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Dossier de presse – Expédition spéléologique Anba Macaya, verticales souterraines 21 septembre -‐ 1er novembre 2013

Contact : Stéphanie Jagou, Chargée des communications, media@expedition-‐anba-‐macaya.fr +33 (0)6 31 85 77 80 1/14

EXPÉDITION SPÉLÉOLOGIQUE

ANBA MACAYA, VERTICALES SOUTERRAINES HAÏTI

21 SEPTEMBRE – 1ER NOVEMBRE 2013

1. COMMUNIQUÉ : UN PROCHAIN RECORD DE PROFONDEUR DANS LES CARAÏBES ?

2. L’EXPÉDITION : BACKGROUNDER

3. LES SEPT MEMBRES DE L’EXPÉDITION

4. LE PARC NATIONAL MACAYA, L’UN DES DERNIERS REFUGES DE LA BIODIVERSITÉ EN HAïTI

5. LISTE DES PHOTOGRAPHIES ET DOCUMENTS ÉLECTRONIQUES DISPONIBLES

6. LISTE DES PARTENAIRES

7. L’EXPLORATION SOUTERRAINE : UNE INTRODUCTION

8. BREF HISTORIQUE DES EXPÉDITIONS EN HAÏTI

DOSSIER DE PRESSE



1. COMMUNIQUÉ

Un prochain record de profondeur dans les Caraïbes ? Grenoble (6 septembre 2013) – Ils sont 7, et dans moins de trois semaines débutera en Haïti leur expédition spéléologique Anba Macaya, verticales souterraines, lauréate de la Bourse Expé et de la Bourse Labalette Aventure. Du 21 septembre au 1er novembre 2013, c’est en parcourant la forêt primaire du Parc National Macaya et en explorant -‐ pieds, coudes et genoux dans l’eau, la boue ou le guano -‐ que l’équipe de spéléologues tentera de découvrir le gouffre le plus profond des Caraïbes. En effet, si Marie-‐Pierre Lalaude-‐Labayle, Olivier Testa, Anne-‐Sophie Brieuc, Jean-‐François Fabriol, Stéphanie Jagou, Pascal Orchampt, et Matthieu Thomas partent en Haïti, ce petit joyau des Caraïbes, ce n’est pas pour ses plages ensoleillées, déguster un homard et boire du ti’punch, mais bien pour explorer les grottes inconnues du Massif de la Hotte dans le Parc National Macaya, une descente au plus profond des entrailles de la Terre ! Un record de profondeur à -‐1 200 mètres ? Haïti est un terrain karstique très propice à la formation de cavités – et 6 semaines ne seront pas de trop pour explorer ce terrain de jeu de choix pour les spéléologues ! Une seule certitude : l’emplacement du camp de base sur le plateau de Formon, au pied du Parc National de Macaya, magnifique forêt nébuleuse. L’équipe de spéléologues s’aventurera dans le dédale de galeries souterraines qui percent le plateau calcaire, au gré des découvertes, guidés par les images satellites et les lieux mentionnés par les Haïtiens.

« Nous allons descendre dans des gouffres encore jamais explorés, afin de suivre le parcours souterrain de l’eau, et chercher à atteindre la résurgence par l'intérieur du massif, 1 200 mètres plus bas. » explique Marie-‐Pierre Lalaude-‐Labayle. Forte de son expérience de deux années en Haïti, celle qui est à l’origine de cette équipée est également chef d’expédition. Une équipe pluridisciplinaire Outre cet objectif purement sportif, Anba Macaya, verticales souterraines est aussi une aventure humaine. Les coéquipiers, âgés de 28 à 63 ans, se complètent par la richesse et la diversité de leurs compétences et expériences. Une éducatrice spécialisée, un photographe, trois ingénieurs, un formateur de guides et une spécialiste du développement durable, tous souhaitent également contribuer à la sensibilisation à la fragilité du milieu et à améliorer les connaissances scientifiques sur le Parc National Macaya. Et aussi diffuser des images positives d’Haïti, trop souvent synonyme de cyclones, de séismes ou d’épidémies dans les média. Au delà du record, une aventure utile Les grottes intriguent souvent, font peur parfois, mais elles revêtent surtout un potentiel archéologique, écologique, paléontologique, touristique ou ethnologique important. Menés par des guides locaux, l’équipe effectuera le premier inventaire des grottes du massif de la Hotte, ainsi que leur topographie. Celles revêtant un intérêt particulier pourront être considérées pour un développement touristique responsable, et constituer une source potentielle de revenus complémentaires pour les populations locales. (Fin)



Contact: Stéphanie Jagou, Chargée des communications pour l’expédition,

media@expedition-‐anba-‐macaya.fr -‐ +33 (0)6 31 85 77 80 Des photos libres de droits sont disponibles sur demande. Le dossier de presse complet est téléchargeable dans la section média sur le site www.expedition-‐anba-‐macaya.fr.

Pour suivre l’expédition: Blog : www.expedition-‐anba-‐macaya.fr FB : Anba Macaya Verticales Souterraines Grottes d’Haïti : www.grottesdhaiti.org

A propos du Spéléo Groupe La Tronche Le FLT, ou Spéléo Groupe de La Tronche, basé à La Tronche (38), commune limitrophe de Grenoble, est l’un des plus vieux clubs de spéléologie de France. Il fêtera ses 50 ans en 2013. Son historique est très riche puisque ses membres ont été à l’origine de l’invention des techniques de spéléologie moderne et de superbes explorations dans les Alpes. Depuis 2009, en Haïti, trois expéditions d’exploration spéléologique ont été organisées par le FLT et Olivier Testa. Plus d’information sur http://sgflt.free.fr . A propos des Bourses Expé Ces bourses permettent à des équipes de jeunes amateurs de mener à bien un projet de sports de montagne en France ou à l’étranger en récompensant l’originalité, l’aventure, l’authenticité et l’engagement sur le terrain. Chaque équipe rapporte un reportage photo et vidéo. En 2013, 5 équipes lauréates ont été sélectionnées parmi 56 dossiers de candidature. Plus d’information sur www.bourses-‐expe.com/bourses2013/Haiti2013.html A propos des Bourses Labalette Aventure La Guilde soutient des projets d’expéditions dans les pays en voie de développement, avec la dotation du cabinet Labalette. Plus d’information sur http://aventure.la-‐guilde.org/spip.php?article376 Les partenaires financiers et techniques de l’expédition Anba Macaya, Verticales souterraines sont les Bourses Expé, la bourse Labalette Aventure, Béal, Julbo, Five Ten, North Face, Ortlieb, Petzl, le comité départemental de spéléologie de l’Isère, Not Engineers, Karst3E, et la Fédération Française de Spéléologie.



2. L’EXPEDITION : BACKGROUNDER

Objet Exploration spéléologique Dates/Durée 21 septembre 2013 -‐ 1er novembre 2013, soit 6 semaines. Lieu Haïti, Départements de la Grand’ Anse et du Sud.

Parc National Macaya, Plateau de Formon. Deux zones prédéfinies par l’étude des cartes : Département du Sud, commune de Chantal; Département de la Grand-‐Anse, Commune de Beaumont.

Contexte Au cœur de l’une des dernières forêts primaires du pays. L'eau effectue sous le plateau une percée hydrogéologique de 1200 m de profondeur. Première expédition spéléologique d’envergure menée dans le Parc National Macaya.

Les objectifs Découvrir, explorer et inventorier les grottes et gouffres d’un massif karstique inconnu ; Suivre le parcours de l’eau par l'intérieur du massif ; Effectuer des observations scientifiques et les partager ;

Découvrir la grotte la plus profonde des Caraïbes. Le fonctionnement Un camp de base, des camps mobiles en tente au gré des explorations.

Une coopération avec les autorités locales et avec le Bureau National d’Ethnologie Haïtien, en charge du patrimoine souterrain. Des habitants locaux comme guides.

Membres 7 membres : 4 hommes et 3 femmes, âgés de 28 à 63 ans.

Spéléologues d’Isère (3), de Savoie (2), du Lot (1) et des Bouches du Rhône (1).

Matériel en chiffres 170 kilos de matériel technique commun (le matériel personnel est en

sus…), dont 1 km de cordes et 600 spits et goujons (matériel d’équipement des cavités pour la progression sur corde dans les puits)



Quelques points de repère

• Selon les données publiques à ce jour, la grotte la plus profonde des Caraïbes serait la grotte découverte par le groupe Sama à Cuba. Nommée « Cuba-‐Hungría », elle est située dans la région de Cienfuegos et d’une profondeur de 440 mètres.

• La grotte la plus profonde d’Haïti s’appelle Grotte Marie Louise Boumba, localisée dans le Parc de la Visite (Département du Sud-‐Est). Elle a été découverte en février 2013 par l’explorateur spéléologue Olivier Testa et son équipe. Elle est profonde de 262m, et se développe en longueur sur 938m.

• A titre de comparaison, avec -‐ 2197 mètres de dénivelé, le Gouffre Krubera-‐Voronja, situé en Abkhazie (Géorgie), détient le record de la grotte la plus profonde du monde.

• Quoique souvent menacée, la biodiversité d’Haïti est exceptionnelle, avec un taux d’endémisme des espèces très important, particulièrement dans les montagnes de Macaya. La biodiversité propre aux grottes elles-‐mêmes n’a pratiquement jamais été étudiée.



3. LES SEPT MEMBRES DE L’EXPÉDITION

Marie-‐Pierre Lalaude-‐Labayle (28 ans) est à l’origine de cette aventure: c’est la chef d’expédition. Surnommée la moun jeremi (« la fille de Jérémie », ville Haitienne) par ses amis haïtiens, elle est passionnée par l’ethnologie et le développement de stratégies ingénieuses pour vivre et s’adapter à un environnement donné. Cette spécialiste en ingénierie de l’eau aime bousculer régulièrement son

mode de pensée. De 2009 à 2011, elle a parcouru les mornes de la Grande-‐Anse, dans le sud d’Haïti, dans le cadre d’un projet d'hydraulique rurale. Sa connaissance de la région qui sera arpentée par l’expédition est indispensable à l’équipe, tout comme sa compréhension du créole. «C’est toujours avec empressement que je reviens dans ce pays. Pour le travail, à l’occasion de l’expédition pour découvrir d’autres aspects du pays. Et pourquoi pas à l’avenir pour le théâtre, qui me passionne ». Marie-‐Pierre aime combiner travail et voyages ; elle a donc étudié ou travaillé entre autres au Maroc, au Cameroun, au Royaume Uni et au Sultanat d’Oman.

Olivier Testa (36 ans), Responsable de l’exploration spéléologique Olivier a débuté ses explorations spéléologiques en Haiti en 2009 et a déjà mené 3 expéditions dans le pays. Lorsque Marie-‐Pierre l’a contacté pour découvrir les grottes de Macaya, il a été tout de suite partant à l’idée de découvrir ce territoire difficile d’accès et peu exploré.

Explorateur-‐spéléologue français, Olivier organise des expéditions d’exploration principalement en Afrique Centrale — Cameroun, Gabon, Congo — et en Haïti. En collaboration avec des scientifiques, il effectue des recherches dans ces régions oubliées de tous. Ses bottes l’ont aussi porté jusqu’en Chine, en Arabie, en Patagonie ou au Spitzberg. Il conçoit par ailleurs des projets de développement autour du patrimoine souterrain pour que les populations habitant à proximité des grottes puissent bénéficier de ces découvertes. « Découvrir des territoires vierges, c’est mon moteur. Heureusement qu’il reste tant de terrains inexplorés sous nos pieds ! Ce qui me motive encore plus, c’est de faire en sorte que nos découvertes soient utiles aux communautés visitées. »



L'éduc. spé....léologue

Éducatrice spécialisée, Anne-‐Sophie Brieuc (29 ans) utilise le milieu souterrain comme support pédagogique, éducatif, voire thérapeutique auprès de jeunes adolescents présentant des difficultés psychologiques. Elle a à cœur de promouvoir le monde souterrain en sensibilisant un grand nombre de personnes à la richesse comme à la grande fragilité de ce milieu,

par exemple au travers des Stages de l’École Française de Spéléologie.

Auteur du livret « Les petits sportifs découvrent la spéléologie », elle crée avec Matthieu Thomas le jeu de société « Explo, l’odyssée souterraine », un jeu de stratégie et de coopération à plateau évolutif dans l’univers de la spéléologie (sortie décembre 2013). Parmi ses précédents voyages et expédition, on compte l’Espagne et la Roumanie.

« La découverte de ce nouvel horizon ne manquera pas de m’inspirer pour la réalisation de nouveaux supports contribuant à la connaissance du milieu souterrain et à sa protection ».

Le regard objectif

La photographie a toujours accompagné les activités professionnelles, sportives, familiales, militantes ou culturelles de Jean-‐François Fabriol, le doyen de l’équipe (63 ans). C’est pour lui un outil d'explication, de compréhension, de communication et d'échange. Un appareil greffé à la main, il dégaine sans prévenir,

captant les meilleurs moments du séjour.

« Mes nombreux voyages ont rempli ma photothèque et me fournissent l'occasion de présenter mes clichés dans des expositions, des conférences photographiques ou des publications. Cette expédition représente mon quatrième séjour ce pays que j'ai hâte de retrouver. »

Les antennes frétillantes

Franco-‐Canadienne baroudeuse dans l’âme et spécialiste du développement durable, Stéphanie Jagou (39 ans) se démène pour faire passer sa passion à tous ceux qu’elle croise. On la retrouve volontiers en train d’échanger spontanément avec les gens rencontrés en voyage ou à la boulangerie du

coin, à essayer de comprendre leurs motivations ainsi que leur fonctionnement dans les réalités du quotidien. Et pourquoi pas, à élaborer avec eux des solutions pragmatiques pour évoluer, un geste à la fois, vers un monde plus responsable. Stéphanie a effectué de nombreux voyages en solo en Amérique du Nord et Latine, dont six mois en 2011. Sa première mission d’exploration de spéléologie en Haïti s’est déroulée en février 2013.

« Cela me fait chaud au cœur quand les habitants d’Haïti s’émerveillent de découvrir les beautés cachées de leur pays. Et c’est vraiment motivant de pouvoir évaluer avec eux le potentiel pour développer des activités économiques responsables autour des grottes. »



Le nez à cavités du groupe Pascal Orchampt (35 ans) est un ingénieur spécialisé dans le développement de moyens de mesures et de systèmes d'acquisition de données pour les milieux difficiles. Il est spécialisé en topographie souterraine, géolocalisation, analyse et interprétation de données ainsi qu’en techniques de mesures.

En expédition, son attitude tranquille lui permet d’appréhender les situations difficiles avec le recul nécessaire. Qualité indispensable s’il en est, Pascal sait aussi tout réparer et il est infatigable en première (découverte de grotte). Il possède un 6ème sens très pratique aussi qui lui permet de « sentir » les cavités avant tout le monde, et dont il s’est servi dans ses expéditions passées comme en Haiti ou en Chine. « L’exploration d’un nouveau monde souterrain caché, à découvrir et faire connaître, est ce qui m’anime et me pousse vers toutes les montagnes du monde. Plus encore, c’est la relation humaine qui s’établit entre les membres d’expédition, la rencontre avec les habitants que nous côtoyons et avec qui nous partageons nos découvertes sur l’instant. »

Le demandeur en profondeur Géographe de formation, Matthieu Thomas (29 ans) est spécialisé dans l’ingénierie souterraine et la documentation du milieu hypogé (topographie, cartographie, modélisation 3D, photographie, instrumentalisation). Matthieu se plaît à transmettre ses connaissances via des médiations

scientifiques sur le terrain, et il valorise l’étude du milieu souterrain dans la sphère associative et fédérale. Il fait une promotion active de la pratique de la spéléologie. Parmi ses voyages et expéditions passés, on compte l’Espagne, la Suisse et l’Arabie Saoudite. « Je me passionne pour l’exploration et la découverte de nouveaux paysages. C’est ainsi que découvrir le fort potentiel spéléologique d’Haïti m’est cher. »



4. LE PARC NATIONAL MACAYA, L’UN DES DERNIERS REFUGES DE LA BIODIVERSITÉ EN HAITI

Le Parc National Macaya abrite l’une des dernières et plus grandes forêts d’Haïti, pays où la couverture forestière restante n’est que de 1%. Il a été créé par décret du gouvernement de Jean-‐Claude Duvalier en 1984, sur une superficie de 2 000 ha, augmentée à plus de 8 000 ha en mars 2013. Situé à cheval entre les Départements du Sud et de la Grand’Anse, son plus haut pic culmine à 2 347 mètres. Une géologie propice à la spéléologie Géologiquement, le massif est principalement constitué de roches sédimentaires de type calcaire, roche dans laquelle l’eau forme les grottes. Les sept rivières des départements du Sud et de la Grand'Anse -‐ l'Acul, la Ravine du Sud, Les Anglais, Port-‐à-‐Piment communément appelée « Bras gauche et Bras droite », Roseaux et la Guinaudée -‐ prennent leurs sources dans l'espace de Macaya : le Parc est le château d’eau de la péninsule. Le dénivelé, la géologie, et les précipitations abondantes en font le lieu idéal pour les creusements de cavités importantes. Un refuge de biodiversité Depuis le classement du Parc par l’Etat Haïtien, de nombreux travaux d’inventaire de biodiversité ont été réalisés. Le taux d’endémisme est considérable (30%). Parmi les quelques 700 espèces végétales recensées dans ce Parc, 130 sont endémiques à Hispaniola et 70 sont propres au massif Macaya. Les orchidées comptent parmi les espèces végétales les plus variées, avec 38 espèces endémiques à Macaya ! D’un point de vue animal, on recense 250 espèces de mollusques, 73 espèces d’oiseaux dont 24 endémiques à Haïti. Deux espèces de mammifères sont recensées, plus un nombre méconnu d’espèces de chauves-‐souris, très peu étudiées et connues localement. Cependant, les écosystèmes du Parc se dégradent rapidement en raison des pressions anthropiques, et de nombreuses espèces sont actuellement menacées. Une protection environnementale renforcée Le 30 août 2013, le Ministère de l’Environnement haïtien a signé le contrat du « Projet Macaya ». Lancé en décembre 2012, ce programme vise, entre autres, à permettre la gestion durable des terres, à renforcer les corps de surveillance, à reboiser des terres dégradées et à construire des infrastructures de protection du bassin hydrologique contre les inondations et l’érosion. Ce projet est financé par le Fonds pour l'Environnement Mondial et le Fonds pour la Reconstruction d'Haïti sous donation de la coopération norvégienne, et géré par la Banque Interaméricaine de Développement, pour un montant total de 12 millions de dollars sur une durée de 5 ans (fin 2017). (Source : Le nouvelliste, Haïti) Des cartes du Parc National Macaya ainsi que des sites d’exploration prédéfinis sont disponibles dans la section média du site www.expedition-‐anba-‐macaya.fr.



5. LISTE DES PHOTOGRAPHIES ET DOCUMENTS ÉLECTRONIQUES DISPONIBLES Les photographies suivantes sont mises à disposition, libres de droits. Version haute définition téléchargeables sur le blog www.expedition-‐anba-‐macaya.fr dans la section Media. D’autres photos peuvent être disponibles à la demande.

Anba Macaya 1 Légende : Les yeux de Marie-‐Jeanne, Haïti. Crédit : Jean-‐François Fabriol

Anba Macaya 2 Coulée de calcite et gours dans la grotte Marie-Louise Boumba, Haïti, Février 2013. Crédit : Jean-‐François Fabriol

Anba Macaya 3 L’équipe presque au complet dans la Grotte Favot, lors d’un entraînement au cœur du Vercors, Juin 2013. Crédit : Olivier Testa De gauche à droite : debout: Matthieu Thomas, Marie-‐Pierre Lalaude-‐Labayle accroupis : Stéphanie Jagou, Pascal Orchampt, Olivier Testa

Des cartes précises des lieux d’exploration prédéfinis sont disponibles à la demande.



6. LISTE DES PARTENAIRES

LES PARTENAIRES FINANCIERS

L’expédition est organisée par le Spéléo Groupe de la Tronche-‐FLT (38), l’un des plus vieux clubs de spéléologie de France, qui fêtera ses 50 ans en 2013, et dont les membres ont été à l’origine de l’invention des techniques de spéléologie moderne et de superbes explorations dans les Alpes.

L’expédition a obtenu une Bourse Expé 2013. Cette bourse récompense chaque année 5 projets d’expédition alliant aventure, engagement, originalité et documentation du milieu. Les partenaires de la Bourse sont la société Expé, la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), la Ville de Grenoble, The North Face, Petzl, Béal et Julbo, ainsi que Spéléo Magazine et Montagnes Magazine.

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Lʼexpédition est lauréate de la bourse Labalette Aventure. La Guilde est une ONG reconnue d’utilité publique. Familière des terres lointaines, la Guilde s’est toujours impliquée avec leurs populations confrontées aux difficultés. Parmi ses activités, La Guilde soutient des projets d’expéditions dans les pays en voie de développement, avec la dotation du cabinet Labalette.

Le Comité Départemental de Spéléo de l’Isère (www.CDS38.org) soutient financièrement l’expédition. Il représente au niveau départemental la Fédération Française de Spéléologie, fédération délégataire pour la spéléologie auprès du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Agrément Jeunesse et Sports, Jeunesse et Éducation Populaire, Environnement.

LES PARTENAIRES TECHNIQUES

Ortlieb, fabricant spécialisé dans le matériel étanche, sponsorise l’expédition par la mise à disposition de matériel adapté aux conditions humides que nous aurons en Haïti, pays tropical où les pluies risquent d’être au rendez-‐vous.

Five Ten fabrique les meilleures chaussures de spéléo/canyon à ce jour, les Canyoneer. Elles équiperont toute l’équipe pour l’expédition.



LES SOUTIENS ET PARRAINAGES

La Fédération Française de Spéléologie (www.ffspeleo.fr) parraine lʼexpédition.

Le Bureau national dʼethnologie, organe déconcentré de lʼEtat Haïtien, chargé de lʼétude, la protection et la sauvegarde des grottes, soutient lʼexpédition. Des membres de son personnel nous suivront pour apprendre la spéléologie.

L’expédition est labellisée par Terre Sauvage. Terre Sauvage, premier magazine mensuel naturaliste de France, soutient les projets d'expéditions à la découverte de milieux, d’espèces ou de thématiques environnementales partout dans le monde en en faisant la promotion.



7. L’EXPLORATION SOUTERRAINE : UNE INTRODUCTION

Une présentation par Olivier Testa.

L’équipe d’explorateur-‐spéléologues de l’expédition « Anba Macaya, verticales souterraines », va tenter de trouver le record de profondeur en Haiti.

Mais pourquoi seulement « tenter » ?

Le mot « exploration » prend tout son sens en spéléologie. Il signifie explorer des grottes inconnues, qui n’ont jamais été explorées de mémoire humaine.

Alors contrairement à une expédition de haute montagne lors de laquelle les alpinistes « voient » le sommet à gravir même s’il n’a jamais été atteint, un spéléologue ne peut prévoir à l’avance ce qu’il va rencontrer, ni où cela « va passer ».

L’équipe d’Anba Macaya va donc tenter de trouver le gouffre le plus profond des Caraïbes dans le Parc National Macaya, en Haïti, et s’en donne les moyens, matériels comme humains. Les indices et les intuitions des spéléologues disent que ce gouffre doit se situer à cet endroit. Mais personne ne peut dire avec certitude, à ce jour, si ce gouffre existe sur le massif, s’il est franchissable par un humain. C’est là toute la difficulté, mais aussi l’intense plaisir qu’il y a lorsqu’enfin, l’on trouve le gouffre tant espéré. Si nous le découvrons au cours de cette exploration, c’est sur que l’équipe le descendra !

Alors même si le record n’est pas atteint, le travail d’inventaire systématique, de topographie, d’observations scientifiques et de recueil de données lors d’explorations souterraines dans des grottes jamais parcourues constitue une immense richesse en termes de connaissance pour un massif. Et permet de donner des indices précieux pour trouver LE gouffre lors d’expéditions ultérieures. Le monde souterrain reste aujourd’hui le seul endroit sur notre planète où il est encore possible de fouler des terres vierges, où le GPS ne fonctionne pas, où les satellites ne peuvent rapporter d’images, où l’être Humain gravite dans un autre monde, brut et minéral. Paradoxalement, avec nos télescopes, on a plus d’information sur Mars sans y être allés, que sur le monde souterrain !



8. BREF HISTORIQUE DES EXPEDITIONS EN HAITI

Si les grottes étaient largement utilisée pour des rites initiatiques par les indiens Taïno durant l’époque précolombienne, L’exploration spéléologique moderne en Haïti a débuté dès le 18ème siècle ! En effet, les archives contiennent la description de grottes que les équipes de spéléologues ont pu visiter de nouveau au cours des dernières années.

L’essor est venu au début du 20ème siècle avec la découverte de grottes présentant des gravures précolombiennes, ainsi que la découverte de gisements de guano de chauve-‐souris, exploité industriellement et exporté comme engrais.

Dans les années 70 des ingénieurs belges expatriés en Haïti, spéléologues amateurs, ont exploré de nombreuses grottes. Au vu de découvertes encourageantes, ils ont guidé une équipe de la Fédération Française de Spéléologie en 1980 au cours d’une expédition aux résultats prometteurs, mais la situation politique du pays a coupé court.

En 1997, les spéléologues français Bernard et Josiane Lips ont relevé de nombreuses grottes lors d’un passage de deux jours à Formon, mais ils n’ont pu approfondir leurs recherches.

Puis en 2006, une équipe de spéléologues Tchèques a exploré cinq cavités dans le massif Macaya au cours d’une étude sur la biodiversité dans le Parc.

Depuis près de 5 ans, deux équipes ont repris les explorations spéléologiques en Haïti. L’une, américaine, de l’Université du Kentucky. L’autre, française, menée par Olivier Testa, du Spéléo groupe la Tronche-‐FLT.

Le programme d’étude, d’inventaire, de protection et de mise en valeur du patrimoine souterrain d’Haïti mis en œuvre par Olivier Testa et son équipe a débuté en 2009. Le résultat de ce travail est disponible sur le site dédié : www.GrottesdHaiti.org. Ce programme est placé sous le patronage de l’UNESCO depuis 2011, et a obtenu de très nombreux soutiens et financements, tant français qu’Haïtiens. (Ambassade de France, Fondation de France, Union Européenne, Fondation Françoise Canez Auguste, Fondation Lucienne Deschamps, Fondation Odette Roy Fombrun …) Expéditions et exploration par le FLT

2009 Expédition Ayiti Toma : Exploration de plus de 50 grottes dans les départements du Centre, de la Grand’Anse et du Sud

2012 Expédition Nippes : Exploration de 60 grottes dans le département des Nippes – Découverte des premières gravures rupestres dans le sud de l’île Exploration et aménagements au Môle Saint-‐Nicolas

2013 Expédition Sud-‐Est : Exploration d’une cinquantaine de grottes (département Sud-‐Est) Découverte de la plus profonde grotte d’Haïti – la Grotte Marie Louise Boumba-‐, de grottes à la biodiversité exceptionnelle, d’un gisement archéologique…

Aménagement touristique

Des aménagements touristiques sommaires de trois grottes -‐ Grotte Marie-‐Jeanne à Port-‐à-‐Piment, Grotte Kounoubois à Camp Perrin, Grotte Bellony à Pestel -‐ ont déjà été effectués : sentiers souterrains pour protéger les grottes et canaliser les visiteurs, installation de panneaux d’information à l’entrée des grottes. Deux autres aménagements ont été effectués au Môle Saint-‐Nicolas en 2013.

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