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Ado batisseurs de la PAIX REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO GRACE AUX COMPETENCES DE VIE COURANTE DOCUMENTS RESSOURCES DOCUMENTS RESSOURCES

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Ado batisseurs de la PAIX

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

GRACE AUXCOMPETENCES DE VIE COURANTE

DOCUMENTS RESSOURCESDOCUMENTS RESSOURCES

Ado batisseurs de la PAIX

GRACE AUXCOMPETENCES DE VIE COURANTE

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

DOCUMENTS RESSOURCES

« Rendre coup pour coup, c’est propager la violence, rendre encore plus sombre une

nuit sans étoiles. Seule la non-violence brise les relations en chaîne du mal ».

MARTIN LUTHER KING

Ado batisseurs de la PAIX

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ière

sTable des matières :................................................................................ 5

Quelques concepts clés :.................................................................. 7Les valeurs :...................................................................................... 9Préjugés et stéréotypes :.................................................................. 13Le conflit :....................................................................................... 15Le coût d’un conflit armé :.............................................................. 19La négociation :............................................................................... 21La médiation :.................................................................................. 23Le pouvoir :..................................................................................... 25La paix :........................................................................................... 27La tolérance :................................................................................... 33La communication effective :.......................................................... 35Ce dont nous avons tous besoin :.................................................... 39Les Droits de l’homme :.................................................................. 43Les Droits de l’enfant :.................................................................... 44Education par les pairs :.................................................................. 47

Annexes :......................................................................................... 51- Manifeste 2000 pour une culture

de la paix et de la non-violence :....................................53- Les Nations unies :........................................................ 54- Déclaration concernant la promotion parmi

les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension, entre les peuples :....................... 57

Bibliographie :................................................................................. 61

Documentation supplémentaire :.................................................... 65

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Document 1

QUELQUES CONCEPTS CLÉS

1. L’éducation à la paix : se définit comme le processus de promotion des connaissances, compétences, attitudes et valeurs nécessaires pour in-duire des changements de comportement qui permettront aux enfants, aux jeunes et aux adultes de prévenir les conflits et la violence, tant ouverts que structurels ; de régler les conflits de façon pacifique ; et de créer les conditions favorables à l’instauration de la paix, que ce soit au niveau interpersonnel, intra personnel ; national ou international, ou encore entre groupes.

2. La culture de la paix : est un ensemble de valeurs, attitudes, com-portements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats.

3. La diversité culturelle : est la constation de l’existence de différen-tes cultures, comme la biodiversité est la constatation de l’existence de la diversité biologique dans la nature. Elle est souvent associée à la diversité linguistique qu’elle englobe. La diversité culturelle met des différences en relation mutuelle et en soutien réciproque.

4. La culture : dans son sens le plus large est considérée comme l’en-semble des traits distincts, spirituels et naturels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

5. L’agressivité : c’est l’expression de l’énergie vitale qui se manifeste dans l’homme depuis son enfance; un capital de vie, une énergie vitale qui, au départ est neutre. Elle s’exprime dans la lutte, dans la force, dans la créativité, dans la non-violence, dans l’altruisme, etc. L’agressivité doit être domptée. Non canalisée, cette énergie s’exprime, dans des comporte-ments négatifs, destructeurs de soi-même et des autres.

6. L’assertivité : c’est la capacité d’exprimer ses sentiments d’une ma-nière sincère, ouverte et spontanée, sans blesser la sensibilité de l’autre. Etre assertif : c’est être en mesure d’exprimer sa propre personnalité sans susciter l’hostilité de son environnement ; c’est savoir dire non sans se sentir coupable, c’est avoir confiance en soi et savoir prendre les décisions difficiles ou impopulaires que nécessite la situation, c’est développer des communications honnêtes et ouvertes.

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7. L’empathie : c’est la capacité de se mettre à la place de l’autre afin d’éprouver ce qu’il récent et voir la situation de son propre point de vue.

8. La violence : dans son acception négative, la violence est définie comme une force brutale qu’un être impose à un autre ou à d’autres, pou-vant aller jusqu’à la contrainte exercée par l’intimidation et la terreur.

a. Violence psychologique : lorsqu’on tente de diminuer la confiance en soi de l’autre. En ce moment là, son sen-timent d’insécurité augmente.

b. Violence verbale : lorsque par des paroles blessantes, on humilie l’autre, on le ridiculise ou on le menace.

c. Violence physique : lorsqu’en lançant des objets, en donnant des coups, en bousculant, on fait du mal à l’autre.

9. La non-violence est une façon de vivre, d’agir et de lutter qui repose sur la volonté ferme de respecter en toutes circonstances les êtres vivants et l’environnement, et de résoudre des conflits inévitables de la vie sans recourir à la violence.

10. La non-violence active est l’action de dénonciation permanente de toute forme de violence et de discrimination. Elle prône la participa-tion active, l’autogestion, la solidarité, la communication, le respect de la diversité.

11. Le sentiment : c’est l’expression de la sensibilité, d’un penchant, d’une affection ou d’une pression.

12. L’émotion est une réaction psycho-affective intense liée à une ex-citation du processus organique de décharge d’énergie. Elle se manifeste souvent extérieurement.

NB : « On a des sentiments », mais « On gère des émotions ».

13. La colère est un sentiment d’opposition contre une personne ou contre un objet, qui s’accompagne du désir d’en éliminer la cause. C’est un mécanisme de défense du moi, de sa personnalité.

14. Le stress est un état émotionnel intense qui provoque des réac-tions psychologiques lorsque l’organisme est soumis à de fortes deman-des. C’est la réaction de l’organisme à toute demande, toute agression.

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Document 2

LES VALEURS

1. Définitions- Les valeurs sont des croyances, des principes, des normes auxquels

un individu ou une communauté attache une importance particulière.- La valeur exprime le caractère des choses consistant en ce qu’elles

sont plus ou moins estimées ou désirées par un individu ou par une com-munauté déterminée.

- La valeur est une manière d’être et/ou d’agir qu’une communauté admet comme idéale et qui rend désirable ou estimable la personne ou la chose à laquelle elle est associée.

- Dans un sens général, les valeurs témoignent des préférences des in-dividus. Elles indiquent ce que chacun considère comme bien à réaliser ; elles expriment les aspirations tant individuelles que collectives.

2. Exemples- Nous préférons vivre en paix plutôt qu’en état de guerre.- Nous préférons être en bonne santé plutôt qu’être malade.- Nous préférons vivre dans un environnement sain et agréable que dans un environnement insalubre.

3. Formation des valeurs Les valeurs se forment et évoluent constamment tout au long de la

vie des communautés sous l’influence de l’état des connaissances, des rencontres, des événements importants pour les membres de ces commu-nautés.

Les lieux les plus importants de formation et de transmission des va-leurs sont : la famille, l’école, l’église, les bandes d’amis et les différentes associations, la société.

Les amis (les pairs) ont une grande influence sur la formation des va-leurs d’un individu. Cette influence peut être négative ou positive.

4. Importance des valeursLes valeurs nous aident à former notre propre perception du bien et du

mal. Elles influencent nos pensées, nos sentiments et nos actions. Au ni-veau de la communauté, les valeurs permettent de juger le comportement de chaque membre et elles favorisent la cohésion de la communauté.

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5. Valeurs personnellesChaque être humain a ses propres valeurs auxquelles il se réfère : un

ensemble de principes ou de croyances qu’il édifie pour lui-même et qui lui servent de ligne de conduite dans la prise de décision concernant ce qui lui fait plaisir ou la façon dont il désire vivre.

Il est important que chacun soit conscient des valeurs qu’il a choisies librement. En les reconnaissent, en les réaffirmant et en les évaluant cons-tamment il est mieux à même de connaître sa propre personnalité et de prendre des décisions dont il sera toujours satisfait.

6. Hiérarchie des valeursTout individu n’attache pas une égale importance à chacune des va-

leurs auxquelles il adhère. Chacun se construit une hiérarchie, une pyra-mide des valeurs.

Il se peut qu’une personne estime que les bijoux sont les choses les plus importantes dans la vie ou que la gentillesse est la qualité la plus précieuse dans l’amitié. Une autre personne peut quant à elle estimer que l’amour et l’affection sont plus importants que les bijoux et que la loyauté est l’élément essentiel de l’amitié.

Toutes ces deux personnes ont des valeurs auxquelles elles ont donné des priorités différentes. Comprendre et accepter que les gens puissent avoir des pyramides des valeurs différentes facilitent et les rapports avec autrui.

7. Clarification des valeurs La clarification des valeurs est le processus par lequel une personne, à

travers une réflexion critique se construit ses propres valeurs à partir de celles qui sont admises dans son environnement ou dans sa communauté.

Parfois les valeurs prônées par la communauté sont en conflit avec les nôtres ; c’est alors qu’il est nécessaire de déterminer celles qui sont les plus importantes pour nous et la conduite à adopter afin d’être le plus à l’aise avec soi-même et en harmonie avec sa communauté.

Quand une personne choisit librement d’adopter une valeur, elle se sentira fière d’elle-même, s’y conformera plus aisément et sera plus apte à la défendre contre des pressions et influences extérieures.

Avant de pouvoir affirmer que nous avons une échelle de valeurs et que nous la vivons dans nos choix et nos actions, nous devons franchir chacune des sept étapes de la clarification des valeurs :

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1ère démarche : Choisir1ère étape : choisir parmi des alternatives : un véritable choix implique

un éventail d’options ; l’individu doit choisir entre plusieurs valeurs que lui présente son environnement.

2ième étape : choisir après avoir considéré soigneusement les consé-quences de chaque alternative : l’individu doit examiner les conséquen-ces de chacune des valeurs prônées dans son environnement. Meilleure est l’anticipation des conséquences, plus le choix est mûr, intelligent et averti.

3ième étape : choisir librement : l’individu devra choisir librement et non sous la pression d’une influence extérieure.

2ième démarche : S’attacher (adhérer).4ième étape : affectionner, être attaché : l’individu doit tenir aux valeurs

choisies, les respecter et éprouver la joie du choix effectué de manière consciente et autonome.

5ième étape : affirmer : l’individu doit parler et défendre en public les valeurs choisies. Ne pas avoir honte de les proclamer.

3ième démarche : Agir6ième étape : agir en fonction de nos choix : les valeurs choisies doivent

affecter nos actions et notre comportement.

7ième étape : répéter : les valeurs choisies n’influencent pas son com-portement de manière occasionnelle. Elles deviennent son mode de vie.

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Document 3

PRÉJUGÉ & STEREOTYPE

1. Le préjugéLe préjugé est une opinion sans fondement, imposée par le milieu, la

culture ou l’éducation, qui empêche de juger objectivement. C’est un ju-gement prématuré ou une manière de voir qui est rarement remis en ques-tion au sein de la communauté.

2. Le stéréotypeUn stéréotype est une représentation simplifiée d’un individu ou d’un

groupe, au moyen d’une ou plusieurs caractéristiques. Ces représentations s’appuient sur des préjugés couramment répandus.

ExemplesLes Baluba sont vantards.Les Pygmées sont de bons chasseurs.Les Bangala sont de grands guerriers.

N.B. : le stéréotype s’appuie sur le préjugé couramment répandu. Et donne lieu à des modèles de comportement et à des attitudes influençant la vie sociale.

La façon de regrouper les personnes à partir d’une ou de plusieurs ca-ractéristiques n’est pas toujours à leur avantage. Avec cette généralisation on oublie qu’à l’intérieur du groupe, les personnes, malgré une caractéris-tique commune, sont toutes différentes les unes des autres. Cela empêche chacun d’exprimer son originalité.

• Acquisition des stéréotypesNous acquérons nos stéréotypes de nombreuses façons :

- Certains reposent sur les normes et les croyances de notre culture.- Certains sont appris en regardant la télévision, en lisant ou en discutant avec des proches.- D’autres sont transmis par les institutions de notre société : école, famille, église, etc.- Quelques uns viennent de notre expérience directe.

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• Comment les stéréotypes se maintiennentIl existe un certain nombre de mécanismes qui nous poussent à main-

tenir des stéréotypes en dépit même d’évidences contraires : - le rejet de toute information qui ne colle pas à ce stéréotype ;- l’interprétation de cette information de manière à ce

qu’elle s’y ajuste ; - l’utilisation du stéréotype comme point de référence et

l’adéquation de son comportement au dit stéréotype.

Un stéréotype devient discriminatoire lorsqu’il limite le développe-ment, l’expression ou l’exercice des droits des personnes appartenant au groupe social auquel il se réfère.

1. Discrimination : séparation d’un groupe social d’un autre au détri-ment de l’un d’eux.

2. Sexisme : processus par lequel on associe à l’un et à l’autre sexe de façon arbitraire, rigide, restrictive et répétée des caractéristiques et des rôles sociaux différenciés.

N.B. : Les stéréotypes discriminatoires limitent le potentiel de déve-loppement des individus.

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Document 4

LE CONFLIT

Définitions - Le conflit est un processus impliquant des réactions (émotives et co-

gnitives) et des comportements qui commence lorsqu’une partie (person-ne ou groupe) perçoit qu’elle a été, selon elle, lésée par une autre partie ou que cette autre partie s’apprête à le faire.

- La diversité culturelle et la différence sont des valeurs. Vivre cette diversité implique des divergences, des différends, des conflits.

- Même dans un monde pacifique, il existe des conflits. Le conflit est un élément positif dans la vie de la communauté.

Le conflit ne surgit pas de façon spontanée mais il est un processus qui débute lorsqu’il y a divergence, confrontation, affrontement de buts, de plans, de stratégies, de besoins, d’intérêts.

- Malheureusement, le conflit peut aussi recéler des forces destructives qui risquent d’arrêter ou de modifier des attitudes, des conduites et des processus pacifiques. Le conflit peut engendrer la peur, la colère, la frus-tration, l’insécurité ou d’autres émotions négatives qui poussent à utiliser l’agressivité naturelle pour forcer les autres à se soumettre à ses intérêts, à ses valeurs ou à ses besoins, sans égard pour les leurs.

Rôles- Le conflit est une expression normale du système social. Il y remplit

plusieurs fonctions ; la société vit et subsiste parce qu’il y a des conflits. - Le conflit est une relation, un mode de dialogue qui permet de mettre

en place des normes, des conventions, des médiations, voire de renforcer des identités.

- Sans conflit, la société, avec ses structures injustes et ceux qui les soutiennent, ne pourra progresser vers de meilleurs modèles. Le conflit est le principal levier du changement social.

- Le conflit est une occasion d’apprendre, de donner le meilleur de soi- même, surtout dans des situations de concurrence plus où moins ouverte.

- Le conflit avertit de l’existence de l’autre dont il faut prendre en con-sidération les intérêts, les valeurs, les besoins lorsqu’on prend des déci-sions et qu’on agit.

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Les attitudes devant le conflitDevant un conflit, il y a cinq attitudes possibles :1. La compétition (je gagne, tu perds) : je dois obtenir ce que je veux

à tout prix, même si cela faira mal à l’autre. Une telle attitude conduit sou-vent à la violence. Les gens qui abordent le conflit de manière compétitive sont très sûrs d’eux-mêmes et ne coopèrent pas dans la poursuite de leurs propres objectifs aux dépends des autres. Pour être en compétition, ils sont dans une logique de pouvoir et utilisent tout pouvoir qui leur semble approprié pour gagner. Par exemple, ils peuvent argumenter, faire valoir leur position hiérarchique ou imposer des sanctions économiques. Ceux qui utilisent la compétition peuvent défendre une position qu’ils croient correcte ou simplement essayer de gagner. Le forcing est une autre ma-nière d’envisager la compétition. Pour les gens qui utilisent le forcing, généralement le conflit est évident et certaines personnes ont raison et les autres ont tort.

2. La soumission (je perds, tu gagnes) : pour éviter d’affronter l’autre, je renonce à faire valoir mes objectifs. Ce modèle est aussi répandu que la compétition. Cela n’apporte pas de solutions durables. Les gens qui s’accommodent ont peu d’assurance et sont très coopératifs. Ils négligent leurs propres problèmes pour répondre aux problèmes des autres. Ils cè-dent souvent dans un conflit et reconnaissent qu’ils ont fait une erreur ou décident que ce n’est pas grave. L’accommodement est le contraire de la compétition. Les gens qui s’accommodent peuvent être généreux ou charitables de manière désintéressée, ou ils peuvent obéir à une autre per-sonne ou bien épouser le point de vue d’un autre (même à contre-cœur). Généralement, les gens qui s’accommodent donnent la priorité aux rela-tions, ignorent les problèmes et essaient de maintenir la paix à tout prix.

3. La fuite (je perds, tu perds) : ni les objectifs, ni la relation ne sont considérés et réalisés. Mais, comme les conflits ont leur dynamique, sans solution, ils vont toujours continuer à exister et devenir latents. Les gens qui évitent le conflit sont généralement peu sûres d’eux-mêmes et peu coopératifs. Ils ne poursuivent pas immédiatement leurs propres objectifs ou ceux de l’autre mais évitent plutôt le conflit, soit totalement, soit en différant leur réponse. Pour cela, ils peuvent diplomatiquement esquiver ou reporter la discussion jusqu’à un moment plus propice, se retirer de la situation menaçante ou détourner l’attention. Ils perçoivent le conflit comme sans espoir et donc comme quelque chose à éviter. Ils ignorent les différences et acceptent les désaccords.

4. La coopération (je gagne, tu gagnes) : dans ce modèle, les intérêts des uns et des autres sont sauvegardés. Cette attitude permet souvent la résolution pacifique des conflits.

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A l’inverse de ceux qui évitent le conflit, les collaborateurs sont à la fois très sûrs d’eux-mêmes et coopératifs. Ils affirment leurs propres points de vue tout en écoutant ceux des autres et ils sont ouverts aux différences. Ils tentent de travailler avec les autres pour trouver des solutions qui satisfas-sent pleinement les deux parties. Cette approche nécessite d’identifier les problèmes sous-jacents au conflit en étudiant le désaccord des points de vue des deux parties en conflit, en tirant des leçons des points de vue des uns et des autres et en étant créatif pour trouver des solutions qui répon-dent aux inquiétudes des deux parties. Les gens qui utilisent ce style re-connaissent souvent qu’il y a des tensions dans les relations et des points de vue divergents, mais ils veulent travailler à résoudre les conflits.

5. Le compromis : on s’efforce par la négociation, de sauvegarder l’essentiel pour chaque partie engagée.

Ceux qui font des compromis sont modérément sûrs d’eux-mêmes et modérément coopératifs. Ils tentent de trouver pour les conflits des so-lutions rapides et acceptables par tous qui satisfassent partiellement les deux parties. Ceux qui font des compromis explorent les problèmes plus que ceux qui évitent le conflit mais moins que les collaborateurs. Leurs solutions consistent souvent à « couper la poire en deux» ou à faire des concessions réciproques.

Les forces humaines sont limitées, et provoquer un conflit violent exige d’y investir beaucoup d’énergie ; il serait recommandable de recourir à la coopération et à la négociation pour résoudre nos conflits. Plus importants sont les objectifs et la relation, plus il importe d’apprendre à coopérer et à négocier.

Les facteurs favorables à la résolution pacifique des conflits1. Un climat d’estime mutuel et de confiance.2. Une bonne communication dont le dialogue est

un des principaux outils.3. Un code de conduite commun.4. La prise de décisions fondées sur un consensus.

Les 5 C en cas de conflit- Calmer ses sentiments.- Communiquer.- Chercher des solutions.- Choisir la meilleure.- Cultiver la paix.

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Document 5

Les coûts d’un conflit armé

On peut diviser les coûts de la guerre en 8 catégories :Le coût humain : il est mesuré par le nombre de morts, de blessés,

de réfugiés, de déplacés, de personnes qui souffrent de la faim, qui n’ont plus de toit, qui n’ont plus accès aux soins de santé… Ce sont surtout les civils qui paient ce coût.

Le coût psychologique : il est difficile à mesurer quantitativement, mais il est sûr que les personnes, victimes ou témoins des violences de la guerre, n’en sortent pas indemnes. Des troubles psychologiques existent toujours chez les victimes de tortures, de viols, les témoins de meurtres de familiers, les jeunes enrôlés de force, les personnes réduites à tuer pour ne pas être tuées. Ces troubles apparaissent également chez les per-sonnes n’ayant pas subi de sévices mais qui ont vécu de longues années de guerre dans un stress permanent lié à la crainte d’être tué ou de voir mourir leurs proches.

Le coût social : il est dû à toutes les déchirures de la société : les familles séparées, les communautés villageoises éclatées, les orphelins, les veuves sans ressources, les anciens combattants ou miliciens inca-pables de s’adapter à une vie sans guerre, les personnes âgées qui ont perdu tous leurs enfants au combat, les femmes violées qui sont souvent rejetées, les populations déplacées.

Le coût culturel : il est dû à la fois à la destruction de biens matériels comme les monuments historiques ou les bibliothèques, mais aussi à la perte de pratiques et de savoirs de certaines populations.

Le coût spirituel : c’est celui qui peut être le plus onéreux puisqu’il traduit la perte du sens des valeurs et du sens de la vie. Certaines person-nes ne savent plus distinguer le bien du mal. Des sentiments comme la vengeance, la haine aveugle, le désespoir apparaissent. Ce coût spirituel est souvent plus grand dans une guerre civile que dans une guerre entre Etats car tout devient chancelant.

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L’Etat est contesté et combattu, il n’est plus une référence et ne remplit plus son rôle de protecteur. La population n’est pas plus rassurée par les différents groupes armés qui sont la source d’une insécurité constante. Pour ne pas mourir, on se bat frère contre frère, pauvre contre pauvre. La violence se généralise, elle n’est plus au service d’une cause, d’un mou-vement, elle devient incontrôlée et finit par détruire chaque être humain au plus profond de lui-même.

Le coût politique : il se mesure à la modification des règles de fonc-tionnement de l’Etat et à l’évolution des mœurs politiques. Certains droits, notamment ceux élémentaires de la citoyenneté disparaissent comme le droit de vote, la liberté de s’exprimer, la liberté de circuler. Le pouvoir exécutif s’arroge des pouvoirs spéciaux qui lui permettent de ne plus ren-dre compte de ses décisions devant des assemblées représentant le peu-ple.

Le coût écologique : la technique de la terre brûlée qui permet de ne rien laisser à l’ennemi ou de lui ôter toute possibilité de se cacher détruit la faune et la flore. Les champs minés ne peuvent être cultivés.

Le coût économique : il se chiffre en faisant la somme des dépenses militaires, des manques à gagner créés par la guerre et des dépenses né-cessaires à la reconstruction. Les dépenses d’armement accaparent une grande partie des budgets nationaux des pays en guerre. Les manques à gagner sont nombreux. Le tourisme s’arrête pendant les conflits ; les exportations sont empêchées par les combats ou par un éventuel embargo décrété par la communauté internationale ; les investissements pour le dé-veloppement du pays ne se font plus ; les élites partent à l’étranger, ce qui prive le pays d’un certain nombre de personnes qualifiées ou entreprenan-tes. Enfin, les dépenses pour la reconstruction du pays après la guerre sont énormes. Il faut reconstruire les routes, les ponts, les ports, les usines, les centrales électriques, le réseau d’eau potable, les écoles, les habitations,… Il faut reinsérer les combattants, les réfugiés, les déplacés,… il faut cons-truire des orphelinats, des centres de rééducation pour les invalides de guerre, des centres psychiatriques,… Il faut reboiser, déminer les terrains, rebâtir les réseaux d’irrigation,…

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Document 6

LA NEGOCIATION

La négociation est une situation dans laquelle la capacité d’une des parties de parvenir à ses fins dépend en grande partie des choix et des décisions de l’autre partie.

La négociation est une manière essentielle d’obtenir ce que vous vou-lez de quelqu’un d’autre, généralement en utilisant la communication ver-bale. Nous négocions tous chaque jour avec un marchand au marché, avec nos amis ou nos parents pour décider de nos actes.

Principes de base de la négociation :- Séparer les gens du problème : la relation (les gens) est distincte de

la substance (le problème) de tout conflit que vos pouvez avoir. En disso-ciant la relation du problème, on réduit la possibilité que les problèmes de communication et les émotions n’affectent négativement la négocia-tion.

- Se concentrer sur les intérêts, pas sur les positions : les intérêts sont les besoins, désirs, soucis, manques, valeurs ou craintes profonds. Les intérêts motivent les gens, mais souvent les individus exposent leurs positions. Derrière leurs positions, il y a des intérêts multiples. S’ils se concentrent sur les intérêts, les négociateurs pourront avoir plus d’espace pour trouver des solutions acceptables par toutes les parties.

- Inventer des options pour que tout le monde y gagne : cela demande de la créativité et un engagement à faire un brainstorming pour trouver des options qui soient acceptables pour les deux parties. Celles-ci doivent élargir le nombre d’options possibles et non pas chercher une seule op-tion. Elles doivent aussi penser à des options qui satisferont les intérêts de l’autre côté.

- Identifier des critères objectifs ou acceptables par tous : souvent il est possible d’identifier plusieurs standards ou critères appropriés qui per-mettront aux parties d’évaluer la justesse ou l’acceptabilité d’un accord négocié. Les négociateurs peuvent faire un brainstorming pour trouver des critères ou des standards de la même façon que pour trouver des op-tions.

- Déterminer la meilleure solution de rechange (MESORE).- Analyser soigneusement et utiliser toutes les sources de pouvoir.

Dans la négociation chaque partie doit :- Réfléchir aux propos (mots) qu’elle tient à la partie adverse.- Faire attention à la manière dont elle exprime ses vues quand elle

tente de régler un conflit.

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- Se concentrer sur l’objet du conflit et non sur la personne de l’autre partie. (S’abstenir de porter un jugement sur sa personnalité).

- Ne jamais perdre de vue que l’autre partie a ses intérêts à protéger.- Préciser ses droits pour ne pas donner l’impression d’y renoncer.- Ne pas étouffer ses sentiments et émotions, mais les exprimer sans

porter préjudice à l’autre.- Savoir exprimer sa colère sans verser dans l’agression négative (in-

sultes, coups).- Avoir le courage de reconnaître son tort et de demander pardon.- Avoir le courage de reconnaître les droits de l’autre et ses arguments

positifs.- Eviter autant que possible les paroles provocantes ou accusatrices.

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Document 7

LA MEDIATION

La médiation est quelque fois appelée négociation assistée. La diffé-rence principale entre les deux notions est que la médiation implique une tierce partie, c’est-à-dire une partie neutre dont le rôle est d’aider les par-ties à arriver à une solution au problème, au conflit ou au désaccord, qui soit acceptable par tous. La médiation est un processus volontaire. Les deux parties doivent accepter le médiateur et lui témoigner leur confiance. La médiation est différente de l’arbitrage : l’arbitre dans un conflit est chargé de prendre la décision pour départager les parties en conflit. En général, il y a trois stades dans la médiation :

1. Introduction. Durant l’introduction, le médiateur salue les parties, décrit le processus et le rôle du médiateur. Les parties, avec le médiateur, établissent les règles de base pour la/les session(s) de médiation.

2. On raconte l’histoire. Durant cette phase, chaque partie raconte son histoire de son propre point de vue. Le médiateur doit demander aux parties en cause et à ceux qui étaient présents comment les choses se sont passées. Chacun doit pouvoir parler à tour de rôle, sans être interrompu. Pour apaiser un sentiment de colère ou de culpabilité chez une partie, le médiateur peut l’encourager par exemple en posant la main sur lui. Le médiateur doit indispensablement rester toujours neutre. Il résume géné-ralement chacune des histoires et fait la liste des problèmes à résoudre. Les parties se mettent d’accord sur la liste.

3. Résolution du problème. Durant ce stade, les parties démarrent un processus pour trouver, puis évaluer diverses options pour résoudre le conflit. Par moment, le médiateur fait une session séparée avec chaque partie pour explorer les émotions, les intérêts non-exprimés ou les objec-tifs. Voici les six étapes de la résolution de problème :

1° Identification du problèmeIl s’agit de trouver avec les parties le sujet précis qui cause le désaccord.

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2 ° L’énumération des solutions possibles On demande aux parties de proposer diverses solutions possi-bles. Pour ce faire, les parties doivent être créatives et proposer des solutions innovantes.

Si elles n’ont rien à proposer le médiateur peut leur suggérer des idées pouvant les aider à trouver des solutions.

3° Analyse des solutions Avec les parties en conflit, le médiateur analyse les avantages et les inconvénients de l’application de chacune des solutions proposées. A cette étape il est très important de n’oublier aucun renseignement pouvant aider à faire un bon choix de la solution.

4° Prise de décisionLe médiateur aide les parties à trouver un accord mutuel sur l’une des solutions proposées. On choisit alors la solution la plus favorable, celle dans laquelle il n’y a ni gagnant ni perdant.

5° Application de la solutionLe médiateur facilite la discussion sur les détails de l’accord : qui fera quoi ? Où ? Quand ? Et comment ?

6° Evaluation de l’application de la solutionAvec les parties le médiateur vérifie que tout le monde fait ce qu’il doit faire et que la solution est appliquée de manière satis-faisante pour toutes les parties.

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Document 8

LE POUVOIR

1. Définition Le pouvoir dont il est question dans ce document peut être définie

comme étant la capacité d’influer sur le comportement d’autres person-nes. Souvent détenu par une personne ou un groupe de personnes, le pou-voir peut être utilisé pour des objectifs destructifs ou constructifs. Il y a plusieurs sources de pouvoir ; la connaissance de ces sources peut aider à les utiliser pour corriger les déséquilibres et les injustices qui sont à la base des conflits dans les communautés.

2. Sources du pouvoirLe pouvoir dû à la position est basé sur le rôle ou la position qu’une

personne occupe dans la société. Il est transféré d’une personne à une autre quand celles-ci prennent ou quittent le rôle. Par exemple, les prési-dents ou les premiers ministres ont un pouvoir dû à leur position et non à leurs caractéristiques personnelles ou à leur classe sociale.

Le pouvoir relationnel ne se trouve pas dans un individu particulier, mais c’est une propriété des relations sociales. Par exemple, quand on écoute parler un ami et qu’on respecte son opinion, on lui donne un pou-voir. De la même manière, s’il vous écoute et respecte votre opinion, c’est à vous qu’il donne le pouvoir. Le pouvoir dans les relations est fluide et difficile à mesurer. Il peut être étendu ou limité.

Le pouvoir de la force concerne la force physique et les mécanismes coercitifs. Les individus peuvent utiliser leur propre force ainsi que des armes, des armées, la police et les prisons pour imposer leur volonté aux autres.

Le pouvoir du statut vient de la richesse ou de la position sociale dans une société. Des individus peuvent utiliser leur argent ou leurs liens sociaux et familiaux pour maintenir une situation qui est à leur avantage ou obtenir ce qu’ils veulent. Par exemple, les rois et les reines reçoivent le pouvoir royal du fait de leurs liens familiaux.

Le pouvoir de la connaissance et de l’expertise correspond au crédit ou à l’influence détenus par ceux, dans la société, qui ont une connais-sance ou une expertise particulière, comme les médecins, les juristes, les enseignants, les ingénieurs ou les mécaniciens. Leur pouvoir leur vient de ce qu’ils savent.

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Le pouvoir du groupe vient du fait que les gens agissent ensemble au service d’une cause. Il renvoie au pouvoir des personnes en tant que membres d’un groupe. Par exemple, les syndicats et les manifestations de masse ont un pouvoir du fait de leur nombre.

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Document 9

LA PAIX DéfinitionLa paix est un état de concorde entre les membres d’une communauté,

d’un État. C’est l’état de l’homme qui vit en harmonie avec lui-même, avec la nature et avec les autres.

Plus que l’absence de guerre et de conflit, la paix est un comportement, une manière d’être avec soi même d’abord, ensuite avec les autres ; c’est un processus, un idéal à maintenir et à poursuivre. La paix est une valeur qui pour se réaliser requiert des conditions d’équité, de justice, de respect des droits de l’homme, des procédures démocratiques, de résolution non violente des conflits, de tolérance, d’acceptation de la diversité, de cœxis-tence harmonieuse avec la nature.

La paix est une attitude et un état d’esprit. C’est une situation dans laquelle les individus et les communautés s’estiment satisfaits soit des rapports qu’ils ont avec les autres, soit des possibilités qu’ils ont de mo-difier ces rapports.

La paix est aussi un mode de comportement. Une conduite pacifique reposant sur une attitude civique qui suppose un respect mutuel entre les personnes et une acceptation de la participation de tous.

La paix est également un processus décisionnel : les gens prennent leurs décisions en toute connaissances des choix à faire et sans y être obli-gés par des forces extérieures.

Le mot paix a des significations multiples : sûreté, sécurité, équilibre, calme, quiétude, silence. La paix est une disposition intérieure d’harmo-nie et de compassion envers autrui. Le mot paix est souvent utilisé dans les formules de salutation ou de séparation : «La paix soit avec vous », «Que la paix t’accompagne», «Va en paix».

Types et niveaux de paixIl existe différents niveaux de paix :

- la paix en soi et avec soi même (paix intérieure),- la paix avec les autres,- la paix entre communautés,- la paix entre Etats.

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Condition de la paixLa paix résulte de la reconnaissance et de la satisfaction des besoins

fondamentaux de l’homme tels : la sécurité, l’identité, la participation, l’amour propre, l’épanouissement,...

La satisfaction de ces besoins et de ces valeurs est assurée par des ressources qui sont soit limitées (ressources naturelles), soit illimitées (je peux jouir de mon identité sans exiger qu’un autre renonce à la sienne).

La non satisfaction de ses besoins fondamentaux engendre chez l’indi-vidu des émotions, des attitudes et conduites destructrices comme la peur, la colère, la frustration, l’insécurité, la jalousie et bien d’autres émotions négatives qui le poussent à l’agressivité et à la violence.

Construction de la paixLa paix ne se fait pas toute seule ; elle doit être délibérément cons-

truite et maintenue. Plusieurs institutions comme l’ONU et ses agences et nombre d’organisations non gouvernementales s’emploient à fournir des ressources qui sont utiles au processus d’édification de la paix.

Il y a aujourd’hui des milliers de personnes qui contribuent par leurs idées, leurs temps, leurs talents et leurs efforts à la construction d’un ave-nir pacifique (Zinedine Zidane, Mandela, …).

La paix est ce qu’elle postule comme attitudes, pensée, modes de com-portement et procédés, peut être conçue ou inventée pour répondre aux situations particulières auxquelles nous sommes confrontés dans nos fa-milles, nos quartiers, nos provinces, nos Etats, nos régions et dans le monde.

L’édification de la paix est une tâche difficile et passionnante, c’est un objectif digne d’adhésion des individus et des communautés dans le monde entier.

Positivement, la paix constitue une condition de bonne gestion, de la résolution ordonnée des conflits, de l’harmonie associée à des rapports empreints de maturité, de gentillesse et d’amour.

La paix est plus que l’absence de violence, de tumulte, de conflit ou de guerre.

1. Quelques attitudes et comportements favorables à la paix :- la salutation ;- l’humilité ;- la solidarité ;- la coopération ;- la tolérance ;- la justice ;- la bonne gouvernance ;- le respect de l’autre ;- la convivialité ;- le sens du partage ;- le sens du consensus.

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2. Quelques attitudes et comportements défavorables à la paix :- l’injustice sociale ;- la discrimination ;- l’intolérance ;- l’injure ;- la dégradation de l’environnement ;- l’extrême pauvreté ;- la calomnie ;- la dictature ;- les critiques injustes ;- l’impunité.

3. Les symboles de la paix :

- la colombe ; - la poignée des mains ;- le rameau ;- le drapeau blanc.

4. Les noms de la paix dans les langues du monde

Langue Traduction

AFRIKAANS vrede

ALBANAIS paqja

ALLEMAND der Friede/Frieden

ALSACIEN fréda

ANGLAIS peace

ARABE salam

ARMENIEN khaghaghoutyoun

AZERI sulh

BAMBARA hèrè

BAS-SAXON vre(d)e

BASQUE bakea

BENGALI shanti

BIELORUSSE mip (mir)

BIRMAN nyein chan yay

BOBO makonakon

BOSNIAQUE mir

BRETON peoc’h, pèc’h

BULGARE mИp (mir)

CATALAN pau

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CHINOIS heping

CORSE pace

CREE papayatik

CREOLE GUADELOUPEEN pé

CREOLE GUYANAIS lapé

CREOLE HAITIEN lapé

CREOLE MARTINIQUAIS la pé

CREOLE MAURICIEN paix

CREOLE REUNIONNAIS pé / lapé

CROATE mir

DANOIS fred

ESPAGNOL paz

ESPERANTO paco

ESTONIEN rahu

FEROIEN friour

FINNOIS rauha

FRANCIQUE LORRAIN friede

FRIOULAN pac

FRISON frede

GAELIQUE D’ECOSSE fois

GAELIQUE D’Irlande siochain

GALICIEN paz

GEORGIEN tangnefedd

GREC irini

HEBREUX shalom

HINDI shanti

HONGROIS béke

IGBO udo

INDONESIEN damai

ISLANDAIS friour

ITALIEN pace

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JAPONAIS heiwa

KABYLE lahna

KHMER sok sbei

KIKONGO ngemba, ndembama

KIRUNDI amahoro

KURDE asti

LANGUEDOCIEN patz

LAO santiphap

LAPON (SAMI) ràfi

LATIN pax / pax sit

LETTON miers

LIBANAIS salam

LINGALA kimya, boboto

LITUANIEN taika

LUXEMBOURGEOIS fridden

MACEDONIEN mir

MALAIS damai

MALGACHE fandriampahalemana

MALTAIS sliem / paci

MAORI rangimaarine / rogo

MONGOL enh taivan

NEERLANDAIS vrede

NORGEVIEN fred

OCCITAN patz

OJIBWA bangan

OURDOU salaam

PERSAN solh

PEUL djam

POLONAIS pokoj

PORTUGAIS paz

PROVENCAL pas

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ROMANI pacha

ROUMAIN pace

RUSSE mir

SARDE paghe

SERBE mir

SHONA runyararo

SINDHI shanty

SINHALA saameya / shanti

SLOVAQUE mier

SLOVENE mir

SOBOTA paks

SUEDOIS fred

SWAHILI salama, amani

TAGALOG kapayapaan

TAMOUL samaadaanam / amaidi

TCHEQUE mir

THAI santiphaap

TSHILUBA bupole, ditalala

TURC baris

UDMURT tupasa ulon

UKRAINIEN mir

WALLON paye

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Document 10

LA TOLERANCE

1. DéfinitionC’est la capacité d’accepter des idées ou des opinions distinctes de

celles qu’on a soi-même.C’est l’attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de pen-

ser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même.L’essence fondamentale de la tolérance c’est le respect des droits

d’autrui, le droit de ceux qui sont différents à être ce qu’ils sont, de s’abs-tenir de nuire.

2. Quelques symptômes de l’intolérance et les comportements cor-respondants

- Le langage :1. Dénigrement et expressions péjoratives ou d’exclusion qui dépré-

cient et rabaissent des groupes culturels, raciaux, sexuels,…

2. Deni du droit à la parole.

- Le stéréotype :Attribution aux membres d’un groupe des mêmes caractéristiques

d’ordinaire négatives.

- Moquerie :Attention portée sur les comportements, les caractéristiques et signes

distinctifs de certaines personnes dans l’intention de les ridiculiser ou les insulter.

- Le préjugé :Des jugements souvent négatifs établis sans vérification à propos d’une

personne ou d’un groupe d’individus.

- L’ostracisme :Comportement consistant à isoler l’autre, à faire comme s’il n’était pas

présent, n’existait pas, refus de lui parler ou de reconnaître sa culture.

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- Les brimades :Comportement visant délibérément à intimider et à humilier les autres

souvent dans l’intention de les forcer à quitter la communauté, l’organi-sation ou le groupe.

- La brutalité :Utilisation de la force physique ou de la supériorité numérique pour

humilier les autres, les priver de leurs biens ou de leur statut ou les forcer à accomplir certains actes.

- La profanation :Destruction de structures ou de symboles religieux ou culturels pour

déprécier et ridiculiser les croyances et l’identité de ceux pour qui ces structures ou symboles ont un sens.

- l’expulsion,- l’exclusion,- la répression,- la destruction,- la ségrégation.

3. Importance de la tolérance- Facilite les relations interpersonnelles de qualité.- Permet le respect des opinions de l’autre.- Permet le respect de la personne humaine.- Facilite l’établissement de la démocratie.- Lutte contre la discrimination. - Permet la suppression des barrières tribales, raciales et sociales.- Permet de vivre en paix avec tout le monde.

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Document 11

LA COMMUNICATION EFFECTIVE

I. Définition :La communication est un processus par lequel deux ou plusieurs per-

sonnes échangent des messages en vue d’obtenir un entendement com-mun.

1. Eléments : Pour qu’il y ait communication il faut :

- un émetteur : c’est lui qui compose et envoie le message ;- un code : c’est la langue et le langage que l’émetteur

utilise pour faire passer le message ;- un canal : c’est la voie utilisée pour envoyer le message ;- un message : c’est le contenu ou objet de la communication ;- un récepteur : c’est le destinataire du message ;- un feedback ou une rétroaction : c’est le message retour

du récepteur à l’émetteur. Ce message rassure l’émetteur sur les effets de son message et la manière dont il a été perçu.

2. Types de messages

On distingue :- Le message verbal. - Le message gestuel.

Le message verbal est aussi appelé message oral.

Lorsqu’on utilise le message verbal, l’émetteur doit faire attention au canal pour éviter la distorsion du message (de bouche à oreille).

Le message gestuel est celui que transmettent les gestes, les mimiques, le regard, les humeurs,…

Pour une communication efficace il faut que les gestes, tics, regards, mimiques, accompagnent le message verbal.

Quelque fois le message verbal peut être trahi par le message gestuel et vice-versa.

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3. Qualité d’un bon messageUn bon message doit être clair, précis, concis et attrayant.Un message long traitant plusieurs sujets à la fois ne produit pas les

résultats attendus.

4. Obstacles à la bonne communicationLes obstacles à la communication peuvent provenir de différents élé-

ments (émetteur, code, canal, récepteur, message, …). Les obstacles les plus courants proviennent de :

- préjugés ;- mots pas clairs ;- moments, par exemple de fatigue, d’énervement, etc ;- l’incompétence (émetteur, récepteur) ;- gestes et tics déplacés, incompréhensibles.

Pour communiquer efficacement, il faut connaître les valeurs du récep-teur, sa compétence et profiter du moment où il est disponible.

5. La communication dans le conflitLa communication efficace est un élément primordial dans la résolu-

tion des conflits.

La qualité de la communication détermine la mesure dans laquelle les parties en conflit pourront obtenir des informations exactes, comprendre les besoins et les sentiments des uns et des autres pour décider des solu-tions acceptables pour tous.

Communiquer efficacement ne signifie pas seulement savoir exprimer son point de vue de manière rationnelle et compréhensible, mais c’est aussi savoir écouter activement.

6. L’écoute active : Ecouter activement implique des talents de communication verbale et

non verbale. Quelqu’un qui sait écouter montre par le langage du corps et des questions intéressantes et encourageantes qu’il aimerait savoir ce que l’autre a à dire.

Une bonne écoute exige avant tout une attitude de respect à l’égard de la personne qui parle et une disposition à la comprendre et à comprendre le message qu’elle transmet. Il faut pour cela se concentrer sur la teneur du message. Ce faisant, la personne qui parle et celle qui écoute com-muniquent plus facilement, et la seconde apprend à mieux connaître la première sur le plan humain.

Entendre et écouter sont deux choses différentes. La plupart du temps, nous entendons ce que disent les autres, mais nous ne les écoutons pas vraiment. L’écoute est plus difficile, car elle suppose que l’on comprenne et interprète les paroles de la personne qui s’exprime sans la juger. Elle livre en général davantage d’informations sur cette personne, ses senti-ments ou sa manière d’envisager différentes questions.

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Il est possible de parvenir à une compréhension plus poussée en étant attentif non seulement à ce que dit l’interlocuteur, mais à son langage corporel. L’ensemble des comportements physiques, psychologiques et mentaux observés permet à celui qui écoute de paraphraser le message délivré. L’écoute est un processus d’apprentissage réciproque.

Pour mieux comprendre celui qui parle, on peut lui poser des ques-tions, à condition que celles-ci ne soient pas formulées d’une manière menaçante - reformuler ses phrases pour s’assurer qu’on en a une bonne compréhension.

7. Communication non-violente La communication non-violente vise à nous rendre conscient de ce

que nous vivons et ressentons à chaque instant et de ce que l’autre res-sent. La CNV nous invite à prendre la responsabilité de ce qui nous ha-bite. Par la clarté avec laquelle nous allons exprimer nos besoins, nous pouvons éviter de projeter sur l’autre ce qui nous appartient.

Pour pratiquer la communication non-violente, il faut suivre les qua-tre étapes ci-après au cours de sa prise de parole.

1. Observation : qu’est-ce qui, dans les paroles ou les actes d’autrui, contribue ou non à notre bien-être ? L’important est de parvenir à annon-cer ces observations sans y mêler de jugement ou d’évaluation.

2. Sentiments : qu’est-ce que nous ressentons en présence de ces faits ?

3. Besoins : précisons les besoins à l’origine de ces sentiments.

4. Demandes concrètes : ce que l’on désire maintenant de la part de l’autre afin que notre vie soit plus agréable.

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Document 12

CE DONT NOUS AVONS TOUS BESOIN

1. Un environnement vivable

- Besoins physiques : Tous les êtres humains ont certains besoins élémentaires qui doivent

être satisfaits pour qu’ils puissent survivre et se développer. Quel que soit le pays dans lequel ils vivent, qu’ils soient homme ou femme, jeunes ou âgés, ces exigences élémentaires demeurent les mêmes. Entre autres, nous avons besoin d’air, de nourriture et de sommeil. Tels sont nos be-soins primaires.

- Soins et protection : De plus, pour nous maintenir en bonne santé nous avons besoin de

vêtements, d’un abri et de facilités d’accès à l’eau. Nous devons être en mesure de nous protéger de la pluie et des courants d’air, du froid et de la chaleur. A la maison, nous voulons pouvoir cuire notre nourriture, nous laver et laver notre linge, disposer de quoi ranger nos affaires. Nous vou-lons pouvoir nous retrouver en famille et avec nos amis sous un même toit. Pour nous maintenir en bonne santé, nous avons également besoin de services sanitaires.

- Communauté : Les êtres humains sont des « êtres sociables ». Nous avons besoin de

nous réunir avec nos semblables et de nous sentir en sécurité dans une communauté. Nous aimons aussi communiquer avec les autres, et con-naître leurs points de vue sur la vie que nous partageons. Une commu-nauté et un sentiment « d’appartenance » sont deux facteurs importants dans notre développement, que ce soit celui de notre corps ou de notre esprit.

- Un environnement sain : Enfin, il est essentiel que nous vivions dans un environnement sain.

Ceci s’applique tout particulièrement à l’air que nous respirons, à l’eau que nous buvons et avec laquelle nous nous lavons. Notre nourriture ne doit pas être infestée de bactéries dangereuses ou de poisons, et notre lieu de travail ne doit pas mettre en danger notre santé.

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2. Influence et participation- Connaissance et éducation : la curiosité est inhérente à l’être hu-

main. Nous voulons toujours en savoir plus sur notre environnement et cherchons à mieux comprendre son fonctionnement. Les êtres humains n’ont jamais cessé de se demander le pourquoi des choses. Notre curiosi-té naturelle nous pousse à chercher et explorer. Lorsque nous avons trou-vé la réponse à une question, nous en posons une autre. Nous essayons constamment d’accroître nos connaissances. Telle que nous l’entendons, l’éducation ne saurait donc se limiter à la poursuite d’une scolarité tradi-tionnelle. Elle suppose également des échanges d’idées, afin d’accroître la conscience que nous avons de notre condition.

- Le travail : nous avons besoin de sentir que nous appartenons à un groupe et à une société. Cette situation nous apporte aussi un senti-ment de sécurité. Le fait de travailler et d’être associé à la communauté peut nous aider à renforcer ce sentiment de sécurité. Par travail, nous ne voulons pas dire n’importe quel type d’activité. Nous avons besoin de sentir que nous faisons quelque chose d’utile, car notre propre estime en dépend étroitement.

- La liberté : outre la sûreté et la sécurité, nous avons besoin de liber-té; d’être libres d’échanger des points de vue et des idées sans craindre de nous heurter à des obstacles ou à la censure. Cette notion couvre aussi la liberté de circuler dans notre propre pays et à l’étranger.

- Influence sur notre propre condition : nous devons être en mesure de pouvoir exercer une influence sur la société dans laquelle nous vivons. Il ne suffit pas de posséder un droit de vote formel. Nous devons aussi avoir la possibilité de lutter pour nos idéaux politiques, nos droits et nos aspirations professionnelles – tant au niveau local que national.

NOS BESOINS 1. Nourriture et eau. 2. Vêtements. 3. Logement. 4. Santé. 5. Rapports sociaux, vie en communauté. 6. Education. 7. Travail. 8. Liberté. 9. Droits politiques.10. Nouvelles expériences.11. Epanouissement personnel.12. Un but dans la vie.

Quand nous obtenons ce dont nous avons besoin il en découle :- le Bien-être ;- la Liberté ;- l’Estime de soi.

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Quand nous n’obtenons pas ce dont nous avons besoin il en résulte : - la Pauvreté ;- l’Oppression ;- l’Aliénation.

Abraham MASLOW a hiérarchisé les besoins humains suivant la pyramide ci-après :

1. Besoins physiologiques.2. Besoins de sécurité.3. Besoins d’amour et d’affection.4. Besoins d’estime de soi et d’appartenance.5. Besoins d’accomplissement de soi.

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Besoin d’autoréalisation,

de faire ce que l’on aime vraiment

Besoin d’estime, d’être reconnu,

de respect, de pouvoir

Besoin d’association, c’est à dire d’être aimé, d’appartenir à un groupe,

d’avoir des amis

Besoin de sécurité, c’est à dire de voir les besoins physiologiques

satisfaits de façon durable

Besoins physiologiquesfaim, soif, chaleur...

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Document 13

DROITS DE L’HOMME

«Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité».

Premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

1. DéfinitionOn entend par droits de l’homme les droits inhérents à la nature de

l’homme et sans lesquels il ne saurait vivre en tant qu’être humain.

Les droits de l’homme et les libertés fondamentales permettent à la personne de développer et d’utiliser pleinement ses qualités humaines, son intelligence, ses talents et sa conscience et de satisfaire ses besoins matériels, spirituels et autres.

Les droits de l’homme, c’est l’ensemble des règles et droits définis par les déclarations, les conventions et les recommandations des Nations Unies. C’est l’ensemble des droits liés à la personne humaine.

2. Pourquoi les droits de l’homme ?Tous les êtres humains ont certains besoins élémentaires qui doivent

être satisfaits pour qu’ils puissent survivre et se développer. Quel que soit le pays dans lequel ils vivent, qu’ils soient homme ou femme, jeunes ou âgés, ces exigences élémentaires de la vie demeurent les mêmes.

3. Quelques exemples des droits de l’homme

- Le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté.- Le droit à l’éducation.- Le droit à vivre dans un environnement sain.- Le droit à l’alimentation.- Le droit au logement.- Le droit à la protection contre la torture et les mauvais traitemrents.- Le droit de participer à la gestion de sa communauté.- La liberté de pensée, de conscience, de religion, d’opinion et d’expression.- Le droit à la santé.- Le droit au repos et aux loisirs.

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4. Les principales caractéristiques des droits de l’hommea) Les droits de l’homme ont comme base le respect de la dignité et de la valeur de chaque personne, en tant que membre à part entière de la famille humaine.

b) Les droits de l’homme sont universels, c’est-à-dire les droits de l’hom-me concernent tout être humain, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion ou d’opinion politique ou autre, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

c) Les droits de l’homme sont inaliénables, c’est-à-dire personne ne peut en être privé, sauf dans certaines conditions précises fixées par la loi.

d) Les droits de l’homme sont indivisibles, interdépendants et solidaires, c’est-à-dire, il faut le respect intégral de tous les droits de l’homme et non certains droits et pas d’autres.

NB : Certaines catégories de personnes, compte tenu de leur vulnérabi-lité particulière, font l’objet d’une protection particulière. C’est ainsi qu’il y a d’autres instruments internationaux :

1. Les droits de la femme.2. Les droits de l’enfant.3. Les droits des réfugiés.4. Les droits des minorités. Tous ces instruments ne s’opposent pas à la Déclaration Universelle

des Droits de l’Homme : ils précisent et adaptent ces droits à chaque grou-pe vulnérable.

5. La Convention Relative aux Droits de l’Enfant (CDE)Pourquoi les droits de l’enfant ?Parce qu’ils sont souvent victimes de mauvais traitements et d’exploi-

tations diverses : sévices corporels, viols, travaux forcés, abandon alors qu’ils sont par nature vulnérables et encore dépendants, la communauté internationale a jugé salutaire de définir un cadre juridique pour les pro-téger contre les abus de toute nature ; c’est la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE).

L’UNICEF, organisme des Nations Unies chargé de l’enfant estime qu’il est indispensable d’accorder une priorité absolue à la satisfaction des besoins fondamentaux des enfants pour ne pas compromettre leur avenir.

La CDE comprend 54 articles (Adopté le 20.11.1989). La RDC l’a ratifiée le 27.09.1990.

«L’éducation doit viser le plein épanouissement de la person-nalité humaine et au renforcement le respect des Droits de l’Hom-me et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compré-hension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes réligieux ou raciaux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix».

EXTRAIT DE L’ART. 29 AL. 1 DE LA CDE

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«Les Etats parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à :a) Favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le déve-

loppement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ;

b) Inculquer à l’enfant le respect des droits de l’homme et des libertés fon-damentales, et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies ;

c) Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa lan-gue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civili-sations différentes de la sienne ;

d) Préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une so-ciété libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, natio-naux et religieux, et avec les personnes d’origine autochtone ;

e) Inculquer à l’enfant le respect du milieu naturel». EXTRAIT DE L’ART. 29 DE LA CDE

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Catégories des droits de l’enfant :

- Les droits relatifs à la survie : droit à une nourriture équilibrée et en quantité suffisante, droit à la santé.

- Les droits relatifs au développement : droit à l’éducation, droit de participer aux activités culturelles et ludiques.

- Les droits relatifs à la protection : protection contre les abus de toute forme, protection contre le travail, protection civique et sociale.

- Les droits relatifs à la participation : liberté de pensée, de religion, d’opinion, droit à l’expression.

6. Quelques Instruments Internationaux relatifs aux droits de l’homme

- Déclaration universelle des droits de l’homme.- Déclaration sur les droits de l’enfant.- Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE).- Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.- Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).- Convention sur les droits politiques de la femme.

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Document 14

EDUCATION PAR LES PAIRS

1. JustificationLes jeunes aiment apprendre d’autres jeunes comme eux. En effet, ils

partagent au sein de leur groupe, les mêmes vécus, et sont confrontés aux mêmes problèmes. C’est pourquoi l’Education par les Pairs a été déve-lopper pour permettre aux Jeunes d’apprendre des Jeunes, car il est avéré qu’ils communiquent mieux entre eux qu’avec les adultes.

2. Définition du pair éducateurLe Pair Educateur est un jeune formé pour aider ses camarades dans sa

communauté à adopter un comportement sain et responsable en matière de santé ou en toute autre matière. Il est de la même génération, a les mê-mes préoccupations et les mêmes normes.

3. Avantages de l’éducation par les pairs

- Permet de «capacité» les jeunes (leur donner le pouvoir).- Facilite l’accès aux jeunes.- Permet d’homogénéiser les messages pour les jeunes.- Permet d’accroître l’influence positive des pairs.- Facilite la dissémination de l’information juste

et dépassionnée par les pairs.- Permet la participation des jeunes dans des programmes qui les concernent.

4. Tâches du pair éducateur- Information, éducation, formation de leurs pairs.- Sensibilisation.- Counseling, référence et suivi.- Orientation.- Offre de services non médicaux à ses camarades.- Gestion. - Plaidoyer.

5. Qualité du pair éducateur- Courtoisie et discrétion.- Engagement.- Crédibilité.- Sociabilité.- Honnête.- Sens de l’organisation.- Exemplarité. - Altruisme.

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Le pair éducateur doit être un bon communicateur et un modèle pour ses pairs.

6. Critères de sélection des pairs éducateurs- Savoir lire et écrire (langue officielle ou locale).- Etre âgé de 10 ans au moins et de 24 ans au plus.- Etre membre d’une association ou d’un club de jeunes.- Etre de préférence choisi par sa communauté.

Comment convaincre un jeune de devenir un pair éducateurDans bien des cas, les personnes qualifiées risquent de ne pas vouloir

devenir des pairs éducateurs car leurs impressions et décisions se fondent sur de fausses informations. Une présentation convaincante des faits don-nés par un camarade très motivé permet à un candidat de se décider. Voici quelques arguments qu’on peut utiliser avec des camarades hésitants.

Si le candidat mentionne :- Crainte de l’échec : dites-lui que tout le monde a un peu peur mais

qu’avec la formation et le soutien continu des camarades et des enca-dreurs, la peur disparaît et cède la place à de grandes réussites.

- Manque de connaissance du sujet : une formation initiale est don-née sur le sujet et une formation continue ainsi que du matériel.

- Manque de temps : quoique l’enseignement du point de vue temps, soit prenant, la formation vous aide à vous organiser et à travailler ef-ficacement ou alors, vous pouvez aussi travailler juste quelques heures comme assistant ou remplacer un éducateur lorsque c’est nécessaire.

- Présence d’obstacles physiques : dans la plupart des cas, on peut les surmonter d’une façon ou d’une autre; des problèmes qui semblent être insolubles à un individu peuvent être résolus de façon très simple en groupe.

Voici certaines raisons incitant les jeunes à devenir pairs éduca-teurs

- Désir d’aider les autres et être utile à la communauté.- Désir de s’aider soi-même, de s’améliorer.- Parce que tous ses amis sont des pairs éducateurs et qu’il pourrait apporter sa contribution.- Désir de travailler dans les espaces récréatifs.- Désir d’apprendre un métier ou bénéficier d’une insertion socioprofessionnelle.

7 Ce que le pair éducateur doit éviter- Porter un jugement de valeur sur les opinions de

ses camarades.- Décider à leur place.- Moraliser ses camarades.- Se substituer au personnel de santé.- Prendre de l’argent pour ce qu’il fait.- Manquer un rendez-vous sans explications valables.- Divulguer les secrets qu’on lui confie.

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8 Où le pair éducateur peut-il trouver la bonne information ?Le pair éducateur aura à sa disposition un manuel de référence. Mais

des groupes de discussion, un soutien et/ou des séances de mise à jour organisées à intervalles réguliers peuvent lui fournir l’occasion d’acquérir des informations. Si des questions se posent entre temps, d’autres res-sources sont à sa disposition, notamment :

- Coordinateur du projet (et/ou les autres personnes qu’il suggère).- Formateur du pair éducateur (peut avoir du matériel à prêter).- Autres pairs éducateurs (peuvent avoir des problèmes ou des questions analogues).- Autres ressources.

9. Quelles sont les activités qu’un pair éducateur peut réaliser ?

a. Communication pour le changement de comportement à travers :

- Causeries éducatives.- Communication interpersonnelle.- Vidéo forum.- Jeu de rôle.- Théâtre.

b. Sensibilisation pour le dépistage volontaire (IST/VIH-SIDA)

c. Médiation dans les conflits des pairs, etc,…

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ANNEXES

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Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence

Parce que je suis conscient de ma part de responsabilité face à l’avenir de l’humanité, et en particulier des enfants d’aujourd’hui et de demain, je prends l’engagement dans ma vie quotidienne, ma famille, mon travail, ma communauté, mon pays et ma région de :

1. respecter la vie et la dignité de chaque être humain sans discrimination ni préjugé ;

2. pratiquer la non-violence active, en rejetant la violence sous toutes ses formes : physique, sexuelle, psychologique, économique et sociale, en particulier envers les plus démunis et les vulnérables tels les enfants et les adolescents ;

3. partager mon temps et mes ressources matérielles en cultivant la générosité, afin de mettre fin à l’exclusion, à l’injustice et à l’oppression politique et économique ;

4. défendre la liberté d’expression et la diversité culturelle en privilégiant toujours l’écoute et le dia-logue sans céder au fanatisme, à la médisance et au rejet d’autrui ;

5. promouvoir une consommation responsable et un mode de développement qui tiennent comp-

te de l’importance de toutes les formes de vie et préservent l’équilibre des ressources naturelles de la planète ;

6. contribuer au développement de ma communauté, avec la pleine participation des femmes et dans le respect des principes démocratiques, afin de créer, ensemble, de nouvelles formes de solidarité.

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Les Nations Unies

1. CréationL’Organisation des Nations Unies a été officiellement créée le 24 Oc-

tobre 1945, jour de la ratification de la Charte des Nations Unies par la majorité des 51 Etats Membres originaires. Le 24 Octobre est depuis cé-lébré chaque année dans le monde entier comme la Journée des Nations Unies.

2. ButL’ONU a pour but d’unir toutes les nations du monde dans une œuvre

de paix et de développement, fondée sur les principes de justice, de digni-té humaine et de bien-être pour tous. Elle aide à affronter les problèmes internationaux en tenant compte de façon équilibrée à la fois de l’interdé-pendance entre les pays et des intérêts de chacun d’eux.

3. MembresL’ONU compte actuellement (en juin 2007) 192 Etats Membres. Ils

se réunissent lors de l’Assemblée générale, qui est une sorte de grand parlement mondial. Chaque pays, grand ou petit, riche ou pauvre, dispose d’une seule voix lors des scrutins, mais aucune des décisions prises par l’Assemblée n’à un caractère obligatoire. Néanmoins, ces décisions de-viennent des résolutions, lorsqu’elles passent par le Conseil de Sécurité, qui font autorité parce qu’elles sont appuyées par presque tous les gou-vernements du monde.

4. SiègeLe Siège des Nations Unies est situé à New York mais le terrain et

les bâtiments sont extraterritoriaux. L’ONU a son drapeau et son service postal qui émet des timbres-poste. Six langues officielles sont utilisées aux Nations Unies : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe. L’ONU a un office au Palais des Nations, à Genève (Suisse) ; un autre à Vienne (Autriche) ; et des commissions économiques à Addis-Abeba (Ethiopie), Amman (Jordanie), Bangkok (Thaïlande) et Santiago (Chili). Le chef du Secrétariat des Nations Unies est le Secrétaire Géné-ral.

5. Attributs1. Maintenir la paix partout dans le monde.2. Développer des relations amicales entre les nations.3. Collaborer pour améliorer la qualité de vie, éradiquer

la misère, les endémies et l’analphabétisme mettre fin à la dévastation de l’environnement et faire, régner un climat de tolérance et de respect des droits et libertés fondamentaux, offrir aux nations un point de rencontre pour faciliter la réalisation de ces objectifs.

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6. Principes des Nations Unies1. L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité

souveraine de tous ses membres.

2. Les membres doivent remplir de bonne foiles dispositions découlant de la charte.

3. Les membres règlent leurs différends par des moyens pacifiques.

4. Les Nations Unies n’interviennent pas dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale

d’un Etat.

5. Les membres de l’Organisation donnent à celle-ci pleine assistance.

7. Missions des Nations Unies- La diplomatie préventive : (il s’agit de la prévention des conflits)

consiste à intervenir pour mettre fin aux différends avant qu’ils ne dégénè-rent en affrontements armés. Ces interventions peuvent consister à donner des avertissements, à offrir une médiation, à effectuer des enquêtes et à promouvoir des mesures de confiance.

- Le rétablissement de la paix : consiste à régler les différends par des moyens pacifiques, tels que la négociation, le règlement judiciaire, les sanctions ou les accords de cessez-le-feu.

- Le maintien de la paix : consiste à interposer du personnel civil et militaire entre les parties hostiles de façon à aider à maîtriser et régler un différend. Les forces de maintien de la paix portent des casques ou des bérets bleus. En 1988, le prix Nobel de la paix a été attribué aux forces de maintien de la paix de l’ONU.

- La consolidation de la paix : consiste à travailler à la reconstruction ou à la remise en état et à la réconciliation et au rétablissement des re-lations amicales. Au moyen de projets auxquels participent ensemble les parties, on espère créer la confiance indispensable à la paix.

8. Moyens et étapes de règlement des conflits par les Nations Unies

1. Les Etats Membres peuvent porter leur conflit devant le Conseil de Sécurité ; celui-ci peut alors les inviter à régler leur différend par des moyens pacifiques. (Article 33).

2. Lorsque les parties à un différend ne parviennent pas à s’entendre, elles peuvent soumettre l’affaire à la Cour Internationale de Justice, qui statue. (Article 36).

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3. Le Conseil de Sécurité peut demander aux Etats Membres des Nations Unies de mettre fin aux relations économiques et aux communications ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, téléphoniques et radioélectriques, etc…, avec un ou plusieurs pays et même de rompre les relations diplomatiques. (On parle alors de boycott ou blocus). (Article 41)

4. Si ces mesures échouent, ou si elles ne semblent pas possibles, le Conseil de Sécurité peut envoyer des forces de maintien de la paix, neutres et placées sous l’égide de l’ONU, pour patrouiller dans les zones de sécurité ou démilitarisées, ou pour veiller au respect des accords de cessez-le-feu, en attendant le règlement définitif. Les forces de maintien de la paix ne peuvent toutefois être déployées qu’avec l’accord des pays intéressés.

5. Dans certains cas, le Conseil de Sécurité peut autoriser des Etats Membres à intervenir militairement dans un conflit. Ces forces militaires sont fournies par les EtatsMembres et ne sont pas placées sous le commandement de l’ONU. De telles interventions n’ont eu lieu que deux fois : en Corée en 1950 et au Koweït en 1991.

6. Les Etats Membres sont tenus de mettre à la disposition du Conseil de Sécurité les forces armées nécessaires pour ces interventions (Article 43).

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Déclaration concernant la promotion parmi les Jeunes

des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension

entre les peuples

Proclamée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies le 7 décembre 1965 [résolution 2037 (XX)].

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L’Assemblée Générale,Rappelant qu’aux termes de la Charte des Nations Unies les peuples

se sont déclarés résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre,

Rappelant en outre que les Nations Unies ont proclamé dans la Charte leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité de la personne humaine et dans l’égalité en droits des individus et des nations,

Réaffirmant les principes inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Déclaration des Nations Unies sur l’octroi de l’in-dépendance aux pays et aux peuples coloniaux, sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la résolution 110 (II) de l’Assemblée générale, en date du 3 Novembre 1947, condamnant toute propagande destinée ou de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, la Déclaration des droits de l’enfant et la résolution 1572 (XV) de l’As-semblée générale, en date du 18 décembre 1960, se rapportant particu-lièrement à l’éducation de la jeunesse dans un esprit de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples,

Rappelant que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a pour objet de contribuer à la paix et à la sécurité en favorisant la collaboration entre les nations grâce à l’éducation, la science et la culture, et reconnaissant le rôle et les contributions de cette organisa-tion en matière d’éducation des jeunes dans un esprit de compréhension, de coopération et de paix internationales,

Tenant compte du fait que, lors des conflagrations qui ont éprouvé l’humanité, ce sont les jeunes qui ont eu le plus à souffrir et qui ont eu le plus grand nombre de victimes,

Convaincue que la jeune génération veut voir son avenir assuré et que la paix, la liberté et la justice sont parmi les principales garanties pour l’accomplissement de ses aspirations au bonheur,

Consciente du rôle important que la jeune génération joue dans tous les domaines d’activité de la société et du fait qu’elle est appelée à diriger les destins de l’humanité,

Consciente également qu’à notre époque de grandes réalisations scien-tifiques, techniques et culturelles, l’énergie, l’enthousiasme et l’esprit créateur des jeunes doivent être consacrés au progrès matériel et moral de tous les peuples,

Convaincue que la jeune génération doit connaître, respecter et déve-lopper le patrimoine culturel de son propre pays et celui de l’humanité entière,

Convaincue également que l’éducation de la jeune génération ainsi que les échanges des jeunes et les échanges d’idées dans un esprit de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples peuvent contribuer à améliorer les relations internationales et à renforcer la paix et la sécurité,

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Proclame la présente Déclaration concernant la promotion parmi les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples et fait appel aux gouvernements, aux organisations non gou-vernementales et aux mouvements de jeunesse pour qu’ils reconnaissent les principes qu’elle renferme et en assurent le respect au moyen de me-sures appropriées :

Principe premierLa jeune génération doit être élevée dans l’esprit de la paix, de la jus-

tice, de la liberté, du respect et de la compréhension mutuels afin de pro-mouvoir l’égalité en droits de tous les êtres humains et de toutes les na-tions, le progrès économique et social, le désarmement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Principe IITous les moyens d’éducation, y compris, étant donné son importan-

ce capitale, l’éducation donnée par les parents ou la famille, et tous les moyens d’enseignement et d’information destinés à la jeunesse doivent promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, d’humanisme, de liberté et de solidarité internationale, ainsi que tous les autres idéaux qui contri-buent au rapprochement des peuples, et doivent leur faire connaître le rôle confié à l’Organisation des Nations Unies en tant que moyen de préserver et de maintenir la paix et de favoriser la compréhension et la coopération internationales.

Principe IIILes jeunes doivent être éduqués dans l’esprit de la dignité et de l’éga-

lité de tous les hommes, sans distinction aucune de race, de couleur, d’ori-gine ethnique ou de croyance, et dans le respect des droits fondamentaux de l’homme et du droit des peuples à l’autodétermination.

Principe IVLes échanges, les voyages, le tourisme, les rencontres, l’étude des lan-

gues étrangères, le jumelage des villes et des universités sans discrimina-tion ainsi que les activités similaires doivent être encouragés et facilités parmi les jeunes de tous les pays afin de les rapprocher, dans le cadre d’activité éducatives, culturelles et sportives, conformément à l’esprit de la présente Déclaration.

Principe VLes associations de jeunes sur le plan national et international doivent

être encouragées à promouvoir les buts des Nations Unies, notamment la paix et la sécurité internationale, les relations amicales entre les nations fondées sur le respect de l’égalité souveraine des Etats, l’abolition défi-nitive du colonialisme ainsi que de la discrimination raciale et des autres violations des droits de l’homme.

Les organisations de jeunesse doivent, aux termes de la présente Dé-claration, prendre toutes les mesures appropriées dans leurs domaines d’activités respectifs en vue de contribuer, sans discrimination aucune, à l’œuvre d’éducation de la jeune génération conformément à ces idéaux.

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Ces organisations doivent, dans le respect du principe de la liberté d’as-sociation, favoriser le libre échange des idées conformément aux princi-pes de la présente Déclaration et aux buts des Nations Unies tels qu’ils sont énoncés dans la Charte.

Toutes les organisations de jeunesse doivent se conformer aux princi-pes de la présente Déclaration.

Principe VIL’éducation des jeunes doit avoir parmi ses principaux buts le déve-

loppement de toutes leurs facultés, la formation de personnes possédant de hautes qualités morales, profondément attachées aux nobles idéaux de paix, de liberté, de dignité et d’égalité de tous, au respect et à l’amour envers l’homme et son œuvre créatrice. A cet effet, la famille a un rôle important à jouer.

La jeunesse doit acquérir la conscience des responsabilités qui lui re-viendront dans un monde qu’elle sera appelée à diriger et être animée de confiance dans l’avenir heureux de l’humanité.

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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

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35. Soriano PC (2000), Eduquer dans et pour les Conflits, UNESCO/

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36. Système UNESCO des Ecoles Associées (slnd), Compréhension Internationale à l’Ecole.

37. UNESCO (slnd), Bonnes Pratiques des Résolution Non-violente des Conflits en Milieu Educatif Formel et Non formel.

38. UNESCO (2003), Diversité Culturelle et Biodiversité pour le Dé-veloppement durable (sl).

39. UNESCO (1000), Citoyens de Demain : Quelle éducation fonda-mentale pour une Citoyenneté active ?.

40. UNESCO (2003), L’Education pour une culture de la Paix : La prise en compte du Genre (sl).

41. UNESCO/ASP (2000), La Malette de la Paix (sl).

42. UNA/UK (1995), Guide des Nations Unies pour les Lycées.

43. UNESCO (2003°, Education aux Droits de l’homme, Paris.

44. UNESCO (snld), Manuel pratique : Comment agir ensemble en faveur de l’Education pour la Compréhension internationale ?

45. UNESCO (snld), Les Fondements endogènes d’une Culture de la Paix en Afrique.

46. UNESCO (snld), D’abord la Paix : Propos de Tolérance pour les Lycées d’Afrique.

47. UNESCO (snld), Manifeste 2000 pour une Culture de la Paix et de la Non-violence.

48. UNESCO (1997), La Tolérance au Cinéma.

49. UNESCO. (snld), Peace, Human Security and Conflit : Prevention in Africa.

50. UNESCO (2004), Prix des Initiatives des Piliers de la Paix : Pra-tiques exemplaires en faveur de l’Education pour la Paix et la Non-vio-lence.

51. UNESCO/PEER (2000), Programme d’Education à la Paix en Ré-publique démocratique du Congo, Nairobi.

52. UNESCO (2001), Une sélection de Matériels pratiques et des réfé-rences de l’Unesco en rapport avec l’Education à la Paix, Paris

53. UNESCO (1998), Tous les Etats humains.. Manuel pour l’Educa-tion aux droits de l’homme, Paris.

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54. UNICEF (2005), Guide de Programmation de l’Education aux Compétences de Vie Courante dans les Ecoles et dans les Communautés, Dakar.

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Documentation supplémentaire1. Déclaration et cadre d’action intégré concernant l’éducation pour la paix, les droits de l’homme

et la démocratie : http://www.unesco.org/education/nfunesco/pdf.REV_74_F.PDF

2. Déclaration Universelle des droits de l’homme : http://www.unhchr.ch/lang/frn.htm.

3. Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CE-DAW). http://www.unhchr.ch/french/htlm/menu3/b/elcedaw_fr .htm.

Déclaration et Programme d’action de la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. http://www.unesco.org/cpp/declaration/2000fr.htm.

Déclaration sur la contribution des femmes à une culture de la paix. Quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, Chine, 4-15 Septembre 1995. http://www.unesco.org/cpp/uk/declaration/wcp-bei.htm.

6. Commission internationale sur l’éducation pour le 21ième siècle. L’éducation : un trésor est caché dedans. Paris, Editions UNESCO, 1996.

7. Manifeste de Séville sur la violence : http://www.unesco.org/education/seville.htm.

8. Extraits de Jack Fraenkel, margaret Carter, Betty A. Reardon (dir. Publ.) Peacekeeping [Maintien de la paix]. http://www.haguepeace.org (cliquer sur Global Compaing for Peace Education [campagne mondiale pour l’éducation à la paix]).

9. Guidelines for a gender perspective and indicators of gender toilerance [Directives concernant la partité les sexes et indicateurs de la tolérance entre les sexes] : http://www.haguepeace.org cliquer sur Global Compaing for Peace Education.

10. Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence : http://www3.unesco.org/ma-nifesteto2000/.

11. The Hague Agenda for the 21st Century [Le programme de la Haye pour le 21ième siècle] : http://www.haguepeace.org.

12. Global citizenship : a draft déclaration [Citoyens du monde : projet de déclaration], Octobre 1999 : http://www.haguepeace.org (cliquer sur Global Campaign for Peace Education).

13. Betty A. Reardon, «Excellence in education through peacemaking» The journal of Global Edu-cation, Breakthrough, printemps/été 1987. (rapport du chap. 7, dans B. A. Reardon, Comprehensive.

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