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1 Exposition De Baldus à Le Gray Primitifs de la photographie du XIXe siècle à Chantilly 31 octobre 2018 6 janvier 2019 Dossier pédagogique Service éducatif Professeur-relais Madame Christelle Tiron [email protected]

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Exposition

De Baldus à Le Gray

Primitifs de la photographie du XIXe siècle à Chantilly

31 octobre 2018 – 6 janvier 2019

Dossier pédagogique

Service éducatif

Professeur-relais Madame Christelle Tiron

[email protected]

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Introduction

Du 31 octobre 2018 au 6 janvier 2019, le Domaine de Chantilly présente une sélection de ses plus belles photographies du XIXe siècle, provenant des collections du duc d’Aumale.

Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), cinquième fils du roi Louis-Philippe, a donné en 1886 à l'Institut de France le château de Chantilly et les objets d’art qu'il y avait rassemblés.

Outre une riche collection de peintures, de dessins, de livres et de manuscrits, Chantilly conserve aussi un important fonds de photographies anciennes, composé d’environ 1500

épreuves de la deuxième moitié du XIXe siècle. Cette collection comprend, à partir de 1854, les thèmes les plus variés et les plus grands noms

de la génération des pionniers de la photographie. On les appelle parfois les « primitifs de la photographie », qui exercent dans les années 1850-1860.

Apparenté à la plupart des têtes couronnées d'Europe, il dispose des portraits de la reine Victoria et de sa famille, de l’Empereur François-Joseph, par Ludwig Angerer, Luigi Caldesi ou Camille

Silvy.

Grand collectionneur, le duc d’Aumale conserve aussi de nombreuses reproductions d’œuvres d’art : tableaux, monuments historiques, objets d’art comme les porcelaines de Sèvres présentées à l'Exposition Universelle de 1855, photographiées par Louis-Rémy Robert.

Exilé en Angleterre de 1848 à 1871, le duc d’Aumale se procure des vues de Paris qui lui

rappellent sa terre natale (ex : des vues du Louvre ou des Tuileries par Baldus ou les frères Bisson, évoquant les transformations de Paris sous Napoléon III).

Il achète également des scènes du siège de Sébastopol par Roger Fenton, qui évoquent pour lui sa carrière militaire.

Les marines de Gustave Le Gray, les paysages des Alpes par Braun, montrent également le goût du prince pour le paysage.

Par ailleurs, vainqueur de la smalah d’Abd el-Kader en 1843, gouverneur général de l’Algé r ie

en 1848, le duc d’Aumale, collectionne l’art orientaliste et possède aussi des photographies évoquant l’Afrique du Nord.

La collection s’achève à la fin du siècle avec les premières photographies d’amateurs, comme Robert d'Orléans, duc de Chartres, neveu du duc d’Aumale.

Les thèmes de l’exposition

Le portrait

Fils du roi Louis-Philippe, le duc d’Aumale, apparenté aux plus grandes familles d’Europe, conserve dans ses albums de famille des portraits de personnalités dus aux meilleurs photographes de la seconde moitié du XIXe siècle. Jeune homme, le duc d’Aumale est ainsi

photographié avec son frère le prince de Joinville à Claremont en 1848 par Claudet ou en 1852 par son ami d’enfance le vicomte Joseph Vigier. Il possède un souvenir d’une réunion de famille

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des Orléans à Twickenham en juin 1864 par Camille Silvy, ou de la famille impériale de

Habsbourg avec l’Empereur François-Joseph et l’archiduc Maximilien, futur Empereur du Mexique, par Angerer. Sa collection s’étend jusqu’à la fin du siècle avec les portraits officie ls

du comte et de la comtesse de Paris, héritiers du trône, par Walery.

L’architecture

Dès ses débuts, la photographie est liée à l’architecture : en 1851 le Ministère de l’Intér ieur

charge cinq photographes d’une « mission ayant pour but de recueillir un certain nombre d’épreuves photographiques destinées à compléter les études faites par MM. les architectes pour

la restauration des édifices historiques les plus précieux » : c’est la Mission héliographique confiée à Hippolyte Bayard, Mestral, Henri Le Secq, Baldus et Le Gray qui travaillent sur 175 monuments.

Le duc d’Aumale suit la même démarche en confiant à Claudius Couton dès 1872 la couverture

photographique de son domaine de Chantilly avant d’entreprendre sa restauration, puis en 1885-1886 demande à Chalot, originaire de Chantilly, les photographies du château reconstruit à partir de 1875 par l’architecte Honoré Daumet.

Le duc d’Aumale a acquis pendant son exil en Angleterre des photographies qui lui permettaient

de suivre les aménagements de Paris sous le Second Empire, notamment des lieux où il avait vécu, comme le Louvre et les Tuileries.

D’origine prussienne, naturalisé français en 1856, Edouard-Denis Baldus (1813-1889) commence une carrière de peintre à Paris en 1838, puis se tourne vers la photographie vers 1848-1849. Photographe d’architecture et de paysage, il est choisi pour collaborer à la Mission

Héliographique de 1851 en Bourgogne, Dauphiné et Provence. Il reçoit la commande en 1855 du baron James de Rothschild d’un reportage sur le voyage en chemin de fer de la reine Victoria

de Boulogne à Paris (qui passe par Chantilly). En 1856, il exécute un reportage sur les inondations du Rhône ; de mai 1854 à 1858, il reçoit la commande d’un reportage sur la construction du nouveau Louvre.

Louis-Auguste Bisson (1814-1876) et son frère Auguste-Rosalie (1826-1900) pratiquent le

daguerréotype dès 1851 puis adoptent le collodion. Ils pratiquent la photographie d’architecture et de reproduction et s’intéressent dès 1855 aux vues de montagne, photographiant les glaciers des Alpes, puis accompagnant en 1860 Napoléon et l’Impératr ice

Eugénie en Suisse.

Le paysage : recherches techniques de Braun et Le Gray

Dès les origines, la photographie s’attacha à représenter le paysage. Dans les années 1860, de véritables « genres » apparurent, comme les vues de paysages enneigés par Adolphe Braun ou les frères Bisson qui accompagnèrent en 1860 Napoléon III et l’impératrice Eugénie en Suisse.

Les problèmes techniques auxquels se heurtent les photographes en matière de paysage sont l’absence d’instantané, que Gustave Le Gray traite en 1856 par la superposition de deux plaques

différentes, et la question du panoramique : tantôt on prend plusieurs prises de vues que l’on raccorde après tirage, soit on utilise des objectifs qui déforment plus ou moins la réalité pour rendre l’ensemble d’un site.

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Le paysage : vues des Alpes

Fixé près de Mulhouse, Adolphe Braun (1812-1877) vint à la photographie par le dessin sur

étoffe. Ses photographies de fleurs suscitèrent l’admiration des visiteurs de l’Exposit ion Universelle de 1855. Membre de la Société française de Photographie en 1867, il décida alors

de se consacrer entièrement à la photographie, s’attachant aux paysages d’Alsace (1858). Il avait ouvert en 1848 à Dornach près de Mulhouse un atelier qui devint en 1862 un établissement industriel bientôt connu du monde entier grâce à ses reproductions d’œuvres d’art conservées

dans les grands musées d’Europe. Il mit au point le « procédé inaltérable au charbon » qu’il utilisa pour reproduire les œuvres de la collection du duc d’Aumale ; ce sont sans doute ses

talents de photographe d’œuvres d’art qui mirent Braun en contact avec le prince.

Le paysage : l’exotisme archéologique vers 1855-1850 L’orientalisme, courant pictural dérivé du romantisme (Delacroix, Delaroche, Scheffer,

Decamps) s’était développé à partir des années 1830. La photographie naissante reprit cette source d’inspiration nouvelle et de nombreux artistes commencèrent à voyager en Afrique du Nord et au Proche-Orient : Le Gray en Egypte, Moulin en Algérie, etc.

Le duc d’Aumale était très attaché à l’Algérie où il fit ses premières armes en 1839, succédant à Bugeaud de 1847 à 1848 comme gouverneur général de l’Algérie, et il acquit une vue d’Alger

après 1860. Son frère l’amiral de Joinville lui offrit entre 1853 et 1872 des photographies de personnages orientaux, aujourd’hui altérées par une longue exposition à la lumière. Il est possible de les rapprocher de photographies voisines dues à Roger Fenton, qui réalisa aussi des

sujets orientaux.

Le paysage : marines de Gustave Le Gray (1856-1858)

Gustave Le Gray (1820-1882), comme ses amis Charles Nègre et Roger Le Secq, étudia la

peinture dans l’atelier du peintre romantique Delaroche. Se définissant volontiers comme un « peintre photographe », il abandonna la peinture pour se consacrer à la photographie, mode

d’expression artistique qui lui convenait mieux et dont il fit progresser les techniques. Les marines de Le Gray connurent un grand succès à Londres en 1856 lors de l’exposit ion organisée par la Société photographique de Londres. Les photographes n’arrivaient pas alors à

photographier la mer à cause de la différence des temps de pose entre le ciel et la mer : Le Gray résolut le problème en utilisant au tirage deux plaques de verre différentes, une pour le ciel et

une pour la mer, afin de rendre simultanément le mouvement des flots et celui des nuages.

La photographie d’œuvres d’art : Louis-Remy Robert (1855) Collectionneur et amateur d’art, le duc d’Aumale possède un grand nombre de photographies

documentaires et de reproductions d’œuvres d’art : dessins, peintures, comme la Joconde de Léonard de Vinci par Le Gray, ou objets d’art, comme les porcelaines de Sèvres présentées à Paris en 1855 à l’Exposition Universelle. Ces œuvres sont photographiées avec une recherche

artistique les apparentant à de véritables natures mortes. Leur auteur, Louis-Rémy Robert (1810-1882), était entré en 1843 à la Manufacture de Sèvres et succéda à son père comme

directeur de l’atelier de peinture sous verre, puis de 1871 à 1879 comme administrateur de la Manufacture. Membre de la Société française de Photographie dès 1855, il publia en 1853 des vues des jardins de Versailles et de Saint-Cloud.

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La photographie d’actualité : Howlett (1857) À ses débuts, la photographie avait des difficultés techniques à traiter l’instantané. Mais la

technique progressant, les premiers reportages d’actualité allaient se développer, comme celui de Robert Howlett en 1857 pour l’Illustrated Times sur le plus grand paquebot à vapeur du

monde, le Léviathan, construit dans les chantiers navals de l’East End de Londres (d’où son surnom de Great Eastern).

Les prémices de la photographie en couleurs

Les premiers essais de photographie couleur furent effectués dans les années 1840. Ils avaient

pour but de découvrir une substance « caméléon » qui prendrait la couleur de la lumière captée. Louis Ducos du Hauron (1837-1920) peut être considéré comme le précurseur de la photographie en couleurs avec un mémoire écrit en 1862 et un brevet déposé en 1868. Il soumet

sa découverte à la Société Française de Photographie le 07 mai 1869, le même jour que Charles Cros qui avait déposé un pli cacheté en 1867 décrivant un procédé similaire d’où un conflit

d’antériorité. Tous deux exploitent les ressources de la trichromie, procédé fondé sur la décomposition des couleurs primaires. Ducos publie, en 1869, Les couleurs en photographie, solution du problème. Le duc d’Aumale se porta acquéreur de photographies en couleurs dont

celle de son arrière-grand-père.

Dates, événements

1816 : invention de la photographie par Nicéphore Niépce (mais les images sont négatives).

1822 : images positives de Niépce.

1834 : invention du Daguerréotype.

1849 : Le Gray utilise le « collodion » pour obtenir un très bon négatif.

1851 : création de la 1ère société photographique au monde : la Société Héliographique. 1861 : Le physicien écossais James Clerk Maxwell, père de la notion "d’ondes

électromagnétiques", démontre la synthèse additive trichrome à l’aide de trois lanternes magiques munies de filtres rouge, vert et bleu.

1869 : Charles Cros et Louis Ducos du Hauron présentent le même jour à la "Société Française de Photographie", le principe de la photographie en couleurs indirecte en trichromie

soustractive. Par la suite, le second proposera des appareils rudimentaires de photographie en couleurs, le "Chromographoscope" (1879) et le "Mélanochromoscope " (1899).

1871 : Richard Leach Maddox (1816-1902) réalise les premières épreuves au gélatino-bromure d’argent, qui s’impose rapidement comme le procédé photographique le plus répandu.

Personnages

Ludwig Angerer, Edouard-Denis Baldus, les Frères Bisson, Adolphe Braun, A. Chalot, Marc-Antoine Gaudin, Claudius Couton, Delamotte, Roger Fenton, Robert d’Orléans,

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duc de Chartres, Robert Howlett, Gustave Le Gray, Louis-Rémy Robert, Camille Silvy, Joseph

Vigier, Louis Ducos du Hauron.

Mots clefs

Architecture, paysage, couleurs, collectionneur, photographie, mission héliographique, daguerréotype, collodion, reproduction, prises de vues, exil, orientalisme, archéologie, objets

d’art,

Quelques images :

Vicomte Joseph VIGIER (1821-1894). Portrait du duc d’Aumale. Tirage

papier salé d’après négatif verre. H. 15,8 ; L. 11,2. Chantilly, musée Condé.

Ce portrait du duc d’Aumale fut réalisé en 1852 à Claremont, dans une

demeure des environs de Londres prêtée par la reine Victoria au roi Louis -

Philippe et à la reine Marie-Amélie pendant leur exil à partir de 1848 jusqu’à

leur mort, respectivement en 1851 et 1866.

Ce portrait est une acquisition récente, issue de la vente de la collection du

comte de Paris, qui eut lieu en 2000.

Edouard-Denis BALDUS (1813-1890). Paris. Le Louvre et les Tuileries vus

de la Cour Napoléon, vers 1860.Chantilly, musée Condé.

Baldus commence tout d’abord par une carrière de peintre avant de se

consacrer à la photographie vers 1848-1849. Il est essentiellement

photographe d’architecture et de paysage. En 1852, il reçoit une commande

afin de réaliser un reportage sur les monuments de Paris, puis sur la

construction du nouveau Louvre. La tour Saint-Jacques a été photographiée

plusieurs fois par Baldus, dont une fois pendant les travaux de restauration en

1852-1853.

Adolphe BRAUN (1812-1877). Vue Suisse. Zermat et le Mont Cervin entre

1863 et 1865. Chantilly, musée Condé.

Les vues de montagnes enneigées furent très à la mode dans les années 1860,

et constituèrent un véritable genre au sein de la photographie naissante. Les

artistes les plus réputés dans ce genre étaient les frères Bisson ou Adolphe

Braun, dont le musée Condé conserve plusieurs grandes vues des Alpes

suisses typiques de ce courant.

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Biographies des principaux photographes représentés

Ludwig ANGERER (Mataczka, Hongrie,1827 ; Vienne, 1879) pratique la photographie en amateur. En 1857, il introduit la photographie carte de visite à Vienne. En 1859 il réalise des

portraits de la famille impériale. En 1861 il est nommé photographe de la Cour impériale et royale.

Edouard-Denis BALDUS (1813-1889). Né en Prusse et naturalisé français, Baldus commence une carrière de peintre ; il est surtout portraitiste. En 1838, après un voyage aux Etats-Unis, il

s’installe à Paris et expose aux Salons de 1847, 1848 et 1851. Il se consacre à la photographie vers 1848-1849. Essentiellement photographe d’architecture et de paysage, il est choisi par la

commission des Monuments historiques et collabore à la Mission Héliographique de 1851, travaillant en Bourgogne, Dauphiné et Provence. Son talent de photographe d’architecture est alors reconnu, et Baldus reçoit de nombreuses commandes : en 1852 un recueil de

photographies sur Les villes de France ; un reportage sur les monuments de Paris ; en 1855, à la demande du baron James de Rothschild, le voyage en chemin de fer de la reine Victoria de

Boulogne à Paris ; en 1856 un reportage sur les inondations du Rhône, à Lyon, Avignon et Tarascon ; de 1855 à 1858, la construction du nouveau Louvre. Membre de la Société Française de Photographie en 1857, Baldus réalise en 1859 un nouvel album lors du prolongement de la

ligne de chemin de fer entre Marseille et Toulon.

Frères BISSON (Louis-Auguste, 1814-1876, et Auguste-Rosalie, 1826-1900). Les frères Bisson pratiquent le daguerréotype dès 1851 puis adoptent le collodion. Ils pratiquent la photographie d’architecture et de reproduction ; ils s’intéressent dès 1855 aux vues de

montagne, photographiant les glaciers des Alpes, puis accompagnant en 1860 Napoléon et l’Impératrice Eugénie en Suisse.

Adolphe BRAUN (1812-1877). Membre de la Société française de Photographie (1867), c’est le dessin sur étoffe qui a amené Braun à la photographie. Ses photographies de fleurs suscitèrent

Gustave LE GRAY (1820-1882). Le Brick au clair de lune, vers 1856.

Chantilly, musée Condé.

Les marines de Le Gray firent sensation à Londres en 1856 lors de l’exposition

organisée par la Société photographique de Londres. Ce furent les premières

grandes marines réalisées en photographie où furent rendues simultanément le

mouvement des flots et celui des nuages en superposant deux clichés. Ce fut

le succès immédiat ; son Brick au clair de lune était à la devanture de tous les

marchands de gravure de Londres en 1856 selon l’Illustrated London News.

Louis-Rémy ROBERT (1811-1882). Céramiques de Sèvres, 1855. Chantilly ,

musée Condé.

Louis-Remy Robert exécute en 1855 des photographies des pièces envoyées

par la Manufacture de Sèvres à l’Exposition Universelle, dont le duc

d’Aumale possédait un portefeuille. Cette photographie se situe à mi-chemin

entre la froide reproduction technique (les objets sont placés frontalement par

rapport à l’appareil, une mire donne la taille des objets) mais on sent la

recherche artistique de Robert. Il compose ses photographies comme des

natures mortes, et dispose harmonieusement les plis des rideaux à l’arrière -

plan.

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l’admiration des visiteurs de l’Exposition Universelle de 1855. Il décida alors de se consacrer

entièrement à la photographie. Il commença par reproduire les paysages d’Alsace (1858). Il avait ouvert en 1848 à Dornach près de Mulhouse un atelier qui devint en 1862 un établissement

industriel bientôt connu du monde entier grâce à ses reproductions d’œuvres d’art conservées dans les grands musées d’Europe. Il mit au point le « procédé inaltérable au charbon » qu’il utilisa pour reproduire les œuvres de la collection du duc d’Aumale ; ce sont sans doute ses

talents de photographe d’œuvres d’art qui mirent Braun en contact avec le prince.

A. CHALOT est un photographe spécialisé dans le portrait, membre de la Société française de Photographie de 1879 à 1890. Chalot est originaire de Chantilly et descend d’au moins trois générations de « maître de la poste aux chevaux » de cette ville. Chalot doit-il être identifié à

Arthur-Alphonse Chalot, né le 23 mars 1841 à Chantilly, ou à son frère Isidore-Alphonse, né le 3 octobre 1846 à Chantilly ? Tous deux quittent Chantilly pour Paris où ils sont « employés de

commerce » en 1867 et 1870. Les photographies portant l’initiale « A. Chalot » ne permettent pas de trancher. En 1882 et 1833 Chalot expose des portraits à l’Union centrale des Arts décoratifs. En 1884 il présente à la S.F.P. douze vues du château de Chantilly, intérieur et

extérieur. La Bibliothèque nationale conserve de lui une série de vues de Chantilly identiques à celles du musée Condé, déposées en 1885 et 1886. Chalot a réalisé aussi des vues du château

d’Eu en 1888, ainsi qu’en 1891 des portraits d’acteurs et d’actrices, et des portraits du comte et de la comtesse de Paris. Dans une lettre du 25 octobre 1885, il demande l’exclusivité des photos du château de Chantilly. Le nom de Chalot disparaît en 1891.

Neveu du duc d’Aumale et deuxième fils du duc d’Orléans, Robert d’Orléans, duc de

CHARTRES (1840-1910) vécut à moitié entre l’Allemagne, sa patrie maternelle, et l’Angleterre, auprès des Orléans et de la reine Marie-Amélie dont il était le petit-fils préféré. En 1858, il perdit sa mère à l’âge de dix-huit ans, et le duc d’Aumale lui servit de tuteur, le

faisant entrer dans l’armée du Piémont en 1859-1860. Il partit ensuite aux Etats-Unis lors de la guerre de Sécession, sous la conduite de son oncle le prince de Joinville, faisant partie en 1862

de l’armée du Potomac aux côtés de son frère le comte de Paris. En 1871, il rentra en France, combattant sous le nom de « Robert Lefort » avant d’être nommé dans les chasseurs d’Afrique. Il fut mis en non-activité en 1883 à l’âge de quarante-trois ans. Dès lors il voyagea beaucoup,

chassant dans toute l’Europe puis surtout à Chantilly, où il reprit l’équipage de son oncle Aumale en 1892. Il se retira sur le domaine de Chantilly, et mourut en 1910. Il pratiqua la

photographie lorsqu’elle devint accessible aux amateurs éclairés ; au printemps 1885 il réalisa une série d’instantanés lors d’un voyage en Italie du Sud et en Sicile, à Ségeste, Solunte ou Paestum. Ses vues de l’équipage d’Orléans devant le château ou les Grandes Ecuries traduisent

sa passion pour la vénerie.

Antoine-François-Jean CLAUDET (Lyon, 1798 ; Londres, 1867) travaille à Lyon dans une banque, épouse une anglaise et en 1821 s’installe en Angleterre comme représentant d’une verrerie, Chance & Co. En 1839 il vient en France apprendre le daguerréotype avec Daguerre,

et achète une licence pour produire des daguerréotypes en Angleterre. En 1847, il arrête la daguerréotypie. En 1853, il devient membre de la Royal Photographic

Society of Art. Il reçoit le titre de photographe ordinaire de la reine Victoria. En 1855, il devient membre de la Société française de Photographie.

Claudius COUTON est originaire de Vichy où il photographie de 1863 à 1865 pour le compte du ministre Achille Fould et de l’Empereur. En 1864 Couton participa à la sixième exposition

de la Société française de Photographie ; il expose des épreuves au collodion. Les thèmes sont essentiellement des paysages et un portrait de jeune espagnole. En 1869, lors de la huitième

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exposition de la S.F.P. en 1869, « Claudius Couton, photographe à Clermont-Ferrand », expose

« un cadre contenant divers portraits. – Types et costumes de l’Auvergne » et à l’exposition du Palais de l’Industrie, des costumes du Berry et de l’Auvergne. Claudius Couton est encore

mentionné dans le Bulletin de la Société Photographique de 1892, comme « mettant gratuitement à la disposition des membres de la société les laboratoires et les ateliers qu’il a organisés à Vichy et à Nice ». Sur les épreuves conservées au musée Condé, il est mentionné

comme « photographe à Vichy et à Clermont-Ferrand ».

Fils d’un peintre, DELAMOTTE (1820-1889) étudie la photographie en 1844 et réalise des paysages au calotype en 1845. De 1851 à 1854, il est commissionné par la Crystal Palace Company pour une documentation sur la construction du Crystal Palace à Sydenham qu’il

publiera en 1855. En 1852, il enseigne la photographie à la Photographic Institution à New Bond Street. En 1853, il utilise le collodion, publie un manuel de photographie pour étudiants

et amateurs, qu’il illustre de ses images. De 1856 à 1879, il est professeur de dessin et de perspective au King’s College de Londres, puis d’art de 1879 à 1887. Il enseignera le dessin à la famille royale.

Né à Crimble Hall (Lancashire), Roger FENTON (1819-1869) fit son droit à l’université de

Londres et obtint son diplôme en 1840, puis se tourna vers la peinture, devenant l’élève de Paul Delaroche de 1841 à 1843 à Paris. Dans son atelier il rencontra les photographes Gustave Le Gray, Henry Le Secq et Charles Nègre. Delaroche avait écrit quelque temps plus tôt à propos

de la naissance de la photographie : « A partir d’aujourd’hui la peinture est morte ». Rentré en Angleterre en 1844, il exposa au Salon de 1849 à 1851 quelques peintures de portraits sans

grand succès ; il reprit alors ses études de droit et s’inscrivit alors au barreau mais sans exercer. En octobre 1851, il séjournait à Paris où son ami Le Gray avait fondé en janvier la Société Héliographique. En 1852, Fenton prend ses premières photographies connues à Kiev, Saint -

Petersbourg et Moscou. Au début des années 1850, il devint le photographe officiel du British Museum. Fondateur, puis Premier Secrétaire de la Royal Photographic Society en 1853, il était

le photographe favori de la reine Victoria. Fenton ne pratiqua la photographie que de 1852 à 1862, avant de renoncer à cet art, comme d’ailleurs son ami Le Gray. Comme ce dernier, il utilisa la photographie naissante comme technique de création, puis l’abandonna quand elle

devint une simple technique de reproduction. Fenton est l’un des plus grands photographes anglais des années 1850. Il a également produit

des vues d’architecture (il s’intéresse beaucoup au gothique anglais), des scènes de genre, des portraits (notamment de la famille royale anglaise, dont il était proche), et de superbes natures mortes.

Louis Arthur Ducos du Hauron, né à Langon le 8 décembre 1837 et mort à Agen le 31 août 1920, est l'un des inventeurs de la photographie en couleurs en 1868 avec Charles Cros.

Il déposa plusieurs brevets sur la reproduction des sons et des images. Mais il est surtout connu pour avoir inventé la trichromie (procédé de photographie et d'impression polychrome), pour la photographie en couleurs. Il est également l'inventeur des anaglyphes, ces images qui restituent

l'impression de relief quand on les regarde au travers de lunettes verte-rouge.

En 2018, l'analyse d'échantillons de ses photographies à l'European Synchrotron Radiation Facility caractérise la composition chimique de celles-ci en révélant ses techniques et les

constituants utilisés comme des pigments, de la gélatine bichromatée, du collodion ou encore de la résine

Robert HOWLETT (1830-1858) réalisa des portraits de la guerre de Crimée, des scènes de genre et de paysage. Mais l’œuvre principale de ce jeune photographe anglais, prématurément

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disparu avant l’âge de trente ans, concerne la construction d’un bateau à vapeur géant, le Great

Eastern, hymne à la technologie et au commerce. Son vrai nom était le Léviathan, mais il était connu sous le nom de Great Eastern car pendant cinq ans sa construction s’était déroulée dans

le quartier populaire de l’East End à Londres. La reine Victoria conservait de son côté dans son album personnel cinq épreuves de Howlett.

Gustave LE GRAY (1820-1882), membre fondateur de la Société française de Photographie (S.F.P.), commença sa carrière comme peintre ; élève de Delaroche, dans l’atelier duquel il eut

pour condisciple Roger Fenton, ayant exposé au Salon, Le Gray se qualifiait lui-même de « peintre photographe ». Mais il s’intéressa aussi dans ses recherches techniques à l’amélioration du négatif papier en utilisant le collodion (1849), puis en inventant le négatif

papier ciré. Il travailla pour la Mission héliographique en Touraine et en Aquitaine. Le Gray pratiqua le reportage (série du camp de Châlons, 1857, commande de Napoléon III, barricades

de Palerme en 1860), le portrait, le paysage. Il aurait fini sa carrière au Caire enseigna nt comme professeur de dessin et de peinture à l’école polytechnique du vice-roi, mais pratiquant toujours la photographie. Il exposa des vues d’Egypte à l’Exposition Universelle de 1867 à Paris.

Les marines de Le Gray firent sensation à Londres en 1856 lors de l’exposition organisée par la Société photographique de Londres. Les photographes de l’époque n’arrivaient pas à rendre

les effets de ciel à cause de la différence des temps de pose pour le ciel d’une part et pour le sujet lui-même d’autre part. Le Gray résolut le problème en utilisant au tirage deux plaques de verre différentes, une pour le ciel et une pour le sujet. Ce furent les premières grandes marines

réalisées en photographie où furent rendues simultanément le mouvement des flots et les nuages du ciel. Ce fut le succès immédiat ; son Brick au clair de lune était à la devanture de tous les

marchands de gravure de Londres en 1856. En octobre 1999, une marine de Le Gray, La grande vague, Sète, atteignit la somme de cinq millions de francs lors de la vente à Londres de la collection de photographies de Marie-Thérèse et André Jammes.

Louis-Remy ROBERT (Paris, 1810 ; Sèvres, 1882) entre en 1843 à la Manufacture de Sèvres

où il succède à son père dans les fonctions de directeur de la peinture sous verre. En 1848, il devient chef des ateliers de peinture et dorure, puis de 1871 à 1879 administrateur de la Manufacture après la démission de Victor Regnault. C’est ce dernier qui lui avait fait découvrir

la photographie vers 1848. Membre de la Société française de Photographie dès 1855, il publie en 1853 chez Blanquart-Evrard des vues des jardins de Versailles et de Saint-Cloud. Outre ses

vues de la manufacture de Sèvres, Robert a laissé des paysages de la région de Sèvres et des portraits de ses proches et de ses collaborateurs. Il exécute en 1855 des photographies des pièces envoyées par la Manufacture de Sèvres à

l’Exposition Universelle. Ces photographies se situent à mi-chemin entre la froide reproduction technique (les objets sont placés frontalement par rapport à l’appareil, une mire donne la taille

des objets) et la photographie artistique : Robert compose ses photographies comme des natures mortes, disposant harmonieusement les plis des rideaux à l’arrière-plan.

Camille SILVY (1834 Nogent-le-Rotrou-France 1910) commence une carrière diplomatique, quand il se tourne vers la photographie dans les années 1850-1855. Membre de la S.F.P. en

1858, il expose à Paris en 1859, 1861 et 1867. En 1859, il s’installe à Londres, et se spécialise dans les portraits cartes de visite de célébrités et de têtes couronnées. Mais le portraitiste abandonne en 1868 la direction de sa maison, sa santé ruinée par l’utilisation du cyanure de

potassium nécessaire au fixage des négatifs, et se retire dans sa propriété familiale du Perche.

Le vicomte Joseph VIGIER (Savigny-sur-Orge, 1821 ; Paris, 1894) est membre fondateur en 1851 de la Société héliographique. Il étudie la photo avec Gustave Le Gray. A l’été 1853, il se

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rend dans les Pyrénées et en Espagne. En 1854, il est l’un des membres fondateurs de la Société

française de Photographie. En 1855, il voyage dans le Dauphiné. Il expose en 1857 à la S.F.P. des vues des Pyrénées prises en 1855. De 1857 à 1862, il est membre du Conseil

d’Administration de la S.F.P.

LEXIQUE

Calotype : Le calotype (du grec kalos, beau et typos, impression) est un procédé

photographique inventé par William Henry Fox Talbot et breveté en 1841. Il permet d'obtenir un négatif papier direct et donc la possibilité de reproduire des images positives par simple tirage contact. Le procédé négatif-positif deviendra la base de la photographie argentique

moderne.

Collodion : Le collodion est une solution de nitrocellulose dans un mélange d'éther et d'alcool. Le collodion, qui se présente comme un vernis séchant rapidement et laissant derrière lui une feuille transparente assez semblable en texture à de la cellophane, a eu aussi une application en

photographie : le collodion humide, procédé maintenant abandonné. La plaque au collodion humide, inventée en 1851 par Frederick Scott Archer, était trempée dans

un produit chimique sensible à la lumière. Malgré sa complexité, cette technique permettait un temps de pose inférieur à 30 secondes.

Daguerréotype : Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Louis Daguerre. Le daguerréotype n'est pas le premier procédé photographique, mais les images des

procédés antérieurs avaient tendance à disparaître rapidement une fois exposées à la lumière. Le procédé photographique des daguerréotypes est ainsi l'un des premiers à enregistrer et à afficher une image de façon permanente et il est donc devenu le premier procédé

photographique utilisé commercialement. Le terme daguerréotype provient du nom de son inventeur, l'artiste et décorateur français

Daguerre, qui découvre ce procédé en 1835. Après des années de perfectionnement, il présente sa découverte à l'Académie française des sciences le 9 janvier 1839. Le brevet de Daguerre est acquis par le gouvernement français qui, le 19 août 1839, annonce

l'invention comme étant un « don au monde ». Le daguerréotype est un procédé uniquement positif ne permettant aucune reproduction de

l'image. Il est constitué d'une plaque, généralement en cuivre, recouverte d'une couche d'argent. Cette plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d'argent photosensible. Lorsqu'elle est exposée à la lumière, la

plaque enregistre une image invisible, dite « image latente ». Le temps d'exposition est d'environ vingt à trente minutes, beaucoup moins que les méthodes précédentes qui

nécessitaient plusieurs heures d'exposition. Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé (75 °C). La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se

combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image ainsi produite est très fragile et peut

être enlevée en chauffant la plaque, ce qui produit l'évaporation du mercure de l'amalgame. Mission héliographique : En 1851, la photographie est en plein essor, la commission des

monuments historiques, dirigée par Prosper Mérimée demande à des photographes de saisir sur plaques une série de monuments remarquables pour lesquels elle prévoit la rénovation, ou dont

la rénovation a déjà commencé comme pour Carcassonne avec Viollet- le-Duc.

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Les photographes missionnés sont : Gustave Le Gray, Auguste Mestral, Édouard Baldus,

Hippolyte Bayard, Henri Le Secq.

Bibliographie sommaire - Bellone, Robert, Fellot, Luc, Histoire mondiale de la photographie, Paris, 1981. - Bocard, Hélène, « Les expositions de photographie », Revue de l’Art, n°154, 2006-4, p. 39-

48.

- Garnier-Pelle, Nicole, La photographie du XIXe siècle à Chantilly, 2001.

- Garnier-Pelle, Nicole, De Baldus à Le Gray. Primitifs de la photographie du XIXe siècle à

Chantilly, 2018.

Visite et atelier de pratique photographique

En partenariat avec Diaphane, pôle photographique en Picardie, le Domaine de

Chantilly propose, pendant la durée de l’exposition, des animations destinées aux Cycle 4 et Lycées.

Visite de l’exposition De Baldus à Le Gray. Primitifs de la photographie du XIXe

siècle à Chantilly.

L’exposition De Baldus à Le Gray permet de découvrir les différentes techniques de la photographie depuis ses débuts jusqu’à la photographie en couleurs. La visite de l’exposit ion, commentée par le ou la photographe intervenant(e) est envisagée comme un temps d’initia t ion

à la lecture des images.

Et,

Atelier initiation à la pratique photographique (2h)

L’atelier de pratique photographique permet un réinvestissement par la pratique des notions photographiques abordées pendant la visite. Les œuvres découvertes pendant l’exposition orientent les thématiques d’atelier.

Au choix :

Portraits :

Les élèves sont amenés à rejouer des mises en scène de portraits individuels ou collect ifs observés dans l’exposition, à réfléchir au fond, à l’orientation, aux postures...

Paysage et architecture :

Les élèves expérimentent le cadrage en extérieur, dans les jardins, pour retrouver les points de vue observés dans les œuvres de la collection ou en proposer d’autres.

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Déroulement de l’atelier :

Prises de vue orientées par le ou la photographe intervenant(e): (1 appareil photo pour 2 à 3

élèves) Projection des images produites

Analyses des images et échange collectif au cours duquel sont mises en évidence les notions de

cadrage, de points de vue et de plan, de composition et de mises en scène. Sélection des images transmises sur support USB au groupe participant.

Préparez votre visite

Formation enseignant Visite gratuite de l’exposition le mercredi 07 novembre 2018 à 14h30. Nombre de places limitées. Merci de confirmer votre présence avant votre venue au [email protected]

Horaires

Haute saison

Du 24 mars 2018 au 29 octobre 2018 inclus

Ouvert 7j/7 10h-18h / 20h pour le parc

Basse saison

Du 30 octobre 2018 au 29 mars 2019 inclus

Tous les jours sauf le mardi

10h30-17h / 18h pour le parc

Fermeture annuelle du 7 au 25 janvier 2019