IBRAHIMA FOFANA
ÉVALUATION DE L'ACCESSIBU~ AUX INFRASTRUCIWRES SCOLAIRES DE LA COMMüNE DE YOPOUGON ( C ~ T E D'IVOIRE) : L'APPORT D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE.
Memoire pdsente
à la Faculté des Ctudes supérieures de l'université Laval
pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A.)
Dépanement de geographie FACULTÉ DES LETTRES
UNIVERS~TÉ LAVAL
AVRIL 1997
O Ibrahirna Fofana
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L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni ia thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.
A mon fils,
Khalix M. Fofana
Remerciements
Je tiens ii exprimer ma reconnaissance tous ceux qui ont contribut d'une façon quelconque à l'élaboration et à la réalisation de ce mémoire.
Mon directeur, M. Raveneau Jean-Louis, qui m'a permis de mener bien cette recherche, en plus de me faire profiter de son exptkience et de ses connaissances.
Messieurs Bernier Jacques et Diambomba Miala, pour leur entière disponiWt6 et leurs critiques qui m'ont 6té très utiles lors de la rédaction.
Ma famille, pour m'avoir permis de vim cette expérience emichissante. Pour les apports matériel et moral dont j'ai pu béntficier tout au long de mes études; Père, Mère, Fatou, Alan, Mak, Pape, Adam's, Petite soeur et Co, je vous en suis et vous en serais reconnaissant pour toujours.
Mes amis, je ne sais quoi vous dire exactement si ce n'est que, je garde en mémoire le fait que vous Ctiez toujours P quand j'en avais le plus besoin et même quand je ne m'y attendais pas du tout; Thierry, Jeanine, Vichy, Ams, Gooz, Dia, Youssouf, Sido, Fred, Malone, J.F., Lance, JO, etc. ( il me faudrait autant de pages que ce mémoire pour tous vous citer!), sachez que même sans vous le ciire B chaque instant, j'ai toujours su apprécier de vous avoir autour de moL Doublement, je vous dis merci et considerez ce memoire comme étant le nuit d'un mvail auquel vous avez efficacement pris par^
Enfin, et non des moindres , à mon BB qui fut et restera une motivation pour moi. J'espère que ce mémoire qui est aussi le tien, soit utile et d'un apport à tou(te)s ceux et celles qui le consulteront Tout comme en toi, j'y ai beaucoup d'espoir.
Résumé
Dans les pays du Tiers-Monde. les conditions de sc01arisation au niveau de l'enseignement primaire ne sont pas uniformes aussi bien l'échelle nationale que locaie. La technologie des Systèmes d'Information Géographique (SIG) semble être un outil qui p e t de visuaüser et d'aider à la prise de décisions pour atténuer les disparités du système éducatif. Dans le cadre de ce m6mire de M;untrise. la composante cartographique des SIG est utilise% pour montrer que I'inmsance et la répartition des koles primaires dans la commune de Yopougon ( Côte d'Ivoire ) posent le probl6me d'é4uit6 dans l'accessibiüte à l'éducation. Les résultats permettent aux responsables de la planification scolaire et aux intavenants au niveau de l'enseignement primaire d'orienter leun décisions lors de l'établissement de la carte scolaire pour amkliorer et atténuer les disparit6s dandans les conditions de scolarisation. Des analyses sont effectuées afin de voir entre Iles conditions de scolarisation et le niveau social des populations. lequel de ces p m & e s a le plus d'influence sut le taux de scolarisation de la commune. Toutefois, d'autres variables aussi bien scolaim que sociales, devront être prises en compte pour mieux cerner les phénom8nes étudies.
Mots-clés: Scolarisation, enseignement primaire, infrastructures scoIaires, acacssibilit6 à l'éducation, carte scolaire, systèmes d'infomation géographique, ville d'Abidjan, Côte d'ivoire.
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements .................................................................................................................... i .. R m ....................................................................~.......................................................... n ... Table des matières ............................................................................................................. m
.................................................................................................................. Liste des figures v Liste des tableaux ............................................................................................................... vi
* . ........................................................................................... Liste des cartes .......................vu Liste des sigles ................................................................................................................... ix
Introduction ....................................................................................................................... 1
......................................................... QUESTION ............ 3
1.1 Objet d'étude ....................................................................................................... 3 1.1.1 Urbanisation rapide et croissance économique ............................................... 3 1.1.2 Planification de l'éducation .............................................................................. 5
1 3 Robl6matique ......................................................................................................... 6 1.2.1 Énoncé du problème ........... ........ ............................................................... 6 1.2.2 La question spécifique ii développer et hypothèses ......................................... 7
1.3 Revue de littérature ................ ....... .......................................................................... 9
1.4 Methodologie ......................................................................................................... 13 1.4.1 Concepts ........................................................................................................ 13 1.4.2 Définitions des variables ................................................................................. 16
2.1 Identification et rôle des intervenants; organisation du Ministère de ............................................................ l'Éducation Nationale ........... .............. -20
............................................... 2-2 Rôle de la carte scolaire de l'enseignement primaire -24 ................................................................................... 2.2. 1 Définition et objectifs 24
2.2.2 Processus ....................................................................................................... 25 ................................................ 2.2 3 Évolution de la carte scolaire en Côte d'Ivoire 26
............................................................ 2.3 Présentation de la commune de Yopougon -31 .................. . ............ 2.3.1 Développement d a i n et occupation des sols .... ..... -31
....................................................................... 2.3.2 La population et son Cvolution -36 2.3.3 Le sysoème scolaire au niveau du primaire ....................................................... 38
.............................................. .. 2.4 Sectorisation de la commune ... .A
3.1 Les données de base ............................................................................................... 49
3.2 Élaboration d'une banque de données ............................................................... 5 1 ................................... 3 3.1 Les damées d6mographiques et socio-professiomelles 51
........................................................... 3 2.2 Les données relatives à la scolarisation 52 ...................................................... 3.2.3 La banque de domées référence spatiale 53
....................................... 4.1 Détermination des indicateurs synthétiques du diagnostic -59
.......................................................... 4.2 m u r e de diagnostic du système éducatif 63
.......... 4.3 Analyst des donah et vérification de l'hypothèse ...................................... 85 4.3.1 Analyse des cat6gories do-professio~eIles ................................................. 85
............................................................................. 4.3.2 VérEcation de I'hypothèse 95
4.4 Analyse des r6sultats et critique de la m6tfiodoIogie .............................................. 103
...................................................................................................................... Conclusion f M
........................................................................... Bibliographie ............................ 1 0 9
................................................. Annexe A : Budget de l'Éducation Nationale 1993-1 194 113
Annexe B : Financement de l'éducation ........................................................................... 115
......................................... Annexe C : Rôle des collectivit6s locales ....... ............ 1 1 8
....................................................... Annexe D : Statistiques par inspection ( Yopougon ) 119
........................................ Annexe E : Statistiques scolaires du primaire ( Côte d'Ivoire ) 120
LISTE DES FIGURES
........................................... Figure 1 : Répartition des tlèves par niveau d'étude en 1993 19
............................................ Fîgure 2 : Évolution de la tâche rirbaine entre 1%5 et 1989 35
Figure 3 : Proportion de la tranche d'âge de O B 14 ans dans la population totale ............. 36
Figure 4 : Répartition des classes par niveau d'ttude B Yopougon ................................... 44
Figure 5 : Répartition des effectifs par niveau d'ttude Yopougon ................................. 44
Figure 6 : Reartition des redoublants par niveau d'étude B Yopougon ........................... 44
Figure 7 : Répartition des classes par ordre d'enseignement à Yopougon ........................ 46
Figure 8 : Répartition des effectifs par ordre d'enseignement à Yopougon ..................... -46
Figure 9 : Repartition des redoublants par ordre d'enseignement à Yopougon ................. 46
Figure 10 : Le système d'information géographique du système éducatif et de
l'activité professionnelle de la commune de Yopougon ................... .. ............. 57
................... Figure 11 : Cordation linéaire du taux de scolarisation selon la catégorie A 96
Figure 12 : Corrélation lin* du taux de scolarisation selon la catégorie B ................... 96
Figure 13 : Corrélation linéaire du taux de scolarisation selon la categorie C .................. 97
Figure 14 : Corrélation linéaire du taux de scolarisation selon la catégorie D ................... 97
Figure 15 : Corrélation héaire du taux de scolarisation selon le nombre
d'él8ves par banc ........................................................................................... 101
Figure 16 : Corrélation linéaire du taux de scolarisation selon le nombre de
places par unité de population scolarisable d'éléves par banc ......................... 101
LISTE DES TABLEAUX
........................................ Tableau 1 : Répartition des é h e s par niveau d'étude en 1993 19
.......................................... Tableau 2 : Évohtion de la tâche urbaine entre 1%5 et 1989 35
Tableau 3 : Évolution de la population et de la densite5 de population de
1984 à 1996 .................................................................................................. 36 ............................. Tableau 4 : R6partition de la population de Yopougon selon l'activité 37
................... Tableau 5 : Taux d'écoulement des effectifs scolaires de 1991/92 ài 1992/93 39
.... .................. Tableau 6 : Répartition des effectifs par âge ( public et privé ) ......... 40
Tableau 7A : Reputition des classes. effectifs et redoublants par année d'étude
........... ( public et privé ) pour la commune de Yopougon ( en valeur absolue ) 43
Tableau 7B : RtSpartition des classes. effectifs et redoublants par annee d'étude
........................... ( public et privé ) pour la commune de Yopougon ( en 9& ) 43
.................. Tableau 8 : Score des quartiers par indicateur suivant I'écheile de classement 62
................................ Tableau 9 : Calcul du taux de scolarisation suivant deux méthodes 64
Tableau 10 : La valeur des indicateurs et le score par quartier de la commune de
........................................ Yopougon
..................... Tableau 11 : Interpr6tation des scores du diagnostic du système éducatif -67
Tableau 12 : Calcul de la mobilité de la population .......................................................... 76
........................................ Tableau 13 : Méthode de réduction des écarts de scolarisation 82
Tableau 14 : Proportion des catégories soci~pmfessio~elles par quartier de la
commune de Yopougon .............................................................................. 86
................... Tableau 15 : Interprétation de la valeur du coefficient de corr6lation linéaire 99
LISTE DES CARTES
..................... Carte 1 : LocaIisation de la commune de Yopougon dans la vine d'Abidjan 4
Carte 2 : Décuupage de la commune de Yopougon en secteurs et quartiers
en 1993 ............................................................................................................ -32
Carte 3 : Localisation des écoles p r h a k s B Yopougon en 1993 ..................................... 41
Carte 4 : Lodisation des écoles primaires par inspection de l'enseignement
........................................................................... primaire B Yopougon en 1993 48
Carte 5 : Taux de scolarisation suivant deux m6thodes de calcul à Yopougon
en 1993 .. ........................................,....~...o.oo................. ......................O.......... -65
Carte 6 : Taux de scolarisation h Yopougon en 1993 ...................................................... 68
Cane 7 : Taux de rétention ii Yopougon en 1993 .................. ... .. .. . ..... ..............*..... 69
........ Carte 8 : Nombre d'&ves par classe 2 Yopougon en 1993 ................... ........ 70
............................................... Carte 9 : Nombre d'él&ves par banc ii Yopougon en 1993 71
Carte 10 : Nombre de places par unité de population scoIarisable à Yopougon
en 1993 ........................................................................................................... 72
............... Carte 1 1 : Résultats du diagnostic du système éducatif de Yopougon en 1993 -73
.................................. Canc 12 : Mobilit6 de la population scolaire à Yopougon en 1993 77
................................................... Carte 13 : État du parc sc01aire ii Yopougon en 1993 *.78
................................... Car= 14 : Rationalisation du parc scolaire de Yopougon en 1993 79
Carte 15 : Objectif pour la réduction des Ccarts de scolarisatioa à Yopougon
pour l'an 2000 ...................m............................................................................. 84
........................ Carte 16 : Population ayant une activitd rémunérée B Yopougon en 1992 88
viii
........ Carte 17 : Population selon la catégorie &O-professionnelle ii Yopougon en 1992 90
Cane 18 : Proportion des professions libérales et cadres à Yopougon en 1992 ................ 91
................................... Carte 19 : Proportion des cadres supérieurs h Yopougon en 1992 92
Cane 20 : Proportion des travailleurs spécialisés et ouvriers h Yopougon en 1992 .......... 93
Cane 21 : Proportion des travailleurs du primaire et non classés h Yopougon en 1992 .... 94
LISTES DES SIGLES
AGEFOP BAD BDRS BEPC BEP BT CAFOP CE CEPE CHU CM: CNTIG CP DCGTx DPES DREN ERPI FRAR IEP ms KIPE MEBAM
MEN MOS ORSTOM PARMEN PDRH PS PSQ PSR PVRH RGPH SIG SOTRA TAM
AGEnce de Formation Prof~siozl~leIIe Banque Mcaine & Dévelappanent Banque de Données il RCfance Spatiale Brevet d'Études du Premier Cycle Brevet d'Enseignement RofeSSionneUe Brevet de technicien Centre d'Animation et de FOrmation Pédagogique Cours Éidmentaire Certificat d'Études de Premier Cycle Centre Hospitalier Universitaire Cours Moyen Centre National de Traitement de 1'Inftmmtion Géographique Cours Préparatoire Direction et Contrôle des Grands Travaux Direction de la Planification de l'Évaluation et des Statistiques Direction Régionale de l'Éducation Nationale Édition du Renouveau Pédagogique Incorporé Fond Regional d'Aménagement Rural Inspection de l'Enseignement Rimaire Institut National de la Statistique Iustitut International de la Planification de l'Éducation Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation du Burkina Faso Ministère de l'Éducation Nationale Mode d'Occupation du Sol Ofnce de la Recherche Scientifique et Technique d'outre-Mer Programme d'Ajustement du Ministère de l'Éducation Nationale Programme de Développement des Ressources Humaines Population Scolarisable Population Scolaire du Quartier Population Scolaire RCsidente Programme de Valorisation des Ressources Humaines Recensement Genéral de la Population et de l'Habitat Systhes d'uifomuiton Géographique Sûci6t6 de TRansport Abidjanais Taux Apparent de MobZt6
La Côte d'Ivoire, pays de l'Afrique de l'Ouest, est sirnée entre le 4e et le I F degré de
Iatitude nord et le 2e et le 9t degré de longitude ouest Elle partage ses frontières
nationales avec Ie Ghana B l'est, le Liberia, la RCpublique de Guinée à l'ouest, le Mali et
le Burkina Faso au nord. La Côtc d'Ivoire a une superficie de 322463 km2 et abrite 12
millions de personnes. Ex coIonit hçaise, eile a conserv6 le fiançais comme langue
officielle. Le dtveloppement du pays depuis l'ind6pendance est basé principalement sur
ses ressources natureIIes, savoir sa production agricole en café et cacao, h laquelle il
faut ajouter l'exploitation forestière. Depuis la fin des années 1980, la Côte d'Ivoire
produit sunisamment de pétrole pour sa consommation.
La Côte d'Ivoire est l'un des pays les plus urbanis6s de I'Afkique de l'Ouest, mais aussi
de toute l'Afrique. Su. le plan administratif, le pays est divisé en 10 régions et 50
dtpartements de poids politique a économique inégaux. La region du Sud contenant le
departement et la ville d'Abidjan, capitale économique, est caract&t& par une
croissance d6mesurée par rapport aux autres régions. En 1983, la capitaie politique fut
t r a n s i ' à YamoussoulaP dans le but d'une part de dhngestiomer la ville d'Abidjan,
et d'autre part d'attbnuer son influence sur le plan national. Ceci n'eut pas l'effet
escompté puisque Abidjan conserve toujours tout son poids politique et économique.
Abidjan a aujourd'hui une population de 2,s millions, et comme la plupart des capitales
des pays en voie de développement, cette forte croissance démographique n'est pas
accompagnée d'un dtveloppement proportiomel. Ceci entraîne in6vitablement un
dmuilibre entre les biens et services offerts, et la demande qu'engendre une telle
croissance de la population.
Dans le cadre de ce m6moire qui porte sur l'éducation, nous utiliserons la m6thcdoIogie
de la carte scolaire et les concepts des syst&mes d'information gbgraphique pour
visualiser, analyser et interpréter l'infomation spatiale relative la localisation des
équipements scolaires dans une des communes de la ville d'Abidjan.
Nous effectuerons d'abord le diagnostic du système scoIairc de la commune de
Yopougon, qui est notre territoire d'étude, ceci dans le but de faire ressortir les
conditions de scolarisation des diff6rents quartiers de la commune. En fonction des
résultats obtenus , nous procéderons h une classification de ces quartiers.
Nous verrons par la suite, & travers des analyses statistiques. si le taux de scolarisation
des quaftiers est influencé par le niveau social des populations ou par I'ofne
d'éducation.
Les systèmes d'information géographique seront utilisbs pour l'analyse et la
visualîsation des données spatiales.
CHAPlTRE 1 : ÉTAT DE LA QUESTION
1.1 Objet d96tude
1.1.1 Urbanisation rapide et croissance économique.
"De nt41u*&re g h h l e , la croissance urbaine Ptait synonyme d'indusniolisarion et &
&eloppement ~conomifue. Elle traduisait la marche vers le progres et Iwbanisarion
apporuissaiit irrhtersible, comme p r o g r d e par une loi historique. Le taux
&urbanisation &un pays dtait cornidérd comme un indice sût du niveau de
ùëveloppmnnnr dcomrm@e et culnuel que le pays aurait atteint. D m les pays
développtfs, ce comtat traduit @ectivernent la rtfalitd, du moins &tu une large mesurey"
(Vennetier, P., Les villes dyAfiique nopicale, 1991). Dans les pays du Tiers-Monde, la
réalit6 est toute autre. 'cL'explosion urbaine s'es réalisée sans développement
~~(sceptible de l'expliquer ou plutôt de la justifier'' (Bairoch, P., Taille des villes,
conditions de vie et d6veloppement économique, 1977). Ce phCnornène de
swurhunisation des capitales africaines se d u i t par une evolution rapide de la
population et par l'apparition de nouveaux pôles d'urbanisation.
Abidjan, qui est probablement la deuxième cité ouest-africaine aprés Lagos, présente
tous les caractères d'une véritable métropole. L'agglomération bimillionaire, composée
de 10 communes (carte 1). regroupe plus du cinquième de la population de la Côte
d'Ivoire. Ce gigantisme est d'abord le pmiuit d'une strategie de développement qui, dès
1960, a confirmé et accentue 1'htCgration de l'économie ivoirienne dans le marché
mondiai par la promotion et le soutien de l'agriculture d'exportation, et l'appel B la
main-d'oeuvre et aux capitaux Cmgers. En plus de ces options politiques, la
dynamisation du fait urbain abidjanais est ensuite et surtout due h la présence d'un
rr:marquable outil portuaire, réceptacle national et poumon des échanges vers l'extérieur.
Carte 1: LOCALISATION DE LA COMMUNE DE YOPOUGON
DANS LA VILLE D'ABIDJAN
Limites:
ville d'Abidjan
communales
Yopoi
océan
lagun
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx)
Atlas des modes d'occupation des sols de 1989 Carte topographique au 1 : 50000
Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 3 0
lbrahima FOFANA Université Laval Latig, Décembre 1996
A travers l'exemple de la ville d'Abidjan, nous nous proposons d'étudier les problèmes
d'6galisation géographique des conditions de l'o& en éducation, et de voir 4 le niveau
de scolarisation peut être une résultante directe du niveau social des populations.
1.1.2 Planification de l'éducation
"Au fur et d mesure que les cemes urbains des pays du Tiers-Monde voient s'accroître
leur popuIm*on et leur swfoce d &s rythmes jwque Id jamais vus, les gouvernements
doivent faire face d des pressions sans cesse croissuntes" (Sane, Y., 1995; Projet de
recherche : Abidjan, croissance urbaine et gestion de I'enviromement, Universite Laval,
1995). L'apparition de nouveaux pôles d'urbanisation ou zones périphériques qui
précèdent quelquefois tout projet de planification de la part des gouvernements,
engendre des problémes de desserte et d'actes aux diffCrents équipements (santé,
éducation, dsidences, etc.). Ii y a donc dans ces zones une insuffisance d'6quipernents
de ôase, mais aussi une détérioration de ceux existants. Les gouvernements ont donc il
faire face il une double préoccupation : d'une part ajuster l'offre ii la demande présente
en équipements, et d'autre part, mettre en place des politiques prévisionnelies afin de
contrôler cette explosion démographique et 1'6taiement urbain qui en résulte. En ce qui
concerne le domaine éducatif, objet d'étude de ce memoire, il va sans dire que cette
double préoccupation se pose en teme d'urgence, dans la mesure où ce domaine revêt
une importance capitale surtout dans les pays en voie de dt5veloppement
En posant comme postulat que le changement social peut être plmifi6 et mis en place &
partir d'une b 0 ~ e planification de l'éducation, cette planification est donc un exercice
non seulement politique, mais surtout d'optimisation. Confom6ment à ces objectifs, des
rnCthodes de planification ont bté d6veloppées. Des auteurs tels que PaUet P. et
Psacharopouios, qui s'intéressent au sujet, en retiennent trois principales, qui répondent
aussi bien aux objectifs SOCiocuiturtls qu'8 ceux purement Cconomiques. En fonction de
ces objectifs, la planification recouvre plusieurs aspects qui t i e ~ e n t aux effectifs pour
IesqueIs est faite cette planification, aux coûts qu'engendre leur scolarisation et au
système éducatif dans lequel 2s vont 6voluer; ce qui dome à cette planification des
aspects démographiques, SOCiO-BCOnomiques et éducatiomels.
121 Énoncé du probli!me
L'éducation est un domaine qui mérite une attention particulière B cause de l'importance
qu'on lui accorde. En effet, 1'Ccole n'est pas un service comrne les autres, au même titre
que les hôpitaux ou les moyens de transport. Elie n'est pas une comrnodit6 mise à la
disposition de la population, mais elle est en même temps le mécanisme par lequel sont
alloues les positions et les statuts P l'intérieur de la soci6té. Dans ce sens, I'école se
trouve au coeur de la probltmatique de la structure sociale et de sa reproduction. Mais si
l'ecole n'est pas un seMce comme les autres, eile reste néanmoins, notamment en ce qui
concerne son organisation, un smice social. De ce point de vue, la question des
inegalités en ce qui concerne l'accessibilit6 aux infiastructures educatives offertes
constitue donc la question de fond de l'analyse des disparit6s scolaires.
Dans les pays du Tiers-Monde, les chercheurs oeuvrant dans le domaine de la
planification de l'éducation sont unanimes quant au fait que les systhnes éducatifs sont
inadéquats. Cette inadéquation se caractérise par une faible scoIarisation, par des
effectifs pléthoriques dans les Ctablissements existants, par une intgalite des chances
d'acc&s B l'éducation, par une distribution spatiale très déséquilibrée des infrastructures
scolaires par rappon la localisation de la demande, etc..
Vu l'expansion incontrôlée des capitales afkicaines en termes de population et
d'etalement urbain, phtnornéne qui selon les experts est appel6 continuer en
s'intensifiant pour les années B venir, la probl6matique de la planincation des
infkastructuns et équipements de toutes sortes (voirie, adduction d'eau potable, sant6.
éducation, etc.) se pose avec acuité. Plus particulikement celle de l'éducation pour qui
1'6galisation de l'accessibilité B I'enseipement se résume d'abord à deux questions
opératiomelies. Comment assum B tous une meilleure 6gaiité des chances d'accès il
l'éducation? Comment assurer une meiiieuxe egalité des chances de traitement?
En fait, ces questions démonnent qu'il y a une nécessite d'organiser les idkastructures
mat&ielles et humaines de telle manière que tout le monde puisse en profiter dans les
mêmes conditions, ce qui suppose que l'accessibilité et la qualité du service soient
Cgales pour tous. quels que soient la localisation. le statut socio-économique, etc..
Or, dans le cas de la commune de Yopougon. tout ceci est loin d'être réalisé. Dans les
villes africaines, l'accessibilit6 aux équipements scolaires est très dinerenciée entre les
zones où la population a un fort ou moyen niveau social, et celles où les concentrations
urbaines sont les plus fortes et où la population est composée de personnes faible
niveau social.
1.2.2 La question spécifique à développer et les hypothèses
Les géographes ont apporte leur contribution aux questions relatives à l'education et A la
scolarisation au niveau de l'organisation spatiale en faisant ressortir les inégalites
géographiques. Us ont cherché à atteindre trois objectifs :
1. Analyser la scolarisation comme facteur de plus en plus déterminant de production et
des tmjectoires sociales;
2. Comprendre les articulations entre la scolarisation, la formation et l'emploi;
3. Mettre en évidence les disparités spatiales de la scolarisation.
La d6mafcht géographique peut donc contribuer ii analyser les situations scolaises dans
leurs traits généraux et leurs caracdns spécifiques. Le fait scolaire peut donc faire
l'objet d'une analyse géographique d w e et utile.
Dans le cadre de cette étude, qui est duectement en rapport avec le troisième objectif.
nous chercherons plus partidèrement à rtpondrc & la question suivante : en quoi
I'anaiyse spatiale et les systèmes d'information géographique pewent-ils permettre de
paccvoir, de spécifier et d'inciter & la prise de décisions gouvernementales pour a u i r e
les dédquilibres au niveau de l'accessibilité aux équipements scolaires?
L'analyse de l'exemple abidjanais est particulièrement appropriee et significative dans la
mesure où cette ville a atteint un stade de dtveloppement des équipements scolaires que
d'autres villes des pays en voie de dCveloppement ont aussi atteint, ou sont en voie
d'atteindre. Aujourd'hui la pénurie absolue y est depassée et la problématique de
l'enseignement se définit maintenant en termes de localisation et d'accessibilité.
L'hypothése développée en fonction de la question spécifique élaborée cidessus, est
basée dans un premier emps sur le fait que l'État ivoirien prend en charge
l'enseignement primaire, es sa politique en matière d'éducation a pour objectif
d'atteindre une scol~sation primai. de 90% pour l'an 2000; l'atteinte de cet objectif
passant par une harmonisation des conditions de scolarisation. Dans un second temps,
eue est basée sur le posnilat que dans chaque commune, tous les enfants du niveau
primaire fréquentent les structures scolaires de la commune et plus précisément de leur
quartier de résidence.
L'hypotMse B vérifier est que le faible taux de scolarisation dans la commune de
Yopougon est surtout le fait d'une offre insuffisante d'écoles (en terme quantitatif) et de
la localisation de cette O&, et non une résultante des caractéristiques socio-
Cconomiques de la population.
13 Revue de littérature
L'Btude de l'accessibilit6 aux infr;ist~ctures scolaires avec comme outil d'analyse les
systèmes d'information géographique, n'a miilheureusement fait l'objet d'aucune
publication jusqu'g présent Ceci est bien expliqu6 par Ta Ngoc qui affirme que : "si les
àispdt&s spatiales danr le système édiicc~tr'f ont t?tb si peu &ndiées dans la vase
l i t thtwe qui paire du probléme des inégdit&s, c'est parce que ia majorird &s
cherchetus ont concentrd leur attenrion sut là diinension soctale, en emm*nnnt dans
quelle m s w e et pourquoi les difirem groupes sociaux b4néficient dune manière
inégale du service &ducatif et quelles en sont les cons&quences"'.
On peut donc affirmer, selon l'auteur, que si la dimension spatiale a étt négligée dans la
planification de I'education, c'est sans doute parce que les chercheurs sont tout de suite
a i E s vers l'essentiel.
Par contre le fait scolaire a suscité depuis de longues années beaucoup d'intérêt et de
travaux, surtout de la part des organismes internationaux. Parmi ceux-ci, l'Institut
Intemational de Planification de l'Éducation (T.I.P.E.), relevant de l'Unesco, qui vise en
premier lieu le développement d'un cadre thhique et pratique dans la planification de
l'éducation. Un certain nombre de principes et de nomes applicables dans les pays en
voie de développement ont étt ttablis par cet institut.
Une des publications que l'on pourrait citer est celle de Hallak J, qui affirme que : "la
rkpartition tfquüibrde des divers types cfétablissements sur un territoire, est une urgence
penneMnt à'ussurer la démocrcrtisatâon de la scolmansation et de répondre aux
exigences nouvelles dtifgalitd des chances devant l'accessibilitt! d l'enseignement?
1 Gabriel, C 8 Ta Ngoc, C., Réduction des disparités régionales et planifkation de l'éducation, IIPE, 1981
* Hallak, J. , La planifiition de l'éducation : Quelques r6flexions rétrospectives et prospectives, IIPE, 1991.
Pour I'auteur, ces exigences sont nécessaires ii la réussite de l'dphabétisation, surtout
dans les pays en voie dtveloppement Du point de vue m&hodologique, Hallak résewe
une pIace importante à deux concepts utiles et complémentaires, à savoir :
- l'aire de recrutement des ttablisse~~ltnts, représentée par un cacle dont le rayon
indique la distance maximale à parcourir du domicile à l'école;
- la nomialisation des locaux et des 4uipements3.
L'auteur apporte tout de même une critique en ce qui concerne l'aire de recrutement
qu'il considère comme de caracttre théorique. En effet, cette aire suppose que les
populations sont reparties d'une façon homogtne, ce qui en pratique n'est pas le cas vu
que l'habitat est souvent disposé le long des axes routiers et ne se disperse pas sur le
territoire d'une manière uniforme-
De plus, Hallak, dans un autre ouvrage traite des methdes de diagnostic qu'il considére
comme une étape essentielle de la procedure d'élaboration de la planification de
l'éducation4. Le but du diagnostic est de faire apparaître les anomalies &entuelles dans
la carte scolaire pendant une année de base et de degager quelques conclusions quant
aux possibilités de rationalisation du parc scolaire.
Une autre &ude portant sur les techniques de la planification de l'éducation, est celle de
Caillods, F." Cette &ude comprend cinq parties.
Dans la première partie, l'auteur explicite les wncepts de la carte scolaire, en établissant
en detail Ies etapes méthodologiques suivre.
La deuxième partie traite des techniques de préparation d'un diagnostic au niveau local,
pour examiner la couverture du systbne éducatif et son rendement interne. L'un des
points qui nous intéresse dans cene partie est celui du problème de l'accessibilité du
réseau scolaire. L'auteur met l'accent sur le niveau de dCtail que doivent avoir les canes
utilisées pour effectuer le diagnostic. Elles doivent reflCter fid5lement les distances entre
--
= Op. cité. ' Hallak, J. , Mise en place des poiitiques éducatives : R6ie et m4thodokgie de la carte scolaire, IIPE, 1976. ' Cailkds, F., La phnikation de l'éducation a l'horizon 2000, 1991.
les lieux de résidences et les écoles, ce qui est indispensable aussi bien pour le
diagnostic du service éducatif que pour Ies propositions de réorganisation future du
téseau scolaire.
La troisi&me partie d w t les méthodes d'estimation de la demande d'éducation en
explicitant une simple analyse démographique au niveau local afin de ddgager des
tendances. L'auteur présente des méthodes de projection des effectifs scoIaires pour
d6terminer la progression du taux d'admission, calculer les admissions nouvelles,
estimer l'tvolution probable des Mérents taux, etc..
Dans la quaîr2me partie, I'auteur expose les mtthodes de prdparation de la carte
scolaire prospective en fixant, dans un premier temps, les m e s concernant la taille des
Ctablissements, et en développant, par la suite, la notion d'aire de recrutement
Enfin, la demière partie énonce les principaux pb1&mes qui se posent lors d'une
première planification de l'éducation.
Une autre étude que l'on pourrait citer, est celle de Kerblay B. sur les problèmes de la
scolarisation dans le milieu rural sovi6tique. L'auteur traite des principes fondamentaux
pour une meilleure dpartition des tcolcs d'enseignement gbnéral.
Il utilise le terme de aationalisation du réseau d'enseignemenbp pour signifier le besoin
d'amélioration de la répartition des écoles, ce qui permemait d'offrir de meilleures
conditions d'études et d'éducation, ainsi qu'une bonne pdparation des enfants par
I'école.
D'autre part, cette rationalisation vise à 6tabli.r un réseau d'Ccoles dont les
caractéristiques sont les suivantes :
- une capacit6 optimale;
- la réduction maximale des petites Ccoles de toutes catégories;
- la consolidation des écoles par une fusion des M e s & faibles effectifs, dans le but
d'améliorer leurs structures.
Enfin, et sans avoir W exhaustif, citons l'ttude de Ta Ngoc C. traitant d'une part, de
I'impact sur les efftctifs scolaires d'une modification du cornpartement dbmographique
et d'autre part, de la politique de scoiansation universelle dans le contexte d'une
croissance dCmographique relativement élevée. L'auteur considère que des facteurs d s
variés (politiques, économiques, sociaux, éducatiomeis) agissent sur la demande en
&iucatioa6.
Mais au del& et sous-jacente B ces facteurs, la croissance démographique joue un rôle de
multiplicateur. Pour l'auteur, cette croissance a une influence qui se limite au niveau de
l'admission, car l'effectif total d6pend principalement du comportement et des
caract6ristiques du système éducatif lui-même.
En conclusion, on peut dire que la planification de l'éducation est un exercice qui
nécessite une très bonne comaissance de tous les aspects du milieu Ctudié, et que
l'approche mCthodologique semble avoir et6 cernée. Toutefois, nous ne pouvons que
regretter le manque d'intérêt pour l'analyse spatiale de cette planification. En effet, les
quelques occasions où la dimension spatiale de la planification de l'éducation est
abordée dans la litt6rature se limitent principalement à faire ressortir les inégalites
géographiques existantes, sans pour autant chercher à Ctudier l'aspect &O-
géographique de cette planification.
' Ta Ngoc, C. , Croissance d6mographque et demande sociale d'enseignement, IIPE, 1970.
1.4.1 Concepts
Sur le plan conceptuel, ü s'avère important d'avoir une idée précise des m6rhodes de
planification de l'éducation et des variables et types de cartes que nous comptons utiliser
pour mener à bien cette thide.
Confannément aux objectifs assignCs B la planification de l'éducation, des méthodes de
planification ont et6 d6veioppées. Suivant les auteurs tels que Paillet et PsacharoupoIos
qui s'intéressent au sujet, il se dégage trois m6thodes principales : la m6thode fondée sur
la demande sociale, celle dite approche main-d'oeuvre et la methode du taux de
rendement de l'enseignement A ces trois m6thodes. il faut ajouter celle des
compamisons internationales qui fut, selon Paillet, la toute p~emi&re utilisee dans le
cadre de la planification de l'éducation.
L'approche basée sur les prévisions de main-d'oeuvre consiste, comme son nom
l'indique, B planifier les développements des systèmes scolaires en tenant compte des
liens entre les objectifs de scolarisation et Ies besoins en main-d'oeuvre qualifiee
dsultant du d6veIoppement économique et social pr6vu. C'est ainsi que les perspectives
de croissance par branches d'activite et les hypoth&ses de d e de travail et de
productivité permettent d'évaluer les besoins en main-d'oeuvre; une &ude attentive des
qualifications servira à traduire ces besoins par type de qualification; l'analyse des
rapports entre "qualifications de la main-d'oeuvre" et "niveaux de formation atteints"
montrera comment Ies besoins en main-d'oeuvre influent sur Ies objectifs de
scolaxisation retenir dans le plan. Somme toute, dans ce cas. le plan d'éducation
dépendra directement du plan de la main-d'oeuvre.
L'approche utilkant les techniques d'analyse coÛt/bén6fice est beaucoup plus ambitieuse
dans la mesure où elle consiste à introduire, autant que possible, des critères purement
économiques pour définir, d'une part une enveloppe globale à allouer B l'éducation dans
l'affectation des ressources nationales en comparant les aiw de rentabilité de divers
investissements collectifs, et d'autre part, une répartition de cette enveloppe B l'intérieur
du secteur d'enseignement en confrontant les taux de rtntabilit6 par niveau et par type
d'éducation. il est intéressant de noter que 4 des plans d'éducation inspirés largement
par l'approche main-d'oeuvre ont C t t établis dans quelques pays, il n'est guère
d'exemples, B la connaissances des auteurs, de plans d'éducation prépates en utilisant
des techniques d'analyse coûtlbén6fice.
Toute autre est la situation en ce qui concerne l'approche basée sur la ddtermination de
la demande de places par les élèves; on pourrait dire, en effet. que même dans des pays
06 il n'existe pas k proprement parler de plans d'éducation, les objectifs de scolarisation
sont basés implicitement ou explicitement sur des hypoth8ses de demande de places.
Avant même que l'on ait songé h faire la planification de l'éducation, on cherchait déjh
à prendre en considération les dCsirs des élèves, des f a d e s , ou de la soci6té pour une
scolarisation plus poussée afin de préciser les besoins de développement des systèmes
scolaires. Il s'agit donc d'une approche qui, au lieu d'être caractérisée uniquement par
ses aspects économiques, pourrait être Cgalement définie par ses aspects culturels et qui
considère le droit à l'éducation pour tous les enfants ou le droit des parents demander
plus d'éducation pour leurs enfants wme des hypothèses de base.
De manière concrète, la m6thode consiste ii choisir des indices significatifs de
l'importance de la sc01aRsation, c'est-Mire ghkalement, les taux de scolarisation qui
correspondent aux rapports des élèves scolaris6s par groupe d'âge sur les effectifs de
population du même groupe d'âge. Ii s'agit ensuite de projeter les taux de sco1atisation
par branche d'enseignement, par extrapolation des tendances, et en utilisant les
corrélations avec le revenu national et la structure dernographique, géographique et
soCio.économique de la population. Dans ces projections, il est nécessaire de prendre en
compte les relations mutuelles entre les diff6rentes branches d'enseignement, c'est-à-
dire les répartitions des effectifs scolaris6s à chaque niveau d'enseignement, à di£%ents
moments dans le temps.
Teiles sont les grandes lignes de la méthode de prévision des demandes de places par les
élhes. Notre h d e se fera en fonction de cette demière mkthode, car il est effectivement
considéré en Côte d'Ivoire que tous ceux qui ont qualit& de par leurs aptitudes et leurs
wmaissances, de béneficier de l'enseignement et qui desirent intégrer un etablissement
scolaire, devraient en avoir la possibilité. L'6tude tient donc compte de la demande
globale faite par la population, demande qui sera exprimée en nombre d'éEves
scolarisables à des moments donnés.
Cette methode n'échappe pas ii la critique; on souligne le fait que la demande
d'éducation n'est pas neutre et qu'elle n'est pas autonome de la politique et de
1'6mnomique. Pour PiSiet, "la demande en 4ducation n'est autre qu'une demande
forcée, née sow la pression des &dia, trajiquée d tous les niveaux. Lu demande des
pays pauvres est une demande inauthentiqueJ en rupture avec les nécessitds vraies de ces
pays et induite par le modèle occi&ntaZ d'enseignemenr". . récuse ainsi ce qui pouvait
apparsi~~tre comme la force première de la demande sociale : un certain caractère
genereux, humaniste et dCmocratique (Paillet, P., Faut-il planifier l'éducation, 1974,
p.56).
Une autre critique doute de l'impact d6mocratique de la demande sociale sans
changement dans la pratique même de l'école. Toujours selon Paület, l'egalite des
chances est une illusion dans la mesure où l'origine socio-culturelle des enfants
influence leur réussite à l'école et où "&s orientutions discrim*natoires précoces
prdstflectionnent les dlus et les rkprowts & la culnue, et déterminent, ce faisant les
f u n u s s t ( l m sociaux" (Paillet, P., Faut-il planifier l'éducation, 1974, p.53).
1.4.2 Définition des variabies
Cette partie de l'&de permettra par la même occasion de dklimiter le champ d'&ude,
d'établir le plan d'analyse et le traitement statistique. Les données ont eté recueülies en
rapport avec les variables dépendante et indépendantes.
- La vat.iclbIe dépendante
La variable dépendante de notre Ctude est le taux de scolarisation des enfants de 6
12 ans. Ce taux est le rapport entre I'effectif de la population scolarisée et celui de la
population totale de 6 à 12 ans. Cette variable permettra d'établir un ce& nombre
d'indicateurs qui seront utilisés lors du diagnostic de I'ttat actuel du système éducatif.
Les indicateurs sont les suivants :
- le rapport élèves/mAtxe qui dttamine l'oBe et la demande;
- le rapport élèves/6cole qui donne une idée du taux d'occupation des locaux, etc.;
- les données sur les écoles, en ce qui concerne leur implantation géographique,
leur capacit6.1'6tat des installations. etc..
- Les vanables indépendantes
Il s'agit principalement des données socio-d6mographiques en ce qui concerne la
categone &O-professionnelle des parents. Les données do-professiome11es seront
reparties en 4 classes, et la proportion de chaque classe sera d6tersninée pour voir la
variabfit6 du taux de scolarisation en fonction de celle-ci.
Au dela des variables il y a un concept auquel nous aimerions accorder une grande
importance. Il s'agit de l'aire de ncnitement ou aire d'infiuence des écoles, qui est la
zone géographique desservie par une école. Cette aire est déterminée par la distance
maximum qu'un enfant peut parcourir B pied entre son domicile et l'école.
Pour ce qui est cies normes reconnues au niveau du primaire, la distance manmaIe qu'un
enfant doit parcourir est de 3 b7. Au niveau théorique, l'aire de recrutement telle que
dainie par Haiiak J., est un cercle ayant comme centre l'école et dont le rayon indique la
distance maximale du domide à l'école.
Dans le cas d'une planincation urbaine cette aire est beaucoup trop grande et ne reflète
pas la réalité. Nous pareirons donc du postulat que les enfants ne fréquentent que les
écoles qui sont h l'intérieur des limites du quartier dans lequel ils rtsident. Ceci, bien
qu'etant réel dans une large memre n'est pas une venté absolue. N&mnoins, ce postulat
nous permettra de faire une Ctude qui p o d t proposer les solutions les plus efficaces en
ce qui concerne la distance école-résidence qu'un enfant pourrait effectivement
parcourir.
' . Hallak. J. La mise en place des mitiques éducatives : des et m6thodologie de la carte scolaire. IIPE* 1976.
CHAPITRE II : LE SYSTÈME IÉDUCATIF EN COTE D'NOIRE
L'éûucation a toujoms été placée au rang des grandes priorit6s nationales en Côte
d'Ivoire. Ainsi la part du budget du s e c m éducation par rapport au budget de
fonctiomement du pays est passé de 27% en 1970 B 435% en 1980 et B 53,396 en 1993.
Ce budget est B peu près 90% absorbé par les salains (voir annexe A et B).
En Côte d'Ivoire, l'enseignement préscolaire est peu développé. A peine 5% des enfants
de 3 ii 5 ans sont pris en charge par les établissements d'enseignement préscolaire. Dans
certaines localit6s, l'enseignement préscolaire est quasi inexistant.
Dans l'enseignement primaire, le nombre d'Çlèves a étC multipliC par 5 en 30 ans,
passant de 330.551 en 1963-64 à 1.463.963 en 1993. L'enseignement privé, qui existe
aussi au niveau d u primaire, accueillait pour l'année 1993-1994, 10% des effectifs
nationaux (voir tableau 1). Le taux brut de scolaxisation au niveau de l'enseignement
primaire est de 71,2%, la part des mes restant encore faible (environ 42%).
Sur le plan spatial, l'enseignement primaire est d s diff6rencie. Des zones de sous-
scolarisation côtoient des zones de forte scohrisation. Cette dualite est liée au
developpement économique int5gal et B la culture des populations.
Avec la crise &onornique des années 1980, des probl&mes importants se posent au
systéme éducatif ivoirien :
- stagnation des effectifs scolarisés (en pourcentage des effectifs scolarisables);
- disparitbs régionales au niveau des effectifs scoiatises (en pourcentage des effectifs
scolarisables);
- degradation de la qualité de l'enseignement
Pour fairc face & la crise économique. diffhnts Plans d'Ajustement Structurels 8.A.S)
ont ttt adoptes par le gouvernement, provqu8tlt des compressions budgetaires qui ont
sérieusement atteint le secteur éducatif. Ce qui fait que depuis 1980, l'État n'a plus
construit d'écoles. Cela est alors devenu le fait des cdlectivit6s locales (Le. : les collèges
et lycées municipaux depuis 1982). d'organismes internationaux (Le. : BAD) ou de
wmmunautés villageoises. (voir Annexe C)
. . Tableau 1 : m o n niveau d ' é m 1993.
1 Total 1 1 1 I
1 1316905 1 147058 1 1463963 1 10,04 1 i 1 1 1 I 1
: Enseignement primaire statistiques, année scolaire l992/93, MEN, DPES,
janvier 1994, p. 3
. . Figure 1; R é m o n des el&ves niveau d'Q& en 1993
O Privé
Niveau d'étude
2.1 Identification et dite des intememan@; organisation du Ministère de l'Éducation Nationale
Deux ministères s'occupent d'éducation en Côte dlvoire :
- le Ministère! de éducation Nationale ayant en charge I'enseignewnt préscolaire et
primaire ainsi que l'enseignement secondaire gtnéral, technique et professionnel;
- Le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique gérant
l'enseignement supérieur.
Cenains pays et organismes interviennent aussi dans le domaine de l'education B travers
des dons ou des programmes de coopération.
Pour mieux wnnaia le fonctionnement du Ministàe de l'Éducation Nationale, nous
présentons son organisation et énoncerons quelques programmes de coopération faisant
intavenir les pays étrangers et les organismes internationaux.
Pour atteindre ses objectifs, le Ministère est composé d'un cabinet auquel sont rattachés
des services autonomes, 10 directions centrales dont 1'AGence de FOrmation
Rofessionnelle (AGEFOP), 10 directions régionales et 10 directions départementales. Ii
faut noter que chacune des directions centdes dispose de 2 ou 3 sous-directions.
En ce qui concerne plus particulièrement l'enseignement primaire, chaque direction
régionale a, sous son autoritt, des Inspections de l'Enseignement Rimaue (IEP) qui ont
compétence 1'6cheUe locale. Ces inspections ont la gestion directe des admissions, des
effectifs, du personnel, des équipements et autres aspects de l'enseignement primaire.
Bien que dépendantes &e la politique régionale ou nationale en matière d'éducation,
elies ont plein pouvoir au niveau local.
A Yopougon, il existe 4 inspections de l'enseignement primaire ayant sous leu. contrôle
l'ensemble des écoles primaires existantes.
Le Ministère de l'Éducation Nationale (MEN) s'articule autour des degrés
d'enseignement suivants :
a) L'enseignement @colaire et primaire.
L'enseignement préscolaire conceme les enfmts des deux sexes âgts de 3 B 5 ans
répartis entre la petite, la moyenne et la grande section et les prépare à aborder
efficacement le cycle primaire.
L'enseignement primaire s'adresse aux enfants des deux sexes âgés de 6 à 11 ans et se
déroule en mis phases d'une durée de 2 ans chacune.
. Cours R6paratoUes : CP1- CP2.
. Cours Él~mentaires : CE1 - CE2.
. Cours Moyens : C M 1 - CM2.
La fin du cycle primaire (CM2) est sanctionné par un concours qui permet, avec un
certain niveau de points, d'obtenir le Certificat detudes Rimaires Élémentaires (CEPE),
et avec un niveau de points plus éleve lors de ce même concours, d'accéder au premier
cycle de l'enseignement secondaire g6néraI.
Iî convient de noter d'une part que les inscriptions au 8 1 (ennée dans l'enseignement
primaire) se font le même jour (fixe par les autorités) sur toute l'etendue du territoire
national. En 1993-1994, 248 820 enfants ont pu ainsi s'inscrire. D'autre part, une
commission nationale d'orientation procède B l'affectation, en sixième (entrée dans le
1- cycle de l'enseignement secondaire gkn€ral), des Bhes du CM2 admis au concours
dit d'entrée en sixième et ii l'orientation des meilleurs élèves de la fin du premier cycle
de l'enseignement secondaire géndral. Ces deniiers sont autorisés poursuivre leurs
etudes dans Ie cycle de l'enseignement général ou dans l'enseignement technique et
professiomel.
b) L'eIlSCignement secondaire général (1- cycle)
Ce cycle dure 4 ans a s'adresse aux jeunes des deux sexes âgés de 12 ii 15 ans. il est
sanctiom6 par le Brevet d~tudts du M e r Cycle (BEPC).
C) L'enseignement secondaire général et tochique (second cycle)
Ce cycle dure 3 ans et permet aux Clèves de @parer le baccalauréat dans les séries
litt&ahes (A), scientifiques (C, D) et techniques (B. C, F, G) en vue d'accéder à
I'universit6, aux grandes écules et autres instituts universitaires ou, au Centre
d'Animation et de F u t i o n Pédagogique (CAFOP).
d) L'enseignement profes siomel.
Les possibilitCs sont les suivantes :
- inscription après le concours pour les 6lves justifiant du niveau de la classe de
cinqui&me dans les types d'établissements suivants : centres de formation
professionnelle, coli&ges d'enseignement technique industriel et centres
d'enseignement technique féminins;
- inscription après test ou orientation dans les lycées professionnels, les colléges
d'enseignement technique commerciaux en vue de l'obtention du Brevet
d'Enseignement Professionnel (BEP) ou du Brevet de Technicien (BT);
- inscription pour les titulaires du baccalauréat, après un test ou une orientation, dans les
grandes koles ou autres instituts de formation sup&ieure.
L'entrée des bacheliers dans le supérieur est le fait d'une commission existant au niveau
du Minist&re de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
En colXaboration étroite avec les structures nationales, des organismes tels que la Banque
Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale, l'Unicef. etc., intemiennent
surtout au niveau du primaire, dans le cadre des programmes d'éducation.
Les plus importants sont les suivants :
* Coopération avec la BAD en 1993 :
- réhabilitation et construction de 2ûû classes dans le primaire et de 9 €tablissernents
âans le secondaire g6néral;
- équipement infoffzlz~tique des directions g6nMes;
- distribution de manuels s c o l ~ s aux filles scolarisées dans les w o n s d6favorisées.
* Coopération avec la Banque Mondiale dans le cadre du Programme de IXveloppement
des Ressources Humaines (PDRH) visant à :
- l'augmentation des capacités d'accueil dans le primain;
- l'alphabétisation fonctionnelle de la population scolaire, par la mise à la disposition
des 6lèves des inputs pédagogiques nécessaires B la formation et au recyclage des
enseignants, et par l'allégement des programmes d'enseignement.
* Coopération avec la &ce dans le cadre du Rogramme d'Ajustement et de
Remobilisation du Ministere de 1Qucation Nationale (PARMEN) :
- appui à la carte scolaire,
- etudes diverses sur les rendements scoIaires;
- équipement hdonnatique des directions régionales et de la direction de la planification.
* Coopération avec l'Unicef dans le cadre d'un plan national d'6ducation visant à
dynamiser I'éducation de base dans les zones de sous-scolarisation :
- développement de l'enseignement préscolaire;
- alphabétisation des femmes par l'éducation non formelle (notion d'hygiène, de sant6 et
d'environnement, etc.).
En plus du Ministère de l'Éducation Nationale. de celui de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique, ce sont là les quelques organismes et pays étrangers intervenant
dans le secteur de l'éducation en Côte d'Ivoire.
2 1 Rôle de la carte scolaire de I'enseignement primaire
23.1 Défuiition et objectifs
La carte scolaire peut se definir comme la mise en place des moyens nécessaires pour la
réalisation des objectifs dans le domaine de l'éducation. Elle fait partie intégrante du
processus de planification de l'éducation. La carte scolaire doit facilter la réalisation des
objectifs des plans nationaux de développement de l'éducation.
De manière générale, trois principaux buts sont assignes B la carte scolaire :
1. organiser l ' o f i d'éducation en fonction des objectifs globaux fixés, comme par
exemple la g6néralisation de l'enseignement primaire;
2. acmitre l'efficacité du système éducatif en am6liorant la relation entre les coûts et
les rendements; ce qui @suppose la pleine utilisation ou l'utilisation optimale des
ressources matérielles et humaines qui existent;
3. promouvoir lY6galitC des chances en matière d'accès à l'éducation, notamment en
réduisant les disparites régionales en matière d'éducation.
La carte scolaire conmbue &galement il la conception de Ia politique éducative. De façon
pratique, la carte scolaire est un outil d'analyse et à cet Cgarci, elle permet le lien :
- entre 1'6laboration du plan et l'&ablissement des projets dttaill6s pour son exécution;
- entre la dCtermination des objectifs globaux et leur traduction en actions condtes au
niveau local;
- entre l'allocation globale des ressources faite au niveau cenûal et Ics besoins
spécifiquement locaux ou régionaux.
La carte scolaire assure la oompatibilitt enrre le niveau national et le niveau régional ou
local; d e doit joua un rôle d'arbitrage par la régionalisation des objectifs nationaux. La
carte scolaire est donc une opération complexe qui exige non seulement l'harmonisation
et le maniement de mCthodes et techniques par tous ceux qui y participent mais qui
requiert Cgalement un processus qu'il faut respecter. La carte scolaire n'est pas
simplement une représentation sur une carte des écoles existantes; c'est une vision
prospective et dynamique de ce que doit être le système éducatif dans le futur.
2.2.2 Processus
La mise en place de la carte scolaire se fait en plusieurs dtapes; au niveau local
particulièrement, on peut y voir trois principales qui sont compl6mentaires.
a) L'analyse de la situation (ou diagnostic)
Cette analyse de la situation est fondamentale A plusieurs titres dans l'elaboration de la
carte scolaire. D'abord elle consiste à dtgager les problémes et les déséquilibres du
systèrne éducatif. Ensuite, elle fait en quelque sorte le point sur les ressources
matérielles. fiancières et humaines disponibles. Enfin, elle &value le sys the éducatif.
C'est à partir de cette analyse diagnostique que peuvent être fixées les finalit& du
syst5me éducatif (politique éducative) et que, surtout, seront 6laborées les stratégies; ces
dernieres consistent en une projection de l'image venir du systéme éducatif amélioré.
On passe dors ii la deuxième étape, celie de la projection des besoins de scolarisation.
b) La projection des besoins de scolarisation
Eile se fait en fonction des objectifs n5gionalises et de l'tvolution dernographique. Au
niveau de chaque région ou de chaque localité. il s'agit d'estimer la demande potentielle
d'éducation, d'établir les prévisions relatives aux besoins en salles de classes, en
équipements, en persorne1 et bien sûr en coûts. Une fois les projections etablies, des
propositions concrètes de carte scolaire sont faites.
c) Propositions de carte scolaire prospective
Ces propositions sont desthées aux autorités locales a régionales; dans la pratique, elles
portent en gCnéral sur une rrdistnbution géographique des h l e s : extension d'écoles
par la construction de nouvc1les salles de classes, création de nouvelles écoles,
fermeture, etc., tout ceci en fonction des conditions sociqoiitiques, démographiques,
géographique et économiques des w o n s concernées.
Les propositions de carte scolaire ont trait aussi :
- B la réorganisation de l'ofne d'Cducation (réforme des programmes, modification du
calendrier scolaire, etc.);
- à des mesures d'accompagnement (disaibution gratuite des livres, cantines scolaires,
internats, etc.).
2.2 3 Évolution de la carte scoiaire en Côte d'Ivoire
Dès la première décennie de l'indkpendance du pays, la carte scolaire a tt6 créée pour
permettre la programmation et la planification, au niveau local, des besoins en
infr;tstructures scolaires. Des commissions départementales, une commission spéciale de
la ville d'Abidjan et une commission nationale ont Ctt instituées à cet effet, par un
décret datant du 10 mars 1967.
lusqu'en 1980, le développement de l ' in~ûucture d'enseignement public était dévolu
ii l'État. Cet effort de l'État a quelques fois été accompagné par l'action des
communautés viIlageoises qui ont construit des h i e s primaires sur des fonds
entièrement constitu6s par elies-mêmes, puis par les parents d'tlèves B travers leurs
diffhntes associations. A ces initiatives sont venues s'ajouter, à partir de 1980, les
communes qui sont devenues, avec les communaut6s villageoises, les principaux
demandeurs d'écoles primaires et de collèges.
27
Suite B l'av2nement de la mmmunalisation en 1980, on d i s ~ g u e désormais quatre
sortes d'initiateurs de 1'0- publique d'enseignement : l'État, les c~~ll~~lunautés
villageoises. les 8SSOCiatior.u des parents d'él&ves et Ies communes.
Le travail effectue par les wmmissions locales de la carte scolaire montre qu'en 28 ans,
l'évolution est allée dans le sens d'une forte décentralisation des initiatives. La crise
ayant réduit les capacités de l'État pendant une quinzaine d'années. les collectivit6s
locales ont dors pris la relève.
Dans ce contexte, la carte scolaire se devait de suim le mouvement amorct et s'adapter
à la situation nouvelle, d'autant plus qu'il existe maintenant au niveau sous-préfectoral,
communal et departemental suffisamment de potentialitCs pour paiier les defaillances de
l'État. Par conséquent, réformer la carte scolaire &ait devenu une prionté. Cene réforme
est intervenue en 1995 avec l'adoption de deux d h e t s datant du 15 juin 1995.
Ces deux décrets introduisent deux innovations majeures :
1. Au niveau du premier degré. la cdation de nouvelles commissions avec des
attributions précises. Ce sont les commissions sous-préfectorales et les commissions
régionales qui viennent s'ajouter ii celles d6ja existantes, il savoir les commissions
départementales, la commission spéciale de la ville d'Abidjan et la commission
nationale. Depuis de nombreuses années déjà, des commissions sous-préfectorales de
carte scolaire se réunissent régulièrement. Mais le nouveau départ I6galise leur
existence. De leur côte, les commissions régiondes se justifient par l'orientation
actuelle de la politique de développement du gouvernement qui prend de plus en plus
en compte l'entit6 régionale;
2. L'institution au niveau du second degré, de commissions de carte scolaire. Celles-ci
sont au nombre de quatre, & savoir la commission départementale, la commission
régionale, la wmmis&on spéciale de la ville d'Abidjan et la commission nationale.
Dans chacun de ces deux ordres d'enseignement, la représentation a tté éIargie pour
8SSOCier la majorité, voire l'ensemble des couches socio-professionnelles, i3 la prise de
decision en matière de développement de l'infrastructure scolaire.
Quant au fonctiomement des commissions, celles-ci sont toujours chargées d'examiner
les demandes de création, d'ouverture, d'extension, de transfert et de fermeture des
h l e s primaires publiques et privees qui leur sont soumises en veillant à l'utilisation
optimale des ressources (enseignants. salles de classes, matériel didactique), et en
cherchant la réduction des disparités régionales.
Avant de conclure, il est nécessaire de mentionner qu'il existe des critères déterminants
en matière de carte scolaire. Ils sont de trois ordres :
1. Les critères à observer lors des créations
- pour autoriser la création d'une école dans une localit6, il faut que cette demière
dispose d'une population de 600 habitants au moins pour une école il structure finale
de trois classes, et de 1000 habitants au moins pour une école structure f i a l e de six
classes;
- lorsqu'on se trouve en présence de plusieurs localitbs de 600 habitants et plus, la
priorité va B celles qui sont au del& de 3 lan d'une école existante.
2. Les critères d'extension des écoles primaires
A ce niveau sont prioritaires toutes les écoles dont il faut assurer l'tvolution normale
suivant la structure £inale d6tcrminée lors de leur création. Toutefois, des priorités
doivent être observées Cgaiement à l'intérieur de ce groupe. Viennent:
- en première position toutes les écoles ayant tous les bâtiments construits, c'est-à-dire
les classes et les logements, pour accueillir l'extension demandde;
- en deuxième position, les &les dont les Mtirnents. c'est-à-dire les classes et les
logements de mitlatre, connaissent un dCbut de construction;
- en troisième et dernière position, les écoles qui n'ont pas les structures d'accueil
sufnsantes camspondant (classes ou logements) au nombre de classes autorisées,
mais pour lesqueîles les populations s'engagent & consauire les b h e n t s n6cessaires.
3. Les Critères de fermenne des écoles primaires :
- insuffisance d'effectifs;
- manque de persorne1 enseignant.
Pour wnclure, on peut affirmer que la carte scolaire est bel et bien au centre de la
planification et de l'tvaluation du système éducatif. En outre, elle reste (et restera) le
vecteur privilégie par lequel se d6rouIe la participation responsable de tous ceux qui sont
concernés par les problèmes d'éducation. En effet, du point de vue de la procédure,
i'établissement de la carte scolaire résulte d'une série d'itérations successives mettant en
relation les administrations centrales, régionales et locales.
L'administraîion cenaale élabore les directives basées sur les finalitks de la politique
générale; c'est en fonction de ces directives que les Services régionaux et locaux
ttablissent les propositions de carte scolaire. Celles-ci peuvent être modifiées par
l'administration centrale de manière à être cohérentes avec l'ensemble.
L'adoption de la carte scolaire implique donc l'acceptation d'une "règle de jeu" qui
influe sur les principes mêmes de la planification de l'éducation. Pour que ces "régles de
jeu" soient claires pour tous, il faut que tous les intervenants utilisent les mêmes
techniques et les mêmes concepts d'élaboration de la carte scolaire.
Finalement, il est important de préciser que la carte scolaire en milieu urbain ne rCpond
pas toujours aux mêmes impératifs que celle en milieu rurai. La grande diff6rence se
situe au niveau des objectifs de la carte scolaire : il s'agit en milieu urbain de réaliser,
par quartier, un équilibre satisfaisant entre 1'0- et la demande d'éducation.
L'expérience a démontré que des facteurs compliquent la définition des objectifs d'un
réseau rationnel d'écoles dans les villes et les grandes aggiomérations. Parmi ceux-ci, on
peut citer :
- d'une part. l'existence d'un secteur priv6 - souvent très important en milieu urbain - non soumis aux mêmes règles que le secteur public, notamment en ce qui concerne
les aires géographique de recrutement des &ves et les possibilitt5s d'expansion de la
capacité d'accueil;
- en second lieu, la scolarisation des enfants des bidonvilles frequents dans la plupart des
m6tropoles d'Afrique. En principe, le bidonville constitue un épiphtnom6ne; &nt
transitoire et appel6 3î disparsilAtre, on le traite généraiement comme tel, sans solutions
dC£ïnitives et onéreuses. L'expérience prouve, cependant, que les bidonvilles ont la
vie dure et que leur population atteint parfois une proportion h o m e par rapport A
celle de la ville & laquelle ils sont rattachés.
- enfin, mis à part les bidonvilles, dans la plupart des agglomérations du monde, on
constate une ttspécialisation" de l'occupation de diff6rents quartiers. Certains sont
chen, bien équipés et réserv6s aux "riches"; d'autres, au contraire, accueillent les
wuches les plus pauvres. Panois, B la "spécialisation" des quartiers par groupes
économiques s'ajoute une "spécialisation" par nationalite ou par groupe ethnique.
Mais principalement, la situation des écoles tend h refl6ter celle du quartier.
Dans la commune de Yopougon, mis B part le premier facteur qui, comme nous le
verrons plus tard, a une cerraine importance dans le système éducatif, les deux damiers
facteurs sont, très peu présent pour le premier et quasi inexistant pour le second.
2 3 Présentation de la commune de Yopougon
La commune de Yopougon, qui s'étend sur 6667 hectares (18.5% de ville d'Abidjan),
est maquée par une urbanisation relativement récente. planifiée et avec une fme
expansion. Elle est située au nardsuest de la ville d'Abidjan, et est composée du Banco
et de l'île Boulay. Le plateau du Banco est constitub, dans sa partie orientale, par le
centre urbain, avec les m e s d'habitat, d'équipement, et dans sa partie septentrionale,
par la zone industrielle. Enfin, la commune est divisée en 10 secteurs (cartt 2) contenant
chacun un certain nombre de quartiers.
2.3.1 Développement urbain et occupation des sols
De sa création à 1965, Yopougon etait encore une zone d e . composée de villages
dont la superficie n'excédait guère 70 hectares. Entre 1965 et 1975, la mise en valeur de
la commune a commencé par des opérations d'habitat planifié. En effet, avec la
croissance de la population et la prospérité que connaissait la Côte d'Ivoire, l'État
décida d761argir Ie programme d'habitat planifie 2 une large couche de la population.
Ainsi, Yopougon fut l'une des communes, avec Abobo, accueillir les premiers
616ments de ce vaste programme. Mais au départ, les candidats aux logements de
Yopougon n'étaient guère nombreux : totalement dtpournie d'&oles, de dispensaires et
autres équipements sociaux, la commune était de surcroît compl&tement enclavée,
desservie par des pistes à peine carrossables. état, soucieux de favoriser la promotion
immobilière privée, réalisa alors 1'~nagement de terrains urbains viabilists,
totalement ou partiellement.
L'ouverture en 1979 de la voie expresse "Est-Ouest" a modifi6 totalement l'allure de
cette banlieue qui fat incluse dans la ville d'Abidjan lors de la réfarme communale en
1980. De Yopougon, part maintenant l'autoroute du nord, partiellement réalisée jusqu'à
Yamoussoukro, ville située au centre du pays.
Carie 2: DÉCOUPAGE DE LA COMMUNE DE YOPOUGON
EN SECTEURS ET QUARTIERS EN 1993
NOM DES OUARTIEE 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 1 O. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bou& II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
I
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux @CGTx) I
Ibrahima FOFANA Carte numérique au 1: 10000 Projection W, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval M g , Mars 1996
Ainsi, malgré son éioignement du centre-ville et des lieux d'emploi, la commune a vu sa
s@cie d'habitat décupler B cause du faible prix des loyers.
D'an.& en année, conmie piom2re. Yopougon la plus vaste w m u n e d'Abidjan
s'organise : la SOTRA (SOci6tC de TRansport Abidjanais) y assure B présent une b o ~ e
desserte publique, non seulement par voie terrestre, mais tgalement par voie lagunaire.
A ces bus et vedettes. dont le trafic est intense matin et soir, s'ajoutent les pinasses
aaditio~elles qui oinent de nombreuses liaisons entre les villages lagunaires de
Yopougon et les autres quartiers de la ville.
En ce qui concerne leur superficie, les infrastructures n'arrêtent pas de s'étendre avec la
création de la maison d ' d t entre 1975-1979, de l'Office de la Recherche Scientifique
et Technique d 'me-Mer (ORSTOM) entre 1979-1985, du Centre Hospitalier
Universitaire (CHU) entre 1985-1989, de I'lnstitut Pasteur, etc..
À cela, il faut ajouter l'implantation d'une zone industrieiie pour répondre en partie à la
demande d'emplois, a h s i qu'un port qui a permis, par la même occasion, la création
d'une autre zone industrielle.
Le Mode d'Occupation du Sol (MOS), gui est donc t&s v d , se compose de la mani5re
suivante :
- les espaces naturels constituent le principal poste du MOS dans la commune de
Yopougon, avec 57% de la surface occupée. Ceux-ci sont principalement de la
brousse et des cultures extensives (55%). de l'agriculture intensive (14%). et des
plantations (12%);
- l'habitat constitue 18% de la supeficie de Yopougon. W s de la moitié de l'habitat est
sur cour commune (45%). localisée dans le centre urbain (Yopougon Attié, Gare
Sud), dans les vilkges et leur extension @Coute village, Niangon Lokoa,
Adiopodoum€, etc.). L' habitat en maison individuelle est egalemen t important,
constituant un peu moins de 45% de la siaface d'habitat (dont 80% est de I'individuel
groupé). Une grande partie de cette zone d'habitat a &té initiée par les societes
immobilièfes parapubliques (SICOGI, SOGEFIHA) et privées, ainsi que par les
p d e s entreprises telles que I'EECI, la SGBCI, Nestl6, etc.. L'habitat précaire. avec
des quartiers dissémines dans la commune tel que Andokoi, représente moins de 8%
de la surface d'habitat;
- les terrains urbains équipés mais non utilisés, constituent 13% de la superficie de
Yopougon, et témoigne de sa capacité de développement. Ce sont essentiellement des
terrains urbains équipés pour l'habitat (73%)' avec les lotissements du Banco Nord et
ceux présents dans les zones d'extension du Banco Sud et de Niangon Sud;
- les terrains urbains non équipés et ceux destines aux activit6s (situes dans la zone
industrielle) sont également importants (respectivement 16% et 1 1%);
- les équipements mpdscntent 6,496 de la sinface de Yopougon. Ce sont essentiellement
des équipements éducatifs (53% des équipements) avec par exemple le centre de
I'ORSTOM, l'Académie de la Mer, le lycée cornmescial et la résidence universitaire;
- les activites sont implantés sur 6% de la commune, avec principalement la zone
industrieue (73%) et les activids artisanales et commerciales précaires (18%)
disséminées dans le centre urbain.
Le tableau 2 montre l'évolution de la tache urbaine entre 1965 et 1989.
Source : Acaiaîisation du schéma directeur d'Abidjan. analyse de l'évolution de
l'occupation du sol, DCGTx. Ministère de la construction et de l'urbanisme, mai 1995.
p.41.
Tableau 2 : Évolution 1965 et 1989 1s-e m.
La baisse de surfàce des tenains urbains viabilisés ii partir de 1979, s'explique par le fait
que l'État a arrêté ses activitks de viabilisation des terrains dans Ies communes. Les
terrains urbains viabilisés non utilisés ont 6té occupés principalement par les activités et
l'habitat.
La commune de Yopougon, comme on peut le constater. est promise B un grand avenir
avec des disponibilids foncières qui lui ofnent la possibiLitt5 d'accueillir. s'il est
nécessaire. plusieurs centaines de mil1 iers d'habitants supplémentaires.
I
Figure 2: EvolUtipa de W h e u r n e entre 1965 et 1989
1965
O
60
Terrains Urbains VhbïWs
Habitat
&pipements 1
Activités
Total
O - - - - . Terrains u&ains 4 3000 -- Habitat
d o --.- Équipements --e---- - Activités
Total
1975
320
685
1979
665
1260
O
5
65
155
165
2245
100
80
1185
1984
655
1555
1989
475
2205
230
355
2795
%5
410
3335
23.2 La population et son évolution
La population de la commune, il l'instar de la tache urbaine, n'a cessé d'augmenter de
manière fulgurante depuis 1985. Le tabIeau ci-dessous donne le nombre d'habitants. et
la densité de la population entre 1984 a 1996. La baisse de densité s'explique par le fait
que les limites commuaales sont constamment révisées vu que la su@cie wmrnunale
ne fait qu'augmenter.
Tableau 3 : de la- la d e w n (1984 à 1996)
splpce ; Actualisation du schema directeur d'Abidjan, analyse de 1'~voIution de
l'occupation du sol, DCGTx, Ministère de la construction et de l'urbanisme, mai 1995,
p. 40.
C'est une popuiation représentée dans toutes les tranches d'âges, avec une forte
proportion de jeunes. La tranche d'âge de O à 14 ans, en 1988 représentait 44,4546 de la
population de la commune. En 1996, elle représente 44,35%, soit une legère baisse de
0.15% en terme de proportion. Cependant en valeur absolue, cette tranche est passée de
166 472 en 1988 à 257 222 personnes en 1996, soit une augmentation de 54,s %.
m]o- I4ans] Popu lation totale
Les activités ou les professions des habitants, sont bien diversifiées, avec cependant une
forit proportion de travaiUtu15 de classes 4 a 5 (ouvriers, manoeuvres, personnels . . -3ommcrciaux, -s assimil& et mvailleurs spécialisés); ce qui, du point de nie
des revenus ou du niveau social. amespond aux classes les plus faibes en se dférant h
l'échelle de la fonction publique en Côte d'Ivoire (sctüe échelle officieliement I~MMUC).
national de statistique et pubiiée en 1992.
Tableau 4 : de la Y y . . 9 *.
N.B. A : ouvriers, manoeuvres, personnels mmtnerciaux et aavailieurs spécialisés.
B : autres professions.
Profession
A
B
Quant aux professions correspondant aux revenus les plus éleves (directeurs, cadres.
professions scientifiques et libérales), elles ne repdsentent que 2.65% de la population
ayant une activité rémunérée. Le taux de chômage avoisinait les 36% en 1988 et n'a que
légèrement baissé pour atteindre 32.7% de la population active en 1992.
D'un point de vue global, la commune de Yopougon est considerée comme ayant une
population à faible niveau social.
En ce qui concerne le dkoupage administratif, la commune est divisée en 10 secteurs
regroupant chacun plusieurs quartiers (voir la carte 2). La localisation de la population
varie 6normément d'un secteur l'autre. On a des secteurs compos6s uniquement
d'habitations, comme par exemple "Yopougon Attit" qui a une densité de 246 habitants
B l'hectare (ïa plus fane de la commune); tandis que d'autres secteurs tels que la "Zone
Industrielle" ou "l'Hôpital", ont e s peu d'habitations, et comptent respectivement 9 et
1 3 habitants il l'hectare.
* Les données proviennent d'une enquête sur les ménages effectuée par l'institut
Nombrt
97348
20550
m o n 8257%
I
17.43%
Les populations scolaires de Yopougon sont, avec ceiles d'Abobo, les plus nombreuses
de la ville d'Abidjan. Bien que tous Ics niveaux scolallts &nt représentés au sein de
cenc population, la pportion la plus forte est celIe de l'enstigntment primaire. EUe
représente B clle seule 63% de la population scolaire.
Le taux de scolarisation, tous niveaux confondus. est d'environ 54%; au niveau du
primaire il est de 65%. La population scoIairt, tout comme la population totale, a une
répartition géographique très vanCe d'un secteur h I'atrc.
23.3 Le système d a i r e au niveau du primaire
Le systtme scolaire de niveau primaire reltve du Ministère de l'Éducation Nationale à
travers la Direction Regionale de l'Éducation Nationale (DREN). Mais de manière
effective, la gestion courante des effectifs. du persome1, des équipements et des autres
aspects de l'éducation primaire dépend directement des Inspections de l'Enseignement
Rimaire (IEP).
Ces inspections sont les délégués officiels du ministère au niveau local, et ont plein
pouvoir bien que dCpendant de la politique régionale ou nationale en rnatiére
d'éducation. En 1993. il existait B Yopougon 4 inspections de l'enseignement primaire
ayant sous leur contrôle l'ensemble des écoles primaires publiques cxistantes (voir
annexe D).
Tout wmme l'échelle nationale. l'enseignement de base. 8 1 B CM2, est obligatoire
pour tous les uifants des deux sexes ayant entre 5 a 11 ans. Le cheminement normal se
fait en 6 ans, ct le passage l'enseignement secondaire est swmis à un examen.
Le schéma cidessous prCsentc le cheminement au sein de l'enseignement primaire.
8 1 -> 82 -> CE1 --> CE2 --> CM1 -> CM2 -> 2nd C@
- > moyenne de classe
===> examen de passage
A Yopougon, ni la supériorité de la demande par rapport h l'offre, les admissions au
8 1 doment la priorité aux enfhnts ayant déjk passé l'âge de 6 ans; ce qui en fait ne
ritsrnt que partiellement le problème de la scolarisation obligatoire pour les enfants de 6
ans et plus. Les inspecteurs ont en effet S i faire fact au même problème de places tous les
ans sans pouvoir trouva une solution définitive; ceiletci passc par la création
progressive de nouvelles h l e s ou par l'augmentation de la capacité des écoles
existantcs. Les classes ayant des effectifs plCthoriques ciès le 8 1 , ceci a un impact sur
le rendement scolaire des él&ves.
Comme on peut le voir dans le tableau 5, les taux de redoublement et d'abandon sont
plus f a que la moyenne nationale, tandis que le taux de promotion est plus faible en ce
qui concerne le passage de la I t n & la 2ième année (CPl CP2).
Tableau
Taux C h d'Ivoire Yopougon 1
-
: Analyse et bilan des annees scolaires 1992/1993, MEN,
DPES, janvier 1994, p.28.
L RedoubIement
Abandon
En ce qui concerne les effectifs par Sge, la commune de Yopougon possMe une large
proportion de la population scolairr de la ville d'Abidjan. Sur les 10 communes de la
ville d'Abidjan, Yopougon B elle seule représente un peu plus de 16% de cette
population tous niveaux et ordres confondus de l'enseigntment primaire (tableau 6).
J
61,9 % Promotion 67.5 9b
23.6 %
9,l 96
I
27,4 %
10.7 %
: Enseignement primaire : statistiques andt scolaire 1992/1993, MEN,
.. Tableau 6 : a O +
DEPS, janvier 1994, p. 40
Abidjan
Yopwgon ,
Pmportion
Quant la localisation des équipements, wmme on peut le vois sur la carte 3, ceux-ci
sont distributs avec quelques d6séquilibres du point de vue spatial. On remarque même
* N'ont pas Cté pris en compte les moins de 6 ans et les plus de 11 ans
une forte concentration dans certaines zones de la commune au detriment d'autres. Ceci
est principalement dB au fait que la localisation des équipements et leur evolution ont
suivi celle du dCveloppement urbain de la commune. C'est le cas du centre-est de la
commune qui est une zone de premier peuplement et de forte densitt. Au fur et à mesure
que l'on s'&oigne du centre vers l'ouest et le nord, on remarque que les équipements
II ans
74018
17369
23.5%
10 ras
78741
11682
14.8%
sont plus dispersés. En ce qui concerne la partie ouest de la commune. qui est une zone
Total
426847 d
70200
16.4%
9ans
78769
tlLW
14.1%
de nouveau peuplement, la dispersion des équipements est beaucoup plus visible. La
partie nord de la commune est une urne industrielle avec très peu d'habitats, ce qui
explique l'absence d'équipements dans les quartiers concem6s. Mais, d'une maniibe
8ans
7 M 5
10125 12.8%
6ans
45985
9932
21.6%
gtnérale, on constate que les équipements sont présents en quantité variable dans tous
fans
70349
9986
14.2%
les quartiers de la commune, en dehors du quartier K M 17.
Carte 3 : LOCALISATION DES ÉCOLES PRIMAIRES
À YOPoUGoN EN 1993
Limites de:
Secteurs
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodourné 2. Niangon Adjame 3. Ancien Quartier 4, Andokoi 5 . Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp MiLitaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone industrielle
I Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx)
I
Ibrahima FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Université Laval
I Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 Latig, Mars 1996
E h , et pour clore cette partie sur le système éducatif au niveau primaire de la
oommune, ü s'avère important de prCciser que. même si notre Cnide porte
particulièrement sur I'enseigncmcat primaire public, il existe un enseignement pRmairt
prive qui joue un rôle indéniable dans l'objectif & scolarisation que s'est fd le
gouvernement pour l'horizon UXX).
Au niveau national, les effectifs et les classes de l'enseignement prive représentent
environ 1096 du système éducatif. Ce chi& est plus éiw6 dans la vüle d'Abidjan où
l'enseignement prive repdsentait en 1993 respectivcmtnt 18.63% des classes et 15.6496
des effectifs. k s tableaux de l'annexe E donnent à I'écheUe nationale le nombre de
classes, les effectifs et les proportions des doublanu par annee d'étude pour les années
scolaires 199 1/92 et 1992193.
En ce qui conceme la commune de Yopougon, pour l'année 1993, Ie privé représentait
20.5% des classes et 13,346 des effectifs. Comme on peut le constater, la part du privé
dans le secteur éducatif est beaucoup plus importante qul I'tchelle nationale où ii celie
de la ville d'Abidjan. Ceci traduit de manibe explicite le dts6quiIibre entre l'offre et la
demande au niveau de l'enseignement public.
Le tableau 7 donne pour la commune de Yopougon le nombre de classes, les effectifs et
les proportions des redoublants par année d'ttude pour l'année scolaire 1992/93.
La population de Yopougon Ctant, comme nous l'avons d6jjà mentionné, faible revenu,
le secteur prive5 devrait théuriquement être moins représenté, surtout au niveau du
primaire qui est un cycle obligatoire. Mais les autorités compétentes et les parents
d'él&ves ne pouvant faire face B la demande, ce secteur s'est dtveloppé et joue
actuellement un rôle consid&able dans la scolarisation des enfants de 6 à 14 ans.
. . Tableau 7A : a desclasses. effectifs d'&uds
Total
Rive: - classes - Effectifs
- Rdoublan ts
Total: - - Effectifs
- Redoublants -- - -- - - -
: Enseignement primaire : statistiques année scolaire 1992/1993, MEN, DPES,
janvier 1994, p.22.
. . Tableau 7B :
Mic et Rivt 1 de Yo- en %.
- Redoublants
: Enseignement primaire : statistiques année scolaire 1992/1993, MEN, DPES,
janvier 1994, p.22.
Public: - Classes
- Et3iti.f~
- Redoublants
26.7
18.4
7.7
350 300
El PUBLIC PRIVE
Z . TOTAL
50 O
CP1 CP2 CE4 CE2 CM1 CM2 Niveau d'étude
. . Figure 5: -on des effectifsar niv~iîy 86- Yaaouaon
O PUBLIC PRIVE . TOTAL
Niveau d'étude 1
YoDouaon
fl PUBLIC
... ..... ... ..... ..:.... ..... ... ... ... ... .....
i PRIVE ....... . .ig . :: ::.:
I TOTAL
Niveau d'étude
Le choix de limiter cette étude h I'enseignement public, malgré I ' h m c e du secteur
prive, a été motive par les raisons suivantes :
- de maniàe pratique, les écoles privées n'ont pas les mêmts dgles d'admission. de
promotion. L'absence ou le peu de contrôle sin cet ordrc d'enseignement ne
pcrmettcnt pas d'avoir des statistiques aussi dCtaillécs a fiables qu'au niveau du
pubIic. De plus, les inspections de I'enseignemcnt primah de la commune de
Yopougon ont la gestion des écoles publiques; la ftrmcm. la création ou l'extension
d'hies priv6cs relève. dans le premier cas des fondateurs de ces écoles et dans les
deux derniers du Ministère de dem lu cation Nationale;
- nous considérons que la présence du sacteur prive surtout au niveau de I'enseignement
primak, demeure une exception et non la règle. Vu que ce niveau obligatoire de
l'enseignement est sous la responsabilit6 de l'État, l'objectif de sco1arisation h 90%
devra être atteint en minimisant, autant que possible, la part du secteur prive.
Nous avons donc convenu que lors de l'exploitation des données, aussi bien scolaires
que dCmographiques, m u s tiendrons compte de la fraction repdsentée par le secteur
priv6. Tous les ratios et autres indicateurs utilisCs dans les étapes suivantes. ne
concernent que l'enseignement public.
Les figures 7 B 9 montrent la répartition des classes. des effectifs et des redoublants par
onire d'enseignement pour la commune de Yopougon.
Public P M Total Ordre @enseignement
Public Privé Total Ordre d'enseignement
s Q::: 4 25W -- 1 I
P I I O
1
I
Public Prid Total Ordm d'enseignement
2.4 Sectorisation de la commune
En ce qui conceme la sectorisation de la commune, deux possibüités s'enraient il nous.
L'étude pouvait ê a basée sur :
- le découpage arlminimtif de la commune en sectws et quartiers,
- la division de la commune selon les inspections & l'enseignement primain.
Le choix de l'entité géographique utiliser est très impomint dans la mesure où c'est à
cette entité que seront rattachées les informations sur la population a la scolarité. De
manière générale, le crittre circonscriptions administratives est le plus commode, car les
damées sont gt5nWement disponibles selon ce critère de regroupement. Ce qui est le
cas pour la Côte d'Ivoire. Les données dtmographiqucs sont foumies selon les
circonscriptions du recensement ou les fichiers électoraux qui comspondent aux
quartiers et secteurs. Ii y a donc un avantage certain, pour notre ttude, & retenir ces aires
géographiques.
Quant aux inspections de l'enseignement primaire, bien que ne comspondant pas aux
mêmes aires géographiques que alles des cirwnscriptions administratives, eues auraient
Ctt intéressantes pour l'analyse des données scolaires. Toutefois, l'inconvénient majeur
est qu'il aurait fallu, non seulement estimer les populations B cheval sur deux
circonscriptions du recensement, mais aussi, et particuli&rement pour la commune de
Yopougon, il aurait fallu effectuer un travail supplémentaire et appmximatif sur les
domées sc01aires. Ceci est dû au fait que les k l e s sont réparties par inspection sans
aucune considération géographique. (la carte 4 Uustre ce phénomhe).
Nous avons donc retenu le quartier comme entité géographique sur laquelle sera basée
cette Ctude. Les données concanant les inspections de l'enseignement pRmaire seront
appliquées aux écoles dont elles ont la charge.
Carte 4 :
L0CALISATI:ON DES ÉCOLES PRIMAIRES PAR INSPECTION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE A YOPOUGON EN 1993
Inspections
e Inspection 1
+ Inspection 2
+ Inspection 3
+ Inspection
Limites de:
6 Secteurs
/c Quartiers
NOM DES OUARTERS 1. Adiopodoumé 9. GFCI 2. Niangon Adjamé 10. Gare Sud 3, Ancien Quartier 1 1. Kouté Municipalité 4. Andokoi 12. Kouté Village 5. Apt0 13. KM 17 6. Yopougon Santé 14. Mairie 7, Boulay 15. Niangon Lokoa 8. Camp Militaire 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone industrielle
1 Source: Direction et Conwle des Grands Travaux (DCGTx) Ibrahima FOFANA '
Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval Latig, Mars 1996
On affirme, avec raison, que lo valeur d'une €tude est 6tmittemcnt litt B la valeur des
dondes sur Iesqutlles die s'appuie. Il nous apparaft donc im-t de mettre en relief
les caractéristiques des données que nous avons utilisées.
Dans un premier temps, nous décriro~~s comment Ies données & base ont Cté recueillies
ainsi que les idofmations qu'elles amiement. Nous verrons ensuite de quelie façon
nous les avons traitées en donnCes dites d'exploitation.
3.1 Les données de base
a) Les données statistiques
Ii s'agit principalement des données sociod6mographiques et scolaires.
Les données socio-démographiques ont et6 recueillies auprès de l'Institut National de la
Statistique mS) relevant du Ministère de l'Économie et des Finances; il s'agit de la
répartition par quartier de la population active selon la catégorie socio-professionnelie.
Ces données proviennent des enquêtes sur les ménages effectuees en 1992 et du
Recensement G6néraI de la Population et de l'Habitat de 1988.
i) Au niveau communai, eues comprennent :
- la répartition de la population par 8ge et par sexe en 1988 et 1996;
- la population et la densite de population par quartier et secteur en 1988;
- le taux d'tvolution de la population de Yopougon entre 1988 et 1993;
- l'évolution de la population et de la densite de population de 1975 & 1988;
- la répartition de la population par quartier selon la categorie socio-professionnelle en
1992.
ii) Au niveau de la ville d'Abidjan, eiies comprennent :
- la population scolaire par Bge et sexe en 1993;
- la population par commune en 1988,1993 et 1996.
Les données smlairts ont C t t recueillies auprès de l'Institut National de la Statistique. de
la Direction Regionale de l'Éducation Nationale WREN) de Ia ville d'Abidjan; de la
direction de la planification, de l'tvaluation et des statistiques d6penht de la DREN. et
des inspections de l'enseignement pk&e de la commune de Yopougon.
i) au niveau communal, elles comprennent :
- la répartition de la population scolaire par niveau d'enseignement;
- la liste des écoles avec les infarmations sur Ies effectifs, le nombre de classes, d'6lèves
par banc, de classes fonctionneLies et autorisées, le type de construction (dur, mi-dur,
pfovi~~ire), I'61ectrification de l'école, etc.. Ces informations wncement chaque école
pour l'année 1993;
- la liste par inspection, par niveau d'etudes ( 8 1 CMZ), des effectif.., des redoublants
et du nombre de classes de l'enseignement public pour l'année 1993.
ii) au niveau de la viUe d'Abidjan, elles comprennent :
- la population scolaire par âge et par niveau &enide pour 1988 et 1993;
- la liste par inspection, du nombre d'écoles, de classes, des effectifs pour 1993;
- la &partition des éI8ves par âges en 1993;
- l'évolution des effectifs, des écoles et classes par ordre d'enseignement de 1960 ii 1993;
- l'évolution des effectifs par sexe et par ordre d'enseignement de 1960 à 1993;
- Mvolution des &&ifs, du nombre de classes et des redoublants par a ~ 6 e d'hde pour
i'année scolaire 19924993.
Les donates cartographiques se limitent sunout & la carte de Yopougon. Elles ont tté
recueillies aqds de la M o n et Condle des Grands Travaux @CGTx) et du Cena
Nationai de Traitement de 1'Iaformation Géographique (CNTIG).
il s'agit :
- de la carte B l'échelle 1/10 OOOe des équipements scolaires et sportifs datant de juillet
1987 et mise & jour en avril 1995. EIle contient la limite communale, la limite des
quartiers ef la localisation des 4uiptmtnts scoiaircs pour tous les niveaux et les
m i r e s d'enseignement,
- du fichier numCnque des limites de secteurs et de quartier B l'échelle 1/10000e.
3.2 Élaboration d'une banque de données
33.1 Lg données démographiques et sdo,professionnelles
Pour aboutir aux données directement utilisables dans notre analyse à partir des domees
recueillies, nous avons procéd6 à des calculs statistiques.
Le taux d'accroissement de la population wmmuale entre 1988 et 1996 a étt déterminé
ii partir de la relation suivante :
Pa = P0(1+r)~
où
Pa : population de la commune en 1996
Po : population de la commune en 1988
r : taux d'accroissement nature1
n : nombre d'année d'intervalle entre Pa et Po
d'oh r= nd (PalPo) - 1.
A partir du taux d'accroisscmcnt de la commune, nous avons obtenu la population totale
et la population sco1arisable de chaque quartier et secteur m 1993. Ce caicui est
nécessaire dans la mmre où les données disponibles, en ce qui conceme les tranches
d'âge et la population totale de la commune, sont celles de 1988 a 1996.
En ce qui conccrat les d o ~ h soci01professiomelles. bien que datant de 1992, e k s
ont W utilisées sans qu'il leur soit applique un taux. Ceci provient du fait que la
situation économique n'a pas véritablement changt c n a 1992 et 1993, période de crise
qui a vu îrès peu de dations d'emplois. De plus, nous avons considéré, qu'h défaut
d'information compltmentaire sur les cat6gories socio-professiomeiles (taux
d'Çvolution, données pour 1993, etc.), il était préférable de se limiter aux domees de
1992.
3.2.2 Les données relatives h la scolarisation
En fonction des données recueillies, nous avons ttabli des ratios qui nous ont servi
d'indicateurs dans le diagnostic du système éducatif. Ils ont permis d'expliquer les
dispantCs par secteur.
n s'agit :
- du taux de scolarisation par quartier : rapport de la population scolaire sur la
population scolarisable;
- du taux de rétention : donnt par le nombre d'élèves entrant au dtbut du cycle B une
date donnée moins le nombre d'éltves ayant fini le cycle avec succès 6 ans plus tard,
sur le nombre d'élèves initial;
- le ratio éièveslclasse : qui donne une idée sur le taux d'occupation des classes,
- le ratio Clèves(banc : qui d&tcrmine non seulement 1'0- et la demande en éducation,
mais donne aussi une idee des conditions d'apprentissage;
- la taille moyenne des 6coIcs : qui permet de connaître le nom& de places mises B la
aisposition des habitants du quartia;
- nomûre de places par habitant : rsppart du nombre de places disponibles sur la
popdation scolarisable du quartier.
Pour les deux premiers taux sosrneationnés, ils ont Cté calcuiés en fonction des donées
datives aux quartiers et inspections dont dépendent chaque école. L'information &nt
disponib1e B I'échelle du quartier et de l'inspection, et non de 1'écoIe. nous avons
appliqut les taux des quartim et des inspections aux écoles dont ciles ont la charge.
33.3 La banque de données P référence spatiale
"Le SIG (Systènze GInfomtan'on Gdographique) est un ppe particulier & syst2me
d'informc~tion dont la base de données contient des données reliées h des entitgs
physiques, &s activitds ou des év4l~emenss localis~s et assimiIabIes a u fonnes
gtfodrn$ues & points, lignes et de zones. Un SIG gére les injbrmotionr spécifiques d
ces points, lignes et zones pour emoire les d o d e s requises @in de réaliser des
recherches et des analyses sp~cifiws" Dueker (1979)'.
L'utilisation d'un Systtme d'Information Géographique ou SIG nécessite donc la saisie
et le stockage numérique des données af5n de constituer des fichiers qui composent une
banque de données à df6rence spatiale.
La carte de base contenant la localisation des équipements scolaires a Cté numérisée Zt
l'aide d'une table de numérisation qui a permis de rdever sur la cene les c d o n n é e s
géographiques des écoles et, des limites de quartiers et secteurs.
8 M a u n , M., SyJtdmes d'information geapraphique, concepts fondamentaux, notes de cours. Janvier 1 996.
Les données &es ont C t t védiécs et éditées pour ccmïgcr les anurs de numérisation.
Dcs opérations de structuration ont Cté cffécaiées sur les domées afin de faire ressortir
les relations topologiques existant= entre les objets répartis dans l'espace géographique.
Pour Ctablir le licn entre les écoles. quartiers a semeurs et les infbxmations statistiques
(OU attributs) de ces diff&ntcs entités spatiales, nous avons prodd6 B une w t i o n de
codification des domées cartographiques. A chaque école, quartier et secrein fût attribue
un identifiant unique composé de d e s numaiques.
Auparavant, vu que les écoles dépendent des inspections p l ima ins , nous avons 6tabli
une codification particulière afin de rattacher chaque école h son inspection de tutelie. A
chaque M e fut attribut un code unique il deux chiffre (10, 11, 12, .... nn). La
codification donne le résultat suivant :
Inspection 1 -- tcok 110 -- Ccok 111
-- école 112 -- &ole Inn
Inspection 2 -- école 210 école 21 1
-- école 212
-- école 2 ~ . etc..
Nous avons ensuite ttabli une codification qui met en relation non seulement les écoles
et leur inspection. mais aussi les écoles et les quartiers dans lesquels elles sont localisées.
Une autre codification a Cté 6tabl.i~ entre les quartiers et le secteur h l'intérieur duquel ils
sont situes. Nous obtenons donc les relations suivantes :
.................... -> école NM ( N ttant l'inspection dont d@nd l ' M e )
quartier 2 --> M e 115
-> h l e 31 5, etc..
Secteur 02 => quartier 1 -> école 114
-> Ccok 412
... *.......................-.****...**.....................**.**...... Secteur ûnn =>quartier 1 -> école 132
....................... -> école NM
En ce qui concerne 1'Ccole ayant l'identifiant 10 par exemple, la relation se definit de la
maniere suivante :
- l'école 10 dtpend de l'inspection primaire 1; 110,
- elle est située à l'intérieur des limites du quartier 1; 1-1 10,
- quartier appartenant au secteur 01; 011-110.
L'école 10 aura donc la codification suivante : 011-110.
Dans les fichiers contenant les informations sur la scolarisation, la dCmographie et les
cattgories socio-professionnelles, nous avons utilisé les mêmes codes que ceux de la
carte numérique pour identifier chaque école. quartier et secteur. C'est en fonction de
cet identifîant commun que nous avons Ctabli le lien @airage) entre la banque de
données et la cane numérique.
Nous avons ainsi crté une Banque & Données d Rerence SSpatia[e (BDRS) qui
contient un xéptrtoize de données topographiques et thhatiques enregistrées sous forme
numaique et zicpérçcs spatialement l'aide d'un système de cwrdo~ées. C m BDRS
représente un système d'infozmation géographique pour I'analysc du fait scuiairc dans la
commune de Yopougon (figure 10).
IMPRIMANTE
DO-s T H I ~ ~ T I Q U E S GÉOBASE
- Traitement - Numkisation
- Analyse statistique - TopoIogie 2 .
EXCEL MAPINFO
LA>calisation des
FORMAT DBF
I
SYSTÈME DE GESTION DE BASE DE DONN&S LOCALISÉES
- Paitage de la base de données uitmatique et de la géobase
- Gestion de l'information scolaire et socbprofessionneUe
- Interrogation des données (édition, classification, recherches)
= CARTOGRAPHIE
- Ponctuelle
- Choroplkthe
mrm L
v
SORTIES
- listes
I
CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC DU SYSTÈME ÉDUCATIF
Le but du diagnostic est de faire appmCtrc les disparités CventueUes du système scolaire
pendant une année de réfamie, en I'occiarence 1993 dans le cadre de cette ttude.
Les anomalies peuvent être les écoks insufnsarmnent utilisées ou au connaire
surchargées, ou Ies intgalites dans les conditions de scolarisation (moyens d'acds,
locaux, équipements, etc.). Mais nous tenterons aussi de dégager quelques conclusions
quant aux possibilités de rationalisation du parc scolaire et de réduction des écarts de
scolarisation pour l'an 2000.
L'Ctablissement du diagnostic est donc une Ctape essentielle de la procédure d'analyse
de la carte scolaire, dont les conclusions seMront "d'exposts de motifs" aux
propositions de préparation de la carte scolaire propt ive . L'Ctape initiale consiste
choisir l'unit6 statistique appropriée pour l'analyse (i'Clève, le groupe d'éliives, l'école,
le p u p e d'écoles, la circonscription admiaisuative, etc.) et les param&tres ou
indicateurs appropri6s (dtmographiques, éducatifs, enviro~ementaux, etc.); leur choix
depend de plusieurs facteurs.
Pour nome Ctude, I'unit6 statistique ClCmentaire retenue est l'école. Ceci est
principalement dû au fait que nous cherchons non seulement ttudier l'influence de la
localisation géographique des écoles et de leur capacité en tesme de places ou classes
mises k la disposition de la population, mais aussi celle du paranihe social sur le niveau
de scolarisation. Ce choix a aussi Cté infiuencC par la disponibilit6 des données à cette
échelle.
Quant h la détermination des indicateurs (ou indicateurs synthCtiques) du diagnostic,
leur choix dépend de plusieurs facteurs.
L'objectif est & combiner dX56rcnts paramètres (ou iadicatcur~ tl&ncntai.rcs) dans le
diagnostic de façon B cons& une échelle synth6tiqut de classement des quartiers. A cet Cgard, les coûts unitaires sont les indicateurs les plus tvidents et les plus courants,
puisque le coût comprend divuses rubriques qui comspondcnt aux conditions de
scolarisation : salaires des derts, autre persomel, entretien, équipements, construction
et le rapport coût/effectifs (coût par CI&); ces indicateurs rcflbttnt les différences parmi
les quartiers. Mais vu la non disponibilité des informations sur les wDts unitaires, nous
avons choisi les indicateurs que nous jugeons Ics plus significatifs du système éducatif.
La construction des indicateurs synthttiques devant combiner le plus grand nombre
d'indicateurs 6lémentaires, nous en avons sélectionnC suffisamment pour couvrir divers
aspects du diagnostic : des indicateurs mesurant la couverture du système éducatif (taux
de sco1arisation, nombrc de places par unité de population scolarisable), l'efficacité du
systhe (taux de retention), et les conditions d'apprentissage (nombre d'elèves par banc
et par classe).
Le systbe de pondération retenu est la pondération Cgale : w l = w2 = wn = 1, qui
revient ik attribuer la même importance tous les indicateurs. Ii est tout de même
nécessaire de souligner que le choix de la pondération Cgale fut retenu pour des raisons
pratiques, bien que celui du système de pondhtion dtpende énormément de l'objectif
de la politique éducative et des prioritts fixées par ceux qui dttenninent cette politique.
Soit I , , 1, , I j , I , . n les indicateurs choisis,
Soit V ' ,v' ,..... V! , les valem prises par ces indicateurs dans le quartier (i). Le
quartier (i) variant de 1 B P, s'il y a P quartier.
La construction de I'echelle et de ses intervalles est faite sur la base de la valeur
moyenne et de 1'~carbtype de chaque indicateur.
Wj est le systtme de pondération attache e et cohérent avec la pondération domte à
chaque indicateur.
Cwi L'indicateur synthétique de la zone (i) sera donc S = - f ~ j ) j
De manière methodique, il s'agit :
(1) de sé1ectiomer les indicateurs et calcula les valeurs prises par chacun d'ew dans les
quartiers de la commune de Yopougon;
(2) d'introduire une khelie de classement;
(3) de noter le swre de chaque quartier pour chaque indicateur;
(4) d'adopter un systeme de pond6ration permettant de tenir compte de l'importance
relative de chaque indicateur,
(5) d'appliquer le système de pondération pour calculer le score moyen (ou indicateur
synth&ique) de chaque quartier.
Hallak, J. La mise en place des politiques éducatives : &les et Mthoddogie de la carte scolaire. IIPE, lW6.p.266.
Les indicateurs retenus sont les suivants :
- le taux de sc0Iarisation Qdicatcurl) correspondant au rapport de la population
résidente scolarisée sur la population scoIarisable du quartier multiplié par 100,
- le uuuc de rétention (IhdicatturZ) &MC par le nombre dttl&ves entrant au début du
cycle B une date donnée moins le ~mrnbrt d'Çlèves ayant fini le cycle avec succès 6
ans plus tard, sur le nombre d'élèves initial multiplie par 100,
- Ie rapport Clèves/cIasse (Indicatew3) qui équivaut au rapport du nombre d'elhes sur le
nombre de classes du quartier multiplit par 100;
- k rapport éI&vts/banc (Inâîcateur4) mit le rapport du wmbn d'él&vts sur le nombre
de bancs dans les écoles du quartier;
- nombre de places par élève scolarisable (IndicateurS) qui est rapport du nombre de
places disponibles sur la population scolarisable totale du quartier.
A chaque quartier est attribuC un score entre 1 et 5 suivant les valeurs des indicateurs
dans le quartier. Ce score dépend de l'échelle de c1asstment. Étant dom€ que nous
voulons faire ressortir les disparitCs entre quartiers, cette échelle de fut Ctabiie en
fonction de Ia valeur moyenne communale de chaque indicateur.
Pour ddtenniner les classes de I'échelle de partition donnée par la fonction e = f (v),
nous avons effectué une opération de discrétisation ou classification pour chaque
indicateur. Le but de la discrétisation est de transformer la distribution d'une variable
continue en une dismbution discrète comportant des valeurs isolées. les classes étant un
dsumt de la distribution de la variable disdte. Bien qu'il existe plusieurs methodes de
disxétisation, ciles &pondent toutes h des règles de bases qui sont indépendantes de la
méthode retenue et du nombre de classes. Quelle que soit la mkthode retenue, il faut
que:
- les classes contiennent knsemble des valeurs de la variable;
- une valeur doit appartenir k une classe et & une seule;
- il ne doit pas y avoir de classes vides;
- ne pas placer dans deux classes distinctes des valeurs non significativement différentes;
- ne pas avoir de disparités trop consid6rables de Mquence d'une classe B l'autre; et
- possible la mtisation dmait ülustnr une relation logique entre les limites de
Pour notre thide, nous avons retenu la méthode de dkrétisation basée sur l'analyse des
graphiques de Mquenccs, qui ritpose sur le principe que les valeurs d'une variabIe qui
sont statistiquement voisines les unes des a u a s vont apparaître groupées sur les
graphiques de fkéquence; les écarts significatifs entre les valeurs vont se traduire par des
discontinuités sur ces mêmes graphiques. Ce choix s'est fait en fonction d'un de nos
objectifs qui est de faire nssortir les disparités entre quartiers en cc qui concane les
conditions de scolarisation. Cene méthode de discrétisation offre deux possibilités : celle
basée sur la discontinuitC des Mquences des vdem et celle faisant intervenir les
groupements statistiques et la contiguïté spatiale. Nous avons utilisé la première
possibilitC en nous référant il l'objectif précité. La seconde possibiiité, qui repose sur le
groupement d'unités spatiales contiguës afin de faire apparaître des regroupements
régionaux significatifs, est très peu pertinente pour notre 6nide. Effectivement, une simple
analyse visuelle de notre territoire d'étude montre que des quartiers contigus présentent
des diffenccs notables en ce qui concerne les valeurs prises par les indicateurs retenus.
Le nombre de classes retenu, qui est de 5, permet de faire ressortir, h partir de la moyenne
communale qui se retrouve dans la classe intermédiaire, les fortes et faibles valeurs prises
par les diffkrents indicateurs (voir tableau 8).
. Tableau 8 : &ores des IV&-
'O RAVENEAU, J.,(1995), Cartographie assistee par ordinateur, notes de cours GGR-60442, Qudbec. Universitd Laval : 2' édition, pp.133-138.
4 2 Procédure de diapmtic du systbne éducatif
Avant d'effectuer le diagnostic h propnment parler, il s'avbe important de domer une
précision en ce qui concerne le taux de scolarisation utilisé. Deux pssibilitCs s'ofnaient
B nous (tableau 9), & savoir :
- caicuier le taux de scolarisation par quartier en considérant la population effectivement
scolarisée dans les limites du quartier et la population scolarisable du quartier, ou;
- consiâémr le taux de scolarisation dome par Ic m p p t population scolarisée rtsidente
dans le quartier sur population scolarisable du quartier.
Nous avons opte pour le second taux de scolarisation pour deux raisons principales. De
manière pratique, dans Ie premier cas, nous aurions des *iw de scolarisation quelques
fois supérieurs B 20096, comme c'est le cas du quartier "Koutt Municipalité", ce qui
s'explique par une fone concentration d'écoles dans ce quartier. Mais un taux de
scolarisation de plus de 100% est totalement irréaliste et ne pourait scientifiquement se
justifier. Par contre dans d'autres quartiers teIs que KM 17, le même rapport pour
calculer Ie taux de scolarisation donnerait un dsultat nul, et traduirait qu'aucun enfant
appartenant ii la tranche d'âge de 6 & 11 ans n'est scolarisé. Ce qui s'avére hors contexte
quels que soient les probkmes de scolarisation existant dans la commune. La carte 5
illustre ces deux ph6nomènes.
La seconde raison provient du fait que, en consid6rant le rapport population scolarisée
résidente sur population scolarisable, nous rejoignons les mtthodes et objectifs de la
carte scolaire en milieu urbain, 1'Cgalisation des chances d'accts en milieu urbain devant
se faire en prenant comme entitt géographique d'Ctude le quartier ou le groupe de
quartitfs. De plus, nous restons fidèles B l'un des objectifs fondamentaux de cene ttude
en admettant que les disparites de scolarisation dans la commune de Yopougon peuvent
avoir une justification (ou causalité) en tame de localisation géographique des écoles
mises la disposition de la population, l'égalisation des chances d'acc&s passant par
I'augmcntation des places disponibles, mais aussi par une bonne répartition
géographique de celles-ci.
1
PSFQ : Population scolaire wuentant les écoles du quartier.
PS : Population mlarisable c?u quartier.
nC 1 =PSR/PS !
TXZ=PSFQ/PS
0 . Tableau 9 :*
QUARTERS
IAdiopodoumb
2Nïiango11 AdJamé
3.Ancien Quartier
4Andokoi
5.Azito
6.Yopougon Santé
7.Boutay
8.Camp Militaire
9.GFCI ,
1O.Gare Sud L
1 1 Xouté Municipalité C
12.Kwté Village l
13.K.M 17 r
14Makie
1S.Niangon Lokoa
16.Gtsco Manutention
17Niangon Nord
18.Nouveau Quartier
19hrt-Bouet Iï
PSQ
1230
537
10989
5730
437
5561
780
3028
13 19
3369
1346
2699
1618
3646
952
2295
2749
421 1
6502
10437
8530
5732
12606
2970
99273 I
PSR
780
326
7066
4051
268
3437
510
2123
910
2372
1 (96)
63.4
60.7
64.3
70.7
61.3
61.8
65.4
70.1
69
70.4
70.2
60.8
65.4
67.2
66.1
59.7
61.3
71.2
61.5
61.1
62.3
64.3
72.4
59.3
65
Pm 1276
640
1917
4895
1045
1174
849
3584
4975
2466
Tx 2(%)
103.7
119.2
17.4
85.4
239.1
21.1
108.8
118.4
377.2
732
236.8
27.3 I
O
112.2
455.4
43.1
38.3 ,
49.3
20.6
19.9
16.8
76.1
119.1 1
45.7
105.2
2078
1436
4364
15017
1358
64883
20.Sideci-Sicogi-Lem 1
21Nangon Sud
22.Toit rouge r
23.Yopougon Auié
24- Indusaielle
Total Yopougon
945
1641
1058
2450
629
1370
1685
2998
3999
6377
53 14
3686
9 127
1761
64883
3187
737
O
4092
4335
989
1053
2076
1340
PSR : Population scolaae fidente,
Carte 5 : TAUX DE SCOLARISATION A YOPOUGON SUIVANT DEUX MÉTHODES DE CALCUL
Méthodes de calcul (unité %k
Limites de:
A Secteurs
0 Quartiers O 1.5 3
Kilométrer
1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . Azito 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon hkoa 16. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1: 10000 Projection üTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19, Port Bou& II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Indusbielle
ibrahima FOFANA üniversité Laval Latig, Mars 1996
En ce qui concerne les indicateurs utilisés dans le diagnostic et plus prccisément le taux
de rétention, nous avons traité les écules de manibc hdividuelle. A chaque école fut
attribué le taux de rétention de I'inspaxîon dont elle dépend, puis nous avons calcul6 des
moytmts où cela s'avtrait ntcessPirt. Nous avons ainsi détermine des taux moyens
pour les quartiers dont les b 1 e s dépendent d ' ~ 0 û s diffdrentes. Le tableau 10
dome par quartier les valem prises par les diffCmnts indicateurs h l'int&ieur du
quartier. Le score des quartiers est d c d d en se
f-ule :
réf6ant au tableau 8 et en suivant la
w = 1.
Pour interpréter les résultats du diagnostic, nous avons calcdé un score moyen B partir
de la moyenne communale des diffdrcnts indicateurs. Le score moyen pour la commune
de Yopougon est de 15. Ce score nous a permis dBbtablir des intervalles pour
l'interprétation du diagnostic (tableau 11). Les classes du tableau 11 ont Ctt déteminées
par le méthode de discr6tisation basa sur l'analyse des graphiques de fréquences telle
qu'utilisée pour la classification des indicateurs.
Les indicateurs (tableau 10) et la classification des quartiers suivant le score obtenu lors
du diagnostic sont présentes sur les cartes 6 B 11. Sur les cartes, le choix des couleurs a
Cté effectue de manihe à faire ressortir les conditions de scoIarisation favorables par
teintes de rouge, et les conditions dtfavorables par teintes de bleu, le taux moyen Ctant
symblis6 par le jaune. 1
6.Yoparrgm Srnt6 7Boulay 8.Camp Militaire
v
I3(%) 44.4
146.7 76.8 70.8 54.7
12 21.7 21.1 16.8 16.8 24
QUARTEUS 1 I l (%) L
1-45 1 63.4 2Xiaagon Adjam6 1 60.7
lO.<iart Sud L
IlXwté Municipalité
3.Ancien Quartier 4Auiokoi S h m
61.8 65.4 70.1
- 12Xouté V i i g e
13XM 17
643 70.7 61.3
9.GFCI 1 69 70.4 70.2
14.MMe L
15.Gesco Manutention 16Niangon LoJEoa
Score 18 17 14 16 11
14 1 15
60.8 65.4
- 17xangon Nord 18Nouveau Quartier 19Sort-Bouet II
2.2 2.3 3 2.7 2 3 .
16.8 17.9
67.2 59.7 66.1
1
20.Sideci-Sicogi-Lem I
21.Niangon Sud
- I l : rapport de la population &dente scolarisée sur la population scolarisab1e du quartier
0.9 0.9 I 0.6 2
2 1 2.8 2.5
19.4 16.8 17.9 17.7
22.5 O
m J
=Toit Rouge 23.Yopougon Attié 24-e Industrieiie
muitiplid par 100.
2.6
47 655 63 -4 70.9 70.2 61
24 21.1 24
61.1 62.3
- 12 : nombre d'éikves entrant au début du cyde une date donde moins le nombre d'éieves
0.2 0.8 0.9
60.5 O
61.3 71.2 615
64.3 72.4 59.3
ayant fini le cycle avec succès 6 ans plus tard. sur le nombre d'élkves initial multiplié par
16 16
l
19 2.7
2 6 2.6
0.4 1 14 0.4 ' 16
1
22.3 1 56.1 31.4 1 49.2
- 13 : rapport du nombre d'éièves sur Ie mmbm de classes du cpatier multiplié par 100.
17
2.5 O
1
59.5 62 9 . 1
0.2
17.9 20.8 16.8
- 14 : rapport du mmbre d'élèves sur le nombre de bancs cians les écules du quartier.
0.6 3.5
1.9 2.5 2.6
24 16.8
11 2.4 1.8
- IS : Rapport du nombre de places disponibles sur Xa population scokisable totale du quartier.
I
17 1
20 0.2 O
2.5 1 0.9 2.8 1 0.3 2.3 1 4
55.3 70.8
70.1 61.7 68
Tableau 11 : des=
12 4 15
1
11
16
21.1 1 71 0.2 0.2
13 16 14
I
18 13
2.4 1 0.6
Score w
ScoIarisation
2.5 2.6
0.9 0.4
[4910[ mauvaise
[lOh14[ passable
[ 14 h 16 [ moyenne
[16918[ 1 [18821[ bonne 1 oés bonne
Carte 6: TAUX DE SCOLARISATION A YOPOUGON EN 1993
Taux en % Moyenne Yopougon = 65%
i [70à73 [ i [67à70[ Cl [64à67[ i [60.5 à64 [ i [ 5 9 à 60.5 [
Limites de:
6 Secteurs
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone IndustrieIle
i
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) brahima FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Université Laval Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 M g , Mars 1996
TAUX DE RÉTENTION A YOPOUGON EN 1993
Taux en % Moyenne Yopougon =
i [23Sà24 i [22à23.5 O [ 19à22 [
[ 17.5 à 19 i [16.5al7 O O
Limites de:
II/ Secteurs
0 Quarîiers
I i NOM DES OUARTERS I 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
L
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-S icogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
ibrahima FOFANA Université Laval M g , Mars 1996
Carte 8: NOMBRE D-ÈVES PAR CLASSE A YOPOUGON EN 1993
NOM DES QUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4- Andokoi 5 , Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Vülage 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux @CGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19, Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1 . Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
lbrahima FOFANA Université Laval Latig, Mars 1996
Carte 9: NOMBRE D~ÉLEVES PAR BANC A YOPOUGON EN 1993
Nombre d'élèves par banc Moyenne Yopougon = 2.4
i [2.9à3.1[ i ['2.7 à 2.9 [ O [2 .3 a 2.7 [
Limites de:
6 Secteurs
i NOM DES QUARTIERS i i I !
1. Adiopodourné 2. Niangon Adjarné 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Apt0 6 . Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté MunicipaIité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval M g , Mars 1996
I Source: Direction et Contrôle des Giands Travaux (DCGTx)
1
lbrahirna FOFANA
d
Carte 10: NOMBRE DE PLACES PAR DE POPULATION SCOLARISABLE À YOPOUGON EN 1993
Nombre de place par élève scolarïsable
Limites de:
6 Secteurs
Quartiers
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4, Andokoi 5 . Azito 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 1 O. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone industrielle
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Ibrahinia FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Université Laval
Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 Laîig, Mars 1996
Carte I 1:
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoume 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Azito 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesm Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection üTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 1 8. Nouveau Quartier 19. Port Bou& II: 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
ibrahima FOFANA Université Lava1 Latig, Mars 1996
Les résultats du diagnostic et leur représentation cartographique permettent & cibler
sans ambiguïtC les quartiers présentant un retard par repport aux conditions moyennes de
scolarisation de la commune. Ceci est d'un avantage caiain pour les décideurs dans la
mesure où, en @ode de crise, les dtcisions et actions i entreprendre doivent SC faire
suivant des priorités. Dans le cas de la commune de Yopougon, il s'avère prioritaire
d'uniformiser les conditiom de scoIarisation dans un souci d'équité. Cependant, nous
tenons mentionner qu'il ceae étape du diagnostic. ü saait prémame de vouloir
determiner le contenu des d o n s ii entreprendre dans les quartiers concernés pour
atteindre cet objectif.
Toutefois, le taux de scolarisation donné par le rapport de la population scolarisde
résidente sur la population scolarisable du quartier, ainsi que les valeurs des indicateurs
deux & cinq pour le quartier KM 17, dhontrent qu'il existe une mobilit6 de la
population scolaire. À partir du nombre d'Clèves scolaris& par quartier et de celui des
écoles, nous avons determin6 le taux apparent de mobilit6 de la population scolaire au
sein de la commune. Nous considérons que c'est un taux apparent dans la mesure où il
est calcule en considérant que les élèves résidents muentent les structures de leur
quartier et que si le nombre d'élèves scolarisCs dans le quartier dkpasse le nombre
d'élèves &sidents, Ie surplus repdsente la population scolaire suppl6mentaire qui se
deplace (ce qui reste à vérifier dans la réalite).
Taux apparent de mobilité = SOMME (34 * I PSR - PSQ I ) / PSC
TAM : taux apparent de mobüite
PSR : population scolaire résidente
PSQ : population scolaire fréquentant les écoles du quartier
PSC : population scolaire de la commune
41 : provient du fait que la somme en valeur absolue de PSR - PSFQ dome le double de
la population scolaire mobile.
TAM = (41 * 45096 ) / 64883 = 34.75%
La valeur du taux apprirent de moùilite confirme qu'il existe une fonc mobüitt de la
population scolaire. La population mobile se chiffie B 22548 Clèves. ce qui nprésente
plus du tias de la papdation scoiaire et confirme l'existence de disparites dans les
conditions de scolarisation au sein de la commune de Yapougon. La carte 12 présente la
mobilité de la population scolaire dans la commune de Yopougon (voir le tableau 12
pour les donn6es). Ceci d 6 m a la nécessité de rationalisa le parc scolaire.
La rationalisation du parc scolairt permettra non seulement de réduire. et si possible de
supprimer la mobiiïtt de la population scolaire, mais aussi d'unïfOTmiser la répartition
ghgraphique de 1'0- d'éducation (places disponibles) par rapport à la demande dans
les quartiers. Les quartiers dont Ic parc scolaire est insuffisant pour contenir la
population scolaire résidente sont présentés sur la carte 13. Il s'agit de 11 des 24
quartiers que compte la commune de Yopougon. Ce sont, de manière géntrale, les
quartiers périphériques qui sont le fÎuit d'un peuplement plus récent et moins planifie. r?-
Nous avons ensuite, k partir de la population scolaire résidente et de la population
scolarisée dans les quartiers, determiné le nombre de places nécessaires afin que chaque
Clève puisse bénéficier d'une place dans les infrastructures scolaires de son quartier de
résidence. La moyenne communale du nombre d'élèves par classe Ctant de 58.7, nous
avons ainsi pu déterminer le nombre de classes consmiire dans chaque quartier (voir la
carte 14). la construction de ces classes devant répondre aux conditions suivantes :
- dans un premier temps, permettre il la population scolaire des quartiers deficitaires en
place de pouvoir d e r B l ' h i e dans les limites de leur quartier,
- dans un second temps, libCrer les places que cette population occupait dans les autres
quartiers afin que. sur toute I'Çtendue du territoire communal, les conditions
d'acccssibilitt aux équipements et la mobilitt de la population scolaire se fassent dans
les iimiw du quartier de résidence.
Tableau 12 : de I .
1 12Xouté Village 1 1 6 4 1 1 7 3 7 1 HM 1 13XM 17
14.Mairie
1S.Niangon Lokoa
16.Gtsco Manutention ' 17HingonNord . I8.Nouveau Quartier
19.Port-Bouet ZT
PSFQ : population scolaire frtqucntant les &des du quartier
%.sideci-sicogi-Lem 1
21.Niangon Sud ,
22.Toit rouge
23.Yopougon AttiC
%Zone Industrielle
Total Yopougon
PSC : population scolaire de la commune.
1058
2450
629
1370
1685
2998
3999
6377
53 14
3686
9127
1761
64883
O
4092
1058
-1642
2078
1436
4364
15017
1358
64883
4299
3878
4 7 8
-5890 I
403 m
O
4335
989
1053
2036
1340
I
-3706
381
632
922
2659
Carte 12: MOBIL& THÉoRIQuE DE LA POPULATION SCOLAIRE
A YOPOUGON EN 1993
NOM DES OUARTERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjarné 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Azito 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9. GFC1 10. Gare Sud I 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesw Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
Carte numérique au 1: 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval Latig, Mars 1996
Carte 13:
ÉTAT DU PARC SCOLAIRE À YOPOUGON EN 1993
Adé quation du aux besoii
Excédentaire
Limites de:
0 Secteurs
I\, Quartiers
I I NOM DES QUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . k t 0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI IO. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13, KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
1 'source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Ibratiima FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval Latig, Mars 1996
Carte 14:
RATIONALISATION DU PARC SCOLAIRE A YOPOUGON
l l NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoume 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Apt0 6. Yopougon Santk 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1: 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bou& II 20. Sideci-Si&-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
firahirna FOFANA Université Laval M g , Mars 1996
Après avoir Ctabli le diagnostic du s y ~ & ~ ~ t éducatif de la commune de Yopougon au
cours de l'année de base 1993, estimé l'anip1euï de la mobilité de la population scolaire
et détermin6 le nombre de classes B oonstmke par quartier pour rendre le parc scoIaVe
ratiomcl, nous dons f d e r des propositions de rationalisation du taux de
scolarisation. Nous supposerons que la danande d'éducation &due de manière
constante pour tous les quartiers. bien qu'en réalité cette demande v& d'un quartier B
l'autre.
L'object.de scolarisation que s'est fixe l'État ivoirien, comme nous l'avons mntionnt,
est d'atteindre un taux de scolarisation de 90% au niveau primaire en l'an 2000, le taux
de scolarisation Ctant une moyenne qui recouvre des situations fort Mdrentes selon que
l'on se trouve dans une zone très 4uipée (taux très tlevC) ou dans une zone sous-
équipée (taux e s faible). Il s'avère donc nécessaire d'égaliser les taux de scolarisation à
l'intérieur des divisions administratives du pays. Dans la commune de Yopougon, il
existe déjà des écarts considérables entre quartiers. Le plus important est de 13.146 et
concerne les quartiers Zonc Industrielle et Yopougon AttiC.
Avant d'enmprendre le processus de rationalisation du taux de scolarisation, nous
tenons citer Hallak, J." , qui affirme que l'objectif de scolarisation universelle ne peut
être accessible avant plusieurs décennies, et que le mieux que l'on puisse espénr au
cours d'une période de cinq & dix ans est d'augmenter le taux de scolarisation primaire
de aquelques pourcentw, par exemple de cinq dix pour cent.
Pour notre enide, nous retiendrons comme objectif d'atteindre un taux moyen de 7095
pour l'an 2000. Ceci parce que nous mettons l'accent non seulement sur la méthode de
rationalisation, mais aussi pour que les résultats i obtenir demeurent réalistes, Ctant
donnée que le taux moyen de scolarisation de la commune en 1993 est de 65%.
" Hallak, J., La mise en place des pditiques éducatives : rôles et méthodologie de la carte scolaire. I IPE, l976.p.272
En considérant que cet objectif de 7096 dma être atteint en rtduisant autant que
possible les Ccarts de taux de swlzmisaticm entre quartiers, il va de soi que les quartiers
les plus en retard devront avoir des rythmes de déveIopptmtnt de la scoIarisation plus
fans. Les p @ s de scolarisation scront donc d'autant plus impor*ints que le quartier
aura Cté le plus en mard en 1993.
Sur le plan méthodologique, HaLlaL. J." propose trois méchodcs de réduction des écarts
de scolarisation :
- 1. L'Cgalisation des taux de scolarisation entre quartiers, qui consiste h d6Cermiaer les
différences au niveau de chaque quartier entre l'année de base (1993) et l'annte
horizon (200).
- 2. Réduction des écarts inversement proporcio~elle li la situation pendant l'année de
base, l'écart maximum ttant réduit (de moitic5 par exemple) ou à concurrence de la
réduction moyenne au cours de la période planifik.
- 3. Réductions homoth6tiques des Ccarts pour les zones les plus en retard en utilisant un
syst&me de pondération dtterminC en fonction des paramètres gui peuvent être
externes au systhe éducatif (la construction d'un réseau de transport ou d'habitat
dans un quartier par exemple).
Nous avons retenu la deuxi&me méthode pour notre etude. Le tableau 13 donne les
résultats obtenus par quartier.
'* op. cilB.pp.274-275
Tableau 13 : 1 * .
QUARTIERS
IAdiopodouroé
Taux
1993
63.4%
kar&hIa
rnoyaine(7096)
6.6%
-9.3%
-5.7%
+7%
-8.7%
-8.2%
4.6%
&arts
objectifs
- 2 1 %
-3%
-1.8%
0%
-2.8%
-2.6%
-15%
2.Niigon Adjam6
3 h i e n Quartier I
4ddokoi L
S M t o
6.Yopougon Santé 1
7-Y
8,Camp Militaire
9.GFCI
10.Gare Sud I
1 1 .Kouté Municipalité
12.Kout.é village 1
13XM 17
14.Mairie
15.Nhngon Lokoa
16.Gtsco Manutention 1
17Niangon Nord
18.Nouvcau quartier
199Urt-Bouet II ,
20.Sideci-Sicogi-km
21Niangon Sud
22.Toi t rouge
23.Yopougon Aü%
%Zone Industrielle
O.%
4.3%
0.96
0.96
-2.9%
-1 -5%
-0.9%
-1 -2%
-0.3%
-2.8%
0%
-2.7%
-2.8%
-25%
-1.8%
096
-3.4%
-2.4%
60,796
64.3%
70.7%
61.396
61.8%
65.4%
Objectifs
visés
67.9%
67%
68.2%
70.7 %
67.2%
67.4%
68.5%
70. 196
69%
70.4%
70.2%
60,896
65.496
67.2%
66.1%
59.7%
61.3%
71.2%
61.5%
61.1%
62.3%
64.3%
72.4%
59.3%
- Augmentation
vise du taux
45%
6.3 % 1
3.9%
0%
5.9%
5.6%
3.1%
70.1%
69.7%
70.4%
70.2%
67.1 %
68.5%
69.1%
68.896
66.7%
67.2%
71.2%
67.3%
67.2%
4 . 1 %
-1%
4 . 4 %
4.296
-9.2%
4.6%
-2.8%
-3.9%
-10.3%
-8.7%
+1.2%
-8.5%
-8.9%
-7.7%
-5.7%
+2.4%
-10,7%
Moyenne Yopougon 65%
0%
0.7% ,
0%
0%
6.3%
3.1%
1.9%
2.796
7%
5.9%
0%
5.8% I
6.1%
-7.4%
67.5%
68.2%
72.4%
66.6%
70%
5.2%
3.9%
0%
7.8%
5%
Les diff&cntes variabIes du tableau 13 sont calculées de la manière suivante :
- Taux 1993 : taux de scolasisation pur I'ann6e de base.
- Écart ik la moyenne : différence entre le taux de scolarisation objectif de la commune
C;rCW) et le faux du quartin.
- &an moyen (Yopougon) : diff'ércncf entre le taux de scolarisation le plus éievC
(72.4%) et celui de la commune h l'année de base (65%).
- Écan objectif moyen (Yopougon) : différence entre le taux harizon (70%) et Ie taux de
scolarisation le plus éiev6 (72.4%).
- Écart objectif = &an * Éwt objectif moyen) /Écart moyen = ( h a n * 2.4) / 7.4
- Objectif visé : diff6rence des valeurs absolues de 1'6can B la moyenne et de l'tcart
objectif, additionnée au taux de scolarisation de l'année de base.
- Augmentation visée du taux : difference entre le taux objectif visé et le taux de
scolarisation du quartier Zi l'année de base.
Par cette méthode, les taux de scolarisation plus &levés que le taux horizon sont
maintenus et les écarts sont rtduiu prioportionneUement h la réduction moyenne, ii savoir
2.4 / 7.4'.
Cette mtthode est considtrot comme &tant la plus simple, car elie ne fait pas inte~enir
explicitement dans les calculs les coefficients de pondération de chaque quartier, ce qui
est le cas pour la mtthode 3. Elle offre également l'avantage de ne pas nécessiter une
diminution du taw de scolarisation pour les quartiers ayant déjà un taux au dessus du
uiw horizon. Cependant, la mtthcuie maintient constants ces mêmes taux sur la période
d'ttude. XI est cependant:très peu probable que ces taux restent constants quel que soit le
n o m h d'années entre les années de bast et d'horizon,
La méthode de réduction utilisée permet d'identifia tous les quartiers suivant l'ampleur
dcs progrès que chaque quartier deMa réaüscr pour r6duirc les disparités du taux de
scolarisation au sein de la commune. La carte 15 présente la classification des quartiers
suivant les pro@s a réaliser.
Carte 15: OBJECTE DE LA RÉDUCTION DES ÉCARTS DE
SCOLARISATION A YOPOUGON POUR L'AN 2000
kugmentation visée de scolarisation (%) - Évolution
Limites de:
+ Secteurs
& Quartiers
NOM DES OUARTERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . k i t 0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté ViIlage 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët 11 20. Sideci-Si@-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
1
Ibrahima FOFANA Université Laval Latig, Mars 1996
4 3 Analyse des données et v6riCifntion de I'hypotbèse
43.1 Analyse des catégories do-professionnelles
Dans le cadre de ce chapitre nous avons opté pour une 8ppfoche qui vise h considerer la
proportion de chaque categorie do-professionnelle afin de voir s'il existe un lien
caractéristique entre le type de professions et Ie taux de scoIarisatio11 du quartier. Ceci
permettra de traitex l'information sur la profession de m a n i h .individueiie, donc dans
toute sa complexité.
Le traitement de l'information sur les categories socio-professionnelles d'un point de
vue global aurait certes permis de tirer des conclusions, mais elles auraient et6 peu
explicites et n'auraient pas rendu compte, dans toute leur spécincité, des Liens pouvant
exister entre les types de professions et les taux de scolarisation. Cette approche
permettra de percevoir par la même occasion les variations existantes aussi bien entre
quartiers que celies B l'intérieur de chaque quartier. Le tableau 14 donne par quartier la
rtpartition en nombre et les pourcentages des différentes cattgories socio-
professionnelles.
Les cattgories sont regroupées de la mani&re suivante :
Catégorie A : les professions libédes et les cadres ( professions scientifiques et
liarales, personnels administratifs et assimilés ).
Catégorie B : les cadres supérieurs ( directeurs et les cadres administratifs ).
Catégorie C : les tmvailleurs spécialisés et ouvriers ( personnels commerciaux, les
travailleurs spécialisCs dans les services, les ouvrim, manoeuvres et conducteurs
d'engins ).
Caegorie D : les travailleurs du primaire et non classés ( les agriculteurs, tleveurs,
pêcheurs et les aavaiileurs non classCs selon la profession ).
Tableau 14 : 1 1 p r la
1
2.Niangon Adjam6 19 2 65.1 13.8 341
1 17Niangon Nord 1 93.7 1 3.6 1 58.3 1 4.4 1 2808 1
1
3.AncitllQuartier
4-i
S&to
6.Yopougon Santé
7-Y
10.Gare Sud
11Xouté Municipalité I
12Xouté VUge
13XM 17
14.Mairie
1 18.Nouveau Quartier ( 37.8 1 6.9 1 55.2 1 0.09 1 5157 I
1 21Niangon Sud 1 lî.6 1 3.7 1 75.4 1 9.8 1 9307 I
35
32
11.8
225
785
45.4
40.2
192
43.2
42.4
dc I'écoaomit et des finances. juin 1993. A = l+3 B = 2
1 Roftssioas scientifiques et libéraies. 2 Directeurs, cadres administratifs. 3 Personnels administratif's et assimilés. 4 Personnels commerciaux.
,
1.3
2-1
1.3
0.7
1.9
22,Toit rouge
23.Yapougon Auié
24-e Industrielle L
Total Yopougon
C = 4+5+7 D=6+8 5 Tmvailleurs spécbWs dans les seNices. 6 Agriculteurs, ~ ~ C V O U ~ S , pêcheurs. 7 ûum*en, manoeuvres, oonducteurs d'engins. 8 Travailleurs non chssés selon la profession.
2.6
0.07
2.2
49.4
54.9
70.4
43.4
52.7
a : Résultats de l'enquête sur ménages efftcn>ée par l'institut nationai de la &tique, ministère
30
36.3
11
25.1
56.7
61.2
65.3
4
2 8
1.2
O. 1
0.01
5.7
6
2û.6
1.8
0.05
438
677
12465
7861
228
17.1
123
585
19.9
57.5
56.3
83
9990 I
421 6
9.1
12.6
3
1
2692 I
1705
4038
11.3
6.4
5.9
1.6
6393 J
15475 I
2808
7.6 64.7 117898
A partir des &m&s du ;ableau 14 rrprCscntCes sur la carte 16, on peut se rendre compte
que le nombre & personnes ayant m e profession vPrie amsidérablement d'un quartier B
l'autre. Certains quartiers tels que Niigon Adjamé ou Azito ont une population active
de moins de MO personnes, tandis que d'autres quartiers tels que Yopougon Attié,
Ancien Quartier ou Sideci-Sicogi-Lem ont plus de 1OOOO personnes actives dans la
population du quartier- Ccci est principalement en ~ppon avec le nombre total
d'habitants ou la densité de population de ces quartiers. Dans le premier cas, les densités
de population sont inf6rieurts B 2û hiabha. tandis que dans le second cas, eues sont
supérieures ik 250 et atteignent même 450 pour Ancien Quartier.
Carte 16: POPULATION AYANT UNE AC^ RÉMUNÉRÉE A YOPOUGON EN 1992
NOM DES QUARTIERS 1. Adiopodoume 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4, Andokoi 5 , Azito 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 1 6. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit buge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
hahima FOFANA Université Laval M g , Mars 1996
En ce qui conceme les Proportio~s ou sein des quartiers, elles sont aussi I t s variables.
Les 4 &gories sont toutes présentes dans tous les quartiers (cartes 17 B 21), avec
cependant une farte ptoportion de professions des catégories A et C De manière
g&nWe, et cc pour mus les quartiers, la catégorie C rcprésenrc plus de 50% de la
population ayant une profession. Ch a même des Pioportions atteignant Ics 80% pour
des quartiers tels que Adiopodoum6 ou Zone industrielle. La proporeion la plus
nliblement représentée est celle de la catégorie B qui est même pratiquement absente
dans certains quartiers (Zone industrielle 0.01% ou Adiopodoumé 0.02%). La catégorie
D, bien que présente dans tous les quartiers, varie considérabIcmcnt en pmporeion d'un
quiutier & l'autre. Les valeurs dant de 0.09% B 26.2%. D'un point de vue global, et en
se r é f h t au chapitre sur la Martition de la population d o n I'activitt5, on peut
affirmer que la commune de Yopougon a une population active ayant un niveau social
faible ou moyen.
La dttamination des classes s'est faite suivant une option du logiciel du systi5me
d'infbrmation géographique utilisé (MAPRVFO). Avec l'option "namral breaks", les
intervalles sont d6termînCes en fonction d'algorithmes de telle sorte que la somme des
différences entre les valem obsavées et la moyenne de la classe est minimisée.
Cene option a CtC choisie parce que nous voulons avoir des regroupements de vaieurs
par classe, avec une dB6rence d'amplitude minimum entre ces valeurs et celle de la
limite infMeure de la classe suivante. Ainsi, le passage d'une classe il l'autre est
synonyme d'une forte variation d'amplitude entre la limite inférieure de Ia classe
suivante et les variations d'amplitudes des vaieurs de la classe précédente.
Carte 17: POPULATION SELON LA CATÉGORIE SOCIO- PROFESSIONNELLE À YOPOUGON EN 1992
Nombre de personnes (Échelle logarithmique)
16 000 eg !E Professions h i e s et cadres
Limites de:
+ Secteurs
Quartiers
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . k i t 0 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9, GFCI 10, Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté ViUage 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon bkoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone industrielle
Source: Direction et Contrôle Cmds Travaux (DCGTx) L I --1 ---- - -
Carte numérique au 1: LOO00 Université Laval
Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 Latig, Mars 1996
I
Carte 18: PORPORTION DES PROFESSIONS LIBÉRALEs
ET CADRES* À YOPOUGON EN 1992
Limites de:
A Secteurs
O 1.5 3
Kilomètres
total des actifs Catégorie A
[ 78.5 à 80 [ [ 40.2 à 78. [ 28.5 à 40. [ 19 à 28.5
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjarné 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. Azito 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 1 O. Gare Sud 1 i . Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Maine 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. port BOU^^ n 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Aüié 24. Zone industrielle
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Ibrahima FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Université Lavai
Projedion UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 Latig, Mars 1996
Carte 19: PROPORTION DES CADRES SWÉRIEURS*
À YOPOUGON EN 1992
% du total des actifs
Limites de:
6 Secteurs
A Quartiers
NOM DES OUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjarné 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5. k i t 0 6. Yopougon Santé 7. Boulay 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
, Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx)
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quaxtier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24, Zone Industrielle
Ibrahima FOFANA Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
Université Laval Latig, Mars 1996
Carte 20:
PROPORmN DES TRAVAILLEURS SPÉCIALISÉS ET OUVRIERS* À YOPOUGON EN 1993
Limites de:
Secteurs
NOM DES QUARTIERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . Apt0 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9. GFCI 10. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon bkoa 16. Gesco Manutention
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) Carte numérique au 1 : 10000 Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30
17. Niangon Nord 18. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Aîtié 24. Zone Indudelle
ibrabima FOFANA Université Laval Latig, Mars 1996
Carte 21: PROPORTION DES TRAVAILLEURS DU PRIMAIRE
ET NON CLASSÉS A YOPOUGON EN 1992
% du total des actifs * Catégorie D
Limites de:
6 Secteurs
Quartiers
O 1.5 3
NOM DES OUARTERS 1. Adiopodoumé 2. Niangon Adjamé 3. Ancien Quartier 4. Andokoi 5 . Azito 6. Yopougon Santé 7. Boday 8. Camp Militaire
9. GFCI IO. Gare Sud 1 1. Kouté Municipalité 12. Kouté Village 13. KM 17 14. Mairie 15. Niangon Lokoa 16. Gesco Manutention
17. Niangon Nord 1 8. Nouveau Quartier 19. Port Bouët II 20. Sideci-Sicogi-Lem 2 1. Niangon Sud 22. Toit Rouge 23. Yopougon Attié 24. Zone Industrielle
Source: Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) ~brahuna FOFANA ' Carte numérique au 1 : 10000 Université Laval Projection UTM, CLARKE 1880, Fuseau 30 Latig, Mars 1996
43.2 Vérification de 1 7 b y p o t h ~
Pour la vérification du premier volet de notre hypothèse, selon laquelle le faible niveau
social de la population, qui est dCtcrminC dans notre Ctude par le type de profession,
n'est pas la cause du faible taux de scolarisation de la commune de Yopougon, nous
avons effectue une andyse de corrélation béaire entre les pporrions de chaque
categarie socio-professiomeiie et le taux de scolarisation de chaque quartier. Ceci nous
a permis de voir, au del& de l'ensemble des professions. s'il existe un lien plus explicite
entre une profession spCcifique et le *uuc de scoIarisation. L'analyse de d l a t i o n
héaire a pour objectif de "voir le lien entre deux variables meswkes d I'aide
d'une dcFceJle quuntitc~n've. Lorsqu'un lien est decouven eme ces &u variables, il est
souvent possible & lexprimer sous la forme dune fonction mthémutique et de prédire
aimi la valeur dune variable d partir & la valew- & l ' a ~ e " . ' ~ Une fois ce lien ktabli,
nous sommes dès lors en mesure d'aneiaâre deux des objectifs de la recherche
scientifique qui sont, la description et la prédiction des phénomènes
Les figures 11 à 14 montrent les nuages de points représentant la variation du taux de
scolarisation selon les proportions des différentes categories socio-professio~eUes.
l3 Amyotte, L., Méthodes quantitatives, applications la recherche en sciences humaines. Édition du Renwveau PBdagogique Inc ( ERPI ), Quebec, 1996, p. 389
* Catégorie A ( professions libérales et cadres ) : professions scientifiques et libérales, personnel administratif et assimilé.
. . P
Figure 12 : Tarn de s c o m n selon k catepDne B*
Catégorie Ben %
* Catégorie B ( cadres supérieurs ) : directeurs et cadres administratifs.
O 20 40 60 80 100
Catégorie C en %
* Catégorie C ( travailleurs spécialisés a ouvriers ) : personnel commercial, travailleurs spécialisés dans les services, ouvriers, manoeuvres et conducteurs d'engins.
* Catégorie D ( travadleurs du primaire et non classés ) : agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et travailleurs non classés selon la profession.
Sur la figure 11. on constate une l t g b &vation du nuage de points avec
l'au&mentation des valem de k catégorie A; il en est de même pour la droite de
&gression linéaire qui passe au coeur du nuage de points. La pente de la droite 6tant
positive, ceci traduit que, plus la proportion de persornes appartenant B la categorie A
augmente, plus le taux de scolarisation augmente. On pcut donc affirmer, qu'A une
proportion éievée de la cattgorie A est associ6 un taux de scolarisation élev6.
L'interpdtarion de la figure 12 est identique a la prtcMente avec une pente positive
msis moins accentuée. Ceci traduit que La dépendance entre le taux de scolarisation et la
catégorie B est moins fone.
Dans le cas de la figure 13, l'tvolution du nuage de points se fait suivant une pente
négative. Ainsi, plus la proportion de la catCgorie des travailleurs spécialisés augmente
au sein de la population ayant une profession, plus le taux de scolax5sation diminue. Ceci
permet de conclure, qu'h une forte propartion de la population appartenant la categorie
C correspond un faible taux de scolarisation.
Pour la figure 14, l'interprétation est identique celle de la figure 13 avec tout de
même une pente n6gative plus accentuée qui traduit une nlation de dCpendance plus
forte entre la categone des advaillem du primaire et non classés, et le taux de
scolarisation .
De manière g6nérale, et ce pour les 4 figures, le fait que les points s'agglutinent autour
d'une droite et peuvent être encadrés dans un ovale relativement mince montre que le
modèle linéaire est approprie pour dtcrirc l'ensemble des points. Ce m d U e aurait Cté
inappropri6 si l'ovale encadrant le nuage de points &ait plus compact, voire circulaire.
A@ avoir Ctabli qu'il existe une relation linéaire entre les pmportions des catégories
do-pfess iomei les et le taux de scolarisation, nous VCROILS le degré de relation
(dépendance) entre ces variables. Le degré de dépendance linéaire entre deux variables
est dom6 par le coefficient de wdat ion linéaire. A I'aide des fonctions statistiques du
tableur Excd 5, nous avons dCtcnninC ce coefficient pour chaque catégorie &O-
professio~eile en fonction du taux de sooïarisation. Les dsultats obtenus sont les
suivants.
Taux de scolarisation selon : - la catégorie A : r = 0.46;
- la catégorie B : r = 0.19;
- la catégorie C : r = -0.32;
- la cat6go1ie D : r = -0.52.
Pour l'interprétation de la valeur du coefficient de corrélation linéaire, nous nous
sommes référés au tableau suivant :
Tableau 15 : -on de la va- m . .
1 Valeur absolue du coefficient de cMJré1ation Ir1 1 Relation linéaire 1 I O SIrI ~0.2 I nulle faible I
Source : Amyotte, L., Méthodes quantitatives, applications à la recherche en sciences
humaines. Édition du Renouveau Pédagogique Inc ( ERPI ), Quebec, 1996, p. 389 .
Pour les catégories &O-professionneiles B et C, on peut conclue, & partir de la valeur
de r, que la corréiation de ces variables avec le taux de scolarisation est modérément
faible, tandis que pour les categories A et D, la ccdlation est consid&& wmme Ctant
mdérément Clevée.
Cependant dans les deux cas, nous ne pouvons pas affirmer qu'a n'existe aucune
relation de causalité. Pour le faire, il nous aiirait fallu manipuler les variables
indbpendantes, k savoir les catégories socio-prufessionneiles, pour diffcrtntes dates.
Toutefois, a œ avec résme, nous pouvons tmem I'hypothtsc qu'il existe une relation
de causalité ntgative entre la cat6gOTie D, composde de personnes ayant des activites
d e s , et le -aux dc scolarisation. Les professions comprises dans cette catégorie ayant
des activités qui requièrent une maind'œum familiale @h&om&ne culturel); les
enfants dont les parents appartiennent cette catégorie sont donc utilises pour les
txavaux champêtres au détriment de leur scolarisation.
Pour conclure cette première vtnncation, et suivant l'analyse de codlation linéaire,
nous pouvons donc affirmer que le faible taux de scolarisation au niveau de
l'enseignement primaire de la commune de Yopougon n'est pas principalement dû au
niveau social de la population résidente.
Le second volet de notre hypothèse, qui attribuait le taux de scolarisarion de la
commune une offre insuffisante de places et B une mauvaise répartition de cette offre,
a Ct t testé en effectuant I'analyse de corrélation entre :
- le taux de scolarisation et le ratio élhes par banc; un banc 6tant prévu pour deux
tliives. ceci permettra de vérifier si le fait d'avoir des classes surpeuplées dans
catains quartiers est relie à un fort taux de scolarisation par rapport aux quartiers
ayant un taux inf6rieur.
- le taux de scolarisation et le nombre de places par unit6 de population scolarisable au
niveau de chaque quartier.
Les figures 15 et 16 présentent les résultats de ces deux coxré1ations linéaires.
Nodre ci'kkves par banc
Nombre de places par population scolarisable
De par la distribution des nuages & points Ie long d'une droite, on peut dtja affirmer
qu'il existe une mdiation béaire entm ces deux variables et le taux de scolarisation.
Les ratios éI5ves par banc et nombre de places par unité de population scolarisable
paxnettent d'avoir une idte dc l'effet de la dcmandt sur la disponibilitC des
équipements. Les valeurs CIevées de la première variable mduiscnt la présence d'une
f ~ r r e demande pour des équipements insuffisants, tsndÛ que les valeurs élevées du
nombre de places par unité de population scolarisabk d u i t l'influence positive de la
disponibilité des équipements sur la demande. Les pentes des droites de ritgression étant
positives, on peut conclure que plus ces deux variables ont des valeurs élevées, plus le
taux de scoiarisation est tlevC. ii faut tout de même signaler que de f e s vdem pour .
ces deux variables expriment deux sortes de conditions de scol&sation. Dans le premier
cas. il s'agit d'une surcharge des classes se traduisant par de mauvaises wnditions
d'apprentissage, tandis que dans le second cas il s'agit d'une disponibilite de places
supposée avoir l'effet contraire.
Lcs coefficients de melation linéaire, qui sont de 0.27 pour le ratio &lèves par banc et
de 0.33 pour le nombre de place par unité de population scolarisable, d6montrent qu'il
s'agit d'une relation mdCrément faible. En plus d'être plus faibles que dans le cas de la
relation entre le taux de scolarisation et la catCgorie socio-professio~eUe D, ces deux
coefficients de mélation viennent infher en grande partie notre seconde hypoth5se.
On peut donc, d'aprés ces analyses, conclure que le faible taux de scolarisation au
niveau du primaire de la commune de Yopougon n'est pas seulement le fait du niveau
social de la population ou du nombre de places mises B la disposition de celle-ci.
Toutefois, il est indeniable que a s deux pafam6tres ont chacun une influence sur la
scolarisation dans la commune.
4.4 Analyse des résultats et critique de la méthoddogie
A mvas les scores obtenus par les quartiers & la suite du diagnostic, on peut affirmer
qu'en 1993, les conditions de scolarisation de la commune de Yopcmgon sont
insatidaisantcs mais avec des nuances selon les quartiers. Les variables utilisés comme
indicateurs lors du diagnostic permeeicnt de constater qu'il existe une insunisance
d'équipements qui se traduit par une surcharge des classes et pourrait expliquer un taux
de rétention de l'ordre de 20%. Sur lcs 24 quartiers composant la commune, neuf
seulement sont considérés comme ayant une bonne scoiansation en fonction de la
moyenne communale. Les résultats du diagnostic ont aussi permis de percevoir les
disparitts au sein même de la commune; les conditions de scolarisation sont très peu
homog5nes d'un quartier à un autre queiles que soient les distances. Les écarts de taux
de scolarisation entre quartiers peuvent atteindre 13%. et le nombre de places par unit6
de population scolarisable peut varier de O ik 4.
Il s'avère important de signaler que, bien que les indicateurs retenus aient permis
d'ttablir un diagnostic du système éducatif de la commune de Yopougon, ils ne
permettent pas de faire ressortir des caractéristiques communes B chaque groupe de
quartiers supposés avoir de bonnes, moyennes ou mauvaises conditions de scolarisation.
Ce qui met en cause la pertinence du choix de nos indicateurs qui s'est fait en fonction
des données disponibles et non en fonction des variables dont il aurait tte souhaitable de
disposer. L'acquisition d'informations telles que la structure des âges, les migrations de
population, les prévisions de croissance dCmographique, etc., auraient permis d'effectuer
des analyses plus approfondies.
k s résultats de l'analyse de corrClation linéaire entre les catégories socio-
professio~eiies et le taux de scolarisation, nous ont pamis de vérifier notre hypothèse,
mais ne font appafiilCItre aucun lien de causalit6 net entre les variables concernées en
dehors de la cattgorie soci~~pmfessionneUe D. L'analyse de corrdation linéaire entre la
catégorie socio-professionnelle des travailleurs du primaire et non classés (D) et le taux
de scolarisation. démontre que le fait de prendre en compte le niveau social des
populations daris I'exefcice & pl8nificafion scolaire maite attention. Mais pour
cornaître de d è r e plus prtcir les inauences du niveau social sur la scolarisation
dans la commune de Yopougon. il faudrait disposer de plus d'information et c r i h s
(origines dturcîies, revenus. professions, niveau d'éducation, etc., des parents).
De manière gtncrale, les dsdtaa, aussi bien du diagnostic du systtw éducatif que de
l'maiyse de la relation entre niveau social et taux de scolarisation. s'avèrent trés peu
e x p l i d s et ne permcttcnt pas de tim des coaclusioas définitives.
En cc qui concerne la méthodo10gie utilisée pour notre Chide, au dela des avantages,
nous lui recomaissons des limites.
L'utilisation d'un systtme d'information géographique (SIG), a permis la saisie d'une
carie numérique h laquelle a et6 rattachée une base de données & réference spatiaie
composée d'informations de sources et de types diffd~tnts. La création d'une vue
cartographique qui se matérialise par la U s o n entre l'information statistique et la
localisation géographique permet, B partir des réalités d'un territoire, de consmire des
cartes d N e s qui rendent compte d'une situation dans ce territoire. Les cartes
permettent de communiquer des résultats de façon plus synthttique, beaucoup mieux
qu'un long discours ou des tableaux statistiques. Une fois le SIG créé, il devient un outil
qui permet la représentation et I'analyse spatiale de phhomènes en vue de faciliter et
optimiser les prises de dhsion. Il engendre une Cconomie de temps, de ressources
humaines et de matCriels : il offie la possibilitt de stocker des informations pouvant être
actualisées très rapidement, l'échange de ces informations avec d'aunes utilisateurs, etc..
Tout ceci n'étant possible que si les données existent, sont fiables et accessibles. A partir
des données acquises, nous aurions cates pu e f fmer d'autres analyses, mais sans pour
autant pouvoir justifier nos résultats et conclusions avec certitude.
Cette étude. qui se veut' avant tout méthodologique, s'est basée principalement sur les
concepts et méthodes de la planification scolaire. Eiie a su tenir compte des dalit& du
tmïtoirt d'&aide telles que la présaice d'un enseignement priv6 en concurrence avec le
public. & la diffhnce mtthodologique entre planifications d e et urbaine, etc..
Au niveau des dombts utilisées. il s'avérait nécessaire de faUe des choix entre plusieurs
variables qui, bien que décrivant un même phénomène (ie : taux de scolarisation), ne
traduisent pas la mime Mt6
Le choix de l'mit6 géographique (quartier ou inspection de l'enseignement primaire)
fut une Ctape importante dans la mesure où c'est h aae m i t 6 que sont attachées les
informations sur la population et la scolarisation. De manière g611éraie. les dinaentes
options ont CtC choisies en fonction des données disponibles, des m6thodes retenues et
des objectifs de l'&ude.
Les limites de notre méthodologie proviennent principalement du fait qu'eue fut basée
sur des données n'ayant fait l'objet d'aucune vérification. Aucune strategie de
vfication n'ayant Ct6 mise en oeuvre, notre Cmde dépend de la fiabilitC de
I'infomation coUectée. De plus, l'utilisation de taux moyens a certaines étapes du
Iraitement des dom&s ne refl8te pas l'amplitude du phénomhe d'un quartier à l'autre,
et peut repdsenter m biais dans les résultats obtenus. Enfin, et non des moindres, nous
avons conscience que l'acquisition de plus d'informations aussi bien sur l'enseignement
privé que public, et leur prise en compte dans les traitements quantitatifs, auraient
influencé les résultats. Concemant l'enseignement prive il ne peut et ne doit être
consid6ré comme un Cpiphtnomtne car ayant très peu de chances de dispararAtre au fil du
temps, et ce tant que l'enseignement public n'offrira pas de bonnes conditions de
scolarisation aussi bien quantitatives que qualitatives.
CONCLUSION
Les conditions de scolarisation, sont et demcurcnt un pmblbmt @ineux pour les pays du
La mise en place de politiques de planifidon scoiak s'avère nécessaire
pour remédier ii court et long temie aux problèmes de scolarisation.
La carte scolaire fait partie int6grante du processus de planification et, B ce titre, vise ii
Ctudier la réalisation concrète des objectifs du plan. Parmi ces derniers, l'objectif de
scolarisation primaire universtlie occupe une place primordiale et passe par la
rationaiisation de la distribution géographique de l'offre. Cc qui permettra d'améliorer
l'efficacité des ressources consacrées à l'éducation.
L'Ctablissement d'un diagnostic met en 6videncc des dtséquiiibres dans le niveau de
dkveloppement de la scolarisation, dans les conditions de fonctionnement des
Otabiissemnts, dans les rapports entre offrc et demande d'éducation. Ces dédquilibres
indiquent, entre autres, que l'objectif d'égalité des chances devant l'accès I'éducation
est mernent respecté et soulève de ce fait des probl&rncs concrets aux responsables de la
politique scolaire.
Les analyses statistiques font ressortir I'existence d'une influence de l'offke en éducation
et du niveau social des popdations sur la vaxiabilite du taux de scolarisation. Ii serait
intéressant de déteminer le de& de dtpendance de ces variables. ce qui montrera
l'impact de l'aspect socio-économique dans la planification de l'éducation dans le cas de
la commune de Yopougon. Les technologies nouvelles telles que les systèmes
d'information géographique, reprémtent des outils aidant & la prise de décision. Elle
petmettent de traiter, analyser et visualiser des phhomènes physiques et humains dans
l'espace et d'Çtudict les intcrzt1ations fonctionnelles dans un cadre spatial. Toutefois,
leurs utilisations sont subséquentes ii l'existence de données fiables et mises &jour.
Ceae recherche a panis de constater qu'en Côte d'Ivoire, les seules dondes
dCmopphiques officie11ement publites demeurent le recensement gCntral de la
population et de l'habitat (RGPH) de 1988. Au delà de cette date, les informations
disponibles sont des projections. Leur rquisition est sait impossible dépcndemment de
l'échtUt des âomées, ou ~itpréscnte un casse-tête insoluble en terme de proddures . . admmstmtives. Bien que les données proviement de source officielle Qstitut National
de la Statistique). les traitements c f f t c t d s pendant notre Cm& nous indiquent qu'il faut
les prendre avec une certaine ritsave en ce qui c o n m e leur fiabilité. Avec de telies
rcalités, l'utilisation des fonctions analytiques qu'ofne un SIG fut d s limitée lors de
cette recherche.
Toutefois, !'analyse des domées l'aide d%i SIG, nous a permis de constater le peu
d'intérêt accord6 h la dimension spatiale dans la planifcation scolaire dans le cas de la
commune de Yopougon. Les inspections de l'enseignement primaire qui ont la gestion
courante des ressources matérielles, humaines et des effectifs au niveau du primaire,
sont dCtcrmin6es sans tenir compte de la localisation géographique des écoles. L'école
ttant un d c e offen & la population, sa gestion courante et prospective devrait se faire
en fonction de la population pour laquelle elle est construite. La cornaissance des
caractéristiques actuelles et de la dynamique de cette population est nécessaire afin que
les ~ m i c n i r e s (l'offre) répondent de rnani2re adéquate à la demande en tout temps.
Ce qui n'est pas le cas ni que les zones d'influence des inspections sont dttenninkes sans
tenir compte des limites des quartiers représentant les circonscriptions rriminiatratives
du recensement de la population. Ii y a donc une nécessitk dliarmoniser les limites des
inspections et ceiles des circonscriptions du recensement afin que les écoles soient
gérées et planifi6es par riappOR une population bien dçtrrmiaée. Ce genre d'extrcice
pouvant se faire aisément B l'aide d'un SIG.
Enfia, cette Ctude qui représente me tentative d'utilisation d'un SIG en matière de
planification scolaire ne se veut en aucun cas une fin en soi. Nous restons persuad6s que
les SIG peuvent être utilisés non seulement pour visualiser et analyser les conditions de
scolarisation, m a i s aussi pour approfondir les connaissances des relations existames
entre la scoIarisation et le niveau social des populations. En disposant d'informations
plus h c s sur la population, il serait possible de voir en quoi le revenu des parents et le
nombre d'enfants a charge influencent le taux de scolarisation des quartiers; d'autres
recherches pourraient essayer de dCtamhtr s'il existe des relations entre la distance
domiciie&oIe et les rendements scolaires. Toutefois, de telles Chides, bien que pouvant
se fain à l'aide des SIG. ne peuvent se W s e r que si l'on dispose des informations
adéquates et A l'échelle d'etude. La planification scolaire &nt un exercice qui nécessite
la connaissance des contraintes aussi bien physiques que culturelles du milieu, des
conditions quantitatives et qualitatives de l'offrr, et des caractéristiques socio-
économiques des populations.
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ANNEXE A
BUDGET DE L ~ U C A T I O N NATIONALE EN 1993- 1994
( Côte dTvoirt )
UnitéenmillicrsdcFCFA($1=360FCFA)
Récapitulatif- type d'enseignement (&perises)
I=ImamE SahitesycomprisAT Fonctionnement hors daires Transfm sctckux aux elèves & b i e s Investissements
SÉCONDAIRE G~SRAL Saiaires y compris AT Fonctionnement hors daires T d e r t s sociaux aux &lèves & écoles Investissements
SUPÉEUEURG&V&AL Salaires y compris AT Fonctionnement hors daires Transfm sociaux aux elèves & écoles investissements
SÉCONDAIRE TECHNIQUE Sabins y wmpris AT Fonctionnement hors s a l a h Transferts sociaux aux elèves & écoles Investissements
SUPÉ~~EURTBXNIQUE Salaires y compris AT Fonctionnement hors dakes Tmsfim sociaux aux tI&ves & écoles Investisernents
TOTAL SECIEUR ÉDUCATION SahïresycomprisAT Fonctionnement hors saiahs T d m sociaux aux &lèves & h l e s Investissements
Budget 1993 en FCFA ( budget rectificatif )
TOTAL S E ~ U R ~ U C A T I O N SaIaires y compris AT Fonctionnement hors sabires Transferts sociaux aux éI&ves & Ocoles Invtstissements
BUDGET NATiONAL Part du secteur éducation 46 budget g6nérai de fimiionnement Paxt du secteur éducation 96
FINANCEMENT DE L'ÉDUCATION ( Cdte dlvoire )
Dépense de fonctionnement de l'éducation ( en millions de F CFA )
1. Enseignement pimaire 1.1 Personnel
Sol& + jounialiers Assistance technique Subvention cm. prive
1.2 r n r i e l A b o ~ e m e n t Equipement Fournitures
2. Ens, sécondaire g6néxai 2.1 Personne1
&Ide + journaliers Assisiance technique Subvention ens. privé
dont : lai-c catholique protestant
2.2 Matériel Abonnement &pipement Founiinires Allocation aux bourses Transport des ei&ves
2.3 Bourses Enseignement public Enseignement privé
3. Ens. s6cond. tech. et profes. 3.1 Personnel
Solde + journaliers Assistance technique Subvention ens, privé m
3.2 Matériel Abonnement &pipernent Fournitures mFrP
3.3 BoiPses Transport des boursiers Bourses
4. Ens. technique et g&nQal 4.1 P m 1
Solde + jorrrnaliers (=IO% du total METFP) Assistance technique INSET ENSTP ENSP INJS-OISSU INPETP ENSA ENNSPT LAB ENSEA DIVERS : EXB, ISACI, etc,
4.2 Matériel INSET ENSTP ENSP INJS -0ISSU INPETP ENSA IAB ENSEA DIVERS EPN.
4 3 Bourses Hors Côte d'Ivoire En Côte d'Ivoire
5. Ens. générai supérieur 5.1 Personnel
Solde + journaliers (=IO% du total MEN) Assistance technique Université CNOU ENS
5.2 Matériel Université mou ENS Transport des 6tudiants sraga
5.3 Bourses Hors Côte d'Ivoire Univasité ENS Tramp. boursiers B l'atranger
6. Total gkéxai de fonct. Mucation 1 31954 1 173,651 1 1
stage B I'IIPE), 1993.
6.1 Pcrsannel Solde + journaliers Assistance technique Subvention ens. prive EPN
6.2 Matbieis Abonnements &oipemcnts Foianiaats Auocations aux boursiers Transports des dkves T r a m s p m d e s ~ t s S W W EPN
6.3 Bourses 6.4 Budget gtnérai de fonct@GF)
Éducation / BGF Roduit intérieur brut (RB) Éducation / PIB
Source : DANGBE, T., Coût et financement de l'éducation en Côte d'Ivoire (M6rnoire de
97,849 64,657 w?M 5,157 3,735 24,126 1,953 2.03 1 1 1 3 3 209 1550 900 1,275 4.925 9,989 38,400 39%
221,600 5.9%
136,715 95,088 25,000 7m 9,383 23,576 2,410 370
73@J 109
4 m 2,050 600 6328 13,360
418,130 4 1.596
3 137,800 5.5%
il est parricuiièxemtnt rtifficile d'estimer le montant des charges d'enseignement &s
coUtCtivités l d a , soit parce que Icurs budgets ne sont pas fonctiomtIs, soit parce que
lem participations ne sont pas toujours quantifiables en termes monétaires.
De façon générait, elles jouent un rdle considérabk dans la politique de rCduction des
disparités régionales. Dans le cas de la Côte d'Ivoire, le financement des Ccoles primaires
assuré par les parents d'élèves par I'intemédiaire des projets du Fond R6gionaI
d'kbnagement R d (FRAR) de 1973 B 1989 se pdsente comme suit :
le cadre des pmj~ts FRAR de 1973 ii 1989 gr i lcd Tableau 1 : Éplaipements réaiids dans . . n nmbution de~parcm d'élèves ( Cote d
Années de construction
I
Cantines
Sounx : Direction gtnérale des FRAR, 1990
Nombres de logements de
Nombre 4'6coles
1978 1 % 1979 132
1
1980 1 38 1981 48
I
Nombrt de classes
277 350 91 119 2AO 269 265 168 160 124 172 83
3.281
1982 L
1983 I
1984 1985 1986 1987 1988 1989
1
Total
I % 99 99 62 52 49 61 28
1.191
100 173 60 108 175 165 152 126 91 69 44 18
1.835
- - - - O
- O
I - - - -
1
1 L
ANNEXE D
STATISTIQUES SCOLAIRES PAR WSPECTTON (YOPûUûûN)
Redoublants 1 389 1 388 1 349 1 447 1 Si9 1 1579 1 3671 1
k
CPl , Qasses 1 56
, Qasses
CP2 44
CE2 43 3050 365
, Effectifs 2510 2639 2855 2825 2846 3806 17481
CM2 61 5335 1697
CE1 43
, mectifs 1 27M - 2665 Redoublants 1 287 1 338
CM1 44 3105 345
Cfasses
Source : Diredon de la Planification, de l'Évaluation et des Statistiques, DPES, MEN, Abidjan, 1996
Total 291 A
20162 ,
3447 2995 415
CM1 43
CPl 41
CM2 58
CM2 77 4880 1884
, Qssses Effectifs Redoublanu
Total ,
266
Total I
362 ,
19645 , 5615 a
CE1 56 2880 844
CP2 57 2862 723
1 S i
CP1 24
Q2 40
, Qarses Effectifs
; Redoubiants
, Effectifs 975 4214 Redoublants 1 421 1 320
CP1 178
CE2 56 2780 801
57 2929 520
CF2 20
CE1 42
CM1 59 33 14 843
1229 333
CP2 161
CE2 42
CE1 20
1290 307
9164
CE1 161
CE2 17
12380 9959 .
1941
1354 - 387
Wl 1 1769
CE2 158
CM1 19
9945 2903
1533 695
CM1 165
7595 S463
1
CM2 23
10619 2094
Total I
123 .
CM2 219
Totai 1042 ,
15554 5855
64883 ,
151% -
STA'i?STiQuES SCOLAlREs DU PRIMAIRE ( C ~ T E D'IVOIRE)
Tableau 1 : -s S C O ~ S & 1 ' 1 199im ppiir i ' e m . v *
de la Catc d Ivoirc ( Publiç et Rivt 1 - t -
Total
SQYEEe : Analyse et bilan des années scolaires 1991/1992, MEN, DPES, janvier 1993,
p. 12.
Public : -classes
-Eff&îfs
-Redoiiblamts(%)
Public:-chsses
-Effectifs
- Rtdo~blants(%)
Public : - Classes -Ef%é~tifk
- Rcdo~bfants(%)
Tableau 2 : stapsM,ues sml&g& l'en- 1992193 . . .
d'Ivoire I Public et
5535
254553
2235
750
33232
12.3
6285
287785
22.1
Total Année d'étude
Public : -Ciasses
-Effe~tifs
-Redoublants (%)
main : statistiques-am& scolaire 1992/1993, MEN, DPES,
CPl
6003
283881
23.20
Rive : classes
-Effectifs
-Redoublants (46)
Toail : -Classes
-Efkti&
-Redwblants(%)
750
34292
10.17
6753
318173
21.80
SOUTC~ : Enseignement pi
janvier 1994, p. 6.
I MAb t LVALUA I I U N TEST TARGET (QA-3)
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