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Danse MADE IN AMERICA Les Ballets de Lorraine Durée : 1h30 À partir de 15 ans Catégorie A Contact secteur éducatif : Maud Cavalca / 03 84 58 67 56 / [email protected] Réservations : Caroline Diet / 03 84 58 67 67 / [email protected] JEUDI 14 NOVEMBRE À 20H À LA MAISON DU PEUPLE © Bernard Prudhomme

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Danse

made iN america Les Ballets de Lorraine

Durée : 1h30

à partir de 15 ans

Catégorie A

Contact secteur éducatif : Maud Cavalca / 03 84 58 67 56 / [email protected]éservations : Caroline Diet / 03 84 58 67 67 / [email protected]

jeudi 14 novembre à 20hà la maison du peuple

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Sommaire

Le Ballet de Lorraine p. 1

Hommage à trois figures emblématiques de la danse p. 2

Sketches from chronicle de Martha Graham

La pièce p. 3

Repère biographique p. 4

Fabrications de Merce Cunnigham

La pièce p. 5

Repère biographique p. 6

Steptext de William Forsythe

La pièce p. 7

Repère biographique p. 8

La presse en parle p. 9

1

Le Ballet de Lorraine

Première compagnie permanente décentralisée dédiée à la création, le Ballet Théâtre Contemporain,

après un passage au théâtre d'Angers, s'est définitivement installé à Nancy. Après le départ de

Jean-Albert Cartier, son directeur fondateur, le Ballet, qui prit diverses appellations, fut

successivement dirigé par Patrick Dupond, Pierre Lacotte, Françoise Adret et Didier Deschamps.

À cette occasion, soulignons le rôle joué par André Larquié, président du Centre Chorégraphique

National, lors de l’installation du BTC à Nancy en 1978 et ce, sans discontinuité jusqu’à ce jour. La

structure a été labellisée en 1999 « Centre Chorégraphique National ».

Dirigé depuis Juillet 2011 par Petter Jacobsson, le Centre Chorégraphique National - Ballet de

Lorraine se veut une plate-forme de disciplines, un mélange de visions chorégraphiques diverses,

le lieu de tous les possibles en matière de recherche et d’expérimentation artistiques.

« Pourquoi danse- t-on ? Que fait-on ici, en ce moment et pourquoi ? »

« Comment faire évoluer le mouvement, jusqu’où peut-il aller ou ne pas aller ? »

Autant de questionnements chers à Petter Jacobsson, qui se renouvellent sans cesse et qui

traversent l'art chorégraphique au quotidien. Dans cette perspective, il est accompagné par Thomas

Caley, coordinateur de recherche au sein de la compagnie.

Le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine propose des projets chorégraphiques portés

par des artistes, mais également des rendez-vous qui se déclinent sous des formes variées et

originales : conférences, performances, ateliers, installations, projections…

Le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine est résolument un centre de création,

de diffusion, d'accueil du public et d'artistes, mais aussi un lieu de rayonnement et d’exploration des

nouvelles perspectives que l’art chorégraphique peut offrir. Cela s’accompagne alors d’un projet

ouvert : association d’artistes, dimension interdisciplinaire et une constante interaction avec les

publics pour faire du Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine un outil original toujours en

effervescence.

Lieu d’art et de recherches chorégraphiques, le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine

est un lieu d'échange et de rencontres, un laboratoire de recherche et un lieu de ressources.

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Hommage à trois figures emblématiques de la danse

Depuis le début du 20ème siècle, la danse américaine a fortement contribué à nourrir et renouveler

l'art chorégraphique.

Le CCN Ballet de Lorraine propose un programme qui réunit trois figures emblématiques de la danse

Made in America ou issue de cette culture.

Sketches from chronicle chorégraphié en 1936 par la très grande Martha Graham est une pièce

fortement inscrite dans le contexte social et politique de l'avant-guerre mondiale.

Treize danseuses parcourent le plateau, évoquent des images de guerre et de dévastation.

La technique de danse si particulière inventée par Martha Graham, faite de contraction et

d'étirement de la colonne vertébrale, de sauts puissants, de grandes traversées, sert magnifiquement

son propos.

Fabrications créé en 1987 par Merce Cunningham, grand artiste de son temps, illustre un procédé de

composition imaginé par le chorégraphe et qui repose sur un principe aléatoire d'assemblage de 64

enchainements, en écho au nombre d'hexagrammes figurant dans le Yi-King.

Sur la musique électronique du compositeur Brésilien Emanuel Dimas de Melo Pimenta, la quinzaine

d'interprètes habillés - fait rare chez Cunningham - de robes pour les filles et de pantalons et

chemises pour les hommes par Dove Bradshaw, mettent en espace les figures et mouvements si

particulier à l'écriture magnifique du chorégraphe.

Héritier de la tradition classique américaine, c’est une immersion complète au cœur de la danse qui

est proposée avec William Forsythe : il en décortique le vocabulaire pour mettre à jour une

mécanique totalement abstraite, qui s'articule autour de la rapidité d'exécution, du déséquilibre des

corps, de la rupture des mouvements et des trajectoires.

Une grande virtuosité technique alliée à une dimension poétique.

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Sketches from chronicle de Martha Graham

La pièce

Pièce pour 14 danseuses

Durée : 27 mn

Musique : Wallingford Riegger

Musique : Spectre-1914 et Prelude to Action arrangée et orchestrée par Stanley Sussman

Créée le 20 décembre 1936 au Guild Theatre de New-York.

Suite en trois parties, inspirée par la grande dépression aux États-Unis, Sketches from Chronicle est

composée d'un solo d'ouverture, Spectre -1914, dédié aux mouvements révolutionnaires et à la

guerre d'Espagne, suivi avant le final, Prelude to Action, d'une séquence pour douze danseuses,

Steps in the Street.

Une des plus élégantes et des plus belles danses de Martha Graham, exprimant l'aliénation de

l'individu à l'intérieur du groupe.

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Repère biographique, Martha Graham

Martha Graham est considérée comme l’une des principales figures artistiques les plus

emblématiques du 20ème siècle.

Surnommée la «Danseuse du siècle» par le Time, elle a été comparée à d’autres géants créateurs tels

que Picasso, Einstein, Stravinsky et Freud. Elle a créé 181 ballets et une technique qui ont

révolutionné la danse pendant la majeure partie du siècle passé.

Utilisant les principes fondamentaux de la contraction et du relâchement, elle a inventé un

vocabulaire du mouvement pour «accroître l’activité émotive du corps du danseur», explorant ainsi

la profondeur et la diversité de l’émotion humaine. Ses ballets puisaient leur inspiration dans

diverses sources, allant de la Frontière Américaine à la Mythologie grecque.

Elle a créé et personnifié d’éminentes femmes comme Clytemnestre, Jocaste, Médée, Phèdre,

Jeanne d’Arc et Emily Dickenson. Pendant ses 70 années de carrière, elle collabora avec d’autres

grands artistes - Noguchi, Copland, Barber et Schuman, et son mentor Louis Horst entre autres.

Elle est reconnue pour son travail dans tous les aspects du théâtre - utilisation du temps, de l’espace,

de la lumière, des costumes, des décors et de la musique.

Sa compagnie était un “terrain d’entraînement” pour des générations de chorégraphes tels que

Cunningham, Taylor et Tharp.

Son génie créatif remporta maints honneurs et récompenses, y compris la Médaille de la Liberté et la

Médaille Nationale des Arts.

L’héritage extraordinaire de Martha Graham se perpétue aujourd’hui encore par l’intermédiaire de la

Martha Graham Dance Company and School, et des étudiants du monde entier continuent

d’apprendre sa technique et de présenter ses chefs-d’œuvre.

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Fabrications de Merce Cunningham

La pièce

Pièce pour 15 danseurs

Durée : 29 mn

Musique : Emanuel Dimas de Melo Pimenta (Short Waves 1985/ Silences créés par John Cage / SBbr)

Créée le 21 février 1987 à Minneapolis.

Selon Cunningham, le titre renvoie aux deux significations du verbe “fabriquer” : combiner des

éléments pour former un tout, et inventer ou concocter, même mentir.

Le procédé aléatoire utilisé se base sur soixante-quatre enchaînements (soixante-quatre étant le

nombre d’hexagrammes dans le Yi King).

L’enchaînement des phrases et le nombre de danseurs par phrase sont déterminés par le hasard.

La durée de chaque phrase reste constante, mais les phrases peuvent se chevaucher.

Avec une telle structure et malgré l’absence habituelle de contenu narratif, Fabrications atteint

indéniablement une dimension dramatique et mélancolique.

La musique, Short Waves 1985, du compositeur brésilien Emanuel Dimas de Melo Pimenta, est une

composition électronique sur bande, combinée à des fréquences en ondes courtes de la radio.

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Repère biographique, Merce Cunningham

Né en 1919 dans l’Etat de Washington, Merce Cunningham étudie le théâtre et la danse au Cornish

Institute of Applied Arts à Seattle. Il fait la rencontre de John Cage, début d’une longue amitié et

collaboration artistique. Engagé par Martha Graham, il est soliste de la compagnie de 1939 à 1945.

En 1943, il présente ses chorégraphies et enseigne à l’Ecole de l’American Ballet à New-York de 1947

à 1949. En 1952, il fait partie du mouvement Theatre piece de John Cage qui marque le début du

happening.

Il vient pour la première fois en France en 1949 avec John Cage donner des récitals-concerts.

Il fonde sa compagnie à New York en 1953. Six ans plus tard, il ouvre son école de danse. La Merce

Cunningham Dance Company comprend Carolyn Brown, Remy Charlip, Viola Farber et Paul Taylor.

John Cage devient directeur musical et restera associé à la compagnie jusqu'à sa mort en août 1992.

En juin 1964, après onze ans d'existence, la compagnie s’envole pour une tournée mondiale qui

durera six mois. La reconnaissance publique et critique de Cunningham, Cage et leurs collaborateurs,

fait de cette tournée un tournant décisif dans l'histoire de la compagnie.

De 1954 à 1964, Robert Rauschenberg est le scénographe de la compagnie. Les dix années suivantes,

nombre de collaborations remarquables voient le jour avec des plasticiens, dont Jasper Johns

(nommé conseiller artistique en 1967), Frank Stella, Andy Warhol et Robert Morris. En 1980,

le peintre britannique Mark Lancaster succède à Jasper Johns comme conseiller artistique.

Depuis 1984, William Anastasi et Dove Bradshaw remplissent conjointement cette fonction.

À partir des années 1970, Cunningham chorégraphie des danses pour le cinéma et la vidéo. Nearly

Ninety, chorégraphie de 90 minutes, a été créée à la Brooklyn Academy of Music et présentée en

avril 2009 à l’occasion de ses 90 ans.

Décédé le 26 juillet 2009, son œuvre a contribué au renouvellement de la pensée de la danse dans le

monde. Il est considéré comme le chorégraphe qui a réalisé la transition conceptuelle entre danse

moderne et danse contemporaine notamment en découplant la danse de la musique et en intégrant

une part de hasard dans le déroulement de ses chorégraphies.

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Steptext de William Forsythe

La pièce

Pièce pour 4 danseurs

Durée : 25 mn

Musique : Jean-Sébastien Bach, "Partita No. 2 BWV1004 in D minor, Chaconne"

Créée en janvier 1985 par l'Aterballetto Italie.

"Fugue de la mécanique du rituel théâtral, Steptext s'attache à suspendre les mécanismes, tant

fondamentaux qu'accessoires, d'exécution de la performance qui ont déterminé la structure de la

représentation théâtrale.

Il en résulte une série de "suspens" musicaux, scénographiques et chorégraphiques disloqués qui

crée une ambiance de narration chargée (pour une femme et trois hommes)."

William Forsythe

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Repère biographique, William Forsythe

Né en 1949 à New York, William Forsythe grandit à l’époque du rock and roll et des comédies

musicales dont il raffole. Il étudie la danse à l'université de Jacksonville puis à l'école du Joffrey Ballet

dont il intègre les rangs en 1971.

Il est d'abord fasciné par le style complexe et abstrait de Balanchine que lui enseigne un ancien

danseur de l'American Ballet.

Il considère d'ailleurs ses premières œuvres comme d'évidentes imitations du maître

russo-américain.

Il compte déjà une vingtaine d’œuvres à son actif quand il prend la direction du Ballet de Francfort,

troupe résidente de l'Opéra de Francfort, en 1984.

D'entrée de jeu, il impose résolument sa marque en créant Artifact, qui détourne tous les codes

théâtraux et révèle une danse survoltée. La notoriété de la compagnie se répand rapidement,

avec entre autre la création de Steptext (1985).

Parallèlement, Forsythe répond aux commandes de nombreuses et prestigieuses troupes, dont le

Ballet de l'Opéra de Paris, le New York City Ballet, le Ballet National du Canada...

Ses œuvres ont été interprétées par des compagnies du monde entier.

La réputation du chorégraphe repose entre autres sur sa capacité à réinventer le langage du ballet en

en repoussant les limites bien au-delà du style néoclassique que défendent les Jiri Kylian et autres

Nacho Duato.

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La presse en parle

Le Ballet de Lorraine a concocté un programme made in USA balayant quatre-vingts ans de l’histoire

de la danse : trois pièces s’y succèdent, trois esthétiques qui ont marqué leur époque et constituent un

répertoire fascinant. Tout d’abord avec Martha Graham qui, dans Sketches from Chronicle, démontre

la force évocatrice de son art, dont les interprètes féminines se font le relais. Créée à l’aube de la

seconde guerre mondiale, la pièce devient l’écho de la montée du fascisme en Europe. L’expressivité

défendue par Martha Graham, son sens des valeurs morales et de la puissance du mouvement seront

contrecarrées par celui qui fut un de ses solistes. En effet, Merce Cunningham, dès lors qu’il érigea le

hasard en principe de composition chorégraphique, opéra une rupture qui mit l’abstraction au

premier plan. C’est ce qu’il démontre dans Fabrications, basé sur une combinatoire de 64 possibilités

correspondant aux 64 Hexagrammes du Yi-King chinois (Le Livre des transformations). Le troisième

invité de ce programme américain est bien évidemment dépositaire de cet héritage, mais c’est avec la

danse classique qu’il formule son propre langage, basé sur une déstructuration de son vocabulaire et

de sa virtuosité. Dans The Veriginous Thrill of Exactitude, William Forsythe pousse son style jusqu’à

emprunter au tutu et aux pointes ! La Terrasse, mai 2011

Complémentaires, les trois pièces s’imbriquent les unes dans les autres et mettent en évidence la

diversité de la danse. « Ce sont trois ballets abstraits, mais à chaque fois la langue utilisée est

différente », insiste Petter Jacobson [directeur du Centre Chorégraphique National – Ballet de

Lorraine] qui refuse autant de les comparer : « Ce serait comme vouloir comparer Matisse, Picasso et

Braque en peinture. Ce sont trois grands chorégraphes, trois grands créateurs intéressant à mettre en

parallèle ». La Normandie, 24 janvier 2012.