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Source de l’image : http://guidehomeo.com/tag/amaigrissement/ Le patient parle : Comment j’ai fait pour perdre 20 kg Lors du diagnostic de mon diabète, voilà presque 20 ans d’ici, le 5 février 1997, j’ai décidé de changer mon style de vie de fond en comble, en commençant

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Source de l’image : http://guidehomeo.com/tag/amaigrissement/

Le patient parle :

Comment j’ai fait pour perdre 20 kg

Lors du diagnostic de mon diabète, voilà presque 20 ans d’ici, le 5 février 1997, j’ai décidé de changer mon style de vie de fond en comble, en commençant d’abord par mon mode alimentaire. C’était, je crois, la meilleure façon de réagir, car un diabétique de type 2 en surpoids doit avant tout maigrir.

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En fait, j’avais déjà commencé à faire attention un an auparavant, car je pesais à ce moment déjà 77 kg pour une taille de 1m70cm, ce qui correspondait à un IMC ou Index de Masse Corporelle de 26,6 : un léger surpoids effectivement.

Un pèse-personne correct est indispensable pour surveiller son poids lorsqu’on suit un régime alimentaire.

Mais surtout, dès 1991 mes analyses de laboratoire indiquaient un taux trop élevé de mauvaises graisses dans le sang et des tests hépatiques pathologiques indiquant une stéatose du foie, mot savant pour dire « foie gras ». Tout cela n’était pas idéal point de vue santé et laissait présager en réalité un syndrome métabolique, précurseur de diabète. Mais à cette époque, je ne voulais rien entendre…

Cellules hépatiques gorgées de graisses

Source de l’image : http://www.docteurclic.com/maladie/steatose-hepatique.aspx

Il fallait donc que je maigrisse d’urgence, ne fut-ce que pour normaliser mes résultats sanguins. Et puis, j’avoue que, au désespoir de mon épouse, je mangeais très mal et en trop grande quantité. La gourmandise avait toujours été mon péché mignon, je me délectais surtout de sucreries, viennoiseries, pain, pâtes, de pommes de terre bien imbibées de beurre ou de sauce, de frites accompagnées d’une délicieuse mayonnaise et d’un bon steak au poivre, des

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desserts on ne peut plus sucrés… Je ne pouvais pas continuer de m’empiffrer de la sorte. J’allais devenir énorme.

Pour commencer, je pris deux mesures très simples :

Diminuer les quantités de nourriture (3 repas par jour et rien de plus) Manger moins de friandises et arrêter de grignoter entre les repas

Et ça a marché ! J’ai pu maigrir de 77 à 70 kg en moins de 6 mois. Un bon rythme. C’était dur, mais j’étais motivé, d’autant plus que le résultat me confortait dans ma détermination. Finalement, ce n’était qu’une habitude à prendre. Une fois bien instaurée, je fus étonné de voir comme c’était facile de la poursuivre. C’est fou le pouvoir d’adaptation qu’on peut avoir. Et pour parfaire ce résultat, j’essayais de bouger plus, d’augmenter mon activité physique en jardinant et en entretenant le potager. Ne vaut-il pas mieux joindre l’utile à l’agréable ?

Cependant, quelques mois plus tard, le grand bonheur d’avoir réussi à bien maigrir dut faire place à un sentiment de profonde déception et de frustration : malgré la perte de poids substantielle, le diabète s’était bel et bien installé dans ma vie. Pourquoi ? Quelle erreur avais-je commise ?

La première des préventions du diabète de type 2 était pourtant bien de manger plus sainement : moins de sucreries, moins de mauvaises graisses, des protéines avec modération, moins de calories, le tout faisant perdre du poids.

Pyramide alimentaire classique : les boissons sucrées sont interdites, mais une (bien trop) large part est attribuée aux féculents et aux céréales.

Source : http://diabete-jd3p.blogspot.fr/2009_06_01_archive.html

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C’est ce que nous apprenait la faculté et comme médecin j’ai toujours suivi parfaitement les recommandations de ceux qui mettent à jour les directives et ont une autorité mondialement reconnue: je cite l’ADA (American Diabetes Association) et l’EASD (European Association for the Study of Diabetes). Ces organismes officiels faisaient valoir que manger trop de mauvaises graisses (surtout les graisses saturées) était délétère pour la santé et que l’apport calorique journalier en glucides devait se situer entre 50 et 60%, même chez les diabétiques. Aujourd’hui, leur point de vue n’a pas changé ou s’est à peine assoupli.

Actuellement, les médecins ne doivent pas, en traitant leurs malades, trop s’écarter des recommandations officielles (qui reflètent les connaissances scientifiques acquises), sous peine de courir le risque d’être dénoncés par certains patients mécontents (il y en a toujours) et d’encourir certains ennuis de la part des instances disciplinaires de l’Ordre des Médecins. Par conséquent, l’idée ne me serait pas venue d’enfreindre des règles qui, en principe, étaient conçues pour protéger les patients.

Cependant, les choses sont très différentes quand il s’agit de soi-même. Aussi, n’ai-je pas continué longtemps à m’alimenter selon des directives dont je commençais à mettre sérieusement en doute la validité. Ce qui me choquait surtout était le fait qu’on permette aux diabétiques d’ingérer des quantités aussi énormes de glucides à résorption rapide (pain, pommes de terre, pâtes), ce qui irrémédiablement faisait grimper la glycémie à des sommets inadmissibles après les repas et inévitablement amène des complications.

Par conséquent, j’ai diminué de moitié les quantités de ces aliments tout en améliorant leur qualité :

le pain : en quantité nettement moindre et en choisissant du pain complet de préférence ;

les pommes de terre : une seule petite patate au repas chaud du soir et encore, pas tous les jours ;

les frites : plus qu’une seule fois par semaine ;

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Source : http://fr.fotolia.com/id/32493517

les pâtes : beaucoup moins et choix de pâtes complètes aussi.

De plus, je continuais à éviter le beurre, les fritures, la charcuterie et autres aliments gras. Tout doucement, j’appris à manger plus de légumes, car il me fallait plus de fibres pour freiner l’absorption du glucose. Je ne me privais pas des fruits que j’avais toujours aimés, ni du chocolat que je choisissais le plus noir possible et contenant par conséquent un minimum de sucre. De plus, je pris consciencieusement la metformine, 3 fois 500 mg avant chaque repas, grandement recommandée dès qu’un diagnostic de diabète T2 est posé.

Le résultat fut excellent quant à l’évolution du poids et du bilan sanguin. En effet, après un an de ce régime, mon poids avait continué de descendre jusqu’à 60 kg. Les tests hépatiques et les lipides sanguins s’étaient normalisés : fini la stéatose du foie et le mauvais cholestérol. Le chef du laboratoire m’écrivit d’ailleurs une petite note fort encourageante à propos de ce résultat: « absolument génial ». Je pouvais être content…

Mais content, je ne l’étais pas à 100%. Après un an de traitement, mon diabète était toujours là ! Bien sûr, la glycémie avait légèrement baissé par rapport au début, mais elle ne s’était pas vraiment normalisée. La glycémie à jeun, souvent normale, dépassait malgré tout assez régulièrement la norme maximale de 110 mg/dL (ou 6,1 mmol/L) 1 et la glycémie postprandiale (après les repas) pouvait monter bien au-delà de 140 mg/dL (7,8 mmol/L), seuil à ne pas dépasser trop souvent si on veut rester exempt de complications.

Hypoglycémie Inférieur à 60 mg/dL (< 3,3 mmol/L)

Glycémie normale

A jeun : entre 70 mg/dL et 110mg/dL (3,8-6,1 mmol/L)1h30 après un repas : inférieur à 140 mg/dL (< 7,7 mmol/L)

Hyperglycémie à jeun Supérieur à 110mg/dL (> 6,1 mmol/L)

Source : http://www.afd.asso.fr/diabetique/glycemie

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La glycémie moyenne se trouvait ainsi à 120 mg/dL (6,7 mmol/L) environ, ce qui correspond à une HbA1c de 5,8% (40 mmol/mol).

La plupart des médecins spécialisés dans le traitement du diabète considèrent ce résultat comme satisfaisant. En effet, pour eux le signal d’alarme ne retentit vraiment que lorsqu’un patient diabétique franchit le seuil de 6,5% (48 mmol/mol) d’HbA1c, ce qui correspond à une moyenne glycémique de 140 mg/dL (7,8 mmol/L).

Valeurs normales officielles de l’HbA1c chez une personne non-diabétique2 :

Taux d'hémoglobine glyquée compris entre 4 et 6%

Pour moi, ce résultat demeurait insuffisant. Je voulais tout simplement et logiquement obtenir la normoglycémie, c. à d. la glycémie moyenne normale d’un non-diabétique. Celle-ci se situe à 83 mg/dL (4,6 mmol/L) 3, correspondant à une HbA1c de 4,5% (26 mmol/mol). J’étais et reste persuadé que pour éviter toute complication diabétique, il fallait se rapprocher le plus possible de ce chiffre. D’ailleurs, j’avais observé que lorsque ma glycémie se situait entre 80 et 90 mg/dL (4,4-5,0 mmol/L), je me sentais le mieux. Dès que celle-ci dépassait les 100 mg/dL (5,6 mmol/L) je ressentais une lourdeur dans la tête et une fatigue générale, surtout après les repas trop copieux évidemment.

Il me semblait évident que je ne pouvais pas me satisfaire d’une HbA1c de 5,8% (40 mmol/mol). Par après, d’autres arguments viendront conforter cette position non-officielle. J’y reviendrai dans d’autres articles.

Mais revenons à nos moutons : fallait-il suivre un régime encore plus strict et donc maigrir davantage pour obtenir la normoglycémie ? Ou fallait-il à cet effet prendre des médicaments hypoglycémiants ? Je n’ai pas eu de réponse tranchée à cette question à ce moment-là, car au cours de mes dernières années professionnelles, j’ai opté pour la voie facile, c. à d. l’ajout de sulfamides hypoglycémiants tels que le glibenclamide (Daonil®, Euglucon®) à la

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metformine (Glucophage®) que je prenais déjà. Ceci me fit reprendre du poids, car le glibenclamide est un puissant stimulateur de l’insuline endogène et tout le monde sait que l’insuline fait grossir !

En juillet 2008, mon poids était remonté à 70 kg. Par contre les valeurs de l’HbA1c s’étaient bien améliorées, fluctuant entre 5,5 et 4,8 % (37-29 mmol/mol). J’avais donc réussi à baisser ma glycémie moyenne de 120 à 112 et parfois même jusqu’à 91 mg/dL sous glibenclamide. Un résultat appréciable, mais au détriment du poids qui était remonté progressivement. Allais-je perdre tout le bénéfice que m’avait procuré le régime alimentaire que je poursuivais toujours aussi scrupuleusement ?

Il fallait à tout prix de nouveau maigrir, car cette remontée du poids avait incontestablement renforcé l’insulino-résistance, ce qui allait m’obliger à rehausser la dose de glibenclamide pour maintenir une bonne glycémie, et donc, me ferait grossir davantage. Un cercle vicieux allait ainsi se mettre en place…

Comment m’y suis- pris ?

Au cours des années écoulées, je n’ai cessé de compulser la littérature scientifique consacrée au diabète : l’officielle et l’officieuse, l’orthodoxe et la moins conventionnelle, celle sponsorisée et influencée par les firmes pharmaceutiques et celle financée par des organismes indépendants, libres de conflits d’intérêt.

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On peut manger savoureusement en diminuant fortement la part des glucides…Source de l’image: http://maigrirsansfaim.com/comment-maigrir-pendant-la-menopause/

De nouvelles théories d’avant-garde avaient fait leur apparition. Il était question d’index et de charge glycémique, de diminuer fortement la part des glucides, mais d’augmenter la part des bonnes graisses, des protéines et des fibres, ces dernières en mangeant beaucoup de légumes et des fruits pas trop sucrés. Moins de glucides, plus de graisses et de protéines : c’était en contradiction flagrante avec les recommandations officielles de l’ADA et de l’EASD, mais j’ai voulu tenter l’alternative en suivant de nouvelles règles adaptées à mon cas personnel, et c’est devenu ma grande chance.

Je vous livre maintenant mon mode alimentaire actuel :Glucides :

D’abord, j’ai arrêté toutes les céréales contenant du gluten, car je suspectais une intolérance à cette protéine. Ensuite, j’ai éliminé le lait de vache et ses dérivés. Selon le Dr. Jean Seignalet4, ces deux mesures diminuent la gravité des inflammations chroniques dans le corps5. Personnellement, elles ont nettement amélioré mes problèmes digestifs et intestinaux, ainsi que ma glycémie.

J’ai arrêté le pain, la baguette, les viennoiseries, et les desserts contenant du gluten. Également les pommes de terre, les frites et tout ce qui est friture, les pâtes au gluten. Cependant, je ne me suis pas jeté sur la nourriture industrielle «sans gluten» trafiquée avec des sucres rapides.Source de l’image : http://www.spa-poitiers.fr/2011/10/26/le-refuge-spa-ne-prend-plus-de-pain-dur/pain-interdit/

Je ne prends que des petites quantités de glucides à index glycémique (IG) bas (si possible en-dessous d’un IG de 50) 6, afin de maintenir une charge glycémique (CG) en dessous de 20 pour chaque aliment contenant des glucides. Ceci permet d’obtenir une CG moyenne journalière de 50 environ 7.

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Pas de céréales au petit déjeuner, une ou maximum deux tranches d’un pain complet de préférence sans gluten à midi (contenant de 5 à 7 g de glucides par tranche), une petite portion de glucides le soir (pâtes au sarrasin, quinoa,

Une petite portion de quinoa rouge fait à peine monter ma glycémie…Source de l’image : http://en.wikipedia.org/wiki/Quinoa

riz Basmati, lentilles, haricots rouges, pois chiches, patate douce, rarement une demi pomme de terre).

Je ne prends plus que très exceptionnellement des desserts sucrés du genre pâtisserie, gâteaux, tartes ou autres friandises. Les rares fois que cela arrive, c’est lors d’une sortie ou d’une fête. Mais alors, la portion est très «mini» ! J’ai la chance d’avoir pour épouse une cuisinière experte : elle me confectionne des gâteaux aux fruits pratiquement sans sucre ajouté, à base d’une farine de poudre d’amande à laquelle elle n’ajoute qu’une infime quantité de sucre de fleur de coco. Un tel dessert n’augmente pas mon besoin en insuline et c’est à peine s’il fait monter ma glycémie, puisque la farine utilisée n’est pas une farine céréalière.

Matières grasses :

Je mange à peu près toutes les graisses, excepté celles considérées comme mauvaises (les acides gras trans et les graisses industrielles transformées que l’on trouve surtout dans les margarines et certaines huiles industrielles). Je

n’évite plus la plupart des graisses saturées dont certaines sont démontrées bénéfiques pour la santé 8, 9, telle que celles à base de noix de coco.

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Riche en acide laurique que l’on retrouve dans le lait maternel, l’huile de noix de coco fait baisser le mauvais cholestérol.Source de l’image : http://mamzellekitkat.over-blog.com/article-les-prodiges-de-l-huile-de-noix-de-coco-112001225.html

Notamment, je reprends du beurre, mais l’habitude d’en consommer peu m’est restée. Pratiquement tous les jours, je mange les œufs de mes poules qui picorent dans l’herbe à longueur de journée (leur jaune contient par conséquent des acides gras omégas 3, ω3). Et au moins une fois par semaine, je me délecte de mon «foie gras personnel» qui n’est rien d’autre que le foie de morue baignant dans son huile.

Je veille au bon équilibre entre ω3 et ω6 en prenant de l’huile de lin, des graines de lin et de chia, en mangeant des noix, des amandes, des noisettes, et des petits poissons gras (sardines, anchois, maquereaux, du saumon bio ou, mieux encore, le saumon sauvage si on en trouve). J’évite les plus gros poissons gras, surtout le thon parce qu’il faut le protéger et parce que, comme gros poisson en fin de chaîne dans l’écosystème, il accumule dans sa graisse des métaux lourds et des dioxines ou des biphényles polychlorés (PCB).

Evidemment, l’huile d’olive prend une part essentielle dans la nutrition méditerranéenne que nous consommons. Cependant, la mayonnaise est confectionnée à l’huile de colza et les salades assaisonnées à l’huile de noix.

Protéines :

Mes sources de protéines proviennent de viandes, de poissons, de fromages, de soja, de légumineuses et d’œufs essentiellement. Je mange nettement moins de viande qu’auparavant (maximum deux ou trois fois par semaine), moins de viande rouge surtout. Les jours de viande sont alternés de jours de poisson et de jours végétariens.

Comme j’étais un grand amateur de steak-frites avant l’apparition de mon diabète, je me contente maintenant d’un bon steak (mais sans frites) de temps en temps. Il faut savoir se faire plaisir à l’occasion.

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Un steak sans frites peut être succulent…

Source de l’image : http://www.utile.fr/conseils-pour-cuire-un-steak-de-bison_4367

Pour le reste, je consomme surtout de la viande de volaille bio ou label rouge (poulet, caille, canard) mais aussi du veau et du porc dont je ne dédaigne pas certains abats (foie, rognons, boudin noir) faisant ainsi le plein de vitamine B12.

Alors qu’avant je n’aimais que la sole, j’ai appris à aimer pratiquement tous les poissons. En plus des petits poissons gras, la daurade, le bar, l’espadon (rarement car en voie de disparition), le flétan, l’aiglefin se trouvent régulièrement au menu.

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Source de l’image :

http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/alimentation-et-cuisine/alimentation/poissons-osseux.php

Les crevettes moins souvent, mais uniquement les bios et les sauvages, en espérant qu’elles soient nourries de micro-algues et exemptes de produits toxiques (métaux lourds, antibiotiques, pesticides, PCB).

Ne buvant plus de lait de vache qui ne me convient pas et paraît être de plus en plus considéré comme délétère à la santé, je me prive aussi de fromage de vache. Par contre, je prendrai volontiers un petit chèvre ou un fromage de brebis, seul ou éventuellement sur une tranche craquante de pain au sarrasin par exemple (5 g de glucides par tranche). Les fromages mous sont également délicieux mélangés à des petits fruits rouges ou bleus, tels que la grenade, la groseille ou la myrtille.

Je prends mon café du matin sans sucre, mais j’y ajoute une bonne portion de lait de soja non sucré lui aussi. On en trouve dans le commerce à moins de

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Source du tableau : http://naturevitalite.wordpress.com/category/alimentation-biologique/laits-vegetaux/

1% de glucides par 100 g, ce qui est négligeable. Mon yaourt également est au soja non sucré. Je le mélange à des fruits frais ou en compote et je le chauffe à basse température pour rendre sa consommation plus agréable.

Les œufs sont préparés à la coque, sur le plat ou en omelette: ils me procurent d’avantageuses protéines mais également d’excellentes graisses, dont la lécithine. Même en mangeant un œuf par jour en moyenne, mon mauvais (LDL) et mon bon cholestérol (HDL) se sont nettement améliorés par rapport à la période d’avant mon nouveau mode alimentaire, époque où je n’osais plus manger d’œufs. Les œufs qui font monter le cholestérol : voilà bien un mythe révolu qui a fait beaucoup de tort à la santé en général.

Légumes :

Les légumineuses ou légumes secs ne m’apportent pas seulement des glucides lents, ils contiennent également d’excellentes protéines d’origine végétale par ailleurs peu coûteuses. Ils sont un bienfait pour tout diabétique, car leur index et charge glycémique restent bas.

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Un large choix de légumineuses…

Source :

http://fr.dreamstime.com/images-libres-de-droits-l%C3%A9gumineuses-et-c%C3%A9r%C3%A9ales-image4527449

Ils font partie intégrante de la diète méditerranéenne qui est considérée comme une des meilleures au monde. Les légumineuses que je préfère : les petits pois, les pois chiches, les lentilles, les haricots rouges.

Les autres légumes sont appelés les légumes verts pour indiquer qu’ils sont frais (par opposition aux légumes secs) : en fait, ils ont toutes sortes de couleurs : les carottes sont jaunes ou oranges (ou même de peau violette et de chair orange), les poivrons et les tomates peuvent être rouges, jaunes ou verts, les aubergines sont violettes (parfois blanches), et les haricots verts (dénommés «princesses» en Belgique) sont bien verts… L’idéal consiste à manger un fruit/légume de chaque couleur tous les jours, car les couleurs correspondent aux vitamines et micronutriments !

Avant mon diabète, j’évitais la plupart des légumes. Maintenant, je les adore. Mes préférés : les brocolis, les carottes crues à l’apéritif, l’artichaut, les blettes (ou bettes), les asperges,

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Les blettes (ou bettes) sont considérées comme d’excellents légumes verts pour les diabétiques.

Source de l’image : http://www.supertoinette.com/fiche-

cuisine/485/bette-ou-blette.html

toutes les sortes de choux, les épinards, les endives crues ou cuites (chicons en Belgique), les salades, la mâche et le pourpier (contenant des ω3), les tomates, l’aubergine, la courgette (sans oublier sa succulente fleur), les poivrons et d’autres encore… Cuits à la vapeur, ils sont délicieux et n’apportent que vraiment très peu de glucides : à consommer sans restreinte par tous les diabétiques !

Fruits :

Il y a des fruits que l’on peut considérer comme des légumes : ce sont les tomates, les courges, les citrouilles et les potirons. Excellents en potage, ils peuvent être consommés sans danger car leur index et charges glycémiques sont bas. Ce n’est pas le cas de tous les fruits. Certains sont même très sucrés, tels que les bananes et les raisins. Il suffit de les consommer en quantité modérée.

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Source de l’image : http://www.pratique.fr/recette-soupe-fruits.html

Depuis tout petit, j’ai toujours raffolé des fruits, sans doute parce que précisément, ils sont sucrés. Mais le sucre qu’ils contiennent est pour une bonne part le fructose dont l’index glycémique n’est que de 20. Le fructose est métabolisé par le foie selon un cycle qui peut finalement produire du glucose 10, mais bien plus tard, de sorte que la consommation de fruits ne génère pas de trop forte hyperglycémie immédiatement après le repas. Attention cependant : trop de fructose entraîne aussi de la lipogenèse (formation de graisse) dans le foie ce qui, pour tout diabétique, est fort délétère. Cependant, par la quantité d’antioxydants, de vitamines et de minéraux indispensables qu’ils renferment, les fruits procurent à mon avis bien plus de bénéfices pour la santé que des effets malsains. Par conséquent, j’ai toujours continué de m’en délecter en les intégrant par petites quantités dans mon régime personnel.

Boissons :

Essentiellement de l’eau, du café au lait de soja et du vin, rouge de préférence. Le thé vert nature est excellent aussi.

Pris avec modération et pendant le repas, un vin rouge réchauffe le cœur et est excellent pour la santé…Mais attention : le vin peut faire baisser la glycémie !

Source de l’image : http://www.les-vins-du-monde.fr/vin%20rouge.html

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L’eau est celle du robinet (qui est bonne dans mon village, quoique légèrement chlorée) ou de l’eau minérale en bouteille plastique malheureusement. J’en choisis une riche en magnésium et en calcium. A cette eau pure, j’ajoute quelques gouttes de jus de citron. L’eau ne peut pas être sucrée, ni le lait de soja, ni le café que je prends le matin et à midi. Il m’arrive de prendre un thé à 5 heures, comme les Anglais. Je choisis le thé vert pour ses antioxydants, également sans sucre, sans lait, mais avec quelques gouttes de citron.

Les alcools forts me sont défendus car mon foie ne les supporte plus. On connaît ça : si on commence à en boire, on continue et on se retrouve mal le lendemain. Exceptionnellement, par exemple si un ami m’apporte une bouteille de très bon whisky, j’en prends une larme pour trinquer avec lui, et tout se passe bien.

J’ai abandonné aussi les jus de fruits, même ceux pressés fraîchement. Ils sont devenus trop sucrés pour moi. Je préfère manger les fruits entiers pour ne pas perdre les fibres, vitamines, oligo-éléments et antioxydants que renferment la pulpe et la peau du fruit. Grâce aux fibres, le glucose est assimilé plus lentement par l’intestin grêle.

Friandises :

Le chocolat est la seule friandise que je me permets. En le choisissant très noir (à >70% de cacao, mais de préférence le «noir absolu» à 99% de cacao, très amer), il ne contient que très peu de sucre et il est, de surcroît, excellent pour la santé (notamment pour le cœur à cause notamment de son amertume 11 et grâce aux antioxydants qu’il contient). Mais le chocolat reste très riche en calories. Donc, il n’échappe pas à la règle des petites quantités (voir ci-dessous).

Quatre à six fines tablettes de ce chocolat très noir et très amer suffisent pour se procurer un dessert qui explose en bouche. Il ne contient que 1 % de sucre !

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Source de l’image : http://www.prixing.fr/products/1804581-chocolat-noir-absolu-99-de-cacao-la-tablette-lindt

Les autres friandises (petits gâteaux, bonbons, glaces, confiseries) ne me tentent même plus. Je rejette leur goût beaucoup trop sucré. Parfois, je m’étonne que l’on puisse avoir à ce point sa sensation de goût changée lorsqu’on mange autrement.

Résultat et conclusion :

Ce nouveau mode alimentaire pour le diabétique de type 2 que je suis, m’a permis de perdre 21 kg ou 27% de mon poids originel, de diminuer considérablement mon insulino-résistance et donc mon besoin en insuline. Ces conditions étaient indispensables pour que j’obtienne aujourd’hui une normoglycémie stable.

Les recommandations officielles préconisent malheureusement un mode alimentaire beaucoup trop riche en glucides, qui ne permet pas d’obtenir une glycémie stable se rapprochant de la normoglycémie. Nous croyons que c’est une erreur fondamentale, en partie responsable de l’épidémie de diabète qui sévit dans le monde entier en ce moment.

En supplément à ce régime alimentaire précis, la thérapie de mon diabète passe par une activité physique journalière d’au moins une heure et un schéma médicamenteux adapté suivant l’autocontrôle régulier de ma glycemie (j’y reviendrai dans d’autres articles). Cette thérapie m’est entièrement personnelle. Chaque lecteur aura le loisir de s’en inspirer comme il le voudra, mais je lui recommande d’en discuter d’abord avec son médecin traitant afin de l’adapter pour un mieux à son cas personnel.

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Pour terminer, je vous livre une astuce qui vous permet de manger même ce qui est défendu et malgré cela obtenir une glycémie postprandiale acceptable : respecter « la loi des petites quantités ». C’est quoi ?

Normalement, je ne puis manger la banane que j’adore cependant, car une heure après, ma glycémie s’est envolée… Pourtant j’en mange. Un tiers ou un quart de banane me suffit, je m’en contente, mes papilles gustatives sont satisfaites et ma glycémie ne s’affole pas. Le reste de la banane est mise au réfrigérateur, jusqu’à un autre repas.

En diminuant la quantité consommée d’un aliment riche en glucides à absorption rapide, on baisse proportionnellement sa charge glycémique et le tout est joué…

Rappelez-vous la citation de Giorgio Nardone, dans “Le Régime Paradoxal” 12:

«Si tu ne te l’accordes pas, tu ne pourras y renoncer.

Si tu te l’accordes, tu peux y renoncer».

A la prochaine, et portez-vous bien !

Luc Vangermeersch, le 3 décembre 2014.

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Bibliographie :

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1 Selon la FFD, Fédération Française des diabétiques, http://www.afd.asso.fr/diabetique/glycemie (consulté en novembre 2014)2 http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/5218-hemoglobine-glyquee-diabete (consulté en décembre 2014)3 Bernstein R.K., «Dr. Bernstein’s Diabetes Solution», Ed. Little, Brown and Company, 2011, p.46.4 Seignalet, J., «L’alimentation ou la troisième médecine», Éd De l’œil, Collection Écologie Humaine, 2004.5 Lallement, M. «Les clés de l’alimentation santé – Intolérances alimentaires et inflammation chronique», Éd. Mosaïque-Santé, 2012.6 Vangermeersch L., «Vaincre le diabète T2 : l’Index glycémique», http://lucvangermeersch.over-blog.com/vaincre-le-diab%C3%A8te-t2-maigrir-est-une-%C3%A9vidence-9 (27 août 2013).7 Vangermeersch L., “Vaincre le diabète T2 : Les bons, les mauvais et les très mauvais sucres” http://lucvangermeersch.over-blog.com/vaincre-le-diab%C3%A8te-t2-10-les-bons-les-mauvais-et-les-tr%C3%A8s-mauvais-sucres (20 septembre 2013).8 Vangermeersch L., «Vaincre le diabète T2 : Toutes les graisses sont-elles mauvaises ?», http://lucvangermeersch.over-blog.com/2013/11/vaincre-le-diab%C3%A8te-t2-11-toutes-les-graisses-sont-elles-mauvaises.html (21 novembre 2013).9

Dupuis J-M., «Graisses saturées : le vent tourne en notre faveur»http://www.santenatureinnovation.com/graisses-saturees-le-vent-tourne-en-notre-faveur/ Santé Nature Innovation (26 novembre 2014)10 http://calamar.univ-ag.fr/deugsv/Documents/Cours/Bioch-Zinsou/Fructose.pdf (consulté en décembre 2014)11 N.d.l.r. : Une donnée connue en médecine traditionnelle chinoise : «la saveur amère se dirige vers le cœur-organe, et fait du bien au cœur».12 Vangermeersch L., «Vaincre le diabète T2 : Comment éviter ‘l’effet yo-yo’ d’un régime alimentaire ?» http://lucvangermeersch.over-blog.com/vaincre-le-diab%C3%A8te-t2-maigrir-est-une-%C3%A9vidence-8 (26 juillet 2013).