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SEPTEMBRE 2017 DOSSIER DE PRESSE SERVICE DE PRESSE CLC Communications 01 42 93 04 04 Christelle Grelou [email protected] Jessica Djaba [email protected] OPPBTP Solange Delpech 01 46 09 26 76 [email protected] Stéphanie Bigeon-Bienvenu 01 46 09 26 54 [email protected]

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SEPTEMBRE 2017

DOSSIER DE PRESSE

SERVICE DE PRESSE

CLC Communications 01 42 93 04 04Christelle Grelou [email protected] Djaba [email protected]

OPPBTP

Solange Delpech 01 46 09 26 [email protected]éphanie Bigeon-Bienvenu 01 46 09 26 54 [email protected]

SOMMAIRE

n ÉDITORIAL.....................................................................................03

n COMMUNIQUÉ DE PRESSE...............................................04

n 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION EN ACTIONS.......................................05

n 70 ANS DE PROGRÈS EN CHIFFRES........................08

n DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !.................................09

EN AVANT LES ÉQUIPEMENTS COLLECTIFS ET INDIVIDUELS 09

EN AVANT LES MATÉRIELS ET MATÉRIAUX 12

EN AVANT L’ORGANISATION DES CHANTIERS 15

EN AVANT LE MANAGEMENT 18

EN AVANT LES COMPÉTENCES 21

EN AVANT L’INFORMATION 24

EN AVANT LA MOBILISATION 26

n REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION....................................28

n 70 ANS DE RÉGLEMENTATION POUR FAIRE AVANCER LA PRÉVENTION................33

n L’OPPBTP A 70 ANS !............................................................35

DOSSIER DE PRESSE 3

ÉDITORIAL

70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION ET LA ROUTE N’EST PAS FINIE !

2017 marque l’anniversaire de l’OPPBTP. Depuis sa création en 1947, l’OPPBTP est le partenaire des progrès en prévention réalisés par les entreprises qu’il soutient et accompagne. Depuis 70 ans, l’Or-ganisme observe des améliorations significatives comme la baisse de la sinistralité (- 20 % en 10 ans), l’amélioration des conditions de travail, la démultiplication des actions prévention sur le terrain, l’évolu-tion du regard porté sur la prévention et la mobilisation des acteurs du BTP pour sensibiliser et encou-rager les démarches de prévention.

2017 est également l’occasion de montrer que l’OPPBTP continue d’innover et de montrer le chemin en changeant le regard sur la prévention. Tout l’enjeu est de susciter l’envie chez les professionnels du BTP, de faire de la prévention, non par conformité réglementaire mais par conviction qu’elle est un véritable levier de performance et de progrès.

Cette année d’anniversaire est une formidable opportunité pour démontrer que la prévention dans le BTP va de l’avant sur tous les fronts : équipements de protection collectifs et individuels, matériels et matériaux, organisation des chantiers, management, compétences, mobilisation et information.

Les progrès continuent avec l’adoption du plan stratégique baptisé Horizon 2020 qui constitue désor-mais la colonne vertébrale de l’OPPBTP pour les 5 années à venir. L’objectif est ambitieux : développer une culture positive de la prévention auprès des entreprises, accompagner le plus grand nombre avec des actions ciblées et mutualisées et démultiplier les retours d’expérience vus sur les chantiers pour rester connecter avec la réalité d’un secteur en constante mutation.

Paul DuphilSecrétaire Général

DOSSIER DE PRESSE 4

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION DANS LE BTP VA DE L’AVANT !

Depuis sa création en 1947, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) est le partenaire des progrès en prévention réalisés par les entre-prises qu’il soutient et accompagne. Ainsi, depuis 70 ans, des améliorations significatives ont été enregistrées comme la baisse de la sinistralité, la démultiplication des actions sur le terrain, l’évolution du regard porté sur la prévention et la mobilisation des acteurs du BTP pour sensibiliser et encourager les démarches de prévention.

Cette année d’anniversaire est une formidable opportunité pour démontrer que la prévention dans le BTP va de l’avant sur tous les fronts : équipements de protection collectifs et individuels, matériels et matériaux, organisation des chantiers, management des compétences, information et mobilisation.

Une année de rendez-vous pour saluer et valoriser les entreprises du BTPPour cela, l’OPPBTP a prévu plusieurs moments clés durant l’année pour fédérer l’ensemble des acteurs autour de la prévention. L’objectif est d’inciter et d’encourager les acteurs de la construction à poursuivre et amplifier leur dynamique en prévention. Il s’agit également de valoriser l’engagement collectif en prévention et de promouvoir des actions concrètes. Tous les acteurs des entreprises, des salariés à l’encadrement en passant par les apprentis, y sont associés, ainsi que les organisations professionnelles, les organismes de la branche BTP et les institutionnels de la prévention.

Au programme, sont prévus : kits d’animation sécurité, trophées, colloque, exposition, événements ré-gionaux, communication externe… Une multitude d’événements et d’actions organisés en parte-nariat, au service des entreprises et de la culture positive de la prévention !

Un anniversaire pour mieux se mobiliser et préparer l’avenir !Les principes fondateurs qui ont conduit à la création de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) en 1947 restent valables : plus de sécurité et une meilleure prise en compte des conditions de travail. Pierre Caloni, à l’origine de la création de l’OPPBTP, prêchait l’idée que les gens du Bâtiment et des Travaux Publics écoutent plus facilement des conseils donnés par des hommes connaissant bien la vie et les usages des chantiers. Aussi, le rôle des experts de l’OPPBTP est avant tout, grâce à leurs compétences et à leur proximité, de contribuer à la promotion de la préven-tion des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises.

Toutefois, de nouveaux enjeux et paramètres sont aujourd’hui à prendre en compte, liés à l’évolution des métiers, des mentalités et à l’apparition de nouveaux outils (digitaux, techniques, technologiques). La prévention est plus que jamais d’actualité. Si elle a largement progressé et que les différents acteurs peuvent se féliciter de la baisse de 65 % des accidents sur les 60 dernières années, il faut poursuivre les efforts et continuer à aller de l’avant.

Pour l’OPPBTP, ces 70 ans de progrès en prévention ne sont donc pas un aboutissement mais bien le signe que la mobilisation est toujours nécessaire afin d’instaurer une véritable « culture prévention » au sein des entreprises de toute taille. L’OPPBTP a d’ailleurs défini dans son plan quinquennal, Horizon 2020, cinq programmes prioritaires pour développer des solutions inno-vantes, accompagner et fédérer tous les acteurs de la prévention autour de ce sujet commun et déve-lopper une culture positive de la prévention applicable par tous.

DOSSIER DE PRESSE 5

70 ANSDE PROGRÈS EN PRÉVENTION

EN ACTIONS !

UNE ANNÉE DE RENDEZ-VOUS POUR SALUER, VALORISERET SE PROJETER VERS L’AVENIR

L’OPPBTP a prévu plusieurs moments clés durant l’année pour fédérer l’ensemble des acteurs autour de la prévention. L’objectif est d’inciter et d’encourager les acteurs de la construction à poursuivre et amplifier leur dynamique en prévention. Il s’agit également de valoriser l’engagement collectif et de promouvoir des actions concrètes.

LES VICTOIRES DE LA PRÉVENTION

Parce que la valorisation d’ac-tions de prévention concrètes et réelles menées par les en-treprises a un effet d’en-traînement pour les autres,

l’OPPBTP organise « Les Victoires de la prévention ». Elles récompensent les entreprises du BTP qui ont agi et contribué à faire progresser la prévention. Un excellent moyen de mettre en lumière des initiatives pertinentes et de montrer des exemples inspirants pour continuer à faire progresser la prévention. La sélection est ouverte à tous les professionnels du BTP : artisans, préven-teurs, chefs de chantiers, petites et grandes entreprises, CFA du BTP…Toutes les informations sont disponibles sur le site www.victoires.preventionbtp.fr. Les entreprises can-didates concourent dans l’une des 7 catégories suivantes :

Sécurité artisan/TPE : récompense les en-treprises de moins de 20 salariés ayant mis en place des actions concrètes pour faire pro-gresser la prévention dans leur entreprise : amé-nagement du poste de travail, formation, achat d’équipements, organisation…

Management : récompense les entreprises de moins et de plus de 50 salariés ayant engagé des démarches globales destinées à faire avancer la prévention à tous les niveaux de l’entreprise : dialogue social, politique d’investissement matériel, bien-être au travail…

Mobilisation collective : récompense les initiatives en matière de prévention impliquant une entreprise du BTP avec un ou plusieurs ac-teurs de la maîtrise d’ouvrage et/ou d’œuvre lors de l’opération de conception et de réalisation de chantiers.

Compétence apprenti : action ciblée auprès du jeune public pour les sensibiliser, les former à la prévention.

Innovation technique : solutions techniques nouvelles (matériels, matériaux, EPI, EPC…) ayant contribué à améliorer la sécurité et les conditions de travail.

Innovation digitale : récompense les entre-prises qui développent ou s’appuient sur des solutions digitales au service de la prévention (applications, objets connectés, réalité virtuelle).

Information : action de sensibilisation et de communication thématique visant à prévenir un risque bien identifié : amiante, risque chimique, chute de hauteur…

DOSSIER DE PRESSE 6

70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION EN ACTIONS !

Le jury d’experts des Victoires de la prévention, com-posé de personnalités représentatives de la prévention, de la branche du BTP et de l’OPPBTP, s’est réuni le 19 juillet afin de sélectionner les nominés dans chacune des 7 catégories du concours. 28 dossiers ont été re-tenus parmi les 350 candidatures reçues. Cette mobi-lisation remarquable illustre l’engagement continu des entreprises et des partenaires de la branche en faveur de la prévention.Les lauréats de chaque catégorie se verront remettre leur trophée le 12 octobre lors du Colloque organisé par l’OPPBTP et ses partenaires au Conseil économique, social et environnementale (CESE).À la clé pour les gagnants : la valorisation de leurs ré-alisations dans le magazine de la prévention, Préven-tionBTP, ainsi que dans la presse professionnelle, la possibilité d’utiliser le logo « Victoires de la prévention 2017 » dans leur communication et la réalisation d’une vidéo de promotion.

L’ANIMATION TERRAIN PRÉV’EN JEUX

Parce qu’il est indispensable de parler de la sécurité et de la prévention avec les équipes de terrain (ouvriers, compagnons, apprentis) au plus près du chantier, l’OPPBTP crée Prév’en jeux, un jeu prêt à l’emploi pour susciter l’échange au plus près du chantier. Très simple à animer et à organiser, il repose sur des questions de prévention concernant différents thèmes : troubles musculosquelettiques, bruit, manutention manuelle, travaux en hauteur… Cette animation est destinée aux équipes de terrain (ouvriers, compagnons, apprentis, sous-traitants).

Trois kits d’animation illustrés,sur 3 thématiques sont disponibles :

• « Ma prévention/Ma sécurité », sur l’organisation de la prévention ;

• « Mes conditions de travail », sur les conditions de travail dans le BTP ;

• « Mes risques », sur les risques physiques et mécaniques rencontrés sur les chantiers.

Chaque kit est composé d’un poster, d’un livret d’animation, d’une liste de questions et d’une échelle de scores. Le but du jeu est d’être la première équipe ou le premier joueur à atteindre ou dépasser 70 points. Une façon ludique et convi-viale de réviser ses connaissances sur la prévention !Conçu en « Print & Play », Prév’en jeux s’adapte faci-lement à toutes les situations. Il suffit de télécharger les fichiers et de prendre connaissance du livret d’animation pour commencer à jouer. Une version digitale est également disponible sur tablette, smartphone et ordinateur ou en version « hors ligne ».Les kits d’animation sont téléchargeables gratuitement sur le site : Preventionbtp.fr/prevenjeux. Plus de 1 000 kits ont déjà été téléchargés en 3 mois.

LA RENCONTRE NATIONALEDE LA PRÉVENTION

Parce que la mobilisation collective est nécessaire pour que la culture prévention se développe, l’OPPBTP organise une rencontre exceptionnelle au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) le 12 octobre 2017.Réunissant environ 350 personnalités du BTP, cette rencontre nationale comportera :- un colloque durant lequel des témoins, experts et profes-

sionnels du BTP, des personnalités politiques reviendront sur les progrès accomplis par les entreprises du BTP au cours des dernières décennies et partageront une réflexion prospective sur les solutions à initier pour que la prévention continue à aller de l’avant ;

- la remise des « Victoires de la prévention » permettant de valoriser les acteurs du BTP ayant fait progresser la prévention ;

- l’inauguration de l’exposition « 70 ans de Progrès en Prévention » ou l’évolution de la prévention en images !

Ce rendez-vous exceptionnel sera l’occasion pour la profession de célébrer 70 ans de progrès en prévention avec l’OPPBTP, en présence du Ministre du Travail.

L’EXPOSITION « 70 ANSDE PROGRÈS EN PRÉVENTION »

Parce que l’impact des messages de prévention est déterminant pour sensibiliser le plus grand nombre de professionnels à la prévention, l’OPPBTP construit une exposition pour revenir en images sur l’évolution des registres, des illustrations et des tonalités utilisés pour communiquer sur la prévention. Cette exposition, réalisée avec la participation des grands groupes du BTP (Bou-ygues Construction, Colas, Demathieu Bard, Eiffage, INEO, Razel Bec, Vinci Construction, Eurovia, Spie Ba-tignolles) et des partenaires institutionnels (INRS, IRIS ST et l’ISTNF), sera inaugurée le 12 octobre au CESE et pré-sentée dans toutes les rencontres régionales.

DOSSIER DE PRESSE 7

« 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION »AU MONDIAL DU BÂTIMENT 2017

L’OPPBTP et ses partenaires seront présents au Mondial du Bâtiment (du 6 au 10 novembre 2017 – Paris Nord Villepinte) sur le salon Batimat, afin de valoriser les progrès en prévention réalisés par les entreprises et les professionnels du secteur. Batimat sera un moment privilégié pour témoigner de ces évolutions et fédérer l’ensemble des acteurs autour de la prévention.

Différentes actions et animations sont prévues sur le salon :- L’OPPBTP est partenaire du Concours de l’Innovation du Mondial du Bâtiment 2017. À ce titre, l’Organisme participera au jury

et apportera son expertise technique afin d’identifier et de valoriser les innovations du concours dotées d’un « plus prévention » ;- L’exposition « 70 ans de Progrès en Prévention », ou l’évolution de la prévention en images, sera présentée dans la grande

galerie (Hall 6) ;- Une conférence autour de la thématique « Prévention et Performance » sera organisée le 9 novembre au cours de laquelle

les lauréats des Victoires de la prévention seront mis à l’honneur ;- Enfin, l’OPPBTP proposera un parcours de visite spécifique sur le thème de la prévention.

LES RENCONTRES RÉGIONALES DE LA PRÉVENTION

Parce que le progrès en prévention passe par une mobilisation collective des acteurs du BTP et de la prévention au plus près des chantiers, l’OPPBTP organise, à partir du mois d’octobre 2017, des rencontres partout en France, le plus souvent dans les CFA du BTP du réseau CCCA-BTP. Ces évènements sont l’occasion d’échanger avec les partenaires locaux et de saluer les entreprises du BTP qui agissent en prévention sur le terrain.

LIEUX DATE

CFA Aix-les-Milles – 205, rue Albert Einstein – 13593 Aix en Provence 26-oct

CFA BTP Marne – 31, avenue Hoche – 51686 Reims Cedex 02 06-nov

CFA Isère – 21 bd Pré pommier – Champfleury – 38300 Bourgoin Jallieu 08-nov

CFA BTP Hérault – 375, rue Emile Picard – 34080 Montpellier 09-nov

Parc des expositions du Waken – 7, place Adrien Zeller – 67000 Strasbourg 09-nov

CFA Côte-d’Or – 44-48, rue du Fort de la Motte Giron – 21014 Dijon Cedex 09-nov

CFA BTP de Roubaix Lille Métropole – 68, rue de l’Ouest – 59100 Roubaix 09-nov

CFA BTP Loir-et-Cher – 27, rue de la Rivaudière – 44802 Saint-Herblain 14-nov

CFA BTP d’Antibes – 80 rue Jean Joannon – Quartier les 3 moulins – 06600 Antibes 16-nov

CFA BTP de la Charente – allée du chef Luc – 16260 Chasseneuil-sur-Bonnieure 21-nov

CFA BTP Blois – 34, rue Bernard Darada – 41000 Blois 21-nov

CFA BTP Calvados – 16, rue de la Cotonière – 14054 Caen Cedex 23-nov

CFA Puy-de-Dôme – 4, rue Louis Dabert – 63000 Clermont Ferrand 23-nov

CFA TP Franche-Comté – 6, rue Mercator BP 1023 – 25001 Besançon 23-nov

Centre de formation des métiers de la Corse du Sud – chemin de la Sposata – 20000 Ajaccio 24-nov

CFA Côtes-d’Armor – avenue du Chalutier sans pitié – 22191 Plérin Cedex 28-nov

CFA BTP Meurthe-et-Moselle et Meuse – 1, rue Nicolas Pierson – 54700 Pont-à-Mousson 30-nov

CFA BTP Brétigny-sur-Orge – 5, rue de la desserte industrielle – 91220 Brétigny-sur-Orge 30-nov

EFIA TP Égletons – 26, rue de Bellevue – 19300 Égletons 30-nov

CFA BTP d’Amiens – Picardie – 19, rue Pierre Rollin – 80091 Amiens Cedex 30-nov

CFA BTP de Toulouse – 3, impasse Georges Dazet – 31035 Toulouse 07-déc

70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION EN ACTIONS !

DOSSIER DE PRESSE 8

1950 2015

656

138

FORTE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS DANS LE BTP

1950

1 080 046

2015

1 482 966

+37%DE

SALARIÉS

NOMBRE D’ACCIDENTSAVEC ARRÊT EN BAISSE

-55,8 %

200 082en

1950

91 783en

2015

NOMBRE DE DÉCÈS EN DIMINUTION

-79 %

UNE AMÉLIORATION CONTINUE DES CONDITIONS DE TRAVAILET DE SANTÉ DES PROFESSIONNELS DU SECTEUR DU BTP

70 ANSDE PROGRÈS EN CHIFFRES !

Source : CNAM-TS

DOSSIER DE PRESSE 9

DEPUIS 70 ANS,LA PRÉVENTION VA

DE L’AVANT !

LES 7 PILIERS DES 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION DANS LE BTP

Pour relater le plus fidèlement possible 70 ans de progrès en prévention et mieux connaître les grandes ten-dances à venir, l’OPPBTP est parti à la rencontre des témoins privilégiés de cette évolution.Ainsi, professionnels et entreprises du bâtiment, préventeurs, médecins, partenaires, experts de l’OPPBTP… ont été interviewés et écoutés durant une longue phase d’enquête. Ils ont permis de définir les « 7 piliers des 70 ans de progrès en prévention », d’en raconter l’histoire et les évolutions à venir.

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, la protection individuelle et collective est un axe majeur de la prévention chez les profes-sionnels du BTP.Dans les années 50, il était courant d’évoluer sur un chantier sans aucune protection. Les accidents étaient fré-quents. Ce risque est devenu inadmissible ! Casques, gants, masques, chaussures de sécurité, échafaudages sécurisés, garde-corps, passerelles, protections de trémie, caches câbles au sol… ont fait leur apparition. L’industrie des équi-pements s’est rapidement structurée.En 1976, le label sécurité OBS (Office Bâtiment Sécurité) a été accordé 23 fois à des chaussures de sécurité et à des échafaudages roulants.En 1988, la marque NF est, pour la première fois, accordée à des casques de chantier.Aujourd’hui, le recours aux équipements de protection est un standard. Ils sont de plus en plus accessibles, notamment grâce à leur présence dans les catalogues et libre-service des négociants. Il est admis que s’équiper est un bienfait. Toutefois, ce n’est pas toujours un réflexe…

ZOOM SUR… UN MARCHÉQUI A RÉSISTÉ À LA CRISE

Le marché français des équipements de pro-

tection individuelle (EPI) résiste à la crise, porté

par les nombreuses innovations des acteurs du

secteur. En 2015, les fabricants ont enregistré

un chiffre d’affaires de 1.137,30 millions d’euros

contre 1.133,97 millions d’euros pour 2014, soit

une légère hausse de +0.3 %. Cette tendance s’est

confirmée en 2016, + 1 %, pour se stabiliser au-

tour de + 1,7 à +2 % les années suivantes.

(Source : MSI Reports)

EN AVANT LES ÉQUIPEMENTSCOLLECTIFS ET INDIVIDUELS !

DOSSIER DE PRESSE 10

ET DEMAIN…

Différents facteurs conditionnent une meilleure acceptation des EPI par les salariés. Il s’agit d’une meilleure connais-sance de ces équipements et des risques qu’ils permettent de prévenir mais aussi d’esthétique, d’ergonomie, de fonc-tionnalité… Pour cela, les fabricants rivalisent d’imagination pour aider les salariés à mieux prévenir les risques liés à leur environnement de travail.Ainsi, les vêtements peuvent être maintenant à la fois imperméables, visibles à une distance de 250 mètres de nuit, inclure des LED, des patches chauffants pilotés par le smartphone et une carte électronique qui permet de s’y connecter en mode Bluetooth. Mieux encore, si une personne se retrouve inanimée sur le sol, son encadre-ment en sera averti par une alarme qui lui fournira sa position GPS. Lavables en machine, ces vêtements disposent de leur propre source d’énergie qui se recharge lorsqu’elle est dé-posée sur son cintre.Ils peuvent être également équipés de « QR Code », pour faciliter leur traçabilité, ou de pastilles qui changent de cou-leur afin d’indiquer la nécessité de les changer.

Demain, un vêtement pourra aider chaque salarié à gérer les charges physiques et ses efforts dans son activité quotidienne grâce à des capteurs mesurant en temps réel de multiples données. Les fabricants de chaussures et de semelles proposent aussi des chaussures connectées appelées à jouer les vigies afin de mieux proté-ger l’opérateur lorsqu’il évolue sur des terrains hostiles ou dans des environnements soumis à des températures ex-trêmes. Premiers exemples : des semelles connectées qui intègrent des fonctionnalités avancées (résistance pilotable à distance afin de réchauffer les pieds engourdis, capteur qui mesure l’activité physique d’un poste de travail), des casques de chantier connectés, avec réalité augmentée et caméra thermique en prime (présentés lors des grands salons High-Tech internationaux).

Un des axes prioritaires des industriels est également de favoriser le bien-être au travail. Cela se traduit par l’allé-gement des casques et lunettes pour favoriser leur accep-tabilité ou la conception d’écouteurs sans fil qui permettent de contrôler et personnaliser l’environnement sonore au bureau… Dans ce cadre, de nouveaux produits, systèmes, dispositifs… voient le jour comme le premier système de protection cervicale destinée aux personnes travaillant le regard vers le haut ou encore le nouveau gyropode léger, facile à maintenir, peu encombrant, permettant aux travailleurs de se rendre d’un bâtiment à l’autre sans fatigue…Enfin, les textiles connectés, antitâches, capables de soigner ou de prévenir les maladies… se déclinent au présent ! Les textiles intelligents sont fabriqués dans des matériaux constitués de fibres leur donnant des caractéristiques spécifiques : vestes ou T-shirts pour améliorer le tonus musculaire et lutter contre les troubles musculosquelet-tiques (TMS), nouvelles fibres infroissables ou faciles à repasser évitant aux salariés un entretien fastidieux, tissus à base de nanotechnologies qui offrent des traitements antitaches aux propriétés quasi permanentes.

Côté équipements collectifs, les fabricants d’échafau-dages envisagent l’incidence des TMS dès la conception d’un produit, pour en limiter les conséquences pendant les phases de fabrication, de manutention, de mise en œuvre sur les chantiers mais aussi en pensant aux utili-sateurs. Ainsi, les fabricants travaillent aujourd’hui sur de multiples pistes d’innovations : le développement de systèmes à montage et démontage sécurisés (dits MDS), le remplacement des pièces en bois (plinthes, platelages) par des éléments en acier dont le com-portement mécanique et la géométrie sont mieux maîtrisés, l’utilisation de l’aluminium, plus léger à résistance équivalente que l’acier pour concevoir des échafaudages d’un nouveau type (mobile…), l’arrivée des matériaux composites présentant beaucoup d’avantages (légèreté, limitation du dé-rapage, facilité de nettoyage), la conception et la mise à disposition d’outils logiciels pour calculer les descentes de charges ou la résistance au vent d’un échafaudage…En parallèle, le développement des nacelles élévatrices s’accélère. En fonction du chantier, elles peuvent permettre de travailler mieux, plus vite ou de façon plus sécurisée.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 11

ILS EN PARLENT…

Il a fallu 15 ans pour passerdes baskets, espadrilles et tongs

aux chaussures de sécurité !Aujourd’hui, dans les grandes entreprises,

s’il n’a pas de casque,de lunettes ou de gilet de haute visibilité,le compagnon n’entre pas sur le chantier !

Bruno Rondet,Directeur Général de SOE Stuc et Staff

Les progrès spectaculairessont aussi au niveau des protections sonores

et des vibrations des engins de chantierqui ont beaucoup évolué.

C’est un facteur très positif car les entreprisessont souvent plus sensibles aux risques

qu’elles peuvent voir et identifierqu’aux risques différés

qu’elles sous-estiment parfois,comme le risque bruit.

Jean-Pierre Baud,Médecin du Travail

Le port des EPI est aujourd’huientré dans les mœurs !

Toutefois, nous avons souhaité aller plus loincar nous avons constaté que les jeunes,

qui aiment être à la mode,étaient sensibles aux marques.

Ainsi, nous avons sélectionné une marque de vêtements et nous sommes aujourd’hui

la 1re entreprise à avoir des tenuesco brandées avec Lotto !

L’équipement est non seulement adaptémais en plus il est dans l’air du temps.

Cela valorise les jeunes !

Christophe Rougeot,Chef d’entreprise Rougeot TP

L’innovation technologiqueva continuer à jouer un rôle centraldans la conception d’équipements

toujours plus efficaceset ergonomiques.

Renaud Derbin,Président du Synamap

Les protections auditivessont essentielles.

Le bruit altère la santé du salariémais aussi la santé financière de l’entreprise.En effet, la perte auditive va faire apparaître

des baisses de vigilance augmentantles risques d’accidents et les tensions

au sein des équipes.

Professeur Jean-Luc Puel,

Directeur de recherche INSERM Montpellieret président de l’association

Journée nationale de l’audition

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 12

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, les solutions techniques nouvelles se succèdent pour améliorer la sécurité et les conditions de travail.Dans les années 50, sur un chantier, tout reposait sur le travail manuel. L’homme ne disposait d’aucun équipement pour soulager ses efforts. De plus, il évoluait dans un milieu ne disposant d’aucun système de sécurité.Depuis, de nombreuses améliorations ont vu le jour : engins de chantier et de manutention, lève-plaques, aspirateurs pour les poussières de bois, échafaudages roulants, machines auto nettoyantes pour pinceaux, disjoncteurs différentiels, parpaings et briques retournées, rouleaux étancheurs al-légés de 40 à 25 kg, sacs ciment de 50 à 25 kg, bétons autoplaçants facilitant la tâche des ouvriers lors de leur mise en place… ont fait leur apparition. Le développement des entreprises de location de matériels a permis aussi aux plus petites entreprises de disposer et d’utiliser du matériel adapté à chaque situation de chantier.Par ailleurs, les années 90 ont été marquées par la prise en compte des risques liés à l’évolution des métiers et l’utilisa-tion de plus en plus systématique de machines ou matériels électroportatifs (risque électrique, risque de vibration, risque bruit…).Ainsi, en 1991, la transposition de la directive machine a permis au secteur de connaître une évolution considérable en imposant les principes de sécurité intégrés dans la pro-duction de matériel.Pour éviter de lever les bras trop haut ou porter des charges trop lourdes, des évolutions positives ont été amorcées : lève-plaques, disparition des échelles pour les PIRL (Plate-forme Individuelle Roulante Légère) et écha-faudages roulants…

Aujourd’hui, le choix des matériels et matériaux est raisonné de façon partagée dans les entreprises et il est admis que c’est un investissement utile, rentable… contribuant fortement à l’amélioration des conditions de travail.

ZOOM SUR…DES MATÉRIAUX RÉINVENTÉS, UNE PREUVE APPORTÉE !

La charte conclue entre l’UMGO-FFB, FIB

BLOCS et l’OPPBTP a permis d’identifier une

piste prometteuse en termes d’amélioration

des conditions de travail : l’utilisation de la ma-

çonnerie de blocs à coller ou de blocs à pose

à sec. Par rapport à une solution traditionnelle

maçonnée, ces techniques permettent une

mise en œuvre plus aisée.

Autre exemple, la CSFE (regroupant les fabricants

et les entreprises de pose) a fixé le poids des

rouleaux d’étanchéité bitume à 25 kg maximum

pour une mise en œuvre sur éléments porteurs

en béton. Cette décision a été prise suite à une

étude mise en place par la CSRE Ile-de-France

sur les conditions de travail des compagnons et

confiée à l’OPPBTP en association avec le ser-

vice de santé APST-BTP-RP.

Enfin, l’étude «  Prévention et performance  »

menée par l’OPPBTP a mis en évidence que

les entreprises engagées dans des actions

concrètes de prévention sont gagnantes et

que, pour une entreprise, investir ou louer du

matériel performant avait un impact économique

positif sur son activité.

EN AVANT LES MATÉRIELSET LES MATÉRIAUX !

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 13

ET DEMAIN…

Modélisation 3D, robots, exosquelettes, matériaux in-telligents…, le secteur du BTP innove en permanence !

Le secteur du BTP est gagné, comme beaucoup d’autres secteurs, par la révolution digitale. L’impression 3D est expérimentée dans de nombreux projets et offre de mul-tiples perspectives (réduction des coûts et du temps de montage, amélioration des conditions de travail…).

L’utilisation de technologies embarquées à bord de drones remplace certains moyens coûteux et parfois « à risques » comme les hélicoptères ou les nacelles élévatrices qui nécessitent un personnel formé au travail en hauteur. Enfin, les objets connectés se sont progressivement impo-sés. Ils collectent et stockent des quantités considérables d’informations selon l’environnement. Ils permettent d’avoir des informations très détaillées sur l’utilisateur pour se prémunir, par exemple, d’un risque dans le cas d’un évé-nement anormal (défaillance d’une machine…).

Dans un autre registre, robots et exosquelettes révo-lutionnent aussi le bâtiment. Les robots commencent doucement à se déployer sur les chantiers de construction pour assurer, entre autres, la sécurité. Les contraintes de temps liées à la vitesse de construction du chantier et la nécessité de réduire les coûts de main-d’œuvre participent à leur diffusion.

Par ailleurs, l’exosquelette, structure articulée externe qui ab-sorbe les contraintes auxquelles le corps est normalement soumis, se développe pour aider l’homme à porter de lourdes charges ou renforcer et amplifier ses mouvements (tireur de râteau…). De type «  compensation  » ou «  augmentation  », ils peuvent être motorisés pour décupler la puissance des mouvements de celui qui les porte.

Enfin, les machines sont de plus en plus dotées d’une ges-tion électronique, véritable ordinateur de bord, qui sur-veille les fonctions essentielles. Elles sont de plus en plus performantes en termes de productivité, de coût d’exploi-tation, de facilité de conduite avec un confort accru, de facilité d’entretien, de sécurité… Les premiers engins de chantier «  sans conducteur  » font également leur appari-tion !

Ces évolutions sont actuellement étudiées avec attention pour mesurer leurs impacts en termes de baisse des coûts et des délais de construction, de suivi des travaux et, également, d’amélioration de la sécurité sur les chantiers.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 14

ILS EN PARLENT…

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

Pour éviter de lever les bras trop haut ou de porter des charges

trop lourdes des évolutions positives ont été créées : lève plaque,

disparition des échelles pour les PIRL (Plate-forme Individuelle Roulante Légère)

et échafaudages roulants,les sacs de ciment passés

de 50 à 35 kg. Il ne faut pas oublier que la construction

d’une villa nécessite 3 semaines pour faire le gros œuvre

à 4 personnes.Cela représente 8 tonnes par jour

et par maçon !

Jean-Pierre Baud, Médecin du Travail

La profession est passée d’une prévention rapportée

à une prévention intégrée directement lors des conceptions des machines.

Pour cela, la technologie a beaucoup contribué à l’évolution.

Les constructeurs sont en permanence à la recherche d’amélioration

de leur produit et sont demandeurs d’informations et de conseils.

La technologie a soulagé les individus.

Régis Accart, collaborateur de l’OPPBTP

Nous avons fait l’acquisition de 4 systèmes d’ancrage mobile,

un par équipe et par camion, pour un montant de 14 000 euros.

Lorsqu’il n’est pas possible d’installer une protection collective

contre les chutes de hauteur, ces systèmes permettent

aux opérateurs de travailler au bord du vide en étant assujettis.

Le dispositif d’arrêt de chute permet aussi de travaillerà l’extérieur, sur la façade, tout en étant en sécurité.En associant ce système

à un élévateur portable électrique (avec mat et trépied), particulièrement utile

pour hisser des vitrages lourds ou des stores jusqu’au poste de travail, l’entreprise élimine

deux risques majeurs au moment de la pose de menuiserie :

le port de charge et la chute de hauteur.

Jérôme Affre, Gérant de la société Normand SA

Nous progressons avec les constructeurs de matériel.

Nous faisons en sorte que les engins soient plus ergonomiques pour monter et descendre,

favoriser la visibilité et diminuer les vibrations.

La plus importante progression concerne les vibrations.

Il y a 15 ans, les godets secouaient les gens ! D’ailleurs, 80 % des maladies

professionnelles sont issues des anciens matériels.

Aujourd’hui, tous les matériels de terrassement ont progressé

en sécurité et en confort

Eric Boyer, Chef d’entreprise, CSTP

DOSSIER DE PRESSE 15

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, la prévention s’est étendue à la prépa-ration des chantiers !Dans les années 50, un chantier comportait une grande part d’improvisation. Il s’agissait de s’adapter au jour le jour, « sur le tas », aux aléas qui survenaient, sans obligatoirement prendre en compte les éventuels risques d’accidents.Durant ces dernières décennies, la préparation des chantiers n’a cessé de progresser. Le chantier idéal est désormais en-tièrement conçu avant l’arrivée du 1er ouvrier sur le terrain. Cette anticipation permet d’optimiser les tâches (liste des matériels, matériaux, effectifs ou compétences nécessaires, budget prévisionnel et planning), de gagner en productivité et d’intégrer systématiquement les dispositifs nécessaires à la sécurité et aux conditions de travail.La formalisation a été améliorée avec l’apparition des docu-ments de prévention (PPSPS et Plans de Prévention), des check-lists et des logiciels de préparation de chantier ont vu le jour. Les dernières dispositions intègrent désormais la ges-tion des aléas et imprévus, incontournables sur les chantiers, et les modalités de prises de décision.Des méthodes se sont développées comme celle des 5M qui consiste à décomposer les tâches autour de 5 thèmes : milieu, méthodes, matériels, matériaux et main-d’œuvre.

De nombreuses innovations techniques ont accompagné cette évolution comme par exemple la préfabrication (pan-neaux de façade, prémurs, prédalles…) apparue dans les années 70, qui occupe une place importante dans les mé-tiers du gros œuvre et qui a fait évoluer les organisations et les méthodes de production ainsi que le travail des opérateurs. De la même façon, l’univers des constructions métalliques a fortement changé. Jusque dans les années 80, les pièces étaient livrées sur les chantiers en fonction du rythme de production, sans forcément respecter le séquen-cement du montage. Désormais, l’automatisation com-plète de la chaîne de fabrication permet d’éviter des ma-nutentions inutiles. Chaque élément est programmé pour une livraison sur site en fonction du plan de montage de l’ouvrage.

Aujourd’hui, la prévention débute dès l’organisation du chantier et il est communément admis qu’elle contribue à un gain de temps et d’argent très impor-tant.

ZOOM SUR…UN COORDONNATEUR AU RÔLE MAJEUR !Le Coordonnateur SPS est un acteur essentiel de

la prévention des risques professionnels d’une

opération de construction (de la conception à

la maintenance de l’ouvrage, en passant par sa

réalisation). Au service du maître d’ouvrage qui

le missionne, il éclaire ses choix techniques et

organisationnels dès la phase de conception.

Si le rôle du Coordonnateur est riche et utile, il

n’en demeure pas moins complexe et difficile à

exercer. En effet, il doit comprendre le projet du

maître d’ouvrage et les ambitions constructives

de la maîtrise d’œuvre, tout en tenant compte

des contraintes des entreprises à chacune des

phases de l’opération.

Ainsi, l’OPPBTP et ses partenaires accom-

pagnent les CSPS pour soutenir leurs actions :

création de clubs CSPS (moments d’échanges

de bonnes pratiques), accompagnement de la

mise en place du nouveau dispositif de forma-

tion des CSPS, participation à la rédaction de la

norme AFNOR « Bonnes pratiques d’évaluation

des offres de CSPS à l’attention des MOA »…

EN AVANT L’ORGANISATION DES CHANTIERS !

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 16

ET DEMAIN…

L’organisation des chantiers sera certainement fortement impactée par de nouveaux outils tels que le Lean Management ou le BIM.

En effet, le Lean Management, méthode d’organisation du travail qui instaure une démarche d’amélioration conti-nue, peut contribuer à une approche de prévention efficace. Il permet d’identifier les gaspillages de tous ordres (les déplace-ments inutiles, les pertes de temps, les ajouts superflus…) et la surcharge de travail engendrée par des processus inadaptés : matières premières qui ne sont pas livrées en temps voulu, équipes et outils de production sur ou sous-dimensionnés… Alors que la technicité des métiers du bâtiment va croissant sous l’effet de l’innovation technologique et des nouvelles exigences de performance énergétique, les entreprises du secteur sentent bien la nécessité d’introduire davantage de méthode dans leurs façons de travailler, de rationaliser certaines tâches, là où l’intuition et l’improvisation ont tendance à dominer.

Le Lean Management, avec ses petits groupes de travail dans les ateliers et sur les chantiers, avec sa méthode et ses outils fondés sur l’oral, l’échange et le visuel, avec ses pistes d’amélioration explorées par ceux-là mêmes qui les mettront en œuvre, pourrait convenir à toutes les entreprises, et en particulier aux PME.

Il importera d’être attentif à la mise en œuvre de ces méthodes et leurs conséquences en matière de conditions de travail. Par ailleurs le BIM ou « Building Information Modeling » permet déjà d’améliorer la conception des bâtiments et le suivi de la construction en rationalisant les coûts et l’emploi des matériaux. Le BIM contribue lui aussi à introduire davantage de méthode et de travail collaboratif dans les processus de construction, une meilleure coordination entre les corps de métier, plus de transparence et d’anticipation. L’association du Lean et du BIM permet de mettre en avant, vis-à-vis des maîtres d’ouvrage, une approche fondée sur la qualité, et non simplement sur la recherche du moindre coût. Lean et BIM ouvrent ainsi ensemble la voie au bâtiment responsable, synonyme d’une meilleure prévention des risques et d’une améliora-tion des conditions de travail.

Enfin, l’évolution technique des matériels (utilisation du GPS avec système de géolocalisation, caméras, badges actifs, drones…) permet aujourd’hui à l’homme de mieux connaître l’avancement des travaux, de mieux contrôler les différentes phases et, ainsi, de planifier et d’anticiper de manière optimale le chantier.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 17

ILS EN PARLENT…

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

La formation des PME s’impose car le BIM incluant la planification,

l’interaction permanente, la synthèse en temps réel,

le contrôle continu, va nécessiter une approche diamétralement opposée

à celle de ces 50 dernières années. Cette rationalisation va demander un effort important pour changer les habitudes. Mais elle va régler

en amont les problèmes d’interfaces, favoriser les échanges et faciliter les décisions, mettre en exergue

les incohérences et apporter des solutions, le tout en temps réel

ou presque. Le BIM permettra :une optimisation des temps d’attente

et des trajets, une anticipation des modifications en cours de chantier,

et les démolitions seront minimisées(les erreurs et les modifications

en cours de chantier, aujourd’hui courantes).Les répercussions financières

et l’empreinte carbone seront améliorées.Le gaspillage évité, le gain obtenu

sera partagé entre l’entreprise et le client.Le temps gaspillé étant sanctionné par le manque à gagner qu’il induit, l’économie effectuée sur un ouvrage

qui n’est pas à refaire permet à l’entreprisede produire ailleurs.

Le gain de productivité est alors exponentiel. Les PME n’en sont pas

toujours conscientes.

Dominique Naert, Directeur des Établissements d’Île-de-France – CSTB

Notre entreprise s’est engagée dès 2013 dans une démarche Lean,avec l’appui d’un consultant venu

du monde de l’industrie - ce qui lui donnait du recul et nous a aidés à en prendre

nous-mêmes par rapport à nos habitudes.

Michel Droin, Batisol Plus

La préparation de chantier est en théorie plus indispensable

aux grosses structures car une mauvaise préparation

peut générer des effets multiplicateurs en phase de travaux. Cependant, cette préparation est tout aussi

importante pour les PME et les artisans qui, par ailleurs,

la font de mieux en mieux »

Jean Tarbès, collaborateur OPPBTP

Nous progressons lorsque nous intervenons sur des chantiers structurants comme par exemple

celui du tramway où nous travaillons avec d’autres équipes, notamment nationales.Je reconnais que cela

nous fait évoluer car les choses sont cadrées.

Il y a une meilleure installation de chantier, des coordonnateurs

24 heures/24.

Christophe Rougeot, Chef d’entreprise Rougeot TP

De gros progrès ont été réalisés en prévention dans l’organisation

d’un chantier qui demande une gestion des différents corps d’état.

Les grands groupes ont donné le ton et ont permis aux entreprises

sous-traitantes d’évoluer.

Bruno Rondet, Directeur Général de SOE Stuc et Staff

DOSSIER DE PRESSE 18

EN AVANTLE MANAGEMENT !

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, la prévention prend une place gran-dissante dans les entreprises, son approche devient globale, ses vertus vont même au-delà de la santé et des conditions de travail.

Au fil du temps, les pratiques ont évolué intégrant des composantes nouvelles telles que l’hygiène, la sécurité, les maladies professionnelles, le bien-être au travail. La prévention a gagné tous les niveaux de l’entreprise : implication des salariés, dialogue social, RSE, politique d’investissements matériels.

Cette tendance a généré une amélioration de la qualité du management. Elle a également facilité l’apparition de normes traitant de systèmes de management de la sécurité (BS8800, OSHAS 18000) ou de référentiels tels que MASE. Parallèlement aux processus et procédures induites par les systèmes, les entreprises améliorent le management au quotidien des hommes et des équipes.

Ainsi, en quelques années, la prévention a changé de dimension en passant de l’homme sécurité, le plus sou-vent un préretraité jouant les gendarmes, au spécialiste prévention qui s’investit en amont dans la préparation et l’organisation de la prévention sur les chantiers. La prévention est maintenant véritablement managée. Les entreprises plus avancées traitent même du leadership sécurité de la direction et de l’encadrement. Cette dé-marche pragmatique, organisationnelle ou dynamique apporte une vision à l’entreprise. Elle lui permet de réduire les risques, de devenir plus réactive en cas de problème et d’améliorer le bien-être en son sein.

Pour preuve, la sécurité est devenue une valeur forte et un axe prioritaire de nombreux groupes qui en font de vrais projets d’entreprise : mise en place d’indicateurs de per-formance, récompense des équipes pour leur exemplarité, concours pour développer des idées nouvelles…

Par ailleurs, depuis les années 2000, le Document Unique se généralise et, aujourd’hui, 82 % des entreprises inter-rogées déclarent l’avoir réalisé. Si l’obligation réglementaire est le facteur incitatif le plus cité, la volonté d’améliorer les conditions de travail et de diminuer les accidents est un facteur essentiel.

ZOOM SUR…LE PRÉVENTEURChargé de prévention, salarié désigné compé-

tent en prévention des risques, en santé-sécurité,

« préventeur »…, les appellations peuvent varier,

mais depuis le 1er juillet 2012, tout employeur est

tenu de désigner au moins un salarié « compé-

tent pour s’occuper des activités de protection

et de prévention des risques professionnels de

l’entreprise » (L.4644-1 du Code du travail).

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

9:45 AM

100%iPad

DOSSIER DE PRESSE 19

ET DEMAIN…

L’objectif est de créer une vraie culture prévention : des connaissances, des valeurs, des croyances et des pratiques partagées par tous au sein d’une entreprise. Pour cela, au-delà des actions classiques techniques et managériales, les entreprises développent des actions de correction de perception de la sécurité afin de lui donner une place nor-male, saine, permanente.

La culture prévention est un état d’esprit. Dans ce cadre, des notions de management participatif, d’enrichissement du conte-nu du travail, de coopération, de soutien managérial… s’imposent pour devenir des évidences.Elles se caractérisent par la création d’espaces de discussion et de dialogue social.

La dimension participative favorise l’organisation du travail, l’autonomie et la prise d’initiative dans un cadre sécurisé. Il faut donner du sens à la prévention. Ses bénéfices sont importants en matière économique, juridique et social mais l’enjeu priori-taire est de préserver la vie des femmes et des hommes du BTP.

Si des dirigeants d’entreprise considèrent encore que la prévention représente un coût net pour l’entreprise, il est aujourd’hui largement démontré que les actions menées en faveur de la prévention et de l’amélioration des conditions de travail sont en réalité des leviers de performance. Les gains observés sont situés sur des axes majeurs de l’excellence opéra-tionnelle de l’entreprise : la productivité, les achats, la qualité et la marge mais aussi sur la qualité des relations sociales et la qualité de vie au travail.

Développer la culture prévention passe par une approche positive et incitative faisant valoir ce retour sur investissement des actions de prévention et établissant un lien entre prévention et performance globale de l’entreprise : économie, satisfaction et motivation des salariés.

ILS EN PARLENT…

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

ILS EN PARLENT…

Des progrès incroyables ont été réalisés ! Il y a 20 ans

les choses évoluaient sous la contrainte.Nous sommes passés d’une prévention

en réaction au problème à une prévention intégrée dans le cœur du métier.

Il y a une véritable réflexion autour de la prévention au moment de l’organisation du travail. Elle n’est plus contestée,

elle fait partie de la culture.

Bertrand Guizard, collaborateur OPPBTP

L’idée de la prévention a toujours existé mais le concept

porte toujours l’empreinte de la société qui l’environne :

de ses moyens techniques,économiques et de ses représentations.

La prévention ne flotte pas dans l’air.C’est un concept de nature sociale ou sociétale. De ce fait, elle évolue

en fonction de la société qui la génère et qui la modèle.

Alain Poirier, Médecin du Travail

La réglementation fait chuter la sinistralité mais à un moment,

il y a une limite. Il ne peut pas y avoir de règles pour tout et de toute façon

les gens les rejettent. Il est nécessaire de passer

d’un comportement de conformité à un comportement d’initiative.

Marc Girard, collaborateur OPPBTP

DOSSIER DE PRESSE 20

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

Un chantier, c’est aussi un engagement financier.

Lorsqu’une nouvelle disposition est favorable à la sécurité

ou aux conditions de travail et qu’elle est rentable,

c’est vraiment intéressant ! Grâce à la méthode Prévention et Performance de l’OPPBTP,

le préventeur acquiert des argumentscomplémentaires pour convaincre,

au-delà de l’amélioration des conditions de travail, que l’investissement financier

peut aussi être, au moins en partie,compensé par des gains de productivité.

Cette formation est également une bonne première sensibilisation pour des jeunes qui sortent d’école

de prévention, d’environnement ou de qualité sans formation terrain pour valoriser une nouvelle pratique.

Pascal Roux, Directeur service qualité – environnement,

Vinci Construction

En management, nous sommes passés d’une époque où les préventeurs

étaient des conducteurs de travaux en fin de carrière à la création

d’une véritable filière, d’un véritable métier.

Fabien Catteau, Directeur de la prévention Razel Bec

Le Document Unique permet d’avoir une image globale

des activités de l’entreprise et de prendre des mesures significatives.

Murielle Depaquit, Chargée de prévention de l’entreprise URANO

La sécurité au travail doit devenir un élément culturel

génétique profond.

Philippe Bonnave, Bouygues Construction

Nous observons une tendance positive dans l’entreprise

où le document unique est remis au cœur

du système de management.

Nicolas Chouteau, Secrétaire Général de Mase

Ce qui a amélioré les choses, c’est aussi le Document Unique (DU).

Ce document a fait prendre conscience des risques ignorés

comme le risque chimique.

Jean-Pierre Baud, Médecin du travail

DOSSIER DE PRESSE 21

EN AVANTLES COMPÉTENCES !

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, la « compétence prévention » des pro-fessionnels du BTP a considérablement progressé. Peu organisée dans les années 50, elle a peu à peu conquis tous les terrains.

Elle est présente dans l’entreprise, avec l’incitation des équipes à acquérir les bons gestes et les bons réflexes, la transmission par le compagnonnage et la formation conti-nue. Elle se situe bien évidemment dans les filières d’ensei-gnement, avec l’intégration, au début des années 90, de formations à la prévention dans les parcours de formations initiales et supérieures.

Les chiffres disponibles montrent une progression régulière encourageante : depuis 2009, + 27 % du nombre de sala-riés de la branche BTP ont bénéficié d’une formation, alors que durant cette même période le nombre de salariés de cette même branche est en baisse de 10 %. Toutefois, ces dernières années ont été marquées par l’évolution des métiers du second œuvre et la polyvalence de certains artisans qui sont confrontés à de nouveaux risques : couvreurs ou plom-biers intervenant sur de l’électricité avec la pose de panneaux photovoltaïques, électriciens montant sur des toits, serruriers posant des portails automatiques, routiers intégrant du pho-tovoltaïque sur les chaussées…, les frontières de l’expertise et du savoir-faire évoluent sans cesse impliquant de nouvelles compétences en prévention.

Aujourd’hui, se former à la prévention est plus que jamais une nécessité. Il est admis que cette compé-tence est un bagage nécessaire quel que soit son métier et quel que soit son âge. Ainsi, la prévention est désormais prise en compte à chaque rénova-tion ou création de nouvelles formations par le mi-nistère de l’Éducation nationale. L’objectif est d’inté-grer la prévention des risques dans tous les diplômes.

Si historiquement, les formations ont d’abord concer-né les ouvriers, elles se sont étendues au fil des an-nées à l’encadrement et maintenant aux dirigeants. Les programmes les plus récents se déclinent de manière à correspondre aux différentes populations : des forma-tions pratiques si possible sur le terrain, pour les ouvriers ; des formations portant sur la technique et le management, pour l’encadrement ; des accompagnements individualisés portant sur la stratégie et les politiques de prévention, pour les dirigeants. Les cours classiques prenant la forme de monologue devant des diapositives ont progressivement laissé la place à des techniques interactives permettant une participation des stagiaires et une meilleure mémori-sation des connaissances.

ZOOM SUR…LA FORMATION INITIALE !En 2015, l’activité d’accompagnement via la

formation initiale et continue a permis aux pro-

fessionnels du BTP d’acquérir une solide culture

de la prévention. Ainsi, 30 000 apprentis ont été

sensibilisés aux risques dans le cadre de l’opéra-

tion de sensibilisation « 100 minutes pour la vie »

organisée par l’OPPBTP et ses partenaires tous

les ans dans les CFA. De nouveaux outils pédago-

giques d’animation tels que des modules e-learning,

des vidéos tutorielles, des jeux interactifs via les

smartphones et les tablettes ont été mis en place

pour susciter l’intérêt des participants. Résultats :

2 511 entreprises touchées.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 22

ET DEMAIN…

L’objectif prioritaire est de professionnaliser encore et en-core les compétences en prévention. Il s’agit d’accompa-gner la mutation des métiers et d’anticiper les évolutions technologiques et les nouveaux risques associés.

Développer la culture prévention passe par la formation des acteurs de la construction, soit par la formation ini-tiale, moment privilégié pour comprendre les enjeux et adopter les bonnes attitudes, soit par la formation pro-fessionnelle continue. La formation fait partie d’un en-semble de facteurs qui favorise le développement d’une culture de prévention. Si elle est mise en œuvre dans un esprit de cohérence avec les valeurs de l’entreprise, ses pratiques de management et ses convictions, elle parti-cipe à ancrer les réflexes de prévention durablement.

Aussi, il est indispensable de concevoir des formations faisant appel à la réflexion et dépassant la simple logique de conformité réglementaire et d’obligation. Celles-ci doivent soutenir le développement d’une culture de prévention, que ce soit auprès des professionnels ou des jeunes en formation.

Il est essentiel de former les opérateurs et les dirigeants de façon complémentaires : savoir réagir face à une situation de danger mais aussi mettre en place une organisation et une stratégie de prévention.

Par ailleurs, le recours aux nouvelles technologies va accélérer et faciliter l’accès à la formation. L’e-learning et toutes les technologies associées (réalité virtuelle, simulation, avatar, 3D, M-learning, visioformation…) sont désormais une tendance lourde. Ces modalités d’apprentissage offrent de multiples avantages, comme la flexibilité des programmes, la réduction des coûts pour l’entreprise, l’accessibilité partout et à tout moment… L’apprentissage peut alors tendre vers une individualisation des solutions de formation (utiliser son smartphone afin de se former dans les transports en commun sera une application largement répandue dans le futur) ou prendre une voie plus communautaire ! En effet, d’autres applications s’inspirent des réseaux sociaux et créent des communautés où chacun des formés peut s’impliquer dans le processus d’apprentissage.

Enfin, le courant de la « gamétisation », qui consiste à créer des jeux pédagogiques, permet une assimilation plus efficace d’un plus grand nombre de contenus. L’objectif essentiel est d’apprendre en s’amusant !

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 23

L’entreprise doit pouvoir s’appuyer sur une culture prévention solide,

mais aussi sur la formation, pour élever le niveau de ses responsables

de premières lignes.

Marc Girard, collaborateur OPPBTP

La formation fait partie intégrante de la politique de fidélisation

des salariés.

Dirigeant de la société Reeselec

L’ingénierie pédagogique en prévention repose sur des contenus personnalisés

et interactifs. Elle est très bien organisée et permet de mettre en scène

des situations adaptées à notre métier.

Luc Nogrix, Responsable formation Colas Campus

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

ILS EN PARLENT…

Nos métiers restent manuels, mais nous sommes convaincus

que l’amélioration passera à la fois par les techniques et les modes opératoires.

Nathanaël Cornet-Philippe, Président du SNED

La formation à la prévention des risques contribue

à faire des jeunes d’aujourd’hui les compagnons et les entrepreneurs citoyens et responsables de demain…

Le développement de la culture prévention et le devoir

d’éducation collective nous concernent tous.

Louis Bonnafous, ancien Directeur du CFA BTP 11et membre du conseil du comité régional Sud

(représentant FO Construction)

DOSSIER DE PRESSE 24

EN AVANTL’INFORMATION !

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, le travail de sensibilisation à l’égard des professionnels du BTP a évolué en même temps que les mentalités, celles du secteur mais aussi celles de la société en général.

Évolution dans la forme et dans le fond : aux campagnes chocs des années 50, qui n’hésitaient pas à faire peur en montrant les risques et leurs conséquences mortelles, ont succédé une forte mise en avant du caractère obligatoire avec un ton directif. Aujourd’hui, place à l’information responsabilisante, à des campagnes de sensibilisation plus pédagogiques qui délivrent des conseils, à l’intégra-tion d’arguments bénéfiques tant économique que social et à l’association de la prévention et de la performance globale de l’entreprise.Après s’être focalisée exclusivement sur les risques, doré-navant la prévention aborde aussi des thèmes plus positifs comme le bien-être au travail, la performance de l’entreprise…

La perception du risque est différente selon l’opérateur et la tâche qui est la sienne. Il est important de parler la même langue, d’utiliser le même vocabulaire… La com-munication doit être mise à profit pour optimiser les retours d’expérience, le choix des thèmes d’animation sécurité…

L’information, la sensibilisation et l’explication de la pré-vention auprès du personnel sont devenues des étapes incontournables. Cela passe par une communication vi-suelle adaptée, un management impliqué dans les mots et dans les actes. Le monde d’aujourd’hui est un monde de communication permanente écrite, visuelle, sonore… multimédia et la communication en matière de préven-tion s’en voit changée.

Hier, le chef d’entreprise ou le chargé de prévention de-vait passer plusieurs heures pour trouver la bonne infor-mation, aujourd’hui avec internet il se renseigne rapide-ment et en mobilité.

En termes de forme, tous les acteurs de la prévention en charge de développer des campagnes de sensibilisation varient les modes de communication pour favoriser la présence à l’esprit, marquer les esprits, faire réagir, ne pas laisser indifférent. Les registres évoluent : entre le ra-tionnel, le normatif et l’affectif. Le style graphique a ainsi varié du très réaliste au dessin pour aller jusqu’à la BD humoristique qui plaît encore beaucoup aux opérateurs de terrain.Causerie, quart d’heure sécurité, discussions se sont développés sur les chantiers pour partager un moment de prévention.

ZOOM SUR… LES ARTISANS ET LE DIGITAL !Les déplacements font partie du quotidien des professionnels du bâtiment. Pour gérer au mieux leur activité et gagner en productivité et en mobilité, les artisans peuvent s’appuyer sur des outils digitaux. Ainsi, 98 % des artisans sont connectés, c’est-à-dire qu’ils possèdent au moins un équipement mobile ou informatique. 81 % possèdent un smartphone, 73 % utilisent un ordinateur au bureau, 70 % travaillent sur ordinateur portable et 44 % d’entre eux disposent d’une tablette. (Source : Sage 2017)

Autre phénomène, la vidéo, très largement entrée dans les mœurs pour communiquer plus directement sur des faits ou des produits. Ainsi, le trafic vidéo représente 75 % du contenu qui circule sur internet et il en représentera 82 % en 2020, soit une hausse de 70 % par rapport à 2015. Elle est un formidable outil d’échange, de partage d’informations et touche plus profondément les individus que ne le font les textes. Elle est devenue le moyen de communication incontournable sur la toile. YouTube en est bien entendu le premier pourvoyeur, renforcé par la mise en place de l’autoplay sur Facebook. (Source : Cisco 2016)

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 25

ET DEMAIN…

La volonté première est de diffuser toujours plus et au plus grand nombre la culture de la prévention, sur un ton positif et à travers un regard particulier sur les bénéfices, des bénéfices qui permettent de dépasser l’aspect réglementaire.

Demain, ces évolutions technologiques et de comporte-ments auront des conséquences sur l’évolution des canaux de diffusion. C’est l’ère du multicanal, les campagnes se conçoivent autrement afin d’inscrire le message de sécurité/prévention à différents moments du quotidien de l’opérateur ou de l’encadrant que l’on cherche à sensibiliser ou à mo-biliser.

L’affiche papier placardée dans la cabane de chantier ou le mémo facile à distribuer ne suffisent plus pour interpeller. Ils s’accompagnent de diffusion de vidéos, parfois encadrée au sein d’une « discussion sécurité programmée ».

De nombreux nouveaux outils voient le jour : sites inter-net dédiés à des thèmes de prévention comme chutes de hauteur, amiante, pénibilité, addictions…, applications smartphone permettant à la prévention de s’inviter dans la poche de chacun, pages spécialisées sur les réseaux sociaux, jeux vidéo, quiz…

Et ce n’est pas fini ! Après Internet, la téléphonie mobile, les smartphones et les applications mobiles, les réseaux sociaux…, l’ère des objets connectés est arrivée. Ils facilitent l’acquisition de données et l’optimisation immédiate de nombreuses pra-tiques. Contacts à distance, réalité virtuelle, simulations sont désormais largement et facilement accessibles.

Les fonctionnalités offertes par le digital permettent de proposer de nouveaux services afin que chaque salarié et entreprise du BTP ait l’opportunité à chaque instant d’être informé sur les risques du métier.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

ILS EN PARLENT…

La campagne amiante a fait peur ! Il faut arrêter de parler de mortdans les campagnes mais aller

vers la performance et la réussite des entreprises.

Jean-Jacques Chatelain, artisan peintre

Le taux de fréquence est un indicateur de contre-performance terrible !

Il ne donne pas une image positive et incitative de la sécurité.

Erick Lemonnier, Directeur prévention – Eiffage Infrastructures

Avant, l’artisan était fier de montrer qu’il avait un doigt en moins,

c’est qu’il travaillait beaucoup.Maintenant, celui qui prend des risques

est perçu comme un guignol.

Bruno Rondet, Directeur Général de SOE Stuc et Staff

DOSSIER DE PRESSE 26

EN AVANTLA MOBILISATION !

UN PEU D’HISTOIRE…

Depuis 70 ans, la prévention avance grâce à l’action collective.

Pour qu’un chantier se déroule de façon optimale, le tra-vail d’équipe et la coordination entre les entreprises doivent être parfaits. C’est la condition sine qua non pour qu’aucun grain de sable ne se glisse dans les rouages d’une orga-nisation bien huilée. Il en va de même pour la prévention. Elle ne peut porter ses fruits que si l’ensemble des acteurs se mobilisent (employeurs, salariés, maîtres d’ouvrage, fa-bricants de matériels, de matériaux, enseignants, préven-teurs, institutions…) et agissent de façon complémentaire.

Aussi, la prévention est devenue un sujet de mobilisation majeur pour toutes les organisations professionnelles et syndicales, et pour un nombre croissant d’entreprises. Le respect des hommes et des femmes du BTP et l’améliora-tion continue de leurs conditions de travail doivent trouver leur place dans le monde de demain. Une telle dynamique permet de contribuer à une image positive, forte et respon-sable du secteur, pour attirer les meilleurs talents.

Dès à présent, la mobilisation est massive entre l’ensemble des protagonistes (organisations professionnelles et syndi-cales du BTP…). Elle se traduit par le développement de partenariats avec :

- les organisations professionnelles pour entretenir un lien privilégié avec les chefs d’entreprise qui constituent un relais efficace,

- les Services de Santé au Travail, acteurs de proximité de chaque entreprise du BTP,

- les partenaires de branche, mobilisés pour soutenir les messages de prévention

- les acteurs de la prévention, permettant d’amplifier les messages et les actions sur le terrain.

Aujourd’hui, la prévention est donc pluridisciplinaire et intègre la coactivité. Chacun détient une part de responsabilité dans la réussite d’une stratégie de prévention.

ZOOM SUR… L’OPPBTPET LE PLAN SANTÉ AU TRAVAIL 3L’Organisme a contribué très activement à l’éla-

boration du PST3 et a ouvert la voie sur certaines

problématiques, par exemple le lien entre per-

formance et prévention. Avec d’autres acteurs,

l’OPPBTP a porté de nombreux axes du plan,

autour de la culture prévention, de l’évaluation

des risques, ou encore de la formation et de la

communication.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

DOSSIER DE PRESSE 27

ET DEMAIN…

Il est nécessaire d’agir pour que la prévention mobilise encore et toujours l’ensemble des acteurs et le plus en amont possible.

Si tous les acteurs agissent dans le même sens et anticipent les problèmes, la prévention avance.

Cet enjeu concerne les plus petites entreprises comme les plus importantes et, en particulier, dans leurs rela-tions avec la maîtrise d’ouvrage publique. C’est l’un des principaux textes qui encadrent en France le droit de la construction publique. Son importance est stratégique dans les relations entre les différents intervenants publics et privés lors d’une construction ordonnée par une entité publique et son application primordiale pour faire avancer prévention des risques et conditions de travail.

Les maîtres d’ouvrage publics jouent un rôle clé dans le domaine de la prévention. Ce sont en effet eux qui dé-cident d’intégrer la prévention des risques dès la phase de conception des projets et de mettre les moyens né-cessaires dans les interventions de maintenance réalisées ultérieurement sur les ouvrages. Il est indispensable d’im-pliquer tous les acteurs de la construction, de l’opérateur au maître d’ouvrage, donneur d’ordre et lui-même em-ployeur. À ce titre, les collectivités locales sont un maillon essentiel de la chaîne.

Au-delà de l’aspect réglementaire, la prise de conscience de l’importance d’une bonne mobilisation passera par la valorisation des retours d’expériences et des bonnes pratiques.

ILS EN PARLENT…

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

Coopérer et se coordonner entre acteurs majeurs de la santé et sécurité

au travail est essentiel pour mettre en commun nos moyens et nos ressources

afin de renforcer la cohérence de nos interventions respectives

et être plus efficace collectivement.C’est dans ce sens que nous avons initié

notre partenariat national avec l’OPPBTP en 2014

et que nous souhaitons l’amplifier à l’avenir afin de répondre aux besoins

en prévention du secteur du BTP.

Hervé Laubertie, Responsable prévention des risques professionnels à la CNAMTS

La valorisation des initiatives partenariales en matière de prévention

des risques comme les Trophées Prévention Ensemble lancés par

l’Union des syndicats de l’industrie routière française (Usirf), l’Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobili-

té (Idrrim) et l’OPPBTP qui récompensent les meilleures pratiques de prévention

des acteurs impliqués dans la conception, la réalisation, l’entretien, la gestion,

l’aménagement et l’exploitation des infrastructures des grands chantiers

comme des chantiers du quotidien, constitue une mobilisation exemplaire.

Philippe Grezet, collaborateur OPPBTP

DOSSIER DE PRESSE 28

Chaque année, les 332 collaborateurs de l’OPPBTP accompagnent les entreprises avec des actions de conseil, de formation et d’information. À travers leur travail et leur implication au quotidien, ils font avancer la prévention et sont les premiers témoins de son évolution.

REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS

EN PRÉVENTION !

DIDIER PETITCOLAS – EXPERT OPPBTPDomaine : Énergie et réseaux

« L’utilisation de l’énergie électrique n’a cessé de se développer durant ces 50 dernières années. L’enjeu pour l’OPPBTP et les professionnels du BTP en général est de faire évoluer la prévention des risques liés aux évolutions technologiques récentes ou à venir.Parmi ces évolutions, on trouve le développement de la traction électrique, tant pour les véhicules que pour les engins, avec le déploiement d’un réseau de 7 millions de bornes de recharge à l’horizon 2030 ainsi que du réseau électrique nécessaire à leur alimentation.Dans le domaine de l’énergie, l’heure est à la communication avec des compteurs intelligents

comme pour la distribution électrique où 35 millions de compteurs sont en cours de remplacement par 5 000 techniciens qu’il faut former notamment à la prévention des risques spécifiques à ce type d’opération.Pour les télécommunications, c’est la généralisation de la fibre sur tout le territoire qui va révolutionner le transport des infor-mations et dans le domaine des réseaux hertziens le déploiement de la technologie 5G qui va multiplier par 100 le débit de transmission des données.Dans le bâtiment, la réglementation thermique RT 2020 va modifier la gestion de l’énergie des bâtiments puisque ceux-ci devront être à énergie positive, c’est-à-dire produire plus d’énergie qu’ils en consomment avec des panneaux solaires photo-voltaïques et le stockage par batteries et donc l’utilisation du courant continu.Les bâtiments, les quartiers et les villes vont être interconnectés avec des réseaux et de nouveaux équipements, dont le but sera de transporter et d’échanger les données. Le réseau d’éclairage public peut être utilisé pour transporter les données ou gérer le mobilier urbain, les places de parking, la vidéo surveillance…Le déploiement et la mise en place de ces nouvelles technologies vont nécessiter l’adaptation et la création de dizaines de milliers d‘emplois, pour lesquels la prévention des risques doit être intégrée aux métiers et évoluer en fonction des nouveaux risques.L’OPPBTP doit donc renforcer sa capacité de prospective et d’anticipation, afin d’intégrer la prévention des risques dès la conception et en amont du déploiement de ces nouvelles technologies. »

CLÉMENCE REPELLIN – EXPERT OPPBTPDomaine : juridique

« Pour les mois à venir, la gestion du dispositif de pénibilité semble évidemment être un enjeu impor-tant, tout comme la réforme programmée du droit du travail. Les nouveaux matériaux, les nouvelles méthodes de travail et la transition énergétique sont autant de sujets à enjeux.Par ailleurs, l’arrivée sur les chantiers d’outils connectés, d’EPI 2.0… marque une étape importante mais pose également un certain nombre de questions juridiques. Quid de la masse de données per-sonnelles qui seront recueillies ? Comment mettre en place la meilleure articulation entre vie privée et vie professionnelle ?

Au cours des années (décennies) passées, le Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT) – sous des appellations qui ont évoluées –, a joué et jouera encore un rôle important pour impulser les grandes orientations en matière de SST. C’est un lieu d’échange qui vise à rendre plus efficiente la réglementation et donne toute sa place à la prévention primaire comme il l’a fait pour la rédaction du 3e Plan Santé au Travail. »

DOSSIER DE PRESSE 29

DOMINIQUE PAYEN – EXPERT OPPBTPDomaine : Risque chimique et environnement

« À la différence du risque amiante, très encadré et bien intégré par les différents métiers du BTP, les accidents et maladies professionnels associés aux produits chimiques n’ont été véritablement considérés qu’à partir des années 1998-2001 avec la mise en place de la réglementation CMR.Une classification qui pourrait d’ailleurs être revue et étendue prochainement à la silice. Malgré cette dynamique positive, l’OPPBTP constate qu’encore trop peu d’entreprises ont fait leur évaluation du risque chimique même si des outils pratiques sont mis à leur disposition.La prise de conscience du risque chimique passe également par l’engagement des grandes fédé-

rations du bâtiment et des Travaux Publics qui signent des partenariats avec l’OPPBTP et intègrent une approche plus ergo-nomique de la question au travers de l’ergo-toxicologie. Il ne s’agit plus de « regarder par le petit bout de la lorgnette » mais de prendre en compte toutes les phases de travail et d’exposition au produit chimique. La difficulté étant aujourd’hui de tracer ces expositions et de les associer plus précisément à des maladies professionnelles pas encore reconnues ou recensées.Par ailleurs, de nouveaux défis sont à relever. Depuis quelques années, les nanomatériaux se sont invités dans ce domaine de prévention, au même titre que l’amiante et les produits chimiques. Présents dans les peintures autonettoyantes ou les vitrages autonettoyants par exemple, les nanomatériaux ne sont soumis à obligation de déclaration qu’au-delà de 100 g.Enfin, les métiers du BTP doivent prendre en considération les risques liés aux solvants d’origine végétale, mais également aux fumées de diesel ou encore à la présence de plus en plus systématique de champs électromagnétiques dans l’environnement de travail. »

GILLES MARGOT – EXPERT OPPBTPDomaine : Machines

« Dans l’après-guerre, apparaissent et se démocratisent sur les chantiers des machines dites de moyenne puissance pour le terrassement, la manutention (pelles hydrauliques, grues, etc.) venant doper la productivité de la construction et des travaux publics. Ces équipements se déclinent dans les années 90 vers des modèles plus petits (minipelles, etc.) pour suivre la demande ; ils se flexibi-lisent dans le même temps avec de nombreux outils interchangeables…La crise passée, les ventes de machines ont repris et permis le renouvellement de matériels parfois vétustes. Dans le domaine des outils électroportatifs, la demande croissante en autonomie et en

puissance engendre pour le compagnon un port de charge plus important, des vibrations donc des risques accrus de TMS. Il conviendra donc d’être vigilant sur ce point dans les années à venir.Les fabricants de gros matériels prennent quant à eux de plus en plus souvent en compte les contraintes environnementales. Aux moteurs thermiques plus propres devraient à moyen terme se substituer des moteurs hybrides voire entièrement élec-triques, pour lesquels il conviendra d’intégrer la prévention de nouveaux risques liés à l’absence de bruit, ou aux accidents électriques. »

PATRICK GOULVESTRE – EXPERT OPPBTPDomaine : Travaux Publics

« La présence de systèmes sophistiqués et d’outils de communication très performants ne doit pas occulter la nécessité pour les préventeurs et les encadrants de communiquer de la façon la plus per-sonnalisée possible sur les questions de prévention et de sécurité. Le compagnon doit comprendre ce qui se passe sur le chantier. Les notions de prévention et de sécurité doivent être clairement dif-férenciées. La perception du risque est très différente selon l’opérateur et la tâche qui est la sienne. Il est important de parler la même langue, d’utiliser le même vocabulaire… Sur ce point précis, il y a encore un chemin important à accomplir.

De même, la communication doit être mise à profit pour optimiser les retours d’expérience, en particulier suite à un accident ou « presque accident ». Le choix des thèmes abordés lors des « Journées sécurité » ou des « ¼ d’heure sécurité » est important, ces moments privilégiés doivent être le plus interactifs possible.Ainsi, le secteur des travaux publics a connu une évolution importante liée à la fois à une plus grande formalisation des pro-cédures, une meilleure responsabilisation des hommes et également aux progrès technologiques considérables enregistrés dans le domaine des machines et engins de chantier. Il s’agit moins aujourd’hui de gérer les risques immédiats et les accidents de travail, que des risques différés, comme les TMS, à considérer sur un plus long terme. La valeur de l’entreprise réside dans l’Homme, son savoir-faire et son expertise. Bien former les compagnons présents sur les chantiers de TP équivaut à les maintenir plus longtemps dans de bonnes conditions de travail et également à anticiper leur période de vie après le travail. »

REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION !

DOSSIER DE PRESSE 30

JEAN TARBÈS – EXPERT OPPBTPDomaine : Gros œuvre

« Au cours des 50 dernières années, les pratiques de construction et les matériaux n’ont cessé d’évoluer. Depuis les années 1970, la préfabrication occupe une place importante dans les métiers du gros œuvre. Le progrès technique s’accompagne de gains économiques, mais également de meilleures conditions de travail pour les compagnons. Cette tendance à la préfabrication s’est en-core accentuée dans les années 2000 avec le développement des prémurs qui ont fait évoluer les organisations et les méthodes de production mais également le travail des opérateurs.L’évolution des métiers du gros œuvre s’est accompagnée également d’une relation différente aux

EPI, qui ont, eux aussi, beaucoup progressé. Un des équipements les plus emblématiques est sans doute le casque. Il y a 50 ans cet EPI représentait « une bonne idée », il y a 20 ans, « une obligation » et aujourd’hui… « un non sujet » ! Avec le temps les standards s’imposent et le message du préventeur n’est plus exclusivement coercitif.Depuis les années 1990-2000, les métiers du gros œuvre se sont familiarisés avec des outils de plus en plus technologiques auxquels ils sont formés par les fabricants de matériels et de matériaux. Un des enjeux pour l’OPPBTP et l’ensemble des organismes professionnels est d’harmoniser le niveau de formation, d’information, mais également d’accès aux solutions innovantes le plus souvent développées et testées par les grands groupes du secteur.Ainsi, la maquette numérique permet d’organiser le chantier dans le moindre détail avant que celui-ci ne prenne réellement forme. D’ici 2020, l’ensemble des entreprises de gros œuvre seront concernées par cette révolution. Le « Lean management » issu quant à lui du secteur de l’industrie connaît un développement significatif dans les grands groupes de BTP. L’idée de « produire plus avec moins » et mieux organiser le travail doit pouvoir s’accompagner d’une limitation des risques. Il convient toutefois que l’ensemble des acteurs, dont l’OPPBTP, accompagnent ces évolutions en veillant notamment à bien utiliser les principes du « lean », et en s’assurant que les temps de travail (et donc de récupération) sont bien respectés.Le gros œuvre, qui représente 30 à 50 % du prix du marché, est le lot qui imprime la nature du chantier. Avec une approche résolument terrain, l’OPPBTP a une compréhension de la technique et du savoir-faire, et joue son rôle d’intégrateur. Le mes-sage essentiel à transmettre est clair : la prévention n’est pas une « couche supplémentaire » mais une réalité qui accompagne l’évolution de la profession. Deux enjeux essentiels s’imposent pour les années à venir : maintenir la pression en uniformisant les pratiques et insister sur les liens étroits existants entre prévention et performance. »

JEAN-FRANÇOIS BERTIN – EXPERT OPPBTPDomaine : CSPS (Coordonnateur Sécurité Protection de la Santé)

« Le rôle et la fonction du coordonnateur SPS – dont l’efficacité et la valeur ajoutée ne cessent de progresser – se heurtent parfois à des questions de reconnaissance. Le coordonnateur SPS est le maillon de l’opération de construction, de sa conception à sa livraison. Il est celui qui accompagne l’ensemble des acteurs dans une meilleure prise en compte de la prévention des risques profes-sionnels, la gestion continue de la coactivité sur les chantiers et l’anticipation des interventions ultérieures sur l’ouvrage en sécurité.

Aujourd’hui, il y a environ 4 000 coordonnateurs qui bénéficient d’une formation spécifique et de compétences établies en fonction des chantiers sur lesquels ils interviennent. Pour autant, l’action du coordonnateur reste trop souvent limitée à la phase réalisation, faute d’une sollicitation du maître d’ouvrage dès le début de la phase de conception.La coordination SPS est un enjeu de performance globale ! Rendre la mission efficace et visible par chaque intervenant de l’acte de construire est une nécessité établie par les coordonnateurs SPS tout autant que par le maître d’ouvrage. La per-formance globale est une ambition que partagent tous les acteurs d’une opération. Lorsque l’opération est pensée très en amont avec l’éclairage d’un coordonnateur SPS, les besoins en moyens de protection communs sont anticipés, les coûts pour chaque entreprise réduits et la gestion des risques optimisée. Les opérations d’entretien et de maintenance réfléchies durant la conception d’un bâtiment assurent ensuite une meilleure gestion des risques comme des coûts associés aux inter-ventions ultérieures et cela tout au long de la vie de l’ouvrage. Les enjeux de demain ? Associer le coordonnateur SPS dès la phase de conception en développant les modalités pratiques de coopération entre le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et le coordonnateur SPS, diminuer le nombre simultané de missions par coordonnateur SPS qui influe sur la qualité de chacune d’elle et faire de la mission de coordination SPS un élément incontournable de la performance globale d’une opération. »

REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION !

DOSSIER DE PRESSE 31

NICOLAS FROMENT – EXPERT OPPBTPDomaine : Prévention de l’usure professionnelle

« Les pratiques de la prévention évoluent avec une meilleure prise en considération de l’activité réelle des opérateurs. Les connaissances sur la sécurité et la santé au travail se sont étoffées notamment sur les facteurs qui contribuent aux risques différés ce qui autorise une prévention de plus en plus centrée sur l’anticipation plutôt que sur du curatif.À l’instar des compagnons qui bénéficient aujourd’hui d’équipements innovants de plus en plus adaptés à leur activité, les ergonomes peuvent aujourd’hui s’appuyer sur des outils de mesures et de diagnostic de plus en plus performants. Le système CAPTIV, par exemple, permet d’intégrer des

données issues de métrologies et des vidéos en vue d’une analyse détaillée de l’activité et de traitements statistiques poussés.Le développement de certains capteurs optiques permet de mesurer très précisément au poste de travail l’évolution de la concentration de poussières ou de composés organiques volatils (COV). Les nouvelles générations vont s’acheminer vers une prévention encore plus active. Se protéger à des moments spécifiques où le risque est présent et non de façon permanente. D’autres types de capteurs permettent également de réaliser des prédiagnostics du risque de TMS en fonction de l’ensemble des tâches réalisées.Par ailleurs, le traitement des données de l’entreprise permet de montrer de manière évidente les enjeux et les expositions des salariés en fonction des postes auxquels ils ont été affectés. C’est ainsi que pour les conducteurs d’engins de chantiers les TMS apparaissent en fonction de leur parcours professionnel plus que de l’engin utilisé. Développer une vision globale de ce parcours, analyser le passé du salarié, pourra ainsi peser sur les choix en termes de RH et de prévention qui pourront être réalisés.Néanmoins la montée en puissance de techniques et de matériels de plus en plus performants ne doit pas être la seule ré-ponse. Un équipement, aussi innovant soit-il ne résoudra pas tous les problèmes. Il est essentiel de permettre également que des règles de prudence s’élaborent au sein des collectifs de travail. »

PATRICK DARRIEUS – EXPERT OPPBTPDomaine : Constructions métalliques

« Les métiers de la construction métallique occupent une place particulière au sein du BTP. Ils se situent à la frontière de l’activité industrielle. Ils regroupent les professionnels de la construction et de la charpente métallique (15 000 salariés), mais également les professionnels de la serrurerie (45 000 salariés), dont les métiers peuvent être relativement éloignés.Le domaine de la construction métallique a connu, au cours du XXe siècle, une évolution spectacu-laire due à l’automatisation des différentes étapes de conception, de fabrication, mais également de montage sur site. De la planche à dessins aux outils numériques et aujourd’hui à l’impression 3D

et au BIM, le travail de l’acier est très assisté, notamment lors des manutentions, réduisant ainsi les risques directs pour les compagnons. L’automatisation et la robotisation devraient se poursuivre avec le déploiement de nouvelles techniques, dans le domaine de la soudure par exemple.Dans le même temps, les métiers de la construction et de la charpente métallique, majoritairement réalisés par des PME, ont bénéficié de l’apport des matériels de manutention et de levage des éléments préfabriqués, mais également des évolutions liées aux systèmes de levage de personnes qui assurent un travail en sécurité des compagnons. »

REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION !

DOSSIER DE PRESSE 32

RÉGIS DORBESSAN – EXPERT OPPBTPDomaine : Ouvrages d’art et Génie civil

« Les derniers grands équipements structurant les déplacements en France sont les lignes de LGV. Aujourd’hui, le gros des travaux va se concentrer sur les villes, en termes de transports (lignes de tramway, chantiers de métro…) et de densification (les chantiers de tours autrefois réservés au site de la Défense à Paris tendent à fleurir dans d’autres villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux, Tou-louse…).Par ailleurs, le chantier géant du Grand Paris Express va représenter d’ici 2030 près de 30 milliards d’euros d’investissement, près de 200 km de lignes nouvelles dont 180 kilomètres de tunnels. Les

travaux de génie civil vont se concentrer dans la création de 63 gares nouvelles.De nombreux autres défis sont à relever : les projets de champs d’éoliennes en mer, l’entretien des grands barrages et des quelques 200 000 ponts français…Le domaine Ouvrage d’art et Génie civil est un domaine du BTP de grande technicité dans lequel la France et les ingénieurs français ont toujours joué un rôle très important. Il se caractérise notamment par une très bonne préparation des chantiers, un niveau de technicité très important et un fort taux d’encadrement qui contribue à une bonne maîtrise des risques. Quand le BTP dans son ensemble affiche un taux de fréquence de 55, le génie civil enregistre 35. D’importants progrès ont été en-registrés en termes de capacité et de technologies associées aux engins, en particulier dans la maîtrise du risque levage. »

RÉGIS ACCART – EXPERT OPPBTPDomaine : Second Œuvre

« Ces dernières années ont été marquées par l’évolution des métiers du second œuvre et notam-ment par la polyvalence de certains artisans et compagnons qui sont confrontés à de nouveaux risques. C’est le cas, par exemple, des couvreurs qui sont appelés à installer des panneaux photo-voltaïques et sont confrontés au risque électrique, mais la réciproque est également vraie. Des plom-biers, chauffagistes ou électriciens sont également sollicités pour mettre en place des panneaux et doivent gérer en sécurité le travail en hauteur. Le recours de plus en plus systématique à la préfabri-cation sur certains chantiers, mais aussi la prise en compte de nouvelles exigences architecturales

(plus grande complexité des bâtiments, vitrages plus lourds…) imposent des opérations de manutention plus conséquentes et une nécessité d’organisation et de meilleure coordination des chantiers. Le risque s’est déplacé et les entreprises doivent intégrer cette dimension.Ainsi, les métiers du second œuvre et les risques qui y sont associés ont considérablement évolué au cours des dernières dé-cennies. La qualité de la prise en compte de ces risques et des actions de prévention engagées n’est pas proportionnelle à la taille de l’entreprise. Les nouvelles générations de compagnons et d’artisans sont beaucoup plus sensibles à la sécurité et au confort de leur environnement de travail, sur chantier comme en atelier. Par ailleurs, l’évolution des machines, mais également des matériaux utilisés par ces différents corps de métiers concourt à une amélioration très sensible des conditions de travail. »

REGARDS D’EXPERTS SUR 70 ANS DE PROGRÈS EN PRÉVENTION !

DOSSIER DE PRESSE 33

70 ANSDE RÉGLEMENTATION POUR FAIRE

AVANCER LA PRÉVENTION !

ACTEURS/PARTENAIRES

1947 : (décret du 1er août 1947) création des CHS (Comité d’Hygiène et de Sécurité)

1947 : (décret du 9 août 1947) création de l’OPPBTP remplissant les fonctions des CHS pour le BTP

Années1947-1957

1950 : Création du GNMST-BTP : Groupement national multidisciplinaire de santé au travail du BTP

SÉCURITÉ ROUTIÈRE1949 : Création de la prévention routière par les sociétés d’assurances et les professions

de l’Union routière de France (association loi 1901)

1954 : Loi autorisant la recherche du taux d’alcoolémie dans le sang en cas d’accident grave

AMIANTE1950 : (décret du 31 août 1950) création du tableau n° 30 dans le tableau des maladies

professionnelles pour prendre en charge les pathologies spécifiques à l’amiante

1950-1955 : Étude de l’épidémiologiste Britannique Richard Doll prouvant le lien entreamiante et cancer du poumon

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

1958 : Loi de finances instituant l’obligation d’assurance pour les conducteurs automobiles

Années 1958-1967

MOYENS/RÉGLEMENTATION

1965 : (décret du 8 janvier 1965) relatif à la protection des travailleurs dans les chantiersde BTP. Prévoit les solutions techniques à mettre en œuvre dans toutes les phasesde construction d’un bâtiment, l’OPPBTP à la base des 200 articles.

ACTEURS/PARTENAIRES

1977 : (décret du 9 juin 1977) Comités particuliers d’hygiène et de sécurité de chantier (CPIHS)

Années 1968-1977

MOYENS/RÉGLEMENTATION

1973 : (loi) création de l’ANACT (l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).Les CACT (Commissions d’Amélioration des Conditions de Travail) sont créées au seindes comités d’entreprises des établissements

1977 : (décret du 19 août 1977) décret relatif aux Plans d’Hygiène et de Sécurité (PHS),Collèges Interentreprises d’Hygiène et de Sécurité (CIHS) et la réalisation des Voieset Réseaux Divers (VRD)

1976 : (loi du 6 décembre 1976) développement de la prévention des accidents du travail :formation à la sécurité

1977 : (décret du 21 septembre 2017) Notice Hygiène et Sécurité (NHS) : s’assurer queles dispositions prises permettront aux travailleurs intervenant sur un site de travaillerdans de bonnes conditions d’hygiène et en toute sécurité

DOSSIER DE PRESSE 34

ACTEURS/PARTENAIRES

1979 : (décret du 20/3/1979) introduction du « Tiers-temps » pour les médecins du travail :le médecin du travail est tenu de consacrer un tiers de son temps de travail à ses activitésen milieu du travail… (pour réaliser des études de poste, des Fiches d’Entreprise,des observations du travail réel pour en évaluer les risques, des conseils auprès desresponsables et des salariés…)

1985 : (décret du 4 juillet) le rôle de l’OPPBTP est réformé. Adhésion obligatoire

Années 1978-1987

MOYENS/RÉGLEMENTATION

1989 : plusieurs directives européennes : principes généraux dans le domaine de la sécuritéet de la santé au travail (12 juin 1989 : l’employeur doit prendre les mesures pratiquesnécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et protéger leur santé.30 novembre 1989 : prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les lieux de travail)

1982 : (loi) L’ancien CHS se transforme en CHSCT, qui est désormais compétent en matièrede conditions de travail à la place du CACT. Le CHSCT devient la seule instance dereprésentation du personnel compétente en matière de prévention et de santé au travail.Le CHSCT devient obligatoire dans tous les établissements de plus de 50 salariés

ACTEURS/PARTENAIRES

1991 : (loi du 31 décembre) transposition de la directive machine. Sécurité intégrée dans lesmachines : habilitations Caces, amiante, électricité

Années 1988-1997

MOYENS/RÉGLEMENTATION1991 : (loi du 31 décembre transposition de la directive de 1989) principes généraux

de prévention transposés dans le Code du travail

1991 : (décret du 3 septembre 1991) modification du tableau 57 des maladies professionnellesTMS : reconnaissance des affections périarticulaires provoquées par certains gesteset postures de travail

Multiplication des référentiels de sécurité MASE (1990), VCA (1990-1991), BS8800 (1996)

1994 : (décret du 26 décembre) intervention obligatoire d’un Coordonnateur Sécuritéet Protection de la Santé (CSPS) dans les chantiers où travaillent plusieurs entreprises

1993 : (loi du 31 décembre 1993) responsabilité pénale du MOA

AMIANTE1996 : (décret du 24 décembre) interdiction de l’amiante

ACTEURS/PARTENAIRES

2005 : Premier Plan de Santé au Travail (réduire le nombre d’accidents du travail et de maladiesprofessionnelles/renforcer les actions de prévention des Services de Santé au Travail)Années

1998-2007

MOYENS/RÉGLEMENTATION2001 : (décret du 5 décembre) création du Document unique

2004 : (décret du 28 juillet) réforme de la médecine du travail (conditions de la surveillance médicaleet élargissement des compétences des services de santé au travail/les Service de Médecinedu Travail deviennent les Services de Santé au Travail SST)

ACTEURS/PARTENAIRES

2014 : (loi du 20 janvier) Création du compte personnel de prévention de la pénibilité

Années 2007-2017

MOYENS/RÉGLEMENTATION2011 : (décret du 30 mars 2011) définition des facteurs de risques professionnels

2008 : (arrêté du 26 décembre) création des COCT (Conseil d’orientation des conditions de travail)en remplacement du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels

2014 : réforme de la formation professionnelle

2015 : compte pénibilité

DOSSIER DE PRESSE 35

L’OPPBTP A70 ANS !

UN PEU D’HISTOIRE…

Dès 1925, Pierre Caloni estime qu’un organisme spécialisé pourrait être investi de la mission de pourvoir à la sécurité de l’ensemble du chantier. La société corporative d’hygiène et de sécurité dans les chantiers naît le 28 juillet 1927 avec comme rôle essentiel et fondamental la prise en charge de l’observation des mesures générales d’hygiène et de sécurité. Pierre Caloni en sera le directeur général adjoint.

Les comités d’hygiène et de sécurité au sein desquels employeurs et travailleurs pourraient collaborer avaient été préconisés à Genève lors de la conférence internationale du travail en juin 1928 où Pierre Caloni participe en qualité de conseiller technique du groupement patronal français. Ces comités étaient considérés pour l’ensemble des indus-tries comme le moyen le plus efficace d’améliorer le niveau de sécurité des travailleurs.

À la déclaration de la guerre en 1939, le ministre du travail, afin d’éviter que le régime imposé par les circonstances n’ait des répercussions nocives sur la santé des travail-leurs, crée une commission de sécurité du travail dont l’objectif principal est de rechercher les mesures à prendre en vue de prévenir les accidents. Pierre Caloni, alors secré-taire général adjoint au syndicat général de garantie des chambres syndicales du BTP contre les accidents du tra-vail, est membre de cette commission.

Il proposera en 1940 la création de comité de sécurité appelant l’attention de tous sur l’importance du problème de la prévention. Il définit la composition et le fonctionne-ment du comité.Ces comités furent obligatoires dans les établissements où seront occupés de façon habituelle 500 salariés, dans les établissements occupant de 100 à 500 salariés et où le personnel est plus particulièrement exposé aux accidents du travail, sur les chantiers temporaires du BTP lorsque l’effectif dépasse 100 ouvriers. Vu le faible effectif de la plupart des chantiers du BTP, ces dispositions auraient été peu efficaces pour protéger la main-d’œuvre qui y tra-vaille.

La Loi du 4 octobre 1941 relative à l’organisation sociale des professions dite Charte de Travail, a comme objectif d’assurer aux membres des professions organisées, dans le cadre de la législation en vigueur, la sécurité du travail et le mieux-être par la création et la ges-tion d’institutions sociales de toutes natures. Le Titre  IV prévoit l’instauration de comités sociaux rassemblant chef d’entreprise et représentants de toutes les catégories de personnel. Il est créé dans chaque famille professionnelle ou profession et à chacun des échelons, local, régional et national, un organisme corporatif à compétence sociale et professionnelle : comité social local, régional, national. Ils s’intéresseront notamment à l’étude et l’application des mesures relatives à l’hygiène et la sécurité au travail.

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Dès le 18 octobre 1941, Pierre Caloni propose la création d’un organisme unique dont il définit composition et rôle.

L’arrêté est signé le 1er juillet 1943. L’Organisme profes-sionnel de sécurité pour les industries du BTP est constitué le 25 octobre 1943 par décision du secrétaire d’État au travail. Pierre Caloni sera le secrétaire général du comité national de sécurité. Sa composition est paritaire dès l’origine (représentants des employeurs, des ingénieurs, des ouvriers) et son financement est assuré par une cotisation obligatoire dont le recouvrement est assuré par les caisses de congés payés.

Bien que l’OPSTB soit paritaire depuis 1943, le paritarisme est introduit pour la première fois en France par la loi du 19 octobre 1946, le paritarisme est un système dans lequel employeurs et salariés se concertent au sein d’ins-tances décisionnelles où les deux parties sont représentées en nombre égal. L’OPPBTP est toujours paritaire.

Une nouvelle réglementation harmonise la réglementation des comités d’hygiène et de sécurité avec les nouvelles lois sociales, notamment celles de la sécurité sociale le 1er août 1947.

Un décret du 1er août 1947 prévoit dans son article 8 para-graphe 2 des dérogations pour les entreprises dispensées de l’obligation de créer en comité particulier d’hygiène et de sécurité s’ils justifient de leur affiliation à un organisme d’hygiène et de sécurité agréé par le ministre du travail.

L’OPSBTP fut redéfini par un arrêté du 9 août 1947 qui institua un Organisme professionnel de préven-tion du BTP.Les rédacteurs de l’arrêté ont consacré la thèse de Pierre Caloni selon laquelle les gens du BTP écouteraient des conseils exprimés dans le langage qui leur est traditionnel et par des hommes qui connaissent bien la vie et les usages des chantiers.

La 4e loi Auroux de décembre 1982 regroupe CHS (comité d’hygiène et de sécurité) et CACT (commission d’amélio-ration des conditions de travail), pour en faire le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.

Après avoir étudié le devenir de l’OPPBTP dans ces nou-velles dispositions, la Loi du 6  décembre 1976 introduit dans son article L231-2 du Code du travail un 4e para-graphe prévoyant l’institution d’organismes professionnels dans les branches d’activité à haut risque. C’est en partant de cette base juridique que la commission Salmon a pu proposer aux pouvoirs publics un nouvel OPPBTP qui fut institué par un décret du 4 juillet 1985.

L’enseignement de la prévention était pour Pierre Caloni la pierre angulaire de l’édifice et il avait parfaitement compris que l’OPPBTP devait lui consacrer tous ses soins. Le Centre Pierre-Caloni à Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret pose la première pierre le 21 janvier 1969 et sera inauguré en 1971.

Pierre Caloni restera secrétaire général de 1943 à 1968, puis secrétaire général d’honneur de 1969 à septembre 1970.

L’OPPBTP A 70 ANS !

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ET DEMAIN…

Depuis 70 ans, la prévention progresse. Toutefois, la route n’est pas terminée !

Les progrès continuent avec l’adoption du plan stra-tégique baptisé Horizon 2020 qui constitue désormais la colonne vertébrale de l’OPPBTP pour les 5 années à venir.

Cinq programmes prioritaires et 6 principes de dé-ploiement sont ainsi déclinés, en parfaite cohérence avec le Plan Santé au Travail 3, pour mobiliser, faciliter et accompagner l’ensemble des parties prenantes au-tour d’une approche positive de la prévention.

De nouveaux enjeux pour le BTP !

L’OPPBTP s’est attaché à analyser les résultats de son plan stratégique Horizon 2015 et a dégagé

3 enjeux stratégiques pour les années à venir :

• Poursuivre la mobilisation des entreprises et de leurs salariés, en particulier des TPE, pour dévelop-per la prise en charge active des questions de santé et de sécurité au travail au quotidien.

• Faire baisser les accidents graves et mortels, car si le nombre d’accidents a globalement chuté dans le BTP ces dernières années, la profession continue à déplorer entre 150 et 200 décès par an.

• Relever le défi des conditions de travail et de leur amélioration, facteur d’attractivité du métier, de satis-faction et d’efficacité au quotidien.

Cinq programmes prioritaires pour relever les défis

Afin de relever ces défis, le plan stratégique Horizon 2020 est composé de 5 programmes prioritaires, dont les ac-tions seront déclinées au niveau national, régional et tech-nique :

1 – Culture prévention : mobiliser les entreprises avec un message positif de performance et l’évaluation des risques comme première étape

L’objectif de ce programme est de faire en sorte que 100 % des entreprises du BTP engagées en prévention aient réalisé leur document unique et leur plan d’action.

Quelques exemples d’actions :

- Initier une enquête nationale pour déterminer le taux de réalisation du DUER dans les entreprises du BTP en début et fin de plan Horizon 2020 et permettre ainsi la mesure des progrès réalisés.

- Développer de nouveaux outils d’accompagnement simples et accessibles permettant aux entreprises de faire leurs premiers pas en prévention.

- Multiplier les travaux d’études de cas « Prévention et Performance » mettant en évidence les apports d’une bonne organisation.

- Renforcer la sensibilisation auprès des jeunes appren-tis via le réseau des CFA du CCCABTP.

2 – Renouveler les accompagnements des entreprises et des acteurs-clés de la construction, dans une ap-proche mutualisée et ciblée, avec l’objectif prioritaire de baisse des accidents graves et mortels.

Il s’agit là d’accompagner des entreprises ciblées dans le cadre d’actions collectives liées à un risque déterminé, selon des priorités définies annuellement par le Conseil. Les risques identifiés comme prioritaires sont les chutes de hauteur, les risques chimiques, dont l’amiante, et les risques routiers professionnels. L’objectif poursuivi est de faire baisser les accidents graves et mortels de manière no-table.

Quelques exemples d’actions :

- Aider les entreprises qui seraient confrontées à un ac-cident grave, un arrêt de chantier, afin de les accompa-gner pour une mise en conformité.

- Poursuivre la campagne de sensibilisation et d’accom-pagnement sur le terrain « travaux en hauteur, pas droit à l’erreur » en partenariat avec la CNAMTS.

- Engager un travail collaboratif sur les formations amiante avec les maîtres d’ouvrage et continuer l’étude de mesure d’empoussièrement sur chantier : projet Car-to Amiante.

- Proposer une gamme de prestations adaptées aux CHSCT et notamment par l’ouverture d’un espace dé-dié sur le site internet www.preventionbtp.fr.

3 – Conditions de travail : développer des solutions in-novantes et performantes grâce aux retours d’expé-rience et aux études terrain, et accompagner la mise en œuvre du compte pénibilité.

L’objectif de ce programme est de mettre à disposition et de faire partager largement les solutions innovantes per-mettant d’améliorer les conditions de travail des profes-sionnels du BTP.

Quelques exemples d’actions :

- Développer les études métiers sur les conditions de tra-vail : méthode d’analyse et d’évaluation par situation de travail : coffreurs/bancheurs, démolisseurs, métalliers…

- Réaliser des études techniques et actions de veille en collaboration avec d’autres organismes (projet d’ana-lyse d’empoussièrement sur chantier : projet Carto Amiante, nanomatériaux…).

- Formuler des préconisations aux constructeurs, distri-buteurs et normalisateurs, sur la base des résultats des études techniques.

4 – Stratégie digitale : une offre de prévention innovante et personnalisée, accessible à tous.

L’OPPBTP déploiera une stratégie digitale et des outils numériques accessibles, au service des entreprises et de la prévention, en complément des actions de terrain menées par les conseillers. Il s’agit d’apporter un service simple et personnalisé pour faciliter les démarches et ac-tions de prévention.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

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Quelques exemples d’actions :

- Refondre le site internet www.preventionbtp.fr pour faire la part belle à la personnalisation en fonction des profils et proposer des parcours progressifs à la de-mande.

- Expérimenter les stratégies e-marketing et e-promo-tion pour pousser des messages prévention en fonc-tion de la navigation de l’internaute sur internet.

- Mener un projet d’agence en ligne pour donner la possibilité d’accéder aux services d’un conseiller de l’OPPBTP à distance, avec toutes les ressources de l’Internet 2.0 : forum, accès à la documentation à dis-tance, échange de photos et vidéos.

- Proposer des services d’aide à la prévention utilisables par les chefs d’équipe sur chantier en mobilité comme l’accueil, l’enregistrement du personnel ou des infor-mations pour animer des ¼ heures sécurité.

5 – Déployer une organisation dynamique au service du plan stratégique Horizon 2020.

Favoriser un Organisme agile, compétent et en mouve-ment.

Quelques exemples d’actions :

- Prolonger la formation continue des collaborateurs et renforcer les compétences nécessaires à la prise en compte des enjeux du plan via «  l’Université du Conseil ».

- Finaliser le dispositif de gestion prévisionnelle des em-plois et des compétences.

- Porter une attention particulière à la certification ISO 9001.

Six principes de déploiement innovants

Afin de mettre en œuvre le Plan Horizon 2020, l’OPPBTP a également entièrement repensé ses méthodes de tra-vail. Ainsi, avant d’être menée, chaque action devra cor-respondre à 6 principes de déploiement clairs et affirmés :

• Privilégier la dimension collective et mutualisée ;

• Renforcer la logique de choix, de mesure et d’éva-luation ;

• Favoriser systématiquement une approche partena-riale ;

• Faire évoluer et professionnaliser davantage les outils ;

• Développer l’agilité de l’organisation, pour accom-pagner rapidement les changements de priorités et d’actions ;

• Rester attentif à l’efficacité d’emploi des moyens, dans un contexte d’évolution des ressources financières.

DEPUIS 70 ANS, LA PRÉVENTION VA DE L’AVANT !

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QUELQUES DATES

1925Pierre Caloni estime qu’un organisme spécialisé pourrait remplir la mission de pourvoir à la sécurité de l’ensemble du chantier, normalement dévolue à l’entrepreneur. En 1927, il prend le poste de directeur général adjoint de la « société corporative d’hygiène et de sécurité dans les chantiers », créée dans ce but.Lors de la conférence internationale du travail de Genève (juin 1928), est préconisée la création de « comités d’hygiène et de sécurité », de structure paritaire.

1939Déclaration de guerre. Le ministre du travail, afin d’éviter que ces tristes circonstances n’aient de graves répercussions sur la santé des travailleurs, créé une « commission de sécurité du travail ». Son objectif : la prévention des accidents. Pierre Caloni est membre de cette commission.

1940Pierre Caloni propose la création de « comités de sécurité ». Il en définit la composition et le fonctionnement.Ces comités sont obligatoires pour les entreprises disposant de gros effectifs, pour les gros chantiers, ou lorsque les tra-vailleurs sont, de par leurs activités, spécialement exposés au risque d’accident. Étant donné le faible effectif de la plupart des chantiers du BTP, ces dispositions seraient de toute façon peu efficaces pour protéger les ouvriers.

1941Loi du 4 octobre 1941, dite Charte de Travail, a comme objectif d’assurer aux professions organisées, la sécurité du travail et le mieux-être, par la création d’institutions sociales de toutes natures. Est en particulier prévue l’instauration de «  comités sociaux  » rassemblant chef d’entreprise et représentants du personnel.Il est créé pour chaque profession et aux échelons national, régional et local, un « organisme corporatif » à compétence so-ciale et professionnelle. Ces organismes s’intéresseront notam-ment à l’étude et l’application des mesures relatives à l’hygiène et la sécurité au travail.

1943Suite à cette loi, Pierre Caloni propose la création d’un orga-nisme unique dont il définit composition et rôle. L’arrêté est si-gné le 1er juillet 1943.L’« Organisme professionnel de sécurité pour les industries du BTP » (OPSBTP) est constitué le25 octobre 1943, et Pierre Caloni sera le secrétaire général de son comité national. Sa composition est paritaire dès l’origine, son financement étant assuré par une cotisation obligatoire. Une nouvelle réglementation harmonise le fonctionnement des comités d’hygiène et de sécurité, dont la loi sur la sécurité so-ciale (1er août 1947).

1947Un décret du 1er  août 1947 prévoit des possibilités pour les entreprises, d‘une dispense de création d’un comité particulier

d’hygiène et de sécurité, pourvu qu’elles justifient de leuraffiliation à un organisme d’hygiène et de sécurité agréé par le ministre du travail.

L’organisme de prévention du BTP est redéfini par un arrêté du 9 août 1947, qui institue l’« Organisme professionnel de prévention du BTP » (OPPBTP). Pierre Caloni prêchait l’idée que les gens du Bâtiment et des Travaux Publics écoutent plus facilement des conseils donnés par des hommes connaissant bien la vie et les usages des chantiers, et cet arrêté a consacré cette thèse.

1982La 4e loi Auroux de décembre 1982 regroupe « comité d’hy-giène et de sécurité  » (CHS) et « commission d’amélioration des conditions de travail » (CACT), pour en faire le « comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail » (CHSCT) obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.

1985La Loi du 6 décembre 1976 introduit au Code du travail un paragraphe prévoyant l’institution d’organismes professionnels dans les branches d’activité à haut risque. Partant de cette base juridique, la commission Salmon propose aux pouvoirs publics un nouvel OPPBTP, institué par un décret du 4  juillet 1985.L’OPPBTP n’exerce plus de mission de contrôle. Son rôle est avant tout de « contribuer à la promotion de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises adhérentes ».

2007La mission de l’OPPBTP est étendue auprès de tous les acteurs de la construction et s’ouvre au cadre européen.La cotisation versée par les entreprises relevant de la Caisse des congés payés, à hauteur de 0,11 % de leur masse salariale (décret du 28 août 2007).Un arrêté du ministre chargé du Travail fixe chaque année le taux de cotisation des entreprises du bâtiment et des travaux publics à l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics ainsi que le salaire de référence de la contribution due au titre de l’emploi de travailleurs temporaires. Arrêté du 15 décembre 2015 modifiant l’arrêté du 16 décembre 1999 et fixant le taux pour l’année 2016.

Les Secrétaires généraux de l’Organisme depuis sa création :• Pierre Caloni, secrétaire général jusqu’au 31 décembre 1968,

succédé par :• Hubert de Rochefort : 1969/1971• Jean-Claude Vallet 1971/1985• Pierre Verges : 1985/1996• Patrice Leroy : 1996/1999• Jean-Pierre Stasi : 1999/2008• Paul Duphil : depuis le 1er juin 2008

L’OPPBTP A 70 ANS !

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FICHE D’IDENTITÉ

Date de création : 1947

Adresse : 25, avenue du Général Leclerc – 92660 Boulogne Billancourt Cedex

Vocation :

L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a pour mission de sensibiliser les professionnels du bâtiment et des travaux publics à la prévention des risques et à l’amélioration des conditions de travail.

Organisme spécialisé dans la branche BTP depuis 1947, sous tutelle du Ministère du Travail, l’OPPBTP est administré paritairement par des représentants des employeurs et des salariés. L’Organisme associe au quotidien l’ensemble des acteurs de la construction en menant des actions conjointes avec les organi-sations professionnelles et syndicales, les établissements de formation initiale et continue, les services de santé… Il participe également activement aux travaux menés dans le cadre de l’Union européenne dans son champ de compétences.

Missions :

Chaque année, les 326 collaborateurs accompagnent les entreprises avec des actions de conseil, de formation et d’information à travers :

• 15 900 actions, accompagnement et diagnostics de CONSEIL auprès de 8 800 entreprises, à l’aide de services innovants : un outil d’évaluation des risques pratiques (Préval), une démarche et des solutions métier pour améliorer les conditions de travail (Démarche de progrès et Adapt BTP)… et le site www.preventionbtp.fr pour évaluer les risques en quelques clics, effectuer le suivi de son personnel et de son matériel et s’informer grâce à de nombreux outils pratiques à télécharger.

• La FORMATION de 18 000 professionnels du BTP grâce à 67 stages adaptés aux entreprises, répertoriés dans le catalogue Vision ; des formations pour les maîtres d’apprentissage, les étudiants et les acteurs de la prévention ainsi qu’un accompagnement pour bâtir des plans de formation.

• Des actions d’INFORMATION avec de multiples supports comme le magazine Prévention BTP qui compte 100 000 lecteurs chaque mois ; la newsletter de Prévention BTP avec 32 500 abonnés ; des affiches, des mémentos, des fiches prévention… illustrés, en commande et téléchargeables sur le site ; 50 ouvrages et registres, 70 vidéos pédagogiques pour aiguiser son regard prévention ; des campagnes de communication nationales de sensibilisation (amiante, TMS, 100 minutes pour la vie…).

Organigramme :

• Président : Alain Rébé• Vice-Président : Frédéric Reynier• Secrétaire Général : Paul Duphil• Directions des services et prestations, Direction des ressources humaines, Direction de la communication,

Direction administrative et financière, Direction technique, Direction des opérations, Direction des systèmes d’information et organisation et Direction du développement