biofilm

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SERVICE DE PARODONTOLOGIE LE BIOFILM BACTÉRIEN: LA PLAQUE DENTAIRE Présenté Par : TAAMALLAH Encadré Par : Dr. ZAGHEZ Année universitaire: 2012/2013 1

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Page 1: Biofilm

SERVICE DE PARODONTOLOGIE

LE BIOFILM BACTÉRIEN:LA PLAQUE DENTAIRE

Présenté Par :TAAMALLAH

Encadré Par : Dr. ZAGHEZ

Année universitaire: 2012/2013

1

Page 2: Biofilm

1. INTRODUCTION. 2. HISTORIQUE. 3. DEFINITIONS.4. CLASSIFICATION 4.1. Plaque supra gingivale. 4-1-1- Aspect Clinique et topographie. 4-1-2- Régime et formation de la plaque supra gingivale. 4.2. Plaque sous gingivale. 4-2-1- Structure et organisation de la plaque sous gingivale. 4-2-2- Caractéristiques de la plaque sous gingivale. 4-2-3- Rapport entre les micro-organismes et la surface épithéliale de la poche.

LE PLAN

2

Page 3: Biofilm

5. FORMATION DE LA PLAQUE. 5-1 - Formation de la pellicule acquise exogène (PAE). 5-2- Colonisation par des organismes bactériens spécifiques. 5-2-1- Adhérence & sélectivité de la colonisation.

5-2-1-1- Mécanismes d’adhérence.5-2-1-2-Différents types d’adhérence. 5-2-1-3-Médiateurs de l’adhérence.5-2-1- 4-Caractéristiques physico-chimiques.5-2-1- 5-Quorum sensing. 5-2-1- 6-Les interactions bactériennes.

Les interactions positives.Les interactions négatives.

5-2-2- Facteurs d’inhibition de la colonisation. 5-2-3- La compétition bactérienne.

3

Page 4: Biofilm

5-3- Développement et maturation du biofilm.

La fraction cellulaire.  Fraction acellulaire.

6. COMPOSITION DE LA PLAQUE DENTAIRE. 6-1- Composition bactériologique.

6.1.1. la plaque supra-gingivale.6.1.2. la plaque sous-gingivale.

6-2- Composition des matrices inter-bactériennes.

Contenu organique.Contenu inorganique.

7. DEVENIR DE LA PLAQUE. 7.1. Définition du tartre. 7.2. Classification du tartre. 7.3. Composition du tartre.

4

Page 5: Biofilm

7.4. Formation du tartre. 7.5. Théories de minéralisation du tartre. 7.6- Effet du tartre sur le parodonte.

8. PATHOGENICITE DE LA PLAQUE. 8.1- L’invasion bactérienne. 8.2- Destruction tissulaire. 8.3- Destruction des systèmes de défenses de l’hôte.

9.FACTEURS DE VIRULENCE DE LA PLAQUE. 9.1. Facteurs impliqués dans la croissance et la colonisation bactérienne.

9.1.1. Structure de surface. 9.1.2-Composition de surface. 9.1.3-Enzymes favorisants la croissance.

5

Page 6: Biofilm

9.2. Facteurs impliqués dans la déstruction tissulaire. 9.2.1. Facteurs directs 9.2.2.Facteurs indirects 9.3. Facteurs impliqués dans l’invasion de système de défense de l’hôte. 9.2.1- La capsule. 9.2.2- Blocage des polymorphonucléaires neutophiles. 9.2.3- Leucotoxines. 9.2.4- Protéases spécifiques des immunoglobulines. 9.2.5- Protéases dégradent le complément.

10. LE COMPLEXE BACTERIEN.

11.PLAQUE BACTÉRIENNE PÉRI-

IMPLANTAIRE.

12.METHODES DE LUTTE CONTRE LA

PLAQUE. 13. CONCLUSION. 14.BIBLIOGRAPHIE.

6

Page 7: Biofilm

1.INTRODUCTION

La bactérie est un micro-organisme

unicellulaire existant selon deux modes de

vie (Veno Poulsen, 1999). Elle est dite

planctonique quand elle vit en flottaison

libre dans un milieu liquide. A l’inverse, elle

peut se développer au sein d’une

communauté microbienne, pour augmenter

ces chances de survie.

7

Page 8: Biofilm

Bactérie en biofilmBactérie planctonique

DELORME,L. Biofilms :Nouvelle approche dans la guérison des plaies.Médecin microbiologiste infectiologue. 7 février 2012.

La bactérie passe de l’un a l’autre de ces deux modes de vie au cours de sa maturation (Donlan and Costerton, 2002).

8

Page 9: Biofilm

9

Les surfaces dentaires comme toutes les

surfaces du corps humain sont exposées à des

colonisations microbiennes appelées plaque

bactérienne organisée en BIOFILM.

Cette association entre surface et une

communauté bactérienne représente le style

de vie microbien prédominant.

Plus de 500 micro-organismes différents ont

été décelé

dans la cavité buccale qui peuvent être

bénéfiques, indifférentes (commensales,

résidentes) ou nuisibles pour l'organisme.

Page 10: Biofilm

2.DEFINITIONSSelon LOE en 1963 :

C’est un dépôt mou non calcifié, bactérien qui se forme sur les dents insuffisamment nettoyées.

Selon FRANK en 1969 : C’est une jungle microbienne extrêmement polymorphe faite de bactéries aérobies et anaérobies, reliés par une matrice extracellulaire accolées à la surface de la dent par la pellicule acquise, ainsi que des cellules épithéliales desquamées, des polynucléaires et des leucocytes. Elle peut rester long temps à l’état mou, elle varie d’un individué à l’autre et d’un endroit à l’autre dans la même bouche.

10

Page 11: Biofilm

Selon GLICKMAN en 1972 : C’est un dépôt granuleux ,mou, amorphe qui s’accumule sur les faces des dents, sur les restaurations dentaire et sur le tartre. Elle ne peut être détachée que par un nettoyage mécanique.

Selon LINDHE en 1983 : C’est un matériau blanc, mou, constituer d’agrégats bactériens, de leucocytes et de cellules épithéliales desquamées qui se développent à la surface des dents ou d’autres structures buccales solides.

2.DEFINITIONS

11

Page 12: Biofilm

2.DEFINITIONS

Selon Mouton et Robert en 1994:

La plaque dentaire est une accumulation

hétérogène, adhérente à la surface des

dents ou logée dans I 'espace

gingivodentaire, composée d'une

communauté microbienne riche en bactéries

aérobies et anaérobies enrobées dans une

matrice intercellulaire d'origine microbienne

et salivaire. 12

Page 13: Biofilm

2.DEFINITIONSActuellement (AOULLAY et al., 2000):

Le biofilm dentaire, ou plaque bactérienne, est

un agrégat mou et blanchâtre qui se dépose en

quelques heures sur les surfaces dentaires

(naturelles, obturées ou prothétiques) et

gingivales, en l’absence d’un brossage

éfficace.

Ce dépôt bactérien apparaît généralement à

l’éruption des dents, ce qui facilite la fixation

des microorganismes, et se niche surtout dans

les régions inaccessibles au brossage telles

que les sillons dentaires, les zones inter-

dentaires et les espaces gingivo-dentaires.

13

Page 14: Biofilm

1900

1930

1978

19962002

1880

2.HISTORIQUE

Antonie Van Leeuwenhoeck

observe la présence de

microorganismes

(animalicules) issus d’un

échantillon de grattage de sa

propre surface dentaire.

1683

14

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19962002

1880

2.HISTORIQUE

L’ÂGE D’OR DE LA MICROBIOLOGIE

Les pathogènes spécifiques ont été

identifié pour beaucoup de maladies.

La recherche commence pour les

pathogènes oraux.

CONTRÔLE DE LA PLAQUE

Hypothèse de la plaque non

spécifique .

Le concept de « biofilm » est né,

mais le terme en lui même n’est pas

encore utilisé (Henrici, 1933 ).

Zobell en 1943, a fait la première

étude scientifique consacrée aux

biofilms.

1683

15

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19962002

1880

2.HISTORIQUE

THEORIE DE BIOFILM

1683

les premières hypothèses sur les mécanismes impliqués dans l'adhésion des micro-organismes. William Costerton sur la base de l’observation de l’ultrastructure de la plaque dentaire, propose pour la première fois le terme de « biofilm ». 16

Page 17: Biofilm

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1978

19962002

1880

2.HISTORIQUE

1683

Coghlan a montré que plus de

99% des bactéries se

développent en biofilms.

Le traitement a visé l'agent

causal.

Donlan a appliqué la

microscopie à balayage et les

cultures à l’étude des gènes

impliqués dans l’adhésion et

la formation du biofilm.

17

Page 18: Biofilm

4.CLASSIFICATION

18

Propriétés Localisation par rapport au rebord

gingival

PotentielsPathogénique

Adhérente ou peu adhérente

Cariogénique et parodontogénique

Plaque supra ou sous gingivale

La plaque dentaire est classée selon :

Page 19: Biofilm

4.1- PLAQUE SUPRA-GINGIVALE

La plaque supra gingivale se développe

généralement sur les tiers gingivaux des

dents au dessus du rebord gingival, avec

une prédilection pour les fissures, les

défectuosités et les rebords saillants des

restaurations dentaires.

Les petites quantités de plaque supra

gingivale ne sont pas cliniquement visibles

à moins d'être colorées par des pigments

provenant de la cavité buccale, ou par des

solutions ou des comprimés révélateurs.

4.1.1- Aspect Clinique et topographie:

19

Page 20: Biofilm

A mesure que la plaque se développe et

s'accumule, elle forme une masse globulaire

visible dont la surface est formée de petites

nodules dont la couleur varie du gris au gris

jaunâtre ou au jaune.

TIBI, J. Influence d’un bain de bouche sur la présence de bactéries

cariogènes au sein du biofilm dentaire. février 2010.

20

Coupe de plaque supragingivale sur émail (E) qui a été coloré avant d’être

couper.Magnification ×750. Bar: 10 μm.

LINDHE,J. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème édition, 2008.

Page 21: Biofilm

La plaque supra gingivale se forme plus

rapidement pendant le sommeil. Ceci peut être

dû au fait que l'action mécanique de la nourriture

et l'accroissement du flot salivaire pendant la

mastication dans la journée peuvent empêcher la

formation de plaque.

Les patients qui ont des bouches sèches ont

une quantité élevée de plaque supra gingivale.

4 -1-2 -Régime et formation de la plaque

supra gingivale:

21

Page 22: Biofilm

La salive et le flot salivaire sont les influences

écologiques principales sur la plaque supra

gingivale.

La nature du régime affecte aussi la vitesse de

la formation de la plaque.

La plaque supra gingivale se forme

rapidement chez les

patients suivant un régime à base d'aliments

mous, alors que des aliments durs et qui doivent

être mâchés retardent la formation de plaque.

22

Page 23: Biofilm

4.2- PLAQUE SOUS-GINGIVALE

Elle est située au dessous du rebord gingival,

elle se forme sur des structures solides de la

cavité buccale.

La morphologie des poches parodontales et du

sulcus gingival les rend moins sujets aux activités

de nettoyage de la bouche.

Ainsi, ces zones de rétention forment un

environnement relativement stagnant où les micro-

organismes ne peuvent pas facilement adhérer à la

surface dentaire.

4 -2-1 -Structure et organisation de la plaque

sous gingivale:

23

Page 24: Biofilm

Attachée à la dent Attachée à l’épithélium

Non attachée

Ne s’étend pas à l’épithélium de jonction

S’étend à l’épithélium de jonction

S’étend à l’épithélium de jonction

Peut pénétrer dans le cément

Peut pénétrer dans l’épithélium et le tissu conjonctif

Associée à la formation de tartre et de carie radiculaires

Associée à la gingivite et à la parodontite

Associée à la gingivite

4-2-2- Caractéristiques de la plaque sous gingivale:

24

Page 25: Biofilm

25

Plaque attachée à la dent

Plaque non attachée

Plaque attachée à l’épithélium

Bactérie sur une surface osseuse

Bactérie sans connexion tissulaire

Carranza Newman, Takei et. Chapitre 6: Periodental microbiology. Carrranza clinical periodontologie.. New York : W.B. Saunders Company, 2002.

Page 26: Biofilm

4-2-3 -Rapport entre les micro-organismes et

la surface épithéliale de la poche:

26

Au cours de l'examen de la surface des

poches parodontales profondes, des zones

d'accumulation bactérienne sont observées

sur l'épithélium.

Ces zones déclenchent une réaction de

l'hôte par l'émergence de leucocytes et des

zones d'interaction leucocyte-bactérie.

Page 27: Biofilm

27

Des bactéries cocciques et des filaments

sont régulièrement observés au niveau de la

surface de la poche épithéliale présentant

une gingivite, d'autres formes

morphologiques sont observées.

L'association de spirochètes, bacilles et

filaments au niveau de la surface épithéliale

est observée plus souvent au niveau de

l'épithélium de la poche dans la parodontite.

Ces bactéries sont associées sur la surface

aux produits bactériens extracellulaires, à la

fibrine ou à d'autres matériaux dérivés de

l'hôte.

Page 28: Biofilm

5.FORMATION

28

Un biofilm se forme en l'espace de quelques

heures à quelques jours :

La formation d'une pellicule initiale acquise

sur les surfaces dentaires;

La colonisation par des organismes

bactériens spécifiques;

La maturation; conséquence du

développement des bactéries.

Page 29: Biofilm

5.1. Formation de la pellicule acquise

exogène (PAE) :

D’une épaisseur de l’ordre de 0,05 à 0,8

micron, elle apparaît spontanément dans les

minutes qui suivent le brossage et est

essentiellement d’origine salivaire.

29

Définie comme « un film translucide,

exogène, acellulaire, incolore, mou, reparti

de façon diffuse sur la couronne en quantité

un peu plus élevée prés de la gencive »

Définition:

Page 30: Biofilm

30MARSH, P ; MARTIN, M . Oral microbiologie. Chapitre 5 : Dental plaque. 5éme édition. New York : Elsevier, 2009.

Composition:98% de glycoprotéines salivaires qui jouent un rôle de

récepteurs à adhésines bactériennes.

Une grande quantité de PRP (Protéines Riches en Proline),

Mucines, IgA , IgG , enzymes: alpha-amylase qui contribue

fortement à l’adhésion des streptocoques , peroxydase,

lysosyme, glycosyltransférases.

L’albumines et le fibrinogéne en sont exclus, stathérines,

et des cystatines.

Page 31: Biofilm

La lubrification des surfaces dentaires ;

Un rôle de barrière semi-perméable face

aux attaques acides ; prévient la

déminéralisation de l’émail.

La régulation de l’équilibre dans les

échanges minéraux, entre le milieu

salivaire et l’émail dentaire ;

Une modulation de l’adhérence

bactérienne.

Le rôle destructeur: Maintient les acides

en contact avec l’émail se qui favorise la

colonisation bactérienne et la formation

de la plaque dentaire.

31

Rôles:

Page 32: Biofilm

32

Sa formation se fait en deux étapes:

1- l‘adhésion instantanée de protéines

salivaires spécifiques à la surface de l’émail:

Cela aboutit à la formation d’une première

sous-couche ≪ précurseur ≫ de la PEA, Cette

première couche se forme en 3 minutes et son

élaboration débute dans les premières

secondes de la formation de la PEA.

Formation:

Page 33: Biofilm

33

2- Un second flot de protéines salivaires se

fixent sur les protéines précurseurs de la

PEA:

Cette seconde adsorption de protéines

salivaires se fait de manière continue. Et ceci

est a l’origine du remodelage permanent de

la couche superficielle de la PEA ainsi que de

sa structure.Cette deuxième couche protéique atteint

une épaisseur initiale au bout de deux a trois

minutes.

Page 34: Biofilm

Cette épaisseur se maintient pendant les trente

premières minutes de la formation de la PEA pour

ensuite augmenter dans les 30 à 90 minutes qui

suivent et atteindre jusqu’a 1000nm.

Cette épaisseur finale dépend de l’apport

protéique et des conditions buccales.

La PEA est donc élaborée dans un délai de 30 à

120 minutes.

Le turn-over de la pellicule exogène acquise

reste inconnu (Hannig and Joiner, 2006).

34

Page 35: Biofilm

micrographe électron transmission (TEM) de la pellicule attachée à une surface de l'émail.

BERTRAND, A.L. rétention des streptocoques mutans sur des matériaux orthodontiques en fonction de différents procèdes d’hygiène- étude in

vitro. 13 décembre 2004.

Cette pellicule est plus épaisse sur les faces

proximales des dents (2 μm) et sur les faces

linguales des molaires mandibulaires.

Ceci est lié à une excrétion salivaire importante

par les glandes sublinguales et submandibulaires

ainsi qu’un nettoyage physiologique insuffisant.

35

Page 36: Biofilm

5.2. Colonisation par des organismes bactériens spécifiques.

36

La PAE change la charge et l’énérgie libre de

surface pour augmenter l’éfficacité d’adhésion

bactérienne.

Quelque bactérie possède des structures

d’attachement spécifiques tel que le glycocalyx et

la fimbriae qui leur permettent de s’attacher

rapidement à la surface solide.

Une diffusion pauvre d’O2 à travers la matrice

de biofilm à cause de l’augmentation rapide de la

couche bactérienne formée donne des conditions

favorables pour la vie des bactéries anaérobiques

dans la couche plus profonde.

Page 37: Biofilm

Les premières bactéries capables de se fixer sur

cette PEA, les espèces pionnières, sont à 67% des

cocci à Gram positif.

Parmi elles, figurent en majorité des

streptocoques oraux, S. sanguinis est la plus

prédominante.

Ces espèces bactériennes ont la particularité de

posséder à leur surface, des adhésines

reconnaissant spécifiquement des récepteurs de

cette pellicule.PAE

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008, 1393P. 37

Page 38: Biofilm

38

PAE

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008, 1393P.

Dans la prochaine phase, des bâtonnets G+ sont

présentes avec un nombre limité et on a

progressivement une augmentation du nombre

des streptocoques.

Des filaments G+ en particulier Actinomyces,

sont les plus prédominantes dans cette phase.

Page 39: Biofilm

39

Des récepteurs spécifiques sur les bactéries

cocci G+ et bâtonnets permettent l’adhésion des

organismes G- avec capacité faible de s’attacher

directement à la PAE.Fusobacterium nucleatum; Prevotella

intermedia et d’autre bactéries G – anaérobies

peuvent s’attacher dans cette étape.

Puis une collection complexe d’espèces

bactériens est le résultat du développement et

maturation du biofilm.

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008, 1393P.

Page 40: Biofilm

40

Trois paramètres majeurs conditionnent la colonisation et rendent ce processus

hautement complexe

adhérence et

sélectivité de la

colonisation

Facteurs d’inhibitio

n de la colonisatio

n

La compétitio

n bactérienn

e

Page 41: Biofilm

5.2.1. Adhérence et sélectivité de la

colonisation: La formation de la plaque dentaire résulte des

phénomènes d’adhésion et d’adhérence des

bactéries.

En microbiologie les deux termes se distinguent

l’un de l’autre par leur signification.

L’adhérence : se définit par la capacité de la

bactérie à se fixer sur une surface.

C’est l’ensemble des phénomènes qui

s’opposent à la séparation de deux corps en

contact.

Sans cette propriété, aucune bactérie ne

pourrait se multiplier ou être à l’origine de

phénomènes pathologiques (Mouton et Robert,

1994).

41

Page 42: Biofilm

L'adhérence bactérienne implique des mécanismes

physico-

chimiques spécifiques. La pellicule joue une part active

dans

l'adhérence sélective des bactéries à la surface

dentaire.

L'adhérence des microorganismes aux surfaces solides

s'effectue en deux étapes :

1) une phase réversible au cours de laquelle les

bactéries adhèrent faiblement, et ultérieurement;

2) une phase irréversible au cours de laquelle

l'adhérence des

bactéries se consolide.42

Page 43: Biofilm

L’adhésion: est une action qui se caractérise par

l’ensemble des phénomènes physico-chimiques,

mécaniques et biologiques permettant à une

bactérie de s’unir à une surface de façon durable

(Quirynen et Bollen, 1995).

Elle dépend donc de(s)/du :

L’environnement (température, pH…);

L’aspect et la rugosité de la surface;

L’énergie libre de surface du système bactérie-PAE;

Caractère hydrophile ou hydrophobe des bactéries

et de la PAE;

Charges de surface des bactéries et du PAE;

La force ionique du milieu;

La présence de structures spécifiques à la surface

des bactéries et du PAE.

43

Page 44: Biofilm

5-2-1-1-  Mécanismes d’adhérence:

L’adhérence peut se résumer en quatre

étapes dynamiques successives :

44

Le transpor

t

L’adhésion initiale

non spécifiqu

e

L’attachement

la colonisat

ion

Page 45: Biofilm

Dans la cavité buccale, les bactéries de la plaque

proviennent de la flore salivaire et linguale, elles

se rapprochent de la pellicule exogène acquise

(PEA) selon trois mécanismes.

La diffusion passive : il s’agit du mouvement qui

anime toutes les bactéries et leur permet un

déplacement aléatoire.

Le transport :

45•MARSH, P ; MARTIN, M . Oral microbiologie. Chapitre 5 : Dental plaque. 5éme édition. New York : Elsevier, 2009.

Page 46: Biofilm

46

La motilité : elle se définit par les

mouvements propres de la bactérie, grâce

à la présence, sur sa surface, de flagelles.

Ce mécanisme peut être associé au

chimiotactisme, qui permet aux bactéries

de se rapprocher des surfaces.

La convection : elle résulte des

mouvements de la langue et des flux

salivaires.

Page 47: Biofilm

schéma illustre les différentes phases impliquées dans la formation du biofilm selon Freney et coll. (2000)

L’adhésion initiale, non spécifique:

L’ensemble des bactéries et la surface

commencent à interagir l’un avec l’autre lorsque

la distance qui les sépare est de 50nm ; s’en suit

une succession d’interactions de longue puis de

courte distance, qui sont partiellement de nature

physico-chimique. Cette phase d’adhésion est

tout d’abord réversible puis devient irréversible.

47

Page 48: Biofilm

Dans de nombreux milieux biologiques, deux

types d’interactions de longue distance sont

décrits.

Les bactéries sont tout d’abord attirées

dans un minimum énergétique secondaire par

des forces d’attraction : les forces de Van der

Waals.

Lorsque la distance des 20nm est franchie, il

apparaît des forces de répulsion

électrostatiques, bactéries et surfaces étant

chargées négativement. Ces forces sont

répulsives.

1- Les interactions de longue distance

48

Page 49: Biofilm

Les forces de van der Waals:

Se sont des forces attractives, résultent de

l’interaction entre les électrons d’une molécule

et les charges d’une autre.

Ils sont en général de faible intensité, elles

diminuent rapidement avec la distance. Les forces électrostatiques de répulsion :

Elles sont dues à la présence de charges

électriques négative autour des surfaces, il se

produit des interactions électrostatiques

répulsives dues au chevauchement des deux

couches superficielles chargées.

Page 50: Biofilm

2- Les interactions de courte distance

Lorsque la distance bactérie – substrat est

proche du nanomètre, les bactéries

franchissent la barrière énergétique et sont

soumises à des interactions de courte

distance, qui sont irréversibles :

50

Page 51: Biofilm

51

Les interactions acide – base (accepteur /

donneur d’électrons):

qui permettent la formation de liaisons

hydrogènes (interactions de Lewis).

Ce sont des interactions électrostatiques

fortes, de courte distance, possibles lorsqu’un

atome d’hydrogène est en contact avec un

atome chargé négativement.Les interactions électrostatiques:

qui se caractérisent par la formation de

ponts entre une charge négative de la bactérie

et une charge négative du substratum, grâce à

des cations divalents (Ca2+, Mg2+).

Page 52: Biofilm

Les interactions hydrophobes:

Elles entrent en jeu lors d’une adhésion en

milieu aqueux. Les molécules d’eau se

disposent en structure ordonnée, assimilées

à des molécules apolaires, pouvant ainsi

former des liaisons avec d’autres molécules

apolaires.Les interactions de van der Waals:

sont toujours présentes et des interactions

répulsives d’hydratation (phospholipides –

surfaces solides) et des liaisons covalentes

peuvent également être observées.52

Page 53: Biofilm

L’attachement:

Pour se maintenir sur les surfaces dentaires

durant une longue période, les bactéries

forment des liaisons de haute affinité, en

utilisant des molécules de surface

spécifiques. Les interactions sont de deux

ordres :

Les interactions de type Adhésine –

Récepteur:

Les adhésines sont des protéines qui se

fixent à des récepteurs de la PEA,

essentiellement saccharidiques, en formant

des ponts entre les deux surfaces. 53

•MARSH, P ; MARTIN, M . Oral microbiologie. Chapitre 5 : Dental plaque. 5éme édition. New York : Elsevier, 2009.

Page 54: Biofilm

Les interactions de type Enzyme – Substrat :

54

Par exemple S. mutans,  produit des complexes

enzymatiques : les Glycosyltransférases (GTF).

Celles-ci permettent la formation de glycanes

en présence du saccharose.

Ces glycanes, très collants, se fixent de

manière spécifique aux GTF, présentes sur les

surfaces des autres streptocoques, ou bien sur

des récepteurs présents sur la PEA.

Parmi les récepteurs de la PAE, au niveau des

surfaces dentaires, on retrouve surtout des

protéines riches en histidine, en proline (PRP),

le lysozyme et l’α-amylase.

Page 55: Biofilm

Lorsque les micro-organismes sont fermement

fixés, la croissance peut commencer et les

bactéries se multiplier.

Quelques minutes après leur fixation sur les

surfaces dentaires, les bactéries pionnières sont

capables d’appréhender la présence d’autres

bactéries et synthétisent de nombreux

exopolysaccharides de surface, afin de permettre

à ces nouvelles espèces de coadhérer et de

former des micro-colonies au niveau des

surfaces dentaires.

La colonisation :

55

Les récepteurs de la PEA sont alors tous saturés

et la colonisation entre dans une phase de

multiplication bactérienne lente.

Page 56: Biofilm

C’est la plus stable, puisqu’il s’agit d’une surface non desquamée

favorisant la formation d’une communauté bactérienne multicouches,

cette colonisation ne sera fructueuse que s’il existe une liaison

adhésines-récepteur efficace, puis d’une croissance bactérienne

dépendante de la disponibilité de nutriments, les espèces pionnières

principales sont des streptocoques qui constituent jusqu’au 85%des

bactéries cultivables sur les surfaces dentaires 4h après nettoyage.

Un deuxième genre bactérien figure parmi les bactéries pionnières

c’est le genre Actinomyces.

5-2-1-2-  Différents types d’adhérence:

L’adhérence à la PAE:

56

Page 57: Biofilm

Microscopie électronique,04 heures après formation de la PAE avec une

bactérie seule incluse dans le biofilm.

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008, 1393P.

57

Page 58: Biofilm

L’adhérence au cellules épithéliales:

L’adhérence des bactéries aux muqueuses

non ou kératinisées de la cavité buccale est

variable selon le site, la nature, la

morphologie ; le turn-over des épithéliums

considérés. Ce type d’adhérence reste

instable mais accessible à la colonisation

bactérienne d’où une accumulation

monocouche des bactéries.

58

Page 59: Biofilm

Elle peut être soit :

homotypique :lorsque les bactéries sont de même

espèces.

hétérotopique :lorsque des bactéries d’espèces ou

de genres différents se fixe les une aux autres.

L’adhérence inter bactérienne:

BERGER, L. Le biofilm bactérienEndodontique. Février 2010

CHALVET, A. Les biofilms et la peau. la faculté de médecine de Créteil. Octobre 2009.

59

Page 60: Biofilm

Les fimbriae jouent le rôle d’adhésine de

surface. Ils sont plus petits que les pilis. Ils

proviennent de la membrane cytoplasmique

bactérienne.

La distribution et la quantité de fimbriae

dépendent de l’espèce bactérienne considérée.

Ils sont surtout présents sur les bactéries à

Gram - et sur certains streptocoques et

actinomyces.

5-2-1-3- Médiateurs d’adhérence:

Les fimbriae:

60

Page 61: Biofilm

61

Ils sont constitués de protéines polymérisées

sous forme de filaments qui vont établir un pont

entre le corps bactérien et la surface à coloniser.

Il existe deux types de fimbriae :

Type I : permet la colonisation des tissus

durs.

type II : permet la colonisation des tissus

épithéliaux.

Page 62: Biofilm

Les bactéries sont entourées d’une couche

protectrice appelée glycocalyx ou slime. La

capsule est bien individualisée alors que le

glycocalyx est plus discret.

C’est une matrice très hydrate et insoluble dans

l’eau, composée d’expolysaccharides ou de

glycoprotéines est secrétée par la cellule

bactérienne et l’entoure, lui donnant un caractère

hydrophile.

La glycocalyx:

62

Page 63: Biofilm

Les récepteurs:

63RICHARD J.LAMONT and HOWARD F.JENKINSON. Oral microbiologie. Wiley Blackwel.2009

Il existe une certaines spécificité de

l’adhérence bactérienne aux protéines surtout

les protéines salivaires, les glycoprotéines de

haut poids moléculaires, les agglutines jouent

un rôle dans l’adhésion du streptococcus

mutans alors que les protéines riches en

proline sont plus investies dans l’adhésion

d’autres streptocoques et actinomyces.

Page 64: Biofilm

Les adhésines:

Les différentes structures responsables de l'adhérence

bactérienne sont portées à la surface des bactéries et

portent le nom général d'adhésines.

Les adhésines sont de nature protéique (pili,fimbriae,

lectines) ou polysaccharidique (capsules, glycocalyx,

glucanes et fructanes).

Elles permettent aux bactéries qui en sont équipées de se

fixer aux tissus de l'hôte ainsi qu'aux autres bactéries de la

plaque.

64

RICHARD J.LAMONT and HOWARD F.JENKINSON.Oral microbiologie.Wiley Blackwel.2010

Page 65: Biofilm

Après s’être fixées à la PEA, les bactéries

colonisatrices primaires se multiplient.

La phase de congrégation bactérienne survient

alors qu’une première couche de microorganismes

est accrochée irréversiblement à la PEA.

La coagrégation bactérienne:

Surface dentaire au microscope électronique à transmission. Des bactéries se sont fixées à la PAE puis s'y sont multipliées.

CHARON, J ; MOUTON, C. La parodontie médicale. 1ère édition. France : Cdp, 2002.65

Page 66: Biofilm

Elle n’est réellement visible qu’au bout de

quelques jours de maturation de la plaque.

Elle est définie comme le procèdé

permettant la fixation d’une bactérie à une

autre bactérie d’espèce différente, ou de la

même espèce, par l’intermédiaire de

molécules spécifiques.

66

Page 67: Biofilm

Le rapprochement de la bactérie et de son

substrat est le résultat de toutes forces

mécaniques qui s’exercent sur la bactérie dans

la cavité buccale. Les forces électrostatiques et les forces

électrodynamiques :

Les forces électrostatiques :

du fait des charges négatives de la surface

dentaire et bactérienne à la fois, va se créer

des forces répulsives et la surface dentaire

repousse la cellule.

5-2-1-4-  Les caractéristiques physico-chimique de l’adhérence:

67

Page 68: Biofilm

les forces électrodynamiques :

les cellules sont soumise à des forces attractives de

VAN DER WAALS et leurs rayon d’action est

supérieure à celui des forces répulsives.

L’attraction :

un PH acide ou une concentration accrue des cations

feront

diminuer l’écartement; le glycocalyx constitue un

prolongement hydrophile qui s’étend au-delà de la

surface de la cellule bactérienne, quand il arrive au

contact de la dent, il y aura formation de paires

d’ions et une interaction dipôle-dipôle s’établissent.68

Page 69: Biofilm

5-2-1-5-  Le quorum sensing :

69

Le quorum sensing est un mode de

communication intercellulaire entre bactéries

d’une même espèce.

Ce mécanisme semble fortement impliqué dans

la régulation de l’adaptation écologique, la

pathogénicité et le contrôle de l’expression

génétique des bactéries en réponse à la densité

bactérienne.

Lorsque la concentration des molécules de QS

est suffisantes, un certain nombre de gènes

pouvant être exprimés. La plus connue de ces

auto inductions utilisées par les bactéries G-

dépend de molécules appelées «  homosérines

lactones ».

Page 70: Biofilm

70

En plus, l’architecture de la fonction de

certains biofilm est liée à la présence de ces

molécules et selon certains bactéries aboutit à

l’expression de fonctions diverses.

Mais il existe des antagonistes naturels des

homosérines lactones, les furanoses, et il est

possible que leur utilisation puisse bloquer les

communications bactériennes ainsi limite

l’expression de certains facteurs de virulences.

Page 71: Biofilm

5-2-1-6-  Les interactions bactériennes:

La coexistence au sein d’une même

communauté implique et explique que

chaque cellule bactérienne entretient un

réseau de relations avec ses voisines.

Il existe deux types d’interactions entre

les bactéries,

les interactions positives et les interactions

négatives.

La somme des interactions tant positives

que négatives entre les populations est

responsable du maintien de la balance

écologique de la communauté.

71

Page 72: Biofilm

Le mutualisme : est défini comme une

relation entre deux espèce au cours de

laquelle chacune des espèces tire un

bénéfice de l’association.

Le commensalisme : est retrouvé lorsque

seulement une des espèces retire un

bénéfice de l’association, alors que la

seconde espèce ne subit aucun préjudice.

La synergie : l’interaction entre deux

espèces bactriennes produit un effet plus

élevé que l’addition de l’effet de chacune

des deux espèces prises individuellement.

5.3.6.1. Les interactions positives:

72

Page 73: Biofilm

La compétition: représente une relation entre

deux populations qui s’affrontent pour leur survie

et leur multiplication.

Ce type de relation peut impliquer des espèces

bactériennes différentes mais également des

membres d’une même espèce.

L’antagonisme : c’est lorsqu’une population

bactérienne secrète des produits qui inhibent

d’autres populations ou qui altèrent négativement

l’environnement physico-chimique.

Ainsi, les bactéries produisant des substances

toxiques pour d’autres populations auront

naturellement un avantage de survivre et de

coloniser ce site.

5.3.6.2. Les interactions négatives:

73

Page 74: Biofilm

5.2.2. Facteur d’inhibition de la

colonisation: Ce sont des facteurs que les bactéries devront en

tourner pour réussir à s’implanter.

Il s’agit de facteurs antibactériens

bactériostatiques ou bactériolytiques comme le

lysozyme, la lactopéroxydase et aussi les

antibiotiques.

Ce sont des molécules responsables d’un

blocage des adhésines de surface d’où

l’agglutination des bactéries, ce qui entraine leur

élimination, mais certaines bactéries comme

S .sanguis élaborent une protéase active sur les

IgA donc ils vont l’inhiber .

En même temps ces molécules peuvent jouer le

rôle de récepteur, si elles sont intégrées à la PAE.

74

Page 75: Biofilm

Au cours des premières heures, les

bactéries qui ne se laissent pas détacher de

la pellicule peuvent commencer à proliférer

et à former de petites colonies d'organismes

morphologiquement semblables.

5.2.3. La compétition

bactérienne:

75

Cependant, puisque d'autres types

d'organismes peuvent également proliférer

dans une région adjacente, la pellicule est

facilement peuplée d'un mélange de

différents micro-organismes.

Page 76: Biofilm

76

De plus, quelques organismes semblent

capables de croître entre des colonies déjà

établies, enfin, il est probable que des

amas d'organismes d'espèces différentes

se fixent à la surface des dents ou sur des

micro-organismes déjà fixés.

Compétition entre 2 types des bactéries différentes. Thierry Meylheuc.

Page 77: Biofilm

77

Pour assurer leurs croissance, les bactéries

en place doivent trouver dans l'habitat des

conditions propres à leur survie et les

ressources nutritives qui leur sont

indispensables.

Température,

PH,

Potentiel d'oxydo-réduction.

Sont autant des facteurs de sélection qui

éliminent certaines bactéries alors qu'ils

permettent à d'autres d'y survivre.

Page 78: Biofilm

78

Les bactéries ont accès à trois sources de

nutriments:

Les aliments qu'ingèrent l'hôte,

Les tissus de l'hôte lui-même:

Le collagène du tissu conjonctif;

Le fluide gingival apporte, des vitamines,

des facteurs de croissance, par exemple la

vitamine K et ses dérivés, l'oestradiol, et

l'hémine, requis pour la croissance de

certaines bactéries Gram –.

Page 79: Biofilm

La maturation du biofilm se fait grâce à la

prolifération des bactéries et au développement de la

matrice intercellulaire, conséquence directe du

métabolisme bactérien.

La fraction cellulaire :

La déposition de la PAE est l'étape préliminaire à la

formation du biofilm. Après la colonisation initiale, il

s'ensuit une série d'événements qui peut être

décomposée en trois étapes.

Accroissement bactérien en nombre et en volume.

Accroissement de la diversité bactérienne.

Apogée.

5.3. Développement et maturation du

biofilm:

79

Page 80: Biofilm

Accroissement en nombre et en volume:

La multiplication des bactéries déjà en place, entraînant

une

confluence des micro colonies, en même temps que la

fixation

de nouvelles bactéries, aboutissent à la formation d'une

couche, épaisse de quelques cellules, saturant les sites

de

fixation sur la PAE.

Accroissement de la diversité:

La diversification se poursuit par le recrutement de

nouvelles

espèces, principalement par adhésion inter bactérienne

héterotypique. 80

Page 81: Biofilm

Apogée:

C‘est l’accumulation de biofilm sur les dents suite

d'un équilibre

entre la fixation, la croissance et l'élimination des

bactéries .

Fraction acellulaire (la matrice) :

Le matériau situé entre les bactéries du biofilm

dentaire est appelé matrice inter-microbienne, trois

sources peuvent contribuer à la formation de la

matrice inter-microbienne :

les microorganismes du biofilm;

la salive ;

l'exsudat gingival. 81

Page 82: Biofilm

Eau

80%

Matière organique

20%

70 à 80% bactéries

20 à 30 % matrice inter-bactérienne

6. COMPOSITION

82

Page 83: Biofilm

83

6.1. Composition

bactériologique: 6.1.1. La plaque supra gingivale : De 0 à 2 jours:

Multiplication de micro-organismes primitivement adhérents.45% cocci G+ : streptocoque25% bâtonnet G+: anaérobies facultatives ou obligatoire (actinomyces)20% cocci G- . 5% bâtonnets G-.

3 à 4 jours 

prolifération des fusiformes et des bactéries filamenteuses.

5 à 9 jours 

Apparition des spirilles et des spirochètes (flore complexe).

9 à 14 jours

Vers le 14ème jour La plaque devient mature. Elle est composée de: 50 % de gram positif ; 30% de gram négatif ; 8% de fusiformes; 8% de filaments ; 2% de vibrions ; 2% de spirochètes .

Page 84: Biofilm

Coques Gram + Surtout

Streptocoques sanguisStreptocoques mitisStreptocoques mutansStaphylocoques epidermidis

Bacilles Gram + Actinomyces viscosusBacterionema matruchotiiRothia dentocariosaArachnia

Coques Gram - Branhamella (ex Neisseria)Veillonella (anaérobie)

Bacilles Gram - Bacteroides melaninogenicus (oralis)CorrodensCapnocytophaga (ex. B. Ochraceus)FusobacteriumLeptotrichiaSelenomonasWolinella rectaSpirochètes (quelques-uns près du sulcus) 84

Page 85: Biofilm

6.1.2. La plaque sous gingivale : La composition bactérienne de la plaque sous gingivale

diffère

de celle de la plaque sus-gingivale adjacente, cela est due

au :

L’accès limité à la poche, ce qui favorise le développement

des anaérobies.

Les nutriments provenant de l’exsudat gingival sont

aisément utilisables.

Le décollement des microorganismes est limité en raison de

la présence des tissus gingivaux protecteurs qui permet la

survie d’organismes dépourvus de mécanismes spéciaux

d’adhérence.

85

Page 86: Biofilm

Coques Gram + Streptocoques sanguisStreptocoques mitisEnterocoque (Strepto D)Peptostreptocoques ( anaérobies )Staphylocoques epidermidis

Coques Gram - BranhamellaVeillonella

Bacilles Gram + Rothia dentocariosaActinomyces viscosusBacterionema matruchotiiActinomyces israeliActinomyces naeslundiArachniaLeptotrichiaPropionibacterium acnes

Bacilles Gram - Bacteroides melaninogenicus oralisFusobacteriumSelenomonasWolinella recta

Spirochètes Tréponèmes dentaireMicrodentiummacrodentiumBorrelia vincenti 86

Page 87: Biofilm

87

GINGIVITE LEGERE à MODEREE

PARODONTITE DEBUTANTE

PARODONTITE AVANCEE

-50% G+:

25% COCCI25% Bâtonnet

-25% G - :Bâtonnet anaérobie-2% Spirochètes

90% anaérobie

60% Bâtonnet G-

7% Spirochètes

90% anaérobie

75% bâtonnet G-

-4O%à 50% Spirochètes

Page 88: Biofilm

6.2. Composition des matrices inter-

bactériennes:

88

6.2.1. Contenu organique :

Constitué de protéines, de polysaccharides

(principalement les hydrates de carbone) et de

lipides (environ 15 % ).

Les protéines: sont en effet celles du

cytoplasme et de l’enveloppe des bactéries.

Polysaccharides : essentiellement L’hydrate de

carbone, celui qui se trouve en plus grande

quantité dans la matrice est le dextrane (origine

bactérienne) 9.5% de la totalité de matière

solide de la plaque.

Page 89: Biofilm

Les autres hydrates de carbone sont le levane (origine

bactérienne) 4%, et la Galactose 2.4%.

La forte proportion de glucide dans la matrice traduit la

présence des polysaccharides extracellulaires synthétisés

par les bactéries métabolisant les sucres.

Lipide 15% : La présence des lipides dans la matrice est

liée aux

éléments membranaires laissés sur place par la lyse

bactérienne.

Leurs nature n’étant pas clairement déterminée.

Ils représentent les produits extracellulaires de la plaque

bactérienne,

les résidus cytoplasmiques et leur membrane cellulaire,

les aliments ingérés et les dérivés des glycoprotéines

salivaires.89

Page 90: Biofilm

90

6.2.2 Contenu inorganique :

Principalement le calcium, le phosphore

ainsi qu’une petite quantité de

magnésium, de potassium et de sodium,

ce sont les précurseurs du tartre.

Calcium: l’origine est salivaire, une

présence en quantité élevé dans le biofilm

signe l’évolution calculogène de celui-ci.

Le phosphate: accumulé dans le biofilm

a un effet anti- carieux.

Page 91: Biofilm

Fluor :

Le fluor existe dans le biofilm sous trois formes :

ions fluor libre, fluore ionisable (forme la plus abondante),

fluore fortement lié.

Son origine demeure incertaine, cependant trois

sources

possibles peuvent être envisagées : l’émail, la salive, les

aliments.

La présence du fluor au sein du biofilm est susceptible

d’intervenir dans les métabolismes qui se déroulent et

particulièrement le métabolisme glucidique.

91

Page 92: Biofilm

7. DEVENIR DE LA PLAQUE

Le tartre est une substance calcifiée qui se

dépose sur les dents et autres structures

solides présentent dans la cavité buccale.

Après maturation, la plaque bactérienne se

transforme soit:

en tartre par minéralisation.

en carie par déminéralisation.

rester en état mou.7.1. Définition du

tartre:

92

Page 93: Biofilm

On distingue :

c'est celui qu'on peut voir à l'œil nu. Il est

généralement de couleur blanchâtre, de

consistance gélatineuse, plus aux moins facile à

éliminer par un détartrage manuel.

Le tartre supra-gingival:

HERBET.F., WOLF. L’atlas de parodontologie. 3 ème Edition MASSON, Paris, 2004, 529P.

93

7.2. Classification du

tartre:

Page 94: Biofilm

C'est le tartre qui s'est déposé sur la racine de la dent,

à l'abri de la gencive, au niveau des poches. Il est

souvent beaucoup plus foncé et plus dur que donc plus

difficile à éliminer par détartrage manuel que le tartre

supragingival.

Ce tartre est le plus dommageable, les bactéries sont

protégées à l'intérieur de la poche, et progressivement

la flore aérobie se transforme en flore anaérobie, plus

pathogène.

Cation Magnifi × 32 000. Barre: 0.1 µm.

Le tartre sous gingival:

HERBET.F., WOLF. L’atlas de parodontologie. 3 ème Edition MASSON, Paris, 2004, 529P.

94

Page 95: Biofilm

7.3. Composition du

tartre: Le tartre renferme 70 à 80 % de sels

inorganiques. Le calcium et le phosphore

constituent les éléments les plus importants.

Les quatre principales formes cristallines sont

l'hydroxyapatite, la whitelockite de

magnésium, le phosphate octocalcique, la

brushite.

la plus grande partie de la portion organique

du tartre est constituée de protéines et

d'hydrates de carbone, tandis que les lipides

ne représentent qu'une fraction mineure.

95

Page 96: Biofilm

La formation du tartre est toujours

précédée d'une formation du biofilm.

Les accumulations du plaque servent de

matrice organique pour la minéralisation

subséquente du dépôt tartrique.

De 24 à 72 heures après la formation de la

plaque, apparition de petits cristaux dans la

matrice inter- microbienne ces cristaux sont

étroitement apposés à la surface des

bactéries.

7.4. Formation du

tartre:

96

Page 97: Biofilm

De 12 jours la matrice située entre les micro-

organismes se calcifié progressivement. on

peut éventuellement observer une

minéralisation des bactéries jusqu’à

l’obtention d’une minéralisation mature.

Le processus de minéralisation est le même

pour le tartre sous et supra gingival mais

indépendamment.

97

7 jours après formation de la plaque.les centres noires de calcification isolés

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008.

Page 98: Biofilm

98

7.5. Théories de la

minéralisation du tartre:

La salive est une solution hyper saturée aux

sels de phosphates de calcium.

Pendant la sécrétion, le dioxyde du PH à

l’origine de la perception des ces sels devient

insoluble.

Ceci d’une part d’autre part, les agents

délétères issues du métabolisme bactérien de

l’urée ou de l’activité protéolytique de la

plaque, sont responsables d’une augmentation

du PH de la plaque , ce film entraîne la

précipitation d’ions du calcium et phosphate.

Selon la 1ere théorie:

Page 99: Biofilm

Des agents d’ensemencement induisent de petits foyers

de

calcification qui s’agrandissent et fusionnent pour former

une

masse calcifiée.

Ce concept a été désignée sous le nom de “concept

épitactique”.

les agents d’ensemencements de la formation du tartre

ne sont pas connus, mais on suppose que la matrice

joue un rôle important.

99

Selon la 2ème théorie:

Page 100: Biofilm

100

7.6. Effets du tartre sur le

parodonte: Le rôle principal du tartre dans la maladie

parodontale semble être celui de rétenteur de

plaque.

De grandes quantités de tartre peuvent

entraver l'efficacité des soins d'hygiène bucco-

dentaire quotidiens et favoriser ainsi la

formation de plaque.

De plus, le dépôt calcifié peut contenir des

produits toxiques pour les tissus mous. Ces

produits peuvent soit être présents dans le

tartre avant la période de calcification, soit

pénétrer dans sa surface poreuse à partir de la

couche de plaque superficielle.

Page 101: Biofilm

101

En effet Le tartre en lui même n’est pas

nocif, puisqu’il n’est pas constitué de

bactéries vivantes, mais sa présence gêne

l'élimination des dépôts de plaque par le

thérapeute et empêche les patients

d'effectuer un contrôle de plaque efficace

créant des lésions gingivales, en

favorisant l’inflammation.

Page 102: Biofilm

8. PATHGENECITE DE LA PLAQUE

8.1. L’invasion

bactérienne: La pénétration des bactéries et leur invasion des

tissus conjonctif à été démontrées ; il s’agit

d’une pénétration massive de spirochètes dans la

GUNA et d’une invasion limitée dans les autres

forme de parodontopathies.

Les phénomènes inflammatoires entrainent un

élargissement des espaces intercellulaires au

niveau de l’épithélium jonctionnel et sulculaire,

ce qui permet l’infiltration bactérienne dans les

tissus conjonctif sous jacents.

102

Page 103: Biofilm

8.2. Destruction

tissulaire: Les bactéries à potentiel parodonto-pathogène

accumulées dans la poche sont susceptibles

d'entraîner une lyse tissulaire du parodonte par

trois mécanismes :

1) directement, par libération d'enzymes lytiques ;

2) indirectement, par libération de toxines et

d'enzymes qui déclenchent la synthèse d'enzymes

lytiques chez certaines cellules eucaryotes

présentes dans le parodonte.

3) indirectement encore, par déclenchement d'une

réponse immunitaire aboutissant à la libération de

cytokines par les macrophages et les lymphocytes

qui, à le tour, activent plusieurs mécanismes de

dégradation tissulaire.

103

Page 104: Biofilm

8.3. Destruction de système de

défense de l’hôte: Les bactéries parodontopathiques peuvent

contourner les barrières de protection et

systèmes de défense locales de l’hôte infecté.

Les lipopolysaccharides stimulent les cellules

myéloïdes (monocytes, lymphocytes) et non-

myéloïdes (fibroblastes et cellules épithéliales et

endothéliales) qui vont produire des cytokines et

des médiateurs de l’inflammation.

Ces cytokines favorisent le processus

inflammatoire ainsi que la résorption osseuse par

stimulation de la formation des ostéoclastes. 104

Page 105: Biofilm

9.FACTEURS DE VIRULENCELes facteurs de virulence sont l’ensemble des moyens

cellulaires et moléculaires qui permettent aux bactéries

pathogènes de s’échapper au système de défense de

l’hôte

et de provoquer l’inflammation et la destruction

tissulaire.

On a:

1-Facteurs impliqués dans la croissance et la

colonisation bactérienne.

2-Facteurs impliqués dans la destruction tissulaire.

3-Facteurs impliqués dans l’évasion des systèmes de

défense de l’hôte. 105

Page 106: Biofilm

Anciennement appelé pilis, les fimbriae sont des appendices

fins et filamenteux de surface qui autorisent la colonisation des

tissus de l’hôte.

Leur répartition sur les cellules varie beaucoup, certaines en

ayant très peu (cellules « lisses »), d’autres en portant jusqu’à

1 000 (cellules « rugueuses »).

Les souches rugueuses de Porphyromonas gingivalis sont les

plus virulentes.

9.1. Facteurs impliqués dans la croissance et la colonisation bactérienne:

9-1-1-  Structure de surface:

106

Page 107: Biofilm

9-1-2-  Composants de surface:

Ils sont représentés par les adhésines ;

protéines qui sont portées par les fimbriae.

La majorité des adhésines bactériennes

sont des protéines de type lecitine qui se

lie aux hydrates de carbone présents sur

les surfaces.

Ces lecitines, en se fixant à la surface des

bactéries cibles, autorisent le phénomène

de coagrégation bactérienne.

107

Page 108: Biofilm

9-1-3-  Enzymes favorisants la croissance:

L’équipement enzymatique permet aux

bactéries qui le

possèdent de se procurer les nutriments

nécessaires à leur multiplication.

Certaines bactéries comme Porphyromonas

gingivalis possèdent des hémagglutinines et

des enzymes hémolytiques qui lui

permettent de dégrader les produits

sanguins en vue d’obtenir des facteurs

essentiels tels que les hémines. 108

Page 109: Biofilm

9.2. Facteurs impliqués dans la destruction tissulaire: 9-2-1-  Facteurs directs: Les enzymes lytiques :

Les enzymes produites par les micro-organismes

sont nombreuses et variées. Les protéases et les

collagènases sont les principales enzymes lytiques

attaquant les protéines constitutives du

parodonte.

Les exo-enzymes:

Libérés par les bactéries dans le milieu

extérieur, dont ils dégradent les constituants

organiques qui ne peuvent pas diffuser à travers

la membrane plasmique. Ce sont les lipases, les

nucléases, les protéases, les polysaccharides et

surtout des hyaluronidases.

109

Page 110: Biofilm

Les ecto-enzymes:

Liés à la membrane cytoplasmique, qui

interviennent dans la pénétration et le

métabolisme des substrats au sein de la

cellule ce sont essentiellement les

perméases.

Les endo-enzymes:

Sont intra cytoplasmiques et proviennent

d’une excrétion

enzymatiques de la bactérie vivante dans le

milieu externe,

mais également produites suite à la

destruction de la

membrane bactérienne.

110

Page 111: Biofilm

Enzymes Action

Hyaluronida

se

- Elargissement des espaces inter-cellulaires de

l'épithélium.

- Dissociation des cellules de l'épithélium au

niveau des

muccopolysaccharides avec perte des

desmosomes et des autres joints inter-

cellulaires.

- Baisse de la viscosité de la substance

fondamentale du tissu conjonctif.

-Augmentation de la perméabilité du tissu

conjonctif.

Collagénase

- Destruction des fibres de collagène.

- Altération de la paroi endothéliaie des

capillaires.

Protéase - Dégradation des protéines.

- Diminution de PH acide.

- Destruction des fibres de collagène.

B.Glucuroni

dase

- Rôle identique à celui de la hyaluronidase

111

Page 112: Biofilm

9-2-2-  Facteurs indirects : 

les bactéries libèrent des toxines qui jouent

un rôle important dans la progression du

phénomène inflammatoire et déclenchent la

synthèse d’enzyme lytique.

On distingue :

Endotoxines :

Les lipopolysaccharides sont libérées suite

à la destruction des bactéries Gram- .

1- Les toxines

112

Page 113: Biofilm

Elles peuvent provoquées :

Une action pyrogène résultant en une

augmentation de la température de l’hôte.

Une leucopénie transitoire suivie par une

hyperleucocytose.

Une hypoglycémie.

Une diminution de la résistance à

l’infection microbienne.

Une grande variété de troubles

circulatoires spécialement les hémorragies.

113

Page 114: Biofilm

2-les antigènes :

Les antigènes provenant des bactéries, ne sont

pas

totalement inhibés par les réactions immunitaire

de défense,

cette réaction se retourne contre l’organisme

agressé et lyse

les tissus qu’elle aurait dû protéger.

On à principalement:

Antigènes de paroi.

Antigènes associés à la membrane

cytoplasmique

bactérienne.

Antigènes flagellaires.

114

Page 115: Biofilm

Antigènes de paroi:

Antigènes de la paroi des bactéries

Gram positif :

Les bactéries Gram positif ont une paroi riche

en peptidoglycanes et pauvres en lipides. Elle

peut contenir des polymères accessoires : des

polyosides, des acides teichoïques et

lipoteichoïques, ainsi que des polypeptides ou

des protéines (enzymes surtout) qui ont tous

un pouvoir antigénique.

115

Page 116: Biofilm

Antigènes de la paroi des bactéries Gram

négatif :

Les bactéries Gram négatif ont une paroi riche en

lipides et pauvres en peptidoglycanes, Tous ces

constituants sont antigéniques, les plus

importants sont les lipopolysaccharides ou

endotoxines qui ont également des propriétés

toxiques.

Antigènes associés à la membrane cytoplasmique

bactérienne:

Elle est composée d'environ 40 % de lipides, et de

60 % de protéines avec des traces de glucides

(polyosides) qui sont des antigènes internes

libérés dans le milieu extérieur lors de la lyse

cellulaire.

116

Page 117: Biofilm

Antigènes flagellaires:

De nombreuses espèces bactériennes peuvent se

déplacer

en milieu liquide ou semi-solide grâce à un appareil

locomoteur constitué soit d'un ou plusieurs flagelles

libres à

l'extérieur de la bactérie, soit d'un certain nombre de

filaments

axiaux localisés entre la paroi et la membrane

cytoplasmique.

Les flagelles et les filaments axiaux sont constitués de

flagelline, qui est un antigène puissant .117

Page 118: Biofilm

9.3. Facteurs impliqués dans l’invasion de système de défense de l’hôte:

9-3-1-  La capsule:

De nature polysaccharidique, elle entoure les

bactéries Gram - et empêche la phagocytose

de celle-ci.

Les mécanismes de défense contre ces

bactéries encapsulées nécessitent des

quantités adéquates d’anticorps.

118

Page 119: Biofilm

Les catalases , superoxydes et dismutases rendent inactifs le

peroxyde d’hydrogène et les anions superoxydes produits

par

les neutrophiles.

9-3-2-  Blocage des polymorphonucléaires neutrophiles:

9-3-3-  Leucotoxines:

À forte concentration, elles agissent par la

formation de

pores dans les cellules cibles, et

particulièrement les

leucocytes polymorphonucléaires.

À faible concentration, elles inhibent la

formation des

anticorps et provoquent des réactions

inflammatoires.

119

Page 120: Biofilm

9-3-4-  Protéases spécifiques des immunoglobulines:

Porphyromonas gingivalis, Prevotella

intermedia et Capnocytophaga possèdent des

protéases dirigées spécifiquement contre les

immunoglobulines IgA et les IgG.

La destruction des immunoglobulines

empêche les phénomènes d’agglutination

bactérienne (qui entraîne leur élimination de

façon non spécifique).

120

Page 121: Biofilm

9-3-5-  Protéases dégradant le complément:

Certaines protéases comme le cystéine,

peut dégrader les composants de

défense de l’hôte (immunoglobulines,

complément, protéines de régulation).

121

Page 122: Biofilm

10.LE COMPLEXE BACTERIEN

L’importance de l’organisation bactérienne

en biofilm étant prouvée, il faut compléter

cette notion d’organisation spatiale par

une notion d’organisation qualitative, les

espèces bactériennes impliquées dans les

pathologies parodontales pouvaient être

regroupées par groupes d’où la notion de

complexes bactériens.

122

Page 123: Biofilm

On retrouve donc:

Actinobacillus actinomycetemcomitans

sérotype b: qui forme un complexe à lui seul,

n’ayant pas pu être rapproché des autres bactéries;

le complexe jaune: formé de Streptococcus sp.;

le complexe vert: Capnocytophaga

spp.,Actinobacillus actinomycetemcomitans sérotype a,

Eikenella corrodens et Campylobacter concisus ;

Le complexe violet: Veillonella parvula et

Actinomyces odontolyticus ;

Le complexe orange: Campylobacter gracilis,

Campylobacter rectus, Campylobacter showae,

Eubacterium nodatum, Prevotella intermedia, Prevotella

nigrescens, Peptostreptococcus micros, Campylobacter

rectus, et les sous-espèces de Fusobacterium nucleatum ;

le complexe rouge: Porphyromonas gingivalis,

Tannerella forsythensis et Treponema denticola.

123

Page 124: Biofilm

L’existence de ces complexes repose sur le

fait que les bactéries qui les composent sont

plus souvent retrouvées ensemble qu’avec

celles des autres complexes.

Les bases biologiques de ces associations

ne sont pas connues, mais certaines

bactéries pourraient sécréter des facteurs de

croissance pour les autres.

De plus, des associations inter complexes

existent, le complexe orange étant fortement

lié au complexe rouge, et les complexes

jaune et vert étant eux aussi en relation.

124

Page 125: Biofilm

Ces complexes se retrouvent à différents

stades au cours de la pathologie:

les premiers à intervenir sont les complexes

vert et jaune, le complexe violet pouvant

servir de lien entre ceux-ci et les complexes

orange et rouge, que l’on retrouve dans les

poches les plus profondes et dans les

tableaux cliniques les plus révélateurs de

phase active de parodontites.

125

Page 126: Biofilm

11. LA PLAQUE BACTERIENNE PERI-IMPLANTAIRELe biofilm se forme non seulement sur les

dents naturelles, mais également sur des

surfaces artificielles exposées à

l'environnement buccal.

En conséquence, la formation de la plaque

bactérienne sur les implants dentaires mérite

une certaine attention.

Bien qu'un certain nombre d'études ont

caractérisé les dépôts de plaque péri-

implantaire dans le sulcus ou la poche en

utilisant soit les études microscopiques ou les

techniques de culture microbiologique.

126

Page 127: Biofilm

Il peut être prévu que la structure des

dépôts de plaque péri-implantaire peut

ressembler à celle rencontrée dans

l'environnement sous-gingival.

127

Dépôt du tartre sur un implant d’un malade non motivé.

LINDHE.J. LANG.N., KARRING.T. Clinical periodontology and implant dentistry. 5ème edition: Blackwell Munksgaard, 2008,

1393P.

Page 128: Biofilm

11.REEVALUATION ET MOYEN DE LUTTE CONTRE LA PLAQUE

La plaque dentaire est responsable de la

plupart des maladies parodontales.

Les bactéries de la plaque, étant des corps

étrangers à l'organisme, vont provoquer une

défense immunitaire. C'est la gingivite, qui va

évoluer en parodontite si rien n'est fait.

Le problème qui se pose en face du dentiste

est la motivation du patient et le faire

convaincre de la nécessité du contrôle de

plaque et de l'apprentissage de ce

comportement.

128

Page 129: Biofilm

Pour cela le clinicien pourra utiliser plusieurs méthodes:

1-sensibilisation du patient: par mise en évidence de la

plaque, elle est soit quantitative, soit qualitative.

2-moyens chimiques: antibiotiques et antiseptiques

3 -moyens mécaniques

129

Page 130: Biofilm

Faire du dépistage systématique, en utilisant

des révélateurs de plaque, qui colorent la

plaque et permettent de la visualiser.

Mise en évidence quantitative de la plaque:

Les révélateurs de plaque:

Visualisation de plaque dentaire après avoir être coloré avec un révélateur de plaque

130•MARSH, P ; MARTIN, M . Oral microbiologie. Chapitre 5 : Dental plaque. 5éme édition. New York : Elsevier, 2009.

Page 131: Biofilm

131

Les cultures bactériennes : elles sont traitées au laboratoire de Microbiologie.

Avantages   -Méthode non ciblée : permet d’isoler des

éléments insolites comme une levure telle que Candida albicans à l’origine d’une parodontite atypique.

-Donne un antibiogrammeInconvénients

-Sensibilité : minimum 10 000 à  100 000 bactéries nécessaires. Il y a donc souvent des faux positifs.           

-Temps de culture : 1 mois -Coût -Certaines bactéries non-cultivables : tréponéma,spirochètes -Transport : prélèvement vital.

Page 132: Biofilm

Mise en évidence qualitative de la plaque:

Tests immunologiques: Un test rapide pouvant être réalisé de façon routinière

permet de révéler de façon directe ou indirecte la présence d’antigènes au moyen de l’immunofluorescence.

Test de température sous gingivale: La température sous-gingivale est évaluée avec une

sonde thermique. Elle est augmentée au niveau des poches et

ceci en rapport avec la sévérité de la maladie.

Test PCR (sondes moléculaires à ADN): Les premières méthodes moléculaires apparues dans les années 86-87 cherchent à identifier les bactéries sur la base de leur ADN.

132

Page 133: Biofilm

Moyens chimiques de lutte contre la plaque:

Du fait de l'étiologie bactérienne, les

antimicrobiens peuvent jouer un rôle

intéressant d'adjuvant au traitement de ces

pathologies parodontales.

Deux types d'antimicrobiens peuvent être

utilisés en complément du traitement

mécanique, il s’agit des antiseptiques et des

antibiotiques.

133

Page 134: Biofilm

Moyens mécaniques de lutte contre la plaque:

la pierre angulaire de traitement

parodontale reste jusqu’à présent la

motivation du patient à l’hygiène bucco-

dentaire, le détartrage et le surfaçage

radiculaire.

134

Page 135: Biofilm

CONCLUSION

135

Une connaissance des caractéristiques des

biofilms devrait permettre dans un proche d’accéder

à des nouvelles thérapeutiques, plus respectueuses

de l’environnement local , moins préjudiciables à la

santé de l’individu et de la communauté, et permettant

l’établissement d’une plaque bactérienne commensale

protectrice en équilibre avec les défense de l’hôte.

Page 136: Biofilm

BIBLIOGRAPHIE

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