basketnews 511

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L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 5 AOûT 2010 - N° 511 BasketNews n°511 - jeudi 5 août 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 www.basketnews.net Jean-François Mollière 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@b@l@a; M 03252 - 511 - F: 3,00 E PAGE 08 AMARA SY REGARD SUR UN COME-BACK « JE ME SUIS REMIS EN QUESTION » PAGE 04 LES BLEUS : NANDO DE COLO « JE NE SUIS PAS LÀ POUR ME PLANTER » PAGE 09 LUDOVIC VATY PARTI ORLÉANS LE VIT MAL ! PAGE 13 MONDIAL LE BRÉSIL, DANGER POUR LE TEAM USA PAGE 15 PAT RILEY (MIAMI) GÉNIE ET MANIPULATEUR PAGE 16 FEUILLETON DE L’ÉTÉ SABONIS, UNE RÉVOLUTION « Je me suis planté », nous confesse-t-il, à propos de sa saison 2009-10, partagée entre la poursuite de son rêve de NBA et un passage oubliable à Murcie, en Espagne. À bientôt 29 ans, Amara Sy est de retour, à Orléans, charmé par le discours de Philippe Hervé. Entretien. 06 F AMUTIMI 07 R OANNE COMPLET 10 C ALENDRIER P RO A 11 OSTROWSKI 12 E DF FéMININE 14 S TERN / Y AO / C HILDRESS Victor Baldizon / NBAE Via Getty Images Pascal Allée / Hot Sports

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L'hedo du Basket

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Page 1: BasketNews 511

l’hebdo du basketball

JeudI 5 août 2010 - N° 511

basketNews n°511 - jeudi 5 août 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 € www.basketnews.net

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3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@b@l@a;M 03252 - 511 - F: 3,00 E

PAGE 08

aMaRa sY ReGaRd suR uN CoMe-baCk

« Je Me suIs ReMIs eN QuestIoN »

PaGe 04LES BLEUS : NANDO DE COLO« Je Ne suIs Pas lÀ PouR Me PlaNteR »

PaGe 09LUDOVIC VATY PARTIoRlÉaNs le VIt Mal !PaGe 13MONDIALle bRÉsIl, daNGeR PouR le teaM usa

PaGe 15PAT RILEY (MIAMI)GÉNIe et MaNIPulateuRPaGe 16FEUILLETON DE L’ÉTÉsaboNIs, uNe RÉVolutIoN « Je me suis planté », nous confesse-t-il, à propos de sa saison 2009-10,

partagée entre la poursuite de son rêve de NBA et un passage oubliable à Murcie, en Espagne. À bientôt 29 ans, Amara Sy est de retour, à Orléans, charmé par le discours de Philippe Hervé. Entretien.

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02 médias

PRisEs dE POsiTiON

LE sONdaGE dE La sEmaiNE

OuiPar Florent de LamBERTERiE

NONPar Fabien FRiCONNET

A vec une compétition internationale chaque été, le système actuel montre ses limites et les joueurs, eux, ont déjà fait leur choix. Il

suffit de constater le nombre d’impasses record de cette année – pas que chez les joueurs NBA, et pas que chez les Français d’ailleurs – pour se rendre compte que le Mondial est déjà la compétition sac-rifiée sur l’autel des calendriers surchargés. C’est certes extrêmement dommage, mais c’est comme ça. Alors quitte à faire une connerie, autant la faire à fond et supprimons définitivement ce Mondial.Au fond, qu’est-ce qui diffère un champion olympique d’un champion du monde ? Au final, tous deux ont remporté une compétition où s’affrontaient les meilleures équipes des cinq conti-nents. Et face au prestige du tournoi olympique, chargé d’histoire et de symbolique – de Jesse Owens vainqueur en terre nazie à Tommie Smith et son poing ganté à Mexico –, le Mondial a bien du mal à lutter. D’ailleurs, il suffit de lire ça et là les déclarations de joueurs absents cet été mais prêts à venir en 2011 pour réaliser où se situe la vraie priorité. Même notre fédération française ne fait pas mystère de ses préférences olympiques. Ceci n’empêche pas de « réorganiser » le tournoi olympique de basket (plus d’équipes, plus de matches) afin de le rendre encore plus savou-reux, davantage en tout cas qu’un championnat du monde endeuillé de ses plus belles stars dont, finalement, le vainqueur ne remporterait qu’un titre au « rabais. »Une chose parait sure en tout cas, si rien ne change, l’équipe de France « type », celle qui pour-rait un jour briller sur la scène internationale, ne restera qu’un pur fantasme. Sauf que je préfèrerais la voir gagner ailleurs que dans mon imagination cette équipe et, s’il faut se passer d’un champion du monde tous les quatre ans pour cela, moi, je prends.

S upprimer le Mondial, quelle drôle d’idée ! Le problème n’est pas le Mondial mais le calendrier. Une compétition tous les ans

(Euro années impaires, JO ou Mondial années paires), c’est trop. Pas seulement parce que la val-eur vient théoriquement de la rareté – et là ça n’est pas le cas – mais aussi, on le constate, parce que les meilleurs joueurs du monde, et plus seulement ceux évoluant en NBA, traînent de plus en plus souvent les pieds à l’idée se réquisitionner leurs étés, tous leurs étés.Deux préconisations simples : 1- Ne faire un Euro que tous les quatre ans, comme en foot ; 2- Replac-er les compétitions internationales en fin de saison et plus en septembre, et ce afin de dégager une véritable plage de repos menant jusqu’à la reprise dans les clubs. Et, parenthèse, tant qu’on est y, si l’on cessait d’empiler les compétitions de jeunes ? Cet été, huit compétitions de jeunes ! Huit ! Certes, cela multiplie les chances de médailles mais, avec ce système, des générations se télescopent, les cadets et cadettes jouant leur Euro la même année que les Mondiaux U17 garçons et filles, qui con-cernent quasiment les mêmes générations.Revenons à nos moutons. Je sais bien que le cham-pionnat du monde ne passionne guère. Le basket n’a pas la culture « Mondial » mais plutôt, pour résumer, en Europe, celle de l’EuroBasket, et ail-leurs, celle des Jeux. Mais, désolé si je choque, en tant qu’amateur du jeu et curieux de découvertes, je suis beaucoup plus intéressé par un Mondial à 24 équipes, avec la chance de voir évoluer toutes les nations, y compris celles, exotiques et riches de talents inconnus, des continents moins « média-tiques » (Afrique, Asie, Océanie, Am Sud), que par un tournoi olympique à 12, rapidement expédié et noyé dans le flot des autres disciplines « reines », avec une présence de l’élite de l’élite (Europe et Am Sud) réduite, de fait. La vérité, c’est que c’est le tournoi olympique qui est incongru. J’ai d’autant plus de mal à comprendre qu’un sportif d’élite boude le championnat du monde…

Pour revaloriser les compétitions internationales en allégeant le calendrier,

faut-il supprimer le mondial ?

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Qui sera le meilleur marqueur des Bleus au mondial ?

NicolasBatum

Nandode Colo

RodrigueBeaubois

aliTraoré

Borisdiaw

mickaëlGelabale autres

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édito 03

• Il va revenir. Il veut revenir. Patrick James Riley, 65 ans, n’était pas à la retraite, loin de là puisqu’il est le président du Miami Heat, mais, jusqu’à ces dernières semaines, il se cachait dans une certaine pénombre – relative, certes, lorsque l’on s’appelle Riley – vers laquelle sa poisseuse saison 2008 (15 petites victoires) l’avait poussé. Or, marcher à l’ombre, très peu pour lui. Architecte génial, il a édifié, cet été, une équipe pharaonique et entend en jouir. Pas depuis sa loge mais depuis le banc. C’est, en tous cas, ce que disent les rumeurs qui n’en fi-nissent pas de bruisser. Riley champion comme coach – pour la sixième fois – au printemps 2011 ?Pour cela, première étape, éjecter le titulaire du poste, Erik Spoelstra. Ce jeune technicien de 39 ans seulement a deux saisons très honorables der-rière lui avec le Heat (43-39 puis 47-35) achevées toutes les deux par des éliminations logiques au premier tour des playoffs. Ses protections sont limitées mais non nulles puisque Dwyane Wade souhaite voir Spoelstra poursuivre. Si l’on osait, on dirait qu’il est dans la position de Michel Rocard en 1991, Premier ministre honni du Président Mitterrand mais néanmoins populaire et irréproch-able. Rocard avait finalement été contraint à la démission, sur demande du patron, pour le résultat que l’on sait – effondrement de la « Mitterrandie » et gifle aux législatives de 1993. Comment Riley opèrera-t-il ? Va-t-il presser la détente avant le début de la saison ou va-t-il attendre un faux pas, à savoir une ou deux défaites ? En 2005, Riley avait laissé Stan Van Gundy mariner un peu, s’enfoncer,

avant de lui suggérer de « passer un peu plus de temps avec sa famille » et de lui faire place nette sur le banc, le 12 décembre. La manœuvre avait fonctionné puisque Riley avait porté les Wade, O’Neal, Payton et Walker au titre de champion en fin de saison 2006.• Il est revenu. Carl Ona Embo, meneur de jeu français, 1,86 m, 21 ans demain vendredi. Ce Lillois de naissance, choletais de formation, passé par le Centre Fédéral en 2006-07, international cadet, junior puis espoir, avait quitté le pays, un peu dans la confusion, en 2007, pour poursuivre son désir d’ailleurs et d’avenir. D’abord à Biella, en Italie, où il avait été prêté par Trévise, puis à Rosalia, en LEB espagnole (2e division) puis à nouveau à Biella. Trois saisons à chercher sa place, loin des yeux et loin du cœur. Que retire-t-il de ce chemin de traverse, que l’on peut qualifier de prématuré ? On lui posera un jour la question. Aujourd’hui, retour

à la raison, retour à la maison, chez Ruddy Nelhomme, qui l’avait côtoyé à Cholet et qui, désormais, le remettra sur les rails à Poitiers.

Noah décide• Il est parti. Ludovic Vaty, 21 ans, est parti pour Grenade, une équipe modeste d’ACB. Il avait tout prévu, apprend-on dans L’Équipe de lundi, sous la plume d’Arnaud Lecomte. Après sa dernière saison à Pau, explique-t-il, il aurait pu franchir les frontières puisque, semble-t-il, tout prospect français l’inscrit dans son ADN, mais il avait pré-féré, sagement, disputer une année d’Euroleague avec Orléans lors de laquelle, à l’évidence, il avait

progressé, jusqu’à s’être donné une vraie chance de disputer le Mondial dans quelques semaines. Un an à Orléans, donc, tel était le plan. Le sien, pas celui de l’Entente, qui est tombée des nues cet été et qui, sans détour, par la voix de son architecte, Philippe Hervé, s’en émeut dans nos colonnes. Vaty a choisi une équipe espagnole pas trop forte, pour éviter la concur-

rence. Il évite aussi soigneusement les cimes. C’est son choix. On l’espère, pour lui et le basket français, fructueux.• Il peut revenir. Samedi 31 juillet, stupeur face à la Une de L’Équipe. « Feu vert pour Noah », y lit-on. Non, Joakim Noah n’a pas rejoint les Bleus à Pau mais, apprend-on dans le quotidien sportif, et c’est une information d’importance, ça ne tient qu’à lui. « Nous 

soutenons Joakim. C’est lui qui décide et nous serons derrière lui », a ainsi déclaré Gar Forman, GM des Chi-cago Bulls, à L’Équipe. « Et pour l’heure, je ne sais pas ce qu’il va faire. Mais c’est sa décision. » Clair comme de l’eau de roche. Il est vrai qu’avec Derrick Rose accaparé par le Team USA et Luol Deng par l’équipe de Grande-Bretagne, on imagine mal les Bulls opposer leur veto à Noah. Alors, se décidera-t-il ?• Ils sont partis mais ils peuvent, et parfois veulent, revenir. Vendredi dernier, l’équipe de France de foot U19 a remporté l’Euro, en battant l’Espagne 2 buts à 1. Contrairement à leurs homologues du basket – les U20 champions d’Europe 2010 – qui, à l’exception du « lycéen » Alexandre Gavrilovic (IMG Academy, aux USA), évoluent tous en France, certains des jeunes footeux n’ont pas attendu pour faire viser leur passe-port. Sur les dix-huit membres de l’équipe, cinq sont sous contrat avec un club étranger. Antoine Griezmann a rejoint, à 14 ans, la Real Sociedad en Espagne, ses camarades choisissant, eux, l’Angleterre. Chris Mavin-ga appartient à Liverpool, Gilles Sunu à Arsenal, tout

comme Francis Coquelin. Quant à la petite perle Gaël Kakuta, il porte les couleurs de Chelsea. Kakuta s’était engagé avec le club londonien, en 2007, à 16 ans donc, moyennant une prime à la signature d’un

million d’euros et un salaire mensuel de 30.000 euros. Mais depuis, à l’exception de Kakuta, le temps de jeu n’est pas au rendez-vous pour cette jeune troupe. Mavinga confesse sa frustration. Sunu, prêté à Derby County la saison dernière, se verrait bien rentrer en France. Coquelin, lui, a franchi le pas puisqu’il vient d’être prêté à Lorient ! Oui, un club anglais prête un joueur français à un club français… n

PARtiR, REVENiR, Et ViCE-VERSA

Par Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

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oui, un club anglais prête un joueur français à un club français…

04 DYLAN PAGE 06 RUDDY NELHOMME 16 LA LÉGENDE DU GARDEN 28 MILAN MACVAN 44 PAUL LACOMBE 46 LA LIGNE À 3-POINTS

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CHOLET BASKETLA VIE EST BELLE !

REPORTAGE CHEZ LE CHAMPION

POSTERLES CHAMPIONS 2010

CHOLET ET PAU-LACQ-ORTHEZ

DU CÔTÉ DE CHEZ :

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PAU VU PAR FRED MONCADE

ANTYWANE ROBINSON(CHOLET BASKET)

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« Pour savoir regarder / Un ciel étoilé / tendre les mains / À son destin / Vouloir plus fort, Encore demain »« Partir un jour », le chef-d’œuvre des « 2 Be 3 »

Joakim Noah : Viendra ? Viendra pas ?

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04

C omment sens-tu cette équipe de France ?Je pense qu’on est bien, on

est vraiment parti sur de bonnes bases comparées à l’année dernière. Vincent à remis les mêmes systèmes en place, les mêmes directives, que ce soit offensive-ment ou défensivement, donc déjà, ça permet d’avoir une continuité. C’est ce qui avait été demandé l’année dernière, quand Vincent avait été nommé à ce poste. On arrive à mieux assimiler ce qui est demandé, on sait comment ça fonctionne, c’est déjà un bon début.

Malgré tout, vous avez eu déjà des

pépins physiques et autres. Cela vous a gênés ?Non, ça va. C’est vrai que c’est mal-heureux pour Alexis (Alexis Ajinça a perdu son père et s’est absenté du stage plusieurs jours la semaine dernière, ndlr) mais mis à part ça, Ali Traoré est revenu sur le terrain assez vite. C’est normal, c’est le début, il faut que tout le monde retrouve son physique, sa dynamique, mais pour le moment on s’en sort bien.

Justement, après une longue saison à Valence, où en es-tu physiquement ?C’est vrai qu’on a joué sur tous les

tableaux cette année avec Valence, mais j’ai eu un bon mois pour récupérer, même si je me suis entretenu. Physique-ment, je me sens bien et le staff a su commencer tranquillement, en nous mettant en jambe.

Par rapport à celle de l’année dernière, et même si ce n’est que le début, comment juges-tu cette équipe de France ?Un peu comme celle de l’année dernière finalement. Il y a beaucoup de qualités individuelles mais notre force reste de savoir défendre dur. Offensivement, il faut qu’on sache faire tourner le ballon

et après ce seront les qualités des uns et des autres qui prendront le dessus.

L’absence de joueurs importants (Parker, Turiaf) se ressent-elle ?L’équipe tourne bien pour l’instant mais on n’a pas commencé les matches ami-caux, c’est donc là qu’on verra ce que ça donne vraiment. Pour l’instant, on a beaucoup de nouveaux joueurs même si certains reviennent en équipe de France après une période d’absence. Mainten-ant, c’est vrai que certaines absences sont plus contraignantes, comme celles de Ronny et Joakim, qui nous auraient fait du bien à l’intérieur. Mais on a

NANDO DE COLO

« PAS LÀ POUR ME PLANTER »Après un Euro mi-figue mi-raisin en 2009, où Nando avait eu du mal à trouver sa place au sein des Bleus, l’ancien Choletais retrouve cette année un groupe dont il devrait devenir l’une des pièces maîtresses. Seul véritable meneur de la bande après une excellente saison à Valence, Nando se dit prêt à prendre ses responsabilités en l’absence de Tony Parker. Et il ne compte pas décevoir.

Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

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ÉqUIPE dE FRANcE

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d’autres joueurs qui savent jouer au basket, y compris à ces postes-là.

Avec 34 sélections, tu es le 5e joueur le plus capé de cette équipe de France très renouvelée. Tu te considères comme un « ancien » ?Non, pas du tout, les anciens ce sont Florent (Piétrus) et Boris (Diaw), au-delà de leur âge et de leurs sélections, ils ont l’expérience. Ils ont connu beaucoup de championnats d’Europe, un championnat du monde, ce sont eux les « anciens » de cette équipe.

Mais par rapport à tous les nouveaux de cette année, tu as déjà deux campagnes de suite, sans parler de cette saison à Valence. Tu sens que tu es plus mature que l’année dernière ?Oui, c’est sûr. Entre cette année à Va-lence et les deux années précédentes en équipe de France, j’ai appris beaucoup et j’ai travaillé sur ça. Ça me permet de hausser mon niveau de jeu. On ne me sollicite pas forcément plus que les autres car nous sommes une équipe où tout le monde se donne des conseils, tout le monde écoute tout le monde et pas forcément les plus anciens. Main-tenant, si, sur le terrain il y a un truc à dire et bien je le dis, et vice versa, c’est comme ça qu’on avance.

L’année dernière, à l’Euro, on se souvient que tu n’étais pas toujours très satisfait de ton rôle. Sens-tu que cette année, ton statut est différent ?Je pense que oui. Déjà, mon année en Espagne m’a fait du bien person-nellement, ça m’a appris beaucoup de choses. L’Espagne est un niveau au-dessus, derrière on a fait l’Eurocup et on l’a remportée, ce n’est pas comme si on avait joué que quelques matches. Ensuite, j’ai joué avec des joueurs expérimentés comme Florent Piétrus ou Matt Nielsen, des gars avec qui j’ai appris, idem pour le staff à Valence. J’ai beaucoup avancé cette saison et, avec le forfait de Tony, je suis plus sur le poste de meneur, ce qui est très bien.

Meneur, c’est donc définitivement ton poste ?Oui, c’est un poste que je dois encore apprendre et sur lequel je dois continuer. C’est quelque chose qui doit me faire avancer pour le futur. Maintenant, ce n’est pas tant d’être meneur qui me satisfait le plus, c’est le fait d’avoir un poste sur lequel je me fixe. Si j’avais été deuxième arrière, j’aurais dû aussi rester sur ce poste-là. Mais aujourd’hui je suis meneur et j’en suis très content. L’année dernière, à Cholet, je faisais quelques apparitions sur le poste un, cette année j’ai joué à 99% à ce poste, c’est ça qui change tout.

Avec cette clarification, tu trouves plus facilement tes marques qu’auparavant ?Oui, c’est vrai que je trouve plus facilement mes marques. Mainten-ant, l’équipe de France c’est encore un contexte différent. Tout le monde

réapprend à jouer avec tout le monde et une fois qu’il y aura encore une semaine de passée, ce sera encore mieux car on a beaucoup de talent, des joueurs de grandes envergures.

Parmi ces talents, il y a Rodrigue Beaubois que tu connais bien. Qu’est-ce que ça te fait de rejouer avec lui et as-tu découvert un nouveau Rodrigue par rapport à celui de Cholet ?Évidement, ça fait plaisir de retrouver Rodrigue, comme d’autres d’ailleurs. On a quand même passé du temps ensemble à Cholet. Il a fait des bonnes ap-

paritions à Dallas cette année, il a montré que le jeu NBA lui convenait très bien.

À Cholet, Rodrigue jouait surtout poste un et toi poste deux, or cette année, tu viens de faire une saison à la mène et lui a surtout joué arrière à Dallas. Comment ressens-tu cette différence ?Je pense que c’est plus à Cholet où il y a eu une petite « erreur » entre nos deux postes. D’après moi, c’est lui qui était mieux en deuxième arrière et moi en meneur. Quand je vois notre dernier mois à Cholet où on jouait comme ça, lui arrière et moi meneur, ça c’était très bien passé et ça se voit cette année à Dallas pour lui et à Valence pour moi.

Comment se passe votre entente sur le poste de meneur ? Pour l’instant, on a eu très peu l’occasion de jouer à deux dans la même équipe, on a souvent été opposés l’un à l’autre. Mais tout se passe bien, on est à deux sur le poste de meneur maintenant, et il faut s’entraider.

Tu es le seul joueur de cette équipe à avoir joué meneur toute la saison. Avec en plus Tony Parker absent, ce phénomène fait que tu n’a pas le droit de te « planter »…Oui, c’est sûr mais, de toute façon, je ne suis pas là pour me planter. J’ai fait une très bonne première année à la mène en dehors de la France, j’ai évolué à ce poste et je compte amener tout ça en équipe de France. On a beau avoir dans cette équipe des profils un peu différents de ce que l’on a en club, ça ne change pas grand-chose.

Prendre de l’importance dans le groupe France, c’est quelque chose qui te plaît ?Oui, évidemment. En équipe de France, tu représentes ton pays et, comme je l’ai tou-jours dit, j’aime bien venir ici parce qu’on joue avec des joueurs avec qui on n’a pas l’habitude de jouer pendant l’année et on est tous là pour un seul objectif.

L’année dernière, Tony et toi aviez du mal à jouer ensemble. Penses-tu qu’à terme, vous pourrez tous les deux êtres associés efficacement en équipe de France ?Je n’en sais rien. Chacun des joueurs doit savoir ce qu’il veut dans l’équipe. Si un

jour on arrive à jouer ensemble ce sera très bien mais, pour le moment, je me concentre sur cette année.

Par le passé, tu nous avais déjà confié ne jamais avoir été un fan absolu de NBA. Ce match amical au Madison contre les Américains est-il un match comme les autres ?Non, évidemment, c’est tout de même un peu spécial. On verra où on en est vrai-ment. Ils sont toujours parmi les candidats au titre de champion du monde et même s’il leur manque les meilleurs joueurs, ils restent de très bons joueurs, particu-lièrement aux postes extérieurs. Donc

évidemment, je ne le prends pas à la légère.

C’est aussi l’occasion de rappeler aux Américains,

chez eux, que toi aussi tu as été drafté. Ton avenir en NBA, il se situe où ?Ça reste un objectif, évidemment. Cette année, j’ai eu beaucoup de contacts avec San Antonio, tout le staff est venu me voir exception faite de Gregg Popovich, bien sûr. Mais derrière, les GM et les scouts sont venus sur Valence pour rester en con-tact et me donner des conseils. Je dirais qu’il me reste encore une année à faire en Europe, et après on verra en fonction de mon évolution d’ici-là.

Que t’inspire la réussite de Rodrigue Beaubois cette saison à Dallas ?Je n’ai jamais été inquiet concernant la réussite de Rodrigue en NBA, il a un jeu qui est fait pour aller là-bas. Ce qu’il a fait cette année a prouvé que j’avais raison de croire qu’il avait des chances de réussir là-bas.

Récemment, ton nom a circulé du côté de la Grèce (Olympiakos et Panathinaikos). La NBA et le top niveau européen, c’est pour toi aussi attractif ?Je n’en sais rien. Pour l’instant je n’ai connu que l’Europe, et même pas encore l’Euroleague. Même si j’ai joué contre le Barça, le Real ou Vitoria, je ne connais pas encore véritablement le tout meilleur

niveau européen ni la NBA d’ailleurs. C’est un truc que je pourrai évaluer quand j’aurai tout connu, c’est pour ça que c’est mieux de faire encore une saison en Europe à disputer l’Euroleague avant d’envisager un jour éventuellement la NBA. Et après, je pourrai dire si je préfère revenir en Europe ou rester en NBA.

Comment as-tu géré toutes ces rumeurs vers la Grèce ?Je n’étais pas trop là-dedans, c’est mon agent qui s’est occupé de tout ça, c’est lui qui m’a expliqué les contacts qu’il avait avec les clubs grecs et ça s’arrête là. Je suis toujours sous contrat avec Valence, je vais donc jouer la continuité avec eux.

Valence a connu beaucoup de changements, avec l’arrivée d’un nouveau coach (Manuel Hussein), d’un nouveau meneur (Ormar Cook) ainsi que la prolongation de Rafa Martinez. Tu n’a pas peur d’une nouvelle concurrence ?Il y a certes beaucoup de changements mais je retiens surtout que Valence a fait un bon recrutement. L’arrivée d’Omar Cook ne me dérange pas plus que ça, c’est quelqu’un avec qui je peux jouer en tant que deuxième arrière et c’est ce qui devrait se passer sur quelques séquences. Après je reste sur mon poste de meneur et on ne peut pas faire une carrière sans avoir de la concurrence à son poste, ce serait même dommage. C’est en plus quelqu’un qui a beaucoup d’expérience, qui me permettra de progresser.

On parle beaucoup des nombreux absents de ce Mondial et pas seulement chez les joueurs NBA. As-tu toi-même subi des pressions ?Non, du tout. Il n’y a jamais eu de pression de la part de Valence, c’est un club qui comprend très bien ces problématiques.

Qu’en penses-tu de toutes ces défections ?C’est à nous de prendre notre chance,

quoi qu’il arrive, ça reste un champion-nat du monde et le niveau sera relevé.

Quels sont vos objectifs pour cette compétition ? Pour l’instant, c’est de bien commencer et passer le premier tour. Après ça suivra.

Vous allez commencer par l’Espagne, une équipe que tu connais bien puisque tu fréquentes plusieurs de ses joueurs chaque semaine. Ce match a-t-il une saveur particulière pour toi ?Non, même si cette année, je con-nais mieux les joueurs et une fois le match venu, je pourrai peut-être donner quelques conseils à l’équipe sur comment les jouer.

Et inversement, tu penses être attendu ?Oui, peut-être, mais nous aussi on a beaucoup de talent dans l’équipe. Donc ils devront surtout faire attention à nous, et pas à moi.

Si on regarde ta trajectoire, tu progresses chaque année. Tu as conscience de cela ?Oui, j’en suis conscient et je fais atten-tion à tout ce que je fais et à tout ce qui m’arrive. Cette année, j’ai encore progressé, je pense même avoir passé un cap. Mais je ne pense pas m’arrêter là, j’ai des objectifs et je compte bien tout faire pour les atteindre.

Justement, avec l’équipe de France, l’étape supérieure, c’est quoi ?Déjà, montrer qu’on est présent au Mondial, qu’on peut jouer ensemble

et aller le plus loin possible. On a les J.O. dans deux ans, c’est encore loin mais ça commence maintenant, on s’y prépare déjà.

Est-ce qu’une mauvaise perf avec les Bleus pourrait venir « casser » cette spirale positive, te concernant ?Non, je ne pense pas. Déjà, ce n’est même pas dans ma tête d’envisager faire une mauvaise perf avec les Bleus. Mais même si ça arrivait, il faudrait continuer et envisager la suite. On est une équipe qui a signé quelque chose pour rester ensemble jusqu’au JO, et à ce titre, il ne faudrait pas s’arrêter à ce Mondial si jamais il y avait un échec. Mais ça n’empêche pas de dire que cette compétition est très importante.

L’année dernière, on se rappelle surtout de toi contre la Grèce, où ton shoot avait signé la victoire et vous avait envoyés contre l’Espagne en quart. Comment voudrais-tu que l’on se souvienne de toi cette année ?On m’a beaucoup posé cette question et j’ai expliqué ce qu’il en était. Si on avait su, on aurait vraiment laissé le match couler mais on ne revient pas en arrière. Pour cette année, en revanche, mettre le dernier shoot, ou même faire la passe pour le dernier shoot, ça m’irait très bien. En fait, n’importe quoi qui puisse nous ramener une médaille. n

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« Si, sur le terrain, il y a un truc à dire et bien je le dis »

« La NBA, ça reste un objectif, évidemment »

Page 6: BasketNews 511

1- Canadien de naissance, Nigérian d’origineOlumuyiwa Famutimi est d’origine nigériane, et issu de l’ethnie des Yorubas. Mais « Olu » est né à Toronto, au Canada, où sa famille a émigré.

2- Coéquipier de LeBron JamesC’est dans sa ville natale qu’il a été repéré par Chris Grier, coach de l’équipe amateur des Michigan Hurricanes, qui n’a pas hésité à l’accueillir chez lui, à Flint. L’espace de quelques semaines, Famutimi a fait équipe avec LeBron James sous le maillot des Hurricanes.

3- Une superstar au lycéeÀ l’été 2003, alors qu’il vient de terminer son année senior en high school, Famutimi est classé septième par ESPN dans la liste des meilleurs lycéens du pays. S’il est devancé notamment par LeBron James (n°1), Luol Deng (2), Charlie Villanueva (3) et Travis Outlaw (4), il est en revanche considéré comme plus prometteur que Kendrick Perkins (9), Trevor Ariza (36), Sammy Mejia (42), Chris Paul (52) et son futur coéquipier Lamont Hamilton (90).

4- Stoppé par une blessureComme LeBron, Olu a failli se présenter à la Draft dès sa sortie du lycée. Mais une rupture des ligaments croisés du genou a mis un terme à son rêve. Courtisé notamment par Duke, il a finalement choisi Arkansas. Mais il a mis du temps à récupérer de sa blessure, son jeu reposant alors avant tout sur ses

qualités athlétiques. Lors de sa saison fresh-man avec les Razorbacks, il n’émargeait qu’à 7,0 points et 3,5 rebonds.

5- La NBA : un rendez-vous manquéIl a finalement décidé de s’inscrire à la Draft après son année sophomore (9,4 pts, 4,2 rbds), en juin 2005. Mais aucune franchise NBA ne l’a choisi, sa conduite de balle et son adresse extérieure laissant à désirer. Il a depuis évolué en D-League et en Summer Leagues, mais n’a décroché qu’une invitation au training camp des Spurs en 2006, étant coupé avant le début de saison.

6- Aux Philippines avec RodmanAu printemps 2006, Famutimi a été invité à disputer le Bad Boy Tour aux Philippines aux côtés de Dennis Rodman. Devant 5.000 fans, le Canadien a régalé l’assemblée et terminé avec 33 points.

7- Spectacle garantiUn petit détour par YouTube vous en convaincra. Olu Famutimi est un joueur ultra spectaculaire. Doté d’une détente et d’une explosivité peu communes, il multiplie dunks, claquettes et contres en haute altitude. De quoi faire bondir le public parisien de son siège.

8- Des progrès au shootIl n’est plus uniquement considéré comme un slasher. Après avoir beaucoup travaillé son tir extérieur, il pointait à 44,4% de réussite derri-ère l’arc (63/142) la saison dernière en Turquie.

9- Futur adversaire des BleusFamutimi est devenu l’un des cadres de l’équipe nationale du Canada. Il jouera face aux Bleus les 12 et 13 août en préparation à Toronto, puis lors du championnat du monde le 31 août à Izmir.

10- Il intéressait CholetLe club champion de France était également intéressé par Famutimi. Erman Kunter le suivait depuis que le Canadien avait passé 15 points et 6 rebonds à Cholet fin 2007 avec le Khimik Yuzhny, dans un match d’Eurocup. n

U18 FILLES

DES TUEUSESEN QUART !l Quatre matches et quatre victoires, donc mardi, au moment de notre bouclage, la France était déjà qualifiée en quart de finale. Du très bon, mais du déjà-vu. Là où ce groupe est exceptionnel, c’est dans la manière. Cette équipe atypique, sans talent individuel remarquable, sans trop d’expérience internationale non plus, et amputée d’une partie de la talentueuse génération 1993, a trouvé des ressources fantas-tiques, de mental, de cœur, d’en-vie. Trois matches pour débuter, trois victoires au buzzer ! France-Ukraine en ouverture. L’extraterrestre de l’Est Alina Iagupova vient de marquer 41 points. 61-61 et une poignée de secondes à jouer. Balle France, faute sur Lucie Barba. 8 secondes à jouer. La Française n’a tiré aucun lancer-franc, elle met le premier mais

rate le deuxième. Heureusement, la prière des Ukrainiennes n’est pas entendue. Match 2. Contre la Turquie, la France est largement derrière mais passe un 13-0 à l’entame du quatrième quart. À 6 secondes de la fin, balle France, 55-55. Éléonore Grossemy prend le tir à trois-points de la gagne, rate mais Lucie Barba, encore elle, est là pour la claquette ! Match 3. Contre la République Tchèque, match mal embarqué. 73-67 pour les Tchèques et 1’24 à jouer. Les filles de Grégory Halin vont alors leur passer un 0-8 d’enfer pour finir avec un tir magnifique à trois-points de

Mélanie Devaux (en photo) à 5 secondes de la fin pour prendre deux points d’avance. Le détail qui tue ? Mélanie était alors à 0/3 dans les tirs primés. On attend avec impatience la suite.

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06 éChoS FRANCE Par Laurent SALLARD et Thomas BERJoAN

UN CANADIEN VOLANT AU PL

10 ChoSES À SAVoIR SUR oLU FAMUTIMIAncienne superstar au lycée, Olu Famutimi (1,97 m, 26 ans) arrive au Paris Levallois, où il aura la lourde tâche de faire oublier Angel Daniel Vassallo, parti à l’ASVEL. Voici dix bonnes raisons de connaître le Canado-Nigérian.

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U18 GARÇONS

GoBERT, NoUVELLE PéPITE DE ChoLETl Finalement, dans cet Euro bien mal embarqué, les hommes de Philippe Ory auraient bien pu ramener une médaille. Une défaite en prolongation contre la Russie en quart. 6 balles perdues au cours du temps additionnel, c’est trop. Au final, une septième place logique pour des Français privés de Fournier, Westermann et Pourchot.Rudy Gobert (2,12 m, 18 ans) en a donc profité pour se faire re-marquer. Il a surgi de nulle part et s’est affirmé comme le meilleur marqueur, rebondeur et contreur des Bleuets. Une surprise ? « Oui un peu », répond Jean-François Martin, responsable du centre de formation de Cholet qui l’a eu sous le nez toute l’année. « On ne l’attendait pas à ce niveau. Il s’agissait de son premier vrai tournoi à ce niveau. »Mais alors, d’où sort-il ? En minimes au pôle de Picardie, Rudy me-sure à peine plus d’1,90 m et joue au poste 3. Trois ans plus tard, il domine à l’Euro au pivot. Une évolution pas facile. Sa première an-née en cadet, ralenti par sa croissance fulgurante, Gobert ne peut pas travailler normalement. Il joue en cadet région. La deuxième année, saison 2008-09, il joue avec les cadets nationaux mais se casse un doigt, ce qui le prive d’une moitié de saison. En 2009-10, il a fait pour la première fois une pleine saison en cadet champion-nat de France. Il ne jouait que les matches espoirs à domicile, car l’autre objectif, c’était un bac S. « C’est un garçon qui a énormément évolué », rappelle Jeff Martin. « Donc, il est en retard dans les acquis et l’expérience de son poste. Mais ça veut dire aussi qu’il a une grosse marge de progression. Physiquement, il n’est pas encore affirmé. Mais il est intéressant dans sa motricité et il est très habile avec ses mains, très bon passeur. Il doit maintenant progresser dans les enchaîne-ments du poste intérieur. »À confirmer cette saison avec les espoirs, et pourquoi pas des premières apparitions chez les pros ?

RéSULTATS Euro U18 Garçons

à Vilnius (Lituanie)

Premier tour Espagne bat France 61-57Lettonie bat France 61-58France bat Suède 57-42

Deuxième tourLituanie bat France 104-63France bat Slovénie 75-51France bat Pologne 69-65

Quart de finaleRussie bat France 73-68 ap

Match pour la 5e placeCroatie bat France 67-61

Match pour la 7e placeFrance bat Grèce 77-75

Euro U18 Fillesà Poprad (Slovaquie)

Premier tourFrance bat Ukraine 62-61France bat Turquie 57-55France bat République Tchèque 74-73

Poules de huitièmesFrance bat Pologne 66-56France-Lituanie mardi dernierFrance-Italie

Phases finales (6, 7 et 8 aout)

Statistiques cumuléesJoueur MJ Min %Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Pts

Rudy Gobert 9 25 50,7 0-0 11-24 9,8 1,0 0,6 1,6 1,6 9,2

Mathis Keita 9 21 47,7 6-19 12-18 3,4 2,4 1,3 0,0 2,2 8,9

Hugo Invernizzi 9 21 33,3 20-64 8-15 3,0 0,6 0,6 0,0 1,1 8,7

Thomas Ceci 9 23 33,7 15-50 7-10 4,1 0,9 0,6 0,1 0,9 8,0

Valentin Bigote 9 13 40,0 1-6 16-19 2,0 1,2 0,3 0,0 3,1 5,4

Lambert Diacono 9 13 31,6 2-13 10-12 1,7 0,7 0,7 0,1 0,9 5,3

Theo Léon 9 25 29,5 3-14 14-19 1,9 1,9 1,9 0,0 2,0 4,8

Livio Jean-Charles 9 14 61,5 0-2 4-9 2,9 0,5 0,2 0,0 0,9 4,0

Hugo Naurais 9 15 53,6 2-5 1-2 3,3 0,6 0,3 0,2 1,2 3,7

Rudy Deal 9 14 32,1 0-0 13-17 3,1 0,2 0,1 0,1 1,3 3,4

Yannis Maurin 9 13 43,5 0-0 6-9 3,0 0,1 0,7 0,5 1,0 2,9

Jordan Fauconnet 6 10 27,3 0-7 0-0 2,1 1,7 0,3 0,0 2,0 1,0

Page 7: BasketNews 511

L ’ASVEL avait dégainé la première, Roanne a suivi. Avec le match aller du tour préliminaire d’Euroleague

dès le 21 septembre – alors que la Pro A ne reprend que le 9 octobre – contre l’Alba Berlin dans une Halle Vacheresse en travaux, Jean-Denys Choulet, qui ne cherchait plus qu’un meneur, en a fini la semaine dernière avec son recrutement. Il souhaitait un joueur d’impact mais qui laisse une marge de manœuvre à Solo Diabaté, qui a donné satisfaction la saison dernière quand Marco Pellin s’est blessé. JDC a fait le choix d’Alex Gordon (1,83 m, 24 ans), après avoir convoité Russell Robinson, finalement parti à Badalone.Formé à Vanderbilt, d’où il est sorti en 2008 avec des statistiques modestes (10,8 points et 3,1 passes), ce musculeux et vif point guard s’est fait un petit nom en Turquie

ces deux dernières années. D’abord à Oyak Renault, où il a cartonné (20,9 points et 4,4 passes) puis, en 2009-10, à Antalya (coupé en décembre) et à Belediyesi (9,9 points et 3,2 passes). Avec Diabaté, Braud et Amagou, Roanne a bétonné ses lignes arrières.

Le BCM impressionnantIl en va de même pour Gravelines. Kiki Monschau avait déjà à disposition Yannick Bokolo, Juby Johnson et le champion d’Europe U20 Jonathan Rousselle, il lui manquait simplement un meneur de jeu. Patient, le BCM a su attendre la fin des summer leagues. Ben Woodside, qui y a tenté sa chance, a baissé ses prétentions, et le voilà de retour. Avec Rudy Jomby en sus, le jeu extérieur de Gravelines est déjà assez excitant et comme le club nordiste n’a pour le moment que deux « non JFL » sous contrat, il pourrait encore

s’enrichir. Idem pour la raquette, déjà savou-reuse avec Cyril Akpomedah, Dounia Issa et le big body Fréjus Zerbo.A priori, du côté de Nancy, on a bouclé. Déjà complet à l’intérieur (Akingbala, Brun, Samnick, Moussa Badiane et le joueur des Seychelles, Abdel Kader Sylla), le champion de France 2008 avait besoin de renforcer son banc sur les postes extérieurs. C’est chose faite avec l’arrivée de Kenny Grant (1,88 m, 28 ans), fils de son père, ancien entraîneur d’Orthez et de Monaco, notamment, et agent. Franco-suédois, ce combo guard, sorti de Davidson mais formé en partie en France, bé-néficie du statut de JFL. Il a d’ailleurs évolué en professionnel à Nantes en Pro B, en 2006-07 (7,8 points et 3,4 passes). Depuis deux ans, il jouait pour les Norrköping Dolphins (10,7 points et 5,8 passes), avec qui il a été champion de Suède la saison dernière. n

MARCHé PRO A

RoANNE BoUCLE, GRAVELINES ASSURESi, parmi les « cadors », Cholet, Orléans et Le Mans n’en ont pas fini avec leur recrutement, Roanne et Nancy ont rejoint, la semaine dernière, l’ASVEL dans la catégorie des « complets ». Gravelines a encore un peu de travail mais a renouvelé Ben Woodside.

EN BREFJFL, SUITE ET PAS FINComme prévu (voir BasketNews 507), dans le litige opposant le club de volley de Cannes à sa ligue professionnelle sur la question des JFL, le CNOSF a botté en touche, comme il l’avait fait dans une affaire similaire (club de hockey de Brest contre sa fédération). Le conciliateur a proposé au club de Cannes de « renoncer pour le moment à contester le règlement instituant la règle du joueur issu de la formation, dans l’attente de connaître ses véritables effets sur les clubs » mais a aussi suggéré à la ligue de « demeurer mesurée dans l’application de cette réglementation et d’être attentive à l’évolution de la position de la Commission européenne et du Parlement européen sur le système des joueurs issus de la formation locale. » Bref, arrangez-vous entre vous. Le club cannois ne va pas en rester là et va porter la chose devant les tribunaux.

JIMMY IS SUPERMANLe 24 septembre, Jimmy Verove fêtera ses 40 ans. Et il le fera sur le terrain. En effet, le Superman nordiste, revenu de toutes les blessures possibles et imaginables, ne cale pas. Après un passage à Landernau, en Nationale 3, l’an dernier, Jimmy prolonge le plaisir avec Berck, en Nationale 3 aussi, club où il a évolué et surtout avec lequel son papa, Yves-Marie, a été champion de France et deux fois demi-finaliste de la « Coupe des Champions » (Euroleague) dans les années 70.

UN SERBE À ANTIBESL’Olympique de Savo Vucevic cherche encore son meneur et son pivot, qui seront très probablement américains (ou « non JFL », si vous insistez), mais il a trouvé son extérieur étranger (ou « non JFL » si vous insistez), en la personne du Serbe Milos Bojovic (1,98 m, 28 ans), qui fera équipe, sur les ailes, avec Lamine Sambe et Maxime Courby. Après une honnête carrière au pays, Bojovic a goûté au championnat ukrainien l’an dernier, à Lviv, où il tournait à 7,6 points et 2,4 rebonds. La saison passée, Antibes avait terminé 16e, à deux victoires du premier reléguable.

PLUVY CoMPLETLaurent Pluvy, coach de Saint-Vallier, a son effectif définitif sous la main. Il a été complété par l’ailier Florent Tortosa (1,95 m, 20 ans), prêté par le HTV, et le petit intérieur américain Anthony Newell (1,96 m, 24 ans), qui évoluait l’an dernier en 3e division italienne, à « Assigeco Casalpusterlengo », d’où il a été coupé en décembre. Ce joyeux Newell avait en revanche des statistiques solides à Ball State, en 2009 (15 points, 9 rebonds et une adresse honnête à trois-points). Les trois Américains du SVBD sont Newell, son compère de la raquette Darnell Hugee et le meneur Kyle Shiloh, à son avantage dans le championnat finlandais.

EN BREFChALoN-REIMS, PRoPULSIoN USLe « Champagne Châlons Reims Basket », nouvelle entité, promue en Pro B, jouera avec une ligne arrière américaine. Le meneur en sera le distributeur avisé Bryan Mullins, à Bourg l’an dernier (5,8 passes), et le shooteur en sera Donald Wilson (1,93 m, 26 ans), qui a signé la semaine dernière. Ce dernier, après diverses expériences en Europe à sa sortie de l’université de Portland, a livré une saison solide en Hongrie, l’an dernier, avec Szombathely (15 points de moyenne). Le troisième Américain du CCRB sera un intérieur, qui fera équipe dans la raquette avec Nouha Diakité, Julien Bestron et Hervé Jalce.

NANTERRE CoMPLETSauf ajout d’un ailier supplémentaire – sur une ligne qui compte Mykal Riley, Marc Judith, Guillaume Pons et Alexis Desespringalle – la JSF Nanterre est au complet depuis que le coach, Pascal Donnadieu, a signé l’intérieur amér… « non JFL » Will Daniels (2,03 m, 24 ans), qui remplace poste par poste Zeb Cope, retraité et reparti sur les bancs de l’école de médecine. Ce poste 4 shooteur a fait une bonne impression à la fois à Rhode Island (18,6 points), à Kavala en Grèce (13,4 points), à Peristeri (qu’il a fui car il ne touchait pas son salaire) et aux Bakersfield Jam, en D-League, où il a tourné, la saison dernière, à 13,5 points et 4,7 rebonds. Dans la peinture, il sera associé à son compatriote Nate Carter et à Johan Passave-Ducteil.

RoUEN FAIT PEURAprès avoir attiré Jason Siggers (Lille), deuxième marqueur de Pro B l’an dernier (18,0 points) et Ronnie Taylor (Le Portel), onzième marqueur (15,5), le SPO, qui fait tout pour remonter sans délai, a obtenu la signature de l’intérieur US Devonne Giles (2,03 m, 27 ans), terreur des raquettes avec Nantes l’an dernier : 15,1 points (13e) et 9,6 rebonds (2e). Giles était le 3e joueur à l’évaluation, devant Taylor (4e) mais derrière Siggers (2e). Ça, c’est du « non JFL » !

EXPRESSLe Toulouse Métropole, initialement poussé hors de la LFB, a été repêché, à la suite de la proposition du CNOSF. Ses comptes seront toutefois surveillés… Après trois saisons anonymes en Italie (Biella) et en Espagne (Rosalia en LEB), le meneur Carl Ona Embo (1,86 m, 21 ans seulement), est de retour en France, à Poitiers… Charleville a enclenché son recrutement « non JFL », avec Jonathan McClark (2,00 m, 33 ans), un vieux routier de la LNB, et Corey Rouse (2,03 m, 26 ans), en provenance de Finlande, où il empilait les stats (20,2 points et 9,9 rebonds).

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Par Fabien FRICoNNET

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Chorale de RoanneJoueur Taille Âge Nationalité PosteAlex Gordon 1,83 24 US MeneurSouleyman Diabaté 1,82 23 Français MeneurPape-Philippe Amagou 1,84 25 Français ArrièrePhilippe Braud 1,94 25 Français ArrièreK.C. Rivers 1,96 23 US AilierJean-Michel Mipoka 2,00 24 Français AilierDylan Page 2,04 28 US Ailier-fortAlexis Tanghe 2,08 19 Français Ailier-fortUche Nsonwu 2,08 32 Nigérian PivotAlex Dunn 2,12 28 US PivotEntraîneur : Jean-Denys Choulet

SLUC NancyJoueur Taille Âge Nationalité PosteJohn Linehan 1,75 32 US MeneurSeydou N’Joya 1,88 21 Français MeneurRalph Mims 1,91 24 US ArrièreKenny Grant 1,88 28 Fra-Suédois ArrièreTremmell Darden 1,94 28 US AilierStephen Brun 2,02 30 Français Ailier-fortVictor Samnick 2,03 30 Français Ailier-fort/pivotAkin Akingbala 2,08 27 Nigérian PivotMoussa Badiane 2,08 28 Français PivotAbdel Kader Sylla 2,05 20 Seychellois PivotEntraîneur : Jean-Luc Monschau

ILS SoNT AU CoMPLET

Ben Woodside (à gauche) reste au BCM. Alex Gordon (à droite), la nouvelle recrue de la Chorale.

Page 8: BasketNews 511

08

A mara tu as signé deux ans à Orléans. Pourquoi un retour en France ?

Je suis de retour car le projet d’Orléans m’intéresse. L’année dernière, nous avions déjà eu des contacts, mais j’avais des objec-tifs différents qui ne sont plus d’actualités maintenant. Collective-ment et individuellement, la saison passée a été difficile pour moi, je me dois une revanche et c’est à Orléans que je compte me l’accorder. C’est aussi pour ça que je signe pour deux ans, pour m’investir dans ce club et dans son histoire même si ce n’est pas non plus très long.

Habituellement, lorsque tu revenais en France, tu repartais pour un tour avec ton club de toujours l’ASVEL. Là, cela n’a pas pu se faire ?Je suis toujours un enfant de l’ASVEL, c’est le club de mon cœur, mais même si j’ai eu des contacts avec eux ils ont préféré choisir un certain Mickaël Gelabale je crois. (Il rigole) Et apparemment, ce n’était pas compatible avec un retour d’Amara Sy. Financièrement et sportivement, cela ne pouvait pas le faire. Orléans était intéressé et en France c’est un club qui compte et qui a beaucoup d’ambitions donc je suis ici.

En 2009, champion de France et MVP de la finale, tu devais d’ailleurs re-signer à l’ASVEL…(Il coupe) Oui, mais c’est de l’histoire ancienne ce que tu me sors là. Le truc, c’est que cela ne peux pas tou-jours bien se passer, mais l’important c’est que je pouvais encore signer à l’ASVEL cette saison donc tu vois… Il faut savoir avancer, le basket c’est un business et parfois c’est plus compliqué que l’affectif.

Suite à ça, tu es parti courir ton rêve de NBA. Là encore, un rendez-vous manqué avec les Mavericks de Dallas pour une histoire de visa ?Ben oui. Je ne devais pas être là-bas, mais j’ai décidé de m’entraîner à Dallas. Là, les mecs me repèrent alors que moi j’avais fait une croix sur la NBA. Ils veulent me signer et me remettent dans mon mode NBA mais je n’ai pas le visa qu’il faut et ça foire. Après, je suis en mode NBA et je m’entête en partant en D-League.

Tu joues à Bakersfield, une période galère ou une bonne expérience ?Un peu des deux. Quand je pars de l’ASVEL, c’est pour une histoire

d’argent, et je me retrouve là-bas à jouer pour un salaire de misère. À peine 2.000 dollars, que je n’ai toujours pas touchés d’ailleurs. Alors non, ce n’était pas très sympa, mais en même temps quand tu fais ça tu le fais pour l’amour du jeu et ça je l’ai retrouvé. Je suis parti parce que je voulais gagner ma place en NBA et j’ai tout donné, ça aussi j’en suis fier. Mentalement c’était très dur pour moi, car en plus de jouer en

D-League, je perdais tout le temps. J’ai perdu plus de matches la saison dernière que sur les quatre dernières années, alors tu apprends. J’ai en tout cas tiré un trait

sur la NBA, même si je suis retourné en summer league récemment. C’est juste pour m’entraîner et parce que l’on me connaît là-bas, c’est tout. Je ne suis plus en mode NBA, c’est fini.

Tu décides alors d’arrêter les frais et de repartir en Europe. Comment atterris-tu à Murcia en ACB ?La proposition s’est présentée à moi et je voulais rentrer en Europe. À cette époque de l’année (janvier, ndlr), c’est dur de trouver une équipe donc je n’ai pas réfléchi et j’ai dit oui. Le problème, c’est que l’équipe était déjà mal enga-gée, il n’y avait pas de collectif et on n’a pas réussi à s’entendre pour s’en sortir. Moi, je n’avais pas l’habitude de perdre autant, de voir un collectif se déliter comme ça, je n’ai pas réussi à relever le niveau mentalement, je me suis retrouvé en minorité, j’ai baissé les bras.

En résumé, tu es parti auréolé d’un titre de champion et de MVP et tu as connu une vraie année galère ?Oui, oui. Mais j’ai réussi a en tirer du positif. Franchement, ça fait du bien de voir comment c’est dur pour certains de jouer au basket dans le monde. Ça fait du bien de réaliser qu’il ne faut pas gérer sa carrière que sur le terrain mais aussi en dehors. Moi, j’estime que je n’avais fait que des bons choix de carrière avant cette année, là, je me suis planté et je me suis remis en question. C’est bien pour l’évolution d’un homme, j’espère en revenir plus fort, avec

plus d’expérience, avec plus de rage. J’ai envie en tout cas de montrer beaucoup en revenant en France.

Qu’est-ce qui t’a vraiment décidé à choisir Orléans ?Honnêtement, je n’étais pas très

AMARA SY, LE RETOUR

« L’AMIRAL A TROUVÉ UN NOUVEAU NAVIRE ! »En 2009, il est champion de France et élu meilleur joueur de la finale. Pourtant, l’ASVEL laisse partir son leader, Amara Sy, un peu trop gourmand peut-être. Lui décide alors de tout tenter pour attraper son rêve, jouer en NBA, quitte à se noyer. À un cheveu d’accrocher un strapontin à Dallas, l’Amiral se perd alors entre Bakersfield et Murcia, entre D-League et dernier wagon d’ACB. Après une année difficile, mais au cours de laquelle il a encore mûri, Amara Sy est de retour en France, chez lui, et il a choisi Orléans pour redonner de l’éclat à sa carrière.

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

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L’OEIL DE PHILIPPE HERVÉ« UNE PLUS GRANDE DIMENSION ATHLÉTIQUE AU GROUPE »

l « On souhaite l’utiliser en poste 3, là où sa dimension athlétique puisse être un gros plus, aussi bien offensivement que défensivement, ce qui nous amè-nera à décaler Sean Marshall sur le poste

2 car on veut les faire jouer ensemble. On est sur une rotation à trois joueurs sur les postes 1-2, Curti, Reynolds, Marshall, et trois joueurs sur les postes 3-4, Sy, Moerman et l’inconnu du jour. L’arrivée d’Amara entre dans notre volonté de donner une plus grande dimension athlétique au groupe, d’élever le niveau de puissance et de taille sur tous les postes parce qu’on a vu que depuis deux ans, on est toujours dans le surinvestissement, les centi-mètres et les kilos on est toujours en train de les compenser. Je ne me fais pas de souci sur la capacité d’Amara a intégrer notre système de défense collective, les joueurs l’intègrent très bien, ça nous demande moins de temps qu’auparavant parce qu’on a une capacité à le présenter, à l’expliquer plus rapidement que par le passé. La dimension individuelle défensive d’Amara ne sera qu’une valeur ajoutée à cette défense collective, il nous amènera ses qualités sur la défense du porteur mais aussi sur la défense du non-porteur parce que c’est un ailier de grande taille, avec des longs segments, très bons sur les aides défensives, qui peut en plus nous solidifier au rebond. Amara est de plus un joueur aujourd’hui plus mature, il peut être essentiel au niveau du groupe parce que question leadership, on a perdu beaucoup avec le départ de Laurent Sciarra. »

F.d.L.

ENTRETIEN

« Je me suis planté, je me suis remis en question »

AMARA SYREPÈRES

• Né le 28 août 1981 à Paris • 2,02 m • 28 ans • Ailier

PARCOURS

Année Club MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Ct Bp Pts

1999-00 ASVEL 4 6 5-17 29,4 0-3 - 1,5 0,3 1,0 - 0,8 2,5

2000-01 ASVEL 8 8 6-23 26,1 4-10 33,3 1,5 0,6 0,4 - 1,0 2,3

2001-02 ASVEL 25 15 40-104 38,5 2-16 63,8 3,7 0,5 1,0 0,4 0,7 4,5

2002-03 Le Mans 30 26 112-242 46,3 7-34 75,6 4,3 2,0 1,0 0,7 1,8 10,0

2003-04 Le Mans 22 22 69-155 44,5 9-35 78,9 2,4 2,0 0,4 0,4 1,9 8,0

2004-05 Le Mans 33 24 112-239 46,9 13-44 76,2 4,3 1,6 1,1 0,5 2,0 10,0

2005-06 ASVEL 34 25 152-319 47,6 22-71 70,4 4,4 1,2 1,1 0,5 2,2 12,2

2006-07 ASVEL 27 22 84-192 43,8 16-55 69,8 3,3 1,3 0,8 0,4 1,9 8,4

2007-08 AEK Athènes (Esake) 25 30 84-188 44,7 14-40 73,4 6,6 1,2 1,3 0,6 1,6 9,6

2008-09 ASVEL 24 30 111-248 44,8 21-65 76,3 5,0 2,4 1,0 0,5 1,8 13,2

2009-10 Baskerfield Jam (D-League) 16 34 90-170 52,9 11-26 76,6 7,3 3,5 0,9 0,6 3,3 15,0

2009-10 Murcia (Liga ACB) 16 22 34-90 37,8 3-25 70,4 4,5 0,6 0,7 0,1 1,8 5,8

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AMARA SY, LE RETOUR

« L’AMIRAL A TROUVÉ UN NOUVEAU NAVIRE ! »

chaud pour Orléans au début. Puis, Philippe Hervé a pris son téléphone pour me parler, m’expliquer son projet et a su me décider. Lorsque j’ai rac-croché avec lui, je savais déjà que je signerais pour eux mais j’ai préféré attendre 24 heures de réflexion. Il

m’a motivé, vraiment. L’ASVEL était ma priorité, mais quand il faut passer à autre chose, ben il faut tourner la page. Orléans vient de remporter la coupe de France, c’est un club qui progresse depuis des années, qui a un vrai projet. Alors oui, ils ont perdu

des joueurs à l’intersaison, mais ils en signent aussi des bons. Je viens ici pour apporter ce que je faisais à l’ASVEL, du leadership. Philippe compte sur moi pour être un leader sur le terrain et en dehors, je vais tenir mon rôle.

Comment trouves-tu le recrutement jusqu’ici ?J.R. Reynolds je connais (ils ont été champion en 2009 ensemble à l’ASVEL, ndlr), Zach Moss et Sean Marshall me paraissent être de bonnes recrues. J’ai suivi le champi-onnat de Pro A l’année dernière, je sais à quoi m’attendre. Pour l’instant, ça tient la route et cela avance dans le bon sens, j’ai confiance. Par rap-port aux ambitions du club de viser haut, et au discours du coach, je ne m’attends pas à moins sur les deux dernières recrues.

L’Entente Orléanaise peut jouer l’Eurocup, deuxième niveau européen, et encore seulement si elle se qualifie face à Mariupol. L’Euroleague n’était pas indispensable pour toi ?Non, l’Euroleague est une belle compétition mais venir dans un bon club était plus important pour moi, Orléans est donc un bon choix. Lorsque je suis rentré de Grèce j’ai choisi l’ASVEL alors que Le Mans me voulait et jouait l’Euroleague, c’était déjà pareil dans ma tête. Là, on joue quand même le tour qualificatif en Eurocup et face à un gros client, c’est intéressant. Et puis si on perd, on aura l’EuroChallenge, une compétition où l’on peut avoir notre mot à dire en tant que club français. L’Entente est un beau club, et si je peux faire un bout de chemin avec eux, remporter des titres, alors je vais faire mon possible.

Content de rentrer en France ?Bien sûr ! Je ne suis pas rentré par contrainte, je suis rentré car je me sens chez moi ici. J’aurais pu aller à l’étranger pour plus d’argent, mais je n’ai pas voulu. Je préfère prendre moins d’argent, mais être chez moi, en France, dans une bonne structure et pouvoir viser haut avec une équipe qui me fait confiance.

L’Amiral a donc trouvé son nouveau navire ?(Il rigole) Voilà, l’Amiral repart sur les mers avec l’Entente ! n

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RECRUTEMENTLA FIN DU PROJET JEUNE ?l Toujours dans l’attente de deux joueurs pour compléter son groupe, Philippe Hervé annonce disposer d’une enveloppe comprise entre « 260.000 et 300.000 dollars » à répartir sur un poste 4 et un pivot. Avec un quota de JFL déjà acquis, l’Entente semble désormais se tourner vers deux joueurs probablement US dont un « poste 4 shooteur important pour écarter les défenses et permettre à Amara d’exploiter ses qualités dans son jeu en prise de position poste bas. Il faut qu’il soit globalement notre shooteur. » Attendu pour la fin de la semaine, cet intérieur appelé à être un élément majeur de l’Entente conditionnera l’arrivée de la future doublure de Zach Moss, dont Philippe Hervé attend de voir quelle somme lui allouer une fois son poste 4 signé. En revanche, et malgré les contrats pros proposés à William Hervé, Maël Lebrun et Frens Jowé Casseus (prêté à Antibes), l’Entente semble désormais vouloir mettre son « projet jeune » en stand-by, échau-dée par le départ précipité de Ludovic Vaty vers Granada, 10e d’ACB l’an dernier.

« On est très embêté du départ de Vaty parce que si on l’envisageait, c’était pour une offre qu’on ne pouvait pas refuser », rappelle Philippe Hervé. « On n’est pas content de voir partir un de nos jeunes joueurs pour une équipe de bas de tableau en Espagne, ça on ne l’avait pas en-visagé. Si globalement, les jeunes Français c’est « on se sert de vous et on se barre au bout d’un an », ça pose une vraie réflexion. C’est très bien qu’on parle des JFL, des basketteurs français, mais pour ceux qui ont un potentiel européen ou NBA, ça pose des questions, et c’est ce qui se passe avec Vaty. Qu’on vienne m’expliquer que pour sa carrière c’est bien qu’il parte à Granada, qui n’est même pas européen, là c’est limite ! On nous dit qu’il faut faire jouer les jeunes Français mais si c’est des projets de court terme, autant prendre cinq Américains dans le cinq majeur et basta, on ne se fait pas chier, a côté on prend des Français qui sont moins bons mais qui seront très contents de signer des contrats de deux ou trois ans. Si on n’a qu’une vision de court terme pour une seule saison, on ne va pas se faire chier avec un Vaty et on va prendre un Covile. »

F.d.L.

EFFECTIFMeneur : Aldo Curti et J.R. ReynoldsExtérieurs : Sean Marshall, Amara Sy, Maël Lebrun et William HervéIntérieurs : Zach Moss, Adrien Moerman, un 4 et un 5 probablement US

Amara Sy retrouve la Pro A (à gauche, lors de sa signature à Orléans) après une saison commencée en D-League (avec Bakersfield, ci-contre) puis terminée en Liga ACB (avec Murcia, ci-dessous).

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Ludovic Vaty quitte Orléans

ENTRETIEN

« J’ai joué pour l’amour du jeu l’année dernière »

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1ère Journée 09/10Chalon – VichyCholet – Pau-Lacq-OrthezHyères-Toulon – PoitiersLe Mans – Le HavreLimoges – OrléansNancy – Gravelines-DunkerqueParis Levallois – ASVELStrasbourg – Roanne2e Journée 16/10ASVEL – StrasbourgGravelines-Dunkerque – CholetLe Havre – ChalonOrléans – NancyPau-Lacq-Orthez – Le MansPoitiers – Paris LevalloisRoanne – Hyères-ToulonVichy – Limoges3e Journée 23/10Chalon – RoanneCholet – OrléansGravelines-Dunkerque – VichyHyères-Toulon – ASVELLimoges – Pau-Lacq-OrthezNancy – PoitiersParis Levallois – Le HavreStrasbourg – Le Mans4e Journée 30/10ASVEL – NancyLe Havre – Hyères-ToulonLe Mans – ChalonOrléans – Gravelines-DunkerquePau-Lacq-Orthez – StrasbourgPoitiers – LimogesRoanne – Paris LevalloisVichy – Cholet5e Journée 06/11Chalon – StrasbourgCholet – ASVELGravelines-Dunkerque – PoitiersHyères-Toulon – Pau-Lacq-OrthezLimoges – Le HavreNancy – RoanneOrléans – VichyParis Levallois – Le Mans6e Journée 13/11ASVEL – OrléansChalon – Hyères-ToulonLe Havre – Gravelines-DunkerqueLe Mans – CholetPau-Lacq-Orthez – NancyPoitiers – VichyRoanne – LimogesStrasbourg – Paris Levallois

7e Journée 20/11Cholet – RoanneGravelines-Dk – Pau-Lacq-OrthezHyères-Toulon – StrasbourgLimoges – Le MansNancy – Le HavreOrléans – PoitiersParis Levallois – ChalonVichy – ASVEL8e Journée 27/11ASVEL – PoitiersChalon – LimogesLe Havre – CholetLe Mans – NancyParis Levallois – Hyères-ToulonPau-Lacq-Orthez – OrléansRoanne – VichyStrasbourg – Gravelines-Dk9e Journée 04/12Cholet – Paris LevalloisGravelines-Dunkerque – ASVELHyères-Toulon – Le MansLimoges – StrasbourgNancy – ChalonOrléans – RoannePoitiers – Pau-Lacq-OrthezVichy – Le Havre10e Journée 11/12Chalon – Gravelines-DunkerqueHyères-Toulon – CholetLe Havre – OrléansLe Mans – ASVELParis Levallois – LimogesPau-Lacq-Orthez – VichyRoanne – PoitiersStrasbourg – Nancy11e Journée 18/12ASVEL – Pau-Lacq-OrthezCholet – StrasbourgGravelines-Dunkerque – RoanneLimoges – Hyères-ToulonNancy – Paris LevalloisOrléans – ChalonPoitiers – Le HavreVichy – Le Mans12e Journée 02/01Chalon – CholetHyères-Toulon – VichyLe Havre – ASVELLe Mans – OrléansLimoges – NancyParis Levallois – Gravelines-DkRoanne – Pau-Lacq-OrthezStrasbourg – Poitiers13e Journée 08/01ASVEL – RoanneCholet – LimogesGravelines-Dunkerque – Le MansNancy – Hyères-ToulonOrléans – StrasbourgPau-Lacq-Orthez – Le HavrePoitiers – ChalonVichy – Paris Levallois14e Journée 15/01Chalon – Pau-Lacq-OrthezHyères-Toulon – Gravelines-DkLe Havre – RoanneLe Mans – PoitiersLimoges – ASVELNancy – CholetParis Levallois – OrléansStrasbourg – Vichy

15e Journée 15/01ASVEL – ChalonGravelines-Dunkerque – LimogesLe Havre – StrasbourgOrléans – Hyères-ToulonPau-Lacq-Orthez – Paris LevalloisPoitiers – CholetRoanne – Le MansVichy – Nancy16e Journée 29/01Chalon – Le HavreCholet – Gravelines-DunkerqueHyères-Toulon – RoanneLe Mans – Pau-Lacq-OrthezLimoges – VichyNancy – OrléansParis Levallois – PoitiersStrasbourg – ASVEL17e Journée 05/02ASVEL – Hyères-ToulonLe Havre – Paris LevalloisLe Mans – StrasbourgOrléans – CholetPau-Lacq-Orthez – LimogesPoitiers – NancyRoanne – ChalonVichy – Gravelines-Dunkerque18e Journée 19/02Chalon – Le MansCholet – VichyGravelines-Dunkerque – OrléansHyères-Toulon – Le HavreLimoges – PoitiersNancy – ASVELParis Levallois – RoanneStrasbourg – Pau-Lacq-Orthez19e Journée 26/02ASVEL – CholetLe Havre – LimogesLe Mans – Paris LevalloisPau-Lacq-Orthez – Hyères-ToulonPoitiers – Gravelines-DunkerqueRoanne – NancyStrasbourg – ChalonVichy – Orléans20e Journée 05/03Cholet – Le MansGravelines-Dunkerque – Le HavreHyères-Toulon – ChalonLimoges – RoanneNancy – Pau-Lacq-OrthezOrléans – ASVELParis Levallois – StrasbourgVichy – Poitiers21e Journée 02/03ASVEL – VichyChalon – Paris LevalloisLe Havre – NancyLe Mans – LimogesPau-Lacq-Orthez – Gravelines-DkPoitiers – OrléansRoanne – CholetStrasbourg – Hyères-Toulon22e Journée 19/03Cholet – Le HavreGravelines-Dk – StrasbourgHyères-Toulon – Paris LevalloisLimoges – ChalonNancy – Le MansOrléans – Pau-Lacq-OrthezPoitiers – ASVELVichy – Roanne

23e Journée 26/03ASVEL – Gravelines-DunkerqueChalon – NancyLe Havre – VichyLe Mans – Hyères-ToulonParis Levallois – CholetPau-Lacq-Orthez – PoitiersRoanne – OrléansStrasbourg – Limoges24e Journée 02/04ASVEL – Le MansCholet – Hyères-ToulonGravelines-Dunkerque – ChalonLimoges – Paris LevalloisNancy – StrasbourgOrléans – Le HavrePoitiers – RoanneVichy – Pau-Lacq-Orthez25e Journée 09/04Chalon – OrléansHyères-Toulon – LimogesLe Havre – PoitiersLe Mans – VichyParis Levallois – NancyPau-Lacq-Orthez – ASVELRoanne – Gravelines-DunkerqueStrasbourg – Cholet26e Journée 16/04ASVEL – Le HavreCholet – ChalonGravelines-Dk – Paris LevalloisNancy – LimogesOrléans – Le MansPau-Lacq-Orthez – RoannePoitiers – StrasbourgVichy – Hyères-Toulon27e Journée 23/04Chalon – PoitiersHyères-Toulon – NancyLe Havre – Pau-Lacq-OrthezLe Mans – Gravelines-DunkerqueLimoges – CholetParis Levallois – VichyRoanne – ASVELStrasbourg – Orléans28e Journée 30/04ASVEL – LimogesCholet – NancyGravelines-Dk – Hyères-ToulonOrléans – Paris LevalloisPau-Lacq-Orthez – ChalonPoitiers – Le MansRoanne – Le HavreVichy – Strasbourg29e Journée 03/05Chalon – ASVELCholet – PoitiersHyères-Toulon – OrléansLe Mans – RoanneLimoges – Gravelines-DunkerqueNancy – VichyParis Levallois – Pau-Lacq-OrthezStrasbourg – Le Havre30e Journée 10/05ASVEL – Paris LevalloisGravelines-Dunkerque – NancyLe Havre – Le MansOrléans – LimogesPau-Lacq-Orthez – CholetPoitiers – Hyères-ToulonRoanne – StrasbourgVichy – Chalon

CALENDRIER : PRo A / 2010-11

DATES CLÉS LNBMatch des champions

Samedi 2 octobre, à Cholet

Cholet – Orléans

All-Star GameJeudi 30 décembre, à Paris-Bercy

Semaine des AsJeudi 10 au dimanche 13 février, à Pau

PlayoffsQuarts de finale

Du 17 au 25 mai

Demi-finales

Du 27 mai au 4 juin

Finales LNB11 ou 12 juin, à Paris-Bercy

La bataille pour le trophée de champion commence le 9 septembre 2010. Verdict le 11 ou 12 juin 2011 à Paris-Bercy, pour la dernière fois, avant le retour à une finale en série de matches.

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ISRENDEZ-VoUS

Page 11: BasketNews 511

Décalé 11

(retour à Limoges en n3)

Salut Stéphane, ça va ?Oui oui, en vacances.

J’imagine effectivement que tu as la forme puisqu’on a appris que tu avais décidé de rechausser les baskets pour évoluer avec l’équipe réserve de limoges en Nationale 3…Je vais relativiser tout ça. Ici la presse locale, le Populaire du Centre a même fait un appel à la Une du journal là-dessus. Je ne crois pas que ça mérite autant d’attention. En fait, c’est à la demande d’André Sardain, quelqu’un que j’apprécie beaucoup qui est le président de l’association du club, à la fois un chef d’entreprise partenaire du club et également dirigeant historique du club dans les années fastes, qui m’a demandé ça comme un service en me disant : tu vas bien nous donner un coup de main sur deux ou trois matches pour essayer de nous maintenir en N3. Sachant que c’est la première année de l’équipe à ce niveau. Si je le fais, c’est pour lui. De fil en aiguille, l’entraîneur de l’équipe m’a contacté, j’ai bien senti qu’il avait envie que mon aide ne se limite pas à deux trois matches, puisqu’il me parlait de tous les matches à domicile.

Tu n’avais pas trop envie au départ ?Non, parce que je ne me suis pas entretenu physiquement, je n’ai pas continué à m’entraîner avec une équipe ou à jouer une fois par semaine. Je n’ai pas envie non plus d’être ridicule ou d’avoir mal partout dès que je vais recommencer à faire un effort physique. J’ai arrêté il y a 5 ans, j’ai 48 ans, et à ce niveau, ce sont surtout des jeunes joueurs en pleine possession de leurs moyens qui courent comme des lapins ! Je ne suis pas sûr de pouvoir suivre le rythme.

Si l’entraîneur te veut à ce point, tu dois avoir

la forme, non ? On t’imagine mal avec des kg en trop…Je ne suis pas devenu obèse, mais j’ai quand même pris quelques kg ! (Il rigole) On ne me trouvera pas changé radicalement mais je ne me suis pas entretenu très régulièrement, même si je cours de temps en temps. Mais pas suffisamment pour assumer une saison en N3. Donc je ne reviens pas sur ce que j’ai dit, je le ferai par amitié. Et aussi parce que je fais partie du club. Et puis, en N3, il y a de bons joueurs. Et puis reste un peu de fierté. Je n’ai pas envie de me retrouver en décalage par rapport à ce que j’étais capable de faire il y a quelques années.

avec l’âge et l’arrêt, qu’est-ce qu’on perd le plus vite ?Le rythme. On fatigue, on a des courbatures le lendemain. On tient moins longtemps. Et

puis la motivation, la ceinture abdominale

(rires), pourtant je fais attention ! Mais voilà,

j’approche les 50 quoi !

Est-ce que tu en as discuté avec Richard Dacoury qui avait effectué un retour à Pont-l’évêque en N3 il y a quelques années et qui avait été bon ?Oui, je sais bien puisque je connais bien ce club et les gens qui s’en occupent. D’ailleurs j’avais été faire un ou deux matches amicaux avec eux à l’époque. Lui aussi, c’était une histoire d’amitié, dans le même état d’esprit que moi.

Et avec tous les grands joueurs retraités à limoges, tu n’as pas essayé d’en débaucher un ou deux pour jouer avec toi ?Non, parce que la plupart sont en plus mauvais état que moi, alors ! (Rires) Je ne veux pas qu’ils m’en veuillent mais beaucoup ne pourraient même pas courir une demi-heure ! En fait, je compte plutôt sur les joueurs qui ont arrêté il n’y a pas longtemps, comme François Renaux par exemple qui faisait partie de l’équipe l’année dernière et qui pourrait éventuellement donner un coup de main.

Et tu n’as pas peur que ton premier match à domicile éclipse celui des pros ?Non, ils ont pris la précaution de nous faire jouer à domicile quand les pros sont à l’extérieur ! (Il rigole) Mais c’est pas du tout pour cette raison ! La N3 joue aussi le samedi soir, c’est tout. n

SaluT ! Ça va ? Propos recueillis par Thomas BERJOaN

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C e jeudi, les candidates à l’équipe de France sont à 1.860 m d’altitude et vont bénéficier

de conditions optimales pour entamer leur préparation en vue du championnat du monde. Le centre de l’Alpe-d’Huez a l’habitude de recevoir l’équipe de France de foot et l’Olympique Lyonnais. Il dispose entre autres d’une salle de sport de 800 m2, d’une salle de muscu de 310 m 2, de piscines, d’un terrain extérieur synthétique et l’unité de récupération est intégrée à l’hôtel. « On dit tout et son contraire sur les bienfaits de la préparation en altitude », note Pierre Vincent, le coach des Bleues, « mais ce qui est certain c’est qu’à l’Alpe-d’Huez, il ne fait pas chaud. Or, nous n’avons pas de salles climatisées en France et dès qu’il fait chaud, on ne peut pas s’entraîner dans de bonnes conditions surtout six heures par jour. »Frédéric Aubert, le préparateur physique, a pris contact en amont avec chacune des pré-sélectionnées et leur a concocté un programme individualisé en fonction de leurs goûts à courir, nager, faire de la musculation, ou du vélo, et des moyens à

leur disposition en vacances. « Ce stage sert à la remise en route physique et en même temps, c’est la mise en place du jeu pour ensuite tout affiner avec beaucoup de matches. » Le staff médical aura aussi à remettre en état de marche la MVP de la LFB, Isabelle Yakoubou-Dehoui – en partance pour Schio, en Italie. Sa déchirure de l’aponévrose a été cicatrisée mais pas encore « rééduquée ». En définitive, deux joueuses sont absentes de ce rassemble-ment : Allison Vernerey, blessée, et qui n’a pu disputer l’Euro des 20 ans et moins, et Sandrine Gruda qui rejoindra l’équipe natio-nale une fois son club de WNBA éliminé. À ce jour, le Connecticut Sun n’a pas encore assuré sa place en playoffs alors que la saison régulière sera close le 22 août.

9 championnes d’Europe sur 12À l’Alpe-d’Huez, Pierre Vincent va étalonner plusieurs joueuses, issues des rangs des équipes nationales de jeunes couvertes de médailles, mais sans galons au niveau des A. À l’inverse, il n’a pas rappelé Caroline Aubert, dont la carrière a été stoppée net par une maternité et une blessure mais qui pouvait, en théorie, être d’aplomb pour ce Mondial. Il s’en explique. « Nous avons tou-jours dans le viseur l’Euro 2011, qualificatif pour les J.O. L’année prochaine, comme l’année dernière, on rentrera très vite dans la compétition, aussi c’est le moment ou jamais d’évaluer de jeunes joueuses. Si Caro était venue, c’eut été au détriment de l’une de ces jeunes. On sait que si elle fait une bonne saison et que l’on a besoin d’une meneuse de jeu, ça sera facile pour nous de l’intégrer, on la connaît. »Autre précision, Mélanie Plust, élue dans le « cinq idéal » à l’Euro U20 2009 n’est pas incluse dans le listing. « Marion Laborde 

(Basket Landes), inconnue du grand public, a fait cette saison des perfs en Ligue féminine, alors que Mélanie a été en retrait et c’est peut-être un peu trop tôt pour l’intégrer. Ce n’était qu’un championnat des moins de 20 ans et, pour donner un exemple, Carine Paul qui a été élue dans le « cinq idéal » en 2008, a du mal à se faire sa place en ligue. Ce n’est pas nécessaire-ment un critère de choix. »À l’inverse, Diandra Tchatchouang, 19 ans, est bien de la partie, son entorse à la

cheville contractée en juillet lors de l’Euro des U20, étant moins grave qu’envisagée. « Alain (Jardel) m’a confirmé tout le bien que l’on pense d’elle, malgré qu’elle joue au poste 4 en NCAA, alors qu’au niveau international, c’est une 3. Le basket améri-cain a l’avantage de permettre la pratique du basket de haut niveau tout en faisant des études mais quand on a la motivation d’être basketteuse professionnelle, ce n’est certainement pas la meilleure option. »En résumé, suite aux retraites de Cathy Melain, puis de Manue Hermouët et à la blessure de Pauline Krawczyk, ce sont neuf des championnes d’Europe qui sont toujours en piste. Et dans les joueuses disponibles, seule Edwige Lawson, actuel-lement avec San Antonio en WNBA, fait réellement défaut. Définitivement ? Ne sera-t-elle pas tentée de faire les Jeux de Londres douze ans après ceux de Sydney ?Les Jeux, ils sont donc en filigrane de ce championnat du monde où la France se doit de reconstruire un secteur extérieur dévasté. Ceci dit, les Bleues ont un statut à défendre en République Tchèque et comme les États-Unis et l’Australie sont dans leur tableau, elles ont au moins la certitude d’avoir un adversaire à leur portée en quarts de finale.Ce ne sera pas pour autant coton. Les meilleures représentantes des cinq continents seront pour l’essentiel sur le pont. Chez les filles, pas de cascades de blessures plus ou moins certifiées, de bouderies, de contrats à renégo-cier. Pas de NBA qui vient troubler l’ordonnancement mondial. Au contraire. USA Basketball a tout loisir de préparer la meilleure sélection possible avec la bénédiction de la WNBA qui a organisé pour son All-Star Game estival un match entre l’équipe américaine et le reste de la

ligue. « Ce sont les meilleures joueuses qui viennent ainsi que les mieux préparées, c’est pour cela qu’elles sont ex-

trêmement dures à battre. » Et quand une superstar américaine n’a pas sa place dans sa propre équipe nationale, elle s’en va parfois renforcer une sélection d’un autre pays. Après Becky Hammon avec la Russie, voici que Sancho Lyttle (1,93 m, à Salamanque l’hiver et à Atlanta l’été) vient d’acquérir la nationalité espagnole et a été incluse dans la Selección pour le championnat du monde. Sancho Lyttle, c’était quand même 17,6 points et 10,8 rebonds en EuroLeague. n

LES BLEUES SE RASSEMBLENT AUJOURD’HUI

DANS DEUX MOIS, C’EST LE MONDIAL

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« C’est le moment ou jamais d’évaluer de jeunes joueuses »

Pierre Vincent

Vingt-deux joueuses se retrouvent à partir de ce jeudi à l’Alpe-d’Huez pour un stage de deux semaines. Il y aura ensuite douze matches de préparation avant de rallier la République Tchèque et le championnat du monde. Suite à plusieurs absences, le secteur extérieur est à reconstruire.

Par Pascal LEGENDRE

Les championnes d’Europe (ici Isabelle Yakoubou-Dehoui) ont commencé leur préparation en vue du Mondial.

éqUIPE DE FRANCE FéMININE

LE PROGRAMME DES BLEUESDate Match Lieu

5 au 20 août Stage à l’Alpe-d’Huez

24 au 29 août Stages à Deauville et Mondeville

26 août France – Sénégal Deauville

27 août France – Sénégal Mondeville

29 août France – Pologne Mondeville

2 septembre France – Biélorussie Lugo

3 septembre France – Grèce Lugo

4 septembre Espagne – France Lugo

6 au 11 septembre Stage à Villeneuve-d’Ascq

9 septembre France – Canada Villeneuve-d’Ascq

10 septembre France – Biélorussie Villeneuve-d’Ascq

11 septembre France – Japon Villeneuve-d’Ascq

14 au 15 septembre Stage à Beauvais

16 septembre France – Japon Beauvais

17 septembre France – Argentine Beauvais

18 septembre France – Brésil Beauvais

21 et 22 septembre Stage à Ostrava

CHAMPIONNAT DU MONDE

23 septembre au 3 octobre à Ostrava et Karlovy Vary (Rép. Tchèque)* À l’issue du stage de l’Alpe-d’Huez, Pierre Vincent devrait réduire à 15 le nombre de joueuses pour la suite de la préparation. Les 12 sélectionnées seront désignées pour le dernier tournoi, à Beauvais.

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L’EUROPE EN UN COUP D’ŒIL

SIENNE RECONSTRUITSuite aux départs de Terrell McIntyre à Malaga, et de Romain Sato au Panathinaikos, Sienne s’apprête à amorcer un nouveau cycle. Le quadruple champion d’Italie a ainsi fait signer Bo McCalebb (1,83 m, 25 ans) pour trois ans et Malik Hairston (1,98 m, 23 ans) pour deux. Le premier a été l’une des grosses révélations de la saison en Euroleague, permettant au Partizan Belgrade d’atteindre le Final Four de l’Euroleague, et était courtisé par plusieurs grosses écuries du vieux continent. Rapide et doté d’une grosse détente, il tournait cette saison à 13,2 points, 2,9 rebonds et 3,4 passes en Euroleague. Joueur très complet, Hairston va pour sa part faire ses débuts en Europe, puisqu’il n’a joué que pour San Antonio et son équipe de D-League des Austin Toros depuis sa sortie de la fac d’Oregon en 2008. Sienne a également enregistré le retour de Rimantas Kaukenas, qui a signé un contrat de trois ans après une saison difficile au Real Madrid.

LA PRO A PERD TROIS CADRESPiliers de la Pro A ces dernières années, les Américains Marc Salyers,

Marcus Slaughter et Taj Gray ont décidé d’aller voir ailleurs. « Big Marc » va retrouver l’Italie puisqu’il a signé à Biella, où évoluait Carl Ona Embo la saison dernière. Après avoir joué en LegaDue avec Novara en début de carrière, il va découvrir la Lega où il tentera de se relancer après une saison décevante au Mans. Après de solides expériences à Gravelines-Dunkerque, au Havre et à Nancy, Marcus Slaughter rejoint la Liga ACB où il jouera aux côtés de Stéphane Dumas à Valladolid. Direction l’Espagne également pour Taj Gray, qui évoluera pour sa part en LEB Oro avec Murcie, relégué la saison dernière. L’intérieur américain avait principalement joué en France depuis sa sortie d’Oklahoma, successivement avec Cholet, le Paris Levallois, Roanne et Chalon cette saison.

LES 15 jOUEURS POUR LE SECOND TRAININg CAmP Meneurs : Derrick Rose, Chauncey Billups, Russell Westbrook, Rajon Rondo et Stephen Curry. Extérieurs : Kevin Durant, Andre Iguodala, Rudy Gay, Danny Granger et Eric Gordon. Intérieurs : Lamar Odom, Kevin Love, Jeff Green, Tyson Chandler et Brook Lopez.

l Le Brésil n’est plus monté sur le podium d’une grande compétition mondiale depuis sa troisième place au championnat du Monde de 1978. Mais, épargnés par la vague de forfaits qui s’est abattue sur le Mondial, les auriverdes pourraient cette année y faire leur retour. Ils pourraient même être la première équipe de la compétition à battre le Team USA, également versé dans le groupe B. Très légers à l’intérieur, les Américains devraient en effet souffrir face à la raquette brésilienne formée par Tiago Splitter, Anderson Varejao et Nene. Le premier, après avoir réglé les derniers détails de son arrivée à San Antonio, a rejoint la sélection quelques jours après le début de la préparation. Celle-ci a d’ailleurs été perturbée par la légère blessure au dos de Varejao, qui ne devrait toutefois pas avoir de conséquences graves. En plus de son trio majeur, le Brésil pourra compter à la mène sur Marcelinho Huertas, champion d’Espagne avec Splitter à Vitoria, et sur la vitesse de Leandro Barbosa, qui revient en forme après une saison gâchée par une blessure. Les ex-périmentés Alex Garcia et Marcelo Machado assureront pour leur part le pilonnage à longue distance. Le tout sera orchestré depuis le banc par l’Argentin Ruben Magnano, vice-champion du Monde en 2002 (et premier coach de l’histoire

à battre un Team USA composé de pros NBA, à Indianapolis, lors de ce Mondial 2002), et champion olympique en 2004 avec les Albicelestes. Attention danger !

LA gAzETTE DU mONDIAL Par Laurent SALLARD

ÉTATS-UNIS, gROUPE B

QUATRE jOUEURSCOUPÉS

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RUSSIE, gROUPE CHOLDEN RENONCEl Après avoir demandé un délai de réflexion de plusieurs semaines au coach David Blatt, J.R. Holden a finalement fait savoir qu’il ne disputerait pas le championnat du Monde avec la Russie. Un forfait qui s’ajoute à ceux d’Andrei Kirilenko, retenu par le Utah Jazz, et de Kelly McCarty, opéré en fin de saison. Auteur du shoot qui a donné le titre de champion d’Europe à la Russie en 2007, Holden avait, comme Kirilenko, déjà fait l’impasse sur l’Euro en 2009.

LITUANIE, gROUPE DLE SORT S’ACHARNEl Après les jumeaux Lavrinovic, forfaits pour cause de blessure, la Lituanie a perdu un nouvel élément de son secteur intérieur. Touché au pied pour la deuxième fois depuis le début de la pré-paration, Mindaugas Katelynas a en effet été écarté du groupe, le staff balte ne souhaitant attendre les deux à trois semaines né-cessaires au rétablissement de l’intérieur d’Alicante. Désormais, le coach Kestutis Kemzura ne peut plus compter dans la raquette que sur Robertas Javtokas, Martynas Andriuskevicius, Paulius Jankunas, Tadas Klimavicius et Donatas Motiejunas.

PORTO RICO, gROUPE CARROYO VOIT ROUgEl Se déroulaient la semaine dernière à Porto Rico les Jeux d’Amérique Centrale et des Caraïbes. Une bonne occasion pour l’équipe nationale de préparer le championnat du Monde. Mais la semaine dernière, dans une victoire face au Mexique 77-62, Carlos Arroyo et Omar Quintero se sont échangé des claques suite à un contact appuyé. Le meneur portoricain a été expulsé, et automa-tiquement suspendu pour un match, ce qui n’a pas empêché son équipe de punir la Jamaïque 104-71.

NOUVELLE-ZÉLANDE, gROUPE DINOXYDABLE PERO CAmERONl À 36 ans, Pero Cameron sera le capitaine des Tall-Blacks en Turquie. Il y disputera son troisième Mondial, ayant convaincu le coach Nenad Vucinic qu’il pourrait tenir sa place. Blessé au pied la saison dernière, il n’a pu jouer et a donc coaché l’équipe de Wellington. Héros national, le cubique intérieur avait permis à son équipe d’atteindre les demi-finales du Mondial 2002 à Indianapolis, étant élu dans le premier cinq de la compétition. La Nouvelle-Zélande, qui rencontrera la France au premier tour, pourrait également recevoir le renfort de dernière minute de Sean Marks (34 ans), si celui-ci récupère de sa blessure à l’épaule.

LA PHRASE « Je ne vais pas être modeste. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs dans cette équipe. Ils m’aiment bien et me témoignent du respect. »Suspendu l’été dernier pour dopage, et donc absent de l’Euro 2009, Kerem Gonlum n’a visiblement pas perdu pour autant l’estime de ses coéquipiers. À domicile avec la Tur-quie, il entend bien réaliser une belle performance et monter sur le podium, comme lors de l’Euro 2001. « Les 12 Géants sont nés ici. Grâce à notre cohésion et notre expérience, nous sommes une bonne équipe. On veut vraiment terminer le tournoi avec une médaille. »

BRÉSIL, gROUPE B

UN TRÈS SÉRIEUX OUTSIDER

O.J. Mayo n’a pas été conservé.

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Le Brésil d’Anderson Varejao est ambitieux.

À l’issue du training camp de Las Vegas, le Team USA a été réduit

de 19 à 15 éléments. Tyreke Evans (Sacramento), Gerald Wallace (Charlotte), O.J. Mayo (Memphis) et JaVale McGee (Washington) ne seront ainsi pas du second camp de l’équipe américaine, à partir du 9 août à New York. Un rassemblement qui sera ponctué par le World Basketball Festival au Madison Square Garden, tournoi auquel participera l’équipe de France. Malgré une belle première saison en NBA ponctuée par un titre de rookie de l’année, Tyreke Evans était quasiment assuré de ne pas disputer le championnat du monde. Blessé, il n’avait en effet pas pris part aux deux derniers jours du premier training camp. Gerald Wallace a pour sa part été décevant lors du scrimmage qui a ponctué le stage, terminant sans rebond, ni interception, ni panier à trois-points marqué, secteurs où il était attendu. Si O.J. Mayo a inscrit 18 points lors de cette rencontre, il n’a en revanche pas fait preuve de suffisamment de motivation durant les entraînements. Enfin, McGee n’a rien de particulier à se reprocher, mais s’est vu préférer Tyson Chandler et Brook Lopez. n

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14 ÉCHOS NBA

« L’AFFAIRE CHRIS PAUL »

STERN FRAPPE ENCORE

L e Commish ne remet-il jamais son épée dans le fourreau ? Il y a trois

semaines, il alignait Dan Gilbert, le propriétaire des Cleveland Cavaliers, pour ses propos fielleux sur LeBron James et sa « trahison. » 100.000 dollars d’amende ! Une semaine plus tard, c’est David Kahn, le président des Minnesota Timberwolves, qui se retrouvait avec un papillon coincé dans ses essuie-glaces : 50.000 dollars pour avoir évoqué les notoires problèmes de drogue de son nouveau joueur, Michael Beasley, assurant pourtant que ces ennuis étaient du passé ; et 50.000 dollars de mieux pour la franchise. La semaine dernière, Stern n’a pas joué au « collecteur » mais il a menacé. Et sans mettre de gant.Ainsi, apparemment agacé que des franchises prennent contact – ou envisage de prendre contact – avec Chris Paul et/ou son agent Leon Rose, alors que le meneur est toujours sous contrat avec la Nouvelle-Orléans, Stern a prévenu, via un mémo envoyé à toutes les franchises : quiconque ne passera pas par la case Hornets avant d’entamer des discussions risque une fessée cul nu. La punition ? Des suspensions pour les fautifs, une interdiction de recruter le joueur en question, une suppression de choix de Draft et une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars ! Pan ! Business is business, mais pas toujours…

Le même agent que LeBronSi, dans le passé récent, il a déjà émis des notices d’avertissement quant à la manière de procéder pour contacter un joueur encore sous contrat – Paul est dans ce cas pour deux saisons –, notamment en 2008 quand le buzz montait autour James, Wade et Bosh (déjà), c’est la première fois que Stern mentionne le nom d’un joueur en particulier. Une réponse à Mark Cuban, qui s’est récemment plaint des rencontres secrètes entre James, Bosh et Wade avant de se lier les uns aux autres à Miami ? Non, car Stern affirme que les rencontres entre joueurs sont admises mais que, là où ça

devient contraire aux règles de la NBA, c’est lorsque des employeurs poten-tiels contactent des

joueurs sans l’accord des franchises qui détiennent les droits sur les joueurs en question.Quelles sont les équipes visées ? Difficile d’être af-firmatif mais on sait que Dallas (tiens, tiens), New York, Orlando, Portland et New Jersey (les Nets étant contrits de n’avoir pêché aucun free agent de valeur cet été) sont prêts à monter un trade d’envergure pour attirer Paul. Ce dernier a dans un premier temps laissé filtrer ses envies d’ailleurs, jaloux qu’il est d’avoir vu ses trois coéquipiers du Team USA s’associer à Miami pour gagner un titre, mais il a ensuite assuré, « à l’américaine », être très attaché à la ville de la Nouvelle-Orléans, à la « communauté » et à la franchise. Une déclaration qui fait suite à sa rencontre, la semaine dernière, avec les patrons des Hornets : Dell Demps (ancien joueur de Nancy) le GM, Hugh Weber le président et Monty Williams le nouveau coach. Paul était ac-compagné de Leon Rose, qui est aussi l’agent de… LeBron James. Les Hornets, eux, ont clairement expliqué qu’ils n’envisageaient pas une seconde de laisser partir leur meneur All-Star. n

EN BREFAprès les Lakers, les Raptors, les Bulls, les Hornets, le Dynamo Moscou, Olympiakos et à nouveau les Bulls, Jannero Pargo, journeyman typique de la NBA, a trouvé une place à Golden State, pour 2,4 millions de dollars sur deux ans… Shavlik Randolph (2,08 m, 26 ans), un fantôme en NBA (36 matches en quatre ans, après une année rookie honorable à 57 matches en 2005-06 avec les Sixers), a signé à Miami, une franchise qu’il a connue, l’espace de trois matches, la saison dernière. Pas la signature la plus impressionnante du Heat cet été… On peut avoir été vice-président d’une franchise (Charlotte Bobcats), mais aussi coach et GM en même temps de cette franchise, on peut avoir coaché Seattle, Denver et Washington, on peut avoir empilé 414 succès en saison régulière (33e meilleur total de l’histoire), et quémander, à 66 ans, une place d’assistant coach à Portland. C’est ce qui arrive à Bernie Bickerstaff, qui s’assiéra donc aux côtés de Nate McMillan… À défaut de l’avoir réellement embelli d’un free agent de valeur sur les postes extérieurs, les Bulls cherchent à densifier leur roster. Ils lorgnent sur Keith Bogans et Roger Mason, sachant que C.J. Watson, en provenance de Golden State, sera un back-up qualifié pour Derrick Rose. En revanche, pas de T-Mac à attendre dans l’Illinois… Chicago avait dans un premier temps pensé à Eddie House mais « Édouard

Maison » a signé à Miami, pour deux ans. Un bon petit joker… Pas très brillant lors des quatre matches qu’il a disputés avec Washington la saison dernière, après son transfert de Dallas, puis victime d’une rupture des croisés gauche, Josh Howard a toutefois trouvé un accord avec les Wizards, pour un contrat d’un an. Le temps de voir si sa rééducation se passe bien et s’il redevient un vrai joueur… L’ancien vétéran NBA Lorenzen Wright, 13 saisons aux Clippers, Hawks, Grizzlies et Cavaliers entre 1996 et 2009, est décédé. Wright, 34 ans, avait disparu depuis dix jours quand on a retrouvé son corps près de Memphis. La cause de son décès n’est pas encore déterminée mais plusieurs sources parlent de coups de feu… Will Bynum a re-signé à Detroit pour 3 ans et 10,5 millions de dollars.

COUP DE BLUESYAO DIT STOP ?

• Il n’a pas le moral, le grand Chinois. On peut le comprendre. Le pivot en cristal des Rockets, qui n’a plus disputé une saison complète depuis 2005 et qui a passé tout l’exercice 2009-10 sur la liste des blessés, la faute à un pied endommagé, qui lui a éga-lement imposé de renoncer au championnat du Monde, envisage, si son membre ne lui fiche pas la paix, de prendre sa retraire à l’issue de la prochaine saison. Il aura 30 ans et sera en fin de contrat – après avoir

empoché les 17,7 millions pour la saison à venir. « Si mon pied ne guérit pas cette saison, je prendrai peut-être la décision d’arrêter. Mon pied ne me permet plus de jouer autant de matches qu’avant. » Les Rockets, qui ont signé Brad Miller pour se couvrir, espèrent toujours. « Yao tra-vaille assidûment et a reçu un feedback positif de notre staff médical », a indiqué Daryl Morey, le GM.

COME-BACKCHILDRESS S’EXPLIQUE

• Dans une courte interview par téléphone accordée à la rubrique vidéo du site Inter-net de Sports Illustrated, Josh Childress, qui a quitté Olympiakos pour signer aux Phoe-nix Suns, revient sur son été et ses senti-ments, avec la franchise qu’on lui connaît. « Contractuellement, j’aurais gagné plus d’argent en restant en Grèce », explique-t-il, relativisant ainsi les 34 millions qu’il recevra lors des cinq prochaines saisons dans l’Arizona. « Je sais que ça ressemble

à un cliché, mais l’argent ne fait pas tout. Ma famille me manquait, la maison aussi. (…) Aucun joueur NBA ne m’a demandé mon avis sur le fait de quitter la NBA et de partir jouer à l’étranger, et ça me surprend beaucoup car, moi, avant de prendre la décision de partir en Grèce, j’ai appelé plusieurs joueurs américains ayant évolué en Grèce. (…) Je suis un meilleur joueur désormais. »

« MOVES » À SENSATIONLEBRON NUMBER 1 ?• C’est en tous cas l’avis de Sports Illustrated, qui a établi son classe-ment des 23 plus gros mouvements de free agents dans l’histoire des sports américains. LeBron à Miami trône en première position. Arrive ensuite le passage de la star du base-ball Alex Rodriguez des Seattle Mariners aux Texas Rangers en 2001, pour un contrat monstre (252 mil-lions de dollars sur 10 ans). Shaquille O’Neal, d’Orlando à Los Angeles en 1996, est troisième. Dans ce classement, le basket fait jeu égal avec le base-ball (8 chacun), devançant le foot US (4) et le hockey (3).

Le « Commissioner » de la NBA, qui, été ou pas, continue de distribuer les punitions sans pitié, a envoyé une sommation à toutes les franchises NBA, concernant Chris Paul, désireux de quitter les Hornets. Les amendes peuvent aller jusqu’à cinq millions de dollars !

Business is business, mais pas toujours…

LE CHIFFRE

6Le nombre de joueurs étrangers dans l’effectif des Toronto Raptors la saison pro-chaine – Rasho Nesterovic, free agent, aurait pu faire monter le chiffre à 7. Ce con-tingent, fort de Leandro Barbosa, Andrea Bargnani, Marco Belinelli, Jose Calderon et Linas Kleiza, s’est en effet enrichi de David Andersen, échangé par les Rockets contre un tour de Draft et des sous, la semaine dernière. Dans son histoire (qui ne remonte jamais qu’à 1995), la franchise canadienne a déjà eu sous contrat 27 joueurs étrangers, venus de tous les continents. La tendance s’est évidemment accélérée depuis la prise de fonction de Bryan Colangelo, et l’adjonction de Maurizio Gherardini.

Par Fabien FRICONNET

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I l est arrivé dans la pièce et a posé un petit sac sur la table. Une précieuse aumônière renfermant un trésor. À l’intérieur, sept bagues

de champions NBA. Les siennes. Pat Riley a connu la victoire suprême à chaque étape. En 1972, il était joueur pour les Los Angeles Lakers. En 1980, toujours aux Lakers, il était assistant coach, deuxième breloque. En tant que head coach des violines et or, il en gagnera quatre autres (1982, 85, 87 et 88). Enfin, l’actuel président basket du Miami Heat a également gagné avec la franchise de Floride en tant que coach en 2006. Seule interrogation ? De quel métal précieux étaient faites les bagues qu’il amena avec lui ce fameux jour ? Riley possède trois versions de chaque « ring », une en or, une en argent et une dernière en platine. « Pour être le mieux assorti possible avec les vêtements qu’il porte », a expliqué Ian Thompsen dans l’édition du 19 juillet de Sports Illustrated. De l’autre côté de la table, LeBron James ne quitte plus des yeux la petite escarcelle.« Vas-y, essayes-en une », lui aurait alors glissé Riley. Scène biblique, le serpent offrant à Eve le fruit du savoir. Le seigneur des anneaux manipulant les désirs des autres pour accéder à ses fins. Est-ce cela qui a décidé James, Bosh et Wade ? Riley a avoué avec le recul s’être servi de ses bijoux comme « d’armes ». Machiavélique évidemment, séducteur, c’est évident. Au final, ça a marché.

Riley avec West et AuerbachEn l’espace d’une semaine, entre le 1er juillet, ouverture du marché estival, et la signature de LeB-ron, Pat Riley a inscrit un nouveau chapitre à son épopée de légende. En attirant dans son bocal les trois plus gros poissons d’une promotion d’agents libres historiques, il navigue désormais dans les mêmes eaux que Red Auerbach et Jerry West, les meilleurs architectes de l’histoire. Miami n’était pas la seule franchise à pouvoir offrir un point de chute aux Trois Amigos. Évidemment, la situation

géographique de South Beach et une politique d’imposition offrant des privilèges aux million-naires n’ont en rien refroidi les All-Stars, mais la raison de l’existence aujourd’hui de ce nouveau Big Three, c’est bel et bien Pat Riley.Le charisme. L’atout suprême de Riley. Depuis plus de 20 ans, il traîne une silhouette impeccable – ligne de jeune homme, costards italiens sur mesure, cheveux gominés, sourire de diamant, boutons de manchettes et chemises amidonnées – sur les parquets NBA. Chez lui, l’importance accordée à la forme n’est pas une enveloppe qui cache une boîte vide. Riley ne laisse rien au hasard. Il en impose, il inspire la confiance, il galvanise. Ça, ce sont ses qualités innées. Celles qui lui ont permis de devenir un des coaches les plus marquants de ces dernières décennies. Il fut l’homme du Showtime avec le grand L.A. des années 80. Basket champagne. Il a également été l’homme de fer des Knicks, puis du Heat des années 90, sans succès cette fois, mais sans démériter non plus. Et toujours avec un style, une patte. Aujourd’hui, à ces qualités naturelles, Riley jouit en tant que dirigeant de la crédibilité de son CV. Quand il parle à Bosh ou James de gagner un titre, son aura est sans commune mesure à celle d’un Mark Cuban ou d’un Dan Gilbert.

Il prêche avec une ferveur d’évangéliste !Tous ceux qui sont entrés dans son bureau cet été en sont ressortis hypnotisés. Y compris LeBron James. Riley a raconté à nos confrères de SI le scénario qu’il avait vendu au double MVP en titre quand ils se sont vus pendant 3 heures le 2 juillet à Cleveland. « LeBron serait Magic (Johnson), Dwyane serait Kobe (Bryant) et Chris serait (Kevin) Garnett », a expliqué Pat. « Il (LeBron) a vraiment aimé cette présentation, il s’est enflammé et a dit qu’il trouverait ça génial de ne pas avoir à scorer beaucoup, et qu’il pourrait être le premier joueur depuis Oscar Robertson à tourner en

triple-double. » Arn Tellem, l’agent de Mike Miller, qui a signé pour une valeur inférieure à son prix sur le marché – tout comme l’ancien Chalonnais Udonis Haslem – a confié sur son blog, hébérgé sur le site du Huffington Post ses impressions suite à l’entretien avec l’homme fort du Heat. « L’enthousiasme est con-tagieux et coach Riley est un meneur. S’il n’était pas devenu coach du Heat, il aurait gagné des millions de dollars en ouvrant une chaîne de salons de bronzage ! Il est bon à ce point ! Pat avait une vision pour cette équipe, une vision qu’il faisait partager avec une ferveur d’évangéliste. On est sorti de là convertis. »Mais Riley ne se contente pas d’être un charisma-

tique. Pendant ses années de coaching à L.A. il a beaucoup observé et appris de Jerry West, l’homme qui lui livrait clé en mains des équipes capables d’aller au bout. Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître. Avec Miami, en une petite quinzaine d’années, Riley a monté trois prétendants au titre. Et contrairement à West qui a hérité en 1979 (Magic Johnson) et 1982 (James Worthy) des premiers choix de Draft, Riley a dû bâtir son empire autrement. En 1995, il fait venir Alonzo Mourning et Tim Hardaway. L’équipe échouera en finale de conférence à l’Est en 1997. Premier coup d’essai. En 2004, après la Draft de Wade en 2003, il expédie Lamar Odom aux Lakers en échange de Shaquille O’Neal, pour un titre NBA en 2006. Ce qu’il a fait cet été est encore plus fort et démontre une parfaite maîtrise des us et coutumes règlementaires NBA. Dans ce labyrinthe, Riley est le maître du donjon.

Bâtir un roster de champion en trois semainesTout d’abord, il a fait un ménage incroyable. Après avoir envoyé Michael Beasley aux Wolves,

le Heat ne comptait plus que Mario Chalmers, James Jones et Anthony Bird sous contrat, soit 3 millions de dollars sur les 58 disponibles pour la saison prochaine. Ensuite, les superstars entrent en scène, acceptant toutefois des sacrifices. Les trois pèsent 43 millions, et non pas 50 comme cela aurait pu être le cas. Les 12 millions restant ont été investis sur Mike Miller, Udonis Haslem et le 2e tour de Draft Dexter Pittman. Ensuite, Le Heat avait le droit de dépasser la limite unique-ment pour signer des contrats minimum. Ce qui fut le cas avec Ilgauskas, Howard, Magloire et Arroyo. Et voilà. Le tour est joué. L’équipe est

superbe, les finances saines.Reste une question. Qui va conduire la Ferrari ? Après avoir bâti le duo Wade-Shaq, Riley, déçu par l’élimination de son équipe en playoffs 2005 face

à Detroit et par un début de saison 2005-06 très moyen, avait suggéré à Stan Van Gundy de démissionner « pour passer plus de temps avec sa famille. » Il avait pris le volan en décembre 2005, enchaînant sur le titre. Aujourd’hui, coach Erick Spoelstra, qui aura 40 ans en novembre, et seulement deux petites saisons dans le buffet, pourra-t-il garder son poste ? Des sources proches de la NBA assurent depuis l’arrivée de LeBron que Riley va reprendre sa place sur le banc. Pourtant, Wade a publiquement assuré que Spoelstra serait le coach du supertanker. Alors que va faire Riley ? Attendre le bon moment, laisser le coach rookie se brûler les ailes face à la pression monumentale qui ne manquera pas d’accompagner l’équipe sur ses premières sorties ? Pour mieux jouer les sauveurs ensuite ? En tout cas, il serait étonnant de ne pas le voir tenter un coup. Pour dépasser Jerry West, qui n’a pas coaché les équipes qu’il construisait. Et pour rejoindre Auerbach, l’entraîneur-dirigeant légendaire des Celtics.En tout cas, le costume lui irait bien. Ils lui vont toujours bien. n

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Seule une question demeure : va-t-il coacher cette équipe ?

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Le grand vainqueur de l’été, c’est lui. L’ancien coach du Showtime des Lakers a démontré au cours du grand marché qu’il était devenu le meilleur dirigeant de NBA. La légende continue...

par thomas BERJoAN

PAT RILEY

LE MAîtRE DU JEU

Page 16: BasketNews 511

S i vous ne croyez pas qu’Arvydas Sabonis aurait pu devenir le meilleur basketteur de tous les temps – Michael Jordan

inclus –, c’est que vous ne l’avez jamais vu jouer avant sa cruelle blessure survenue alors qu’il n’avait pas 23 ans.En 1982, le Championnat du monde s’est tenu à Cali, à mille mètres d’altitude. L’URSS y a vaincu les États-Unis par la plus petite marge, 95-94. Les chiffres officiels rapportent que Sabonis a tourné à 9,2 points en moyenne, mais ils sont un peu faussés car Sabas en a marqué 28 face aux faibles Colombiens et n’est pas entré en piste, ou si peu, lors des rencontres phares. Ce n’est encore qu’un gamin de 17 ans, tout en longueur – on l’annonce alors à 2,15 m pour 113 kg –, qui court avec une incroyable agilité et qui possède les mains d’un prestidigitateur.En fait, la légende d’Arvydas-le-Terrible va prendre naissance au retour de Cali, lors d’une tournée de douze matches que l’URSS effectue aux États-Unis. Le Lituanien y compile en moyenne 18 points et 9 rebonds en 27 minutes. Le game face à Indiana est télévisé au niveau national par CBS et Bobby Knight, le coach de la fac, est si impressionné qu’il déclare : « Il est sans doute le meilleur joueur non-américain que je n’ai jamais vu jouer. »Juste après, l’URSS est invitée à se mesurer à Vir-ginia, et Sabonis à Ralph Sampson, 2,23 m, dont on dit alors sans détours qu’il va « révolutionner le jeu. » Sampson s’en tire avec 13 points et 25 rebonds, Sabonis cumule 21 points et 14 rebonds. « Sabonis a clairement dominé Sampson », jugea Bill Wall, le di-recteur exécutif de l’Amateur Basketball Association. Sampson est de quatre ans l’aîné de Sabonis et sera retenu comme premier choix de la Draft 1983. « Il pouvait tout à fait devenir le plus grand joueur de ce jeu », estima Pete Newell, le DRH des Golden State Warriors et spécialiste des pivots. « À 2,20 m, il était naturellement bâti comme aucun autre joueur que je n’avais vu et il se comportait comme un ailier très athlétique. Il possédait des mains incroyables et un physique fait pour le basket-ball. S’il avait joué pour une équipe américaine, je l’aurais drafté avant Pat Ewing. » Sabonis était revenu émerveillé des États-Unis – « J’y ai tout appris » -, et était déjà impatient d’y retourner l’année suivante. « Malheureusement, nous ne jouerons que contre des amateurs. Jouer contre les pros serait extraordinaire mais il ne faut pas y penser. » Pour quelque temps encore, la NBA était l’Ange du mal pour la Fédération Internationale en général et les pays communistes en particulier.

20 minutes de folieOn apprendra plus tard qu’avant d’être un géant, Arvydas avait appris à jouer à tous les postes, « à faire de bonnes passes et même des passes audacieuses. » Sabonis, c’était l’alliance de la force

herculéenne – il cassa deux panneaux à Caen lors de l’Euro 1983 – et de la finesse du joueur d’échecs. Scorer à trois-points était pour lui aussi facile que de faire une passe dans le dos ou de conclure une contre-attaque à la vitesse d’un TGV.À peine sortie de l’adolescence, cet étudiant en économie devint une superstar en Lituanie. Une anecdote révélatrice : la vodka se vendait en URSS soit en bouteille de 0,5 litre, soit en bouteille de 0,75 litre. Dans son pays, pour acheter la plus petite, on disait « donnez-moi une Masalskis ! », du nom du meneur de jeu de Zalgiris Kaunas. Et pour la grande bouteille, c’était une « Sabonis ». À cause du boycott soviétique, Arvydas ne put s’étalonner face à Pat Ewing et l’équipe américaine des Jeux de Los Angeles. Aussi, c’est lors de l’Euro en Allemagne, un an plus tard, que son génie a véritablement éclaté au grand jour, tout particulièrement lors de la première mi-temps face à l’Italie. Ses 26 points, 5 rebonds et 2 contres ne peuvent restituer totale-ment la formidable impression qu’il offrit ce jour-là à tous les observateurs éberlués. Claquettes en force, bras roulés de gauche et de droite, tirs exté-rieurs dont un à trois-points, passes en aveugle, ce fut un échantillon complet de son immense talent. Du jamais vu sur un sol européen. Les Italiens, champions d’Europe en titre, virent trente-six chandelles, encaissèrent 73 points en une mi-temps et furent relégués à 33 longueurs !Pour une fois, Sabonis n’avait pas donné l’impression de s’ennuyer. Car combien de fois à cette époque l’avons-nous vu boudeur, râleur, ne se

donnant à fond que sur certaines séquences bien précises. Contrairement aux jeunes big men améri-cains de son âge, Sabas ne pouvait défier Kareem Abdul-Jabbar, Moses Malone et Bill Walton. « C’est un problème », nota judicieusement Pete Newell, « car l’opposition qu’il rencontre en Russie ne le pousse pas à faire mieux, il devient parfois paresseux. » Cela n’empêchait pas Bill Walton de déclarer son admiration. « Même si je n’ai pas joué 

contre lui, à chaque fois que je l’ai vu, je l’ai trouvé incroyable. Je ne comprends pas pourquoi une équipe ne met pas un million de dollars sur la table pour le faire venir. Sabonis pourrait être une star en NBA dès à présent. »

La cape de SupermanSon match-up avec David Robinson de la Navy interviendra en 1986 lors de la finale du Champion-nat du monde en Espagne. Seulement, Sabonis n’y apparaît plus aussi svelte. L’abus de vodka ? Il est toujours hyper puissant, mais moins bondissant.En demi-finale, l’URSS passe tout prêt de la trappe. La Yougoslavie de Drazen Petrovic mène 85-76 à 54 secondes du terminus. Ce sera l’un des plus extraordinaires come-back de l’histoire de ce jeu. C’est Sabonis qui plante un premier trois-points. Les Yougos perdent leurs nerfs. Nouveau triples de Valery Tikhonenko. La foule madrilène pousse

les Soviets. Vladis Valters plante une troisième banderille. Égalité, prolongations. Les Yougos ne s’en remettront pas.En finale, les États-Unis se dégagent très vite au score et Alexander Gomelski place Alexander Belo-stenny (2,13 m) aux côtés de Sabonis pour dérégler le mécanisme américain. En pure perte. 18 points d’avance pour les USA à la 32e minute. Sabonis jusque-là n’a eu que des éclairs. Subitement, il dé-

cide de revêtir sa cape de Superman et plus rien ne lui résiste, y compris David Robinson. Il va scorer au total 16 points et capter 11 rebonds et l’URSS va mourir à deux points (87-85) de l’équipe américaine.On ne sait pas encore que c’est la dernière fois que l’on a vu à l’œuvre le véritable Arvy-

das Sabonis. Il n’a que 22 ans et demi. Quelques mois plus tard, une dépêche en provenance d’URSS nous apprend qu’il a été victime d’une rupture du tendon du pied droit. Il est opéré avec l’aide de chirurgiens finlandais. Seulement, trois mois plus tard, il enlève son plâtre pour aller passer un coup de fil et se prend le pied dans le lino. Son tendon cède de nouveau. Au comble du désespoir, il s’enferme dans sa chambre, s’enivre probable-ment de vodka et n’appelle les médecins que le lendemain. Un tendon est brisé, un rêve aussi.Le docteur Cook de Portland redonnera vie à l’animal magnifique qui portera l’URSS vers le titre olympique à Séoul en 1988. Arvydas aura la recon-naissance du ventre en signant ensuite avec les Blazers. Seulement, s’il jouera toujours avec sa tête et la force de ses bras, il ne sera plus jamais aérien. Son parcours en NBA fut remarquable. Il aurait dû être unique. n

1982, 1986

ARVYDAS SABONIS, L’EXTRA-TERRESTRE En quatre ans, Arvydas Sabonis va laisser deviner qu’il aurait pu devenir le plus grand basketteur de tous les temps. Une terrible blessure le clouera ensuite au sol.

Par Pascal LEGENDRE

Quatre ans séparent ces deux photos. À Cali, en 1982, Sabonis a encore le visage juvénile. À Madrid, ses cheveux tombent sur sa nuque, il va bientôt se laisser pousser la moustache, c’est un homme.

60 ANS DE MONDIAL, ÉPISODE 4/716 RÉTRO

« Il pouvait tout à fait devenir le plus grand joueur de ce jeu »

Pete Newell

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