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Psychologie11SH021

C. Buxant

Psychologie

INTRODUCTION

PLAN de lintroduction

Pourquoi un cours de psychologie? Plan du cours Objectifs Dfinition Evaluation Contact

3

Pourquoi un cours de psychologie ?

4

Pourquoi la psychologie?

On sait, grce la psychologie, que: Un enfant qui a acquis la notion de conservation (de la masse par ex.) est au stade opratoire concret (Piaget) La mmoire court terme a un empan (capacit de stockage) = 7 +/- 2

La lecture dun mot (reconnaissance) est un processus automatique (lorsquon voit un mot) mais que lon peut inhiber (Effet Stroop)5

Pourquoi la psychologie?

Lisez :

Vert

Rouge

Bleu

Jaune

Bleu

Jaune

Nommez la couleur dans laquelle le mot est crit:

Bleu

Jaune

Vert

Bleu

Vert

Rouge

Effet Stroop = interfrence entre une tche demande (dtecter et citer la couleur) et un autre processus cognitif qui est automatique (la lecture)6

Pourquoi la psychologie?

On sait encore, grce la psychologie, que: Penser sa propre mort croyances en Dieu et agents supranaturels (Norezayan & Hansen, 2006) Rencontrer quelquun sur un pont suspendu attirance ++ pour cette personne (Dutton & Aron, 1974)

7

8

Pourquoi la psychologie?

Peu utile pour vous (professionnellement)

9

Pourquoi la psychologie?

Mais on sait aussi, grce la psychologie, que: Faire lobjet dun strotype du genre peu intelligent risque de confirmation du strotype performance - Lidentification un groupe implication et investissement au sein du groupe ++ La perception (illusion) de contrle est associe la sant et au bien-tre performance ++ Si le serveur touche le bras du client pourboire++ (idem pour la russite lcole)10

Pourquoi la psychologie?

Le Dr. Kahneman, Prix Nobel dconomie en 2002, pour la prospect theory (thorie des perspectives: comportements financiers)

est psychologue!

11

Pourquoi la psychologie?Montre que les comportements conomiques ne sont pas toujours rationnels (comme prvu par les thories conomiques).Lindividu utilise des heuristiques = des raccourcis de raisonnement, routines quotidiennes, sans chercher en vrifier la pertinence.Par exemple: faire un dtour pour prendre de lessence peine moins chre12

PLAN DU COURS

1. Origines de la psychologie 2. La dmarche scientifique en psychologie 3. Les diffrentes facettes et courants de la psychologie 4. Notions de psychologie sociale (formationdimpression, attribution causale, normes, conformit, soumission lautorit, attitudes et changement dattitude)

5. Notions de psychologie de la sant et psychologie cognitive (motions et stress)

13

OBJECTIFS DU COURS

Matriser des concepts fondamentaux de la psychologie

14

OBJECTIFS DU COURS

Comprendre et analyser un comportement (au travail par ex.) de manire objective comme un lieu dinteractions dispositionnelles et situationnelles complexes3 exemples montrant la complexit de linterprtation dun comportement (et les biais): - Erreur fondamentale dattribution - Attribution dfensive - Usage des strotypes (et consquences)15

OBJECTIFS DU COURS

Exemple 1: lerreur fondamentale dattribution

Surestimation de causes internes (dispositions) dans lexplication du comportement dautrui, au dtriment des causes externes (situation)Etude de Jones (1990) :- Rpartition alatoire des tudiants dans 4 groupes -Tche impose ou libre: crire position pro-castro vs. anti-castro - Des observateurs (tmoins de la rpartition alatoire) jugent les attitudes (opinions) des participants sur Fidel Castro

16

OBJECTIFS DU COURS

Exemple 1: lerreur fondamentale dattribution

Jones (1990)Texte pro-Castro 60 Texte anti-Castro

Jugement de favorabilit Castro (%)

40

20

0 Libre Force Condition de rdaction Rsultat: attribution causale de type dispositionnelle: sil a crit pour Castro, cest quil devait tre pour Castro (mme sil tait forc = malgr la situation!)

17

OBJECTIFS DU COURS

Exemple 2: attributions dfensives/biais goGagner un match de foot causalit interne Russir un examen causalit internePerdre le match causalit externe Echouer lexamen causalit externe

18

OBJECTIFS DU COURS

Exemple 3: strotypesDfinition: croyances partages par un groupe propos des caractristiques (de personnalit et de comportement) de lensemble dun autre groupe = une catgorie descriptive simplifie

19

OBJECTIFS DU COURS Exemple 3: strotypesExemples: bavardes Les femmes sont Les italiens sont dragueurs/machos Les blondes sont btes Les htesses de lairaussi

20

OBJECTIFS DU COURS

Exemple 3: strotypes"Le paradis, c'est le lieu o : Les Italiens sont les amants, Les Anglais sont les policiers, Les Allemands sont les mcaniciens, Et le tout est organis par les Suisses.

L'enfer, c'est le lieu o : Les Anglais sont les cuisiniers, Les Suisses sont les amants, Les Allemands sont les policiers, Les Franais sont les mcaniciens, Et le tout est organis par les Italiens. "21

OBJECTIFS DU COURS Ces 3 exemples derreurs de jugement peuvent avoir des implications dans le monde de lentreprise:

Interprtations errones des comportements demploys/collgues/patron:- Il est en retard parce que: il nest pas motiv par son travail ou est paresseux (disposition) il est africain et les africains sont lents (strotype) - Il a chou parce que: il nest pas assez intelligent (disposition) parce quil est noir (strotype, risque = confirmation du strotype)22

OBJECTIFS DU COURS (RAPPEL)

Comprendre et analyser un comportement (au travail par ex.) de manire objective comme un lieu dinteractions dispositionnelles et situationnelles complexes

23

OBJECTIFS DU COURS

Remarquer les limites dune interprtation personnelle psychologisante des comportements et des conduites sociales

24

DEFINITION: Quest ce que la psychologie ?

Dfinition

La psychologie est ltude scientifique des processus mentaux et du comportement

25

DEFINITION: Quest ce que la psychologie ?

Buts de la psychologie:

dcrire expliquer prdire modifier

les motivations/motions les cognitions le comportement

26

DEFINITION: Quest ce que la psychologie ?

Parfois, on croit savoir :

Psychologie du sens commun Horoscope Graphologie

27

28

29

30

DEFINITION: Quest ce que la psychologie ?

La vraie psychologie

croire intuition exprience indiv. bon sens

La vraie psychologie est scientifique = rigueur, mthode, objectivit

31

EVALUATION

Examen crit: 20 QCM Si ok: +1 Si ko: -0.5 Si ?: 0

Des exemples de questions seront travaills ensemble au dernier cours32

Psychologie

1. Les origines de la psychologie

PLAN

1. La naissance de la psychologie De la philosophie la psychologie, en passant par les sciences du vivant 2. Les premiers dveloppements de la psychologie Etude des relations entre stimulus et rponse, en passant (ou pas) par la cognition Du behaviorisme au cognitivisme.

34

OBJECTIFSPour comprendre ce quest la psychologie aujourdhui, il est utile de la situer par rapport: Aux

vnements historiques/volution des sciences en gnral autres sciences: - Eloignement de la philosophie - Rapprochement de la physiologie, mdecine sa propre volution35

Aux

A

1. La naissance de la psychologie

La psychologie est une science jeune (fin du 19me sicle) Comment a-t-elle pu natre?

36

1. La naissance de la psychologie1.1. Philosophie moderne et cartsianisme (17mesicle)

Le futur objet de la psychologie (les penses, les motions, le comportement humain) est tudi par les philosophes Influence du modle cartsien : Je pense donc je suis (je suis capable daccder mes penses/connaissance) Accs la connaissance universelle par la raison Importance dune mthode37

1. La naissance de la psychologie1.1. Philosophie moderne et cartsianisme (17mesicle)

Il faut se servir de toutes les ressources de lintelligence, de limagination, des sens, de la mmoire, pour avoir une intuition distincte des propositions simples (rgle douzime, Descartes). Toutes les choses qui peuvent tomber sous la connaissance des hommes s'entresuivent en mme faon, et que, pourvu seulement qu'on s'abstienne d'en recevoir aucune pour vraie qui ne le soit, et qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les dduire les unes des autres, il n'y en peut avoir de si loignes auxquelles enfin on ne parvienne, ni de si caches qu'on ne dcouvre (Descartes).

Mthodes privilgies: Intuition et dduction38

1. La naissance de la psychologie

1.2. Empirisme (17me sicle) Mais

suis-je dans le vrai quand je pense? Les ides et thories ne sont pas innes Ncessaire dobserver le rel, avec mthode = EMPIRISME recueil systmatique de faits objectifs et vrifiables

39

1. La naissance de la psychologie

1.2. Empirisme (17me sicle)

Quelques empiristes clbres:Francis BACON (1561 - 1626)- Seule lobservation objective est fiable - Pose les bases de la scientificit dun fait

40

1. La naissance de la psychologie

1.2. Empirisme (17me sicle)

Thomas HOBBES (1588 - 1679) - Travaux sur les relations entre les humains - Lhomme est un loup pour lhomme

41

1. La naissance de la psychologie

1.2. Empirisme (17me sicle)John LOCKE (1632 - 1704)

-Travaux sur la folie (= dfaut de raisonnement) - Or, jusqu cette poque, folie = possession par le diable - Travaux sur le dveloppement de lesprit humain

42

1. La naissance de la psychologie 1.2. Empirisme (17me sicle) On ne parle pas encore de psychologie Toujours beaucoup de questions religieuses/mtaphysiques

Toujours influence de lEglise

MAIS volutions: Limites du cartsianisme (lesprit connaissant) Nouveaux problmes abords (ducation des enfants, folie, )

Limites et critiques de conceptions anciennes (folie et diable)43

1. La naissance de la psychologie1.3. Transition: philosophie des Lumires (18me sicle) Opposition avec certaines conceptions de lglise (maladie mentale) La mdecine sintresse aux troubles mentaux (Pinel en France)

Intrt croissant pour les sciences de la nature Or, lhomme est un lment de la natureQui peut donc tre tudi avec les mmes mthodes

44

1. La naissance de la psychologie1.4. Evolutionnisme (19me sicle) Dbuts des dcouvertes de la chimie du cerveau Travaux de clbres volutionnistes:Jean-Baptiste de MONET DE LAMARCK (1744 - 1829) Charles DARWIN (1809 - 1882): Lorigine des espces (1859)

Consquences pour la connaissance de lhomme:Lhomme est un animal Lhomme volue comme lanimal Lenvironnement est un facteur dterminant Les gnes galement (transmission gntique des caractres) La pense a des bases physiologiques45

1. La naissance de la psychologie1.4. Evolutionnisme (19me sicle)

46

1. La naissance de la psychologie1.5. Physiologie (19me sicle)

Dveloppements des travaux en physiologie : - Activit rflexe : preuve de la conduction nerveuse involontaire - Dbut de la conception hmisphrique du cerveau localisationnisme (chaque zone a une fonction spcifique)

47

Phrnologie (Gall) Pseudoscience avec des drives: thorie du criminel n (Lombroso, 1876) mais inspirera la physiologie nerveuse

48

1. La naissance de la psychologie1.4. Physiologie et positivisme (19me sicle)

49

1. La naissance de la psychologie1.4. Physiologie et positivisme (19me sicle)

50

1. La naissance de la psychologie1.5. Physiologie (19me sicle)

Intrts pour le futur dveloppement de la psychologie:-

la connaissance des comportements humains est lie celle des bases neurologiques abandon de lintrospection pour une approche positiviste (reposant sur des faits constats et vrifiables, reposant sur les connaissances en math, physique, chimie, physiologie,).

-

51

1. La naissance de la psychologie

Ces volutions dans les sciences permettent que la connaissance de ltre humain passe par des mthodes scientifiques

52

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

Wilhelm WUNDT = 1er laboratoire de psychologie (Leipzig, en 1879) Est physiologiste et montre que:-

-

tout est mesurable y compris les comportements les mathmatiques sont indispensables ltude des comportements (quantification)

53

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

Ainsi, en Allemagne, la psychologie :-

est une psychologie de laboratoire repose sur des mesures allie mathmatiques et physiologie

54

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

But = classer et dcrire les ractions/rponses pour mieux comprendre la STRUCTURE de la conscience Une premire cole nat (dAllemagne vers USA): STRUCTURALISME

55

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

A la mme poque, en France, cest une autre psychologie qui se dveloppe :-

surtout lie la mdecine faite par des mdecins sintresse surtout la diffrence entre le normal et le pathologique

56

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

Un nom ressort plus particulirement:Jean-Martin CHARCOT (1825-1893) - neurologue la Salptrire - travaux sur la sclrose en plaques, la paralysie, etc. - sintresse lhypnose

57

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

A la mme poque, en France :

58

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

En France, la psychologie se distingue peu peu de la mdecine En UK et USA, cette mme poque : - Grand intrt pour lhrdit - Influence des thories volutionnistes-

Dtournement des thses volutionnistes vers leugnisme (sur base de tests dintelligence, ds dbut du 20me sicle, cration de camps pour asociaux , irrcuprables et dgnrs )

59

1. La naissance de la psychologie

1.6. Les dbuts de la psychologie scientifique (19me sic

Le premier courant (structuralisme) trouve vite ses dtracteurs via lapproche fonctionnaliste (WilliamJames, 1842-1910)

= le comportement existe car il a une fonction

60

2. Les dveloppements de la psychologie

La psychologie est une science jeune (fin du 19me sicle) Quelle a t son volution (20me sicle)?

61

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Dveloppement du courant behavioriste (

partir de Watson,1913)

Accent sur le comportement (behavior) Prsent dans tous les pays Simpose largement puis steint/se transforme vers 196062

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Principes:-

Rejet de lintrospection Tout comportement doit tre mesur objectivement Tout comportement a une cause (= le stimulus) Toute cause a un effet (= la rponse) Stimulus Rponse

63

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Implications:-

-

Toute raction a une cause connue, objectivable Peu importe les penses, sensations, sentiments, motions, souvenirs, Peu importe la cognition , les activits cognitives

S

Bote noire

R

64

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Les behavioristes ralisent quils peuvent modifier les relations entre S et R. Ils peuvent influencer le comportement dun individu, lui faire apprendre de nouveaux comportements = le conditionnement

65

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Deux types de conditionnement:Classique, pavlovien, type I

Oprant, instrumental, skinnrien, type II

66

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

67

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

68

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Conditionnement pavlovienS dclencheur ou S inconditionnel Nourriture

S neutre cloche S conditionn

Rponse inconditionnelle salivation R conditionnelle

69

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

70

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Conditionnement pavlovien : principes-

-

-

Contigut temporelle entre SN (cloche) et SDSI(nourriture) Extinction si non prsentation du SI-SD aprs SN (rsistance lextinction = mesure la force de la liaison SD-SI SN) Rcupration spontane possible (si SI-SD) Gnralisation si SC similaire (carillon)71

72

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

73

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Deux types de conditionnement:Classique, pavlovien, type I

Oprant, instrumental, skinnrien, type II

74

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

75

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Skinner Box

76

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Conditionnement skinnrienAgent renforateur Nourriture qd appuie (+) Absence de choc qd appuie (-)

Je veux quil appuie sur le levier

Punition Choc lectrique (+) Enlever de la nourriture (-)

Permet daugmenter ou diminuer la frquence dun com77

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme (1913 - vers 1950-1960)

Limites et critiques du behaviorisme en gnral-

Il se passe pourtant quelque chose entre S R Tout nest pas acquis Des comportements plus complexes sont courants Des associations entre S R sont parfois moins objectivables (imagination, rve, cration, ) Peut tre considr comme une approche rductrice du fonctionnement humain78

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme

Mais a eu une influence positive:-

A permis le dveloppement de lapproche exprimentale: tester des hypothses sur la R en manipulant/contrlant le S et en mesurant la R. La psychologie a pu sasseoir en tant que science Lhomme est un objet dtude comme un autre79

-

-

2. Les dveloppements de la psychologie2.1. Le behaviorisme

Application aujourdhui: la thrapie comportementale-

Le comportement non adapt/anormal a t appris

-

Il faut dsapprendre ce comportement (punition) et/ou en apprendre un nouveau (renforateur)

80

2. Les dveloppements de la psychologie2.2. Le cognitivisme (vers 1950)

Stimulus

Bote noire

Rponse

81

2. Les dveloppements de la psychologie2.2. Le cognitivisme (vers 1950) Principes: - Centr sur le raisonnement et le traitement mental de linformation

- Utilise la terminologie de linformatiqueInputs Environnement Transformation Stockage Rcupration Cognition Outputs Comportements

82

2. Les dveloppements de la psychologie2.2. Le cognitivisme (vers 1950) Objets dtude :- Mmoire (vitesse de rcupration,.) - Prise de dcision - Emotions (rle dans influence du comportement) - Personnalit (dterminisme rciproque)

Inputs Environnement

Transformation Stockage Rcupration Cognition

Outputs Comportements

83

2. Les dveloppements de la psychologie2.2. Le cognitivisme (vers 1950) Intrts :- Etude scientifique dlments non directement observables (cognition) - Application en psychothrapie: la thrapie cognitivo-comportementale

84

Psychologie

2. La dmarche scientifique en psychologie

PLAN

1. Dpasser la simple observation Ce nest pas parce que jai vu quelque chose que jai tout compris

2. Les bases de la dmarche scientifique Des allers-retours entre le terrain, les faits, et la thorie, les concepts3. Trois niveaux dapproche scientifique Observer (description), faire des liens (corrlation) ou manipuler et induire (exprimentation)86

1. Dpasser la simple observation

Coupe du monde 2010: Paul le Poulpe prdit correctement le gagnant pour 6 matches daffile! Surdou? Chance? Phnomne paranormal? Trucage?

Comment expliquer? Est-ce explicable?87

1. Dpasser la simple observation

Chance? La probabilit de prdire correctement 6 rsultats daffile de matches (en excluant les matches nuls) : 1/26 = 1/64 Trucage? Plusieurs hypothses: Equipe gagnante du mme ct? Association, conditionnement (pour le Poulpe) entre ct gagnant et rcompense (nourriture, lumire,)? Particularits attirantes du drapeau gagnant?88

1. Dpasser la simple observation

89

1. Dpasser la simple observation

1.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_le_ e 90

1. Dpasser la simple observationHypothse: attir par couleur jaune et motifs rays Tester cette hypothse ncessite de : mieux connatre les poulpes (= la thorie et le terrain dobservation) multiplier et comparer les conditions (dautres poulpes, dautres objets que des drapeaux,) Dautres questions mergent: Quelle influence sur les joueurs?

91

1. Dpasser la simple observation

La vraie psychologie ne recourt pas des croyances, des intuitions, de lapproximation La psychologie scientifique recourt une dmarche scientifique qui dpasse les ides reues, les met lpreuve Ce qui permet de ( rellement ): mieux comprendre le fonctionnement humain mieux prdire et donc mieux prvenir mieux aider92

1. Dpasser la simple observation

Les pseudos-sciences, pseudos-psychologies veulent donner lillusion dune rfrence scientifique (ou pas): Nom

dassociation scientifique(Institut, Universit, ) Utilisation de suffixes: -logie, -pathie Dtournement de notions et termes scientifiques: significatif , prouv , dtermine , expriences soi-disant menes Utilisation de titres universitaires (Dr.) ou de noms duniversits Retournement de la charge de la preuve ( prouvez-moi que jai tort ) A linverse: nous sommes plus humains et proches de vous que ces scientifiques

93

1. Dpasser la simple observation

Si lindividu se fie ce quil voit ou ressent (cf. introspection par exemple), il va peut-tre se tromper :Illusions

(perceptives, attentionnelles, mnsiques) Erreur fondamentale dattribution Strotypes Heuristique de jugement (raccourcis de raisonnement, croyances): par ex. clbre donc crdible Confirmation dhypothse, fausse preuve

94

1. Dpasser la simple observation

95

1. Dpasser la simple observation

96

1. Dpasser la simple observation

97

1. Dpasser la simple observation

98

1. Dpasser la simple observation

99

1. Dpasser la simple observationCombien de fois la lettre F apparat-elle?

FINISHED FILES ARE THE RESULT OF YEARS OF SCIENTIFIC STUDY COMBINED WITH THE EXPERIENCE OF YEARS.

100

1. Dpasser la simple observation

Essayez nouveau:

FINISHED FILES ARE THE RESULT OF YEARS OF SCIENTIFIC STUDY COMBINED WITH THE EXPERIENCE OF YEARS.

101

1. Dpasser la simple observation

FINISHED FILES ARE THE RESULT OF YEARS OF SCIENTIFIC STUDY COMBINED WITH THE EXPERIENCE OF YEARS.

102

2. Les bases de la dmarche scientifique

Postulats de dpart qui permettent de faire de la science:

La nature est ordonne les relations entre les vnements sont plus ou moins probables et plus ou moins dtermins. Recours la logique. Pense rationaliste. Recours lempirisme. Par lexprience sobservent des rgles.

103

2. Les bases de la dmarche scientifique

104

2. Les bases de la dmarche scientifique

Caractristiques dune bonne thorie:

Elle doit tre testable et falsifiable Une thorie = ensemble de principes cohrents destins expliquer un ensemble de phnomnes. Elle nest pas vraie ni confirme, elle reoit des donnes qui la corroborent pour linstant.

105

3. Trois niveaux dapproches scientifiques

Description des vnements = tude descriptive Description des associations existant entre des vnements = tude corrlationnelle Comprhension des rapports causaux existant entre des vnements = tude exprimentale

106

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.1. Approche descriptivePlusieurs types dtudes possibles: Etude de cas: observation approfondie dun sujet ou dun petit nombre de sujets Observation naturaliste: observation approfondie dun phnomne dans son milieu naturel Enqute: photographie dune situation, de ce que les gens pensent ou font

107

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.1. Approche descriptive

Plus de suicides en h

108

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.1. Approche descriptive

Le chercheur est trs vite limit Il ne peut rpondre la question du POURQUOI? DANS QUELLES CONDITIONS?

109

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.2. Approche corrlationnelle

Dterminer la force de relation entre diffrentes variables Le rsultat est un coefficient de corrlation variant entre -1 et +1 - 1 : au plus telle variable augmente, au plus lautre diminue +1: au plus telle variable augmente, au plus lautre augmente aussi 0: il ny a pas de relation entre ces variables

110

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.2. Approche Corrlationnelle Illustrations de corrlations:

111

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.2. Approche corrlationnelle

Le chercheur est nouveau limit Mme sil peut affiner les rsultats: Comparer les corrlations entre plusieurs groupes de personnes Contrler linfluence de certaines variables Il nest absolument pas sr de savoir quelle variable est responsable de lautre, ou sil y a une tierce variable qui influence la relation112

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.2. Approche corrlationnelle Exemples Le stress au travail est corrl au stress personnel (r= .50**) La charge de travail (rapporte) est corrle positivement au stress peru Corrlation entre prise dalcool et anxit

113

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Principe simple: si X cause Y alors je cre X et je devrais observer Y (si je contrle tous les biais et autres influences possibles dans lapparition de X) Problme, X ne peut pas toujours tre cr. Raisons:Logiques Techniques

ou conomiques Temporelles Ethiques114

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Droulement dune tude exprimentale: Rpartition alatoire des participants dans des conditions exprimentales (situations) qui ne diffrent entre-elles que par la variable que je manipule (variable indpendante). Etude du lien entre le niveau de la variable manipule (variable indpendante) et niveau de la variable mesure (variable dpendante) Nature (et force) du lien teste statistiquement

115

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Exemple 1: strotypes lis aux parfums et aux emplois

Le parfum peut-il aider tre embauch? Quel parfum? Pour quel type demploi? Etude de Sczeny et Stahlberg (2002): - 116 participants jouent aux recruteurs et valuent des candidats pour une place de manager - Les candidats sont des comdiens forms (contrler les biais) - Les variables manipules = candidats hommes ou femmes, parfum homme ou femme ou pas de parfum116

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale Etude

de Sczeny et Stahlberg (2002):

-

Variable dpendante? Variables indpendantes?

117

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Etude de Sczeny et Stahlberg (2002) Rsultats:

118

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Exemple 2: strotypes de genre et valorisation de laltruisme Aider un collgue, cest bien vu De la mme manire si lon est homme ou femme?

Etude de Heilman et Chen (2005) - Quatre scnarios lus par 4 groupes de participants - Une mme situation problmatique au boulot - On fait varier: aide propose ou refuse, collgue homme ou femme - Tche: estimer la valeur professionnelle du collgue

119

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Etude de Heilman et Chen (2005)

Variable dpendante? Variables indpendantes?

120

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Estimatio n de la valeur professio nnelle du collgue

121

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Exemple 3: strotypes de genre et satisfaction de la clientle Si votre garagiste sappelle Jeanine et quelle vous fait payer plus cher que le devis, serez-vous plus indulgent que si ctait un homme?

Etude de Mohr et Henson (1996) - Quatre scnarios lus par 4 groupes de participants - On fait varier: mtier (garagiste/infirmier) et genre (homme/femme) - Tche: estimer la valeur professionnelle du travailleur alors que le prix pay est plus cher que le devis

122

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Etude de Mohr et Henson (1996)

Variable dpendante? Variables indpendantes?

123

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Estimatio n de la valeur professio nnelle

124

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Attention la lecture des graphes

125

3. Trois niveaux dapproches scientifiques3.3. Approche exprimentale

Attention la fiabilit et gnralisabilit des rsultats

126

Pour conclure

La dmarche scientifique ne devrait pas servir quaux chercheurs Evaluer la pertinence de ce que lon vous dit, de ce que vous faites, adopter une mthode rigoureuse, valuer ses russites (et ses checs) permet une dmarche professionnelle de qualit et efficace.

127

128

Psychologie

3. Facettes et courants de la psychologie

130

PLAN

1. Les diffrentes facettes de la psychologie Un psychologue nest pas doffice quelquun qui coute quelquun dautre dans le but quil aille mieux

2. Les courants cliniques Un psychologue nest pas doffice quelquun qui coute quelquun dautre couch sur un divan

131

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Pas une, mais plusieurs psychologies...

132

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Des objets dintrt diffrents...

133

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Des missions diffrentes

Augmenter et dvelopper la connaissance de ltre humain: la recherche Favoriser le bien-tre individuel: conseil, soutien et thrapies Favoriser le dveloppement dune entreprise : slection du personnel, gestion des ressources humaines, consultance en marketing, stratgies, changements, Favoriser le dveloppement dun projet (public ou priv, social ou marchand) 134

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Des lieux de travail diffrentsA

luniversit En entreprise Dans les coles (PMS) A lhpital gnral A lhpital psychiatrique Dans un cabinet priv Un centre de planning familial En prison (des 2 cts) Un centre de sant mentale Dans des associations sociales, humanitaires, Dans la formation publique ou prive A larme En politique 135

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Des diplmes et des titres diffrents et souvent (mais pas toujours) des mtiers diffrentsPsychologue Neuropsychologue Psychologue

clinicien Psychothrapeute Thrapeute Coach Psychanalyste Psychiatre Docteur en psychologie

136

1. Les diffrentes facettes de la psychologie

Une autre manire dillustrer ces diffrentes facettes

137

2. Les courants cliniques

Principalement 3 sortes de thrapies: Thrapie cognitivo-comportementale Thrapie psychodynamique ou psychanalyse Thrapie systmique Inspire chacune dune thorie spcifique: Cognitivo-comport.:

A partir du cognitivisme et du behaviorisme, et tente dappliquer les rsultats de la recherche scientifique contemporaine Psychodynamique ou psychanalyse: A partir de Freud, ou Jung, ou Szondi, ou. Systmique: A partir de la thorie de la communication, puis dveloppements138

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Origines thoriques: behaviorisme et cognitivisme

Stimulus

Bote noire

Rponse

139

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Principes de base:Un

comportement et/ou une pense nest pas adapt et/ou est anormal et/ou fait souffrir Ce comportement et/ou cette pense a t appris Il faut dsapprendre et en apprendre un nouveau

140

2. Les courants cliniques

Des penses qui posent problme

141

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Des penses qui posent problme

l'infrence arbitraire: tirer des conclusions sans preuve, sans tenir compte des faitsl'abstraction slective: se centrer sur un dtail et perdre de vue l'ensemble la surgnralisation : l'extraction d'une rgle partir d'un vnement puis son application des vnements qui ne sont pas semblables

l'amplification : exagrer les implications d'une situation ou d'un comportement.142

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Encore dautres penses qui posent problme

la maximalisation et la minimalisation: attribuer une plus grande valeur aux checs ou aux vnements ngatifs et dvaloriser les russites et les situations heureusesla personnalisation : surestimer les relations entre les vnements dfavorables et l'individu les raisonnements dichotomiques: bon-mauvais, vrai-faux les raisonnements par sursocialisation: rendent le sujet incapable de raliser l'arbitraire de certaines rgles culturelles.

143

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Les penses qui posent problme sont souvent associes des comportements (ractionnaires) qui posent eux aussi problme:Evitement Rminiscence Compulsions Hyperactivit Inhibition

144

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Les TCC visent surtout des troubles spcifiques: Les

troubles anxieux (phobies, stress post-traumatique, anxit, TOC) Dpressions Troubles alimentaires Alcoolisme Insomnies Timidit Stress Troubles sexuels 145

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Exemple dtapes thrapeutiques: Apprentissage

de la relaxation Hirarchisation des problmes et difficults, mais aussi des capacits et comptences Planification des objectifs Choix doutils et planification des exercices Exercices Evaluation constante de latteinte des objectifs et de lefficacit des techniques utilises146

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Exemples de mthodes : Conditionnement:

associations, punitions et rcompenses Travail sur lestime de soi Dsensibilisation systmatique (pour lanxit): se confronter aux situations anxiognes hirarchises Imitation: regarder un modle faire le comportement peut favoriser lapprentissage (apprentissage vicariant) Gestion des motions (biofeedback, tenir un journal,) Le thrapeute peut conseiller, accompagner, enseigner 147

2. Les courants cliniques2.1. Thrapie cognitivo-comportementale

Critiques-

Quid de lorigine du comportement non adapt? Emotions, vnements, vcu, associs? Effet long-terme? Quid des nouvelles situations?

148

2. Les courants cliniques2.2. Thrapie psychodynamique et psychanalyseA lorigine: Freud (1856-1939,

Autriche) Principes de base de la thorie psychanalytique:- Les comportements trouvent leurs origines dans nos penses/dsirs/sentiments - Ces vnements mentaux se produisent souvent en dehors de la conscience - Il existe donc des motivations inconscientes149

2. Les courants cliniques

150

2. Les courants cliniquesThorie psychanalytique Trois niveaux de conscience:- Conscient : ensemble des penses et infos dont une personne est consciente ou se souvient - Pr-conscient: ensemble des penses et infos dont une personne peut prendre conscience aisment

- Inconscient: ensemble des penses, motifs, pulsions ou dsirs qui chappent laction consciente normale151

2. Les courants cliniquesThorie psychanalytique Trois instances psychiques:

- MOI: principe de ralit (retarder le plaisir, sadapter)

- SURMOI : principe de moralit (conscience morale et idal du MOI)

- CA: principe de plaisir (pulsions, instinct, dsirs)

152

2. Les courants cliniques Critiques de la thorie psychanalytique: - non-vrifiable (inconscient) - pas de dfinition oprationnelle - non gnralisable (biais dchantillonnage)

- Confirmation dhypothses

153

2. Les courants cliniques2.2. Thrapie psychodynamique, psychanalyse Principes thrapeutiques :

Inconscient: ensemble des penses, motifs, pulsions ou dsirs qui chappent laction consciente normale

La psychanalyse propose de dcouvrir linconscient

154

2. Les courants cliniques2.2. Thrapie psychodynamique, psychanalyse Principes thrapeutiques :- Mise jour des mcanismes de dfense : ngation, refoulement, dplacement, transfert, Comment ? -

155

2. Les courants cliniques2.2. Thrapie psychodynamique, psychanalyse Critiques : - long - aucune mesure de leffet - ncessite capacit introspection

Evolutions aujourdhui: - plus actif, plus directif - sans divan - plus rapide

156

2. Les courants cliniques2.3. Thrapie systmique

Principes thoriques de base:(Thorie de la communication et thorie des systmes: Bateson, Watzlawick, Ecole de Palo Alto, annes 50)Lindividu en tant que partie dun systme (relationnel)

Un changement dun lment changements dans tout le systme Vers une recherche dquilibre = homostasie (pas toujours sain mais viable)157

2. Les courants cliniques2.3. Thrapie systmique Un symptme = reflet dun dysfonctionnement du systme (mais permet parfois lquilibre!) Se demander quel place prend le symptme dans CE systme, quel sens?

158

CONCLUSIONS

Lhomme est complexe Aucune approche na pleinement satisfait mais certains paradigmes semblent plus solides et fiables scientifiquement Combinaisons possibles Toujours tre attentif la rigueur

159

160

161

4.1. Autrui et la sociabilit

162

PLAN: 1/ Facilitation sociale

2/ Importance vitale dautrui 3/ Comparaison sociale 4/ Semblables et diffrents

163

1/ La facilitation sociale Lide: une course en solitaire amne de moindres performances quune course collective

164

1/ La facilitation sociale La question: si dautres travaillent ct de nous, notre performance sera-t-elle doffice facilite?

165

1/ La facilitation sociale Au tout dbut de la psychologie sociale: Tripplett (1898) se demande comment amliorer les performances motrices Tche: enrouler des moulinets de canne pche le plus vite possible Deux conditions: seul deux Rsultat: + rapide deux = leffet de coaction

166

1/ La facilitation sociale Tentatives dexplication (Allport, 1924): deux facteurs: La vue des mouvements dautrui accrotrait nos mouvements Activation dun phnomne de rivalit et de comptition

167

1/ La facilitation sociale Autre exprience (Chen, 1937): fourmis dans un bocal rempli de sable Trois conditions: seule ou 2 ou 3 2 variables dpendantes (VD): Temps mis avant de creuser Quantit de sable dplac Rsultats: plusieurs, se mettent plus vite la tche et dplacent plus de sable

168

1/ La facilitation sociale Donc, meilleure performance quand autrui fait la mme action ct de moi = effet de coaction

Et si autrui ne fait que regarder?

169

1/ La facilitation sociale Encore au dbut de la psychologie sociale, Meumann (1904) teste cette hypothse: Tches musculaires de plus en plus difficiles Deux conditions (VI) : seul ou avec un autrui passif (spectateur)

Rsultat : Meilleure performance si prsence dautrui = effet daudience

170

1/ La facilitation sociale Donc, meilleure performance motrices quand autrui fait la mme action ct de moi = effet de coaction

Cela marche aussi si autrui est juste spectateur = effet daudience Mais, parfois, la prsence dautrui dtriore les performances Quand?

171

1/ La facilitation sociale Zajonc (1967) part de lhypothse que laudience et la coaction augmentent lactivation physiologique, elle-mme facilitera laccs la rponse dominante (la plus naturelle) Son modle:

Audience et Coaction

+

Rponse Dominante

Si

Apprentissage Ou complexe

+Performance_

Activation Physiologique

Matrise Ou simple

+

172

1/ La facilitation sociale Pour tester son modle, il mne une exprience (1969): Contrler toute influence autre que la pure prsence dautrui (VI) recours des cafards Rponse dominante connue = fuir la lumire VD: le temps mis pour fuir la lumire VI: 3 variables sont manipules: Complexit de la tche: rponse dominante simple vs. complexe Seul ou en couple: coaction ou non Audience ou pas

173

1/ La facilitation sociale Exprience de Zajonc (1969)Tche avec rponse dominante simple, seul ou avec audience, ou en coaction

Lumire

174

1/ La facilitation sociale

Exprience de Zajonc (1969)Tche avec rponse dominante complexe, seul ou avec audience, ou en coaction

Lumire

175

1/ La facilitation sociale Rsultats (Zajonc,1969): En couple (coaction): meilleure performance si tche simple, dtrioration si tche complexe Tube transparent (audience): meilleure performance si tche simple, dtrioration si tche complexe Pour la tche complexe: meilleure performance si SEULS

176

1/ La facilitation sociale DONC: - coaction et audience efficace pour une rponse que lon matrise dj. - Pour une rponse en cours dapprentissage, ou complexe, mieux vaut tre seul pour tre plus performant. ATTENTION: des tudes ultrieures montrent que ces effets varient selon qui est autrui: effet daudience et de coaction ++ si prsence dun autrui expert (si matrise!)

177

2/ La ncessit vitale dautrui

Lindividu est essentiellement social. Il lest non par suite de contingences extrieures, mais par suite dune ncessit intime. Il lest gntiquement. H. Wallon (1946)Lindividu est-il un tre gntiquement social ?

178

2/ La ncessit vitale dautrui Importance dautrui ds la naissance et pour le dveloppement:

Bbs de 34h discriminent pleurs humains vs. artificiels Hospitalisme (Spitz, 1945) : retards intellectuel/physique dus des carences affectives (malgr soins) Sparations frquentes (hospitalisations prolonges et rptes): tristesse irritation et colre indiffrence et apathie (Bowlby, 1969) = Impuissance apprise (Seligman, 1975): perte de sentiment de contrle rsignation

179

2/ La ncessit vitale dautrui

Lien scurisant entre enfant mre (primary caregiver)=

base scure

exploration de lenvironnementBowlby

180

2/ La ncessit vitale dautrui

Si menace

la mre =

refuge scurisantDONC, lindpendance dpend de la dpendance autrui Bowlby

181

2/ La ncessit vitale dautrui

Harlow (1965)

182

2/ La ncessit vitale dautrui

Harlow (1965)

183

2/ La ncessit vitale dautrui

Harlow (1965)

184

3/ Comparaison sociale Quel lien entre anxit et grgarit?

185

3/ Comparaison sociale

Hypothse de Schachter (1959): Laffiliation permet un soutien et la comparaison sociale, ce qui diminue lanxit. Donc, en situation danxit recherche prsence dautrui

186

3/ Comparaison sociale Tester cette hypothse: Exprience de Schachter (1959): Groupes de 5-8 tudiantes volontaires Etude sur ractions des chocs lectriques Deux conditions (VI): 1/ On annonce des chocs importants et douloureux = induction de forte anxit 2/ On annonce des chocs peu importants = induction de faible anxit

187

3/ Comparaison sociale Exprience de Schachter (1959) Le Dr. annonce quil doit prparer la salle dexprimentation. Il demande si vous prfrez attendre seul ou en groupe VD = ?

188

3/ Comparaison sociale Exprience de Schachter (1959)Pourcentage 75 des personnes qui prfrent 60 attendre en 45 groupe

30 150 Induction de faible anxit Induction de forte anxit

189

3/ Comparaison sociale Donc, confirmation de lhypothse de Schachter: en situation danxit, lindividu recherche la prsence dautrui Pourquoi? Hypothse: cela permet de diminuer lanxit

190

3/ Comparaison sociale Testons lhypothse avec un lve de Schachter, Wrightsman: Recherche annonce: effet dune injection douloureuse Le participant est plac dans une condition (2 groupes 2 VI): Soit attendre seul Soit attendre en groupe Rsultats: tout au long de lattente, diminution de lanxit dans les 2 cas

191

3/ Comparaison sociale Donc, hypothse non confirme: autrui ne permet

pas de diminuer davantage lanxit que seul Mais alors, pourquoi les individus prfrent quand mme attendre en groupe? Et quel groupe?

192

3/ Anxit, grgarit et comparaison sociale Pour aller plus loin, autres expriences de Schachter (1959) Diffrentes tudes, diffrentes conditions: VI = attendre seul ou avec dautres qui ne vont pas recevoir de chocs VI = possible de communiquer avec les autres vs. impossible de communiquer Rsultats: Prfrent choisir dautres qui vont aussi recevoir les chocs, mme si impossible de communiquer!

193

3/ Comparaison sociale Donc, dans une situation anxiogne, on prfre attendre avec des compagnons dinfortune , mais ce nest pas pour parler avec eux Pour quoi faire alors?

194

3/ Comparaison sociale Influence des observations de Festinger (1954):

Si absence dinformations objectives recours aux opinions dautrui Et ce sera plus efficace si autrui nous ressemble

195

3/ Comparaison sociale Donc, imaginer une variante o on manipule linformation objective VI: Informer sur le degr dmotions de soi et/ou dautrui (appareil mesure anxit) Rsultat : le dsir dattendre en groupe diminue

SI infos soi ET autrui. = COMPARAISON SOCIALE

196

3/ Comparaison sociale Se comparer avec les autres permet de se dfinir comme sujet la fois : Unique ET Semblable autrui

197

4/ Diffremment semblables Prparation aux vols spatiaux (Altman et al.,1971) Russite de la cohabitation = liens de cohsion ET cration dun territoire propre conformit suprieure de soi = Effet PIP (Primus Inter Pares, Codol, 1975) Diffrent et semblable (Codol, 1988) : Que se passe-til lorsque je me compare aux autres et que je compare les autres moi-mme? Similitudes? Diffrences?

198

4/ Diffremment semblables Je suis diffrent des autres

1 2 Pas du tout

3

4

5

6

7 Tout fait

199

4/ Diffremment semblables Les autres sont diffrents de moi

1 2 Pas du tout

3

4

5

6

7 Tout fait

200

4/ Diffremment semblables Je ressemble aux autres

1 2 Pas du tout

3

4

5

6

7 Tout fait

201

4/ Diffremment semblables Les autres me ressemblent

1 2 Pas du tout

3

4

5

6

7 Tout fait

202

4/ Diffremment semblables Je suis diffrent des autres (1) > les autres sont diffrents de moi (2) Je ressemble aux autres (3) < les autres me ressemblent (4) Donc, je suis diffrent et les autres me ressemblent

1 2 4 3 Rfrence

203

4/ Diffremment semblables La culture va influencer, notamment en raison du type dconomie (Berry, 1967) VD: niveau de conformit (reconnatre la hauteur dune ligne sur base dun talon, manipulation: jugement majorit est faux 3/4) VI: type dconomie (subsistance chez les Temnes en Sierra Leone ou chasse et pche en solitaire chez les Esquimaux).

204

4/ Diffremment semblables

conomie de subsistance

Temnes

Ecossais

EsquimauxChasse et pche solitaire

0

2

4

6

8

10

Conformisme (1= Aucun, 15 = Maximal)

205

4.2. La formation dimpression

206

PLAN: 1/ Catgorisation sociale 2/ Thorie de la catgorisation 4/ Priorit la catgorie 5/ Influence des informations individualisantes

207

Une multitude dinformations au quotidien

208

Des informations que lon va automatiquement classer

209

1/ La catgorisation Catgoriser peut tre quelque chose de trs simple

210

Catgoriser peut tre plus compliqu parce que les catgories sont aussi des ensembles flous

211

1/ La catgorisation On ne catgorise pas que des animaux ou des objets, mais aussi des concepts, des ides, et des gens Lorsquon rencontre quelquun, une raction naturelle, rapide, spontane, automatique: placer la personne dans une catgorie La catgorisation est une Opration cognitive par laquelle un stimulus est plac dans une catgorie mentale

212

1/ La catgorisation Opration cognitiveCest quoi la cognition? Une multitude de stimuli quotidiens = des informations < sens (entendu, vu, senti,) < souvenirs < raisonnements, rflexions, penses, La cognition = la gestion de ces infos

213

1/ La catgorisation Grer toutes ces informations implique de: Recevoir Slectionner Mmoriser Transformer Organiser Donc, intervention de la perception, mmoire, pense, langage

214

1/ La catgorisation Face au bombardement quotidien et constant dinformations, la catgorisation permet de:simplifier linformation (nombre cat. < nbre S)Ordonner linformation donner de lordre et du sens (liens entre catgories) maintenir les apprentissages (similitudes > nouveaut) guider laction (ex.: prudence)

215

216

1/ La catgorisation A une catgorie sont associes des croyances (strotypes) qui peuvent amener des jugements (prjugs) et parfois de la discrimination (comportement) Donc, une stratgie cognitive individuelle a des effets interindividuels! Voir partie 4.4: les relations intergroupes

217

1/ La catgorisation

Sur base de quels indices, quels critres, choisissons-nous une catgorie plutt quune autre?

218

1/ La catgorisation Premire stratgie: Catgoriser selon les lments ncessaires et suffisantsSuffisants : stratgie trs rapide puisque ds que je vois llment X prsent je place la personne dans la catgorie A Ncessaires : stratgie moins rapide puisque je dois massurer que llment X nest PAS prsent pas cat. A

219

1/ La catgorisation Deuxime stratgie: Catgoriser sur base de la similitude avec des exemplaires ou un prototypeComparaison des exemplaires (des personnes concrtes que je connais) ou un prototype (le meilleur exemplaire issu dun schma au sein de la catgorie) = plus conservateur

220

1/ La catgorisation Exemple

PUNK

221

1/ La catgorisationJe pense des personnes que je connais = des exemplaires et je compare la nouvelle personne rencontre ces exemplaires

222

1/ La catgorisationOu je pense au modle du Punk type = prototype, et je compare la nouvelle personne rencontre ce prototype

223

1/ La catgorisation Mais catgoriser sur base de la similitude pose au moins deux problmes (les frontires sont parfois floues):des objets de mme catgorie ne sont pas toujours similaires des objets de catgories diffrentes sont parfois similaires

224

1/ La catgorisation En fait, deux processus sont luvre et influencent la perception des similitudes et des diffrences (et influencent donc la catgorisation):

1/ Accentuation des contrastes (entre catgories)2/ Effet dhomognit (au sein de la catgorie)

225

1/ La catgorisation Accentuation des contrastes et effet dhomognitltude de Tajfel et Wilkes,1963)(voir

Groupe 1

A B

A

A

A B

B

B

226

1/ La catgorisation Accentuation des contrastes et effet dhomognitltude de Tajfel et Wilkes,1963) (voir

Groupe 2

227

1/ La catgorisation Accentuation des contrastes et effet dhomognitltude de Tajfel et Wilkes,1963) (voir

Groupe 3

A A

B

A

B

A

B

B

228

1/ La catgorisation Accentuation des contrastes et effet dhomognitltude de Tajfel et Wilkes,1963) (voir

A

A

A

A

B

B

B

B Groupes 2 et 3 proches de la ralit Dans groupe 1, surestimation des diffrences entre barre A plus grande et B plus petite Mais sous-estimation des diffrences entre barres A/B

229

1/ La catgorisation Accentuation des contrastes et effet dhomognit (voir une autre tude: Goldstone, 1995)Le L est peru comme plus rouge que le 8 (alors que le L et le 8 sont de la mme teinte.

Rouge Violet

230

1/ La catgorisation Troisime stratgie: Catgoriser sur base de la cohrenceRecours nos thories naves du monde :- Expliquent les liens entre les attributs de la catgorie - Rendent compte des inconsistances et maintiennent la cohrence

231

1/ La catgorisation Classer les individus sur base de lintelligence et la sociabilit nous semble cohrent (et on le fait donc spontanment)

Intelligence +

Catgorie A

Catgorie B

Sociabilit Catgorie C Catgorie D

Sociabilit +

Intelligence -

232

1/ La catgorisation Selon le contexte et le type dobjet catgoriser on va privilgier lune ou lautre de ces 3 stratgies, voire les combiner.

Dans tous les cas, ces stratgies ont des dfauts qui loignent la catgorisation dune perception strictement objective du rel.

233

2/ Thorie de la catgorisationA partir de quels traits observs catgorise-t-on?

Quelles informations vont nous tre utiles pour nous former une impression dune nouvelle personne rencontre?

234

2/ Thorie de la catgorisation Deux principes (dfendus et tests par Asch):Centralit des traits Primaut (premiers traits)

235

2/Thorie de la catgorisation Traits centrauxIntelligent Adroit Travailleur Dcrire la personne + Questionnaire pers. Chaleureux vs. Froid OU poli vs. bourru Seuls chaleureux et froid donnent Dtermin des impressions trs diffrentes Pratique Prudent Certaines informations sont

centrales, d quelles influencent toute limpression (surtout si lies intelligence et sociabilit)

236

2/ Thorie de la catgorisation Primaut (premiers traits)Intelligence Travailleur Impulsif Critique Entt Envieux Description positive Envieux Entt Critique Impulsif Travailleur Intelligence

Description ngative

237

2/Thorie de la catgorisation Primaut, pourquoi ? Recherche de cohrence valuative: les premiers traits indiquent comment il faut interprter les suivants Grossier ET laid Moche MAIS sympa

238

2/Thorie de la catgorisation

Une mme personne peut tre catgorise de multiples manires Ex: Noir, Belge, homme, employ de banque, musicien, etc. Quest qui pousse choisir une catgorie plutt quune autre?

239

240

2/Thorie de la catgorisation Choix de la catgorie sur base de:Saillance intrinsque (des blancs, des noirs, des hommes, des femmes) Saillance contextuelle (2 blancs parmi des noirs, 1 seul gars en jeans, 2 femmes parmi des hommes) Objectifs (3 curs) Accessibilit chronique/temporaire Heuristique de reprsentativit/similitude

241

2/Thorie de la catgorisation Les expriences de Asch (1946) montrent que:La formation dimpression se fait on-line (on nattend pas) Il y a une extrme rapidit saisir les lments les plus informatifs (primaut, centralit, objectifs, reprsentativit,) Il y a une recherche de cohrence (si cohrent, difficile de changer)

242

2/ Thorie de la catgorisationDONC: Sur base de quelques informations slectionnes, on place (enferme?) rapidement quelquun dans une catgorie Cette catgorie nous donne tout coup accs des informations propres cette catgorie et pas ncessairement cette personne prcise (= informations catgorielles) que lon applique cette personne (en raison de sa simple appartenance cette catgorie)

Les thories implicites de la personnalit + strotypes = des informations catgorielles qui deviennent des attentes relatives cette personne

243

244

3/ Priorit la catgorie Premier temps : catgorisation initiale Catgorisation initiale Automatique, involontaire et inconsciente Ractions affectives, cognitives et comportementales bases sur la catgorie

245

3/ Priorit la catgorie La catgorisation est invitable (Devine le montre par sontude,1989)

Participants: Etudiants blancs nord-amricains 2 groupes rels: Racistes et non-racistes

Tous connaissent le strotype culturel des afro-amricains: hostiles 100 mots prsents subliminalement (80ms) 2 conditions exprimentales: 80% ou 20% des mots associs avec les Noirs

246

3/ Priorit la catgorie La catgorisation est invitable (Devine le montre par sontude,1989)

Tches demandes: - Lire 12 ractions de Donald : ambigesEx: Donald refuse de payer lappartement tant que le propritaire na pas repeint comme il lavait promis - Juger Donald sur une srie dchelles (dont chelles dhostilit)

Variable dpendante ? Variables indpendantes ?

247

3/ Priorit la catgorie La catgorisation est invitable (Devine le montre parson tude,1989)

Hostilit attribue

9 Racistes Non-racistes

7

Effet de la catgorisation que lon soit raciste ou non!

5

3

1 80% 20%

248

3/ Priorit la catgorie Catgoriser active des strotypes et a des consquences sur la perception de la ralit, le jugement cognitif et affectif (tudede Allport sur les rumeurs, 1954)

Prsentation dune image: des personnes semblent avoir une conversation anime dans une rame de mtro. Un Noir en costume et un ouvrier blanc tenant un rasoir en main. Le participant doit dcrire la scne une 2me personne transmettre une 3me et ainsi de suite jusqu une 6me Rsultat: Quand la sixime personne dcrit ce quon lui a racont, une fois sur deux le rasoir est pass de la main de louvrier blanc dans celle du Noir.

249

3/ Priorit la catgorie Catgoriser active des strotypes et a des consquences sur la perception de la ralit, le jugement cognitif et affectif (Razran, 1950)

Dcrivez cette jeune femme: Belle, ambitieuse, intelligente,

250

3/ Priorit la catgorie Razran (1950)

Ambitieuse, intelligente,Finkelstein (nom juif)

Belle, Ambitieuse,DAngelo (nom italien)

251

3/ Priorit la catgorie Catgoriser active des strotypes qui ont un effet sur nos jugements (Duncan) Etudiants blancs amricains se disant exempts de prjugs Visionnement dun film: une discussion entre deux personnages. La discussion s'envenime modrment. A la fin du dialogue, lun des deux donne une tape dans le dos de lautre. Le geste l'cran est volontairement ambigu : -Peut-tre interprt comme une tape amicale, histoire de clore la discussion -Ou comme une marque dagression d'un individu frustr et colreux

252

3/ Priorit la catgorie Catgoriser active des strotypes qui ont un effet sur nos jugements (Duncan)VD = estimer le caractre agressif du geste VI = couleur de lagresseur et de lagress

253

3/ Priorit la catgorie Catgoriser active des strotypes qui ont un effet sur le comportement (Bargh et al., 1996) Etudiants Variable indpendante: - Soit un contexte activant le strotype associ aux personnes ges - Soit un contexte neutre Variable dpendante: Mesure du temps ncessaire pour aller du laboratoire lascenseur

254

3/ Priorit la catgorie

Bargh et al., 1996

255

Sommes-nous capables de ne pas nous laisser influencer par la catgorisation que lon fait et qui semble automatique? (et donc par les strotypes)Avons-nous les capacits de tenir compte des informations individualisantes?

256

4/Influence des informations individualisantesCatgorisation initialeIntrt? (motivation et ressources) Attention aux informations individualisantes (=2me temps NON SYSTEMATIQUE)

Catgorisation confirmatoireRactions affectives, cognitives et comportementales bases sur la catgorie

257

4/Influence des informations individualisantesPour tenir compte de linformation individualisante, il faut: Motivation Attention Informations

258

4/Influence des informations individualisantes Montrer que la motivation incite au traitement individualisant (Exprience de Erber & Fiske, 1984)But: raliser par paire une tche crative Rcompense promise pour: -La meilleure quipe (dpendance) -La meilleure performance individuelle (indpendance) Avant: reoit des informations sur le partenaire qui sont cohrentes et incohrentes avec crativit VD = Mesure du temps de lecture

259

4/Influence des informations individualisantesCherchent expliquer le comportement et les incohrences car motiv (dpendance)

Erber & Fiske (1984)

260

4/Influence des informations individualisantes AttentionSe reposer sur un strotype = conomique, il reste de lattention rsiduelle Par contre, la recherche dinformations individualisantes ncessite des ressources

261

4/Influence des informations individualisantesCatgorisation initialeIntrt? (motivation et ressources) Attention sur information individualisante

Catgorisation confirmatoireRactions affectives, cognitives et comportementales bases sur la catgorie

262

4/Influence des informations individualisantes Le moins coteux cest de confirmer lhypothseLa confirmation dhypothse (Snyder & Swann, 1978) Lautoralisation de la prophtie (Snyder, 1984; Fazio et al.,1981):

263

4/Influence des informations individualisantesQuelles questions poser pour savoir si Alice est extravertie? (Snyder, 1984)Alice = Extravertie???

Que faites-vous pour animer une soire? Extravertie

Quaimez-vous dans les soires en solitaire? Introvertie

264

4/Influence des informations individualisantes Choisissez une carte et mmorisez-la

265

4/Influence des informations individualisantes La carte qui a t enleve est-elle la vtre?

266

4/Influence des informations individualisantes En ralit toutes les cartes ont t enleves

267

4/Influence des informations individualisantes Mme si les informations ne concident pas directement avec la catgorie et que la confirmation dhypothse nest pas si vidente, on continue privilgier la catgorisation:Sous-catgories: les diffrentes sortes de vieux Sous-types (= exceptions): Clint Eastwood Sinon recatgorisation: de vieux artiste: Dali et Gainsbourg Si aucune possibilit de recatgorisation Intgration attribut par attribut, Informations individualisantes (dpend de la prsence de motivation et de ressources)

268

269

4.3. Lattribution causale

270

Introduction Dcrivez ce quil se passe:http://www.youtube.com/watch?v=76p64j3H1Ng&feature=related

Heider & Simmel (1944)

271

Introduction Tendance naturelle chercher des relations (causales) entre les vnements Anthropomorphisation (le gros triangle poursuit le petit qui se rfugie) Explication des mouvements en termes de causalit (le petit triangle a peur)

272

Introduction Il existe toujours plusieurs causes possibles un seul comportement observ, mais certaines causes seront privilgiesIl a mang toute la tablette de chocolat Pourquoi? Il est gourmand Il avait trs faim il tait en hypoglycmie ctait un pari Jai mang toute la tablette de chocolat Pourquoi? Javais trs faim Je suis gourmande

273

Introduction Des causes qui fluctuent selon la personne concerne mais aussi selon le type de comportement (russite chec, dsirable non dsirable) :Jai russi lexamen Pourquoi? Javais trs bien tudi = Infrence interne, dispositionnelle Jai chou lexamen Pourquoi? Pas assez de temps, prof svre = infrence externe, situationelle

274

Sur base dun seul comportement observ nous sommes capable de trouver la cause (alors quil en existe de multiples).

Comment est-ce possible?

275

On a des attentes (croyances!) par rapport au droulement des vnements: schmas causaux, script, Issues de lapprentissage, observation, habitudes, rumeurs, Influences par la culture

276

Mais, comment, partir dun seul comportement, pouvons-nous infrer une cause lie la personne auteure du comportement ?

(une intention, une disposition, une cause INTERNE)

277

En toute logique, si lon fait une attribution dispositionnelle/interne, cela implique que: - lacteur soit capable de ce comportement - lacteur connaisse les consquences - lacteur soit libre dagir Sinon, on devrait recourir une attribution situationnelle

278

Manipulation de la libert daction: Exprience de Jones & Harris (1967) Tche: Ecrire un texte Pro vs. Anti Castro Rpartition des participants: soit choix libre soit tirage alatoire et publique (donc 4 groupes)

Des observateurs valuent lattitude pro Castro VD = ? VI = ?

3. Attribution causale

Pro-Castro 60 Anti-Castro

Jugement de favorabilit Castro

40

20

0 Libre Force Condition de rdaction Jones & Harris (1967) Donc, mme si forc dagir attribution dispositionnelle (interne)

280

Manipulation de la libert daction: une autre exprience (Humphrey,1985)

Participants rpartis arbitrairement en deux groupes: - Tches responsabilit (groupe 1) - Excutants (groupe 2) VD = attribution de la qualit de leader Rsultat: Groupe 1 > groupe 2

281

Ngliger (sous-estimer) les facteurs situationnels et exagrer les facteurs dispositionnels

= erreur fondamentale dattributionPhnomne TRES robuste (mme si les sujets eux-mmes forcent autrui!)

282

Comment expliquer lerreur fondamentale dattribution?

283

Plusieurs explications se cumulent: 1/ Les rgles conversationnelles (je fais confiance ce 2/ Ladquation de jugement (je pense avoir les infos pour 3/ Lillusion de contrle (personnalit = catgorie privilgie, 4/ Position acteur - observateur 5/ Heuristique de lancrage et dajustementstable) pouvoir juger la personne) quon me dit, montre)

3. Attribution causale

2/ Ladquation de jugementEstimation de lintelligence des questionneurs et concurrents par les questionneurs, concurrents et spectateurs

100 80

Questionneur Concurrent

Intelligence

60 40 20 0 Questionneur Concurrent Spectateur

285

4/ Position acteur observateur Acteur: quai-je fait dans dautres situations? recherche infos situationnelles Observateur: quaurais-je fait? Quaurait fait quelquun que je connais? recherche infos dispositionnelles

286

5/ Heuristique de lancrage et dajustement Temps 1: Catgorisation dun comportementIl a crit en faveur de Castro

Temps 2: Caractrisation de lauteurIl est procastriste

= lancrage (ltiquette donne au comportement se reflte dans la personnalit de lauteur)

287

5/ Heuristique de lancrage et dajustement: il existe un troisime temps (Modles des trois C, Gilbert, 1989)Temps 3: Correction (= lajustement)Il navait peut-tre pas le choix

Mais lancrage ncessite MOINS de ressources attentionnelles que la correction

3. Attribution causale

Catgorisation du comportement

Lien automatiqueCaractrisation de la personne

Lien conditionnel *Correction de la caractrisation par la prise en compte de la situation

289

Pour viter lerreur fondamentale dattribution, que faire? Sempcher de juger? Chercher des lments situationnels?

290

Nos attributions concernant nos propres comportements subissent, elles aussi, certaines influences et ne sont pas toujours justes

Russite de lexamen jai tudi, je suis bon = attributions internes Echec prof vache, pas assez temps, surprise = attributions externes

291

Ce sont des attributions dfensives, des attributions dauto-complaisance. Elles servent protger lestime de soi

292

Pour tous: tendance se considrer comme suprieur la moyenne Quand faible: surestimation de ses comptences Quand bon: sousestimation

Kruger & Dunning, 1999

293

4.4. Relations et conflits intergroupes Biais pro-endogroupe (prjugs, discrimination,) Thories explicatives

Vido: La classe divise

294

Introduction Groupes minimaux (Tajfel et al.,1971)Elves dune mme classe Rpartition (alatoire) des lves selon leurs (prtendues) prfrences artistiques: groupe Klee ou Kandinsky = tablissement dendogroupe vs. exogroupe Choix dune rpartition dargent par le biais de matrices

4. Relations intergroupes

IntroductionMatrice 1 (favoritisme endogroupe, quit , altruisme)N 74 du groupe Klee 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

N 44 du groupe Kandinsky 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

Matrice 2 (diffrence ou gain commun)N 12 du groupe Klee 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

N 50 du groupe Kandinsky 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25

296

Introduction Groupes minimaux (Tajfel et al.,1971)Le choix privilgi par les lves: - Maximiser les gains de lendogroupe (matrice 1) - Tout en maximisant la diffrence entre les gains de son endogroupe et ceux de lexogroupe (matrice 2)

297

Biais pro-endogroupe Cette tendance favoriser (dans les comportements ou les perceptions) son groupe dappartenance sappelle le biais proendogroupe Cest de lethnocentrisme Ce biais accentue la diffrence entre les groupes

298

Biais pro-endogroupe Le biais pro-endogroupe sobserve dj dans le discours (Maass et al., 1996)Les qualits de lendogroupe sont formules en termes + abstraits et donc plus stables: nous sommes courageux, les autres se sont bien dfendus

Cest linverse pour les dfauts: ils sont agressifs, nous commettons parfois des irrgularits

299

Biais pro-endogroupe Le biais pro-endogroupe sobserve aussi dans lattribution causaleRappel : lerreur fondamentale dattribution : surestimer les causes dispositionnelles (sous-estimer les causes situationnelles) Rappel : attribution dfensive : si cpt + cause dispo si cpt - cause situ.Et quand il sagit de donner une cause un comportement dun membre de lexogroupe?

4. Relations intergroupes

Biais pro-endogroupe Erreur ultime dattribution (Pettigrew): quand lethnie(disposition essence!) devient lexplication dun comportementAttribution Dispositionnelle Comportement secourable Ingroup outgroup Comportement non secourable Ingroup outgroup Etude de Islam et Hewstone (1993) Situationnelle

301

Biais pro-endogroupe Attention, le biais pro-endogroupe nentrane pas ncessairement un comportement ngatif envers lexogroupe

Cest un biais en faveur de lendogroupe, pas ncessairement en dfaveur de lexogroupe

302

Protger son endogroupe Par dfaut, un individu est class dans un exogroupe, surtout si lendogroupe est trs exclusif (cercles, sectes, etc.) = surexclusion de lendogroupe

Si un membre du groupe commet une erreur - Si contexte menaant (lections) rejet = brebis galeuse - Si OK tolrance

303

Distinctions importantes Strotypes = croyances relatives la personnalit dun membre de lexogroupe (en raison de son appartenance cet exogroupe), partages par lendogroupe

Prjugs = jugements, ou sentiments, (le plus souvent ngatifs) relatifs un membre de lexogroupe Discrimination = comportement ngatif lgard dun membre dun exogroupe

304

Distinctions importantes et pression sociale On peut avoir des prjugs sans discriminer (si prjugs socialement non dsirables) Le plus souvent, si on discrimine cest quon a des prjugs Mais on peut discriminer sans prjugs (si discriminer est socialement dsirable)

305

Quels sont les effets des strotypes sur la personne qui en est lobjet?

306

Les effets des strotypes sur le comportement Quand on sait quon nous considre comme peu intelligents, est-ce quon sera moins bon ou meilleur une tche mesurant lintelligence? (Etude de Steele & Aronson, 1995)Deux groupes de participants: noirs/blancs Tche verbale difficile Prsente soit comme une tche valuant lintelligence (groupe 1) soit comme une tche cognitive quelconque (groupe 2) VI? VD?

307

12 10

Noirs

Blancs

Performance

8 6 4 2 0 Intelligence Processus Cognitifs Daprs Steele & Aronson (1995)

= confirmation du strotype

308

Les effets des strotypes sur le comportement Variante de la mme tude: Sont ajoutes des questions sur le groupe ethnique/tps de sommeil, etc. Rsultats: Dans la condition intelligence (groupe 1), les noirs vitent le strotype, ne mentionnent pas leur origine ethnique, et se prsentent comme fatigus, etc. Donc, tendent favoriser une attribution externe (dfensive)

309

Thories explicatives

Biais pro-endogroupe Prjugs Discrimination

Comment expliquer ces conflits intergroupes?

310

Plusieurs thories explicatives, cumulatives 1. Personnalit 2. Frustration-agression et bouc-missaire 3. Conflit raliste 4. Contact 5. Identit sociale 6. Essentialisme 7. Cognition sociale et homognit des groupes

311

1. La personnalit comme explication Personnalit - autoritaire - autoritarisme (Adorno et al.,1950 aprs-guerre)- Education rigide, autorit parentale toute puissante - Pulsions non exprimes Obissance et agressivit, manque de tolrance envers les individus prsentant une diffrence

- dogmatique (Rokeach, 1960)- Lintolrance vaut pour les deux ples du spectre politique

- fasciste - ethnocentriste

312

Des lments dispositionnels ne peuvent pas expliquer eux seuls les conflits intergroupes

313

2. Thorie de la frustration-agression La frustration viendrait de la privation relative intrapersonnelle, interpersonnelle, ou intergroupe- Ecart entre lattendu/dj eu et lobtenu = frustration Agression vers ceux qui ont ou empchent ou vers nimporte quelle minorit (= bouc missaire)

314

3. La thorie du conflit raliste comme

explication Les ressources sont dsires par tous mais sont limites. Ds lors, la possession de certains se fait au dtriment dautres conflit entre groupes (LeVine & Campbell, 1972)

315

4. Lhypothse du contact comme explication

1954 : Cour Suprme des EU dclare inconstitutionnelle la sgrgation raciale dans les coles. (anne de la publication de The nature of prejudice de Allport) Recommandations des psys: - Favoriser des contacts individuels personnaliss - Situation de coopration avec objectifs communs - Support institutionnel - Le statut gal entre les deux groupes - Caractristiques rencontres doivent infirmer les strotypes

316

4. Lhypothse du contact comme explication Ca marche, en labo : quand des racistes blancs sont forcs de travailler avec des noirs comptents, les prjugs diminuent (Cook, 1979) Mais dans la vie relle? Comment rencontrer ces 5 conditions? Quelle gnralisabilit ? je connais un arabe, il est sympa, tu vois, je ne suis pas raciste vraiment? Une famille trangre comme voisins diminution des prjugs PCQ craintes non confirmes (PAS pcq contacts)

317

4. Lhypothse du contact comme explication Exprience dans des camps de vacances (Shrif,1961)

- Phase naturelle de formation de normes et damitis - Sherif rpartit les adolescents en 2 groupes - Ds que les 2 groupes sont forms hostilit larve spontane (ko pr thorie conflit raliste) - Phase impose de comptition: hostilit autistique (les contacts avec lautre groupe sont bannis) - Phase impose de coopration: hostilit (ko pr thorie contact) - Phase impose de coopration supra-ordonne (leur russite NECESSITE la collaboration): 1groupe

318

5. Lidentit sociale comme explication

Raction spontane: tre membre dun groupe La catgorisation eux - nous est suffisante pour crer un groupe (pas besoin de comptition pour les ressources) Cest la thorie du groupe minimal (Tajfel,ex.: Klee et Kandinsky)

319

5. Lidentit sociale comme explication Autre raction spontane: prserver lestime de soi Si lon conjugue les deux ractions spontanes, ce qui compte cest de faire partie dun groupe qui a des caractristiques positives, pour avoir une identit sociale positive

320

5. Lidentit sociale comme explication

= thorie de lidentit sociale(le dsir de maintenir une identit sociale positive suscite des perceptions positives de lendogroupe et ngatives de lexogroupe)

4. Relations intergroupes

5. Lidentit sociale comme explication Processus de lidentit sociale:Comparaison intergroupeRsultat = identit sociale OK

Rsultat = identit sociale KO

Conserver sa supriorit

Etendre sa supriorit

Recherche de changement

4. Relations intergroupes

5. Lidentit sociale comme explication Processus de lidentit sociale:Rsultat = identit sociale KO Recherche de changement Alternatives la situation intergroupe?

oui Permable? non Stratgies groupales:-Redfinition des caractristiques -Crativit sociale -Comptition sociale

non Stratgies individuelles oui

Permable?Oui Non Mobilit sociale Comparaison intragroupe

323

6. Lessentialisme comme explication Classement des objetsObjets naturels (existent deux-mmes, par essence ) Objets artfactuels (construits, dpendants de lactivit humaine)

On donne une essence (naturelle) aux objets sociaux, comme aux objets naturels = essentialisme On classe les objets (y compris sociaux) sur une chelle dessentialisme (du plus naturel, humain , au moins) Danger!! Le caractre plus ou moins humain est parfois utilis comme cause dun comportement!

324

7. Des explications du ct de la cognition sociale Rappel: surestimation des diffrences entre les groupes (accentuation des contrastes) et des ressemblances lintrieur des groupes (effet dhomognit) Autre observation: lexogroupe est peru comme plus homogne que lendogroupe dsindividuation des membres de lexogroupe

325

4.5. Les normes sociales

1. Apprentissage social des normes 2. Formation des normes 3. Influence par les normes 4. Dsindividuation 5. Rles Vido: Zimbardo

326

Introduction: linfluence sociale sur nos comportements Nos rencontres avec autrui gnrent des rgularits dans nos conduites Des rgles stablissent, grce elles on sait comment se comporter, percevoir, penserExemples: - Faire la file - Distances de lespace personnel - Norme de rciprocit

327

Introduction: linfluence sociale sur nos comportements Un exemple de norme: la norme de rciprocit= rendre un comportement quon nous a adress Si on vous offre une boisson, vous achetez un billet tombola (mme si la personne tait dsagrable) Si on vous paie avant la participation au questionnaire, vous participez plus que si pay aprs Peut servir de technique de manipulation via engagement (cf. porte-au-nez )Berry & Kanous (1987) Regan (1971)

328

Les normes sociales: dfinitions

= Ensemble de rgles et de prescriptions portant sur la manire de percevoir, de penser, et dagir.

= chelles de rfrence ou dvaluation qui dfinissent une marge de conduites, dattitudes ou dopinions permises et rprhensibles

329

Les normes sociales: quoi a sert? Guider le comportement

Donner stabilit, ordre, prdiction Rduire lincertitude et la confusion

Prdire le comportement dautrui Assurer lharmonie dans les groupes

330

Les normes sociales: caractristiques Parfois associes des punitions ou des rcompenses- Amende pour excs de vitesse - Ristourne pour impts pays anticipativement

Perues comme lgitimes (non mises en doute)- Rouler gauche en Royaume-Uni

Une norme sera dautant plus suivie si:- Elle est rappele - Mme implicitement (une rue avec des dchets entrane le dpt de dchets)

331

Comment apprenons-nous ces normes?

332

333

Chapitre 6: Les normes sociales 1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale

Au cur du processus: principe dimitation( claque , rires en bote, relever la tte en rue)

Limitation permet apprentissage, facilitation, dsinhibition

334

Chapitre 6: Les normes sociales 1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale Thorie de lapprentissage social (Bandura,1971)Influence des renforcements vicariants : cest le modle qui est puni, rcompens ou rien MOI PAS Voir ce que subit le modle peut avoir un impact sur moi

335

1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale Etude mene par Bandura et al. (1967, 1968) Participants: des enfants qui ont peur des chiens Tche: observer 20min/jour un autre enfant qui joue avec un chien Rsultats: aprs qq jours, 75% des enfants acceptent de rester seuls dans une pice en caressant le chien Autre tche: visionner la tv un autre enfant qui joue avec un chien, 20min/jour Rsultats identiques

Le modle ne doit pas ncessairement tre prsent

336

1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale / Ce qui amplifie limitation: Similitude avec le modle

337

LES NORMES SOCIALES

338

LES NORMES SOCIALES

339

1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale Influence dun modle qui me ressemble: exprience de Hornstein et al. (1968)- En rue, vous trouver une enveloppe. - Dans lenveloppe: 1portefeuille, 1 lettre qui vous apprend que ce portefeuille a t perdu, retrouv et reperdu! - VD: Allez-vous imiter lauteur de la lettre et envoyer lenveloppe son destinataire? - VI: La lettre est crite dans un anglais 1/ parfait ou 2/ bancal (lauteur est tranger) - Rsultats: si autochtone: 70% de retour, si tranger: 33%.

340

1. Apprentissage des normes: par la preuve sociale

Leffet de la similitude est aussi observ pour les comportements ngatifs: leffet Wherther(Philips,1979, 1980)

- Augmentation trs significative du nombre de suicides suite la mdiatisation dun cas de suicide - Augmentation du nombre de morts par accidents dans la rgion dans laquelle le suicide a eu lieu - Cela touche principalement des personnes similaires la personne qui sest suicide

341

Chapitre 6: Les normes sociales 2/Que fait-on quand on ne sait pas quoi faire? On fait comme autrui

342

Chapitre 6: Les normes sociales 2/

Et si cet autrui ne sait pas quoi faire?Il fait comme moi!

343

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes Ce phnomne dimitation dans lambiguit = lignorance plurielle

Plusieurs tudes le mettent en vidence: Lire un texte incomprhensible et demander de laide si vous prouvez de srieux problmes de comprhension . Personne ne demande de laide, tout le monde croit que les autres ont compris (Miller & McFarland, 1987)

Observations lors de soires tudiants: les tudiants laissent entendre quils tolrent bien lalcool ils surestiment le niveau de tolrance de leurs pairs ils boivent plus que ncessaire car valoris (Prentice & Miller, 1990)

344

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes Lignorance plurielle sillustre aussi par la nonassistance personne en danger: Fait divers: Une jeune femme agresse et tue sur un parking et 38 tmoins chacun leur fentre dappartement: AUCUN na appel les secours Etudes: simulation dun malaise si en groupe, moins de ractions daide et temps de raction avant aide est plus long.

345

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes% dintervention et temps de raction (secondes) en fonction de la prsence dautrui (Latan & Darley, 1970)200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0

Taux d'intervention Temps de raction

Seul

Un autre

Quatre autres

346

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes Hypothse: les normes se formeraient dans des contextes ambigus Sherif (1936) utilise une situation ambige connue: une illusion doptique appele leffet autocintique : en regardant un point lumineux fixe, on a limpression quil bouge Tche: fixer le point lumineux et estimer la distance parcourue Tps1: seul, en silence, par crit. Tps 2-3-4: 3 participants, voix haute.

347

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normesvolution des valuations individuelles travers les temps (sessions individuelles puis collectives) (Sherif, 1936)15 Individu 1 Individu 2 Individu 3

10

5

0 Tps 1 Individu Tps 2 Groupe Tps 3 Groupe Tps 4 Groupe

348

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes Observations issues de cette tude et de sa suite:Une norme collective stablit rapidement Elle se maintient plusieurs gnrations (quand les comparses sont petit petit remplacs par de nouveaux participants) Quand retour seul, maintient de linfluence de la norme collective (intriorisation de la norme)

349

Chapitre 6: Les normes sociales 2. La formation des normes La norme collective est intriorise, on la fait sienne: Si partage par tous, perue comme solide Perue comme volontaire (attribution interne) Prt suivre la norme Donc, si lon souhaite modifier le comportement, on peut modifier la norme

350

Chapitre 6: Les normes sociales 3. Linfluence par les normes Exemple dinfluence du comportement par les normes

Annes 40-45, pnurie de viande. Le Gouvernement US veut faire changer les habitudes (manger des abats). Fait appel Kurt Lewin, Prof. psychologie socialeLa norme = aversion pour les abats - Stratgie: pour changer le comportement, il faut changer la norme - Etude mene par Lewin: Condition 1: information. Expos par un nutritionniste sur les bienfaits des abats. Relev de leurs intentions en manger. Contrle annonc (forte pression) Condition 2: groupes de discussion. Chacun exprime et entend les gots et dgot des autres, les rticences, etc. Prise de consciences des normes sociales. But = provoquer des dcisions collectives-

351

Chapitre 6: Les normes sociales 3. Linfluence par les normes

-

Rsultats: Condition 1: information. 3% des mnagres ayant assist lexpos ont cuisin des abats. Condition 2: groupes de discussion. 30% ont cuisin des abats

352

Chapitre 6: Les normes sociales 3. Linfluence par les normes La stratgie applique par Lewin est aujourdhui utilise dans le monde du travail

Comment introduire le changement en entreprise sans diminuer la productivit, sans susciter lhostilit lgard de la direction, etc.?

353

Chapitre 6: Les normes sociales 3. Linfluence par les normes Une tude a propos des stratgies pour rpondre ces questions (Coch & French, 1948):Etude dans une usine de pyjamas Les ouvrires sont payes la pice Tout changement dans le mode de production peut avoir des consquences directes sur les revenus Trois conditions: - Informes des nouvelles procdures et retombes sur salaire - Informes des raisons du changement, lection de reprsentantes charges dapprendre et denseigner ensuite - Informes des raisons, chacune doit imaginer comment mettre en place au mieux les procdures = cercles de qualit

354

Chapitre 6: Les normes sociales 3. Linfluence par les normes

355

Chapitre 6: Les normes sociales

Pendant longtemps on a pens que les groupes nont quune influence ngative sur les comportements des individus

356

Chapitre 6: Les normes sociales 4. Dsindividuation et normes Le groupe a une influence ngative car lindividu soublie en tant quindividuplusieurs auteurs le pensent et le montrent:Le Bon (1985): en situation de foule hypnotis actes irrationnels = la dsindividuation (Festinger et al., 1952) = tat psychologique observ dans foule Si groupe, individus moins identifiables moins de conscience de soi et dautocritique

357

Chapitre 6: Les normes sociales 4. Dsindividuation et normes Influence ngative de lanonymat sur les comportements:Etude sur leffet (ngatif) de lanonymat (Zimbardo,1970):

- Envoyer des chocs lectriques - Deux conditions: 1/ anonyme (cagoule), 2/ identifiable (badge) - Rsultats: chocs plus importants en condition anonyme

358

Chapitre 6: Les normes sociales 4. Dsindividuation et normes Influence ngative de lanonymat sur les comportements:Etude sur leffet de lanonymat et des normes sociales sur le vandalisme (Zimbardo, 1970)- Deux vieilles voiture sans plaques sont abandonnes en rue avec le capot ouvert - Dans un quartier chic de Palo Alto OU dans un quartier du Bronx- Dans le Bronx, aprs 10 minutes, 1er vol. Aprs 3 jours, il reste une carcasse. Au total: 33 vols et faits de vandalisme. - A Palo Alto: 1 personne touche la voiture aprs une semaine pour refermer le capot car il pleut.

359

Chapitre 6: Les normes sociales 4. Dsindividuation et normes Le groupe a-t-il doffice une influence ngative?

Il existe des groupes qui ont des normes positives, altruistes. En situation de groupe, on peut penser que les normes du groupes sont plus accessibles.Etude de Johnson et Downing (1979)- Envoyer des chocs lectriques - Deux conditions, shabiller en: 1/ Ku Klux Klan (normes d