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1 Avril 2013 Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter un élevage de 200 vaches laitières et la suite un élevage de 200 vaches laitières et la suite un élevage de 200 vaches laitières et la suite un élevage de 200 vaches laitières et la suite - SCL DE LA SOURCE BLANCHE SCL DE LA SOURCE BLANCHE SCL DE LA SOURCE BLANCHE SCL DE LA SOURCE BLANCHE EARL DENGREVILLE EARL DENGREVILLE EARL DENGREVILLE EARL DENGREVILLE SAINT SAINT SAINT SAINT-RIQUIER (80135) RIQUIER (80135) RIQUIER (80135) RIQUIER (80135)

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Avril 2013

Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter Demande d’autorisation d’exploiter

un élevage de 200 vaches laitières et la suiteun élevage de 200 vaches laitières et la suiteun élevage de 200 vaches laitières et la suiteun élevage de 200 vaches laitières et la suite

-

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EARL DENGREVILLE 16, rue de Drugy 80135 SAINT-RIQUIER PRÉFECTURE DE LA SOMME Service Urbanisme Environnement 51, rue de la République 80020 AMIENS CEDEX 1 OBJET : DEMANDE D’AUTORISATION D ’EXPLOITER UN ELEVAGE DE 200 VACHES LAITIERES ET LA

SUITE

Monsieur le Préfet, Nous soussignés, Madame et Monsieur DENGREVILLE, associés de l’Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) DENGREVILLE, dont le siège social est situé à SAINT-RIQUIER (16, rue de Drugy), avons l’honneur de solliciter de votre part l’autorisation d’exploiter un cheptel de 200 vaches laitières et la suite sur le site situé à proximité du siège social, qui dépend de la commune de MILLENCOURT-EN-PONTHIEU (parcelles cadastrées section D n°195, 196, 197, 198, 199, 200, 201, 202 et 203), conformément à l’arrêté du 24 octobre 2011 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à enregistrement sous la rubrique 2101-2. Ce site est situé à plus de 100 mètres des tiers les plus proches. Vous en souhaitant bonne réception, Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre considération distinguée.

à SAINT-RIQUIER, le 5 avril 2013

Sylvie DENGREVILLE Dominique DENGREVILLE Associés de l’EARL DENGREVILLE

3

Sommaire

PRESENTATION DE L’EXPLOITATION EXISTANTE ........................................................... 7

1. IDENTITE DES DEMANDEURS ................................................................................. 8

2. NOMENCLATURE DE L’INSTALLATION ................................................................... 8

ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT……………………9

1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PAYSAGERE .....................................................10

2. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE .........................................................................11

3. OCCUPATION DU TERRITOIRE ..............................................................................11

4. CLIMAT .....................................................................................................................12

5. ETUDE DES SOLS ....................................................................................................14

6. HYDROLOGIE ...........................................................................................................16

7. L’INVENTAIRE ZNIEFF .............................................................................................19

8. LES SITES NATURA 2000 ........................................................................................20

DESCRIPTION DE L’EXPLOITATION ET DE SES ACTIVITES ...........................................21

1. EFFECTIF DE L’ELEVAGE – SITUATION EXISTANTE ............................................22

2. L’ASSOLEMENT .......................................................................................................23

3. DESCRIPTIF DES INSTALLATIONS EXISTANTES ..................................................23

DESCRIPTION DU PROJET ET DES ACTIVITES ENGENDREES .....................................25

1. EFFECTIF DE L’ELEVAGE - PROJET ......................................................................27

2. DESCRIPTION DES BATIMENTS - PROJET ............................................................27

3. EFFLUENTS PRODUITS ET CAPACITE DE STOCKAGE ........................................28

4. PLAN D’EPANDAGE ET PRATIQUES ......................................................................30

5. INDICATEURS AGRONOMIQUES ............................................................................32

6. ALIMENTATION ........................................................................................................33

7. ABREUVEMENT .......................................................................................................33

8. DESTINATION DES EAUX PLUVIALES ....................................................................33

EVALUATION DE L’IMPACT DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT................................34

4

1. IMPACT DU PROJET SUR LES SITES ET PAYSAGES ...........................................35

2. IMPACT DU PROJET SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE .................................35

3. IMPACT DU PROJET SUR L’EAU .............................................................................38

4. IMPACT DU PROJET SUR LE SOL ..........................................................................39

5. IMPACT DU PROJET SUR LE RISQUE INCENDIE ..................................................39

MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER, LIMITER ET SI POSSIBLE COMPENSER LES INCONVENIENTS DU PROJET ...................................................................................40

1. INSERTION PAYSAGERE ........................................................................................41

2. PROTECTION DE LA BIODIVERSITE ......................................................................41

3. COMMODITE DU PAYSAGE – PROTECTION DE L’AIR ..........................................41

4. PROTECTION DE L’EAU ..........................................................................................41

5. PROTECTION DU SOL .............................................................................................43

6. PRESERVATION DE LA SALUBRITE, SECURITE ET SANTE PUBLIQUE ..............43

IMPACT RESIDUEL EN CAS DE CESSATION TEMPORAIRE OU DEFINITIVE DES ACTIVITES ...........................................................................................................................45

ETUDE DE DANGERS .........................................................................................................47

1. RISQUES CLIMATIQUES..........................................................................................48

2. RISQUES LIES AUX FOSSES ..................................................................................48

3. RISQUE INCENDIE ...................................................................................................48

4. RISQUE D’ELECTROCUTION ET D’EXPLOSION ....................................................49

5. RISQUE TOXIQUE ....................................................................................................49

Conclusion……………………………………………………………………………………….…...50

Solutions alternatives au projet ............................................................................................ .51

Annexes ………………………………………………………………………………………………52

5

Résumé La Société Civile Laitière (SCL) de la Source Blanche regroupe les troupeaux laitiers de l’EARL DENGREVILLE et de l’EARL TONDELLIER, totalisant un quota de 945 700 litres de lait. Les bâtiments d’élevage et le site appartiennent à l’EARL DENGREVILLE. L’exploitation de l’EARL DENGREVILLE est une ferme de polyculture-élevage, conduite par deux associés : Sylvie et Dominique DENGREVILLE. L’élevage est situé sur la commune de MILLENCOURT-EN-PONTHIEU, au Nord-Ouest du département de la Somme. Le siège social de l’exploitation se trouve à proximité du site d’élevage, et dépend de la commune de SAINT-RIQUIER. Le site d’élevage est aux normes, et dispose d’un récépissé depuis le 20 décembre 2006 pour 100 vaches laitières et la suite ainsi que 5 bovins à l’engraissement (récépissé en annexe 1). Les bâtiments sont situés à plus de 100 mètres des tiers (320 mètres). L’exploitation est spécialisée en production laitière. Elle dispose d’un quota de 675 700 litres de lait, soit 71 % du quota de la SCL. La Surface Agricole Utile (SAU) est de 200,35 hectares, dont une partie est consacrée à l’alimentation du troupeau. La surface en herbe s’élève à 42,44 ha (31,13 ha de prairies permanentes, 4,07 ha de prairies temporaires, 7,27 ha de luzerne), ce qui représente 21 % de la SAU. L’EARL TONDELLIER dispose d’un quota de 270 000 litres de lait, soit 29 % du quota de la SCL. La SAU de l’exploitation est de 70,92 ha (100 % de terres labourables). Les éleveurs envisagent d’augmenter leur capacité de production laitière. L’objectif est de bien valoriser les investissements en cours, d’améliorer l’organisation du travail et d’anticiper l’installation du fils de M. et Mme DENGREVILLE, Romain (reprise de quota – attribution JA). Il est à noter que le projet consiste en une augmentation du nombre de places dans le bâtiment existant. Celui-ci sera réaménagé en logettes afin de loger l’augmentation d’effectifs. Une extension du bâtiment actuel des génisses sera également construite pour loger les génisses et les vaches laitières supplémentaires. Une partie de ce bâtiment passera également en logettes. Ces bâtiments sont situés à plus de 100 mètres des tiers. Le bâtiment existant des vaches laitières, dont l’aire paillée sera réaménagée en logettes, est situé à 5 mètres du cours d’eau le Scardon. Le bâtiment existant des génisses, dont une extension sera construite, est situé à plus de 35 mètres de ce cours d’eau. L’objet de la présente étude est de rappeler la situation initiale de l’exploitation, de présenter le projet d’augmentation d’effectif sur un site déjà autorisé, ainsi que les dispositions et aménagements liés à ce projet. Il s’agit également de montrer l’impact du projet sur le voisinage et l’environnement, et de lister les mesures compensatoires qui seront mises en place par les éleveurs si nécessaire.

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EFFECTIF EXISTANT

Site : 16, rue de Drugy – 80135 SAINT-RIQUIER (1)

Atelier (1)

Nombre d’animaux (1)

Nature du couchage

(2)

Aire de circulation

(3)

Exercice non couvert

(4) Vaches laitières Génisses laitières destinées à la reproduction Taurillons

100

30 G +2 ans

35 G 1 à 2 ans 35 G -1an

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Aire paillée

Aire paillée

Aire paillée

Aire paillée

Aire paillée

Aire paillée

/ / /

(1) Déclaration en date du 20 décembre 2006, en annexe 1

EFFECTIF PROJET

Site : 16, rue de Drugy – 80135 SAINT-RIQUIER

Atelier (1)

Nombre d’animaux (1)

Nature du couchage (2)

Aire de circulation (3)

Exercice non couvert (4)

Vaches laitières Génisses laitières destinées à la reproduction

200 VL :

- dont 161 VL - dont 39 VL

24 G +2 ans 26 G +2 ans

80 G 1 à 2 ans

80 G – 1 an

Logettes tapis Aire paillée

Logettes tapis

Aire paillée

Aire paillée Aire paillée

Couloir caillebotis Couloir caillebotis

Couloir caillebotis

Aire paillée

Aire paillée Aire paillée

/ / / / / /

EARL DENGREVILLE : SAU: 200,35 ha SPE (lisier) : 176,08 ha Pression azotée : 135 kg Norganique/ha

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PRESENTATIONPRESENTATIONPRESENTATIONPRESENTATION DEDEDEDE

L’EXPLOITATIONL’EXPLOITATIONL’EXPLOITATIONL’EXPLOITATION EXISTANTEEXISTANTEEXISTANTEEXISTANTE

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1. IDENTITE DES DEMANDEURS Dénomination sociale EARL DENGREVILLE Siège social 16, rue de Drugy - 80135 SAINT-RIQUIER Qualité des signataires de la demande

Sylvie et Dominique DENGREVILLE

2. NOMENCLATURE DE L’INSTALLATION

Désignation des activités

Nomenclature

Elevage de vaches laitières : De 151 à 200 vaches laitières

2101-2 Enregistrement

Stockage matériaux combustibles : Qté stockée supérieure à 1000 m3 mais inférieure à 20000 m3

1530-2 Déclaration

Stockage de liquides inflammables Capacité supérieure à 10 m3 mais inférieure à 100 m3

1432-2b Déclaration soumis à contrôle périodique

Stockage matériaux combustibles : Qté stockée supérieure à 1000 m3 mais inférieure à 20000 m3

1530-2 Déclaration

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AAAANALYSENALYSENALYSENALYSE DEDEDEDE L’ETATL’ETATL’ETATL’ETAT INITIALINITIALINITIALINITIAL DUDUDUDU SITESITESITESITE ETETETET DEDEDEDE

SONSONSONSON ENVIRONNEMENTENVIRONNEMENTENVIRONNEMENTENVIRONNEMENT

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1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PAYSAGERE Les installations de l’EARL DENGREVILLE sont situées en plaine, à l’ouest de la commune de SAINT-RIQUIER. La première habitation est située à 320 mètres des bâtiments d’élevage (cf. plan de situation en annexe 2).

Figure : Vue aérienne de l’exploitation et de son environnement

Comme le montre la figure ci-dessous, le corps de ferme est bordé par un cours d’eau, le Scardon, qui délimite le territoire de MILLENCOURT-EN-PONTHIEU et SAINT-RIQUIER. La majeure partie des terres de l’exploitation se situe sur MILLENCOURT-EN-PONTHIEU, de telle sorte que, lors du curage, la sortie des effluents se fait directement dans les champs. De ce fait, cette activité ne produit aucune nuisance pour les habitants de SAINT-RIQUIER. Vers Millencourt-en-Ponthieu

Elevage de l’EARL DENGREVILLE

Source Géoportail

Elevage de l’EARL DENGREVILLE

Source Géoportail

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L’exploitation est située dans la petite région agricole du Ponthieu, au nord de la Somme. C’est la partie la plus arrosée pour la partie nord. L’élevage bovin et la production de céréales y dominent. La part de prairies reste en moyenne plus élevée que dans le reste de la Somme. Toutefois, les cultures intensives de légumes et de lin restent très présentes. Aux abords du corps de ferme, le paysage est vallonné et boisé. Ces bois rendent l’exploitation difficilement visible depuis les habitations. Le cours d’eau Scardon traverse le corps de ferme.

2. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE Les installations d’élevage de l’EARL DENGREVILLE se situent sur la commune de MILLENCOURT-EN-PONTHIEU. Les terres exploitées sont sur les communes de CAOURS, DRUCAT, MILLENCOURT-EN-PONTHIEU, SAINT-RIQUIER, YAUCOURT, NAMPS-MAISNIL, ONEUX, COULONVILLERS, YVRENCH, AUXY-LE-CHATEAU et NEUFMOULIN. MILLENCOURT-EN-PONTHIEU, principale commune concernée par le projet car les bâtiments d’élevage y sont situés, est une commune rurale de 350 habitants et compte 9 exploitations agricoles principalement orientées en polyculture-élevage. SAINT-RIQUIER, où est situé le siège social de l’exploitation, est une commune rurale de 1 300 habitants et compte 13 exploitations agricoles principalement orientées en polyculture-élevage. L’élevage est situé à 8 km de la coopérative laitière VPM. Les communes sur lesquelles les exploitants cultivent des terres comptent 7400 habitants au total.

3. OCCUPATION DU TERRITOIRE

3.1. Agriculture

L’environnement de l’exploitation se caractérise par une zone où l’activité agricole, l’élevage notamment, est bien présente.

3.2. Tourisme Plusieurs chemins de randonnée traversent la commune de SAINT-RIQUIER, dont deux chemins ruraux du circuit de Presles longeant l’exploitation.

3.3. Monuments historiques et protégés L'abbaye de SAINT-RIQUIER, fondée vers 625, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

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Le Beffroi de SAINT-RIQUIER (XIIIème siècle) est inscrit par arrêté du 6 septembre 1943, et est classé depuis 2005 au Patrimoine mondial de l’Unesco. La maison dite de Napoléon Ier est inscrite par arrêté du 6 mai 1965. L’hospice date des XVII et XVIIIème siècle et est inscrit par arrêté du 21 juin 1952. L’ancien château qui date du XIVème siècle, dont la tour contient la salle dite cachot de Jeanne d’Arc, est inscrit par arrêté du 7 septembre 1943. L’hôtel du Cygne, maison du XVIIIème siècle, (14 rue de l’Hôpital) est inscrite par arrêté du 5 septembre 2001. Les restes de la tour Margot, édifice fortifié au XVème siècle, est inscrite par arrêté du 6 septembre 1943. Ces monuments sont éloignés de l’exploitation de l’EARL DENGREVILLE (plus de 2 km), et n’interfèrent pas avec celle-ci.

3.4. Infrastructure et réseaux Aucune route nationale à grande circulation ne se trouve sur la commune de SAINT-RIQUIER. Cependant, la commune est traversée par plusieurs routes départementales permettant l’accès aux villages alentours. Le trafic y est assez limité. L’aérodrome le plus proche est à ABBEVILLE / BUIGNY-SAINT-MACLOU.

4. CLIMAT Les données météorologiques étudiées sont issues de la station météo d’ABBEVILLE, situé à 10 km du siège social de l’exploitation.

4.1. Précipitations et températures La Somme bénéficie d’un climat humide en particulier dans sa partie ouest, au voisinage de la mer. La hauteur moyenne des précipitations annuelles est de 821 mm. Les mois les plus arrosés sont novembre et décembre avec respectivement 81,9 et 107,4 mm. En période de pâturage (de mars à octobre) la pluviométrie mensuelle est comprise entre 50 et 70 mm. Les précipitations sont donc relativement bien réparties tout au long de l’année, sans période de sécheresse ou d’excès trop importants, et conviennent particulièrement bien à la pousse de l’herbe et à l’élevage laitier. Les températures moyennes mensuelles minimales varient entre 2°C en janvier et 13°C en août. Les maximales varient entre 7°C en janvier et 23°C en août. Les températures modérées correspondent avec la situation de confort des animaux que l’on situe entre 0°C et 20°C.

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Source : Météo France

Figure : Diagramme Ombro-thermique d’ABBEVILLE

4.2. Vents

La moitié des vents de la région ont une vitesse inférieure à 16 km/h. Seul 10 % des vents ont une vitesse supérieur à 28 km/h. Ces derniers viennent du quart Sud-Est. Les plus courants sont les vents d’Ouest et de Sud-Ouest et amènent l’essentiel des pluies. Les habitations les plus proches sont localisées au Sud-Est du bâtiment. Ainsi, les vents n’interviendront que très peu sur les odeurs générées par l’élevage.

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5. ETUDE DES SOLS

5.1. Géologie

Source : Site internet : http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do

Le Ponthieu est le prolongement du bombement de l’Artois. Il constitue un plateau incliné vers l’Ouest, d’altitudes comprises entre 50 et 150 mètres. Une couverture de limons, assez peu épaisse, recouvre l’argile à silex et l’assise de craie. Des vallées entaillent le socle de craie, la laissant apparaître sur les versants. Les fonds de vallées sont recouverts d’alluvions.

5.2. Pédologie La pédologie est l’étude des sols. Le sol est la pellicule de matériaux, qui recouvre les roches mères, colonisée par les racines des plantes. La nature, la texture et la qualité des sols dépendent principalement des caractéristiques des roches sous-jacentes, mais aussi de l’action de facteurs externes (précipitations, travail du sol, végétation, topographie…). En conséquence, quatre types de sols, définis par la nature de la roche sous-jacente, peuvent être identifiés dans le secteur d’études :

- Sur la craie et les substrats crayeux, on rencontre des sols de type rendzine. - Sur les colluvions, les sols se développent en grande partie en fonction de la nature

des roches remaniées (craie, limon, argile de décalcification, terre de culture, …). - Sur les alluvions, des sols hydromorphes, asphyxiants, peu favorables à la mise en

culture, se mettent en place. - Sur des argiles à silex, se développent des sols argileux, parfois hydromorphes,

difficiles à travailler.

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La région du Ponthieu se caractérise par une majorité de sols riches en éléments minéraux, neutres à légèrement acides, et profonds (sol brun sur argile à silex). Ces limons ont une haute porosité, qui permet d’avoir une bonne réserve en eau. Ils sont favorables aux grandes cultures. En fond de vallée, les sols présentent généralement des engorgements temporaires en eau. Sur les pentes, les sols peuvent être peu profonds et sensibles à la sécheresse. Il s’agit de rendzine, dont l’horizon est sablonneux à limono-sableux, avec de nombreux cailloux et pierres calcaires dès la surface. La roche-mère calcaire apparaît dès 50 cm de profondeur. Leur pH est alcalin et la terre fine contient du calcaire actif. Ce sont des sols minéraux, pauvres, filtrants, à faible capacité de rétention d’eau.

5.3. Topographie, relief

Source : Site internet : http://www.cartes-topographiques.fr/Somme+(d%C3%A9partement).html

Il s’agit d’un plateau crayeux délimité par les Vallées de l’Authie et de la Somme. Le siège d’exploitation de l’EARL DENGREVILLE se situe à une altitude de + 24 m NGF. Les plus hautes altitudes rencontrées dans le secteur se trouvent au sud de BEAUVAL, à + 163 m NGF, et les plus basses à l’ouest d’ABBEVILLE, à + 3 NGF.

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6. HYDROLOGIE L’exploitation se situe dans le bassin Artois-Picardie, qui est le plus petit des 6 bassins hydrographique français. L’exploitation se situe également sur le district hydrographique Escaut, Somme et côtiers Manche Mer du Nord, qui s’étend sur la France, la Belgique et les Pays Bas.

6.1. Hydrogéologie L’hydrogéologie est l’étude des eaux souterraines. Le bassin Artois-Picardie est d’une grande richesse en eau souterraine. En effet, 94% de l’eau potable distribuée provient des eaux souterraines.

� Eaux souterraines Dans le bassin Artois-Picardie, cinq grandes nappes aquifères sont représentées. Toutefois, seule la nappe de la craie peut être exploitée pour la production d’eau potable. La nappe de la craie peut atteindre 200 mètres d’épaisseur et se caractérise par une forte porosité, qui lui permet de stocker une grande quantité d’eau. Elle est également perméable, ce qui permet des échanges entres les roches.

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Cette nappe a longtemps été surexploitée. Toutefois, les pluies de la région, associées à la diminution des prélèvements industriels et aux faibles prélèvements agricoles, permettent à cette nappe d’avoir des réserves suffisantes.

� Pression exercée sur la nappe 945 captages en eau potable sont recensés dans ce bassin. Toutefois, aucun captage n’est présent sur la commune du siège d’exploitation.

� Qualité de l’eau

La Directive Cadre sur l’Eau fixe un cadre pour la protection de la gestion de l’eau visant à atteindre un bon état des eau d’ici 2015. Pour cela, 317 sites de contrôle sont mis en place dans le district Escaut, Somme et Côtiers Manche Mer du Nord. La majeure partie des îlots ne se situe pas en zone vulnérable, définie par l’arrêté du 30 juin 2009. Il en est de même pour le siège social ainsi que le site d’élevage. Toutefois, l’îlot n°15 à AUXY-LE-CHATEAU et l’îlot n°27 à NAMPS-MAISNIL se situent en zone vulnérable. Pour ces îlots, les exploitants doivent respecter les obligations réglementaires fixées par l’arrêté directive nitrate.

6.2. Hydrographie Ce bassin se caractérise par un relief peu marqué, une absence de grands fleuves et des cours d’eau à faible débit.

� Description physique Le projet est situé sur le bassin hydrographique de la rivière de la Somme, qui prend sa source dans l’Aisne et se jette à SAINT-VALERY-SUR-SOMME. Les bâtiments d’élevage de M. et Mme DENGREVILLE se situent à 5 mètres du cours d’eau Scardon. Cette rivière s’écoule de SAINT-RIQUIER à ABBEVILLE à une vitesse de 1,4 m3/s.

� Qualité des eaux de surfaces D’une manière générale, la qualité de l’eau du bassin versant de la Somme s’améliore par rapport aux années précédentes. On note notamment une amélioration de la qualité physico-chimique de l’eau. La qualité de l’eau du Scardon est analysée à la station de mesure 141000, situé à ABBEVILLE. La qualité générale de cette rivière est correcte.

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� Plan de Prévention des Risques Inondations Source : Site internet : http://www.somme.equipement.gouv.fr/ppri-de-la-vallee-de-la-somme-et-a755.html) Suite aux inondations des hivers 2000-2001, le Préfet de la région Picardie a lancé la mise en place d’un Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI). L’objectif du PPRI est de définir des actions cohérentes et solidaires des acteurs des territoires concernés. Le PPRI définit 4 types de zones avec des objectifs pour la prévention du risque inondation. Les caractéristiques et les objectifs des différents types de zone sont repris dans le tableau suivant.

Type de zone

Caractéristiques principales Objectifs et exigences

1 Zones soumises à un aléa important ou présentant des caractéristiques naturelles à préserver

- Le libre écoulement des eaux superficielles et souterraines ainsi que le maintien des caractéristiques naturelles sont assurés, avec la possibilité de préserver ou de créer des champs d’expansion de crue. - Les constructions et les ouvrages existants peuvent être maintenus, en permettant des adaptations.

2 Zones soumises à un aléa significatif et à vocation d’activités agricoles et de loisirs

- L’écoulement des eaux superficielles et souterraines est facilité. - Le développement des constructions et des ouvrages est limité. Les aménagements ne conduisent pas à augmenter l’exposition au risque d’inondation.

3 Zones soumises à un aléa et à vocation urbaine

- Le fonctionnement hydraulique n’est pas entravé. - Les aménagements doivent prendre en compte le risque d’inondation.

4 Zones sensibles aux remontées de nappe en sous-sol et à vocation urbaine

- Les constructions sont adaptées aux caractéristiques du sous-sol.

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Source : Site internet : http://cartorisque.prim.net/dpt/80/80_pprd.html?xmin=605552&xmax=637288&ymin=6992282&ymax=7013440

Les installations ainsi que les îlots exploités par M. et Mme DENGREVILLE ne se situent dans aucun zonage du PPRI.

7. L’INVENTAIRE ZNIEFF L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) permet de recenser de manière exhaustive les espaces naturels abritant des espèces rares ou menacées, ou qui représentent des écosystèmes riches et peu modifiés par l’Homme. Cet inventaire est principalement un outil d’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis-à-vis du principe de la préservation du patrimoine naturel. Il existe deux types de ZNIEFF :

- Les ZNIEFF de type 1 sont des zones généralement limitées, contenant des espèces ou des habitats de grande valeur écologique, locale, régionale, nationale ou européenne.

- Les ZNIEFF de type 2 sont des grands ensembles naturels, riches et peu modifiés avec des potentialités biologiques importantes. Ces zones peuvent inclure ponctuellement plusieurs zones de type 1 et des milieux possédant un rôle fonctionnel et une cohérence écologique et paysagère.

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Le site d’élevage et la majorité des parcelles du plan d’épandage n’interfèrent avec aucune ZNIEFF. Cependant, un îlot de prairie (îlot n° 27) est à proximité d’une ZNIEFF sur la commune de NAMPS-MAISNIL (voir plan et description en annexe 3).

8. LES SITES NATURA 2000 Les sites Natura 2000 sont introduits par deux directives européennes, dites directive Oiseaux et directive Habitats, et sont transcrites en droit français dans le code de l’environnement :

- Directive n° 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages et appelée directive "Oiseaux" ;

- Directive n° 92/43 du Conseil des communautés euro péennes du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, dite directive "Habitats" (J.O.C.E. 22/7/92) ;

- Code de l'Environnement et notamment ses articles L.414-1 à L.414-7 et R.414-1 à R.414-24.

Aucun site Natura 2000 n’est recensé à proximité des installations de cette exploitation ainsi que des terres exploitées par l’EARL DENGREVILLE (pas moins de 2 km). Il en est de même pour les îlots de l’EARL TONDELLIER.

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DDDDEEEESCRIPTIONSCRIPTIONSCRIPTIONSCRIPTION DEDEDEDE L’EXPLOITATIONL’EXPLOITATIONL’EXPLOITATIONL’EXPLOITATION

ETETETET DEDEDEDE SESSESSESSES ACTIVITESACTIVITESACTIVITESACTIVITES

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La Société Civile Laitière (SCL) de la Source Blanche regroupe les troupeaux laitiers de l’EARL DENGREVILLE et de l’EARL TONDELLIER, totalisant un quota de 945 700 litres de lait. Les bâtiments d’élevage et le site appartiennent à l’EARL DENGREVILLE. L’EARL DENGREVILLE exploite actuellement 200,35 hectares, répartis en 157,91 ha de terres labourables (79 % de la SAU) et 42,44 ha de surface en herbe (21 % de la SAU). L’exploitation est principalement orientée vers la production de lait. Elle dispose d’un quota de 675 700 litres de lait, soit 71 % du quota de la SCL. Après projet, il y aura production de lisier, principalement. Le fumier et le lisier produits seront intégralement épandus sur les parcelles épandables de l’EARL DENGREVILLE, étant donné que les surfaces épandables sont suffisantes. Ceci évitera de faire trop de trajet sur la route afin d’épandre des effluents liquides. L’EARL TONDELLIER exploite actuellement 70,92 hectares (100 % de terres labourables). L’exploitation dispose d’un quota de 270 000 litres de lait, soit 29 % du quota de la SCL. Le bâtiment d’élevage des vaches laitières et les bâtiments des génisses existants sont de type aire paillée. L’activité entraîne essentiellement la production de fumier très compact et de lisier. L’élevage bénéficie d’un récépissé délivré le 20 décembre 2006, pour 100 vaches laitières et 5 bovins à l’engraissement. Les tiers les plus proches sont situés à environ 320 mètres des bâtiments d’élevage. La mise aux normes des bâtiments d’élevage a été effectuée en 2001 dans le cadre du PMPOA I (Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole).

1. EFFECTIF DE L’ELEVAGE – SITUATION EXISTANTE

Catégorie d’animaux Effectif Coeff. Azote

Total Azote

Coeff. UGB

UGB

� Vaches laitières

� Génisses + 2 ans

� Génisses de 1 à 2 ans

� Génisses - 1 an

� Bovins à l’engrais – 1 an

� Bovins à l’engrais 1 à 2 ans

100

17

33

41

2

3

85

53

42

25

25

40

8.500

901

1.386

1.025

50

120

1

0,8

0,6

0,3

0,3

0,6

100

13,6

19,8

12,3

0,6

1,8

TOTAL 196 11.982 148,1

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2. L’ASSOLEMENT Récolte 2012

Cultures Surface (ha)

� Blé tendre

� Orge d’hiver

� Maïs ensilage

� Maïs grain

� Lin

� Colza

� Betterave sucrière

� Prairies Permanentes

� Prairies temporaires

� Luzerne

57,42

16,10

23,40

12,14

16,52

23,54

8,79

31,13

4,07

7,24

TOTAL 200,35

3. DESCRIPTIF DES INSTALLATIONS EXISTANTES Les plans des bâtiments figurent en annexe 4.

� Vaches laitières Logement en aire paillée et aire d’exercice sur fosse caillebotis. L’aire paillée est curée tous les 2 mois avec réalisation de compostage. L’alimentation se fait sur une auge centrale située sur l’aire d’exercice. La fosse caillebotis, située sous l’aire d’exercice, a une capacité de 900 m3 réels. Il y a une fumière juxtaposant le bâtiment d’une surface de 180 m². La mise aux normes a été réalisée en 2001 dans le cadre du PMPOA I. Le bloc traite est composé de 2 robots et d’une laiterie pour le stockage du lait. Les effluents de traite sont évacués vers la fosse caillebotis. Dans un souci d’économie d’énergie, l’éleveur a installé un pré-refroidisseur avant le tank, qui facilite le refroidissement du lait.

� Génisses Logement en aire paillée avec un quai autonettoyant. Les fumiers issus des aires paillées sont curés tous les 2 mois, puis sont compostés en bout de champ.

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� Alimentation Les fourrages sont stockés à proximité du bâtiment dans des silos couloirs. 3 silos d’une surface de 180 m2 et 1 silo d’une surface de 128 m2, soit une superficie totale de 668 m2, permettent de stocker du maïs à plus de 27 % de matière sèche. Les concentrés sont stockés dans un bâtiment annexe sur le corps de ferme. La paille et le foin sont stockés dans un bâtiment existant. Du mois d’avril jusqu’à mi-octobre, les vaches et les génisses sont réparties dans différentes prairies de l’exploitation. Les vaches laitières utilisent les surfaces attenantes au corps de ferme et elles sont complémentées en maïs.

� Abreuvement Les animaux du site sont abreuvés grâce à un forage. L’eau pour le nettoyage des installations de traite provient du réseau de distribution communale. Conformément à la réglementation, les conduites d’alimentation en eau sont équipées d’un compteur volumétrique et d’un dispositif de disconnexion avec système anti-retour.

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DDDDEEEESCRIPTIONSCRIPTIONSCRIPTIONSCRIPTION DUDUDUDU PROJETPROJETPROJETPROJET

ETETETET DESDESDESDES ACTIVITESACTIVITESACTIVITESACTIVITES ENGENDREESENGENDREESENGENDREESENGENDREES

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Le projet des exploitants consiste à obtenir l’autorisation d’exploiter un élevage de 200 vaches laitières et la suite. L’objectif premier de ce projet est de développer la production laitière et d’anticiper l’installation prévue dans quelques temps du fils de M. et Mme DENGREVILLE. Ceci permettra d’améliorer la viabilité économique de l’exploitation et de permettre l’installation d’un JA sur l’exploitation. Pour produire l’intégralité de la référence laitière (quota actuel + attribution JA + reprise) et satisfaire les objectifs de production, il est indispensable d’augmenter le nombre de vaches laitières. Pour cela, le bâtiment existant des vaches laitières (bâtiment n°1) sera aménagé en logettes tapis, avec aire d’exercice sur fosse caillebotis (réutilisation de la fosse existante et création d’une nouvelle unité de stockage). De plus, de l’autre côté du corps de ferme, une extension du bâtiment, où sont actuellement élevées les génisses (bâtiment n°2), sera construite afin de loger une partie des vaches laitières et les génisses en logettes. Une partie en aire paillée permettra de loger des vaches laitières taries et des génisses. Il y aura ainsi suffisamment de place pour loger l’ensemble des animaux. Un robot de traite sera installé dans bâtiment n°2. Ces projets permettront de faire gagner du temps aux éleveurs et d’avoir une meilleure organisation des bâtiments et du travail. Le projet nécessitera la mise en place d’une nouvelle fosse sous caillebotis en complément de celle existante (FOS1) dans le bâtiment existant des vaches laitières. Cette fosse permettra de stocker le lisier et les eaux blanches des robots de traite de ce bâtiment. De plus, une fosse sous caillebotis (FOS2) sera construite sous le bâtiment des vaches laitières / génisses n°2. Elle permettra de récupér er le lisier et les eaux blanches du robot de traite de ce bâtiment. Ces modifications seront situées à l’intérieur du bâtiment actuel des vaches laitières et n’auront donc aucun effet sur le paysage environnant. Pour l’extension du bâtiment vaches laitières et génisses, la construction sera peu visible du fait de la topographie vallonnée du site et les nombreux arbres qui créent une barrière visuelle. Les fosses sous caillebottis ne seront pas visibles. Les silos de stockage de maïs seront suffisants pour recevoir le volume nécessaire à l’alimentation des vaches laitières et des élèves. La connaissance du milieu agricole et les capacités techniques de l’éleveur ne sont pas à remettre en cause. Monsieur DENGREVILLE suit les évolutions de son métier de près par son engagement professionnel (président de l’Union des Producteurs de Lait de Picardie - UPLP) et en s’informant par le biais de la presse agricole et de réunions d’informations et techniques organisées par les coopératives, Chambre d’Agriculture, etc. De plus, pour s’assurer du bon fonctionnement de l’exploitation, l’éleveur fait appel à de nombreux intervenants : l’agent comptable, le conseiller de gestion, les conseillers d’Avenir Conseil Elevage, les conseillers de la chambre d’agriculture, le vétérinaire, etc.

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1. EFFECTIF DE L’ELEVAGE - PROJET

Effectif

moyen

Coefficient

Azote

Quantité Azote

Coefficient

UGB UGB

Vaches laitières 200 95 19 000 1 200

Génisses (plus de 2 ans)

50

53 2 650

0,8 40

Femelles (de 1 à 2 ans)

80

42 3 360

0,6 48

Femelles (de 0 à 1 an)

80

25 2 000

0,3 24

TOTAL 410 27 010 kg 312

2. DESCRIPTION DES BATIMENTS - PROJET Les figures en annexe 5 présentent le projet des éleveurs et les aménagements des bâtiments. Dans le bâtiment existant des vaches laitières, l’extension d’une travée de 6 mètres de large supplémentaire sera construite à l’opposé de la rivière (6 m x 21 m). 121 logettes tapis seront mises en place pour loger 121 vaches laitières (unités B1-1 et B1-2). L’unité B2 comprend une partie aire paillée (B2-1) et une partie caillebotis (B2-2) pour 18 places. Un box de vêlage est également prévu à proximité. En face de ce bâtiment, une aire paillée intégrale de 39 places (B3) permettra le logement des vaches laitières taries. Concernant le bâtiment de l’autre côté du corps de ferme à l’Est (ancien bâtiment génisses), une extension de 6 m de long sur 20 m de large sera construite d’un côté du bâtiment ainsi qu’une extension de 30 m de long sur 20 m de large de l’autre côté. 40 vaches laitières y seront logées sur des logettes tapis (unité B5). Ceci permettra d’éloigner les vaches laitières supplémentaires du cours d’eau. 24 génisses de plus de 2 ans seront également logées sur des logettes tapis. 21 vaches laitières taries et 26 génisses de plus de 2 ans seront logées en aire paillée intégrale (B6). 80 génisses de 1 à 2 ans (B7) et 40 génisses de 6 mois à 1 an (B8) seront également logées sur une aire paillée intégrale. Une quarantaine de veaux de 0 à 6 mois sera logée dans l’unité B4 sur aire paillée intégrale.

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3. EFFLUENTS PRODUITS ET CAPACITE DE STOCKAGE Les calculs figurent dans le DEXEL en annexe 6.

3.1. Fumier Le fumier très compact produit sur les aires paillées intégrales est curé tous les deux mois. Il est ensuite stocké au champ, où il est composté mécaniquement par un entrepreneur. Ils sont élaborés dans les conditions suivantes :

- Les andains font l’objet d’au minimum deux retournements ou d’une aération forcée ; - La température des andains est supérieure à 55°C p endant 15 jours ou à 50°C

pendant 6 semaines. La durée maximale de stockage au champ du compost et des fumiers est de 10 mois, et le délai de retour sur un même emplacement est d’au minimum 3 ans. Les stockages s’effectueront dans les zones de pente faible pour éviter les risques de ruissellement et en respectant les distances réglementaires, à savoir : 35 mètres des cours d’eau, 5 mètres de routes, 100 mètres des habitations. Il n’y a pas de fumière à prévoir.

3.2. Effluents liquides La durée minimum de stockage au titre des installations classées est de 4 mois. Il s’agit de la capacité réglementaire. La capacité agronomique correspond à la quantité d’engrais de ferme valorisable par exploitation, en tenant compte des assolements pratiqués. Par sécurité, les calculs sont faits sur une durée de stockage minimum de 6 mois. Pour le bâtiment des vaches laitières (n°1), le lis ier produit et les eaux blanches des robots de traite seront stockés dans la fosse sous caillebotis. Pour l’autre bâtiment des vaches laitières (n°2), l e lisier produit et les eaux blanches du robot de traite seront également stockés dans une fosse sous caillebottis.

3.3. Calcul des quantités produites En fonction du temps de présence des animaux dans les bâtiments d’élevage et en fonction du type de logement, nous pouvons définir les productions de fumier de bovins et de lisier de bovins. Le reste des éléments fertilisants étant rendu sur les pâtures lors de la sortie des animaux, sous forme d’azote non maîtrisable.

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PRODUCTION APRES PROJET

Production de fumier (t / an) -----------------------------------------------------

Production de lisier - EB (m3 / an)

1239 -----------------------------------------------

5101

3.4. Capacité de stockage

� Installation de traite :

1 robot 2 stalles = 240 m3 utiles + 1 robot = 120 m3 utiles

� Lisier et eaux blanches :

Capacité réglementaire nécessaire pour 6 mois (selon tableau 13 du DEXEL en annexe 6) : Fosse caillebotis avec mixer (FOS1) :

� Eaux blanches : 240 m3 � Lisier : 948 m3

------------------- 1188 m3 utiles, soit 1370 m3 réels Fosse caillebotis avec mixer (FOS2) :

� Eaux blanches : 120 m3 � Lisier : 392 m3

------------------- 512 m3 utiles, soit 590 m3 réels Volume nécessaire au total : 1700 m3 utiles, soit 1961 m3 réels Volume existant : 900 m3 réels

� Capacité nécessaire à créer : 1061 m 3 réels Une fosse sous caillebottis sera construite sous le bâtiment des vaches laitières (B1-B2) et aura une capacité de 1339 m3 réels. Une fosse sous caillebottis d’une capacité de 600 m3 sera également construite dans l’autre bâtiment vaches laitières (B5). Il y aura donc suffisamment de capacité.

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� Fumier : L’ensemble des fumiers compact produit est curé tous les 2 mois, puis stocké au champ, où il est composté.

L’ensemble des ouvrages de stockage existants et qui seront construits permettront de stocker les effluents d’élevage de l’exploitation gérée par l’EARL DENGREVILLE

pendant 6 mois. Les besoins sont donc largement couverts avec la construction des 2 fosses. L’élevage sera

donc aux normes.

4. PLAN D’EPANDAGE ET PRATIQUES Cf. plan d’épandage en annexe 7. Conformément à la réglementation des élevages soumis au régime des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE), tout épandage est subordonné à la production d’un plan d’épandage. Ce plan définit, en fonction de leur aptitude à l’épandage, les parcelles qui peuvent faire l’objet d’épandage d’effluents organiques. Il doit démontrer que chacune des parcelles réceptrices, y compris celles mises à disposition par des tiers, est apte à permettre la valorisation agronomique des effluents. L’épandage des effluents représente un coût non négligeable pour l’exploitation d’élevage. Néanmoins, une bonne valorisation des effluents organiques compense largement ce coût et peut permettre une économie non négligeable d’engrais minéraux. Les engrais de ferme sont des engrais complets. Ils sont aussi, grâce à la matière organique, une garantie pour la fertilité physique, chimique et biologique des sols. L’épandage des effluents est réalisé dans le respect des besoins des cultures, grâce à la réalisation d’un plan de fumure (calcul de dose à apporter par hectare et prévisionnel des apports) et la tenue d’un cahier d’épandage (enregistrement des pratiques). Mêmes si la majorité des parcelles des éleveurs ne se situent pas en zone vulnérable, ceux-ci respectent la réglementation de la Directive Nitrate, c’est-à-dire :

- établir un programme prévisionnel azoté, - remplir un cahier d’épandage des fertilisants azotés minéraux et organiques, - respecter le plafond des 170 kg d’azote par hectare de surface potentiellement

épandable, - équilibrer sa fertilisation azotée en se basant sur une méthode du bilan ou toute autre

méthode reconnue par le CORPEN, - respecter le calendrier des épandages, - respecter le taux de couverture des sols à l’automne.

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4.1. Pratiques Les éleveurs veillent à épandre ces éléments dans des conditions climatiques favorables (non pluvieux) et sur des sols favorables (non hydromorphes), en respectant le calendrier et le plan d’épandage. Ceci permet d’éviter les ruissellements par épandage.

4.2. Type d’effluents produits et intérêts La dynamique de minéralisation des éléments apportés est très différente selon les effluents. Elle est liée à la forme de l’azote. Le lisier contient pour l’essentiel de l’azote ammoniacal (plus de 60 %) : c’est une forme d’azote rapidement mobilisable par les cultures équivalente à un engrais minéral. Le lisier se minéralise donc très vite (2 à 3 mois) : 70 % de l’azote apporté sera minéralisé dans l’année. L’arrière-effet sera donc faible (contribution par minéralisation les années suivantes). De par sa richesse en azote ammoniacal, il faudra être vigilant quant aux conditions d’épandage du lisier pour limiter les pertes par volatilisation de l’azote en ammoniac gazeux. Au contraire, le fumier est plus équilibré : 40 % minéralisé la première année et 60 % en arrière-effet. Le sol a besoin d’un entretien organique car tous les ans, une partie de son stock de matière organique est minéralisée. Un sol « standard » perd en moyenne 1 125 kg d’humus par hectare et par an. La valeur humique des engrais de ferme n’est pas négligeable. La matière organique de l’effluent qui va se transformer en humus dans le sol joue un rôle fondamental au sein du complexe argilo-humique : il contribue une bonne structure du sol en renforçant notamment la résistance à la battance, et à une bonne alimentation des cultures.

4.3. Type de culture Les effluents seront préférentiellement épandus à l’automne avant culture d’hiver (blé, colza, orge d’hiver) ou bien au printemps avant maïs, betterave et prairie (voir tableau 7 du DEXEL).

4.4. Nature du sol Les sols de l’exploitation sont en majorité des sols limoneux et profonds. Il s’agit de limons moyens ou de limons argileux et parfois d’une succession de limons. Ces sols sont, dans l’ensemble, peu sensibles au lessivage et présentent un drainage interne correct.

4.5. Obligations réglementaires Les surfaces distantes de moins de 100 mètres des habitations sur pâture, 50 mètres des terres cultivées, 35 mètres des cours d’eau et 500 mètres des piscicultures ne pourront recevoir d’épandage d’effluents d’élevage. De plus, les éleveurs respectent et continueront de respecter le calendrier des interdictions d’épandage.

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Le fumier sera épandu à une dose moyenne de 25 tonnes/ha sur 60 ha. Le lisier sera épandu à une dose moyenne de 40 m3/ha sur une surface de 100 ha et de 27 m3/ha sur 60 ha. L’assolement permettra d’envisager l’épandage de l’ensemble des effluents produits.

4.6. Surfaces épandables Les parcelles pouvant recevoir des effluents d’élevage sont retenues en fonction de critères liés, d’une part, au milieu (sol, substrat, etc.) et, d’autre part, aux pratiques agricoles (assolement notamment). Le plan d’épandage est fait pour les parcelles de l’EARL DENGREVILLE, car les effluents seront épandus sur leurs parcelles. SAU EARL DENGREVILLE= 200,35 (79 % de terres labourables) SPE fumier = 175,83 ha SPE lisier = 176,08 ha SPE compost = 164,98 ha Nous avons fait le plan d’épandage de l’EARL TONDELLIER, même si aucun effluent ne sera épandu sur leurs parcelles. Ce plan d’épandage figure en annexe 7. SAU EARL TONDELLIER 70,92 ha (100 % de terres labourables) SPE fumier = 69,10 ha SPE lisier = 65,93 ha

5. INDICATEURS AGRONOMIQUES Cf. DEXEL en annexe � Pression en azote organique Quantité d’azote organique produite : 27 010 kg Norg SAU = 200,35 ha Pression en azote organique = 135 kg d’azote org / ha / an (après projet) La pression en azote organique ne doit pas dépasser 170 kg d’azote / ha / an. L’élevage est donc aux normes. � Balance globale azotée = - 162 kgN/ ha SAU

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6. ALIMENTATION Les silos de stockage de maïs existants seront suffisants pour recevoir le volume nécessaire à l’alimentation des vaches laitières et des élèves.

7. ABREUVEMENT Après le projet, les animaux auront une consommation annuelle en eau de 8 176 m3 (eau provenant du forage). Les robots auront besoin de 1 080 m3 d’eau (venant du réseau communal). Le besoin en eau provenant du forage s’élèveront donc à 8 176 m3 par an (voir tableau suivant).

Animaux Nombre Consommation en

eau (m3/an) Vaches laitières 200 5840 eau du forage

génisses > 2 ans 50 730 eau du forage

génisses 1 à 2 ans 80 876 eau du forage

génisses < 1 an 80 730 eau du forage

TOTAL animaux 8 176

Robots 1 080 pas d'eau du forage

TOTAL 8 176 m3

Tableau : Besoins en eau du forage après projet

8. DESTINATION DES EAUX PLUVIALES Destination : mare dans pâture à proximité des bâtiments ou vers avaloir puis fossé (cf. annexe 8). Mise en place d’une cuve de 15m3 pour récupérer les eaux pluviales au bâtiment B5, B6, B7, B8.

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EVALUATIONEVALUATIONEVALUATIONEVALUATION DEDEDEDE L’IMPACTL’IMPACTL’IMPACTL’IMPACT DUDUDUDU PROJETPROJETPROJETPROJET SURSURSURSUR

L’ENVIRONNEMENTL’ENVIRONNEMENTL’ENVIRONNEMENTL’ENVIRONNEMENT

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1. IMPACT DU PROJET SUR LES SITES ET PAYSAGES Le secteur est relativement vallonné et boisé. Ainsi, la topographie, les haies et les bois rendent les constructions existantes perceptibles sur de faibles distances. Dans le bâtiment existant des vaches laitières, une extension sera construite (6 m x 21 m). Cette construction sera faite derrière le bâtiment existant et ne sera pas visible des habitations. Par conséquent, il n’y aura aucun impact sur le paysage. Dans le bâtiment existant des génisses (B5, B6, B7, B8), auquel sera ajouté une extension pour loger les vaches laitières supplémentaires et installer un robot de traite, la construction ne sera pas non plus visible des habitations. En effet, le bâtiment est caché par les nombreux arbres et le paysage vallonné du secteur. De plus, ce bâtiment est situé à l’extrémité du corps de ferme. Il n’est donc pas visible.

2. IMPACT DU PROJET SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE Le site d’élevage se trouve en zone rurale. Les bâtiments existants se situent à plus de 100 mètres des tiers. L’extension du bâtiment aura lieu à plus de 100 mètres des tiers, derrière le bâtiment existant.

2.1. Odeurs Les vents dominants viennent de l’Ouest et du Sud-Ouest. Les habitations sont situées dans le sens opposé. De plus, les bâtiments d’élevage et les ouvrages de stockage seront bien protégés par les nombreux arbres qui entourent le corps de ferme. Ceci limitera la propagation d’odeurs. Les bâtiments n°1 et 2 sont bardés sur 3 faces, ce qui limite le risque de propagation des odeurs, d’autant que l’éloignement vis-à-vis des tiers est important. L’extension du bâtiment des vaches laitières sera construite conformément à l’existant. Le lisier et les eaux blanches seront stockés dans une fosse sous caillebotis. Celle-ci sera située à l’intérieur des bâtiments, à plus de 100 mètres des tiers, ce qui limitera la propagation d’odeur. C’est un ouvrage solide dont l’étanchéité est assurée par la composition et les caractéristiques techniques des matériaux qui la constituent. Le lisier sera régulièrement homogénéisé par un mélangeur électrique pour des raisons agronomiques et pour en faciliter la reprise. Un dégagement d’odeurs peut alors apparaître lors de ces opérations. Cependant ce brassage se fera par un mixer électrique la nuit pour ne pas causer de gêne. De plus, les arbres constituent une barrière naturelle contre les éventuelles odeurs, vis-à-vis des maisons. Les vents dominants jouent également un rôle important. Les éleveurs veillent également à respecter les distances réglementaires d’épandage par rapport aux tiers. Ils prennent en compte le sens du vent. De plus, les effluents sont systématiquement enfouis après épandage.

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Le fumier est curé tous les 2 mois, puis stocké au champ, où il est composté. Il ne dégagera donc pas d’odeur. Le dégagement d’odeurs est possible lors des manutentions, mais elles restent passagères. Dans tous les cas, les dépôts de fumier au champ seront éloignés des habitations. De plus, pour l’alimentation des animaux, on ne prévoit que l’utilisation de maïs ensilage avec un taux de matière sèche supérieur à 27 %. Celui-ci n’entraîne pas d’écoulement de jus et il y a donc très peu d’odeur. De plus, les silos sont situés à plus de 100 mètres des tiers les plus proches. Les nuisances seront très limitées, étant donné les distances importantes des bâtiments d’élevages vis-à-vis des tiers et par le fait que la sortie des effluents se fait directement dans les champs, au Nord du corps de ferme, et non par le village.

2.2. Bruits Le site se trouve en zone rural. Il est isolé du bourg et est éloigné des habitations. Le niveau sonore des bruits en provenance de l’élevage ne doit pas compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou constituer une gêne pour sa tranquillité. A cet effet, son émergence doit rester inférieure à 7 décibels (dB) pour une durée cumulée d’apparition du bruit compris entre 45 minutes et 2 heures. L’émergence est définie par la différence entre le niveau du bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement. De plus, en commune rurale, le niveau de base à respecter pour une installation classée est de 60 dB de 7 heures à 20 heures. Sur l’exploitation, les nuisances seront très limitées, étant donné les distances importantes vis-à-vis de tiers (317 mètres minimum).

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Déroulement des activités et niveau sonore :

Nature

Durée

Niveau sonore

résultant (en dB)

Distance moyenne /

habitation la plus proche

(en m)

Niveau sonore après

atténuation des distances

(en dB)

Traite (robot – 2 stalles) 4 h 00 / j 68 317 38

Soin et alimentation des veaux 15 min / j 60 317 30

Alimentation : tracteur + dessileuse

- Vaches laitières - Génisses

45 min / j 15 min / j

70 70

17

316

40 40

Paillage (à la pailleuse) - Vaches laitières (1 fois / j)

- Génisses (1 fois / j)

60 min / j 15 min / j

70 70

317 316

40 40

Effluents : Curage des aires paillées tous les 2 mois (tracteur + remorque)

- Vaches laitières

- Génisses

8 h 00 8 h 00

70 70

317 316

40 40

Vidange fosse tous les 6 mois 1,5 journée 70 317 40

Les principales nuisances sonores sont liées à la traite, au paillage et aux vidanges des effluents. Concernant le curage des aires paillées et la vidange de la fosse, ceux-ci se feront dans la journée et durant les jours ouvrables. Le projet n’entraînera pas d’augmentation du niveau de bruit, seule la durée sera légèrement allongée du fait de l’augmentation du cheptel. Le projet n’aura aucun impact sur les habitations environnantes étant donné la distance importante.

L’augmentation d’effectif aura lieu à plus de 100 mètres des tiers. Les odeurs et les bruits perçus seront peu nuisibles.

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3. IMPACT DU PROJET SUR L’EAU

3.1. Origine de l’eau L’eau utilisée sur le site provient d’un forage et du réseau d’eau communal. L’eau de lavage de la machine à traire provient du réseau. Après projet, la consommation annuelle en eau sera d’environ 8 176 m3 sur le site pour l’abreuvement des animaux. 1 080 m3 proviendront du réseau communal pour laver les installations de traite. L’eau de remplissage du pulvérisateur provient du forage. Afin d’éviter tout refoulement d’eau vers le milieu, une cuve intermédiaire d’une capacité de 4 000 litres avec flotteur est installée. Ceci permet à l’éleveur d’avoir un débit suffisant lors du remplissage du pulvérisateur.

3.2. Les eaux pluviales Les eaux pluviales issues des toitures des différents bâtiments sont et seront récupérées au pied des constructions avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Ceci empêche le mélange des eaux pluviales avec les eaux usées (voir annexe plan en 8).

3.3. Elimination des cadavres Les cadavres seront enlevés par la société d’équarrissage Atemax dans les plus brefs délais. En attendant, ils sont stockés sur une dalle bétonnée étanche, sous une cloche, afin de diminuer l’impact visuel et l’émission d’odeurs.

3.4. Gestion des eaux usées Toutes les eaux usées seront recueillies et stockées avant d’être épandues sur des terrains appropriés à des périodes et dates adéquates. Les ouvrages de stockage existants et en projet de construction permettront de stocker l’ensemble du fumier, lisier et eaux blanches. La majeure partie des terres de l’exploitation se situe sur MILLENCOURT-EN-PONTHIEU. Ainsi, lors du curage, la sortie des effluents se fait directement dans les champs. Les matériels d’épandage ne passeront donc pas au-dessus du cours d’eau. Les risques de déversement sont ainsi limités. Il n’y aura pas de risque de ruissellement des effluents vers le Scardon, ou d’infiltration vers les eaux profondes. De plus, l’épandage des effluents d’élevage ne sera pas effectué à proximité des cours d’eau ni sur des parcelles à forte pente, ni sur sol gelé. Les pratiques de l’exploitation sont raisonnées.

Le projet n’aura donc pas d’incidence sur les eaux superficielles ou profondes.

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4. IMPACT DU PROJET SUR LE SOL Les engrais de ferme sont des engrais complets. Ils sont aussi, grâce à la matière organique, une garantie pour la fertilité physique, chimique et biologique des sols. La fertilisation sera raisonnée en fonction des fournitures du sol et du besoin des plantes. Les éleveurs effectueront les épandages des effluents selon les pratiques raisonnées décrites dans la partie « Plan d’épandage ». Ainsi, il n’y aura pas de risque de pollution des sols.

Le projet n’aura donc pas d’incidence sur les sols.

5. IMPACT DU PROJET SUR LE RISQUE INCENDIE

5.1. Stockage de la paille et du fourrage Sur le site, la capacité maximale stockable en paille et foin dans le bâtiment existant sera de 900 m3. Notons que, suite au projet, la consommation de paille va diminuer, du fait du passage d’un système aire paillée à un système logettes tapis pour le logement des vaches laitières.

5.2. Installations électriques Les installations électriques des bâtiments respectent la norme en vigueur (NF C15-100).

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MESURESMESURESMESURESMESURES ENVISAGEESENVISAGEESENVISAGEESENVISAGEES POURPOURPOURPOUR SUPPRIMER,SUPPRIMER,SUPPRIMER,SUPPRIMER,

LIMITERLIMITERLIMITERLIMITER ETETETET SISISISI POSSIBLEPOSSIBLEPOSSIBLEPOSSIBLE COMPENSERCOMPENSERCOMPENSERCOMPENSER LESLESLESLES

INCONVENIENTSINCONVENIENTSINCONVENIENTSINCONVENIENTS DUDUDUDU PROJETPROJETPROJETPROJET

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1. INSERTION PAYSAGERE Le secteur est vallonné et boisé. La présence de bois rend les constructions visibles sur de faibles distances. Les haies d’arbres existantes seront maintenues. L’extension sera construite conformément à l’existant. En effet, elle sera bardée de bois et la couverture sera en plaque de fibres ciment sans amiante.

2. PROTECTION DE LA BIODIVERSITE Le maintien des haies en place et des surfaces en prairies permanentes participe à la conservation des intérêts écologiques de cette zone bocagère. De plus, les éleveurs raisonnent leurs pratiques de fertilisation et de traitements phytosanitaires. M. DENGREVILLE est engagé dans le dispositif « Programme Eau et Agriculture (PEA) 2010-2012 » qui propose des mesures adaptées aux spécificités du bassin Artois-Picardie. Ainsi les 50 hectares de céréales sont conduits en protection intégrée.

3. COMMODITE DU PAYSAGE – PROTECTION DE L’AIR Les éleveurs veilleront à ce que l’ensilage se conserve correctement et à ce que les abords des silos soient propres. Afin de réduire les nuisances liées aux épandages, les exploitants veilleront à respecter les distances réglementaires et prendront en compte le sens du vent. Dans la mesure du possible, les effluents seront enfouis après leur épandage. Les animaux seront correctement soignés et par conséquent peu bruyants. Certaines manipulations occasionnelles (embarquement, soins, etc.) peuvent cependant engendrer des bruits, qui restent limités dans le temps.

4. PROTECTION DE L’EAU La consommation en eau va augmenter sur le site, avec l’augmentation de l’effectif des animaux. Les exploitants n’hésitent pas à prendre des mesures de limitation de la consommation en eau, comme la présence de flotteur dans les abreuvoirs, par exemple. Les éleveurs vérifient régulièrement qu’il n’y a pas de fuite. Si cela est le cas, une réparation sera effectuée au plus vite. Une cuve sera installée pour récupérer les eaux de pluie du bâtiment n°2. Les eaux collectées pourront servir à abreuver les animaux et à faire les traitements phytosanitaires. Les distances réglementaires d’épandage par rapport aux points d’eau seront respectées (35 mètres des cours d’eau et 500 mètres des piscicultures), ainsi que le calendrier d’épandage

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prévu dans la Directive Nitrates, comme le font actuellement les éleveurs. La fertilisation sera équilibrée et les apports seront faits à des doses et des périodes adaptées. Les capacités de stockage des effluents produits par l’élevage seront suffisantes. Les eaux usées ne seront pas mélangées aux eaux pluviales. Le risque de transfert d’effluents vers la rivière Scardon est très faible. En effet, les éleveurs mettent tout en œuvre pour éviter de tel problème. Les fosses sont construites sous contrôle selon les prescriptions techniques légales. Le drainage du radier et la mise en place d’un regard de contrôle permettent de vérifier l’étanchéité de ces ouvrages régulièrement. De plus, le dimensionnement des unités de stockage est fait pour une occupation maximale des bâtiments, avec une marge de sécurité. Il y a donc peu de risque de débordement des ouvrages de stockage d’effluents. Dans la cour de ferme, à proximité du local phytosanitaire, un avaloir dessert la cour, par lequel les eaux y ruisselant rejoignent le Scardon par l’intermédiaire d’un fossé. Afin de prévenir le transfert de polluants presque directement au Scardon en cas de situation accidentelle, le fossé sera maintenu et sera entretenu. Ceci lui permettra de capter les éléments les plus fins. Des roseaux pourront être mis en place. De plus, un phytobac ainsi qu’une aire de lavage seront aménagés près du local phytosanitaire. En cas de situation accidentelle (débordement du pulvérisateur lors de son remplissage, par exemple), ce phytobac permettra de jouer le rôle d’une cuve tampon en stockant le contenu du pulvérisateur et donc en évitant que ce contenu se déverse dans le cours d’eau. Cet outil permettra d’éviter toute pollution du Scardon ou des sous-sols via des produits phytosanitaires. Un phytobac est un procédé de dégradation biologique des effluents phytosanitaires sur substrat. Les reliquats de pulvérisation sont introduits régulièrement dans un bac étanche contenant un substrat, mélange de paille et de terre de l’exploitation. La superficie du bac est fonction du volume d’effluents générés sur l’exploitation et de leur répartition mensuelle. Les conditions climatiques, les facteurs intrinsèques à l’exploitation, et l’emplacement du phytobac, etc. jouent également un rôle important. Les exploitants auront recours aux conseils techniques de la Chambre d’Agriculture (PVE).

Figure : Plan d’un phytobac

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Le projet ne conduira à aucun rejet d’effluent vers le milieu, la totalité des fumiers et des effluents liquides étant recueillie et les mesures nécessaires étant prises pour éviter ces

problèmes.

5. PROTECTION DU SOL La fertilisation sera raisonnée, les épandages se feront en dehors des périodes d’excédent hydrique, avec un matériel adapté. Le maintien des haies permet aussi une limitation des phénomènes d’érosion. Par ailleurs, les exploitants disposent de 2 cuves pour stocker l’azote liquide. Celles-ci sont entourées d’un mur de rétention, afin d’éviter tout transfert de polluants vers le milieu en cas d’accident. Le liquide sera ainsi retenu grâce à cette rétention.

6. PRESERVATION DE LA SALUBRITE, SECURITE ET SANTE PUBLIQUE

6.1. Propreté des installations Les accès et abords de l’élevage sont maintenus en bon état de propreté. L’entretien est effectué régulièrement évitant ainsi tout risque de contamination ou de propagation de parasites. Les éleveurs font leur possible pour que l’ensilage de maïs se conserve correctement (absence d’air, vitesse d’avancement suffisamment rapide, etc.) et veillent à ce que les abords des silos restent propres. En effet, un ensilage de mauvaise qualité et des résidus d’ensilage qui fermentent une deuxième fois peuvent être nauséabonds. Le stockage de grains et de concentrés attire généralement rongeurs et oiseaux. Le développement d’insectes dans les fumiers et lisiers peut entraîner des conséquences sanitaires et économiques notables. En effet, ces animaux indésirables sont porteurs de nombreux germes et peuvent provoquer des dégâts au niveau de l’élevage. C’est pourquoi une lutte efficace et une hygiène permanente sont adoptées par les éleveurs afin de conserver un statut sain du début à la fin de la production. Une désinsectisation et une dératisation sont et seront régulièrement effectuées.

6.2. Gestion des déchets Les éleveurs veillent à avoir une gestion adaptée des déchets produits sur l’exploitation. Ceci permet de maîtriser les risques de pollution. Le tableau ci-dessous présente le type de déchets produits, les volumes et lieux de stockage, ainsi que leur exutoire (système de collecte et d’évacuation).

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Produits stockés sur le site

Lieu de stockage

Exutoire

Fuel Cuve 15 000 L avec bassin de rétention dans un local fermé

-

Azote liquide 2 cuves avec mur de rétention

-

Produits phytosanitaires Local phytosanitaire aux normes : fermé à clé, aéré et ventilé, et réservé à ce seul usage

Produits Phytosanitaires Non Utilisables (PPNU) recyclés par Adivalor

Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP)

Nettoyés, regroupés et stockés dans des bigs-bags

Coopérative puis recyclés par Adivalor

Huile Atelier Concessionnaire agricole ou filière de recyclage gratuite à partir de 600 L

Bâches plastiques, ficelles, films d'enrubannage et les déchets banals (papiers, cartons)

Triés et stockés sur l’exploitation, à l’abri des tiers

Centre d’enfouissement technique

Cadavres Dalle bétonnée + cloche Equarisseur ATEMAX Produits d’hygiène, désinfection et nettoyage (robot de traite)

A l’abri des tiers. Dans une pièce proche de la laiterie

Laiterie VPM

Médicaments ; déchets de soin (flacons, seringues, ampoules, aiguilles, etc.)

Médicaments dans armoire fermée à clé spécifique. Déchets de soin dans une poubelle spécifique

Vétérinaire

Tableau : Récapitulatif des produits stockés

Tous les déchets produits sur l’exploitation sont triés, stockés puis éliminés via une filière agréée ou un organisme compétent. Dans le cas de filière de collecte inexistante, les éleveurs stockent les déchets sur l’exploitation en attendant de trouver une filière agréée. Aucun déchet n’est brûlé, enfoui ni rejeté dans le milieu naturel. Le lieu de stockage des produits plus ou moins à risque de l’exploitation figure sur le plan en annexe 9. Le stockage des produits à risques et potentiellement polluants (produits phytosanitaires, effluents organiques, produits vétérinaires, etc.) respectent les mesures de sécurité nécessaires : regard de contrôle, armoire fermée à clé, etc.

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IMPACTIMPACTIMPACTIMPACT RESIDUELRESIDUELRESIDUELRESIDUEL ENENENEN CASCASCASCAS DEDEDEDE CESSATIONCESSATIONCESSATIONCESSATION

TEMPORAIRETEMPORAIRETEMPORAIRETEMPORAIRE OUOUOUOU DEFINITIVEDEFINITIVEDEFINITIVEDEFINITIVE DESDESDESDES ACTIVITESACTIVITESACTIVITESACTIVITES

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L’aménagement et le fonctionnement des nouvelles installations n’ont besoin d’aucune matière toxique ou dangereuse et n’en produisent pas. La situation est la même dans les installations existantes qui restent maintenues. L’activité de la zone étudiée, rurale, est principalement agricole. Les installations ont par conséquent vocation à être reprises. Dans l’éventualité d’une cessation de l’activité, les constructions peuvent être démontées et revendues. Les bâtiments d’élevage sont prévus pour de nombreuses années. Il semble peu vraisemblable que l’activité d’élevage cesse sur l’exploitation. Cependant, en cas d’arrêt de l’activité agricole, les exploitants s’engagent à prévenir le Préfet au moins 3 mois avant l’arrêt de l’activité. Le site sera remis dans un état tel qu’il ne puisse pas porter atteinte à l’entourage de l’exploitation. Les animaux, la paille et les aliments stockés peuvent être rétrocédés à d’autres producteurs. Les fumiers et les effluents peuvent être utilisés comme prévu sur les parcelles du plan d’épandage. Les bâtiments peuvent éventuellement être réemployés pour d’autres activités. Les fosses à effluent pourront être comblées avec de la terre après vidange. Les modifications à réaliser lors de la cessation d’activité viseront essentiellement à assurer la mise en sécurité du site, c'est-à-dire :

- Supprimer les risques d’incendie en vidant tous les hangars de stockage de fourrage (foin, paille, …).

- Eviter tout risque sanitaire en nettoyant les bâtiments d’élevage (curage du fumier et désinfection des bâtiments, nettoyage des fosses et silos de maïs).

- Eviter les risques d’accident en vidant les fosses à lisier, les cuves de fuel, les fûts d’huile ainsi que les locaux phytosanitaire et vétérinaire.

- Trier l’ensemble des déchets de l’exploitation et les déposer dans une filière de traitement adaptée : ficelles, filets, bâches, pneus, batteries…

- Limiter l’accès des personnes non autorisées sur le site en fermant dans la limite du possible les portes et les barrières.

- Les installations de traite seront démantelées. - Un bâtiment délabré sera démonté ou bien restauré. En effet, le vent risque de

propager des éléments indésirables aux alentours, ce qui représente un danger pour autrui.

- L’électricité sera coupée et les installations seront démontées. - Les éleveurs s’assureront enfin que le sol et l’eau environnants ne sont pas pollués

au moment de l’abandon du site. Si c’est le cas, une dépollution du site sera effectuée.

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EEEETTTTUDEUDEUDEUDE DEDEDEDE DANGERSDANGERSDANGERSDANGERS

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1. RISQUES CLIMATIQUES

1.1. Inondation Le site d’élevage se trouve à proximité d’un cours d’eau. Cependant il n’y a jamais eu d’inondation à cet endroit.

1.2. Foudre L’étude du nombre moyen mensuel de jours d’orage enregistrés à AMIENS montre que les orages sont concentrés sur la période allant du mois d’avril au mois d’octobre. Les installations électriques seront conformes aux normes en vigueur, maintenues en bon état, et contrôlées régulièrement par un technicien compétent.

2. RISQUES LIES AUX FOSSES La fuite ou le débordement des fosses à lisier constitue le risque de pollution le plus important. Le débordement est peu probable puisque, comme nous l’avons dit précédemment, le dimensionnement des unités de stockage est calculé pour une occupation maximale des bâtiments, avec une marge de sécurité. Les risques de fuite sont également très faibles, la fosse étant construite sous contrôle selon les prescriptions techniques légales. Il n’y a pas de risque de chute dans les fosses puisque celles-ci sont construites sous un caillebotis.

3. RISQUE INCENDIE

3.1. Borne à incendie Il n’y a pas de borne à incendie à moins de 200 mètres du site d’élevage. En cas de départ de feu, le cours d’eau Scardon servira de réserve à incendie. Les pompiers de SAINT-RIQUIER utilisent déjà l’eau de cette rivière pour leur manœuvre.

3.2. Extincteurs Les éleveurs disposent de 5 extincteurs vérifiés régulièrement. L’implantation des extincteurs doit respecter des prescriptions d’ordre réglementaire, mais aussi faire appel au bon sens.

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Le code du travail demande notamment au minimum une dotation de base de 1 extincteur à eau pulvérisée plus additif de 6 litres pour 200 m2 de surface, et des extincteurs complémentaires pour les risques localisés (armoire électrique, stockage de liquide inflammable, etc.). Il est conseillé que des extincteurs soient placés aux endroits sensibles suivants :

- Dans les bâtiments des vaches laitières et des génisses : implantation d’un extincteur à CO2 2 kg à l’entrée de chaque bâtiment.

- Dans le hangar de stockage fourrage, implantation d’un extincteur à poudre polyvalente 9 kg.

En cas de départ de feu, et s’il ne peut être rapidement éteint par le personnel de l’exploitation, les services de secours seraient appelés. Les pompiers de la caserne de SAINT-RIQUIER seraient rapidement sur place. En cas d’incendie, les conséquences d’un sinistre devraient être limitées au site. En annexe 10 figure l’emplacement recommandé des extincteurs sur le site. Le site dispose en permanence d’un accès pour permettre l’intervention, à tout moment, des services d’incendie et de secours. Cet accès relie la voie de desserte et l’intérieur du site, et est suffisamment grande pour permettre l’entrée des engins de secours et leur mise en œuvre.

4. RISQUE D’ELECTROCUTION ET D’EXPLOSION La construction du bâtiment ne nécessite pas l’emploi d’explosif ou de bouteille de gaz. Il n’y a pas non plus besoin de récipient ou de matériel sous pression. Les risques d’explosion directe ou indirecte sont donc exclus. Le stockage des fumiers ne produit pas de gaz inflammable. Les fosses à effluents contiennent des liquides peu chargés en matières et n’occasionnent pas de fermentation susceptible de fournir des produits inflammables. La vidange de la fosse se réalise avec des citernes travaillant par aspiration à des pressions inférieures à l’équivalent d’une atmosphère. Il n’y a donc pas de risque d’explosion au niveau de ces installations. Un disjoncteur différentiel est présent sur le circuit électrique de l’exploitation, ce qui limite les risques d’électrocution.

5. RISQUE TOXIQUE Il n’y a pas de réel stock de produits phytosanitaires. En effet, leur utilisation se fait plutôt à l’échelle d’une campagne culturale. Les produits vétérinaires sont stockés dans des armoires fermées.

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Conclusion L’augmentation du troupeau de vaches laitières s’établit dans un cadre où une partie du bâtiment existant des vaches laitières se trouve à proximité d’un cours d’eau, même si la distance vis-à-vis des tiers est très importante (317 mètres). Cette augmentation d’animaux ne nécessite pas la délocalisation des bâtiments d’élevage. En optimisant l’espace du bâtiment existant des vaches laitières, et en construisant une extension au bâtiment existant des génisses, il sera possible d’élever les animaux supplémentaires suivant les recommandations de bien-être animal. La conduite des vaches laitières se fera en logettes tapis avec stockage des effluents dans une fosse caillebotis, pour les 2 bâtiments. Il s’agit d’ouvrages résistants et étanches. L’augmentation de l’effectif ne pose pas de problème technique particulier au niveau de la gestion des effluents. Seule la capacité des fosses sera augmentée pour faire face aux besoins du projet. D’autre part, les surfaces nécessaires à l’épandage étaient déjà présentes et permettent d’épandre la totalité des effluents. Le projet ne pose donc pas de problème d’un point de vue technique ni environnemental. Les installations et surfaces existantes, et en projet, respectent et respecteront les normes et recommandations en vigueur. Des mesures de prévention sont déjà prises pour éviter un impact négatif sur l’environnement, comme par exemple le compostage de l’ensemble des fumiers issu des aires paillées et l’épandage des effluents selon les pratiques raisonnées. La fertilisation est raisonnée et les apports sont prévus en fonction des fournitures du sol et du besoin des plantes. Il n’y aura pas de rejet d’effluent vers le cours d’eau avoisinant, la totalité des fumiers et liquides (lisier – eaux blanches) étant recueillie. De plus, toutes les mesures sont prises pour éviter ces problèmes (surveillance - regards de contrôle - gestion rigoureuse de l’exploitation - qualité et propreté du corps de ferme).

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Solutions alternatives au projet

AVANTAGES

INCONVENIENTS

Tout délocaliser, en construisant une extension au bâtiment existant des génisses pour y loger l’ensemble des animaux.

Eloigné du cours d’eau Scardon Projet beaucoup trop coûteux pour qu’il soit réalisable, surtout étant donné la conjoncture laitière.

Pas d’augmentation de la production laitière

-Coût moins élevé pour les éleveurs

-Pas de spécialisation en élevage de l’exploitation, ni de développement de celle-ci. Or les éleveurs souhaitent transmettre un patrimoine à leurs enfants et le faire fructifier. -Aucune évolution de l’exploitation alors qu’un JA a le projet de s’installer prochainement � non installation d’un JA.

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