diabète de type 2 la place des médicaments dits · ukpds 33: lancet 1998; 352, 837-853. ......
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Diabète de type 2
La place des médicaments dits
“incrétines” dans la stratégie
moderne du traitement
Prof. Bernard Charbonnel
Département d’Endocrinologie
Université de Nantes
l’institut du thorax Dualities of interest : BC has received fees for
consultancy, speaking, travel or accommodation from
Takeda, GlaxoSmithKline, Merck Sharpe & Dohme,
AstraZeneca, Bristol Myers Squibb, Boehringer Ingelheim,
Novo Nordisk, Roche, Sanofi-Aventis, Novartis.
Grobbee DE. Metabolism 2003; 52: 24–28.
* Most common
cause of death in
patients with
diabetes
DIABETES
MICROVASCULAR
COMPLICATIONS
MACROVASCULAR
COMPLICATIONS
Diabetic
retinopathy
Diabetic
nephropathy
Diabetic
neuropathy
Limb
amputation
• Coronary heart disease*
• Ischaemic stroke
• Congestive heart failure
Le diabète de type 2 : une maladie grave
0
4
8
12
16
6 7 8 9 10 11 12 Hemoglobin A1c
Rel
ati
ve
Ris
k
of
Com
pli
cati
on
s
UKPDS 33: Lancet 1998; 352, 837-853.
DCCT Study Group. N Engl J Med 329:977, 1993
Il a été démontré dans de nombreuses études que le niveau glycémique moyen, évaluée par l’HbA1c, est corrélé au risque des complications
Pour prévenir les complications du diabète,
il faut diminuer la glycémie
Valeur cible dans les
recommandations : < 6.5 - 7 %
Quels sont les moyens disponibles en 2011
pour atteindre la valeur cible d'HbA1c
1. Insulines
2. Metformine
3. Sulfamides et
répaglinide
4. Glitazones*
5. Acarbose
6. GLP1-agonistes
7. DPP4-inhibiteurs « incrétines »
Anti-diabétiques
classiques
*retirées
du marché
français
Repas
GLP-1
Glycémie
Intestin
Le rationnel des médicaments « incrétines »
Le GLP1 en physiologie
Le concept incrétine
Pancreas
Insuline
Nauck MA et al. Diabetologia. 1993;36:741–744.
L’action du GLP1 est gluco-régulée
*P<0.05
Placebo
GLP-1
Minutes
Insuline
Glycémie
150
250
200
100
50
0 60 120 180 240
15.0
12.5
10.0
7.5
5.0 *
*
* * * * *
* * *
* *
* * *
mm
ol/L
p
mo
l/L
n = 10
Perfusion de GLP1
Quand la glycémie
approche de la normale,
l’insuline n’est plus
stimulée
Pas de risque hypoglycémique
Insulin
Appétite Brain
Pancreas
Cardio-vascular effects ?
Meal
GLP-1
Intestine
The incretin
concept
GLP1
Blood
glucose
Weight loss
Gastric
emptying Post-prandial
Glucose Stomach
Heart and
Vessels
Glucagon
Le rationnel des médicaments « incrétines »
Le GLP1 en physiologie
GLP-1
Inactivation rapide
(≤2 min)
Metabolites
inactifs du GLP1
DPP4
Le GLP1 est inactivé in situ par l’enzyme DPP-4,
aussitôt après sa libération
Repas
Intestin
Pour augmenter le GLP1 : deux approches
pharmacologiques
Récepteur
du GLP-1
cerveau
glycémie
Insuline
Appetit
Perte de poids
Liraglutide
(Victoza) 1 injection par jour
Taux
pharmacologiques
1. Le remplacement de l’hormone : les agonistes du GLP1
résistants à la DPP4
= puissance : -1.2%
Metabolites
inactifs du GLP1
Pour augmenter le GLP1 : deux approches
pharmacologiques
Récepteur
du GLP-1
glycémie
Insuline
Sitagliptine (Januvia)
Saxagliptine (Onglyza)
Vildagliptine (Galvus)
2. Maintenir le GLP1 endogène par les inhibiteurs de
la DPP4
Taux
physiologiques
GLP-1
Intestin
DPP4 DPP4 inhibiteur
HbA1c %
Changes
from
baseline
Weight
Changes
from
baseline
(Kg)
Exenatide (Byetta) : The AMIGO Studies
- 0.9 %
- 2 kg
Heine et al, Ann Intern Med. 2005;143:559-569
2 injections par jour,
agit dans les heures qui
suivent l’injection
Exenatide (Byetta) : a short-acting drug
reduces mainly post-prandial glucose
Exenatide has a half-life of 2.4 h
and clinical effects lasting 6-8 h
Avant traitement
Exenatide : Adverse events
≥5% incidence in the AMIGO studies
1. Barnett A. Expert Opin Pharmacother. 2007;8:2593-608. 2. Byetta® Package Insert, 2007. Amylin Pharmaceuticals Inc.
Nausea
Vomiting
Diarrhoea
Feeling jittery
Dizziness
Headache
Dyspepsia
Post-marketing cases of acute pancreatitis have been reported
Exenatide Placebo
44%
13%
13%
9%
9%
9%
6%
18%
4%
6%
4%
6%
6%
3%
Generally
transient
No or very few hypoglycaemia, if not combined to sulfonylureas or insulin
Liraglutide (Victoza) is a once-daily, human
GLP-1 analogue
7
36
9
Lys
His Ala Thr Thr Ser Phe Glu Gly Asp Val
Ser
Ser Tyr Leu Glu Gly Ala Ala Gln Lys
Phe
Glu
Ile Ala Trp Leu Gly Val Gly Arg
Human GLP-1
T½=1.5–2.1 minutes
Enzymatic degradation by DPP-IV Renal clearance
97% homology to human GLP-1 Improved PK: albumin binding and
self-association
• Slow absorption (Tmax 12 h) • Resistant to DPP-IV • Long plasma half-life (T½=13 h)
C-16 fatty acid (palmitoyl)
His Ala Thr Thr Ser Phe Glu Gly Asp Val
Ser
Ser Tyr Leu Glu Gly Ala Ala Gln Lys
Phe
Glu
Ile Ala Trp Leu Gly Val Gly Arg
Glu
Arg
7 9
36
Liraglutide
Bjerre Knudsen et al. J Med Chem 2000;43:1664–9.
Exenatide 2 injections/jour
EASD meeting 2007
Liraglutide 1 injection/jour
La pharmacocinétique rend compte d’une action sur l’ensemble du
nycthémère, à la différence de l’exenatide short-acting
Liraglutide (Victoza) : a long-acting drug (over 24 hours)
Liraglutide clinical efficacy : The LEAD Studies
- 1.2%
Better than Exenatide : - 0.9%
and than DPP4-inhibitors : - 0.7%
Liraglutide 1.8 mg/day
BB 90 AB BL 90 AL BD 90 AD BT
Se
lf-m
ea
su
red
Pla
sm
a G
luco
se
(m
M)
8
10
12
14
Liraglutide (Victoza) : la pharmacocinétique rend
compte d’une action sur l’ensemble du nycthémère,
à la différence de l’exenatide short-acting (Byetta)
Avant
traitement
Sous
traitement
Pas d’effet sur le
« pic post-prandial »
Liraglutide is more powerful than Exenatide (short-acting) on
HbA1c due to pharmacodynamic advantages (long-acting)
The Head to Head LEAD 6 Study : Byetta vs Victoza
Lancet 2009; 374: 39–47
HbA1c
1 injection /
jour 2 injections /
jour
Liraglutide is better tolerated than Exenatide
The Head to Head LEAD 6 Study
Lancet 2009; 374: 39–47
Nausea-
Vomiting
Transient
GLP1-agonists : clinical differences
according to pharmacokinetics
*
*Liraglutide – Budyreon – Albiglutide…
DPP4-inhibiteurs
DPP4-inhibiteurs :
principales caractéristiques en pratique :
Bonne efficacité hypoglycémiante (- 0.7%). Tolérance similaire à celle du placebo.
Faciles d’emploi, avec un comprimé par jour (sauf vildagliptine).
Les DPP4-inhibiteurs
Molécule Commercialisation Europe/Phase clinique
Januvia/Janumet Commercialisés en 2006 (France 2008)
Galvus/Eucréas Commercialisés en 2008 (France 2009)
Onglyza Commercialisé en 2009 (France 2010)
Januvia/Janumet Commercialisés en 2006 (France 2008)
Galvus/Eucréas Commercialisés en 2008 (France 2009)
Onglyza Commercialisé en 2009 (France 2010)
Des similitudes,
mais aussi des différences
chimie des molécules, sélectivité, ½ vie…
Avantage Sitagliptine pour le recul
(recul 5 ans et dans tous les pays du monde)
Vildagliptine: non autorisée aux Etats-Unis
Les DPP4-inhibiteurs
Sitagliptine : analyse poolée des études
Tolérance quasi-similaire à celle du placebo
Pas de différence par rapport au groupe non exposé
pour les effets secondaires ou indésirables,
comprenant:
– Hypoglycémie (excepté quand combinée aux sulfamides)
– Nausées ou effets indésirables gastrointestinaux
– Pancréatites
– Rhinopharyngite
– Infections des voies respiratoires supérieures
– Infections urinaires
– Infarctus du myocarde
– Maladie coronarienne
19 grandes études en double aveugle, randomisées de Phase II /
III pendant 2 ans, portant sur 10 246 patients
Williams-Herman et al. BMC Endocr Disord. 2010; Engel et al. Int J Clin Pract 2010
DPP4-inhibiteurs
Tolérance quasi-similaire à celle du placebo
Pas de différence par rapport aux groupes non
exposés pour les effets secondaires ou indésirables,
comprenant:
– Hypoglycémie (excepté quand combinée aux sulfamides)
– Nausées ou effets indésirables gastrointestinaux
– Pancréatites (pas de différences dans les études cliniques randomisées)
– Rhinopharyngite (une augmentation modérée dans certaines études)
– Infections urinaires
– Infarctus du myocarde
– Maladie coronarienne
There have been postmarketing reports of acute pancreatitis...
Est-ce attribuable aux DPP4-inhibiteurs?
La fréquence des pancréatites est augmentée chez le diabétique.
La question reste ouverte
Combination of oral agents
Oral agents + insulin
Insulin
Oral agent
Nutrition and exercise
Progression du Diabète (HbA1c > 6.5 – 7%)
La stratégie de traitement du diabète de type 2
une intensification par étapes
Étape 4
Étapes 2 et 3
Étape 1
Il faut généralement intensifier le traitement,
d’abord une monothérapie orale, puis une bi
ou trithérapie orale, puis finalement les
injections (insuline – agonistes GLP1)
Diagnostic
Metformine pour tout le monde* étape 1
Diabète de type 2 : stratégie du
traitement, étape 1 (au diagnostic)
* si régime/activité physique insuffisants
* sauf contre-indications
Un insulinosensibilisateur, ce qui correspond
à la physiopathologie du début de la maladie
Un bon hypoglycémiant
Pas de prise de poids
Un possible effet protecteur cardio-vasculaire
Pas d’effets secondaires sérieux
Bon marché
Diagnostic
HbA1c 6.5-7%
Ajouter sulfamide
Ajouter glitazone
étape 1
étape 2
Les options de la bithérapie orale en 2011
ADO « classiques »
Régime/activité physique/metformine
Diabète de type 2 : stratégie du traitement,
étape 2 (l’intensification précoce)
Diagnostic
HbA1c 6.5-7%
Ajouter sulfamide
Ajouter glitazone
étape 1
étape 2
Les options de la bithérapie orale en 2011
ADO « classiques »
Régime/activité physique/metformine
Diabète de type 2 : stratégie du traitement,
étape 2 (l’intensification précoce)
Retirées du
marché français
Diagnostic
HbA1c 6.5-7%
Ajouter sulfamide
étape 1
étape 2
Les 2 options de la bithérapie orale en 2011
Régime/activité physique/metformine
Diabète de type 2 : stratégie du traitement,
étape 2 (l’intensification précoce)
Ajouter DPP4-inhibiteur
Sitagliptine 100 mg (n=382)
Entre les groupes = –2,5 kg (p<0,001)
0 12 24 38 52
Temps (semaine)
86
88
90
92
94
Poids
corpo
rel (
kg)
Glipizide (n=584)
Nauck et al. Diabetes Obes Metab. 2007;9:194–205.
Variation de poids
Sitagliptine + Met, comparée à Sulfamide + Met
Avantage sur le poids
Analyse Per-protocole
Sitagliptine 100 mg (n=382)
Entre les groupes = –2,5 kg (p<0,001)
0 12 24 38 52
Temps (semaine)
86
88
90
92
94
Poids
corpo
rel (
kg)
Glipizide (n=584) Nauck et al. Diabetes Obes Metab. 2007;9:194–205.
Variation de poids
Sitagliptine + Met, comparée à Sulfamide + Met
Avantage sur le poids
Analyse Per-protocole
Les DPP4-inhibiteurs :
effet neutre sur le poids
Sitagliptine 100 mg (n=382)
Entre les groupes = –2,5 kg (p<0,001)
0 12 24 38 52
Temps (semaine)
86
88
90
92
94
Poids
corpo
rel (
kg)
4,9 %
32 %
p < 0,001
Semaine 52
0
10
20
30
40
50
Incide
nce (%
)
Glipizide (n=584) Nauck et al. Diabetes Obes Metab. 2007;9:194–205.
Variation de poids Hypoglycémies
n = 50
n = 657
Sitagliptine + Met, comparée à Sulfamide + Met
Avantages sur le poids et les hypoglycémies
Analyse Per-protocole
-1.00
-0.50
0.0
-0.25
-
-
-
Varia
tio
n m
oyen
ne a
justé
e d
e
l’H
bA
1c (
%) ±
écart-
typ
e
-0.75 -
MET + GLIPIZIDE (n=293)
MET + SAXAGLIPTINE 5mg (n=293)
Göke B, et al. Int J Clin Pract. 2010
Non infériorité démontrée pour une limite supérieure de l’intervalle de confiance à 95% de la différence de variation d’HbA1c entre les 2 groupes prédéfinie < 0,35%
Variation de l’HbA1c Saxagliptine vs Glipizide, en association à la metformine après 52 semaines
-0.80 -0.74
7.5% HbA1cinitiale:
Ajouter un DPP4-inhibiteur ou un Sulfamide à la
metformine : efficacité hypoglycémiante équivalente
7.5%
0
20
30
50
40
-
-
-
-
Pro
po
rti
on
de p
ati
en
ts (
%) ±
IC
3.0*
36.3
10 -
Proportion de patients avec ≥1 épisode hypoglycémique à 52 semaines
MET + GLIPIZIDE (n=430)
MET + SAXAGLIPTINE 5 mg (n=428)
Göke B, et al. Int J Clin Pract. 2010
* p<0.0001
Hypoglycémies sous Saxagliptine versus Glipizide, en association avec la Metformine
HbA1c 6.5-7%
Ajouter sulfamide
Les options de la bithérapie orale en 2011
Choisir un traitement combiné à la metformine
Un traitement familier et bon marché
Mais avec des limites :
• risque hypo
• non durabilité d’effet
HbA1c 6.5-7%
Ajouter sulfamide
Les options de la bithérapie orale en 2011
Ajouter DPP4-inhibiteur
Choisir un traitement combiné à la metformine
Un traitement familier et bon marché
Mais avec les limites du risque hypo (freine l’intensification
précoce) et de la non durabilité d’effet
Le traitement sans doute appelé à
devenir le traitement de référence,
car en théorie le mieux adapté aux
données modernes
HbA1c > 7-8 %
Metformine +
Sulfamide
Insuline
Injections
GLP1-agonistes
Généralement recommandées
Bithérapie
orale
Etape 3 de l’intensification
En cas de résultat insuffisant d’une bithérapie orale
Trithérapie orale
Ajouter
DPP4-inhibiteur
Metformine +
Sulfamide
HbA1c > 7 %
Étape 3
Ajouter
Victoza Trithérapie orale
Injections
Baisse moyenne de HbA1c : -1.2%
Perte moyenne de poids : -2 Kgs
Une alternative à
l’intensification du
traitement oral
obesity
La place du Liraglutide
Ajouter
DPP4-inhibiteur
Metformine +
Sulfamide/DPP4
Les options injectables
la place du Liraglutide
Bithérapie orale
insuline
Le “gold standard”
HbA1c > 7.5 - 8 %
• Le plus efficace, si
la dose est bien titrée
• Risque d’hypos
• Prise de poids
• Nécessite une éducation
insuline
Le “gold standard” GLP1-agoniste
HbA1c > 7.5 - 8 %
• Le plus efficace, si
la dose est bien titrée
Une bonne alternative
à l’insuline
• Perte de poids
• Pas de titration
• Pas d’ hypos (si
arrêt des SUs) • Risque d’hypos
• Prise de poids
• Nécessite une éducation
Metformine +
Sulfamide/DPP4
Les options injectables
la place du Liraglutide
Bithérapie orale
Comparaison “face à face”
Insuline Glargine et Liraglutide
Etude LEAD-5
(1) Russell-Jones D et al. ADA 2008. Abs 536-P (et poster actualisé).
Diminution de l’HbA1c from baseline (8.3%)
-sous glargine : - 1,09%
-sous liraglutide : -1,33%
un résultat supérieur sur
l’HbA1c (mais titration
insuline non optimale),
avec une perte de poids
Metformin +
Sulfonylurea/DPP4 Dual oral treatment
insulin
The “gold standard” GLP1-agonist
HbA1c > 7.5 - 8 %
Étape 3
•The best option if
HbA1c is very high
and if body weight is
normal
Around 20-30%
of patients?
•More and more often
chosen as an additional
step before insulin
obesity More than 50% of
patients, when no
restriction for costs.
Diabète de type 2 : Les options injectables
Dual therapy : combined to
Metformin or Sulfonylureas or
Pioglitazone : - 0.6 to 0.8%
Combined with insulin
(± metformin) : - 0.6%
Triple oral therapy : - 0.9%
Monotherapy : - 0.7%
The many indications for DPP4-inhibitors