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Le présent document a une valeur archivistique et fait partie des documents d’archives rendus disponibles par Sécurité publique Canada à ceux qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection. Certains de ces documents ne sont disponibles que dans une langue officielle. Sécurité publique Canada fournira une traduction sur demande.

Aprillavril 1986

The monthly journal for the criminal justice system I Le courrier mensuel de la justice pénale

Committees and Travaux des comités House Business Bill C-65, an Act to Amend the RCMP Act, has passed third reading in the House and is now before the Senate. Amendments have been proposed to modernize procedures within the RCMP assuring that disciplinary issues and grievances can be reviewed outside the agency. The first proposal is the creation of an independent body, called the RCMP External Review Committee, to review formal disciplinary com-plaints, internal grievances, discharges and demo-tions. The Bill also proposes the creation of an RCMP Public Complaints Commission which would be an independent body to receive complaints from the public about the Force.

Bills C-67 and C-68, Acts to amend the Parole Act and Penitentiaries Act, and related Acts, are also before the Senate. On February 25, Solicitor General Perrin Beatty addressed the Senate Committee to emphasize the urgent need for changes proposed in the two Bills. Bill C-67, while concerned with incapac-itation of the most dangerous offenders until the last day of their sentence, also provides for the best risks among offenders to be identified early and to benefit as soon as possible from a gradual release program.

The Bill also gives power to the National Parole Board to detain an inmate in prison beyond the date he would normally be released under mandatory supervision. Beatty told the Committee that it is appropriate that all decisions pertaining to sentence administration be taken by the NPB, which is man-dated by law to routinely make assessments of whether individuals constitute an undue risk to soci-ety. He was responding to criticism that detention decisions should be made by the courts. The Minister stressed the importance that the Board continue to oversee these cases with flexibility to lift detention orders or choose other modes of control when deemed appropriate.

Under Bill C-67, when inmates become eligible for mandatory supervision, The Correctional Service of Canada would refer to the NPB those cases where inmates have caused serious harm to another person and are likely to commit a similar offence before the end of their sentence. The NPB would then decide who among this group should be detained in prison and who should be given the "one chance only" pro-vision, where the individual would be placed under a very strict supervision program or a compulsory resi-dence order. The Bill also contains a number of pro-cedural safeguards and a clause providing for review of detention provisions three years after enactment.

Bill C-68 addresses more technical concerns. Amendments are intended to clarify the calculation and administration of sentences, and to facilitate the operation of the National Parole Board, The Correc-tional Service of Canada and provincial corrections.

et de la Chambre Le projet de loi C-65, Loi modifiant la Loi sur la GRC, a été adopté en troisième lecture à la Chambre et est actuellement devant le Sénat. Les modifications propo-sées visent à moderniser les procédures de la GRC en assurant l'examen des questions de discipline et des griefs par un organisme externe. La première modifica-tion prévoit la création d'un organisme indépendant, le Comité externe d'examen de la GRC, qui sera chargé de s'occuper des plaintes officielles en matière de disci-pline, des griefs internes, des renvois et des rétrograda-tions. La deuxième modification porte sur la création d'un autre organisme indépendant, la Commission des plaintes du public contre la GRC.

Les projets de loi C-67 et C-68, lois modifiant la Loi sur la libération conditionnelle de détenus, la Loi sur les pénitenciers et diverses lois connexes, sont également devant le Sénat. Prenant la parole devant le Comité du Sénat le 25 février, le Solliciteur général Perrin Beatty a souligné l'urgence des modifications proposées dans ces deux projets de loi. Le projet C-67, qui traite de la neutralisation, jusqu'à la fin de leur peine, des détenus les plus dangereux, comporte en outre des mesures per-mettant de repérer le plus tôt possible les détenus sus-ceptibles de bénéficier d'un programme de mise en liberté graduelle.

Ce projet de loi donne par ailleurs à la Commission nationale des libérations conditionnelles le pouvoir de garder une personne en détention après la date à laquelle elle serait normalement libérée sous surveil-lance obligatoire. M. Beatty juge opportun que toutes les décisions relatives à la gestion des peines soient prises par la CNLC qui, selon la loi, est chargée de déterminer si les détenus représentent des risques indus pour la société. Le Ministre répondait ainsi aux critiques selon lesquelles, en matière de détention, ce sont les tribunaux qui devraient rendre les décisions. Il a en outre souligné qu'il était important que la Commis-sion continue à examiner les cas des détenus et puisse, lorsqu'elle le juge approprié, révoquer des ordonnances de détention ou choisir d'autres modes de contrôle.

Aux termes du projet de loi C-67, le Service correc-tionnel du Canada soumettrait à la CNLC le cas des détenus sur le point d'être libérés sous surveillance obligatoire qui ont causé des torts graves à d'autres personnes et qui sont susceptibles de récidive avant la fin de leur peine. Il incomberait alors à la CNLC de déci-der quels détenus devraient être maintenus en incarcé-ration et quels détenus devraient n'avoir qu'une seule chance et être soumis à un programme très strict de surveillance ou à certaines modalités d'hébergement. Le projet de loi contient, en outre, plusieurs garanties pro-cédurales, ainsi qu'un article prévoyant l'examen de ses dispositions trois ans après son entrée en vigueur.

Le projet de loi C-68 porte sur des questions de forme. Les modifications proposées visent à clarifier I. calcul et la gestion des peines et à améliorer le fonc-tionnement de la Commission nationale des libérations conditionnelles, du Service correctionnel du Canada e -des services correctionnels des provinces.

LIAISON! April 1986

Solicitor General Canada

Ministry Secretariat

Solliciteur général Canada

Secrétariat du Ministère

Liaison is produced monthly by the Communications Group, Ministry Secretariat, Solicitor General Canada, under the authority of the Honorable Perrin Beatty, P.C., M.P., Solicitor General of Canada. The magazine is available to the public free of charge.

Liaison est publié chaque mois par le Groupe des communications, Secrétariat du ministère, Solliciteur général Canada, avec l'autorisation de l'honorable Perrin Beatty, CP, député, Solliciteur général du Canada. Cette publication est offerte gratuitement.

Editor/Rédactrice Denise Amyot

Assistant Editor/Rédactrice adjointe Susan Gardner-Barclay

Design/Graphisme Carisse Graphic Design Ltd.

Translation/Traduction Ministry Translation Service Service de traduction du Ministère

Communications Group, Programs Branch 340 Laurier Avenue West Ottawa, Ontario K1A OP8 Tel: (613) 991-2808

The opinions expressed in this publica-tion do not necessarily reflect the views or policies of the Ministry of the Solicitor General. Contents of this publication may be reprinted with credit unless otherwise noted. Photographs that illustrate situa-tions are set up by Liaison and are taken with permission of participating actors.

Groupe des communications Direction des programmes 340 ouest, avenue Laurier Ottawa (Ont.) K1A OP8 Tél: (613) 991-2808

Les opinions exprimés dans Liaison ne concordent pas nécessairement avec les opinions et les politiques du ministères du Solliciteur général. Sauf avis contraire, reproduction de textes autorisée avec mention de la source. Les photographies qui illustrent les articles ont été prises par Liaison, avec la permission des intéressés.

ISSN 0703-9700

Canad'3.

April/ayril 6 , 198 Vol. 12 No. 4

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The Fire Escape

LIAISON I avril 1986

In this Issue/Dans ce ruiner°

BIBLIOTHEQJE MlNi.:1ÉRt DU SOLLICI,c,..,R GÉNÉRAL

Gateway Exchange in Edinburgh, Scotland, offers an .àllernative- rui management of violent offenders. This innovative community program emphasizes social reintegration through creative self-expression for ex-offenders, drug addicts and mentally disordered individuals. The arts are used also to encourage community involvement in criminal justice issues.

L'escalier de secours

Le Centre Gateway Exchange d'Édimbourg (Écosse) offre une solution de rechange au traitement des détenus dangereux. Le programme communautaire inédit met l'accent sur la réinsertion sociale au moyen de l'expression personnelle par les arts, d'ex-détenus, de toxicomanes et de déséquilibrés mentaux. Les arts servent en outre à encourager l'engagement collectif dans les questions de justice pénale.

When the Body Betrays

Since 1885, researchers and investigators have been trying to detect human deception through the monitoring of involuntary bodily functions. One hundred years later, polygraph has progressed to a science, but remains a feared and controversial method of catching a suspect in a lie.

Le polygraphe ment-il?

Depuis 1885, les chercheurs et les enquêteurs tentent de découvrir des techniques visant à détecter les mensonges chez l'être humain au moyen des réactions physiques involontaires. Cent ans plus tard, le polygraphe acquiert un statut scientifique tout en demeurant un moyen redouté et controversé de prendre le suspect en flagrant délit de mensonge.

Picking Up Speed

After 30 years in corrections, 12 of them as Chairman of the National Parole Board, William Outerbridge is retiring. A look at his distinguished career as well as the often turbulent and controversial history of the NPB.

Une seconde jeunesse

Après avoir oeuvré 30 ans dans le secteur correctionnel, dont 12 à titre de président de la Commission nationale des libérations conditionnelles, M. William Outerbridge prend sa retraite. Un aperçu de sa brillante carrière, qui coïncide avec l'histoire souvent agitée et controversée de la CNLC.

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Les droits d'auteur du présent document n'appartiennent pas à l'État. Toute utilisation du contenu du présent document dOit être egooée Pe t'auteur.

L'escalier de secours

The Fire Escape "Everyone needs to

feel that he can produce something worthwhile," says

Jimmy Boyle, co-director of the

Gateway Exchange in Edinburgh,

Scotland, which he operates with his

wife, Dr. Sarah Boyle.

« Chacun a besoin d'avoir le sentiment qu'il sert à quelque chose ›), affirme Jimmy Boyle, codirecteur avec sa femme, le Dr Sarah Boyle, du Centre Gateway Exchange d'Édimbourg (Écosse).

4 LIAISON I April 1986

-At the Exchange, we give people an opportunity to develop skills they didn't know they had, and it pro-vides a great sense of achievement for them," adds Dr. Boyle.

The two-year-old Gateway Exchange is a community-based centre for ex-offenders, drug addicts, mentally disordered individuals — people coming out of institutions whose only connections are with others from similar backgrounds. It is also for young unemployed persons who have nothing to do and have lost their confidence. At Gateway they can connect with the community in a creative environment that encourages self-expression through the arts and practical work. "They discover worlds they never knew existed .... With the high youth unemployment rate we have these days, young peo-ple are dissociated from society," says Sarah Boyle. "VVe've noticed a dramatic change in their lifestyle once they find out what they can do and what sort of contribution they can make to society."

The opportunity to interact with other members of the community while learning some practical skills began during the initial renovations of an empty warehouse the Boyles had found. When an unem-ployed electrician and other tradesmen came to work side by side with unskilled individuals in a spirit of social equality, a wide range of practical and social experience was gained.

One particular example illustrates how exposure to the right atmosphere and access to people who know the techniques leads to new accomplishments. When Building Control stated that a fire escape would have to be installed outside the area of the warehouse designated for a theatre, the group busied itself with finding one, not having funds to have the job done professionally. A few Gateway members approached the site foreman where an old distillery was being demolished and asked if he would sell them a fire escape. They then measured and dismantled an appropriate one, and with help from the crane-man, had it transported to Gateway, where the inex-perienced labourers installed the fire escape to the satisfaction of Building Control.

Upon completion of the building's renovations, the group was justifiably proud of its work and ready to take on a variety of jobs.

Creative Therapy

"The day isn't structured ... and the routine is generally flexible depending on the tasks at hand," say the directors.

A creative environment is emphasized at Gateway Exchange because it opens doors for people who have never been encouraged to express themselves in this way. There are facilities for photography, videos, sculpture, bronze work, pottery, painting, life drawing, graphic design, woodwork, dance, and even band rehearsals. The centre hopes to equip a small recording studio in the future.

There is also a theatre with dressing rooms, full stage lighting and a comprehensive sound system which was fully booked last year by ten different companies for Edinburgh's Fringe Festival. A gallery at the centre has presented an art auction, a video

« Au Centre, nous fournissons aux gens la possibilité de se découvrir des talents insoupçonnés, de les dévelop-per et d'en retirer beaucoup de satisfaction sur le plan personnel », précise le D Boyle.

Créé il y a deux ans, le Centre Gateway Exchange est un centre communautaire dont les services s'adressent aux ex-détenus, aux toxicomanes, aux déséquilibrés mentaux — qui sortent d'établissements où ils n'avaient de relations qu'avec d'autres personnes venant de milieux analogues. Il s'intéresse aux jeunes sans emploi qui sont désoeuvrés et ont perdu toute confiance en eux-mêmes. Au Centre, ces jeunes peuvent établir des liens avec les membres de la collectivité, dans un climat propice à la création artistique et aux travaux pratiques. «Ils y découvrent des mondes dont ils n'ont jamais soupçonné l'existence ... Avec le taux de chômage élevé qu'ils connaissent actuellement, les jeunes sont coupés de la société», de dire Sarah Boyle. « Nous avons constaté que leur style de vie change du tout au tout une fois qu'ils découvrent ce qu'ils sont capables de faire et l'apport qu'ils peuvent fournir à la société».

C'est au cours des premières rénovations de l'entre-pôt abandonné qu'il avait trouvé que le couple Boyle a entrevu la possibilité pour eux de procéder à des échanges avec d'autres membres de la collectivité tout en acquérant certaines compétences d'ordre pratique. Lorsqu'un électricien en chômage et d'autres ouvriers sont venus travailler côte à côte, dans un esprit d'éga-lité, avec des travailleurs non spécialisés, une vaste expérience pratique et sociale était acquise.

Un exemple particulier montre comment la réunion de certaines conditions, tels le climat favorable et l'accès à des personnes possédant le savoir-faire voulu, conduit à de nouvelles réalisations. Quand les inspecteurs de la sécurité des bâtiments ont décrété qu'il faudrait instal-ler un escalier de secours à l'extérieur de la partie de l'entrepôt destinée à loger un théâtre, le groupe s'est occupé d'en trouver un, faute de disposer des fonds nécessaires à l'exécution du travail par des gens du métier. Quelques membres du Centre se sont adressés au contremaître chargé de la démolition d'une vieille distillerie et lui ont demandé s'il leur vendrait un esca-lier de secours. Ils en ont alors choisi un, l'ont mesuré, démonté et, avec l'aide du grutier, l'ont fait transporter au Centre, où les ouvriers improvisés l'ont installé selon

les exigences de l'office des normes de sécurité des bâtiments.

Une fois les rénovations terminées, le groupe était fier de ce qu'il venait d'accomplir, et à juste titre, et prêt à effectuer divers travaux.

Thérapie créatrice

« Les activités quotidiennes ne sont pas organisées de façon rigoureuse ... en général, affirment les directeurs, tout dépend des tâches à accomplir.»

Le Centre met l'accent sur la créativité, car elle ouvre des horizons aux personnes qui n'ont jamais été encou-ragées à s'exprimer par les arts. Il dispose d'installa-tions et d'équipement pour la photographie, le vidéo, la sculpture, les bronzes, la poterie, la peinture, le dessin d'après nature, le graphisme, le façonnage du bois, la danse et même les répétitions de fanfare. On espère plus tard mettre sur pied un petit studio d'enregistrement.

LIAISON/ avril 1986 5

Jimmy and Sarah Boyle

Jimmy et Sarah Boyle

he Pain Of Cont-incrn

„ )1,11-1‘ ,

Books by Jimmy Boyle: The Pain of Confinement and A Sense of Freedom

Livres de Jimmy Boyle: The Pain of Confinement et A Sense of Freedom

exhibition by unemployed young people from Nor-wich, and a large presentation called "Art on the Dole" that included music, drama and painting.

In the workshop, record jackets, posters and post-cards have been produced. At a travelling exhibition of art, people who a year earlier had been blitzed on heroin began talking about their work and selling it. Says Dr. Boyle, "It's very clear to us that creativity has a huge potential and power to help people through personal crisis and to restore some meaning and dignity back to their often damaged lives."

Besides the arts, there is constant need for trades work, such as installation of the fire escape. "People want to do useful work. Institutions often give boring tasks or develop unrealistic skills that won't be con-tinued in society, such as stitching mailbags," she continues.

One of the Boyles' objectives is to help people at the Exchange learn to articulate their concerns, which is a skill many of them have not developed, having been raised in the scruffier neighbourhoods of Scotland. Jimmy Boyle knows their problems. A prod-uct of Glasgow backstreets, he himself has spent about 26 years in prison since the age of eleven.

"It's easier to grumble behind the scenes," says Sarah. "Then problems come out as explosive anger unless people learn to confront each other and say what's really on their mind." Adds Jimmy, "But it's threatening to interact with people outside your own little world. Where I come from, we learned to think with our fists .... It was easier to erect barriers between us and them — the prisoners and the prison officers."

Il y a aussi un théâtre doté de loges, d'appareillage d'éclairage et de tous les accessoires nécessaires à la sonorisation. L'an dernier, les activités n'ont pas man-qué, car dix troupes théâtrales s'y sont produites dans le cadre du Fringe Festival d'Édimbourg. L'une des galeries du Centre a présenté une vente aux enchères d'oeuvres d'art, une exposition de vidéos réalisée par des jeunes chômeurs de Norwich et une grande mani-festation intitulée « Art on the Dole » (L'art chez les assistés sociaux) où la musique, l'art dramatique et la peinture étaient à l'honneur.

L'atelier a produit des pochettes de disques, des affiches et des cartes postales. Au cours d'une exposi-tion d'art itinérante, des gens qui, un an plus tôt, étaient en état d'intoxication par l'héroïne, ont commencé à parler de leurs travaux et à les vendre. D'après le D r Boyle, « il nous semble évident que la créativité offre d'immenses possibilités et peut aider les gens à surmonter une crise et à redonner un sens et un sentiment de dignité à leur vie souvent dévastée».

Outre les arts, les métiers répondent toujours à un besoin, comme dans le cas de l'installation de l'escalier de secours. « Les gens veulent accomplir un travail utile. Les établissements proposent souvent, ajoute-t-elle, des tâches abrutissantes ou sans contact avec la réalité et sans continuité avec la société, par exemple coudre des sacs postaux.»

6 LIAISON I April 1986

Gateway provides an alternative to building walls and to violence.

Special Unit at Barlinnie Prison

The idea for Gateway Exchange grew during the Boyles' experiences in the renowned therapeutic community for violent offenders at Scotland's Barlin-nie Prison, where Jimmy was an inmate while Sarah was a psychiatric intern.

Previously, Jimmy had observed a mounting level of prison violence between prison officers and the growing prisoner solidarity movement in Inverness Prison, a real "Siberia-posting" which guards resented. "This explosive situation led to riots and mass resignations of guards," he says. "Putting peo-ple in cages just makes them worse and reinforces the barriers."

It was at this point, in 1973, that Boyle was recom-mended for Barlinnie's innovative Special Unit, which was instituted on an egalitarian principle where prison officers and inmates co-operated in decision-making and rule-setting. "It was courageous of the prison officiais," says Boyle, "volunteering for some-thing different, taking on new roles, losing their authority like that and having to call prisoners by their first names."

L'un des objectifs que les Boyle se sont fixés au Centre est d'aider les gens à se raconter, ce que plu-sieurs d'entre eux n'ont pu apprendre dans les régions les plus défavorisées de l'Écosse où ils ont grandi. Jimmy Boyle connaît bien leurs problèmes pour être né lui-même dans un bas-quartier de Glasgow et pour avoir, depuis l'âge de 11 ans, passé environ 26 années de sa vie en prison.

« C'est plus facile de ronchonner dans son coin », d'affirmer Sarah. « À moins d'apprendre à se parler et à dire le fond de sa pensée, la colère éclate sous le poids des problèmes.» « Avoir des relations interpersonnelles avec des gens qui n'appartiennent pas à son petit monde constitue une menace», ajoute Jimmy. «Chez nous, nous avons appris à penser avec nos poings ... Il était plus facile de créer des sentiments de distance entre nous-mêmes et les autres — les détenus et les agents des prisons.»

Le Centre Gateway offre une solution de rechange aux sentiments de distance et à la violence.

Unité spéciale de la prison Barlinnie

Les Boyle ont conçu l'idée de créer le Centre Gateway Exchange pendant leur séjour dans la célèbre commu-nauté thérapeutique pour les détenus dangereux de la prison Barlinnie, en Ecosse, où Jimmy était en déten-tion et Sarah était interne en psychiatrie.

Auparavant, Jimmy avait observé une flambée de vio-lence entre les agents de la prison d'Inverness et les membres du mouvement de solidarité de plus en plus actif parmi les détenus de cette prison, considérée comme une véritable Sibérie et qui inspirait de l'horreur aux gardiens. « Cette situation explosive a donné lieu à des émeutes et à la démission massive des gardiens», a-t-il déclaré. « Loin d'améliorer la situation, mettre les gens en cage ne fait que renforcer les sentiments de distance.»

C'est dans ce contexte précis, en 1973, que M. Boyle a été pressenti pour la nouvelle unité spéciale à la pri-son Barlinnie. Cette unité a été créée selon le principe d'une participation égale, de la part des agents de pri-son et de la part des détenus, à la prise de décision et à l'établissement des règlements.« Les fonctionnaires de prison ont fait preuve de courage, d'affirmer M. Boyle, en s'offrant pour accomplir quelque chose de nouveau, pour jouer des rôles différents, pour perdre leur autorité du jour au lendemain et pour appeler les prisonniers par leur prénom. »

L'unité spéciale a été conçue pour permettre aux agents de prison et aux détenus de critiquer ouverte-ment leurs comportements réciproques et pour empê-cher les uns de maugréer dans le dos des autres et d'établir des distances entre eux — ce qui constituait la solution de facilité. D'après M. Boyle, « il s'agissait là, pour nous tous, d'une réadaptation, mais nous avons appris à découvrir l'être humain derrière l'uniforme. Nous avons appris à penser au lieu de résoudre les problèmes par la violence.»

Jimmy se souvient de la situation dramatique où un détenu, armé de ciseaux, s'était jeté, en titubant, sur l'un des membres du personnel. Boyle s'était assis pour leur parler et avait pris la part de l'agent. «J'avais un sentiment bizarre. Larry et moi avions traversé tellement

LIAISON I avril 1986 7

Inmate at work in Special Unit

Détenu à l'oeuvre dans l'unité spéciale

The Special Unit was a platform for officers and inmates to confront each other about their behav-iours rather than grumble behind each other's backs and build walls — the easy way out. Says Boyle, "It was an adjustment for all of us but eventually we saw the human being behind the uniform. VVe learned to think instead of using violence to solve problems."

Jimmy recalls the dramatic moment when another inmate lurched at a staff member with a pair of scis-sors. Boyle sat down to talk with the two of them and took the officer's side. "It was an odd feeling. Larry and I had been through so much together and I felt like I'd sold him out. But we'd dismantled the punishment cell, so the onus was on us (the inmates) to talk it out with each other when one of us behaved violently. It was a changing culture, a breakthrough, understanding situations and loyalties."

The Special Unit also provided art therapy where inmates found a new outlet for their energy in sculp-ture and painting. "We learned we didn't have to be macho — there were other things we could do," notes Boyle. He discovered a talent for writing and has since published two books.

Flexible visiting arrangements at the Special Unit allowed families and people from the community access to the prison all day, giving husbands and fathers a continuity in both the responsibilities and comforts of family ties. Inmates could not escape the

Sculpture from the Special Unit at Barlinnie Prison

Sculpture réalisée dans l'unité spéciale de la prison Barlinnie

pressures of society but they also enjoyed the rich- ness of life. Sarah Boyle sees this as a model for future institutions. "Life is about growth and develop-ment, and it takes practice," says Jimmy.

Social Integration

Gateway is operated collectively and democrati-cally. To avoid creating a hierarchy, the centre does not pay salaries. There is no division between staff and clients — everyone who participates in the centre does so voluntarily as an equal member and decision-maker of the group.

Participants voice their concerns at weekly meet-ings and conflicts do arise, but emphasis is placed on talking things through. The Management Commit-tee, which consists of volunteers who have demon-strated their commitment to the organization, over-sees the daily smooth running of the centre.

Furthermore, the group is independent of govern- ment and the criminal justice system. "We don't accept grants (of public money) because we prefer to

8 LIAISON I April 1986

■ NN7,7

Affiche anti-héroïne conçue et diffusée par le Centre Gateway Exchange

Anti-heroin poster designed and distributed by the Gateway Exchange

de moments difficiles ensemble que j'ai eu l'impression de l'avoir trahi. Comme l'unité spéciale n'existait plus dans sa forme conventionnelle, les détenus devaient discuter et résoudre ensemble leurs problèmes de vio-lence. C'était nouveau, une brèche dans le mur; il s'agis-sait de comprendre les situations et les questions de loyauté.»

L'unité spéciale proposait également une thérapie par l'art qui offrait aux détenus, par la sculpture et la pein-ture, un exutoire pour leur énergie. « Nous avons appris que nous n'étions pas tenus d'être machos — nous pouvions faire autre chose», souligne M. Boyle, qui s'est découvert un talent pour écrire et a publié deux livres depuis.

La souplesse des heures de visite à l'unité spéciale permettait aux familles et aux membres de la collecti-vité d'avoir accès à la prison 24 heures sur 24, donnant aux maris et aux pères un sentiment de continuité dans les responsabilités et les consolations de la vie fami-liale. Les détenus ne pouvaient échapper aux pressions sociales, mais, par ailleurs, ils pouvaient goûter les joies de l'existence. Sarah Boyle y voit la formule de l'avenir. « La vie est une affaire de croissance et de développement, et il faut s'y exercer », précise Jimmy.

Intégration sociale

Le Centre Gateway est exploité collectivement et démo-

Sculpture réalisée dans l'unité spéciale de la prison Barlinnie

Sculpture from the Special Unit at Barlinnie Prison

cratiquement. Pour éviter d'etapiir une nierarcrne, u ne verse aucun salaire. On ne fait aucune distinction entre le personnel et les détenus — chacun participe aux acti-vités de plein gré, à titre de membre et de décisionnaire à part entière.

Les participants expriment leurs préoccupations au cours de réunions hebdomadaires. Les conflits ne manquent pas de surgir, mais l'accent est mis sur le dialogue. Le comité de direction, qui se compose de bénévoles ayant démontré leur loyauté à l'organisation, veille au jour le jour au bon fonctionnement du Centre.

En outre, le groupe ne relève ni du gouvernement, ni du système de justice pénale. « Si nous n'acceptons aucune subvention (du secteur public), c'est que nous préférons être autonomes», déclare Jimmy. « Nous nous débattons nous-mêmes pour obtenir des dons de particuliers et personne n'est là derrière pour nous surveiller.»

Le Centre Gateway refuse, lui aussi, d'exercer toute surveillance. «Si le système devait se servir de nous en tant que condition de probation, par exemple, nous

LIAISON I avril 1986 9

be autonomous in our operations," says Jimmy. "We hustle for private donations and don't have anyone looking over our shoulder."

Gateway doesn't want to look over anyone's shoul-der either. "If the system were to use us as a condi-tion of probation, for example, we'd be in the posi-tion of policing, giving progress reports on people. It would change the relationship, take away the spon-taneity of the place," he adds. "At the same time, we accept anyone who wants to come in and sculpt, but they can't be coming in with drugs or stolen goods."

Community development is another challenge. "Local people have got to tackle problems of drugs, antisocial behaviour and emotional problems in their own area because they have the same backgrounds as those who need help," says Dr. Boyle. "Profes-sionals come from different backgrounds. They aren't familiar with the customs or language, and that cre-ates barriers. Gateway helped one elderly lady start a drug rehabilitation centre in her neighbourhood. We connect community groups and encourage them to meet in our facilities." Moreover, Gateway is often called upon by community groups to help deal with dangerous situations in various neighbourhoods.

The Exchange also maintains a large correspond-ence with inmates and their families, providing sup-port and encouraging them to join in or get involved in a local community group after their release. Says Boyle, "We keep them in touch with the various things Gateway is doing and many of them have con-tributed to a book of prisoners' poetry which we will be publishing in the near future."

Gateway Exchange also has connections with prison staff, many of whom discuss prison problems with the centre in an effort to contribute more to the rehabilitation of their charges.

The centre does much work in schools and com-munity groups in prevention and education regarding drug abuse. The Boyles agree that young people turn to drugs in areas of high unemployment and lack of social and recreational amenities and connections to healthy parts of society. "It's important to stimulate and challenge them in new ways," they say, and Gateway provides a healthy mix of people, not just ex-users.

Many calls for help come into the centre — for information, for advice or for a sympathetic ear. Gate- way has been preparing to establish Link Line, a better-organized telephone service staffed by trained volunteers.

"The common strand which runs through every activity at the Gateway Exchange is a belief that the creativity of each individual is unique," say Jimmy and Sarah Boyle, "and, if released positively, has tremendous potential." To grow, and to accomplish something useful — that's what it's all about. Jimmy relates, "When people come to view our exhibits, sometimes I tell them, "Never mind the sculptures — come and see our fire escaper "

That fire escape is perhaps a symbol of the Gate- way Exchange: the individuals who managed its installation have certainly escaped from the fire into a more rewarding life.

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serions tenus d'établir des lignes de conduite et de fournir des rapports provisoires sur les gens. Cela chan-gerait, ajoute-t-il, la nature de nos relations avec eux et nous enlèverait toute spontanéité. Quiconque veut venir chez nous pour sculpter, par exemple, est le bienvenu à la condition de n'apporter ni drogues ni objets volés.»

Le développement communautaire constitue un autre défi. « Les membres de la collectivité locale doivent s'attaquer aux questions de drogues, au comportement antisocial et aux problèmes d'ordre émotif qui se pré-sentent dans leur région puisqu'ils vivent dans le même contexte que ceux qui ont besoin d'aide», affirme le Dr Boyle. « Les spécialistes viennent de milieux diffé-rents. Ils ne connaissent ni les habitudes, ni la langue de ces gens, et cela est un obstacle. Le Centre a aidé une dame âgée à mettre sur pied dans son quartier un centre de désintoxication pour drogués. Nous raccor-dons les groupes communautaires et les encourageons à se réunir dans nos locaux.» De plus, nous sommes appelés souvent à aider les groupes de divers quartiers à faire face à des situations dangereuses.

Le Centre entretient également une importante corres-pondance avec les détenus et leur famille, aidant et encourageant les premiers à faire partie d'un groupe communautaire après leur mise en liberté. Selon M. Boyle, « nous les tenons au courant des diverses activi-tés du Centre et plusieurs d'entre eux ont contribué à un recueil de poèmes des prisonniers qui sera publié dans un proche avenir.»

Les membres du Centre entretiennent aussi des rela-tions avec le personnel des prisons qui discute souvent avec eux de problèmes touchant les prisons, afin de faciliter la réinsertion sociale des détenus.

Le Centre poursuit activement dans les écoles et au sein des groupes communautaires des campagnes de sensibilisation à la toxicomanie. Les Boyle reconnais-sent que les jeunes se tournent vers les drogues dans les régions à taux de chômage élevé et dans celles où font défaut les possibilités sur le plan social, les ser-vices de loisirs et les liens avec les couches saines de la société. « Il importe de les stimuler et de leur proposer de nouveaux défis», disent-ils, et le Centre les met en présence non seulement d'ex-détenus, mais aussi de divers éléments stables de la population.

Le Centre reçoit une foule d'appels d'aide — les gens demandent des renseignements, des conseils, ou sim-plement une oreille attentive. Il s'est préparé à établir la ligne dite « Link Line », qui est un service téléphonique mieux organisé et doté en personnel bénévole spéciale-ment formé à cette fin.

« Ce qui caractérise chacune des activités au Centre, c'est la certitude que chacun possède une créativité exceptionnelle, de remarquer Jimmy et Sarah Boyle, et si cette créativité est bien dirigée, elle peut faire des prodiges ». S'épanouir et faire quelque chose d'utile — c'est le but que nous visons. Jimmy rappelle que « lors-que les gens se rendent à nos expositions, je leur dis parfois: «Oubliez les sculptures — venez voir plutôt notre escalier de secours! »

Cet escalier de secours est peut-être ce qui symbo-lise le mieux le Centre Gateway Exchange: ceux qui l'ont installé ont certainement échappé à un sinistre pour accéder à une vie plus féconde.e

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A second focus of concern is the polygr aminer himself. Experts have claimed that

i accuracy of a polygraph test depends five per cent on the nstrument-and-95 per cent on the poly- graphist. Given tnis-equation. the training and licens- 1 ing of examiners wouid seem all-important. In reality,

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1-2 LIAISON I April 1986

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Lancl_be mistaken ais deception in anolyg aph tllop. allopiviceif pflifilfinentiate between the

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capable de mesurer les changements au niveau-de la ,- respiration. de la tension artérielle, du pouls et des ;

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Le test repose sur l'hypothèse voulant qu à men-songe

V songe entraîne une cessation ou une stimd ion de ces

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Le mécanisme parait assez simple mais. selon les cri-

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_Se peut-il que le mensonge du suspect ne soit rien _ d'autre que le symptôme CLUIL.Mal d'astomac 9,

Un deuxième sujet de préoccupation porte Sur --- l'expert en polygraphie. Certains spécialistes soutien-nent que l'exactitude du test polygraphique dépend - - 5 °/0 de l'instrument et à 95 % du polygraphiste. Étant --

donné cette situation, la formation et t'agrément-des- — experts en polygraphie assument, semble-Hl, une itirpor-tance primordiale. Pourtant, il n'y ni au Canada, ni --- dans pfusieurs des États américains, aucune exigence--

sur le plan de l'agrément. Le premier venu peut acheter-un appareil à 4 000 $ et s'improviser expert en polygra phie. La situation se complique d'autant plus que cer-tains polygraphistes n'utilisent pas une méthode und misée d'évaluation des résultats. D'où le danger que mêmes résultats donnent lieu à des interprétations fq différentes.

Étant doneregrfilfflaerrelMWEleet -feeili • notemps l'exactitude du polygraphe. Le taux d'exac-

t tude du polygraphe peut, estime-t-on, varier de 60 à •0 %. Il n'est donc guère étonnant de constater que les .vis sont très partagés quant à son utilité. Étant donné • es problèmes, on peut à bon droit s'interroger sur l'uti-I sation du polygraphe par la police dans tout le pays.

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the fadthat 1., me polygraphists do not use a stan-dardized mer "d of evaluating polygraph results, thus inviting the poSsibility of dramatically different con-clusions based on the same test results.

These factors combined have long cast a shadovv on the accuracy of polygraph. That wide variances of opinion exist regarding the polygraph's usefulness is indicated by the fact that its accuracy rate in detect-ing deception has been estimated at anywhere from 60 to 90 per cent. Given these problems, one might well question the use of polygraph by police across the country.

But the picture is not as bleak as the initial facts might indicate. The science of polygraph has come a long way in the last quarter-century by addressing and overcoming many of its inherent problems, and its use in Canada is often subject to strict limita-tions. Polygraph test results are not admissible as evidence in Canadiart--courts -as a result of the Supreme Court Phillion decision of the '60s. Ontario and New Brunswick have outlawed its use in employ-ment prescreening while permitting the use of polygraph as an aid in criminal investigation.

Virtually all polygraphists in Canada are police officers, and they themselves have imposed stringent conditions on the use of polygraph by their profes-sion. All police polygraph examiners are trained at the Canadian Police College in Ottawa. Prior to acceptafitelbrolte basic course, officers are required to have at least five years of investigational police work already under their belts, thus reinforcing the fact that polygraph is only to be used as an aid to an investigation rather than replacing it in any

Once at the College, officers are immersed in such subjects as psychology, physiology and question construction by instructors like S/Sgt. Chuck Kop-pang, a polygraph expert and firm believer in the merits of the instrument. "It's a complicated psycho-physiological test,i.says Koppang, - and the training our officers undergo .reflects that." Once a student

LIAISON / avril 1986 13

L'inspecteur Don Deyille_

Insp. Don Devine

Toutefois, la situation n'est pas aussi décourageante qu'on pourrait le croire à ta tutu ére de ces premières constatations. La science de -ta polygraphie a beaucoup évolué depuis un quart de siècle, surmontant bon nom:- bre de ses difficultés inhérentes. D'ailleurs, son uti1P-sation au Canada fait souvent l'objet de restrictions sévères. À la suite de-ta déctsion rendue dans les années 60 par la Cour suprême dans t'affaire Phillion, les résultats des tests potygraphiques ne sont pas rece-vables en tant qu'éléments de preiive- devant les tribu-naux canadiens. L'Ontario et le Nouveau-BruntwIck ont interdit officiellementrutilisation du polygr

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processus de présélection en matière de recreerne tout en permettant qu'il serve à faciliter les enquêtes dans les affaires criminelles.

Presque tous les polygraphistes au Canada sont des\ agents de police qui ont eux-mêmes imposé des condi-tions rigdar us_zeit quant à [utilisation du polygraphe par' leur profeg ion. Tous les policiers experts en poly phie reço orrr;ia ion au Collège canadien de police à Ott wa. Pour être admis au cours de base, les agents sont tenus de posséder au moins cinq ans d'expérience en tant qu'enquêteurs. Cette exigence sou-ligne le fait que le polygraphe doit être utilisé pour faci-liter l'enquête, et non pas pour la remplacer de quelque façon que ce soit.

Au Collège, les agents suivent des cours d'immersion dans des disciplines comme la psychologie, la physio-logie et l'art de formuler des questions. Ces cours relè-vent d'instructeurs comme le sergent Chuck Koppang expert en polygraphie et ardent défenseur de l'instru-ment. « Il s'agit d'un test psycho-physiologique com-plexe, signale Koppang, et la formation que reçoivent nos agents tient compte de cette réalité.» L'étudiant doit tout d'abord terminer le cours de base, qui com-prend 600 heures de théorie. 11 est ensuite jumeté à un polygraphiste expérimenté et fait un stage pratique où l'on contrôle son aptitude à administrer le test. Lorsque les agents ont réussi l'examen et retournent à leurs services de police respectifs, le Collège continue de surveiller leur travail pendant toute une année. Sefen-Koppang. le type de test, les instruments et la formation en vigueur aujourd'hui diffèrent considérablement de ce qui se faisait il y a vingt-cinq ans.

Par ailleurs, on a réalisé des progrès considérables en supprimant ou en réduisant les effets de plusieurs variables qui risquent d'influer sur l'exactitude du tes', polygraphique. L'inspecteur Don Devine, expert en poly-graphie auprès du Service de police d'Ottawa. exige d'abord et avant tout que l'administration du test soit tout à fait volontaire. Qui plus est, on ne voit pas, dar le refus de se soumettre a un test, un indice de culp•-! bilité. L'amélioration des MC-alités d'administration

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compared. Questions are also formulated to eliminate ambiguities that might lead to inconclusive or false results. For example, a subject ismot asked, "Did you

ull the trigger of the gun that killed John Doe?"

„ Devine reports that Ottawa Police have- USed the

polygraph with great success in cases involving extortion, bank robberies, terrorism and so on. Nei-ther he nor Koppang can recall ever administering a test that indicated a truthful person was deceptive, and Devine adds, ''There are a lot of people (60 to 70 per cent of those tested) who are cleared as a result of polygraph testing. There are also a lot of people who are just waiting for the opportunity to tell some- one that they were involved in a criminal offence. The — polygraph allows this."

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the field where-his skill in administering the test is mo-nitored. VVhen successfut officers are returned to their respective forces, the College continues to mon-itor their work for a full year after graduation. Says Koppang,--"Ttre type of test, the instrumentation and the training that are used today are vastly different fioul what was used 25 years ego. -

Considerable progress has also been made in eliminating or reducing the effects of many of the variables that can influence the accuracy of the poly-graph test. Insp. Don Devine is a polygraph examiner with the Ottawa Police Department. He stresses that first and foremost, the taking of a polygraph test is completely voluntary. Moreover, refusal to submit to a test is not construed in itself as an indication of guilt. Refinements to the administration of the test over the years. says Devine, have also reduced many of the problems associated vvith it. Subjects are care-fully prescreened to ensure that they are experienc-ing no pain or unrelated anxiety that would affect the results. Most of the time allotted for a test, usually two to three hours, is used to explain and review test questions with the subject rather than for the actual posing of questions, ensuring that the test results refrebt as little as possible any unrelated stress. Furthennore, evaluation methods are standardized arriong—p-olice polygraphists across the courttrj7,- -iég - in vastly increased consistency and-accuracy.

Methodp_ollest construction have also been refined tcteliminate inaccuracies. The two most com-mon types of ..test _now employed in Canada are the .rno..dified zone_c_ornoarison test and the "peak of sio_n: test. Mille first instance, control questions are included to provide an accurate measure of the sub-ject's "base" stress level against which the stress resulting from relevant or crime-related questions is

kill John Doe?", but rather "DiO kfou p

14 LIAISON I April 1986

du test, au tif -des années a également permis, affirme Devine, d'atténuer bon nombre des problèmes liés à cet appareil. On fait subir aux sujets un dépistage rigoureux afin de s'assurer qu'ils n'éprouvent -aucune douleur ou anxiété imputable à d'autres facteurs et risquant de fausser les résultats. La plus grande partie du temps consacré à un test, habituellement de deux à trois heures, sert à expliquer au sujet et à examiner avec lui tes questions qui seront posées: On consacre peu de temps à l'interrogation proprement dite, afin que les résultats du test ne reflètent, dans toute la mesure du possible, aucune tension reliée à d'autres sources. En outre, les méthodes d'évaluation utilisées par les poli-ciers polygraphistes sont uniformisées dans tout le pays, ce qui permet d'accroître nettement l'uniformité et l'exactitude du test\ I -0 1-\- --At --11‘,

On a également amélioré les méthodes d'éla oration des tests afin d'en supprimer les lacunes. Les deux types de test les plus fréquemment en usage au Canada sont le test de comparaison des zones modifiées et le test du « point culminant ». Dans le premier cas. on pose des questions de contrôle afin de déterminer exac-tement, chez le sujet. le niveau de tension « de base» auquel on pourra comparer le stress résultant des ques-tions pertinentes ou liées au crime. De plus, on formule les questions de manière à supprimer les ambiguïtés risquant de donner lieu à des résultats faux ou non con-cluants. Par exemple, on demande au suie non pas « As-tu assassiné Jean Dupont? «, mais plutôt « As-tu appuyé sur la gachette du fusil qui a tué Jean Dupont?»

Devine signale que pour la police d'Ottawa, l'utilisa-tion du polygraphe a été fructueuse dans des cas d'extorsion, de vol de banque et de terrorisme. Ni Devine ni Koppang ne se rappellent avoir administré un test décelant de la fourberie chez une personne franche. Devine ajoute: « Les tests polygraphiques ont permis d'innocenter beaucoup de gens (de 60 à 70 % de ceux

--qui subissent le test). Par contre, une foule de per-sonnes n'attendent que l'occasion d'avouer un acte criminel. Or, le polygraphe leur fournit cette possibilité.»

Cela ne veut pas dire pour autant que le polygraphe ne présente pas des problèmes graves, au Canada aussi bien qu'aux Etats-Unis. La question de l'agrément reste une préoccupation au Canada. « À mon avis, c'est là une étape très importante du processus et elle fait défaut dans notre pays, de dire Koppang. Nous sommes encore très peu nombreux au Canada, et, si l'agrément devenait obligatoire, nous pourrions aisément garantir la qualité de chaque expert en polygraphie. Si la question du polygraphe doit être prise au sérieux, on ne peut vraiment passer sous silence celle de l'agrément. Vous refuseriez, n'est-ce pas, de consulter un neuro-chirurgien ne possédant pas la compétence voulue?» Koppang ajoute que l'agrément prévoirait également un

jected to polygraph testing. Crosby further cautions that this type of testing is only used when there is substantial evidence that the victim is lying, such as frequent contradiction in her story or Iack of physical evidende when some should exist. Police also report that, due to stringent prescreening of subjects, any victiM exhibiting high levels of anxiety relating to her expérience would be di-s-cjirefled as an untestable subject.

S/Sgt. Koppang adds also that all police polygraph examiners are trained in rape trauma. The use of polygraph4nesuch cases-4s rare, an44heresults by themselves-do-not dictate the disposition-of a case or preclude a full investigation, but are used simply as an investigational aid. Finally, Koppang reports that questions on the test are constructed in order to prevent the true victim from "reliving" her experience, and to prevent high levels of arousal from affecting test results. For example, a suject is asked, "Was your report to the police about John Smith truthful?", rather than - Did John Smith rape you? - Says Crosby, - Police are well aware that victims of any crime should be treated with heightened sensitivity and avvareness. -

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This is- ert-te say that there are no profound prillill mécanisme d'inspection et de réévaluationpérto• . ,, es lems associat-ed- with polygraph both here and in thé de l'examinateur, soit autant de mesures g-ut -favorise- United States.-The issue of licensing remains a point ratent l'établissement de normes exigeantes -s-ur le plan of concern. "I think it's a very important step in de l'exactitude. the proceis-that is lacking in this country," says- L'utilisation des tests poly raphiques dans les en uê- — 1111 Koppang. ``-‘Aie're in an tnfancy stage in-terms of -num-- tes entourant les cas de viol aonne lieu actuellement à bers here, and if licensing were brought in, we could des controverses.;elon un rapport publié en 1985 par easily guarantee the quality of every polygraph . l'Université du Manitoba, on se fie moins au témoignage examiner. If polygraph is to be taken seriously, des victimes du viol qu'a celui des victimes d'autres licensing really- can't be-overlooked. You wouldn't go — actes criminels. La police «tend à croire à des mythes to a neurosurgeon who wasn't qualified, would you?" au sujet du viol, et à voir danê ces témoignages de faus- Koppang adds that licensing would ais° provide a --- ses déclarations». Il s'ensuit que la pratique de l'utilisa- mechanism for periodic inspection and-examiner-

tion du polygraphe sur les victimes du viol est tr fort re-testing. stops that vvould further ensure high levels -4.- .

repandue tt bien que, d'après le rapport, les effets ' of accuracy. -- du traumatisme résultant du viol, comme un niveau

A current area of controversy is the use of poly- ___ Init

- d'anxiété élevé. faussent les résultats du polygraphe. à graph testing_in the investigation of rape cases A --, Toutefois, d'après le surintendant Bruce Crosby de la 111 1985 University of Manitoba report claimed that rape I GRC. une bonne partie du rapport publié par l'Université ■ victims are less likely to have thetr claims believed du Manitoba risque de nous induire en erreur. Tout ._ than other victims of crime, and that police "tend to I _ d'abord, les statistiques de la GRC montrent qu'en 1984- support such rape myths (as frequent false report- - 1985, seulement 0,86 O/ct des victimes de viol ont subi ---t- ing)." As a result, the practice of using polygraph _ des tests polygraphiques. Selon Crosby, ce genre de on rape victims is "wide-spread" despite, says the test n'est administré que dans le cas-iaià44-y-a.tout lieu report, the tact ttlat the effects of rape trauma such de croire au caractère mensonger du témoignage de la as high levelseof_anxiety will distort polygraph victime, soit lorsque son récit comporte de nombreuses -- -- results. contradictions ou, qu'il -y-a, contre toute attente, 1

absence d'éléments de preuve matériels. La police RCMP Supt. Bruce Crosby says, however, that signala en outre qu'étant donné les mécanismes rigides 4

mira of the University of Manitoba report is mislead- -de-pré4élection des sujets, on refuserait faire-subir I-- ing. First and foremost, ROMP statistics show that in le test à toute victime manifestant un degré d'anxiété -- 1984-85, only .86 per cent of rape viCtims were sub- elevé an siiiet de son exnérience

Le sergent Koppang ajoute par ailleurs que, chez tes policiers, tous les experts en polygraphie ont reçu une formation sur les traumatismes résultant du viol. L'utili-sation du polygraphe dans ces cas - là est rare, erles résultats eux-mêmes ne permettent ni de prendre- ut-le décision ni de conclure à l'inutilité d'une enquête -en bonne etechle forme. Ils servent uniquementaladiliter l'enquête. Enfin, Koppang signale que les questions figurant sur le test sont posées de manière à éviter que la victime authentique ne tt revive» son expérience et qu'un niveau de stimulation élevé n'influe sur les résul-tatb -du test. Par exemple, on demande au sujet: tt Est-ce

--une déclaration véridique que vous avez faite à la police au sujet de Jean Tremblay?», et non pas «Jean Trem- — blay vous a-t-il violée?» Selon Crosby. tt La police sait fort bien qu'il y a lieu de faire preuve auprès -'qs times d'un acte criminel, quel qu'il soit. d'etsitircroi act et de sensibilité».

La controverse entourant l'utilisation du polygraphe porte essentiellement sur le besoin de protéger mité de l'intéressé et ses droits en tant que citoyen. Depuis quelques années, la situation a atteint un point critique en raison de l'augmentation marquée de l'utili-sation du polygraphe , notamment aux États-Unis, à des

LIAISON I avril 1986—

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Lthe polygraph by federal agencies_whopriar to that date, were already administering_mar

3,000 exams a year.

The situation is much less pronotrncedlherefir ---- Canada. In fact, some provinces like Ontario have prohibited the use of polygraph in any-instance

-- except criminel investigation. But in Alberta, both Cri Edmonton and Calgary Poll-ce Departments use poly- graph tzsting as part of the employment prescreenin -pro ; ,6--otticers of those forces staunchly del - h zikreasons for doing so. "Being a police

;' S;- Calgary Po 'ce I sp. Bob McKay. ith-i - h-Ilhe feelings an th irights of the commu-init corne before those o dtvidual who wants to

be hired by the police department. Our mandate is to hire the best candidates for the job, the best police officers, and of course, that includes the most

- honest." McKay concedes that the test is not volun-- tary in that it is a required part of the prescreening --pfecess, but he adds-4-het-efflididates are awarc of • the fact that they could be tested when they apply, -

I and that no candidate is eliminated strictly on the - 1- basis of polygraph results.

And while many might view this type of polygraph use as an invasion of privacy, the advantages of such use to the community are clearly illustrated by Los Angeles Police employment prescreening statistics. In screening applicants from January of 1972 to June of 1973, police examiners concluded that 23.8 per cent of the 6g7 candidates were deceptive in liferr-responses. Subsequently, many admitted such actions as prior arrests, fraudulent insurance claims, fre-quently driving while intoxicated and extensive use of drugs.

Clearly, there are two opposing and often equally persuasive sides to the polygraph issue. But as many polygraph experts point out, while polygraph cannot boast 100 per cent accuracy, neither can handueitin

„,,,___.._artalysis or psyeholp,gizaLau t sme s quently used as investigations, aids and are,In fact,

admissible as expert evidence'in Canadian courts. Ultimately, the decision on poÏygraph usefulness will rest with the public on which it is used. As S/Sgt. Koppang notes, "I think we as polygraph

jeducators have a responsibility to educate the Ageneral public on what we do, and hovv, why and' 1when we do it. Then the public can make up their_ jown minds on whether it's of some use in our judicial system."

• th- -ah of mtich nolvnranh conOM, fins de présélection. avaricement_et intrill.- 1 11111111111111 ,111 111 311111111111111

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Lai situation est -bien différente-ici au Canada. -Oer.— es pluvioces comme l'Ontario ont inte

tien du polygraphe, sauf dans les enquêtes eriminettes. - Toutefois, -en Alberta;-les services de police tant d'Edmonton que de-Calgary utilisent le polygraphe dans --ta présélection des agents, et, d'ailleurs, les agents de

ueb Services en défendent-résolument l'utilisation. « Étant moi-même agent de- police, déclare Bob McKay

--- inspecteur de la police de Calgary, j'estime que les sen- timents -et tes droits de la collectivité doivent prévaloir

--- sur ceux du candidat à n poste dans les services de police. Nous avons c r .tdat de recruter les meil- leurs candidats, les m e

lvi ' àgents de police, c'est-à-

dire les plus honnêtes.» - y reconnaît que l'adminis- tration du test n'est pas facultative, car elle fait partie intégrante de la présélection. Il précise toutefois que les candidats savent, au moment de présenter leur demande. qu'ils risquent de subir des tests. Il .àjoute que le candidat n'est jamais éliminé uniquemeq à partir

- des résultats des tests polygraphiques.

Par ailleurs. bien qu'un bon nombre de personnes puissent voir, dans cette utilisation du polygraphe, une atteinte à la vie privée, les avantages que représente cette utilisation pour la collectivité desservie par la police sont fort bien illustrés par les statistiques de pré-sélection d'emploi de la police de Los Angeles. Dans les tests administrés à cette fin entre janvier 1972 et juin 1973, les experts en polygraphie ont conclu que 23,8 c/o des 697 candidats ont donné des réponses inexactes. Par la suite, un bon nombre d'entre eux ont admis avoir déjà été arrêtés, avoir présenté aux compa-gnies d'assurance des réclamations frauduleuses, avoir conduit souvent en état d'ébriété et avoir consommé de fortes quantités de drogue.

Selon toute évidence, les questions touchant l'utilisa-tion du polygraphe suscitent des arguments contradic-toires qui, bien souvent, sont également convaincants. Toutefois comme le soulignent plusieurs experts en polygraphie, si cette méthode n'est pas valable à 100 %, il en est de même des analyses graphologiques et des évaluations psychologiques que l'on utilise fréquem-ment pour faciliter les enquêtes et qui sont recevables au Canada en tant qu'éléments de preuve devant les tri-bunaux. En dernier ressort, c'est au public qui doit subir les tests qu'il appartient de décider de l'utilité du poly-graphe. Comme le fait remarquer le sergent Koppang, « j'estime que nous devons, en tant qu'experts en poly-, graphie et à titre d'éducateurs dans ce domaine, infor-__ mer le grand public de ce que nous faisons et lui dire — comment. pourquoi et quand nous le faisons. Par la suite, les gens pourront eux-mêmes décider si le poly-- graphe est, dans notre système judiciaire, d'une utilité__ quelconque.,» _44-1

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Picking Up Speed Une seconde jeunesse On April 30, 1986, William Outerbridge will retire after 12 years as Chairman and Chief Executive Officer of the National Parole Board (NPB). In the fol-lowing interview, Mr. Outerbridge pro-vides Liaison readers with a glimpse into his own distinguished career, and into the often turbulent history of the NPB.

Le 30 avril 1986, M. William Outerbridge prendra sa retraite après 12 ans au poste de président et premier dirigeant de la Commission nationale des libérations con-ditionnelles. Au cours de l'entrevue qui va suivre, M. Outerbridge donne aux lecteurs de Liaison un aperçu de sa carrière, qui coïncide avec l'histoire souvent agitée de la CNLC.

Q .

How did you first become involved in • corrections?

A • I initially became involved through my interest « in working with kids. I had worked for many,

many years with youngsters through organizations like the Taylor Statten Camps and the YMCA, and eventually, after graduate training, I became involved in the juvenile court when the probation service was first starting in Ontario. I worked as a probation officer in York County and sat as a juvenile court judge for a while. That's just when community-based corrections was really breaking very quickly in the early 50s. There weren't very many probation officers, or many juvenile courts as a matter of fact. There were still a lot of kids who were convicted in adult court and sent to penitentiary. Many were transferred to training schools afterward, but a lot went up through a court system which did not provide for a distinction between adults and juveniles. So it was an area that was ripe for reform. It was kind of an excit-ing place to begin — being part of something new and growing up with it as it went.

I eventually moved into adult corrections in 1960 as a casework supervisor for the province's probation officers serving adult courts in Toronto. After two or three years in that position, training of probation officers became important so I took over the respon-sibility for province-wide staff development. At that time, everyone involved in corrections was full of "vim and high purpose", convinced that we were doing something special — and we were! There just weren't that many alternatives to imprisonment, and probation filled a huge gap in the panoply of correc-tional services. Including a year doing doctoral work in criminology at University of California, Berkeley in '64-'65, I spent 18 years in probation before joining the "Feds".

Q • How did you become involved with the • National Parole Board?

A • I had some initial association with parole • early in my career. I was first invited up to

Ottawa in 1969 by George Street, then the Chairman of NPB. There were only five members on the Board at that time, and it was becoming fairly obvious at that point that the civil rights movement was moving into corrections rather quickly. I was excited by the idea of becoming part of parole hearings which were planned to start for the first time within months of my arrival. So I came to Ottawa with that purpose in mind, and joined the Board as the last in the era of five members. Three or four months later, the Board expanded to nine members, and within eight months, we were launched into hearings. We travelled across the country from one end to the other, nine of us in panels of two, spending about three weeks a month in the field, going from one penitentiary to the other, conducting hearings, and more or less living out of our suitcases. This represented the beginning of introducing what we now call procedural safeguards for federal inmates.

Q • Comment en êtes-vous venu à oeuvrer dans le • secteur correctionnel?

R • Je me suis toujours intéressé aux jeunes. • Pendant de longues années j'avais travaillé avec

eux par l'intermédiaire d'organismes comme les Camps Taylor Statten et les YMCA. Plus tard, après avoir reçu une formation post-universitaire, je suis devenu membre du tribunal de la jeunesse; c'était au moment où s'ins-tauraient en Ontario les services de probation. Je travail-lais en tant qu'agent de probation dans le comté de York et j'ai siégé pendant quelque temps comme juge du tribunal de la jeunesse. C'est à l'époque où on a lancé les services correctionnels communautaires au début des années 50. En fait, les agents de probation et les tribunaux de la jeunesse n'étaient pas très nom-breux à ce moment-là. Un grand nombre de jeunes étaient encore condamnés par les tribunaux pour adultes et envoyés au pénitencier. Beaucoup étaient transférés par la suite dans des prisons-écoles, mais ils ressortis-saient souvent d'un appareil judiciaire qui n'établissait aucune distinction entre adultes et jeunes. Ce secteur était donc mûr pour la réforme. C'était un point de départ assez captivant — participer à un nouveau combat et en vivre toutes les étapes.

Je suis passé ensuite, en 1960, au secteur correction-nel pour adultes où j'ai été surveillant des agents de probation de la province desservant les tribunaux pour adultes à Toronto. J'ai passé deux ou trois ans à ce poste. Il a ensuite fallu s'occuper de la formation des agents de probation et on m'a chargé du perfectionne-ment de tout le personnel de probation de la province. À cette époque, tous les agents de correction étaient remplis d'idéal et convaincus que nous accomplissions quelque chose de spécial — et c'était exact! Les solu-tions de rechange à l'emprisonnement n'étaient pas tellement nombreuses et la probation comblait une importante lacune dans la gamme des services correc-tionnels. Si je compte une année consacrée à ma thèse de doctorat en criminologie à l'université de Californie à Berkeley, en 1964-1965, je suis resté 18 ans dans le secteur de la probation avant de me joindre aux services fédéraux.

Q • Comment êtes-vous entré à la Commission • nationale des libérations conditionnelles?

R • J'avais eu un premier contact avec ce secteur au

• début de ma carrière. J'ai été invité à Ottawa pour la première fois en 1969 par M. George Street, qui était alors Président de la CNLC. À cette époque, la Commission ne comptait que cinq membres, et il était alors évident que le mouvement pour la défense des libertés civiles faisait des progrès assez rapides dans le secteur correctionnel. J'étais enthousiaste à l'idée de prendre part aux audiences de libération conditionnelle qui devaient commencer quelques mois après mon arri-vée. Je me suis donc rendu à Ottawa avec cette idée en tête et me suis joint à la Commission; j'étais le dernier à me joindre à une Commission composée de cinq membres. Trois ou quatre mois plus tard, ce chiffre est passé à neuf, et, en moins de huit mois, nous avons dû

18 LIAISON I April 1986

• You noted that the civil rights movement began to make itself felt in corrections in the -,-

late '60s. VVhat kind of impact did it eventually have?

Well, that has been without any question the singular revolution in corrections in the last

quarter-century. And it's still expanding, given the impact of the Charter. Generally, its effects have been good because the system was very closed before. Whether or not there was brutality in prisons — and there are many indicators that there was — without question, there was the potential for the mis-use of authority and power by corrections staff who worked in a system characterized by very, very low public visibility and high discretion. It was obvious that in a country fast becoming more sensitive to human rights, this had to change.

The Board got out of the "starting blocks" rather early. When I became Chairman in 1974, hearings had been instituted several years before and reasons for parole grant or refusal were being given orally to inmates, followed by written reasons in the case of refusals. We moved very quickly in terms of setting up a whole panoply of procedural safeguards, and for a while, kept well ahead of what we knew was com-ing. However, the civil rights movement eventually caught up with us because of a simple lack of funds for us to continue as fast as we wished. We had to slow down the pace of change, and the movement just swamped us. It was like surfing under the curl of one of those great big waves. After a while, it just turned us over and, of course, now we are in the position of playing catch-up to the things that are happening with the Charter, with lack of funding being the limiting factor throughout.

You were very much involved in the "gating" issue, when the Board began re-arresting

inmates released on mandatory supervision who were still considered particularly dangerous to the public. Can you tell us how the decision to gate came about, and what its ultimate effects were? VVere you trying to make a public statement?

A .

I know it's hard to stay away from the idea • that it was a political move — many have

accused us of a publicity stunt — but it wasn't. Two things led us to take that route. The first was our early and active involvement in victims organizations. You know, there is a real sense of helplessness that you get after spending three hours with 150 to 200 people, all of whom have had their families deci-mated in one violent way or another. You can't leave a meeting like that — and I have many — without wondering whether there is anything more that you can do, recognizing that the majority of the crime that violated these people's lives, if done by offenders, was committed by individuals over whose release the National Parole Board had no control. The second factor was a very nagging feeling that there might be something we had the authority to do that we were not doing at the moment. I did not want somebody down the line saying, "You had that

nous occuper des audiences. Ce groupe de neuf, divisé en groupes de deux, a parcouru le pays d'un océan à l'autre, restant environ trois semaines par mois dans les régions, passant d'un pénitencier à l'autre, tenant des audiences et ayant plus ou moins le sentiment de vivre une vie de nomades. C'était le lancement de ce que nous appelons maintenant les garanties offertes par la procédure aux détenus sous responsabilité fédérale.

Vous avez signalé que le mouvement pour la défense des libertés civiles a fait son entrée

dans le secteur correctionnel à la fin des années 60. Quelles répercussions devait-il avoir par la suite?

Eh bien, ce phénomène a été sans conteste la grande révolution du dernier quart de siècle

dans le secteur correctionnel. Et il continue de se faire sentir grâce à la Charte. En général, ses effets ont été positifs car le système était jadis très fermé. Qu'il y ait eu ou non de la brutalité dans les prisons — et tout indique qu'il y en avait — il n'y a aucun doute que l'abus de pouvoir était possible chez le personnel des services correctionnels, qui oeuvrait dans un système reconnu pour être peu ouvert et jouir d'un vaste pouvoir discrétionnaire. Il était évident que la situation devait évoluer dans un pays de plus en plus sensibilisé aux droits de la personne. La Commission a tôt fait de dépasser les étapes préliminaires. Lorsque j'ai été nommé Président en 1974, les audiences existaient déjà depuis plusieurs années et les motifs d'octroi ou de refus de la libération conditionnelle étaient fournis de vive voix aux détenus, avant de l'être par écrit dans le cas d'un refus. Nous en sommes venus très rapidement à établir toute une gamme de garanties offertes par la procédure. Pendant un certain temps, nous avons gardé une bonne longueur d'avance sur ce qui allait se produire. Toutefois, si le mouvement pour la défense des libertés civiles a fini par nous rattraper, c'est que nous manquions de fonds pour poursuivre notre évolu-tion aussi rapidement que nous l'aurions souhaité. Nous avons dû ralentir notre démarche, et le mouvement nous a submergés. Tout s'est passé comme si nous prati-quions le surf sous le déferlement de vagues énormes. Peu de temps après, nous avions basculé et, naturelle-ment, nous sommes condamnés depuis à rattraper, faute de fonds, les progrès qu'exige la Charte.

Vous avez joué un rôle important dans la ques- tion du blocage lorsque la Commission s'est

mise à appréhender de nouveau ceux des détenus, remis en liberté sous surveillance obligatoire, que l'on estimait encore particulièrement dangereux. Pouvez-vous nous raconter comment vous en êtes venu à opter pour le blocage et quels en ont été les effets à la longue? Tentiez-vous de prouver quelque chose?

Je sais qu'il est difficile d'y voir autre chose qu'un geste politique — d'aucuns y ont vu une

tactique publicitaire — mais il n'en est rien. Deux élé-ments ont motivé notre orientation. Le premier était le rôle précoce et actif que nous avons joué au sein des organismes voués aux victimes d'actes criminels.

LIAISON I avril 1986 19

Irefeell

"If we did not have any kind of conditional release process, the streets would be more dangerous than they are."

"Si nous n'avions aucun type de libération conditionnelle, la vie en société serait plus menacée qu'elle ne l'est actuellement."

authority and you did not use it. Now look at the number of people whose killing or maiming could have been avoided if you had only acted." I could not have faced another victims group if I and my colleagues had not considered this. It was a com-bination of those two concerns that resulted in my coming back from one of the meetings with a victims organization in Vancouver and asking my legal advi-sors whether it was possible to construe the legisla-tion governing release on mandatory supervision in a way that would allow us to stop the release of a fevv very scary inmates whose release would otherwise come automatically. Legal opinion came back, veri-fied by senior justice lawyers, indicating that indeed it vvould be possible to construe the law in that way but that it should be tested. We then looked for the quickest way to test that hypothesis. VVe weighed a number of options and concluded that the most effective way to do it was by arresting an inmate "at the gate" of the penitentiary just as he was about to be released.

I signed all the warrants because in law, the issu- ance of suspension warrants was ultimately my responsibility. It took us about four months to finally have legal action taken against us. And then, as a few cases began to rise up through the courts, we found a Supreme Court judge from Ontario saying we did not have the power to gate. Before the appeal from that case was rendered, a Supreme Court judge from Alberta ruled that NPB had the authority to gate. Shortly after, two judgements from the trial divi-sion of the Federal Court and from the appeal divi-sion of the Ontario Supreme Court came in, ironically on the same day, one saying we were right and the

20 LIAISON I April 1986

Comme vous le savez, nous éprouvons un véritable sen-timent d'impuissance après avoir passé trois heures avec 150 à 200 personnes qui ont perdu des membres de leur famille par suite de divers actes de violence. Vous ne pouvez quitter un groupe comme celui-là — et j'ai vécu cette expérience à maintes reprises — sans vous demander si vous auriez pu en faire davantage. faut tenir compte du fait que la plupart des crimes qui ont fait autant de victimes lorsqu'ils ont été commis par des détenus, l'ont été par ceux dont la mise en liberté ne dépendait nullement de la volonté de la Commission nationale des libérations conditionnelles. Le deuxième élément était la hantise de n'avoir peut-être pas fait tout ce qu'il était en notre pouvoir de faire à ce moment-là. Je ne voulais pas qu'on me dise à la fin: « Vous aviez le pouvoir d'agir et vous n'avez rien fait. Voyez tous ces gens dont la mort ou la mutilation aurait pu être éviter si seulement vous aviez agi.» Si mes collègues et moi n'avions pas fait cette réflexion, je n'aurais jamais su faire face à un autre groupe de victimes d'actes criminels. C'est après avoir réfléchi à ces deux éléments qu'a l'issue d'une rencontre avec un groupe de victimes de Vancouver, j'ai demandé à mes conseillers juridiques s'il était possible d'interpréter les dispositions législa-tives concernant la mise en liberté sous surveillance obligatoire de manière à ce que nous puissions bloquer la mise en liberté de quelques détenus très dangereux qui, en cas contraire, seraient remis en liberté de façon automatique. Selon l'opinion juridique qui nous a été transmise, après avoir été vérifiée par les conseillers principaux du ministère de la Justice, il était en effet possible d'interpréter la loi de cette manière, mais il fallait en faire l'essai. Nous avons ensuite cherché le moyen le plus rapide de vérifier cette hypothèse. Nous

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Jther saying we were wrong. And that, of course, assured that the matter would go to the Supreme Court of Canada. Their judgement was unequivocal: under the Parole Act, NPB did not have the power to gate.

By that time, the Ministry had come to see gating as a measure that should be brought into law. Solici-tor General Perrin Beatty introduced amendments to Bill C-67 last year that will, in effect, legalize gating.

From time to time, you have been accused of stubbornly defending the independence of the

National Parole Board to a degree that some have described as overly-zealous. why, in your opinion, is independence of the Parole Board so important?

• Although I would not agree with the term • "overly-zealous", I acknowledge that I have

defended the independence of the Board rather stoutly over the years. There are a number of reasons for this that derive from the mandate of the Parole Board as found in legislation. The first is that the Parole Act of 1959 provided for Board Members to be appointed by Order-in-Council rather than under the Public Service Employment Act. This was clearly intended to give them independence in their decision-making function. Second, the legislation provides that the Board should meet from time to time to dis-cuss matters of policy. Although this policy-making function has now been given to the Executive Com-mittee, it seems to suggest that the development of policy, particularly as it relates to the wide range of matters that affect our decision-making, also devolves upon the Board itself. The third factor is that when one examines the legislation governing the various agencies of the Ministry of the Solicitor

avons examiné plusieurs possibilités et en avons conclu que la méthode la plus efficace serait d'arrêter un détenu « à la barrière » du pénitencier, juste au moment où il est sur le point d'être mis en liberté.

Si j'ai signé tous ces mandats, c'est qu'il m'incombe, en vertu de la loi, de les décerner. Il nous a fallu attendre quatre mois avant qu'on nous intente des pour-suites. Et puis, comme les tribunaux ont été saisis de plusieurs causes, un juge de la Cour suprême de l'Ontario a statué que la CNLC n'était pas habilitée à bloquer la libération d'un détenu. Par la suite, un juge de la Cour suprême de l'Alberta a statué que la CNLC avait le pouvoir de recourir au blocage. Peu de temps après, deux jugements ont été rendus, par hasard le même jour, par la Division de première instance de la Cour fédérale et la Division d'appel de la Cour suprême de l'Ontario, l'un nous donnant gain de cause et l'autre nous donnant tort. Dès lors le sort en était jeté: l'affaire serait portée en Cour suprême. L'arrêt de cette dernière était sans équivoque: aux termes de la Loi sur la libéra-tion conditionnelle de détenus, la CNLC n'était pas habilitée à procéder au blocage.

À ce moment-là, le Ministère voyait déjà dans le blocage une mesure à insérer dans la loi. Le Solliciteur général Perrin Beatty a déposé l'an dernier des amende-ments au projet de loi C-67 visant, en fait, à légaliser le blocage.

Q • On vous a accusé, à l'occasion, de militer • obstinément en faveur de l'autonomie de la

Commission nationale des libérations conditionnelles, et de le faire à un point qui, selon certains, confine à l'excès de zèle. À votre avis, pourquoi est-il si important que la Commission jouisse d'une certaine autonomie?

- Tout en n'approuvant pas l'expression « excès de ...rt,. zèle», je reconnais avoir défendu avec un certain

acharnement au cours des années l'autonomie de la Commission. Je l'ai fait pour plusieurs raisons qui découlent du mandat que la loi confère à la Commis-sion nationale des libérations conditionnelles. La première c'est que la Loi de 1959 sur la libération condi-tionnelle de détenus prévoyait que les commissaires seraient nommés par décret du conseil et non en vertu de la Loi sur l'emploi dans la Fonction publique. Le législateur voulait ainsi leur conférer, explicitement, toute l'autonomie voulue sur le plan décisionnel. En deuxième lieu, la loi prévoit que la Commission doit se réunir de temps à autre pour discuter des questions de principe. Bien que le Bureau de la Commission exerce maintenant les pouvoirs en matière d'énoncés de prin-cipe, tout semble indiquer que l'élaboration des poli-tiques, surtout pour ce qui est de la vaste gamme des questions touchant notre pouvoir décisionnel, relève également de la Commission. En troisième lieu, lors-qu'on examine les dispositions législatives concernant les divers organismes du ministère du Solliciteur général, on constate une volonté d'établir sur d'autres fondements les rapports de subordination entre le Pré-sident et le Ministre en y instaurant une plus grande marge de manoeuvre — que dans le cas du Commis-saire du Service correctionnel du Canada, ou de la

LIAISON I avril 1986 21

General, one sees that a different and more distant reporting relationship between the Chairman and the Minister was articulated — a greater arm's length relationship — than applies either to the Commis- sioner of the CSC (The Correctional Service of Canada), or the RCMP, or the Director of CSIS (the Canadian Security Intelligence Service).

Now, I assume that Parliament intended the logical deductions that flow from these three factors, and intended that this arm's length relationship should be protected. So, as an administrator, I don't think I have any option but to defend what I perceive as threats to the Board's attributes of independence from whatever source they may come, if they would modify the intent of the legislators. I don't want to sound too "highfalutin" here, but I believe my responsibility in this regard stems from the differentiation between the executive and legislative role of government — a role distinction fundamental to our system of government.

Prior to 1958, the parole releasing function was administered much like our current clemency func-tion is today: a unit called the Remissions Branch made recommendations to the Minister of Justice regarding parole, and the Minister in turn made recommendations to the Governor General who granted parole. This system was susceptible to a large measure of external and internal political pres-sure. During the 1930s, a number of scandals came to public attention, which led to the realization that parole was far too important a function to be sub-jected to such blatant pressures of politics. It was out of this realization that the concept of an inde- pendent National Parole Board was born — a concept which eventually came to fruition in 1959. Although the points that I have outlined above are rather sub-tle, I believe they are of profound importance when it comes to the independence of the Board. If the Chairman is wrong or overly-zealous in defending the Board's independence, the matter can be clarified either by Parliament or by a publicly announced policy of government which enunciates new clarified reporting relationships. The forthrightness I have exercised comes with the territory rather than merely reflecting a personal point of view as some have suggested.

Q . The National Parole Board has suffered for • years from frequent media misrepresentation

and public misinformation. What are the reasons for this?

It is obvious that we are fighting a very difficult and not very successful battle to

have the role that we play in the criminal justice sys-tem understood. I think the elements are very much against us. First, we are small. Second, we don't have a heck of a lot of money to do it. Third, we are in a very unusual position in the administration of justice, a position shared by other quasi-judicial or adminis-trative tribunals. We are the one agency in correc-tions which is held responsible for decisions long after they are made. Agents like police officers, judges, Crown Attorneys and prisons are not held

22 LIAISON I April 1986

GRC, ou du Directeur du SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité).

Je suppose que le Parlement a prévu les consé-quences logiques découlant de ces trois facteurs et qu'il entendait sauvegarder cette marge de manoeuvre. Ainsi, en ma qualité d'administrateur, je suis tenu de défendre l'indépendance de la Commission contre toute menace, quelle qu'elle soit, lorsqu'elle risque d'aller à l'encontre des intentions des législateurs. Je ne veux pas sembler prétentieux, mais j'estime que ma respon-sabilité à cet égard découle de la distinction entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif du gouverne-ment — distinction qui tient à la nature même de notre système de gouvernement.

Avant 1958, la libération conditionnelle était octroyée à peu près comme l'est aujourd'hui la clémence: un service, appelé la Direction des pardons, faisait des recommandations au ministre de la Justice concernant la demande de libération conditionnelle et le ministre en faisait, à son tour, au gouverneur général qui accédait à la demande. Cette formule était largement vulnérable aux pressions politiques de l'extérieur et de l'intérieur. Au cours des années 30, on a signalé certains scan-dales qui nous ont amenés à constater que la libération conditionnelle est beaucoup trop importante pour être exposée à des pressions politiques aussi évidentes. C'est de cette constatation qu'est née la notion d'une Commission nationale des libérations conditionnelles qui soit autonome — notion qui a fini par se concrétiser en 1959. En dépit de leur subtilité, les points que je viens d'énoncer revêtent selon moi une importance capi-tale quand il s'agit de l'autonomie de la Commision. Si le Président est dans l'erreur ou pèche par excès de zèle en se portant à la défense de l'autonomie de la Commission, la question peut être éclaircie par le Parle-ment ou au moyen de l'énoncé, par le gouvernement, d'une politique établissant de nouveaux rapports de subordination. La franchise avec laquelle je me suis exprimé tient à la nature du poste; il ne s'agit donc pas uniquement, comme on l'a soutenu, d'une opinion personnelle.

Q • Depuis plusieurs années déjà, la Commission • nationale des libérations conditionnelles fait

, l'objet de reportages inexacts de la part des médias. Quels en sont les motifs?

R • Il est évident que nous livrons un combat très • difficile et peu fructueux pour faire comprendre

le rôle que nous tenons à l'intérieur du système de justice pénale. Je pense que beaucoup de facteurs jouent contre nous. En premier lieu, il s'agit d'un organisme de dimensions modestes. En deuxième lieu, nous n'avons pas beaucoup d'argent. En troisième lieu, nous occupons une place assez particulière dans le secteur de l'administration de la justice, tout comme d'autres tribunaux quasi judiciaires ou administratifs. Nous sommes le seul organisme correctionnel qui soit encore tenu responsable, longtemps après qu'il les a rendues, des décisions qu'il rend. Il n'en est pas ainsi des instances comme les agents de police, les juges, les procureurs de la Couronne et le personnel des pri-sons. Mais une fois qu'une commission des libérations

accountable after the fact for what happens to those with whom they have dealt. But once a parole board makes a decision about a person's release, it con-tinues to be held accountable for the conduct of that person, not only for the rest of the parole period but also, in the eyes of many, well beyond it, even though that conduct may be influenced by all kinds of uncontrollable, unpredictable outside factors.

In effect, we are caught between, on the one hand, inmates who don't like us because we say "no" to release 60 per cent of the time, and the public who don't like what we are doing because of the few peo-ple who do get out and make trouble, many of them released on mandatory supervision over which the Board has no control. There is a third group as well. More and more, the incredible costs of incarceration are driving penological policy. Our conservative grant rate is one of the factors which contributes to high costs of imprisonment. The pressure is on us to release more, although nothing in the law suggests that this is a factor we should consider. Therefore we are caught between at least three mutually irrecon-cilable pressures — hardly the stuff of universal popularity! But I am absolutely convinced that if we did not have any kind of conditional release process, and simply opened the doors at the end of the inmate's "time," the streets would be more danger-ous than they are. I also believe that we bring a degree of humaneness into the system that would otherwise be lacking.

Q .

You were a Canadian delegate to the United • Nations Congresses on the Prevention of

Crime and the Treatment of Offenders in Geneva and Venezuela. Can you elaborate on your role at the Congresses, and on the major Canadian achievements?

"La CNLC est le seul organisme correctionnel qui soit encore tenu responsable, longtemps après qu'il les a rendues, des décisions qu'il rend."

The NPB is the only correctional agency held responsible for its decisions long after they are made.

conditionnelles rend une décision au sujet d'une mise en liberté, elle continue à être tenue responsable de la conduite de cette personne, non seulement pour la durée de la libération conditionnelle, mais aussi, aux yeux d'une foule de personnes, bien après cette période, même si cette conduite est exposée à toutes sortes de facteurs extérieurs incontrôlables et imprévisibles.

En réalité, nous sommes pris entre deux feux: d'une part, les détenus qui ne nous aiment pas parce que nous leur refusons la libération dans 60 % des cas, et, d'autre part, le public qui n'aime pas ce que nous fai-sons, à cause de quelques personnes qui sont mises en liberté et ont ensuite des ennuis avec la justice et qui étaient, dans la plupart des cas, sous le régime de la surveillance obligatoire, et sur lesquels la Commission n'exerce aucun pouvoir. Il y a aussi un troisième groupe. De plus en plus, les coûts fabuleux de l'incar-cération nécessitent l'élaboration d'une politique en matière de pénologie. Notre taux d'octroi des libérations est prudent; c'est l'un des facteurs qui contribuent aux coûts élevés de l'emprisonnement. On nous presse de procéder à un plus grand nombre de libérations, bien qu'aucune disposition de la loi ne laisse supposer que ce soit là un facteur à prendre en considération. Par conséquent, nous subissons les pressions d'au moins trois sources inconciliables — qui sont loin de nous assurer une bonne renommée auprès de tous! Mais je suis absolument persuadé que si nous n'avions aucune procédure de mise en liberté sous condition et si nous ouvrions toutes grandes les portes au détenu après qu'il a ‹( fait son temps», la vie en société serait plus dan-gereuse qu'elle ne l'est actuellement. J'estime égale-ment que nous apportons au système un élément humain qu'il n'aurait pas autrement.

LIAISON I avril 1986 23

A • Well, there were many Canadian achieve- • ments in 1975 and 1980, only one of which

was the development of a major Canadian initiative at Geneva in 1975 to seek agreements with other coun-tries enabling offenders sentenced to imprisonment in a foreign country to be transferred home to serve their sentences in their native country. These were called Transfer of Offender Treaties, and as a mem-ber of the Canadian Delegation, I was designated by the Solicitor General to be responsible to make the intervention regarding this initiative at the plenary session of the U.N. Congress, and to undertake the preliminary negotiations with any of the countries who responded favourably. It turned out that this initiative was greeted with a great deal of enthusiasm and I spent most of my time in Geneva meeting with delegations from other countries. When we got back to Canada, I was asked by the Solicitor General to continue with the development of this initiative. While in Geneva, it had become quite apparent to us that in all probability, most of the "commerce" regarding transfer of offenders would be between Canada and the United States. Therefore, early in January, 1976, I led a snnall group of Canadian offi-cials in meeting with representatives from the United States Department of Justice and State Department. Before the end of the meeting, we had decided upon a model treaty which essentially avoided the most serious problems like invasion of national sovereign-ty. Its essence was that before an offender could be transferred from one country to another, a tripartite acceptance was necessary: first from the inmate, then from the sending country, and thirdly, from the receiving country. Once there was agreement between these three parties, the inmate would be returned to his own country to serve his sentence out under the terms of imprisonment that applied to the home country.

It turned out that this model was not only accepta-ble to Canada and the United States, but was soon put to work in treaties between our two countries and Mexico, Peru, Bolivia and other countries, and was the basis for arriving at stable texts with a large num-ber of European and South East Asian countries as well. The simplicity and the directness of the text were its greatest advantages.

This initiative was personally important to me for two reasons. First, I sensed that a deep injustice occurred when inmates sentenced in a foreign coun-try were subjected to the double punishment of being placed in an environment with strange language, cus-toms, food and so on — in effect a sort of solitary confinement that could not be intended by the judge when imposing sentence. Second, I recognized that thousands of young Canadians were travelling abroad, some transporting small quantities of soft drugs that could result in very harsh sentences, often served under the most atrocious circumstances. So for me, transfer agreements were specially directed towards the protection of naive Canadian kids who travelled to other countries.

We were eventually so successful with our model that it was used by the Council of Europe to develop a new model treaty of their own. Both I and my American counterpart were asked to participate in

Q • Vous étiez délégué canadien aux congrès des 4 Nations Unies sur la prévention du crime et

le traitement des délinquants à Genève et au Venezuela. Pouvez-vous nous rappeler le rôle que vous y avez joué, ainsi que les principales réalisations canadiennes?

R • Eh bien, le Canada a été l'auteur d'un bon • nombre de réalisations en 1975 et 1980. Pour

n'en nommer qu'une, signalons une initiative importante à Genève, en 1975, en vue de conclure des ententes avec d'autres pays pour permettre aux infracteurs con-damnés à être emprisonnés à l'étranger d'être transférés chez eux pour y purger leur peine. Ces ententes étaient connues sous le nom de Traités sur le transfèrement des détenus et, à titre de membre de la délégation cana-dienne, j'ai été désigné par le Solliciteur général pour défendre cette initiative lors de la séance plénière du Congrès de l'ONU et d'entreprendre les négociations préliminaires avec les pays qui y ont réagi favorable-ment. Il se trouve qu'elle a reçu un accueil très enthousiaste et j'ai passé presque tout mon temps à Genève à rencontrer des délégations étrangères. À notre retour au Canada, le Solliciteur général m'a demandé de poursuivre cette initiative. Pendant que nous étions à Genève, il était évident que selon toute probabilité la plupart des pourparlers sur le transfèrement des déte-nus s'effectueraient entre le Canada et les États-Unis. Au début de janvier 1976, j'ai donc organisé la rencontre d'un petit groupe de fonctionnaires canadiens avec des représentants du ministère de la Justice et du Départe-ment d'État des États-Unis. Avant l'issue de la ren-contre, nous nous étions entendus sur un traité type qui évitait toute allusion aux problèmes les plus graves tels l'empiètement sur la souveraineté nationale. En somme, le transfèrement d'un détenu d'un pays à un autre exigeait l'approbation de trois intéressés: celle du détenu et celle des deux pays en cause. Une fois que ces trois parties se sont entendues, le détenu est ren-voyé dans son pays pour purger sa peine conformément aux conditions d'emprisonnement applicables chez lui.

Non seulement ce modèle a été jugé acceptable par le Canada et les États-Unis, mais il a tôt fait d'inspirer les traités conclus entre nos deux pays et le Mexique, le Pérou, la Bolivie et d'autres pays; il a en outre permis de jeter les bases d'ententes solides avec un bon nombre de pays d'Europe et d'Asie du Sud-Est. Ce texte avait l'avantage d'être simple et direct.

Cette initiative a été importante pour moi, et ce pour deux raisons. Premièrement, j'ai constaté qu'il est nette-ment injuste de condamner un individu dans un pays étranger et de lui faire purger sa peine dans un environ-nement différent du sien par la langue, les coutumes, la nourriture — en fait, cela revient à un double isolement que le juge ne peut avoir souhaité en prononçant sa sentence. Deuxièmement, j'ai constaté que des milliers de jeunes Canadiens voyagent à l'étranger, certains transportant de petites quantités de drogues douces pouvant entraîner des peines très rigoureuses, qu'ils doivent souvent purger dans les cironstances les plus atroces. Les ententes de transfèrement visaient donc surtout, en ce qui me concerne, à protéger les jeunes Canadiens un peu naïfs qui voyagent à l'étranger.

Notre modèle a connu succès tel que le Conseil de l'Europe s'en est servi pour élaborer son nouveau traité

24 LIAISON I April 1986

that process as counsellors. As a symbol of their thanks and respect for our contribution, Canada and the U.S. were invited to become signatories to the treaty, a first since neither country was a member of the Council. It was a singular honour for me.

Q

• Where do you think the National Parole Board • and corrections in general are heading in the

future?

A .

I think we are right now coming to an • extremely important period of time. There are

two or three pressures that are coming together, and I really don't know how they are going to turn out. First is the whole issue of criminal law review and what is going to happen to sentencing. The judiciary and the issue of discretion are also under review. Then there are a number of studies currently under way on federal-provincial relationships and redistribu-tion of authority. We must consider also the unknown impact of the Nielsen Task Force and what effect that will have in terms of restraint. Finally, there is the tremendous impact of the Charter of Rights and Freedoms. I know that we at the National Parole Board have been inundated with litigation, and the Correctional Service is facing several tests as well. The whole new direction towards openness, sharing of information, the impact of privacy and access to information, as well as intervention of the courts, will have a great impact.

But I think there is one thing that we haven't for-mally acknowledged yet, though it is certainly driving the system and has for a long time, and that is the issue of costs. Whatever else we are doing, we are creating a system that is going to become progres-sively more costly. What effect this is going to have and how we are going to adjust and modify in an orderly manner will be the agenda for the next decade.

Qe You are retiring in April. VVhat are your plans? • Do you regret leaving at a time of such great

change?

A • I am not going to retire to a farm, that is for • sure. I would like to remain active on the side-

lines but I want to regain control of my life, be able to do what I would like to do rather than be buffeted around by the pressures. And though I am always sorry to leave something, 12 years is long enough. I would rather leave when I'm in good health, when I hope I am still of sound mind and still have some energy to do things from the outside. I've been told that when you're "over the hill", you pick up speed. I want to put this to the test. el

type. Il a demandé à mon homologue américain et à moi-même de lui prêter notre concours à titre de con-seillers. En signe de gratitude pour notre contribution, il a invité le Canada et les États-Unis à en être cosigna-taires, ce qui est une nouveauté puisque ni l'un ni l'autre de ces deux pays n'est membre du Conseil. C'était un rare privilège pour moi.

Q • À votre avis, quel est l'avenir de la Commission • nationale des libérations conditionnelles et des

services correctionnels en général?

R . Je pense que nous sommes à un carrefour • extrêmement important. Il y a deux ou trois pres-

sions qui s'exercent en même temps, et je ne sais pas vraiment quels en seront les effets. Premièrement, il y a toute la question de la réforme du droit pénal et de la détermination des peines. L'appareil judiciaire et les pouvoirs discrétionnaires sont également à l'étude. Il y a aussi de nombreux travaux en cours sur les relations fédérales-provinciales et la redistribution des compé-tences. Nous devons aussi tenir compte de l'incidence encore problématique du Groupe de travail Nielsen et des contraintes qu'entraîneront ses conclusions. Il y a enfin les répercussions considérables de la Charte des droits et libertés. À la Commission nationale des libéra-tions conditionnelles nous sommes inondés de ques-tions litigieuses et le Service correctionnel a lui aussi sa part de problèmes. Toute la nouvelle orientation vers une plus grande ouverture et un partage accru des ren-seignements, la protection de la vie privée et l'accès à l'information, ainsi que le rôle des tribunaux auront d'importantes répercussions.

Mais il y a une autre question que nous n'avons pas encore reconnue officiellement, bien qu'elle soit le moteur du système depuis longtemps, et c'est la ques-tion financière. Quoi que nous fassions à l'avenir, nous mettons en place un système de plus en plus coûteux. Quelles en seront les conséquences? Comment nous y adapterons-nous et effectuerons-nous sans heurts les changements voulus? Voilà le programme de la prochaine décennie.

e Vous prenez votre retraite en avril. Quels sont vos projets? Regrettez-vous de partir à un tel

moment et de rater ces changements importants?

R . Je ne me retire pas à la campagne, cela ne fait • aucun doute. J'aimerais être encore actif dans

les coulisses, mais je veux reprendre ma vie en main, pouvoir faire ce que je veux au lieu d'être à la merci des événements. Je n'aime pas les séparations, mais douze années me suffisent. Je préfère partir alors que je suis en santé, alors que je possède encore toutes mes facultés et qu'il me reste une certaine énergie pour agir de l'extérieur. On m'a dit qu'après avoir atteint un cer-tain âge, on prend de la vitesse. On gagne en quelque sorte une seconde jeunesse. J'aimerais bien savoir si c'est exact.e

LIAISON I avril 1986 25

People The Law Reform Commission of Canada has released its Working Paper 45 entitled Secondary Liability: Participation in Crime and Inchoate Offences. Upon release of the paper, LRC President Justice Allen Linden said that Canadian law is currently blurred and in some instances confused in its dealing with persons who incite others to commit crime, with accomplices to crime and with attempted, though uncompleted, crimes. For example, if a person assists another in the planning of a crime, he cannot be prosecuted if the other person decides not to go ahead with the plans. The LRC recommendation is that the actual planning of the crime should be con-sidered an offence in itself, and the helper should be liable for prosecution for this separate offence whether or not the intended crime is carried out. As another example of current law, a person can be considered party to unplanned offences that his partner commits during the joint commission of an agreed-upon crime, since he "ought to have known" the risk that unforeseen circumstances would arise. A frequent occurrence is assault during robbery. However, the LRC proposes that a person be held responsible only for the original offence and that the court not be required to speculate on what the accused ought to have known would be a probable consequence. The Working Paper also points out that under the existing law of conspiracy, a person can be convicted and punished on both counts of conspiring to commit and committing the same act. The LRC maintains that it is unfair to pun-ish twice when prosecutors introduce the same evi-dence for both charges. Furthermore, current con-spiracy law is applied to provincial, municipal, even civil offences. The LRC recommends that the law be restricted to Criminal Code offences to ensure that a person can be convicted of conspiracy only where Parliament has deemed the behaviour serious enough to require criminal sanction .... The printshop of the John Howard Society of Metropolitan Toronto has been operating for a year now, giving graduates a good career start in the printing business. The shop teaches offset printing, xerography, collating, bind-ing, platemaking and the use of inks and paper. Statistics indicate that nearly 400 small press opera-tors are required each year in Toronto .... Judy Berry of the Crime Prevention Association of Michigan reports that a Detroit woman, fed up with the illegal drug trade operating in her neighbourhood, began keeping track of all licence numbers, car descrip-tions, times and dates of traffic, and allowed police and FBI agents to use her home for surveillance. Ulti-mately, firearms, drugs and $25,000 were confiscated and two persons were convicted .... Following the murder of two living unit officers by inmates at Manitoba's Stony Mountain Institution in July 1984, the Stony Mountain Spouses' Group was formed to share information about how the penitentiary works and why certain situations arise. While members share problems such as helping children cope with the fact that their parent works in a prison, they also gain an understanding of the stresses and challenges

Quoi de neuf? La Commission de réforme du droit vient de publier son document de travail n° 45, intitulé La responsabilité secondaire: complicité et infractions inchoatives. À cette occasion, le juge Allen Linden, président de la CRD, a rappelé que le droit canadien est actuellement confus et, dans certains cas, vague en ce qui concerne le traitement des personnes qui en incitent d'autres à commettre des crimes, les complices de crimes et les tentatives de crimes. Ainsi, lorsqu'une personne en aide une autre à planifier un crime, elle ne peut être poursui-vie en justice si l'autre décide de ne pas passer aux actes. La CRD recommande de considérer la planifica-tion d'un crime comme un crime en soi et estime que la personne qui en aide une autre devrait être passible de poursuites pour cette infraction distincte, que le crime soit ou non commis. Par ailleurs, aux termes de la légis-lation actuelle, une personne peut être considérée comme partie à des infractions non planifiées commi-ses par son partenaire pendant la perpétration d'un crime convenu, parce qu'elle aurait dû savoir que des circonstances imprévues pouvaient se présenter. La CRD propose donc de tenir une personne responsable uniquement de l'infraction originalement planifiée et estime qu'en conséquence, le tribunal ne devrait pas devoir spéculer sur ce que l'accusé aurait dû savoir. Le document de travail souligne en outre qu'en vertu de la législation actuelle sur le complot, une personne peut être condamnée et punie pour avoir comploté et perpé-tré un même acte. Selon la CRD, il est injuste de sévir deux fois lorsque les procureurs présentent la même preuve pour les deux chefs d'accusation. De plus, la législation actuelle en matière de complot s'applique aux infractions aux lois provinciales, aux règlements municipaux et même au code civil. La CRD recommande de limiter cette application aux seules infractions au Code criminel, afin qu'une personne ne puisse être reconnue coupable de complot que dans les cas où le Parlement a jugé le comportement suffisamment grave pour exiger une sanction pénale .... Il y a mainte-nant un an que l'atelier d'impression de la Société John Howard du Grand Toronto est en exploitation et assure à ses «diplômés» un bon départ dans le milieu de l'imprimerie. On y enseigne l'offset, l'impression, la reprographie, le collationnement, la reliure et le cli-chage, ainsi que l'utilisation des encres et papiers. Selon les statistiques, Toronto a besoin tous les ans de près de 400 opérateurs de petites presses .... Judy Berry, de la Crime Prevention Association du Michigan, rapporte qu'une citoyenne de Detroit en a eu assez du commerce illégal de drogues qui avait cours dans son quartier. Elle s'est mise à relever les numéros d'immatri-culation et à noter la description des voitures, ainsi que les dates et les heures auxquelles elles circulaient, et elle a permis à des policiers et à des agents du FBI d'exercer leur surveillance depuis son domicile. L'opéra-tion a permis finalement de confisquer des armes à feu, des drogues et 25000$. Deux personnes ont également été condamnées .... A la suite du meurtre, par des détenus, de deux agents d'unité résidentielle, en juillet 1984, à l'établissement de Stony Mountain, au Manitoba, des conjoints d'employés ont formé le Stony Mountain Spouses' Group, qui permet d'échanger des renseigne-

26 LIAISON I April 1986

John Braithwaite

PROVINCE POSTAL CODE POSTAL COUNTRY - PAYS

of the job and offer support to each other when a cri-sis arises. The institution's administration is also supportive of the group and has set up a contact sys-tem to be used in emergency situations whereby the institution's duty officer provides necessary details to four designated group members, who consequently relay information to the other spouses .... This year,

Canada's National Police Week runs from May 11 to 17. Police VVeek is celebrated with pro-grams and events to increase public awareness of the impor-tance of the community and police working together. This year's theme is "Serving Your Community". Material has been produced by the RCMP, the Consultation Centre of this Ministry and the Canadian Association of Chiefs of Police

Crime Prevention Committee for distribution to police forces across the country .... John Braithwaite, former Deputy Commissioner of Communications with The Correctional Service of Canada, is President-elect of the Canadian Criminal Justice Association. He will begin his two-year term in July 1987 when the term of current President Melanie Lautt ends.

ments sur le fonctionnement du pénitencier et les causes de certaines situations. On y aborde divers problèmes, par exemple, comment aider les enfants à affronter le fait que leur père ou leur mère travaille dans une prison. On y apprend à mieux comprendre les pressions et les difficultés de ce travail. On se soutient mutuellement dans les situations d'urgence. L'administration de l'éta-blissement appuie le groupe et a mis sur pied un système de communication utilisé dans les situations d'urgence: le responsable de l'établissement fournit les renseignements nécessaires à quatre membres désignés du groupe, qui se chargent ensuite d'informer les autres conjoints .... Au Canada, la Semaine nationale de la police aura lieu, cette année, du 11 au 17 mai, et aura pour thème « Au service de votre communauté ». Elle comprendra des programmes et des événements desti-nés à sensibiliser davantage le public au travail conjoint de la communauté et de la police. Divers documents, préparés par la GRC, le Centre de consultation du Ministère et le Comité de prévention du crime de l'Asso-ciation des chefs de police, seront distribués à tous les corps de police, partout au pays .... John Braithwaite, ancien sous-commissaire aux communications au Service correctionnel du Canada, a été élu président de l'Association canadienne de justice pénale. Il com-mencera à remplir son mandat de deux ans en juillet 1987, lorsque prendra fin le mandat de la présidente actuelle, Melanie Lautt.

Moving? / Déménagez-vous?

PLEASE PRINT - EN LETTRES MOULÉES S.V.P. If address is incorrect, please update it in space provided. Veuillez vérifier votre adresse et la corriger au besoin

ALMlitbb UMANCit UMANGEMENT [l'ADRESSE

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LIAISON I avril 1986 27

New Publications Solicitor General Annual Report 1984-1985. Available free from the Communications Group, Programs Branch, Ministry Secretariat, Solicitor General Canada, Ottawa, Ontario KlA 0P8.

Private Sector Involvement in Corrections. A biblio-graphy of publications compiled by the National Insti-tute of Justice (U.S.), designed to assist corrections administrators and government officials in evaluating the role of the private sector in correctional services. Available for $7.50 (Can.) from the National Institute of Justice, Department F-ACQ, Box 6000, Rockville, Maryland 20850, U.S.A. Tel: (301) 251-5500.

Experiences and Issues with the Y.O.A. By Steven Elson. Available from Niagara Children's Services Committee, 2201 St. David's Road West, P.O. Box 1042, Thorold, Ontario L2V 4T7.

Politiques et pratiques pénales: 25 ans de réflexion et d'action. Edited by Pierre Landreville and André Normandeau. French only. Available for $15 from Les Presses de l'Université de Montréal, C.P. 6128, succ. "A", Montréal, Québec H3C 3J7. Tel: (514) 343-6932.

Vient de paraître Rapport annuel du Solliciteur général 1984-1985. Peut être obtenu du Groupe des communications, Direction des programmes, Secrétariat du Ministère, Solliciteur général Canada, Ottawa (Ont.) K1A 0P8.

Private Sector Involvement in Corrections. Une bibliogra-phie des publications répertoriées par le National Insti-tute of Justice (É.U.). Conçue pour aider les administra-teurs des services correctionnels et les fonctionnaires à évaluer le rôle du secteur privé dans les services correc-tionnels. Peut être obtenu au prix de 7,50 $ (Can.) auprès du National Institute of Justice, Department F-ACQ, C.P. 6000, Rockville (Maryland) 20850, U.S.A. Tél.: (301) 251-5500.

Experiences and Issues with the Y.O.A. Par Steven Elson. Disponible auprès du Niagara Children's Services Committee, 2201 ouest, chemin St-David, C.P. 1042, Thorold (Ontario) L2V 4T7.

Politiques et pratiques pénales: 25 ans de réflexion et d'action. Sous la direction de Pierre Landreville et André

Normandeau. En français seulement. Peut être obtenu au prix de 15 $ auprès des Presses de l'Université de Montréal, C.P. 6128, succ. « A », Montréal (Québec) H3C 3J7. Tél.: (514) 343-6932.

Calendar Conference of the American Society for Industrial Security. April 27-May 3. Melbourne, Australia. Theme: Security: A Future Challenge. Contact: Secretariat, G.P.O. 358 F, Melbourne 3001, Victoria, Australia.

International Symposium on Violence and Aggression. June 22-25. Saskatoon, Saskatchewan. Contact: Dr. David Keegan, c/o Division of Extension and Com-munity Relations, University of Saskatchewan, Saska-toon, Saskatchewan S7N OWO. Tel: (306) 966-5539.

International Law Enforcement Exhibition and Confer-ence. July 12-15. Genoa, Italy. Contact: Mr. R. Auck-land, M.B.E., D.F.C., Swanfair Limited, Eton, Windsor, Berks, U.K. SL4 6AF. Tel: 07535-55912/58899.

Seventh Annual Summer Course on Human Rights. July 13-25. Charlottetown, Prince Edward Island. Topics for discussion will include equality and the law, the Charter of Rights and Freedoms, and the international protection of human rights. Contact: Prof. Julius H. Grey, President, Canadian Human Rights Foundation, Suite 340, 1980 Sherbrooke Street West, Montreal, Quebec H3H 1E8. Tel: (514) 932-7826.

À venir Conférence de la Société américaine de sécurité dans l'industrie. 27 avril - 3 mai. Melbourne (Australie). Thème: La sécurité, un défi pour l'avenir. Renseigne-ments: Secrétariat, G.P.O. 358 F, Melbourne 3001, Victoria (Australie).

Colloque international sur la violence et l'agression. 22-25 juin. Saskatoon (Saskatchewan). Renseignements: D r David Keegan, ais Division of Extension and Commu-nity Relations, Université de la Saskatchewan, Saska-toon (Saskatchewan) S7N OWO. Tél.: (306) 966-5539.

Conférence et exposition internationales sur l'applica-tion de la loi. 12-15 juillet. Gênes (Italie). Renseigne-ments: M.R. Auckland, M.B.E., D.F.C., Swanfair Limited, Eton, Windsor, Berks (R.-U.) 5L4 6AF. Tél.: 07535-55912/ 58899.

Septième session de cours d'été sur les droits de la personne 13-25 juillet. Charlottetown (île-du-Prince-Edouard). Les sujets de discussion comprendront: l'éga-lité et le droit, la Charte canadienne des droits et liber-tés, et la protection des droits de la personne en droit international. Renseignements: Prof. Julius H. Grey, Président, Fondation canadienne des droits de l'homme, 1980, rue Sherbrooke ouest, suite 340, Montréal (Québec) H3H 1E8. Tél.: (514) 932-7826.