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N 0 73 2020 - 1 ER SEMESTRE – 1 – COTÉ VERSUS NON COTÉ EN DIRECT DES ENTREPRISES ETI Investissements Sintex NP, Jacky Perrenot Cessions Sateco À l’honneur Biscuits Bouvard, Apside PORTRAIT Philippe Givone MIDCAP Investissements Groupe Rondot Cessions Mauffrey À l’honneur Plurima, Exsto MEZZANINE Investissements Cevino Glass Cessions Steliau Technology Levée de fonds Siparex Intermezzo 2 ENTREPRENEURS Investissements Impack, Optim, Aeroprotec Cessions Snadec, Cinto, Potager City I INNOVATION-XAnge Investissements Apiax Cessions Sculpteo, Odoo À l’honneur Evaneos, Ledger, Believe CHEZ SIPAREX ACTUALITÉS Rencontres Carnet Agenda – 1 – LES INVITÉS ARTHUR SAINT-PÈRE Dolead BENJAMIN SUCHAR Yoopies NILS LATAILLADE Meeros A lors que les intro- ductions en Bourse ralentissent fortement et que le nombre de socié- tés cotées en Europe a diminué de 20% en dix ans d’après la Banque Mondiale, on observe parallèlement que le Pri- vate Equity attire de plus en plus d’entreprises et d’investisseurs en mobi- lisant aujourd’hui plus de 2 000 milliards de dollars dans le monde (source Bain et Company). Pour autant, coté et Private Equity sont-ils opposables ? Je pense au contraire que leurs rôles sont parfaitement complémentaires. Si la création de valeur du Private Equity se fait sur le long terme et dans une plus grande discré- tion, la cotation en bourse offre, notamment grâce à la notoriété qu’elle donne aux entreprises cotées, une plus importante capacité à lever des fonds et davantage de liquidité. Comment aurait eu lieu la fusion de PSA et Fiat si ces deux entreprises n’avaient pas été cotées ? Les entre- prises cotées sont en revanche soumises à une pression de marché plus forte, à laquelle s’ajoutent des contraintes réglementaires importantes, une volatilité de leur cours, freins que ne connait pas le Private Equity. Si ces deux types de financement ont donc chacun leurs atouts et leurs inconvénients, coté et Private Equity n’ont pour autant rien d’antinomique. Il nous est ainsi arrivé d’investir dans les holdings familiales d’entreprises cotées comme Stef, Gerard Perrier Indus- trie ou le Noble Age avec lesquelles nous avons connu des parcours de création de valeur remarquables. Par ailleurs, si entrer en bourse était auparavant la consé- cration pour une entreprise, cela demeure bien entendu une sortie noble pour les participations. En réalité, tout est une question d’offre, et le financement des entre- prises est justement devenu un métier d’offre : il s’est organisé, structuré et segmenté pour répondre au mieux à leurs besoins. Ainsi, le coté est l’un des outils à disposi- tion des entreprises, tout comme le Private Equity, qui a lui-même connu des évolutions récentes. Parmi ces évolutions, retenons qu’aujourd’hui les fonds d’investissement jouent un rôle croissant et plus actif, même essentiel, dans la création de valeur afin, à la fois de répondre aux grands enjeux de mutation accélérée de notre économie, mais aussi pour tenir compte d’une augmentation

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Page 1: COTÉ VERSUS NON COTÉ · et de l’optimisation des systèmes d’information. De son côté, Keley s’organise autour de quatre pôles de compétences : la transformation digitale,

N073 2020 - 1ER SEMESTRE

– 1 –

COTÉ VERSUS NON COTÉ

EN DIRECT DES ENTREPRISES

ETI

Investissements Sintex NP, Jacky Perrenot

Cessions Sateco

À l’honneur Biscuits Bouvard, Apside

PORTRAIT

Philippe Givone

MIDCAP

Investissements Groupe Rondot

Cessions Mauffrey

À l’honneur Plurima, Exsto

MEZZANINE

Investissements Cevino Glass

Cessions Steliau Technology Levée de fonds Siparex Intermezzo 2

ENTREPRENEURS

Investissements Impack, Optim, Aeroprotec

Cessions Snadec, Cinto, Potager City I

INNOVATION-XAnge

Investissements Apiax

Cessions Sculpteo, Odoo

À l’honneur Evaneos, Ledger, Believe

CHEZ SIPAREXACTUALITÉS

RencontresCarnetAgenda

– 1 –

LES INVITÉSARTHUR SAINT-PÈRE

Dolead

BENJAMIN SUCHAR

Yoopies

NILS LATAILLADE

Meeros

Alors que les intro-

ductions en Bourse

ralentissent fortement et

que le nombre de socié-

tés cotées en Europe a

diminué de 20% en dix

ans d’après la Banque

Mondiale, on observe

parallèlement que le Pri-

vate Equity attire de plus

en plus d’entreprises et

d’investisseurs en mobi-

lisant aujourd’hui plus

de 2 000 milliards de dollars dans le monde (source Bain

et Company). Pour autant, coté et Private Equity sont-ils

opposables ?

Je pense au contraire que leurs rôles sont parfaitement

complémentaires. Si la création de valeur du Private Equity

se fait sur le long terme et dans une plus grande discré-

tion, la cotation en bourse offre, notamment grâce à la

notoriété qu’elle donne aux entreprises cotées, une plus

importante capacité à lever des fonds et davantage de

liquidité. Comment aurait eu lieu la fusion de PSA et Fiat si

ces deux entreprises n’avaient pas été cotées ? Les entre-

prises cotées sont en revanche soumises à une pression

de marché plus forte, à laquelle s’ajoutent des contraintes

réglementaires importantes, une volatilité de leur cours,

freins que ne connait pas le Private Equity.

Si ces deux types de financement ont donc chacun

leurs atouts et leurs inconvénients, coté et Private

Equity n’ont pour autant rien d’antinomique. Il nous

est ainsi arrivé d’investir dans les holdings familiales

d’entreprises cotées comme Stef, Gerard Perrier Indus-

trie ou le Noble Age avec lesquelles nous avons connu

des parcours de création de valeur remarquables. Par

ailleurs, si entrer en bourse était auparavant la consé-

cration pour une entreprise, cela demeure bien entendu

une sortie noble pour les participations. En réalité,

tout est une question d’offre, et le financement des entre-

prises est justement devenu un métier d’offre : il s’est

organisé, structuré et segmenté pour répondre au mieux

à leurs besoins. Ainsi, le coté est l’un des outils à disposi-

tion des entreprises, tout comme le Private Equity, qui a

lui-même connu des évolutions récentes.

Parmi ces évolutions, retenons qu’aujourd’hui les fonds

d’investissement jouent un rôle croissant et plus actif,

même essentiel, dans la création de valeur afin, à la fois de

répondre aux grands enjeux de mutation accélérée de notre

économie, mais aussi pour tenir compte d’une augmentation

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

ETI

Transmission majoritaire

investissement

JACKY PERRENOT CHANGEMENT DE CONDUCTEUR

Siparex ETI vient d’organiser l’opération de transmission du groupe de transport Jacky Perrenot à son équipe de management emmenée par Philippe Givone, déjà détenteur de 17 % du capital et Président Directeur Général depuis 2007.

Siparex ETI et un partenaire financier ont ainsi investi à parts égales dans cette opé- ration majoritaire d’un montant global de 150 M€, Jacky Perrenot, cédant les commandes du groupe fondé par son père en 1945.

Basé dans la Drôme, le groupe Perrenot est aujourd’hui un des tout premiers transporteurs français indépendants avec une flotte de 7 800 véhicules. Il est également un des pionniers du transport écologique puisqu’il dispose d’une flotte de plus de 350 véhicules roulant au gaz naturel. Il répond aux besoins de la grande distribution et de l’industrie.

Le groupe a enregistré une croissance de 25 % ces dernières années en multipliant les opérations de croissance externe, plus d’une cinquantaine réalisées en 10 ans,

ce qui lui permet aujourd’hui d’afficher un chiffre d’affaires de 650 M€ avec 7 000 salariés. La dernière acquisition est celle des transports Le Calvez en Bretagne et ses 114 M€ de chiffre d’affaires.

Le groupe Jacky Perrenot dispose d’un maillage extrêmement fort du territoire national avec plus de 82 sites. Il entend poursuivre sa diversification sectorielle et géographique et engager son développe- ment à l’international avec l’appui de Siparex. Son objectif est d’atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2022.

FLORENT LAUZET, THIBAUD DE PORTZAMPARC, ANTOINE FUSTIER

CONTACTS

générale de la valorisation

des actifs et offrir ainsi un

meilleur rendement aux

investisseurs.

C’est ce qui nous conduit

à prendre de plus en plus

souvent des participations

capitalistiques plus fortes

dans les entreprises que

nous accompagnons, voire

majoritaires, position qui

nous donne la possibilité

de mieux accompagner

les dirigeants et de façon

plus profonde, et pour-

quoi pas jusqu’aux portes

du marché coté. Les opé-

rations récentes réalisées

au sein des groupes Jacky

Perrenot, Sintex ou Rondot

illustrent parfaitement cette

stratégie. Ce rôle plus actif,

renforcé par les ressources

de notre Operating Team,

véritable soutien aux diri-

geants dans les domaines

de la transformation

digitale, business dévelop-

pement, communication…,

représente une évolution

importante.

Enfin, preuve que Private

Equity et Bourse peuvent

faire « bon ménage »,

Siparex endosse le rôle

d’incubateur pour l’un de

ses collaborateurs, Mathieu

Marc, en l’accompagnant

dans la création de sa

structure, Cambium… un

fonds destiné à investir

dans les PME et ETI cotées !

Pouvait-on rêver meilleure

alliance entre le coté et le

non coté ?

Bertrand Rambaud

Président

cession

SATECOEntré au capital de Sateco en 2016, Siparex vient de céder sa participation à l’issue d’un parcours de croissance continue de ce groupe de BTP implanté à Mirebeau dans la Vienne. Outre sa forte croissance organique, Sateco a également renforcé sa présence à l’international. Sateco est devenu le leader incontesté sur son marché de niche, principalement la conception, la fabrication et la commercialisation de matériel métallique de coffrage du béton, son chiffre d’affaires passant de 37 M€ à 67 M€.

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

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ETI

Siparex, leader d’un pool d’investisseurs, a investi 40 M€ via son fonds ETI 4 pour finaliser l’acquisition de cette entreprise d’origine lyonnaise et deve-nir ainsi son actionnaire majoritaire.

Fondé en 1930 près de Lyon, Sintex NP présidé par Eric Pisani, réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 275 M€. Ce chiffre d’affaires a doublé entre 2010 et 2018 grâce à la fois à une importante croissance organique et à de nombreuses opérations de croissance externe. Pas moins de 10 sur cette période.

Les principaux débouchés de Sintex NP se situent aussi bien dans les secteurs

de l’électricité, de l’aéronautique, de la santé ou de l’automobile. Le groupe emploie 2 800 salariés répartis entre 17 sites de production en France, en Allemagne, en Europe de l’Est, en Tunisie et au Maroc, ce qui lui permet de réaliser la moitié de son chiffre d’affaires à l’international.

L’équipe de management emmenée par Eric Pisani a participé à cette opération de reprise et détient aujourd’hui environ 10 % du capital du groupe. Siparex et l’équipe dirigeante

de Sintex NP comptent bien poursuivre la dynamique de croissance externe en favorisant notamment son implan-tation outre-Atlantique.

investissement

SINTEX NPRETOUR AUX SOURCES

Spin-offRetour dans le giron national pour Sintex NP, spécialiste de la transformation des polymères et des matériaux composites, passé en 2007 sous contrôle du groupe indien Sintex Plastics Technology.

À L’HONNEUR

APSIDE Apside, présidé par Pierre Gauthier, vient de réaliser

deux importantes opérations de croissance externe

avec l’appui de Siparex entré à son capital il y a un an

et demi. En effet, ce spécialiste de l’ingénierie et de la

transformation numérique des entreprises vient de

prendre le contrôle des sociétés Keley et Elanz,

renforçant ainsi sa présence dans le secteur des services

digitaux. Elanz est un spécialiste reconnu de l’intégration

et de l’optimisation des systèmes d’information. De son

côté, Keley s’organise autour de quatre pôles de

compétences : la transformation digitale, la stratégie

data, l’ingénierie web et la création graphique. Le nouvel

ensemble réalisera un chiffre d’affaires de 228 M€ en 2019

et compte désormais 2 700 collaborateurs.

BISCUITS BOUVARDLe groupe Bouvard, dont Siparex est actionnaire

depuis 2013, vient de prendre, via sa filiale Bouvard

Italia, le contrôle majoritaire du fabricant italien Gus-

paro, les dirigeants familiaux conservant 25 % du

capital et des postes de direction. Fondés en 1976

et implantés à Caseano, les Etablissements Gusparo

produisent avec une

soixantaine de salariés,

principalement des

génoises et des biscuits

moelleux pour la grande

distribution. Le groupe

Bouvard implanté dans l’Ain emploie 1400 salariés

avec un chiffre d’affaires qui devrait dépasser 330 M€

en 2019.

FLORENT LAUZET, GUILLAUME REBAUDET, THIBAUD DE PORTZAMPARC

CONTACTS

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

PREMIER DE CORDÉE !Parfois une simple image suffit pour décider d’un destin. Derrière la conseil-lère en orientation du jeune lycéen Philippe Givone, une affiche fortement colorée de rêve retenait son attention. Avions, paquebots, camions, elle est comme une invitation à l’aventure du voyage. Du grand large en technico-lor ! Banco, le jeune lycéen indécis a trouvé sa voie. Ce sera le transport car l’affiche offrait avant tout à son imagina-tion « une ouverture sur la vie » comme Philippe Givone le dira plus tard. Dès lors, préférant le bitume aux embruns et aux nuages, il intègre l’Institut supé-rieur du transport et de la logistique internationale de Villette d’Anthon dans l’Isère. Puis, il obtiendra une maîtrise en sciences de gestion, à la faculté de Rennes. Déjà, il affirme ce goût à la fois de la rigueur et du risque maîtrisé qui marquera de son empreinte, tout au long de sa carrière professionnelle, ses choix stratégiques.

Ses premiers pas dans le transport, Phi-lippe Givone, qui possède son permis poids lourd, les a effectués aux Trans-ports Caillot à Reims, avant de revenir à Rennes où il intègre le groupe Le Calvez. Il y restera 13 années avant que ne se produise ce véritable coup de foudre professionnel qui le lie toujours à Jacky Perrenot, fils du fondateur du groupe éponyme implanté à Saint Donat dans la Drôme. A son arrivée, l’entreprise employait 420 salariés et réalisait 60 M€ de chiffre d’affaires. Le groupe en réalise aujourd’hui 650 M€.

Les Transports Jacky Perrenot qu’il pré-side depuis 2007 ont certes multiplié les opérations de croissance externe durant ces 15 années, mais « sans jamais dégrader les marges tout en améliorant la rentabilité », comme le précise non sans une pointe de fierté Philippe Givone. Juste une pointe car rien n’est plus étranger à ce passionné de rugby que la notion d’égo. Chez lui rien de factice ni de calculé. L’homme, avec toute sa spontanéité, sa chaleur, sonne juste. Ces qualités enrichies d’un goût prononcé pour les défis en font sans doute un redoutable négociateur mais elles servent avant tout ses res-ponsabilités de dirigeant d’entreprise. Patron, Philippe Givone a toujours placé la dimension humaine au centre du jeu social. « Dans un métier comme le

nôtre, qui est un métier de services, ce sont les hommes qui font la différence puisque toutes les entreprises achètent les mêmes camions » explique Philippe Givone. Le résultat tangible de ce crédo a une répercussion immédiate qui n’est pas sans importance sur le turnover du groupe Perrenot. C’est un des plus faibles du secteur alors qu’il ne compte pas moins de 7 000 salariés.

Cette trajectoire professionnelle impli-quait un réel goût pour les défis. Ce goût du défi, Philippe Givone l’a en quelque sorte nourri de sa passion pour la montagne avant de le transposer avec brio à l’entreprise. Le Cervin, les Grandes Jorasses, le Mont Blanc, sont quelques-uns des sommets qu’il a vaincus. « Ce que j’aime avant tout dans la montagne, c’est qu’on ne peut pas mentir. Elle est à la fois une école d’engagement et d’humilité » explique-t-il « et en même temps une cordée nous apprend la solidarité ». À la montagne également il emprunte l’image des négociations qu’il a dû mener pour faire du groupe Jacky Perrenot ce qu’il est aujourd’hui : « quand une négociation commence, vous êtes au-dessus du vide, exacte-ment comme si vous étiez suspendu à votre piolet ».

Tous ces traits de caractère s’expriment dans les valeurs humaines qu’il a insuf-flées dans l’entreprise. De ce point de vue, ce serait lui faire injure de prétendre que son engagement en faveur de la transition énergétique relève de l’effet de mode. Il repose au contraire sur la conviction profonde qu’il faut trouver des solutions alternatives au gasoil pour préserver l’environnement. Dans ce domaine également, il entend affir-mer son rôle de pionnier. Sur la flotte de 7 800 véhicules que compte le groupe Jacky Perrenot, 350 roulent d’ores et déjà au biogaz. Il y en aura bientôt 600 et Philippe Givone explore déjà toutes les possibilités que pourra offrir à terme le moteur à hydrogène.

Lorsque Jacky Perrenot a décidé de transmettre son entreprise, Philippe Givone n’a pas hésité longtemps, accompagné du management, avant de relever ce nouveau défi. Mais un défi préparé avec soin et depuis longtemps, un peu comme on se prépare à gravir un nouveau sommet en montagne.

PHILIPPE GIVONEPRÉSIDENT DE

JACKY PERRENOT

Activité : Transport routier

CA : 650 M€

PORTRAIT

« DANS UN MÉTIER

COMME LE NÔTRE, […]

CE SONT LES HOMMES QUI

FONT LA DIFFÉRENCE »

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

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cession

MAUFFREYEntré au capital de Mauffrey en 2014 à l’occasion d’une opération de renforcement de ses fonds propres, Siparex Midcap vient de céder la participation qu’il détenait depuis cette date à un pool d’investisseurs. Pendant cette période, le groupe vosgien présidé par Dominique Mauffrey a doublé de taille, grâce à la fois à sa croissance organique et à la multiplication des opérations de croissance externe dont celle de Ghestem en 2018. Aujourd’hui Mauffrey, spécialisé dans le transport de vrac

et de marchandises conditionnées pour les secteurs de l’environnement, du BTP ou encore de l’agriculture, emploie plus de 3 000 salariés pour un chiffre d’affaires 2018 de 400 M€.

investissement

GROUPE RONDOT FLEURON DE L’EXPORTATION

C’est pour accompagner Louis Rondot et son équipe de management dans une nouvelle phase de développement du Groupe Rondot, que Siparex vient de conduire une opération majoritaire.

Fondé en 1936 dans le Rhône, le groupe Rondot est un leader mondial sur le marché de niche des pièces mécaniques et des équipements électroniques destinés à l’amélioration de la produc-tivité des lignes de production de verre creux. Il commercialise une douzaine de familles de produits qui interviennent lors du process de la fusion du verre, où la fiabilité est primordiale.

Le Groupe est implanté sur tous les continents au travers de ses filiales de distribution et s’appuie sur 5 sites de production en France et en Grande-Bretagne.

Le groupe a connu un fort dévelop-pement depuis une dizaine d’années pour atteindre un chiffre d’affaires

supérieur à 40 M€ en 2019 dont 90 % est réalisé hors de France.

Les nouveaux moyens financiers apportés vont permettre au groupe de se renforcer sur de nouvelles expertises produits, d’élargir sa présence géographique et sa base clients. Plusieurs opportunités de croissance externe sont à l’étude.

Siparex est intervenu via Siparex Midcap 3 et le fonds Transatlantique afin d’accompagner le Groupe Rondot dans ses projets de développement en Amérique du Nord.

LBO majoritaire

À L’HONNEUR

EXSTOExsto, spécialiste de la concep-tion et la fabrication de produits techniques en polymère pour l’in-dustrie, conforte sa présence en Italie. Après les rachats de Tech-notec en 2015 et Emile Gomma en 2018, le groupe vient d’acqué-rir la société Cervelatti, fondée à Bologne en 1937, acteur reconnu sur le marché des articles tech-niques en caoutchouc et en polyuréthanes compacts, réalisant près de 10 M€ de chiffre d’affaires.

Cette opération stratégique de croissance externe, réalisée avec l’appui de l’équipe Siparex basée en Italie, permet à Exsto d’intégrer un savoir-faire spécifique et com-plémentaire tant en termes de clients que d’applications.

Le groupe est également présent au Brésil, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Son chiffre d’affaires atteindra plus de 40 M€ en 2019.

Siparex est actionnaire d’Exsto depuis 2015.

PLURIMAOpération stratégique de crois-sance externe pour le groupe italien Plurima qui vient d’acquérir 90 % de Log-Os. Cette société implantée près de Venise a mis au point un système intégré de gestion pour la logistique hos-pitalière. Plurima, dont Siparex est actionnaire depuis décembre 2018 après l’intervention de ses fonds Siparex Investimenti 2 et Midcap 3, est spécialisée dans la gestion de documents et l’archi-vage physique et digital ainsi que la logistique, en particulier pour le secteur médical et l’administration publique italienne. Avec cette opé-ration, Plurima renforce sa position de leader dans le domaine de la logistique hospitalière en Italie.

Présidée par Luca Marconi, Plurima a réalisé un chiffre d’af-faires de plus de 30 M€ l’an dernier.

PIERRE BORDEAUX-MONTRIEUX, HENRI DUMAS

CONTACTS

MIDCAP

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

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investissement

CEVINO GLASS LE « SAVOIR-VERRE »

Cevino Glass accélère sa croissance avec l’acquisition de Lukora et recompose son actionnariat avec l’entrée de Siparex Intermezzo qui structure une opération sponsorless et apporte l’intégralité des financements mezzanine et obligataires

à hauteur de 12,5 M€.

Dirigé par Thierry Gautier depuis 2012, le Groupe Cevino Glass est un acteur de référence dans le domaine de la transformation et l’installation de produits verriers à travers deux marques historiques, Le Kap Verre et Miroiteries Dubrulle, basées dans le Nord de la France.

La profondeur de l’offre de Cevino Glass lui permet de répondre à tous types de besoins, des plus basiques aux plus techniques pour le marché du second œuvre du bâtiment. Le groupe emploie aujourd’hui plus de 200 salariés et réalise un chiffre d’affaires proforma proche de 50 M€.

La vision affichée par Thierry Gautier et son équipe est d’étendre le groupe géographique-ment et de diversifier les savoir-faire, grâce à des acquisitions réussies dans ce secteur fragmenté. Après avoir consolidé sa base Hauts-de-France puis Normandie, il s’est étendu en Ile-de-France.

L’acquisition de Lukora s’inscrit dans cette démarche et permet à Cevino Glass de poursuivre son extension territoriale en Rhône-Alpes. Basé près

de Lyon, Lukora maîtrise tous les traitements du verre avec un savoir-faire spé-cifique reconnu nationalement sur la technique du bombage.

MEZZANINE

cession

Siparex Intermezzo vient de céder la participation qu’il détenait depuis fin 2015 dans le groupe d’ingénierie et de distribution de composants électro-niques, Steliau Technology.

La société implantée en région parisienne a multiplié son chiffre d’affaires par 4 durant cette période et dépassé les 40M€, grâce notamment

à l’acquisition d’Astone Technogy en 2017. Siparex Intermezzo réalise à cette occasion une excellente performance.

LEVÉE DE FONDSSiparex Intermezzo piloté par Richard Dalaud et Philippe Dutheil, finalise la levée du fonds Intermezzo 2 qui succède à Intermezzo 1.

160 M€ ont été levés à fin 2019 et le closing final prévu au 1er

semestre 2020 devrait atteindre 200 M€, soit le doublement de la taille du premier fonds.

Ce nouveau véhicule d’investisse-ment s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur à savoir privilégier les opérations spon-sorless de développement et de transmission en se focalisant sur le segment des PME et des ETI, mais avec cette fois une ouver-ture plus internationale.

Ainsi, Intermezzo 2 pourra réaliser jusqu’à 20 % de ses investissements à l’étranger en s’appuyant notamment sur les relais du Groupe Siparex en Allemagne et en Italie. Le montant de chacune de ses opérations sera compris entre 3 M€ et 15 M€.

« Cette levée de fonds atteste de l’attractivité du triptyque renta-bilité/risque/liquidité que nous offrons à nos investisseurs quel que soit le cycle économique, et de la pertinence de notre posi-tionnement comme partenaire de dirigeants désireux d’optimiser leur détention au capital tout en bénéficiant de l’accompagnement de la plateforme Siparex » com-mente Richard Dalaud, Membre du Comité Exécutif du Groupe.

Transmission/Développement

PHILIPPE DUTHEIL

CONTACT

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ENTREPRENEURS

OBOdéveloppement

OBOdéveloppement

E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

investissement

OPTIM CROISSANCE ET DIVERSIFICATION

Siparex Entrepreneurs est devenu l’actionnaire minoritaire du groupe Optim, implanté à Ivry-sur-Seine, à l’occasion de sa première ouverture de capital depuis sa création en 1996.

investissement

IMPACK CARTON PLEIN

En renforçant son tour de table avec l’entrée de Rhône-Alpes PME, le groupe Impack cible plusieurs opérations de croissance externe.

Reprenant la société OTICR en 2014 à son fondateur, puis Gauthier Packaging en 2017, Cyril Sabatier a réussi à faire d’Impack un acteur régional reconnu dans le domaine de l’emballage carton et de l’impression d’éti-quettes adhésives. Disposant de deux outils industriels ultra modernes dans l’Ain et la Savoie qui assurent un haut niveau de performance et un travail de qualité, Impack a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 10 M€ en 2019 auprès de secteurs aussi diversifiés que les industries cosmétique, agroalimentaire, de la santé ou des biens de consommation.

La stratégie de Cyril Sabatier est de faire grandir le groupe Impack en réalisant une ou plusieurs opérations de croissance externe complémentaires à ses activités actuelles afin d’élargir son offre de prestations dans le domaine du packaging et des étiquettes.

Optim, présidé par David Sakoun, est spécialisé dans l’aménagement d’espaces professionnels pour les secteurs tertiaire, commerciaux ou logistique. Il pilote des chantiers allant de 500 m2 de surface à 30 000 m2, sa dernière

réalisation majeure étant l’aménagement intégral du nouveau siège social du groupe pharmaceutique Novartis à Rueil Malmaison.

Optim emploie 75 salariés. Son chiffre d’affaires a dépassé 30 M€ en 2019. Le groupe a connu ces dernières années une forte croissance.

C’est notamment pour accélérer le développement d’une nouvelle offre de services en matière de génie climatique qu’Optim a voulu renforcer ses fonds propres. Le pôle Optim Energie est un axe majeur de sa diversification, au moment où les impératifs d’économies d’énergie sont portés par les préoccupations environnementales. L’appui de Siparex Entrepreneurs devrait également permettre à Optim de saisir d’éventuelles opportunités de croissance externe.

CYRIL FROMAGER, ADRIEN SIRERA

CONTACTS

MARLÈNE REY, OLIVIER SERVANT

CONTACTS

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

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ENTREPRENEURS

cession

SNADECLe groupe Siparex vient de céder à un nouvel investisseur financier la participation qu’il détenait depuis 2016 dans le capital du spécialiste du désamiantage, Snadec. Durant ces 4 années Snadec a pu renforcer sa position de leader, son chiffre d’affaires passant de 40 M€ à 60 M€. Le groupe présidé par André Benita a pu également enrichir ses références en traitant des chantiers d’envergure tels que la Halle Freyssinet, le CHU de Clermont-Ferrand ou le centre commercial de la Part Dieu à Lyon, et étendre son expertise au désamiantage ferroviaire. Snadec emploie désormais 300 salariés.

cession

POTAGER CITYAprès avoir accompagné Potager City dans son parcours de forte croissance, Rhône-Alpes PME a cédé sa participation au Groupe Carrefour. L’entreprise créée à Lyon en 2007 s’est imposée comme le leader dans le domaine de la livraison de paniers de fruits et légumes en circuit court, extra-frais et de saison, par abonnement en ligne.

Depuis l’entrée au capital de Rhône-Alpes PME en 2014, Potager City a porté son chiffre d’affaires de 1 M€ à 11 M€. L’entreprise est désormais présente à l’échelle nationale avec des implantations à Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, Lille et Strasbourg d’où elle livre 350 villes en France grâce à un réseau de 750 producteurs locaux partenaires. cession

CINTO Après avoir accompagné Philippe Plessis depuis 2013 dans la reprise et le développement des sociétés ProExpace et Sudexpo, les fonds Siparex Entrepreneurs ont cédé leur participation en réalisant un multiple de 2,4, lors de la recomposition du capital de la société holding Cinto.

Expert des solutions métal modulables pour l’agencement des pharmacies et des points de vente, le Groupe Cinto est devenu un acteur référent du marché français avec 9 M€ de chiffre d’affaires.

investissement

AEROPROTEC TRAITEMENT DE LEADERS

Le Groupe Aéroprotec, qui ouvre pour la première fois son capital, a fait appel à Siparex Entrepreneurs pour l’accompagner dans ses projets de croissance.

Basé à Pau (Pyrénées- Atlantiques) et fondé en

2005 par son président Thierry Haure-Mirande, Aéroprotec est un spécialiste du traitement de surface dédié exclusivement à la filière aéronautique disposant d’un savoir-faire reconnu dans le traitement des pièces complexes. Aéroprotec est l’une des sociétés les plus qua-lifiées de son secteur, en mesure de répondre dans des délais très courts aux demandes d’un portefeuille diver-sifié de 250 clients directs et indirects (Airbus, Dassault, Safran...).

Le groupe, en forte croissance, avec un chiffre d’affaires de près de 10 M€, emploie 120 personnes sur ses deux sites de Pau, ainsi qu’en Tunisie. Son outil de production sera bientôt

renforcé grâce à l’ouverture début 2020 d’une nouvelle usine dédiée aux pièces de grande dimension.

Siparex Entrepreneurs accompa-gnera Thierry Haure-Mirande dans sa stratégie volontariste de crois-sance externe, plusieurs cibles étant à l’étude, notamment au Canada.

Capital Déve-loppement

ETIENNE ARLET, CLAIRE RAMADIER

CONTACTS

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E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

INNOVATION

investissement

APIAX LA RÈGLEMENTATION NUMÉRISÉE PARLE AUX MACHINESXAnge vient de participer, via son équipe de Munich, à la levée de fonds de 6,6 M$ de Apiax.

Cette start-up suisse créée en 2017 et basée à Zurich, ambitionne de proposer aux entreprises une maîtrise numérique de toutes les réglementations complexes qui les concernent. La première finalité de cette offre qui s’appuie sur l’intelligence artificielle est de permettre aux entreprises de se libérer de toutes ces dimensions juridiques et réglementaires, pour se concentrer sur leurs objectifs commerciaux.

Pour Nicolas Blanchard et Philip Schoch, co-fondateurs d’Apiax, il s’agit de fournir un accès facile et immédiat aux connaissances en matière de conformité et de transformer toutes les réglementations écrites en données numériques binaires et lisibles par des machines.

Au cours de ces derniers mois la startup regtech a conclu des accords avec plusieurs clients clés et noué des partenariats stratégiques avec des leaders mondiaux des services juridiques.

Cet investissement financier aidera avant tout Apiax à accélérer son développement mondial et à renforcer ses équipes interdisciplinaires d’experts juridiques. NICOLAS ROSE – BASTIAN HINTERRAMSKOGLER

CONTACT

cession

ODOOÀ l’occasion de l’investissement de 90 M$ mené par le fonds américain Summit Partners, XAnge a cédé partiellement la participation qu’il détenait dans Odoo depuis 2014. Cette cession contribue de façon significative à la performance du fonds XAnge Capital 2.

Avec plus de 4,5 millions d’utilisateurs internationaux, Odoo est le logiciel de gestion d’entreprise le plus installé au monde. « Le génie Odoo est d’avoir mis l’ERP à la portée des petites entreprises, en introduisant une suite logicielle tellement intuitive qu’elle a pu être d’abord commercialisée en Open source puis packagée en SaaS » précise Cyril Bertrand, partner XAnge.

Le groupe, entre ses bureaux aux États-Unis, en Belgique, au Luxembourg, en Inde, à Hong Kong et à Dubaï emploie plus de 750 personnes.

Odoo a connu en 5 ans une croissance remarquable en multipliant son chiffre d’affaires par 10 sur la période.

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LES INVITÉS

E N D I R E C T D E S E N T R E P R I S E S

Plus d’articles à lire sur : https//medium.com/xangevc et suivez-nous sur twitter @xangevc et @xangeimpactvc

cession

SCULPTEOXAnge, premier investisseur financier, cède Sculpteo à l’Allemand BASF.

Fondé il y a 10 ans par Clément Moreau, qui reste PDG, et Eric Carreel, Sculptéo est une start-up française de haute technologie, spécialisée dans la fourniture de services d’impres-sion 3D en ligne. Sculpteo emploie une cinquantaine de salariés dont 5 basés à San Francisco. L’entreprise propose un service d’impression 3D à la demande, pour des petites séries depuis la conception jusqu’à la réalisation du projet final avec une centaine de compositions possibles de matériaux ou de couleurs. Elle s’adresse aussi bien à des start-ups qu’à des PME ou encore des studios de design.

À l’occasion de ce rachat, XAnge, entré au capital de Sculpteo en 2012, cède sa participation en réalisant une excellente performance.

À L’HONNEUR

3 PARTICIPATIONS DE XANGE AU NEXT40Lancé par le gouvernement fin 2019, le French Next40

rassemble les 40 start-ups françaises les plus prometteuses.

Trois entreprises soutenues par XAnge figurent dans cette

liste, Believe - leader mondial de la distribution digitale de

musique, Evanéos - leader européen du voyage sur mesure

avec sa plateforme dédiée - et Ledger, l’un des spécialistes de

la sécurisation des cryptomonnaies.

Il faut, pour figurer dans cette liste, avoir une valorisation

supérieure au milliard d’euros, avoir effectué l’une des plus

importantes levées de fonds de ces trois dernières années

ou afficher un chiffre d’affaires supérieur à 5 M€ avec une

croissance annuelle d’au moins 30 %.

ARTHUR SAINT-PÈRECEO de Dolead, solution de création, de pilotage

et d’optimisation de campagnes publicitaires. L’entreprise est déployée aux USA, au Canada,

en Italie et en Espagne.

BENJAMIN SUCHARCEO de Yoopies, plateforme de services à

la personne, déployée dans 16 pays d’Europe et en Asie par croissance organique

et acquisition.

NILS LATAILLADEGlobal Head of Expansion chez Meero,

la plateforme leader de la photographie à la demande, présente dans

le monde entier.

INNOVATION

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C H E Z S I P A R E X

REGARDS CROISÉS SUR LE DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL3 ENTREPRENEURS TÉMOIGNENT DE LEURS EXPÉRIENCES

Vous avez tous décidé de vous déployer à l’international. Mais l’international, c’est vaste… Comment choisit-on un pays ?

NilsArrivé chez Meero en tant que Head of Operations puis Global Head of Expan-sion, le déploiement international est au cœur de mes préoccupations. Mon job, c’est de lancer les pays, de mettre en place un bureau opérationnel, puis de monter une équipe rapidement. Pour moi, 4 facteurs entrent en ligne de compte : le coût de la vie, la langue, le fuseau horaire, et notre capacité à aborder la zone géographique depuis notre bureau parisien.

Nous opérons dans plus de 100 pays mais avec des bureaux physiques dans 8 pays. Pour se développer en Inde on a envisagé 3 implantations : Bangalore, Delhi et Mumbai. Mais Bangalore s’est rapidement imposée à nous car c’était la seule ville bien équipée d’infrastruc-tures suffisamment performantes et stables pour notre activité.

Benjamin Yoopies est déjà présent dans 16 pays car, dès la création, nous nous sommes pensés comme une entreprise inter-nationale pour être prêts le jour où on se lancerait. Nous nous sommes développés par croissance organique en Europe et par acquisitions au Royaume-Uni et à Hong-Kong. Nous gérons la partie européenne depuis Paris et nous sommes en veille per-manente pour saisir une opportunité à l’international. Quand nous étudions un nouveau pays, nous regardons la pro-fondeur de marché et la concurrence. Nous avons peu de coût de déploie-ment, il suffit de traduire le site, d’avoir quelques « quick wins » pour prendre la part de marché. Donc ça vaut le coup !

ArthurDolead est implanté à Boston depuis 1 an, et nous avons ouvert en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie, tout cela depuis la France. Avant de choisir un pays, j’applique ma grille de lecture : opportunité/risque, autrement dit, le coût minimum mobilisé, et en face le business potentiellement généré.

Concernant les États-Unis, cela revient deux fois plus cher que d’ouvrir outre-Manche ou en Italie. Mais si ça marche c’est 40 fois plus gros ! En regardant les choses de cette façon, on s’est dit « go » !

Vous est-il arrivé de « fermer » un pays ?

ArthurJamais. Par contre, nous avons arrêté d’investir en Allemagne. Toujours cette question risque / opportunité. J’ai levé 2 millions… sur quoi je les mets ? L’Al-lemagne peut faire un peu peur, c’est comme les États-Unis. Nous avons senti que ça serait complexe pour nous, l’intuition de l’entrepreneur !

BenjaminOn n’a pas fermé l’Allemagne mais on n’y passe plus de temps. Quand sur des marchés matures, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, il y a un acteur très important, c’est la règle du « Winner takes all » qui s’impose. Cela engendre donc des gros investissements et un coût d’acquisition très élevé en B2C, là où les acteurs historiques vont de manière gratuite. Dans ces cas-là, il vaut mieux se déployer par acquisi-tion pour avoir un vecteur sur lequel s’appuyer pour démultiplier l’effort marketing.

Comment recrutez-vous pour votre développement international ?

BenjaminJ’ai recruté un Américain pour ouvrir au Royaume-Uni, et ça a été ma plus grosse erreur ! Quand on recrute quelqu’un dans ce type de fonction, on achète son réseau. Donc si on se prive de ça, c’est très handicapant. La langue, c’est une commodité… mais la culture c’est tout !

Arthur Il faut un collaborateur local. Aux États-Unis, mon directeur des ventes est français, habitué du Québec, mais il est présent là-bas depuis 10 ans, donc très implanté. Il faut que les deux cultures se ren-contrent avec un socle bi-culturel solide : l’expertise de l’entreprise pari-sienne et le savoir-faire local. Je me suis beaucoup investi personnellement

au début : j’ai appelé les 100 premiers clients, refait les process… On a ainsi signé 47 clients en 9 mois !

NilsChez nous, le top management aux US est très français, mais ce n’est pas parce qu’on regarde les mêmes films des deux côtés de l’Atlantique qu’on est identiques ! On cherche donc un binôme pour atténuer cela. Au Japon, c’est finalement plus facile parce que tout est tellement différent que l’on est obligé de penser différemment sans reproduire nos schémas, c’est moins piégeux.

Comment adaptez-vous le message marketing ?

NilsÀ nos débuts au Japon, nous avons fait l’erreur de calquer nos messages et l’équipe marketing. En faisant du copier-coller, on a offensé des gens. Depuis, nous faisons du sur-mesure en nous adaptant aux pays : du « fine-tu-ning » dans les pays proches de la France et du « très différent » dans les pays où les mentalités sont moins sem-blables aux nôtres.

ArthurDe notre côté, nous avons investi 100 K€ pour « re-brander » notre offre aux États-Unis, où la préparation et le marketing sont essentiels, et cela s’est révélé être un excellent investissement ! Tout était prêt en moins de 3 mois.

BenjaminEn Asie notre service est différent. De clients expatriés, nous sommes passés aux locaux, il a donc fallu adapter le message, en nous appuyant sur un col-laborateur local.

En Arabie Saoudite, nous avons connu un immense succès très rapide en passant de 15 connexions par jour à 20 000 ! Pour ne pas être dépas-sés, nous avons rapidement recruté quelqu’un sachant comprendre cultu-rellement les attentes de nos clients, et nous avons aussi freiné un peu pour ne pas faire de déçus, il nous fallait d’abord trouver des « helpers » pour pouvoir répondre à la demande.

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ÉVÉNEMENT QG100 À MONTRÉAL SUR LE THÈME « L’HEURE DE VÉRITÉ EN EUROPE »

Conférences débat Perspectives Économiques & Financières 2020

17 FÉVRIER À LYON,

17 MARS 2020 À NANTES,

Avec Philippe Dessertine, Directeur de l’Institut de Haute Finance, Ancien Membre

du Haut Conseil des Finances Publiques et Président du Comité de Prospective

06 MAI À PARIS,

Avec Marc Touati, Président Fondateur du Cabinet ACDEFI

RENCONTRES

Photo : Claude Delâge, Desjardins Capital, Martin Tremblay, Solotech, Bertrand Rambaud, Siparex

S I PA R E X R E N F O R C E S E S É Q U I P E S E N R E C RU TA N T DA N S S E S D I F F É R E N T E S AC T I V I T É S

PAULINE PAQUET, (ISCOM / ESSEC) a intégré « l’Operating Team » Siparex en qualité de Startup Success Manager. Son rôle consiste à créer une offre d’accompagne- ment pour les startups des portefeuilles afin d’accélérer leur développement et réduire leurs courbes d’apprentissage. Après une expérience entrepreneuriale, Pauline était Chargée de l’Accélération et des Partenariats Startups au sein de Paris&Co (14 incubateurs en Île-de-France avec 400 Startups / an).

AURORE STERLING, (Université Paris Dauphine), Chargée d’Affaires Senior au sein de l’activité Mezzanine, a travaillé pendant 5 ans chez Deloitte en tant que Manager au sein du département Restructuring financier et opérationnel. Précédemment, Aurore a exercé chez EY en audit financier et chez Natixis en risk management.

C H E Z S I P A R E X

THOMAS BETTHAEUSER, (ESCP) a rejoint l’équipe ETI basée à Lyon comme Chargé d’Affaires senior, après une expérience de plus de 5 ans en Private Equity au sein du Groupe Baelen puis en conseil financier chez Accuracy.

ADRIEN ARMINJON, (Kedge BS), a intégré l’équipe Midcap à Lyon en tant que Chargé d’Affaires.

27, rue Marbeuf Paris 8e, Tél. : 01 53 93 02 20 • 107, rue Servient 69003 Lyon, Tél. : 04 72 83 23 23 - Nantes / Lille / Strasbourg / Toulouse / Milan / Munich. Contact : Priscille Clément, Directeur de la communication, [email protected] - Internet : http://www.siparex.com • La Lettre de Siparex/I.S.S.N. - 1244-1643. Directeur de la publication : Bertrand Rambaud. • Conception, réalisation : Makassar • Suivez-nous sur Siparex et Siparex.

CARN

ET

À l’invitation de Desjardins

Capital, Bertrand Rambaud

s’est rendu à Montréal pour

intervenir à l’événement

annuel du QG100, réseau

regroupant plus de 85 entre-

prises canadiennes leaders

mondiaux dans leur secteur

et qui souhaitent accélérer

leur expansion internationale.

Après avoir exposé les atouts de la France comme porte d’entrée

vers le marché européen, Bertrand Rambaud a pu présenter le

Fonds Transatlantique, géré par Siparex et Desjardins Capital, dont

le rôle est d’accompagner les ETI et PME souhaitant s’implanter de

part et d’autre de l’Atlantique.

À ses côtés, Martin Tremblay, Président de Solotech, une entreprise

spécialiste des solutions évènementielles, dans laquelle le Fonds

Transatlantique a investi et qui, après une première acquisition au

Royaume-Uni, ambitionne de s’implanter en France.