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1 Création d’une unité de production d’améliorants pour la boulangerie Janvier 2016

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Création d’une unité de production d’améliorants pour la boulangerie

Janvier 2016

Page 2: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

2

SOMMAIRE

1 FICHE SYNTHETIQUE DU PROJET .............................................................................................................. 3

2 DEFINITIONS ET PRESENTATION DE L’ACTIVITE ........................................................................................ 4

2.1 DEFINITION DES AMELIORANTS: ..................................................................................................................... 4 2.2 COMPOSITION DES AMELIORANTS .................................................................................................................. 4 2.3 ROLE ET ACTIONS DES AMELIORANTS: ............................................................................................................. 6

3 SITUATION NATIONALE .......................................................................................................................... 11

3.1 LES AMELIORANTS ..................................................................................................................................... 11 3.2 LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION .................................................................................................................... 14 3.3 CADRE REGLEMENTAIRE ET INCITATIF ............................................................................................................ 15

4 SITUATION INTERNATIONALE ................................................................................................................ 20

4.1 MARCHE INTERNATIONAL ........................................................................................................................... 20 4.2 EXPERIENCE MAROCAINE ............................................................................................................................ 21 4.3 SITUATION EN SICILE ET SYNERGIES POTENTIELLES ........................................................................................... 21 4.4 REGLEMENTATION INTERNATIONALE ............................................................................................................. 22

5 PROCESS ................................................................................................................................................ 24

5.1 PROCESS ET EQUIPEMENTS REQUIS ............................................................................................................... 24 5.2 LES MATIERES PREMIERES ........................................................................................................................... 26 5.3 LES RESSOURCES HUMAINES ........................................................................................................................ 27

6 INVESTISSEMENT ET RENTABILITE PREVISIONNELLE .............................................................................. 28

6.1 INVESTISSEMENT ET SCHEMA DE FINANCEMENT .............................................................................................. 28 6.2 PREVISIONS D’ACTIVITE .............................................................................................................................. 29 6.3 PREVISIONS DE CHARGES ............................................................................................................................ 29 6.4 RENTABILITE PREVISIONNELLE...................................................................................................................... 30

7 FACTEURS CLEFS DE SUCCES .................................................................................................................. 31

8 ANNEXES ............................................................................................................................................... 32

8.1 ADRESSES UTILES ...................................................................................................................................... 32 8.2 RENTABILITE PREVISIONNELLE...................................................................................................................... 34 8.3 LES DIAGRAMMES DE FABRICATION DES AMELIORANTS LES PLUS COURAMMENT UTILISES ........................................ 35 8.4 STATISTIQUES DETAILLEES ........................................................................................................................... 37

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1 FICHE SYNTHETIQUE DU PROJET

Projet : Création d’une unité de production d’améliorants pour la

boulangerie

Description Unité de fabrication et de formulation d’améliorants pour

la boulangerie

Produits Les améliorants en poudre

Investissement 1 300 mDT

Financement Capital : 400 mDT Crédit : 900 mDT

Capacité annuelle 200 T

CA en régime de croisière (2020)

2 000 mDT

Emplois 13 personnes dont 6 cadres et techniciens

Rentabilité TRI : 34% VAN : 1 516 mDT Retour sur investissement : 5 ans

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2 DEFINITIONS ET PRESENTATION DE L’ACTIVITE

2.1 Définition des améliorants: Les améliorants représentent un ensemble de produits naturels ou de synthèse

généralement utilisés en boulangerie pour corriger les défauts de certaines farines,

rendre plus stable leur qualité ou éventuellement faciliter certains procédés de

panification.

Les améliorants de panification sont des formulations composées d’ingrédients,

d’enzymes et/ou additifs entrant, généralement en faible quantité et dans un but

technologique ou organoleptique, dans la fabrication du pain, des pains spéciaux et

des produits de la boulangerie fine.

Ils sont fabriqués par des firmes qui font partie d’un secteur intermédiaire entre le

meunier et le boulanger. Ils sont spécifiques pour chaque type de panification

(baguette, pains spéciaux, pain de mie, pain complet,…).

Un autre groupe de produits contribue à accroître la diversité et à améliorer les

produits de boulangerie : ce sont les mix et les premix. Ces mix prêts à l’emploi sont

très utilisés de par le monde. Ils présentent comme avantages principaux la diversité

de la gamme et l’assurance d’une régularité des produits obtenus.

Il s’agit d’un mélange constitué généralement de :

- une base farine, choisie en fonction des attentes technologiques ou

sensorielles,

- des ingrédients ou additifs qui apportent des caractéristiques sensorielles,

- des ingrédients ou additifs qui apportent des caractéristiques

technologiques.

2.2 Composition des améliorants Les ingrédients, additifs et auxiliaires technologiques contenus dans la formulation

de l’améliorant de panification ont chacun des fonctionnalités spécifiques :

- Les ingrédients: ce sont des substances d’origine naturelle permettant de

corriger, d’améliorer ou de faciliter la fabrication d’un produit donné. Les plus

couramment utilisés en boulangerie sont :

o gluten de blé,

o malt torréfié,

o extraits de malt ou farine de blé malté,

o levure désactivée,

o farine de soja,

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o farine de fèves,

o émulsifiants,

- Les additifs : ce sont des substances dotées ou non d’une valeur

nutritionnelle qui sont ajoutées intentionnellement à un aliment dans un but

précis d’ordre technologique, sanitaire ; organoleptique ou nutritionnelle à

différents stades de la fabrication de la pâte et qui deviennent directement ou

indirectement un composant de la denrée alimentaire.

Même si elles sont utilisées en petites quantités, ces substances sont

évaluées et surveillées pour prévenir les effets néfastes sur la santé. Leur

emploi est donc réglementé et leur présence doit obligatoirement être

mentionnée sur les étiquettes des produits concernés.

Les additifs les plus couramment utilisés sont :

acide ascorbique (E300), lécithine (E322), mono- et diglycérides d’acides gras (E471), Datem (E472e), SSL ou CSL (E481, E482), texurants, L-cystéine (E920), sorbates (E200-203), propionates (E280-283), poudres à lever.

- Les enzymes ou auxiliaires technologiques : Ce sont des substances, qui

comme les additifs ne constituent pas généralement des ingrédients

alimentaires mais qui interviennent au cours de la fabrication de la denrée

alimentaire. Elles sont utilisées dans le but de préserver ou de renforcer les

qualités du produit et ne sont pas retrouvées dans le produit fini car elles sont

détruites par la cuisson.

Les plus courantes sont : amylases, xylanases, glucose oxydases, cellulases,

protéases, transglutaminases et lipases.

- Les mix et premix : Ils contiennent une base farine plus ou moins standard,

un améliorant et d’autres ingrédients comme du sel, du sucre, de la poudre de

lait, de la matière grasse, des inclusions (graines de céréales ou d'oléagineux,

concassés, flocon) et parfois des issues de meunerie (son, remoulage).

Ils contiennent également souvent des enzymes (amylase, lipase,

xylanase,...) et/ou des arômes, et/ou des additifs en fonction du produit de

destination (antioxydants, acidifiants, émulsifiants, conservateurs,

texturants,...). Ces enzymes, arômes et additifs peuvent également être

apportés par un améliorant de boulangerie proposé séparément

Recommandation d’emploi

Le dosage habituel des améliorants d’une façon globale varie de 0,5 à 5% par

rapport au poids de farine avec une majorité autour de 1%. Cela reste très

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variable. Pour obtenir le résultat attendu en terme de qualité, il convient de suivre les

recommandations du fabricant et donc d’éviter les sur et sous dosages.

Les mix se dosent généralement à plus de 50 % et souvent 100 %. Une utilisation de

10 à 50 % désigne généralement les prémixs (concentrés), mais cette dénomination

peut dépendre du fournisseur ou fabricant

2.3 Rôle et actions des améliorants:

Les améliorants de panification pris séparément, (ingrédient, additif, auxiliaire)

permettent de favoriser le développement des pâtes et de renforcer leur tolérance

lors des différentes étapes de fabrication. Ils sécurisent le travail et facilitent la

production, permettant la confection de produits finis réguliers et de qualité.

Ils agissent également sur les pâtes au niveau :

- rhéologique : en augmentant la tenue des pâtes, leur force ou leur extensibilité

pour mieux supporter les passages en machine.

- fermentaire : en optimisant l’action de la levure par la régularisation de la

fermentation et l’augmentation de la capacité de rétention gazeuse.

Ces produits facilitent le travail des boulangers et leur permettent d’exprimer tout leur

savoir-faire. Ils s’adaptent à toutes les technologies et aux conditions de production

les plus variées. Selon les besoins, ils permettent de :

- réguler les effets des variations externes (hygrométrie, température, matériel)

- faciliter le process de production (lissage plus rapide, formation du réseau de

gluten, diminution du collant, régularité de l’allongement),

- préserver, rétablir ou renforcer la qualité d’un produit (amélioration de la

tolérance, du volume, de l’aspect, du goût et de la fraîcheur des produits finis),

- permettre éventuellement la création de produits ou de procédés nouveaux

(tolérance pour les pains spéciaux, cru surgelé, précuit).

L’utilisation des améliorants mix permettent de :

- proposer de nouveaux produits

- gagner du temps de préparation

- faciliter la gestion des stocks de matières premières et les commandes

- éviter les erreurs dans la recette ou dans la pesée

- obtenir un produit de qualité régulière

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Rôle et actions spécifiques des améliorants les plus courants :

L’acide ascorbique et la gluco-oxydase constituent les améliorants les plus

conventionnellement utilisés en boulangerie.

Améliorant Action Commentaire

L’acide

ascorbique

(E300)

- Augmente la force, la fermeté, la

ténacité, l’élasticité la tolérance à

l’apprêt des pâtes

- Réduit le temps de première

fermentation

- Améliore la machinabilité et la tenue

des pâtons

- Augmente le volume des pains

- Freine les actions enzymatiques

- A dose élevée ( > 50 ppm),

l’effet est significatif dès le

pétrissage

- Pour des doses inférieures à

50ppm, son action n’est mise

en évidence qu’au pointage,

voire au façonnage

La glucose-

oxydase

- Action plus rapide que l’acide

ascorbique

- Augmente la consistance et l’apprêt des

pâtes

- Diminue le collant

- Enzymes obtenues à partir

de moisissures

- Pour la panification courante

elle est utilisée : de 20 à 60

ppm

- Risque d’altération du goût

Le malt

- Augmente le volume et la conservation

du pain

- Permet l’assouplissement de la pâte

- Améliore la coloration de la croûte,

- Active la fermentation

- Corrige une farine qui manque

d’amylases

- La farine de malt est utilisée à

une dose variant entre 4 et

10g au kg de farine

- L’extrait de malt d’orge : de

10 à 15 g au kg pour le pain

normal

La levure

désactivée

- Améliore la rapidité de lissage au cours

du pétrissage

- Augmente l’extensibilité des pâtons

- Diminue la ténacité et l’élasticité des

pâtes

- Améliore la rétention gazeuse,

l’expansion au four et les coups de

lame.

-

Le gluten de

blé

- Accroît le rendement de la farine

- Augmente le volume des pains

- Améliore la tenue et la résistance

élastique des pâtes

- Améliore l’hydratation de la farine

- Diminue le rassissement et

l’émiettement

- Mais il donne croûtes moins

croustillantes et rouges

Les farines de

fève ou de soja

- Améliorent l’activité fermentative des

pâtes à pain

- Favorisent la coloration de la croûte

- Augmentent le volume des pains

- Améliorent la force des pâtes

-

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Améliorant Action Commentaire

Les produits

enzymatiques

les amylases,

les glucose-

oxydase

fongiques …

- Activent la fermentation

- Augmentent le volume du pain

- Améliorent la conservation du pain

- Agissent contre le rassissement des

exo-amylases

Ces enzymes ont des origines

diverses :

- Céréales : le malt

- Champignons : les amylases

fongiques

- Bactéries : des enzymes

diverses

Les

émulsifiants

Ces émulsifiants permettent ainsi de :

- Améliorer la structure de la pâte

- Diminuer le cloquage de la croûte du

pain

- Augmenter le volume des pains

- Limiter les risques d’affaissement des

pâtons

- Limiter les phénomènes de

rassissement

- Augmenter l’onctuosité de la mie

En boulangerie, toutes les

substances doivent être

mélangées de façon

homogène et durable

- Les émulsifiants sont

composées de molécules

dont une partie se lie

fortement à l’eau et l’autre

aux matières grasses

- Ils assurent le mélange intime

de substance qui sans cela

ne seraient pas miscibles

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TABLEAU RECAPITULATIF DES ROLES SPECIFIQUES DES DIFFERENTS AMELIORANTS

Source : SYFAB1

1 Syndicat national des Fabricants de Produits intermédiaires pour boulangerie, pâtisserie et biscuiterie

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TABLEAU RECAPITULATIF DES ROLES SPECIFIQUES DES DIFFERENTS AMELIORANTS

Source : SYFAB

Page 11: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

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3 SITUATION NATIONALE

3.1 Les améliorants

En Tunisie, la transformation des céréales et dérivés est une activité importante du

secteur agroalimentaire, dans la mesure où elle traite un produit de première nécessité

et procure de nombreux emplois.

Le secteur de première transformation, minoterie et semoulerie, présente une capacité

de transformation de près de 33 millions de quintaux par an. Seulement, le niveau de

consommation du marché local plafonne à moins de 20 millions de quintaux (tout type

de farines confondus) ce qui se traduit par un taux d’exploitation de 60 % donc inférieur

au potentiel de production.

Le volume des farines produites est présenté dans le tableau ci-dessous.

Unité : 1000 tonnes

Année 2008 2009 2010 2011 2012

Farine boulangère 684 606 602 620 639

Farine pâtissière 165 236 207 240 247

Semoule 672 636 678 675 695

Source : APII – Rapport sur les industries alimentaires 2014

La farine boulangère constitue 42% de la production de première transformation, elle a atteint en 2012 le niveau de 639 000 tonnes de farine /an destinée à la production de pain. La répartition des produits de transformation est illustrée dans le graphique ci-contre :

Page 12: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

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La fabrication du pain en constitue une des branches les plus importantes du secteur de

2ème transformation puisqu’elle occupe la première position en matière de nombre

d’unités dans l’ensemble des industries agroalimentaires. D’ailleurs, on compte plus de

3000 boulangeries implantées partout dans le pays et qui continuent à voir leur nombre

augmenter du fait du développement de l’urbanisme et de la création de nouvelles cités

dans les grandes villes.

Il est à noter que l’activité de fabrication du pain a atteint un volume de 847 000 T en

2012. Elle enregistre une croissance annuelle moyenne d’environ 0,8%.

Evolution de la fabrication de pain (2008 -2012)

Source : APII – Rapport sur les industries alimentaires 2014

817

825

833

839

847

800

810

820

830

840

850

2 008 2 009 2 010 2 011 2 012

1000 tonnes

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L’utilisation des améliorants en boulangerie est étroitement liée à cette production de

pain. En effet, parallèlement à l’évolution de cette activité en terme de volume,

l’amélioration de la qualité du pain devient nécessaire afin d’accompagner les

exigences des consommateurs et de faciliter les procédés de fabrication adoptés par

les boulangers.

La 1ère entreprise à importer des améliorants en Tunisie a été l’entreprise « Fawaha »

de production d’épices. Depuis, d’autres entreprises ont intégré ce commerce important

avec divers types d’améliorants prêts à l’emploi et les distribuent dans le marché. Les

matières premières, à savoir les ingrédients, les additifs et les auxiliaires ainsi que les

améliorants composés préalablement formulés et utilisés dans la fabrication des mix

sont toujours importés.

Cependant, l’évolution croissante des importations de certains produits entrant dans la

formulation des améliorants (présentée par le tableau ci-dessous) démontre un

développement du secteur.

Evolution des importations de certains produits

entrant dans la formulation des améliorants (2009-2014)

Unité : tonne/Dinar

Produit 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Fèves de soja (NSH 120190)

Quantité 225 405 421 800 462 652 262 694 467 490 435 348

Valeur 146 529 284 857 353 764 274 531 466 129 417 912

Malt même torréfié (NSH 1107)

Quantité - - 12 058 19 251 14 028 16130

Valeur 11287 8284 10185 19630 14512 15500

Extrait de malt (NSH 1901)

Quantité 2 301 2 580 2 715 3 171 3 536 3 719

Valeur 22193 24738 28433 34895 46130 48100

Mélasses (NSH 1703)

Quantité 34 578 15 366 27 087 24 577 21 871 31 524

Valeur 8132 4002 7463 7887 7485 11726

Farines de graines oléagineuses (NSH 120810 et 120890)

Quantité 0 0 18 42 15 15

Valeur 0.2 4 32 89 53 42

Gluten de blé (NSH 1109)

Quantité 16 16 15 10 15 53

Valeur 30 31 23 22 44 147

Source : INS

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Il est à noter que ces quantités ne sont pas destinées toutes à la fabrication d’améliorants de boulangerie. En effet, plusieurs ingrédients sont utilisés dans d’autres activités dans le secteur agroalimentaire ou autres.

Dans la liste des additifs autorisés en panification, l’acide ascorbique est un des plus

employés en boulangerie artisanale.

L’usage de l’alpha amylase comme « améliorant de panification » est également

courant pour améliorer la qualité du pain et contrôler le processus de fabrication en vue

d’un gain en temps et d’énergie. C’est un produit qui est exclusivement importé. Un

projet de recherche a été initié depuis trois ans pour produire cette enzyme dans un

laboratoire tunisien.

Il est à noter que l’utilisation de ces matières premières en état (acide ascorbique,

amylase, glucose oxydase…) se fait surtout au niveau des boulangeries traditionnelles

sans tenir compte de doses bien précises. Le pain en Tunisie reflète ce manque de

professionnalisme puisqu’il souffre généralement d’un excès d’élasticité (trop d’acide

ascorbique), d’une mie parfois absente et de divers défauts résultant d’une utilisation

non rationnelle des améliorants.

Par ailleurs, de nouveaux types d’améliorants ont envahi le marché ces dernières

années. Il s’agit des mix et pre-mix qui ont permis l’apparition de nouveaux types de

pains spéciaux.

Certains industriels se sont intéressés à ce marché et ont implantés des unités

spécialisées dans la fabrication de mix basés sur des formulations bien étudiées et

répondant à des besoins bien définis.

Les formulations exactes ne sont pas transmises et sont plutôt considérées comme un

secret professionnel puisqu’elles constituent les clés de leur succès.

Le marché est pratiquement couvert par quelque gros industriels à savoir ; Randa,

Sxeet Pastry, Vita Fibre , Tunisie Farine et Nawar.

3.2 Les circuits de distribution

L’approvisionnement en matières premières nécessaires à la fabrication des

améliorants pour boulangerie se fait à travers l’importation ou en ayant recours à

certains grands distributeurs tels que SOTIDEX ; GSA qui les importent et les vendent

aux grossistes et à plusieurs unités de fabrication d’améliorants en Tunisie.

Les produits fabriqués seront vendus aux entreprises spécialisées dans la boulangerie

industrielles mais également directement aux boulangers aussi bien modernes que

traditionnels.

Page 15: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

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Les améliorants produits sont également distribués aux usines de fabrication de mixes

et pré-mixes ; qui sont des solutions toutes prêtes mises à la disposition des fabricants

de pain industriel ou même de certains boulangers traditionnels ; qui trouvent de plus

en plus de place dans le marché tunisien.

En Tunisie ; on trouve de plus en plus de fabriques d’améliorants pour la panification

telles que « Le bon goût » et « CSM bakery solution » qui ont la capacité de créer de

nouvelles formules d’améliorants répondant aux besoins spécifiques des entreprises

pour la correction et l’amélioration des produits finis des boulangeries et des

pâtisseries.

La part de marché d’une unité de fabrication d’améliorants pour les produits de

boulangerie dépend essentiellement des nouvelles formules d’améliorants créés pour

suivre la tendance et les exigences des consommateurs.

3.3 Cadre réglementaire et incitatif

Cadre réglementaire et normatif

Les mix et améliorants ne sont pas soumis à un texte réglementaire particulier. Ils

répondent à la réglementation en vigueur concernant le type de produits auxquels ils

sont destinés en fonction de leur composition.

Les principaux textes régissant l’activité sont les suivants :

Les lois :

- Loi n° 83-23 du 3 mars 1983, prescrivant la mention de la date limite

d’utilisation des produits alimentaires conditionnés et des produits de

diététiques et d’hygiène corporelle.

- Loi n° 92-117 du 7 décembre 1992, relative à la protection du

consommateur

- Loi n° 94-41 du 7 mars 1994, relative au commerce extérieur

- Loi n° 2009-69 du 14 avril 2010, relative au commerce de distribution

Les décrets :

- Décret du 10 octobre 1919, relatif à la répression des fraudes et les

falsifications dans le commerce des denrées alimentaires

- Décret du 19 janvier 1956, relatif au commerce de la boulangerie, à la

fabrication et à la vente du pain.

Page 16: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

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- Décret n°99-1233 du 31 mai 1999, complétant le décret n°94-1744 du

29 août 1994, relatif aux modalités de contrôle technique à l’importation

et à l’exportation et aux organismes habilités à l’exercer.

Les arrêtés :

- Arrêté du 1er Ministre ; Président du conseil du 20 janvier 1956

réglementant le commerce de la boulangerie.

- Arrêté du Ministre de l’agriculture et du Ministre de l’économie

nationale du 29 juin 1956 ; relatif à la fabrication et à la vente du pain.

- Arrêté du Ministre de l’agriculture et du Ministre de l’économie

nationale du 27 août 1956, modifiant l’arrêté du 29 juin 1956 ; relatif

à la fabrication et à la vente du pain.

- Arrêté du Secrétariat d’Etat aux finances et au commerce du 23

septembre 1959 ; relatif à l’utilisation des papiers d’emballage.

- Arrêté du Secrétariat d’Etat aux finances et au commerce du 20

novembre 1959 ; relatif à la protection des denrées alimentaires, mise

en vente ; exposées ou transportées en vue de la vente.

- Arrêté du Secrétariat d’Etat au plan et à l’économie nationale du 14

septembre 1966 complétant et modifiant l’arrêté du 20 janvier 1956 ;

réglementant le commerce de la boulangerie.

- Arrêté du Ministre de l’économie nationale du 30 août 1994 ; fixant

les listes des produits soumis au contrôle technique à l’importation et à

l’exportation.

- Arrêté du Ministre du commerce et de l’artisanat du 15 septembre

2005, portant modification de l’arrêté du Ministre de l’économie

nationale du 30 août 1994 ; fixant les listes des produits soumis au

contrôle technique à l’importation et à l’exportation.

- Arrêté du Ministre de la santé publique du 15 mai 2001 ; portant

approbation du cahier des charges fixant les conditions d’utilisation des

produits d’emballage des produits alimentaire.

- Arrêté du Ministre de la santé publique du 15 janvier 2002 ; fixant les

listes des produits soumis à l’activité de l’Agence Nationale du Contrôle

Sanitaire et Environnemental des produits (ANCSEP).

- Arrêté des Ministres du commerce et de l’Artisanat, de la santé

publique, de l’industrie ; de l’énergie et des petites et moyennes

entreprises du 3 septembre 2008 ; relatif à l’étiquetage et la

présentation des denrées alimentaires préemballées.

- Arrêté du 20 mai 1998 portant homologation de la norme tunisienne NT

117.01(1995) sur les Additifs alimentaires

Page 17: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

17

Cadre institutionnel

Le Ministère de la Santé Publique à travers :

- La Direction de l’Hygiène du Milieu et de la Protection de l’Environnement avec les

24 services régionaux d’hygiène sont des gestionnaires du risque, qui

interviennent par le contrôle officiel et la surveillance des aliments à tous les

stades de production et de commercialisation. Ils assurent également la

surveillance des Toxi-infections Alimentaires Collectives en collaboration avec les

autres départements concernés. Ces services utilisent comme support technique

les laboratoires régionaux d’hygiène ainsi que des laboratoires centraux comme

celui de l’Institut Pasteur de Tunis

- L’Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits est

une structure horizontale qui a comme tâche la coordination entre les contrôleurs

(tous intervenants confondus). La création de cette agence a été la solution

tunisienne pour uniformiser le contrôle alimentaire. Elle a été créée dans la même

mouvance que la création d’agences centralisées de sécurité alimentaire en

Europe, au Canada et dans d’autres pays afin de répondre au même souci

d’efficacité et de vigilance

Le Ministère du Commerce à travers

La DQPC (Direction de la Qualité et la Protection du Consommateur) est investie

d’importantes missions en matière de contrôle alimentaire à l’importation et sur le

marché local. Elle regroupe quatre sous directions centrales et anime 24 directions

régionales dans la mission de contrôle des produits alimentaires.

Le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques

Il dispose d’un département qui est investi dans le domaine du contrôle sanitaire et

qualitatif des produits de deux grandes missions se rapportant respectivement au

contrôle de la qualité des produits agricoles et au contrôle sanitaire, vétérinaire des

produits animaux et d’origine animale. Deux directions générales découlant d’une

récente réorganisation du département

o la Direction Générale de la Protection et du Contrôle de la Qualité des Produits

agricoles (DGPCQPA).

o la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV)

Ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des PME

La DGIA (Direction Générale des Industries Alimentaires) est investie entre autres des

missions de la définition de la stratégie nationale du secteur des industries alimentaires,

Page 18: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

18

de l’élaboration en collaboration avec les organismes spécialisés, des normes

intéressant notamment le domaine alimentaire, de l’information et de la sensibilisation

les industries quant à leur application. Elle est appelée à assister les industriels en vue

de préserver la qualité des produits alimentaires et leur conformité à la réglementation

en vigueur et ce, en collaboration avec les organismes chargés du contrôle de la

qualité, de la répression des fraudes et de la protection du consommateur.

Cadre incitatif Le projet pourrait bénéficier de plusieurs mécanismes incitatifs2 pendant les phases de

création et d’exploitation dont notamment :

- Les incitations accordées dans le cadre du développement régional3

Les projets réalisés dans les zones de développement régional peuvent bénéficier de prime allant de 8% à 25% de l’investissement avec un plafond pouvant aller à 2 MDT dans les zones prioritaires pour les nouveaux promoteurs.

Une prime variant de 25% à 85% est aussi accordée au titre de participation de l’Etat aux dépenses d’infrastructure.

Une prise en charge de la cotisation patronale au régime légal de la sécurité

sociale (CNSS) est aussi accordée.

Exonération de l'impôt sur les sociétés (IS) et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) pendant les 10 premières années et abattement de 50% de ces revenus ou bénéfices durant les 10 années suivantes.

Déduction totale des revenus ou bénéfices réinvestis dans la souscription du capital initial ou à son augmentation y compris les bénéfices réinvestis au sein de la société elle-même.

Exonération de la contribution au FOPROLOS (Fonds de Promotion de Logement pour les Salariés) pendant les 5 premières années d'exercice.

- Les incitations accordées aux nouveaux promoteurs et PME4 Les nouveaux promoteurs peuvent bénéficier de soutiens divers sous forme de :

- Participation au capital par des Sicars et le FOPRODI - Plusieurs primes d’études et d’investissement - Prise en charge de la cotisation patronale au régime de sécurité sociale

2Ces mécanismes pourraient connaître des changements importants avec l’adoption du nouveau code d’investissement 3Voir détails en annexes et sur le site de l’APII : www.tunisieindustrie.nat.tn 4Voir détails en annexes et sur le site de l’APII : www.tunisieindustrie.nat.tn

Page 19: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

19

- Les soutiens accordés en matière de promotion des exportations Les bénéfices provenant des exportations sont assujettis à un taux d’imposition de 10% à partir du 01 janvier 2013. Par ailleurs, les dépenses réalisés par l’entreprise au titre de promotion des exportations peuvent bénéficier des soutiens prévus dans le cadre du :

FOPRODEX5 : qui accorde des primes variant de 30% à 50% avec des plafonds selon la nature des actions réalisées et visant à promouvoir les exportations.

FAMEX III: la troisième version du Fonds d’Accès aux Marchés d’Exportation est en phase de mise en place et devrait être fonctionnelle début 2016. Le FAMEX accorde primes couvrant 50% du budget dépensé au titre de promotion des exportations. Une prime spécifique à l’implantation commerciale à l’étranger a été même intégrée dans le FAMEX II.

Ces projets peuvent aussi bénéficier des incitations fiscales communes, spécifiques et accordées aux entreprises partiellement exportatrices. Comme ils peuvent bénéficier des incitations spécifiques destinées au recrutement du personnel d'encadrement, en effet les entreprises peuvent bénéficier, durant une période de cinq ans, de la prise en charge par l’Etat de la contribution patronale au régime légal de la sécurité sociale pour des salaires versés au titre des nouveaux recrutements des agents de nationalité tunisienne, titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur délivré au terme d’une scolarité égale au moins à deux années après le baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, et ce à compter de la date de recrutement de l’agent pour la première fois.

5Voir le site du CEPEX pour plus de détails sur les barèmes et les modalités du FOPRODEX : www.cepex.nat.t

Page 20: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

20

4 SITUATION INTERNATIONALE

4.1 Marché international

Deux grandes stratégies ont orienté le marché international des améliorants. D’une

part, une « naturalisation du pain » en vue d’éliminer les produits chimiques entrant

dans sa composition. D’autre part, l’utilisation des mix et pre-mix qui envahissent de

plus en plus le marché avec l’apparition de gammes très diversifiées de pains spéciaux.

Une migration vers la «naturalité» du pain commence à s’imposer ces dernières années

dans le secteur des fournisseurs de matières premières pour boulangeries. Elle a

entraîné un déplacement de l’utilisation de l’additif à l’enzyme, de l’effet dit améliorant à

l’effet dit régulateur ou correcteur.

En effet, de par le monde, il ne devrait bientôt plus y avoir, sur le marché, de pains ou

de viennoiseries préemballés contenant des additifs (conservateurs, émulsifiants,

stabilisateurs et autres anti-oxydants) issus principalement de la synthèse chimique.

Sous la pression des consommateurs, les industriels annoncent, vouloir remplacer ces

additifs (indiqués E sur les packs) par des ingrédients fonctionnels issus de la

biotechnologie (fermentation microbienne ou fongique) ou de l'extraction végétale. Ils

seraient même nombreux à interroger leurs fournisseurs pour obtenir des solutions

partiellement ou totalement "clean label" (c’est à dire sans additif), avec lesquelles ils

puissent rester économiquement compétitifs, tout en maintenant les fonctionnalités de

leurs recettes, voire en les améliorant.

Pourtant, ils ne sont que quelques-uns à avoir déjà lancé des gammes totalement "E

free". En 2010, BARILLA a, par exemple, a mis sur le marché le premier pain de mie

sans additifs. La démarche suppose un véritable engagement : "La substitution, des

améliorants, des émulsifiants classiques par des solutions enzymatiques doit

s'accompagner d'un compromis d'adaptation, c'est-à-dire d'une remise à plat complète

du process et surtout d'une grande technicité, liée à la sensibilité des enzymes."

En France, les artisans-boulangers se disent, eux-aussi, concernés par cette vague de

naturalité, pour les pains autres que le pain de tradition française. Ils vont, par exemple,

rechercher des alternatives à l'acide ascorbique ou aux émulsifiants. Mais leurs produits

n'étant pas étiquetés, ils subissent moins de pression des consommateurs.

Quelle que soit la dynamique des opérateurs, les recherches et les développements, en

matière de naturalité, de fraîcheur et de nutrition, continuent à aller bon train, chez les

industriels eux-mêmes, comme chez les fournisseurs, et dans les instituts de recherche.

Page 21: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

21

Par ailleurs, les enzymes sont produits par des firmes spécialisées dans ce secteur

biotechnologique. Les firmes déjà présentes sur le secteur boulanger, comme DSM,

Lesaffre, Puratos prolongent leur développement biotechnologique vers ce type de

production. Le groupe meunier Soufflet par sa filiale AIT, devient producteur également.

Alors que d’autres entreprises meunières ou productrices d’ingrédients ou mixes se

spécialisent dans la formulation (composition de cocktail enzymatique propre à la

récolte de l’année et aux demandes spécifiques d’entreprises) et proposent des

interventions sous forme de mixes et prémixes.

Les mixes et premixes sont des farines prêtes à l’emploi inventées outre atlantique.

Principalement utilisés aux Etats Unis et au Canada, il s’agit de «mélanges à base de

mouture de blé et de produits de boulangerie à savoir tous les ingrédients et additifs qui

présentent une bonne stabilité à l’état mélangé et sont appelés à remplir une fonction

déterminée dans le process technologique.

4.2 Expérience marocaine

Le Maroc a une tradition dans la fabrication d’améliorants pour la panification. Le pays

dispose d’unités assez développées qui orientent une partie de leur production pour un

écoulement vers les marchés internationaux notamment l’Afrique.

La SOMADIR est le leader marocain dans la production et la commercialisation des

levures fraîches et sèches et des améliorants de panification. C’est cette société qui a

introduit pour la première fois l’améliorant de pain au Maroc. Elle dispose de 2 unités de

production, l’une à Casablanca et l’autre à El Jadida. Néanmoins, son produit principal

reste la levure.

Par ailleurs, la société française Lesaffre, connue dans la fabrication des améliorants,

est installée au Maroc et a entrepris l’acquisition de plusieurs minoteries. L’objectif de la

société est très ambitieux et vise à développer la fabrication d’améliorants et de mix

pour panification en vue d’approvisionner le marché local et aussi l’exportation en

faisant du Maroc une plateforme pour viser d’autres marchés de la zone.

4.3 Situation en Sicile et synergies potentielles La production d’améliorants pour la panification est une activité qui a de l’avenir en

Tunisie. En effet, toutes les boulangeries artisanales les utilisent mais principalement

les industriels qui sont toujours à la recherche de nouvelles gammes innovantes dans

l’objectif de satisfaire les demandes de plus en plus exigeantes des consommateurs

mais également pour faciliter des procédés de fabrication exigeants.

Page 22: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

22

Toutefois, la technologie utilisée dans la production de ces substances devient de plus

en plus spécialisée et nécessite de ce fait un partenariat avec un Institut de recherche

et développement en agro-alimentaire.

Un partenaire italien ayant une expérience dans le domaine pourrait apporter ainsi son

savoir-faire en matière de formulation pour proposer des produits de qualité sur le

marché tunisien.

4.4 Réglementation internationale Au niveau international, l’utilisation des additifs alimentaires est régie par la norme

CODEX STAN 192-1995 (Norme générale Codex pour les additifs alimentaires), la

norme CODEX STAN 107-1981 (Norme générale pour l’étiquetage des additifs

alimentaires vendus en tant que tels) et la norme CODEX STAN 1-1985 (Norme

générale pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées).

La norme CODEX STAN 192-1995 arrête la liste des additifs alimentaires autorisés, les

denrées alimentaires pour lesquelles ils sont autorisés ainsi que la concentration

maximale à ne pas dépasser. Cependant, la concentration maximale peut parfois être

exprimée sous forme « GMP » ; dans ce cas l’additif doit être utilisé selon la bonne

pratique de fabrication, c'est-à-dire seulement autant que nécessaire pour réaliser l'effet

technologique désiré.

Un additif alimentaire n’est autorisé par le Codex que lorsqu’une dose journalière

admissible (DJA) a été établie, ou dont l’utilisation a été estimée sûre, par le comité

mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) et auxquels un numéro du

Système International de Numérotation (SIN) a été attribué par le Codex.

La norme CODEX STAN 1-1985 fixe les dispositions en matière d’étiquetage des

denrées alimentaires préemballées. Ces derniers doivent comporter sur leur étiquetage

(liste des ingrédients), l’indication de la liste des additifs alimentaires, classés par leurs

catégories à côté d’un nom spécifique ou d’un nom d’identification reconnu, selon les

exigences de la législation nationale.

Les additifs alimentaires transférés dans les aliments à des niveaux inférieurs à ceux

requis pour exercer une fonction technologique (à l’exception de ceux qui sont reconnus

pour provoquer des allergies), de même que les auxiliaires technologiques, n'ont pas

besoin d'être déclarés dans la liste des ingrédients.

Quant à la norme CODEX STAN 107-1981, elle fixe les mentions obligatoires en

matière d’étiquetage des additifs alimentaires et auxiliaires technologiques vendus en

tant que tels. Parmi ces mentions en trouve : le non spécifique de l’additif (ou des

additifs lorsqu’il s’agit d’un mélange), la liste des ingrédients composant le produit, la

Page 23: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

23

proportion de l’additif (ou des additifs) dans le produit lorsqu’il doit être utilisé avec des

doses limités, les renseignements concernant le lot et sa provenance, les informations

relatives à sa conservation et son utilisation et la mention « à des fins alimentaires ».

La législation communautaire sur les additifs alimentaires est basée sur le principe de la

liste positive : seuls les additifs qui sont explicitement autorisés peuvent être utilisés. La

plupart des additifs ne peuvent être utilisés que dans les quantités limitées dans

certaines denrées alimentaires. Si aucune limite quantitative n'est prévue pour

l'utilisation d'un additif alimentaire (Quantum satis), il doit être utilisé selon la bonne

pratique de fabrication.

Avant leur autorisation, la sécurité des additifs alimentaires est évaluée par le groupe

scientifique sur les additifs alimentaires, les arômes, les auxiliaires technologiques et

les matériaux en contact avec les aliments (AFC Panel) de l’AESA (Autorité

Européenne de Sécurité des Aliments).

Dès qu'un additif est autorisé, il est ajouté à la liste positive et reçoit un numéro précédé

de la lettre E. Un nombre E indique que l'utilisation de cet additif est approuvée par

l'UE. Il permet également au consommateur d'identifier un additif quelle que soit sa

langue maternelle.

Page 24: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

24

5 PROCESS

5.1 Process et équipements requis L’usine de fabrication de l’améliorant sera nécessairement constituée de deux unités ;

- Un laboratoire pour l’élaboration des nouvelles formulations à commercialiser

- Une unité de fabrication de l’améliorant dont la formulation a été validée : il s’agit

d’une unité de mélange et de conditionnement

Phase 1 : Laboratoire de formulation de l’améliorant : Les améliorants de panification sont conçus et testés en laboratoire en tenant compte de la qualité des farines, des procédés de fabrication, des équipements utilisés et de la nature des produits finis. Chaque composant est sélectionné et dosé de manière à obtenir un effet optimum. La formulation et ainsi le choix des matières premières dépendent essentiellement du but recherché.

Etape Description et éléments clefs

Choix des

matières

premières

Ce choix se fait entre les différents ingrédients selon le but

recherché : exemple :

- L’acide ascorbique pour augmenter la ténacité de la pâte

- Le glucose acidase pour un même effet mais plus rapide

- La levure pour l’augmentation du volume …

Dosage

- Il s’agit de dosages très précis des différentes matières premières

préalablement choisies

- Différents dosages sont testés afin de stabiliser la formulation

attendue

- La formule doit être stable et reproductible

Tests

Evaluation des caractéristiques de la pâte :

- Appréciation de la pâte au moment du pétrissage, façonnage,

pointage pour estimer : la fermeté, le collant, le lissage et le

relâchement de la pâte,

- Alvéographe chopin qui permet de mesurer la ténacité,

l’extensibilité, l’élasticité de la pâte

Des essais de panification : il permet d’apprécier l’aptitude d’une

farine à se transformer en pain de bonne qualité, s’appuient sur une

procédure de panification précise et une grille de notation des

différents paramètres

Validation

- Après avoir été évaluée au niveau de la qualité de la pâte, la facilité

de fabrication et la qualité du pain, la formulation est alors validée

et transmise à l’usine pour fabrication.

Page 25: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

25

Phase 2 : Fabrication de l’améliorant : La forme physique du produit détermine l'usine dans laquelle il est produit, qu’il s’agisse de produits en poudre, produits pâteux ou produits liquides. Toutefois, L'ensemble du processus se déroule de la même manière: réception, pesage, mélange, dosage/remplissage/blocs, conditionnement et stockage en entrepôt. Le procédé de fabrication des améliorants consiste en un mélange d’ingrédients, d’additifs et d’auxiliaires techniques (enzymes) dosés avec précision, et homogénéisés.

Etape Description et éléments clefs

Réception de la

matière première

- Les quantités achetées (localement ou importées) sont

réceptionnées

Contrôle - Une vérification de la conformité des matières premières

est automatiquement effectuée.

Entreposage - Les quantités sont ensuite entreposées dans les

conditions adéquates de bonne conservation

Choix du produit à

fabriquer

- Sur la base du planning de production s’effectue le

choix du produit à fabriquer et ainsi déterminés les

besoins en matières premières

Pesage

- Pesage précis des différentes matières premières

(ingrédient, additif, auxiliaires) selon la formulation du

produit

Mélange

- Mélange des matières premières selon une durée fixée

de manière à ce que le produit obtenu soit homogène.

- Des difficultés peuvent exister lors de mélange de

matières grasses

Conditionnement

- Le conditionnement s’effectue selon les besoins des

clients ; poids et emballage (sac, carton)

- Etiquetage : permet d’assurer la traçabilité du produit.

Les matières premières et la dose d’utilisation doivent

être indiquées

Entreposage - Les quantités produites seront acheminées vers les

entrepôts avant une éventuelle distribution

Un exemple de produit :

Composition : Seuls les différents ingrédients sont indiqués, la proportion de chacun

constitue la formulation confidentielle de l’industriel.

- Farine de blé, Levure de bière inactive, concentré de protéines de blé, vitamine

Page 26: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

26

C E300 – et enzymes (alpha amylase, xylanase, phospholipase)

C’est un produit permettant de réduire le temps de pétrissage et de procurer une pâte

fine et extensible. Améliore la retenue des gaz, moindre résistance à l’expansion, évite

le rétrécissement de la pâte

L’unité pourrait être construite sur un terrain d’environ 500 m² dont 300 m² couverts et

réservés au laboratoire, à l’usine et aux locaux administratifs et d’entreposage.

L’équipement proposé concerne une usine standard de fabrication d’améliorants. Une

large gamme de produits peut être produite selon la formulation

- Bacs de réception

- Mélangeur

- Equipements de pesage (bascule à la réception et balance de précision pour le

dosage)

- Equipements de manutention

- Matériel d’étiquetage

- Matériel de conditionnement (remplisseuse, ensacheuse)

- Laboratoire de formulation et de contrôle qualité doté du matériel nécessaire

(PS, taux de Protéines, Balance, / humidimètre, étuves, alvéographe ...)

- Matériel informatique

- Logiciel de gestion

- Silo ou Magasins de stockage

- Equipements de transport (Camionnette)

5.2 Les matières premières

Les matières premières les plus couramment utilisées dans la formulation des

améliorants sont:

- Ingrédients : de la levure de bière inactive, concentré de protéines

- Additifs alimentaires : vitamine C ; colorants de E100 à E199 ; émulsifiants E400

à E499 ; conservateurs : E200 à E299

- Les enzymes : l’alpha-amylase, de la phospholipase

- L’eau

- Le sel

- La farine

Ces intrants varient d’une formulation à une autre. Ainsi, l’élément clef dans cette

industrie est la maîtrise de la formulation qui constitue un savoir-faire pointue

nécessitant une grande expérience dans le domaine.

Page 27: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

27

5.3 Les ressources humaines

Une unité de production d’améliorants garantissant 200 T/an de production devrait

employer 13 personnes réparties comme suit

- Un responsable de l’unité - Un responsable de production : Ingénieur agro- Alimentaire - Un responsable de laboratoire - 2 techniciens supérieurs (laboratoire) - Un responsable administratif et financier - Un responsable commercial - 03 ouvriers qualifiés - 03 ouvriers manutentionnaires

Page 28: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

28

6 INVESTISSEMENT ET RENTABILITE PREVISIONNELLE

6.1 Investissement et schéma de financement

Les paramètres d’investissement et de rentabilité dépendent du type des améliorants

choisis. En effet, le choix de l’usine est conditionné par la forme des améliorants à

produire soit : poudre, liquide ou pâteuse. Les mélanges liquides et pâteux utilisent des

équipements autres que ceux employés pour les produits en poudre.

Pour ce cas précis, il s’agit de fabriquer des améliorants standards sous forme de

poudre.

L’investissement global est estimé à environ 1 300 mDT, réparti comme suit :

Rubrique Investissement en 1000 DT6

Terrain 50

Construction locaux et magasins 250

Equipements industriels et de labo

700

Equipements bureautique et informatique

30

Matériel de transport 70

Fonds de roulement 200

Total 1 300

Le schéma de financement serait le suivant :

Financement Montant en 1000 DT

Capital 400

Crédit court terme 700

Crédit moyen terme 200

Total 1 300

6Il s’agit de montants estimatifs à affiner à travers des consultations de fournisseurs

Page 29: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

29

6.2 Prévisions d’activité Les hypothèses pour déterminer le potentiel du marché tunisien d’améliorants de pain sont les suivantes :

- La production de farine en Tunisie est d’environ 890 000 tonnes comprenant : o 640 000 tonnes de farine boulangère : C’est la farine compensée destinée

à la production du gros pain et de la baguette. L’utilisation des améliorants

composés est limitée à ce niveau, ce sont surtout des ingrédients ou des

additifs de type acide ascorbique, glucose-oxydase, …

o 250 000 tonnes de farines pâtissière : C’est avec cette farine que sont

produits les pains spéciaux. Nous estimons qu’ils représentent 25% de

l’utilisation de la farine spéciale soit environ 60 000 T par an.

En supposant que les améliorants entrent dans la composition des pains spéciaux à

hauteur de 2%, cela donne un marché estimatif de 1 200 T par an.

Cet estimation ne prend pas en considération la possibilité d’utilisation des améliorants

pour les pains subventionnés (gros pains et baguettes). En effet, une telle alternative ne

serait envisageable qu’en cas de libéralisation des prix. En effet, l’incidence des prix

des améliorants sur le prix de vente du pain ne peut pas être résorbée par les marges

réglementées actuelles.

Les prévisions d’activité pour l’unité ont été établies comme suit :

2017 2018 2019 2020

Quantité d’améliorant vendu (tonnes) 50 100 150 200

Prix de vente moyen en DT/kg 10 10 10 10

CA en DT 500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000

6.3 Prévisions de charges

La structure prévisionnelle des charges (hors frais financiers de financement et

amortissements) se présente ainsi :

Charge % CA

Achats de matières premières 45%

Personnel 15%

Autres charges d’exploitation 8%

Charges financières de fonctionnement 2%

Page 30: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

30

6.4 Rentabilité prévisionnelle Sur la base des prévisions d’activité et de charge précédentes, la rentabilité

prévisionnelle du projet a été évaluée comme suit :

- TRI : 34%

- VAN (taux d’actualisation de 10%) : 1 516 mDT

- Retour sur investissement : 5 ans

Ces calculs reflètent un niveau de rentabilité satisfaisant. La concrétisation des objectifs

de vente nécessite une stimulation de la demande qui passe par l’adoption de mesures

visant à structurer la filière de production et de consommation des pains en Tunisie (voir

chapitre suivant).

Le détail du calcul de la rentabilité prévisionnelle est présenté en annexe.

Page 31: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

31

7 FACTEURS CLEFS DE SUCCES

La réussite de ce projet nécessite la conjugaison de certains facteurs clefs dont

notamment :

- Le savoir-faire : Comme indiqué dans le rapport, la fabrication des améliorants se

base essentiellement sur la maîtrise de la formulation. Il s’agit d’un savoir-faire très

pointu faisant appel à des compétences dans le domaine de la chimie et dans la

boulangerie.

- Marketing et commercial : il s’agit d’un marché de niche qui nécessite une

approche marketing directe visant à promouvoir l’offre et à convaincre les

utilisateurs potentiels (boulangeries). Cela nécessite un effort promotionnel

important notamment au démarrage (séminaire, formation, démonstration,

distribution d’échantillons gratuits,…)

- Le partenariat : Un partenaire étranger dans le projet pourrait avoir un apport

important pour maîtriser essentiellement les aspects techniques et de recherche et

développement. Il constituerait un atout marketing fondamental à mettre en exergue

dans la communication sur les produits. Comme cela a été décrit dans le projet, le

fait d’avoir un partenaire sicilien avec un grand savoir-faire, des connaissances et de

la technicité dans le domaine serait un facteur clef de succès pour innover et

développer de nouvelles gammes de produits.

- La structuration de l’activité boulangerie : Les prix et la politique de subvention

actuels n’incitent pas à la qualité. Au contraire, ils ont contribué à la création de

circuits parallèles et des détournements des matières subventionnées. Ainsi, cette

politique de subvention devrait être révisée pour allouer les subventions à ceux qui

les méritent et permettre aux boulangeries de se différencier par la qualité. L’emploi

des améliorants ne peut être justifié que pour des produits garantissant une marge

suffisante pour les opérateurs.

Page 32: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

32

8 ANNEXES

8.1 Adresses utiles

Organismes en Tunisie

Organisme Mission Coordonnées

Agence de Promotion de l’Industrie et de l'Innovation APII

Données sur le secteur Octroi d’avantages Encadrement de nouveaux promoteurs

63, rue de Syrie, 1002 Tunis Belvédère - Tunisie Site : www.tunisieindustrie.nat.tn

Direction Générale des Industries Alimentaires DGIA

Développement des industries alimentaires Suivi des secteurs et des branches

40 Rue Sidi Elheni Montplaisir 1002 Tunis www.tunisieindustrie.gov.tn

Centre Technique de l’Agroalimentaire CTAA

Assistance technique

Adresse : 12, Rue de l'usine – ZI Charguia II – 2035 Ariana Site : http://www.ctaa.com.tn/

Ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche

Données sur le secteur Orientation des promoteurs Service de contrôle

30, rue Alain Savary 1002-Tunis le Belvédère www.onagri

Centre de Promotion des Exportations CEPEX

Orientation des exportateurs Octroi d’avantages en matière d’exportation

Centre Urbain Nord - Tunis Site : www.cepex.nat.tn

Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle INNORPI

Normes Tunisiennes et internationales dans le secteur

Rue 8451 n° 8 par la rue Alain Savary, BP 57 -Cité El Khadra -1003 Tunis Site : www.innorpi.tn

Institut National de la Statistique INS

Statistiques sur le commerce extérieur

70, Rue Ech-cham BP 265 CEDEX Site : www.ins.nat.tn

Chambre syndicale des boulangers (UTICA)

Données sur le secteur de la boulangerie Perspectives et contraintes du marché

Cité Administrative, Lot. nº7, Cité El Khadra, Tunis www.utica.org.tn

Ministère du Commerce Contrôle et suivi des importations et de la distribution

Siège: angle entre les Rues Ghana et Pierre de Coubertin et Hédi Nouira à Tunis-Tunisie.www.commerce.gov.tn/

Centre sectoriel de formation en industries agroalimentaires

Formation dans les métiers de l’agroalimentaire

Rue 8451, Alain Savary – 1003 cité El Khadra –BP24 E-mail : [email protected]

ANCSEP Contrôle sanitaire et environnemental des produits

Adresse : 2 rue Ibn Nadim

Monplaisir

Ville : Tunis Région : Tunis

Code Postal : 1073

Page 33: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

33

Fournisseurs

Nom Activité Coordonnées

STE ETIQUETTES & ACCESSOIRES

Etiquetage

ZI Soukra Aéroport, 8 Rue des Métiers BP 162, 1080 Tunis, Tunisie 1080, Tunis Cedex Tunis Tunisie Tél: 70838800 Fax: 70838711

STIMM la balance Système de pesage

Tél: 71 599 150 fax: 71 599 211 E-mail : [email protected]

BATTAGGION SPA

conception et la construction de machines et d'installations complètes destinées au mélange de produits

6/B, vl. Pirovano 24125 Bergamo (BG) ITALIE

SILVERSON

Mélangeurs pour industrie agro-alimentaire

12 Boulevard Louise Michel 91000 Evry FRANCE

STEELINOX SARL

Mélangeur et doseur mélangeur pour poudre

Lieu Dit Ld le Ru Charlot 45220 CHATEAU RENARD

JANODET SA Bascule, ensacheuse, peseuse/ensacheuse

34 rue Debordeaux 02200 Soissons FRANCE

Shangai SIEHE Mechanical and Electrical Equipment Co., LTd

Ligne de production alimentaire et additifs Mélangeur Balance Ensachage

13F, building 10, N° 1628 Jinshajiang, Rd, Shangai, China

Chopin technologies Matériel de laboratoire 20 Av. Marcellin Berthelot – 92390 – Villeneuve – La Garenne – France [email protected]

Parimix France

Doseur, mélangeur, équipement de fabrication d’améliorant et de mixe.

18, avenue du Bois-Préau, 92502 Rueil-Malmaison Cedex Téléphone : +33 01 47 08 92 09

Email : [email protected]

Page 34: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

34

8.2 Rentabilité prévisionnelle

Page 35: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

35

8.3 Les diagrammes de fabrication des améliorants les plus couramment utilisés

Diagramme de fabrication du malt et de ses produits dérivés7

7 Source : SYFAB

Page 36: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

36

Diagramme de fabrication des enzymes

Page 37: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

37

8.4 Statistiques détaillées

Evolution de la quantité de malt importée par pays Unité : Tonnes

Exportateurs 2011 2012 2013

Monde 12 058 19 251 14 028

Belgique 4 828 11 451 9 423

France 5 661 6 018 3 842

Espagne 0 0 595

Egypte 554 1 747 168

Autriche 0 20 0

République tchèque 1 000 0 0

Allemagne 15 15 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 38: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

38

Evolution de la quantité d’extrait de malt importé par pays

Unité : Tonnes

Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 2 301 2 580 2 715 3 171 3 536

Pays-Bas 562 645 777 838 920

Suisse 16 120 310 565 699

France 649 598 425 574 637

Espagne 378 426 285 296 421

Maroc 149 263 245 315 254

Allemagne 63 74 195 245 212

Etats-Unis d'Amérique 20 60 100 132 151

Italie 125 107 118 84 90

Irlande 48 71 97 18 68

Jordanie 216 108 79 57 44

Turquie 0 0 0 0 15

Belgique 2 2 7 9 8

Portugal 0 0 0 0 8

Royaume-Uni 1 0 43 18 8

Thaïlande 0 4 2 2 1

Zones non définies ailleurs 0 0 0 0 0

Chine 50 30 0 0 0

Danemark 0 26 8 6 0

Grèce 0 0 0 0 0

Pologne 19 9 17 9 0

Singapour 0 0 1 0 0

République arabe syrienne 2 37 0 0 0

Emirats arabes unis 0 0 0 2 0

Egypte 0 0 6 0 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 39: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

39

Evolution de la quantité de gluten importée par pays

Unité : Tonnes

Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 16 16 15 10 15

France 16 15 15 10 15

Suisse 0 0 0 0 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 40: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

40

Evolution de la quantité de fèves de soja importée par pays

Unité : Tonnes

Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 225 405 421 800 462 652 262 694 467 490

Etats-Unis d'Amérique 199 551 290 059 206 139 88 406 219 853

Uruguay 0 79 886 90 850 0 123 612

Argentine 25 854 51 855 110 050 5 228 66 407

Paraguay 0 0 55 612 87 964 57 618

Brésil 0 0 0 28 322 0

Canada 0 0 0 24 959 0

Ukraine 0 0 0 27 811 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 41: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

41

Evolution de la quantité de levure importée par pays

Unité : Tonnes

Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 825 896 684 833 633

Maroc 667 749 568 691 562

Egypte 17 0 13 65 32

France 20 14 16 21 31

Suède 0 0 3 3 5

Belgique 0 0 0 3 2

Zones non définies ailleurs 0 17 0 0 0

Autriche 0 0 0 0 0

Chine 18 0 0 0 0

Allemagne 0 0 0 0 0

Italie 5 5 3 0 0

Pays-Bas 0 0 0 0 0

Espagne 1 0 0 0 0

Suisse 0 0 0 0 0

Turquie 98 110 80 49 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 42: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

42

Evolution de la quantité de levure importée par pays

Unité : Tonnes

Importateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 825 1 419 1 103 1 453 1 153

Libye 415 773 526 495 506

Zones non définies ailleurs 123 97 217 339 232

Arabie saoudite 0 0 135 407 97

Egypte 2 54 0 1 80

Côte d'Ivoire 36 72 14 19 75

Afrique du Sud 0 0 17 51 51

Burkina Faso 13 0 15 17 30

Algérie 58 115 23 8 23

Bénin 0 0 0 0 17

Espagne 0 0 0 0 13

Congo 9 0 72 84 11

Cameroun 0 0 0 6 7

Mali 24 9 35 1 3

Gabon 8 0 1 4 2

Yémen 1 95 0 0 2

Guinée équatoriale 0 0 0 0 1

Canada 0 0 0 1 1

Mozambique 15 32 0 1 1

Tchad 0 52 0 0 0

Iraq 0 34 0 0 0

Angola 0 17 1 0 0

Bahreïn 0 0 0 0 0

Ethiopie 0 0 2 18 0

France 0 0 0 0 0

Jordanie 0 4 18 0 0

Koweït 0 0 0 0 0

Liban 5 9 3 3 0

Mauritanie 0 38 18 0 0

Maroc 0 0 2 0 0

Oman 0 0 0 0 0

Niger 0 0 1 0 0

Sénégal 112 19 4 0 0

Suisse 0 0 0 0 0

Emirats arabes unis 0 0 2 0 0

Royaume-Uni 3 0 0 0 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE

Page 43: Création d’une unité de production d’améliorants pour la

43

Evolution de la quantité d’extrait de malt importé par pays

Unité : Tonnes

Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013

Monde 2 301 2 580 2 715 3 171 3 536

Pays-Bas 562 645 777 838 920

Suisse 16 120 310 565 699

France 649 598 425 574 637

Espagne 378 426 285 296 421

Maroc 149 263 245 315 254

Allemagne 63 74 195 245 212

Etats-Unis d'Amérique 20 60 100 132 151

Italie 125 107 118 84 90

Irlande 48 71 97 18 68

Jordanie 216 108 79 57 44

Turquie 0 0 0 0 15

Belgique 2 2 7 9 8

Portugal 0 0 0 0 8

Royaume-Uni 1 0 43 18 8

Thaïlande 0 4 2 2 1

Zones non définies ailleurs 0 0 0 0 0

Chine 50 30 0 0 0

Danemark 0 26 8 6 0

Grèce 0 0 0 0 0

Pologne 19 9 17 9 0

Singapour 0 0 1 0 0

République arabe syrienne 2 37 0 0 0

Emirats arabes unis 0 0 0 2 0

Egypte 0 0 6 0 0

Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE