assurances

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recherche portant sur la thématique du marketing des assurances

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Page 1: Assurances

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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Institut national de commerce

Post graduation marketing

Exposé dans le cadre du module : marketing des services

Travail de recherche élaboré par : Professeur du module :

Melle. Hala SAADI Mr. ALLIOUCHE

Le marketing des assurances

Une approche relationnelle

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Année universitaire :

2008/2009

L’activité des assurances est très ancienne, elle trouve ses origines dans la Basse- Egypte (vers 1400 av. J.-C.) où les travailleurs de pierre contribuaient à un fonds destiné à leur venir en aide en cas d’accident, au moyen âge, le développement de l’esprit d’association et l’influence de l’Eglise ont perfectionné le concept de mutualité et la plupart des communautés d’artisans ou de marchands se constitué des caisses de secours au bénéfice de leurs membres.

Les tontines, inventées au XVIIe siècle par le banquier Lorenzo Tonti, constituent la première tentative d’utilisation de lois de probabilité pour constituer des rentes. Cependant, ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la science actuarielle permettra l’extension du domaine d’application de l’assurance, jusque-là limité à l’assurance maritime, l’assurance-incendie et l’assurance-vie.

Le développement des techniques d’assurance accompagne le phénomène de l’industrialisation qui accroît le nombre et l’importance des risques liés au travail. Cette évolution motivera, dès la fin du XIXe siècle, la création d’un système d’assurances sociales.

De nos jours, le domaine réservé à l’assurance privée dépend, dans chaque pays, de l’étendue du système de Sécurité sociale, et s’intègre dans le débat autour du choix du financement des régimes de protection sociale qui oppose partisans de la répartition à ceux qui sont favorables à la capitalisation. L’assurance privée peut, cependant, conserver une certaine utilité pour les risques couverts par la Sécurité sociale en jouant un rôle complémentaire, soit par rapport aux personnes restant en dehors du régime général, soit en accordant des garanties supplémentaires.

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A domiante tangible

carte de crédit

compte d'épargn

e

assurance de

garantie

crédit bancaire

fonds d'investissment

assurance vie

plan de pension

assurance de

propriété

assurance

commerciale

A dominan

te intangibl

e

2

1. Les caractéristiques des services dans les marchés financiers :

Les services financiers ne sont pas seulement intangibles, ils peuvent être aussi très complexes dans la mesure où ils sont composés d’unités liés les unes aux autres, cependant le degré et la nature de cette interrelation n’est pas complètement connu. Dans ce contexte le chercheur Mikeal Gidhagen a tenté d’élaborer une représentation schématique descriptive des services et plus spécifiquement les services financiers, en termes de tangibilité et de complexité et une autre variable cruciale en marketing à savoir la compréhension, cette dernière réfère en général à la capacité d’un client à comprendre les éléments qui composent le service ; l’auteur a fait une adaptation du modèle de Shostack et l’a ajusté en une continue (continuum) des service financiers.

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Source : Dérivé et modifier de Cowell, 1984, p34.

La gestion de la relation s’accroit avec l’accroissement de l’intangibilité du service, bien que tous les services financiers soient à dominante intangible, ils varient dans leurs degrés de tangibilité en termes d’habilité du client à saisir le service mentalement. Si l’on prend comme exemple une carte de crédit, elle est palpable ! Mettre la main dans le portefeuille signifie une tendance à dépenser lié à la connaissance que la carte de crédit est symbole soit d’argent dans un compte ou à l’habilité d’avoir un crédit.

Au milieu de la continuum ci-dessus, l’assurance commerciale est à l’extrême de l’intangibilité, là on trouve un service qui offre à un corporate manager une assurance qui couvre toutes les pertes prévisibles & imprévisibles. Ce type de d’assurance entraine la mise au point de plusieurs contrats, accords et clauses qui ne sont pas généralement étudiés que si le client vient à subir une perte, le service pour le quel une prime est payée est la réduction de risque, chose qui est difficile à comprendre jusqu’à ce que la perte soit expérimentée et que l’information soit collectée sur la manière dont l’entreprise d’assurance ait compensé la perte.

Les services d’assurance peuvent être considérés comme étant plus intangibles que les services bancaires ces derniers entrainant un retrait immédiat d’argent.

Dans la matrice ci-dessous sont présentés les trois types les plus communs d’assurance comparés entre eux selon les critères de tangibilité de complexité et de compréhension des variables affectées, le degré relatif de chaque variable a été évalué en rang allant de 1 à 5 (5 signifie le poids le plus important accordé à la variable question).

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4

Schéma : Evaluation des niveaux de tangibilité de complexité et de compréhension dans 03 différents types d’assurance.

Type de l’assurancevariable Assurance auto Assurance maison Assurance

commerciale

Tangibilité 4 3 2

Complexité 1 3 5

compréhension 4 3 2

Le but de cette matrice est de montrer sur quoi les efforts marketing doivent se focaliser pour bien réussir le service qui revêt un degré faible de tangibilité est un degré élevé de complexité.

Pour pouvoir rendre un produit complexe plus tangible pour le client, l’assureur doit mettre des efforts pour optimiser la compréhension du client, ceci doit l’un des objectifs primordiaux d’une stratégie marketing.

Bien que le service intangible soit difficile à comprendre la relation entre vendeur et acheteur ne l’est pas.

2. Définition du concept d’assurance :

« l'assurance est l'opération par laquelle une partie - l'assureur - s'engage à exécuter une prestation au profit d'une autre partie - l'assuré - en cas de réalisation d'un événement aléatoire - le risque - en contrepartie d'une somme d'argent - la prime ou cotisation. », Encyclopædia Universalis 2006.

Cette définition implique deux réalités essentielles : la mutualité et le contrat. D'une part, l'opération d'assurance doit obligatoirement

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prendre place dans un ensemble de même nature. Un grand nombre d'assurés paient une prime à l'assureur, en contrepartie de quoi celui-ci utilisera cette masse pour indemniser les sinistres de quelques-uns. D'autre part, cette opération d'assurance aux manifestations immédiates - le paiement de la prime - et différées - le règlement des conséquences du sinistre lorsque celui-ci survient - est précisée et décrite dans un contrat signé par les deux parties que sont l'assuré et l'assureur.

3. Les éléments d’une opération d’assurance : Le risque : est un événement futur, incertain et ne dépond pas

exclusivement de la volonté de l’assuré, c'est-à-dire un événement dommageable, contre l’arrivée duquel on cherche à se prémunir.

L’assuré : qui est une personne dont le patrimoine peut être atteint par la réalisation d’un risque.

L’assureur : est un organisme spécialisé qui garantit les conséquences des risques auxquels les assurés risquent d’être soumis.

La prime : d’assurance est définie comme étant la contribution que verse l’assuré à l’assureur en échange de la garantie qui lui est accordé. La prime peut être payée au départ de l’opération d’assurance.

La prestation : est l’engagement pris par l’assureur pour le versement d’une prestation en cas de réalisation du risque. Le payement de la prestation se fait de manière générale par le versement d’une somme d’argent, destinée soit au souscripteur et assuré, a un tiers ou au bénéficiaire.

La comparaison entre les particularités et analogies du marketing des entreprises et analogies du marketing des entreprises

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d’assurance par rapport aux marketings des entreprises industrielles, nous permettrons de faire quelques observations :

a. Au niveau du produit : le produit de l’assurance revit de telles caractéristiques que toute politique commerciale base sur lui, risque d’être particulièrement vulnérable, car contrairement aux entreprises industrielles, l’entreprise d’assurance qui base son marketing prioritairement autour de la politique de produits risque de ne pas obtenir tout les bénéfices escomptés1.

b. Au niveau de la distribution : la distribution en tant que lien entre l’entreprise et la clientèle et fondamentale. C’est en effet à travers elle que transite un nombre important d’éléments qui contribuent au succès de la politique marketing et à la constitution d’une bonne image de marque de l’entreprise : adaptation des produits aux besoins des clients, explication des services suivie des contrats, axe de remonté du flux d’information…4. Les produits d’assurance :

Les assurances de dommage : elle est destinée à réparer les conséquences d’un évènement.

Automobile.Accidents de travail.Incendie et perte de bénéfice.Responsabilité civile (préjudice indirect, subit par un tiers par le fait de l’assuré).Risque technique.

Les assurances de personnes : elles couvrent les risques susceptibles d’affecter l’assuré, soit dans son existence (assurance sur la vie), soit dans l’intégrité physique ou physiologique (invalidité, maladie…)

1 BADOC (M.), « marketing management pour la banque et l’assurance européennes », éd. Les éditions d’organisation, Paris, 1986, P 74.

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Accidents corporels (maladie, maternité, hospitalisation, incapacité, invalidité, accident individuel) , autre que ceux liés à l’automobile qui sont couvèrent dans le cadre des assurances de dommage .Décès.Retraite (autre produits de capitalisation à titre individuel ou collectif : âge d’or).

5. Les compagnies d’assurance :

Les trois fonctions traditionnelles des marchés financiers dans tout les pays : faciliter la réallocation d’épargne et de consommation ou d’investissement ; contribuer à la réduction et à la réallocation des risques des assurés d’une part et entre eux d’autres part, développer et bien maintenir le fonctionnement efficient et rationnel des systèmes de payement. Les compagnies d’assurance ont hérité presque de manière systémique le rôle de contribution à la réduction et au partage des risques (Bergendhal, Hartman & Lindblon, 1990).

D’où que les compagnies d’assurance sont d’importants acteurs dans les marchés financiers, au même titre que d’autres acteurs y compris banques, les sociétés d’investissement, les entreprises d’engineering, les détenteurs de fonds, les courtiers de titres, la tâche des compagnies d’assurance est de gérer et de niveler (égaliser) les risques, tâche qu’elles accomplissent en totalisant un très grand nombre d’assurés dans le même groupe, ce dernier est constitué à la fois de clients à fort et faible risque. A partir du risque évalué du groupe formé comme étant un tout, la prime de chaque membre du groupe est calculée dans le but de dégager un service de couverture de risque par l’assurance en question ainsi, l’assuré paye la compagnie d’assurance pour pouvoir prendre en charge son risque.

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Les banques, les compagnies d’assurance ainsi que la majorité des institutions financières ont plusieurs points en commun. Leurs produits et méthode de servuction sont similaires, ils reçoivent des payements, garde et prennent en charge le capital d’intérêts et rembourser les moyens financiers en tenant compte du contrat établit. Cependant, il existe toujours des différences substantielles entre les différents niveaux du business.

Les marchés financiers opèrent un changement majeur, la déréglementation et l’internationalisation ont élevé le niveau de compétition, à partir du moment que les banques et les assurances ont pénétré toutes les deux ces domaines d’activité et que les multinationales ont monté leurs propres établissement financier, répondant à leurs propres besoins (Bergendhal, Hartman & Lindblon, 1990).

Une question pertinente se pose de nos jours celle de savoir comment définir une institution financière. Existe il encore des banques qui propose des services banquiers seulement ou que les firmes d’assurance n’offrent que des services d’assurance traditionnels ? Il existe un terme qui enveloppe à la fois banques et sociétés d’assurance qui est organisation de services financiers (Ennew, Wright & Thwaites), qui semble être le plus approprié quand il s’agit d’un service financier offrant un mix de services. Cependant pour des raisons de simplicité, les rapports et recherches conceptuelles maintiennent la division entre société d’assurance et de banques.

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6. Le marketing des assurances :

Le marketing des assurances est avant tout, « un état d’esprit destiné à orienter avec résolution l’ensemble des forces vives de l’assurance pour la satisfaction de la clientèle »2.

Les sociétés d’assurances possèdent des spécificités qui doivent orienter les modes d’application du marketing à leur niveau.

Ces spécificités leur viennent à la fois de leur caractère d’entreprise de service, mais également de leurs particularités.

BADOC a résumé ces spécificités comme suit :

1. Le rôle influant des pouvoirs publics sur l’activité d’assurance.2. Notion de risque très forte. Les sociétés d’assurance sont des

institutions pour lesquelles la notion de risque constitue un élément incontournable de réalisation de profit.

3. Rentabilité des produits proposés qui ne peut se percevoir que plusieurs années après leur vente, lors de l’avènement ou non du sinistre.

4. Evolutions économique et sociologues ayant une influence importante dans la rentabilité des sociétés d’assurances, (augmentation des sinistres automobiles, croissance du nombre de vols, évolution de l’inflation…).

5. Rôle social de l’assurance : il est quasiment impossible d’abandonner certains produits ou certaines clientèles sans que cela entraîne des répercussions sur le plan social et politique (difficile de refuser d’assurer des types de clientèle automobile ou des zones de vols présentant des risques importants).

2 BADOC (M.), « marketing management pour la banque et l’assurance européennes », éd. Les éditions d’organisation, Pari, 1986, P 8.

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6. Absence de protection de l’innovation (impossibilité de déposer des brevets) rendant difficile la différenciation des produits et services de façon durable.

7. Niveau des connaissances des clients, surtout lorsqu’il s’agit de particuliers, demeurent souvent faible face à l’abstraction de certains produits ou services de l’assurance.

8. Relation entre l’assureur et son client se caractérise par la durée et la permanence.

9. Absence de civisme envers l’assurance.10. Importante segmentation des marches (grandes entreprises,

PME, professionnels, particuliers…).11. La mauvaise image de marque de l’activité.12. L’importance primordiale de la distribution dans le marketing

des sociétés d’assurances ; issu de plusieurs facteurs (faible degré de culture du client, son besoin de se sécuriser, existence de relations permanentes avec le marché. Adaptation constante à l’évolution des besoins du client et de l’environnement…).

13. Concurrence interne à l’organisme entre différents produits et services. Risque de « cannibalisation ».

7. Les particularités des politiques marketing des assurances :

Les politiques marketing au niveau des compagnies d’assurance, diffèrent par rapport aux politiques marketing dans les entreprises commerciales ou industrielles et cela au niveau des produits, du prix, de la distribution et enfin la communication.

Au niveau des produits : la réglementation de monopole qui était en vigueur, empêchait les entreprises d’assurance de se concurrencer, étant donné, que chaque entreprise s’occupé d’un seul secteur (SAA : l’automobile, la CAAT : le transport, CAAR : les risques industriels…).

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Mais avec l’abrogation du monopole et de la spécialisation et du fait qu’il n’y a pas une très grande différence entre les (services) des différentes compagnies, la concurrence est concentrée alors sur les services qui accompagnent les produits (services de base) : c'est-à-dire l’accueil de la clientèle, l’image de marque…

Concernant les prix : dans le temps, chaque entreprise s’occupait d’une spécialité, et les prix étaient imposés et fixés par l’Etat ; mais avec l’avènement de l’économie libérale et la déspécialisation de l’activité d’assurance, les entreprises d’assurance commencent à prendre ce facteur (prix) en considération (fixation des prix selon les lois de la statistique), mais la différence de prix entre les compagnies ne sont pas très importantes.

La distribution : ce « P » est considéré comme étant le plus important du mix marketing des assurances, la politique menée par la compagnie dépend dans une large mesure du volume du système de réseau de guichets le plus adapté à la taille et aux objectifs de l’entreprise d’assurance.

La communication : elle se développe de plus en plus, dans le monde de l’assurance et cela par l’investissement dans la publicité, les médias recours au sponsoring et mécénat.

8. Les obstacles à la pénétration du marketing dans l’entreprise des assurances :

L’introduction du concept marketing dans une entreprise d’assurance revêt quelques difficultés dont on cite :

L’élément technique : puisque les entreprises d’assurance s’intéressent uniquement aux programmes de formation centrés sur les techniques d’assurance en dépit de la formation en techniques marketing au sein de ces entreprises.

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La centralisation des décisions : dans les entreprises d’assurance, on fait que bloquer la libéralisation et la généralisation du marketing au sein de ces entreprises.

La division structurelle des services centraux/ agences, qui par la distance physique et psychologique qui les séparent pose des problèmes de cohésion et d’inertie, cela rend difficile l’application des techniques marketing.

Il faut signaler aussi, le fait que certains entreprises d’assurance ne fassent pas du tout du marketing, et ce à force de prétendre faire du marketing sans le savoir.

En effet, ces entreprises ont plus une apparence de marketing que le marketing lui-même. Cette illusion vient du fait que les outils du marketing sont utilisés sans orientations, ni objectif d’intégration au cœur de l’entreprise.

9. Le marketing relationnel, un changement radical :

Le concept de marketing relationnel est parfois remis en cause, est il une obsession (effet de mode) ou un vrai changement dans les stratégies business d’une entreprise ? Selon GUMMESSON (1997), un changement radical s’entreprend actuellement, bien qu’il soit mieux ressenti dans le monde de la pratique marketing, que dans le monde des théories.

Une approche de marketing relationnel permet au marketer agissant dans l’activité des assurances d’offrir un produit en réponse aux besoins exprimés par les clients de part l’expérience et l’information qu’il a pu rassembler avec le temps (expertise). Les ventes et la profitabilité peuvent être améliorés de manière spectaculaire car, plus un marketer connait son client plus il développe une aptitude efficiente qui se concrétise par des produits

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appropriés qui auront comme conséquence l’attraction d’un nombre plus important de clients.

L’un des thèmes majeurs dans le marketing relationnel, aperçu aussi comme étant un facteur clé pour la profitabilité et celui de développer une relation à long terme avec les clients ; ceci implique une habilité à retenir les clients existants, cependant, cet élément dépend des agents qui possèdent les caractéristiques requises. Ce qui est « bon » dépend selon que le client soit un individu ou une entreprise. Dans le langage des assurances ces deux types de clients peuvent être appelés respectivement lignes personnelles de contractants (personnel lines policyholders), et lignes commerciales de contractants (commercial lines policyholders).

Une étude de marché effectué auprès des clients assurés en USA a été menée par l’IIAA (independent insurance agents of America). Ils ont trouvé que les lignes personnelles de clients ont défini la fidélité comme étant dépendante du professionnalisme de l’assureur, la valeur, la précision et l’amabilité, alors que les lignes commerciales de clients ont déclaré que leur fidélité dépendait de la rapidité du service, la valeur et une compréhension des besoins de l’entreprise. La même étude a montré que sur 1500 personnes interrogées (lignes personnelles) 52% étaient plus intéressées par l’aboutissement à une relation à long terme que par la recherche du prix le moins élevé, 26% voulaient que leur agent assureur s’occupe de tout ce qui attrait à leur assurance. Si l’on considère les 750 lignes commerciales de clients dans l’étude, 67% estiment que l’assurance de propriété et de pertes comme étant un bon investissement à long terme, tandis que 33% n’étaient pas très d’accord avec cet avis, beaucoup d’entre eux ayant déjà changé d’agent durant les trois dernières années qui ont précédé l’étude.

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Aussi Jacques charbonnier propose dans son ouvrage marketing et management en assurance une classification des entreprises représentés par le chef de l’entreprise ou par leur chargé d’assurance (insurance managers).

Appellation analogique

animale

Caractère essentiel Assurance considéré

comme

Principaux traits

1 Veau Profiteur, opportuniste

Vache à lait Recherche :

Des prix les bas. Des délais de paiement

(primes) les plus longs. Des indemnités les plus

larges.

2 Autruche Fataliste Monstre froid Scepticisme vis-à-vis de l’assurance.

Conformisme dans la souscription.

Absence par l’assureur.

3 Hérisson Sécuritaire Divinité bienfaisante

Recherche :

Des garanties les plus complètes.

Des plafonds les plus élevés.

Des franchises les plus basses.

4 Ecureuil Gestionnaire Partenaire Analyse et bilan des risques.

Fixation de niveau de rétention.

Harmonisation prévention / assurance.

Figure : une typologie des entreprises assurées à connotation majoritairement négative.

Source : Jacques charbonnier, marketing et management en assurance, page 82.

L’IIAA a conclu que « le sommet de l’excellence en service est un processus continu intégrant plusieurs disciplines, dont le

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leadership management (mettre en œuvre une vision pour engager un service de qualité supérieur), le tangible (l’apparence des facilités physiques), information (données & gestion des systèmes), les ressources humaines (le service au client), les processus et les procédés (examiner les flux de travail). De plus en plus de chercheurs et de praticiens réfèrent à la relation client comme l’unité de valeur par excellence.

10. Le comportement du consommateur des produits d’assurance :

a) Décider d’être assuré : l’acte de souscrire un contrat d’assurance obéit le plus souvent à un besoin qui diffère d’une personne à une autre mais aussi selon que l’assuré soir un individu ou une entreprise. Ce besoin peut prendre plusieurs formes :

La recherche de sécurité : c’est le cas pour un individu ou une entreprise qui souhaite se couvrir contre le risque dégâts matériels comme l’incendie ou le vol.

Une nécessité : c’est besoin de prévention qui consiste à faire face aux risques et aléas éventuels qui peuvent engendrer des pertes qui seront néfastes pour la pérennité de l’entreprise. Par exemple, l’incendie, dégâts des eaux, risques chantiers.

Une exigence : c’est le cas des assurances obligatoires instituées par les pouvoirs publics. Il s’agit de l’assurance contre les accidents de travail, la responsabilité civile automobile. Mais aussi, certains consulats exigent lors de la délivrance des visas une assurance voyage à l’étranger.

Un investissement : c’est le cas des clients, particuliers ou entreprises, qui désirent faire fructifier leur capital dans des produits de capitalisation comme l’assurance vie ou d’épargne comme les plans de retraite.

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b) Le choix d’une compagnie d’assurance : après la reconnaissance du besoin, le consommateur peut s’engager dans la recherche d’informations sur les moyens de satisfaire ce besoin. Cela dépend de l’individu et du cumul d’informations et d’expériences détenues en matière de produits d’assurance, des enseignes (le nom commercial de l’entreprise), des publicités, de l’image de marque des compagnies d’assurance.

Cette recherche préalable à l’achat résulte d’un désir d’effectuer le meilleur choix de consommation. Le consommateur a tendance à vouloir profiter des expériences des autres consommateurs et même de celles des spécialistes : le consommateur peut aller même dans un cabinet d’agent général pour une collecte d’informations complémentaire et d’explications.

c) Le choix des produits et services à souscrire : en général, les décisions d’achat de produits d’assurance nécessitent une période de préparation surtout pour les contrats d’assurance dommage. Les entreprises accordent une attention particulière à ce type de contrat en sollicitant l’avis des experts juridiques et les spécialistes en matière de management des risques.

Il faut noter dans le cadre des contrats obligatoires (cas de l’assurance automobile) que le consommateur n’a pas vraiment le choix car les prix sont réglementés.

Toujours dans le cadre de la compréhension du comportement du consommateur dans le domaine des assurances, un travail intéressant a été cité dans l’ouvrage Jaques CHARBONNIER, marketing et management des assurances et qui a été fait par le CAPA.

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La pyramide des besoins de l’assuré inspiré de la théorie d’A. MASLOW (selon le CAPA)

De même que chez Maslow, ces besoins vont croissant, celui d’un niveau donné ne pouvant être satisfait que dans la mesure où ceux situés plus bas l’on déjà été. « ce qui signifie également que le client devient de plus en plus exigent au fur et à mesure que ses besoins sont satisfait… ».

Le concept Islamique de l’assurance « TAKAFUL » :

Besoin des

rapports personnalisés

Besoin de considération

Besoins d'information

Besoin d'un

"point fixe

" (possibilité de

contacter

facilement son interlocuteur)

Besoins

de garanties adaptées

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Le « TAKAFUL » : التكافل est l’assurance Islamique, concept faisant partie des transactions bancaires Islamiques المعامالت et qui obéit aux règles de régulation de la loi Islamique. Ce اإلسالميةconcept a été pratiqué sous différentes formes depuis 1400 ans.

Les juristes Musulmans reconnaissent que la base d’une responsabilité partagée dans le système de la Aquila comme العقيلة celle qui a été implémentée dans la relation entre les musulmans de Mecca et ceux de la Medina a permis la fondation d’une assurance mutuelle.

L’assurance Islamique a été établit au début du second siècle de l’ère Islamique, quand les Arabes musulmans développaient leurs commerce vers l’Asie se mettaient d’accord pour contribuer à un fond pour couvrir les dommages causés par les incidents et les vols subits par l’un d’entre eux au cours des nombreux voyages marins (assurance marine).

Les références Islamiques sur le Takaful :

Ces fondements sont basés sur les dires de notre Prophète Mohammed que le salut soit sur lui, ces fondements sont basés sur le Hadith et les versets Coraniques mentionnés ci-dessus, les érudits Islamiques ont déclaré qu’il devrait y avoir une concentration d’efforts afin d’implémenter le concept du TAKAFUL comme étant la meilleure manière de répondre à ces besoins. On en cite quelques exemples :

Le principe de la coopération et de l’entre aide ;

و تعاونوا على البر و التقوى و ال تعاونوا على اإلثم و"آية العدوان" – ، المائدة 2سورة .

Le Hadith rapporté par :

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صلى الله رسول قال داوود، اإلمام و حنبل ابن أحمد اإلمام عن" : سلم و عليه إن الله في عون العبد مادام العبد فيالله

"عون أخيه المسلم Le principe de responsabilité, مث&&ل المس&&لم كالجس&&د"

الواحد، إذا مرض عضو تداعى له باقي الجسد بالسهر و "الحمى

Les fondements de base qui soulignent le concept de Takaful sont très similaires à ceux de la coopérative et les principes mutuels.

Les principes du Takaful :

Les principes du Takaful sont les suivants :

Les assurés coopèrent entre eux pour leur bien commun. Chaque assuré paye sa souscription pour aider ceux qui ont

besoin d’assistance. Les pertes sont réparties et les responsabilités distribuées selon

le système de caisse commune. L’incertitude est éliminée par l’abonnement et la compensation. Le Takaful ne dérive pas un avantage au détriment des coûts

endossés par les autres.

Théoriquement, le Takaful est perçu comme étant une assurance coopérative, où les membres contribuent avec une certaine somme d’argent à une caisse commune. Le but de ce système n’est pas le profit mais de maintenir le principe de « prendre en charge le fardeau d’autrui ». L’assurance commerciale est strictement interdite pour les Musulmans comme l’a consenti les érudits contemporains puisqu’elle comporte les éléments suivants : i) l’incertitude (ii الغرر Le jeu (iii الميسر l’intérêt الربى.

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Il existe trois modèles de Takaful et plusieurs manières de l’implémenter :

i) Le modèle de profit partagé المرابحة : avec ce principe, l’entrepreneur accepte المرابح le payement des installations et des contributions du Takaul (la prime)

المال par les investisseurs et les bailleurs de fonds رأس(les participants au Takaful) agissant comme صاحب

le المال contrat spécifie comment le profit (surplus) obtenu des opérations Takaful est gérer par l’opérateur du Takaful surplus qui doit être réparti, en concordance avec le principe de المرابحة entre les participants : les bailleurs de fonds et l’opérateur Takaful (étant entrepreneur). Le partage d’un tel profit peut être un ratio 50 :50, 60 :40, 70 : 30, etc. comme le stipule l’agrément mutuel entre les parties contractantes.

ii) Le modèle de la Wakala. iii) La combinaison des deux.

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Conclusion

Le marketing étendu au sens complet de prise de connaissance des besoins des utilisateurs et de recherche, mise au point et diffusion de tous moyens propres à les satisfaire, représente un ensemble de concepts et d’outils qui s’insère progressivement dans la réalité du monde de l’assurance.

Associés à l’esprit et aux techniques du management, les applications du marketing en assurance permettent d’obtenir les niveaux de qualité des produits et services attendus des consommateurs.

Page 23: Assurances

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Bibliographie

Working paper by: Mikael Gidhagen, Insurance marketing -services and relationships, Department of Business Studies, Uppsala University. PDF

BADOC (M.), « marketing management pour la banque et l’assurance européennes »Jacques charbonnier, marketing et management en assurance

http://samz999.jeeran.com/20% 20% ياالسالم. التأمينف html

Thèse de fin d’études portant sur le marketing des assurances, cas: la CAAT, INC