourse parisienne a

bénéficié d’une politique monétaire

favorable de la Banque Centrale

Européenne conjuguée à une

amélioration générale de la

conjoncture en Europe.

La place parisienne a été animée par

les nombreuses opérations de

fusions & acquisitions. En effet, trois

sociétés du CAC 40 sont passées

sous pavillon étranger : GE a acquis

les activités Energie d'Alstom, Nokia

a acquis Alcatel-Lucent tandis que

Lafarge s'est fait racheter par

Holcim.

Europe :

Les marchés de la zone Euro ont été

les plus performants en 2015 au

niveau mondial grâce notamment au

volontarisme de leur banque

centrale.

La Bourse italienne a progressé de

près de 12%, dopée par son secteur

bancaire, affichant la meilleure

performance européenne.

Dow Jones

FTSE 100

NASDAQ

JSE

CAC 40

CSI 100

MSCI World

DAX

NIKKEI

S&P500 Composite

Bombay SENSEX 30

5% 15% 10%

FTSE MIB

S&P/TSX

Graphe 1 : Performance des principaux indices internationaux en 2015

Source : FINANCIA Capital

Douala Stock Exchange

-11%

12%

-3,7%

4,8%

0,73%

5,1%

9%

10%

-2%

9,4%

5,7%

-5%

-2%

8,5%

2%, impacté par les mauvaises

performances des marchés

émergents, et notamment le

ralentissement en Chine.

Les marchés financiers américains

ont clôturé l’année 2015, marqués

par la déprime des matières

premières, en particulier, celle ayant

pesé sur le Dow Jones. De plus, la

suppression de la politique

d’assouplissement quantitatif de la

Fed (QE) devrait faire remonter

progressivement les taux d’intérêts.

Marchés américains :

L'indice vedette Dow Jones a cédé

sur l'année un peu plus de 2%,

clôturant à 17 425,03 points, sa

première baisse depuis la crise

financière de 2008. Quant à l’autre

indice phare, le Nasdaq, il aura

bénéficié d’une meilleure

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8

Tendances des Marchés Financiers Internationaux en 2015

Elle aura fait mieux que l'Allemagne,

l'indice Dax affichant une

performance de 10% impactée par

les pertes de Volkswagen dont le

titre a chuté de près de 27% (Diesel

Gate).

L'indice phare de Londres FTSE 100

a en revanche fini en repli de 4,93%,

pénalisé par le poids de la

capitalisation minière dans sa

composition.

En effet, son secteur minier a plongé

de 35% et sans surprise, les métaux

industriels se sont alignés sur les

performances du secteur minier

avec une perte de 40%.

Japon :

Le NIKKEI à l’instar de l’Europe a

bénéficié d'une politique monétaire

accommodante de la part de la

Banque Centrale Japonaise, ce qui lui

a permis de clôturer l’année en

hausse d'un peu plus de 9%.

Chine :

Le marché chinois se sera

paradoxalement bien tenu, grâce à

une bonne entame d’année dominée

par l'engouement des investisseurs

chinois individuels pour le marché

des actions. Malgré un décrochage

de 31% par rapport à son plus haut

de l'année, la Bourse de Shanghai

clôture néanmoins l’année en hausse

de 9,4%.

Matières premières :

Les cours de pétrole ont poursuivi

leur descente avec une nouvelle

chute de 30% en 2015, après celle de

40% en 2014. Au plus bas de l'année

à 34,38 dollars le 18 décembre, le

prix du baril de WTI était inférieur

de 45% à son plus haut de l'année

atteint en mai. Sa chute s'est

accélérée début décembre suite au

refus de l'OPEP de réduire sa

production.

Ce faible score s’explique

notamment par la fin de la

politique monétaire

accommodante aux États-Unis,

mais aussi par le ralentissement de

l’activité en Chine. Rappelons que

le PIB de la Chine s’affichera sans

doute autour de 7 % pour 2015,

soit son plus faible niveau depuis

près de 25 ans. En 2016, la

croissance de son PIB n’atteindrait

que 6,5 %.

Marchés actions :

L'annonce d'une dégradation de la

conjoncture chinoise, notamment

dans le secteur manufacturier, a

pris de court les investisseurs et

fait planer quelques inquiétudes

quant aux prévisions de l’année

2016. Ainsi, l'indice Caixin-Markit

des directeurs d'achats pour ce

secteur est ressorti à 48,2 points,

en baisse par rapport à 48,6

points en novembre et inférieur

au consensus Reuters de 49. Le

bureau d'études Markit souligne

que cette dégradation s'explique

surtout par la faiblesse de la

demande aussi bien domestique

qu'étrangère.

Quant aux marchés actions en

Europe, selon le traditionnel

sondage réalisé par Reuters en fin

d'année auprès de gérants et

analystes, l'indice CAC 40 devrait

croître de 14,3% en 2016 et

atteindre 5 200 points d'ici fin

décembre 2016.

Ces spécialistes s'attendent à ce

que les actions continuent de

bénéficier de la politique

monétaire de la BCE, de la baisse

de l'euro et de la faiblesse des

cours du pétrole. Ils anticipent par

ailleurs une nouvelle année

boursière volatile.

En 2015, la surproduction aura

continué à entretenir la faiblesse des

cours du pétrole, aggravée par une

conjonction de facteurs négatifs :

(1) le ralentissement de la

croissance en Chine et dans les

pays émergents ;

(2) la signature d'un accord sur le

nucléaire en Iran, dont la

production va revenir sur le

marché ; et

(3) la hausse du dollar américain.

L‘euro / dollar :

L'euro a une nouvelle fois fortement

reculé par rapport au dollar. Il a

perdu un peu plus de 10% après

avoir déjà chuté de 11,5% en 2014.

L’euro cotait 1,0911 dollar au 31

décembre 2015. Si l'euro s'était

affaibli par rapport au dollar en 2014

en raison du différentiel de

croissance entre l'Europe et les

Etats-Unis, il a perdu du terrain en

2015 dans l'anticipation de politiques

monétaires divergentes des deux

côtés de l'Atlantique.

En effet, la Banque Centrale

Européenne (BCE) a annoncé début

décembre 2015 un nouvel

assouplissement de sa politique

monétaire, en réduisant notamment

le taux de sa facilité de dépôt à -

0,30% contre -0,20%.

Quelques jours plus tard, la Fed a

pour sa part entamé son

mouvement de relèvement de taux,

une première depuis 2006.

Perspectives 2016 :

Pour l’année qui débute, la

croissance mondiale restera la

principale préoccupation. Christine

Lagarde, Directrice Générale du

Fonds Monétaire International (FMI),

a indiqué que l’institution prévoyait

une expansion de +3,6 % du Produit

Intérieur Brut (PIB) mondial pour

2016 (contre 3,1 % en 2015).

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Cameroun

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Cameroun

Agrégats Macroéconomiques

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Endettement

financement partiel du Plan

d’Urgence Triennal pour

l’Accélération de la Croissance et de

l’organisation des CAN féminine en

2016 et masculine en 2019.

En octobre 2015, S&P, après revue,

a maintenu à B la note de la dette

souveraine, avec des perspectives

stables.

■ Risques et Stratégie

d’endettement

Au 30 juin 2015, environ 18,7% du

portefeuille de la dette totale est

expose au risque de taux d’intérêt

contre une proportion d’environ

15% observée un an plus tôt. Le taux

d’intérêt moyen du portefeuille est

de 2,7%.

La proportion de la dette exposée à

la volatilité des taux de change

(devise différente de l’euro) est de

40%.

A court terme, 10,8% de la dette

devra être refinancée.

En définitive, une nouvelle stratégie

d’endettement, dès 2016, devrait

être axée sur une meilleure gestion

des risques, notamment le risque de

change et les conséquences y

afférentes.

Analyse du service de la dette

Le service de la dette publique réglé

au cours du premier semestre 2015

s’élève a environ FCFA 200 milliards,

soit 35,7% du service prévisionnel de

l’année 2015.

Le remboursement du principal du

deuxième trimestre a été assure a

hauteur de FCFA 89 milliards,

représentant 88,9% du service total.

Il en ressort une hausse de :

• 13,4% en glissement trimestriel;

• et de 21,1% en glissement

annuel.

■ Contexte et perspectives

Dans l’optique de soutenir la

croissance fixée a minimum 6%, le

plafond d’endettement des nouveaux

emprunts pour l’année 2015 a été

revu a la hausse a FCFA 1 700 Mds.

De plus, le Cameroun s’est engagé

durant l’année 2015 dans un

processus d’émission de titres

publics à l’endroit d’investisseurs

internationaux. A ce propos, les

investisseurs ont souscrit en

novembre 2015 à l’émission de

l’Euro-bond pour un montant de

USD 750 M, un yield de 9,75% dont

la maturité est de 10 ans.

Cette émission est destinée au

■ Analyse des encours et du service

de la dette

Analyse des encours de la dette

A la fin du second trimestre de

l’année 2015, l’encours de la dette

publique du Cameroun est estime a

FCFA 3 811 milliards, soit 23,4% du

PIB. En glissement trimestriel, cet

encours a été réévalué a FCFA 3 852

milliards, soit une diminution de

1,1%.

Un an plus tôt, cet encours était

estime a FCFA 2 968 milliards, soit

une augmentation de 28,3% due

principalement aux variations des

taux de change (appréciation du

dollar US par rapport au FCFA) et

l’accélération des décaissements

destinés à la réalisation de divers

projets.

Au 30 juin 2015, cet encours est

composé de 73% de dette

extérieure, soit FCFA 2 783 milliards

et 27% de dette intérieure,

correspondant à FCFA 1 028

milliards.

En juin 2014, la dette intérieure

représentait 26,3% du PIB.

Cette variation de la dette intérieure

s’explique principalement par le

financement des activités de la

SONARA. Alors que la variation de

la proportion de la dette extérieure

s’explique par l’appréciation du

dollar US par rapport au FCFA.

Mars 2015 23,9%

Juin 2014 19,5%

Décembre 2013 18,9%

Graphe 2 : Evolution de l’encours

de la dette / PIB

Juin 2015 23,4%

Source : CAA

Rubriques 30 mars 2015 30 juin 2015

Dette extérieure 42 014 19 986

Multilatérale 6 192 9 101

Bilatérale 17 223 2 419

Commerciale 18 599 8466

Dette intérieure 57 505 80 550

Titres publics 47 360 55 886

Dette structurée 6 980 19 596

Dette non structurée 3 165 5 067

Dette totale 99 519 100 536

Tableau 1 : Evolution du service de la dette publique (FCFA Millions)

Source : CAA

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Perspectives budgétaires

■ Perspectives

En ligne avec les développements

observés dès la fin de l’année 2014,

nous estimons que trois tendances

fortes influenceront l’élaboration et

l’exécution du budget 2016 :

Malgré la crise sécuritaire et

humanitaire dans la sous région,

la croissance camerounaise

devrait se maintenir à 6%

environ ;

La baisse des cours du pétrole et

la hausse des dépenses

sécuritaires vont cependant

peser sur les équilibres

budgétaires ; et

La décentralisation et l’inclusion

peuvent servir de levier a la

restructuration de l’économie,

pour traduire la croissance sur le

terrain social.

Les ventes de pétrole représentent

près de 50% des exportations et

25% environ des revenus du trésor

public. En raison de la chute des

cours du brut, le déficit du solde

primaire du budget 2015 est estimé

à 350 milliards de FCFA (près de 6%

du PIB).

Compte tenu de la proportion

significative des recettes pétrolières

dans le budget de l’Etat, un accent

particulier sera porté en 2016 sur :

(i) la mobilisation optimale des

ressources internes non pétrolières

et leur sécurisation ; ainsi que (ii) la

rationalisation et la maîtrise des

régimes fiscaux.

A ce titre, trois nouvelles taxes ont

été instituées, notamment dans les

secteurs des télécoms, du

commerce et du gaz industriel.

■ Hypothèses

Dans un contexte marqué

principalement par une chute des

cours de pétrole de plus de 50%

depuis juin 2014, les hypothèses

suivantes ont été adoptées :

Un taux de croissance du PIB de

6% ;

Une production pétrolière quasi

stagnante en valeur ;

Un taux d'inflation de 2,8% ;

Un déficit du solde budgétaire

(hors dons) de 4,5% du PIB ;

Un déficit du compte courant

d'environ 4,3% du PIB.

■ Taux d’exécution budgétaire

Au 30 septembre 2015, le taux

d’engagement du budget

d’investissement public (BIP) du

Cameroun s’est élevé a 72% en

évolution de 3,95% par rapport au

mois précédent.

Au cœur de cette contre

performance, sont énoncés les

retards observés dans le

décaissement des subventions et

fonds de contrepartie par certains

gestionnaires de crédits.

Pour rappel, le budget du Cameroun

pour 2015 est de FCFA 3 746, 6

milliards, dont 30,7 % représentant

le BIP contre 30,2 % en 2014.

Au mois de septembre 2015, les

taux d’engagement suivants sont

enregistrés :

Fonds de Contrepartie (85,63%),

en évolution de 11,1% par

rapport au mois précédent ;

Subventions (72,71%), en

évolution de 1,36% par rapport

au mois précédent ;

Autres ressources internes

(63,57%) en évolution de 1,06%

par rapport au mois précédent

Les perspectives budgétaires ont été

établies sur la base de la circulaire

du 13 août 2015, relative a la

préparation du budget de l'Etat pour

l'exercice 2016.

■ Objectifs

Les objectifs assignés sont, entre

autres, de :

Veiller a l’achèvement des grands

projets structurants de première

génération et d’accélérer la

préparation des grands projets

de deuxième génération ;

Accélérer la mise en œuvre du

plan d'urgence triennal afin de

dynamiser la croissance ;

Accélérer la mise en place des

infrastructures relatives a

l'organisation des coupes

d'Afrique de football de 2016 et

2019 ;

Encourager l'investissement prive

et promouvoir l’entrepreneuriat;

Promouvoir la production, la

consommation et l'exportation

de produits locaux, afin de

réduire le déficit de la balance

commerciale ;

Assurer l’implémentation

effective de la sous-traitance, et

promouvoir l'auto-emploi ainsi

que les projets a haute intensité

de main d’œuvre ;

Poursuivre la mise en œuvre des

mesures visant l’amélioration de

l'environnement des affaires et

de la gouvernance ;

Encourager la recherche et

l'innovation ;

Rationaliser les activités de

renforcement des capacités

humaines ;

Renforcer la sécurité et

améliorer les conditions de vie

dans les zones frontalières;

Améliorer l’efficacité dans la

gestion des finances publiques.

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Page 13: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

13

Cameroun

Douala Stock Exchange

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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28

6

28

3

28

22 21

12 15

51

71 69

-

10

20

30

40

50

60

70

80

0,00%

0,05%

0,10%

0,15%

0,20%

0,25%

Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15

Transactions en M FCFA Ratio de liquidité

14

Douala Stock Exchange

Graphe 3: Evolution des volumes d’échanges sur le marché actions en 2015 en valeur (droite) (FCFA Millions) et le ratio

de liquidité (gauche) (%)

■ Evolution des Echanges: Des

volumes en baisse après 3 années

consécutives de hausse

Le montant total des transactions sur

le marché actions s’élève à FCFA 352

Millions en 2015 (contre FCFA 484,3

Millions en 2014, soit une baisse de

27%).

Cette baisse du montant des

transactions contraste cependant

avec une hausse du volume de titres

échangés (qui passe de 8 655 titres

en 2014 à 12 898 titres en 2015).

Cela traduit un regain général

d’intérêt pour les opérations de

marché.

En 2015, SOCAPALM est, comme au

cours des 4 dernières années, le titre

le plus échangé sur le compartiment

actions avec un taux de cotation de

43,5% (en hausse par rapport à 2014

où il était de 25,5%).

Après avoir concentré le plus grand

volume d’échanges en 2014 (60%), le

titre SAFACAM chute à FCFA 93

Millions soit 26% de parts de marché

en 2015, cédant la première place à

SOCAPALM (65%). SEMC, avec

FCFA 28,7 Millions de transactions,

représente 8% des échanges en 2015

(vs. 4% en 2014).

■ Stagnation de la liquidité

En 2015, presque tous les titres

enregistrent des taux de cotation en

berne. Les titres SOCAPALM et

SAFACAM sont les plus liquides

enregistrant des taux de cotation

respectifs de 43,5% et 29,2%. Le

titre SEMC se situe à 18,8%.

Le marché a enregistré un ratio de

liquidité moyen de 0,09%, au même

niveau que celui de l’année 2013.

2015 2014

SAFACAM 0,06% 0,06%

SOCAPALM 0,11% 0,11%

SEMC 0,11% 0,09%

Marché 0,09% 0,09%

Tableau 2: Ratios de liquidité en berne

26% 2eme SAFACAM

8% 3ème SEMC

65% 1er SOCAPALM

Graphe 4: Classement - Volume des

échanges

Source : FINANCIA Capital

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

0,09%

0,02% 0,09%

0,01%

0,09%

0,07%

0,06%

0,04% 0,05%

0,16%

0,23%

0,22%

Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15

Source : FINANCIA Capital

Graphe 5 : Evolution du ratio de liquidité sur l’année 2015

Source : FINANCIA Capital

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32

32

33

33

34

34

35

35

36

150

155

160

165

170

175

180

Jan-15 Mar-15 May-15 Jul-15 Sep-15 Nov-15

Capitalisation du marché actions (Mds FCFA) Prix moyen de l'action (kFCFA)

15

Douala Stock Exchange

Graphe 6 :Evolution comparée de la capitalisation boursière du marché actions (droite) et du prix moyen de l’action

(gauche) en 2015 (Millions FCFA)

■ Capitalisation boursière : Poursuite

haussière

L’année 2015 a été marquée par une

hausse de la capitalisation boursière

du marché actions de plus de 4,8% à

FCFA 166 Milliards en fin d’année vs

FCFA 159 Milliards en fin 2014. Même

si le marché poursuit un trend

haussier, le pourcentage

d’augmentation de la capitalisation

boursière en 2015 ralentit par rapport

à 2014 (+19%, soit trois fois plus

qu’en 2015).

Globalement, la variation des

capitalisations boursières des titres

SAFACAM, SOCAPALM et SEMC

sont de respectivement -14%, +18,9%

et +2,7%. Cette hausse de la

capitalisation boursière du marché

actions s’explique donc par une

hausse du prix moyen de l’action.

Alors que l’action SOCAPALM a

surperformé le marché, l’action

SAFACAM s’est alignée sur la

moyenne du marché

sur le premier semestre 2015 avant

d’effectuer une forte plongée dès août

2015.

A fin décembre, le prix de l’action

SAFACAM est à FCFA 42 998, soit

une baisse de 20% par rapport à son

plus haut niveau de juillet 2015

Source : FINANCIA Capital

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

(FCFA 53 000) et une perte de sa

capitalisation de plus de FCFA 10

milliards.

■ Huile de palme : les prix au plus bas

Le prix de l’huile de palme s’élevait à

USD 503,16 par kg en novembre

2015, soit le plus bas niveau depuis

novembre 2010.

Les cours internationaux de l'huile de

palme ont plongé entraîné à la fois par

une demande mondiale d'importations

poussive et par une surproduction en

provenance d’Asie du Sud-Est.

■ Caoutchouc naturel : sur un trend

baissier

A décembre 2015, les cours

internationaux se situaient à USD

56,59 par kg, soit une baisse de 25%

depuis janvier 2015. Malgré des

signaux de reprise économique dans

diverses régions du monde et des

symptômes d'infléchissement de la

production dans le sud-est asiatique

sous l'effet des cours bas, le marché

mondial n'a pas encore réagi,

subissant également les effets de la

chute drastique des cours du pétrole.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

nov.-10 août-11 mai-12 févr.-13 nov.-13 août-14 mai-15

Prix de l'huile de palme (US$)

Prix du caoutchouc (US$)

Source : Banque Mondiale

Graphe 7 : Courbe des prix de l’huile de palme et du caoutchouc sur 5 ans

Novembre 2010 – novembre 2015

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16

Cameroun

Stock Files - DSX

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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55 000

60 000

65 000

70 000

140

150

160

170

180

janv.

-15

avr.

-15

juil.

-15

oct

.-15

Cours

FCFA

Marché

Mds FCFA

17

Stock Files : SEMC (1/2)

■ Réalisations escomptées à fin 2015

A fin 2015, le chiffre d’affaires (CA)

de SEMC devrait se situer autour de

FCFA 9,8 Milliards, vs. FCFA 9,5

Milliards en 2014, soit une hausse de

3%. Une performance qui permettrait

à la société de confirmer la tendance

haussière reprise en 2014 après 3

années de baisse consécutive (2011-

2013 ). Cette hausse du CA devrait

provenir de la hausse conjointe des

volumes (promotions sur les formats

1,5l) et de la production. Le Résultat

d’Exploitation 2015 devrait être en

berne (-14% à FCFA 292 Millions vs.

285 Millions). Les gains réalisés sur la

baisse des coûts directs (énergie et

transports) seraient atténués par la

hausse des coûts marketing et les

coûts financiers (prêt de FCFA 5 Mds

en cours de remboursement). Avec

des amortissements de 1 110 M, le

résultat net serait de FCFA 218

Millions (-17%).

Actionnariat :

Flottant : 20%

Nestlé Waters France : 05,65%

SABC : 56,84%

SNI: 17,48%

Autres privés: 0,03%

Capitalisation boursière moyenne

52weeks 2015 : FCFA 12,034 Milliards

Performance (SEMC/Marché) :

Year on Year : 3,3% (cours ajusté)

Taux de cotation : 15,4%

+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA

63 681

+ Bas sur l’année (non ajusté) : FCFA

60 999

CMA 52 Weeks : FCFA 61 853

Dividende net par action : FCFA 680

Ratios de valorisation 2015e:

PER 2015: 54,87x

P/B 2015: 6,0x

Yield 2015: 1,0%

ROE 2015: 11%

■ Présentation de la Société

La Société des Eaux Minérales du

Cameroun (SEMC), qui produit l’eau

minérale naturelle sous la marque

Tangui, est une filiale de la Société

Anonyme des Brasseries du

Cameroun (SABC). Créée le 16

janvier 1979, la SEMC démarre la

production et la commercialisation

de l’eau minérale naturelle Tangui en

octobre 1983. Située à 70 km au

Nord-Ouest de Douala, l’usine

SEMC est installée sur une superficie

de 3 hectares.

Dans un secteur où la concurrence

s’intensifie un peu plus chaque

année, l’eau minérale Tangui

conserve jusqu’à présent son

leadership en termes de parts de

marché sur le marché camerounais

(64% en 2014 en volume). La mise

en œuvre d’un troisième forage, afin

d’augmenter la capacité de

production, a été accélérée. La

création d’une troisième ligne de

production est en cours

d’évaluation.

La société rentre en bourse en 2006

suite à une OPV de la Société

Nationale d’Investissement (SNI).

Celle-ci cède ses titres à travers le

marché financier camerounais alors

nouvellement créé. SEMC est ainsi

la première entreprise à avoir

rejoint la cote de la DSX et la

première valeur (action) cotée sur

un marché en Afrique Centrale.

Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :

SEMC, le leader de l’eau minérale au Cameroun, devrait selon nos prévisions annoncer un chiffre d’affaires 2015 de

FCFA 9,8 Milliards (+3%) et un résultat net annuel de FCFA 218 M (-17% vs. 2014 à 261,6M). Ce résultat fait suite à

deux années de baisse successive (avec résultats négatifs et CA en repli de -18% sur deux années glissantes). La

performance positive s’explique principalement par le retour à une politique marketing agressive déclinée par (1) la

diversification de la gamme de produits et une promotion sur le format 1,5L (2) la bonne tenue des ventes ex-works. Les

eaux aromatisées peinent toujours à séduire le marché.

Nos prévisions pour fin 2016 prévoient une timide hausse du chiffre d’affaires de SEMC, mue par les ventes en volumes

et les promotions. La concurrence connue dans ce secteur pourrait s’intensifier avec l’entrée d’une vingtaine de

nouveaux opérateurs agréés dans l'industrie de l’eau de table (contre 4 précédemment).

Graphe 8: Evolution du chiffre d’affaires

(FCFA Mds)

2011 2012 2013 2014 2015e

9,8 9,9

8,8 8,1

9,5

Source : SEMC

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Page 18: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

18

Stock Files : SEMC (2/2)

Au Cameroun, le marché est

estimé à 16 Millions de litres à fin

2014 réparti comme suit:

Le MINMIDT a publié un

communiqué de presse (mars 2015)

dressant la liste de 21 sociétés

autorisées à exploiter et

commercialiser les eaux de source et

minérales.

La principale nouveauté réside dans

l’autorisation de la vente d’eau en

sachets.

■ Perspectives SEMC à fin 2016

Avec la reprise de 2014, nous

prévoyons une stabilisation du niveau

de l’activité de SEMC à court et

moyen termes, due à la conjugaison

des efforts marketing et de

l’intensification de la concurrence

dans le secteur. Pour rappel, la

puissance marketing déployée depuis

2012 n’a pas empêché l’érosion lente

mais continue des parts de marché

de SEMC, au profit de ses

concurrents.

2016 devrait voir se dérouler une

bataille médiatique, à travers des

contre-campagnes commerciales et

promotions. Nous anticipons une

légère hausse du CA de SEMC de

+3% à FCFA 10 Mds. Prévoyant une

marge opérationnelle de 3%, nous

projetons un EBIT de FCFA 301 M

grevé par des charges opérationnelles

croissantes (marketing et

communication) nécessaires à la

visibilité de la société. On pourrait

ainsi tabler sur un résultat net positif

à FCFA 214 Millions à -2%.

■ Eaux en bouteille dans le monde

Le marché de l’eau en bouteille est le

plus dynamique de toute l’industrie

alimentaire. La consommation

moyenne mondiale d’eau en bouteille

évolue de 10% par an et a atteint

262,7 milliards de litres en 2013,

répartie comme illustré dans le graphe

ci-dessous:

Le marché, longtemps tiré par les pays

occidentaux, trouve dans les pays en

développement un relais de croissance

sûr. Ainsi, Nestlé (Suisse) et Danone

(France), leaders historiques

élargissent les initiatives marketing à

l’attention de ces eldorados (Asie,

LatAm). Coca Cola et Pepsi, leaders

du soft drink, sont également entrés

dans l’arène. Après avoir consolidé

leur position aux USA, ils vont à

l’assaut des nouveaux marchés.

L'industrie des eaux en bouteille

comprend: eaux minérales (90%

globalement), eaux de source, eaux

gazeuses et eaux aromatisées. Les

produits sont vendus via 2 grands

circuits: la grande distribution (~80%

volume) et les réseaux hors foyer

(cafés, restaurants). Les eaux sont

généralement conditionnées en PET

(sauf en Allemagne où la législation sur

le recyclage a un impact sur les choix

de packaging).

Un dividende net par action de FCFA

680 pourrait être distribué en 2015,

soit un pay-out de 60%, loin des

records historiques de 2009, 2010 et

2011 (respectivement à 75%, 85% et

85%).

Le titre SEMC devrait afficher, selon

nos prévisions, un PER2015 de 70,5x

et un P/B de 8,3x. La rentabilité des

actionnaires (ROE) est légèrement en

repli à +11% vs 12% en 2014.

A l’instar du marché, la liquidité du

titre s’est améliorée passant de 0,06%

en 2014 à 0,11%. En 2015

Le taux de cotation en 2015 est de

18,8% (le titre a été plus échangé sur

le Q3 2015) contre 15,4% en 2014.

Le volume annuel des transactions

est ainsi passé sur le titre de FCFA

20,4 Millions en 2014 à FCFA 28,7

Millions en 2015 ne représentant que

8% du volume des échanges totaux

sur le marché secondaire.

Le chiffre d’affaires projeté à fin 2016

devrait demeurer en dessous de la

barre de FCFA 10 Milliards compte

tenu de l’intensité de la concurrence.

Graphe 9: Evolution des dividendes /

Action distribués (FCFA)

2011 2012 2013 2014 2015e

4982 2180 660 600 500

Source : SEMC, FINANCIA Capital

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Graphe 10: Top 10 consommation

mondiale d’eau en bouteille, 2013

Source : Bottledwater.org

Chine

23%

USA

22%

Mexique

18%

Indonésie

11%

Brésil

10%

Thaïlande

9%

Autres

7%

Acteur Part de marché

SEMC 65%

Source du Pays 20%

SEMME 9%

Autres 6%

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40 000

45 000

50 000

55 000

60 000

140

150

160

170

180

janv.

-15

avr.

-15

juil.

-15

oct

.-15

Cours FCFA

Marché Mds FCFA

19

Stock Files : SAFACAM (1/2)

Actionnariat :

Flottant : 20%

SNI : 11.16%

Groupe BOLLORE : 68,84%

Capitalisation boursière de clôture

52w 2015: FCFA 55 Milliards (-10%)

Performance (SAFACAM/Marché)

Year on Year : -10,2% (non ajusté)

Taux de cotation : 29,2%

+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA

53 100

+ Bas sur l’année (non ajusté) : FCFA 49

004

CMA 52 Weeks (non ajusté) : FCFA 51

646

Dividendes nets par action* : 950 FCFA

Ratios de valorisation :

PER 2015: 42,8 x

P/B 2015: 2,7x

Yield2015: 2%

ROE2015: 9%

(1) pour l’activité Hévéa par le recul

de la production constatée depuis le

1er semestre, couplé au décrochage

global des prix du caoutchouc: (-25%

sur le prix moyen mensuel entre

janvier et décembre 2015,) sur le

SICOM de USD 75/Kg en janvier à

USD 56/Kg en décembre. La baisse

était de -30% en 2014 et 2013 ;

(2) pour l’activité Huile de palme la

production devrait croître de 10%,

mais le CA devrait être soufflé par

l’effet prix de -22% (USD 642/t à USD

503/t) au même rythme qu’en 2014.

On anticipe une baisse notable du

résultat net à fin 2015 à FCFA 1,3

Milliards (-29% vs. 2014 à FCFA 1,8

Milliards). L’entreprise, qui fait les frais

de la conjoncture sectorielle, mais

aussi d’une hausse des dotations aux

amortissements suite au programme

d’investissements ayant démarré en

2011, demeure encore solide

financièrement.

■ Présentation de la société

SAFACAM a pour principale activité

l’exploitation des plantations d’hévéa

et de palmier à huile, la

commercialisation d’huile de palme

et de caoutchouc naturel ainsi que

l’import-export de ces produits.

SAFACAM est créée en 1962. Les

premières plantations de palmiers

ont été installées en1974 et les

premières récoltes furent

enregistrées en1978.

La société est détenue à hauteur de

68,8% par le Groupe Bolloré.

Elle possède actuellement une

huilerie dotée d’une capacité de

production de 20t de régimes par

heure ainsi qu’ une usine à

caoutchouc qui bénéficie d’un

programme d’extension depuis 2009.

SAFACAM dispose d’environ 8 400

ha de palmiers à huile et d’hévéa.

SAFACAM entre en bourse en 2008

suite à une OPV de la SNI qui

procède à la cession partielle de ses

parts (64%) soit 82 000 actions sur

les 128 998 qu’elle détient.

■ Réalisations escomptées à fin

2015

Au terme de l’année 2015, le chiffre

d’affaires de SAFACAM devrait

s’élever à FCFA 8,9 Milliards,

affichant une baisse de 26% par

rapport à fin 2014 (FCFA 12,6

Milliards). Cette baisse du CA de

SAFACAM s’explique principalement

:

Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :

Le titre SAFACAM enregistre sa pire performance annuelle depuis son introduction en bourse en 2008 à -14%, suite à

ses mauvais résultats financiers. Ce fait est dû notamment à la dégringolade des cours mondiaux du caoutchouc (-26%)

et de l’huile de palme (-22%), le titre a décroché depuis le 5 Août 2015, faisant l’objet de pressions vendeuses avec un

taux de cotation annuel en hausse qui passe de 20% (2014) à 29,2%. SAFACAM réalise un CA à S1 de 5,3 Mds FCFA (-

20% vs S1/2014 et -32% vs S1/2013). La Société a maintenu son rythme de production de 2014. Cela, conjugué à (i) la

baisse des prix du caoutchouc (-33,6% entre Mai et Novembre 2015), (ii) la cyclicité de l’huile de palme (produite en

plus faible quantité au 2nd semestre) ainsi que (iii) la saturation du marché d’huile en cette fin d’année, devrait

contribuer à une dégradation du CA annuel de près de -29% à 8,9 Mds FCFA, selon nos prévisions. En maintenant le

taux de marge de l’exercice précédant, le résultat net 2015 devrait se situer à FCFA 1,3 Mds FCFA en baisse de 29%.

Graphe 11: Evolution du chiffre d’affaires

(FCFA Mds)

Source : SAFACAM

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

2011 2012 2013 2014 2015e

18,6

15,4

14,5

12,6 8,9

Page 20: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

20

Stock Files : SAFACAM (2/2)

■ Perspectives 2016 :

Les cours des matières premières

devraient continuer de se dégrader

en 2016. La baisse du prix du pétrole

devrait se poursuivre en 2016

entrainant dans son sillage certaines

matières premières notamment le

caoutchouc naturel. A ce facteur

s’ajoute une réduction de la demande

mondiale des constructeurs de

pneumatiques, aggravant la tendance

de fonds baissière des prix du

caoutchouc.

Les activités de SAFACAM se

trouveraient alors négativement

impactées.

Ainsi, nos prévisions établissent un

CA en légère baisse à fin 2015 se

situant autour de FCFA 8 Mds et un

résultat net sous la barre de FCFA

1,2 Mds.

■ SAFACAM et le Marché

La liquidité du titre s’est dégradée

(de 0,12% à 0,06%), malgré un taux

de cotation allant de 20,8% en 2014

à 29,2% en 2015.

Le titre SAFACAM a représenté 26%

des transactions en quantité avec un

volume annuel de commercialisation

de FCFA 93 Millions.

■ Analyse boursière

Les ratios de valorisation de

SAFACAM, bien que dépréciés,

restent soutenables. Ils indiquent un

PER et un P/B 2015 respectivement

de 42,8x et de 2,7x pour une

rentabilité des fonds propres (ROE)

de 9%.

o Le cours de SAFACAM a

connu une baisse de 10,2% sur

l’année 2015.

o Ses ratios de valorisation se

sont dépréciés.

o Autrefois, valeur la plus

généreuse de la cote, son yield

est passé en 4 ans de 15% à

2%.

o Nos prévisions établissent un

chiffre d’affaires à fin 2015 de

FCFA 8.9 Milliards (-29% vs

2014).

■ Analyse boursière

Les ratios de valorisation sont en

léger repli. De plus, la

capitalisation boursière à fin 2015

est de FCFA 55 Milliards en

baisse, pour la première fois, de

10,2%.

Le Conseil d’Administration

pourrait opter pour la distribution

d’un dividende de FCFA 1 050

environ par action de dividendes,

soit un yield de 2%, parmi les plus

faibles du marché.

Graphe 13 : Evolution du Résultat

Net (Milliards FCFA)

Graphe 12 : Evolution des dividendes

/ Action distribués (FCFA)

2011 2012 2013 2014 2015e

6,9

4,3

2,8

1,8 1,2

Source : SAFACAM

Source : SAFACAM

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

2011 2012 2013 2014 2015e

8 455 12 700 5 500 1 120 1 050

■ Marché du caoutchouc

La production mondiale de

caoutchouc s’est élevée à environ

11 Mt en 2012. L’hévéaculture

fournit 45% de l’offre mondiale. Les

principales plantations se trouvent

en Asie (Thaïlande, Indonésie et

Malaisie comptent pour 68%).

Le caoutchouc naturel produit est

notamment utilisé (80%) par

l’industrie automobile

(fabrication de pneumatiques).

Le cours du caoutchouc naturel

est corrélé à celui du pétrole. Le

caoutchouc naturel devient moins

compétitif par rapport à la gomme

synthétique lorsque le prix du

pétrole, dont elle est un dérivé,

baisse. Il y a donc une corrélation

positive entre le prix du brut et le

prix du caoutchouc naturel.

Les cours du caoutchouc naturel ont

perdu près de -79% des prix de

février 2011 à novembre 2015. Sont

imputables à ce trend, la chute des

cours de pétrole, le ralentissement

de l’économie chinoise et la

surabondance des récoltes.

Caoutchouc, USD/Kg

Pétrole, USD/ baril

Huile de palme,

USD/livre

Source : Index Mundi

0

50

100

150

200

250

300

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

nov.

2010

juil. 2012 mars-14 nov.

2015

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15 000

20 000

25 000

30 000

140

150

160

170

180

janv.

-15

avr.

-15

juil.

-15

oct

.-15

Cours FCFA

Marché

Mds FCFA

21

Stock Files : SOCAPALM (1/2)

Actionnariat : Flottant : 17%

PALMCAM : 57%

Etat du Cameroun : 23%

SOCIPALM: 3%

Capitalisation boursière moyenne

2015: FCFA 100,67 Milliards

Performance (SOCAPALM /

Marché) : Year to date : 18,9% +18,9%(cours

ajusté)

+ Haut sur l’année (non ajusté) : FCFA

22 501 ; + Bas sur l’année (non ajusté) :

FCFA 18 506

CMA 52 Weeks (non ajusté) : FCFA 20

499

Taux de Cotation : 43,5%

Dividende net / action : FCFA 1 150

Ratios de valorisation : PER 2014: 16,9x

P/B 2014 : 1,35x

Yield2014 : 5%

ROE2014: 8%

par tonne métrique entre janvier et

juin 2015). Elle s’explique cependant

notamment par la hausse du rythme

de production et la

commercialisation de la quasi-totalité

du stock produit.

SOCAPALM a prévu d’accroître sa

production de 12,5% au cours du

second semestre. Nous anticipons de

ce fait, et eu égard à l’efficacité

commerciale de la société, un CA à

50 Milliards à fin 2015. Le résultat

d’exploitation devrait alors se situer

autour des FCFA 9,3 Milliards, soit

une hausse de +7% par rapport à

l’année 2014 (FCFA 8,6 Mds).

La suppression du régime de

réinvestissement (IS payé à taux plein

33% contre 16,75% avant 2015)

devrait ralentir le résultat net 2015

qui devrait se situer autour de FCFA

7,5 Mds (+4% vs. 2014).

■ Présentation de la Société

La SOCAPALM a été créée en 1968

et rachetée à l’Etat camerounais en

juin 2000 par la Société Palmeraies du

Cameroun (PALMCAM), qui en

acquiert 70% des parts, l’Etat

camerounais conservant 27%.

Sa principale activité est la

production d’huile de palme. Elle

détient a son actif cinq plantations de

palmiers à huile dans les régions du

Littoral, du Centre et du Sud, soit

une superficie d’environ 32 000

hectares.

La SOCAPALM est le premier

producteur d’huile de palme au

Cameroun, avec environ 40% du

marché intérieur de l’huile brute.

Elle dispose, en plus, de 5 usines

d’extraction, d’une unité de

transformation pour l’huile raffinée.

Depuis 2008, la SOCAPALM a

entrepris la diversification de son

activité en développant la culture de

l’hévéa.

■ Réalisations escomptées à fin 2015

SOCAPALM a enregistré une hausse

de 22,6% de son chiffre d’affaires sur

la première moitié de l’année à FCFA

28,5 Milliards. Cette performance

détonne dans le contexte de

dégradation des prix des matières

premières, et donc de l’huile de

palme (prix moyen de USD 642 à

USD 606

Note sur les développements récents de la valeur et du secteur :

La Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) a réalisé un chiffre d’affaires semestriel S1 2015 de FCFA 28,5

Mds, +22,6% vs S1 2014, soutenu par une production à la hausse d’huile de palme et d’amandes de palmiste. Les

comptes publiés à S1 2015 font état d’une hausse du résultat d’exploitation à FCFA 8,2 Mds (+23% sur la même

période en 2014). Le résultat net semestriel demeure stable à FCFA 5,1 Mds (vs FCFA 5,2 Mds S1 2014) impacté

notamment par une hausse de la charge fiscale (IS).

Le titre SOCAPALM demeure le plus échangé avec 65% des transactions en valeur et un taux de cotation de 43,5% (vs

25,5% en 2014) renouant avec les seuils de 2012. Les ratios de valorisation restent cependant faibles, à l’exception du

yield (5%, le plus haut du marché). Nous projetons à fin 2015 un chiffre d’affaires de FCFA 50 Mds, soit une

augmentation de 7%. Le résultat net devrait connaître également une légère hausse de 4% à FCFA 7,5 Mds avant impôt.

Graphe 14 : Evolution du chiffre

d’affaires SOCAPALM (FCFA Milliards)

2011 2012 2013 2014 2015e

50

41,4

35,4

41,8

46

Source : SOCAPALM

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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Palme

28,9%

Soja

26,4%

Pépin de

raisin

13,6%

Tournesol

10,8%

Palme certif.

Bio

5,5%

Autres

14,8%

22

Stock Files : SOCAPALM (2/2)

Cette année le gouvernement

Indonésien a poussé la demande en

faisant passer le mélange de biodiesels

de 10 à 15%.

On a observé un recul de 9% des prix

de l’huile de palme à USD 750/tonne

par rapport à 2014 (USD 987).

■ Perspectives 2016

Nous prévoyons pour l’année 2016,

une augmentation du chiffre d’affaires à

FCFA 52 Milliards (+5%).

Quelques faits confortent l’optimisme

de cette projection :

i) La consolidation des actifs de la

plantation d’Edéa depuis 2011 devrait

accroître les rendements des plants.

ii) L’accroissement du rythme de la

production de la SOCAPALM (+5%).

iii) On prévoit une offre abondante

d’huile de soja sur le marché en 2016,

eu égard à la récolte record de 2015

en Amérique Latine. Ceci devrait

limiter la remontée du prix de l’huile

de palme qui devrait se situer à +10%

au dessus du niveau de 2015.

Le résultat net 2016 de SOCAPALM

devrait se situer autour de FCFA 7,5

Milliards, en hausse de 4% par rapport

à fin 2015, avec une marge nette de

12,5%.

■ Analyse boursière

Le titre SOCAPALM a terminé

l’année au cours de FCFA 18 506,

pour une capitalisation boursière de

FCFA 100,67 Milliards (+19,8% vs fin

2014).

Les résultats estimés à fin 2015

devraient traduire les ratios de

valorisation suivants : PER et P/B

respectivement de 16,9x et 1,35x

pour un ROE 2015 de 8%.

Un dividende de FCFA 1 150 par

action (légèrement en dessous 2014

à FCFA 1 170) pourrait être

distribué, soit un yield de 5%, (le

meilleur du marché du marché).

Le taux de cotation s’est amélioré,

passant de 25,5% à 43,5%. A fin

2015, le titre totalise 65% des

échanges (FCFA 230,1 millions).

Graphe 16 : Evolution du Résultat net

SOCAPALM (FCFA Milliards )

Graphe 15 : Evolution des dividendes

distribués par action (FCFA)

■ Le Marché de l’Huile de palme

L’Huile de palme est l’huile végétale la

plus vendue au monde. Elle subit une

compétition féroce de la part de l’huile

de soja.

Il s’est vendu dans le monde 56 Mt

d’huile de palme en 2013 (vs 40 Mt en

2009). Sur les 40 dernières années, la

consommation d’huile de palme a

doublé tous les dix ans. Les US et l’UE

accroissent leur consommation de 13%

par an depuis 2000. Inde, Indonésie,

Chine et UE sont les plus grands

consommateurs. L’Indonésie (46%) et

la Malaisie (41%) sont les plus gros

producteurs en 2014.

La production sur ce marché est

directement liée à :

(i) l’âge des plants qui impacte les

rendements (les arbres plus jeunes

permettent d’avoir des rendements

plus élevés sur une période moyenne

de 7 ans);

(ii) le phénomène météorologique El

Nino, récurrent en Asie entre

Octobre et Avril. Son impact est

déterminant car le stress hydrique

diminue la production. Les prix sont

ainsi à la hausse.

(iii) La demande en biodiesels soutient

le prix de l’huile de palme. Dans le

contexte de baisse du prix du

pétrole brut la demande en

biodiesels chute.

2012

2013

2014

2015e

1 549

3338

1170

1200

2011 2012 2013 2014 2015e

7,5 8,6

3,6

5,2 5,6

Source : SOCAPALM

Source : SOCAPALM

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Graphe 17 : Répartition globale du

marché des huiles végétales (2014)

Source : Strategyr

Compétition

mordante de

l’huile de soja

Disponibilité de

terres cultivables

Impact

écologique

(déforestation,

rejetsCO2)

Bio-carburants et

biodiesels(1%)

Usage alimentaire

(80%)

Usage en Oléochimie

(cosmétiques,

détergent) (19%)

Rendements à l’Ha plus

élevés parmi les

oléagineux

Graphe 18 : Drivers du marché de

l’Huile de palme

- +

Page 23: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

23

Cameroun

Bonds Market - DSX

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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Emetteur Libellé Taux du

coupon

Nominal au 12

oct. 2015 (FCFA)

Date de

jouissance Echéance

Cours de référence

(12 oct. 2015)

Etat du

Cameroun Etat camerounais 5,6% net 2010-2015 5,6% 2 500 30/12/2010 30/12/2015 100,01%

BDEAC BDEAC 5,5% net 2010-2017 5,5% 5 000 31/12/2010 31/12/2017 99,99%

Etat du

Cameroun Etat camerounais 5,9% net 2013-2018 5,9% 10 000 29/12/2013 29/12/2018 99,99%

Etat du Tchad

Etat tchadien 6% net 2013-2018 6% 8 000 25/11/2013 25/11/2018 99,99%

FAGACE Fagace 5,25% net 2014-2019 5,25% 10 000 ND ND 100,02%

Etat du

Cameroun Etat camerounais 5,5% net 2014-2019 5,5% 10 000 26/12/2014 26/12/2019 100,00%

67%

11%

18%

4%

Etat du

Cameroun

FAGACE

Etat du

Tchad

BDEAC

24

Bonds Market - DSX

Tableau 3: Historique des obligations émises à la DSX

Source: FINANCIA Capital

Graphe 19 : Distribution de la capitalisation du

marché obligataire à la DSX au 12 octobre 2015

Source: FINANCIA Capital

■ Encours des titres du marché obligataire :

Au 12 octobre 2015, la capitalisation du marche

obligataire à la DSX s’établit a FCFA 373 Mds. L’Etat

du Cameroun, avec FCFA 250 Mds émis, est le

principal émetteur du marché obligataire et

représente approximativement 67% de la valeur

totale des obligations.

Les titres obligataires côtés à la DSX sont

essentiellement des titres souverains (Cameroun et

Tchad) et les organismes supranationaux (BDEAC et

FAGACE). Après les années 2011 et 2012 qui n’ont

pas connu d’opérations sur ce compartiment, la DSX

a accueilli de nouvelles émissions obligataires en 2013

et 2014 s’élevant à un montant total de FCFA 294,8

Mds.

A fin 2015, le marché obligataire représente près de

70% de la capitalisation totale de la cote DSX (FCFA

556 milliards) et à peu près 2% du PIB camerounais.

■ Liquidité du Bonds Market :

La liquidité du marché des titres de créances de la

DSX demeure très faible, avec un ratio de liquidité

global (nombre de titres échangés / nombre de titres

émis) de 0,018% à fin octobre 2015. Le titre le plus

demandé est celui de l’Etat camerounais « ECMR

5,6% net 2010-2015 ».

La faible liquidité constatée sur le compartiment

obligataire traduit 2 réalités, (1) le comportement buy

and hold des investisseurs, (2) une faible proportion

de petits porteurs dans la géographie des obligataires

qui sont traditionnellement les animateurs du marché

secondaire.

Graphe 20 : Volumes annuels des emprunts obligataires

émis sur le marché financier camerounais depuis 2009

(en Mds FCFA)

20

230

165

150

2009

2010

2013

2014

Source: FINANCIA Capital

Source: FINANCIA Capital

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25

Cameroun – Etude sectorielle

L’industrie du Ciment au Cameroun

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

desprepavaje.ro

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A n n u e l B o u r s i e r

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26

Etude Sectorielle : Industrie du CIMENT au Cameroun

SOMMAIRE

1. Introduction à l’industrie du Ciment

2. Vue d’ensemble du marché mondial du Ciment

3. Secteur du Ciment au Cameroun

4. Le Ciment en Afrique Centrale

Le secteur du ciment a pendant très longtemps été monopolistique. C’est en 2008 qu’intervient la libéralisation dudit

secteur instituant également une réduction des droits et taxes de douane pour le clinker et le Gypse (matières

premières majeures dans la production du ciment) et la suspension des importations de ciment. Dès 2012 l’entrée de

nouveaux acteurs (CIMAF, Dangote Cement et MEDCEM) permet de challenger l’opérateur historique CIMENCAM,

filiale de Lafarge-Holcim.

La demande de ciment, estimée à 2,5 Mtpa en 2014, devrait atteindre 8 Mtpa en 2020 selon le Ministère de

l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire. Le déséquilibre avec l’offre (estimée à 4,1 Mtpa en

2020) devrait créer un gap couvert par les importations. L’hypothèse haute d’une demande de 8 Mtpa nous semble

réaliste, si la croissance actuelle de la demande (23% par an, alimentée par la mise en œuvre des projets

d’infrastructures et de construction des logements domestiques) est constante. La demande devrait alors avoisiner

9,3 Mtpa de ciment à l’horizon 2020. L’hypothèse basse se basant sur une croissance de 10,9%, en ligne avec la

moyenne sur les 25 dernières années, devrait déboucher sur une demande d’environ 4,6 Mtpa en 2020.

L’offre future de ciment au Cameroun sera déterminée par la production locale avec des importations limitées ou

nulles. Dans le cas où toutes les usines produisent à pleine capacité et que de nouveaux projets sont en phase

d’exploitation, nous prévoyons que l’offre devrait augmenter de manière exponentielle dans les 3 prochaines années

pour atteindre 6,5 Mt en 2018.

Les prix locaux du ciment sont supérieurs à la moyenne mondiale (USD 97/t) et devraient continuer à s’inscrire dans

la catégorie la plus élevée des niveaux de prix en Afrique (USD100 - 175/t). Une forte demande, un prix

relativement élevé et des coûts en énergie compétitifs (tirés à la baisse par un prix peu élevé du baril de pétrole)

sont des facteurs qui continueront de rendre le marché camerounais attractif à moyen terme pour des investisseurs

dans la production et la distribution du ciment. Nous projetons des prix à USD 160/tonne en fin 2015 et au début de

2016.

La forte dynamique du marché du Ciment est aussi observable dans les marchés voisins de la zone CEMAC avec de

nouvelles usines en construction : Dangote est sur le point de mettre en œuvre une usine intégrée de 1,5 Mtpa à

Mandigou, en République du Congo et une usine de concassage de 1,5 Mtpa en République du Gabon. CIMAF

construit une usine d’une capacité de 0,5 Mtpa en République du Congo et une usine de concassage de même

capacité est en phase construction au Tchad.

Eu égard aux enjeux de plus en plus préoccupants qui affectent le marché mondial du ciment tels que la viabilité du

secteur, les questions environnementales et la pression exercée par les coûts de production dans un contexte de

prix à la baisse, comment évolueront les marchés du Cameroun et de la sous région (CEMAC) ?

RESUME EXECUTIF

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27

Graphiques et Tableaux (1/2)

Graphique 1 : Caractéristiques de l’industrie du ciment.

Graphique 2 : Procédé de production du ciment portland.

Graphique 3 : Production mondiale de ciment.

Graphique 4 : Top10 de la production de ciment par pays, 2014.

Graphique 5 : Anhui Conch, structure du groupe.

Graphique 6 : Anhui Conch, chiffres clés.

Graphique 7 : 10 exportateurs de ciment les plus importants, 2012.

Graphique 8 : 10 importateurs de ciment les plus importants, 2012.

Graphique 9 : Classement du Cameroun dans la Ease of Doing Business.

Graphique 10 : Analyse SWOT de l’industrie du ciment au Cameroun.

Graphique 11 : Capacité annuelle de production au Cameroun (juillet 2015).

Graphique 12 : Offre et demande de ciment au Cameroun.

Graphique 13 : Structure de Cimencam.

Graphique 14 : Données financières de Cimencam.

Graphique 15 : Structure de Dangote Cement.

Graphique 16 : Données financières de Dangote Cement.

Graphique 17 : Structure de Cimaf.

Graphique 18 : Données financières de Cimaf.

Graphique 19 : 5 Forces de Porter.

Graphique 20 : Demande du ciment au Cameroun sur les 2 dernières décennies.

Graphique 21 : Demande par habitant du ciment au Cameroun sur les 2 dernières décennies.

Graphique 22 : Tendances de la sensibilité de la demande.

Graphique 23 : Production vendue localement vs. importations

Graphique 24 : Les composantes du prix du ciment au Cameroun.

Graphique 25 : Le gap entre la demande et l’offre, au Cameroun.

Graphique 26 : Les prix du ciment au Cameroun, Inde, Chine et USA (en USD/tonne métrique).

Graphique 27 : Les prévisions de la demande au Cameroun.

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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28

Graphiques et Tableaux (2/2)

Graphique 28 : Les prévisions de l’offre au Cameroun.

Graphique 29 : Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario optimiste (Mtpa).

Graphique 30 : Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario réaliste (Mtpa).

Graphique 31: Demande vs. Offre du ciment au Cameroun, scénario pessimiste (Mtpa).

Graphique 32 : Projections des prix du ciment au Cameroun.

Graphique 33 : Ease of Doing Business comparatif sur 2015/ 189 pays.

Graphique 34 : PIB des pays de la zone CEMAC (2013).

Graphique 35 : Production de ciment dans la zone CEMAC.

Graphique 36 : Producteurs principaux de ciment dans la zone CEMAC.

Graphique 37 : Nouvelles usines dans la zone CEMAC.

-----

Table 1 : Top 10 des compagnies qui produisent le ciment.

Table 2 : Vue d’ensemble de l’économie du Cameroun.

Table 3 : Prix du CPJ 35 appliqués par Cimencam dans quelques villes au Cameroun.

Table 4 : Résumé de facteurs déterminant la rivalité dans le secteur du ciment au Cameroun.

Table 5 : Sensibilité de la consommation

Table 6 : Prix sortie usine du CPJ 35 (Ciment Portland) à la fin 2015 (FCFA / tonne).

Table 7 : Projections de la production de ciment au Cameroun.

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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29

1. Introduction à l’industrie du Ciment 1.1 Histoire du ciment

■ Définition du ciment

Le ciment est une substance qui, en

durcissant, permet de lier d’autres matériaux.

Les ciments utilisés dans la construction sont

dits hydrauliques ou non hydrauliques, selon la

capacité de durcissement en présence de l’eau.

■ Catégorie de Ciment Portland

Ciment Portland Ordinaire : Le Ciment

Portland Ordinaire (CPO) est une fine poudre

grise et blanche qui consiste en un mélange des

matériaux de ciment hydraulique comprenant

principalement des silicates, aluminates et des

alumine-ferrites. Ciment laitier (de haut

fourneau) : produit à partir de laitier de haut

fourneau granulé (un sous-produit du procédé

de transformation de fer). Mélange de Ciment

Portland : Dans la production de mélange de

Ciment Portland, une portion du clinker

coûteux est complétée par d’autres matériaux

cimentaires telles que le laitier granulé, la

cendre volante et d’autres matériaux

pouzzolaniques résultant en différents types de

mélange de ciment Portland disposant de

propriétés uniques.

Les avantages du mélange de ciment sur le

Ciment Portland Ordinaire sont :

• Une production de ciment supérieure pour

une quantité donnée de clinker ;

• Des coûts de production inférieurs, dans la

mesure où les matériaux de substitution au

clinker sont moins coûteux.

■ Caractéristiques de l’industrie

• Une industrie à forte intensité capitalistique :

Le coût d’une usine est d’environ €150M pour

1 Mtpa de capacité. Le ticket d’entrée est aussi

élevé en cas de modification de l’usine. Le coût

d’une nouvelle usine est équivalent à près

de 3 ans de CA. D’où la qualification du

secteur du ciment comme étant l’un des

plus intenses sur le plan capitalistique.

• Forte intensité capitalistique : Chaque

tonne de ciment requiert 60 à 130 kg de

fioul ou son équivalent, selon la variété de

ciment et le procédé, et près de 110 KWh

d’électricité.

• Faible intensité du facteur travail : Compte

tenu du développement des machines

modernes automatisées et des dispositifs

de manutention des engins, l’industrie du

ciment est devenue une industrie de

procédé qui exploite une faible intensité du

travail spécialisé. Une usine moderne est

dotée d’un staff inférieur à 150 personnes.

• Des produits homogènes: Bien que produit

grâce à des matières premières pouvant

varier d’une usine à l’autre, le ciment peut

être considéré comme un produit

standard. Il existe peu de catégories de

ciments et dans chacune d’entre elles, les

sous catégories de produits sont

généralement interchangeables. Par

conséquent, le prix est le critère de choix

le plus important pour le client. Les autres

critères (qualité du service-client, valeur

ajoutée du produit) existent mais ont un

impact marginal.

• Un produit lourd : Les coûts de transport

sont importants et il est habituellement

indiqué que le ciment n’est pas

économiquement viable s’il est transporté

par un système de traction sur une

distance de plus de 300 km. Le coût du

transport par route pourrait alors être

supérieur au prix ex-works.

• Un produit mature : La demande de ciment

a considérablement augmenté au 20ième

siècle sur fond de développement industriel

et d’urbanisation rapide. Sur les 25

dernières années, quelques pays européens

ont doublé voire tripé leur consommation.

Graphique 1:

Caractéristiques de l’industrie

du ciment

Source : CEMBUREAU

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Produit

mûr

Produit

lourd

Produit

homogène

Faible

intensité du

facteur

travail

Industrie à

forte

intensité

énergétique

Industrie

lourde

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30

Pour produire du ciment, le calcaire,

le sable et d’autres additifs sont

combinés et introduits dans une

fournaise à une température de près de

1 450°C. Ce procédé génère une

matière granulaire intermédiaire

connue sous le nom de clinker, qui fait

l’objet d’un concassage pour produire

de la poudre de ciment. Des pays tels

que le Cameroun dont les réserves de

calcaires sont limitées doivent importer

le clinker et le concasser localement

pour produire du ciment afin de réduire

les coûts. Le mix final contient 5% de

Gypse et pourrait inclure d’autres

composants distincts du clinker minéral

tels que le calcaire, scories et cendres

issus de l’activité des centrales

thermiques au charbon. Le procédé de

production du clinker et ensuite du

ciment requiert près de 100-350 kg de

charbon par tonne de clinker. Ainsi une

part significative d’énergie est

nécessaire dans le processus.

■ A la carrière :

Les matières premières qui entrent

dans le processus de production,

principalement le calcaire et l’argile

sont extraits d’une carrière. Elles sont

ensuite transportées vers l’usine par

convoyeur où elles sont stockées et

homogénéisées.

■ Procédé de production du

clinker :

La matière première stockée est

ensuite broyée en du cru qui est

préchauffé et introduit dans un four où

il est chauffé pour obtenir du clinker.

Quatre oxydes basiques composent le

clinker, l’oxyde de : calcium (65%),

silicone (20%), alumine (10%) et fer

(5%).

A la carrière

Procédé de production du clinker

Concassage

■ Concassage:

Le clinker, le Gypse et le Pouzzolane sont broyés en fines particules pour

obtenir du Ciment qui est stocké en silos, qui est transporté en vrac ou

dans des sacs en différents endroits où il sera utilisé.

Graphique 2: Procédé de production du ciment portland.

1. Introduction à l’industrie du Ciment 1.2 Procédé de production du Ciment Portland

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Source : Lafarge Cement Division

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31

Consommation

La consommation mondiale a

augmenté de 2,6% en 2014 pour

atteindre 4 140Mt, après une

augmentation de 7,7% en 2013.

La demande mondiale a été tirée par

la Chine qui a accru sa part mondiale

à 59% en 2014.

Les plus importants consommateurs

en 2014 sont la Chine, l’Inde, les

USA, le Brésil et la Russie.

Un total de 10 pays asiatiques sont

représentés dans le top 20 pendant

que 2 pays d’Asie de l’Est – les

Philippines et la Malaisie – ont

intégré le top 20 pour la première

fois. La France et l’Italie en ont été

exclues, reflétant la baisse de la

demande des pays de l’Europe de

l’Ouest.

La consommation en Chine a atteint

le record de 2 462 Mt, se traduisant

par une croissance annuelle de 2,6%

- la croissance la plus basse en

plusieurs décennies, bien en dessous

de la croissance à double chiffre

observée ces dernières années. Ces

chiffres indiquent que la demande

chinoise en ciment est sur le point

d’atteindre un point de maturité.

Les régions les plus dynamiques sur

la période 2012-2014 sont les pays

Les marchés émergents (Europe Centrale et de l’Est, Asie, Moyen Orient & Afrique, Amérique Latine) représentent

actuellement 90% du marché mondial, le reste étant constitué par l’Europe et l’Amérique du Nord (10%).

EMEA: Le marché connait une augmentation en capacité au Cameroun, alors que la consommation baisse en Italie

Asie du Sud Est : Les exportations du Pakistan en Inde ont baissé, suite à la réduction de la demande au sud de l’Inde

Asie Pacifique : Le marché du ciment au Vietnam connait une surcapacité, pendant que Tokyo Cement a renforcé sa

flotte d’un cinquième navire.

Les Amériques : L’opérateur brésilien Votorantim Cimentos envisage de s’implanter en Turquie et un centre

spécialisé dans l’innovation sera inauguré à l’Université Eafit, Medellín en Colombie.

2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment 2.1 Vue d’ensemble du marché (1/2)

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

émergents d’Afrique dont

principalement ceux d’Afrique

centrale avec une croissance à

deux chiffres. Des tendances à la

hausse sont attendues en 2015 et

2016.

Les importations

L’ensemble des importations est

estimé à USD 11,3 Mds.

Le continent le plus dynamique est

l’Asie (USD 3,55 Mds), suivi de

l’Europe (USD 3 Mds), de l’Afrique

(USD 2,82 Mds) et de l’Amérique du

Nord (USD 1,04 Mds).

Top 5 des importateurs: US (5,1%),

la France (3,5%), la Russie (3,5%), Sri

Lanka (2,9%) et l’Afghanistan (2,8%).

Pendant que l’Asie et l’Europe ont

un excédent de la balance

commerciale, l’Afrique a un déficit

de USD 1,80 Mds (près de 2/3 des

importations).

Prix

L’un des développements les plus

importants sur les derniers mois

concerne la baisse des prix FOB,

comme souligné dans les rapports

préliminaires Q1-2015 de Global

Cement Trade Price Report.

A l’échelle globale, les prix ont

baissé de 1,9% sur un an, et avec

quelques exceptions, la plupart des

régions vont expérimenter différents

degrés de variations de prix dans les

prochains mois.

Exportations

L’ensemble des exportations est

estimé à USD 11,5 Mds.

L’Asie est le continent le plus

dynamique avec USD 5,57 Mds,

suivie par l’Europe (USD 3,83 Mds)

et l’Afrique (USD1,02 Mds).

Top 5 des exportateurs: Turquie

(7,4%), Chine (6.4%), Thaïlande

(5.9%), Allemagne (5,2%) et Pakistan

(5%).

Production

Sur les 20 dernières années, la

consommation mondiale a augmenté

fortement avec un taux de

croissance moyen >5% p.a

conduisant à une production totale

de 4 060 Mt en 2014.

La demande mondiale de ciment a

crû de 3% en 2014 environ,

soutenue par le dynamisme de

plusieurs pays émergents (en

particulier ceux d’Afrique

subsaharienne, la Chine) et les US.

Les perspectives dans ces marchés

restent optimistes sur fond de forts

taux de natalité et d’urbanisation,

avec une croissance économique

tirant la demande en infrastructures

et logements.

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32

2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment 2.1 Vue d’ensemble du marché (2/2)

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Source: Rapport annuel de Lafarge (2014)

Graphique 3: Production mondiale de ciment

62%

7%

20% Chine

Inde

USA

Turquie

Iran

Brésil

Russie

Arabie Saoudite

Vietnam

Indonésie

Reste du Monde

Graphique 4: Top 10 de la production de ciment par pays, 2014

Source : STATISTA

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Pro

duct

ion (

en M

illia

rds

de T

onnes)

1,3 1,35 1,42 1,47 1,495

1,57 1,62 1,7 1,8 1,9

2,1

2,3 2,5

2,74 2,8

2,98

3,29

3,54 3,71

3,96 4,06

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33

2. Vue d’ensemble du marché mondial du ciment

2.2 Producteurs

■ La Chine

La Chine a occupé la position de leader dans

la production de ciment sur 28 années

consécutives depuis 1986. La Chine produit

62% du ciment mondial soit 2 500 Mt en

2014. La Chine a produit près de 209

millions de tonnes en avril 2015. La forte

croissance de la production de ciment est

corrélée au dynamisme économique de ce

pays. Pendant que les phénomènes

d’urbanisation et d’industrialisation

s’intensifient, la demande en ciment

augmente drastiquement. La Chine a utilisé

plus de ciment entre 2011 et 2013 que les

USA pendant le 20ième siècle. Un exercice de

projection doit être entrepris en intégrant le

fait que la décennie passée était

extraordinaire. La croissance chinoise, qui a

été récemment déterminée par une période

de sur-construction est de loin le facteur le

plus important expliquant la demande sans

cesse croissante en ciment sur la période.

Cependant, une croissance chinoise au

ralenti et le fait que soient fermées les usines

obsolètes et peu efficientes signifient qu’une

augmentation de la production chinoise de la

même amplitude que celle observée

récemment est très peu probable.

■ L’Inde

L’Inde est le second plus gros producteur

avec 280 millions de tonnes en 2014. Le

marché du ciment en Inde devrait croître à

un Taux de Croissance Annuel Composé

(TCAC) de 8,96 % d’ici à 2019. En Inde, le

secteur du logement est le driver majeur de la

demande de ciment qui contribue à hauteur

de 67 % de la consommation totale.

Afin de satisfaire la demande croissante, un supplément de 56

millions de tonnes de capacité sur les trois prochaines années est

attendu. Avec l’aide des autorités matérialisée par des lois

incitatives, et des dépenses en infrastructures, le secteur du ciment

devrait continuer à promouvoir la croissance économique.

■ Autres pays producteurs

La Chine et l’Inde ont été rejoints par des acteurs relativement

mineurs tels que le Soudan, le Pérou, le Nigéria, la Turquie, la

Colombie et le Brésil. La vitesse à laquelle leurs industries du ciment

ont crû a plus que compensé la contraction observée dans les

marchés matures.

Rang Compagnie/Groupe Pays Capacité

(Mtpa) # Usines

1 Anhui Conch Chine 217 26

2 Lafarge* France 205 134

3 Holcim* Suisse 174 117

4 CNBM Chine 128 80

5 Heidelberg Cement Allemagne 90 100

6 ItalCementi Italie 80 60

7 Cemex Mexique 76 55

8 Taiwan Cement Corp Taiwan 64 6

9 China Resources Chine 59 17

10 Sinoma Chine 53 4

*Lafarge et Holcim ont fusionné pour former LafargeHolcim, Juillet 2015

Table 1: Top 10 des compagnies produisant du ciment

Source : The Global Cement Directory 2013

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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34

Le Cameroun a expérimenté un changement dans le secteur du ciment dont la capacité de production globale est de 3,6

Mt / an en 2015. De nouveaux acteurs sont récemment entrés dans le marché, dont la structure a été monopolistique

pendant près de 50 ans, suite à l’application d’une législation en faveur d’une réduction des taxes à l’importation du

clinker et du Gypse.

CIMENCAM, la filiale du groupe français Lafarge bénéficiait historiquement d’une position d’opérateur unique au

Cameroun. Actuellement, Dangote, CIMAF et Medcem sont les principaux concurrents de Cimencam. Il est aussi prévu

que d’autres compagnies pénètrent le marché dans un avenir proche.

Précédemment, le CPJ 35 était le principal produit proposé localement. D’autre produits existent sur le marché à

l’instar du CEM 32,5 et le produit premium CEM 42,5.

La moyenne mondiale de prix s’établit autour de USD 90/tonne comparativement à un prix appliqué au Cameroun de

USD 183/t qui représente près du double. Ce niveau élevé de prix continuera d’attirer de nouveaux opérateurs jusqu’à

un point de convergence vers la moyenne mondiale. En attendant, le marché camerounais reste très attractif et le

déterminant clé est une forte croissance de la demande observée dans le secteur de la construction.

La demande de ciment au Cameroun a augmenté en dépit de la hausse des importations. La demande augmente de 8%

par an. La gap entre l’offre et la demande est de 2,5 à 3 Mt environ. En 2014, la production locale de ciment était

estimée à 1,3 Mt et les importations à 1,2 Mt.

0

1

2

3

Présence du Pouzzolane

Prix

Réglementation fiscale

Transparence

Strengths

0

1

2

3

Dépôts de calcaire limités

Obligations environnementale

s

Logistique

Génération d'énergie

Weaknesses

0

1

2

3Tendances

Projets d'infrastructure

Réduction des prix des inputs

Demande croissante

Gains de compétitivité

Nouvelle technologie

Opportunities

0

1

2

3Effet politique

Concurrents

Demande

Surproduction

Importations

Viabilité

Threats

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.1 Vue d’ensemble de l’industrie (1/2)

Source : FINANCIA Capital

Graphique 10 : Analyse SWOT de l’industrie du ciment au Cameroun

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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35

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.1 Vue d’ensemble de l’industrie (2/2)

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Technologie

La production de ciment est un processus à forte intensité énergétique qui requiert traditionnellement le charbon, le

gaz et du fioul comme combustibles pour le fourneau. Ainsi, les émissions de CO2 (un gaz à effet de serre) des

usines sont élevées. Donc, l’empreinte environnementale importante de l’industrie du ciment impose aux acteurs

des procédés innovants.

■ Cimaf : L’usine à Douala a été construite par ThyssenKrupp (basée en Allemagne). ThyssenKrupp offre des

solutions pour des matières premières et fiouls alternatifs. Si toutes les solutions sont optimisées, il est possible de

réduire les émissions directes de près de 40% de CO2 en provenance de l’usine.

■ Dangote Cement : La compagnie utilise d’autres options de fioul afin de réduire sa dépendance aux fiouls

fossiles et réduire les émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre. La majeure partie de l’énergie destinée à

la centrale est générée grâce à du gaz naturel avec la possibilité d’exploiter d’autres options.

Analyse SWOT

Forces:

Le Cameroun abrite des dépôts importants

de cendres volcaniques qui peuvent être

exploités comme du Pouzzolane pendant le

processus de production du ciment.

Le prix moyen du ciment au Cameroun (USD

183/tonne) est supérieur à la moyenne

mondiale (USD 90/ton).

Le Cameroun est admis à l’ITIE.

Opportunités:

Un budget important alloué aux

infrastructures dans le pays et la sous région.

Réduction des charges en énergie

Demande estimée à 8 Mtpa en 2020

Gains de compétitivité résultant de prix de

plus en plus compétitifs, d’une pression

accrue en faveur du respect de

l’environnement.

Faiblesses :

Les dépôts de calcaire sont limités à la région

du Nord. Donc, à l’exception de Cimencam,

les opérateurs doivent importer le clinker.

Coûts de transports élevés > 300km pour les

matières premières (clinker et Gypse).

Pas d’opérateur local, dû à un accès difficile

au capital.

Menaces:

• Risques que la demande évolue à un rythme

inférieur à celui prévu entraînant une

surproduction.

• Des importations de ciment à des prix < au

prix local

• Assurance moindre des marges élevées pour

les nouveaux entrants.

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36

Depuis les années 60, Cimencam, la filiale du groupe LafargeHolcim, était le seul opérateur dans le secteur au

Cameroun. Mais, dès 2014, de nouveaux acteurs ont lancé leurs activités. Ci-après nous proposons une description

de ces acteurs :

■ Cimencam (filiale du groupe Lafarge, France)

Créée en 1963, Cimencam, dont le chiffre d’affaires était estimé à FCFA 85 Mds en 2013, a été l’opérateur unique

dans le secteur pendant près de 50 ans. Le groupe Lafarge, qui a récemment fusionné avec Holcim pour former

LafargeHolcim, est l’actionnaire majoritaire (55% du capital). Dotée d’une usine de concassage à Douala, d’une usine

de béton à Yaoundé et d’une usine complètement intégrée à Figuil, la compagnie est dotée d’une capacité de

production de 1,6 Mtpa.

■ Cimaf (filiale du groupe Addoha, Maroc)

Suite à un investissement de FCFA 20 Mds, Cimaf a mis en œuvre une usine de concassage d’une capacité de 0,5

Mtpa à Douala, mettant ainsi fin au monopole de près de 50 ans de Cimencam. En février 2014, Cimaf a débuté de

manière effective ses activités de production et de distribution.

■ Dangote Cement (filiale de Dangote Cement, Nigéria)

Dangote Cement Plc a récemment investi au Cameroun afin de développer une usine de concassage dotée d’une

capacité de production de 1,5 Mtpa (la production a débuté en 2015). Le coût total est estimé à USD 133 millions ;

le coût engagé à décembre 2014 est de USD 102 millions. La compagnie est sur le point de doubler sa capacité de

production suite à la mise sur pied d’une usine à Yaoundé avec une capacité installée de 1,5 Mtpa.

■ Medcem : filiale du groupe turc Eren Holdings, Medcem Cameroun a investi près de FCFA 13 Mds pour

construire une usine à Douala dont la capacité installée est 0,6 Mtpa extensible à 1 Mtpa. Les activités de

production sont effectives depuis Octobre 2015.

■ Projets en cours : Compte tenu des projets d’infrastructures annoncés, les besoins en ciment sont projetés à 8

millions de tonnes par an dès 2018, selon le Ministre de l’Industrie. Donc, plusieurs projets sont encours de

finalisation :

■ Afko Cement : Promu par un consortium d’investisseurs de Corée du Sud et de Singapour, le projet

nécessitera FCFA 30 Mds. L’usine devrait produire entre 0,8 et 1Mtpa à Limbé (Sud Ouest du

Cameroun).

■ G Power Cement : Avec un coût d’investissement projeté à FCFA 30 Mds l’usine du projet devrait être

dotée d’une capacité de production de 0,8 à1 Mtpa. Le site du projet couvrira près de 6 hectares, à

proximité de Limbé.

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.2 Vue d’ensemble du marché

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Structure

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37

■ Revue de la législation

Le dispositif légal qui encadre l’activité

industrielle au Cameroun en général, et du

ciment en particulier, est composé des textes

suivants :

1. Loi N° 90/031 du 10 au 1990 régissant

l’activité commerciale au Cameroun et

son décret d’application N° 93/720

du 22 novembre1993.

2. Communiqué de novembre 2007

sur la libéralisation des

importations et de la distribution de

ciment : Le Ministre du commerce a

communiqué la décision suite à de

nombreuses pénuries.

3. Décret N°0000011 du Ministre du

Commerce daté du 5 Mai 2008

établissant la liste des produits sujets à

une procédure d’approbation avant une

commercialisation.

4. Ordonnances de mars & juillet 2008

• Ordonnance N° 2008/001 du 7 mars

2008 portant amendement du tarif

extérieur commun applicable sur les

importations de ciment (fixé à 10%) et

• Ordonnance N° 2008/003 du 12 juillet

2008 portant amendement du tarif

extérieur commun applicable sur les

importations de clinker (fixé à 5%

durant une période de 6 mois).

5. Loi de finance 2009 adoptée en

décembre 2008 : qui étend à 6 mois

supplémentaires la période des avantages

fiscaux attribués suite aux ordonnances

de 2008 ci dessus.

6. Loi N°2013/004 du 18 April 2013

fixant les incitations à l’investissement

privé en République du Cameroun.

7. Suspension des importations en

août 2014 : Sur instructions du chef de

l’Etat, le Ministre du Commerce a

annoncé une suspension temporaire des

importations de ciment à titre

d’incitation aux 4 acteurs locaux qui, à fin

2015 sont: Cimencam, Dangote Cement,

CIMAF et Medcem.

■ Loi portant sur les incitations à l’investissement privé

Afin d’attirer les investissements productifs, le Gouvernement s’est

doté d’un dispositif légal depuis 2013. Par conséquent, les investisseurs

souhaitant opérer au Cameroun bénéficient des :

(i) Incitations relatives aux taxes et droits de douanes (Phase de

développement / installation et Phase d’exploitation)

(ii) Incitations financières administratives et

(iii) Incitations spécifiques aux secteurs prioritaires

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.3 Cadre légal

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

■ Législation du prix

Afin de préserver le pouvoir d’achat des résidents au Cameroun, les

autorités ont décidé d’instituer une procédure de détermination des

prix de certains produits homologués. Cette procédure est gouvernée

par les textes suivants :

1. L’Ordonnance N°72/18 du 17 octobre 17 1972 portant sur

l’encadrement du prix du ciment;

2. Décret N° 90/1476 du 9 novembre 1990 fixant les modalités

d’homologation des prix;

3. Décret N°2008/820 du 29 avril 2008 portant amendement et

complétant le décret N° 90/1476 du 9 novembre 1990;

4. Décret N°0000011 du Ministre du Commerce du 5 mai

2008 fixant la liste des produits et services dont les prix et tarifs

sont soumis a la procédure d’homologation préalable dont le

ciment portland);

5. Décret N°0266/MINCOMMERCE/CAB du 12 mai 2008

bloquant le prix du ciment CPJ35 fabriqué par la Cimencam

jusqu’au 30 octobre 2008;

6. Décret N°160/MINCOMMERCE/CAB du 21 juin 2015

instituant le dépôt préalable des structures de prix de certains

produits (incluant ciment) : la validation du Ministre du Commerce

est requise avant application

Le prix de référence du ciment est celui appliqué à Douala. Donc, un

coût de transport est intégré au prix sortie usine de Douala pour être

appliqué dans d’autres villes du territoire, en fonction de la distance.

Le prix approuvé par le Ministre du Commerce est un prix plafond.

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38

Activités:

Cimenteries du Cameroun

(Cimencam) est le leader du marché

au Cameroun et en Afrique Centrale.

Cimencam a été le seul producteur

au Cameroun durant près de 50 ans.

Le 15 juillet 2015, LafargeHolcim

annonce l’exécution de la fusion-

acquisition entre Lafarge et Holcim.

Le nouveau Groupe est présent dans

90 pays et produit du Ciment, des

Granulats et du béton. LafargeHolcim

(Swiss Exchange: SIC, Euronext Paris:

LHN) est le leader mondial de

l’industrie des matériaux de

construction. Le Groupe a 115 000

employés dans le monde et un CA

combiné de CHF 33 Mds (EUR 27

Mds) en 2014.

■ Afrique et au Moyen-Orient:

A fin 2014:

• Capacité installée 70,2 Mtpa

• 43 Usines de broyage et Ciment

■ Cameroun

• 03 sites de production sites à

Douala (station de broyage),

Yaoundé (usine de béton) et Figuil

(usine intégrée de ciment)

• Un réseau de distribution de 8

entrepôts répartis dans le pays

• Dans le top 10 des plus grandes

entreprises au Cameroun (Jeune

Afrique)

• Capacité installée 1,6 Mtpa

■ Perspectives de marché

Selon le “2015 outlook” du Groupe Lafarge, la plupart des marchés dans le monde devraient croître de 2 à 5%. La plus

forte hausse est attendue dans la zone Afrique et Moyen-orient avec une croissance escomptée oscillant entre 5% et 8%,

tirée par les tendances de marché solides dans cette région.

Cimencam a pour projet l’exploitation d’une carrière de pouzzolane dans le Noun (région Ouest du Cameroun) et

l’ouverture d’un nouveau site de production à Nomayos (après Yaoundé, Région Centre).

Avec l’arrivée de nouveaux compétiteurs (Dangote Cement, Cimaf, Medcem) la société ajustera sa stratégie par

l’innovation, la qualité et la diversification des produits.

CIMENCAM

55%

Etat

camerounais

Divers

actionnaires

43% 2%

LafargeHolcim

Autres Actionnaires

LAFARGE ; 29%

Autres Actionnaires

HOLCIM; 45%

THOMAS

SCHMIDHEINY;

11%

NNS; 6% GBL; 9%

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Cimencam

Graphique 13: Structure de Cimencam

Source : CIMENCAM

Source : CIMENCAM

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

31 953

6 877 1 893

18 954

68 617

32 810

7 126 2 349

19 307

66 391

CA EBITDA Résultat Net Dette Nette

Groupe

Actifs

Chiffres clé (€ million) 2014

Graphique 14: Données Financières Cimencam

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39

Activités:

Dangote Cement Plc est une cimenterie

complètement intégrée. Elle déploie des projets et

opérations au Nigeria et dans 14 autres pays

Africains.

■ Nigéria

La société y dispose d’une capacité installée de 20

Mtpa répartie en 4 usines. Elle a aussi 5 terminaux

d’une capacité combinée de 9 Mtpa. Grâce à des

investissements récents, Dangote Cement Plc (DC)

a annulé la dépendance du Nigeria au ciment

importé et contribue fortement à la mutation de la

nation en un exportateur de premier plan au

service des pays voisins.

■ Afrique

DC investit des milliards de dollar US pour la

construction d’usines de fabrication et de broyage

pour l’importation, d’une capacité installée de 17,2

Mtpa. DC a des unités opérationnelles au Sénégal,

en Afrique du Sud, Cameroun et Ghana. DC

construit des usines intégrées en Ethiopie, Zambie,

Tanzanie, Rep. Congo et Kenya. Des unités de

broyage destinées à l’import devraient être

développées en Sierra Leone, Liberia et Ghana.

■ Cameroun

DC y a effectué des investissements récents pour

une station de broyage de 1,5 Mtpa de capacité

(production amorcée début 2015). Le coût

d’investissement du projet est estimé à USD 133 M

; les coûts engagés au 31 décembre 2014 sont de

USD 102M. La société devrait doubler sa capacité

grâce à une nouvelle usine à Yaoundé (1,5 Mtpa).

Perspectives de marché

Dangote Cement Plc fait face à quelques défis : (1) chute du prix du pétrole, qui induira une pression sur la valeur du

Naira (~70% des OPEX de DC sont corrélés au dollar US), (2) la situation politique et économique, eu égard au fait

que la majorité de la production de DC provient d’usines nigérianes (au 31 Décembre 2014 , sur près de 34 Mtpa de

capacité de production, 29 Mtpa produits par DC proviennent des usines nigérianes).

Dans l’optique de mitiger les risques, DC a décidé d’investir pour la croissance et se diversifier géographiquement hors

Nigeria.

Dangote Cement Plc envisage d’atteindre entre 44-54 Mtpa de capacité de production d’ici 2018. La société envisage

d’investir plus de USD 2 Milliards dans 11 pays (2 régions : Afrique de l’Ouest & Centrale, Sud & Est de l’Afrique) pour

la création de nouvelles usines de broyage et fabrication ou de terminaux d’importation.

Dangote Cement Plc

Dangote

Group Ltd Aliko Dangote

0.16% 90.9%

Autres

8.94%

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Dangote Cement

Graphique 16: Données financières - Dangote Cement

Graphique 15: Structure de Dangote Cement

Source : DANGOTE

Source : DANGOTE

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

391,6

223,4 184,7

222,0 217,2

984,7

386,2 229,6

190,8

110,6 140,0

844,4

CA EBITDA RCAI Dette Nette CAPEX Actifs

Chiffres Clés (Milliards de NGN)

2014

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7 036

1 692 1 074

5 776

32 121

9 451

2 355 1 706

6 122

34 738

CA EBITDA Résultat Net Dette Nette

Groupe

Actifs

Chiffres clés,(Millions de Dirham marocain)

2014 2013

40

Activités

CIMAF est la filiale du Groupe

Addoha Douja Promotion qui est

leader dans l’industrie de l’immobilier

au Maroc, avec une double exposition

au résidentiel social et intermédiaire

d’une part (62% du CA) et aux

logements haut de gamme d’autre part

(33% du CA).

■ Afrique

CIMAF est présente dans de

nombreux pays africains : Côte

d’ivoire, Guinée Conakry, Cameroun,

Burkina Faso, Gabon, Congo et

Tchad. Dans chacun de ces pays, les

usines ont une capacité de production

annuelle de ciment de 0,5 Mtpa

extensible à 1 Mtpa.

■ Région CEMAC

CIMAF opère au Gabon, Congo,

Tchad et Cameroun avec une capacité

installée de 0,5 Mtpa dans chaque

pays.

■ Cameroun

La cimenterie de Douala a une

capacité annuelle de production de

0,5 Mtpa extensible à 1 Mtpa;

Production et distribution de

ciment en début 2014 ;

Second producteur de ciment au

Cameroun post libéralisation du

secteur.

■ Perspectives de marché

En Janvier 2015, CIMAF Cameroun a procédé à une augmentation de capital de FCFA 2 Milliards avec pour objectif de

renforcer sa structure financière face à la menace que représente l’entrée de nouveaux compétiteurs sur le marché, à

l’instar de Dangote.

En effet, CIMAF produit actuellement 500 000 tonnes de ciment, mais cette capacité peut être doublée en cas

d’extension de l’usine de production de ciment.

Avec l’annonce de grands projets structurants dans le pays, les besoins locaux sont projetés à 8 million tonnes d’ici 2018,

selon le Ministère camerounais de l’Economie.

CIMAF Cameroun

Groupe

Addoha

60%

Nouveaux

actionnaires

40%

Source : CIMAF

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : CIMAF

Graphique 17: Structure de CIMAF

Graphique 18: Données Financières CIMAF

Source : CIMAF

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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41

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Normes et Marques de Ciment

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

■ Codification de l’appellation normée des ciments

■ CPJ 35 au Cameroun

Fam

ille d

e c

iments

2

Cla

sses

de c

om

posi

tion

3

Autr

es

const

ituan

ts

4

Cla

sses

de r

ési

stan

ce

5

CEM I:

CEM II et

CPJ

CEM III

CEM IV

CEM V

Ciment Portland

Ciment Portland

composé

Ciment de haut-

fourneau

Ciment pouzzolanique

Ciment de laitier et

aux cendres

Quantité de

constituants

principaux

Les lettres A,

B ou C

précisent la

teneur en

clinker du

ciment*

L ou LL:

S:

V:

W:

D:

P:

Q:

:

T

Calcaire

Laitier granulé de hauts-

fourneaux

Cendre volante silicieuse

Cendre volante calcique

Fumée de silice

Pouzzolane naturelle

Pouzzolane naturelle

calcinée

Schiste calciné

Résistance

caractéristique

du ciment à 28

jours:

exprimée en

MégaPascal

(Mpa)

32,5; 42,5 et

52,5 Sous-

clas

ses

de r

ési

stan

ce

6

CEM II / A – LL 42,5 R CE

3 sous classes de

résistance à court

terme:

Résistance

caractéristique à 2 jours

exprimée en Mpa

L: Lente

N: Normale

R: Rapide

Mar

quag

e N

C

1 Marquage NC

Toutes les

informations

après « NC»

sont certifient le

respect de la

norme

camerounaise

Car

acté

rist

iques

com

plé

m.

8 Caractéristiques

complémentaires

PM: Ciment pour travaux en

mer

CE : Ciment pour travaux en

eaux à haute teneur en sulfates

CP: : Ciment à teneur en

sulfures limitée pour béton

précontraint

PM

2 3 4

5 6 8

Au Cameroun la norme CPJ est encore utilisée; elle

correspond par certaines de ses caractéristiques à

l’actuel CEM II – A.

Le CPJ de classe de résistance 35 (CPJ 35) a longtemps

été le produit phare au Cameroun.

En 2015:

• Cimencam a réalisé plus de la moitié de son chiffre

d’affaires en vente de CPJ35 ;

• CIMAF propose du CPJ 35;

• Dangote ne propose pas de CPJ 35.

Source : Lafarge, FINANCIA Capital

A B C

CPJ +65% - - -

CEM I 95 à 100% - - -

CEM II - 80% à 94% 65% à 79% -

CEM III - 35% à 64% 20% à 34% 5% à 19%

CEM IV - 65% à 89% 45% à 64% -

CEM V - 40% à 64% 20% à 38% -

■ *Teneur en clinker des ciments

NC

1

Mar

quag

e N

C

7 Marquage CE

Toutes les

informations

après « NC»

sont certifient le

respect de la

norme CE

7

Source : Infociments

EX

EM

PLE

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42

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.4 Aperçu des activités : Normes et Marques de Ciment

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Composition Usage DANGOTE CIMAF CIMENCAM**

CPJ

• Min. 65% de

clinker

• 35% de

secondaires

• Multi-usages.

• Favorise l'usage des travaux

même par temps chaud

- CPJ 35 CPJ 35

CEM I

• Min. 95% de

clinker

• 5% de

secondaires

• Béton armé,

• Béton de haute qualité,

• Béton précontraint

- - CEM I 42.5 R

Cem II A ou B

• Max. 65% de

clinker

• Max. 35 % autres

constituants

• Travaux massifs.

• Béton en élévation,

• Dallages etc.

CEM II 42.5 R CEM II 32.5 R*

CEM II 42.5

Robust

(CEM II 42.5 R)

Cem III A ou B

• Laitier de hauts-

fourneau 36% à

80%

• clinker 20% à 64%

Adaptés aux

• Travaux hydrauliques

souterrains,

• Fondations et

• Travaux en milieu agressif.

- - -

Cem III C

• Min. 81% de

laitier

• De 5 à 19% de

clinker

- - -

CEM V A ou B

• clinker 20 à 64 %

• Cendres

volantes18 à 50%

• 18 à 50% de

laitier de haut-

fourneau

- - -

CEM IV A ou B

• Préfabrication( parpaings,

hourdis, etc.)

• En milieu non agressif :

Infrastructures routières,

ponts, etc.

- - Fabriq (CEM IV A-P

32.5)

■ Marques de ciment et usage au Cameroun

Source : FINANCIA Capital

*De moins en moins produit par la firme

** Cimencam propose également du Béton Prêt à l’Epmloi (BPE)

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43

L’analyse du degré de compétition au sein d’une industrie ainsi que la formulation de stratégie peuvent être réalisées

par la technique stratégique d’analyse de Porter (5 Forces de Porter). Elle stipule que 5 éléments permettent de

déterminer la configuration, la hiérarchie et la dynamique des forces (compétition) d’une industrie afin d’en déduire

le degré d’attractivité.

Analyse des 5 forces de Porter :

■ Pouvoir de négociation des fournisseurs: Ce paramètre permet de mesurer l’aisance avec laquelle les

fournisseurs peuvent influencer les prix à la hausse. Le Cameroun ne dispose pas de gisements suffisants de clinker

(50% des achats dans l’industrie du ciment). Le clinker doit être importé d’Asie et broyé localement pour réduire

les coûts. L’Asie étant le principal fournisseur de clinker et de ciment pour l’Afrique, les prix sont liés

principalement aux coûts de fret/shipping qui, eux, dépendent de la demande mondiale. Ainsi les fournisseurs n’ont

pas un impact déterminant sur le prix. Cette force ne devrait pas gagner en influence sur l’industrie à l’avenir.

■ Pouvoir de négociation des acheteurs: Ce paramètre permet de mesurer l’impact des clients sur la variation

des prix à la baisse. Eu égard au gap entre la demande et l’offre (environ 1,5 Mtpa de gap couvert par les

importations), et à une forme de régulation des prix du ciment, nous estimons que les acheteurs ne disposent pas

d’une influence suffisante pour agir sur l’évolution des prix. Néanmoins, lorsque le cycle de vie du produit aura

atteint la maturité, les consommateurs devraient avoir une influence significative sur le prix.

Pouvoir de négociation des acheteurs Pouvoir de négociation des fournisseurs

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.5 Forces Compétitives : 5 Forces de Porter (1/2)

Graphique 19: Le secteur du ciment au Cameroun - 5 Forces Porter

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

0

2

4

6

8

10Faible

Modéré

Fort

0

2

4

6

8

10Faible

Modéré

FortSource: FINANCIA Capital

Commentaire :

Page 44: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

44

■ Intensité de la rivalité entre concurrents : Ce paramètre a pour principal moteur le nombre de compétiteurs

sur le marché et leurs capacités. Etant donné l’inégale répartition des moyens entre les concurrents, le taux de

croissance élevé du marché et le manque de différentiation des produits, nous pensons que l’intensité de la rivalité ne

jouera pas un rôle majeur sur les dynamiques du marché à court terme. Néanmoins, ce paramètre devrait se renforcer

au fil du temps.

■ Menace des produits de substitution : Lorsqu’il existe des substituts à un produit/service sur un marché donné,

la probabilité pour les utilisateurs finaux de se tourner vers lesdits substituts évolue avec les variations à la hausse du

prix du produit. Les composants suivants peuvent être substitués au ciment: Béton prêt-à-l’emploi, Silica Fume,

Cendres volantes, Laitier de haut fourneau et les scories. A l’exception d’un montant négligeable de Béton Prêt-à-

l’emploi (importé pour une part et proposé par Cimencam depuis 2015 pour une autre part), et malgré les avantages

technologiques des substituts du ciment, ce dernier n’est malgré tout pas inquiété sur le marché camerounais. Nous

pensons que les substituts du ciment ne constituent pas une menace dans un horizon prévisible.

■ Menace des nouveaux entrants : Ce paramètre permet d’évaluer l’aisance avec laquelle de nouveaux acteurs

peuvent pénétrer un marché donné. Lorsqu’un marché est profitable, il attire de nouveaux acteurs, ce qui a tendance à

éroder les marges. En ce qui concerne l’industrie du ciment, l’entrée récente de 3 opérateurs en l’espace de trois ans

démontre que ce facteur est le plus dynamique des 5 forces de Porter. Nous anticipons à moyen terme l’entrée

possible de nouveaux opérateurs sur ce marché.

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.5 Forces Compétitives : 5 Forces de Porter (2/2)

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

0

2

4

6

8

10Faible

Modéré

Fort

Courant

En tendance

0

2

4

6

8

10Faible

Modéré

FortSource: FINANCIA Capital

Menace des produits de

substitution

Intensité de la rivalité

entre concurrents

Menace de nouveaux

entrants

0

2

4

6

8

10Faible

Modéré

Fort

Page 45: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

* Sensitivité mesure l’ampleur de la variation de demande de ciment, suite à la variation d’une ou plusieurs

variables. Dans le cas de l’évolution démographique, la sensitivité est égale à la variation de la population

divisée par la variation en pourcentage du total de la consommation sur 20 ans.

0,4 0,5 0,3

0,6

0,7 0,8 0,8 0,9

0,9 1,01 1,03 0,9 1 1,1

1,04 1,2 1,3 1,6

1,6 2 ,03

2,5

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

45

■ Caractéristiques de la demande

La consommation totale en 2014 a avoisiné 2,5 Millions Tonnes Métriques (MMt). Sur les 2 dernières décennies, elle a

été en moyenne de 1.077 MMt p.a. Le taux de croissance moyen p.a observé a été de 10.95% sur la même période. Entre

2007 et 2014, un pic de croissance (+122,71%) a été noté du fait de la hausse de la Dépense Publique en infrastructures.

La consommation moyenne per capita est 0,06 MMt entre 1994 et 2014 avec un taux de croissance annuelle de 8.10%

rapporté à une croissance démographique moyenne de 2,65%.

■ Demande de ciment sur les deux dernières décennies

CAGR

8.52%

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Evolution de la Demande

Graphique 20: Demande de ciment au Cameroun sur 2 décennies.

Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

■ Drivers

(a) Croissance Démographique : il s’agit

du principal driver de la demande. Entre 1995

et 2014, on observe, pour une croissance

démographique de 1%, une évolution de la

demande de ciment de 4,15 en moyenne. La

sensitivité à la démographie est plus

significative depuis 2013.

(b) Construction de Logements : la

sensibilité à ce paramètre a été de 2,80 en

moyenne ces 20 dernières années. A cela il

faut rajouter le déficit structurel du pays en

termes de logements (1,5 million d’unités).

(c) Croissance du PIB: La demande

évolue avec la croissance économique. Selon

nos estimations, la sensitivité à la croissance

du PIB a été de 2,54 en moyenne sur les 20

dernières années. Ce taux pourrait connaître

un pic en cas d’investissement substantiel en

infrastructures.

(d) Taux d’Urbanisation : il a un impact

fort sur la demande de ciment (sensitivité de

2,12 en moyenne sur 20 ans). A fin 2014,

~50% de la population vit en zone urbaine.

Indicateurs Moy. Annuelle

(1994 – 2014)

Sensitivité de la

Conso Totale

Evolution Démographique 2.65% 4,15

Constructions CFA 852.6 Mds 2,80

Croissance PIB 3.95% 2,54

Taux d’urbanisation Agglomé-

ration de + 1 million individus) 5.18% 2,12

Sources : Données Banque Mondiale / UN Comtrade Database / FINANCIA Capital

■ Etude de sensitivité

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

-20

0

20

40Croissance Démographique

Croissance PIB

Evolution dépenses de logement

Taux d'urbanisation ( agglomerations de + 1 million - unités)

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■ Caractéristiques de l’offre de ciment

• Hausse des importations et de la production vendue au Cameroun dans un contexte de demande

croissante: Sur les 2 décennies passées, la production moyenne vendue a été de 0,88 Mtpa et le Taux Moyen

Annuel de Croissance (TMAC), de 8,4%. Plus remarquable, les importations ont crû plus vite sur les 3 dernières

années au point d’atteindre environ 86% de la production vendue en local. Les importations ont été en moyenne de

0,23 Mtpa sur la même période (avec un TMAC de 92,5%).

• Un opérateur historique challengé par l’entrée de 3 concurrents.

• Une capacité totale installée de 4,1 Mtpa : avec 1,6 Mtpa pour Cimencam et respectivement 1,5 Mtpa, 0,5

Mtpa et 0,5 Mtpa pour Dangote, Cimaf et Medcem. Trois faits importants doivent être mis en exergue: (i) aucun des

opérateurs n’est à pleine capacité, (ii) Dangote Cement prévoit une extension de capacité de 1,5 Mtpa et (iii) une

portion de la production est exportée, surtout vers le Tchad.

• Un réseau complexe d’importateurs et de distributeurs: Dangote, Afrique Construction, Fokou et Quiferou

sont les principaux distributeurs. Fokou est le seul opérateur autorisé à importer du Ciment (Conch) malgré la

prohibition.

• Management des coûts de production et de transport, un facteur clé de succès : les coûts de production

& transport représentent environ 78,7% du prix final. Les matières premières et l’énergie représentent ensemble

59% du coût de production. Le clinker compte pour 69% des coûts variables, soit 59% des coûts totaux.

• Le seuil de rentabilité est estimé à 0,3 Mtpa vendu p.a.

46

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

1 600 000

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Total production sold locally Imports

■ Production locale et importations

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Offre de Ciment

Graphique 23: Production vendue localement vs. Importations

Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

■ Gap entre l’Offre et la Demande

Le gap entre les produits vendus

localement et la consommation est

comblé par les importations. C’est

l’élément moteur de la croissance de

l’offre et qui justifie la décision

d’expansion de capacité.

Le niveau des importations s’est

largement accru sur les 8 dernières

années (importations en 2014 sont

quasiment 30 x plus élevées qu’en 2007).

Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Production sold locally

Total Consumption

Irrégularité de

l’offre, hausse

des importations Crise Socio

économique

Nouveaux

concurrents

Graphique 25: Gap entre demande & offre de ciment au Cameroun

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Production totale vendue

localement Importations

Production vendue localement

Consommation Totale

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(a) Background

Le prix du Ciment est décidé par Arrêté du

MINCOM.

Début 1990, L’Etat détenait 63% des parts de

Cimencam (via la SNI), et Lafarge, 14%. Ainsi,

l’Etat avait une influence pour contrôler les

prix. En outre, Cimencam devait développer

son propre réseau de distribution (23

entrepôts) dans un contexte de récession

économique. C’est ainsi que les prix étaient

arrêtés afin que le produit demeure abordable

tout en maintenant un niveau de marge élevé

pour l’opérateur.

Début 2000: Lafarge devient majoritaire en

mai 2003 acquérant plus de poids lors des

négociations sur le prix. Depuis 2015, les

sociétés opérant dans les secteurs relatifs aux

produits de grande consommation (y compris

le ciment) doivent soumettre leur structure de

coûts et marges au MINCOM puis établir le

prix après approbation de celui-ci.

(b) Evolution du prix avec la venue

de 3 concurrents

Dangote, CIMAF et Medcem alignent leurs

politiques de prix sur celle de Cimencam.

Dangote offre le produit le plus compétitif en

termes de prix (3,7% seulement moins cher que

ceux de Cimencam). Cela se justifie en partie

parce que les nouveaux entrants ne pourraient

couvrir leur CAPEX en pratiquant une politique

de prix trop agressive face à Cimencam.

(c) Tendances

Les prix proposés sont en moyenne 62% plus

élevés que ceux des économies matures (US) et

56% plus hauts que les prix locaux, sous

l’hypothèse d’un ajustement exclusif de

l’évolution de l’indice des prix à la

consommation (1991 = 100).

Bien que 3 concurrents aient pénétré le marché

depuis 2014, une guerre des prix n’a pas encore

été observée. En effet, les prix dans ce secteur

sont tirés par la demande et la capacité totale

installée ne pourra satisfaire les besoins futurs

(~8 Mtpa selon le MINECON en incluant

l’exécution de grands projets).

Nous pensons que les prix devraient augmenter

à moyen terme. Ceci est le meilleur argument

pour inciter tout potentiel opérateur.

59,62% 5,74% 9,80% 19,11% 5,73%

Coût de production / tonne Marge Industrielle

Taxe locale sur la production (T. I. P.) Transport

■ Composants du prix

47

Operateurs Grand Sud Grand

Nord Moyenne

CIMENCAM 92 000 126 000 109 000

DANGOTE 89 000 121 890 105 000

CIMAF 92 000 158 000 125 000

Sources : MINEPAT / CAMERPOST / Agence Ecofin / FINANCIA CAPITAL

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.6 Drivers de l’Industrie : Evolution des prix

Tableau 6: Prix Ex Plant Price du CPJ 35 (Portland) à fin 2015

(FCFA / ton)

Sources : I.S.T.A / FINANCIA Capital

Graphique 24: Formation moyenne du prix du Ciment au Cameroun

■ Prix du Ciment, Cameroun, Inde, Chine et US

Sources : MINEPAT / African Development Bank/ Dun Loren Merrifield / FINANCIA Capital

* Average exchange rate: USD 1 = FCFA 587.86 = Yuan 7.63

Graphique 26: Prix du ciment, Cameroun, Inde, Chine et USA

(USD/tonne)

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

47,56 40,65

39,90

37,40

19,98 27,20 27,20

57,48

55,50 76,50

103,50 98,50

66,90

95,89

144,70 156,50

90/91 97/98 07/08 14/15

Prix moyen du Ciment, Chine (USD par Tonne Métrique)*

Prix moyen du Ciment, Inde (USD par Tonne Métrique)*

Prix moyen du Ciment,USA (USD par Tonne Métrique)*

Prix du Ciment Portland CPJ 35,Cameroun (USD par Tonne

Métrique)*

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48

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f

Conso

mm

atio

n in M

tpa

Haut

9,3Mtpa en

2020

Bas 4,7Mtpa

en 2020

La demande selon le MINCOM

devrait atteindre 8 Mtpa d’ici 2020.

Ce qui correspond à l’hypothèse

haute de nos prévisions, en supposant

que la consommation continue de

croître au même rythme annuel

courant (23%), en grande partie

imputable aux projets d’infrastructure

et aux constructions résidentielles. La

consommation serait alors de 9,3

Mtpa d’ici 2020.

A l’opposé si la consommation s’aligne

sur la moyenne annuelle de ces 25

dernières années à 10,9%,

(l’hypothèse basse) la demande se

limiterait à 4,6 Mtpa d’ici 2020.

Eu égard à la croissance démographique

camerounaise, à la mise en œuvre des

projets d’infrastructure et aux besoins

en immobilier résidentiel, la demande

devrait croître de façon exponentielle à

un rythme annuel de 19% pour

atteindre 7,9 Mtpa d’ici 2020.

A court terme, nous prévoyons une

hausse de la demande de 5% en 2015

due à un ralentissement de l’économie

et au retard de la plupart des projets

infrastructure, soit en valeur une

demande de 2,6 Mtpa à fin 2015.

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions : Demande

Graphique 27: Prévisions de la demande de Ciment au Cameroun

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Offre

(M

tpa)

Local Production Imports

Graphique 28: Prévisions de l’offre de Ciment au Cameroun

Source : FINANCIA Capital

L’offre de ciment sera tirée par la production locale et à la faveur de la

limitation des importations. En supposant que toutes les usines tournent à

plein régime et que les nouveaux projets soient achevés à temps, nous

prévoyons que l’offre de ciment devrait croître fortement sur les 3

prochaines années à 6,5 Mt en 2018, et rester constante jusqu’en 2020.

La demande sera tirée par le démarrage de nouvelles cimenteries. Bien que les gisements de calcaire soient limités dans

le pays, les besoins en immobilier résidentiel, les projets structurants ainsi que les prix élevés du ciment (comparés aux

prix en Afrique et dans le monde) ouvrent la voie aux investissements dans le secteur.

CIMAF a démarré ses activités en 2012. Dangote Cement (DC) en 2015 a inauguré une usine de broyage de

1,5Mtpa qui devait produire 950 Ktpa de ciment en 2015 et atteindre la pleine capacité en 2016. DC a aussi annoncé la

construction d’une usine de broyage à Yaoundé (1,5Mtpa). L’offre de ciment devrait être boostée par DC qui

deviendrait, à l’horizon 2017, le plus gros producteur du pays. Medcem, société turque sise à Douala, a une usine de

broyage de 600 Ktpa mise en service en Octobre 2015. G Power a débuté la construction, à Limbé, d’une usine de 800

Ktpa. Ce sera la 1ère cimenterie avec un actionnariat local au Cameroun. La mise en service initialement prévue en 2016,

a été reprogrammée, selon des annonces officielles en 2017. Notons que les installations vieillissantes de Cimencam

constituent un challenge en termes de performance et de viabilité.

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Importations Production

locale

Page 49: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

49

A partir de fin 2015, nous anticipons

une surabondance de l’offre de

ciment sur le marché, étant entendu

que l’usine de broyage de Medcem

entre en service cette même année.

Hypothèse haute

Dans ce cas de figure, nous anticipons

que la production locale de ciment

soit en phase avec la demande sur les

3 prochaines années; puis, en 2018 le

marché sera dans une configuration

de forte demande. Le gap entre offre

et demande devrait se creuser jusque

2020. Le marché devrait se

rééquilibrer grâce soit aux

importations soit à une hausse de

l’offre locale via la construction de

nouvelles usines ou l’extension de

capacités.

Hypothèse probable

Il est plus probable que la

surproduction se poursuive durant

les 4 prochaines années avant que la

demande ne prenne le dessus. La

plupart des opérateurs devraient

exporter le surplus de production

vers les pays CEMAC stimulés par

l’absence de taxe sur les transactions

transfrontalières.

Hypothèse basse

Si la demande poursuit son évolution

actuelle, le marché devrait crouler

sous une surabondance de l’offre sur

la période de l’étude (soit jusque

2020).

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

Demande

Forts

0,001,002,003,004,005,006,007,008,009,00

10,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

Surabondance de l’offre Demande

Forte

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

10,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

Surabondance de l’offre

Surabondance de l’offre

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions: Analyse des gaps entre offre et demande

Graphique 29: Demande vs. Offre au Cameroun, Hypo Haute

(Mtpa)

Graphique 30: Demande vs. Offre Cameroun, Hypo Probable

(Mtpa)

Graphique 31: Demande vs. Offre au Cameroun, Hypo Basse

(Mtpa)

Source : FINANCIA Capital

Source : FINANCIA Capital

Source : FINANCIA Capital

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Offre Demande

Offre Demande

Offre Demande

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50

60

80

100

120

140

160

180

1990 1997 2007 2014 2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Pri

x (

US

D/t

on

ne)

Price High Case Price Low Case

Haut USD180/tonne

en 2020

Bas USD149/tonne

en 2020

CFA/USD taux de change à 587,86 au 1er Octobre 2015

Hypothèse haute

Dans l’hypothèse où (i) il n’y a

pas de produits importés à bas

prix sur le marché, et (ii) en

supposant une évolution à deux

chiffres de la demande, le prix du

ciment au Cameroun restera

élevé jusqu’à atteindre

USD180/tonne d’ici 2020.

Les prix seront tirés par

l’inflation (3% à fin 2015) ainsi

que l’introduction sur le marché

de nouvelles marques de ciment.

Les grands projets

d’infrastructure devraient

également impacter à la hausse

le prix du ciment.

Nous prévoyons que le prix du

Ciment au Cameroun devrait

rester plus élevé que la moyenne

globale locale des produits (USD

97/tonne) et demeurer en tête des

produits africains les plus chers

(USD100 à175 /tonne).

La forte demande et le coût bas du

fuel (dû à un faible cours du Brut)

devraient attirer plus

d’investisseurs au Cameroun dans

l’industrie du Ciment.

Les prix devraient se situer autour

de USD 160/tonne en début

2016.

Les scenarii de prévision de prix

illustrés ci-dessus concernent la

période 2015-2020. Nous avons

supposé que le prix de vente est

ex-usine.

3. Secteur du ciment au Cameroun 3.7 Prévisions: Prix

Graphique 32: Prévisions sur le prix du Ciment au Cameroun

Source : FINANCIA Capital

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Hypo Haute Hypo basse

Hypothèse basse

L’entrée de nouveaux concurrents

(attirés par les prix actuels élevés) sur le

marché se traduirait alors par une

érosion des prix.

Bien que la venue de Dangote n’ait pas

contribué immédiatement à une baisse

des prix, nous pensons qu’il y aura un

effet différé de 9 à 12 mois environ avant

que l’on puisse voir un ajustement des

prix à la baisse.

Cette baisse des prix devrait se

prolonger jusqu’en 2018 date à laquelle

les prix devraient se stabiliser à

USD149/tonne, prix toujours

relativement élevé de ~50% par rapport

à la moyenne mondiale actuelle.

Les deux hypothèses mesurent l’évolution du niveau de prix sur la base des

dynamiques de la demande et de l’offre. Cette évolution tient compte de l’effet

de la pression inflationniste sur le marché; pour la seconde hypothèse, on y

adjoint les effets de la concurrence.

Page 51: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

51

Consommation & Immobilier Résidentiel

La consommation en région CEMAC est principalement

tirée par la demande en immobilier résidentiel (IR). Le

nombre d’unités résidentielles créées p.a ne couvre pas les

besoins en constante évolution induits par la population

urbaine croissante et la formation d’une « middle class » qui a

des besoins en IR.

Le stock actuel d’unités de logements est essentiellement

produit par l’auto-construction. Les personnes vivant en

dessous du seuil de pauvreté habitent des logements en

dessous des standards, parfois sur des terrains non

aménagés.

Certains gouvernements ont entrepris des chantiers

d’extension urbaine, notamment (i) Malabo 2 avec des

espaces dédiés aux résidences gouvernementales à l’Est de la

ville, (ii) l’espace Klemat à N’djamena, près du palais

résidentiel.

Cependant, on note peu de programmes d’envergure visant

à satisfaire la demande croissante de la classe moyenne.

Croissance Urbaine

La zone CEMAC a connu une hausse rapide de sa population

urbaine, comparativement au reste du monde qui se situe à

1,8 %. Elle continuera à augmenter au-dessus de la moyenne

mondiale compte tenu de l’exode rural massif. La hausse

devrait être comparable à la croissance du PIB. La

population urbaine devrait, globalement, évoluer de 1,84%

p.a entre 2015 et 2020, puis 1,63% par an entre 2020 et

2025, et 1,44% par an entre 2025 et 2030.

Le Gabon a le taux de croissance la population urbaine le

plus élevé avec 94% de la population vivant en zone urbaine.

De ce fait, le Gabon a le taux de croissance urbaine le plus

bas de la CEMAC à 2,6%.

Le pays ayant le plus bas taux d’urbanisation est le Tchad

avec 22,4% de la population vivant en zone urbaine. Le taux

de croissance de la population urbaine dans ce pays est le

plus élevé de la région.

Introduction

L’Afrique a connu une vague de libéralisations du secteur du ciment, après des décennies de monopole. Ce changement

est consécutif à une hausse de la demande locale que les entreprises en situation de monopole ne pouvaient couvrir,

résultant sur une hausse des importations et du prix. La hausse de la demande résulte des besoins en logements

(population urbaine en constante évolution) et de la mise en œuvre de projets structurants. Cette hausse de la demande

est de nature à attirer de nouveaux investisseurs.

Le Cameroun a la plus grande population urbaine en

valeur à 12,7 millions comparé à ses pairs de la

région; il a le second taux de croissance de la

population urbaine à 3,7%.

Projets d’Infrastructures

En région CEMAC, la majorité des besoins en

infrastructures de base ne sont pas satisfaits.

Selon les estimations de l’AICD pour la zone Afrique

sub-saharienne, et eu égard à la représentativité de la

CEMAC dans la zone, il faudrait USD 6 Mds par an

sur les 10 prochaines années pour satisfaire les

besoins de la région.

En 2012, les gouvernements des pays CEMAC ont

dépensé entre USD 12–15 Mds en infrastructures,

financés par les revenus nationaux et les prêts

externes octroyés notamment par la Chine et les

membres de l’Infrastructure Consortium for Africa (ICA).

La BEAC a accordé à la BDEAC la somme de FCFA

400 milliards, pour le financement d’infrastructures

routières, de ports, d’usine et d’études de projets de

développement dans la région.

Pop. Urb (M)

Croissance

Moy de la

Pop. Urb

2011 2012 2013 2014

CMR 3,6% 11,4 11,8 12,3 12,7

RCA 2,5% 1,8 1,9 1,9 1,95

Tchad 3,7% 2,8 2,9 3,0 3,1

Congo 3,2% 2,75 2,8 2,9 3,0

Gui. Eq 3,3% 0,3 0,31 0,32 0,34

Gabon 2,6% 1,3 1,4 1,5 1,5

4. Ciment en Afrique Centrale 4.1 Aperçu du Secteur : Demande

Table 8: Croissance démographique, Afrique Centrale

Source : Banque Mondiale

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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52

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

Cameroon Chad Congo Gabon

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Cameroun

Le Cameroun est le plus gros

producteur de ciment de la CEMAC

avec 4,1 Mtpa de capacité installée.

L’industrie a été dominée par

Cimencam jusqu’à la libéralisation du

secteur en 2008, l’arrivée du

marocain CIMAF en 2014 et du

nigérian Dangote Cement en 2015.

Cimencam dispose d’une capacité

totale de 1,6Mtpa, Dangote et Cimaf

de respectivement 1,5 Mtpa et 0,5

Mtpa.

Tchad

Ciment du Tchad, filiale de

l’entreprise publique SONACIM,

exploite une usine de ciment d’une

de 200 000 tpa dans la zone de

Baore, région de Mayo-Kebbi Ouest,

au Sud-Ouest du pays. Le ciment est

produit à partir du calcaire extrait

localement et du gypse importé du

Maroc. La production domestique

de ciment s’ajoute au ciment

importé du Cameroun et du Nigeria

notamment. Idriss Déby Itno,

Président de la République du Tchad,

a inauguré la construction d’une

seconde usine sur un site de 10 Ha

située au nord de N’djamena.

Guinée Equatoriale

La Guinée Equatoriale ne produit pas

actuellement de ciment. Grupo

Abayak AKOGA Cemento S.A., filiale

de Abayak S.A. construit

actuellement une cimenterie d’une

capacité de 3 000 tpd qui devrait

entrer en activité en 2016. Cette

usine desservira le marché local ainsi

que les pays voisins.

La Guinée Equatoriale, comme ses

voisins, a dû recourir aux

importations de ciment souffrant

ainsi de prix élevés entre autres

contraintes.

Gabon

La production au Gabon a été

relativement stable à ~200 000 tpa.

Le marché gabonais du ciment est

alimenté par le seul producteur de

ciment du pays, Ciments du Gabon

(CimGabon), qui a longtemps

appartenu à Heidelberg Cement (75%

des parts). CimGabon a connu une

féroce concurrence suite à

l’accroissement du volume des

importations de ciment, débouchant

sur une perte de 72% de ses parts de

marché. La totalité de la participation

de Heidelberg Cement dans

CimGabon (75% des actions) a été

cédée au groupe marocain CIMAF.

Les actifs cédés incluent une usine de

production de clinker à Ntoum à l’est

de Libreville, ainsi que des stations de

broyage de clinker à Owendo et

Franceville, de capacités respectives

0,24 Mpta et 0,17 Mtpa.

En 2014, CimGabon, sous gestion

CIMAF, a démarré la construction

d’une nouvelle cimenterie à Libreville

d’une capacité de production de

0,5Mtpa, extensible à 1Mtpa. Le

Gabon exporte une petite part de

son ciment aux voisins congolais et

equato-guinéen.

République Centrafricaine

La République Centrafricane ne dispose

d’aucune cimenterie.

République du Congo

La République du Congo attire de plus

en plus d’investisseurs étrangers dans

son industrie du ciment. A fin 2016,

trois nouvelles usines devraient voir le

jour sous l’impulsion du Gouvernement

qui souhaite accroître la production du

pays. Trois usines en cours de

construction dans le Sud du pays (i) le

marocain Ciments de l’Afrique

(CIMAF) construit une usine de 500

000 tpa à Makola; (ii) le nigérian

Dangote a construit une cimenterie de

1 Mtpa conforté par une réserve de

calcaire de 144 Mt à Madingou et (iii)

l’indien Diamond Cement Congo

développe une cimenterie de 600,000

tpa à Mindouli. (iv) En plus de ces

nouveaux opérateurs, la Société

Nouvelle des Ciments du Congo

(SONOCC) a accru sa capacité

annuelle de 72 000 tpa à 300 000 tpa.

SONOCC appartient à l’Etat

Congolais, qui possède 44% des parts,

le reste détenu par la Société Nationale

Chinoise de Travaux de Ponts et

Chaussées.

4. Ciment en Afrique Centrale 4.2 Aperçu du Secteur : Offre

Graphe 35: Production de Ciment en CEMAC

Source : USGS / FINANCIA Capital

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

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53

Opérateur majeur Actionnaire principal Localisation des principales

installations

Capacité Annuelle

(Mtpa)

Cameroun Cimenteries du Cameroun Groupes LafargeHolcim, 57%

Gouvernement

Usine à Bonaberi, Douala

1

600 000

Tchad Ciment du Tchad [Société

Nationale de Cimenterie

(SONaCIM)]

Société Nationale de

Cimenterie (SONaCIM)

Usine de Baore, Bisi Keda,

Mayo-Kebbi département de

l’Ouest

200 000

Congo Société Nouvelle des Ciments du

Congo (SONOCC)

Société Nationale Chinoise

de Travaux de Ponts et

Chaussées, 56%, et le

Gouvernement, 44%

Loutete

210 000

Gabon Société des Ciments du Gabon

(Cimgabon)

*CIMAF, 70,46% Usine de broyage de Ciment à

Owendo,sud de Libreville

240 000

* Ayant précédemment appartenu à HeidelbergCement aG via Scancem International

La République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale ne produisent

actuellement pas de ciment.

Une cimenterie (capacité ciblée 3 000 tonne par jour) est actuellement en construction en Guinée

Equatoriale par Grupo Abayak AKOGA Cemento S.A

Graphique 36: Principaux Producteurs de Ciment en zone CEMAC

4. Ciment en Afrique Centrale 4.3 Aperçu du Secteur : Acteurs du Marché

Source : Sources diverses/ FINANCIA Capital

Graphique 37: Nouvelles Cimenteries en zone

CEMAC

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

• Douala Usine de broyage de 1.5

Mtpa, Q1 2015

• Yaoundé annonce d’une usine de

1.5 Mtpa coût: total USD 150 M

• Usine de 0.5 Mtpa mise

en service prévue pour fin

2015

• Madingou usine intégrée de

1.5 Mtpa mise en service

prévue en 2016, Coût total

USD 300M

• Usine de 0.5 Mtpa. Coût

total : USD 300 M

• Usine de 0.5 Mtpa mise

en service à fin 2015

• Annonce d’une usine de

1.5 Mtpa Source : FINANCIA Capital

• Cimenterie intégrée en

cours de construction,

1Mtpa

GRUPO ABAYAK

AKOGA CEMENTO SA

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54

Afrique Centrale

Agrégats Macroéconomiques

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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55

Agrégats Macroéconomiques

Le taux d’inflation devrait revenir

a 2,9 % a fin 2015 contre 3,2 % un

an plus tôt. Cette évolution serait

en rapport avec l’affaiblissement

de la demande intérieure de la

CEMAC dans son ensemble,

découlant de la chute des revenus

pétroliers dans un contexte de

baisse des prix et des quantités

exportées de pétrole brut.

■ PIB par pays :

Par pays, la croissance devrait être

soutenue en République

Centrafricaine (+6,6 % en 2015

contre 0,5 % en 2014) et au Tchad

(+7,9 % contre +6,3 % en 2014).

Elle devrait se consolider au Gabon

(+4,6 % en 2015 contre +4,2 % un

an auparavant) et ralentir au

Cameroun (+6 % contre +6,3 % en

2014) et au Congo (+3,7 % contre

+5,2 % en 2014). L’économie de la

Guinée Equatoriale enregistrerait

une récession (-12,0 % contre

+0,5 % un an plus tôt).

■ Croissance :

Les prévisions pour la CEMAC

font ressortir une nette

décélération de l’activité

économique.

Le PIB réel est projeté à 2,8 % en

2015 contre une estimation de 4,7

% en 2014.

Ce ralentissement serait imputable

au repli de la production

pétrolière, avec des effets

collatéraux prévisibles sur le

secteur non pétrolier.

L’activité du secteur pétrolier se

replierait à -2,7 % en 2015 contre

+2,3 % en 2014, et la croissance

du secteur non pétrolier

ralentirait a +4,8 % en 2015 vs une

croissance de +5,6 % un an plus

tôt.

S’agissant des contributions a la

croissance, le secteur pétrolier

continuerait de soutenir la

croissance a hauteur de 0,7 point

en 2015, contre +0,6 point en

2014 tandis que le secteur non

pétrolier apporterait a la

croissance 3,5 points contre 4,1

points en 2014.

Graphe 20 : Contribution de la demande globale a la croissance du PIB réel

de 2014 (e) a 2015 (p) (en %)

Graphe 19 : Var PIB réel (en %)

2011 2012 2013 2014 2015

(e) (p)

+ 4.1 + 4.7

+ 6

+ 1.7

+ 2.8

Source : Cemac.int

Rubriques 2014 (e)* 2015 (p)**

Var PIB réel (en %) + 4.7 + 2.8

Demande intérieure (Dont : ) + 8.8 - 5.8

Consommation globale + 2.8 - 3.6

Formation Brute de Capital Fixe + 6.0 - 2.3

Demande extérieure (Dont : ) - 4.1 + 8.6

Exportations + 0.8 + 1.9

Importations - 4.9 + 6.7

Source : Cemac.int * Estimations

** Projections

La progression de l’activité en termes

réels serait impulsée en 2015 par la

demande extérieure nette, avec une

contribution positive de 8,6 points, qui

devrait permettre de compenser la

participation négative plus marquée de

la demande intérieure (-5,8 points).

Concernant l’offre, le secteur tertiaire

resterait le principal moteur de la

croissance avec un apport de 1,8

point, suivi du secteur secondaire (0,4

point). L’apport du secteur primaire a

la croissance serait nul.

En effet, du fait des contractions

enregistrées dans les industries

extractives, le secteur primaire

enregistrerait une contribution nulle a

la croissance, après y avoir participe a

hauteur de 1,3 point en 2014.

■ Evolution des prix :

L’année 2015 devrait être marquée

par un léger recul des tensions

inflationnistes dans la sous-région.

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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56

Agrégats Macroéconomiques

■ Budgets :

Dans un environnement marque par la

forte décrue des cours du pétrole et

les menaces sécuritaires, la situation

des finances publiques en 2015 devrait

se détériorer.

Tous les pays de la CEMAC

enregistreraient en 2015 un solde

budgétaire base engagements hors

dons déficitaire.

Ce déficit s’établirait a -3,8 % du PIB

en 2015 contre -3,0 % du PIB en 2014

au Cameroun, a -9,4 % du PIB contre

de +3,4 % du PIB en 2014 en

République Centrafricaine, a -14,5 % du

PIB contre -7,8 % du PIB en 2014 au

Congo, a -1,5 % du PIB contre +2,4 %

du PIB en 2014 au Gabon, a -2,6 % du

PIB contre -6,1 % en 2014 en Guinée

Equatoriale, et a -1,0 % du PIB contre -

2,1 % du PIB en 2014 au Tchad.

■ Endettement :

En raison de la détérioration de

leurs capacités financières, les

Etats de la CEMAC devraient

accroître leur endettement

extérieur pour pouvoir financer

les projets en cours.

Ainsi, l’encours de la dette

remonterait pour s’établir a 22,6

% du PIB en 2015 contre 19,0 %

en 2014 ; le ratio du service de la

dette sur les recettes budgétaires

s’établirait a 14,0 % en 2015

contre 8,4 % en 2014, tandis que

celui du service de la dette

rapporte aux exportations de

biens et services passerait de 4,4

% en 2014 a 7,4 % en 2015.

■ Perspectives :

Compte tenu de la baisse des

cours du pétrole, les perspectives

de croissance dans la zone sont

significativement revues à la

baisse.

Selon les prévisions des experts,

la politique monétaire sera

caractérisée par le maintien des

taux directeurs a un niveau bas,

du moins jusqu’à 2017, afin de

favoriser l’accès au crédit et par

conséquent la promotion de la

demande.

Cependant, compte tenu des

dysfonctionnements dans les

mécanismes de transmission et du

fait que le secteur pétrolier

représente près de 1/3 du PIB, la

solution ultime réside dans la

transformation structurelle des

économies de la zone CEMAC,

afin de mieux résister aux chocs

externes.

Graphe 21 : PIB Nominal,

projections 2015, en FCFA

Milliards

5 563 Guinée Eq.

RCA

Tchad

Cameroun

965

7 852

16 646

Congo

Gabon

5 913

8 864

Cemac.int

Rubrique 2014

(e)

2015

(p)

Cameroun - 3 - 3.8

RCA - 7.8 - 14.5

Congo + 3.4 - 9.4

Gabon + 2.4 - 1.5

Guinée

Equatoriale - 6.1 - 2.6

Tchad - 2.1 - 1

Cemac - 2.8 - 3.7

Tableau 4 : Evolution du solde budgétaire base

engagements, hors dons de 2014 (e) a 2015 (p)

(% du PIB)

Cemac.int

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

185ème RCA

183ème TCHAD

180ème GUINEE EQ

176ème CONGO

Graphe 22 : Classement Doing

Business 2016 (sur 189)

172me CAMEROUN

162ème GABON

Source : Rapport Doing Business 2016

■ Climat des affaires :

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57

Afrique Centrale

Marché Actions - BVMAC

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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58

BVMAC – Evolution du marché

■ Evolution des Echanges: une

hausse importante des échanges

par rapport à 2014

Le marché actions de la BVMAC

enregistre une seule valeur cotée :

SIAT GABON, depuis 2013.

Les échanges du titre SIAT

GABON sur la BVMAC sont en

forte hausse durant l’année 2015.

171 174 titres ont été échangés,

contre 380 en 2014 (soit 449 fois

plus). La valeur globale des

échanges en 2015 se situe donc à

FCFA 4 878 M, venant de FCFA

11 M en 2014.

Cependant, cette forte hausse des

échanges est principalement

imputable à la séance de cotation

du 20/01/2015 où 154 070 titres

ont été échangés (90% des

échanges de l’année 2015).

Le taux de cotation du titre a été

multiplié par 3 (9 jours de

cotation en 2015, venant de 3

jours en 2014).

■ Analyse du marché

Les échanges sur la valeur passent de

0,18% en 2014 à 80% en 2015.

Cependant, cela ne traduit pas

réellement un appétit des

investisseurs pour la seule valeur de

la cote.

En effet, cette forte évolution des

échanges sur la valeur s’explique

principalement par un achat massif

des titres lors de la séance de

cotation du 20/01/2015 (90% des

titres échangés pendant toute

l’année 2015).

De plus, le titre a été échangé

uniquement sur les 5 premiers mois

de l’année. De Juin à Décembre

2015, aucun titre de SIAT GABON

n’a été échangé à la cote.

■ Evolution de la capitalisation

boursière

La capitalisation boursière du

marché actions de la BVMAC à fin

2015 est de FCFA 6 113 250 000.

2015 2014

SIAT GABON 80% 0.18%

Taux d’échange en forte hausse

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Source : FINANCIA Capital

Elle diminue par rapport à 2014

(FCFA 6 220 500 000), sous l’effet

d’une baisse du prix annuel moyen

de l’action (FCFA 28 500 en 2015,

soit FCFA 500 de moins par rapport

au prix annuel moyen de 2014).

Mois Nombre de titres

échangés SIAT Gabon

janv-15

154 070

févr-15

13 489

mars-15

2 062

avr-15

85

mai-15

1 468

* La valeur n’a fait l’objet d’échanges que 5 mois sur 12 durant l’année 2015.

Echanges de titres en 2015

Graphe 22 : Répartition des échanges de la

valeur SIAT GABON sur l’année 2015*

154 070

13 489 2 062 85

1 468

-

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

180 000

janv.-15 févr.-15 mars-15 avr.-15 mai-15

Nombre de titres échangés

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59

Afrique Centrale

Stock Files- BVMAC

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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60

Stock Files - BVMAC

Actionnariat post-opération:

Flottant : 5,5%

SIAT S.A: 94,48%

Autres privés: 0,02%

Capital social: FCFA 29 Milliards

Valorisation de SIAT Gabon Pré- l’IPO:

FCFA 111,15 Milliards

Le capital de la SIAT a été modifié en

Juillet 2012 pour inclure la

participation d’un nouvel actionnaire

Singapourien (GMG Global Ltd filiale

du groupe SINOCHEM) pour 35%

de parts.

La structure de l’actionnariat est

répartie comme suit:

- FIMAVE NV (holding de la famille

Vandebeeck) : 51,71%

- GMG Global Ltd : 35,00%

- WENCO Holding Netherlands

(groupe d’investisseurs Hollandais

actifs dans l’agro-industrie en

Afrique de l’Ouest) : 11,60%

- Autres privés : 1,69%

SIAT a des filiales en Asie

(Cambodge), en Europe (Belgique),

et sur le continent Africain

notamment en Côte d’Ivoire, au

Ghana, au Nigéria et au Gabon. Le

Gabon, avec 160 000 Ha, est l’actif le

plus important du Groupe (66% du

Land Bank).

■ Activités SIAT Gabon

Hévéa

L’activité Hévéa de la SIAT consiste

en la production et la

commercialisation (export) de

caoutchouc naturel (caoutchouc

granulé).

■ Présentation de la Société

La Société d’Investissement pour

l’Agriculture Tropicale Gabon (SIAT

Gabon) est une filiale du Groupe

SIAT S.A basé en Belgique. SIAT S.A

a des filiales au Nigéria, Ghana, Côte

d’Ivoire, Belgique et Cambodge.

SIAT Gabon est créée le 5 Avril

2004 suite à la vague de

privatisations initiées par le

gouvernement gabonais en 2003.

SIAT Gabon rachète alors trois

sociétés gabonaises pour FCFA 4

Milliards (Agro Gabon, Hevegab et le

ranch de la Nyanga).

SIAT Gabon est le leader de l'agro-

industrie au Gabon regroupant :

- L'exploitation des cultures de

palmier au Moyen-Ogooué

(Lambaréné et Makouké);

- Des cultures d'hévéa dans les

provinces du Woleu-Ntem et de

l’Estuaire (Bitam, Mitzic, Kango);

- De l'élevage dans la Nyanga (Ranch

de 100 000 ha)

■ Présentation du Groupe SIAT S.A

Le Groupe SIAT S.A est une société

anonyme au capital de EUR 31 M

constituée en 1991 et ayant son

siège à Bruxelles.

Note sur les développements récents de la valeur : Initiation coverage

La Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale (SIAT), leader de l’agro-industrie au Gabon a accédé à la cote

en septembre 2013 suite à une offre publique de vente. À FCFA 28 500 par titre, la SIAT S.A a cédé 5,5% de ses titres

par un appel public à l’épargne sur le marché financier d’Afrique Centrale (BVMAC). La SIAT devient ainsi la première

entreprise gabonaise à être cotée sur le marché régional.

La politique de SIAT n’inclut pas de distribution de dividendes, les résultats étant convertis en réserves, à l’exception de

l’année 2012 (FCFA 3,7 Milliards distribués). Le chiffre d’affaires est tiré par (1) la stabilité du prix de vente de l’huile de

palme (destinée essentiellement au marché local) et (2) la bonne gestion des plantations. Néanmoins, la baisse du cours

du caoutchouc depuis 2014 a impacte négativement les résultats de cet exercice (Chiffre d’Affaires à FCFA 28,7 Milliards

au troisième trimestre 2015).

SIAT Gabon

Côte

d'Ivoire

10%

Ghana

5%

Nigeria

19% Gabon

66%

Graphe 23 : SIAT S.A « Land Bank »

en Afrique

Source: Document Information IPO, 2013

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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61

Stock Files – BVMAC

SIAT Gabon

0,9%

5,5% 5,5% 5,1% 5,2% 5,1% 4,9% 5,1% 5,7% 7,0%

7,5%

14,9% 13,8%

12,1% 11,6% 10,9%

9,9% 9,8% 10,3%

12,0%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Evolution du ROE

Rendement net par action

Trois produits sont issus de

l’exploitation du palmier: huile de

table raffinée, huile de palme rouge,

savon de ménage pour un CA global

de FCFA 23 Milliards en 2012 (vs 13

Milliards en 2009).

SIAT est le seul producteur d’huile

raffinée au Gabon mais ne peut servir

tout le marché (20.000 t). SIAT

fournit 2 500 t de savon de ménage

pour une demande globale de 6 000t.

OLAM veut s’installer mais ne

possède ni plantation en production ni

connaissance du secteur au Gabon.

Les investissements réalisés dans une

installation de biométhanisation, une

savonnerie, un groupe éléctrogène et

une chaudière ont été consentis

depuis l’année 2013 afin de gagner en

compétitivité.

Elevage

SIAT a un cheptel de 1 706 Ndama et

2 198 Zébus Senepol à fin 2011.

L’entreprise prévoit une croissance

par achat et par propagation naturelle

à 2 500 Ndama et 9 450 Zébus. La

construction d’un abattoir est

également prévue.

Les tendances observées sur le

secteur affectent significativement

le chiffre d’affaires de SIAT Gabon

dont les ventes de caoutchouc

représentent 2/3 des ventes.

Le caoutchouc produit par SIAT

Gabon a reçu l’homologation

MICHELIN, leader mondial de la

pneumatique.

L’offre mondiale de caoutchouc est

étroitement liée au secteur

automobile (pneumatique). L’offre

globale s’élève à 11 millions de

tonnes dont 95% proviennent

d’Asie, le reste étant fourni par

l’Afrique.

La production croît (3-4%) moins

vite que la demande à cause de

contraintes diverses (disponibilité

de terres, de main d’œuvre, de

temps: il faut 8 ans pour qu’une

plantation atteigne sa maturité de

mise en saignée).

Huile de palme

SIAT exploite 5 200 Ha de

plantations de palmiers à huile (1

Ha produit 3 000 kg d’huile brute)

Depuis l’année 2013, SIAT Gabon est

le seul producteur à grande échelle de

la viande fraîche bovine (Ndama et

Zebu) au Gabon.

A terme, l’entreprise disposera d’un

cheptel de 20 000 têtes de bétail, ce

qui permettra de couvrir 20% des

besoins de la demande au Gabon.

■ Analyse boursière :

Le cours du titre s’est maintenu tout

le long de l’année et l’a clôturé à

FCFA 29 000. Le titre a totalisé un

volume de transactions annuel de

FCFA 4, 878 Milliards pour neuf

cotations.

■ Perspectives :

La chute du cours du caoutchouc

(prix de la qualité RSS1 en baisse de

79% entre février 2011 et novembre

2015) a eu un impact plus fort sur le

CA que la hausse du cours de l’huile

de palme affectant négativement le

chiffre d’affaires et le résultat net en

2015 et probablement aussi 2016.

Par ailleurs, le Business Plan de SIAT

prévoit que les activités Hévéa,

Palmier à Huile et Elevage devraient

croître significativement sur les

prochaines années et générer

ensemble de FCFA 44 à FCFA 100

Milliards au cours des 5 prochaines

années.

La rentabilité de l’exploitation devrait

osciller entre 39% et 45% du chiffre

d’affaires sur la même période.

Le dividende net distribué devrait

passer de FCFA 7,7 Milliards pour

l’exercice 2014 à FCFA 8,7 Milliards

en 2015, pour un résultat net en

hausse de FCFA 14,9 Milliards à

FCFA16 Milliards.

Graphe 24 : Evolution du ROE et du RN par action

Source: SIAT Gabon

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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62

Afrique Centrale

Bonds Market – BVMAC

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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63

Bonds Market – BVMAC

Le ratio de liquidité global s’établit à 8,3%. Le marché

obligataire de la BVMAC est ainsi relativement actif, ce

qui pourrait s’expliquer par la plus grande diversité des

investisseurs intervenant sur ce marché. Cependant,

sur les 8 obligations inscrites à la cote, seules 3

obligations ont fait l’objet de transactions.

Le marché a enregistré 10 séances avec échanges, soit

un taux de cotation de 6,4%.

■ Emissions des titres du marché obligataire :

L’encours total des titres obligataires émis à la BVMAC

est de FCFA 269,5 Milliards environ au 31 décembre

2015. Le Gabon, avec près de FCFA 85 Milliards émis, est

le principal émetteur du marché obligataire de la BVMAC

(31% de l’encours au 22 janvier 2016).

Le profil des émetteurs sur le marché obligataire de la

BVMAC est varié incluant des Etats, des institutions

supranationales mais également des acteurs privés. Les

acteurs du secteur privé ayant recouru à l’emprunt via un

appel public à l’épargne proviennent de secteurs aussi

variés que la finance ou encore l’industrie pétrolière.

L’année 2015 a été marquée par une augmentation de

émissions de 30% du montant des emprunts émis,

compte tenu du deuxième emprunt obligataire de l’Etat

du Gabon (près de FCFA 85 Milliards) en novembre

2015.

■ Liquidité du Bonds Market et taux de cotation:

La liquidité du marché des titres de créances de la

BVMAC enregistre un volume de transactions de FCFA

22 Milliards en 2015.

* Remboursement semestriel avec date de jouissance variant sur une base semestrielle Source: BVMAC

Tableau 5 : Historique des émissions obligataires en cours à la BVMAC

Graphe 25 : Répartition des encours des émissions

obligataires au 22/01/2016 (M FCFA)

Source: FINANCIA Capital

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Année Emetteur Libellé Taux Date de

jouissance Echéance Nombre de titres

Montant total

(M FCFA)

2010 Pétro Gabon Pétro Gabon 6% brut

2010-2017 6% 02/08/2010 02/08/2017 700 000 7 000,00

2010 BDEAC BDEAC 5,5% net 2010-

2017 5,5% 31/12/2010 31/12/2017 1 816 500 18 165,00

2011 Etat du Tchad 1 Etat tchadien 6% net

2011-2016 6% 20/07/2011 20/07/2016 10 000 000 10 000,00

2013 BGFI Holding

Corporation

BGFI Holding 5% brut

2013-2020 5% ND 13/01/2020 800 000 69 000,00

2013 Etat du Tchad 2 Etat tchadien 6% net

2013-2018 6% 25/11/2013 25/11/2018 3 195 245 31 952,45

2014 Fagace Fagace 5,25% net 2014-

2019 5,25% 09/10/2014* 09/10/2019 4 000 000 40 000,00

2014 Alios Finance Alios Finance 6,25%

2014-2021 6,25% 08/08/2014 08/08/2021 1 000 000 10 000,00

2015 Etat du Gabon EOG 6,00% Net 2015–

2020 6% 29/09/2015 29/09/2020 8 461 653 84 616,53

Pétro Gabon,

2 800, 1%

BDEAC,

7 266, 3%

Etat du Tchad

1,

33 333, 12%

BGFI Holding

Corporation,

80 000, 30%

Etat du Tchad

2,

19 171, 7%

Fagace

34 286, 13%

Alios Finance,

8 000, 3%

Etat du

Gabon,

84 617, 31%

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64

Annuel Boursier 2015

English Content

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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65

English Content

Stock Markets – Douala Stock Exchange & BVMAC

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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28

6

28

3

28

22 21

12 15

51

68 63

-

10

20

30

40

50

60

70

80

0,00%

0,05%

0,10%

0,15%

0,20%

0,25%

Jan-1

5

Feb-1

5

Mar

-15

Apr-

15

May

-15

Jun-1

5

Jul-15

Aug-

15

Sep-1

5

Oct

-15

Nov-

15

Dec-

15

DSX Transactions in M FCFA ratio

66

Douala Stock Exchange (1/2)

Graph26 :Trend for Volumes Trade in 2015 (Millions FCFA)

■ Market Activity: Volumes increased

for the 4th consecutive year yet value

eroded

The total number of shares traded at

the DSX amounted to 12,898

translating to 32.5% more volume

compared to 2014. The value of

transactions amounted to FCFA 352

million in 2015 reflecting a 33%

decrease in value compared to 2014

as a result of very low trade volumes

in the first half of the year. The

major reduction was in March where

market value reduced by 77% year on

year. The pick trade volume of 22.6%

of the total share trades was in

November.

27% 2nd SOCAPALM

6% 3rd SEMC

67% 1st SAFACAM

Source : FINANCIA Capital

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Market Share

The price of Crude Palm Oil

collapsed in August (USD 484.68/t)

and September (USD 483.49/t).

Crude Palm oil price erosion has

been 58% from its peak in April 2012

of USD 1160/t.

This current environment is reflective

of the 2008 price collapse during the

financial crisis where crude palm oil

prices dropped to an all time low of

USD 433/t in November 2008.

To respond to the price drop

SOCAPALM shareholders traded

high volumes of shares in the last

quarter of 2015 constituting 72.8% of

its traded share volumes for the year

reflecting a corresponding market

value of FCFA171.5 million compared

to FCFA 46.3million (approximately

3.7 times more value) for the same

period last year. This reflects a more

reactive strategy compared to

SAFACAM who was more proactive

using a speculative strategy with high

trade volumes occurring before the

price collapse that took place in

August. These trades took place in

the months of May, June, and July

with a total value of FCFA 53 million

compared to FCFA 39.6 million last

year.

94% of the DSX market is

concentrated on Palm Oil and

Rubber producers SAFACAM and

SOCAPALM whose market shares

are 67% and 27% respectively. The

Crude Palm Oil industry has been

experiencing adverse conditions.

Another trigger for high trade

volumes amongst SOCAPALM’s

shareholders is a result of

community unrest as a result of

claims of expropriation without

compensation throughout the year in

the South West region. SEMC

market share has reduced by 4%

2015.

■ Market Liquidity

2015 saw an increase in liquidity with

SOCAPALM and SAFACAM shares

remaining the most liquid with a

transaction rate of 43.5% and 29.2%.

SOCAPALM’s rate has almost

doubled from last year’s 25.5% while

SAFACAM shows an 8.6% rise . The

SEMC shares stand at 18.8%. The

market recorded an average liquidity

ratio of 0.09%, in line with 2014 level.

Market Liquidity Ratios

2015 2014

SAFACAM 0,06% 0,06%

SOCAPALM 0,11% 0,11%

SEMC 0,08% 0,09%

Average 0,09% 0,09%

Page 67: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

-6,00%

-4,00%

-2,00%

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

Jan

-15

Feb

-15

Mar

-15

Ap

r-1

5

May

-15

Jun

-15

Jul-

15

Au

g-1

5

Sep

-15

Oct

-15

No

v-1

5

Dec

-15

SEMC SAFACAM SOCAPALM Market Average

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

67

Douala Stock Exchange(2/2)

■ Market capitalization:

DSX has been showing sustainable

value creation for shareholders with

its market despite adverse

conditions. In 2015 DSX was marked

by a growth in the aggregate market

capitalization of its securities to the

value of FCFA 171 billion. This has

been a 7.5% increase from FCFA 159

billion in 2014 and 27.6% increase

from FCFA 134 million in 2013

respectively. The driver of the surge

in equity value has been the increase

in share price as a result of high

market demand. Throughout 2015,

share securities have performed in

line with the market with a general

rise in the first half of the year.

• SEMC exhibited uniform share price

until June when a decrease in share

price led to an improved demand on

the share and thus leading to a

soaring of 5% in price which peaked

at FCFA 31 438 in November the

same year, outperforming the market

by 1.5%.

• SAFACAM reflects the opposite

trend, whereby the entity

underperformed the market by an

average of 1.65% in the second half of

the year after being in par with the

market. Share price collapsed to

FCFA 44 974, a 17.7% drop from

32

32

33

33

34

34

35

35

36

150

155

160

165

170

175

180

Jan-1

5

Feb-1

5

Mar

-15

Apr-

15

May

-15

Jun-1

5

Jul-15

Aug-

15

Sep-1

5

Oct

-15

Nov-

15

Dec-

15

Av

Shar

e P

rice

(T

housa

nd F

CFA

)

Mar

ket

Cap

(bn F

CFA

)

Market capitalization (billion FCFA) Average share price (thousand FCFA)Source : FINANCIA Capital

Graph 27: 2015 Trend for Market Capitalization and Share Price

Market Performance in 2015

its July peak of FCFA 52 932 eroding

FCFA 9.97 billion in value. This

decrease reflects a 6% low relative

to the market average over the

period.

The decline was also observed in the

volume of trade, reflecting a relative

lack of interest for the title.

• SOCAPALM is the only company

on the DSX which saw a uniform

increase in share price in 2015 from

FCFA 19 001 in January finishing at

FCFA 22 499 in December an 15.6%

escalation which translated into an

increased market cap to FCFA 102

billion. It has outperformed the

market by 1.51% on average

throughout 2015 and 1.74% in the

second half of the year.

The Cameroon government

announced the introduction in 2016

of public or parastatal enterprises

into the DSX through public offering

of its shares in these companies. The

new privatizations will include

ALUCAM, SOCATRAL and

SOSUCAM. This initiative is to

encourage private enterprises in

expanding sectors (energy, banking,

insurance, agribusiness) in order to

diversify the current portfolio which

is heavily concentrated on Palm Oil

and Rubber industries.

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English Content

Stock Files – Douala Stock Exchange & BVMAC

A n n u e l B o u r s i e r

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A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

69

Shareholding:

Float: 20%

Nestlé Waters France: 05,65%

SABC: 56,84%

SNI: 17.48%

Private Other: 0.03%

Average Market

Capitalisation 52Weeks

2015: 12,034 Billion FCFA

SEMC Market Performance:

Year on year: 3.3% (adjusted)

Average Quotation: 15,4%

+ High for the

Year (unadjusted) : FCFA 63 681

+ Low for the Year (

unadjusted) : FCFA 60 999

Mean 52 weeks: FCFA 61 853

Net dividend per share : FCFA 680

Valuation Ratios 2015E:

PER 2015: 54,87X

P/B 2015: 6.0X

Yield 2015: 1.0%

ROE 2015: 11%

■ Expected Performance at year end

2015

At the end of 2015, SEMC’s revenue is

estimated at FCFA 9.8 billion vs.

FCFA 9.5 billion in 2014, an increase

of 3%.

A performance that would allow the

company to confirm the upward trend

recovery witnessed in 2014, after 3

years of decline (2011-2013 ). The

turnover should rise as a result of an

increase in sales volume through the

promotion of 1,5L bottles and an

increase in production.

The operating profit for 2015 will be

FCFA 292 million (-14%) vs FCFA 285

million in 2014. The gains made on the

decline of direct costs (energy and

transport) are set off by the increase

in marketing costs and financial costs

(loan of FCFA 5 bn in repayment).

With the depreciation of FCFA1 110

m, the net profit of FCFA 218 million

(-17%) is expected.

■ Company Overview

The leader of the production and

distribution of mineral water in

Cameroon, Société des Eaux

Minérales du Cameroun (SEMC) was

established in January 16, 1979 at

Tangi, 70 kilometers northwest of

Douala in a 3 Hectare area.

SEMC is a subsidiary of Société

Anonyme des Brasseries du

Cameroun (SABC). SEMC is also the

first company to have enlisted

in DSX in 2006 and the first company

to be listed in Central Africa.

SEMC produces mineral water under

the brand name Tangui. SEMC

commenced production and

marketing of natural mineral water

Tangui in October 1983.

Although the arrival of new operators

within the bottled water industry

intensifies competition each year,

Tangui retains its market leader

position of 64% (2014). The

company's multiple factories gave it a

decisive edge over its competition by

greatly easing distribution across the

country.

Currently SEMC is envisaging a third

production line through the

implementation of a third drilling

programme in order to increase

capacity.

Recent developments on company activities:

SEMC, the market leader of bottled water industry in Cameroon, anticipates a turnover of FCFA 9.8 billion in 2015 (+

3%). This positive performance is mainly explained by the continuation of an aggressive marketing policy: (i)

diversification of the range of products and promotion on the 1.5L bottles (ii) buoyant ex-works sales. Flavoured water

is still struggling to attract the market.

Although sales have improved, SEMC saw a 17% decrease in net profit (FCFA 218 M in 2015 vs. 261,6 M in 2014 ). This

postive result comes after two years of successive decline in revenue and increased operating costs (2012 and 2013).

Our forecast for the end of 2016 provides a slight increase in the revenue of SEMC, driven by volumes and promotions.

The market should be more competitive than ever with the publication by the Ministry of Mines, Industry and

Technological Development in March 2015 approving 21 licenses for new operators on the market compared to the

previous 4: SEMC (Tangui), Source du Pays (Supermont), Semme (Semme) and Mt Eloumdem (Pura).

Graph 3: 5 year Revenue Trend

(Billion FCFA)

2011 2012 2013 2014 2015E

9.8 9.9 8.8 8.1

9.5

Source: SEMC

55 000

60 000

65 000

70 000

140

150

160

170

180

Jan-1

5

Mar

-15

Jun-1

5

Aug-

15

Nov-

15

Price FCFA Market Cap

Stock Files : SEMC (1/2)

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A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

70

where the legislation on recycling has

an impact on the choice of packaging.

Cameroon’s bottled water industry

is estimated at 16 Million liters as of

the end 2014.

The MINMIDT has published a press

release (March 2015) listing 21

companies authorized to produce and

commercialize water source and

mineral resources.

■ SEMC prospects for 2016

With the recovery in 2014, we expect

a stabilization of SEMC’s activities in

the short to medium terms, due to the

combination of marketing efforts and

intensification of competition in the

sector. The marketing plan

implemented since 2012 has not

prevented the slow erosion of SEMC’s

market share, to the benefit of its

competitors.

2016 should see an increase in

competitor rivalry, through counter-

commercial campaigns and

promotions. We anticipate a slight

increase in revenues of +3% to

FCFA10 bn for this period.

To maintain a operating margin of 5%,

SEMC should target an EBIT of FCFA

3 Million. Accompanied with marketing

and communication efforts necessary

to give visibility to the company, it

could thus build on a positive net

profit of FCFA 214 million.

■ Bottled Waters in the world

The bottled water market is poised

for robust growth globally, driven

mainly by consumers increasingly

shifting away from carbonated, sugar-

loaded beverages. The global

consumption of bottled water stood

at 262.7 billion liters in 2013 and is

expected to exhibit a CAGR of 8.3%

to rise to USD 465.12 bn by 2020

(Transparency Market Research, 2015).

The graph below reflects global

consumption per country:

Coca Cola and Pepsi, leaders of

the Soft drink, have also entered in

this market. After consolidating their

position in the USA, they are to

venture out to the new geographies.

The bottled water product mix

includes: mineral water (90% overall),

source water, carbonated water and

flavored water. The products are sold

through 2 large distribution

channels: the retail bottled water

(~88% Volume) and Home & Office

delivery (~12%) .

Globally water is usually package

in Polyethylene terephthalate

(PET) bottles except in Germany

The liquidity of the stock has slightly

improved. The rate of quotation has

increased from 15.4% to

18.8% between 2014 and 2015.

A net dividend per share of FCFA

680 could be distributed for the FY

2015, which reflects a pay-out of

60%, far below the historical record

of 2009-2010-2011 (75%, 85% and

85%respectively).

The stock SEMC should reflect,

according to our forecasts, a 2015

PER of 70,5x and a P/B of 8,3x. The

shareholders return in equity (ROE)

will stay stable at 11% compared to

12% in 2014.

In line with the market, the liquidity

of the stock has improved from

0.06% in 2014 to 0.11%.

The rate of quotation in 2015 is

18.8% (there has been increased

stock movement in Q3 2015) against

15.4% in 2014. The annual volume of

transactions thus spent on the stock

increased from FCFA 20.4 million in

2014 to FCFA 28.7 million in 2015

representing only 8% of the volume

of total trade in the secondary

market.

The turnover projected to the end

of 2016 should remain below the

target of FCFA 10 billion taking into

account the intensity of competition.

Graph 4: Trend of distributed

dividends / share distribution (FCFA)

2011 2012 2013 2014 2015E

4982 2180 660 600 500

Source: SEMC, FINANCIA Capital

Graph 5: Consumption of water

across the world, 2013

Source: Bottledwater.org

Stock Files : SEMC (2/2)

China 23%

USA 22%

Mexico 18%

Indonésia 11%

Brasil 10%

Thaïland 9%

Other 7%

Player Market Share

SEMC 65%

Source du Pays 20%

SEMME 9%

Others 6%

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A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

71

Shareholding:

Float: 20%

SNI : 11.16%

BOLLORE group: 68.84%

Market capitalization 52W 2015: 55

billion FCFA (-10%)

SAFACAM Market Performance

Year on year: -10.2% (unadjusted)

Rate Rating of : 29.2%

+ High for the year (unadjusted) :

FCFA 53 100

+ Low for the year (unadjusted):

FCFA 49 004

Mean 52 weeks (unadjusted): FCFA 51

646

Net dividends per share* :

950 FCFA

Valuation Ratios:

PER 2015: 42.8 X

P/B 2015: 2.7X

Yield2015: 2%

ROE2015: 9%

This decrease in SAFACAM’s revenue

is mainly a result of (i) decline in

output recorded since H1 2015 due to

rubber unrest activities, coupled with

the overall drop in rubber prices (-26%

on the average monthly price between

January and November 2015). Rubber

prices reduced from USD 75/kg in

January to USD 56/kg by December.

The decline is -30% in 2014 (ii) palm

oil revenues which were anticipated to

increase by 10% has been affected

negatively by the palm oil price erosion

of -22% (USD 642/t to USD 503/t) in

2014.

We expect a notable decrease in the

net profit in FY2015 to FCFA 1.3 bn -

29% vs. FCFA1.8 bn in 2014. The

company, which saw the increase in

both operating costs and allocations to

the depreciation, still

remains financially viable.

■ Company Overview

SAFACAM engages in production of

crude palm oil, kernel oil, soya beans

oil and rubber and the importation and

exportation of the same. The company

also provides services of forest logging

and managing natural rubber and oil

palm plantations.

SAFACAM S.A. was founded in 1962

and is based in Dizanguè. The first

plantations of palm trees were

planted in1974 and the first crops

produce was in 1978. The company

major shareholder is Group Bolloré

with a shareholding of 68.8%.

SAFACAM currently has an oil mill

with a production capacity of 20T

of Plants Per Hour as well as a factory

of rubber which enjoys a program of

expansion since 2009. SAFACAM has

about 8 400 ha of palm and rubber

trees.

SAFACAM has been listed on the DSX

stock exchange since 2008 following

a IPO of the SNI which led to the

partial assignment of its shares (64%)

i.e. 82 000 shares on the 128 998.

■ Expected Performance at year end

2015

At the end of the year 2015, the

turnover of SAFACAM should rise to

FCFA 8.9 billion , a decrease of 26%

compared to the 2014 year end

(FCFA12.6 Billion).

Recent developments on company activities:

The stock SAFACAM recorded its worst annual performance (-14%) since its IPO in 2008. This is driven by the plunge in

global rubber prices (-26%) and palm oil prices (-22%). The stock performance has improved slightly since the 5th August

2015. The stock has been one of the highly traded securities at the DSX, with an annual stock quote of 29.2% against

20% in 2014.

SAFACAM has achieved revenues of FCFA 5.3 bn in the first half of 2015 (-20% vs S1/2014 and -32% vs S1/2013). The

company has maintained the same rate of production as in 2014. This fact, coupled with (i) major drop on rubber prices

(-33.6 % between May and November 2015), (ii) cyclicality of palm oil (production lower in second half of the year) and

(iii) the saturation of the oil market by the end of 2015, will contribute to a degradation of the annual turnover of

approximately -29 % to FCFA 8.9 billion , according to our forecasts. Net profit is expected to be FCFA1,3 bn for the

year 2015, a 29% reduction from 2014.

Graph 6: 5 year Revenue Trend

(Billion FCFA)

Source: SAFACAM

40 000

45 000

50 000

55 000

60 000

140

150

160

170

180

Ja

n-1

5

Ap

r-1

5

Ju

l-15

Oct-

15

Price FCFA Market Cap FCFA’bn

2011 2012 2013 2014 2015E

18.6

15.4 14.5

12.6 8,9

Stock Files : SAFACAM (1/2)

Page 72: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

72

■ SAFACAM prospects for 2016

The price of raw material should

continue to deteriorate in 2016, The

decline in the price of oil is expected

to continue in 2016 resulting in

decrease in some raw materials

including the natural rubber. As a

result, we anticipate a significant cut in

global demand of tyre manufacturers,

aggravating the downward trend of

rubber prices.

SAFACAM would then be negatively

impacted.

Base on this we predict a slight

decline in revenues for the year

ending 2015 of approximately FCFA

8 bn and a net profit just under FCFA

2 bn.

■ SAFACAM and the Market

The liquidity of the stock has

deteriorated (0.12% to 0.06%), with a

stock quotation ranging from 20.8%

in 2014 to 29.2% in 2015. SAFACAM

represented 26% of transactions in

quantity at the DSX in 2015 with an

annual trading volume of FCFA

93 Million.

■ Market Stock Analysis

SAFACAM’s valuation ratios remain

stable despite impairments sustained

during the year. They reveal a PER of

42,8x , a P/B of 2.7x and return in

equity (ROE) of 9%. for FY2015.

The share price of

SAFACAM experienced

a 10.2% decline by year end

2015.

Its valuation ratios have

depreciated.

Historically had one of the

highest yield at 15%, 4 years

ago. Currently has one of the

lowest yield at 2%.

We estimate revenues of FCFA

8.9 Billion in FY2015 (-29%

vs 2014).

■ Stock Market Analysis

The recovery ratios have slighty

declined. In addition, the market

capitalization at the end 2015 has

also declined for the first time to

FCFA 55 billion (-10.2%).

The Board of Directors could opt

for the distribution of FCFA 1 050

dividend per share, a Yield of 2%.

Graph 8: 5 year Revenue Trend

(Billion FCFA) Graph 7: Trend of distributed

dividends/share distribution (FCFA) 6.9

2011 2012 2013 2014 2015E

4.3

2.8

1.8 1.3

Source: SAFACAM

2011 2012 2013 2014 2015E

8 455 12 700 5 500 1 120 1 050

Source: SAFACAM

The World production of rubber is

12.2 million metric tons (2013). The

main producers are located in Asia

(Thailand, Indonesia and Malaysia

accounting for 68%).

Natural rubber is mainly used by

the automotive industry (80%) for

the manufacture of tyres.

The price of natural rubber is

correlated to that of oil, by the

Rubber Synthetic Index. Thus,

when oil prices drop, the demand for

natural rubber also decreases.

In effect, it becomes less and less

competitive compared to the synthetic

rubber whose prices decline with

those of the Oil. There is therefore a

positive correlation between the price

of crude oil and price of

natural rubber.

The price of natural rubber has lost

nearly -79% in value between February

2011 and November 2015. This is

attributable to the fall in prices of oil,

the slowdown in the Chinese economy

and the glut of Crops.

Rubber, USD/kg

Oil, USD/barrel Palm Oil, USD/bbls

0

50

100

150

200

250

300

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400 Huile de palme

Caoutchouc/Kg

Pétrole/ Baril

Source: Index Mundi

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5 Stock Files : SAFACAM (2/2)

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A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

73

Stock Files: SOCAPALM (1/2)

Shareholding:

Float: 17%

PALMCAM : 57%

Cameroon Government: 23%

SOCIPALM: 3%

Average market

capitalization 2015: 100,67

billion FCFA

SOCAPALM Market Performance:

Year to Date: 18.9% +18,9%(Adjusted)

+ High On The

Year (unadjusted) : FCFA 22 501

+ Low for the

Year (unadjusted) : FCFA 18 506

Mean 52 Weeks (unadjusted) : FCFA

20 499

Rate of quotation: 43.5%

Net dividend / share : FCFA 1 150

Valuation Ratios:

PER 2014: 16.9X

P/B 2014 : 1,35x

Yield2014: 5%

ROE2014: 8%

SOCAPALM, 5 extraction plants and

a unit for refining oil. Since 2008, the

SOCAPALM has undertaken a

diversification of its activity

through corporate and social

investment (CSI).

■ Expected Performance at year end

2015

The SOCAPALM has recorded an

improvement in its revenues of 22.6%

in the first half of 2015, which

corresponds to 28.5 billion

FCFA. The performance was backed

by an increase in the production and

marketing of the stock. This

performance was offset by the

degradation of prices of raw materials,

and therefore of the palm oil (average

price reduction from USD

642/t to USD 520.6/t between January

and June 2015).

SOCAPALM planned to further

increase its production by12.5% in

the second half of FY2015. Factoring

this, we estimate FY 2015 revenue to

reach FCFA 50 billion and operating

profit FCFA 8.6 Billion (-7% compared

FY2013 which was FCFA 9.3 Billion).

The cancellation of the Tax

Reinvestment system (discounted rate

of 17.5% vs the normal rate of 33%)

should negatively impact the net

profit in FY2015 (FCFA 5.1 Billion,

11% lower than 2014).

■ Company Overview

The SOCAPALM was created in 1968

as a state owned entity and privatised

in June 2000 with the majority

shareholder being (PALMCAM) at

70%.

SOCAPALM is the largest palm oil

producer in Cameroon managing

plantations on 78,529 hectares land in

Mbongo, Dibombari, Mbambou, Edea,

Kienké and Eséka, 32,500 hectares

directly operated and 18 265 hectares

operated indirectly via family

plantations.

The SOCAPALM is also the first

producer of palm oil in Cameroon,

with approximately 40% of the market

share.

Recent developments on company activities:

Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) achieved a turnover of FCFA 28.5 Billion in the first half of 2015;

22.6% higher than in the corresponding time period in 2014, due to increased production of palm oil and almonds palm

kernel oil. This filtered down to an increase in operating profit of FCFA 8.2 billion (+23% compared to first half

of 2014). The net profit though remained stable at FCFA 5.1 Billion (vs FCFA 5.2 billion in 2014) as a result of a higher tax

burden.

SOCAPALM remains the most traded stock: 65% of transactions in value and a stock quotation rate of 43.5% an

improvement from 2014 (25.5%). This level corresponds to that achieved in 2012.

The valuation ratios remain low, with the exception of Yield (4%, which is in the top end of the market). We estimate that

the turnover SOCAPALM will achieve at the end of FY2015 will be FCFA 50 billion; translated as a 7% increase. The

same increase is expected for the bottom line, with a net profit of FCFA 9.5 Billion due to the positive performance in the

last 3 years.

Graph 9 : 5 year Revenue Trend

(Billion FCFA)

2011 2012 2013 2014 2015E

50

41.4

35.4

41.8

46

Source: SOCAPALM

15 000

20 000

25 000

30 000

140

150

160

170

180

Ja

n-1

5

Mar-

15

Ju

n-1

5

Au

g-1

5

Nov-1

5

Price

FCFA

Market Cap

FCFA’bn

Page 74: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

Palm 28,9%

Soybeans 26,4%

Pepin of Grapes

13,6%

Sunflower Seed

10,8%

Palm certif. Bio

5,5%

Other 14,8%

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

74

In 2015 year the Indonesian

Government has pushed the demand

up through blends of biodiesel fuels

from10 to 15%. A decline of 9% of

the palm oil price was evident in 2015

(USD 750/tonne compared to

USD 987/tonne in 2014).

■ Prospects 2016

In 2016 we anticipate an increase in

profitability resulting to a turnover

of FCFA 52 billion (+5%).

Some facts confirm the optimism of

the projection:

i) Consolidation of assets and planting

of new crop in Edéa Since 2011

resulting in an increase in yield.

(ii) the increase in the rate

of production of the SOCAPALM

(+5%).

iii) SOCAPALM is to provide an large

supply of soybean oil to the market in

2016, as a result of oversupply due to

a huge harvest in Latin America in

2015. This should limit the escalation

of the price of palm oil which should

be 10% above the level of 2015

The net profit 2016, SOCAPALM is

expected to be around FCFA 5.3

billion, an increase of 5% compared

to the year end 2015e, and a net

profit margin of 10.1%.

■ Analysis Stock market

The stock SOCAPALM has ended the

year at the share price of FCFA

22,000, and a market capitalization of

FCFA 100.67 billion (+18.9% vs 2014).

The valuation ratios at the end of 2015

are expected to be: 16,9x and

1,35x for PER and P/B respectively

and ROE at 8%.

A dividend of FCFA 1,150 per share

(slightly lower than 2014’s FCFA

1,170) could be distributed at

a Yield of 5% (the best return in the

market).

The stock quotation rate has improved

from 25.5% to 43.5%. At the end

of 2015 stock’s total exchanges

accounted to 43.5% of the trade

(FCFA 230.1 Million).

Graph 11 : 5 year Revenue Trend

(Billion FCFA)

2012

2013

2014

2015E

1 549

3338

1170

1200

Graph 10 : Trend of distributed

dividends/share distribution (FCFA)

Over the past 40 years, the

consumption of palm oil has doubled

every ten years. 56 Mt of palm oil was

traded in 2013 vs 50.6 Mt in 2011.The

US and the EU continue to increase

their palm oil consumption at 13% per

year since 2000.

India, Indonesia, China and the EU are

the major consumers of palm

oil. Indonesia and the Malaysia are the

largest producers of Palm Oil holding

87% of the market share (2011).

The drivers in palm oil production

are:

(i) The age of the trees impacts the

yields (Younger trees have a higher

yield for a period of 7 Years);

(ii) The El Nino Meteorological

phenomenon recurs throughout Asia

between October and April. Its

impact is crucial because water stress

reduces the production and increase

palm oil prices

(iii) the demand for biodiesel fuels

influences the price of Palm Oil. In the

context of declining crude oil

prices demand in Biodiesel fuels falls. 2011 2012 2013 2014 2015E

7.2 8.6

3.6

5.2 5.6

Source: SOCAPALM

Source: SOCAPALM

Graph 12: Global vegetable oil

market distribution (2014)

Source: Strategyr

■ The Palm Oil Market

Palm oil is the most traded oil in the

vegetable oil market in the World. It

receives fierce competition from

Soybeans oil.

Competition

from Soybean

Oil

Availability of

arable land

Ecological

impact

(deforestation,

CO2)

Bio-fuels and biodiesel

fuels(1%)

Food use (80%)

Use

in Oleochemical (cos

metics, detergent)

(19%)

Yields per Ha higher

among the oilseeds

Graph 13: Palm Oil market drivers

- +

Stock Files : SOCAPALM (2/2)

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75

Stock Files - BVMAC

Shareholding Structure Post-IPO:

Float: 5.5%

SIAT S.A: 94.48%

Private Other: 0.02%

Social Capital: 29 billion FCFA

Pre-IPO capitalization: 111.15

billion FCFA

SIAT balance sheet was restructured

in July 2012 to include the

participation of a new shareholder

from Singapore (GMG Global Ltd a

subsidiary of the group Sinochem)

that currently holds 35% the total

shares.

The shareholding is structured as

follows:

- FIMAVE NV (the Vandebeeck family

holding) : 51.71%

- GMG Global Ltd: 35.00%

- WENCO

Holding Netherlands (Dutch investors

active in the agro-industry in West

Africa): 11.60%

- Private Other: 1.69%

SIAT has subsidiaries in Asia

(Cambodia), in Europe (Belgium),

and in the African continent ( Ivory

Coast, Ghana, Nigeria and Gabon. In

Gabon the entity has a total of 160

000 Ha and is one of the most

important assets of the group (66% of

the asset base).

■ SIAT activities in Gabon

Rubber

Within the rubber industry SIAT is

involved in the production and

marketing (export) of natural rubber

(granulated rubber ).

■ Company overview

Société d’Investissement pour

l’Agriculture Tropicale (SIAT) is a

subsidiary of the Belgian group SIAT

S.A., which also has subsidiaries in

Nigeria, Ghana, Ivory Coast,

Belgium and Cambodia.

SIAT Gabon was founded on the 5

April 2004 following a privatization

wave initiated by the government of

Gabon in 2003. SIAT Gabon

purchased three Gabonese companies

for FCFA 4 Billion namely: Agro

Gabon, Hevegab and a ranch in

Nyanga).

SIAT Gabon is the leader of the agro-

industry in Gabon owning:

- A palm tree plantation in the Moyen-

Ogooué (Lambaréné and Makouké);

- Rubber plantation in the provinces

of Woleu-Ntem and the estuary

(Bitam, Mitzic, Kango);

- Livestock in Nyanga (Ranch with

surface area of 100 000 Ha)

■ Group SIAT S.A company overview

The Group SIAT S.A incorporated in

1991 is a limited company with a

capitalization of EUR 31 million and a

head office in Brussels.

Recent developments on SIAT’s activities

Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale (SIAT), leader of the agro-industry in Gabon was listed in BVMAC

in September 2013 through a public offering. SIAT S.A listing share price was FCFA 28 500 with a corresponding yield

of 5.5%. The SIAT is the first and only company in Gabon to be listed on the regional market.

The policy of SIAT dividend policy is to retain all dividends with no distribution to shareholders with the exception of

the year 2012 (FCFA 3.7 Billion Distributed). Revenues are driven by (i) the stability in palm oil sale price (mainly for the

local market), and (ii) the management of plantations. Nevertheless, the decline in the price of the rubber since 2014

has had negative impacts on the entity’s performance (Turnover was FCFA 28.7 billion in the third quarter 2015).

SIAT Gabon

Ivory

Coast

10%

Ghana

5%

Nigeri

a

19% Gabon

66%

Graph 14: SIAT S.A assets in Africa

Source: Information document IPO, 2013

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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76

Stock Files - BVMAC

SIAT Gabon

0,9%

5,5% 5,5% 5,1% 5,2% 5,1% 4,9% 5,1% 5,7% 7,0%

7,5%

14,9% 13,8%

12,1% 11,6% 10,9%

9,9% 9,8% 10,3%

12,0%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Historical ROE trends

Net earnings per share (EPS)

refined table oil, red palm oil, mild

household soap giving a global

revenue of FCFA 23 billion in 2012 (vs

FCFA 13 Billion in 2009).

SIAT is the sole producer of refined

oil in Gabon but does not serve the

entire market (20.000 T). SIAT

provides 2 500 T of soap to

households against a global demand

of 6 000t. OLAM wants to enter the

market in Gabon but the barrier to

entry are high as well as they have

limited production land and

knowledge of the sector in Gabon.

More capital expenditure has been

investments for biomethanization, a

soap making plant, a generator and a

boiler have been made since the year

2013 in order to strength

competitiveness.

Cattle Livestock

SIAT has a herd of 1 706 Ndama

and 2 198 Zebus Senepol breed of

cattled by the end of 2011.

The trends observed on the sector

significantly affect the performance of

SIAT Gabon whose sales of rubber

represent 2/3 of the total sales.

SIAT’s rubber has received an

endorsement from Michelin, world

leader of tire manufacturers.

The global supply of rubber

is correlated to the automotive sector

(Pneumatic tyre). The overall supply

has risen to 10.5 million tons, of

which 95% come from Asia, the

balance from Africa.

Production has been increasing (3-4%)

slower than application as a result of

various constraints (availability of land,

labor, time: it takes 8 years for a

plantation to reach its maturity).

Palm Oil

SIAT operates 5 200 Ha of palm oil

plantations (1 ha produces 3 000 Kg

of raw oil).

Three products are then derived from

the exploitation of the palm tree:

The company achieved a growth by

acquisition and by natural increase

to 2 500 Ndama and 9 450

Zebus. The construction of an

abattoir is also planned.

Since the year 2013, SIAT Gabon has

been the only large scale producer of

fresh beef (Ndama and zebu) in

Gabon.

SIAT’s strategy is to have a herd of 20

000 cattle, which will cover 20% of

the demand in Gabon.

■ Stock Market Analysis :

The share price has maintained value

throughout the year at and average

price of FCFA 29 000. The total value

traded in FY 2015 was FCFA 11,020

billion over three quotes.

■ Perspectives:

The spiraling reduction in rubber

share price (price down 79% between

February 2011 and November 2015)

has had a stronger impact on the

revenue and the decrease in palm oil

prices negatively affected the turnover

and net profit in 2015 and probably

also 2016.

In addition, SIAT’s strategy is to

increase production volumes in

the next years, an from FCFA 44

to 100 billion over the next 4 years.

The profitability of the operation

should range between 39% and 45% in

the next 4 years

The net dividend per share distributed

will then increase from FCFA

7.7 Billion in 2014 to FCFA 8.7 Billion

in 2015 and the net profit should

increase from FCFA 14.9 Billion to

FCFA 15,9 Billion.

Graph 15 : ROE and EPS

historical trends

Source: SIAT Gabon

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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77

English Content

Cement Sector Report 2015

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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78

Cement Sector Report 2015

TABLE OF CONTENTS

1. Introduction to the Cement Industry

2. Global Cement Market Overview

3. Cameroon Cement Sector

4. Cement in Central Africa

The cement sector in Cameroon, which has been monopolistic in nature in the past, has recently seen new entrants

into the market, (CIMAF, Dangote Cement and MEDCEM), that have fueled fierce competition to the Lafarge-Holcim

subsidiary CIMENCAM. Entrance of new players were a result of the liberalization of the legislature which included

the decrease in tax for clinker and gypsum (major ingredients in cement manufacture) and the ban of imports.

Demand of cement which was recorded at 2.5 Mtpa in 2014 is expected to reach 8 Mtpa by 2020 according to the

Ministry of Economy while the supply in 2014 was 1.3Mtpa leaving a substantial gap that was previously closed by

imports. It is of our view that on the high end the demand of 8 Mtpa by 2020 is achievable assuming that consumption

of cement continues at the current annual rate of 23% largely fueled by infrastructure projects and domestic housing

construction. This rate results in a consumption of 9.3 Mtpa of cement by 2020. On the low end of the spectrum, if

cement consumption continues to align with the 25 year average annual consumption rate of 10.9%, the demand will

only reach 4.6 Mtpa by 2020.

Future supply of cement in Cameroon will be driven by local production with limited or no importation of cement.

Should all plants produce at nameplate capacity and new projects are commissioned on time, we believe that supply

of cement will increase exponentially in the next three years to 6.5 Mt by 2018. The supply will then remain

constant at 6.5 Mtpa through to 2020.

We anticipate that Cameroon cement prices will remain higher than the global average (USD97/ton) and continue to

be on the top end of the African price spectrum (USD100/ton-USD175/ton). The high demand and low fuel cost due

to low oil prices will continue to attract more investors in both the manufacturing and distribution of cement in

Cameroon. We will see prices of around USD 160/ton by the end of 2015 and early 2016.

The cement boom in Cameroon is also evident in the surrounding countries within the CEMAC sub-region with new

plants under construction: Dangote is developing a 1.5Mtpa integrated plant in Madingou, Republic of Congo and a

1.5Mpta capacity grinding plant in Gabon, CIMAF will be commissioning a 0.5Mtpa cement plant in the Republic of

Congo and building a grinding plant with the same capacity in Chad.

With the growing global cement sector challenges of sustainability, environmental liabilities, cost pressures in a low

pricing environment how will Cameroon and the CEMAC sub-region fend?

EXECUTIVE SUMMARY

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

79

Figures and Tables (1/2)

Figure 1 : Portland Cement Production Process.

Figure 2 : Cement industry characteristics.

Figure 3 : World cement production.

Figure 4 : Top 10 Cement production by country, 2014.

Figure 5 : Anhui Conch, Group Structure.

Figure 6 : Anhui Conch, Key Figures.

Figure 7 : Top 10 Cement Exporters, 2012.

Figure 8 : Top 10 Cement Importers, 2012.

Figure 9 : Cameroon ranking at Ease of Doing Business.

Figure 10 : Cameroon Cement industry SWOT analysis.

Figure 11 : Cement annual production capacity in Cameroon (as of July 2015).

Figure 12 : Cement supply and demand in Cameroon.

Figure 13 : Cimencam Structure.

Figure 14 : Cimencam Financials.

Figure 15 : Dangote Cement Structure.

Figure 16 : Dangote Cement Financial.

Figure 17 : Cimaf Structure.

Figure 18 : Cimaf Financials.

Figure 19 : Porter 5 Forces.

Figure 20 : Cameroon demand over the last 2 decades.

Figure 21 : Cameroon demand over the last 2 decades, per capita.

Figure 22 : Trends of demand sensitivity.

Figure 23 : Production sold locally vs. Imports.

Figure 24 : Cement price components in Cameroon.

Figure 25 : Gap between demand and supply, in Cameroon.

Figure 26 : Cement prices in Cameroon, India, China and the USA (in USD/ Metric ton).

Figure 27 : Forecast in Cameroon demand.

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C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

80

Figures and Tables (2/2)

Figure 28 : Forecast in Cameroon supply.

Figure 29 : Cameroon demand vs. Supply, High Case (Mtpa).

Figure 30 : Cameroon demand vs. Supply, Likely Case (Mtpa).

Figure 31: Cameroon demand vs. Supply, Low Case (Mtpa).

Figure 32 : Forecast in Cameroon cement price.

Figure 33 : Comparative Ease of Doing Business 2015/ over 189 countries.

Figure 34 : CEMAC Countries GDP (2013).

Figure 35 : CEMAC Cement production.

Figure 36 : Major Cement Producers in CEMAC.

Figure 37 : New Cement Plants in CEMAC.

-----

Table 1 : Top 10 Cement producing companies.

Table 2 : Snapshot of the economy of Cameroon.

Table 3 : Public prices of Cimencam’s CPJ35 in some Cameroonian towns.

Table 4 : Summary of factors driving cement industry rivalry in Cameroon

Table 5 : Sensitivity of the total consumption

Table 6 : Ex Plant Price for CPJ 35 (Portland Cement) as of end 2015 (FCFA / ton)

Table 7 : Forecast in Cameroon cement production.

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81

1. Introduction to the Cement Industry 1.1 History of Cement

■ What is Cement?

Cement is a binder, a substance that sets and

hardens and can bind other materials together.

Cements used in construction can be

characterized as being either hydraulic or non-

hydraulic, depending upon the ability of the

cement to set in the presence of water.

■ Types of Portland Cement

Ordinary Portland Cement : Ordinary Portland

Cement (OPC) is a fine powder, grey or white

in color, that consists of a mixture of hydraulic

cement materials comprising primarily calcium

silicates, aluminates and aluminoferrites. Slag

Cement : Slag (also called ground granulated

blast furnace slag) is a by product of iron ore

production process.

Blended Portland Cement : In the

manufacturing of Blended Cements, expensive

clinker is substituted with other cementitious

materials such as granulated slag, fly ash, or

other naturally occurring pozzolanic materials

resulting in different types of Blended Cements

with unique properties.

The advantages of Blended Cements over

Ordinary Portland Cement (OPC) are:

• Higher cement output for the same clinker

production.

• Lower production costs since the substitute

materials are cheaper than clinker.

■ Industry characteristics

A process, capital intensive industry: The cost

of Cement plants is usually above € 150M per

million tons of annual capacity, with

correspondingly high costs for modifications.

The cost of a new Cement plant is equivalent

to around 3 years of turnover, which ranksthe

Cement industry among the most capital

intensive industries.

• An energy intensive industry: Each ton of

Cement produced requires 60 to 130 kg of

fuel oil or its equivalent, depending on the

Cement variety and the process used, and

about 110 KWh of electricity.

• An industry with low labour intensity : With

the development of modern automated

machinery and continuous material handling

devices, the Cement industry has become a

process industry using a limited amount of

skilled labour. A modern plant is usually

manned by less than 150 people.

• An industry with a homogeneous product:

Although produced from natural raw

materials which vary from plant to plant,

Cement can be considered a standard

product - there are only a few classes of

Cement and in each class, products from

different producers can generally be

interchanged. Therefore, price is the most

important sales parameter next to

customer service; quality premiums exist

but are rather limited.

• A heavy product: Land transportation costs

are significant and it used to be said that

Cement could not be economically hauled

beyond 200 or at most 300 km. The price

of long road transportation may even be

higher than the price ex-works.

• A mature product: Demand for Cement

increased considerably in the 20th century,

reflecting the development of industry and

growing urbanisation. Over the last 25

years, some European countries have

doubled or even tripled their consumption

(Greece, Portugal, Spain and Turkey), since

these countries have experienced significant

growth over the last 10 years.

Figure 1:

Industry characteristics

Source : CEMBUREAU

Mature

product

Heavy

product

Homogenous

product

Low

Labour

intensity

Energy

intensive

Capital

intensive

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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To manufacture cement:

limestone, sand, and other additives

are combined in rotating kilns at

temperatures of up to 1450°C. This

process yields a granular intermediate

known as clinker, which is then

ground in mills to produce cement

powder. Countries like Cameroon

with limited limestone deposits must

import clinker (semi-processed

cement) and grind it locally into

cement in order to reduce costs. The

final cement mix will include around

5% gypsum and may also include other

non-clinker mineral by-products like

limestone, slag, and ash from coal-

fired power plants. The process of

making clinker, and hence cement,

demands around 100–350 kg of coal

per tonne of clinker and thus high

energy is needed in the cement

manufacturing process.

■ At the Quarry:

Raw materials used in the

manufacturing process, mainly

limestone and clay, are extracted

from the quarry. They are then

transported to the plant by a

conveyor belt where they are stored

and homogenized.

■ Clinker Production Process:

The stored raw material is then milled

into raw meal which is preheated and

put through a kiln where it is heated

by a flame to produce clinker. Four

basic oxides in the correct

proportions make up cement clinker:

calcium oxide (65%), silicon oxide

(20%), alumina oxide (10%) and iron

oxide (5%). The composition of the

clinker may vary depending on the

limestone constitution.

82

At the quarry

Clinker production process

Grinding

■ Grinding Process:

Clinker, gypsum and a pozzolan are finely grinded to obtain Cement

which is stored in silos. Cement stored in silos is shipped in bulk or in

bags to different places where it will be used.

Figure 2: Portland Cement production process.

1. Introduction to Cement Industry 1.2 Portland Cement production process

Source : Lafarge Cement Division

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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83

Consumption

The world consumption rose by

2.6% in 2014 to 4140Mt, compared

to the 7.7% growth achieved in

2013. Global demand growth has

been driven by the phenomenon of

China, which has increased its share

of world consumption to reach 59%

in 2014. The top 5 consuming

nations in 2014 were China, India,

USA, Brazil and Russia. A total of 10

Asian countries are represented in

the top 20, and while two east Asian

nations - the Philippines and Malaysia

- entered the top 20 for the first

time, France and Italy fell out,

reflecting the decline of western

European demand.

Consumption in China reached a

record 2462Mt, translating into an

annual increase of 2.6%- the slowest

growth rate in decades and well

below the double-digit levels seen in

recent years. These indicators

suggest that the country is nearing

peak demand for cement as the

construction industry resets to a

slower, more sustainable growth

path.

The best-performing regions across

the world over the 2012-14 period

have proved to be in the emerging

markets of sub-Saharan Africa, led

by Central Africa with double-

Emerging markets (Central and Eastern Europe, Asia, Middle East & Africa, Latin America) currently represent 90% of

the global cement market, while North America and Western Europe make up the remaining 10%.

EMEA: Cameroon market sees increase in capacity in Cameroon, while consumption declines in Italy

South East Asia: Pakistani exports to India drop, as demand for cement in South India declines

Asia Pacific: Cement markets hit massive overcapacity in Vietnam, while Tokyo Cement adds fifth vessel to

transportation fleet

Americas: Brazilian cement manufacturer Votorantim Cimentos plans to expand in Turkey, and an innovation center

will be inaugurated at the University Eafit, Medellín in Colombia.

2. Global Cement Market Overview 2.1 Market Overview (1/2)

digit rate increases each year.

Looking ahead, general

improvements in global growth

trends are expected in 2015 and

2016, with forecasted increases of

3.3 and 4.6% respectively. The

Africa/Mideast region will post the

fastest gains through 2019, growing

5.6 % p.a.

Imports

Total country trades of importers

amounts to USD 11.3 Bn. The

biggest importing continent is Asia

(USD3.55 Bn), followed by Europe

(USD3 Bn), Africa (USD2.82 Bn),

North America (USD1.04 Bn). The

top 5 of importing countries : USA

(5.1%), France (3.5%), Russia (3.5%),

Sri Lanka (2.9%) and Afghanistan

(2.8%). While Asia and Europe have

a trade surplus (exports exceeding

imports), Africa has a deficit of

USD1.80 Bn (near 2/3 of the

imports).

Pricing

One of the most important

developments of the past months for

the industry has been the decline in

FOB prices, as highlighted by the

preliminary figures of the 1Q2015

Global Cement Trade Price Report.

Global cement trade prices fell 1.9%

yoy according to report, and with a

few exceptions, most regions are

expected to see varying degrees of

price declines in the following

months.

Exports

Total countries trades of cement

exports are USD 11.5 Bn. Asia is the

biggest exporting continent with

(USD5.57 Bn), followed by Europe

(USD3.83 Bn) and Africa (USD1.02

Bn). The top 5 of countries

exporting countries : Turkey (7.4%),

China (6.4%), Thailand (5.9%),

Germany (5.2%) and Pakistan (5.0%).

Production

Over the past twenty years,

worldwide cement consumption has

significantly increased with an

average rate of growth above 5% p.a

leading to a total production of

4,060 MT in 2014. Global cement

demand grew by circa 3 % in 2014,

supported by the dynamism of many

emerging markets, particularly China

and Sub-Saharan Africa and

progressive recovery in the US. Mid

and long-term prospects for cement

demand remain favourable,

especially in these markets, where

demography, urbanization and

economic growth drive the needs

for housing and infrastructure.

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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62%

7%

20%

China

India

USA

Turkey

Iran

Brazil

Russia

Saudi Arabia

Vietnam

Indonesia

Rest of the World

84

Source: Lafarge Annual Report(2014)

Figure 3: World cement production

Figure 4: Top 10 Cement Production by country, 2014

Source : STATISTA

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Pro

duct

ion (

Bill

ion T

ons)

1,3 1,35 1,42 1,47 1,495

1,57 1,62 1,7 1,8 1,9

2,1

2,3 2,5

2,74 2,8

2,98

3,29

3,54 3,71

3,96 4,06

2. Global Cement Market Overview 2.1 Market Overview (2/2)

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Page 85: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

85

■ China

China has held the leading position in world

cement production for 28 consecutive years

since 1986. China produces 62% of the

world’s cement translating to 2500 Mt in

2014. China has already produced about 209

million tons of cement by April for the year

2015. The explosive growth in cement

production correlates with China’s economic

expansion. While urbanization and

industrialization advance in China, the

demand of cement rises sharply. China has

used more cement between 2011 and 2013

than the United States of America used in

the entire 20th Century. When attempting to

forecast future cement demand it is

important to realize that the past decade was

anomalous. Chinese growth, which has

recently been typified by wild over-

construction, is by far the largest single

factor behind rising global cement

consumption over this period.

However, slowing Chinese economic growth

and the fact that China is now actively

removing older and less efficient cement

plants mean that Chinese production is

unlikely to increase at the same rate as has

been observed in the recent past.

■ India

With production of 280 million tons in 2014,

it is the second largest producer in the

world. The cement market in India is

expected to grow at a compound annual

growth rate (CAGR) of 8.96 percent to

2019. In India, the housing sector is the

biggest demand driver of cement, accounting

for about 67 per cent of the total

consumption.

To meet the rise in demand, cement companies are expected to add

56 million tons capacity over the next three years. With help from

the government in terms of friendlier laws, lower taxation, and

more infrastructure spending the cement industry will continue to

underpin growth.

■ Other producing countries

China and India are joined by relative minnows such as Sudan, Peru,

Nigeria, Turkey, Colombia, and Brazil. The speed at which their

cement industries are growing has more than made up for the

recent contraction in mature markets.

Rank Company/Group Country Capacity

(Mtpa)

No. of

plants

1 Anhui Conch China 217 26

2 Lafarge* France 205 134

3 Holcim* Switzerland 174 117

4 CNBM China 128 80

5 Heidelberg Cement Germany 90 100

6 ItalCementi Italy 80 60

7 Cemex Mexico 76 55

8 Taiwan Cement Corp Taiwan 64 6

9 China Resources China 59 17

10 Sinoma China 53 4

*Lafarge and Holcim have merged to form LafargeHolcim, July 2015

Table 1: Top 10 cement producing companies

Source : The Global Cement Directory 2013

2. Global Cement Market Overview 2.2 Producers

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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86

Cameroon is experiencing a change in the landscape of the cement industry which produces 3,6 Mtpa of cement. From

a monopolistic cement market for almost 50 years, new players have broken the barriers to entry due to a new

regulatory environment that have seen the decrease in taxes for clinker and gypsum (major ingredients in cement

manufacture). The new entrants also bring a fierce competition based on the quality of cement. CIMENCAM, the

subsidiary of the French Cement Group Lafarge, has been historically the sole cement distributor allowed to operate in

Cameroon. Currently, Dangote and CIMAF are competitors of Cimencam and various companies are expected to

operate in the foreseeable future Previously we had CPJ 35 in the local market and now an introduction of CEM 32,5

and the higher quality CEM 42,5. The average global cement price is around USD 90/ton while in Cameroon the average

price of cement is at 183/ton which is double the global average. This will continue to attract new competition into the

market until the price reduces towards the global average. Until then the market is attractive for investors supported by

a growing demand through the construction industry.

Cameroon's demand for cement has risen dramatically despite the increasing volume of imports and local production.

Cameroon's cement demand grows by 8% per annum and the country currently has a deficit of 2.5 – 3 Mt. In 2014,

local cement production was estimated at 1.3 Mt and imports were around 1.2 Mt.

3. Cameroon Cement Sector 3.1 Industry Overview (1/2)

Source : FINANCIA Capital

Figure 10: Cameroon Cement Industry SWOT Analysis

0

1

2

3

Presence of

Pozzalon

Pricing

Tax regulation

Transparency

Strengths

0

1

2

3

Lack of Limestone Deposits

Environmental Liability

Logistics

Power Generation

Weaknesses

0

1

2

3Trends

Infrastructure

Projects

Decrease in input prices

Increasing

Demand

Efficiencies improvement

New

Technology

Opportunities

0

1

2

3Political Effect

Competitors

Market Demand

Oversupply

Imports

Sustainability

Threats

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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87

Technology

Cement production is an energy-intensive process that traditionally uses coal, gas and oil to fire the kilns; as a result,

CO2 (a greenhouse gas) emissions from cement plants are very high. So, the cement manufacturing industry has

many environmental challenges. The new players are coming with innovative technology to reduce CO2 emissions.

■ Cimaf : its grinding plant in Douala has been built by ThyssenKrupp (a German based company). ThyssenKrupp

offers technologies for the use of alternative fuels and raw materials. If all optimization possibilities are used, there is

the potential to reduce the direct CO2 emissions from cement manufacturing by up to 40 percent.

■ Dangote Cement : it uses different fuel options to minimize the complete dependence on fossil fuels and also

reduce emission of CO2 and other green house gases. Most of the plant’s Captive Power is generated using natural

gas with options to use other fuel as backup.

Analyse SWOT

Strengths:

Cameroon hosts large deposits of volcanic ash

which can be used as a pozzolan during the

cement manufacturing process.

The price of cement is higher (USD 183/ton)

than the world’s average price (USD 90/ton).

Cameroon is one of the countries that are

compliant under the extractive industries

transparency initiative.

Opportunities:

Large infrastructure budget laid out by

government in the country and the central

African Region.

Decreasing oil prices leads to the reduction in

input costs

Demand is expected to be 8Mt/y in the near

future.

Increase in efficiencies as a result of increased

competitive cement prices and global

environmental monitoring pressures.

Weaknesses:

Cameroon limestone deposits are limited to

the north of the country and thus companies

with the exception of CIMENCAM need to

import clinker.

High transportation costs> 300km for key

raw material such as clinker and gypsum

Access to capital for local companies is

limited. In country cement production is

conducted by foreign entities.

Threats:

• Risk of demand increasing at a slower rate

verses the rate of cement production leading

to oversupply of cement in the market.

• IIlegal importation of cement at cheaper

prices.

• Sustainability of high margins with new

entrants.

3. Cameroon Cement Sector 3.1 Industry Overview (2/2)

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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88

Since the 1960s, Cimencam, Lafarge Group’s subsidiary in Cameroon, has been the only cement company in the

country. But, since 2013, two new cement companies have launched their activities. Here’s an overview of the

different players (not including importers) on the Cameroonian market at this time :

■ Cimencam (subsidiary of Lafarge Group, France)

Created in 1963, the company realized a CFAF 85 Bn turn over in 2013 and has been the only cement company

in Cameroon for 50 years. Lafarge Group (recently merged with Holcim to become LafargeHolcim) is the

majority shareholder with 55% of the stakes. With a grinding plant in Douala, a concrete plant in Yaoundé and an

integrated cement plant in Figuil, it has a 1.6 Mtpa annual production capacity.

■ Cimaf (subsidiary of Addoha Group, Morrocco)

With an investment cost of CFAF 20 Bn, Cimaf built its 0.5 Mtpa grinding plant in Douala, becoming the second

producer of Cement after 50 years of monopoly in the sector. In February 2014, production and distribution of

cement effectively started.

■ Dangote Cement (subsidiary of Dangote Cement, Nigeria)

Dangote Cement Plc invested recently in Cameroon to build a grinding plant with a 1.5 Mtpa annual production

capacity (production started in early 2015). The project cost investment is estimated at USD 133 million ; the

cost incurred as of December 31th, 2014 is USD 102 million. The company is to double its capacity through the

newly proposed 1.5 Mtpa in Yaoundé.

■ Medcem : Subsidiary of the turkish group Eren Holdings, Medcem Cameroon has invested CFAF 13 billion to

build a facility in Douala to produce 0.6 Mtpa. The production and distribution is effective since October 2015.

■ Ongoing projects: With ongoing infrastructure projects announced in the country, local needs are projected

to 8 million tons by 2018, according to the Cameroonian Ministry of Industry. So, several projects are being

finalized :

■ Afko Cement : Promoted by a consortium of Korean and Singaporean investors, the project will cost

CFAF 30 billion. The plant will produce between 0.8 and 1 Mtpa at Limbé (South West Cameroon).

■ G Power Cement : With a projected investment cost of CFAF 30 billion, the annual production

capacity of cement is between 0.8 and 1 Mtpa. The production site extends over 6 hectares, near

Limbé.

Structure

3. Cameroon Cement Sector 3.2 Market Overview

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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89

■ Review of the Legislation

The texts that frame industrial activity in

Cameroon, and Cement sector in particular,

are the following :

1. Law N° 90/031 of August 10, 1990

governing commercial activity and its

Application Decree N° 93/720 of

November 22,1993.

2. November 2007 Communiqué on

the liberalization of the import and

distribution of cement : Minister of

Commerce decided the liberalization of

the sector following several supply

shortages.

3. Decree N°0000011 of the Ministry of

Commerce of May 5, 2008 establishing

the list of products subject to prior

approval procedure

4. Ordinances of March & July 2008

• Ordinance N° 2008/001 of March 7,

2008 amending the common external

tariff applicable on cement imports (it

was set at 10%) and

• Ordinance N° 2008/003 of July 12, 2008

.amending the common external tariff

applicable on clinker imports (it was set

at 5% during a six-month period).

5. 2009 Finance Law of the Republic of

Cameroon adopted in December 2008:

extended for another six-month period

the tax and customs benefits granted by

the 2008 Ordinances for the import and

the distribution of cement and clinker.

6. Law N°2013/004 of 18 April 2013 to

lay down private investment incentives in

Cameroon ;

7. Ban of imports in August 2014:

following an instruction of the Presidency

of the Republic, the Minister of

Commerce announced a temporary ban

of cement imports in order to provide

some incentives to the four local

producers, as of end 2015: Cimencam,

Dangote Cement, CIMAF and Medcem.

■ Private Investment Incentive Law

To encourage and attract more investment in Cameroon, the

Government has set sup a Private Incentives Law since 2013.

Consequently, investors who want to invest in the cement sector

can benefit from many advantages :

(i) Tax and customs common incentives (installation phase and

operations phase) ;

(ii) Financial and administrative common incentives ;

(iii) Specific incentives for priority sectors.

■ Pricing Legislation

To prevent the erosion of purchasing power of the population, the

Cameroonian State has decided to set up an approval procedure of

the price of some consumer products.

This approval procedure is governed by the following texts :

1. Ordinance N°72/18 of October 17, 1972 on the

regulatory pricing regime

2. Decree N° 90/1476 of November 9, 1990 laying down

procedures of approval of prices

3. Decree N°2008/820 of April 29, 2008 amending and

supplementing the Decree N° 90/1476 of November 9, 1990

4. Decree N°0000011 of the Ministry of Commerce of

May 5, 2008 establishing the list of products subject to the

prior approval procedure (including portland cement)

5. Decree N°0266/MINCOMMERCE/CAB of May 12,

2008 blocking the price of CPJ 35 cement manufactured by

Cimencam until October 30, 2008.

6. Decree N°160/MINCOMMERCE/CAB of June 21, 2015

establishing a prior compulsory deposit of the price scale for

some products (including cement) : validation of the Minister

of Commerce is required before applying the new prices.

The reference price for the fixing of the cement price is the price

applied to Douala. So, the price of cement is calculated as for

Douala and the transport price is added to the price of cement sold

in other towns depending of the distance.

The price fixed by the Ministry of Commerce is a ceiling price beyond which one should not sell cement.

3. Cameroon Cement Sector 3.3 Legal framework

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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90

Activity:

Cimenteries du Cameroun

(Cimencam) is the market leader in

Cameroon and Central Africa. It has

been the only cement local producer

in Cameroon for more than 45 years.

On July 15, 2015, LafargeHolcim

announced the completion of the

merger of equals between Lafarge

and Holcim. The new group is

present in 90 countries and is

focused on Cement, Aggregate and

Concrete. LafargeHolcim (SIX Swiss

Exchange, Euronext Paris: LHN) is

the world leader in the building

materials industry. The Group has

115,000 employees around the world

and combined net sales of CHF 33 Bn

(EUR 27 Bn) in 2014.

■ In Africa and Middle east:

As of end 2014:

• Installed capacity is 70.2 Mtpa

• 43 Cement and Grinding Plants

■ In Cameroon

• 03 production sites in Cameroon:

Douala (grinding plant), Yaoundé

(concrete plant) and Figuil

(cement plant)

• A distribution network of 8

warehouses all over the country

• In the top 10 of the biggest

companies in Cameroon (Jeune

Afrique).

• Installed capacity is 1.6 Mtpa

■ Market Outlook

According to the "2015 outlook" Lafarge Group, most markets in the world should grow by 2 to 5%. The largest

increase is expected in the Africa and Middle East region with a projected growth oscillating between 5% and 8%, driven

by strong market trends in this region.

Cimencam is carrying a project for the exploitation of a pozzolan career in the Noun (West region of Cameroon) and

the opening of a new production site in Nomayos (after Yaoundé).

With the arrival of new competitors (Dangote Cement, Cimaf, Medcem) the company will adjust its strategy through

innovation, quality and product diversification.

CIMENCAM

55%

Cameroonian

State

Various

shareholders

43% 2%

LafargeHolcim

Autres Actionnaires

LAFARGE ; 29%

Autres Actionnaires

HOLCIM; 45%

THOMAS

SCHMIDHEINY;

11%

NNS; 6% GBL; 9%

3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : Cimencam

Figure 13: Cimencam Structure

Source : CIMENCAM

Source : CIMENCAM

31 953

6 877 1 893

18 954

68 617

32 810

7 126

2 349

19 307

66 391

Revenue EBITDA Net income Group net Debt Assets

Key figures (€ million)

2014 2013

Figure 14: Cimencam Financials

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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91

Activity:

Dangote Cement Plc is a fully integrated cement

company and has projects and operations in

Nigeria and 14 other African countries.

■ Nigeria

The company has 4 cement plants in Nigeria for a

20 Mtpa combined capacity and 5 terminals for a 9

Mtpa combined capacity. Through its recent

investments, Dangote Cement has eliminated

Nigeria's dependence on imported cement and is

transforming the nation into an exporter serving

neighbouring countries.

■ Africa

Dangote Cement is investing billion $ to build

manufacturing and importing/grinding plants for a

combined capacity of 17.2 Mtpa. It has operational

facilities in Senegal, South Africa, Cameroon and

Ghana (importation), and is building integrated

plants in Ethiopia, Zambia, Tanzania, Rep. Congo

and Kenya. It plans to build import or grinding

facilities in Sierra Leone, Liberia and Ghana.

■ Cameroon

Dangote Cement invested recently in Cameroon to

build a grinding plant with a 1.5 Mtpa capacity

(production started in early 2015). The project

cost investment is estimated at USD 133 million ;

the cost incurred as of December 31th, 2014 is

USD 102 million. The company is to double its

capacity through the newly proposed 1.5 Mtpa in

Yaounde.

■ Market Outlook

Dangote Cement Plc is facing some challenges in its activity : (1) falling oil price, which will put pressure on the value of

the Naira (around 70% of Dangote Cement’s OPEX are in some exposed to the US dollar), (2) political and economic

situation of Nigeria, as the main part of Dangote Cement’s production comes from Nigerian plants (as of December

31th, 2014 , over a 34 Mtpa production capacity, 29 Mtpa produced by Dangote Cement Plc came from Nigerian plants).

To mitigate all this risks, the company decided to invest for growth and diversify geographically its activities outside

Nigeria.

Dangote Cement Plc plans to reach between 44-54 Mtpa of production capacity by 2018. The company plans to invest

more than USD 2 Billion in 11 countries (in 2 regions : West & Central Africa, South & East Africa) to build new

cement/grinding plants or importation terminals.

Dangote Cement Plc

Dangote

Group Ltd Aliko Dangote

0.16% 90.9%

Autres

8.94%

Figure 16: Dangote Cement financials

Figure 15: Dangote Cement Structure

Source : DANGOTE

Source : DANGOTE

3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : Dangote Cement

391,6

223,4 184,7

222,0 217,2

984,7

386,2

229,6 190,8

110,6 140,0

844,4

Revenue EBITDA Profit Before

Tax

Net Debt CAPEX Assets

Key figures (NGN Billion)

2014 2013

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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92

Activity

CIMAF is the subsidiary of Addoha

Groupe Douja Promotion which is the

leader in the Moroccan real estate

industry, with an exposure to both

social and intermediary housing (62%

of revenues) and high-end housing

(33% of revenues).

■ Africa

Today, CIMAF is present in several

African countries: Côte d’ivoire,

Guinée Conakry, Cameroon, Burkina

Faso, Gabon, Congo and Chad. In

each of these countries, its factories

have a capacity of 0.5 Mtpa annual

production capacity of cement,

expandable to 1 Mtpa.

■ CEMAC Region

CIMAF is installed in Gabon, Congo,

Chad and Cameroon with a 0.5 Mtpa

cement plant in each country.

■ Cameroon

0.5 Mtpa annual production

capacity cement plant in Douala,

expendable to 1 Mtpa ;

Production and distribution of

cement in Cameroon started in

early 2014 ;

Second producer of cement in

Cameroon, following the

liberalization of the sector.

Market outlook

In January 2015, CIMAF Cameroon increased its capital by FCFA 2 billion in order to increase its financial strength amid

rising threat from competitors such as Dangote.

Indeed, Cimaf currently produces 500 000 tons, but this capacity can be doubled in case of extension of the cement

production plant.

With ongoing infrastructure projects announced in the country, local needs are projected to 8 million tons by 2018,

according to the Cameroonian Ministry of Economy..

CIMAF Cameroun

Addoha

Group

60%

New

Shareholders

40%

Source : CIMAF

Figure 17: CIMAF Structure

Graphique 18: CIMAF financials

Source : CIMAF

3. Cameroon cement sector 3.4 Snapshot of operators : CIMAF

7 036

1 692 1 074

5 776

32 121

9 451

2 355 1 706

6 122

34 738

Revenue EBITDA Net income Group net Debt Assets

Key figures (Moroccan Dirham million)

2014 2013

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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93

3. Cameroon Cement Sector 3.5 Activity Overview : Cement norms and brands (1/2)

C e m e n t S e c t o r

2 0 1 5

■ Cement nomenclatures

■ CPJ 35 in Cameroon

Cem

ent

typolo

gy

2

Cla

sses

de c

om

posi

tion

3

Oth

er

const

ituan

ts

4

Cla

sses

of re

sist

ance

5

CEM I:

CEM II

and CPJ

CEM III

CEM IV

CEM V

Portland Cement

Composite Portland

Cement

Blast furnace Cement

Pozzolanic Cement

Blast-furnace slag and

fly ash cement

Quantity of

main

constituents

Letters A, B

ou C indicate

the content of

clinker in the

cement*

L ou LL:

S:

V:

W:

D:

P:

Q:

T:

Lime

Granulated blast furnace

slag

Siliceous fly ash

Calcic fly ash

Silica fume

Natural Pozzolana

Natural Calcined

Pozzolana

Burnt Shale

Cement

characteristic

strength at 28

days:

In Mega Pascal

(Mpa)

32.5; 42.5 and

52.5

Sub-c

lass

es

of re

sist

ance

6

CEM II / A – LL 42.5 R CE

3 sub classes of

resistance in the short

run:

Characteristic strength

at 2 days in Mpa

L: Low

N: Normal

R: Rapid

Mar

quag

e N

C

1 NC Label

Information

following « NC»

certify the

respect of the

Cameroonian

norms

Additiv

e C

har

acte

rist

ics

8 Additive Characteristics

PM: Underwater (at-sea)

cement

CE : Cement for works under

water with high sulphate

content

CP: : Cement with low

sulphur content for pre-cast

concrete

PM

2 3 4

5 6 8

In Cameroon the CPJ nomenclature of cement is still

used; it is similar, by some characteristics, to the

current CEM II – A.

CPJ is of the resistance class 35 (CPJ 35) has been for a

long-time a best-seller in Cameroon.

In 2015:

• More than 60% of Cimencam sales came from CPJ

35 ;

• CIMAF produced CPJ 35;

• Dangote does not produce CPJ 35.

Source : Lafarge, FINANCIA Capital

A B C

CPJ +65% - - -

CEM I 95 -100% - - -

CEM II - 80% - 94% 65% - 79% -

CEM III - 35% - 64% 20% - 34% 5% - 19%

CEM IV - 65% - 89% 45% - 64% -

CEM V - 40% - 64% 20% - 38% -

■ *Clinker contents by Cements category

NC

1

NC

Lab

el

7 CE Label

Information

following « CE»

certify the

respect of the

CE norms

7

Source : Infociments

EX

AM

PLE

Page 94: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

94

Composition Usage DANGOTE CIMAF CIMENCAM**

CPJ

• Min. 65% of

clinker

• 35% of other

• Multi-usage.

• Enables work operations

under hot weather

- CPJ 35 CPJ 35

CEM I

• Min. 95% of

clinker

• 5% of other

• Reinforced concrete,

• Top quality concrete,

• Pre-cast concrete

- - CEM I 42.5 R

Cem II A ou B

• Max. 65% of

clinker

• Max. 35 % other

constituents

• Massive construction.

• Concrete for rising

masonry,

• Pavements etc.

CEM II 42.5 R CEM II 32.5 R*

CEM II 42.5

Robust

(CEM II 42.5 R)

Cem III A ou B

• Blast furnace slag

36% to 80%

• Clinker 20% to

64% Tailored for :

• Underground hydraulic

projects,

• Foundations and

• Works in aggressive

environments.

- - -

Cem III C • Min. 81% of slag

• From 5 to 19% of

clinker

- - -

CEM V A ou B

• clinker 20 to 64 %

• Fly ash 18 to 50%

• 18 to 50% of blast

furnace slag

- - -

CEM IV A ou B

• Prefabrication (blocks, slabs,

etc.)

• In non aggressive

environment : road

Infrastructures, bridges, etc.

- - Fabriq (CEM IV A-P

32.5)

■ Cement brands and usage in Cameroon

Source : FINANCIA Capital

*Less and less produced

** Cimencam also offers ready-mixed concrete (BPE)

C e m e n t S e c t o r

2 0 1 5 3. Cameroon Cement Sector 3.4 Activity Overview : Cement norms and brands (2/2)

Page 95: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

95

In order to analyze the level of competition within the industry, we will use Porter’s 5 forces. This framework

assumes that there are five important forces that determine competitive power and positioning in a business

situation and therefore the industry attractiveness.

The Porter’s 5 Forces are as follows :

■ Supplier Power: This force is used to assess how easy it is for suppliers to drive up prices. Cameroon lacks

substantial deposits of Clinker must import it through sea and grind it locally into cement in order to reduce costs.

As the bulk of clinker along with Cement which flows to Africa is processed in Asia, the prices will mainly depend

upon freight/shipping rates which are driven by global demand. Therefore, we do not believe that suppliers have

enough power to influence prices. This force is not going to gain much traction in years to come.

■ Buyer Power: An assessment of how easy it is for buyers to drive prices down. Given the gap between

Demand and supply (around 1.5 Mtpa shortage covered by imports), and the fact that cement prices are somewhat

regulated, we do not believe that end users have enough strength to push down prices. We believe that as the

sector will reach maturity stage on the product lifecycle, end users are going to leverage more consumer power.

3. Cameroon Cement Sector 3.6 Competitive Forces: Porter’s 5 Forces (1/2)

Graph 19: Cameroon Cement Sector’s Competitive Forces

Source: FINANCIA Capital

Comment :

0

2

4

6

8

10Moderate

Strong

0

2

4

6

8

10Weak

Moderate

Strong

Buyer Power Supplier Power

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Page 96: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

96

■ Competitive rivalry:. The main driver is the number and capability of competitors in the market. Given

essentially: the uneven allocation of power between the competitors, the high growth rate and the lack of

differentiation, we believe that the industry rivalry is not going to play a major role in the sector dynamics. We

believe that this force is going to increase overtime.

■ Threat of substitution: Where close substitute products exist in a market, it increases the likelihood of

customers switching to alternatives in response to price increases. The most common cement substitutes include:

Ready mix concrete, Silica Fume, Fly ash and Slag. Except for a negligible amount of Ready Mix concrete that is

imported and despite the positive technological advantages of these substitutes, the Cement is not yet challenged by

alternative products in Cameroon. We do not believe that the substitutes are going to play a major threat to

Cement in the foreseeable future.

■ Threat of new entry: Profitable markets attract new entrants, which erodes profitability. The recent entry of

two operators in less than three years demonstrate that this factor is by far the strongest among the Porter’s 5

forces. We also believe that new comers are expected in the middle term.

Source: FINANCIA Capital

0

2

4

6

8

10Weak

Moderate

Strong

Current

Trend

0

2

4

6

8

10Weak

Moderate

Strong

0

2

4

6

8

10Weak

Moderate

Strong

Threat of substitution

Competitive Rivalry Threat of new entry

3. Cameroon Cement Sector 3.6 Competitive Forces : Porter 5 Forces (1/2)

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Page 97: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

0,4 0,5 0,3

0,6

0,7 0,8 0,8 0,9

0,9 1,01 1,03 0,9 1 1,1

1,04 1,2 1,3 1,6

1,6 2 ,03

2,5

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

97

■ Demand characteristics

The total consumption of Cement in 2014 amounted to 2.5 Millions Metric Tons (MMT). Over the last two decades, the

total consumption was on average 1.077 MMT p.a. The average growth rate p.a was 10.95% over the last 2 decades. A

sharp increase of the demand between 2007 and 2014 (+122.71%) should be highlighted as it has been primarily driven by

an increase of Public Spending for Infrastructure. The consumption per capita is equal to 0.06 MMT on average between

1994 and 2014 with an annual growth rate of 8.10%

■ Cement demand over the last two decades

CAGR

8.52%

3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Demand Trends

Figure 20: Cameroon cement demand over last 2 decades

Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

■ Drivers

(a) Population Growth is the ultimate

driver of the demand for Cement in

Cameroon. Between 1995 and 2014, we found

that the sensitivity of demand for cement,

given a 1% population growth, is 4.15 on

average. The sensitivity to this driver has been

more significant since 2013

(b) Housing Construction is among the

main drivers of demand for cement : sensitivity

of demand of 2.80, on average over the past

20 years. More over, it is estimated that, in

Cameroon, the structural housing deficit is 1

million units

(c) GDP Growth As the economy grows, so

does demand for cement. According to our

estimates, demand sensitivity to GDP Growth

is 2.54 on average over the last 20 years. This

growth rate may experience a hike, following

substantial investment in infrastructure

(d) Urbanization Rate has a huge weigh on

demand for cement (sensitivity of 2.12 on

average between 1995 and 2014). As of 2014,

nearly 50% of the population live in urban

areas

Sources : Données Banque Mondiale / UN Comtrade Database / FINANCIA Capital

■ Sensitivity Factors

Indicators Yearly Avg

(1994 – 2014)

Sensitivity Total

Consumption

Population Growth 2.65% 4.15

Housing Construction XFA 852.6 Bn 2.80

GDP Growth 3.95% 2.54

Urbanization Rate (agglomeration of

+ 1 million people) 5.18% 2.12

* Sensitivity is the measure of the magnitude of a change in cement demand, following a

change in other variables. In the case of population growth, the sensitivity is equal to the

population growth divided by the change in percentage in total consumption over two years

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

1995 1998 2001 2004 2007 2010 2013

Population Growth

GDP Growth

Housing Consumption Growth

Urbanization Rate (in agglomerations of + 1 millions - units)

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Production sold locally

Total Consumption

Supply

disruption,

Imports hikes

Socio economic

crisis

■ Cement Supply characteristics

• Increasing imports and production sold locally amid rising demand: Over the last 2 decades, the average

production sold locally amounts to 0.88 Mtpa and the annual growth rate is about 8.4%. More noticeable, the

imports have grown way faster over the last 3 years to the point where they are almost equal to 86% of the

production sold locally. On the backdrop of increasing demand, imports average over the same period is 0.23 Mtpa

with an average growth rate of 92.5%.

• One historic operator that is challenged by the recent entry of two competitors.

• A total installed capacity of 4.1 Mtpa : Cimencam has a capacity of 1.6 Mtpa, while Dangote, Cimaf and

Medcem have respectively 1.5 Mtpa, 0.5 Mtpa and 0.5 Mtpa. It is important to highlight three critical facts in this

regard: (i) no operator is uses its full capacity, (ii) Dangote Cement intends to expand its installed capacity and (iii) a

portion of the production is exported mostly to Chad.

• A complex network of importers and distributors: Along with Cimencam, Afrique Construction, Fokou and

Quiferou are the major distributors and are allowed to import the necessary volume to cover the unsatisfied

demand.

• Production and transport costs management is a critical key success factor : our research reveals that

production & transport costs account for nearly 78.7% of the final price. Raw materials and Energy represent

collectively 59% of production Costs. Clinker supply is 69% of variable costs which represent 59% of total costs.

• The Breakeven is estimated at 0.3 Mtpa sold p.a.

98

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

1 600 000

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Total production sold locally Imports

■ Local production and imports Figure 23: Production sold locally vs. Imports

Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

■ Gap between Demand and

Supply

The gap between products sold locally

and consumption is covered by

imports. It is the most important

driver that spur supply growth and

justify capital expenditures in order to

expand production capacity.

These imports have widened

significantly over the last 8 years

(imports in 2014 are almost 30 x

times higher than those in 2007). Sources : MINEPAT / USGS / The Global Cement Report / FINANCIA Capital

Entry of new

competitors

Figure 25: Gap between demand & supply in cement in Cameroon

3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Supply for Cement

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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59,62% 5,74% 9,80% 19,11% 5,73%

0% 15% 30% 45% 60% 75% 90% 105%

Production costs / tonne Industrial Margin Local Tax on Production (T. I. P.) Transport Warehouse

■ Price components

(a) Background

Cement prices are set by the Minister of

Commerce. In early 1990’s, Cameroon

Government had the majority stake in

Cimencam (63% via SNI), while Lafarge

detained 14%. So, the State had a substantial

leverage to control prices. Besides, Cimencam

had to develop its own distribution network

(23 warehouses) amid an economic

contraction. It is against this backdrop that the

prices were set in order to keep the product

affordable to end-users while maintaining high

margins for the operator. In the early 2000’s:

Lafarge took over the majority stake in may

2003, having more leverage during subsequent

price negotiations. Since 2015, Operators in

sectors related to mass consumption products

(including Cement Portland) should first submit

their costs and margins structures to the

MINCOM then set prices upon approval.

(b) New sector economics since the

entry of 3 competitors

Dangote, CIMAF and Medcem are aligning their

prices policies on Cimencam’s. Dangote is

offering the cheapest product but its prices are

on average about 3.7% lower than prices set by

Cimencam. One of the reasons that may justify

this, is the fact that new comers can not recoup

their substantial Capex if their prices are too

aggressive vs Cimencam’s.

(c) Upcoming trends

Prices set by Cimencam are on average 62%

higher than prices in mature economies such as

the US and 56% higher than local prices if

adjusted exclusively for consumer price index

growth (1991 = 100). Although 3 other

competitors entered the market since 2014, we

did not observe yet a price war, as some

officials have previously indicated. In fact, prices

in this sector are mostly driven by demand and

the total installed capacity (4.1 Mtpa) is

nowhere able to satisfy the envisaged needs

(about 8Mtpa taking into account the

development of several overarching projects,

according to Ministry of Economy). Hence, we

do believe that prices will more likely increase

over the mid term. This argument is probably

the best incentive for any potential operator.

99

Operators Great

South Far North Average

CIMENCAM 92,000 126,000 109,000

DANGOTE 89,000 121,890 105,000

CIMAF 92,000 158,000 125,000

Sources : MINEPAT / CAMERPOST / Agence Ecofin / FINANCIA CAPITAL

Table 6: Ex Plant Price for CPJ 35 (Portland) as of end 2015 (FCFA

/ ton)

Sources : I.S.T.A / FINANCIA Capital

Figure 24: Average Cement price

components in Cameroon

■ Cameroon, India, China and US Cement Prices

Sources : MINEPAT / African Development Bank/ Dun Loren Merrifield / FINANCIA Capital

* Average exchange rate: USD 1 = FCFA 587.86 = Yuan 7.63

Graphique 26: Prix du ciment, Cameroun, Inde, Chine et USA

(USD/tonne)

3. Cameroon Cement Sector 3.7 Industry Drivers : Price Trends

66,90

95,89

144,70 156,50

55,50

76,50

103,50 98,50

19,98 27,20 27,20

57,48 47,56

40,65 39,90

37,40

90/91 97/98 07/08 14/15

Cameroon Portland CPJ 35 Cement

Price (USD per Metric Ton)*

US Cement Unit Value (USD per Metric

Ton)

India Cement av. prices (USD per

Metric Ton)

China Cement av. prices (USD per

Metric Ton)*

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

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Future cement supply in Cameroon will be driven by new manufacturing companies breaking CIMENCAM long

existing monopoly. Although limestone deposits are limited locally, housing needs, large infrastructure plans as well as

higher prices of cement in Cameroon - vs world prices and other African countries - open the country for investment in

the sector. We have already seen the entry of CIMAF in 2012 as well as Dangote Cement who commissioned in

2015 its 1.5Mtpa grinding plant in Cameroon. It is anticipated that this plant produce 950 K tpa of cement in 2015

and reach steady state in 2016 at full capacity. Dangote Cement has also announced the construction of a grinding plant

in Yaoundé with 1.5Mtpa capacity. Dangote Cement grinding plants should contribute the largest share of supply in the

near future becoming the largest producer in Cameroon from 2017 onwards. Medcem ,a Turkish company with a 600

Ktpa grinding plant located in Douala, commissioned in October 2015. G Power is expected to enter the market with

a 800 Ktpa capacity. It will be the first cement entity with local ownership in Cameroon. Plant construction has

commenced and will be located in Limbe. Commission was anticipated in 2016, but recent public announcement

foresees commissioning in 2017. With the above one should note that Cimencam plants’ performance continues to be a

challenge given the age of the plants and sustainability is a key factor. Forecasts assume that the entity maintenance

schedule will improve performance to meet full capacity.

100

0

2

4

6

8

10

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f

Consu

mption in

Mtp

a Haut 9,3Mtpa

en 2020

Bas 4,7Mtpa

en 2020

Demand of Cement according to

the Ministry of Commerce is

expected to reach 8Mtpa by 2020. It

is of our view that on the high end

of our forecasts this is achievable

assuming that consumption of

cement continues at the current

annual rate of 23% largely fueled by

large infrastructure projects and

domestic housing construction. This

rate results in a consumption of 9.3

Mtpa of cement by 2020.

On the low end of the spectrum, if

cement consumption continues to

align with the 25 year average annual

consumption rate of 10.9%,

demand will only reach 4.6

Mtpa by 2020.

Considering the continuous

demographic increase in Cameroon,

construction of large infrastructure

projects and domestic housing

needs, demand will grow

exponentially at a gradient of 19.38%

to reach 7.9 Mtpa by 2020.

In the near term, we believe that

demand of cement will grow by 5%

in 2015 due to a slow down in the

economy and delays in most

infrastructure projects. We

anticipate that by the end of 2015

demand will settle at 2.6 Mtpa.

3. Cameroon Cement Sector 3.8 Forecasts : Demand

Figure 27: Forecast in Cameroon Cement Demand

0

1

2

3

4

5

6

7

8

1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015e 2018f

Supply

(M

tpa)

Local Production Imports

Figure 28: Forecast in Cameroon Cement Supply

Source : FINANCIA Capital

Future Cement Supply will be driven by local production with limited

importation of cement due to the banning of imports in Cameroon. With the

assumption that all plants produce nameplate full capacity and new projects are

commissioned on time, we believe that supply of cement will increase

exponentially in the next three years to 6.5 Mt in 2018. The supply will

then remain constant at 6.5 Mtpa through to 2020.

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Page 101: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

101

From 2015, we can expect an

over supply of cement in the

market provided Medcem’s

grinding plant is commissioned

this year.

High Case

From the 3 scenarios we

examined, we see local

production of cement meeting

demand in the high case for the

next 3 years and then in 2018,

the market will be once again

facing a high demand

environment. This gap is

expected to widen through to

2020. The market is more likely

to reduce the gap through illegal

importations or increase in local

cement production through new

plants.

Likely Case

It is more likely that the gap on

over supply is greater and takes

4 years until demand overtakes

supply. Most companies are

likely to export the excess

cement to other countries

within the CEMAC region due to

no cross border taxes.

Low Case

Should demand move along the

long term average the market

will be swamped with an

oversupply of cement

throughout the forecast period

(to 2020).

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

High

Demand

0,001,002,003,004,005,006,007,008,009,00

10,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

Over Supply High

Demand

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

10,00

2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Demand Supply

Over Supply

Over supply

3. Cameroon Cement Sector 3.8 Forecasts : Gap Analysis

Figure 29: Demand vs. Supply in Cameroon, High Case (Mtpa)

Figure 30: Demand vs. Supply in Cameroon, Likely Case (Mtpa)

Figure 31: Demand vs. Supply in Cameroon, Low Case (Mtpa)

Source : FINANCIA Capital

Source : FINANCIA Capital

Source : FINANCIA Capital

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Page 102: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

102

60

80

100

120

140

160

180

1990 1997 2007 2014 2015e 2016f 2017f 2018f 2019f 2020f

Pri

ce (

US

D/t

on

ne)

Price High Case Price Low Case

High USD180/ton in 2020

Low USD149/ton in 2020

CFA/USD exchange rate at 587,86 on the 1st October 2015

High Case Scenario

With no cheap imports coming into

the market and the demand

increasing at double digits, the price

of cement in Cameroon will remain

bull throughout the near term to

2020 reaching USD180/ton by 2020.

Price will be driven by inflation

(2.4%) as well as the introduction of

the high quality cement CEM 42.5R

compared to the CPJ35 cement

which has been in use. The market is

familiar with the CEM 42.5R as it has

been in circulation through imports.

The large infrastructure projects will

also influence the increase in cement

pricing.

We anticipate that Cameroon

Cement prices will remain higher

than the global average

(USD97/ton) and continue to be

on the top end of the African price

spectrum (USD100/ton-

USD175/ton). The high demand

and low fuel cost due to low oil

prices will continue to attract

more investors in both the

manufacturing and distribution of

cement in Cameroon. We will see

prices of around USD 160/ton by

the end of 2015 and early

2016.

Price forecast scenarios were

investigated as per Figure above

from the year 2015 to 2020. These

have been conducted on the basis

that the point of sale is at the

manufacturers’ gate and it excludes

transportation costs to marketers

warehouses.

Figure 32: Forecasts in Cameroon Cement Price

Source : FINANCIA Capital

C e m e n t S e c t o r 2 0 1 5

Price High case Price Low case

Low Case Scenario

This scenario assumes that the

current high price environment

relative to global peers will attract

more and more entrants.

Introduction of new competition will

lead to price erosion. Although new

capacity introduction through

Dangote has not seen reduction of

prices we believe that there will be a

lagging effect of 9 to 12 months

before we start seeing and price

adjustment downwards. This is

complemented by the population

already complaining of the high

cement prices.

This price reduction will continue

until 2018 were pricing will stabilise

at USD149/ton still relatively higher

than the current world’s average by

almost 50%.

The two scenarios investigated includes an inflationary driven case and the

second one looks at the effect of competition in the market.

3. Cameroon Cement Sector 3.7 Forecasts : Prices

Page 103: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

103

Consumption and Housing Demand

Cement consumption in the CEMAC region is primarily

driven by the housing demand. The number of new

housing units that enter the market annually is insufficient to

meet the demands of the increasingly urbanised population

in all CEMAC countries. The growing economy has swelled a

middle class that needs to be housed.

The current stock of housing units is produced mainly

through incremental self-construction. The poor people live

in sub-standard accommodation, sometimes on land that is

not serviced. Many governments have launched new housing

development projects : (i) Malabo 2 in the east of the city

with reserved government residential areas, (ii) The central

Klemat area in N’djamena, which is near the presidential

palace.

However, there are few large-scale development activities to

provide housing for middle income people.

Urban Growth

In CEMAC region there has been a rapid increase in urban

population compared to the world’s Urban population

growth rate (1.8 %). The urban population will continue to

be above the world’s average as more people move from the

rural outskirts in search for a better life at rate comparable

to the countries’ GDP growth rates. The global urban

population is expected to grow approximately 1.84% per

year between 2015 and 2020, 1.63% per year between 2020

and 2025, and 1.44% per year between 2025 and 2030.

Gabon has the highest percentage of urban population

accounting to 94% of the total population and thus the urban

population growth rate is amongst the lowest one in the

region at 2.6%. The country with the least urban population

is Chad (22.4%) but the rate of urban population has

increased and serves the region’s highest urban population

growth rate. Cameroon has the largest number of urban

population at 12.7 million urban inhabitants compared to its

peers as well as the second highest urban population growth

rate at 3.7%.

Introduction

African Region has seen a shift from a monopolistic cement production environment to a more liberalized. This shift is

due to an increased plague of imported cement as a result of surging demands which the monopoly companies could

not meet. The demand is a result of large infrastructure projects and housing development projects as a result of

increased population growth in urban centres. This demand does not go unnoticed as foreign companies flock the

region’s market with new cement plants.

Infrastructure Projects

In most of CEMAC region, basic infrastructure needs

remain unmet. Based on AICD’s estimates for sub-

Saharan Africa and the population share of the

CEMAC zone in sub-Saharan Africa, on average, USD

6 billion per year over the next ten years would be

needed to meet basic infrastructure needs in the

CEMAC.

In 2012, CEMAC governments spent USD 12–15

billion on infrastructure, using resources from

national governments’ revenues and external funding

mainly from China and members of the Infrastructure

Consortium for Africa (ICA).

BEAC has approved a FCFA 400 billion financing of

road infrastructure records, port, factory

construction and also studies concerning

developmental projects in the region.

Urban Pop.

(M)

Average

Urban Pop.

Growth Rate

2011 2012 2013 2014

CMR 3,6% 11.4 11.8 12.3 12.7

CAR 2,5% 1.8 1.9 1.9 1.95

Chad 3,7% 2.8 2.9 3.0 3.1

Congo 3,2% 2.75 2.8 2.9 3.0

Eq. Gui. 3,3% 0.3 0.31 0.32 0.34

Gabon 2,6% 1.3 1.4 1.5 1.5

4. Cement in Central Africa 4.1 Sector Overview : Demand

Table 8: Central Africa Population Growth

Source : World Bank

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Page 104: ANNUEL BOURSIER - financiacapital.net · cimenterie au Cameroun et en Afrique Centrale, eu égard au dynamisme de ce secteur au Cameroun depuis 2012 avec notamment larrivée du marocain

104

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

Cameroon Chad Congo Gabon

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Cameroon

Cameroon is the largest cement

producer in the CEMAC Region. In the

past, the industry was dominated by

the monopoly of Cimencam until the

liberalization of the market in 2012,

where we saw the arrival of CIMAF

the Moroccan cement producer and

the Nigerian Dangote Cement.

Cimencam has a total capacity of

1.6Mtpa, while Dangote and Cimaf

have respectively 1.5 Mtpa and 0.5

Mtpa. The influx of imported cement

to the market due to rising demand

resulted in the government introducing

a ban over imported cement.

Chad

Ciment du Tchad, a subsidiary of State-

owned SONACIM, operates the

200,000 tpa capacity Baore cement

plant (Mayo-Kebbi region, South

West), which produced cement from

locally produced limestone and gypsum

imported from Morocco. Domestic

cement production was imported

primarily from Cameroon and Nigeria.

Chad’s president, Idriss Déby Itno,

launched the construction of a second

cement plant on a 10 ha site in the

north of the capital city, NdJamena.

Equatorial Guinea

Equatorial Guinea does not produce

cement; Grupo Abayak AKOGA

Cemento S.A., which was a subsidiary

of Abayak S.A. of Equatorial Guinea is

currently constructing 3,000 tpd

capacity cement facility expected to

begin production in 2016. This plant

will be serving the local market as

well as neighbouring countries.

Grupo Abayak AKOGA Cemento SA

is a newcomer to the cement

industry but has been involved in

multiple infrastructure projects in

Equatorial Guinea. Equatorial Guinea

as the rest of the surrounding region

has been relying on imported cement

thereby suffering from high prices

and constraints.

Gabon

Production in Gabon has fairly been

steady in the past at around 200 000

tpa as reflected in the Figure above.

The cement market in Gabon is

largely served by the country’s sole

cement producer, Ciments du

Gabon, in which Heidelberg Cement

previously held an indirect 75% stake.

CimGabon saw a fierce competition

with the amplification of large inflows

of imported cement, which led to a

loss of 72% of its local market share.

The 75% shares have recently been

acquired by Moroccan group CIMAF

which has acquired all Heidelberg

Cement’s shares in CimGabon. The

acquired assets included a clinker

production facility at Ntoum, east of

Libreville, with clinker grinding

facilities at Owendo and Franceville,

with capacities of 0.24Mta and

0.17Mta respectively. In 2014,

CimGabon under the ownership of

CIMAF has launched the construction

of a new cement plant in Libreville

with a production capacity of

0.5Mtpa, expandable to 1Mtpa.

Gabon exports a small part of its

cement to nearby Congolese markets

as well as Equatorial Guinea.

Central African Republic

Central African Republic has no

cement production facilities.

Republic of Congo

The Republic of Congo is

increasingly attracting foreign

investment into its cement industry.

By 2016 three further cement

plants are expected to come live as

the government aims to expand the

country’s production base. (1)

Morocco based Ciments de

l’Afrique of Morocco (CIMAF) is

constructing a 500 000 tpa Makola;

(2) Nigeria’s Dangote is building a 1

Mtpa cement plant backed by a 144

Mt of limestone reserve in

Madingou and (3) India-

headquartered Diamond Cement

Congo is building a 600,000 tpa

capacity cement plant in Mindoul.

(4) In addition to the new entrants,

Société Nouvelle des Ciments du

Congo (SONOCC) has increased

its annual output from 72 000 tpa

to 300 000 tpa. SONOCC is owned

by the Congolese state, which holds

a 44% stake, and “Compagnie

Chinoise de Travaux et de Ponts et

Chaussées”.

4. Cement in Central Africa 4.2 Sector Overview: Supply

Figure 35: CEMAC Cement production

Source : USGS / FINANCIA Capital

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Production

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105

Major operating company Major shareholder Location of main

facilities

Annual capacity

(Mtpa)

Cameroon Cimenteries du Cameroun Lafarge Group, 57% Plant at Bonaberi near

Douala

1 600 000

Chad Ciment du Tchad [Société

Nationale de Cimenterie

(SONaCIM)]

Société Nationale de

Cimenterie (SONaCIM)

Baore plant, Bisi Keda,

Mayo-Kebbi Ouest

department

200 000

Congo Société Nouvelle des Ciments

du Congo (SONOCC)

Société National Chinoise

de Travaux des Ponts et

Chaussées, 56%, and

Government, 44%

Loutete

210 000

Gabon Société des Ciments du Gabon

(Cimgabon)

*CIMAF, 70.46% Cement-grinding plant at

owendo,south of Libreville

240 000

* Previously owned by HeidelbergCement aG through Scancem International

Central African Republic and Equatorial Guinea currently do not produce cement.

Equatorial Guinea currently has a 300 000 tone per day cement plant under construction by Grupo Abayak AKOGA Cemento S.A

Figure 36: Major Cement Producers in CEMAC

4. Cement in Central Africa 4.3 Sector Overview : Market Operators

Source : Sources diverses/ FINANCIA Capital

Figure 37: New Cement Plants in CEMAC

S e c t e u r d u C i m e n t 2 0 1 5

Source : FINANCIA Capital

GRUPO ABAYAK

AKOGA CEMENTO SA

• Douala 1.5 Mtpa grinding plant

commissioned Q1 2015

• Yaoundé announced 1.5 Mtpa

plant at USD 150 M total costs

• 0.5 Mtpa plant to be

commissioned by end

2015

• Madingou 1.5 Mtpa integrated

plant to be commissioned in

2016, USD Total Cost 300M

• 0.5 Mtpa plant, USD 300

M total cost

• 0.5 Mtpa plant to be

commissioned by end

2015

• Announced 1.5 Mtpa

plant

• 1Mtpa integrated cement

plant under construction

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106

Lexique et Abréviations

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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107

Lexique (1/2)

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Calcaires : roches sédimentaires, aisément solubles

dans l'eau, composées surtout de carbonate de

calcium CaCO3 mais également de carbonate de

magnésium MgCO3.

Pour la construction, les calcaires sont soumis à

divers essais: la résistance à l'usure par frottement

mesurée par l'essai Micro-Deval en présence d'eau

et l'essai de résistance aux chocs (aptitude à se

casser) par l'essai Los Angeles.

Ciment hydraulique : liant qui se forme et durcit par

réaction chimique avec de l’eau, et qui est aussi

capable des mêmes propriétés sous l’eau.

Ciment non hydraulique : liant qui se forme et durcit

par réaction chimique sans adjonction d’eau.

Clinker : Constituant principal des ciments. Il est

obtenu à partir de la cuisson d’un mélange de

calcaire et d’argile, en proportion respective

moyenne de 80 %/20 %.

FBCF : Formation Brute du Capital Fixe, c’est

l'agrégat qui mesure en comptabilité nationale

l'investissement (acquisition de biens de production)

en capital fixe des différents agents économiques

résidents.

Garantie: C'est une précaution prise permettant de

récupérer les fonds débloqués quand le

remboursement n'a pas suivi normalement.

IPO Price : Cours de l’introduction en bourse.

Laitier (ciment de laitier de hauts-fourneaux) : résidu

de la sidérurgie composé essentiellement de

silicates, d'aluminates, de chaux, ainsi que d'oxydes

métalliques. Utilisé en cimenterie, il permet de

réduire l’impact environnemental des bétons.

Marge opérationnelle (marge d'exploitation) : ratio

financier calculé en divisant le résultat d'exploitation

par le chiffre d'affaires.

Marché primaire: Marché où sont négociés les

« nouveaux » titres financiers, donc le produit

d'augmentations de capital ou d'emprunts

obligataires par exemple. Il y est possible de payer

directement à l'émetteur le prix de souscription

demandé (pour les actions) ou le prix d'émission

pour les obligations.

Marché secondaire: Marché sur lequel sont

négociées les valeurs mobilières après qu'elles ont

été initialement introduites sur le marché primaire.

C'est un marché 'd'occasion' des actions.

ND: Données non disponibles, ou non

communiquées.

Nominal : Fraction du capital représentée par une

action.

Obligation : Il s’agit d’un titre de créance.

Contrairement aux actions, il ne s'agit pas d'un

droit sur le capital, mais d'un droit sur la dette.

PER : Price Earning Ratio. Il s'agit du cours de

l'action divisé par le BNPA (Bénéfice Net Par

Action). Pour simplifier, on peut dire qu'il s'agit du

nombre d'années de bénéfices que l'acquéreur est

prêt à débourser pour acquérir la société.

Dans le cadre d’une analyse, il est comparé aux PER

des concurrents.

PIB : Abréviation de Produit Intérieur Brut. Il est

utilisé pour mesurer la richesse d'un pays

P/B (Price to Book Ratio) : ratio entre la

capitalisation boursière d'une entreprise et sa valeur

comptable.

PNB (Produit net bancaire): Le produit net bancaire

est une dénomination spécifique aux établissements

bancaires, équivalent au chiffre d'affaires. Il s'agit de

la somme des produits d'intérêts et des produits

non issus d'intérêts.

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Lexique (2/2)

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

Principal : Il s'agit du montant emprunté, hors

intérêts dus. Une dette est donc l'addition

du principal et des intérêts.

Prix ex-works (prix ex-usine) : il s’agit du prix départ

usine. Ce terme est utilisé lorsque le fournisseur

met à disposition sa production à la sortie de

l’usine, le transport (et les risques relatifs)

incombant aux acheteurs.

Portland (ciments) : ce sont des liants hydrauliques.

Faisant suite aux travaux de Louis Vicat sur la

théorie de l’hydraulicité en 1817, l’écossais Aspdin

fabrique en 1824 un ciment qui égale les propriétés

de la pierre de la région de Portland. Le ciment

Portland devient ainsi le premier ciment breveté au

monde.

Porter (5 forces): Modèle proposé par Michaël E.

Porter (Professeur de stratégie à Harvard) pour

mener une analyse structurelle des forces

concurrentielles en jeu dans un secteur.

L'objectif du modèle est d'évaluer les forces en

présence dans une démarche d’élaboration d’une

stratégie.

Pouzzolane (ciments pouzzolaniques) : se dit de

toute substance capable de conférer à une chaux

(ou à un ciment) son hydraulicité. Les ciments

pouzzolaniques ont entre 45% et 90% de clinker.

Les Romains furent sans doute les premiers à

fabriquer des liants hydrauliques susceptibles de

durcir sous l’eau. Pour cela, ils mélangeaient de la

chaux et des cendres volcaniques de la région de

Pouzzoles. C’est de là qu’est venu le terme de «

pouzzolanique ».

QE (Quantitative Easing/assouplissement quantitatif)

: Il s’agit d’une politique monétaire non

conventionnelle mise en place pour stimuler

l’économie (dans un contexte de taux directeur

très bas) par l’injection de liquidités via un

programme de rachat de dettes.

QE (suite) Aux Etats-Unis, la Réserve Fédérale

(FED) a appliqué le QE1 à partir de novembre

2008 jusque mars 2010 (au total ~1 750 Milliards

USD de rachat massif d’actifs). Le QE2 a porté sur

le rachat de bons du Trésor et titres

hypothécaires (MBS) pour environ 600 Milliards

USD entre novembre 2010 et juin 2011. La FED

effectue en septembre 2011 un « Twist »,

troquant les obligations à court terme en sa

possession contre des titres à maturité plus

longue. De septembre 2012 à fin 2015, le QE3 est

mis sur pied permettant l’injection de 1 600

Milliards USD dans l’économie. In fine, la FED a

dans ses livres 4 500 Milliards USD d’actifs contre

900 Milliards USD avant la crise.

En Europe, la Banque Centrale Européenne a

également utilisé cette solution, injectant en

janvier 2015 près de 1 100 Milliards d’euro

rachetant les dettes d’Etats de la zone auprès des

banques pour relancer le marché du crédit et

stimuler la croissance.

Surperformer : c’est lorsqu’un titre réalise une

performance meilleure que la moyenne du

marché.

Taux de cotation : indicateur de liquidité d’un titre

obtenu par le rapport entre les séances où le titre

a été échangé (coté) et le nombre total de séances

de bourse durant la période considérée.

Sensitivité (demande, prix, etc): mesure la

variation d'une grandeur économique lorsqu'une

autre varie en valeur absolue d'une unité, ou en

valeur relative de 1 %.

Volume : Nombre de titres échangés durant une

séance multiplié par le cours de la transaction.

(Dividend) Yield : Indicateur de rentabilité

s’obtenant en faisant le rapport du dividende par

action sur le Prix de l’action.

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Abréviations (1/3)

AICD : Etude de diagnostic des infrastructures en Afrique / Africa Infrastructure Country

Diagnostic

ASAC : Association des Sociétés d’Assurance du Cameroun.

BCE : Banque Centrale Européenne.

BDC : Bons de Caisse.

BEAC : Banque des Etats de l’Afrique Centrale.

BPC : Mélange de Ciment Portland / Blended Portland Cement

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.

CA : Chiffre d’Affaires.

CAD : Dollar Canadien.

CBC : Commercial Bank of Cameroun

CGI : Code Général des Impôts.

CHF : Franc Suisse.

CIMAF : "Cimenteries d’Afrique", filiale au Cameroun du groupe Addoha

CIMENCAM : "Cimenteries du Cameroun", filiale au Cameroun du groupe LafargeHolcim

CPM : Comité de Politique Monétaire

CNC : Conseil National du Crédit.

CPO : Ciment Portland Ordinaire

DAT : Dépôts A Terme.

DC : Dangote Cement

DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi

DSX : Douala Stock Exchange (Bourse des valeurs mobilières du Cameroun).

EBIT : Earnings Before Interest & Taxes (Excédent Brut d’exploitation).

EMEA : Europe Moyen Orient Afrique / Europe Middle East Africa

EUR : Euro (monnaie utilisée dans la zone Euro).

EU : Union Européenne / European Union

ICA : Consortium pour les infrastructures en Afrique / Infrastructure Consortium for Africa

FCP : Fonds Commun de Placement.

FCFA : Franc de la Communauté Financière d’Afrique.

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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FED : Réserve Fédérale Américaine (Banque Centrale des Etats-Unis d’Amérique).

FPCT : Fonds de Placement Collectif en Titrisation.

IARD : Incendie, Accidents et Risques Divers.

IFI : Institution Financière Internationale.

IS : Impôt sur les Sociétés.

ITIE : Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

Ktpa : Kilos de tonnes Par An

KWh : KiloWatt Heure

M/m : Million

Mds: Milliards

M&A : Fusions et Acquisitions / Mergers & Acquisitions

MINCOM : Ministère du Commerce (Cameroun)

MINECON : Ministère de l’Economie et des Finances (Cameroun)

MINEPAT : Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Cameroun)

MINMIDT : Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Cameroun)

Mpa: MégaPascal

Mt: Tonne métrique

Mtpa : Million de tonnes par an

NGN : Naïra (monnaie) du Nigeria / Nigerian Naira

NOK : Couronne Norvégienne (monnaie).

OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement.

OPCVM : Organisme de Placement Collectif des Valeurs Mobilières.

OPEX : Charges opérationnelles / Operating Expenses

OTA : Obligations du Trésor Assimilables.

p.a. : Per Annum / Par An

PEO : Plans d’Epargne Organisés.

PER : Plans d’Epargne Retraite.

Abréviations (2/3)

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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Abréviations (3/3)

PET : Polytéréphtalate d’éthylène.

PI : Programme d’Investissement

PIB : Produit Intérieur brut.

PMI : Purchasing Managers Index.

PSI : Prestataire de Services d’investissement.

Q : Trimestre / Quarter

R&D : Recherche & Développement

RCA : République centrafricaine

RMB : Yuan (monnaie) Chinois / Chinese Renminbi

ROE : Return OnEquity.

SAFACAM : Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun.

SCI : Société Civile Immobilière.

SEMC : Société des Eaux Minérales du Cameroun.

SICOM : Singapore Commodity Exchange.

SNI Société Nationale d’Investissements

SOCAPALM : Société Camerounaise de Palmeraies.

SWOT : Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces / Strenghts – Weaknesses – Opportunities –

Threats

t : Tonne / Ton

TCAC : Taux de croissance annuel composé

TIP : Taxe Intérieure à la Production

TMAC : Taux Moyen Annuel de Croissance

Tpd Ton per day (tonne par jour)

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

UE : Union Européenne

US : United States of America / Etats-Unis d’Amérique

USGS : United States Geological Survey

USD/ US$ : Dollar (monnaie) Américain / US Dollar

~ : Environ

A n n u e l B o u r s i e r

2 0 1 5

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Projet MBALAM

Chef de File des Conseils de l’Etat et Conseil Financier de l’Etat

Projet intégré Mine de Fer - Chemin de Fer- Terminal Minéralier

$ 10 Milliards

2011

République du Cameroun

Projet Minim-Martap

Chef de File des Conseils de l’Etat et Conseil Financier de l’Etat

Projet intégré Mine de Bauxite – Raffinerie

d’Alumine - Chemin de Fer- Terminal Minéralier

$ 5 Milliards

2011

République du Cameroun

AFRICA24

Conseil Financier et Coordinateur Global

Création de la première chaîne panafricaine d’information en continu

€ 50 millions

2008

AFRIMEDIA

€ 15 Millions

2010

Arrangement d’une syndication bancaire sous régionale pour le financement d’un

complexe immobilier commercial et résidentiel de haut standing dans la ville de Pointe-Noire en République du Congo

Les Arcades

SCI Les Arcades de La Gare

Conseil Financier et Arrangeur

Programme Thermique d’urgence Conseil Financier de l’Etat

Structuration et syndication du financement du

Programme Thermique d’Urgence € 80 millions

2010

République du Cameroun

2014-2015

Valorisation et Conseil à la vente d’un réseau panafricain d’agences de

marketing et de communication (5 pays africains)

MW DDB Group

Conseil Financier

Conseil Financier et Arrangeur

Structuration et syndication bancaire pour financer les projets de diversification du

groupe Biopharma. XAF 7,5 Milliards

2014-2015

TGD Group (BioPharma)

Co-Chef de file de l’Emprunt Obligataire de l’Etat Gabonais « EOG 6% net 2015-

2020 »

XAF 84 Milliards

2015

Emprunt Obligataire Co-Chef de file

Republic of Gabon

FINANCIA Capital 125, Rue de la Perousse – Bonanjo BP 4593 Douala - Cameroun

Tél : (237) 233 42 04 13 Fax : (237) 233 43 83 48

Contact : [email protected]

FINANCIA Africa 4 Rue Calavon, 1er étage Quartier des Hôpitaux – Casablanca - Maroc

Tél : (212) (0) 5 22 22 56 70

Contact : [email protected]

Membre du syndicat de placement pour l’émission obligataire « ECMR 5,5% net

2014 – 2019 »

XAF 150 Milliards

2014

République du Cameroun

Emprunt Obligataire

Membre du syndicat de placement

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2016 © FINANCIA Capital

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