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République du Burundi VICE-MINISTERE CHARGE DE LA PLANIFICATION PROGRAMME DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT DU MONDE RURAL « PRDMR » EVALUATION DE L’ACTIVITE D’ALPHABETISATION DANS LA ZONE D’INTERVENTION DU PRDMR. Rapport Final Par Anatolie SINGIRANKABO Consultante Bujumbura, Juillet 2008

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République du Burundi

VICE-MINISTERE CHARGE DE LA PLANIFICATION

PROGRAMME DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT

DU MONDE RURAL « PRDMR »

EVALUATION DE L’ACTIVITE D’ALPHABETISATION

DANS LA ZONE D’INTERVENTION DU PRDMR.

Rapport Final

Par Anatolie SINGIRANKABO

Consultante

Bujumbura, Juillet 2008

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TABLE DES MATIERES

Pages

Abréviation et Sigles - - - - - - - - -4

INTRODUCTION - - - - - - - - - -5

MÉTHODOLOGIE - - - - - -6

Chap. I : PRESENTATION DE LA SITUATION DE REFERENCE DE

L’ALPHABETISATION AU BURUNDI- - - - - -7

I.1 Aperçu de l’évolution de l’alphabétisation au Burundi - - - - -7

I.2 Problématique de l’alphabétisation au Burundi - - - - - -12

I.3 Réalisations des principaux intervenants en alphabétisation - - - -13

I.3.1 Les actions du gouvernement à travers le SNA -- - - -13 I.3.2. Les actions des autres institutions gouvernementales - - -13

I.3.3. Les actions des confessions religieuses - - - - -15

I.3.4. Les associations sans but lucratif et organisations non gouvernementales - -16

Chap. II : DEMARRAGE DES CDF DANS LES PROVINCES CONCERNEES- - 20

II.1 Contexte d’intervention du PRDMR- - - - - - - - 20

II.2 Création des CDF- - - - - - - - - - 21 II.3 Personnel - - - - - - - - - - - 22

II.3.1 Equipe du CDF- - - - - - - - - 22

II.3.2 Equipe des animateurs communaux du CDF- - - - - - 24 II.3.3 Equipe d’alphabétiseurs- - - - - - - - 24 II.3.4 Equipes des Leaders Paysannes- - - - - - - 33

II.4 Les infrastructures des CDF- - - - - - - - - 33

II.4.1 Bureau CDF- - - - - - - - - - 33 II.4.2 Bureau des antennes communales- - - - - - - 34

II.4.3 Cases d’alphabétisation- - - - - - - - 34 II.4.4 Autres infrastructures- - - - - - - - - 34

3

Chap. III : ÉTAT DES SERVICES D’ALPHABÉTISATION DANS LA ZONE

D’INTERVENTION DU PRDMR- - - - - - - 35

III.1 Evolution des effectifs année par année- - - - - - - 35 III.1.1 Evolution des effectifs en Province CIBITOKE- - - - - 35

III.1.2.Evolution des effectifs en Province de GITEGA- - - - - 38 III.1. 3. Evolution des effectifs en Province KARUSI- - - - - 43 III.1.4.Evolution des effectifs en Province de KAYANZA- - - - -.46

III.2 Résultats atteints fin 2007- - - - - - - - - 50 III.2.1 Résultats atteints en Province CIBITOKE- - - - - - 50

III.2.2 Résultats atteints en Province GITEGA - - - - - - 51 III.2.3 Résultats atteints en Province KARUSI- - - - - - 53 III.2.4 Résultats atteints en Province KAYANZA- - - - - - 54

III.2.5 Comparaison des résultats- - - - - - - - 55

III. 3 Conduite des activités de post alphabétisation- - - - - - 58 III.4 Les séances d’Informations, Education et Communication (IEC)- - - - 68

Chap. IV : PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS D’ALPHABÉTISATION- - 72

IV.1 Proposition d’action à mener- - - - - - - - - 72

IV.2 Stratégies - - - - - - - - - - - 74 CONCLUSION- - - - - - - - - - - 77

ANNEXES- - - - - - - - - - - - 78

Référence Bibliographiques

Termes de Référence

4

ABREVIATIONS

ABEJA ACF

ACUMEP ADDF

ARP ASBL BNEC

CDF CEPBU

CISV CMG CNA

CNR DPAE

E.E.B EPT EVA

FEPADE GVC

IEC IFB IGAA

INADES IUED JRS

LP M.U.L.D.P.

OAP OMD ONG

PRDMR PTRPC

REFLECT SNA

QUIBB TEP

UNESCO UNICEF

Association Burundaise pour l’Education des Jeunes et Adultes Action Contre la Faim

Association Culturelle et Musicale pour l’Education et la Paix Association Pour la Défense des Droits de la Femme

Austrian Relief Program Association sans but lucratif Bureau National de l’Enseignement Catholique)

Centre de Développement Familial Communauté des Eglises de Pentecôte au Burundi

Communauté Engagement Service Volontariat Centre Multifonctionnel de Gitega Centre National d’Alphabétisation

Conseil Norvégien des Réfugiés Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage

Eglise Episcopale du Burundi Education pour tous Equipe des Volontaires de l’Alphabétisation

Femmes pour la Paix et le Développement Groupe de Volontariat Civil

Information, Education, Communication INADES Formation Burundi Ishirahamwe ryo Guteza imbere Abagore n’Abana

Institut Africain pour le Développement Economique et Social Institut Universitaire d’Etude du Développement Jesuite Refugee Service

Leaders Paysannes Mothers’Union Literacy and Development Program

Organisation d’Appui à l’Auto-promotion Objectif du Millénaire pour le Développement Organisation non gouvernementale

Programme de Relance et du Développement du Monde Rural Programme Transitoire de Reconstruction Post Conflit

Méthode d’alphabétisation freirienne régénérée à travers les techniques de renforcement des capacités et des pouvoirs de la communauté Service Nationale d'Alphabétisation

Questionnaire Unifié de l’Indicateur du Bien être Burundais Teacher Emergency Package

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la Science et la Culture Organisation des Nations Unies pour l'Enfance

5

INTRODUCTION. Le développement des ressources humaines constitue un des facteurs essentiels de réussite du

programme national de développement économique. Ainsi, les objectifs de l’Education Pour Tous et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fait l’une de leurs

premières priorités. Or, l’analphabétisme qui touche une grande partie de la population rurale notamment, constitue un frein important dans la poursuite de cet objectif de développement étant donné

que l’alphabétisation offre des bases solides à la réduction de la pauvreté et au développement durable, à la recherche d’une société stable et démocratique. Elle est le fondement du respect

des droits de l’homme, de l’universalisation de l’éducation de base, de la résolution des conflits, de la subsistance alimentaire et d’une amélioration globale de la qualité de vie. C’est par l’alphabétisation que passe la prévention du VIH/SIDA et d’autres maladies, et que

l’égalité entre les sexes peut être atteinte. Les mères alphabétisées sont davantage en mesure de prendre des décisions responsables dans des domaines qui affectent leurs familles, leurs

enfants et elles-mêmes, notamment en ce qui concerne les pratiques sanitaires, le revenu domestique, l’éducation et le bien-être de leurs enfants. Les agriculteurs alphabétisés sont souvent plus productifs et ouverts à de futurs apprentissages. Malgré cette importance de

l’alphabétisation, la situation reste déplorable car le taux d’alphabétisation reste faible même si la lutte contre l’analphabétisme est revenue dans toutes les résolutions des Conférences

Internationales comme :

la Conférence Mondiale sur l’Education tenue à Jomtien en Thaïlande, 1990 ;la Conférence Mondiale sur la Population et le Développement, Caire en Egypte, 1994 ; le Sommet Mondial

sur le développement Social, Copenhague au Danemark, 1995 ;la Conférence Mondiale sur les Femmes, Beijing en Chine, 1995 ;la Conférence Internationale sur l’Education des

Adultes, Hambourg en Allemagne, 1997 ;la décennie pour l’Education aux Droits de l’homme, 1995-2004 ;la décennie pour les Populations Indigènes, 1995 – 2004 ;le Forum Mondial sur l’Education pour Tous, Dakar au Sénégal, 2000.

En analysant cette situation, le Burundi s’est assigné d’atteindre les objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) en 2015. L’alphabétisation est le quatrième objectif de l’EPT et stipule

d’améliorer de 50% les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d’ici à 2015 et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.

Actuellement, le secteur est cependant soumis à plusieurs contraintes qui réduisent significativement ses performances. Ces faibles performances de l’alphabétisation se

manifestent par un taux très élevé d’analphabétisme soit 63,67% selon les estimations de 1998 faites par le Bureau de la Planification du Ministère de l’Education Nationale. Sur le plan économique le Burundi occupe le 171ème rang sur 173 pays.

Dans ses efforts de sortir le Burundi de la pauvreté, le gouvernement devrait donner une place de choix à l’alphabétisation des adultes à l’instar du Rwanda qui a changé l’ordre des

objectifs de l’EPT en faisant passer l’alphabétisation du quatrième objectif au premier.

Le présent travail a été commandité par le PRDMR qui a compris que l’alphabétisation des

adultes est la base du développement durable. L’objectif est l’élaboration d’un document de synthèse des résultats atteints tout en faisant une évaluation qualitative de l’activité

d’alphabétisation dans toute la zone d’intervention du PRDMR en confrontant les données recueillies par les Centres de Développement Familial (CDF) et la réalité de terrain.

6

MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL

La méthodologie de travail a suivi un schéma mixte qui consiste : i) à constituer un inventaire

critique de la documentation, à l’analyser et la synthétiser d’une part ; ii) à mener des interviews auprès des coordinatrice des CDF, des animateurs, des alphabétiseurs, des leaders

paysannes et quelques membres des groupements pour confirmer ou infirmer les synthèses et pour chercher des informations complémentaires et /ou des orientations pour l’avenir de l’autre part.

L’étude sur la documentation s’est basée en grande partie sur l’exploitation des rapports des CDF ainsi que la recherche du contexte de création des CDF.

En ce qui concerne le contexte de création des CDF, il a fallu chercher les textes portant création des CDF mais en vain.

S’agissant des interviews, le champ des investigations a pris 5 pistes à savoir : - la situation de référence

- la pertinence de l’activité d’alphabétisation - résultants atteints - la qualité de formation reçue

- le type d’appui accordé aux groupements.

Concernant la situation de référence, nous avons consulté la Direction Générale de la Promotion de la Femme, la Direction de la Promotion de la Femme et les CDF des provinces concernées.

Pour les résultats atteints et la qualité de formation, nous avons approché les responsables des CDF et quelques animateurs communaux.

Quant à la pertinence et le type d’appui accordé aux groupements, nous nous sommes entretenus avec les alphabétiseurs, les leaders paysannes et les bénéficiaires (c’est à dire les néo-alphabètes et les membres des groupements).

Au cours des interviews, il a été questions de recueillir des représentations sur les différentes

catégories dans les quatre provinces concernées. Les dix communes visitées ont été choisies en fonction des critères bien définis.

Dans les provinces Gitega et Kayanza qui englobent beaucoup de communes, nous avons visité 3 communes dans chacune tandis que dans Karusi et Cibitoke, nous avons visité 4

communes à raison de 2 par province. La proximité, l’éloignement du chef lieu de la province et le nombre de personne certifié ont aussi guidé le choix des communes visitées. Les visites ont été effectuées du 17 au 26 Juin 2008 dans les communes :Mugwi et Rugombo dans la

province Cibitoke ; Bugendana, Gitega et Makebuko dans la province Gitega ; Bugenyuzi et Buhiga dans Karusi ainsi que Gatara, Kayanza et Muruta dans Kayanza.

Enfin, l’élaboration d’un document de synthèse a tenu compte des résultats obtenus, ainsi que les effets et les impacts des activités des C.D.F

7

CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA SITUATION DE REFERENCE DE L’ALPHABETISATION AU BURUNDI

I.1 APERCU DE L’EVOLUTION DE L’ALPHABETISATION AU BURUNDI

Au Burundi, l’alphabétisation des adultes a débuté à la fin du 19ème siècle avec la création des

premières missions qui furent ouvertes par les prêtres catholiques. Les efforts d’alphabétisation ont été l’apanage des confessions religieuses qui, à côté des leçons de catéchisme, apprenaient à lire aux jeunes et aux adultes pour qu’ils accèdent aux sacrements

ou pour qu’ils puissent lire la bible. Ce type d’enseignement n’avait pas de suivi et la plupart des bénéficiaires retombaient dans l’analphabétisme après l’acquisition de leur baptême ou de

leur communion solennelle. En 1949, il y a eu la création des ouvroirs sociaux qui plus tard en 1963 sont devenus des

foyers sociaux. Ces institutions dispensaient par le biais des centres d’animation sociale, des séances d`alphabétisation aux femmes exclusivement. Le programme d’animation sociale

visait entre autres objectifs à « sortir la population de l’ignorance et de l’obscurantisme en lui montrant de nouveaux horizons par l’alphabétisation fonctionnelle ».

En 1977, le Département de l̀ Education Parascolaire a été créé au sein du Ministère de l’Education Nationale, avec comme mission principale d’appliquer la politique du

Gouvernement en matière d’Education non Formelle. Il avait pour population cible les jeunes semis alphabétisés afin de leur apprendre un métier et lutter contre l’analphabétisme de retour.

A partir de 1978, les pouvoirs publics songèrent à l̀ élaboration d`un plan d’éradication de l’analphabétisme.

Parallèlement aux institutions publiques, des partenaires privés commencent à s’intéresser à l’alphabétisation.

Les intervenants travailleront longtemps sans concertation ni coordination de leurs actions et la faiblesse sera maintes fois soulignée à travers une série de séminaire, de colloques et des

travaux des commissions. Le séminaire sur la définition des stratégies d’alphabétisation (Bujumbura, novembre 1978) y a beaucoup insisté de même que celui sur les possibilités de création d’un conseil national d’éducation parascolaire (Bujumbura décembre 1980).

Le plan quinquennal de développement économique et social de 1983 à 1987 faisait mention d’une éducation de base non formelle pour les enfants et les jeunes non scolarisés et les

adultes. En 1983, après la restructuration du Ministère des Affaires Sociales, le Département de la

Promotion Sociale s’est vu chargé de l’éducation des masses en vue d’améliorer les conditions de vie de la population et de promouvoir les activités génératrices de revenus. Les

centres socio-éducatifs qui ont alors remplacé les foyers sociaux ont intégré les actions d’alphabétisation dans leur programme habituel de formation. Cela lui a valu une Mention d`honneur du prix IRAK d`alphabétisation pour l̀ année 1986.

De 1978 à 1990, des séminaires nationaux colloques et autres rencontres ont été organisés et

ont toujours recommandé la mise sur pied d’un organe de coordination de toutes les actions du secteur Education non formelle. Il fut même créé au mois de février 1988, une commission interministérielle chargée d’étudier et de proposer les voies de solutions aux multiples

problèmes qui se posaient dans le secteur de l’Education non formelle.

8

C’est à cette occasion que fut élaboré le programme national cadre d’alphabétisation qui reflétait les réalités nationales dans toutes leurs diversités. Ce programme qui a été adopté le 19 décembre 1989 devrait en principe servir de référence à

tous les intervenants en alphabétisation.

De septembre 1990 à Mars 1991, ce programme National cadre a été expérimenté dans les communes pilotes de Ntega, Marangara , Rango et Kiganda.

Tableau n°1 : Résultats du projet pilote d’alphabétisation 1990-1991

Commune Nombre

de C.A

Nombre

d’analphabètes

Inscrits Abandons Finalistes Testés Certificat

Rango Kiganda Ntega

Marangara

12 11 14

15

24.393 20.741 33.919

26.476

3.001 2.772 2.209

2.469

1.356 742 1.328

507

1.645 2.030 881

1.962

1.078 442 4 51

559

853 295 339

408

Total 52 105.529

100%

10.451

9,9%

3.933

38%

6.518

62%

2.530

24,2%

1.895

18,1%

Source : Rapport d’évaluation du SNA

Les résultats du projet ont fourni les éléments nécessaires qui ont motivé et permis la révision du programme national en 1995 pour améliorer la première version tout en intégrant les nouvelles notions requises par l’évolution des besoins en matière d’éducation à savoirs la lutte

contre le VIH/SIDA et la culture de la paix.

Ce tableau montre clairement que le nombre d’inscrits aux séances d’alphabétisation n’est pas élevé dans les 4 communes Pilotes (10.451). Il était en réalité prévu de continuer la campagne sur une dizaine d’années dans chaque commune moyennant deux cycles

d’alphabétisation par an sous la supervision d’un comité de suivi dirigé par l’Administrateur communal. Il transparaît clairement que les résultats ne sont pas extraordinaires puisque

seulement 2.530 (24,2% des inscrits) ont participé au test final et 1895 (18,1% des inscrits) ont terminé le cycle

Bref, le projet Pilote d’Alphabétisation dans les 4 communes a permis d’alphabétiser environ 2.000 personnes au cours du premier cycle et d’améliorer le programme national cadre

d’alphabétisation. Ce programme cadre a été élaboré avec l’aide de l’UNICEF sur base des séminaires

opérationnels tenus dans les années 80-90. Les séances de lecture et d’écriture se déroulent sur 49 leçons au moyen d’une phrase-clé déchiffrée jusqu’à la lettre. L’affiche problème sert à

animer les apprenants avant la lecture et l’écriture sur le thème du jour. Le calcul s’enseigne de la même manière selon la progression consignée dans un livret ad hoc

Dans la deuxième version des livrets du programme cadre, la méthode se rapproche de plus en plus de l’approche semi-globale. Deux manuels précisent les étapes à suivre pour chaque

leçon. Un manuel est réservé aux séances de calcul. La lutte contre l’analphabétisme en tant qu’objectif exprimé de manière explicite dans les

textes des politiques du Gouvernement ne date que de février 1991 avec la création du

9

Ministère de l̀ Artisanat, de l̀ Enseignement des Métiers et de la Jeunesse dont l̀ une des missions principales étaient « l̀ élimination progressive de l̀ analphabétisme ».

A cette époque, pour réussir cette dernière mission, le Ministère de l̀ Artisanat, de l̀ Enseignement des Métiers et de la Jeunesse avait besoin d’un organe d’exécution. Ce fut

même le souhait de la Table Ronde Nationale sur l’Education de Base pour tous tenue à Bujumbura du 4 au 9 mars 1991 quand elle recommanda « la mise sur pied d’un Office National d’Alphabétisation et de post Alphabétisation chargé de l’exécution du programme de

l’éradication de l’analphabétisme au Burundi et de la création d’un environnement propice au développement. »

En mai 1991, le Service National d’Alphabétisation fut créé au sein du Ministère de l’Artisanat et de l’Enseignement des Métiers pour assurer la coordination nationale des

actions d’alphabétisation et élaborer un plan qui conduira à long terme à l’éradication de l’analphabétisme au Burundi.

Le décret n° 100/054 du 19 août 1998 qui organise le Ministère de l’Education nationale rattache le Service National d’Alphabétisation au Cabinet du Ministre et lui recommande

entre autres activités de: - élaborer et diffuser les programmes, les méthodes et le matériel didactique

d’alphabétisation et de post alphabétisation ; - assurer la promotion des encadreurs d’alphabétisation et de post alphabétisation ; - mener une campagne permanente de sensibilisation et de mobilisation du public

burundais autour du programme d’alphabétisation.

Dans ce cadre de travail, le Service National d’Alphabétisation a amélioré le programme

cadre d’alphabétisation. Il a élaboré un nouveau programme qu’il a fait valider avant de l’expérimenter. C’est avec l’appui du projet UNESCO-PEER que toutes ces activités ont été

réalisées. Aujourd’hui, ce programme est utilisé par la plupart des intervenants en alphabétisation. Il y a eu d’ailleurs un atelier qui a regroupé tous les intervenants dans ce secteur qui a adopté le programme UNESCO-PEER comme programme unique pour tous les

alphabétiseurs du Burundi. Ceci ne veut pas dire bien sûr que les programmes de certains intervenants comme Action Aid et autres sont à abandonner.

Malgré ces efforts fournis au départ, le taux d’alphabétisation reste faible. Le recensement général de la population réalisé en 1990 et la projection faites par le bureau

de la planification de l’éducation en 1998 ont mis en évidence le faible taux d’alphabétisation du Burundi.

Les deux tableaux ci-après montrent la situation à ces époques. Tableau n°2 : Taux d’alphabétisation par province en 1990.

Provinces Taux d’Alphabétisation :

sujets de 7ans et plus

Taux d’Alphabétisation :

sujets de 15 ans et plus

Bubanza 33, 75 31,71

Bujumbura Rurale 38,12 30,97

Bujumbura Mairie 73,18 86,10

Bururi 49,44 38,92

Cankuzo 49,29 50,52

Cibitoke 43,23 38,92

10

Gitega 43,33 40,56

Karusi 33,69 23,72

Kayanza 34,65 24,92

Kirundo 31,99 19,26

Makamba 43,00 40,23

Muramvya 43,20 41,64

Muyinga 34,87 25,89

Ngozi 35,51 27,04

Rutana 33,57 24,02

Ruyigi 37,86 31,52

Burundi 40,49 35,67

Source : Bureau de la Planification de l’Education Tableau n°3 : Estimation des taux d’alphabétisation en 1998 (projections)

Provinces Taux d’alphabétisation

H + F Hommes Femmes

Bubanza 31,27 42,38 20,19

Bujumbura Rural 35,67 46,60 25,82

Bujumbura Mairie 73,33 80,12 64,18

Bururi 43,22 52,58 34,98

Cankuzo 47,74 77,01 38,84

Cibitoke 41,77 53,51 30,17

Gitega 38,09 48,14 29,76

Karusi 30,78 41,39 21,44

Kayanza 28,5 42,49 24,30

Kirundo 29,48 40,20 20,26

Makamba 40,20 51,75 29,21

Muramvya 38,98 49,64 30,33

Muyinga 13,3 42,01 32,75

Ngozi 32,44 42,79 23,04

Rutana 29,84 41,96 19,19

Ruyigi 34,37 45,73 24,10

Burundi 37,37 48,32 27,33

Source : Bilan de l’éducation pour tous à l’an 2000

Il existe des disparités entre les provinces. En effet les provinces de Kirundo, Rutana, Karusi, Bubanza, Muyinga et Kayanza affichent un taux d’alphabétisation inférieur à la moyenne

nationale. D’après les statistiques scolaires, c’est en général ces mêmes provinces qui accusent le faible taux de scolarisation comme le montre le tableau qui suit, bien que l’on constate un léger mieux au niveau de la scolarisation.

Au vu des taux d’alphabétisation dans les provinces concernées, comme le montrent les tableaux sus mentionnés ( 41,77 dans Cibitoke ; 38,05 dans Gitega ; 30,78 dans Karusi et 28,5

dans kayanza) nous constatons qu’ils sont faibles. Aussi, à part le SNA, certaines églises, EVA dans la commune de Gitega et CISV dans la commune Nyabikere, il n’y avait pas d’autres interventions en matière d’alphabétisation. Les provinces de Kayanza et Karusi (qui

sont concernées par le présent travail) affichaient un taux inférieur à la moyenne nationale.

11

En 2006, le taux d’alphabétisation de la population est estimé à près de 49,0% Tableau n° 4 : Estimation des taux d’alphabétisation en 2006

Provinces Taux d’alphabétisation (%)

Bubanza 40,1

Bujumbura Mairie 73,3

Bujumbura Rural 46,1

Bururi 54,5

Cankuzo 49,3

Cibitoke 40,0

Gitega 60,3

Karusi 39,0

Kayanza 49,8

Kirundo 36,2

Makamba 53,7

Muramvya 52,5

Muyinga 39,2

Mwaro 53,3

Ngozi 33,2

Rutana 39,6

Ruyigi 44,9

Burundi 49,0

Milieu Urbain 71,0

Milieu Rural 45,3

Sexe Masculin 55,4

Sexe Féminin 43,2

Source : QUIBB 2006

Le taux d’alphabétisation varie considérablement selon le milieu de résidence en défaveur du milieu rural où seulement 45,3% est alphabétisé contre 71% en milieu urbain.

On note que les provinces les plus alphabétisées sont Gitega (60,3%), Bururi (54,5%). Les

taux les plus faible sont enregistrés dans les provinces de Rutana ( 39,6%) et Ngozi (33,2%). A Bujumbura Mairie, près des trois quarts de la population sont alphabétisés. D’après la même source l’enquête révèle que seulement 31,6% des populations très pauvres sont

alphabétisés, 38,5% des pauvres et 45,7% des moyennement pauvres sont alphabétisés.

Entre les résultats du QUIBB 2006 et ce qui précède, il y a un grand écart qui nous mène à douter quant à leur fiabilité. Il faut ajouter qu’aucune autre source ne parle des chiffres aussi favorables pour le Burundi dans le secteur de l’alphabétisation des adultes. Au niveau du

classement des provinces, il n’est pas aisé de comprendre comment Gitega peut venir avant Bururi et Mwaro, étant donné que ces dernières sont jusqu’ici classées devant Gitega dans la

scolarisation. Or, il y a une corrélation entre le niveau de scolarisation d’une localité donnée et le degré d’alphabétisation de la même localité comme dit plus haut.

12

I.2 PROBLEMATIQUE DE L’ALPHABETISATION AU BURUNDI.

Le Burundi connaît un taux d’alphabétisation très faible avec environ 3 millions de personnes

analphabètes. Les moyens de vaincre l’analphabétisme sont inversement proportionnels à ce constat parce que l’alphabétisation ne bénéficie pas d’un soutien approprié pour produire des

résultats palpables pour plusieurs raisons ; Au niveau de la planification du développement, l’alphabétisation manque de ressources nécessaires qui devraient accompagner les efforts du Centre National d’Alphabétisation, à qui

il a été confié le travail de coordination de toutes les activités de ce secteur, pour réduire l’analphabétisme au Burundi. Il faut noter également la faible implication des responsables

administratifs à la base. Il transparaît nettement que l’alphabétisation des adultes occupe très peu de place dans les préoccupations des communes. En effet, l’administration locale relaie difficilement le message de sensibilisation en matière d’alphabétisation pour en faire une des

composantes des projets communaux de développement. La population reste dans son ancienne vision qui ne tient pas compte de l’aspect alphabétisation dans le développement

individuel et collectif.

Le budget insignifiant alloué aux programmes d’alphabétisation par le gouvernement dénote une faible volonté politique pour éradiquer l’analphabétisme au Burundi.

L’aide extérieure provenant de l’UNESCO et de l’UNICEF principalement reste dérisoire face aux besoins de ce secteur. Un autre aspect de la faible volonté politique en cette matière

est le manque des données statistiques. Tout le travail se fait sur des projections du Bureau de la Planification de l’Education qui ne donnent pas suffisamment de précisions sur tous les aspects : les âges, le sexe et les entités administratives qui demanderaient plus d’effort que

d’autres. Le secteur d’alphabétisation connaît une carence du personnel à tous les niveaux tant en quantité qu’en qualité. C’est un personnel peu formé et peu motivé pour accomplir convenablement son devoir.

La part de la population analphabète n’est pas négligeable. La population cible elle-même n’a pas encore bien compris l’importance de l’alphabétisation. Les principales raisons de ce

manque d’intérêt sont les suivantes :

- l’insuffisance des activités de sensibilisation et d’appui des autorités communales en faveur des programmes de lutte contre l’analphabétisme ;

- l’insuffisance des centres d’alphabétisation qui fait que les bénéficiaires doivent parcourir de longues distances par rapport à leurs lieux de résidence;

- le niveau faible de formation des alphabétiseurs qui ne rendent pas leurs animations attrayantes pour les apprenants ;

- le manque de matériel d’apprentissage pour les apprenants : cahiers, stylos, etc.

- la problématique du bénévolat ; - l’absentéisme et l’abandon dus en particulier aux travaux agricoles et aux préoccupations

vitales quotidiennes qui rendent le besoin d’alphabétisation secondaire, surtout pour les femmes. Ce taux atteint parfois plus de 50% des effectifs de départ. Tous les intervenants présentent l’absentéisme et l’abandon comme une contrainte majeure.

- L’insuffisance d’activités de post-alphabétisation constitue aussi un handicap majeur.

Quant à l’absence de motivation des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation, tout

programme d’alphabétisation doit mettre en place des stratégies de lutte contre l’analphabétisme de retour. La réalité actuelle prouve à suffisance que très peu d’activités relatives à la post-alphabétisation sont organisées que ce soit par le CNA ou par les autres

intervenants. Nous pouvons nous féliciter cependant de certaines actions mises en œuvre par quelques intervenants comme Action Aid, INADES Formation et la Communauté des Eglises

de Pentecôte Burundi. Ces actions peuvent servir de bonnes pratiques pour l’organisation de

13

la post-alphabétisation qui est une conditionnalité pour réussir nos programmes d’alphabétisation.

Enfin, pour gagner notre pari il faut que le pays arrive à créer une philosophie pour sous-

tendre les programmes d’alphabétisation. Force est de constater aujourd’hui qu’il n’existe pas au Burundi, une philosophie qui sous-tende le Plan National d’alphabétisation et par

conséquent les objectifs. Les programmes et les stratégies d’intervention doivent tenir compte du contexte social, économique et politique du pays. Ils doivent montrer en quoi une personne alphabétisée peut améliorer son esprit critique, son niveau de vie et se libérer de l’emprise de

l’ignorance qui la maintient dans un état d’une personne asservie sans aucun moyen de se débarrasser de cet état qu’il finisse par considérer comme une fatalité.

I.3 REALISATIONS DES PRINCIPAUX INTERVENANTS EN ALPHABETISATION

AU BURUNDI ET LES RESULTATS OBTENUS

A l’état actuel, l’alphabétisation est faite par plusieurs intervenants dont le gouvernement, les

Confessions Religieuses, les Associations et les Organisations Non Gouvernementales. Voyons tour à tour ce qui est à l’actif des unes et des autres.

I.3.1 Les actions du gouvernement à travers le CNA

Le gouvernement, à travers le Centre National d’Alphabétisation assure la coordination des actions de tous les intervenants en alphabétisation tant publics que privés. Il conçoit les

programmes d’alphabétisation et de formation des alphabétiseurs et assure un appui matériel et technique aux intervenants. Il établit un cadre de référence national pour opérationnaliser et rationaliser les actions entreprises.

Dans le domaine de la formation des alphabétiseurs, plus de 1.500 alphabétiseurs ont été formés à l’utilisation du programme-cadre et le programme UNESCO-PEER. Par ailleurs, 60 formateurs de formateurs ont bénéficié de Séminaires de formation

opérationnels en alphabétisation et post-alphabétisation ainsi qu’aux autres approches d’alphabétisation.

Dans le domaine de la sensibilisation, le Gouvernement célèbre chaque année depuis 1990 la Journée Internationale de l’Alphabétisation chaque 8éme jour de septembre ; une occasion

privilégiée de mobiliser les décideurs à tous les niveaux et la population autour des programmes d’alphabétisation.

Des prix d’encouragement sont décernés aux alphabétiseurs bénévoles les plus méritants et des certificats remis aux néo-alphabètes des différents centres d’alphabétisation.

Dans le cadre du renforcement de la coordination et de l’encadrement des activités, le Service National d’Alphabétisation a créé des Antennes Provinciales d’Alphabétisation.

I.3.2. Les actions des autres Institutions Gouvernementales

Les autres institutions gouvernementales qui mènent des actions dans le domaine de

l’alphabétisation sont : le Ministère de la Solidarité Nationale, du Rapatriement, de la Reconstruction Nationale, du Droit de la Personne Humaine et du Genre dans ses projets

« Enfant soleil », « CDF (Centre de Développement Familial) et FEPADE (Femme, Paix et Développement) ainsi que la Direction Générale des affaires pénitentiaires.

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I.3.2.1 Projet Enfant Soleil

Ce projet encadre les enfants de la rue. Il organise depuis juin 1990 un enseignement formel et non formel au bénéfice des enfants de la rue. En matière d’alphabétisation, il encadre 1

centre d’alphabétisation sur base du programme national cadre de 6 mois. Ce centre se trouvait à Buyenzi en mairie de Bujumbura.

Parmi les difficultés et contraintes, on note le fait que les enfants sont peu intéressés par les activités qui leur sont proposées et l’inexistence d’un programme de formation des formateurs.

I.3.2.2 Les CDF (Centres de Développement Familial)

Avec l’appui du PRDMR, les CDF implantés dans les provinces Cibitoke, Kayanza, Karusi

et Gitega, ont intégré l’alphabétisation dans leurs activités depuis 2000.

Le programme d’alphabétisation des CDF porte sur la lecture, l’écriture et le calcul. La formation dure de 3 à 6 mois et elle est dispensée suivant la méthode REFLECT introduite au

Burundi par Action Aid. Comme principales difficultés et contraintes, il faut signaler l’insuffisance des cases d’alphabétisation et les absences des apprenants pendant les saisons

culturales ou en cas d’épidémie (malaria par exemple). Aujourd’hui, les CDF de Bujumbura, et Bururi vient d’intégrer les activités d’alphabétisation dans leur programme avec l’appui du PTRPC.

I.3.2.3 FEPADE (Femmes pour la Paix et le Développement)

Le FEPADE était une organisation du Ministère de l’Action Sociale et de la Promotion

Féminine. Elle a réalisé les activités d’alphabétisation au bénéfice des femmes analphabètes de la province Muyinga entre les années 2002 et 2004 avec le financement de H.C.R.

Cette association utilisait le programme cadre du SNA. Les activités de cette organisation ont

été suspendues suite au désengagement du bailleur.

I.3.2.4 Radio scolaire Nderagakura

La Radio scolaire Nderagakura a été créée dans les années 1990 au sein du BER (Bureau de

l’Education Rurale) pour servir de canal d’éducation à distance à l’intention des milieux scolaires. Elle a acquis une couverture nationale grâce au financement du CNR (Conseil

Norvégien pour les réfugiés).

Cette radio a créé, en collaboration avec les intervenants en alphabétisation, une émission hebdomadaire sur l’éducation des adultes intitulée « Ukwiga ni uguhozako kandi ntiguta

umwaka » : Il n’est jamais trop tard pour apprendre et on apprend tous les jours.

I.3.2.5 La Direction Générale des Affaires Pénitentiaires

Le travail d’alphabétisation se fait dans toutes les 11 prisons du pays à savoir Mpimba, Rumonge, Ngozi, Gitega, Bururi, Ruyigi, Rutana, Muyinga, Muramvya, Bubanza et la Maison spéciale des Femmes à Ngozi. Le nombre d’alphabétiseurs dans les prisons dépend

des effectifs d’apprenants.

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I.3.3 Les Actions des Confessions Religieuses

Les confessions religieuses les plus actives dans l’alphabétisation sont l’Eglise Catholique, la Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi et l’Eglise Episcopale du Burundi.

D’autres confessions comme les témoins de Jéhovah, l’Eglise Adventiste du 7ème jour ont également des centres à elles qui incluent l’alphabétisation dans leurs activités, même si les

effectifs formés ne sont pas très élevés. I.3.3.1. L’Église Catholique

L’Église Catholique organise, depuis la fin du 19ème siècle, des écoles dites de simple lecture devenues, depuis 1963, des centres Yaga Mukama.

Le programme d’alphabétisation passe par le biais du Bureau National de l’Enseignement Catholique (BNEC) et porte sur la lecture, l’écriture et le calcul. Il s’étend sur 4 ans pour les adultes et 6 ans pour les jeunes.

Les difficultés et contraintes que l’on rencontre dans plusieurs centres Yaga-Mukama sont celles de la motivation des catéchistes alphabétiseurs (salaires maigres), les départs

consécutifs à cette faible motivation et le non remplacement du matériel didactique. Entre 2000 et 2004, la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi a tenté de donner une nouvelle orientation aux centres Yaga Mukama en les transformant en centres d’apprentissage

pour la vie. L’expérimentation du nouveau programme destiné à ces centres a été faite dans le Diocèse de Ngozi. Malheureusement, il s’est arrêté sur les cours théoriques, l’Eglise

Catholique n’étant pas capable de financer l’apprentissage des métiers prévu à la fin de quatre ans de formation théorique. Avec la déclaration de la gratuité de l’enseignement primaire par le Président de la

République en 2005, tous les Diocèses du Burundi ont tendance à supprimer ce système pour le suppléer avec l’enseignement primaire. C’est ainsi par exemple que le Diocèse de Ngozi a donné au gouvernement 150 centres pour qu’ils soient occupés par les écoliers qui n’avaient

pas de salles de classe. L’approche utilisée par le BNEC s’inspire de la méthodologie de l’école primaire. Ces églises

interviennent dans toutes les Diocèse du pays

I.3.3.2. La Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi

Depuis les années 1980, la Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi a initié un programme d’alphabétisation qui vise à faire sortir la population de l’ignorance.

La durée de formation dans les centres d’alphabétisation de la CEPBU est de 12 mois. Le programme qui y est appliqué (Umutwenzi), porte sur des activités de lecture, d’écriture et de calcul. Plusieurs difficultés et contraintes sont relevées. Il y a entre autres, l’étendue du

programme, la faiblesse du niveau des alphabétiseurs, le manque de motivation, le système de bénévolat et les moyens limités. Cette activité se fait dans toutes les églises de cette

communauté. Aujourd’hui, la CPEBU est en train de revoir son programme.

I.3. 3.3. Église Episcopale du Burundi.

L’Eglise Episcopale du Burundi, à travers le projet M.U.L.D.P.(Mother’s Union Literacy and Development Program) a débuté le programme d’alphabétisation en mars 2000. Il est conduit

suivant la méthode REFLECT. Les activités d’alphabétisation à travers le projet M.U.L.D.P sont faites dans les provinces Bururi (Rumonge), Makamba, Muramvya et Rutana. Parmi les difficultés et contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de l’alphabétisation

dans cette Église c’est surtout la misère dans laquelle vivent les apprenants.

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I.3.4 Les Associations sans but lucratif (ASBL) et les Organisations

non gouvernementales (ONG)

Les organisations non gouvernementales et les associations sans but lucratif qui oeuvrent dans le domaine de l’alphabétisation sont assez nombreuses et de tailles différentes. Nous

avons notamment des ONG comme Action Aid, Conseil Norvégien pour les Réfugiés (CNR), Jésuit Refugee Service (JRS), Groupe de Volontariat Civil (GVC), INADES-Formation Burundi et Centre jeunes Kamenge.

Dans la catégorie des associations, nous avons l’Association IGAA (Ishirahamwe ryo Guteza imbere Abagore n’Abana ou Association pour la promotion du Développement des femmes et

des enfants), EVA (Equipe des Volontaires de l’Alphabétisation) qui est basée à Gitega, ACUMEP (Association Culturelle et Musicale pour l’Education et la Paix), ABEJA (Association Burundaise pour l’Education des Jeunes et Adultes). Ici, nous ne citons pas

d’autres qui ne sont pas encore recensées par le CNA.

I.3.4.1 Les Organisations non Gouvernementales

1°Action Aid Burundi

ACTION AID est présente au Burundi depuis 1976. Depuis les années 80, ACTION AID

utilise une méthode semi-globale dite « Nkaburabwenge » inspirée de Paolo Freire (alphabétisation fonctionnelle conscientisante). Cette ONG Britannique a adopté aujourd’hui

une méthode globale appelée REFLECT (méthode d’alphabétisation freirienne régénérée à travers des techniques de renforcement des capacités et des pouvoirs de la communauté).

Un réseau d’utilisateurs de la méthode Reflect se met aujourd’hui en place au Burundi.

Les gestionnaires du programme font face actuellement à la question de motivation des facilitateurs et à celle du financement des initiatives des bénéficiaires du programme Reflect. Cet ONG intervient dans les provinces Ruyigi, Rutana, Karusi et Gitega.

2°GVC (Groupe de Volontariat Civil)

L’ONG GVC a encadré différents Centres d’Alphabétisation en commune Mubimbi, Muhuta

et en zone Kinama et en commune Vumbi de la Province Kirundo. L’ONG avait suspendu les activités d’alphabétisation en 2005 , mais la reprise est entrain de se faire en Province de Kirundo. Le programme adopté par GVC est celui de l’UNESCO-PEER. Les difficultés et

contraintes signalées étaient : le manque de motivation pour les alphabétiseurs qui entraîne l’irrégularité des séances de formation, les absences fréquentes des apprenants pendant les

saisons culturales et abandons ainsi que l’insécurité qui caractérise le secteur nord de la capitale (vol du matériel de formation).

3°Centre Jeunes de Kamenge

Cette ONG intervient depuis 1999 dans les quartiers Nord de la capitale : Kamenge, Kinama,

Cibitoke Ngagara et Buterere et Gihosha. Le Centre jeune Kamenge a été crée par les Pères Xavériens et a déjà reçu des félicitations de nombreuses personnalités (dont Nelson Mandela et le Prix Right Livelihood, Nobel alternatif) pour son travail d’éducation à la paix et de

réconciliation en commençant par les jeunes. Il a mis sur pied 4 types de projets : Paix et réconciliation, alphabétisation, animation Sida, et coordination des associations des Quartiers

Nord.

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Le programme en vigueur dans les centres organisés par le Centre Jeune Kamenge est encore le programme cadre du SNA qui s’étale sur une durée de 6 mois. Les difficultés et contraintes signalées sont les abandons et les absences des apprenants.

4°INADES-Formation-Burundi (IFB)

Créée en 1974, cette ONG, filiale d’un réseau africain du même nom fondé par les jésuites et

présent dans 10 pays, intervient essentiellement dans les actions de post-alphabétisation grâce à ses revues « Terimbere » et « Tumenyane » et les 50 titres de livrets d’agriculture, élevage et gestion domestique. Elle organise aussi une formation à distance destinée aux néo-

alphabètes et autres alphabétisés du monde rural regroupé en associations ou non.

IFB intervient sur tout le territoire burundais mais ses efforts sont plus concentrés sur 10

provinces, à savoir : Kirundo, Muyinga, Bubanza, Cibitoke, Ngozi, Kayanza, Karusi, Gitega, Muramvya et Mwaro.

5°Le CNR (Conseil Norvégien pour les Réfugiés)

Cette ONG norvégienne destinée à aider les réfugiés a débuté les activités de formation de

rattrapage en faveur des jeunes non scolarisés ou déscolarisés de 9-14 ans en 1999-2000 à travers son projet TEP (Teaching Emergency Program). C’est un programme basé sur les contenus des deux premières années d’école primaire et qui permet à ces jeunes de pouvoir

rejoindre l’école primaire. La durée de la formation est de 12 mois. Le CNR intervient dans les provinces de Muyinga, Makamba et Bujumbura. C’est la méthode participative qui est

privilégiée.

Les difficultés et contraintes que connaissent les gestionnaires des programmes de formation de rattrapage au CNR sont le fait de ne pas pouvoir étendre le programme TEP aux autres

régions qui sont dans le besoin à cause des contraintes budgétaires et des réalités contextuelles (notamment l’insécurité) et les déperditions dues à la pauvreté qui fait que la majorité des apprenants doivent à la fois étudier et subvenir aux besoins de tous les jours.

I.3.4.2 Les Associations sans but lucratif

1° IGAA ( Ishirahamwe ryo Guteza imbere Abagore n’Abana)

Avec le financement de plusieurs bailleurs dont le plus important est l’UNICEF, IGAA (Asbl pour la promotion de la femme et de l’enfant) intervient depuis 1990 dans les zones de la

Mairie et dans les provinces de Muyinga, Muramvya et Bujumbura Rurale en faveur des associations et groupements de femmes analphabètes. Le programme utilisé aujourd’hui est

celui de UNESCO-PEER.

Les groupes – cibles de IGAA sont surtout les femmes. Récemment cette ASBL s’est intéressée aux enfants de la rue avec l’appui de l’Unesco. L’insuffisance du matériel

didactique, le système de bénévolat qui n’est pas bien compris par tout le monde, l’insuffisance des moyens financiers sont les principales difficultés et contraintes que

ressentent les gestionnaires des activités d’alphabétisation à IGAA.

2°ABEJA (Association Burundaise pour l’Education des Jeunes et Adultes)

Cette Association a été fondée en 1997 par une équipe de spécialistes en éducation des adultes Elle opère dans les provinces Bururi, Mwaro, Gitega et Bujumbura rural depuis 1999.

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Cette association a mené d’autres activités dont l’encadrement des associations, les activités de post-alphabétisation (bibliothèques rurales, journal rural, activités génératrices de revenus, etc.), la formation des alphabétiseurs pour les tiers, la publication de guides pour formateurs

d’alphabétiseurs et éducateurs des adultes et le lancement d’une émission hebdomadaire sur l’éducation des adultes en collaboration avec la radio scolaire Nderagakura.

3°La CISV (Communauté Engagement Service Volontariat)

C’est une ONG italienne qui est implantée au Burundi depuis les années 80. Elle a débuté les

activités d’alphabétisation en 2004 dans 3 centres (Shombo, Mutumba et Nyabikere en province de Karusi). La durée de la formation est variable : 6 à 9 mois.

Les difficultés et contraintes que l’on évoque en ce qui concerne la conduite des activités d’alphabétisation sont le nombre élevé d’absences pendant les saisons culturales et les saisons

de récoltes ainsi que les nombreux abandons enregistrés dans certains centres.

4° OAP (Organisation d’Appui à l’Autopromotion)

L’OAP est une organisation non-gouvernementale représentant l’Institut Universitaire

d’Etudes du Développement (IUED), une fondation suisse agréée au Burundi. Elle intervient dans Bujumbura Rural.

Cette organisation a démarré les activités d’alphabétisation en 2002. Le programme suivi est celui de l’UNESCO-PEER adopté par le CNA. La formation dure en moyenne 4 mois. Les

difficultés à signaler sont les absences et les abandons que l’on observe pendant les saisons culturales et la faiblesse de l’encadrement des activités de post-alphabétisation dans plusieurs centres.

5°EVA (Equipe des Volontaires de l’Alphabétisation)

Créée à Karusi par l’abbé TUYAGA dans les années 90, EVA encadre actuellement 7 centres avec 295 apprenants et 14 alphabétiseurs. Elle est actuellement appuyée par AFRICARE et opère en province Gitega. Les alphabétiseurs qui, au départ, étaient entièrement bénévoles,

reçoivent actuellement des primes à la fin du programme.

6°ACUMEP (Association Culturelle et Musicale pour l’Education et la Paix)

Cette association opère depuis 1998 dans les zones Kanyosha et Ruziba. ACUMEP organise deux types de programmes : un programme UNESCO-PEER pour les adultes analphabètes

qui dure 3 mois et un programme officiel de l’enseignement primaire pour la formation de rattrapage destiné aux enfants de 9 ans et plus. Comme difficultés et contraintes, on signale le

manque de primes d’encouragement des alphabétiseurs qui travaillent jusqu’à présent bénévolement, des lacunes au niveau de la formation des alphabétiseurs et l’insuffisance des cases ou classes d’alphabétisation et des tableaux noirs.

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7°ARP (Austrian Relief Program)

Le programme d’alphabétisation d’ARP a été fonctionnel de 2002 à 2004 dans les provinces de Muyinga et Kirundo. Il a accompagné la réalisation des projets de construction ou de

réhabilitation d’écoles primaires.

Ce programme d’alphabétisation concerne les parents d’élèves inscrits dans les différentes

écoles construites ou réhabilitées. Il y a eu en tout 10 centres d’alphabétisation à Muyinga (Kinanira, Rumandari, Rwivyi, Karonge et Bonero) et Kirundo (Buhimba, Mibonde, Nyabisindu, Vumbi et Rusarasi). Au total 643 apprenants ont été inscrits dans ce programme

d’alphabétisation et 285 ont pu achever la formation et obtenir des certificats. 15 formateurs ont travaillé dans ce programme.

On signale la faible motivation des animateurs, la situation de concurrence/compétition avec d’autres intervenants (les religieux notamment) et les activités connexes de production pour la survie des familles qui provoquent des absences.

8° ACF (Action Contre la Faim)

Action Contre la Faim est une ONG qui œuvre pour la nutrition et la sécurité alimentaire dans

les provinces de Ruyigi, Ngozi, Kayanza et Bubanza. Dans cette dernière province, ACF a envisagé d’alphabétiser les membres des groupements encadrés par elle.

Le programme d’alphabétisation a été mis au point avec le concours du CNA. Ce dernier a

formé les alphabétiseurs recrutés parmi les membres du personnel de l’ACF et des groupements bénéficiaires ainsi que parmi les agronomes du DPAE. Les difficultés et

contraintes auxquelles font face les initiateurs du projet sont le manque de salles d’alphabétisation et le système de bénévolat qui est souvent difficile à accepter.

I.3.4.3 Remarques

Cette énumération présente les plus significatives des actions d’alphabétisation recensées jusqu’à maintenant. D’autres acteurs et autres actions existent mais ne sont pas rapportés ici, soit parce qu’on ne dispose pas de données fiables par rapport à eux, soit parce qu’ils sont

ponctuels et parcellaires.

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CHAPITRE II. DEMARRAGE DES CENTRES DE DEVELOPPEMENT

FAMILIAL

II.1 CONTEXTE D’INTERVENTION DU PRDMR

Au Burundi comme ailleurs, les femmes représentent une force vive considérable mais

souvent ignorée ou sous estimée à travers des contraintes socio culturelles, des mécanismes institutionnels et juridiques limités, de normes traditionnelles solidement enracinées, ainsi que

le caractère invisible et difficilement quantifiables de leurs contributions dans les statistiques. De nombreuses initiatives internationales (Conférence de Mexico en 1975, Copenhague en 1980, Nairobi en 1985 et Beijing en 1995 avec un thème commun « Egalité, Développement

et Paix ») ont soulevé le problème de leur intégration et du respect de leur droit. Ces initiatives ont donné lieu à de nouvelles politiques nationales avec la création de Ministère ou

de direction ayant pour attribution la promotion féminine, des projets de développement ciblant plus particulièrement voire exclusivement les femmes ainsi que l’apparition d’ONG et autres associations cherchant à valoriser et appuyer les femmes, une agence des Nations Unies

(UNIFEM), la révision du code des personnes et de la famille, le recrutement de femmes à de poste de responsabilité, etc.

Toutes ces initiatives se faisaient dans le but de vouloir améliorer les conditions de vie des femmes. Au Burundi, la création du Ministère ayant la promotion de la femme dans ses attributions date de 1983.

C’est dans ce cadre que, afin de promouvoir une approche intégrée de la réhabilitation du Burundi, le Programme de Relance et de Développement du Monde Rural (PRDMR) s’est

efforcée d’accroître la participation active des femmes dans toutes ses composantes et de faciliter leur accès aux intrants et services proposés. Le programme d’intervention avait comme principales composantes ;

- développement communautaire et participatif ; - appui à la production paysanne ;

- aménagement des marais et protection de l’environnement ; - infrastructures socio-économiques ; - initiatives locales ;

Pour le faire, le PRDMR devait passer par le Ministère ayant la promotion de la femme dans ses attributions et il devait exister une antenne dudit Ministère dans chacune des provinces du

pays sous la forme d’un Centre de Développement Familial (CDF) pour la sensibilisation et l’encadrement des populations en général, des femmes et des enfants en particulier. Les CDF dont il est question dans ce travail sont ceux se trouvant dans la zone d’intervention

du PRDMR à savoir, Cibitoke, Gitega, Karusi et Kayanza.. Ces CDF sont appuyés par le PRDMR depuis 2000. Ce dernier a contribué dans la mise en application des

recommandations de la Conférence Mondiale sur les femmes notamment celles qui portent sur l’intégration des besoins et préoccupations des femmes dans les projets et programmes de développement. On notera qu’à travers ses interventions, le PRDMR met un accent particulier

sur le volet « Genre, développement social et promotion économique de la femme rurale ». L’appui du PRDMR est matérialisé par la construction des infrastructures pour les CDF

(bureaux des coordonnatrices, et des animatrices ainsi que les cases d’alphabétisation) ; la mise à disposition des équipements de bureaux et d’un budget de fonctionnement ;la dotation d’un moyen de déplacement ( véhicule pour la coordinatrice et moto pour les animateurs

communaux et consommables) ainsi que les primes de motivation du personnel des CDF y compris les primes pour les alphabétiseurs.

21

II.2 CRÉATION DES CENTRES DE DEVELOPPEMENT FAMILIAL (CDF)

Le CDF est une structure décentralisée en matière de promotion de la femme du

Ministère de la Solidarité Nationale, du Rapatriement, de la Reconstruction Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre crée dans chaque province ( à l’exception de la mairie de Bujumbura car le Ministère se trouve à cet endroit) et chaque CDF dispose des

structures de relais qui sont au service de la population cible. Le CDF est conçu comme une structure durable et permanente selon laquelle les différents ministères, les organisations du

système des nations unies, et les ONG pourront s’appuyer pour exécuter leurs projets, spécialement ceux concernant les communautés rurales. Les CDF doivent collaborer avec les structures existantes et ont une vision multisectorielle.

En général les CDF ont pour mission de :

promouvoir la constitution de groupements féminins ;

sensibiliser et informer les femmes sur le planning familial, le sida et les autres maladies sexuellement transmissibles ;

dispenser les cours d’alphabétisation fonctionnelle dont le thème central est la santé reproductive ;

dispenser les formations et apporter des informations en matière de nutrition, d’hygiène, d’environnement et de législation (code des personnes et de la famille). Leur objectif principal est d’améliorer le bien être des femmes et par conséquent des

familles dans leur ensemble. Ce qui va nous retenir ici est l’alphabétisation des adultes

Structure des CDF de la zone d’intervention du PRDMR

Ministère de la Solidarité Nationale, du Rapatriement, de la Reconstruction

Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre

Direction Générale de l’Action Sociale et de Promotion de la Femme

Département de la Promotion de la Femme

Centre de Développement Familial

Animateurs communaux

Alphabétiseurs et Leaders Paysannes

Etant des structures d’encadrement de la femme rurale, l’un parmi ses objectifs est de

poursuivre le processus d’alphabétisation fonctionnelle des adultes pour renforcer leurs capacités d’auto développement, d’informer et de former la population rurale par des séances d’Information, Education Communication (IEC) sur les thèmes spécifiques et prioritaires

d’intérêt communautaire et de contribuer efficacement à l’augmentation des revenus des familles par l’accompagnement des groupements et l’appui aux activités génératrices de

revenus.

22

II.3 LE PERSONNEL

Ces CDF des provinces concernées ont démarré les activités en 2000 mais c’était seulement le recrutement du personnel sauf à Gitega où les activités ont démarré la même année

Dans chaque province, le personnel des CDF est réparti en 4 équipes (équipe du CDF, équipe des animateurs, équipes des alphabétiseurs, équipes des Leaders Paysannes) dans chaque province. Les procédures de recrutement, les tâches ainsi que les formations reçues diffèrent

d’une équipe à l’autre.

II.3.1 L’équipe du CDF

Cette équipe comprend 4 unités à savoir : la coordinatrice ; le/la coordinateur/ trice adjoint, le/la secrétaire comptable et le chauffeur.

a) Les conditions de recrutement et leur profil

Toute l’équipe est recrutée par appel d’offre

Le recrutement de ce personnel s’est fait suivant certaines conditions et exigences ;

Conditions de recrutement de la coordinatrice : elle doit exclusivement être femme de

nationalité burundaise. Elle doit avoir un diplôme de licence en Sciences Economiques ou Sociales, et une expérience d’au moins 3ans est exigée. La coordinatrice doit être libre de tout engagement et n’avoir pas été révoqué de la fonction publique, de la magistrature ou de forces

armées. La résidence dans la province d’affectation est exigée.

Les conditions de recrutement de son adjoint sont presque les mêmes sauf que celui-ci

peut être un homme.

La/le secrétaire comptable doit être homme ou femme de nationalité burundaise. Le

diplôme exigé est de niveau A1 en gestion ou comptabilité. Elle/il doit accepter de résider

dans la province d’affectation.

Le chauffeur doit être de nationalité burundaise détenteur d‘un permis de conduire catégories A et B, et qui a terminé l’école primaire avec un expérience d’au moins 3ans

b) Description des tâches

Pour la coordinatrice

- Représenter le Ministère en charge des CDF auprès des partenaires sur terrain et des groupes cibles ;

- Elaborer un plan d’action du CDF couvrant tous les thèmes retenus par le projet ;

- Assurer une bonne collaboration des autorités administratives et des autres

intervenants sur terrain dont elle cherchera les synergies avec les services qu’ils offrent respectivement sur terrain ;

- Assurer la direction du CDF au jour et le suivi des activités entreprises par le CDF ;

- Veiller à ce que tous les programmes de développement soient sensibles à

l’approche genre et disposent des ressources équitables et suffisantes à cet effet ;

- Appuyer l’équipe de terrain ; - Jouer le rôle de point focal pour l’organisme chargé de décaissement ; - Suivre et veiller à ce que les fonds du projet soient décaissés en temps voulu

pour permettre une exécution harmonieuse du programme ;

23

- Veiller à ce que tous les micro- projets soient basés sur la participation de la communauté ;

- Participer avec le concours des bénéficiaires à l’identification des animatrices

communautaires ; - Assurer en collaboration avec les personnes compétentes, la formation des

animatrices ; - Evaluer et réorienter si nécessaires les prestations des animatrices par la

participation aux séances d’animation, le contact permanent avec la population

à la base et l’organisation des concours socio culturels ; - Promouvoir les associations de production par la recherche de micro crédits et

par un encadrement technique soutenu ; - Rendre visible les activités du CDF par la sensibilisation des partenaires,

l’organisation des journées d’informations, la production des articles et

émissions dans les médias publics et privés ; - Rendre régulièrement compte à la Direction Générale de l’Action Sociale et de

la Promotion de la Femme de l’état d’avancement des activités du CDF ; - Exécuter toute autre tâche lui confiée par la Direction de l’Action Sociale et de

la Promotion de la Femme.

Pour le coordonnateur adjoint

- Participer à l’élaboration du plan d’activités du CDF ; - Assister les animatrices communautaires dans la programmation, la

préparation et l’animation des séances de sensibilisation ;

- Tenir des séances d’animation modèles sur les thèmes vulgarisés par le projet ; - Etre à l’écoute de la population cible, lui donner des conseils et l’orienter si

nécessaire vers les services techniques compétents ;

- Encourager les femmes et les hommes à se regrouper autour d’une activité génératrice de revenu et faire passer des messages d’IEC ;

- Assister les associations dans l’élaboration des statuts, la formulation des dossiers de demande de crédits et dans la gestion de leurs activités ;

- Accompagner les membres des associations dans toutes leurs démarches et les

orienter vers les services techniques compétents ; - Suivre l’élaboration et l’exécution du budget du centre ;

- Aider la coordinatrice à élaborer des rapports ; - Organiser régulièrement les réunions du personnel du centre ; - Rendre individuellement compte au responsable du CDF dans l’intérêt du

service ; - Exécuter toute tâche lui confiée par le responsable du CDF dans l’intérêt du

service. Pour la/le secrétaire comptable

- Recevoir, enregistrer, transmettre et classer le courrier et autres documents arrivés ;

- Recevoir et orienter les visiteurs ; - Effectuer les travaux de dactylographie, multiplier les documents ; - Assurer la prévision, l’achat et la gestion des fournitures de bureau ;

- Recevoir et vérifier toute les demandes de paiement ; - Préparer les bons de décaissement des fonds qui doivent être contresignés par

la responsable du CDF ; - Classer les pièces justificatives ;

24

- Tenir les livres comptables ; - Préparer les listes de paie et faire le suivi ; - Disponibiliser à tout moment le solde du budget alloué ligne par ligne afin

d’éviter des dépassements involontaires ; - Préparer les rapports financiers trimestriels et annuels ;

- Faire le suivi des demandes d’avance de fonds ; - Participer à l’élaboration du budget du Centre, suivre son exécution et en

produire régulièrement le rapport d’utilisation.

II.3.2 Equipe des animateurs communaux du CDF

Dans toutes les provinces d’intervention, chaque commune est dotée d’une/un animateur communale pour assurer les tâches suivantes :

- Promouvoir et renforcer les groupements féminins ; - Animer les séances d’IEC en matière de nutrition, d’hygiène,

d’environnement, de la législation, de la lutte contre le Sida, de la santé de la reproduction et autres ;

- Organiser des réunions au niveau des collines pour sensibiliser la population à

participer aux activités du CDF ; - Soutenir les activités génératrices de revenus dans les communes d’affectation

et appuyer les études de faisabilité ; - Identifier les besoins en formation des groupements ; - Encadrer les groupements féminins, mixtes et en assurer l’intermédiation

entre ces derniers et les services techniques spécialisés ; - Superviser les travaux d’alphabétisation fonctionnelle ; - Exécuter tout autre tâche confiée par les responsables du CDF dans l’intérêt

du CDF. Dans chaque province, les animateurs devaient suivre un cours d’initiation/sensibilisation

visant à les familiariser avec les objectifs des CDF. Ils doivent aussi avoir une formation dans quelques domaines comme : organisation des réunions ; animation de groupe ; dynamique de groupe ; thèmes d’IEC à diffuser et évaluation des besoins en IEC. C’est une formation qui

leur apporte des connaissances et des qualités nécessaires qui les permettent de former et de guider les femmes rurales. Les animateurs doivent soutenir et suivre régulièrement l’évolution

des leaders paysannes. II.3.3 Equipe d’alphabétiseurs

Ces alphabétiseurs sont recrutés par un test porté sur le calcul, la dictée en Kirundi et

quelques exercices de grammaire française. Leurs tâches étaient de - Animer des séances d’alphabétisation dont les thèmes sont choisis en

fonctions des problèmes vécus dans le milieu ;

- Vérifier la régularité des alphabétisants ; - Evaluer les performances des alphabétisants ;

- Superviser les séances de lecture- écriture dans les centres de lectures pour les néo alphabètes ;

- Encadrer les groupements des néo alphabètes ;

- Participer aux formations organisées par les CDF ; - Transmettre régulièrement les rapports aux animatrices communales.

25

Le tableau qui suivi montre la répartition des alphabétiseurs ainsi que l’évolution des effectifs année par année par province, par commune et par centre d’alphabétisation.

Tableau n° 5 : Evolution des effectifs des alphabétiseurs dans la province de CIBITOKE

Commune Centre

d’alphabétisation

Année 20

00

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Buganda 1. Gasenyi* 2 2 2 3 3 2 1

2. Ruhagarika 2 2 2 2 2 2 1

3. Kaburantw 2 2 3 - 2 2 -

4. Murambi* 2 3 3 3 1 1

5. Ndava* 2 3 3 2 1

6. Cunyu 2 2 1

7. Kansega* 2 2 2 1

8. Nyamitanga 3 3

9. Nimba 2 2 1

10. Muremera 2 2 1

Total commune 10 6 8 12 18 22 17 8

Bukinanyana 11. Ndora* 2 2 3 3 3 2 1

12. Bumba* 2 2 3 3 3 2 1

13. Gahabura 2 3 3 3 2 1

14. Kabere* 2 3 3 2 1

15. Masango 2 2 2 1

16. Rusenda 2 2 1

Total commune 6 4 6 11 14 16 12 6

Mabayi 17. Buhoro* 2 1 3 3 2 1

18. Butahana 1 3 3 2 1

19. Ruhororo 2 3 3 2 1

20. Nyarusebeyi 3 3 2 1

21. Kivogero 2 2 1 1

22. Rutabo 2 2 2 1

23. Kiriba 2 2 2 1

24. Rurinzi 2 2 1

25. Muhungu 2 2 1

Total commune 9 2 4 18 23 18 9

Mugina 26. Muyange 2 2 2 3 3 2 1

27. Rubirizi 2 2 3 3 3 2 1

28. Ruziba 2 3 3 3 2 1

29. Kagurutsi 2 3 3 2 1

30. Rugendo 2 3 3 2 1

31. Rubona 2 3 3 2 1

32. Buseruko 2 3 3 2 1

33. Gitebe 2 2 2 1

34. Nyamihana 2 2 2 1

35. Kirinzi

2 1

26

Total commune 10 4 6 16 25 25 20 10

Murwi

36. Bubogora 2 2 3 3 3 2 1

37. Mahande 2 2 3 3 3 2 1

38. Mirombero 2 2 2 3 3 2 1

39. Masha 2 3 3 3 2 1

40. Manege 2 .3 3 3 2 1

41. Gitohera 2 2 2 2 1

42. Gatare 2 2 2 1

43. Muzenga 2 3 2 1

44. Kajerama 2 2 1

45. Mubira 2 2 1

Total commune 11 6 10 13 21 26 20 10

Rugombo 46. Rugombo 2 2 3 3 3 1 1

47. Ruvumera 2 2 3 2 2 1

48. Cibitoke 2 2 1

49. Rukana 2 2 3 3 2 1

50. Kagazi 2 2 3 2 1

51. Rusororo 2 2 2 2

52. Cishemere 2 2 3 2 1

53. Musenyi 2 3 2 1

54. Gicaca 2 2 2 1

55. Gabiro-Ru 2 2 2 1

56. Kiramira 2 2 2 1

57. Munyika 2

Total commune 12 6 8 15 20 27 19 9

Total Province 58 C.A 26 34 60 102 118 94 46

27

Tableau n° 6 : Evolution des effectifs des alphabétiseurs dans la province de GITEGA

Commune Centre

D’alphabétisation

Année

2000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Bugendana 58. Nyakeru 3 3 3 2 2 1 1

59. Kirimbi 2 2 2 2 2 1 1

60. Ruhanga 2 2 2 2 2 1 1

61. Munyinya 2 2 2 2 2 1 1

62. Nyagisenyi 2 2 2 2 2 1 1

63. Busangana 2 2 2 2 2 1 1

64. Runyeri 2 2 2 2 2 1 1

65. Mutoyi 2 2 2 2 2 1 1

66. Buhoro 1 1 1 1 1 1 1

67. Bugendana 1 1 1 1 1 1 1 Total commune 10 19 19 19 18 18 10 10

Bukirasazi 68. Gasongati 2 2 2 2 2 1

69. Kibere 2 3 2 2 1

70. Kibuye 2 1

71. Rukoki I 2 2 2

72. Rukoki II 2 2

73. BuhandaI 2 2

74. BuhandaII 2 2

75. Kiziguro 1 1 Total commune 8 2 6 5 6 13 12

Buraza 76. Buraza 3 3 3 3 3 2 1

77. Butezi 2 3 2 2 1

78. Kigoti 2 3 2 1

79. ButembaI 2 3 2 1

80. ButembaII 2

81. Bubaji 2 2 1 Total commune

Giheta 82. Giheta 2 1

83. Rweru 2 2

84. Kiriba 2

85. Gasunu 2 2 1

86. Bukinga 2 Total commune 6 3 3 5 10 13 12 5

Gishubi 87. Muhuzu 2 1

88. Mugaruro 2 1

89. Ruhande 2 2

90. Nyabitanga 2

91. Ruyengo 2 1 Total commune 5 6 2 5 2

28

Gitega 92. Mucunguzi 2

93. Nyamugari 2 94. Jimbi 2 95. Ntobwe 2 96. 2 97. Songa 2 98. Nyabututsi 2 99. Rutegama 2 100. Magarama 2 101. Mubuga 2

Total commune 10 2 4 10 4

Itaba 102. Gihamagara 2 103. Kivoga 2 104. Gihamagara 1 105. Gisikara 2 106. Buhoro 2 107. Buhinda 2 108. Kirambi 2 109. Pfunyangeso 2 110. Nyagifu 2

Total commune 9 2 3 6 2 4

Makebuko 111. Simba 2 112. Nyamagandika 2 113. Bugumbasha 2 114. Karoba 1 115. Buhinja 1 1 116. Rutovu 1 117. Murenda 2 118. 2 119. Makebuko 1 120. 1 121. 1 122. Gasenyi 2

Total commune 12 2 3 1 5 2 6 Mutaho

Nyarusange 123. Kabimba 124. Gitaramuka 125. Bukoro 126. Nyamazi 127. Bikingi 128. Masare 129. Rutovu

Total commune 7

Ryansoro Total Province 72 2 24 29 50 50 58 55 27

Les données des communes Mutaho et Ryansoro n’ont pas été disponibles.

29

Tableau n°7 : Evolution des effectifs des alphabétiseurs dans la province de KARUSI

Commune Centre

D’alphabétisation

Année 2000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Bugenyuzi 130. Kiranda* - 2 2 3 3 - 2 1 131. Bugenyuzi* - 2 2 3 3 - 2 1 132. Canzikiro* - - 2 3 3 - 2 1 133. Masabo* - - - 2 3 - 2 1 134. Rugazi - - - - 2 1 2 1

135. Bihemba - - - - 2 1 2 -

136. Rusasa - - - 2 1 2 1

137. Teme - - - - 2 2 -

138. Kigarama - - - - 2 2 1

139. Mugoboka - - - - 2 2 -

140. Tambi-Kabande - - - - 2 2 1

141. Bonero - - - - 2 - -

Total Commune 4 6 11 18 13 22 8

Buhiga 142. Buhiga* 2 2 3 3 0 0 0 143. Cigati* - - 2 3 3 2 1 144. Shanga* - - - 2 3 2 1 145. Burenza - - - 2 3 2 0 146. Rutonganikwa - - - - 3 2 0

147. Karunyinya - - - - 3 2 1 148. Magamba - - - - 2 - 1 149. Buhinyuza* - 2 2 3 3 0 0

150. Kajeri* - - 2 3 - 3 1

151. Kanyange - - - 2 3 3 1 152. Muhweza* - - 2 3 1 153. Nyamabega* - - - - - 3 2 0

154. Rukamba - - 2 2 0 Total Commune 13 - 4 6 13 18 31 20 7

Gihogazi

155. Gihogazi* - 2 2 3 3 3 2 1 156. Rusamaza* - 2 2 3 3 3 2 1 157. Taba* - - 2 3 3 3 2 - 158. Nyamiyaga - - - 2 3 3 2 - 159. Ruyaga* - - - 2 3 3 2 1 160. Bikinga - - - - 2 3 2 1 161. Kivoga - - - - 2 3 2 1 162. Bihemba - - - - - 2 2 1 163. Mushikanwa - - - - - 2 2 -

30

164. Mugogo - - - - - - 2 1 165. Kibezi - - - - - - 2 -

Total commune 11 - 4 6 13 19 25 22 7

Gitaramuka 166. Kibenga* - 2 2 3 3 3 2 1 167. Kigozi 2 2 3 3 3 2 1 168. Gitaramuka* 2 2 3 3 3 2 1 169. Marenga 3 3 3 2 1 170. Karwa 3 3 2 1 171. Nyarubinda 3 3 2 1 172. Nyakabugu 3 3 2 1 173. Gahashi 3 2 174. Kiyange 3 2 175. Ruhata 2 2 176. Cirambo 1 1 177. Bugwana 2 1

Total commune 6 6 12 24 28 21 9

Mutumba

178. Kibuye* 3 1 2 1 179. Mutara 2 1 2 1 180. Gasera 3 2 1 181. Buyoboke 3 2 1 182. Kigoma 2 2 1 183. Yagizo 2 2 1 184. Kagano 3 2 185. Bibara 2 2 1 186. Sagara 2 2

Total commune 9 5 19 18 7

Nyabikere 187. Ngugo* 2 1 188. Muramvya* 2 1 189. Nyarunazi 2 1 190. Rwandagaro 2 191. Rugwiza* 2 1 192. Ruhuma 2 1 193. Butamenwa 2 1 194. Gatonde* 2 1 195. Mazita* 2 1 196. .Nyenzi 2 1 197. Nkanda 2

Total commune 11 4 4 8 8 7

Shombo 198. Rusi 2 2 3 3 3 2 1

199. Gaharo 2 2 3 3 3 2 1 200. Shombo 2 3 3 2 1

201. Gahera 2 3 2 1 202. Gitaramuka 3 2 1

203. Kiyange 2 3 3 3 2 1 204. Butwe 2 2 1

205. Muhigo 2 2 1 Total commune 8 4 6 11 14 22 16 8

31

Total Province 76 26 34 68 100 130 119 46

* : Là où il y a la case d’alphabétisation Tableau n° 8 : Evolution des effectifs des alphabétiseurs dans la province de KAYANZA

Commune Centre

d’alphabétisation

Année

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Butaganzwa

206. Nyabibuye 2 2 3 3 1 207. Ninga* 2 2 3 3 1 208. Nyarurama* 2 2 3 3 3 3 1 209. Gatabo* 2 2 3 3 1 210. Butaganzwa* 2 2 3 3 1 211. Munyinya 2 2 2 3 2 1 212. Kigarama 2 2 1 213. Nkango 2 2 1

Total commune 8

Gahombo 214. Bigugo 2 3 2 2 1 215. Gahombo* 2 2 3 3 3 1 216. Kiyange 2 2 1 217. Mikoni 2 2 1 218. Kirombwe* 2 3 3 3 3 3 1

Total commune 5

Gatara 219. Mbirizi* 2 2 3 3 1 220. Kanyankuru* 2 2 3 3 1 221. Kibenga 2 2 1 222. Kibaribari 2 3 2 1 223. Karundo* 2 3 3 1 224. Kabukoro 2 3 2 1 225. Kivuruga 2 3 3 1 226. Migende 2 2 1 227. Ngoro 2 2 1 228. Karurusi 2 2 1 229. Ngendo 2 3 3 1 230. Gisyo 2 3 3 3 1 231. Shinya 2 2 3 3 1

Total commune 13

Kabarore 232. Buvumo 2 2 2 1

233. Buyumpu 2 2

234. Rugazi* 2 2 2 2 2 1

235. Kibati 2 2

236. Kabarore* 2 2 3 3 3 2 1

237. Nyamisagara 3 2 2 1

238. Ryamukona 2 3 1

239. Yandaro 2 3 3 1

240. Jene* 2 2 3 3 3 3 1

241. Kibinyoma 2 2 1

242. Rubura 2 3 3 1

243. Manga 2 2 1

244. Rorero 2 2 2 1

245. Tondero 2 2 1

Total commune 14

Kayanza 246. Nyabihogo* 2 3 3 3 2 1

32

247. Mwendo* 2 2 3 3 1

248. Murima I* 2 3 3 3 1

249. Butegana 2 3 2 1

250. Kabuye* 2 3 3 3 1

251. MurimaII 2 2 1

252. Kibingo 2 2 1

253. Myango 2 3 3 1

254. Kinga 2 2 3 3 1

255. Mutumba 2 2 1

256. Murago 2 2* 1

257. Bubezi 2 2 1

258. Muhweza 2 2 1

259. Buhande 2 2 1

15

Matongo 260. BurengoI 2 2 3 3 3 1

261. Rwiri* 2 3 3 1

262. Burarana* 2 3 3 3 3 1

263. Kabuye* 2 2 1 264. Bihunge 2 2 3 3 1 265. Burenza* 2 2 3 3 1 266. BurengoII 2 3 3 1 267. Ryakabamba 2 2 1 268. Nyakibingo 2 3 3 1 269. Mpemba* 2 2 1

Total commune 10

Muhanga 270. Muhanga* 2 2 3 3 3 2 1 271. MubogoraI* 2 3 3 3 1 272. Ceyerezi* 2 2 3 3 3 1 273. Kirinzi 2 2 2 2 1 274. Rubanga 2 2 2 3 1 1 275. MubogoraII 2 2 1

Total commune 6

Muruta 276. Karunyinya* 2 2 3 3 3 3 1

277. Rwegura* 2 2 3 3 2 2 1

278. Mubuga* 2 2 2 2 2 1

279. Remera* 2 3 1 1 2 1

280. Munanira 2 2 2 1

281. Murangara 2 2 2 1

282. Kanywambeho 2 2 1

283. Nyamiyogoro 2 2 1

Total commune 8 4 8 11 13 16 17 8

Rango 284. Rubirizi 2 3 3 3 3 1 285. Rubungu 2 3 3 3 2 1 286. Gaheta 2 2 3 3 3 1 287. Gasenyi 2 3 3 3 1 288. Karehe 2 2 3 3 1 289. Murehe 2 2 3 1 290. Rango 2 3 3 1 291. Gitibu 2 3 3 1 292. Kabuye 2 3 3 1 293. Ruhinga 2 3 2 1 294. Kaguruka 2 2 1

33

295. Gikomero 2 2 1 Total commune 12 Total Province 91

II.3.4 Equipes des Leaders Paysannes (LP)

Les leaders paysannes doivent être des femmes de nationalité burundaise d’une bonne

moralité. Elles doivent avoir plus de 18 ans et être capables de conduire/organiser des séances d’animation et prêtes à travailler bénévolement. Les leaders paysannes avaient comme tâches de :

- Appuyer les animatrices communales dans l’organisation des séances d’informations, éducation et communication sur divers thèmes intéressants la

femme rurale ; - Participer aux différentes formations prévues à leur intention ; - Organiser et animer des séances d’information, d’éducation et de

communication ; - Encadrer les groupements appuyés par les CDF ;

- Faire le plaidoyer pour le respect des droits de la femme ; - Dénoncer les violations des droits de l’homme et de la femme en particulier.

Ces leaders paysannes sont choisies par la communauté à raison d’une femme leader par

colline dans toutes la zone d’intervention du PRDMR. Elles doivent avoir une formation qui les conduit à prendre en main la formation des femmes au niveau des collines. Ces leaders

paysannes constituent la liaison entre les animatrices et les bénéficiaires et doivent être à l’écoute de la population dans son ensemble.

II.4 LES INFRASTRUCTURES DES CDF

II.4.1 Bureau CDF

Toutes les provinces couvertes par le PRDMR ont des immeubles servant de bureaux pour l’équipe du CDF. Chaque immeuble est fait d’un bureau pour chaque personne, d’une salle de

réunion, d’une salle de stock et des sanitaires. Ils sont bien équipés et en bon état. Il n’y a pas de commentaire de ce côté . A côté de ces bureaux, on notera d’autres infrastructures

construites ou réhabilité avec l’appui financier de PRDMR, on notera le Centre Multifonctionnel de Gitega ( CMG) . Le CMG a été réhabilité et doté d’un appui matériel et financier pour le redémarrage des activités afin de favoriser l’encadrement et le

développement des femmes. Au départ, le CMG a été construit dans le cadre du projet « Encouragement des organisations d’entraide féminine de Gitega » financé par la

coopération allemande mais qui a été suspendu avec la crise de 1993. Le but était non seulement de pourvoir des formations aux femmes rurales afin qu’elles s’organisent en associations pour le développement d’activités génératrices de revenu telles

que l’agriculture, l’élevage, la couture et le petit commerce, mais également d’aborder d’autres secteurs de la vie comme le planning familial, la santé maternelle et infantile,

l’alphabétisation des adultes, etc. Lors de la crise de 1993, le centre a été détruit avant d’être réceptionné par le Ministère. Le PRDM financera alors la réhabilitation du CMG et l’a équipé en matériel pour en assurer le bon fonctionnement. Le centre est fait de 20 chambres qui

servent d’hôtels, d’une salle de réunion, d’une salle de cuisine, de bureau et chambre pour les 3 agents.

Au départ, les activités du CMG devraient être les suivantes : - Organiser et tenir des ateliers au niveau national sur le thème « Genre et

Développement ;

34

- Collaborer avec des ONGs dans le domaine du développement communautaire et organiser des sessions de formation sur le problème de genre et de participation communautaire ;

- Jouer le rôle de centre national de démonstration et de diffusion des techniques et technologies pouvant alléger les tâches des femmes et pouvant constituer

des sources de revenus ; - Servir de centre d’échange et de rencontre pour les comités des femmes autour

notamment des thèmes tel que la paix et le développement ;

- Travailler en étroite collaboration avec le CDF de Gitega et autant que possible être utilisé comme centre de formation et de réunion pour les activités

spécifiques du CDF telles que la formation des animatrices et la formation technique des bénéficiaires par des spécialistes.

Aujourd’hui, sa gestion reste floue d’après la coordinatrice du CDF Gitega et le centre n’a

aucun impact sur la femme rurale. La responsable du CDF n’a aucun regard sur les fonds de ce centre qui sont gérés directement par le Ministère.

II.4.2 Bureau des antennes communales

Chaque commune a un bureau d’antenne. Ils sont construits sur contrats entre les entreprises

locales et le PRDMR. Malheureusement, quelques bureau comme on l’a remarqué à Kayanza et Cibitoke sont construits par des tuiles qu’il faut remplacer par des tôles parce que les

toitures sont en mauvais état. Il faut réhabiliter ces infrastructures à temps pour éviter les grosses démolitions. Il faut aussi responsabiliser les gestionnaires et les bénéficiaires pour les petites réparations.

II.4.3 Cases d’alphabétisation

Les cases construites sont à 22 pour la province Cibitoke, 22 pour Gitega, 25 pour Karusi et

24 pour Kayanza. La majorité des cases ne fonctionnent pas et sont à réhabiliter. Il y a d’autres cases qui sont utilisés par les écoles primaires. Ces cases sont construites par le

PRDMR sur un contrat avec les entreprises locales pour la construction Comme la province de Gitega a beaucoup de communes, le nombre de cases d’alphabétisation doivent être guidés par ce nombre mais nous n’avons pas pu connaître les critères pris en

considération pour la répartition des cases dans les provinces. Il aurait été nécessaire de multiplier les cases, en raison d’une case par colline et

réhabiliter les nécessiteux mais il est à craindre que même ceux qui existent deviendront non fonctionnels après le désengagement du PRDMR.

II.4.4 Autres infrastructures

Dans l’objectif d’encadrer les néo alphabètes, le PRDMR a mis en place des infrastructures

qui ont facilité le travail de ceux-ci. On notera des ateliers de coutures, des ateliers de menuiserie, de tuilerie, des pharmacie vétérinaire, des four tunnel, des décortiqueuses, des moulins, de vannerie, de maison d’accueil, des vanneries, des hangar de stockage, des

kiosques de ventes, d’un home, des latrines publiques, …. Nous n’allons pas trop en détail pour les infrastructures car une étude concernant les

infrastructures a été faites.

35

Chap. III : ÉTAT DES SERVICES D’ALPHABÉTISATION DANS LA ZONE D’INTERVENTION DE PRDMR III.1 EVOLUTION DES EFFECTIFS ANNÉE PAR ANNÉE

Tableau n° 5 : III.1.1 Evolution des effectifs en Province CIBITOKE Commune

Année

Nombre de personnes

inscrites

Nombre de personnes

alphabétisées

Nombre de personnes

certifiées

Nombre d'al

phabétiseurs

BUGANDA H F T H F T H F T

2001 14 118 132 13 112 125 12 107 119 6

2002 14 126 140 13 120 133 13 113 126 8

2003 45 396 441 42 377 419 40 358 398 12

2004 34 300 334 32 288 320 29 259 288 18

2005 57 513 570 54 487 541 52 462 514 22

2006 81 723 804 76 684 760 73 650 723 17

2007 50 445 495 47 423 470 45 401 446 8

Total 295 2621 2916 277 2491 2768 264 2350 2614 91

BUKINA 2001 9 78 87 8 75 83 8 71 79 4

NYANA 2002 11 94 105 10 90 100 10 85 95 6

2003 36 317 353 33 302 335 32 287 319 11

2004 21 188 209 20 180 200 18 162 180 14

2005 35 307 342 32 293 325 31 278 309 16

2006 49 433 482 46 410 456 44 390 434 12

2007 30 266 296 28 254 282 27 241 268 6

Total 191 1683 1874 177 1604 1781 170 1514 1684 69

MABAYI 2001

2002 4 31 35 4 29 33 4 28 32 2

2003 27 238 265 25 227 252 24 215 239 4

2004 30 263 293 28 252 280 26 226 252 18

2005 52 460 512 49 438 487 47 416 463 23

2006 73 650 723 68 616 684 66 585 651 18

2007 45 400 445 42 381 423 41 361 402 9

Total 231 2042 2273 216 1943 2159 208 1831 2039 74

MUGINA 2001 9 79 88 8 76 84 8 71 79 4

2002 11 94 105 10 90 100 10 85 95 6

2003 45 396 441 42 377 419 40 358 398 16

2004 30 262 292 28 252 280 26 226 252 25

2005 40 359 399 38 341 379 36 324 360 25

2006 65 578 643 61 547 608 58 520 578 20

2007 40 356 396 38 338 376 36 321 357 10

Total 240 2124 2364 225 2021 2246 214 1905 2119 106

MUGWI 2001 14 118 132 12 113 125 12 107 119 6

2002 18 157 175 17 149 166 16 142 158 10

2003 53 477 530 50 453 503 48 430 478 13

2004 34 300 334 32 288 320 29 259 288 21

2005 57 513 570 54 487 541 52 462 514 26

2006 81 723 804 76 684 760 73 650 723 20

2007 50 445 495 47 423 470 45 401 446 10

Total 307 2733 3040 288 2597 2885 275 2451 2726 106

RUGO 2001 14 117 131 12 113 125 12 107 119 6

MBO 2002 14 126 140 13 120 133 13 113 126 8

2003 53 447 500 50 454 504 48 430 478 15

2004 42 376 418 40 360 400 36 324 360 20

2005 69 615 684 65 585 650 62 555 617 27

2006 97 867 964 91 821 912 87 780 867 19

2007 60 533 593 56 507 563 54 482 536 9

Total 349 3081 3430 327 2960 3287 312 2791 3103 104

Total provincial 1613 14284 15897 1510 13616 15126 1443 12842 14285 550

36

De l’analyse du tableau des inscrits, il en ressort que les effectifs ont relativement augmenté de 2001 à 2003 avec une baisse en 2004 dans toutes les communes de la province sauf

Mabayi. Les raisons de ce creux remarqué en 2004 sont l’abandon de motiver les certifiés car les premiers lauréats ont été motivés. Dans cette province les données sont douteuses car les

certifiées sont nombreuses par rapport aux alphabétisés. La commune de Rugombo bat le record dans les inscriptions tandis que Bukinanyana reste en arrière. Partout, les femmes restent nombreuses pouvant atteindre 90% des inscrits.

En analysant les tableaux et les graphiques traduisant l’effectif des alphabétisés, on remarque qu’il y a beaucoup de gens qui sont venus suivre les enseignements alors qu’ils ne s’étaient

pas fait inscrire avant. Les effectifs sont élevés par rapport aux inscrits aux programmes. C’est le cas des hommes dans toutes les communes et toutes les années. Dans d’autres cas, les femmes se sont faites inscrire mais n’ont pas répondu à l’alphabétisation. C’est le cas des

communes Murwi, Mugina, et Rugombo. Les raisons majeures sont liées à la psychologie de la femme et aux multiples activités ménagères des femmes les empêchant de suivre les cours

d’alphabétisation. Les analyses des tableaux sont synthétisées par les graphiques suivantes. Graphiquen°1

Evolution des inscrits (Cibitoke)

0

2000

4000

6000

8000

10000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

f

Rugombo T

Rugombo F

Rugombo H

M urwi T

M urwi F

M urwi H

M ugina T

M ugina F

M ugina H

M abayi T

M abayi F

M abayi H

Bukinanyana T

Bukinanyana F

Bukinanyana H

Buganda T

Buganda F

Buganda H

37

Graphique n° 2

Evolution des alphabétisés (Cibitoke)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

f

Rugombo T

Rugombo F

Rugombo H

M urwi T

M urwi F

M urwi H

M ugina T

M ugina F

M ugina H

M abayi T

M abayi F

M abayi H

Bukinanyana T

Bukinanyana F

Bukinanyana H

Buganda T

Buganda F

Buganda H

Graphique n° 3

Evolution des certifiés ( Cibitoke)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

effectif

Rugombo T

Rugombo F

Rugombo H

M urwi T

M urwi F

M urwi H

M ugina T

M ugina F

M ugina H

M abayi T

M abayi F

M abayi H

Bukinanyana T

Bukinanyana F

Bukinanyana H

Buganda T

Buganda F

Buganda H

38

Tableau n°6 : III.1.2.Evolution des effectifs en Province de GITEGA

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées phabétiseurs

H F T H F T H F T

BUGENDA 2000

NA 2001 83 155 238 81 147 228 59 122 181 19

2002 86 186 272 84 183 267 91 160 251 19

2003 62 86 148 57 80 137 52 75 127 19

2004 74 181 255 74 160 234 70 144 214 18

2005 115 262 377 100 253 353 85 244 329 18

2006 133 442 575 130 437 567 120 429 549 10

2007 153 391 544 149 385 534 142 381 523 10

Total 706 1703 2409 675 1645 2320 619 1555 2174 113

BUKIRA 2001

SAZI 2002 2

2003 30 190 220 15 129 144 15 129 144 6

2004 17 129 146 10 100 110 10 100 110 5

2005 22 200 222 12 180 192 12 180 192 6

2006 16 224 240 5 170 175 5 170 175 13

2007 23 217 240 11 136 147 11 136 147 12

Total 108 960 1068 53 715 768 53 715 768 44

2001 3

BURAZA 2002 27 36 63 17 25 42 16 22 38 3

2003 24 50 74 15 34 49 13 29 42 5

2004 164 147 311 55 125 180 54 119 173 10

2005 105 347 452 93 330 423 60 320 380 13

2006 26 287 313 26 222 248 25 198 223 6

2007 4 43 47 4 43 47 4 43 47 5

Total 350 910 1260 210 779 989 172 731 903 45

2001 3

GIHETA 2002 3

2003 56 113 169 45 90 135 24 72 96 5

2004 50 93 143 34 96 130 38 80 118 10

2005 79 79 158 38 127 165 33 126 159 13

2006 47 133 180 33 126 159 19 93 112 12

2007 16 124 140 19 93 112 18 66 84 5

Total 248 542 790 169 532 701 132 437 569 51

GISHUBI 2000

2001

2002 19 54 73 7 41 48 6 35 41

2003 23 87 110 14 50 64 12 40 52 6

2004 74 268 342 42 224 266 28 143 171 2

2005 94 440 534 50 343 393 40 226 266 5

2006 112 544 656 62 369 431 46 249 295 2

2007 75 447 522 42 378 420 17 128 145

Total 397 1840 2237 217 1405 1622 149 821 970 15

GITEGA 2000 4 21 25 3 13 16 3 11 14

2001 6 29 35 5 28 33 5 25 30 2

2002 3 31 34 3 14 17 3 12 15

2003 17 77 94 11 73 84 6 67 73 4

2004 0 0 16 77 93

2005 32 101 133 25 98 123 0 10

2006 17 89 106 6 28 34 21 124 145 4

2007 2 79 81 15 47 62 15 47 62

Total 81 427 508 68 301 369 69 363 432 20

39

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées phabétiseurs

H F T H F T H F T

ITABA 2000

2001 12 18 30 9 15 24

2002 47 59 106 41 52 93 9 34 43 2

2003 26 54 80 24 47 71 7 27 34 3

2004 133 144 277 96 128 224 20 58 78 6

2005 14 252 266 128 225 353 57 103 160 2

2006 168 346 514 152 309 461 163 285 448 4

2007 87 179 266 76 139 215 24 46 70

Total 487 1052 1539 526 915 1441 280 553 833 17

MAKEBU 2000 15 45 60 2

KO 2001 16 51 67 13 37 50 11 35 46

2002 16 51 67 19 45 64 16 40 56 3

2003 19 61 80 15 48 63 14 49 63 1

2004 16 48 64 32 113 145 16 48 64 5

2005 141 406 547 85 464 549 56 218 274 2

2006 99 502 601 92 462 554 83 343 426 6

2007 70 418 488 67 481 548 53 311 364

Total 392 1582 1974 323 1650 1973 249 1044 1293 19

MUTAHO 2000

2001 37 45 82 29 31 60 20 28 48

2002 24 38 62 14 32 46 13 30 43

2003 33 52 85 31 50 81 29 47 76

2004 31 62 93 30 59 89 30 55 85

2005 39 57 96 35 52 87 31 48 79

2006 61 103 164 60 100 160 58 95 153

2007 65 105 170 52 93 145 47 86 133

Total 290 462 752 251 417 668 228 389 617

2000

NYARU 2001

SANGE 2002 3 28 31 1 24 25 1 18 19

2003 2 38 40 2 30 32 1 28 29

2004 26 182 208 19 172 191 12 97 109

2005 10 138 148 8 131 139 8 109 117

2006 40 199 239 19 174 193 9 118 127

2007 46 352 398 27 334 361 7 106 113

Total 127 937 1064 76 865 941 38 476 514

2000

RYANSO 2001

RO 2002 45 87 132 28 72 100 21 58 79

2003 41 86 127 22 71 93 11 42 53

2004 49 132 181 27 93 120 19 73 92

2005 55 165 220 36 114 150 21 70 91

2006 38 136 174 17 86 103 6 54 60

2007 15 28 43 11 23 34 9 13 22

Total 243 634 877 141 459 600 87 310 397

Total provincial 3429 11049 14478 2709 9683 12392 2076 7394 9470 324

40

Les communes de Bukirasazi et Giheta ont commencé en 2003 alors que Gitega et Makebuko avaient débuté les activités en 2000. Partout les effectifs sont allés en augmentant avec des creux par endroit ( Bugendana en 2003, Bukirasazi en 2004, Itaba en 2003, Nyarusange en

2005) jusqu’en 2007 où la chute des inscriptions est devenu générale suite au désengagement du PRDMR. Les raisons de ce creux remarqué en 2004 sont l’abandon de motiver les certifiés

car les premiers lauréats ont été motivés. Nous notons ensuite qu’en 2004, il n’y a pas eu de personnes inscrites. Les activités politiques intenses ont empêchés beaucoup de gens à répondre aux activités dans la commune de Gitega. La reprise de l’augmentation des effectifs

est consécutive à la sensibilisation relative aux élections législatives et communales de 2005. Par rapport aux inscrits, ceux qui ont suivi sont peu nombreux. Il y a eu beaucoup d’abandon.

Les gens se font inscrire, et après ne résister pas aux exigences de l’apprentissage que sont l’assiduité et la présence aux séances d’alphabétisation. Ce sont essentiellement les femmes qui abandonnent le plus. Néanmoins, elles restent nombreuses par rapport aux hommes dans

les inscriptions, le suivi jusqu’à la clôture des activités. Les analyses des tableaux sont synthétisées par les graphiques.

Graphique n°4

Evolution des inscrits (Gitega)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ec

tif

Ryansoro T

Ryansoro F

Ryansoro H

Nyarusange T

Nyarusange F

Nyarusange H

M utaho T

M utaho F

M utaho H

M akebuko T

M akebuko F

M akebuko H

Itaba T

Itaba F

Itaba H

Gitega T

Gitega F

Gitega H

Gishubi T

Gishubi F

Gishubi H

Giheta T

Giheta F

Giheta H

Buraza T

Buraza F

Buraza H

Bukirasazi T

Bukirasazi F

Bukirasazi H

Bugendana T

Bugendana F

Bugendana H

41

Graphique n°5

Evolution des alphabétisés (Gitega)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

f

Ryansoro T

Ryansoro F

Ryansoro H

Nyarusange T

Nyarusange F

Nyarusange H

M utaho T

M utaho F

M utaho H

M akebuko T

M akebuko F

M akebuko H

Itaba T

Itaba F

Itaba H

Gitega T

Gitega F

Gitega H

Gishubi T

Gishubi F

Gishubi H

Giheta T

Giheta F

Giheta H

Buraza T

Buraza F

Buraza H

Bukirasazi T

Bukirasazi F

Bukirasazi H

Bugendana T

Bugendana F

Bugendana H

42

Graphique n°6

Evolution des certifiés ( Gitega)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

effecti

Ryansoro T

Ryansoro F

Ryansoro H

Nyarusange T

Nyarusange F

Nyarusange H

M utaho T

M utaho F

M utaho H

M akebuko T

M akebuko F

M akebuko H

Itaba T

Itaba F

Itaba H

Gitega T

Gitega F

Gitega H

Gishubi T

Gishubi F

Gishubi H

Giheta T

Giheta F

Giheta H

Buraza T

Buraza F

Buraza H

Bukirasazi T

Bukirasazi F

Bukirasazi H

Bugendana T

Bugendana F

Bugendana H

La province enregistre beaucoup de communes et c’est pour cette raison que les graphiques sont presque illisibles.

43

Tableau n°7 : III.1. 3. Evolution des effectifs en Province KARUSI Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées phabétiseurs

H F T H F T H F T

BUGENYU 2001 84 56 140 37 33 70 50 62 112 4

ZI 2002 47 73 120 34 58 92 25 45 70 6

2003 74 121 195 35 85 120 24 44 68 11

2004 284 341 625 88 141 229 89 142 231 18

2005 334 401 735 191 225 416 158 182 340 13

2006 120 173 293 76 129 205 67 117 184 22

2007 58 119 177 0 0 8

Total 1001 1284 2285 461 671 1132 413 592 1005 82

BUHIGA 2001 85 55 140 61 41 102 56 31 87 4

2002 69 51 120 45 49 94 37 40 77 6

2003 150 100 250 68 64 132 32 30 62 13

2004 259 221 480 194 176 370 134 99 233 18

2005 421 359 780 230 174 404 186 73 259 31

2006 189 141 330 65 59 124 58 54 112 20

2007 53 88 141 47 47 0 7

Total 1226 1015 2241 710 563 1273 503 327 830 99

GIHOGAZI 2001 93 106 199 80 74 154 77 66 143 4

2002 64 56 120 59 51 110 33 33 66 6

2003 99 96 195 71 67 138 63 57 120 13

2004 180 445 625 124 135 259 89 207 296 19

2005 355 424 779 127 217 344 125 302 427 25

2006 138 234 372 58 119 177 55 89 144 22

2007 59 81 140 7

Total 988 1442 2430 519 663 1182 442 754 1196 96

GITARA 2001 91 49 140 65 45 110 38 26 64 6

MUKA 2002 106 54 160 66 44 110 54 37 91 6

2003 131 64 195 101 69 170 45 29 74 12

2004 246 171 417 154 124 278 115 98 213 24

2005 438 297 735 303 192 495 253 167 420 28

2006 264 156 420 121 93 214 134 111 245 21

2007 118 92 210 88 78 166 0 9

Total 1394 883 2277 898 645 1543 639 468 1107 106

MUTUMBA 2001

2002 0

2003 0

2004 95 56 151 72 38 110 52 28 80 5

2005 273 293 566 166 230 396 103 143 246 19

2006 127 277 404 87 269 356 50 87 137 18

2007 96 19 115 105 19 124 0 0 0 7

Total 591 645 1236 430 556 986 205 258 463 49

NYABIKE 2001 0 4

RE 2002 61 79 140 30 46 76 30 47 77 4

2003 179 216 395 97 141 238 101 116 217 8

2004 179 121 300 105 133 238 94 132 226 8

2005 283 372 655 152 206 358 127 192 319 7

2006 172 218 390 94 110 204 75 84 159

2007 186 217 403 97 93 190 88 90 178

Total 1060 1223 2283 575 729 1304 515 661 1176 31

SHOMBO 2001 84 116 200 89 103 192 48 64 112 4

2002 45 75 120 45 71 116 44 64 108 6

2003 49 101 150 50 45 95 39 45 84 11

2004 148 187 335 120 164 284 103 137 240 14

2005 232 258 490 152 169 321 137 158 295 22

2006 125 155 280 198 137 335 64 94 158 16

44

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées phabétiseurs

H F T H F T H F T

2007 69 66 135 0 0 8

Total 752 958 1710 654 689 1343 435 562 997 81

Total provincial 7012 7450 14462 4247 4516 8763 3152 3622 6774 544

La commune de Mutumba a commencé les activités avec un retard par rapport aux autres.

D’après la coordinnatrice, en plus de ce retard, le manque de locaux propres n’apas facilité les activités spécialement dans la zone Gisimbawaga de cette commune. Depuis le début des activités, toute les communes ont connu l’évolution positive des inscriptions aux programmes

jusqu’en 2006 où les inscriptions ont commencé à chuter pour retrouver le niveau le plus bas en 2007 correspondant au désengagement de PRDMR dans les activités d’alphabétisation. En

analysant les effectifs, on remarque que le nombre des inscrits se rapproche bien que Gihogazi soit en tête et Shombo en arrière. Quant aux personnes alphabétisées, les inscrits de 2001 en commune Bugenyuzi ont tous suivi

le programme d’alphabétisation en 2002. En 2007, il y a eu arrêt des activités dans les communes Shombo, Gihogazi et Bugenyuzi. En

commune Buhiga, sels les hommes membres des comités d’aménagement des bassins versants font les activités d’alphabétisation. Aussi, seules les communes de Mutumba Nyabikere ont cerné des certificats aux peu d’alphabétisés qui ont pu continué les

programmes. Il à souligné que le peu d’intervenants à Nyabikere est justifié par le fait que CISV donne des motivation aux alphabétiseurs et apprenants. La proportion des femmes

certifiées est souvent de 50% ou même inférieure par rapport aux femmes inscrites aux programmes (46,10% en commune Bugenyuzi, 32,21 en Buhiga). Les raisons sont entre autre que les hommes empêchent leurs femmes à aller suivre ces programmes et les obligent à

rester dans les champs et au ménage.Les analyses des tableaux sont synthétisées par les graphiques.

Graphique n°7

45

Evolution des inscrits (Karusi)

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

effectif

Shombo T

Shombo F

Shombo H

Nyabikere T

Nyabikere F

Nyabikere H

M utumba T

M utumba F

M utumba H

Gtaramuka T

Gtaramuka F

Gtaramuka H

Gihogazi T

Gihogazi F

Gihogazi H

Buhiga T

Buhiga F

Buhiga H

Bugenyuzi T

Bugenyuzi F

Bugenyuzi H

Graphique n°8

Evolution des alphabétisés (Karusi)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

effectif

Shombo T

Shombo F

Shombo H

Nyabikere T

Nyabikere F

Nyabikere H

M utumba T

M utumba F

M utumba H

Gtaramuka T

Gtaramuka F

Gtaramuka H

Gihogazi T

Gihogazi F

Gihogazi H

Buhiga T

Buhiga F

Buhiga H

Bugenyuzi T

Bugenyuzi F

Bugenyuzi H

46

Graphique n°9

Evolution des certifiés (Karusi)

0

1000

2000

3000

4000

5000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

fShombo T

Shombo F

Shombo H

Nyabikere T

Nyabikere F

Nyabikere H

M utumba T

M utumba F

M utumba H

Gtaramuka T

Gtaramuka F

Gtaramuka H

Gihogazi T

Gihogazi F

Gihogazi H

Buhiga T

Buhiga F

Buhiga H

Bugenyuzi T

Bugenyuzi F

Bugenyuzi H

Tableau n°8 : III.1.4.Evolution des effectifs en Province de KAYANZA

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées Phabétiseurs

H F T H F T H F T

BUTAGA 2000

NZWA 2001 86 128 214 85 124 209 77 113 190

2002 77 161 238 78 161 239 66 145 211

2003 45 78 123 70 125 195 59 119 178

2004 233 343 576 213 337 550 93 132 225

2005 204 349 553 220 403 623 86 162 248

2006 221 365 586 236 375 611 70 148 218

2007 157 288 445 135 246 381 50 128 178

Total 1023 1712 2735 1037 1771 2808 501 947 1448

GAHOMBO 2000

2001 15 26 41 15 19 34 15 19 34

2002 44 18 62 35 12 47 35 12 47

2003 60 55 115 54 46 100 54 46 100

2004 81 96 177 40 89 129 40 89 129

2005 131 101 232 58 38 96 58 38 96

2006 155 97 252 81 68 149 42 30 72

2007 0 0 0

Total 486 393 879 283 272 555 244 234 478

GATARA 2001

2002

2003 231 132 363 198 132 330 157 99 256

2004 269 228 497 223 182 405 183 162 345

2005 244 156 400 169 132 301 140 99 239

2006 503 330 833 349 256 605 251 192 443

2007 14 26 40 315 290 605 243 200 443

47

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées Phabétiseurs

H F T H F T H F T

Total 1261 872 2133 1254 992 2246 974 752 1726

KABARO 2000

RE 2001 79 139 218 68 122 190 44 85 129

2002 43 78 121 31 76 107 32 87 119

2003 64 196 260 56 169 225 44 138 182

2004 85 163 248 85 182 267 20 61 81

2005 313 580 893 215 443 658 131 302 433

2006 138 318 456 52 231 283 134 342 476

2007 141 284 425 44 142 186 0

Total 863 1758 2621 551 1365 1916 405 1015 1420

KAYANZA 2001 43 37 80

2002 85 92 177 106 105 211 91 86 177

2003 159 206 365 43 75 118 37 65 102

2004 184 274 458 147 266 413 32 56 88

2005 225 430 655 198 420 618 168 181 349

2006 282 360 642 253 324 577 38 99 137

2007 14 34 48 30 102 132 30 102 132

Total 992 1433 2425 777 1292 2069 396 589 985

MATO 2001 20 20 40 20 19 39

NGO 2002 53 58 111 60 56 116 48 47 95

2003 111 155 266 88 190 278 56 87 143

2004 176 198 374 131 118 249 89 84 173

2005 256 296 552 203 232 435 141 155 296

2006 62 104 166 74 102 176 69 73 142

2007 0 0 0

Total 678 831 1509 576 717 1293 403 446 849

48

Commune Année Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre d'al

Inscrites alphabétisées certifiées Phabétiseurs

H F T H F T H F T

MUHA 2001 14 26 40

NGA 2002 37 43 80 14 24 38 10 20 30

2003 146 121 267 101 76 177 78 54 132

2004 100 105 205 63 62 125 45 55 100

2005 211 202 413 14 141 155 94 124 218

2006 44 204 248 65 82 147 53 64 117

2007 14 84 98 41 94 135 22 67 89

Total 566 785 1351 298 479 777 302 384 686

MURUTA 2000

2001 43 37 80 4

2002 85 92 177 106 95 201 91 86 177 8

2003 159 206 365 43 75 118 37 65 102 11

2004 84 164 248 47 66 113 32 56 88 13

2005 225 430 655 98 219 317 63 173 236 16

2006 82 160 242 53 124 177 26 91 117 17

2007 14 34 48 30 102 132 30 88 118 8

Total 692 1123 1815 377 681 1058 279 559 838 77

RANGO 2000

2001 31 48 79 31 49 80 18 27 45

2002 31 90 121 74 112 186 25 62 87

2003 74 241 315 73 253 326 59 161 220

2004 71 166 237 169 384 553 80 271 351

2005 330 495 825 77 212 289 76 151 227

2006 161 248 409 0

2007 57 137 194

Total 755 1425 2180 424 1010 1434 258 672 930

Total provincial 7316 10332 17648 5577 8579 14156 3762 5598 9360

Dans la province de Kayanza, il importe de souligner la proportion élevée des hommes par rapport aux femmes. En effet, beaucoup de ménage sont pauvres et les hommes veulent contrôler les revenus générés par le café. D’autres part, les femmes craignent la mésentente

familiale qui entraînerait la polygamie étant donné que cette pratique reste monnaie courante dans la province et surtout dans la commune de Gatara où la majorité des alphabétisés sont

des hommes. Au cours des années, les effectifs sont allés croissant jusqu’en 2006 où la chute est devenue brutale en 2007 suite au désengagement de PRDMR. Certaines commune ont arrêté les activités en 2006 ( Gahombo et Matongo) d’autres ont commencé mais n’ont pas

terminé les programmes (Kabarore et Rango). Comme nous l’avons mentionné ci haut, les femmes abandonnent beaucoup. Remarquons aussi que dans la province de Kayanza, la

plupart des alphabétiseurs continuent les activités en collaboration avec le SNA et ils ont été formés sur l’approche du SNA. Ils ont été sensibilisés et ont accepté de continuer à travailler bénévolement. D’où alors contrairement aux autres les activités d’alphabétisation

continueront dans cette province.

49

Graphique n° 10

Evolution des inscrits ( Kayanza)

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

effectif

Rango T

Rango F

Rango H

M uruta T

M uruta F

M uruta H

M uhanga T

M uhanga F

M uhanga H

M atongo T

M atongo F

M atongo H

Kayanza T

Kayanza F

Kayanza H

Kabarore T

Kabarore F

Kabarore H

Gatara T

Gatara F

Gatara H

Gahombo T

Gahombo F

50

Graphique n° 11

Evolution des alphabétisés (Kayanza)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

Rango T

Rango F

Rango H

M uruta T

M uruta F

M uruta H

M uhanga T

M uhanga F

M uhanga H

M atongo T

M atongo F

M atongo H

Kayanza T

Kayanza F

Kayanza H

Kabarore T

Kabarore F

Kabarore H

Gatara T

Gatara F

Gatara H

Gahombo T

Gahombo F

Gahombo H

Butaganzwa T

Butaganzwa F

Butaganzwa H

Graphique n° 12

Evolution des certifiés (Kayanza)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

année

eff

ecti

f

Rango T

Rango F

Rango H

M uruta T

M uruta F

M uruta H

M uhanga T

M uhanga F

M uhanga H

M atongo T

M atongo F

M atongo H

Kayanza T

Kayanza F

Kayanza H

Kabarore T

Kabarore F

Kabarore H

Gatara T

Gatara F

Gatara H

Gahombo T

Gahombo F

51

III. 2 RÉSULTATS ATTEINTS FIN 2007

Tableau n° 9 : III.2.1 Résultats atteints en Province CIBITOKE

Commune

Nombre de personnes Nombre de personnes Nombre de personnes

inscrites alphabétisées certifiées

H F T H F T H F T

Rugombo 349 3081 3430 327 2960 3287 312 2791 3103

Mugwi 307 2733 3040 288 2597 2885 275 2451 2726

Buganda 295 2621 2916 277 2491 2768 264 2350 2614

Mugina 240 2124 2364 225 2021 2246 214 1905 2119

Mabayi 231 2042 2273 216 1943 2159 208 1831 2039

Bukinanyana 191 1683 1874 177 1604 1781 170 1514 1684

Total provincial 1613 14284 15897 1510 13616 15126 1443 12842 14285

Au vu de ces résultats, la province de Cibitoke a eu de bons résultats au niveau de l’alphabétisation. Les femmes ont répondu favorablement ce qui signifie que l’objectif

principal a été atteint. Au niveau des communes, la commune de Rugombo vient en tête. On peut croire que c’est parce que la commune de Rugombo est proche du centre provincial d’où les sensibilisations intenses. Néanmoins, les réalités sur terrain donnent autres résultats peut

être que le message n’a pas bien passer car parmi les personnes rencontrées, il n’y avait pas des néo alphabètes, même les groupements représentés lors de notre descente ne sont pas les

groupements des néo alphabètes Graphique n° 13 Comparaison des résultats atteints dans la province CIBITOKE

Résultats atteints ration H/F Cibitoke

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Rugo

mbo

Mug

wi

BUGANDA

Mug

ina

Mab

ayi

Buk

inan

yana

Commune

Eff

ecti

f

H

F

T

Nous remarquons que la majorité des personnes alphabétisées sont des femmes, d’où atteinte de l’objectif d’alphabétiser beaucoup de femmes

52

Tableau n° 10 : III.2.2 Résultats atteints en Province GITEGA

Dans l’analyse du tableau des inscrits, nous remarquons que les communes de Bugendana, Gishubi et Itaba viennent en tête, ce qui montre que c’est un programme conçu

pour un monde rural. La commune de Gitega vient en dernier lieu. A propos des entretiens que nous avons fait à propos de la commune Gitega, comme c’est la commune qui se trouve au centre où l’existence des écoles y ait depuis longtemps, il ya peu d’analphabètes et ceux

qui sont loin de la commune. Il y avait également d’autres intervenants dans la commune. Quant aux personnes alphabétisées, il y avait eu des abandons car on voit que le nombre est

différent des inscrits. Néanmoins, la commune de Bukirasazi a su faire le suivi des alphabétisés car toute les personnes alphabétisées ont été certifiées. AMakebuko, plus de 34% n’ont pas été certifiés. Nous avons remarqué que l’abandon des femmes dans cette commune

est caractérisé par la mésentente entre ces femmes et leur mari. Les communes de Bugendana et Gishubi occupent le devant tandis que Ryansoro et Gitega

reste à la queue dans la réussite de cette activité

Commune

Nombre de personnes

inscrites

Nombre de personnes alphabétisées

Nombre de personnes certifiées

H F T H F T H F T Bugendana 706 1703 2409 675 1645 2320 619 1555 2174 Makebuko 392 1582 1974 323 1650 1973 249 1044 1293 Gishubi 397 1840 2237 217 1405 1622 149 821 970 Buraza 350 910 1260 210 779 989 172 731 903 Itaba 487 1052 1539 526 915 1441 280 553 833 Bukirasazi 108 960 1068 53 715 768 53 715 768 Mutaho 290 462 752 251 417 668 228 389 617 Giheta 248 542 790 169 532 701 132 437 569 Nyarusange 127 937 1064 76 865 941 38 476 514 Gitega 81 427 508 68 301 369 69 363 432 Ryansoro 243 634 877 141 459 600 87 310 397 Total provincial 3429 11049 14478 2709 9683 12392 2076 7394 9470

53

Graphique n° 14 Comparaison des résultats atteints dans la province GITEGA

Résultats atteints ration H/F Gitega

0

500

1000

1500

2000

2500

Bug

enda

na

Mak

ebuk

o

Gishu

bi

Bur

azaIta

ba

Buk

irasa

zi

Mut

aho

Giheta

Nya

rusa

nge

Gite

ga

Rya

nsor

o

Commune

Eff

ecti

f

H

F

T

54

Tableau n°11 : III.2.3 Résultats atteints en Province KARUSI

Commune

Nombre de personnes inscrites

Nombre de personnes Alphabétisées

Nombre de personnes certifiées

H F T H F T H F T

Gihogazi 988 1442 2430 519 663 1182 442 754 1196

Nyabikere 1060 1223 2283 575 729 1304 515 661 1176

Gitaramuka 1394 883 2277 898 645 1543 639 468 1107

Bugenyuzi 1001 1284 2285 461 671 1132 413 592 1005

Shombo 752 958 1710 654 689 1343 435 562 997

Buhiga 1226 1015 2241 710 563 1273 503 327 830

Mutumba 591 645 1236 430 556 986 205 258 463

Total provincial 7012 7450 14462 4247 4516 8763 3152 3622 6774

Dans cette province, toutes les communes sont presque au même niveau sauf la commune de

Buhiga qui est en peu en arrière. Aussi, la différence entre les hommes et les femmes n’est pas visible sauf pour la commune de Gihogazi où le nombre des femmes est le double de celui

des hommes. En général la sensibilisation des femmes n’a pas été bien menée. Graphique n°15

Résultas atteints ration H/F Karusi

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Gihoga

zi

Nya

bike

re

Gita

ram

uka

Bug

enyu

zi

Sho

mbo

Buh

iga

Mut

umba

Commune

Eff

ecti

f

H

F

T

55

Tableau n° 12 : III.2.4 Résultats atteints en Province Kayanza

Commune

Nombre de personnes

inscrites

Nombre de personnes alphabétisées

Nombre de personnes

certifiées

H F T H F T H F T

Gatara 1261 872 2133 1254 992 2246 974 752 1726

Butaganzwa 1023 1712 2735 1037 1771 2808 501 947 1448

Kabarore 863 1758 2621 551 1365 1916 405 1015 1420

Kayanza 992 1433 2425 777 1292 2069 396 589 985

Rango 755 1425 2180 424 1010 1434 258 672 930

Matongo 678 831 1509 576 717 1293 403 446 849

Muruta 692 1123 1815 377 681 1058 279 559 838

Muhanga 566 785 1351 298 479 777 302 384 686

Gahombo 486 393 879 283 272 555 244 234 478

Total provincial 7316 10332 17648 5577 8579 14156 3762 5598 9360

C’est la commune Gatara qui vient en tête avec beaucoup plus d’hommes que de femmes pour des raisons évoquées dans le commentaire sur l’évolution des effectifs.

Graphique n°16

Résultats atteints ration H/F Kayanza

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Gat

ara

But

agan

zwa

Kab

aror

e

Kay

anza

Rang

o

Mat

ongo

Mur

uta

Muh

anga

Gah

ombo

Commune

Eff

ecti

f

H

F

T

Nous constatons que la commune Kabarore vient en tête pour les femmes certifiées tandis que Gatara bat le

record pour les hommes. Dans les communes Matongo, Gahombo et Muhanga, il n’y a pas une grande différence

entre les hommes et les femmes certifiées.

56

Tableau n°13 : III.2.5 Comparaison des résultats

Nombre de personnes

inscrites

Nombre de personnes alphabétisées

Nombre de personnes

certifiées

H F T H F T H F T

CIBITOKE 1613 14284 15897 1510 13616 15126 1443 12842 14285

GITEGA 3429 11049 14478 2709 9683 12392 2076 7394 9470

KARUSI 7012 7450 14462 4247 4516 8763 3152 3622 9360

KAYANZA 7316 10332 17648 5577 8579 14156 3762 5598 6774

Total 19370 43115 62485 14043 36394 50437 10433 29456 39889

Au niveau de toutes les provinces, nous remarquons que vient en premier lieu la province de

Cibitoke, suivi par la province de Gitega qui est presque au même rang que la province de Kayanza et en dernier lieu la province de Karusi. Aussi, c’est la province de Cibitoke qui a

certifié beaucoup plus de femmes que d’hommes (environ 10 fois). Au cas où les résultats seraient corrects, l’expérience de cette province serait à partager avec les autres. Normalement, la province de Gitega devrait venir en tête car c’est la province qui a beaucoup

plus de communes (11 communes).

Graphique n° 17 Comparaison des résultats des Provinces

Comparaison des résultats des provinces

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

45000

CIBITOKE GITEGA KARUSI KAYANZA Total

Eff

ecti

f H

F

T

Ce graphique montre que l’objectif d’alphabétiser les femmes a été atteint car dans toutes les provinces, le nombre de femmes certifiées est de loin supérieur à celui des hommes. Mais

dans la province Karusi, le nombre de femmes est proche de celui des hommes mais les raisons n’ont pas été soulignées. Néanmoins, les données de la province de Cibitoke qui vient

en tête reste toujours douteuses. Si nous considérons le nombre de communes, nous trouvons anormal de voir la province de Gitega qui a presque le double des communes de la province de Cibitoke avec presque ¾ des résultats de cette dernière. Le même phénomène se remarque

pour la province de Kayanza qui est composé de 9 communes par rapport aux 6 communes qui composent la province de Cibitoke mais les résultas de la province Cibitoke sont plus de 2

fois par rapport à ceux de la province Kayanza. Dans les tableaux qui suivent, nous avons essayé de classer les données en considérant les résultats de chaque commune.

57

Tableau n° 14 Classement des communes suivant le nombre total des personnes

certifiées

Nombre de personnes

inscrites

Nombre de personnes

alphabétisées

Nombre de personnes

certifiées

Commune H F T H F T H F T

Rugombo 349 3081 3430 327 2960 3287 312 2791 3103

Mugwi 307 2733 3040 288 2597 2885 275 2451 2726

Buganda 295 2621 2916 277 2491 2768 264 2350 2614

Bugendana 706 1703 2409 675 1645 2320 619 1555 2174

Mugina 240 2124 2364 225 2021 2246 214 1905 2119

Mabayi 231 2042 2273 216 1943 2159 208 1831 2039

Gatara 1261 872 2133 1254 992 2246 974 752 1726

Bukinanyana 191 1683 1874 177 1604 1781 170 1514 1684

Butaganzwa 1023 1712 2735 1037 1771 2808 501 947 1448

Kabarore 863 1758 2621 551 1365 1916 405 1015 1420

Makebuko 392 1582 1974 323 1650 1973 249 1044 1293

Gihogazi 988 1442 2430 519 663 1182 442 754 1196

Nyabikere 1060 1223 2283 575 729 1304 515 661 1176

Gitaramuka 1394 883 2277 898 645 1543 639 468 1107

Bugenyuzi 1001 1284 2285 461 671 1132 413 592 1005

Shombo 752 958 1710 654 689 1343 435 562 997

Kayanza 992 1433 2425 777 1292 2069 396 589 985

Gishubi 397 1840 2237 217 1405 1622 149 821 970

Rango 755 1425 2180 424 1010 1434 258 672 930

Buraza 350 910 1260 210 779 989 172 731 903

Matongo 678 831 1509 576 717 1293 403 446 849

Muruta 692 1123 1815 377 681 1058 279 559 838

Itaba 487 1052 1539 526 915 1441 280 553 833

Buhiga 1226 1015 2241 710 563 1273 503 327 830

Bukirasazi 108 960 1068 53 715 768 53 715 768

Muhanga 566 785 1351 298 479 777 302 384 686

Mutaho 290 462 752 251 417 668 228 389 617

Giheta 248 542 790 169 532 701 132 437 569

Nyarusange 127 937 1064 76 865 941 38 476 514

Gahombo 486 393 879 283 272 555 244 234 478

Mutumba 591 645 1236 430 556 986 205 258 463

Gitega 81 427 508 68 301 369 69 363 432

Ryansoro 243 634 877 141 459 600 87 310 397

TOTAL 19370 43115 62485 14043 36394 50437 10433 29456 39889

Cibitoke

Gitega

Karusi

Kayanza

Au vu de ce tableau, ce sont les communes de la provinces cibitoke qui viennent en tête,

sur les 33 communes concernées par le programme, les trois premières place, la 5ème et 6ème place sont occupées par les communes de Cibitoke. Les communes de la province Kayanza

occupent aussi des bonnes places. Pour la province Gitega, les communes de Bugendana et Makebuko occupent aussi les bonnes places tandis que presque le reste des communes occupe les dernières places.

58

Tableau n° 15 Classement des communes suivant le nombre de femmes certifiées

Nombre de personnes inscrites

Nombre de personnes alphabétisées

Nombre de personnes certifiées

H F T H F T H F T

Rugombo 349 3081 3430 327 2960 3287 312 2791 3103

Mugwi 307 2733 3040 288 2597 2885 275 2451 2726

Buganda 295 2621 2916 277 2491 2768 264 2350 2614

Mugina 240 2124 2364 225 2021 2246 214 1905 2119

Mabayi 231 2042 2273 216 1943 2159 208 1831 2039

Bugendana 706 1703 2409 675 1645 2320 619 1555 2174

Bukinanyana 191 1683 1874 177 1604 1781 170 1514 1684

Makebuko 392 1582 1974 323 1650 1973 249 1044 1293

Kabarore 863 1758 2621 551 1365 1916 405 1015 1420

Butaganzwa 1023 1712 2735 1037 1771 2808 501 947 1448

Gishubi 397 1840 2237 217 1405 1622 149 821 970

Gihogazi 988 1442 2430 519 663 1182 442 754 1196

Gatara 1261 872 2133 1254 992 2246 974 752 1726

Buraza 350 910 1260 210 779 989 172 731 903

Bukirasazi 108 960 1068 53 715 768 53 715 768

Rango 755 1425 2180 424 1010 1434 258 672 930

Nyabikere 1060 1223 2283 575 729 1304 515 661 1176

Bugenyuzi 1001 1284 2285 461 671 1132 413 592 1005

Kayanza 992 1433 2425 777 1292 2069 396 589 985

Shombo 752 958 1710 654 689 1343 435 562 997

Muruta 692 1123 1815 377 681 1058 279 559 838

Itaba 487 1052 1539 526 915 1441 280 553 833

Nyarusange 127 937 1064 76 865 941 38 476 514

Gitaramuka 1394 883 2277 898 645 1543 639 468 1107

Matongo 678 831 1509 576 717 1293 403 446 849

Giheta 248 542 790 169 532 701 132 437 569

Mutaho 290 462 752 251 417 668 228 389 617

Muhanga 566 785 1351 298 479 777 302 384 686

Gitega 81 427 508 68 301 369 69 363 432

Buhiga 1226 1015 2241 710 563 1273 503 327 830

Ryansoro 243 634 877 141 459 600 87 310 397

Mutumba 591 645 1236 430 556 986 205 258 463

Gahombo 486 393 879 283 272 555 244 234 478

TOTAL 19370 43115 62485 14043 36394 50437 10433 29456 39889

Cibitoke

Gitega

Karusi

Kayanza

Ce sont les communes de Cibitoke qui viennent également en tête pour l’alphabétisation des

femmes. La plupart des communes de Gitega et Kayanza alphabétisent peu de femmes que d’hommes pour des raisons expliquées ci haut.

59

III. 3 CONDUITE DES ACTIVITES DE POST ALHABETISATION .

L’organisation de la post alphabétisation est une partie intégrante du processus

d’apprentissage pour éviter la rechute dans l’analphabétisme de retour et renforcer les connaissances et capacités acquises par les néo-alphabètes grâce aux programmes

d’alphabétisation. Au cours des séances d’Information Education Communication (IEC) , il est nécessaire d’identifier les besoins en activités génératrices de revenus ou en services. Les CDF doivent formuler des propositions d’activités et de micro projets qui ne font pas partie de

leurs activités standard. Il faut également faire l’inventaire des livrets dont les thèmes sont en rapport avec le développement communautaire par exemple les livrets de l’INADES

Formation. Les femmes alphabétisées devraient alors constituer des groupements fonctionnels qui leur permettent d’accéder aux services proposés et qui pourront répondre à leur besoin. C’est autour de ces activités que les femmes devraient se rencontrer et renforcer les acquis par

des échanges et des lectures des livrets. En vue d’appuyer ces activités de post alphabétisation, le PRDMR a appuyé financièrement les groupements formés et a fourni des

livrets en rapport avec les différents thèmes. Malheureusement, est presque inexistant dans ces quatre provinces surtout les centres de lectures ne sont pas fréquentés. En analysant ces activités province par province, on remarque que dans la province de

Cibitoke, les activités de post alphabétisation n’existent pas du moins pour les néo alphabètes car même au cours de notre visite sur terrain, nous avons rencontré les leaders paysannes

seulement, nous ignorons si l’information n’a pas bien circulé dans cette province que nous avons visité en dernier lieu. Nous remarquons aussi l’inexistence des centres de lectures dans cette province. Les quelques membres des groupements rencontrés ne sont pas les

groupements des néo alphabètes. Dans la province de Gitega, les donné des rapports, confirmés par les visites sur terrain, nous montre la fréquentation des centres de lecture ainsi que plusieurs rencontres des membres des

groupements autour des activités productives. Certains groupements ont reçu des appuis de la part de PRDMR, comme un groupement de Makebuko « Twijukire iterambere qui a eu un

atelier de couture que nous avons eu le temps de visiter et qui est fonctionnel. Dans les province Karusi et Kayanza , les rapports et les témoignages des bénéficiaires nous montrent l’existence des activités de post alphabétisation et les groupement appuyés par le PRDMR.

Néanmoins, des problèmes surgissent quant aux types d’appuis accordés aux groupements des néo alphabètes. Nous donnons comme exemple des semences qui arrivent en retard par

rapport à la saison et le manque des intrants agricoles fait défaut. On peut citer également, le mauvais emplacement des infrastructures qui n’est pas favorable quant à l’accès des bénéficiaires ou qui ne permet pas la production. Nous donnons l’exemple d’une pharmacie

vétérinaire de Bugenyuzi qui a été construite au chef lieu de la commune alors que le groupement qui a demandé ce pharmacie se trouve à environ 5 km et elle est utilisée par

d’autres personnes qui ne sont pas membres des groupements. L’autre cas c’est le moulin de la commune Muruta à Kayanza qui est entouré par les salles de classes. Son utilisation est possible en dehors des cours et il presque no fonctionnel. Les tableaux qui suivent montrent le

nombre et type de groupements de néo alphabétisés qui se sont formés et leur état de fonctionnement ainsi que les centres de lectures créés.

60

III.3.1 Groupements de néo alphabètes créés

Tableau n° 16 : Nombre et type de groupement de néo alphabètes dans la province de CIBITOKE

Nom du groupement ZONE COLLINE ANNEE DE EFFECTIF CREATION H F T

Commune BUGANDA

1 Dufatanemunda 2003 4 14 18

2 Kenyeratwiyunge 2005 3 12 15

3 Dukoribirama 2004 1 12 13

4 Twungubumwe 2005 3 15 18

Commune BUKINANYANA

1 Dufashanye 2002 6 20 26

2 Ntiwikengere 2004 5 18 24

3 Vyizigiro 2003 9 9

4 Dufashanye 2005 11 19 30

5 Twishigikire 2005 7 9 16

6 Twisununure 2004 14 16 30

7 Tererimpfuvyi 2003 16 16

8 ubumenyimwiterambere 2004 9 6 15

Commune Mabayi

1 Tujijurane 2004 6 8 14

2 Turwanyubujuju 2004 10 12 22

3 Twungubumwe 2003 21 21

CommuneMugina

1 Garukirumukenyezi 2004 8 8

2 Rwanyubujuju 2006 7 8 15

3 Koranumwete 2001 11 13 24

4 Vahasiturwanyesida 2004 34 4 38

Commune Murwi

1 Twitezimbere 2004 12 18 30

2 Jijuka 2004 1 17 18

3 Dukundane 2005 1 15 16

4 Tugwizumwimbu 2005 8 18 26

5 Twijukiriterambere 2004 6 19 25

Commune RUGOMBO

1 IGA 2003 8 13 21

2 Abagumyabanga 2002 2 8 10

3 Dufashanye 2003 4 15 19

4 Twiyungunganye 2004 6 14 20

5 Tujijurane 2003 5 18 23

6 Abiyunzemwiterambere 2005 11 8 19

Dans la province de Cibitoke, un autre élément nous pousse à douter davantage les résultats. La commune de Bukinanyana qui est la dernière à alphabétiser (voir tableau n° 9 des résultats atteints) est la première à avoir beaucoup de groupements de néo alphabètes.

61

Tableau n° 17 : Nombre et type de groupement de néo alphabètes dans la province de GITEGA

N° DENOMINATION ZONE COLLINE ANNEE DE EFFECTIF

CREATION H F T

1.Commune Bugendana

1 Twungubumwe Bugendana Mukoro 2001 7 20 27

2 Turwanyubujuju Bugendana Mukoro 2002 9 21 30

3 Twiyungunganye Bugendana Mugitega 2003 11 31 42

4 Tunagure ibidukikije Bugendana Mugitega 2004 11 9 20

5 Dusubizehamwe Bugendana Mugitega 2005 3 24 27

6 Tsimbatazibikorwa turwanyubujuju Bitare Bitare 2007 10 15 25

7 Tugire urunani Mutoyi Nyagisenyi 2004 12 33 45

8 Tugire umubano mwiza Bugendana Mwurire 2007 8 12 20

9 Twijukire uburimyi n'ubworozi Mutoyi Nyagisenyi 2004 20 14 34

10 Tujijuke Bugendana Cishwa 2003 17 22 39

11 Twijukire uburimyi n'ubworozi Mugera Rushanga 2003 17 18 35

12 Ntusigwe mw'iterambere Mugera Rushanga 2005 16 32 48

13 Tugarukirimphuvyi Mutoyi Nyakeru 2004 9 19 28

14 Turwanyubujuju Bugendana Cishwa 2003 2 20 22

15 Twiyungunganye Bugendana Mugitega 2004 7 22 29

16 Turwanyubujuju Mutoyi Nyakeru 2003 4 27 31

17 Dusubize hamw e tunagure iterambere Bugendana Mukoro 2005 18 27 45

18 Turwanyubujuju Bitare Rwingiri 2008 8 24 32

19 Kerebuka turwanyubujuju Bugendana Cishwa 2008 14 37 51

20 Turwanyubujuju Bitare Bitare 2006 7 11 18

21 Kora twiyungunganye Mutoyi Nyakeru 2002 18 27 45

22 Dufashanye mu bikorwa vy'amahoro Mutoyi Nyakeru 2003 8 19 27

23 Amahoro iwacu Bitare Runyeri 2006 7 11 18

24 Akeza iwacu Mugera Mirama 2004 9 12 21

25 Girimbabazi Mugera Mirama 2003 6 21 27

2.Commune Bukirasazi

1 Tujijukiriterambere Bukirasazi Migano 2003 22 22

2 Bizoza Bukirasazi Migano 2004 3 24 27

3 Twunguranubwenge Kangozi Kibere 2004 4 15 19

4 Twiyunguruze Kangozi Kibere 2004 1 16 17

5 Twunguranubumenyi Bukirasazi Gasongati 2005 10 15 25

6 Sangwe ihuriro Kangozi Rukoki 2006 6 18 24

7 Abaduzakivi Bukirasazi Bukirasazi 2006 20 41 61

8 Jijukatwitezimbere turwanyubujuju Bukirasazi Buhanda 2006 4 16 20

9 Zamuruburundi Kangozi Rugabano 2006 8 17 25

3. Commune Mutaho

1 Turwanyubukene Mutaho Muririmbo 2004 12 32 44

2 Twijukiriterambere Mutaho Muririmbo 2003 5 15

3 Twigishanye Mutaho Gitongo 2002 5 15

4 Twiyunge Mutaho Muyange 2005 20 18

5 Ronderiterambere Mutaho Miririmbo 2006 2 10

62

N° DENOMINATION ZONE COLLINE ANNEE DE EFFECTIF CREATION H F T

Commune Buraza

1 Jijuka Mahonda Mugano 2004 7 15 22

2 Twaranyuzwe Mahonda Mugano 2006 8 14 22

3 Twitezimbere Butezi Butezi 2007 10 18 28

4 Twijukiribikorwa Mahonda Mahonda 2006 4 12 16

5 Dufatanemunda tuduzikivi Butezi Buraza 2005 5 10 15

6 Dushigikirane Mahonda Bubaji 2007 3 13 16

7 Abakoranashaka Butezi Buraza 2007 4 12 16

Commune Giheta

1 Turwanyubujuju giheta Giheta 2005 7 17 24

2 Twogorore Kiriba Kibande 2005 5 35 40

3 Twizere Kiriba Kiriba 2007 10 12 22

4 Abasangirangendo Kabanga Bukinga 2007 3 20 23

Commune Gishubi

1 Turwanyubujuju mu bikorwa Nyabiraba Nyamutobo 2005 4 42 46

2 Abasangirakivi Nyabiraba Muhuzu 2002 0 37 37

3 Twerekanubumenyi Nyabiraba Ruhande 2004 0 25 25

4 Turonderamahoro Nyabiraba Muhuzu 2003 3 19 22

5 Ndamiranterimbere Nyabiraba Kayogoro 2006 2 28 30

6 Turwanye Sida Mugaruro Bucana 2005 4 25 29

7 Twitezimbere mu bumenyi Mugaruro Muhagaze 2004 7 20 27

8 Tujijuke mu bumenyi Mugaruro Ruyengo 2004 10 18 28

9 Twitezimbere Mugaruro Muhagaze 2002 8 26 34

10 Twitezimbere Nyabitanga Kigufi 2005 0 22 22

11 Tugarukire impfuvyi Nyabitanga Kigufi 2004 2 34 36

12 Twitezimbere mu bumenyi Nyabitanga Nyamirama 2004 0 27 27

13 Naranyuzwe n'iterambere Nyabitanga Nyamirama 2005 3 12 15

Commune Gitega

1 Turwanyubujuju Mungwa Jumbi 2004 3 27 30

2 Duharanire amahoro Mungwa Mungwa 2002 10 10

3 Terimbere mukenyezi Urbaine Q Shatanya 2008 29 29

4 Twitezimbere Rurale Mugutu 2004 22 22

5 Twungane Rurale Songa 2006 20 20

Commune Itaba

1 Turwizumwimbu Itaba Mutanga 2002 1 18 19

2 Dukoranumwete Itaba Mutanga 2003 14 0 14

3 Turwanyubujuju Gihamagara Gihamagara 2004 4 16 20

4 Twunguranyubumenyi Gihamagara Kugitaga 2005 5 8 13

5 Twitezimbere Gihamagara Ruhanza 2006 6 10 16

6 Twijukiriterambere Buhevyi Rukiko I 2006 18 27 45

7 Twijukire gasoma no kwandika Buhevyi RukikoII 2006 9 11 20

8 Turwanyubujuju Itaba Gisikara 2005 18 18 36

9 Dufatane munda Itaba Gisikara 2006 5 12 17

10 Kerebuka Gihamagara Kibogoye 2006 8 12 20

11 Turwanyubujuju Buhevyi Rukiko II 2005 22 46 68

12 Tugire urnani Gihamagara Ruhanza 2007 19 7 12

13 Tugarukiruburimyi n'ubworozi Itaba Butare 2007 17 33 50

14 Turwanyubujuju Gihamagara Kibogoye 2007 15 24 39

63

Nom du groupement ZONE COLLINE ANNEE DE

Nombre de membres

CREATION H F T

Commune Makebuko

1 Komezubumenyi Murenda Muyange 2007 7 50 57

2 Kanure dutegure kazoza Makebuko Nyamagandika 2006 3 33 36

3 Duhagurukire kazoza kacu Makebuko Nyamagandika 2007 1 26 27

4 Tuzamure Makebuko Nyamagandika 2007 1 32 33

5 Kirubujuju Murenda Murenda 2007 4 41 45

6 Twunguranubwenge Murenda Gasenyi 2007 18 18

7 Dukerebukirubumenyi Makebuko Makebuko 2006 3 13 16

8 Turwanyubujuju Makebuko Makebuko 2002 3 12 15

9 Twiginiterambere Makebuko Makebuko 2006 1 9 10

10 Twubakigihugu Makebuko Makebuko 2002 3 17 20

11 Duharaniriterambere Makebuko Makebuko 2007 4 24 28

12 Dukerebukirubumenyi Makebuko Makebuko 2004 5 15 20

13 Bumenyi Makebuko Simba 2006 12 12

14 Shigikiribibondo Murenda Karoba 2007 7 30 37

15 Twiyungunganye Murenda Murago 2004 6 1 7

16 Kazoza kejo Murenda Musave 2004 4 9 13

17 Dukorerehamwe Murenda Gasenyi 2004 5 10 15

18 Turwanyubujuju Murenda Murago 2008 1 24 25

Commune Nyarusange

1 Twisununure Nyarusange Tye 2005 40 40

2 Twibukanye Nyarusange BIZIYA 2005 3 19 22

3 Tureribibondo Nyarusange Kabimba 1997 4 23 27

4 Turwanyubujuju Nyarusange Kabimba 2004 2 28 30

5 Tubeheza Nyarusange Tye 2004 13 13

Commune Ryansoro

1 Tugwizumwimbu Rweza Ngaruzwa 2001 40 40

2 Turwizumwimbu tugarukirimpfivyi Rweza Ntunda 2002 3 19 22

3 Tuname rimwe Kavumu Kinyonzo 2002 2 23 27

4 Dufashimpfuvyi Kavumu Mahonda 2005 2 28 30

Dans la province de Gitega, les communes qui ont beaucoup de certifiés sont ceux qui enregistrent beaucoup de groupements. Nous pouvons citer les communes Bugendana et Makebuko.

64

Tableau n° 18 : Nombre et type de groupement de néo alphabètes dans la province de KARUSI

Nom du groupement ZONE COLLINE ANNEE DE EFFECTIF CREATION H F T

Commune BUGENYUZI

1 Tugwizumwimbu 2003 17 18 35

2 Terimbere 2004 8 20 28

3 Tugwanye Sida 2004

4 Tugwanye ubujuju 2005 2 6 8

5 Garukirubumenyi 2005 6 10 16

6 Tugwanyubujuju 2006 4 6 10

Commune GIHOGAZI

1 Turwanye ubujuju 2003

2 Twitezimbere

3 Turwanye Sida

4 Twiyungunganye 2005

5 Twiyungunganye 2004

6 Turerere Uburundi 2004

7 Twiyungunganye 2005

8 Twiyungunganye 2006

9 Komeza ibikorwa 2004

10 Tugwanye inzara 2004

Commune Gitaramuka

1 Twikenure 2006

2 Tugororamaboko 2003

3 Garukirabakene 2004

4 Twitezimbere 2003

5 Abaduzakivi 2003

6 Sindinyamwigendako 2003

7 Twumvikane 2005

8 Abashirukabute 2005

9 Tugwanyubujuju 2006

Commune Mutumba

1 Turwanyuguhuma (NF) 2005 5 13 18

2 Twiyungunganye 2005 5 5 10

3 Turwanye ubujuju 6 14 20

Commune Nyabikere

1 Turwanye ubujuju 2003

2 Ririmwahoro 2004

3 Nivyacu 2003

4 Twijukiriterambere

5 Shirukubute 2004

6 Twitezimbere 2004

7 Twiyunge 2004

8 Twitezimbere 2005

9 Turwanye ubujuju 2005

10 Garukirabakene 2005

11 Twijukirubumenyi

Commune Shombo

1 Tujijuke 2001

2 Kerebuka 2002

3 Sohoramaboko 2003

4 Tuzohorana 2001

5 Tugwanyubunebwe 2003

6 Twizerane 2005

7 Dukoribirama 2005

6 Twitezimbere 2006

65

7 Turwanyubujuju

L’effectif des membres n’est connu que pour 2communes seulement. Tableau n° 19 : Nombre et type de groupement de néo alphabètes dans la province de Kayanza

Non du groupement ZONE COLLINE EFFECTIF

H F T

Commune Gahombo

1 Duteretujimbere Nzewe Bigugo 7 13 20

Commune Muhanga

1 Twijukiriterambere Mubogora Gitamo 15 24 39

2 Turwanyubujuju III Mubogora Gitamo 0 21 21

3 Twiyungunganye Mubogora Gitamo 5 15 20

4 Dutsimbataze amahoro Mubogora Gitamo 2 18 20

5 Twijukiramajambere Mubogora Gitamo 3 20 23

6 Karishubwenge Mubogora Kivuzo 8 12 20

7 Twisubize agateka Mubogora Kivuzo 12 18 30

8 Twiyungunganye Mubogora Kivuzo 6 14 20

9 Turwanyubujuju I Mubogora Magama II 1 19 20

10 Turwanyubujuju II Mubogora Magama II 7 13 20

11 Tujijuke Mubogora Magama II 3 17 20

12 Twungurane ubumenyi Mubogora Rubanga 14 16 30

13 Tugirumwete Mubogora Nyamitanga 9 11 20

14 Turajijutse Mubogora Rubanga 8 18 26

15 Shirimbere ibikorwa Maramvya Mibazi 9 15 24

16 Turwanye ubujuju Maramvya Mibazi 17 5 22

17 Tujinama n'ingigo Maramvya Mibazi 14 8 22

18 Tugire urunani twirinde SIDA Mubogora Bushoka 6 17 23

19 Shirukubute Mubogora Bushoka 13 21 34

20 Turwanye ubujuju Mubogora Bushoka 11 17 28

21 Twijukiriterambere Mubogora Nyarurambi 11 19 30

22 Dushigikirane Mubogora Nyarurambi 9 21 30

23 Ntitwinubane Mubogora Nyamitanga 11 19 30

24 Girumugambi Mubogora Nyamitanga 10 11 21

25 Nderagakura Mubogora Nyamitanga 8 13 21

26 Abatarambirwa Mubogora Nyamitanga 7 23 30

27 Turwanyubukene Muhanga Rugamba 12 18 30

Pour cette province, nous avons seulement les données sus mentionnées concernant les groupements des néo alphabètes

En général, il y a plusieurs groupements qui se sont formés dans la zone d’intervention de PRDMR mais la plus part n’ont pas eu d’appui.

66

III.3.2 Les centres de lectures créés

Dans les quatre provinces de la zone d’intervention du PRDMR, différents centres de lecture sont créés. Dans les tableaux qui suivent, nous allons montrer l’évolution des centres de lecture par année et par commune. Nous n’avons pas arrivé à identifier la localisation de ces

centres de lectures. La plupart des livrets de lecture se trouvant dans ces centres ont été donnés part le PRDMR et sont de titre :

1) Twirinde sida ntiduhona 2) Dushinge amashirahamwe 3) Infungurwa zibereye

4) Itunganywa n’iharurwa ry’amatungo mu mashirahamwe 5) Inzira y’ubuzima

6) Igihugu c’ubatswe n’umugabo n’umugore 7) Irimbura ry’umurimyi mworozi 8) Imfungurwa zibireye umwana n’umuvyeyi

Tableau n° 20 : Evolution des centres de lectures et des lecteurs par année à CIBITOKE

Commune Année

Nbre

de Nombre de lecteurs Commune Année

Nbre

de Nombre de lecteurs

centres centres

H F T H F T

Buganda

2000

Mugina

2000

2001 3 24 55 79 2001 1 8 12 20

2002 3 32 44 76 2002 3 25 42 67

2003 4 51 67 118 2003 7 74 111 185

2004 5 58 72 130 2004 9 128 188 316

2005 8 78 112 190 2005 9 147 220 367

2006 10 106 155 261 2006 11 191 223 414

2007 10 141 102 243 2007 11 167 240 407

Total 490 607 1097 Total 740 1036 1776

Bukinanya

na

Murwi

2000 2000

2001 2001 3 44 38 82

2002 2 38 45 83 2002 3 50 62 112

2003 3 29 51 80 2003 5 67 73 140

2004 4 42 48 90 2004 6 89 95 184

2005 5 53 47 100 2005 8 115 127 242

2006 6 79 83 162 2006 10 118 130 248

2007 6 67 50 117 2007 10 137 145 282

Total 308 324 632 Total 620 670 1290

Mabayi 2000

Rugombo

2000

2001 2001

2002 2002 3 22 33 55

2003 1 15 22 37 2003 4 39 42 81

2004 3 48 31 79 2004 6 66 77 143

2005 7 85 74 159 2005 10 140 155 295

2006 9 136 142 278 2006 11 163 179 342

2007 9 128 139 267 2007 11 171 238 409

Total 412 408 820 Total 601 724 1325

67

Tableau n° 21 : Evolution des centres de lectures et des lecteurs par année à GITEGA

Commune Année Nbre decentres

Nombre de lecteurs Commune Année

Nbre

de centres

Nombre

de lecteurs

H F T H F T

Bugendana

2001

Giheta

2001

2002 1 59 122 181 2002

2003 1 91 160 251 2003 1 7 30 37

2004 1 52 75 127 2004 2 23 51 74

2005 3 70 144 214 2005 3 16 41 57

2006 3 85 244 329 2006 3 17 35 52

2007 3 120 429 549 2007 3 16 41 57

Total 477 1174 1651 Total 79 198 277

Bukirasazi 2001 Gishubi 2001

2002 2 21 43 64

2002 2 6 35 41

2003 2 23 73 96 2003 2 12 40 52

2004 2 20 69 89 2004 6 28 143 171

2005 3 25 84 109 2005 6 40 226 266

2006 4 44 84 128 2006 6 46 249 295

2007 6 60 130 190 2007 6 37 280 317

Total 193 483 676 Total 169 973 1142

Buraza

2001 Gitega 2001 1 5 9 14

2002

2002

2003 1 13 26 39 2003 1 8 11 19

2004 2 29 41 70 2004 1 6 22 28

2005 4 53 80 133 2005 2 11 62 73

2006 6 40 127 167 2006 3 23 60 83

2007 3 19 54 73 2007 2 6 20 26

Total 154 328 482 Total 59 184 243

Itaba

2001 Nyarusange 2001

2002 2 5 29 34

2002 1 1 18 19

2003 2 5 23 28 2003 1 1 18 19

2004 2 18 50 68 2004 4 12 97 109

2005 4 79 94 173 2005 5 8 91 99

2006 6 128 272 400 2006 4 17 53 70

2007 5 73 183 256 2007 6 7 96 103

Total 308 651 959 Total 46 373 419

Makebuko

2001 2 23 80 103 Ryansoro 2001

2002 2 17 72 89

2002

2003 2 27 64 91 2003 1 6 21 27

2004 2 14 75 89 2004 2 8 47 55

2005 9 56 218 274 2005 2 6 46 52

2006 9 83 343 426 2006 1 3 16 19

2007 3 53 311 364 2007 2 2 37 39

Total 273 1163 1436 Total 25 167 192

Mutaho

2002 1 25 30 55

2003 1 30 20 50

2004 1 15 20 35

2005 1 20 23 43

2006 1 15 30 45

2007

68

Commune Année Nbre decentres

Nombre de

lecteurs Commune Année

Nbre de

centres

Nombre de

lecteurs

H F T H F T

Total 105 123 228

Tableau n° 22 : Evolution des centres de lectures et des lecteurs par année à KARUSI

Commune Année

Nbre de centre Nombre de lecteurs Commune Année

Nbre de centres

Nombre de lecteurs

H F T H F T

Bugenyuzi

2001

GITARAMU KA

2001

2002 2002

2003 3 27 44 71 2003 4 148 110 258

2004 1 64 68 132 2004 2 58 63 121

2005 3 54 71 125 2005 3 71 45 116

2006 1 9 6 15 2006 3 87 37 124

2007 0 2007

Total 154 189 343 Total 364 255 619

Buhiga

2001

MUTUMBA

2001

2002 2002

2003 4 39 58 97 2003

2004 4 80 83 163 2004 1 26 19 45

2005 1 95 98 193 2005 6 91 83 174

2006 80 84 164 2006 9 90 120 210

2007 44 64 108 2007 6 51 72 123

Total 9 338 387 725 Total 258 294 552

Gihogazi

2001

NYABIKERE

2001

2002 2002

2003 3 18 18 36 2003 4 27 44 71

2004 2 8 9 17 2004 4 64 368 432

2005 2 12 19 31 2005 4 54 68 122

2006 1 5 3 8 2006 1 9 6 15

2007 8 43 49 92 2007

Total 43 49 92 154 486 640

2000

SHOMBO

2001

2002

2003 3 73 65 138

2004 1 46 59 105

2005 1 38 43 81

2006 3 38 55 93

2007 53 76 129

Total 248 298 546

Tableau n° 23 : Evolution des centres de lectures et des lecteurs par année à KARUSI

(Données non disponibles)

69

III.4 IMPACTS DES SÉANCES D’INFORMATIONS, EDUCATION ET

COMMUNICATION (IEC)

Les séances d’IEC ont eu une certaine concentration de la part des CDF. Les thèmes principaux exploités au cours de ces séances se basent sur les problèmes d’intérêt commun

des femmes rurales telles que la planification familiale, les maladies sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA, l’hygiène, la nutrition, les soins de santé maternelle et infantile et le statut juridique de la femme. Les sessions d’IEC ne se limitent pas à ces domaines mais

incluent également les domaines spécifiques et prioritaires suivant les demandes des groupements. Dans l’animation de ces séances, les animatrices et les leaders paysannes

travaillent en étroite collaboration avec les femmes pour les aider à identifier objectivement les problèmes majeurs auxquelles elles sont directement confrontées et trouver des solutions audits problèmes. On fait recours à des spécialistes locaux compétents dans leurs domaines

respectifs pour dispenser des formations requises (par exemple pour l’éducation au VIH/SIDA, on a besoin d’un personnel médical).

Ces séances d’IEC ont eu un impact positif chez les femmes. C’est grâce à ces séances que les femmes ont connu leur droit et peuvent s’exprimer. Elles peuvent échanger avec leurs enfants sur leur éducation sexuelle. D’après les témoignage de quelques femmes rencontrées,les

séances d’IEC jouent un rôle important dans leur prise de décision, ainsi que dans la prise de conscience progressive sur leur statut et sur la nécessité de l’améliorer. Les tableaux qui suivent montrent le nombre de personnes qui ont suivi les séances d’IEC par commune et par

année

Tableau n°23 : Personnes ayant suivi les IEC en province de Cibitoke

Commune

Année

Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

Commune

Année

Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

H F T H F T

Buganda 2000 Mugina 2000

2001 30 190 220 2001 21 188 209

2002 53 477 530 2002 58 522 580

2003 56 499 555 2003 56 504 560

2004 89 801 890 2004 116 774 890

2005 148 1332 1480 2005 146 1310 1456

2006 73 653 726 2006 73 653 726

2007 166 1487 1653 2007 164 1476 1640

Total 615 5439 6054 Total 634 5427 6061

Bukinanya 2001 20 170 190 Murwi 2001 20 180 200

na 2002 56 504 560 2002 54 486 540

2003 54 484 538 2003 52 468 520

2004 78 792 870 2004 85 765 850

2005 145 1305 1450 2005 146 1314 1460

2006 74 666 740 2006 87 648 735

2007 164 1476 1640 2007 163 1458 1621

Total 591 5397 5988 Total 607 5319 5926

Mabayi 2001 44 176 220 Rugombo 2001 22 198 220

2002 58 522 580 2002 55 495 550

70

Commune

Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC

Commune

Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC

H F T H F T

2003 52 461 513 2003 54 486 540

2004 170 677 847 2004 90 780 870

2005 283 1128 1411 2005 145 1305 1450

2006 150 600 750 2006 74 66 140

2007 325 1300 1625 2007 164 1476 1640

Total 1082 4864 5946 Total 604 4806 5410

Tableau n° 24: Personnes ayant suivi les IEC en province de Gitega

Commune

Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

Commune

Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

H F T H F T

Bugendana 2001 24 56 80 Itaba 2001 172 490 662

2002 30 40 70 2002 130 512 642

2003 41 80 121 2003 1050 2245 3295

2004 50 95 145 2004 1254 3346 4600

2005 35 65 100 2005 2231 4347 6578

2006 34 54 88 2006 1857 3675 5532

2007 27 47 74 2007 185 328 513

Total 241 437 678 Total 6879 14943 21822

Bukirasazi 2001 Makebuko 2001 10 132 264 396

2002 200 400 600 2002 101 351 452

2003 200 600 800 2003 2 151 569 720

2004 230 800 1030 2004 18 312 686 998

2005 250 900 1150 2005 41 1223 1264

2006 290 960 1250 2006 433 1308 1741

2007 190 750 940 2007 270 810 1080

Total 1360 4410 5770 Total 1440 5211 6651

BURAZA 2000 120 450 570 Mutaho 2000

2001 90 200 290 2001 7

2002 706 2350 3056 2002 15 38 53

2003 1550 3000 4550 2003 16 20 36

2004 90 660 750 2004 12 45 75 120

2005 108 907 1015 2005 288 1112 1400

2006 62 270 332 2006 206 1354 1560

2007 150 550 700 2007 137 823 960

Total 2876 8387 11263 707 3422 4129

Giheta 2002 Nyarusa 2002

2003 95 140 235 nge 2003

2004 19 57 76 2004 77 90 167

2005 25 107 132 2005 875 1101 1976

2006 10 97 107 2006 351 826 1177

2007 30 101 131 2007 247 598 845

Total 179 502 681 1550 2615 4165

Gishubi 2002 85 124 209 Ryansoro 2002

2003 95 214 309 2003

2004 108 334 442 2004

2005 221 485 706 2005

2006 908 1315 2223 2006

71

Commune

Année

Nbre

de leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC

Commune

Année

Nbre

de leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC

H F T H F T

2007 1023 2273 3296 2007

Total 2440 4745 7185

Gitega 2002 10 14 24

2003 13 24 37

2004 20 35 55

2005 10 40 50

2006 25 60 85

2007 12 37 49

Total 90 210 300

Les données de la commune Ryansoro n’ont pas été disponibles Tableau n° 25 : Personnes ayant suivi les IEC en province de Karusi

Commune Année Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC Commune Année

Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

H F T H F T

Bugenyuzi 2000 GITARAMU 2000

2001 77 133 210 KA 2001 372 249 621

2002 356 463 819 2002 431 381 812

2003 60 164 224 2003 246 216 462

2004 181 458 639 2004 231 179 410

2005 308 438 746 2005 809 502 1311

2006 762 810 1572 2006 1340 968 2308

2007 288 451 739 2007 609 485 1094

Total 27 2032 2917 4949 Total 27 4038 2980 7018

Buhiga 2000 MUTUMBA 2000

2001 250 360 610 2001 6 454 509 963

2002 280 290 570 2002 992 968 1960

2003 210 160 370 2003 591 697 1288

2004 300 301 601 2004 5 980 1160 2140

2005 411 313 724 2005 1140 1352 2492

2006 260 220 480 2006 1060 1208 2268

2007 130 141 271 2007 785 858 1643

Total 33 1841 1785 3626 Total 11 6002 6752 12754

Gihogazi 2000 NYABIKERE 2000

2001 7 119 181 300 2001 7 1328 1712 3040

2002 490 760 1250 2002 1113 1428 2541

2003 250 428 678 2003 2 789 891 1680

2004 14 576 733 1309 2004 4 321 673 994

2005 1068 1223 2291 2005 98 492 590

2006 1449 1799 3248 2006 211 678 889

2007 2007 1 896 1431 2327

Total 21 3952 5124 9076 Total 14 4756 7305 12061

SHOMBO 2000

2001 5 663 1699 2362

2002 1431 1569 3000

2003 1 1569 1394 2963

2004 10 1610 2036 3646

2005 1 1438 1439 2877

2006 2037 1935 3972

72

Commune Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC Commune Année

Nbre de

leaders

Nombre de personnes

ayant suivi les IEC

H F T H F T

2007 509 843 1352

Total 18 9257 10915 20172

Tableau n° 26 : Personnes ayant suivi les IEC en province de Kayanza

Commune Année

Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC Commune Année

Nbre de leaders

Nombre de personnes ayant suivi les IEC

H F T H F T

BUTAGA 2000 MATONGO 2000

NZWA 2001 2001

2002 742 986 1728 2002

2003 723 1014 1737 2003

2004 894 1168 2062 2004

2005 826 1561 2387 2005

2006 1246 1781 3027 2006

2007 703 1223 1926 2007

Total 20 5134 7733 12867 35

GAHOMBO 2000 MUHANGA 2000

2001 502 578 1080 2001 149 464 613

2002 268 712 980 2002 151 871 1022

2003 450 630 1080 2003 330 750 1080

2004 540 545 1085 2004 247 790 1037

2005 404 804 1208 2005 197 876 1073

2006 715 133 848 2006 180 1500 1680

2007 121 261 382 2007 201 918 1119

Total 21 3000 3663 6663 28 1455 6169 7624

GATARA 2000 MURUTA 2000

2001 20 20 2001 289 231 520

2002 6 232 321 553 2002 136 234 370

2003 8 242 258 500 2003 163 305 468

2004 8 495 682 1177 2004 336 771 1107

2005 8 443 622 1065 2005 225 837 1062

2006 444 784 1228 2006 534 1063 1597

2007 304 411 715 2007

Total 28 2160 3098 5258 28 1683 3441 5124

KABARORE 2000 RANGO 2000

2001 2001 115 235 350

2002 48 90 138 2002 31 132 163

2003 167 423 590 2003 17 94 111

2004 149 418 567 2004 157 411 568

2005 411 1015 1426 2005 522 1352 1874

2006 465 934 1399 2006 907 1663 2570

2007 396 1079 1475 2007 101 1050 1151

Total 37 1636 3959 5595 33 1850 4937 6787

KAYANZA 2000

2001

2002

2003

73

2004

2005

2006

2007

Total 37

Les données des communes Kayanza et Matongo n’ont pas été disponibles.

74

Chapitre : IV LA PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS D’ALPHABÉTISATION

IV.1 PROPOSITION D’ACTION À MENER

IV.1.1Campagnes de sensibilisation

Sensibilisation des bailleurs de fonds.

La sensibilisation des différents « bailleurs de fonds » bilatéraux et multilatéraux est nécessaire et très importante pour qu’ils s’intéressent à l’alphabétisation. En effet on constate

que le financement de l’alphabétisation est souvent déficient car ses résultats sont moins visibles par rapport à d’autres activités de développement. L’appui des bailleurs de fonds est cependant primordial d’où cette campagne qui s’apparente plus à un véritable plaidoyer. Dans

le cas précis, on peut donner l’exemple du GTZ qui est en train d’aider le CDF de Gitega dans la lutte contre les violences faites aux femmes ; l’intégration du volet alphabétisation pourrait

avoir des atouts d’autant plus que il y a encore des analphabètes ou impliquer cet ONG dans l’appuis des groupement déjà créés avec l’appui du PRDMR.

Sensibilisation des autorités locales La place des autorités locales dans la réussite d’une campagne d’alphabétisation est

importante car elles sont les personnes d’action « en première ligne ». Leur sensibilisation demeure ainsi très importante car parfois les problèmes quotidiens font que ces personnes sont motivées par d’autres actions à portée à plus court terme que l’alphabétisation. Cette

sensibilisation doit aussi être suivie d’un plaidoyer sur les participations effectives, même réduites, au financement des campagnes.

Sensibilisation de la population Il s’agit de sensibiliser la population en général sur les impacts négatifs de l’analphabétisme

sur la vie du pays. Souvent, la population pense que l’analphabétisme est un problème des analphabètes, ce qui est faux. La sensibilisation devrait porter sur l’approche droite à

l’éducation mais aussi à la plus value économique que devrait apporter la réalisation de l’alphabétisation. Cette plus value économique aura très certainement des impacts sur la vie de chacun.

Sensibilisation des communautés de base par le biais des médias et du théâtre populaire.

Les communautés de base seront les communautés appelées à encadrer les actions d’alphabétisation. L’encadrement étant à la fois administratif, matériel et psychologique. Sans cet encadrement, les adultes apprenants ne resteraient pas dans les cours d’alphabétisation.

Cette sensibilisation des communautés de base pourrait être renforcée par les médias et l’organisation des théâtres populaires.

Organisation des journées de réflexions sur l’alphabétisation des adultes L’organisation de ces journées permet de souligner dans le contexte social l’importance de

l’éducation des adultes. En ce sens, elle joue le rôle de plaidoyer. Mais en plus, elles donnent l’opportunité de débattre ou de parler publiquement des questions relatives à l’éducation des

adultes qui dépasse le seul cadre d’alphabétisation. Ces journées permettront des échanges sur les activités à réaliser autour de l’alphabétisation.

75

IV.1.2 Formations

Le renforcement des ressources humaines est capital pour la réussite des actions d’alphabétisation. Ce renforcement se fera par des formations qui toucheront plusieurs

niveaux d’intervenants en matière d’alphabétisation pour améliorer leur efficacité sur terrain. L’alphabétisation fait intervenir divers intervenants à divers niveaux. Non seulement il y a les intervenants pédagogiques mais il y a aussi les différents comités à la base, les responsables

de suivi et de supervision. Ces intervenants sont à la fois des personnes, des structures d’organismes privés comme les ONG ou des structures publiques comme les organes

ministériels centraux ou déconcentrés. Chacune de ces structures ont des besoins spécifiques en formation qu’il faudrait identifier suivant les partages de responsabilités et de rôles.

Renforcer les capacités des formateurs et encadreurs d’alphabétisation, La pérennisation des actions d’alphabétisation implique la mise à disposition par le service

public de personnes ressources compétentes dans la conduite technique de l’action : formation de formateurs et des responsables de suivi au niveau communal, provincial et central. Ces personnes devraient être formées et ensuite fidélisées à leur poste par des mesures spécifiques

administratives et techniques.

Former les alphabétiseurs Les alphabétiseurs constituent la cheville des actions d’alphabétisation. Ainsi, la mise de formation d’alphabétiseurs à grande échelle est importante. Mais il importe aussi de donner un

statut à ces alphabétiseurs pour qu’on puisse à chaque fois faire appel à eux chaque fois que cela soit nécessaire. Ceci éviterait des remises en formation permanente. La formation doit

considérer les deux états : formation initiale et formation continue. IV.1.3 Coordination des activités d’alphabétisation et de post- alphabétisation

La coordination des activités d’alphabétisation est essentielle pour assurer l’efficacité et

l’efficience des actions, la coordination doit contenir au minimum une banque d’information qui contiendrait toutes les données passées et présentes de l’alphabétisation au Burundi. La continuité et la mise en cohérence des différentes actions entreprises sont en effet

fondamentales pour avoir des résultats probants car l’action d’alphabétisation est une action qui s’installe sur la durée. Cette coordination ne peut être effective sans une structure chargée

de l’assurer et qui soit efficace. Il convient de renforcer les CDF ou toutes autres interventions en alphabétisation au niveau des ressources financières, matérielles et humaines en vue d’améliorer son rôle de coordination.

IV.1.4 Etudes et recherches conception des programmes

Des recherches doivent être effectués à beaucoup de niveaux, tant sur la conduite pédagogique

de l’alphabétisation qu’il faut adapter à chaque spécificité locale qu’à la réalisation des programmes et des actions de post alphabétisation. Ces recherches peuvent à la fois s’inscrire

dans le principe de recherche action et être réalisées par des personnes ressources ou des organismes sous contrat. Mais il faudrait aussi appuyer et convaincre les institutions habituelles de recherche comme l’Université de s’intéresser à l’alphabétisation.

76

IV.1.5 Construction et équipement des infrastructures d’alphabétisation

Quand on parle de constructions, il ne s’agit pas forcément de constructions nouvelles, mais il faudrait identifier au niveau de chaque village, commune les sites et infrastructures

susceptibles d’abriter des cours d’alphabétisation. Ces infrastructures sont de diverses origines : publics comme les écoles et centres sociaux, para publics comme les Eglises ou lieux de culte, ou privés. Néanmoins, où cela fait vraiment défaut, des constructions nouvelles

peuvent être nécessaires mais il faudrait que ces constructions nouvelles s’adaptent au village où elles sont implantées. L’équipement en matériel des centres est toutefois aussi important.

Ces équipements concernent les matériels didactiques comme les tableaux noirs .

IV.2 STRATÉGIES

Depuis les année 1978 jusque récemment avec le document de politique nationale de lutte

contre l’analphabétisme et la proposition du Plan National d’Alphabétisation, plusieurs stratégies ont été entreprises pour venir à bout de ce problème. Malheureusement, toutes les stratégies adoptées se sont révélées inefficaces, raison pour laquelle il faut changer totalement

de vision pour orienter autrement nos stratégies. Pour mieux répondre aux besoins de l’alphabétisation, il importe de revoir la stratégie gouvernementale en instaurant un partenariat

solide avec les pouvoirs administratifs locaux et les intervenants privés. Cette démarche est motivée par le fait que c’est au niveau local que peuvent être analysés convenablement les besoins des bénéficiaires de même que les orientations du développement. Il est également

plus facile d’organiser au niveau local la coopération des intervenants. Cette option passe par la décentralisation des structures du Service ayant l’alphabétisation en charge jusqu’au niveau

communal pour mieux inscrire l’alphabétisation dans le schéma global de développement de la commune en tant que entité de base en matière de développement.

IV.2.1 La communication

La communication constitue une stratégie importante dans la mise en œuvre de tout programme et dans bien des cas, elle en est une condition de réussite. Le public, hommes/femmes, a besoin d’être informé sur les programmes et projets existants ainsi que sur

les possibilités qui lui sont offertes en vu de mettre à profit les interventions en sa faveur et améliorer ainsi les condition de vie.

Dans les pays comme le nôtre ou le taux d’analphabétisme est élevé et ou le matériel de lecture est quasi inexistant, les médias jouent un grand rôle dans la diffusion des messages oraux.

IV.2.2 Mener des campagnes de sensibilisation à tous les niveaux.

Un événement national a remis sur le tapis le problème de l’analphabétisme. Ce sont les élections générales de 2005. La gestion de la question des personnes qui ne savent ni lire ni

écrire a été un grand point de discussion. A coté de cela la population et tous les acteurs du développement doivent sentir que l’alphabétisation est un des outils de lutte contre la

pauvreté. On ne doit pas trop attendre parce que les gens doivent sortir de la pauvreté le plus vite possible.

Pour mener à bon fort les activités d’alphabétisation et de post alphabétisation, la sensibilisation à tous les niveaux doit être une activité permanente et il faut utiliser pour cela

tous les canaux possibles. Les médias de tous ordres sont sollicités tant par des messages de

77

fond que par des spots qui se rapprochent des slogans publicitaires. Les personnes d’opinion sont aussi utilisées pour faire passer des messages convaincants, il en est ainsi par exemple

des instituteurs, des médecins ou des hommes d’Eglise… Ces activités doivent à la fois viser les individus mais aussi les collectivités

IV.2.3 Inviter les décideurs dans des ateliers d’échanges en matière d’alphabétisation

Le plaidoyer auprès des décideurs est essentiel pour qu’ils affectent les ressources nécessaires

aux activités d’alphabétisation. La réalisation d’atelier d’échanges constitue un élément efficace de plaidoyer mais il doit être accompagné de matériels de sensibilisation (films,

brochures, affiches,…). Ces ateliers doivent pour être efficaces tenir compte des places respectives de chaque décideur, de leurs contraintes et des enjeux qui entourent leurs actions.

IV.2.4 Développer un partenariat avec les communes dans la promotion de

l’alphabétisation

La commune est l’entité administrative qui impulse le développement. Tout projet qui requiert l’adhésion de l’autorité administrative communale est susceptible, de s’implanter dans la population et de réussir. Tout intervenant en alphabétisation collaborera avec les communes

pour la promotion de l’alphabétisation fonctionnelle. Cela exige qu’au niveau communal il existe des structures d’alphabétisation adéquates auxquelles le gouvernement concédera des

moyens humains, matériels et financiers nécessaires. Les communes prendront en charge la motivation des alphabétiseurs.

IV.2.5 Susciter l’intégration de la composante alphabétisation dans les programmes

Communaux de développement

L’alphabétisation aide le bénéficiaire à s’auto développer. Certains projets de développement l’ont compris et ont déjà intégré le volet alphabétisation dans leurs activités. Les intervenants en alphabétisation accompagne ces derniers dans cette démarche car ils ont trouvé la voie la

meilleure pour toucher par le biais de l’alphabétisation des gens organisés autour d’un même objectif et motivés pour réaliser leur dessein.

IV.2.6 Développer le programme d’alphabétisation dans les associations de

développement

Il s’agit de la stratégie majeure qui favorise la motivation des apprenants. En effet, les groupements de production naissent d’une façon spontanée ou concertée avec des objectifs

communs d’auto- développement. Il devient donc plus aisé d’organiser des séances d’alphabétisation à l’intention des membres analphabètes de ces associations pour leur permettre de participer efficacement à leur gestion. Cette stratégie a l’avantage d’être plus

mobilisatrice parce plus fonctionnelle. La sensibilisation a ici un double objectif : d’abord faire adhérer la population aux groupements de production existants, ensuite intégrer

l’alphabétisation aux activités de ces groupements.

IV.2.7 Impliquer les communautés de base dans le choix des alphabétiseurs et

l’organisation des centres d’alphabétisation

Cette stratégie est conforme à la pédagogie des adultes qui veut que les apprenants se sentent proches de l’alphabétiseurs et participent à la gestion de leurs centres. Elle est à développer dans le cas des recrutements des alphabétiseurs et de la gestion des centres aussi bien sur les

collines que dans les groupements d’auto développement. Les alphabétiseurs choisis répondraient aux critères de compétence et de crédibilité pour satisfaire les attentes des

apprenants.

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IV.2.8 Travailler en Synergie avec les Confessions Religieuses et les Organisations Non

Gouvernementale dans l’exécution du programme d’alphabétisation Les confessions religieuses, les ONG tant nationales qu’internationales seront interpellées

pour que dans un cadre coordonné et conforme à l’esprit d’exécution du programme d’alphabétisation, elles puissent contribuer à la réduction de l’analphabétisme au Burundi.

IV.2.9 Réaliser effectivement la post alphabétisation

L’alphabétisation n’étant pas une fin en soi, l’organisation de la post alphabétisation est une

partie intégrante du processus d’apprentissage pour éviter la rechute dans l’analphabétisme de retour et renforcer les connaissances et capacités acquises par les néo-alphabètes grâces aux programmes d’alphabétisation. Les bibliothèques rurales, le bulletin d’information, la radio

éducative et les activités génératrices de revenus constituent de bonnes stratégies pour conduire l’objectif de post alphabétisation.

IV.2.10 Le suivi et l’évaluation

Le suivi et l’évaluation sont déterminants dans la réussite des activités d’alphabétisation et

sont des processus interdépendants. Ces opérations seront conduites à travers : - les visites régulières d’encadrement des centres d’alphabétisation ;

- la vérification de l’exécution du programme ; - l’organisation des journées pédagogiques ; - l’appréciation des besoins ;

- la détermination des problèmes qui se posent pour proposer des solutions adéquates ; - vérifier si à moyen et à long terme le taux d’alphabétisation a augmenté, ainsi que les néo-

alphabètes, le nombre d’alphabétisant et des abandons ; - se rendre compte qu’au niveau des impacts socio-économiques, il y a eu des changements quelconques positifs.

CONCLUSION.

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Le PRDMR a contribué de façon manifeste dans la mise en application des recommandations de la Conférence Mondiale sur les femmes notamment celle qui porte sur l’intégration des

besoins et préoccupation des femmes dans les projets et programmes de développement. On notera qu’à travers des interventions, le PRDMR a mis l’accent particulier sur le volet «

genre, développement social et promotion économique de la femme rurale ». L’appui du PRDMR aux CDF était matérialisé par la construction des infrastructures pour les CDF ; la mise à disposition des équipements de bureaux et d’un budget de fonctionnement ainsi que les

primes de motivation du personnel des CDF pour leur permettre de s’impliquer davantage et efficacement dans la promotion de la femme rurale, en passant par l’alphabétisation. Toutes

fois, des problèmes ont été soulignés. En effet, au niveau des communes, les plus anciens animateurs qui ont reçu des formations sont allés travailler ailleurs ce qui handicape les activités et on est obligé de recruter un

nouveau non expérimenté alors que les moyens de faire d’autres formations ne sont pas disponibles. Concernant les alphabétiseurs, des sensibilisations envers eux s’avèrent

nécessaire pour leur montrer qu’ils peuvent travailler bénévolement afin d’aider leurs frères et sœurs analphabètes et chaque colline devrait avoir au moins un alphabétiseur. Quant aux leaders paysannes, elles travaillent bénévolement mais compte tenu du rôle qu’elles jouent et

du dynamisme dont elles font montre, elles devront être encouragées. Concernant les groupements, ils sont en grand nombreux dans toutes les provinces mais le

constat est qu’ils ont des difficultés de démarrer les activités génératrices de revenu. En somme la réalisation des activités pour la promotion de la femme est un objectif à long

terme qui requiert la volonté et l’engagement de tout un chacun. Malheureusement, le désengagement de PRDMR, ajouté à d’autres contraintes notamment les traditions et

mentalités rétrogrades en défaveur de la femme, l’absence d’un environnement de paix suite à la persistance des violences faites femmes, l’insuffisance des moyens matériels et financier des CDF, tout cela crée des conditions défavorables à l’alphabétisation des femmes qui

permet l’amélioration des conditions de vie des femmes ainsi que la réalisation des objectifs des CDF concernant la promotion de la femme.

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