belmine - quebec · seneweb news, tahiti infos, the montreal gazette, the sofia globe je suis...

20
Le Une publication de la Commission de la santé et de la sécurité du travail N o 37, automne 2013 B elmine Vous ne recevrez plus Le Belmine si vous ne renouvelez pas votre abonnement. Pour plus d’information, voir la couverture arrière du magazine. Au cœur d’une mine de sel

Upload: others

Post on 12-Jun-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Le

Une publication de la Commission de la santé et de la sécurité du travail No 37, automne 2013Belmine

Vous ne recevrez plus Le Belmine si vous ne renouvelez pas votre abonnement.

Pour plus d’information, voir la couverture arrière du magazine.

Au cœur d’une mine de sel

2 • automne 2013

A vez-vous déjà entendu parler d’homme-araignée ou d’homme-taupe ? Les sauveteurs miniers étaient jusqu’ici préparés à intervenir surtout lors d’incendies, 

mais ils font maintenant face à des situations très variées, d’où la nécessité pour les experts du domaine minier d’élaborer des programmes élargis en sauvetage minier pour s’adapter à cette nouvelle réalité. Le Service du sauvetage minier, qui célèbre ses 65 ans d’existence cette année, se charge aujourd’hui de former environ 400 sauveteurs miniers annuellement et d’entretenir des équipements de sauvetage. 

Par ailleurs, Le Belmine vous propose un petit tour aux Îles-de-la-Madeleine, à la découverte des mines Seleine, l’unique mine de sel de déglaçage du Québec, en page 10. 

Des modifications au Règlement sur la santé et la sécurité du travail dans les mines (RSSM) sont entrées en vigueur depuis juillet dernier. Vous trouverez dans ce numéro un résumé des quatorze articles visés par ces changements. 

En mai dernier, Cliffs Mine Wabush – Division Pointe-Noire a été couronnée lors de la cérémonie des Grands Prix santé et sécurité du travail de la Côte-Nord, pour la création d’un 

Mot de la rédaction

SommaireMot de la rédaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Quand on pense sécurité, on pense à la famille ! . . . . . . 3

49e Colloque de l’AMQ La voie de la prévention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

International Les effondrements persistent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

De mine en mine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

65 ans d’encadrement du sauvetage minier au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

L’homme-araignée vole au secours des mines . . . . . . . . . 6

Rappel : Formation en sauvetage minier . . . . . . . . . . . . . . 9

Visite à Mines Seleine Dans les dunes d’un dôme de sel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

L’APSM s’adapte à la réalité des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

« Zéro Blessure », à Raglan, c’est dans notre nature ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Grand concours de coloriage Les gagnants sont maintenant connus ! . . . . . . . . . . . . . 17

Grands Prix santé et sécurité du travail Deux entreprises minières couronnées . . . . . . . . . . . . . . 18

Modifications au RSSM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

système électrique d’enrouleur de boyaux de nettoyage. En octobre, c’était au tour de Mine Niobec, au Saguenay, de recevoir un prix pour le développement d’un procédé de pompe motorisée qui permet d’effectuer des échantillonnages en bordure des berges de manière sécuritaire. Aussi, dans la sec-tion de l’APSM, Le Belmine s’est intéressé à deux réalisations de Mine Raglan, témoins de l’engagement de celle-ci à identifier et à corriger les situations à risque.

Enfin, le 49e Colloque en santé et sécurité de l’Association minière du Québec, à Val-d’Or, a été l’occasion pour discuter de l’impor-tance d’adopter de saines habitudes de vie pour une meilleure prévention des accidents dans les mines.    • Fatou Diouf

Le Belmine lance une campagne de réabonnement du 25 novembre 2013 au 25 mars 2014. Pour conti-nuer à recevoir le magazine, il faut obligatoirement vous inscrire en ligne sur le site Web de la CSST, au :

www.csst.qc.ca/abonnementBelmine. 

3Le Belmine •

D epuis novembre 2013, la CSST et l’APSM mettent à votre disposition un DVD pour sensibiliser les travailleurs et leurs 

employeurs à l’importance de la préven-tion dans les mines.

En mai 2011, alors qu’il effectuait une inspection de routine, un travailleur est blessé par une roche d’environ une demi-tonne, qui est tombée sur lui. Tout au long de son témoignage, le travailleur parle des répercussions de cet accident sur sa famille et ses loisirs. Pour la CSST et l’APSM, il est important de marteler les messages de prévention, car les accidents du travail dans ce secteur, quoique plus rares, sont souvent graves.

Cette vidéo peut servir de support pour former les nouveaux travailleurs et pour sensibiliser les 

étudiants des centres de formation pro-fessionnelle aux dangers liés au secteur 

minier et aux conséquences d’un accident sur l’entourage.

Le DVD a déjà été envoyé aux entre-prises ainsi qu’aux établissements scolaires en lien avec le secteur minier. Toutefois, vous pouvez visionner la vidéo en ligne et 

inciter votre entourage à le faire, en cliquant sur www.csst.qc.ca/mines.

Vous pouvez également commander gratuitement une copie du DVD en écrivant à 

l’APSM, à [email protected].    • Fatou Diouf

Quand on pense sécurité, on pense à la famille !

P rès de 300 personnes se sont réunies lors du 49e Colloque en santé et sécurité de l'Association  minière du Québec (AMQ), les 24 et 25 septembre der-

niers, à Val-d’Or. Sur le thème La voie de la prévention, ce colloque a donné l’occasion aux participants d’échanger sur les meilleures pratiques en santé et sécurité du travail (SST) et de discuter de l’importance d’adopter de saines habitudes de vie, pour une meilleure prévention des accidents dans le secteur minier.

Ainsi, Pierre Lavoie, cofondateur du Grand Défi et conférencier lors du colloque, a partagé avec l’auditoire son parcours excep-tionnel axé sur l’adoption de saines habitudes de vie. De plus, par un sketch, des infirmières travaillant dans les mines ont sensibilisé les participants aux risques de surconsommation de boissons énergisantes sur la santé des travailleurs en milieu de travail. Au stand de la CSST, une équipe a répondu aux questions sur la SST dans les mines. En outre, les participants 

49e Colloque de l’AMQLa voie de la prévention

ont assisté à la simulation d’un procès sur le thème La diligence raisonnable et la responsabilité pénale. Cette mise en scène d’une heure et demie a permis aux spectateurs de suivre l’interrogatoire et le contre-interrogatoire d'un employé blessé dans un accident de travail. 

Un banquet et une remise de prix sont venus clôturer cette première journée. Ainsi, plus de 133 superviseurs et contre-maîtres d’entreprises minières ont chacun reçu une plaque mentionnant le nombre d'heures travaillées sans accident dans leurs services respectifs. La deuxième journée du colloque était consacrée à un déjeuner-conférence et à la présentation de différents projets miniers en cours dans la région de l'Abitibi- Témiscamingue, du Saguenay et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Enfin, ce colloque a également donné l’occasion à l'AMQ de souligner la baisse de 16 % de la fréquence des acci-dents dans le secteur par rapport à l'an dernier.    • Yvon Grégoire

4 • automne 2013

L e 16 juillet, l’effondrement d’une mine de charbon en Bulgarie a fait au moins deux morts. L’accident s’est produit à 9 h 45 à la mine Oranovo. L’équipe de sauvetage 

la plus proche, située à 50 km de la mine, est arrivée une heure après le signalement. L’événement a soulevé des questions quant à l’état de la mine et à ses prétendus manquements en termes de sécurité, qui lui auraient valu des amendes lors de visites d’inspection, note The Sofia Globe. Plusieurs accidents graves se sont produits à la mine Oranovo dans les dernières années. 

Quelques semaines plus tôt, le 23 juin, 52 personnes avaient été tuées dans l'effondrement d'une galerie d’une mine d'or à Ndassima, en Centrafrique. Un éboulement de terre provoqué par « de fortes pluies diluviennes » sur le chantier de la mine d'or de Ndassima a « entraîné la mort de près d'une quarantaine de nos compatriotes », a déclaré à la radio le porte-parole de la présidence centrafricaine, Prosper Ndouba. Selon un chef de quartier de Bambari, Mahamat Saléh Ndomakossi, 64 personnes travaillaient sous terre, à environ 18 mètres de profondeur.

InternationalLes effondrements persistent

L’Indonésie n’a pas non plus été épargnée par les effondre-ments. Le 14 mai, 28 employés de la mine d’or et de cuivre de Grasberg ont péri dans l’ensevelissement d’une galerie souter-raine. Seules 10 des 38 personnes ont été secourues vivantes du tunnel, qui s'est effondré pour une raison non expliquée. À la suite de l’accident, des employés ont bloqué durant plusieurs jours une route menant à la mine pour demander un renfor-cement des mesures de sécurité. Le syndicat a indiqué que les troupes ne reprendraient le travail que lorsqu’ils connaîtraient les conclusions de l’enquête. Selon l’Agence France-Presse, la police locale aurait précisé que l’instabilité du site provoque des éboulements fréquents.    • Laura Pelletier

Sources : Agence France-Presse, Agence Xinhua, LePoint.fr, OuestFrance.fr, RFI, Seneweb News, Tahiti Infos, The Montreal Gazette, The Sofia Globe

Je suis située au Saguenay–Lac-St-Jean, à environ 200 kilomètres au nord de la ville de Québec, et je couvre une surface d’environ 2 422 hectares. Je compte plus de 37 ans d’exploitation à mon actif et emploie actuellement plus de 490 personnes. Sept jours par semaine, on extrait de mon sous-sol un agent d’alliage qui donne des propriétés uniques aux matériaux auxquels il est ajouté. D’ailleurs, ma production correspond à 9 % du volume mondial, soit à l’équivalent de 5 000 tonnes métriques de minerai extrait par jour. Je suis la seule exploitation souterraine de niobium dans le monde et l’un des trois principaux producteurs mondiaux de ce minerai. Enfin, je suis une propriété de la compagnie IAMGOLD. Réponse : La mine Niobec de Saint-HonoréSources : Niobec, Wikipédia

Phot

o : G

raci

euse

té d

e N

iobe

c

5Le Belmine •

L e Service du sauvetage minier fête ses 65 ans d’existence. Il a été institué en 1948 à la suite d'une commission royale d'enquête qui avait pour mandat de faire la lumière sur la 

catastrophe survenue à la mine East Malartic le 24 avril 1947. 

Selon les conclusions de l'enquête, le feu avait pris dans une salle à manger juste au-dessous de la chambre du treuil du puits numéro 4, qu’une équipe de seize travailleurs approfon-dissait. Le feu s'étant propagé au boisage, une fumée dense avait envahi la mine. Douze travailleurs perdirent la vie. À cette époque, aucun organisme de sauvetage minier n’existait à l’échelle provinciale. Ce travail était laissé à la bonne volonté des sociétés minières. Seule la mine Noranda disposait d'une équipe de sauvetage et d'appareils respiratoires. Appelée à la rescousse, elle se rendit sur place, comme le firent des équipes de Sudbury, de Timmins et de Kirkland Lake, en Ontario.

Comme on avait tardé à faire appel à leurs services et compte tenu de la distance et des conditions routières, ces équipes arrivèrent trop tard pour éteindre l'incendie et sauver les mineurs. En soirée, le 26 avril, elles constatèrent au dixième niveau de la mine des concentrations de 4 à 5 % de monoxyde de carbone, le manque d'oxygène et une fumée dense. Après une explosion, il fallut se rendre à l’évidence qu'il n'y avait plus aucune chance de retrouver un seul mineur vivant et que la 

65 ans d’encadrement du sauvetage minier au Québec

situation était devenue extrêmement dangereuse pour les sauveteurs. On décida alors d’inonder le puits numéro quatre pour éteindre l'incendie.

L’ingénieur minier et inspecteur à la CSST, Daniel MacLeod, fils de mineur, avait six ans à l’époque. Il a assisté aux funérailles des douze travailleurs à Malartic. Elles avaient eu lieu à un coin de rue de chez lui, à son école primaire, Renaud, parce que l’église de la ville avait pris feu quelques mois auparavant. « Il y avait beaucoup de monde. C’était une grande tragédie, même pour ceux qui ne connaissaient pas les gens personnellement, car Malartic est une petite ville. À l’époque, il y avait à peu près 7 000 habitants », se souvient M. MacLeod.

L’année suivante, la Division des postes de sauvetage a vu le jour et deux instructeurs en sauvetage minier ont été embauchés. Après l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail en 1979, cette division, qui était alors sous l’égide du ministère des Ressources naturelles, est passée sous la responsabilité de la CSST l’année suivante et est devenue le Service du sauvetage minier. L’organisation se charge aujourd’hui de former environ 400 sauveteurs miniers annuellement et d’entretenir des équipements de sauvetage.

• Service du sauvetage minier et Laura Pelletier

L’un des deux premiers instruc-teurs en sauvetage minier au Québec, Léonard Babin, photographié avec une équipe de sauveteurs devant le poste mobile de sauvetage de Val-d’Or

Phot

o : A

rchi

ves d

e la

CSS

T

6 • automne 2013

I l se promène dans les mines, accroché au plafond à l’aide de fils. Formé pour effectuer des sauvetages de plus en plus diversifiés, le sauveteur minier se trans-

forme en homme-araignée, et même en homme-taupe. 

Le 30 octobre 2009, quatre travailleurs effectuaient des tra-vaux de restauration dans le puits de la mine Lac Bachelor, située en Abitibi-Témiscamingue. Trois d’entre eux ont pris 

L’homme-araignée vole au secours des mines

place dans une cage au sixième niveau pour descendre au douzième. Ils n’avaient pas été informés qu’il y avait une accumulation d’eau dans le puits de la mine à cause d’une fuite à la jonction de deux tuyaux du système de pompage. La cage s’est retrouvée immergée dans l'eau à la hauteur du onzième niveau. Les travailleurs ont été pris au piège et ont perdu la vie. « On n’avait pas été confrontés à une intervention de sauvetage aussi difficile depuis longtemps », se remémore le surintendant en santé et sécurité de la mine Mouska et du projet Westwood, Stéphane Tremblay. Les sauveteurs miniers étaient jusqu’ici préparés à intervenir surtout lors d’incendies, mais ils font maintenant face à des situations très variées. L’événement de la mine Bachelor a convaincu les différents experts du domaine minier du besoin de diversifier la formation des sauveteurs.

« Lors de la création du Service du sauvetage minier, les incendies étaient les incidents les plus graves pouvant arriver dans les mines, c’est pourquoi la formation était axée sur ces interventions. Ils sont maintenant plus rares, entre autres parce que les équipements sont de mieux en mieux entretenus », constate Stéphane Tremblay. Ce dernier est également le président du comité CATAMINE – dont le nom est formé des mots « catastrophe » et « mine » – de l’Asso-ciation minière du Québec, qui collabore au dossier de la polyvalence des sauveteurs miniers. Au cours de l’année 2011, seuls 4 rapports d’intervention des équipes de sauvetage minier sur 85 étaient liés à des incendies.

Le Service du sauvetage minier de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) s’adapte peu à peu à cette situation. Depuis 1997, il donne une formation annuelle sur l’utilisation d’ensembles de câbles lors des sauvetages en hauteur. « Les instructeurs en sauvetage minier vont chercher, auprès de divers organismes tels Cordage Barry et l’Académie des pompiers, des techniques d’utilisation des câbles pour être capable d’intervenir si quelqu’un tombe dans un chantier ou dans une cheminée de mine », explique le chef d’équipe et conseiller expert du Service du sauvetage minier, Clément L. Payeur. Durant la formation, les sauveteurs apprennent des techniques de base, comme la façon de faire des nœuds de blocage et l’utilisation d’un ensemble de câbles « 2 en 1 », avec lesquels ils peuvent monter et descendre une victime dans une cheminée avec une civière. 

Vers 1997. Des spécialistes des urgences en milieu de travail apprennent à manipuler des systèmes de cordages.

Des sauveteurs et des pompiers de la mine Louvicourt, à Val-d’Or, recevant une formation spéciale sur les systèmes de descente et de remontée par câbles, en janvier 1998

Sour

ce :

Arch

ives

de

la C

SST

(DC3

00-6

10)

Sour

ce :

Arch

ives

de

la C

SST

(DC3

00-6

10)

7Le Belmine •

Différentes façons d’intervenir sous terre Un système de cordage de base ne peut toutefois pas être utilisé dans toutes les situations. Les sauvetages en hauteur sont parfois très complexes, notamment lorsqu’il faut passer dans un passage étroit ou dans une cheminée de mine qui n’est pas munie d’échelle, ou bien au-dessus d’un chantier ouvert. « Dans de tels cas, on choisit une intervention d’homme- araignée ou un système en porte-à-faux, un mât qui maintient le sauveteur au milieu du trou », indique M. Payeur.

L’homme-araignée descend comme le fait un alpiniste, en s’agrippant aux roches, au lieu d’être transporté dans un panier ou de descendre une échelle. Le système en porte-à-faux, quant à lui, permet aux sauveteurs miniers de descendre dans un trou sans en toucher les parois. « Après une explosion de roches, un trou se forme, puis les travailleurs le sécurisent. Lorsque 

les parois de ce trou n’ont pas encore été solidifiées, il y  a une possibilité de chute de roches. Un homme-araignée qui descendrait sur la paroi pourrait décoller des roches, explique le superviseur des mesures d’urgence et de  la répartition du site minier Raglan, Pierre Sansfaçon.  

On utilise donc un véhicule muni d’un bras à flèche télescopique qui maintient les sauveteurs au-dessus du vide, éloignés de la paroi ». Lorsque les sauveteurs doivent pénétrer dans des espaces clos, ils se transforment en hommes-taupes. Les techniques sont les mêmes que pour les sauvetages en hauteur. Les sauveteurs doivent simple-ment utiliser du matériel de petit format pour pénétrer dans des milieux à accès restreint, et il arrive qu’ils doivent porter un appareil respiratoire. 

Ces deux types d’interventions demandent des formations supplémentaires, qu’ont suivies les équipes de sauvetage 

Des sauveteurs du site minier Raglan en action lors d’une pratique d’homme-araignée

Phot

o : G

raci

euse

té d

e M

ine

Ragl

an

Les sauvetages en hauteur sont parfois très 

complexes, notamment lorsqu’il faut passer 

dans un passage étroit ou dans une cheminée 

de mine qui n’est pas munie d’échelle, ou bien 

au-dessus d’un chantier ouvert.

Système de cordage de base, obligatoire dans les mines du Québec

Sour

ce :

Man

uel d

e for

mat

ion

en sa

uvet

age m

inie

r (20

13)

8 • automne 2013

des sites miniers LaRonde et Raglan. Cette dernière est éloignée des grands centres. « Vu notre localisation, nous devons être 100 % autonomes pour intervenir lors de situations d’urgence. On n’a pas le luxe d’appeler le 911 et de voir d’autres pompiers ou sauveteurs miniers formés arriver rapidement », explique Pierre Sansfaçon, de Raglan. C’est lui qui donne la formation avancée en sauvetages en hauteur et en espace clos, puisqu’il possède une expertise très diversifiée en interven-tion d’urgence. « Pour les sauvetages avec cordages sous terre, notre but est de former un groupe d’élite de vingt membres à même notre équipe d’une cinquantaine de sauveteurs miniers, qui pourront également compter sur l’appui de nos pompiers au besoin », affirme le superviseur. Il indique que s’il survenait un accident, les « élites » guideraient les autres sauveteurs qui n’ont suivi que la formation de base incluse dans le programme du Service du sauvetage minier.

Lors de la compétition de sauvetage minier de 2012, les participants ont utilisé un système de cordage pour monter une victime dans une cheminée.

À la mine LaRonde, cinq sauveteurs miniers et sept pom-piers ont suivi une formation de sauvetages en hauteur et en espace clos, donnée par deux intervenants de l’Académie des pompiers. « Elle a duré 40 heures. Il y avait une partie théorique, puis nous nous sommes exercés dans une partie en arrêt de notre concentrateur de minerai. Il y a plus de 300 espaces clos dans notre concentrateur », indique le sauveteur minier et conseiller en prévention de la mine Sébastien Roy, qui a suivi cette formation. Les responsables de la brigade de sauvetage minier ont pour objectif de donner cette formation approfondie à dix sauveteurs miniers, et à quatorze pompiers au total. 

En plus d’offrir à leurs sauveteurs miniers des heures de formation supplémentaires à celles offertes par le Service du sauvetage minier, ces sites miniers achètent davantage de matériel de sauvetage. « On a plus de cordages et de poulies, on a des descendeurs et des ascendeurs de diffé-rents types », énumère Pierre Sansfaçon. Il est important, aux yeux de ce dernier, de connaître plusieurs techniques 

Phot

o : D

anie

l Gin

gras

, pho

togr

aphe

Le Service du sauvetage minier offrira 

bientôt de nouvelles formations, dont 

celles plus avancées de sauvetages en 

hauteur et en espace clos.Plusieurs exercices ont été effectués lors de la formation de sauve-tage en espace clos qu’ont suivie les sauveteurs et les pompiers de la mine LaRonde.

Phot

o : S

ébas

tien

Roy,

Min

es A

gnic

o-Ea

gle

ltée,

div

isio

n La

Rond

e

9Le Belmine •

et de posséder des équipements, puisque cela permet aux équipes de sauvetage de s’installer convenablement, peu importe le type d’intervention qu’elles ont à faire. « Quand la victime est en arrêt cardiorespiratoire, dans une atmosphère toxique ou en hémorragie sévère, si on ne la sort pas au plus vite, on va la perdre. Plus on est préparé, plus on intervient efficacement », explique avec conviction le superviseur.

Centraliser la formationLe Service du sauvetage minier offrira bientôt de nouvelles formations, dont celles plus avancées de sauvetages en hauteur et en espace clos. « On veut centraliser la formation et uniformiser les équipements pour s’assurer que tout le monde est formé de la même façon, afin de favoriser l’en-traide entre les mines, explique Clément L. Payeur. Sinon, les grosses mines vont chercher l’expertise, mais pas les petites, qui ont moins de ressources humaines et financières. » Il ajoute que cette centralisation permettra d’abaisser les coûts de formation, comparativement au recours à des firmes privées. « L’idéal serait d’ajouter chaque année deux ou trois formations de plus sur des domaines précis, pour couvrir le plus de cas possibles, indique Stéphane Tremblay. On a déjà une bonne idée de comment on va organiser ça. »

Les mines devront se procurer de nouveaux équipements, selon les besoins spécifiques de leur site, comme des leviers pneumatiques, des systèmes de câbles, des 

Rappel : Formation en sauvetage minierPour être actifs, les sauveteurs doivent recevoir au moins six périodes de formation en sauvetage minier par année. Les sauveteurs substituts doi-vent quant à eux en recevoir au moins quatre. Pour intervenir en mission de sauvetage, les sauveteurs doivent notamment maîtriser : 

  •  les méthodes de sauvetage minier ;  •  l'utilisation et l'entretien des appareils de protection respiratoire      autonomes mis à leur disposition ;   •  l'utilisation et l'entretien des moyens et des équipements      d'intervention mis à leur disposition.

Veuillez vous référer à la plus récente version du Manuel de formation en sauvetage minier, disponible au www.csst.qc.ca/sauvetageminier, pour consulter les notions indispensables aux sauveteurs miniers.

• Antoine Tousignant1

Sect

ion

1

CHOIX DU PERSONNEL DES ÉQUIPES DE SAUVETAGE

MANUEL EN SAUVETAGEDE FORMATION

MINIERMINIERMINIERMINIERCinquième édition 2013

www.csst.qc.ca/sauvetageminier

Pour obtenir les informations les plus à jour, consultez notre site Web au :

filets et des outils de désincarcération. En complémentarité, le Service du sauvetage minier prévoit acheter des équipements de base pour intervenir dans tous les types de sauvetage et les mettre à la disposition des mines. « Il pourrait même être utile d’avoir des robots 

comme ceux utilisés par la Sûreté du Québec lorsqu’ils soupçonnent qu’une valise contient des explosifs. Dans les mines, on fixerait une caméra aux robots pour qu’ils aillent voir l’état d’un endroit et qu’on détermine si les sauveteurs peuvent y aller », indique M. Payeur. 

L’Ontario, la Colombie-Britannique, la Saskatchewan  et le Manitoba ont déjà élaboré des programmes élargis  en sauvetage minier pour s’adapter à la nouvelle réalité  des sauveteurs. Le Service du sauvetage minier du Québec entrera bientôt dans la danse, après quoi hommes- araignées, hommes-taupes et autres héros protégeront  tous les mineurs de la Belle Province.

• Laura Pelletier

La centralisation de la 

formation permettra 

d’abaisser ses coûts, 

comparativement  

au recours à des 

firmes privées.

10• automne 2013

C’ est sur le site minier Seleine, situé dans la petite municipalité de Grosse-Île, aux Îles-de-la-Madeleine, qu’est récolté le sel qui déglace 

les routes du Québec chaque hiver. La mine emploie près de 160 personnes. Chaque quart de travail, une quarantaine d’entre elles s’activent dans cet univers de sel pour récolter des roches à l’aide d’équipements adaptés aux caracté-ristiques particulières de la mine.

Pour la réalisation de leur travail, les mineurs opèrent jusqu’à sept machines : une haveuse, une foreuse horizontale de type « jumbo », une 

foreuse verticale, une écailleuse mécanique, une boulon-neuse, ainsi que deux types de nacelles qui servent à faire de l’écaillage manuel en hauteur. Préalablement, ils reçoivent au total 600 heures de formation. « Nos travailleurs sont poly-

valents, ce qui leur permet de faire des rotations. Ce n’est pas toujours la même personne qui accomplit les tâches exigeantes physiquement, et ça rend le travail moins routinier », explique Joël Cummings, surintendant en environnement, santé, sécurité et formation de Mines Seleine. 

Parmi les machines utilisées, les haveuses sont celles que les visiteurs 

« Pour opérer les premières 

haveuses, achetées à 

l’ouverture de la mine, 

les travailleurs devaient 

carrément être couchés. »

Visite à Mines Seleine Dans les dunes d’un dôme de sel

Phot

os :

Serg

e Bo

udre

au, L

'île

imag

in'a

ir

11Le Belmine •

ont le plus hâte de découvrir, car peu de mines québécoises en possèdent. « Nous pouvons utiliser cet engin parce que le sel est une roche tendre, en comparaison à la roche dure de laquelle on extrait l’or ou d’autres métaux précieux », informe Joël Cummings. L’engin utilise l’énergie électrique pour le minage. Il est muni d’une lame longue d’environ 4,5 mètres qui coupe le bas des murs de sel et qui, en même 

temps, rend les planchers très lisses. L’apprentissage du fonctionnement des haveuses actuelles nécessite à lui seul 160 heures de formation. 

Les haveuses utilisées à Mines Seleine ont subi plusieurs modifications de nature ergonomique au fil des ans. « Pour opérer les premières haveuses, achetées à l’ouverture de 

la mine, les travailleurs devaient carrément être couchés », raconte le surintendant. Malgré les progrès, certaines précautions doivent être prises lors de l’utilisation de l’engin, car lorsqu’il coupe le mur, il peut entraîner des vibrations qui rendent parfois les roches instables. Ces dernières risquent alors de se détacher de la paroi du mur. « Il est important de demeurer à une bonne distance des murs et, comme dans n’importe quelle autre mine, on ne se rend jamais dans une zone dans laquelle l’écaillage n’a pas été fait », avise le surintendant. Il ajoute que les travailleurs doivent porter attention au plafond, aux murs et aux planchers lorsqu’ils se déplacent sous terre.

Gare à l’eau !Aucune des machines utilisées à Mines Seleine ne nécessite de l’eau pour fonctionner. L’explication est 

Vêtu d’une combinaison orange, Joël Cummings, surintendant en environne-ment, santé, sécurité et formation de Mines Seleine, explique le fonctionnement de la haveuse.

La haveuse coupe le bas des murs de sel de la mine.

Certaines précautions 

doivent être prises lors de 

l’utilisation de l’engin, car il 

peut entraîner des vibrations 

qui rendent parfois les 

roches instables. [...] Il est 

important de demeurer à 

une bonne distance des 

murs et, comme dans 

n’importe quelle autre mine, 

on ne se rend jamais dans 

une zone dans laquelle 

l’écaillage n’a pas été fait.

12 • automne 2013

jusqu’à ce que l’eau atteigne son point de saturation. « La survie des opérations pourrait être remise en question », prévient le surintendant. Par exemple, en 1995, une infiltration d’eau dans le puits numéro 2 a obligé l’entreprise à arrêter ses travaux durant 27 mois.

Heureusement, le personnel a amplement le temps de sortir de la mine dans de telles situations ; vu la dimension importante de chaque niveau de la mine – environ 1 x 0,5 kilomètre –, l’inondation com-plète prendrait plusieurs jours, voire plusieurs semaines. De plus, depuis l’événement de 1995, des initiatives ont été entreprises pour protéger davantage la mine contre des infiltra-tions possibles. « La paroi de béton présente dans le puits numéro 2 a été allongée de 80 mètres, pour atteindre 

les 160 mètres sous terre », indique Joël Cummings. « Et la zone de la mine qui est la plus près du fond marin est constamment surveillée », complète Pierre Jobin, ingénieur et inspecteur de la CSST. En effet, des valves témoins, qui permettent de répertorier la quantité d’eau présente derrière la paroi, ont été installées à différents endroits sur 

simple : l’eau dissout le sel. « Les travailleurs utilisent parfois un filet d’eau pour rabattre la poussière générée par le forage, mais pas plus, assure Joël Cummings. La présence d’eau en grande quantité n’est pas souhaitable, car elle pourrait affecter la capacité de support de nos piliers. » Une telle situation risquerait de faire des dégâts dans ce dôme 

Le directeur de Mines Seleine, Mark Joncas, qui porte une combinaison orange, explique à un public bien attentif le fonctionnement des machines utilisées.

Le gisement de sel de Mines Seleine couvre un rayon d’environ 1/2 km par 1 km, dont les deux tiers se trouvent sous l’eau.

« Les travailleurs utilisent 

parfois un filet d’eau 

pour rabattre la poussière 

générée par le forage, 

mais pas plus, assure Joël 

Cummings. La présence 

d’eau en grande quantité 

n’est pas souhaitable, car 

elle pourrait affecter la 

capacité de support  

de nos piliers. »

Phot

os :

Serg

e Bo

udre

au, L

'île

imag

in'a

ir

13Le Belmine •

Le sel a une grande capacité « autoportante » en termes de mécanique des roches. Malgré tout, à Mines Seleine, les mineurs font du boulonnage systématique des chantiers afin d’accroître le niveau de sécurité sous terre. Ils utilisent une boulonneuse, dont on voit le bout du mât sur la photo.

cette paroi, de façon à assurer un suivi constant de la situation. Des relevés sont pris mensuellement par un technicien, et des appareils déclenchent une alarme en cas de problème. « La situation est contrôlée et stable depuis plusieurs années », assure le surintendant. 

Des machines à surveillerL’échantillonnage de la qualité de l’air est fait régulièrement à Mines Seleine, car la présence de machines qui fonctionnent au diesel en exige une surveillance pointue. « Ces moteurs émettent du monoxyde de carbone (CO) et des poussières combustibles respirables qui doivent être évacuées à l’aide d’un système de ventilation efficace », sou-tient l’inspecteur de la CSST. Dans le puits numéro 1 de la mine de sel, des ventilateurs poussent jusqu’à 300 000 cfm d’air sous terre. Cet air balaie l’ensemble des galeries, puis remonte et est évacué par le puits numéro 2. 

Un autre gaz qui peut être présent dans les mines de sel est le méthane. Ce dernier est explosif lorsqu’il atteint certaines concentrations et peut être rencontré de façon naturelle dans un gisement. À Mines Seleine, il est rare qu’un travailleur rencontre ce gaz, mais les responsables de la santé et la sécurité du travail doivent prévoir des procédures d’intervention en cas de problème. « Des détecteurs de méthane sont placés à des endroits stratégiques sous terre et sur chacun de nos équipements de forage, assure Joël Cummings. Si, en forant, un travailleur rencontre du méthane en concentration plus élevée que la norme, le détecteur l’en informe et la procédure d’évacuation s’applique, à savoir l’arrêt complet des équipements et l’évacuation de la mine en se rendant à pied à la recette du puits la plus près. » 

Mines Seleine devra bientôt transposer toutes ces mesures de sécurité au septième niveau d’exploitation, qu’elle est en train de développer à 441 mètres sous le niveau de la mer. Cette expansion lui permettra de poursuivre sa production annuelle d’environ 1 400 000 tonnes de sel de déglaçage. 

L’échantillonnage de la qualité de l’air est fait régulièrement à Mines Seleine, car  

la présence de machines qui fonctionnent au diesel en exige une surveillance pointue.  

« Ces moteurs émettent du monoxyde de carbone (CO) et des poussières combustibles 

respirables qui doivent être évacuées à l’aide d’un système de ventilation efficace. »

Cet hiver, quand vous roulerez sur les routes du Québec, ayez donc une petite pensée pour la mine !

• Laura Pelletier

14• automne 2013

L’APSM s’adapte à la réalité des entreprises

D ans le numéro précédent, l’Association 

paritaire pour la santé et la sécurité du travail dans le secteur des mines (APSM) annonçait sa volonté de renouveler son offre de service afin de répondre aux nouvelles pratiques de prévention et à la néces-sité de se munir d’outils de formation et d’inter-vention modernes et efficaces. Dans cet ordre d’idées, l’APSM vous 

présente deux nouvelles formations et un résumé de la présentation de la programmation 2014-2016 !

Nouvelles formations disponiblesEn plus des formations déjà en place, l’APSM offre une formation sur les conditions d’application de la Loi C-21, qui modifie le Code criminel canadien en ce qui a trait à la responsabilité pénale des organisations. En effet, cette loi introduit entre autres un nouveau devoir incombant à quiconque dirige l’accomplissement d’un travail ou l’exécution d’une tâche ou est habilité à le faire : prendre les mesures voulues pour éviter qu’il n’en résulte de blessure corporelle pour autrui. Quiconque contrevient à ce devoir peut être poursuivi pour négligence criminelle s’il en résulte un décès ou une lésion corporelle. Cette formation d’une demi-journée s’adresse surtout aux gestionnaires. 

L’APSM offre aussi une formation de sept heures sur la tech-nique d’analyse des accidents appelée L’arbre des causes. Les participants sont invités à concevoir une quarantaine d’arbres des causes à partir d’études de cas.

Les plans de cours sont disponibles sur le site Web de l’APSM, à http://aspmines.qc.ca/formations/liste-des-formations/.

Paul Potvin, directeur général de l’APSM

Phot

o : A

PSM

Programmation 2014-2016Au début de l’année 2012, l’APSM s’est donné comme objectif de devenir une référence en matière de prévention dans le secteur minier. Près de deux ans plus tard, le plan triennal alors approuvé par le conseil d’administration (CA) est presque entièrement réalisé. Aussi, pour poursuivre dans cette lancée, le CA vient d’approuver sa program-mation pour 2014-2016. Celle-ci prévoit entre autres de diversifier l’offre de formation et d’améliorer les services aux entreprises. 

Ainsi, au chapitre de la formation, l’APSM concevra un  cours sur les responsabilités d’un contremaître en matière de santé et de sécurité du travail (SST). Cette formation d’une journée s’adressera principalement aux gestion-naires de premier niveau. De plus, l’APSM développera un cours intitulé Gestion de projets en SST, destiné aux intervenants en SST. Enfin, elle prévoit adapter son offre de formation aux besoins des clients en rendant certains cours disponibles en ligne et en augmentant le nombre de sessions publiques régionales. 

En outre, l’APSM prévoit relancer les entreprises qui n’ont pas fait appel à ses services depuis quelques années afin de leur faire part en détail des services dont elles peuvent bénéficier. Elle envisage aussi de développer de nouveaux produits comme des vidéos de sensibilisation, des affiches thématiques, des fiches techniques et divers outils de sensibilisation. 

Possédant une vue d’ensemble du secteur, l’équipe de  l’APSM est bien outillée pour analyser la situation d’une entreprise, poser un diagnostic et développer un plan d’ac-tion ou des outils susceptibles d’améliorer la performance de l’entreprise en matière de prévention. Nous entendons offrir des services sur mesure aux entreprises qui en font la demande. N’hésitez pas à communiquer avec nous, et nous nous ferons un devoir de vous aider.

• Paul Potvin, directeur général de l’APSM

15Le Belmine •

le temps du versement. Le levier se trouvant à moins de 76 centimètres de la porte, les travailleurs se trouvaient à proximité de la chute et, par conséquent, étaient exposés à de possibles projections de rebuts.  Aujourd’hui, un dispositif permettant d’actionner le mécanisme d’ouverture à distance et se situant à plus  de 3,5 mètres de la zone à risque a été mis en place pour 

éviter que les travailleurs s’approchent de cette zone dangereuse lors des versements, et pour leur assurer ainsi une certaine sécurité. 

Le dispositif est composé d’un vérin hydraulique et d’un système de bras articulés permettant d’augmenter l’ouverture de la porte de la chute. La façon dont la porte est configurée fait en sorte qu’elle agit à présent comme un godet. Ce procédé permet d'éviter les risques de coincement des débris dans la chute, éliminant ainsi toute intervention humaine pour la dégager, et donc, réduisant considérablement les risques de blessure. De plus, un cadenas est installé en permanence sur ce dispositif et seuls les opérateurs du circuit de concassage en possèdent la clé.

P arce qu’elle croit que les accidents sont évitables, Mine Raglan améliore continuellement ses pratiques en 

santé et sécurité du travail. Ainsi, en 2012, elle lançait une campagne pour faire connaître sa philosophie « Zéro Blessure » à l’ensemble de son personnel. Cette philosophie s’applique à tous les niveaux de l’organisation et se traduit notamment par des activités de sensibilisa-tion, des programmes de prévention ou des mesures correctives. Le Belmine s’est intéressé à deux réalisations de l’entreprise, témoins de l’engagement de celle-ci à identifier et à corriger les situations à risque.

1) Installation d’un dispositif d’ouverture à distance pour activer la chute à rebuts sous terreAu site minier Raglan, les rebuts métalliques (câbles d'acier, grillage, barres de soutène-ment, etc.) découlant des activités minières et se trouvant dans les chargements de minerai sont généralement extraits à l'aide d'un aimant. Ils sont ensuite envoyés dans une chute à rebuts à proximité d’un convoyeur, puis acheminés à l'aide d'une chargeuse-navette, dans une zone réservée à cet effet sous terre. 

Avant, pour vider les rebuts dans le godet de la chargeuse-navette, les travailleurs devaient actionner manuellement le levier servant à ouvrir la porte de la chute et le tenir 

Phot

o : G

raci

euse

té M

ine

Ragl

an

« Zéro Blessure », à Raglan, c’est dans notre nature !

Grâce au dispositif d’ouverture à distance, les travailleurs peuvent dorénavant actionner l’ouverture de la chute à rebuts sans être exposés à de possibles projec-tions de rebuts métalliques.

Aujourd’hui, un dispositif permettant 

d’actionner le mécanisme d’ouverture à 

distance et se situant à plus de 3,5 mètres de 

la zone à risque a été mis en place pour éviter 

que les travailleurs s’approchent de cette zone 

dangereuse lors des versements, et pour leur 

assurer ainsi une certaine sécurité. 

16• automne 2013

2) Installation de stations de pompage pour l’approvisionnement en eau en hiverLes réserves d’eau salée diminuent entre les mois d’octobre et de juin, sous terre, au site minier Raglan. Par conséquent, il faut s’assurer d’avoir une source d’eau assez importante pour subvenir aux besoins de fonctionnement pendant cette période. Pour ce faire, des pompes submersibles sont requises afin de faire circuler l’eau en permanence dans les conduits pour éviter qu’elle gèle.

Avant l’installation des stations de pompage, des radeaux étaient installés dans les fosses des mines Kikialik et Mine 2 pour soutenir les pompes qui les approvisionnent en eau. En hiver, l’accès à ces radeaux étant difficile à cause de la glace et de la neige, si une pompe – pesant environ 147 kilogram-mes – venait à se briser, il fallait trois travailleurs et environ onze heures de travail pour la transporter manuellement jusqu’aux radeaux et la changer. En outre, l’utilisation de matériel de levage était nécessaire, car aucune machinerie ne pouvait se rendre jusqu’aux radeaux. À quelques occasions, 

Un conteneur maritime est installé sur le bord de chacune des fosses des mines Kikialik et Mine 2, à un endroit facile d’accès, pour servir de station de pompage.

La station de pompage vue de l’intérieur

il est également arrivé que la pompe ne puisse pas être changée puisqu’elle était prise dans la glace. Il fallait alors percer un trou dans celle-ci pour installer une nouvelle pompe à côté du radeau. Rappelons que ces pompes devaient être changées deux à trois fois pendant l’hiver. Par ailleurs, au printemps, certains barils sous les radeaux se perçaient et devaient être remplacés. Comme ceux-ci étaient partiel-lement submergés, les travailleurs étaient exposés à un plan d’eau très froid lorsqu’ils procédaient au changement.

Pour toutes ces raisons, un conteneur maritime a été installé sur le bord de chacune des fosses, à un endroit facile d’accès, pour servir de station de pompage. À partir de chaque station, un tuyau isolé et chauffé descend le long du mur de la fosse et se rend sous la glace. Chaque pompe est installée sur un traî-neau, qui se déplace à l’intérieur du tuyau à l’aide d’un treuil.

Maintenant, lorsqu’il y a un bris de pompe, il suffit de remonter le traîneau à l’aide du treuil pour la changer. La pompe ne peut donc plus se coincer dans la glace et elle 

Grâce aux nouvelles stations de pompage, les travailleurs ne sont plus exposés aux risques de travailler près d’un plan d’eau très froid, avec les mesures de prévention que cela exigeait.

Phot

os :

Gra

cieu

seté

Min

e Ra

glan

17Le Belmine •

Grand concours de coloriage

Phot

o : A

PSM

Les gagnants sont maintenant connus !Félicitations à Zoé Vallières (4 ans), Louis Latendresse (7 ans) et Béatrice Cummings (8 ans), les heureux gagnants du concours de coloriage de l’image de Roc, la mascotte de l’APSM. Nos artistes en herbe ont remporté chacun un ensemble de jeu LEGO.

Rappelons que le concours s’est terminé le 1er septembre, et 76 enfants au total ont fait parvenir leur chef-d’œuvre. 

Merci de votre participation !

Mine Raglan en brefMine Raglan, dont les activités se déroulent à la limite du nord du Québec, gère quelques mines de métaux de base qui figurent parmi les plus riches au monde. La propriété Raglan s’étend sur près de 70 kilomètres et comprend une série de gisements à forte teneur principalement en nickel et en cuivre. Le minerai extrait est concassé, broyé, puis transformé sur place pour en faire un concentré de nickel-cuivre. En plus des quatre mines souterraines, les installations comprennent un concentrateur, une centrale électrique, des immeubles administratifs et résidentiels, une source d’approvisionnement en eau douce et des réservoirs à combustible. Les installations de Mine Raglan emploient près de 1 000 personnes à temps plein, dont plusieurs d’entre elles provien-nent des communautés inuites locales. 

est facilement accessible pour des travaux. Les travailleurs ne sont plus exposés aux risques de travailler près d’un plan d’eau très froid avec les mesures de prévention que cela exige. De plus, les risques d’engelure et d’hypothermie et les autres risques de même nature sont éliminés étant donné que toutes les tâches associées au remplacement de la pompe s’effectuent à l’intérieur des stations de pompage. Enfin, le temps requis pour changer une pompe est mainte-nant d’environ une heure pour deux travailleurs au lieu de onze heures pour trois travailleurs.

Conformément à sa philosophie « Zéro Blessure », Mine Raglan encourage les membres de son personnel à cibler les zones et les façons de faire qui peuvent comporter des risques pour leur santé et leur sécurité. Ces deux innovations sont de bons exemples d’actions développées afin de renforcer la sécurité des travailleurs tout en amé-liorant l’efficacité des processus existants. De nombreuses initiatives sont continuellement mises en place dans les différentes installations de Mine Raglan afin d’offrir aux travailleurs l’environnement le plus sécuritaire possible. Car c’est avec des comportements avisés et des travailleurs se souciant de leur sécurité, mais aussi de celle de leurs collè-gues, que Mine Raglan parviendra à atteindre son objectif « Zéro Blessure ». Chaque geste et chaque réflexe préventif a sa raison d’être ! 

• Pierre Thibault, conseiller en santé et sécurité pour Mine Raglan

18• automne 2013

D eux entreprises minières se sont démarquées parmi les finalistes régionales pour avoir développé des solutions ingénieuses et faciles à 

appliquer pour éliminer les risques d’accident du travail et de maladie professionnelle dans leur milieu de travail. 

L’entreprise Cliffs Mines Wabush – Division Pointe-Noire, à Sept-Îles, a remporté le prix de la catégorie Innovation parmi les Grandes entreprises pour la création d’un système électrique d’enrouleur de boyaux de nettoyage, surnommé « IROLL ». Le prix a été remis à l’occasion des Grands Prix santé et sécurité du travail de la région de la Côte-Nord, auxquels ont participé plus de 300 personnes, le 22 mai dernier, à Sept-Îles. 

Auparavant, les travailleurs devaient enrouler manuellement les boyaux d’arrosage de 15 mètres de la remor-que servant au nettoyage de la cour ou du quai de l’entreprise. Aussi, pour éviter de développer des douleurs au dos liées à une mauvaise posture, un système électrique d’enroulement a été mis en place. Désormais, le tra-vailleur doit appuyer sur une pédale pour actionner l’enrouleur. Des dispo-sitifs de sécurité empêchant l’accès à la zone dangereuse ont aussi été installés, notamment un frein qui arrête immédiatement la rotation de l’enrouleur lorsque la pédale est relâchée et un panneau de contrôle qui permet d’actionner et de neutraliser le système. 

Pour visionner la vidéo qui a été réalisée pour cette innova-tion, consultez le site Web de la CSST, au www.csst.qc.ca/asp/innovation/a_2013_cote.html.

Le 18 octobre dernier, à Saguenay, la Mine Niobec a égale-ment reçu un Grand Prix santé et sécurité du travail, dans la catégorie Innovation, parmi les Grandes entreprises, pour le développement d’un procédé de pompe motorisée qui 

permet d’effectuer des échantillonnages en bordure des berges en gardant les pieds sur terre. 

En effet, Mine Niobec envoie des rejets dans des cours d’eau et doit s’assurer de leur conformité grâce à des échantillon-nages environ quatre fois par année. Avant d’implanter cette tâche sur un nouveau site, dont le remous à atteindre se trouve à quelques mètres de la berge, une équipe a cherché une méthode sécuritaire en évaluant différentes options, dont, parmi elles, l’utilisation d’une perche à bout de bras. Toutefois, cette méthode pouvait causer des blessures au dos et présentait des risques de chute dans la rivière. L’équipe a par la suite pensé à l’utilisation d’une nacelle, ce 

qui impliquait du travail en hauteur, des coûts importants et des compli-cations. De plus, l’embarcation peut chavirer, et des risques d’hypothermie et de noyade peuvent se présenter. 

C’est ainsi qu’un mécanicien a proposé alors une pompe motorisée, à laquelle il fixe la tubulure de prélèvement, qu’il insère ensuite dans des tuyaux de PVC plus résistants qui permettent la flottaison. En bordure de la berge, le technicien laisse dériver le tuyau de PVC et l’entraîne douce-ment dans le remous à l’aide d’une 

corde. Lorsqu’il actionne la pompe, l’eau vient sans effort ni posture contraignante. Une solution simple, efficace et peu coûteuse qui permet de rester les deux pieds sur terre.

Pour visionner la vidéo qui a été réalisée pour cette innova-tion, consultez le site Web de la CSST, au www.csst.qc.ca/asp/innovation/a_2013_sag.html.

Rappelons que les lauréats régionaux sont automatique-ment en lice pour la finale nationale du concours, qui aura lieu à Québec au printemps 2014.

• Fatou Diouf

Grands Prix santé et sécurité du travailDeux entreprises minières couronnées

Les lauréats régionaux sont 

automatiquement en lice 

pour la finale nationale du 

concours, qui aura lieu à 

Québec au printemps 2014.

19Le Belmine •

D es modifications au Règlement sur la santé et  

la sécurité du travail dans les mines (RSSM) sont entrées en vigueur le 11 juillet 2013. En tout, 14 articles sont visés par ces changements et parmi eux, cinq ont été ajoutés, huit modifiés et un abrogé.

Le RSSM compte 538 arti-cles, dont 113 ont fait l’objet de modifications 

depuis 2006. Celles-ci surviennent tous les deux ans, en moyenne. Il est donc important que les gens concernés dans les mines mettent à jour régulièrement leurs connaissances des dispositions du Règlement.

Ce document, produit par la CSST, en collaboration avec les Publications du Québec, est disponible en ligne sur le site Web de la CSST, au www.csst.qc.ca/prevention/secteur/minier/Pages/mines_lois_reglements.aspx.

Cinq nouveaux articles dans le RSSML'article 27.3 présente de nouvelles obligations de formation pour les travailleurs sous terre. Ainsi, les personnes qui utilisent un treuil-racloir, une chargeuse pneumatique ou une chargeuse-navette doivent respectivement suivre les modules 8, 9 et 10 de la Formation modulaire du travailleur minier (FMTM). À noter que le diplôme d'études professionnelles en extraction de minerai est toujours reconnu.

Les articles 128.1, 128.2 et 128.3 font référence aux critères à res-pecter en matière d’aménagement des salles de refuge mobiles, aux règles de stationnement de véhicules motorisés à proximité de ces salles et à l’obligation d'enregistrer l'emplacement des salles de refuge mobiles sur un plan de localisation. Ces mesures de sécurité faciliteront ainsi les interventions des équipes en sauvetage minier.

Afin d’améliorer la sécurité lors du transport de personnel, l'article 253.1 exige quant à lui la mise en place d'un dispositif de sécurité qui empêche la mise en marche d’une machine d’extraction lorsque les portes de la cage sont ouvertes. Cette disposition s’applique à une machine d’extraction commandée de façon automatique ou semi-automatique.

Modifications au RSSMHuit modifications et une abrogationL'article 404.1 stipule que l'application d'un scellé sur un réservoir portatif d'explosifs en vrac présente une sécurité équivalente au cadenassage.

L'article 410 spécifie que les emballages d'explosifs vides doivent être détruits, sauf les emballages réutilisables considérés comme contenant des explosifs ; ceux-ci doivent être retournés dans un dépôt d'explosifs ou dans un coffre à la surface, réservé à cette fin et identifié à cet effet, situé à une distance d'au moins 23 mètres de tout bâtiment. À noter que le chevalement ne peut en aucun cas servir d’aire d’entreposage d'emballages d'explosifs vides.

Des dispositions relatives à l’entreposage des explosifs  sont également clarifiées aux articles 415.3, 418, 420 et 427, essentiellement pour tenir compte des différences entre un dépôt et une chambre – un dépôt pouvant être constitué de plusieurs chambres.

L'article 426 apporte des précisions sur les distances minimales entre un dépôt d'explosifs et un dépôt de détonateurs.

L'article 434 permet de doubler la quantité totale d’explosifs pouvant être transportée dans des bennes, quantité qui passe de 3 000 à 6 000 kg par trajet. Toutefois, cette quantité est limitée par la capacité portante du véhicule. Cette mesure est jugée plus sécuritaire, car elle diminuera la manipulation des explosifs et le nombre de déplacements d'explosifs dans la mine. 

Enfin, l'article 421 est abrogé, car l’obligation d’installer une chambre de décompression à l’entrée d’un dépôt d’explosifs n’ajoute rien en termes de sécurité en cas d’explosion.

Les modifications au RSSM suivent un processus rigoureux. En effet, le conseil d’administration de la CSST a mis sur pied le Comité 3.57, constitué de représentants syndicaux et patronaux et dont la mission est de procéder à la révision continue du RSSM. Ce comité permanent peut, selon les besoins, déléguer certains travaux à des sous-comités techniques. En accord avec les orientations en matière de prévention et d’inspection de la CSST, la révision continue du RSSM vise à soutenir les travailleurs et les employeurs dans leurs démarches pour rendre leur milieu de travail plus sain et en éliminer les dangers à la source de manière durable1.

• France Gauthier, ingénieure

France Gauthier, conseillère experte en

prévention-inspection à la CSST

Phot

o : C

SST

1. Plan stratégique 2010-2014, CSST. Document DC300-1020 (2010-09).

Le Belmine est publié par la Commission de la santé et de la sécurité du travail, avec la collaboration de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur minier.

524, rue Bourdages C. P. 1200, succurscale Terminus Québec (Québec) G1K 7E2

Directrice des communications et des relations publiquesJosée Delisle

Chef du Service de la création, de la publicité, des publications et des médias électroniquesDaniel Legault

Nous tenons à remercier pour leur précieuse collaboration : Mmes France Gauthier, Lucette Lajeunesse, Gabrielle Landry, Diane Urbain, MM. Jean-Marc Curé, Guillaume Eckerl, Clément L. Payeur et Mario St-Pierre, de la CSST, et Mme Anne-Marie Vallée et M. Paul Potvin, de l’APSM.

CoordonnatriceJulie Mélançon

Rédactrice en chefFatou Diouf

Comité de rédactionMario St-Pierre, inspecteur de la CSST

RédactionFatou Diouf, France Gauthier, Yvon Grégoire, Laura Pelletier, Pierre Thibault et Antoine Tousignant

RévisionCatherine Mercier

Graphisme, infographie et retouche numérique des photosCatherine Gauthier

Photo de la page couverture Serge Boudreau, L'île imagin'air

Prépresse, impression et distribution Service courrier, arts graphiques et impressions

Mise en gardeLes photos et les illustrations publiées dans Le Belmine sont le plus conformes possible aux lois et aux règle-ments sur la santé et la sécurité du travail. Cependant, nos lectrices et lecteurs comprendront qu’il peut être difficile, pour des raisons d’ordre technique, de représenter la situation idéale.

Dépôt légalBibliothèque et Archives nationales du QuébecISSN 1205-6227© CSST 2013

DC600-410-37 (2013-11)

Port de retour garanti par la Commission de la santé et de la sécurité du travailC. P. 1200, succursale TerminusQuébec (Québec) G1K 7E2

Poste-publication 40062772

L’abonnement en ligne, c’est tellement rapide !Pour continuer à recevoir gratuitement  Le Belmine, il vous suffit de faire votre demande d'abonnement en ligne, à  www.csst.qc.ca/abonnementBelmine. 

Vous pouvez également télécharger la version électronique du magazine sur le site Web de la CSST : www.csst.qc.ca/mines. Date à retenir À compter d’avril 2014, toute personne  qui aura omis de se réabonner cessera de recevoir Le Belmine.

Les renseignements d’ordre personnel demeureront confidentiels. Notre liste d’abonnés ne sera ni vendue, ni prêtée à d’autres organi-sations. Les données recueillies pourront servir à dresser le portrait type des abonnés ou à mener des sondages dans le but d’améliorer le contenu du magazine.