d’odonto - stomatologie
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI *********************************** ********************* DIRECTION NATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT UN PEUPLE UN BUT UNE FOI SUPERIEUR UNIVERSITE DE BAMAKO ********************
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Présentée et soutenue publiquement le 30 / 06 / 2005 devant la Faculté de Médecine, de pharmacie et d’Odonto-Stomatologie à 12 Heures. �
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Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (�� �!��"����) Jury Président : Professeur Sidi Yaya SIMAGA Membre : Docteur Mamadou DIABATE Codirecteur de thèse : Docteur Alassane A DICKO Directeur de thèse : Professeur Ogobara K DOUMBO Ce travail a été financé par le PNUD/Banque Mondiale / programme Spécial de l’O.M.S pour la recherche et formation sur les Maladies Tropicales et l’Institut National de l’allergie et des maladies infectieuses des Instituts Nationaux de santé des USA
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Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
2
Sommaire
SOMMAIRE pages
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
3
1- Introduction .....................................................................................................................1
2- Objectifs............................................................................................................................4
2-1 Objectif général ...............................................................................................................4
2-2 Objectifs spécifiques .......................................................................................................4
3- Méthodologie....................................................................................................................5
3-1 Lieu d’étude.....................................................................................................................5
3-2 Type d’étude ....................................................................................................................7
3-3 Période d’étude et travail préliminaire ............................................................................8
3-4 Population d’étude...........................................................................................................8
3-5 Critères d’inclusion et de non inclusion et d’exclusion ..................................................8
3-6 Déroulement de l’étude ...................................................................................................8
3-7 Etude des variables mesurées ..........................................................................................10
3-8 Critères de jugement........................................................................................................14
3-9 Gestion des données, contrôle et assurance de qualité ....................................................16
3-10 Calcul de la taille de l’échantillon .................................................................................17
3-11 Plan d’analyse des données ...........................................................................................17
3-12 Considérations éthiques.................................................................................................17
4- Résultats ...........................................................................................................................19
4-1 Caractéristiques générales des sujets à l’inclusion :........................................................19
4-2 La répartition des perdus de vue......................................................................................21
4-3 Impact du traitement intermittent sur l’incidence ..........................................................22
4-4 Incidence du paludisme après arrêt du TPI .....................................................................22
4-5 Etude de la chimiosensibilité...........................................................................................25
5-Discussion ..........................................................................................................................34
5-1 Sur le plan méthodologie.................................................................................................36
5-2 Résultats globaux.............................................................................................................37
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
4
6- Conclusion et Recommandations ...................................................................................41
6-1 Conclusion.......................................................................................................................41
6-2 Les recommandations ......................................................................................................41
7- Références Bibliographiques ..........................................................................................42
8- Résumé..............................................................................................................................49
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
5
Abréviations Liste des abréviations PNLP: Programme National de Lutte contre le Paludisme
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
P. falciparum : Plasmodium Falciparum
TPI : Traitement Préventif intermittent
SP : Sulfadoxine-Pyrimethamine
DEAP : Département d’Epidémiologie et de Affections Parasitaires
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
6
GE : Goutte Epaisse
ETP : Echec Thérapeutique Précoce
ETT : Echec Thérapeutique Tardif
ECT : Echec Clinique Tardif
EPT : Echec Parasitologique Tardif
RCPA : Réponse Clinique et Parasitologique Adéquate
HGT : Hôpital Gabriel Touré
MRTC Malaria Recherche and Training Center
RBM/FRP: Roll Back Malaria/ Faire Reculer le Paludisme
Chi2 : Chi Carré de Pearson
IC : Intervalle de Confiance
g : gramme 0c : degré celcius
dl : décilitre
L : litre
Ht : hématocrite
mmol : millimmol
mm3 : millimètre cube
% : pourcentage
cc : centimètre cube
ml : millilitre
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Dédicaces et
Remerciements
DEDICASSES
Je dédie ce modeste travail:
A ma mère feue yenoumana dit maminè SANOU
La mort t’a arrachée au moment où ce travail tendait vers sa fin. Me voir médecin a
longtemps été tes souhaits. Mon désir était de partager avec toi ces instants de bonheur
qui est le résultats des efforts et des sacrifices que tu as consentis pour moi, mais DIEU le
TOUT PUISSANT en a décidé autrement. Chère MAMAN, puisse ce travail te faire
plaisir dans ta dernière demeure.
Dors en paix MAMAN !
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
8
A mon père feu Sobwa Philippe KONE, C’est le Jeudi 20 janvier 2005 que tu nous a
quitté Tu m’as inscrit à l’école pour être fièrt de moi un jour. Je me souviens encore de
tes
encouragements de ton soutien moral et matériel, ta rigueur dans le travail et l’éducation
familiale, ta patience et ton optimisme dans la vie, des qualités qui ont fait de toi un père
exemplaire. C’est un regret pour moi de présenter ce travail en ton absence. Mais je ferai
tout pour suivre le bon chemin que tu m’as laissé pour que tu sois toujours fièrt de moi
Dors en paix papa, que Dieu le Miséricordieux t’accueille dans son paradis.
Amen !
A mon père Amadou Diadié TOURE
L’occasion m’est offerte ici pour vous dire merci, encore mille fois merci pour tout ce
que vous avez fait pour moi tout le long de mon cycle à la Faculté de Médecine de
Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie.
Les mots ne seront jamais suffisants pour vous exprimer ma reconnaissance.
En bon musulman vous avez tracé la voie de la vertu, du courage et de la discipline. Une
de vos règles d’or à savoir le respect de son prochain restera gravé dans ma mémoire.
Je vous dédie ce travail en témoignage de ma profonde reconnaissance que Dieu vous
accorde une longue et heureuse vie auprès de vos enfants.
A ma fiancée Hawa SAMAKE
Ton savoir-vivre, ta patience, ta compréhension, ton affection et ton amour pour le travail
bien fait ont été déterminants pour la réalisation de ce modeste travail. Cette thèse est la
tienne en retour puisses-tu trouver ici toute ma fidélité, mon amour, ma sincérité et mon
attention réciproque.
A mes frères et sœurs
Adama KONE, Douba KONE, Tankélé KONE, Fatoumata KONE, les deux jumelles
(Sama et Nessenin KONE), hanyo KONE. Votre solidarité, votre respect et votre amour
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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les uns envers les autres ont fait de vous une famille exemplaire. Restons unis. Veillez
recevoir ici mes sentiments les plus fraternels.
A mes cousins et cousines
Toute ma sympathie ce travail est le votre.
A tous mes oncles et tantes paternels et maternels
Soyez assuré de ma profonde reconnaissance
A mes nièces et neveux
Je vous souhaite beaucoup de courage.
A mes beaux frères et belles sœurs
Tous mes respects et profond attachement.
REMERCIEMENTS
A tous les habitants de mon village natal Bénéna.
A tous les enseignants de l’école fondamentale Privée Catholique de Bénéna qui
m’ont donné la formation de base nécessaire pour pouvoir réaliser ce travail aujourd’hui,
recevez ici mes
sincères remerciements.
A tous les enseignants du second cycle fondamental Privé Catholique de Dobwo ;
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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A tous les professeurs du Lycée de Ségou et du Lycée de badalabougou ;
A tous les professeurs de la Faculté de Médecine Pharmacie et d’Odonto-
Stomatologie du Mali (FMPOS), sans oublier tout le reste du personnel ; vous m’avez
formé, soutenu et encouragé pour réaliser mes objectifs. Merci à vous.
A La famille Amadou Touré :
Vous m’avez toujours considéré comme un des leurs. Trouvez ici l’expression de ma
profonde reconnaissance.
A la famille Abdou Samaké à Sotuba
C’est par confiance que vous m’avez accordé la main de votre fille. Je vous en suis
infiniment reconnaissant.
Au Dr Ousmane Guindo :
Vous avez été pour moi un chef un ami un collaborateur sincère votre contribution pour
la réalisation de ce travail est inestimable, j’ai beaucoup appris à vos cotés merci pour
votre soutien moral dans les moments difficiles. Vous êtes pour moi un exemple, merci
encore cher patron.
Au Dr Sogoba :
Vos conseils votre soutien tant financier que moral ne m’ont jamais fait défaut pour la
réalisation de ce travail vos qualités humaines nous ont comblé. Merci cher maître
Au Dr Abdoulbaki Ibrahim Diallo et Madame :
Vous avez été pour moi un ami un collaborateur, vous avez été d’un grand apport dans
l’élaboration de ce travail. Merci pour votre franche collaboration et votre disponibilité.
Bonne carrière professionnelle et surtout une vie de famille heureuse.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Au Dr Boubacar Maiga :
Sans votre disponibilité permanente, vos conseils, votre rigueur scientifique et votre
savoir faire, ce travail ne serait pas une réalité aujourd’hui, je vous dis encore merci cher
maître.
Au Dr Sory Diawara, :
Votre apport au cours de l’élaboration de ce travail a été d’une qualité inestimable. Merci
infiniment cher maître.
Au Dr Sissoko, Dr Kayentao, Dr keita Falaye, Dr Ouattara Ahmed, Dr Mounkoro,
M. Bah, M. abathina, M Touré, M Diarra, M Demba Dembélé, Dr Konaré, Dr
Fofana M. Isaac Traoré :
Mes sincères remerciements pour vos conseils, votre disponibilité et votre soutien sans
faille.
A Notre maître le Dr Issaka Sagara Médecin Chercheur au DEAP/MRTC
Vos conseils vos encouragements, votre disponibilité constante votre rigueur scientifique,
votre amour pour le travail bien fait m’ont beaucoup inspiré dans l’élaboration de ce
travail J’ai beaucoup appris à vos cotés.
Votre générosité et vos qualités humaines nous ont comblés. Trouvez ici l’expression de
ma profonde gratitude.
A Tout le personnel du centre de Kambila :
Dr Modibo Coulibaly, George Kané, N’Tonkoro Diarra, Bakary Coulibaly et
Daouada Kané.
Merci encore pour votre esprit d’équipe et votre franche collaboration
A tout le personnel du centre de Sotuba :
Mlle Aminata Traoré, Mr Youssouf Tolo, Mr Jacob Dara, Mr Cheick Touré, Mr
Diarra (major) Mme Traoré Binta Cissé, Mme Ky M’bah Traoré Mme Diarra Aida
Sangare, Aoua Sangare.
Merci pour la qualité de votre collaboration
A toute la population de Kambila pour sa participation sans faille à cette étude, à vous
je dis Merci.
A Tout le personnel de DATA Entry :
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Mrs Ibrahim Kébé, Ismael Théra, Soumaila Saye, Sirima Traaoré, Mme Dao Aoua
Sanogo :
Merci pour votre soutien inestimable et tout ce que j’ai appris à vos cotés en
informatique, vous constituez pour moi un exemple d’équipe solidaire.
A tous mes amis Adama Diarra, Nicodème Ballo, Laya Dolo, Barou Touré, Bandiougou
Konaré, Major Sory Ibrahim Magassa, Seydou Alasane, Niaré.
Nous avons Passé de bons moments et des moments difficiles ensembles, et je souhaite
que notre collaboration continue tant qu’ont vivra ici bas.
A Tous les chercheurs du DEAP/MRTC/FMPOS :
Une liste Nominative serait longue. Mes vifs remerciements pour vos conseils et
encouragements.
A Mes aînés du DEAP : pour les multiples conseils, votre franche collaboration, votre
disponibilité, vous avez inculqué l’esprit d’équipe à vos cadets qui suivront vos pas.
Bonne chance dans vos vies (professionnelle et conjugale).
A Mes cadets du DEAP :
Seul le travail libre l’Homme. Patience et persévérance, seules conditions pour évoluer
favorablement dans la recherche. Bon courage !
Aux Chauffeurs, Manœuvres et l’administration du DEAP/MRTC. Merci pour votre
collaboration.
Je vous dis tous merci et permettez moi de vous rappeler que ce travail est le fruit d’une
synergie dont vous êtes les acteurs principaux.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Remerciements : aux Honorables membres du jury
A notre maître et président du jury
Professeur Sidi Yaya SIMAGA, professeur de Santé Publique à la Faculté de Médecine
de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie. Chef de D.E.R de santé publique.
Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Santé du Mali.
Cher maître nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de ce modeste travail. Nous avons admiré vos qualités scientifiques et
pédagogiques.
La clarté de votre enseignement et votre entière disponibilité font de vous un maître
respecté et un modèle à suivre.
Soyez assuré de notre profond respect et de et de notre extrême gratitude.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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A notre maître et juge
Docteur Mamadou DIABATE
Coordinateur adjoint au Programme national de lutte contre le paludisme. Vos conseils
m’ont été très utiles pour la réalisation de ce travail.
Nous avons apprécié la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de faire partie des
juges de cette thèse. Vous êtes un exemple de modestie et de courage.
Soyez assuré de notre vive reconnaissance et de notre profond respect.
A notre maître et Codirecteur
Docteur Alassane A DICKO, Maître assistant en santé publique à la Faculté de
Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie.
Vous avez accepté de Codiriger ce travail malgré vos multiples préoccupations.
Cher maître c’est le lieu de vous remercier pour votre modestie, votre disponibilité
constante, vos qualités scientifiques et pédagogiques, votre esprit d’équipe et votre
rigueur pour le travail bien fait qui font de vous un maître apprécié. Je suis fiert d’être
votre élève.
Permettez moi cher maître de vous adresser l’expression de ma plus profonde
reconnaissance.
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A notre maître et Directeur de thèse
Professeur Ogobara K DOUMBO, professeur de parasitologie et mycologie, directeur
du cours d’épidémiologie pour cadres supérieurs de la santé pour l’Afrique, Médecin
chef du Département d’épidémiologie et affections parasitaires.
Vous m’avez fait honneur en m’acceptant dans votre service. Au cours de l’élaboration
de ce travail j’ai beaucoup apprécié vos connaissances scientifiques et pédagogiques,
votre rigueur dans le travail, votre disponibilité et votre courtoisie. Permettez moi cher
maître de vous adresser l’expression de ma reconnaissance et de mon profond respect.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Introduction
1. INTRODUCTION
1-1 Situation du paludisme dans le monde et au Mali
Le paludisme reste la maladie parasitaire la plus fréquente au monde:
environ 41% de la population – soit 2,3 milliards de personnes -sont
exposées au risque, et l’on recense entre 300 et 500 millions de cas cliniques
par an (infections nouvelles et réinfections), dont près de 90% en Afrique
subsaharienne (1). Il s’agit de l’une des parasitoses humaines la plus
meurtrière avec 1 à 2,7 millions de décès par an dont environ 90%
d’enfants de moins de 5ans (2). En Afrique, 24 millions de grossesses sont
menacées par le paludisme chaque année dont moins de 5% des femmes
enceintes ont accès à des interventions efficaces. Il est en outre responsable
de petit poids de naissance chez les nouveau-nés dans les pays d’endémie
palustre (3).
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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L’accès palustre reste l’une des principales causes d’absentéisme et
frappe surtout en période des travaux agricoles. Son coût direct et indirect
est estimé à plus de un milliards de dollars US en 1994 (4, 5). En effet le
paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes quelque part dans le monde
(2, 6).
Au Mali, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de
moins de 5 ans et de morbidité dans la population générale (7). Les enfants
de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus touchés. Un enfant
de moins de 5 ans fait en moyenne 1,5 à 2 épisodes de paludisme maladie
par an (37, 39). L’incidence du paludisme grave est 3,2% chez les enfants
de mois de 6 ans (50). Le taux de létalité hospitalière des formes graves du
paludisme varie de 16 à
30 % dans la population des enfants de moins de 5 ans (9). Le paludisme est
une des principales causes d’anémie durant la grossesse (plus
particulièrement chez les primigestes) et de petit poids de naissance (49, 3).
Au Mali, la transmission du paludisme est saisonnière et survient pendant la
saison des pluies qui varie de 3 à 6 mois en fonction des différents zones
éco géographiques (8).
1.2 Stratégies actuelles de lutte contre le paludisme et besoin de
nouvelles stratégies
A l’absence de vaccins, la prise en charge rapide des cas et l’utilisation
du matériel imprégné d’insecticide demeurent les meilleures stratégies de
lutte contre le paludisme. Cependant leur mise en oeuvre reste encore lente
et difficile à cause de la pauvreté, l’analphabétisme des populations, de
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même l’insuffisance et l’inaccessibilité des services de santé dans la plupart
des zones d’endémie. L’automédication à domicile a été proposée comme
alternative à l’insuffisance et à l’inaccessibilité des services de santé, mais
cette stratégie a aussi un certain nombre d’inconvénients parmi lesquels: les
erreurs de diagnostic, le non respect des doses et posologies des
médicaments, l’utilisation injustifiée de certains médicaments pouvant
contribuer au développement de la résistance aux médicaments et la non -
reconnaissance de la sévérité de symptômes (17, 18). En conséquence en
Afrique Sub-saharienne la morbidité et la mortalité du paludisme
augmentent (55) et il y a un besoin urgent pour une stratégie facile et simple
de contrôle du paludisme.
1-3 Le traitement intermittent comme stratégie de lutte antipaludique :
Le traitement intermittent consiste à administrer de doses curatives
complètes d’un antipaludéen efficace à intervalles réguliers définis à
l’avance qui pourrait être fonction de la dynamique de la transmission.
C’est une stratégie qui a un double avantage. Elle est à la fois préventive et
curative, et constitue une méthode simple et maniable et donc très adaptée à
notre contexte où les populations sont en majorité analphabètes.
Testé chez les femmes enceintes, le TPI a été efficace (24 ,25, 58) au point
d’être recommandé par l’OMS et adopté dans plusieurs pays comme
stratégie de lutte contre le paludisme chez ce groupe cible. C’est ainsi que le
PNLP préconise la chimioprophylaxie chez les femmes enceintes avec la SP,
une première dose curative au 4è mois de la grossesse et une deuxième dose
au 7è ou 8è mois de la grossesse
Le traitement antipaludique de masse aux antipaludiques toutes les 10
semaines pendant une année et demie, associé à la pulvérisation des
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insecticides a réduit la prévalence du paludisme infection de 70% à 2-28%
au Nigeria dans les années 1970 (19). Au Mali un traitement en pré saison
de transmission avec SP a différé le temps médian au premier épisode de
paludisme à 68.5 jours (26).
De même des études effectuées chez les enfants de moins de 1 an ont montré
que le TPI est efficace. C’est ainsi qu’en Tanzanie un essai contrôlé
randomisé publié en 2001 a montré que le traitement intermittent avec la SP
à 2, 3, et 9 mois d’âge réduit l’incidence du premier épisode de paludisme
de 59%, le taux d’anémie sévère de 50% respectivement, et le taux
d’admission hospitalière de 30% (29).
Une autre étude effectuée plus récemment en Tanzanie chez des enfants âgés
de 12 à 16 semaines a permis de montrer une protection efficace de 64,7% et
67% contre les fièvres et les anémies d’origine palustre respectivement (27).
Ces études sont effectuées chez les enfants de moins de 1 an et dans les pays
où la transmission est continue. Par contre au Mali le paludisme survient
essentiellement pendant la saison de transmission en zone nord soudanienne
(31) et dure en moyenne moins de 6 mois le nombre de cas de paludisme
reste élevé chez les enfants jusqu’à l’âge de 9 ans ou plus (30). C’est ainsi
que le traitement préventif intermittent ciblé sur la période de transmission a
été proposé pour les zones à transmission saisonnière de paludisme. Une
étude est effectuée par notre département en zone de transmission
saisonnière longue à Kambila avait démontré que le traitement préventif
intermittent (TPI) ciblant la saison de transmission donné à 8 semaines
d’intervalle réduit le taux d’incidence annuel du paludisme maladie de 40%.
Une autre étude effectuée au Sénégal mais sur une période beaucoup plus
courte de 3 mois avait démontré une réduction de l’incidence du paludisme
de 85% (57). Cependant avant de recommander cette stratégie si
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prometteuse, il est important de d’évaluer son impact sur l’immunité palustre
et la résistance aux antipaludiques.
La sulfadoxine-pyriméthamine introduite dans l’arsenal thérapeutique des
médicaments antipaludiques au Mali vers les années 1972 (8), et conservait
encore une bonne efficacité selon les différentes études menées au DEAP
(14, 15, 16).
C’est pourquoi nous nous proposons dans ce travail d’évaluer l’impact du
traitement préventif intermittent ciblé sur la saison de transmission sur
l’immunité palustre en terme de rebond après sa cessation ainsi que sur la
sensibilité in vivo de P. falciparum à la SP qui vise les objectifs suivants :
Objectifs
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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2. OBJECTIFS
2.1. Objectif général
- Evaluer l’impact du traitement préventif intermittent à la SP sur l’immunité
antipalustre et la chimiosensibilité de P. falciparum à ce médicament à
Kambila, cercle de Kati..
2.2. Objectifs spécifiques
1 Décrire les caractétistiques socio-demographiques de l’echantillon
2) Comparer l’incidence du paludisme maladie après cessation du TPI chez
les enfants qui avaient reçu le traitement préventif intermittent (TPI) et ceux
qui ne l’ont pas reçu.
3) Comparer la réponse in vivo de P. falciparum à la SP chez les enfants qui
avaient reçu le traitement préventif intermittent (TPI) et ceux qui ne l’ont
pas reçu.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
22
4) Décrire l’évolution de la réponse in vivo de P. falciparum à la SP de 2002
à 2003 à Kambila, cercle de Kati.
Méthodologie
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3. METHODOLOGIE
3-1 Lieu d’étude :
Notre étude s’est déroulée à Kambila, un village rural, situé à environ
5 kilomètres au nord de la ville de Kati et 26 kilomètres de Bamako (capitale
du Mali) sur la route Bamako- Kolokani.
3-1-2 Aspects climatiques et géographiques
Relief
Le village est situé dans une plaine alluviale s’étendant au nord-ouest.
Au sud s'élève la montagne de Banambakoulou. Il n’existe pas de points
d’eau permanents mais le village est divisé en deux par une rivière
temporaire permettant l’évacuation des eaux de pluies.
Climat:
Le climat est de type soudanien, la mousson et l’harmattan se
partagent l’année.
L’année est divisée en deux saisons :
- une saison pluvieuse qui dure de juin en octobre avec le maximum des
pluies en août - septembre. La pluviométrie varie de 700-1300 mm d’eau par
an.
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-une saison sèche qui se subdivise en période fraîche qui dure de novembre
en janvier et une période chaude qui dure de février en mai.
Végétation :
Elle est de type savane arborée, dominée par le karité avec de hautes
herbes pendant l’hivernage.
3-1-3 Aspects socio-économiques
- Population
Le village de Kambila a été fondé il y’a environ deux siècles par les
Soninkés venus de Teninkoun dans la région de Mopti. D’après le
recensement réalisé par notre équipe du DEAP en 2002 la population de
Kambila est estimée à environ 3000 habitants. Le village est
majoritairement composé de Sarakolés qui cohabitent et tissent des liens de
mariage et de travail avec les bambaras les peuhls et les malinkés. Les
familles sont en général constituées de plusieurs ménages. Cette population
est majoritairement analphabète et avait recours le plus souvent à la
médecine traditionnelle pour se soigner avant le début de cette étude. La
langue parlée est le bambara.
Le chef du village est le premier chef traditionnel ; Il est nommé
parmi les membres de la famille fondatrice. L’actuel chef traditionnel se
nomme Damou KANE avec pour résidence à Dougabougou. Son intérim est
assuré par Sékou Badian KANE.
Il y a dans le village d’autres chefferies traditionnelles représentées par les
chefs religieux et les chefs de tons (associations).
La culture Soninké est traditionnellement marquée par des pratiques
animistes, mais de nos jours la religion musulmane est de loin la plus
pratiquée (95%) coexistant avec une minorité de chrétiens.
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Habitats
Les différents types d’habitats rencontrés sont les maisons traditionnelles
rectangulaires en banco couvertes de tôle ou de banco et les cases rondes
couvertes de chaumes.
Activités économiques
L’agriculture constitue la principale activité économique du village et
occupe près de 99% de la population (Koita O., 1988) (56). Elle est
essentiellement agropastorale et on distingue deux groupes de cultures :
- les cultures vivrières regroupant le sorgho, le mil, le maïs sont cultivées
dans les plaines ;
- les cultures industrielles dont l’arachide, le tabac et les pommes de terre
proviennent des plaines et des bas-fonds. Le village produit en outre de
grandes quantités de fruits.
L’élevage des bovins des ovins et des caprins occupe une place de
plus en plus importante dans l’activité économique du village ; L’aviculture
se développe de plus en plus.
3-1-4 Infrastructures :
Le village de Kambila dispose d’un premier cycle de l’enseignement
fondamental créé en 1976. Il n’y avait que 3 classes dont le premier
directeur fut Sidi KONE. Aujourd’hui l’école compte 6 classes. Les
différents directeurs qui s’y succédèrent sont Sidi KONE, Mamadou
SISSOKO, Sétigui SANGARE, Djigui COULIBALY, Malamine
DOUMBIA et Sékou Nfali TOUNKARA.
Kambila est un chef lieu de commune qui dispose donc d’une mairie
construite en 2002, une caisse d’épargne et de crédit. Le village ne possède
aucune structure sanitaire. La structure sanitaire la plus proche est le centre
de santé communautaire de Farada (un quartier de la ville de Kati) situé à
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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environ 4 km de Kambila. Cette structure est peu fréquentée par la
population de Kambila. La route bitumée Bamako-Kolokani passe par le
village ; celui-ci dispose d’une pompe à eau, d’une mosquée et d’une église.
Le village est composé de deux quartiers Folon kô nord et Folon kô
sud séparés par une rivière temporaire (Folon) qui sert à l’évacuation des
eaux de pluie.
0 200
kilometres
400
Capitale du Mali
Site d'étude
LEGENDE Kambila
Bamako
�
N
W E
S
Kayes
Sikasso
Segou
Mopti
Tombouctou
Gao
Kidal
Régions
Cours d’eau
RÉPUBLIQUE DU MALI:
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
27
Figure1 : Carte du Mali montrant le site d’étude. (Source : Unité
GIS/GPS/MRTC /FMPOS)
3-2. Type d’étude
Nous avons fait un essai clinique ouvert randomisé avec un suivi
longitudinal et des passages transversaux mensuels selon les modalités
suivantes :
. Une évaluation clinique hebdomadaire, une évaluation clinique et
biologique mensuelle quel que soit l’état de santé des sujets.
. Une surveillance de traitement selon le protocole de l’OMS d’évaluation de
la chimiorésistance aux antipaludiques de 28 jours en cas d’épisode de
paludisme non compliqué.
3-3. Période d’étude
Notre étude s’était déroulée du 19 juillet 2002 au 31 décembre 2003
pour l’étude de la chimiosensibilité de P. falciparum à la SP et de juillet
2003 à décembre 2003 pour l’étude de l’incidence du paludisme.
3-4 Population d’étude
L’étude portait sur les enfants âgés de 6 mois à 10 ans au moment de
l’inclusion.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
28
3-5 Critères d’inclusion et d’exclusion: Les sujets étaient éligibles pour participer à l'étude si :
- ils étaient dans la tranche d'âge cible
- ne présentaient aucune maladie chronique ou un paludisme
symptomatique
- n’avaient pas l’intention de voyager pendant les deux ans à venir.
- les parents ou tuteurs légaux acceptaient de les amener au centre de
santé en cas de maladie pendant les 2 années de l'étude, et de donner
le consentement éclairé.
- Les sujets avec antécédent d'allergie aux sulfamides ou à la SP
n’étaient pas éligibles pour participer à l'étude.
3-6. Déroulement de l’étude :
Notre travail a commencé d’abord en une prise de contact avec les
autorités locales, administratives et scolaires de Kambila afin de leur
expliquer de façon claire les objectifs et la méthodologie de notre étude.
Nous avons ensuite procédé à un recensement exhaustif de la population du
village au cours du mois de juin 2002. Nous avons attribué un numéro
d’identification à chaque individu vivant dans le village.
3-6-1 Recrutement des sujets dans l’étude
Sur la base du recensement de la population du village, les sujets âgés de 6
mois à 10 ans ont été invités a se présenté au centre de santé avec les
parents. Apres administration du consentement et l’examen clinique, les
sujets répondant aux critères d’inclusion étaient randomisés pour recevoir
ou non deux traitements préventifs intermittents à la SP à 8 semaines
d’intervalle. La première cure de SP a été administrée en début de la saison
de transmission en juillet 2002 et la seconde 8 semaines plus tard soit deux
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
29
mois après la première en milieu de la saison de transmission, en septembre
2002. Le groupe qui a reçu le traitement préventif intermittent à la SP était
appelé groupe TPI+ et le groupe ne l’ayant pas reçu était appelé TPI-
(groupe contrôle). Les doses de SP ont été administrées par un médecin et
deux internes en médecine en fin de cycle.
3-6-2 Administration du produit La sulfadoxine-pyriméthamine était
administré à la dose recommandée ¼ de comprimé pour 5 kg de poids
corporel en prise unique par voie orale.
Après administration du produit par la voie orale, tous les sujets étaient
observés pendant au moins 30 minutes pour le suivi des réactions adverses et
pour s’assurer que le médicament n’avait pas été vomi. En cas de
vomissement dans les 30 min qui ont suivi l’administration du médicament,
la totalité de la dose était redonnée ; mais quand les vomissements
survenaient entre la 31ème et la 60ème min, nous ne redonnions que la moitié
de la dose.
3-6-3 La surveillance
Les sujets des deux groupes ont été suivis de façon active et passive pendant
toute la période d’étude.
3-6-3-1 La surveillance active : se faisait de façon hebdomadaire, où tous les
enfants inclus dans l’étude faisaient l’objet d’un examen clinique consistant
à :
a) Questionner le sujet ou son parent sur la présence au cours des deux
derniers jours de symptômes de paludisme: fièvre, lassitude, maux de tête,
douleur du corps, malaise, diarrhée, vomissement, ou douleur abdominale.
b) Prendre la température axillaire à l’aide d’un thermomètre électronique.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
30
c) Faire un examen physique général comportant l’examen des conjonctives
et des paumes des mains pour la détection des anémies sévères et de l’ictère.
Tout sujet présentant des signes ou symptômes du paludisme maladie : (la
fièvre, vomissements, céphalées, douleur abdominale, ictère, diarrhée,
convulsion, coma) température>=37,50c, une profonde anémie ou un ictère
avait fait l’objet d’une évaluation clinique complète et d’un prélèvement
pour une goutte épaisse, un dosage du taux d’hémoglobine ou l’hématocrite.
En cas de positivité de la goutte l’enfant est traité par la SP pour les cas de
paludisme simple et la quinine pour les cas graves de paludisme.
Les évaluations cliniques étaient faites aux jours 1, 2, 3, 7, 14, 21 et 28 après
le traitement à la SP, et les gouttes épaisses obtenues par ponction digitale
les jours 3, 7, 14, 21 et 28 pour déterminer le taux d’échec thérapeutique
selon le protocole de l’OMS (1996) à la SP.
En plus tous les sujets faisaient l’objet d’un examen clinique, d’une goutte
épaisse (non lue sur place sauf si la présence de signes ou symptômes
l’exigeait), et le dosage du taux d’hématocrite ou d’hémoglobine lu sur place
pour tous les sujets de l’étude.
3-6-3-2 Suivi passif :
La surveillance passive des sujets de l’étude était assurée à travers la
disponibilité permanente des médecins de l’étude au centre d’étude pour
l’évaluation des cas symptomatiques. Ainsi les sujets pouvaient venir au
centre pour recevoir des soins en cas de maladies à tout moment. La
présence de tout signe ou symptôme du paludisme chez tout sujet de l’étude
conduit à la confection d’une goutte épaisse qui est colorée et lue sur place.
En cas de positivité de la goutte l’enfant était traité à la SP pour les cas de
paludisme simple et à la quinine pour les cas graves de paludisme. Il était
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
31
maintenu dans l’étude de sorte que plusieurs épisodes de paludisme
pouvaient être détectés tout au long de l’étude.
4-6-5 organisation du travail
Trois postes étaient mis en place pour le bon déroulement du travail.
- poste d’identification
Il était composé essentiellement de deux guides chargés d’identifier
les sujets. Chaque individu était identifié par un numéro le jour de suivi et
le type de traitement reçu avant d’être conduit au poste clinique où les
parents étaient informés du calendrier de visite.
- poste clinique Un médecin et deux étudiants en médecine en année de thèse formaient l’équipe de ce
poste. Leur tâche consistait à faire un examen clinique de tous les sujets comportant la
prise de la température axillaire, du poids corporel, l’administration et l’observation des
traitements. Nous prenions également en charge toutes les affections autres que le
paludisme. Du poste clinique, les sujets étaient référés à la biologie au besoin.
- poste biologique
Il était composé d’un technicien de laboratoire médical et d’un
étudiant en médecine en année de thèse pour les taches suivantes :
confection de lames pour GE, les confettis, la mesure du taux d’hémoglobine
par Hemocue ou par centrifugation
3-7 Etude des variables mesurées
Trois groupes de variables ont été considérés: les variables
démographiques, cliniques et biologiques.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
32
3-7-1 Variables démographiques : les principales variables
démographiques sont : Le sexe et l’âge.
-Techniques utilisées : Ces variables ont été déterminées à l’inclusion sur la
base des données du recensement et confirmées par l’interrogatoire et
l’examen physique.
3-7- 2 Variables cliniques
3-7-2-1 La température :
-Technique utilisée La température étaient prise à l’aide de thermomètre
électronique placé dans le creux axillaire. L’audition d’un signal sonore émis
par le thermomètre indique la fin de la prise de température. La fièvre a été
définie par une température axillaire non corrigée supérieure ou égale à
37,50c.
3-7-2-2 Le poids :
- Technique utilisée le poids était pris à l’aide d’un pèse-personne
convenablement étalonné. Il était exprimé en kilogramme poids (Kg)
3-7-2-3 La splénomégalie :
- Technique utilisée : était la palpation de la rate ; La taille de la rate était
déterminée selon la classification de Hackett (48)
0 = rate non palpable même en inspiration profonde
1 = rate palpable en inspiration profonde
2 = rate palpable en respiration normale sur la ligne mamelonnaire gauche
ne dépassant pas la ligne horizontale passant à égale distance entre le rebord
costal gauche et l’ombilic
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
33
3 = rate descendant en dessous de cette ligne, sans dépasser la ligne
horizontale passant par l’ombilic.
4 = rate dépassant cette ligne mais ne franchissant pas l’horizontal passant à
égale distance entre l’ombilic et la symphyse pubienne.
5 = rate descendant en dessous de cette ligne.
Figure 2 : Classification de Hackett [Hackett, 1944]
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
34
3-7-2-4 Les autres signes et symptômes du paludisme qui sont maux de
tête, toux, douleurs abdominales, malaises diarrhée lassitude pâleur et
vomissement)
Techniques utilisées : sont l’interrogatoire et l’examen clinique.
Matériels utilisés : le travail a été effectué au centre d’étude avec les
matériels suivants :
Des fiches d’enquête, des thermomètres électroniques, le stéthoscope,
le tensiomètre, la pèse-personne, l’alcool à 700, le coton hydrophile, les
seringues (5 ml et 10 ml), un stock de médicaments essentiels
(antipaludiques surtout, antipyrétiques, antiémétiques…), les antibiotiques,
les anticonvulsivants, le sérum glucosé 5%, 10%, un bureau de consultation
(table, chaises), un registre de consultation, des fiches de suivi clinique, le
matériel de petite chirurgie, les bics et les gants.
.3-7-3 Variables biologiques : sont la parasitémie, le taux d’hémoglobine et
le taux l’hématocrite.
3-7-3-1 La parasitémie
- Technique utilisée:Goutte épaisse :
Elle permettait de déterminer l’espèce, le stade de développement du
parasite et la charge parasitaire.
@Mode opératoire :
Désinfecter un des doigts d’une main de préférence un doigt de la main
gauche avec un tampon d’alcool. A l’aide d’un vaccinostyle stérile, on fait
une ponction capillaire d’un coup sec. La première goutte de sang est
éliminée à l’aide d’un coton sec, ensuite une goutte de sang est déposée au
centre d’une lame étiquetée portant la date, le numéro et le jour (exemple J0,
J3, J7, J14 ou J28) de suivi. A l’aide de l’extrémité d’une autre lame décrire
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
35
les mouvements circulaires et centrifuges et cela dans le sens des aiguilles
d’une montre jusqu’à atteindre environ 1 cm de diamètre. Après les lames
étaient déposées dans la boite de collection type OMS pour séchage.
@ Coloration des lames :
La coloration des lames de goutte épaisse a été effectuée au Giemsa à 10%
(10 ml du Giemsa pour 90 ml d’eau tamponnée pH=7,2) pendant 30 mn.
Elle permet en même temps la déshémoglobinisation et la coloration des
éléments sanguins. En effet, les lames sont rangées sur un support plan
horizontal stable et immergées par la solution de Giemsa à 10%. Au terme
du temps de coloration les lames étaient rincées et séchées sur le râtelier.
@ La lecture des gouttes épaisses :
La lecture des lames était faite après séchage à l’aide d’un microscope
optique binoculaire à immersion (objectif 100).
La charge était établie en comptant le nombre de parasite sur 300
leucocytes et le tout rapporté à 7500 leucocytes par millimètre cube de sang.
La lecture a été faite sur le terrain.
-Matériels utilisés
Les lames porte-objets, les vaccinostyles, les gants stériles, le Giemsa
10%, l’eau distillée, le râtelier, le séchoir, la boîte de collection type O.M.S,
la minuterie, l’alcool, le coton hydrophile, le papier filtre Wattman 3MM, les
microscopes, l’huile d’immersion, les éprouvettes graduées de 100cc et
500cc
-Matériels d’enregistrement et d’archivage des données :
Les marqueurs indélébiles, les cahiers registres, les bics, les crayons de
papiers, les chemises en carton, deux groupes électrogènes, un stabilisateur
et des fils électriques.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
36
3-7-3-2 Taux d’hématocrite :
Technique utilisée : Le dosage
- Mode opératoire :
Il consistait à désinfecter le bout du troisième ou du quatrième doigt avec de
l’alcool, et de faire une ponction capillaire avec un vaccinostyle stérile. La
première goutte était enlevée avec du coton sec. Les autres gouttes sont
aspirées dans un tube d’hématocrite héparine. L’extrémité du tube placée
dans la goutte de sang, puis incliner le tube par rapport au doigt et le sang
pénètre par capillarité dans le tube qui doit être rempli jusqu’au 2/3. Boucher
l’une des extrémités du tube avec de la cire en le tournant lentement dans la
plaque contenant la cire.
Ces tubes sont ensuite placés face à face dans la micro centrifugeuse de
façons à les équilibrer et placer l’extrémité bouchée à la cire sur le pourtour
extérieur du plateau de la micro centrifugeuse. Le résultat est obtenu après 5
minutes de centrifugation dans la micro centrifugeuse qui tourne à 1000
tours par minute alimentée par un groupe électrogène.
- Lecture :
Après centrifugation les tubes contiennent 3 couches :
- une couche supérieure de plasma
- une couche centrale de globules blancs
- Une couche inférieure de globules rouges
La limite supérieure de la couche inférieure est lue taux d’hématocrite avec
l’abaque de lecture.
-Matériels :
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
37
L’alcool à 70ºc, le coton hydrophile, le vaccinostyle stérile à usage
unique micro tube à hématocrite, les gants, la centrifugeuse, la cirre, plaque
à cire, l’abaque de lecture et le papier hygiénique.
3-7-3-3 Taux d’hémoglobine
Technique utilisée : Le dosage du taux d’hémoglobine
Mode opératoire :
La détermination du taux d’hémoglobine est obtenue en utilisant un
hémoglobinomètre (Hemocue®). Il consistait à désinfecter le bout du
troisième ou du quatrième doigt avec l’alcool, et de faire une ponction
capillaire avec un vaccinostyle stérile. La première goutte était enlevée avec
du coton sec. Après une goutte de sang est mise dans une micro cuvette
placée dans le l’hémoglobinomètre. Celui ci affichait automatiquement le
taux d’hémoglobine sur l’écran.
Matériels utilises :
La détermination du taux d’hémoglobine est obtenue en utilisant un
hémoglobinomètre (Hemocue®) à piles.
3-8 Critères de jugement :
3-8-1 Etude de chimiosensibilité
Les sujets présentant un paludisme simple non compliqué ont été traités à la
SP suivi selon le protocole de l’OMS. Ils ont bénéficiés d’examen clinique
aux jours 1, 2, 3, 7, 14 et 28 pour l’évaluation de l’échec clinique tardif ; et
biologique les jours 3, 7, 14 et 28 pour l’évaluation de la chimiosensibilité
de P. falciparum aux antipaludiques.
Interprétation du test de chimiosensibilité :
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
38
Il existe trois catégories de réponses au traitement : L’échec
thérapeutique précoce (ETP), l’échec thérapeutique tardif (ETT) et la
réponse clinique et parasitologique adéquate (RCPA). L’échec thérapeutique
tardif était divisé en échec parasitologique tardif (EPT) et échec clinique
tardif (ECT). Ces différentes modalités sont définies comme suit :
ETP : La réponse au traitement est classée comme échec thérapeutique
précoce (ETP) si au cours des trois premiers jours de suivi, le malade
présente :
-Des signes de danger ou du paludisme grave au jour 1, 2 ou 3, en présence
d’une parasitémie ;
-parasitémie au jour 2 supérieure à celle du jour 0, quelle que soit la
température axillaire ;
-parasitémie au jour 3 et température axillaire �37,50c ;
-parasitémie au jour 3 dépassant d’au moins 25% celle du jour 0
ETT : La réponse au traitement est classée comme échec thérapeutique
tardif si durant la période de suivi, des jours 4 à 28, le malade présente : soit
un échec clinique tardif (ECT) qui se définit par :
. L’apparition des signes de danger ou de paludisme grave après le jour 3, en
présence d’une parasitémie, en l’absence préalable de tout critère d’échec
thérapeutique précoce ;
. La présence d’une parasitémie et une température axillaire >= 37,50 c un
jour quelconque entre le jour 4 et le jour 14, en l’absence préalable de tout
critère d’échec thérapeutique précoce.
Soit un échec parasitologique tardif (EPT) qui se définit par :
La présence d’une parasitémie un jour quelconque entre le jour 7 et le jour
28 et une température axillaire <37,50 c, en l’absence préalable de tout
critère d’échec thérapeutique précoce ou d’échec clinique tardif.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
39
. La réponse clinique et parasitologique adéquate (RCPA) définie par la
présence de l’un des signes suivants :
- une absence de parasitémie au jour 28 quel que soit la température
axillaire sans qu’au paravent le malade ait au paravent répondu aux critères
d’ETP et ETT ;
- une température axillaire < 37,50 c, avec ou sans parasitémie sans que le
malade ait au paravent répondu aux critères d’ETP et ETT.
3-8 -2 Le paludisme maladie
Le paludisme maladie était défini comme paludisme simple (non
compliqué) ou paludisme sévère.
* Le Paludisme simple ou non compliqué :
Le paludisme non compliqué était défini comme n’importe quel
niveau de parasitémie accompagné de signes ou symptômes de paludisme
ayant motivé une demande de soins ou reporté au cours des visites
hebdomadaires. Ces signes et symptômes sont : la fièvre au moment de
l’évaluation (température axillaire supérieure ou égale 37,5°c) prise au
thermomètre électronique, anémie profonde (pâleur des conjonctives ou des
paumes des mains), ictère, fièvre rapportée au courant des deux derniers
jours, lassitude, maux de tête, douleurs du corps, toux, diarrhée, douleur
abdominale et vomissements.
* Le Paludisme sévère :
Il est défini selon les critères de l’OMS :
-Anémie sévère (taux d’hémoglobine < 5g/dl ou Ht< 15%),
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
40
-parasitémie supérieur à 10% des globules rouge ou 500000/mm3.
-coma ou obnubilation
-convulsions répétées (>1/24heures)
-prostration
-syndrome de détresse respiratoire
-acidose métabolique (bicarbonates plasmatiques <15mmol/l)
-hypoglycémie (< 2,2mmol/l)
-insuffisance rénale
-collapsus circulatoire
-hémorragie anormale
-œdème pulmonaire
-hyperthermie.
3-9 Gestion des données, contrôle et assurance de qualité
En fin de journée les résultats parasitologiques et hématologiques
étaient reportés dans les dossiers de collecte de données standardisées des
sujets et le cahier de laboratoire et gardées dans des armoires fermées à clé.
A la fin du jour le personnel clinique et de laboratoire recherchait les erreurs
qui ont pu se glisser dans la collecte des données et les corrige au besoin. Le
monitoring de l’étude était fait de façon mensuelle pendant la saison
pluvieuse et tous les deux mois pendant la saison sèche.
Nous avons fait une double saisie des données, puis réconciliées, au logiciel
MS ACCES ; puis exportées sur Stata pour analyse.
3-10 Calcul de la taille de l’échantillon
Le calcul de la taille de notre échantillon était basé sur l’incidence
cumulée des épisodes de paludisme. En utilisant l’approximation normale de
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
41
la racine carrée de la formule de poisson, nous avons obtenu 96 personnes
années de suivi dans chaque groupe pour détecter une réduction de 40%
dans l’incidence du Paludisme maladie, avec une puissance de 90% et un
niveau de confiance de 95% sur la base de l’incidence estimée de 1,2
épisodes de paludisme par personne par an dans le groupe ne recevant pas le
traitement. Pour tenir compte des pertes de vues nous avons recruté 262
sujets (131 dans chaque groupe).
3-11 Plan d’analyse statistique des données
Les principaux critères de jugement de notre étude étaient l’incidence
du paludisme dans les deux groupes pendant la seconde année de notre
étude. Le taux d’échec thérapeutique in vivo de P. falciparum à la SP au
cours de la première et de la deuxième année.
Le dénominateur personne temps était utilisé pour calculer l’incidence du
paludisme maladie en tenant compte de la durée du suivi de chaque enfant
dans l’étude. Le nombre de cas de paludisme symptomatique est le
numérateur et le dénominateur est le nombre de personne semaine de suivi à
risque. Le taux d’incidence était calculé comme le nombre d’épisodes de
paludisme, diviser par nombre total de semaines de suivi de chaque enfant
(personne temps), la première année pour déterminer l’effet des deux cures
de SP sur l’incidence du paludisme maladie. L’effet des deux cures de SP
sur l’immunité antipaludéenne est déterminé par la comparaison des taux
d’incidences de paludisme maladie dans les deux groupes au cours de la
deuxième année.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
42
Les taux d’échec thérapeutique dans les deux groupes sont comparés
en utilisant le test de Chi Carré de Pearson ou le test de probabilité exacte
de Fisher.
3-12 Considérations éthiques :
Le protocole d’étude finalisé avait été approuvé par le comité
d’éthique de la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie
de l’Université de Bamako du Mali. Le consentement communautaire et
individuel est obtenu avant l’inclusion dans l’étude.
Bénéfices et risques de participation a l’étude :
Le recrutement des individus commençait après avoir obtenu le
consentement de la communauté. Quand un sujet éligible est identifié,
l’étude est brièvement décrite aux parents ou tuteurs, et si celui ci exprime
un intérêt pour la participation, des explications complètes lui sont données.
L’accent était mis sur la liberté de décliner sa participation à l’étude à tout
moment, sans aucun préjudice ou impact sur la qualité et le niveau de soins
offert ; L’accès continu au centre de santé durant toute la durée de l’étude et
les risques et bénéfices en rapport avec la participation à l’étude. Le
consentement éclairé est documenté sous des formes écrites document dans
lequel sont expliqués les risques liés à la piqûre pour la confection des
gouttes épaisse, du taux d’hémoglobine ou de l’hématocrite ; les effets
indésirables possibles du médicament, le déroulement de l’étude. Dans
toutes les discussions avec les représentants de la communauté, les sujets de
l’étude ou leurs parents, l’accent était mis sur le fait que la participation est
volontaire, que les médecins sont disponibles pour offrir les examens
médicaux et les soins à tous ceux qui vivent à Kambila qu’ils fassent partie
de l’étude ou non, en collaboration avec le centre de santé de Kati et le
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
43
service de Pédiatrie de l’HGT. Les cas simples sont traités et suivis
directement par les médecins de notre étude et les cas compliqués étaient
référés au centre de santé de Kati ou en Pédiatrie de l’HGT.
Résultats
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
44
4. RESULTATS
4-1 Caractéristiques générales des sujets à l’inclusion
Au cours de cette étude nous avons inclus 262 sujets âgés de 6 mois à
10 ans dont 131 dans le groupe ayant reçu le traitement intermittent (TPI+)
et 131 dans le groupe contrôle (TPI-).
4-1-1 Répartition des sujets par classes d’âge
Tableau I: Répartition des sujets par classes d'âge et par groupe de
traitement.
Age
TPI + n %
TPI- n %
Total n %
Age < 5ans Age � 5 ans Total
68 52,0 63 48,0 131 100
78 59,5 53 40,5 131 100
146 55,7 116 44,3 262 100
La proportion des 6mois à 5 ans était de 52% dans le groupe TPI+
contre 59,5% dans le groupe TPI-. Toute fois la comparaison des proportions
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
45
des sujets de 6mois à 5 ans entre les deux groupes montre qu’il n’y a pas de
différence statistiquement significative ; chi2 = 1,55 et p=0,21.
La moyenne d’âge était de 5,6 ans dans le groupe TPI + contre 5,1 ans dans
le groupe TPI-. La comparaison par le test t de student montre que les deux
groupes ne sont pas significativement différents quant à la moyenne des
âges ; t= 0,85 et p= 0.40.
4-1-2 Répartition des sujets par le sexe. Tableau II : Répartition des sujets par sexe et par groupe de traitement.
Sexe
TPI+ n %
TPI - n %
Total n %
Masculin Féminin Total
69 52,7 62 47,3 131 100
76 58,0 55 42,0 131 100
145 55,3 117 44,7 262 100
La proportion des sujets de sexe masculin était de 52,7% dans le
groupe TPI+ contre 58,0% dans le groupe TPI-
Il n’existe pas de différence statistiquement significative entre les
deux groupes quant à la répartition par sexe ; chi2 = 0,75 et p = 0,3.
Le sex-ratio est de 1,2 (145/117) en faveur des hommes.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
46
4-2 Répartition des perdus de vue. Tableau III : Répartition des perdus de vue en fonction du groupe de
traitement.
TPI + (n= 131)
TPI - (n= 131)
Total (n=262)
Perdus de vue
15 (11,5%)
18 (13,7%)
33 (12,6%)
Nous avons perdu de vue au total 33 (12,6%) des sujets inclus dont 15
(11,5%) dans le groupe TPI+ contre 18 (13,7%) dans le groupe TPI-.
Toutefois il n’existe pas de différence statistiquement significative entre les
proportions des perdus de vues observées dans les deux groupes ; chi2=
0,31 p=0,57.
Les perdues de vue étaient dues à plusieurs raisons :
- 24 sujets soient 72,7% avaient effectué des déplacements dans d’autres
localités.
- 6 sujets soient 18,2% avaient manqué 3 visites consécutives ou plus
- 2 sujets soient 6,1% avaient retiré leur consentement éclairé
- 1 cas de décès soit 3% avait été en outre observé.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
47
4-3 Rappel sur l’efficacité du TPI au cours de la première année de
l’étude
Au Total 352 épisodes de paludisme ont été observés dont 130 dans
le groupe TPI+ et 222 dans le groupe TPI-.
Le taux d’incidence dans le groupe TPI+ était de 1,06 épisodes de paludisme
maladie par enfant et par an contre 1,82 épisodes par enfant par an dans le
groupe TPI-.
-soit un risque relatif de 0,58 non ajusté avec une différence statiquement
significative entre les deux groupes, p<001.
-soit un risque relatif de 0,60 après ajustement pour l’age et donc une
efficacité de 40%
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
48
4-4 Impact du TPI sur l’immunité antipalustre.
Au Total 503 épisodes de paludisme ont été observés dont 255 dans le
groupe TPI+ et 248 dans le groupe TPI-.
4-4-1 Répartition des sujets selon la fréquence des épisodes.
Tableau V: Répartition des sujets selon la survenue des accès palustres
Episode
TPI + n %
TPI - n %
Total n %
aucun épisode au moins un épisode Total
23 17,6 108 82,4 131 100
23 17,6 108 82,4 131 100
46 17,6 216 82,4 262 100
La proportion des sujets qui ont fait au moins un accès palustre était
de 82,4% dans chaque groupe de traitement.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
49
Figure 2: Répartition du nombre des accès palustres et par groupe de
traitement.
17.6 17.6
22.9
18.3
22.9
29.8
21.4
26
14.5
8.4
0.80
0
5
10
15
20
25
30
Fre
qu
en
ce
en
%
0 1 2 3 4 5
Nombre d'acces
TPI+TPI-
Dans le groupe TPI +, le nombre d’épisode de paludisme variait de 0 à 5
contre 0 à 4 dans le groupe TPI-. Cependant il n’y avait pas de différence
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
50
significative entre les groupes quant aux proportions de sujets avec 1, 2, 3, 4,
5 épisodes; Chi2=5,03 p=0,28.
4-4-2 Répartition du taux d’incidence du paludisme maladie par enfant
et par groupe de traitement.
Tableau VII : Comparaison du taux d’incidence du paludisme maladie en
fonction des groupes de traitement.
TPI +
TPI -
Nombre d’épisodes 255 248
Durée de suivi (en personne saison)
113
114
incidence (nombre d'épisode /personne/saison)
2,26
2,18
Le taux d’incidence dans le groupe TPI+ était de 2,26 épisodes de paludisme
maladie par enfant par saison contre 2,18 épisodes par enfant par saison
dans le groupe TPI- il n’y a pas de différence statistiquement significative
entre les deux groupes, après ajustement pour l’âge, le risque relatif était de
1,04 et un intervalle de confiance à 95% (IC=95% 0,87-1,24 ; p= 0,34).
4-5 Etude de la chimiosensibilité de P. falciparum a la sulfadoxine-pyriméthamine
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
51
4-5-1 Les réponses in vivo au cours de l’année d’administration
du TPI (saison 2002)
En 2002 Parmi les 352 épisodes de paludisme maladie dont
331episodes (94,0%) ont fait l’objet de tests in vivo validés dont 119 dans le
groupe TPI+ (91,5%) et 212 dans le groupe TPI- (95,5%).
5-4-1-1 Répartition des réponses thérapeutiques par groupe de
traitement
Tableau VIII: Répartition des réponses thérapeutiques en fonction des
groupes de traitement.
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
197 92,9 0 0,0 0 0,0 15 7,1 212 100
112 94,1 1 0,8 0 0,0 6 5,0 119 100
309 93,4 1 0,3 0 0,0 21 6,3 331 100
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
52
Nous n’avons observé que un cas d’ ETP qui est survenu dans le groupe
TPI+. Aucun cas d’échec thérapeutique tardif n’a été observé. Le taux de
réponse clinique et parasitologique adéquate était de 92,9% pour TPI-
contre 94,1% pour TPI+ ; il n’y a pas de différence statistiquement
significative entre les deux groupes ; chi2=0,17 ; p=0,68.
Tableau IX: Répartition des réponses thérapeutiques dans la classe d’âge de
moins de 5 ans et par groupe de traitement ;
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
114 93,4 0 0,0 0 0,0 8 6,6 122 100
54 93,1 1 1,7 0 0,0 3 5,2 58 100
168 93,3 1 0,6 0 0,0 11 6,1 180 100
Chez les enfants de moins de 5 ans, nous n’avons observé qu’un seul cas
d’ETP survenu dans le groupe TPI +. Le taux de réponse clinique et
parasitologique adéquate était de 93,4% dans le groupe TPI- contre 93,1%
dans le groupe TPI+ ; il n’existe pas de différence statistiquement
significative entre les deux groupes de traitement chez les enfants de moins
5 ans, p= 0,99 (Test exacte de Fisher)
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
53
Tableau X: Répartition des réponses thérapeutiques chez les enfants âgés de
5 ans et plus et par groupe de traitement.
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
83 92,2 0 0,0 0 0,0 7 7,8 90 100
58 95,1 0 0,0 0 0,0 3 4,9 61 100
141 93,4 0 0,0 0 0,0 10 6,6 151 100
Dans ce groupe d’âge nous n’avons noté aucun cas d’échec clinique. Tous
les cas d’échecs étaient des cas d’échec parasitologique tardif. Le taux de
réponse clinique et parasitologique adéquate était de 92,2% pour TPI-
contre 95,1% pour TPI+ ; il n’y a pas de différence statistiquement
significative entre les deux groupes de traitement chez les enfants de 5 ans et
plus, (Test exacte de Fisher) p=0,74.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
54
Figure 3 : Les réponses cliniques et parasitologiques adéquates en fonction des groupes d’âge et par groupe de traitement au cours de la saison d’administration du TPI.
93.4 92.2 93.1 95.1
0
20
40
60
80
100
120
Fre
qu
en
ce
TPI- TPI+Groupe de traitement
<5ans>=5ans
Nous constatons que le taux de réponse clinique et parasitologique est
comparable chez les sujets de moins de 5 ans dans les deux groupes, par
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
55
contre chez les enfants de 5 ans et plus elle est plus élevée dans le groupe
TPI+.
4-5-2 Les réponses in vivo au cours de l’année de l’arrêt du TPI (saison
2003)
En 2003 parmi 510 épisodes de paludisme maladie, 472 épisodes
(92,6%) ont fait l’objet de tests in vivo validés dont240 dans le groupe TPI+
(92,7%) et 232 dans le groupe TPI- (92,4%).
Tableau XI: Répartition des réponses thérapeutiques en fonction des
groupes de traitement
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
204 87,9 2 0,9 1 0,4 25 10,8 232 100
215 89,6 2 0,8 0 0,0 23 9,6 240 100
419 88,8 4 0,9 1 0,2 48 10,1 472 100
Le taux de réponse clinique et parasitologique adéquate était de 87,9%
pour TPI- contre 89,6% pour TPI+ ; il n’y a pas de différence
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
56
statistiquement significative entre les deux groupes de traitement quant à la
répartition des taux de réponses thérapeutiques chi2=0,32 ; p=0,57
Tableau XII: Répartition des réponses thérapeutiques en fonction de la
classe d’âge de moins de 5 ans et par groupe de traitement.
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
113 84,3 1 0,8 1 0,8 19 14,1 134 100
109 85,8 1 0,8 0 0,0 17 13,4 127 100
222 85,0 2 0,8 1 0,4 36 13,8 261 100
Le taux de réponse clinique et parasitologique adéquate était de 84,3% pour
TPI- contre 85,8% pour TPI+ ; il n’y a pas de différence statistiquement
significative entre les deux groupes de traitement quant à la répartition des
taux de réponses thérapeutiques chez les enfants de moins de 5 ans,
Chi2=0,12 ; p=0,73.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
57
Tableau XV: Répartition des réponses thérapeutiques en fonction de classes
d’âge et par groupe de traitement chez les enfants de 5 ans et plus.
Réponse thérapeutique
TPI- n %
TPI+ n %
Total n %
RCPA ETP ECT EPT Total
91 92,8 1 1,0 0 0,0 6 6,1 98 100
106 93,8 1 1,9 0 0,0 6 5,3 113 100
197 93,4 2 0,9 0 0,0 12 5,7 221 100
Le taux de réponse clinique et parasitologique adéquate était de 92,8% pour
TPI- contre 93,8% pour TPI+ ; il n’existe pas de différence statistiquement
significative entre les deux groupes de traitement chez les enfants de 5 ans et
plus, chi2=0,08 ; p=0,78.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
58
Figure 3 : Evolution des réponses thérapeutiques chez les moins de 5 ans et par groupe de traitement au cours de la période d’étude.
93.4
84.393.1
85.8
0
20
40
60
80
100
120
freq
uen
ce
TPI- TPI+Groupe de traitement
20022003
Nous constatons une réduction de la réponse clinique et parasitologique
adéquate de 2002 à 2003 dans chaque groupe de traitement ; Chi2= 9,54
p=0,02.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
59
Figure 4 : Evolution des réponses thérapeutiques chez les 5 ans et plus par groupe de traitement au cours de la période d’étude.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
60
92.2 92.995.1 93.8
0
20
40
60
80
100
120
Fre
qu
en
ce
TPI- TPI+Groupe de traitement
20022003
Il n’y a pas de réduction du taux de réponse clinique et parasitologique
adéquate de 2002 a 2003 dans cette classe d’âge ; Chi2=1,13 p= 0,76.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
61
Discussion
5 DISCUSSIONS
5-1. Sur le plan méthodologique
Nous avons mené cette étude à Kambila, un village rural où le paludisme
était hyper endémique. Le choix du village était justifié par son accessibilité
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
62
en toute saison, sa situation en zone d’hyper endémie palustre à P.
falciparum (33, 34) et par le fait qu’il a servi de cadre à plusieurs études de
notre département. La période de transmission du paludisme y est longue
pouvant atteindre 5 mois (juin et octobre). (Notre objectif était de mesurer
l’impact du TPI sur les réponses in vivo de P. falciparum à la SP et de
rechercher un possible phénomène rebond après la cessation du TPI efficace
à la SP la saison précédente.
Pour atteindre notre objectif nous avons inclus au début de notre étude
(juillet 2002) 262 enfants âgés de 6 mois à 10 ans repartis de façon aléatoire
en deux groupes de 131 sujets chacun. Un groupe avait reçu 2 doses de
sulfadoxine-pyriméthamine à 8 semaines d’intervalle pendant la saison de
transmission et un autre groupe n’avait pas reçu de sulfadoxine-
pyriméthamine. Ces enfants étaient soumis à une surveillance active et une
surveillance passive pendant deux saisons d’étude. Tous les sujets
bénéficiaient de façon régulière d’une évaluation clinique et au besoin d’une
évaluation biologique une fois par semaine. Cette surveillance hebdomadaire
a conduit au diagnostic et à la prise en charge rapide des cas de paludisme
empêchant ainsi leur évolution vers des formes graves et compliquées.
Chaque fois qu’un enfant présentait des signes de maladie, ils étaient
conviés à se rendre au centre (visite irrégulière) pour se faire consulter. Les
cas de paludisme confirmé étaient traités avec la sulfadoxine-
pyriméthamine. Les sujets étaient observés pendant 30 min après
l’absorption orale du médicament dans le but de reprendre l’administration
en cas de vomissements. Les parasitémies asymptomatiques découvertes lors
des passages transversaux mensuels n’étaient pas systématiquement traités.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
63
Compte tenu de la demi-vie de la sulfadoxine-pyriméthamine, nous
avons adopté le protocole de 28 jours de l’OMS 2003 (35) pour l’évaluation
de la sensibilité des souches plasmodiales aux antipaludiques.
Le choix du médicament se justifie par le fait qu’au Mali le niveau de
sensibilité des souches plasmodiales à la sulfadoxine-pyriméthamine est très
élevé 99% (14). Ce médicament est bien toléré dans l’ensemble chez les
enfants, et nous n’avons observé aucune réaction adverse sérieuse liée à sa
prise.
Il s agissait d’un essai clinique randomisé ouvert qui s’est déroulé sur une
période de 18 mois. Le fait de mener une étude randomisée avec un groupe
de contrôle a permis une meilleure estimation de l’efficacité du TPI sur
l’incidence du paludisme maladie, et la chimiosensibilité de P. falciparum
au médicament. Après la randomisation, la répartition de l’échantillon par
sexe, par âge et la proportion des perdus de vue étaient comparables ans les
deux bras de l’étude.
Le choix des enfants de 6 mois à 10 ans se justifiait par le fait que
l’incidence du paludisme est plus élevée dans cette tranche d’âge au Mali
(30..).
Les évaluations cliniques qui étaient faites à J1, J3, J7, J14, J21 et J28 et les
gouttes épaisses à J3, J7, J14, J21, et J28 après le traitement étaient faites
pour suivre l’évolution et l’efficacité du traitement.
Nous avons observé 12,6% de perdus de vue soit 11,5% dans le groupe
TPI+ et 13,7% dans le groupe TPI-. Cette proportion ne mettait nullement
pas en cause la validité de nos résultats.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
64
Les sujets de moins de 5 ans représentaient 55,7% des enfants et le sexe
masculin représentait 55,3% des sujets à l’inclusion. Les enfants de moins de
5 ans constituaient le groupe d’âge) le plus vulnérable confirmant ainsi
certains résultats antérieurs (15, 36).
5-2 Résultats globaux
5-2-1 Incidence du paludisme maladie dans la population d’étude
De juillet 2003 à Décembre 2003, le nombre moyen d’accès palustres par
personne variait de 0-4 dans le groupe TPI- contre 0-5 dans le groupe TPI+,
alors qu’il était de 0-5 dans le groupe TPI- contre 0-4 dans le groupe TPI+
en 2002. Des résultats similaires ont été reportés par Traoré K à Bandiagara
un nombre moyen d’accès palustre par personne de 0-4 accès pendant 24
semaines de suivi, Coulibaly Y trouvait à Sotuba 0 à 5 accès palustre par
enfant par saison, Dolo A à Bancoumana 2 à 4 accès palustres par enfant
durant une saison et Kamaté B trouvait à Donéguébougou 1,5 à 2 épisodes
de paludisme maladie par enfant et par an chez les enfants de moins de 5 ans
(40, 31, 39).
5-2-1-1 Proportion des sujets qui avait fait au moins un accès palustre
après la cessation du TPI.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
65
Pendant la saison de transmission 2003, la proportion des sujets qui ont fait
au moins un accès palustre était le même dans les deux groupes 82,4%.Ce
taux était comparable à celui trouvé dans la zone nord soudanienne du Mali
Par Kamate B (2002) (91,8%) à Sotuba et (80,5%) à Donéguébougou en
1999 (39). Katilé., 2003) a enregistré une incidence de 83% en 2000 et
80,6% en 2001 à Bancoumana (13). A Bandiagara une incidence de 85,8%
en 2001 a été observée par Coulibaly Y., (40).
L’incidence observée qui était de 82,4% dans les deux groupes est
comparable à celui de l’étude conduite au Mali chez des enfants de 0-9 ans
par Delmont et al. (33.). Greenwood et al. n’ont également observé aucune
différence significative dans la distribution du paludisme infection entre les
deux groupes de traitement TPI+ et TPI- en dépit de l’introduction de la
chimioprophylaxie pendant 2 à 5 ans notamment chez les enfants âgés de 5
ans (38).
Taux d’incidence par enfant et par saison après l’arrêt du TPI
En 2003, le taux d’incidence était de 2,26 épisodes par enfant et par
saison dans le groupe TPI+ contre 2,18 épisodes par enfant et saison dans le
groupe TPI- la différence n’est pas statistiquement significative ; P=0,35. Il
n’y avait donc pas d’effet rebond de l’incidence du paludisme dans le
groupe qui avait reçu le TPI au cours de l’année précédente puisque les taux
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
66
d’incidence de paludisme dans les deux groupes étaient quasiment égaux.
Ces taux étaient comparables aux taux obtenus par Traoré K (2002) à
Bandiagara qui étaient de 2,44 épisodes par personne et par saison (37).
Très peu d’études ont été faites à la recherche d’effet rebond après de TPI ou
de chimioprohylaxie chez les enfants.
Au Mali une étude menée par Sagara et col, en 2004 n’avait montré aucune
augmentation de l’incidence du paludisme après l’arrêt de la
chimioprophylaxie chez les enfants (51).
En Gambie Greenwood et collaborateurs avaient trouvé que après l’arrêt, le
taux d’incidence du paludisme maladie était plus élevé chez les enfants qui
avaient reçu la chimioprophylaxie avant l’âge de 5 ans que chez le groupe
contrôle (38)
Par contre en Tanzanie en 2005 Schellenberg et al, avaient trouvé une
réduction du taux d’incidence dans le groupe sous chimioprophylaxie (0,28
SP+ contre 0,43 SP-) (47).
6-2-2 Etude de la chimiosensibilité du Plasmodium falciparum à la
sulfadoxine-pyriméthamine :
1. La chimiosensibilité par groupe de traitement pendant la saison
d’administration du TPI
En 2002, 352 enfants âgés de 6 mois à 10 ans ont participé au test in
vivo à la sulfadoxine-pyriméthamine; Nous avons utilisé le nouveau
protocole O.M.S de 28 jours au terme duquel nous avons enregistré un taux
global de réponse clinique et parasitologique adéquate (RCPA) de 93,4%.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
67
Un taux d’échec thérapeutique tardif de 6,4%, et un taux échec
thérapeutique précoce de 0,3% comparable dans les deux groupes de
traitement (p=0,68).
Au Mali SOGOBA (1998) trouvait 97,2% et 97,5% respectivement à
Sotuba et à Donéguébougou, alors que DIOURTE et al, (1995) rapportaient
un taux de 99% à Sotuba ; Ces différences des nôtres s’expliquerait par
l’adoption d’un protocole de suivi de 14 jours au lieu de 28 jours qui ne
tenait pas donc pas compte des cas de résistance de type RI tardif (14, 15).
Les taux de sensibilité de P. falciparum à la sulfadoxine-
pyriméthamine que nous avons trouvé étaient supérieurs à ceux obtenus par
TRAORE (2002) à Bandiagara (86,6%) (37) et par Staedke et col.,2001
(90%) à partir d’un suivi de 14 jours à Kampala en Ouganda (42) ; Kamya
et col., (1999) avaient trouvé dans la même région un taux de 89% au cours
d’un suivi de 28 jours (43).
Dans la classe d’âge de moins de 5ans les taux étaient de 93,4% pour TPI-
contre 93,1% pour TPI+. Ces taux étaient supérieurs a celui de TRAORE K
à Bandiagara qui avait trouvé une sensibilité de 74,7% de P. falciparum à la
SP chez les enfants de 0 à 9 ans (37).
Ces taux étaient comparables à celui de Ekamem OJ et col, au Nigeria en
1990 qui avaient trouvé un taux de 91,7% de réponse clinique et
parasitologique adéquate chez des enfants de moins de 5 ans (52).
Djaman et Col ont trouvé en Cote d’Ivoire en 2004 un taux inférieur aux
nôtres chez enfants âgés de moins de 5ans soit 76,4% (53).
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
68
Dans la classe d’âge de 5 ans et plus Le taux de réponse clinique et
parasitologique adéquate était de 92,2% pour TPI- contre 95,1% pour TPI+.
Tjitra E et col avaient trouvé en 2001 en Indonésie un taux inférieur aux
notre (84,8%) (54).
2-La chimiosensibilité par groupe de traitement pendant l’arrêt de
l’administration du TPI
En 2003, sur 510 enfants âgés de 18 mois à 11 ans qui ont participé au test
in vivo à la sulfadoxine-pyriméthamine, 92,55% ont correctement suivi le
test. Au terme du suivi, nous avons enregistré un taux global de 88,93% de
réponse clinique et parasitologique adéquate (RCPA) et un taux d’échec
thérapeutique tardif global de 10,31% (11,21% et 9,58% respectivement dan
les groupes TPI- et TPI+) comparables dans les deux groupes (p= 0,57). Ce
taux de RCPA de 88,93% était inférieur à celui de l’année 2002 et à ceux de
DIOURTE et col., (1995) qui avaient trouvé une sensibilité de 99% en 1995
à Sotuba et de SOGOBA (97,2%) à Sotuba et (97,5%) à Donéguébougou
en 1998 (14,15). Il était en revanche supérieur a ceux de TRAORE K
(2002), 75,49% de sensibilité à la sulfadoxine-pyriméthamine à Bandiagara
(37). BUSTOS et al., (1997) aux Philippines trouvaient un taux de
sensibilité de 84,7% au Nord contre 52% au Sud au cours d’un suivi de 28
jours (44). LEGE.OGIMTOYE et col, 1990 ont enregistré au Nord du
Nigeria une sensibilité à la SP de 82% tan disque KAMUGISHA et col.,
(1994.) Observèrent à l’ouest de l’Ouganda un taux comparable au nôtre
88% bien que ces auteurs aient utilisé le suivi de 14 jours (45, 46).
Ces différents auteurs ont évalué la sensibilité de P. falciparum pendant la
saison de la chimioprophylaxie.
Très peu d’études ont été menées sur la sensibilité de P. falciparum aux
antipaludiques après la cessation du traitement préventif intermittent.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
69
Nous avons observé une baisse significative du taux de réponse clinique et
parasitologique dans la classe d’age de moins de 5 ans de 2002 à 2003 cela
serait du probablement au fait que la chimioprophylaxie interfère avec le
développement de l’immunité antipaludique pendant la première enfance.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
70
Conclusion et Recommandations
6 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6-1. CONCLUSION
Les résultats de cette étude ont montré que le paludisme reste encore
un problème majeur de santé publique à Kambila avec un taux d’incidence
d’environ 2,2 épisodes par personne par saison. Toutefois, la présence de
notre équipe a permis de réduire l’évolution vers les formes graves et
compliquées du paludisme par la prise en charge précoce des cas. Le
traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyriméthamine au début de
la période d’étude et 8 semaines plus tard qui avait significativement réduit
l’incidence du paludisme infection et maladie pendant la saison
d’administration du TPI n’était pas suivi d’effet rebond de la maladie après
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
71
sa cessation. En 2002, nous avons obtenu des taux de réponses cliniques et
parasitologiques adéquates de P. falciparum à la sulfadoxine-
pyriméthamine de 94,1% dans le groupe TPI + et de 92,9% dans le groupe
TPI -. En 2003 ces taux étaient de 89,6% et de 87,9% respectivement dans
le groupe TPI + et le groupe TPI -. Il n’ y avait donc pas d’augmentation
significative de la résistance qu’on pouvait attribuer au TPI. Cependant, il y
avait une diminution du taux RCPA de 2002 à 2003 notamment
chez les enfants de moins de 5 ans. A noter que les taux d’échec
thérapeutique au cours des deux années étaient essentiellement de type
parasitologique (c’est à dire des cas d’échec parasitologique tardif).
6-2 RECOMMANDATIONS
Aux Autorités (PNLP, OMS) et aux Institutions de recherche
(DEAP/MRTC) :
Qu’il y ait plus de recherche en vue d’évaluer :
1) l’effet d’un TPI de longue durée (sur plus d’une année) sur l’immunité
antipalustre, et la résistance y compris moléculaire doivent être
évalué.
2) l’impact sur la résistance in vivo de P. falciparum aux autres
antipaludiques notamment les combinaisons à base d’ artémisine doit
être évalué
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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3) de continuer à monitorer la résistance de P. falciparum à la SP.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Résumé Fiche signalitique Nom: KONE Prénoms: Mamady Pays d’origine: Mali Année de soutenance : 2005 Ville : Bamako Titre Incidence du paludisme après cessation du Traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine-Pyriméthamine et chimiosensibilité de P. falciparum à ce médicament a Kambila ; Cercle de Kati, mali.
Thèse de Médecine M. KONE DEAP/MRTC/FMPOS 2004-2005
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Lieu de dépôt : Bibliothèque de la F.M.P.O.S. Secteur d’intérêt : Epidémiologie, santé publique, Paludologie et immunologie.
Résumé De juillet 2002 à décembre 2003, nous avons évalué l’incidence du paludisme maladie après la cessation du TPI et la chimiosensibilité in vivo de P. falciparum pendant et après la cessation du TPI à Kambila, zone d’hyper endémie palustre à Plasmodium falciparum . Il s’agissait d’un essai ouvert randomisé en deux groupes : TPI+ (sujets ayant reçu deux doses de sulfadoxine-pyriméthamine à 8 semaines d’intervalle au début de l’étude), et le groupe TPI- (sujets n’ayant pas reçu la sulfadoxine-pyriméthamine au début de l’étude). En 2002, nous avions démontré que le TPI ciblé sur la saison de transmission à 8 semaines d’intervalle réduisait l’incidence du paludisme maladie de 40% Apres la cessation du TPI durant la saison de transmission de 2003, le taux d’incidence du paludisme maladie était de 2,26 épisodes par personne et par saison dans le groupe TPI+ contre 2,18 épisodes par personne et par saison dans le groupe TPI- (p= 0,35). L’étude de la chimiosensibilité avait démontré qu’en 2002, les taux de RCPA étaient similaires dans les deux groupes (94,1 % dans le groupe TPI+ contre 92,9% dans le groupe TPI-). En 2003 les taux restaient encore similaires dans les deux groupes (89,6% dans le groupe TPI+ contre 87,9% dans le groupe TPI) mais avec une diminution significative par rapport à 2002. En conclusion deux doses de TPI à la SP administré à 8 semaines d’intervalle ciblé sur la saison de transmission n’ est pas suivi après sa cessation d’une augmentation du taux d’ incidence du paludisme maladie, la saison suivante. Nous n’avons pas mis en évidence non plus une augmentation de la résistance in vivo à la SP dans le groupes qui avait reçu le TPI. Mots clés : paludisme, cessation du traitement préventif intermittent, chimiosensibilité de P. falciparum a la sulfadoxine-pyriméthamine.
SERMENT D’HYPOCRATE En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’être suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
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Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime. Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
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