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FRANçAIS – HAïTI Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression Programme de formation pour les infirmiers(ères) FACILITATOR MANUAL

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Page 1: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

Français – Haïti

Introduction à la prise en charge psychiatrique de

la dépressionProgramme de formation

pour les infirmiers(ères)

FaCiLitatOr ManUaL

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur i  

Partners In Health (PIH) est une organisation indépendante à but non lucratif, fondée il y a plus de vingt ans en Haïti, ayant pour mission de fournir les meilleurs soins médicaux possibles dans des endroits dénués de centres, le but étant d’accompagner les patients dans leurs soins et leur traitement et de s’attaquer aux causes profondes de leurs maladies. Aujourd’hui, PIH est à l’œuvre dans quatorze pays. Sa démarche globale est de briser le cycle de la pauvreté et de la maladie en dispensant des soins de santé directs aux patients et en menant des interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable et de génération de revenus.

Le travail de PIH consiste en premier lieu à soigner et traiter les patients, mais il s’étend bien au-delà, l’objectif étant de transformer les communautés, les systèmes de santé et la politique mondiale en matière de santé. PIH a développé et soutenu cette approche intégrée tout en faisant face à des tragédies telles que le séisme qui a dévasté Haïti. Par le biais de collaborations avec les meilleurs établissements médicaux et instituts universitaires, tels que la Harvard Medical School et le Brigham & Women’s Hospital, PIH œuvre à diffuser ce modèle à d’autres. Par des efforts de sensibilisation auprès des bailleurs de fonds et décideurs de la santé mondiale, PIH cherche à repousser ce qu’il est possible de faire en matière de prestation de soins de santé dans les recoins les plus pauvres de la planète.

PIH mène des actions en Haïti, en Russie, au Pérou, au Rwanda, en Sierra Leone, au Libéria, au Lesotho, au Malawi, au Kazakhstan, au Mexique et aux États-Unis. Pour obtenir plus d’informations sur PIH, veuillez consulter le site www.pih.org.

De nombreux membres du personnel de PIH et Zanmi Lasante ainsi que des partenaires extérieurs ont contribué à l’élaboration de cette formation. Nous tenons à remercier Tatiana Therosme ; Père Eddy Eustache, MA ; Reginald Fils-Aime, MD ; Jennifer Sévère, MD ; Giuseppe Raviola, MD, MPH ; Jenny Lee Utech ; Helen Verdeli, PhD ; Gary Belkin, MD, PhD, MPH ; Dave Grelotti, MD ; Shin Daimyo, MPH ; Seiya Fukuda ; Andrew Rasmussen, PhD ; Helen Knight ; Kate Boyd, MPH ; Leigh Forbush, MPH ; Ketnie Aristide ; Wilder Dubuisson. Nous tenons également à remercier Virginia Allread qui a compilé et édité la version finale du Manuel du facilitateur et les diapositives PowerPoint.

Cette formation comprend des contenus adaptés de : IPT-EST for Depression in Haiti: for Patients Who Have Screened Positive for Depression, Myrna Weissman and Lena Verdeli (copyrighted unpublished manual), 2012; World Health Organization, http://www.who.int/features/qa/62/en/index.html; Promoting Mental Health: Concepts, Emerging Evidence, Practice, World Health Organization, Dept. of Mental Health and Substance Abuse, Victorian Health Promotion Foundation, and University of Melbourne (Geneva: World Health Organization), 2004; The Manas Model for Health Counsellors: A Program to Improve the Care for Patients with Common Mental Disorders in Primary Health Care, 1st edition, Sangath Society for Child Development and Family Guidance (Goa, India: Sangath), 2011; The World Health Report 2001: Mental Health: New Understanding, New Hope, World Health Organization (Geneva: World Health Organization), 2001;Where There Is No Psychiatrist, Vikram Patel (London: The Royal College of Psychiatrists [Gaskell]), 2003; Manual for Health Counselors, Sangath (Goa, India: Sangath); Mental health response in Haiti in the aftermath of the 2010 earthquake: a case study for building long-term solutions, Giuseppe Raviola, Eddy Eustache, Catherine Oswald, and Gary S. Belkin (Harvard Review of Psychiatry 2012;20:68–77); National Institute of Mental Health, http://www.nimh.nih.gov/health/publications/post-traumatic-stress-disorderptsd/; An Introduction to Mental Health: Facilitator’s Manual for Training Community Health Workers in India, BasicNeeds (Warwickshire, UK: BasicNeeds), 2009; National Institutes of Health (NIH): www.nlm.nih.gov/medlineplus.

Nous souhaiterions remercier Grand Challenges Canada pour son soutien financier et technique dans la mise en œuvre de ce programme de formation et de notre vaste développement de systèmes de santé mentale en Haïti.

© Texte : Partners In Health, 2015 Photographies : Partners In Health Conception : 2015 et Partners In Health Impression : Meaghan Harrigan et Partners In Health 2015 Édition française publiée en 2015

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ii Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Ce manuel est destiné aux milliers d’agents de santé dont les efforts sans relâche font de notre mission une réalité et qui constituent la cheville ouvrière de nos programmes dont le but est de sauver des vies et d’améliorer les conditions de vie dans les communautés démunies. Chaque jour, ils travaillent dans des centres médicaux, des hôpitaux et rendent visite aux membres communautaires afin d’offrir services, éducation et soutien. Ils nous enseignent à tous que la solidarité pragmatique est le remède le plus puissant pour lutter contre la maladie pandémique, la pauvreté et le désespoir.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur iii  

Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression

Présentation 1

Objectifs 2

Temps requis 3

Matériel requis 4

Séance nº 1: Introductions, prétest et confidentialité 5

Séance nº 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation 13

Séance nº 3 : Symptômes de la dépression 20

Jour 1 : Révision 27

Séance nº 4 : Dépistage et identification de la dépression 29

Séance nº 5 : Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression 35

Séance nº 6 : Révision, post-test et remarques 42

Annexes

Prétest et post-test 52

Corrigé des réponses du Prétest et du Post-test 57

Checklist relatif à la depression 62

Formulaire de consultation des infirmières pour les patients hospitalisés 65

Formulaire de consultation des infirmières pour les patients en ambulatoire 66

Fiche de demande de consultation 67

Fiche pharmacologique pour la dépression 68

Fiche d’évaluation de la formation 69

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iv Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 1  

Présentation

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (World Health Organization, WHO), les troubles mentaux non traités représentent 13 % de la charge totale de morbidité. Les troubles dépressifs unipolaires constituent la troisième cause de la charge de la maladie, mais les prédictions actuelles suggèrent que d’ici 2030, la dépression sera la principale cause de la charge de morbidité à l’échelle mondiale. En outre, il existe un vaste fossé entre le besoin de traitement et la fourniture de ce traitement à travers le monde. Dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, entre 76 % et 85 % de personnes atteintes de troubles mentaux graves ne reçoivent aucun traitement par rapport à leurs problèmes de santé mentale.1

L’invalidité due à un trouble dépressif et au manque de services psychiatriques se fait ressentir avec acuité à Haïti. Le tremblement de terre dévastateur survenu à Haïti en 2010 a mis en évidence une absence de services psychiatriques biomédicaux. Pour Partners In Health et Zamni Lasante, le tremblement de terre a été le point de départ de l’intégration de la santé mentale dans le système de soins de Zanmi Lasante. Ce nouveau système de soins psychiatriques est un modèle qui est intégré au contexte culturel haïtien et soutenu par des modèles biopsychosociaux fondés sur les résultats.2

Ce programme de formation marque une étape majeure dans les efforts déployés par Partners In Health/Zanmi Lasante pour répondre aux besoins de services psychiatriques en Haïti par la formation des prestataires de soins de santé non spécialisés. Ce sont les prestataires de soins de santé de première ligne qui ont joué un rôle important en nous aidant à reconnaître le besoin de services psychiatriques, et qui joueront un rôle déterminant dans l’élargissement de ces services. Il s’agit notamment des agents de santé communautaires, des infirmiers(ères), des psychologues et travailleurs sociaux, et des médecins. Les infirmiers(ères) ont également joué un rôle essentiel en milieu hospitalier dans l'identification des patients risquant de tomber en dépression. Grâce à ce programme de formation, les prestataires de soins de santé disposeront des connaissances et des compétences techniques nécessaires pour identifier, gérer et traiter les troubles dépressifs majeurs. Ils pourront, par ailleurs, agir en tant que défenseurs des droits des patients souffrant de maladie mentale. Au terme de cette formation, les infirmiers(ères) sauront comment travailler main dans la main avec les agents de santé communautaire, les médecins, les psychologues et les travailleurs sociaux pour fournir aux patients atteints de dépression des soins psychiatriques et médicaux de haute qualité, empreints d'humanisme.

                                                                                                               1 Secrétariat de l’OMS. Charge mondiale des troubles mentaux et nécessité d’une réponse globale coordonnée du secteur de la santé et des secteurs sociaux au niveau des pays. 1er décembre 2011. Disponible sur : http://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/EB130/B130_9-fr.pdf 2 Raviola G, Severe J, Therosme T, Oswald C, Belkin G, Eustache E. The 2010 Haiti Earthquake Response. Psychiatric Clinics. Septembre 2013 Volume 36, Numéro 3, Pages 431–450.

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2 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Objectifs À l’issue de cette formation, les participants pourront :

• Décrire l’objectif de la formation.

• Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation.

• Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et de confiance.

• Identifier la nécessité des services psychiatriques.

• Décrire l’épidémiologie de la dépression

• Énumérer les responsabilités de l'infirmier(ère) dans le processus de prise en charge de la dépression

• Décrire l’importance de la prise en charge psychiatrique dans un contexte de droits de l’homme

• Identifier les stigmatisations liées à la maladie mentale et leur impact sur la prise en charge des patients et le succès de celle-ci

• Appliquer le modèle biopsychosocial au diagnostic et à la prise en charge de la dépression.

• Énumérer les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression.

• Décrire les diagnostics différentiels des maladies liées à la dépression.

• Expliquer comment aborder et évaluer les patients suicidaires

• Dresser la liste des groupes de populations à risque de dépression en milieu hospitalier

• Dépister la dépression en milieu hospitalier et remplir correctement le Formulaire de consultation du patient à l'hôpital et en ambulatoire

• Remplir correctement le Fiche de demande de consultation

• Décrire les options thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques de la dépression

• Énumérer les indications et les effets indésirables liés à l’amitriptyline et à la fluoxétine, médicaments utilisés dans le traitement de la dépression.

• Dresser la liste des messages clés de psychoéducation à transmettre aux patients dépressifs

• Passer en revue tous les objectifs de l’unité.

• Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test.

• Faire des commentaires sur la formation.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 3  

Le programme

Temps requis : 2 ½ jours (12 heures et 25 minutes desessions de formation)

Jour 1 6 heures de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

1 Introductions, prétest et confidentialité

Introductions, prétest, présentation du facilitateur

2 heures

2 Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Présentation du facilitateur, discussion en grands et petits groupes

2 heures

3 Symptômes de la dépression Présentation du facilitateur, études de cas

2 heures

Jour 2 3 hours 55 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

Révision Révision de Jour 1 30 minutes

4 Dépistage et identification de la dépression

Présentation du facilitateur, études de cas

1 heure et 25 minutes

5 Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression

Présentation du facilitateur, études de cas

2 heures

Jour 3 2 heures et 30 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

6 Révision, post-test et remarques Présentation du facilitateur, études de cas et évaluation

2 heures et 30 minutes

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4 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Matériel requis

Matériel

• Manuel du facilitateur– un exemplaire/facilitateur

• Guide du participant – un exemplaire/participant

• Présentation PowerPoint sur la dépression

• Pré/post-test (deux exemplaires/participant)

• Formulaire de consultation des infirmières pour les patients hospitalisés (deux exemplaires/participant)

• Tableau de conférence

• Marqueurs, stylos

• Ruban adhésif

• Post-it (environ cinq/participant)

• Ordinateur et rétroprojecteur

• Formulaires d’évaluation de la formation en annexe

• Fiche pharmacologique plastifiée sur la dépression – un exemplaire/participant

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 5  

Séance nº 1 : Introductions, prétest et confidentialité

Méthodes : Introductions, prétest, présentation du facilitateur Durée : 2 heures Objectifs : Les participants seront en mesure de : • Décrire l’objectif de la formation. • Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation. • Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et

de confiance. • Identifier la nécessité des services psychiatriques. Préparation : • Affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la

« Objectifs et attentes ». • Affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la

« Règles de formation ». • Photocopiez le prétest. • Passez en revue le Manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint 1–21. Matériel : • Présentation PowerPoint • Pré-test (un exemplaire/participant) • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it (un ou deux/participant)

Note pour la préparation de l’animateur : Conseils d’ordre général pour une présentation Powerpoint (PPT) :

Lors de la présentation de diapositives PPT, il n’est pas nécessaire de tout lire sur chaque diapositive. Vous devez plutôt utiliser les diapositives comme un aide-mémoire, c.-à-d., des notes pour guider le formateur pendant qu’il explique et explore le sujet.

Certaines diapositives ont des bulles de commentaires. Utilisez ces bulles pour poser des questions au public et écoutez les commentaires des participants avant de cliquer sur la suite pour afficher les réponses. D’autres diapositives comportent des questions de discussion qui apparaissent dans le Manuel du facilitateur (plutôt que sur les diapositives). L’utilisation de ces invites est importante pour plusieurs raisons : engager les participants ; les aider à apprendre les uns des autres ainsi que de vous, le formateur ; encourager les participants à reconnaître qu’ils en savent plus sur ce sujet qu’ils ne le pensent ; et vous permettre d’évaluer leur niveau de connaissances actuelles.

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6 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Étapes

45 minutes

1. Allumez le projecteur avant la formation et montrez la diapositive 1 : Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression pendant que les participants entrent dans la salle. Vous pouvez mettre le projecteur en mode « fan » (veille) ou « off » (arrêt) juste avant de commencer, puisque vous n’aurez pas besoin du projecteur pendant environ une heure. Démarrez la formation en souhaitant la bienvenue aux participants.

2. Présentez-vous, en donnant un aperçu d’une minute de votre expertise dans ce domaine. 3. Expliquez aux participants que le but de la formation est de préparer les médecins à faire

face aux problèmes liés aux troubles mentaux, notamment la dépression. Cette formation dotera les médecins des outils nécessaires pour diagnostiquer et traiter les troubles mentaux. Les troubles mentaux sont fréquents. Cependant, il existe des traitements, et ceux-ci sont efficaces.

4. Présentations : Remettez un post-it à chaque participant. Demandez aux participants de

prendre une minute pour écrire un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation. Demandez ensuite aux participants de se présenter en indiquant, à tour de rôle, les éléments suivants : • Nom

• Lieu de travail

• Un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation.

Lorsque toutes les personnes auront pris la parole, placez leurs post-it sur le tableau de conférence intitulé « Objectifs et attentes ».

5. Résumez les présentations en disant aux participants que beaucoup de leurs objectifs et

attentes seront satisfaits au cours de cette formation. Les attentes non satisfaites aujourd’hui seront abordées d’une autre manière, notamment par le suivi individuel, des réunions mensuelles, des communications régulières ou lors de formations futures.

Veillez à bien conserver le tableau de conférence contenant les Post-it car vous en aurez besoin au dernier jour de la formation ! 6. Présentez les guides du participant : Expliquez aux participants qu’ils ont des documents

et des ressources à disposition, auxquels il sera fait référence tout au long de la formation. Les documents et les ressources seront également une ressource pour eux une fois la formation terminée, notamment dans le cadre des consultations avec les patients ou lorsqu’ils auront besoin d’éclaircissements sur les sujets abordés au cours de la formation.

7. Demandez aux participants de consulter le programme. Expliquez-leur que la formation

se divise en une série de sessions, qu’ils peuvent voir énumérées dans le programme. 8. Demandez aux participants de consulter leur guide du participant. Dites-leur que chaque

session comporte des objectifs d’apprentissage spécifiques. Indiquez-leur que les objectifs d’apprentissage représentent ce qu’ils devraient apprendre pendant chaque session de la formation. Les participants doivent consulter à nouveau les objectifs d’apprentissage tout au long de la formation pour s’assurer qu’ils satisfont les attentes de la formation.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 7  

9. Allumez le projecteur. 10. Montrez la diapositive 2 : Session 1 : Introductions, prétest et confidentialité, et

diapositives 3-5 : Objectifs d’apprentissage.

Expliquez que chaque session comporte des objectifs de formation. Donnez un aperçu de la formation, en lisant les objectifs de la formation tels qu’ils apparaissent sur les diapositives. Notez que les objectifs figurent également dans leurs guides du participant.

11. Rappelez aux participants qu’ils sont responsables de leur propre apprentissage. De ce

fait, encouragez-les à poser des questions pendant toute la formation, en particulier s’ils ne se sentent pas en mesure d’atteindre les objectifs de la formation.

12. Désignez une personne comme le « gardien du temps ». Le rôle du gardien du temps est

de veiller à ce que la formation se déroule sans problème en ayant conscience du temps qui défile, et de signaler au facilitateur lorsqu’il ne reste plus que cinq minutes avant la fin d’une session. Le gardien du temps doit avoir une montre ou un téléphone portable.

13. Éteignez le projecteur.

30 minutes

14. Distribuez le prétest et expliquez comment le remplir.

15. Récupérez les prétests remplis.

16. Expliquez que les participants passeront un post-test à l’issue de la formation afin d’évaluer ce qu’ils ont appris.

15 minutes

17. Expliquez que pour garantir l’efficacité de la formation, le groupe suivra certaines règles de base. Invitez les participants à réfléchir aux règles de base. Écrivez les règles de base sur une feuille du tableau de conférence et laissez-les à la vue de tous pendant la formation. Les règles de base peuvent inclure la ponctualité, la confidentialité, la participation aux discussions et aux activités, le respect des avis différents et le fait d’éteindre son téléphone portable.

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8 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Confidentialité La confidentialité est l’un des aspects les plus importants du métier de clinicien. Tous les prestataires, des médecins aux agents d’accueil en passant par le personnel d’entretien, doivent garder confidentielles toutes les données recueillies au sujet du patient et de sa famille ainsi que toutes les informations relatives à l’état de santé du patient. Les prestataires de soins de santé ne peuvent partager ces informations avec d’autres cliniciens que lorsqu’elles sont requises pour administrer des soins ou un traitement à ce patient.

En divulguant les dossiers médicaux du patient dans le cadre de cette formation ou en dehors de celle-ci, assurez-vous que la confidentialité du patient est maintenue : ne mentionnez pas le nom de la personne, ne précisez pas son lieu de résidence et ne fournissez aucune autre information susceptible de révéler l’identité de l’individu.

En outre, ne divulguez pas les informations recueillies sur les autres participants au cours de cette formation. Si, par exemple, un collaborateur admettait au cours de la formation qu’il n’est pas très à l’aise avec le dépistage de la dépression, cette information ne doit pas sortir de la classe. Les adultes ont tendance à accueillir plus favorablement l’apprentissage et le partage dans un cadre où ils seront traités sans jugement de valeur et où les autres participants sont dignes de confiance.

18. Inscrivez « parking » sur un morceau de papier du tableau de conférence et accrochez-le

au mur. Expliquez aux participants que les questions soulevées auxquelles on ne peut pas répondre ou qui ne sont pas pertinentes au moment précis où elles sont posées rejoindront le parking. Lorsqu’il y aura un moment de répit dans la formation, ou à la fin de la journée (suivant ce qui fonctionne le mieux), le facilitateur pourra prendre le temps de traiter certaines des questions figurant dans le parking. À la fin de la formation, il est à espérer que toutes les questions du parking auront été traitées et, dans le cas contraire, les animateurs devront orienter les participants vers les ressources appropriées afin qu’ils trouvent des réponses aux questions restantes.

30 minutes

19. Montrez la diapositive 6 : Maladie mentale.

Expliquez chaque point à retenir l’un après l’autre. Les informations de base ci-après sont fournies pour servir de contexte. • La maladie mentale est une crise de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de

la santé (OMS), 14 % de la charge mondiale de morbidité est imputable à des troubles mentaux et neurologiques ainsi qu’aux troubles liés à la toxicomanie. Ces troubles sont fréquents dans toutes les régions du monde, affectant toutes les communautés et tous les groupes d’âge dans tous les pays à faible revenu.

• Une personne sur quatre (25 %) présente une maladie mentale dans sa vie. La dépression, comme tant d’autres maladies mentales, peut toucher tout le monde. En outre, c’est l’une des maladies les plus répandues qui survient souvent en parallèle avec d’autres maladies graves. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les troubles dépressifs ont été classés comme la troisième cause de la charge mondiale de la morbidité en 2004 et vont occuper la première place en 2030.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 9  

• Si la dépression est diagnostiquée, elle peut être traitée. L’un des principaux obstacles au traitement, outre le coût, demeure la stigmatisation.

20. Montrez la diapositive 7 : Image du tremblement de terre.

Expliquez que l’image a été filmée un mois après le tremblement de terre. Le tremblement de terre a mis en évidence et exacerbé la nécessité de services psychiatriques à Haïti. Encouragez la discussion sur la photographie.

Demandez : • Quelle est votre réaction face à l’image de cet homme assis par terre ?

• Posez des questions de suivi au besoin pour centrer le débat sur le manque d’accès aux services et la nécessité d’un système de soins psychiatriques.

21. Montrez la diapositive 8 : La nécessité des services psychiatriques.

Expliquez que, pour de nombreuses raisons, il y a un besoin pressant de services psychiatriques à Haïti. Ce besoin est marqué par le fait qu’il y a moins de 20 psychiatres et un neurologue en Haïti.

22. Montrez la diapositive 9 : Le plan d’urgence de Zanmi Lasante (ZL) : la santé mentale.

Expliquez que Zanmi Lasante et Partners In Health ont, en réponse au tremblement de terre, développé les capacités de ressources humaines pour fournir de tels services et mettre en place une réponse de santé mentale pour les camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays (Internally Displaced Persons, IDP) à Port-au-Prince, et pour la mise sur pied d’un système de soins dans le Plateau Central.

23. Montrez la diapositive 10 : Zones de santé mentale prioritaires de PIH/ZL.

Zanmi Lasante soutient le ministère de la Santé par le pilotage d’un « système de soins » pour la santé mentale qui est intégré au système de soins psychiatriques, en mettant à contribution non seulement des psychologues et des travailleurs sociaux, mais d’autres fournisseurs, y compris des médecins, des infirmiers(ères) et des professionnels de la santé communautaire qui ne sont pas des spécialistes de la santé mentale.

24. Montrez la diapositive 11 : Équipe psychiatrique ZL 2013.

Expliquez que l’Équipe psychiatrique ZL, guidée par cet engagement, a élaboré un certain nombre d’initiatives en matière de soins psychiatriques.

25. Montrez la diapositive 12 : Grands Défis Canada, 2012–2015.

Expliquez que, en 2012, ZL a reçu une subvention de Grands Défis Canada en guise de soutien pour ce travail.

26. Montrez la diapositive 13 : Réponse durable et élaboration d’un « système de soins ».

Ce schéma montre les compétences nécessaires en matière de système des soins pour fournir des soins psychiatriques complets.

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10 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

27. Montrez la diapositive 14 : Attribution des tâches aux prestataires.

Étant donné le manque de spécialistes, un éventail de personnes peut potentiellement fournir des composants de services psychosociaux ou psychiatriques (« partage des tâches ») : • Membres de la communauté (dirigeants, autorités religieuses, enseignants)

• Agents santé communautaire

• Infirmiers(ères)

• Travailleurs sociaux

• Psychologues

• Médecins

Des composants additionnels incluent : • L’assistance psychosociale (comme le soutien financier, le soutien nutritionnel et le

soutien au logement ou l’établissement d’un milieu sécuritaire) • La psychoéducation

• Le dépistage

• Le triage et l’orientation

• Les traitements psychothérapeutiques

• Les traitements psychopharmacologiques

Chaque niveau de prestataires et de personnel représente un rôle différent dans ce système de soins. C’est ce qu’on entend par « transfert des tâches » en matière de soins psychiatriques.

28. Montrez la diapositive 15 : Au cours des trois prochaines années :

• (CLIQUEZ 4 fois) Zanmi Lasante élargira les services psychiatriques complets et basés sur la communauté en intégrant les ASC au Plateau Central en Haïti.

• (CLIQUEZ 2 fois) Zanmi Lasante soutiendra le renforcement des institutions nationales, telles que les écoles de médecine et de sciences infirmières, afin que les méthodes apprises puissent être intégrées à la formation et au développement professionnel précoce des prestataires généralistes. Si le projet pilote est concluant, le gouvernement soumettra les matériaux créés à l’effet d’élargir les services (CLIQUEZ) à un niveau général, aux entités gouvernementales et non gouvernementales qui, idéalement, devraient partager les méthodes et pratiques.

• (CLIQUEZ) Cela nécessitera une communication et une collaboration coordonnées — axées sur la santé mentale — avec un grand nombre de parties prenantes. Grâce à ce travail, Haïti peut véritablement envisager de mettre sur pied un système de santé mentale communautaire durable.

29. Montrez la diapositive 16 : Psychologues et travailleurs sociaux.

Bien que les psychologues et les travailleurs sociaux soient une composante essentielle du système de soins, ils ne peuvent pas faire le travail seuls. Les psychologues sont les spécialistes de la santé mentale du système et devraient faire face aux cas les plus aigus.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 11  

Les psychologues et travailleurs sociaux sont actuellement formés pour fournir aux patients une psychothérapie fondée sur les résultats.

30. Montrez la diapositive 17 : Médecins.

Les médecins (comme le Dr Reginald Fils-Aime) ont un rôle important à jouer, notamment : • Procéder à une évaluation de santé mentale de base.

• Identifier les principales catégories de troubles mentaux.

• Travailler en collaboration avec les psychologues et les travailleurs sociaux pour fournir des soins.

• Gérer la prescription de médicaments pour les troubles mentaux, ce que les psychologues ne peuvent pas faire. Les médicaments constituent un élément essentiel des soins efficaces pour de nombreux patients.

31. Montrez la diapositive 18 : Infirmiers(ères).

Très souvent, les problèmes médicaux s’accompagnent de problèmes de santé mentale. Les personnes atteintes de maladie mentale grave et qui sont vulnérables méritent d’avoir les mêmes soins que les personnes atteintes d’autres maladies, cela malgré la complexité de leur maladie et de la stigmatisation sous-jacente qui prévaut.

Étant donné que les seuls centres spécialisés de santé mentale dans le pays sont à Port-au-Prince, les prestataires de soins de santé des centres de santé à travers le pays, notamment les infirmiers(ères), ont un rôle vital à jouer dans la prise en charge des personnes atteintes de maladie mentale. Les formations de Zanmi Lasante en matière de santé mentale vont préparer les infirmiers(ères) à servir en toute sécurité et avec humanité les personnes atteintes de troubles mentaux dans les hôpitaux et les cliniques.

32. Montrez la diapositive 19 : Agents santé communautaire.

Les agents de santé communautaires jouent un rôle très important dans la prestation des services psychiatriques : • Dépistage : Zanmi Lasante a développé des outils de dépistage pour les ASC afin

d’identifier les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les renvoyer à la clinique pour une évaluation plus approfondie par des psychologues et des travailleurs sociaux.

• Suivi : les ASC reçoivent une formation de renforcement des compétences de soutien de base pour assurer le suivi des patients ayant des problèmes de santé mentale au sein de la communauté.

33. Montrez la diapositive 20 : Accroissement des soins psychiatriques à Zanmi Lasante.

Avec le soutien de Grands Défis Canada, ZL pourra, au cours des trois prochaines années, intensifier les soins visant les affections prioritaires qui comprennent : • La dépression au cours de l’année 1.

• Le trouble bipolaire, la psychose et l’épilepsie au cours de l’année 2.

• Les maladies des enfants et des adolescents au cours de l’année 3.

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12 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Ces efforts comprendront l’intégration de multiples composants : l’intégration de la formation et du programme de formation, le contrôle et l’évaluation, les technologies de l’information et les dossiers médicaux électroniques.

34. Montrez la diapositive 21 : Il s’agit d’un... à long terme

Lisez la diapositive et concluez la session.

35. Demandez aux participants s’ils ont des questions sur cette session.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 13  

Séance nº 2: Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Méthodes : Présentation du facilitateur, discussion en grands et petits groupes Durée : 2 heures Manuel du participant : page 3 Objectifs : Les participants seront en mesure de : • Décrire l’épidémiologie de la dépression. • Énumérer les responsabilités de l’infirmier (ère) dans le processus de prise en charge de

la dépression. • Décrire l’importance de la prise en charge psychiatrique dans un contexte de droits de

l’homme. • Identifier les stigmatisations liées à la maladie mentale et leur impact sur la prise en

charge des patients et le succès de celle-ci. Préparation : • Passez en revue le Manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint 22–45. Matériel • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 22 : Session 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 23 : EVCI normalisée selon l’âge pour les maladies non transmissibles, 2004.

Expliquez que la maladie mentale est courante : • Les maladies non transmissibles représentent désormais près de la moitié de la charge

mondiale de morbidité, et près de 45 % de la charge de l’adulte dans les pays à revenu faible et moyen.

• La répartition des maladies non transmissibles est illustrée dans cette diapositive. Les diagrammes en barres présentent les EVCI normalisées selon l’âge (année de vie ajustée sur l’incapacité) pour les maladies non transmissibles par grand groupe de cause, par sexe et par tranche de revenu à l’échelle nationale en 2004. Notez que la

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14 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

répartition des troubles neuropsychiatriques (couleur orange moyenne) constitue un pourcentage notable, et un pourcentage relativement constant des EVCI dans les deux sexes et toutes les tranches de revenu à l’échelle nationale. 3

• Une EVCI est, à toutes fins pratiques, une année perdue de vie « en bonne santé ». Les EVCI sont la somme des années de vie perdues (AVP) en raison de la mortalité prématurée de la population et des années perdues pour cause d’invalidité (API) pour les personnes vivant avec la maladie ou ses conséquences. Les EVCI représentent le fardeau de la maladie ainsi que l’écart entre l’état de santé actuel et une situation de santé idéale.4

3. Montrez et lisez la diapositive 24 : Lacunes en matière de traitement.

4. Montrez la diapositive 25 : Principales causes de la maladie, Global 2004 et 2030.

Notez que les troubles dépressifs unipolaires étaient la troisième cause de la charge de morbidité dans le monde en 2004 (pointez le texte surligné en jaune dans la colonne de gauche). Toutefois, il est attendu qu’ils deviennent la principale cause de la charge de morbidité dans le monde en 2030 (pointez le texte surligné en jaune dans la colonne de droite), provoquant 44 % d’EVCI DE PLUS en 2030 par rapport à 2004.

5. Montrez et lisez la diapositive 26 : Épidémiologie de la dépression. 6. Montrez et lisez la diapositive 27 : Facteurs de risque psychosocial. 7. Montrez et lisez la diapositive 28 : Répartition de la dépression.

8. Montrez la diapositive 29 : Maladie mentale et santé.

Posez la première question sur la diapositive aux participants, et donnez-leur environ trois à cinq minutes pour répondre. Posez-leur ensuite la deuxième question, et donnez-leur cinq autres minutes pour répondre.

9. Montrez la diapositive 30 : Maladie mentale et santé.

Montrez la diapositive et lisez les définitions. Notez que l’objectif de Zanmi Lasante dans le traitement de la maladie mentale est la santé mentale. Expliquez que pendant cette formation, les participants en apprendront davantage sur la santé mentale et sur leur rôle en aidant les gens à avoir une bonne santé mentale et à obtenir de l’aide pour des troubles mentaux.

Expliquez aux participants que : • Une bonne santé mentale contribue à la bonne santé générale du corps. Lorsqu’une

personne n’a pas une bonne santé mentale, elle est considérée comme ayant un trouble de santé mentale ou un problème de santé mentale. Il existe un certain nombre de troubles mentaux, dont certains seront abordés lors de cette formation.

                                                                                                               3 OMS. 2008. The Global Burden of Disease, 2004 Update. Part 4, Burden of disease: DALYs. (« La charge mondiale de la morbidité, Mise à jour 2004. Partie 4, Charge de la morbidité : EVCI ») Figure 25. Disponible sur : http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/2004_report_update/en/ 4 Pour plus d’informations, voir WHO. “Health statistics and information systems“ disponible à l’adresse http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/metrics_daly/en/

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 15  

• Cette formation se concentre sur la manière dont les infirmiers(ères) peuvent fournir des soins de santé sans risques, efficaces, basés sur les résultats et culturellement sains pour les personnes souffrant de dépression et autres troubles mentaux. Il existe un certain nombre de compétences que les participants vont acquérir au cours de cette formation. Compte tenu du manque de spécialistes tels que les psychiatres, et la pénurie de psychologues, ainsi que le fait que les traitements adéquats pour les troubles mentaux exigent une approche collaborative, les participants devront prendre la responsabilité de la prise en charge des personnes souffrant de dépression et d’autres troubles mentaux en collaboration avec d’autres prestataires.

• Animez la bulle de texte. Demandez aux participants : Selon vous, quelles sont les responsabilités des infirmiers(ères) par rapport au maintien de la santé optimale des patients ?

10. Montrez la diapositive 31- 33 : Checklist relatif à la dépression.

Renvoyez les participants à la Checklist relatif à la dépression en annexe. Laissez-leur quelques minutes pour examiner le rôle de l'infirmier(ère) ainsi que celui de l’ASC, du psychologue/travailleur social et du médecin. Demandez aux participants : • À votre avis, comment le rôle de l'infirmier(ère) s’accorde-t-il avec les rôles des autres

professionnels de soins de santé ? • Quels avantages voyez-vous dans cette répartition des rôles ?

• Quels en sont les inconvénients ?

• Comment pouvons-nous réduire ces inconvénients ?

11. Demandez aux participants : • Que fait l'infirmier(ère) lors de l’évaluation initiale ?

• Que diriez-vous dans le cadre des soins continus ?

Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.

12. Montrez les diapositives 34 et 35 : Responsabilités des infirmiers(ères).

Ajoutez les rôles et les responsabilités qui auraient échappé aux participants.

13. Montrez la diapositive 36 : Les infirmiers(ères) doivent également comprendre...

Notez que le diagnostic, les soins et le traitement des personnes atteintes de maladie mentale nécessitent une compréhension complète du contexte culturel, des droits des patients, des rôles et responsabilités des autres prestataires de soins.

Expliquez aux participants que : • Nous allons à présent nous focaliser sur la santé mentale dans le contexte de la

stigmatisation, de la culture et de la religion. Nous le ferons tout en considérant également la santé mentale et les droits de l’homme.

• Cette formation permettra également d’explorer l’élaboration d’un « système de soins » pour la santé mentale, et votre rôle en tant que médecins dans ce système de soins.

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16 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

30 minutes

14. Montrez la diapositive 37 : Santé mentale et droits de l’homme.

Expliquez aux participants que les prochaines diapositives vont explorer le concept des droits de l’homme, y compris les rôles et les responsabilités des médecins vis-à-vis des patients et de leurs familles. Lisez la diapositive à voix haute.

15. Facilitez l’exercice sur les droits de l’homme :

Ouvrez une feuille vierge du tableau de conférence. • Animez la bulle de texte. Posez la question ci-après aux participants et notez leurs

réponses sur la feuille : – Pouvez-vous citer quelques exemples de droits de l’homme ? En d’autres termes,

quels sont des exemples de choses ou de conditions dont les gens ont besoin pour vivre librement et dans la dignité ?

Si les participants ont du mal à donner des exemples, invitez-les à réfléchir sur les droits auxquels eux-mêmes, leurs amis et leur famille s’attendent ou dont ils bénéficient actuellement. Le cas échéant, donnez un ou deux exemples pour démarrer la réflexion.

Lorsque les participants ont cité tous les exemples auxquels ils peuvent penser, lisez la liste de la feuille du tableau de conférence à haute voix. Si votre liste ne comprend pas les droits inclus dans la boîte ci-dessous, ajoutez-les à la liste que les participants ont compilée sur une feuille du tableau de conférence.

TOUS les êtres humains ont le droit de : • Vivre librement et à l’abri de dangers.

• Ne pas être traités avec cruauté.

• Ne pas être asservis.

• Choisir leur religion.

• Penser et s’exprimer librement.

• Participer à la vie politique de leur pays [vote, etc.].

• Se marier et fonder une famille.

• Détenir une propriété.

• Travailler et être rémunéré et traité équitablement.

• Avoir un niveau de vie suffisant pour assurer leur santé, leur bien-être et ceux de leur famille, notamment le droit à l’alimentation, à l’habillement, au logement, aux soins médicaux, ainsi qu’aux services sociaux nécessaires.

• Recevoir une éducation.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 17  

16. Montrez la diapositive 38 : Déclaration universelle des droits de l’homme (1).

Expliquez qu’en 1948 (après la Seconde Guerre mondiale), des représentants de plus de 48 pays se sont réunis pour élaborer un document appelé la Déclaration universelle des droits de l’homme. La Déclaration cite tous les droits que les êtres humains doivent avoir pour vivre librement et dans la dignité. La Déclaration stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». La Déclaration universelle des droits de l’homme énumère de nombreux droits, y compris ceux nommés pendant le remue-méninges. Parmi les droits cités, figure le droit aux soins de santé et à un bon niveau de vie. La Déclaration stipule également que les gouvernements, les communautés et les individus sont tous responsables de la défense et de la protection des droits de l’homme.

Lisez les articles 1, 3 et 5 à haute voix.

17. Montrez la diapositive 39 : Déclaration universelle des droits de l’homme (2).

Lisez l’article 25 à haute voix et expliquez que comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme, tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toute personne a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Personne ne devrait être traité de manière cruelle ou dégradante. Toute personne a droit à une bonne alimentation, à des vêtements, au logement et aux soins médicaux. Cela inclut les personnes ayant des problèmes de santé mentale. L’absence d’une bonne alimentation, de vêtements, de logement et de soins médicaux peut affecter la santé physique et mentale. Les soins psychiatriques font partie intégrante des soins médicaux, et toutes les personnes, hommes, femmes et enfants atteints de troubles mentaux ont droit aux soins.

18. Montrez la diapositive 40 : Échanges et questions.

Demandez aux participants de répondre aux deux questions sur la diapositive, en s’inspirant de leurs expériences en tant que médecins. Prenez quatre ou cinq minutes pour discuter de la première question, puis quatre ou cinq autres minutes pour discuter de la deuxième.

45 minutes

19. Montrez la diapositive 41 : Déni des droits de l’homme.

Lisez la diapositive à voix haute. Animez la bulle de texte. Puis, demandez et encouragez une brève discussion en posant les questions suivantes : « Quels sont les facteurs qui contribuent à la discrimination des personnes atteintes d’une maladie mentale ? »

Le cas échéant, rappelez la discussion de la photo prise après le tremblement de terre (diapositive 7).

20. Montrez la diapositive 42 : Mots et expressions utilisés pour désigner la santé mentale.

Demandez aux participants : • Quels sont certains des mots et expressions utilisés dans votre entourage pour décrire

les personnes présentant des problèmes de santé mentale ?

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18 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence. Après avoir obtenu 5 à 10 réponses (en plus des mots sur la diapositive), demandez aux participants : • Combien de ces termes sont péjoratifs (par opposition à mélioratif ou neutre) ?

• Compte tenu de ces stéréotypes sur la santé mentale, que pouvons-nous dire de leur impact sur notre travail de diagnostic et de traitement des troubles de santé mentale ?

• Que disent ou pensent les prestataires au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux ?

• Que disent ou pensent les membres de la communauté au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux ? Pourquoi ?

• Comment les personnes atteintes de problèmes de santé mentale sont-elles traitées dans le système de soins de santé ? Pourquoi ?

• Comment les personnes atteintes de troubles mentaux sont-elles traitées dans leurs communautés ? Pourquoi ?

21. Montrez la diapositive 43 : La stigmatisation peut aboutir à la discrimination, pour résumer la discussion.

Notez que la stigmatisation peut : • Dissuader les personnes atteintes de maladie mentale de demander de l’aide.

• Rendre l’accès à l’emploi difficile ou empêcher d’établir des relations saines.

22. Montrez la diapositive 44 : Questions et échanges.

Demandez aux participants de former des groupes de trois personnes. Dans leurs petits groupes, invitez les participants à discuter des trois questions sur cette diapositive ; les questions apparaissent également ci-dessous. Une personne doit agir en tant que rapporteur du groupe. • Quelles étaient vos croyances au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux,

ainsi que vos pratiques à leur égard ? • Quel a été votre attitude à l’égard des personnes atteintes de troubles mentaux ?

• Que pouvez-vous faire pour changer vos croyances et vos pratiques ?

Pendant que les groupes discutent, préparez deux feuilles de tableau de conférence : la première devrait porter le titre « Croyances/pratiques passées ». La seconde devrait être intitulée « Points d’action pour le changement ».

Après 10 à 15 minutes, demandez aux différents groupes de former à nouveau un grand groupe. Demandez si l’un des groupes aimerait se porter volontaire pour résumer la discussion de groupe. Prenez des notes sur les feuilles de tableau de conférence préalablement préparées ; portez le point d’action convenu sur la deuxième feuille de tableau de conférence.

Invitez les groupes restants à ajouter des points clés qu’ils ont abordés et qui n’ont pas été signalés par le premier groupe.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 19  

23. Montrez la diapositive 45 : Circuit de soins : Dépression.

Expliquez aux participants que, après qu’une évaluation qualitative effectuée en 2011 a indiqué que la dépression était une préoccupation majeure, Zanmi Lasante a inscrit le développement du circuit de soins de la dépression au menu de ses priorités. Zanmi Lasante a mis sur pied un outil de dépistage de la dépression facile à utiliser et validé à l’échelle locale. Le circuit de soins comprend le dépistage de la dépression par les ASC à l’aide de cet outil de dépistage pour obtenir un score numérique : • Les personnes qui ont un niveau inférieur de dépression sont suivies par un ASC. Il

s’agit d’une intervention en 3 sessions adaptée de la thérapie interpersonnelle (Interpersonal Therapy, IPT).

• Les personnes ayant un score de dépression plus élevé sont orientées pour une seconde évaluation par un psychologue ou un travailleur social, qui les recommandent pour une IPT.

• Celles qui ont les scores les plus élevés sont dirigées vers un médecin pour une évaluation en vue de commencer le traitement.

L'outil de dépistage de la dépression, également dénommé ZLDSI, est utilisé par les ASC, les psychologues/travailleurs sociaux et les médecins. Les numéros figurant sur le parcours de cette diapositive sont ceux du ZLDSI, que les infirmiers(ères) n'utilisent pas actuellement. En revanche, ils se servent d'un outil composé de 5 questions qui sera présenté dans la session 4.

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20 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Séance nº 3 : Symptômes de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 2 heures Manuel du participant : page 6 Objectifs : Les participants seront en mesure de : • Appliquer le modèle biopsychosocial au diagnostic et à la prise en charge de

la dépression. • Énumérer les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression. • Décrire les diagnostics différentiels des maladies liées à la dépression. • Expliquer comment aborder et évaluer les patients présentant des crises suicidaires. Préparation : • Passez en revue l’étude de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives

PowerPoint 46 à 73. Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 46 : Session 3 : Symptômes de la dépression.

Commencez cette session en lisant les objectifs. 2. Montrez la diapositive 47 : Modèle biopsychosocial.

Expliquez aux participants que l’approche de Zanmi Lasante pour le diagnostic, les soins et le traitement de la maladie mentale s’inscrit dans une perspective plus large que celle souvent utilisée dans la médecine conventionnelle. Cette approche peut être considérée comme le modèle biopsychosocial.

Le modèle biopsychosocial est une approche plus large et intégrée au comportement humain et à la maladie en comparaison au modèle biomédical, qui est plus traditionnel. Le modèle biopsychosocial peut être appliqué à toute les maladies ou affections. Elle suggère que les facteurs psychosociaux affectent l’apparition et l’évolution de presque tous les troubles physiques et mentaux chroniques et, à ce titre, les aspects comportementaux et émotionnels d’un patient doivent être pris en considération lors de la prise des décisions concernant le traitement et le soutien.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 21  

Un modèle biopsychosocial équilibré pour le diagnostic, l’évaluation, les soins et le traitement est essentiel.

Demandez aux participants : • Quels sont les facteurs biologiques qui, de votre point de vue, peuvent avoir une

incidence sur la vulnérabilité d’un patient aux problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

• À votre vis, quels sont les facteurs sociaux qui contribuent au risque de problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

• Quels sont les facteurs psychologiques qui peuvent exposer un individu à des problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

3. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez

aux participants de lire les études de cas du manuel du participant. 4. Donnez aux groupes 15 minutes pour lire et discuter des cas et répondre ensuite aux

questions y afférentes.

Cas : Modèle biopsychosocial Leila est une jeune fille de 16 ans qui a récemment été hospitalisée en raison d’idéations suicidaires actives. On a trouvé à Leila à la maison tenant un bidon de pesticide de 2 litres vers sa bouche. Leila a un historique d’idéation suicidaire. Elle a essayé de se couper les veines par le passé, mais le couteau n’avait pas pénétré sa peau. Elle a affirmé qu’elle ne serait pas en mesure de se retenir à nouveau.

Leila présente des signes de dépression depuis 2 ans, et des idées suicidaires depuis les 18 derniers mois. Leila est une femme en surpoids, qui semblait triste, incapable de regarder les gens dans les yeux, et ayant des aptitudes sociales médiocres. Elle dit qu’elle n’a pas d’amis à l’école ; elle présente un affect dépressif et apathique. Leila a fait état de difficultés de sommeil, d’une perte d’énergie, d’une humeur irritable et de problèmes d’appétit. Elle a également affirmé éprouver des sentiments importants d’inutilité, d’impuissance et de désespoir.

Leila a expliqué que sa dépression avait empiré au cours des 2 dernières semaines parce que sa sœur était revenue vivre à la maison. Sa sœur est violente envers elle (la semaine dernière, elle a voulu étrangler Leila pour avoir emprunté ses vêtements), et Leila croit que sa mère ne punit pas sa sœur comme elle le mérite.

Les parents de Leila ont divorcé quand elle avait 10 ans. Sa mère est une victime de violence domestique et son père est un alcoolique. Leila affirme n’avoir aucun antécédent d’abus de substance.

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22 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Questions liées au cas

1. Du point de vue biopsychosocial, que se passe-t-il dans ce cas ? Quels sont les potentiels facteurs biologiques, psychologiques et sociaux impliqués ?

Facteurs biologiques : étant donné que le père de Leila est alcoolique et que sa mère a subi des années de violence conjugale, il est tout à fait possible que les deux parents soient dépressifs. Cette situation peut avoir été en partie précipitée par l’apparition de la puberté qui aggrave souvent les problèmes de santé mentale. Leila pourrait également être vulnérable à l’alcoolisme.

Facteurs sociaux : Leila grandit dans une famille dysfonctionnelle, situation aggravée par une sœur violente sur qui les parents n’ont aucun contrôle.

Facteurs psychologiques : Leila a probablement le sentiment de ne pas avoir sa place à la maison ou à l’école, ce qui l’aliène et crée une situation qui la rend plus vulnérable à la maladie mentale.

2. Quels autres aspects doivent être pris en compte ou explorés dans ce cas ?

Leila souffre-t-elle d’une affection médicale qui doit être exclue ?

Présente-t-elle des symptômes de manie ? d’anxiété ? de psychose ?

Y a-t-il des antécédents de violence dans la maison ?

Y a-t-il des antécédents de violence sexuelle contre Leila ? Y a-t-il d’autres traumatismes ?

A-t-elle reçu des soins ou un traitement pour sa maladie mentale ?

Quel est le comportement de Leila à l’école ? Qu’est-ce que les gens pensent d’elle à l’école ?

En quoi la pauvreté contribue-t-elle à ces difficultés ?

Qu’est-ce que le reste de la famille pense de sa maladie ? Adapté de : Sekhar, Deepa. 2000. Major Depressive Disorder in Adolescence: a case study. Disponible sur : www.brown.edu/Courses/BI.../Deepa%20Sekhar.doc

5. Lorsque les groupes ont fini de répondre aux questions liées au cas, demandez à chaque

groupe de faire un rapport sur une réponse ou un aspect du cas. Encouragez la discussion. 6. Montrez la diapositive 48 : Facteurs de risques fondamentaux des problèmes de santé

mentale.

Comparez les remarques des participants au sujet de l’étude de cas avec ceux de cette diapositive.

7. Montrez la diapositive 49 : Biologie : causes.

Expliquez que les participants vont maintenant regarder de plus près certains des facteurs biologiques qui ont une incidence sur la dépression. Passez en revue les points à retenir de la diapositive.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 23  

8. Montrez la diapositive 50 : Biologie : génétique.

Discutez du rôle de la génétique dans la vulnérabilité individuelle à la dépression.

45 minutes

9. Montrez la diapositive 51 : ABCD des principaux troubles dépressifs (1)

Dites aux participants qu’ils vont maintenant passer de la discussion sur le modèle biopsychosocial aux signes et symptômes de la maladie mentale. Expliquez que, en général, lorsque l’on considère la façon d’aborder et de décrire les symptômes et les signes de maladie mentale, quatre zones de symptômes doivent être prises en compte : les ABCD (abréviation anglaise : A = Affect [affect], B = Behaviour [comportement], C = Cognition [cognition] et D = Development [développement]).

Décrivez les A et les B : Affect et humeur, et comportement. Animez la bulle et demandez aux participants de donner des exemples d’affect/humeur et de comportement, en s’inspirant de leur expérience.

10. Montrez la diapositive 52 : ABCD des principaux troubles dépressifs (2)

Expliquez les C et les D : Cognition et perception, et développement. En guise de point de clarification, la cognition comprend l’attention, la mémoire, la production et la compréhension du langage, la résolution de problèmes et la prise de décisions.

Animez la bulle et demandez aux participants de donner des exemples de cognition/perception. Animez la deuxième bulle et demandez aux participants de donner des exemples de développement, puisant dans leur expérience. Puis, demandez aux participants : • Quel peut être l’affect/humeur d’une personne souffrant de dépression ?

• Quel peut être le comportement d’un patient dépressif typique ?

• Comment envisageriez-vous qu’un patient dépressif décrive sa cognition/perception ?

• Comment envisageriez-vous qu’un patient dépressif décrive son développement ? 11. Montrez la diapositive 53 : Signes et symptômes des principaux troubles dépressifs.

Comparez les réponses des participants à des questions de discussion précédentes avec celles sur la diapositive.

12. Show Slide 54: Symptômes de la dépression sévère.

Passez en revue les points à retenir de la diapositive. Notez ce qui suit : • Du moment que la dépression n’est pas imputable à un problème médical, l’état de

santé des patients va s’améliorer au fil du temps avec la psychothérapie. • Les médicaments (amitriptyline ou la fluoxétine) peuvent être bénéfiques, mais

seulement si le patient est atteint d’une dépression sévère (selon le score ZLDSI, et d’idéation suicidaire).

• Lors du dépistage pour le risque de suicide, recherchez des symptômes survenus au cours des deux dernières semaines.

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24 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

13. Montrez la diapositive 55 : Expliquer les autres symptômes.

Lisez les points clés de la diapositive.

14. Montrez la diapositive 56 : Trouble de somatisation.

Expliquez aux participants que les troubles somatoformes comprennent également des troubles dits « psychosomatiques ». La somatisation et la conversion sont deux types de troubles de somatisation.

Passez en revue les points à retenir. Expliquez aux participants que les troubles de somatisation ont été à l’origine appelés « hystérie » en Europe ; ils sont considérés comme un appel à l’aide. La somatisation est plus fréquente chez les femmes, mais se produit également chez les hommes. Animez la bulle et demandez aux participants : • Quelqu’un peut-il donner l’exemple d’un patient qu’il a diagnostiqué comme

présentant des troubles de somatisation ?

15. Montrez la diapositive 57 : Symptômes somatiques.

Animez la bulle et demandez aux participants : Quels sont les symptômes somatiques les plus fréquents chez les Haïtiens ?

Animez le reste de la diapositive et lisez les points à retenir. Expliquez aux participants que le plus souvent, les symptômes somatiques représentent une forme de dépression et d’anxiété sous-jacentes. Toutefois, les symptômes somatiques peuvent aussi être le signe d’autres problèmes.

Indiquez aux participants que lorsque le patient se plaint principalement de maux de tête, il souffre de dépression. Toutefois, il est difficile de déterminer si les maux sont un symptôme somatique de la dépression ou s’ils font partie d’un syndrome comorbide lié aux maux de tête.

16. Montrez la diapositive 58 : Delirium.

Mentionnez les différences entre le delirium et la psychose (qui sont souvent confondus) : • Hallucinations, le plus souvent auditives, « entendre des voix ».

• Cas d’hallucinations qui ne sont pas transitoires.

• Se développent habituellement plus lentement ; il s’agit de problèmes que la famille a remarqués depuis longtemps.

• Les symptômes changent habituellement en quelques semaines ou mois.

17. Montrez et lisez la diapositive 59 : Le delirium médical n’est pas un problème psychiatrique !

18. Montrez la diapositive 60: Affection médicale : la consommation de substances 19. Montrez la diapositive 61: Affection médicale : le sevrage de l’alcool. 20. Montrez la diapositive 62 : Poisons et drogues.

Lisez la diapositive et comparez les réponses des participants.

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21. Montrez la diapositive 63 : Certaines affections cliniques peuvent causer la dépression.

Lisez la diapositive et comparez les réponses des participants.

22. Montrez la diapositive 64 : Affections médicales : troubles neurologiques.

23. Montrez la diapositive 65 : Commencer par un examen physique !

Expliquez aux participants que compte tenu du nombre de conditions médicales, qui peuvent causer, présents ou présents comme la dépression, il est extrêmement important que toute personne soupçonnée avec la dépression est donné un examen physique complet par un médecin. Cet examen physique exclura toute explications physiques pour les symptômes de la dépression.

24. Montrez la diapositive 66 : Composantes de l’examen physique.

Dressez la liste des composants de l'examen physique du médecin lors de l'examen d'un patient pour une maladie psychologique soupçonnée.

30 minutes

25. Montrez la diapositive 67 : Crises de santé mentale.

Expliquez aux participants que, lors d’un dépistage ou dans d’autres situations, vous rencontrerez des personnes atteintes de troubles mentaux, qui souffrent d’affections aiguës et très sévères. Ces affections sont appelées crises de santé mentale. Les crises de santé mentale peuvent être symptomatiques de la dépression sévère.

Les crises de santé mentale les plus extrêmes et les plus dramatiques sont sans doute celles des patients qui envisagent ou tentent de se suicider. L’idéation suicidaire doit être considérée comme un signe de dépression sévère.

26. Montrez la diapositive 68 : Signes d’une dépression sévère : automutilation/suicide.

Définissez l’automutilation et le suicide. Puis, demandez aux participants : • Levez la main si vous avez déjà rencontré un patient qui a commis un acte

d’automutilation ou a tenté de se suicider. • Quelqu’un souhaiterait-il partager son expérience par rapport au traitement de ces

patients ? • Quelles mesures avez-vous prises en tant que médecin lorsque vous avez appris l’acte

d’automutilation ou l’idéation suicidaire du patient ?

27. Montrez la diapositive 69 : Interroger les patients sur le suicide : vrai ou faux ?

Cliquez une fois pour afficher l’énoncé, puis demandez aux participants si l’énoncé est vrai ou faux. Cliquez à nouveau pour afficher la réponse, puis une troisième fois pour montrer l’explication.

28. Montrez la diapositive 70: Automutilation/dépistage du suicide, qui ?

Lire la diapositive et demander aux participants s'ils ont des questions sur celui qui doit être surveillé pour ses tendances suicidaires.

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26 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

29. Montrez la diapositive 71: Questions pour le dépistage d’un état suicidaire.

Passez en revue les trois questions de dépistage du suicide qui portent sur le désir de mort, le désir de suicide ou le désir d’automutilation. Demandez aux participants : • Avez-vous déjà procédé à un dépistage de l’idéation suicidaire ?

• Quelles questions avez-vous utilisées ?

• Quel était le résultat ?

Accordez 5 à 10 minutes à cette discussion. 30. Diapositive 72 : En cas de crises suicidaires… et diapositive 73 : Si le patient représente un

danger pour son entourage...

Expliquez que pour assurer la sécurité d’une personne qui souffre d’une crise de santé mentale et celle de son entourage, les prestataires de soins de santé doivent prendre des mesures et des précautions particulières.

31. Les participants vont maintenant prendre un peu de temps pour réfléchir. Avant de

clôturer cette session, demandez aux participants de :

• Réfléchir un moment à un(e) patient(e) avec lequel vous avez peut-être travaillé récemment et qui, selon vous, aurait pu souffrir de dépression. Pourquoi diriez-vous qu'il (elle) était déprimé(e) ? Quels étaient ses symptômes ?

• Compte tenu de l'approche biopsychosociale évoquée aujourd'hui, quelles sont les caractéristiques biologiques, psychologiques et sociales de cette personne, ou ses antécédents pouvant expliquer sa situation ?

• En vous appuyant sur les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression que vous avez étudiés aujourd'hui, comment décririez-vous les « ABCD » de la dépression de cette personne : diriez-vous qu'il s'agit de l'affect et de l'humeur, du comportement, de la cognition et de la perception, ou du développement ?

Laissez les participants répondre et discuter.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 27  

Jour 1 : Révision

Méthodes : Exposés de groupe Durée : 30 minutes Objectifs : Les participants seront en mesure de : • Rappeler les points clés enseignés lors des sessions 1, 2 et 3 Préparation : • S.O. Matériel : • Tableau de conférence ou ordinateurs portables • Marqueurs • Ruban adhésif

Étapes

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en participant à des exposés de groupe.

2. Indiquez aux participants qu’ils seront répartis en petits groupes et se verront attribuer

une session de la veille. Les groupes auront 10 minutes pour préparer un exposé de trois à cinq minutes résumant les informations les plus importantes de la session qui leur a été attribuée. Chaque groupe se verra remettre une feuille de papier du tableau de conférence ainsi que des marqueurs. Les participants seront libres de dessiner, de dresser un plan ou de noter les grandes lignes de leur exposé afin de présenter ces informations au reste des participants. Encouragez les groupes à tirer des informations de leur guide du participant. Ils peuvent, s’ils le souhaitent, préparer une présentation PowerPoint plutôt que d’utiliser un tableau de conférence.

3. Répartissez les participants en trois groupes. Distribuez le papier du tableau de

conférence et les marqueurs. Attribuez l’une des sessions suivantes à chaque groupe (s’il y a plus de cinq participants par groupe, vous pouvez subdiviser les groupes et attribuer la même session à plusieurs groupes) : • Séance nº 1 : Introductions, prétest et confidentialité

• Séance nº2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

• Séance nº3 : Symptômes de la dépression 4. Lisez aux participants les questions qui suivent à voix haute afin de guider leur travail :

• Quels sont certains des points clés soulevés au cours de la session ?

• Quelles idées et suggestions tirez-vous de cette formation ?

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5. Au bout de 10 minutes, invitez chaque groupe à l’avant de la pièce pour présenter leur exposé. Demandez au gardien du temps de chronométrer chaque groupe pour qu’aucun ne dépasse la limite de cinq minutes. Remerciez chaque groupe après sa présentation.

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Séance nº 4 : Dépistage et identification de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 1 heure et 25 minutes Manuel du participant : page 12 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Dresser la liste des groupes de populations à risque de dépression en milieu hospitalier • Dépister la dépression en milieu hospitalier et remplir correctement le Formulaire de

consultation du patient à l'hôpital et en ambulatoire • Remplir correctement le Fiche de demande de consultation Préparation : • Passer en revue le manuel du facilitateur, les études de cas, les diapositives PowerPoint

74 à 80. • Passer en revue le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier et en

ambulatoire, ainsi que le Fiche de demande de consultation. • Effectuer des copies du Formulaire de consultation du patient, suffisamment pour que

chaque participant en reçoive deux exemplaires. Matériel : • Exemplaires du Formulaire de consultation du patient • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 74 : Session 4 : Dépistage et identification de la dépression

Commencez cette session en lisant les objectifs. Expliquez aux participants que, durant cette session, nous parlerons du rôle des infirmiers(ères) dans l'identification des patients dépressifs. Demandez aux participants : • Quels sont les principaux symptômes de la dépression, abordés lors de la dernière

session, dont vous vous souvenez ? (Retournez à la diapositive 54 pour les réponses.) 2. Expliquez aux participants que les infirmiers(ères) jouent des rôles légèrement différents

dans l'identification et le dépistage de la dépression, selon qu'ils travaillent dans un milieu hospitalier ou en ambulatoire. Les infirmiers(ères) qui travaillent en milieu hospitalier identifieront généralement les personnes qui souffrent d'autres problèmes médicaux, avec comorbidité dépressive. Les infirmiers(ères) évoluant dans un cadre ambulatoire ont

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plus de chances d'identifier la dépression comme plainte principale. Toutefois, qu'ils évoluent dans un cadre hospitalier ou ambulatoire, infirmiers(ères) sont généralement les premiers soignants à détecter les symptômes de la dépression, raison pour laquelle leur rôle s'avère crucial dans le traitement de la maladie.

3. Montrez la diapositive 75 : Présentation de la dépression.

Animez la bulle et posez aux participants les questions suivantes : • Selon vous, quels sont les signes de la dépression en milieu hospitalier ou en

ambulatoire ? Comment avez-vous observé la dépression présente dans un contexte clinique ?

Animez une discussion autour de la présentation de la dépression, en encourageant les participants à partager leurs expériences avec des patients déprimés. Inscrivez les réponses sur le tableau de conférence, puis animez la diapositive. Comparez les points à retenir de la diapositive avec les réponses des participants. Concluez en soulignant que toute personne présentant l'un de ces symptômes doit subir un test de dépistage de la dépression.

4. Montrez la diapositive 76 : Populations à risque de dépression en milieu hospitalier.

Animez la bulle et posez aux participants les questions suivantes : • Selon vous, quels sont les groupes de populations risquant le plus de tomber en

dépression en milieu hospitalier ?

Inscrivez les réponses sur le tableau de conférence, puis animez la diapositive. Comparez les points à retenir de la diapositive avec les réponses des participants. Concluez en soulignant que, même si une hospitalisation peut entraîner une dépression, il convient de rester particulièrement vigilant concernant les populations susvisées, compte tenu de leur propension à développer une dépression.

5. Montrez la diapositive 77 : Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier et

Formulaire de consultation du patient en ambulatoire pour les infirmiers(ères)

Expliquez aux participants que ces formulaires doivent être remplis pour tout patient subissant un test de dépistage de la dépression réalisé par un infirmier(ère), en milieu hospitalier ou en ambulatoire. Demandez aux participants de se reporter au Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier pour les infirmiers(ères), disponible dans les annexes du guide du participant. Laissez-leur environ cinq minutes pour lire ce formulaire.

Demandez aux participants d'utiliser le Formulaire de consultation du patient en ambulatoire pour les infirmiers(ères) et de le lire rapidement. Expliquez ensuite comment utiliser ces formulaires : • Animez le cercle : expliquez aux participants qu'ils doivent d'abord remplir la partie

supérieure du formulaire, relative à la démographie. • Animez le deuxième cercle : expliquez aux participants qu'ils doivent ensuite remplir la

case 1 : cause principale de l'admission et autres symptômes médicaux (Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier) ou symptômes du patient (Formulaire de consultation du patient en ambulatoire).

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• Animez le troisième cercle : expliquez que l'infirmier(ère) doit énumérer chaque symptôme du Formulaire de consultation : – Santi kè sere (Vous sentez-vous anxieux(se) ?)

– Kalkile twòp (Vous cogitez trop ?)

– Santi ou kagou, dekouraje ak lavi, oubyen pèdi espwa nèt ale (Êtes-vous triste, découragé(e) de la vie ; vous n'avez plus aucun espoir ?)

– Gen difikilte pou dòmi pran ou (Souffrez-vous de troubles du sommeil ?)

– Ou santi lavi-w pase mal oubyen ou santi-wpa alèz ak tèt-w (Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que vous n'êtes pas sûr(e) de vous ?)

L'infirmier(ère) doit comptabiliser les symptômes ressentis par le (la) patient(e) et inscrire le score (animer le quatrième et dernier cercle).

40 minutes

6. Demandez aux participants de former des groupes de trois ou quatre personnes. Distribuez à chaque participant deux exemplaires du Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier, que vous aurez photocopié au préalable.

7. Demandez aux participants de lire les deux études de cas du manuel du participant. Ils

doivent répondre aux questions à la fin de l'étude de cas. Pour les deux études de cas, les participants doivent remplir les Formulaires de consultation du patient en milieu hospitalier, distribués par le facilitateur. Laissez environ dix minutes aux participants pour débattre des deux cas, répondre aux questions et remplir le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier. Les études de cas sont également décrites ci-dessous.

Étude de cas 1 Stanley a été hospitalisé pendant 29 jours. Il travaille dans le bâtiment et a été admis voici environ un mois suite à un accident nécessitant une amputation des doigts de la main droite. Il ne se considère pas comme anxieux, mais avoue qu'il cogite beaucoup et estime qu'il ne sera plus jamais heureux. Il déclare qu'il pense ne plus pouvoir retravailler et que son épouse le quittera certainement, car il ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille du fait de la perte de l'usage de la main dominante. Il ne fait part d'aucun trouble du sommeil.

Comment rempliriez-vous le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier de Stanley ? Quel est le score de dépression de Stanley ? Compte tenu de ce score, que devez-vous faire en tant qu’infirmier(ère) ?

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Étude de cas 2 Anita se trouve dans la salle de post-partum pour se reposer à la suite de l'accouchement d'un enfant mort-né. Elle pleure et croit que personne parmi les soignants ne la voit. Elle ne considère pas qu'elle est anxieuse ou qu'elle cogite trop. Elle ne présente pas de troubles du sommeil. Elle exprime son désir de sortir de l'hôpital rapidement, elle reconnaît qu'elle est toujours en deuil pour son bébé, mais insiste sur le fait qu'elle a une famille qui va l'aider à surmonter cette épreuve. Vous êtes toujours inquiet(ète), car elle pleure souvent.

Quel est le score de dépression d'Anita ? Compte tenu de ce score, que devez-vous faire en tant qu’infirmier(ère) ?

8. Demandez aux participants de se réunir. Analysez d'abord l'étude de cas 1. Demandez aux participants : • Comment rempliriez-vous la partie supérieure du Formulaire de consultation du

patient en milieu hospitalier ? • Que rapporteriez-vous dans la première section (gardez à l'esprit qu'un certain

nombre de réponses sera correct) ? • Comment avez-vous évalué les questions de la deuxième section ? Réponse :

– Vous sentez-vous anxieux(se) ? Non

– Vous cogitez trop ? Oui – Êtes-vous triste, découragé(e) de la vie ; Oui

vous n'avez plus aucun espoir ? – Souffrez-vous de troubles du sommeil ? Non

– Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que Oui vous n'êtes pas sûr(e) de vous ?

• Quel est le score total de dépression de Stanley ? Écoutez quelques réponses jusqu'à ce que les participants se mettent d'accord sur un score de 3.

9. Montrez la diapositive 78 : Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier

pour l'infirmier(ère), Stanley.

Notez que les résultats du dépistage de Stanley sont mentionnés sur le formulaire. Demandez aux participants : • Conformément au Formulaire de consultation et compte tenu de ce score, que doit

faire l’infirmier(ère) ? Écoutez plusieurs réponses jusqu'à ce que vous ayez la certitude que les participants ont bien compris la démarche.

• Réponse : Le même jour que le patient est orienté vers un médecin pour le traitement, analysez la mise en place de ce dernier avec le personnel et le patient. Action : communiquez avec le patient/la famille.

• Animez les flèches sur la diapositive pour retracer son parcours thérapeutique via le Formulaire de consultation.

10. Examen de l’étude de cas 2. Demandez aux participants :

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 33  

• Comment rempliriez-vous la partie supérieure du Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier ?

• Que rapporteriez-vous dans la première section (gardez à l'esprit qu'un certain nombre de réponses sera correct) ?

• Lesquels des symptômes Anita présente-t-elle (section 2 du Formulaire de consultation) ? Réponse : – Vous sentez-vous anxieux(se) ? Non

– Vous cogitez trop ? Non

– Êtes-vous triste, découragé(e) de la vie ; Non vous n'avez plus aucun espoir ?

– Souffrez-vous de troubles du sommeil ? Non

– Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que Oui vous n'êtes pas sûr(e) de vous ?

• Quel est le score total de dépression d'Anita ? Écouter quelques réponses jusqu'à ce que les participants se mettent d'accord sur un score de 1.

11. Montrez la diapositive 79 : Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier

pour l'infirmier(ère), Anita.

Notez que les résultats du dépistage d'Anita sont mentionnés sur le formulaire. Demandez aux participants : • Conformément au Formulaire de consultation, que doit faire l’infirmier(ère) ? Écoutez

plusieurs réponses jusqu'à ce que vous ayez la certitude que les participants ont bien compris la démarche.

• Réponse : Le même jour que le patient est orienté vers un psychologue/travailleur social pour le traitement, remettez le formulaire à un médecin, puis communiquez avec le patient/la famille. Animez les flèches sur la diapositive pour retracer son parcours thérapeutique via le Formulaire de consultation.

• Comment auriez-vous orienté Anita si son score avait été de 0 ? Écoutez plusieurs réponses jusqu'à ce que tout le monde convienne qu'aucune autre action n'est requise (indiquez la section sur le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier).

12. Montrez la diapositive 80 : Fiche de demande de consultation.

Demandez aux participants de se reporter au Fiche de demande de consultation disponible dans l'annexe du manuel du participant. Expliquez aux participants qu'ils rempliront ce formulaire lorsqu'ils orienteront un patient vers un médecin, un psychologue/travailleur social, ou un ASC. Expliquez quelles sont les sections à remplir, en partant des renseignements démographiques situés en haut.

Indiquez-leur de : • Décrire les principaux symptômes

• Cocher les cases du diagnostic (il est possible de cocher autant de cases que nécessaire)

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34 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

• Cocher les soins requis pour ce patient (il est également possible de cocher autant de cases que nécessaire)

• Dater (jour et heure) et signer le Fiche de demande de consultation en ajoutant tout autre commentaire qui pourrait être important pour la programmation de ce cas.

13. Concluez en demandant aux participants s'ils ont des questions sur le thème qui vient

d'être traité.

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Séance nº 5: Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 2 heures Manuel du participant : page 15 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Décrire les options thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques de la dépression.

• Fournir des messages de psychoéducation sur la consommation de médicaments aux patients.

• Énumérer les indications et les effets indésirables associés à l’amitriptyline et la fluoxétine, des médicaments utilisés dans le traitement de la dépression.

Préparation : • Passez en revue les études de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives

PowerPoint 81-101 Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

50 minutes

1. Montrez la diapositive 81 : Session 5 : Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 82 : Traitement : principes généraux.

Expliquez aux participants que les options thérapeutiques de la dépression comprennent non seulement les médicaments, mais aussi l’accompagnement fourni par les ASC, les psychologues/travailleurs sociaux.

Les médicaments sont fournis à ceux pour qui cela est indiqué par le médecin, en collaboration avec le psychologue/travailleur social. Le médicament est généralement prescrit comme complément de la TIP, de la TCC ou d'autres formes de conseils fournis par les ASC, les psychologues/travailleurs sociaux.

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36 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

3. Montrez la diapositive 83 : Options d'accompagnement pour la dépression.

Expliquez aux participants qu'il s'agit d'une liste non exhaustive des possibilités d'interventions psychologiques offertes aux psychologues et travailleurs sociaux. Certaines techniques peuvent être adaptées et utilisées par des médecins, des infirmiers(ères) et des ASC. Ce qui suit est l'information de base sur les techniques les plus courantes : • Thérapie interpersonnelle : également efficace pour la dépression. Traite des relations

dans le contexte de « l’ici et maintenant », avec un accent sur quatre domaines : la douleur, les transitions de rôles, les conflits de rôle et les déficits interpersonnels.

• Psychothérapie de soutien : vise à réduire les niveaux de détresse émotionnelle. Elle peut inclure la fourniture d’un soutien en donnant de l’espoir à la personne et à sa famille, en assignant le rôle de malade à la personne, le cas échéant, et en aidant la personne et sa famille à mobiliser l’accompagnement social.

• Thérapie cognitive et comportementale : traitement de première ligne pour l’anxiété et la dépression légère. Basée sur la théorie selon laquelle les événements antérieurs stimulent les pensées et les croyances qui entrainent des conséquences affectives. Axée sur les problèmes.

• Thérapie familiale : des problèmes existent dans les interactions familiales et pas seulement chez les individus. Les solutions comprennent l’amélioration de la communication, le recadrage des comportements et la formulation des directives visant à perturber les modèles dysfonctionnels.

Le support suivant est généralement fournie dans le cadre de la thérapie ou comme un complément à la thérapie, basée sur les besoins du patient:

• Psychoéducation

• Soutien familial et social

• La formation professionnelle

• Facteurs de stress d'adressage

• Les techniques de relaxation

• Résolution de problème

• Encourager l'activité 4. Montrez la diapositive 84: Médicaments pour la dépression.

Passez en revue les classes de médicaments comme indiqué. ISRS = inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou inhibiteurs spécifique de la recapture de la sérotonine.

5. Montrez la diapositive 85 : Prescription : définitions clés.

Passez en revue les points à retenir sur la diapositive. Notez ce qui suit : • VO = voie orale

• IM = intramusculaire

• VI = voie intraveineuse

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 37  

6. Montrez la diapositive 86 : Vrai ou faux.

CLIQUEZ et posez la question. Une fois que les participants ont eu l’occasion de répondre à la question, CLIQUEZ à nouveau pour obtenir la réponse.

7. Montrez les diapositives 87-88 : Prescription : principes.

8. Montrez la diapositive 89 : Formulaire.

Notez qu’il existe une gamme de médicaments de plusieurs types/classes utilisés pour le traitement de la dépression et d’autres types de maladie mentale.

Expliquez aux patients que la session du jour portera principalement sur la fluoxétine et l’amitriptyline.

9. Montrez la diapositive 90 : Fluoxétine.

Passez en revue les points clés. Demander aux participants s’ils ont des questions sur la fluoxétine. Rappelez-leur que, bien qu'ils ne prescrivent pas eux-mêmes les médicaments, il est primordial qu'ils comprennent cette information, car ils seront peut-être amenés à contribuer à leur administration. Montrez la diapositive 91 : Fluoxétine, effets secondaires

Passez en revue les effets secondaires.

10. Show Slide 92: Fiche pharmacologique pour la dépression.

Distribuez plusieurs exemplaires de la fiche pharmacologique plastifiée relative à la dépression. Expliquez aux participants que des exemplaires de la même fiche, non plastifiés, figurent à l’annexe du guide du participant. Ils trouveront sur la fiche pharmacologique une synthèse des points clés sur la fluoxétine ainsi que le résumé des points clés sur l’amitriptyline, qui seront abordés ultérieurement. Laissez-leur quelques minutes pour examiner la colonne sur la fluoxétine. Demandez-leur s’ils ont des questions concernant ce médicament.

11. Montrez la diapositive 93 : Amitriptyline.

Passez en revue les points clés.

12. Montrez la diapositive 94 : Amitriptyline, effets secondaires.

Renvoyez les participants à la fiche pharmacologique relative à la dépression sur laquelle ils trouveront des points clés sur l’amitriptyline.

13. Expliquez aux participants que les médicaments, autres que la fluoxétine et l’amitriptyline,

qui sont couramment prescrits pour le traitement des maladies mentales autres que la dépression incluent : • Le diazépam, qui est indiqué pour les troubles anxieux, la catatonie, l’insomnie, les

convulsions (status epilepticus), le sevrage alcoolique. • Le lorazépam, qui est indiqué pour les troubles anxieux, la catatonie, l’insomnie, les

convulsions (status epilepticus), le sevrage alcoolique.

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• L’halopéridol, qui est indiqué pour le traitement de la schizophrénie, du trouble schizo-affectif, du trouble bipolaire chez les femmes enceintes, de l’agitation en cas de delirium.

• Le rispéridone, qui est indiqué pour le traitement de la schizophrénie, du trouble schizo-affectif, du trouble bipolaire, de l’irritabilité en cas d’autisme.

• L’acide valproïque, qui est indiqué dans le traitement des crises et des troubles bipolaires.

14. Montrez la diapositive 95 : Dépression pendant la grossesse.

Passez en revue les points à retenir de manière successive.

15. Montrez la diapositive 96 : Dépression gériatrique.

Passez en revue les points à retenir de manière successive. 16. Montrez la diapositive 97 : Dépression pédiatrique.

Passez en revue les points à retenir de manière successive. Demandez aux participants de parler de leur expérience avec la prise en charge des femmes enceintes, des personnes âgées ou des enfants souffrant de dépression. Ont-ils été traités ? Quels étaient les résultats ?

40 minutes

17. Informer les participants qu'ils effectueront la transition entre l'approvisionnement de médicaments et la psychoéducation. La psychoéducation est un élément crucial du traitement de la dépression. La psychoéducation signifie : • Faire comprendre à la personne qu’elle peut avoir un problème ou un trouble de santé

mentale (en citant le problème) • Expliquer au patient et aux membres de sa famille (s'il accepte) ce qu'implique souffrir

de troubles de santé mentale • Informer sur les médicaments et l'observance des médicaments

• Évoquer les traitements non pharmacologiques pour soigner les troubles mentaux

• Fournir des informations adaptées à la situation du patient sur les changements qu'il peut apporter dans sa vie pour l'aider à faire face à la dépression et à prévenir les épisodes suivants.

La psychoéducation est intégrée dans chaque visite de patient relative à la santé mentale, même les visites répétées.

18. Demander aux participants de former des groupes de trois ou quatre et de réfléchir à la

question suivante : • Quels sont les messages clés qui devraient être inclus en psychoéducation pour les

patients déprimés ? • Quels messages supplémentaires sont prévus pour les patients traités par

médicaments ? • Ces messages varient-ils d’un patient à un autre ? Si oui, expliquer.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 39  

19. Après 10 minutes, demander aux participants de se réunir. Invitez le premier groupe à transmettre deux ou trois messages clés de psychoéducation pour les patients déprimés, à commencer par les patients NON traités par des médicaments. Demander ensuite deux ou trois messages supplémentaires au groupe suivant. Renouveler le processus jusqu'à ce que tous les groupes aient contribué à la liste ou jusqu'à ce que les participants n'aient plus d'idées. Procéder de la même façon pour les questions suivantes. Écrire leurs idées sur le tableau de conférence.

Finalement, discuter de la troisième question (Ces messages diffèrent-ils selon les patients ? Si oui, expliquer. S'assurer que les participants comprennent l'importance d'adapter les messages au niveau de compréhension et à la situation du patient (« réglez votre pas sur celui du patient »). La meilleure façon d’évaluer son niveau de compréhension et d’intérêt est de poser des questions et d’écouter ses réponses. Consacrer cinq ou dix minutes à une discussion sur ce sujet. Demandez aux participants : • Quelles sont les éventuelles questions à poser à votre patient pour savoir s'il a compris

les messages de psychoéducation que vous venez de lui transmettre ?

Réponses possibles : Avez-vous d'autres questions ? Pouvez-vous résumer avec vos propres mots ce que je viens de dire ? Qu'allez-vous faire demain, compte tenu de ce que je viens de suggérer ?

20. Montrez la diapositive 98 : Psychoéducation, messages clés et diapositive 99 : Psychoéducation à propos du traitement.

Comparez la liste de la diapositive à celle des participants.

21. Montrez la diapositive 100: Psychoéducation sur le traitement, Amitriptyline.

Utilisez cette diapositive pour discuter des effets secondaires communs de l’amitriptyline.

22. Montrez la diapositive 101 : Psychoéducation sur le traitement, fluoxétine

Utilisez cette diapositive pour fournir un aperçu des effets secondaires de la fluoxétine.

20 minutes

23. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez aux participants de lire les études de cas du manuel du participant.

24. Laissez au moins 10 minutes aux groupes pour discuter du cas mentionné dans la section

ci-dessous et répondre aux questions qui suivent.

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40 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Étude de cas relative à la psychoéducation sur le traitement

Votre patient est un homme de 68 ans qui est agité et qui se plaint d'une perte d’appétit et d’une humeur dépressive depuis les deux derniers mois. Il est hospitalisé pour insuffisance respiratoire aiguë due à une infection par le VIH. La dernière fois que vous lui avez rendu visite, il était visiblement triste, se plaignait de troubles du sommeil et montrait peu d’intérêt pour voir ses enfants et petits-enfants. Il raconte qu'il avait l'habitude de leur rendre visite chaque jour, malgré les 3 km de marche qui les séparent, mais désormais, il ne s'imagine même plus avoir la force de le faire. Il affirme qu'il est simplement accaparé par ses pensées. Le patient nie avoir des pensées suicidaires. Les résultats de l’examen clinique et autres examens de laboratoire sont normaux, et le psychologue/travailleur social de l'hôpital diagnostique une dépression majeure. On a prescrit un traitement de fluoxétine à cet homme. Quel message de psychoéducation allez-vous lui transmettre le jour où on lui délivrera ses médicaments ?

Réponse :

• La dépression est un trouble très fréquent. • Il existe des traitements, et ceux-ci sont efficaces • Rassurez-le en lui disant que s'il prend ses médicaments contre le VIH, il

continuera à se sentir mieux ; il est primordial que par la suite, lorsqu'il en sera physiquement capable, il poursuive les activités qu'il trouvait intéressantes ou agréables, peu importe si c’est encore ou non le cas.

• Maintenir un horaire de sommeil régulier. • Diminuer la consommation d’alcool • Une fois de retour chez lui, il devra conserver les médicaments à température

ambiante et faire attention à ne pas les exposer au soleil. • 4 semaines peuvent s'écouler avant que les symptômes s'améliorent. • Ne pas arrêter brusquement le traitement de fluoxétine, l'arrêt soudain peut

causer des symptômes de sevrage désagréables. • Mettez-le en garde contre les effets secondaires possibles : nervosité, insomnie,

nausées, nausées, céphalées, dysfonction sexuelle et expliquez qu'ils vont s'atténuer avec le temps. S'il a des symptômes maniaques, des pensées d'automutilation, ou des idées suicidaires, il doit retourner à la clinique immédiatement.

Adapté de National Prescription Service Limited, Étude de cas 10 : Dépression (septembre 2000). Disponible sur : http ://www.nps.org.au/__data/assets/pdf_file/0006/35367/Case_10_results.pdf

25. Lorsque les groupes ont fini de discuter des cas, demandez à chacun de rédiger un

rapport sur une ou deux des réponses. Encouragez la discussion.

26. Demandez aux participants s’ils ont des questions concernant les médicaments et la prescription.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 41  

10 minutes

27. Les participants vont maintenant prendre un peu de temps pour réfléchir. Avant de clôturer cette session, demandez aux participants de : • Prenez le temps de réfléchir au rôle des infirmiers(ères) dans l'accompagnement des

patients traités par médicaments pour dépression. Est-ce quelque chose que vous avez déjà fait ?

• Vous sentez-vous à l'aise pour offrir à ces patients une psychoéducation ? Si la réponse est non, qu'est-ce qui vous rendrait plus à l'aise dans ce rôle ?

Laissez les participants répondre et discuter.

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42 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Séance nº 6 : Révision, post-test et remarques

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas et évaluation Durée : 2 heures et 30 minutes Manuel du participant : page 20 Objectifs : Les participants seront en mesure de : • Examiner tous les objectifs de l’unité. • Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test. • Faire des commentaires sur la formation. Préparation : • Passez en revue les études de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint

102 et 103. • Photocopiez les prétests et les fiches d’évaluation de la formation. • Créez trois pages sur le tableau de conférence, chacune intitulée individuellement :

– Comment allez-vous partager ce que vous avez appris ? – À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les

autres membres de l’équipe ? – En cas d’inquiétudes ou de difficultés, je…

Matériel: • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it • Feuille de tableau de conférence avec des post-it énumérant les objectifs et les attentes

des participants tel que formulé lors des présentations (Session 1) • Post-test (1/participant) • Corrigé des réponses au post-test (sur un ordinateur, à projeter) • Formulaires d’évaluation de la formation (en annexe)

Étapes

60 minutes

1. Montrez la diapositive 102 : Session 6 : Révision, post-test et remarques.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

Expliquez aux participants qu’ils vont se servir d’études de cas pour réviser la prise en charge des patients atteints de dépression et pour se familiariser davantage avec les formulaires et outils disponibles pour les aider à prendre en charge les patients.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 43  

2. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez aux participants de se tourner vers les études de cas du manuel du participant.

3. Indiquez aux participants qu’ils auront 45 minutes pour répondre aux questions de l’étude de cas dans leur groupe. Rappelez aux participants de faire référence aux outils et formulaires qui leur ont été fournis. Encouragez-les à avoir une vision plus globale du système de soins et de leurs rôles au sein de ce système. Demandez aux participants de réfléchir à la meilleure façon dont ils devraient travailler avec les agents de santé communautaire, les médecins, les travailleurs sociaux et les psychologues, ainsi que les autres membres de l’équipe de soins.

4. Au bout de 45 minutes, demandez à tout le monde de rejoindre le grand groupe. Passez en revue les études de cas en demandant à un groupe différent de présenter chaque cas et ses réponses. Servez-vous des questions incluses dans les études de cas pour guider la conversation.

5. Répondez à toutes les questions soulevées.

Étude de cas 1 Marie-Flor Utilisez la Checklist relatif à la dépression pour déterminer comment gérer ce cas.

Marie-Flor est une femme de 55 ans qui a été hospitalisée pendant trois semaines pour une mastectomie et l'ablation des ganglions lymphatiques suite à un cancer du sein gauche. Elle reste hospitalisée à cause d'une infection nosocomiale. Elle ne reçoit plus de visites de sa famille depuis deux semaines et se sent plus anxieuse depuis. Vous constatez qu'elle refuse de s'alimenter et aujourd'hui, elle ne salue même pas le personnel soignant qui s'occupe d'elle, ce qui est surprenant, car elle s'est montrée très sympathique lors de son admission.

Questions et réponses liées à l’étude de cas

1. Quelles sont vos responsabilités liées à la dépression vis-à-vis de cette patiente (évaluation initiale) ? Indice : utilisez la checklist clinique.

Réponse :

Responsabilités, évaluation initiale :

• Rechercher des symptômes de dépression à l’aide du protocole de soins infirmiers

• Décider d'orienter le patient vers le médecin ou le psychologue, en fonction du score des symptômes de dépression

• Vérifier les signes vitaux et déceler les éventuels maux de tête, douleurs abdominales et hypertension ; consulter un médecin le cas échéant

• Tout consigner par écrit dans le « formulaire d'évaluation du patient en milieu hospitalier, pour l'infirmier(ère) »

• Apporter aide et psychoéducation à la famille sur la base du processus de recommandations

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44 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

2. Quelles formes allez-vous utiliser ?

Réponse :

Outils :

• Checklist de dépression

• Formulaire de consultation du patient 3. Quelles sont vos responsabilités avant la sortie ?

Réponse :

• Garantir la psychoéducation relative au traitement et aux médicaments

• Veillez à programmer un rendez-vous de suivi du patient avec le psychologue et le médecin.

• Si le patient est suicidaire, contrôlez l'idéation suicidaire et contactez le psychologue.

4. Le psychologue/travailleur social de l'hôpital diagnostique une dépression sévère chez

Marie-Flor parce que son fonctionnement est altéré (elle ne dort pas ou ne mange pas), et son score ZLDSI élevé. Vous découvrez également qu’elle a parfois des pensées suicidaires. Le médecin prescrit de l'amitriptyline, avec une dose initiale de 12,5 mg car Marie-Flor est très mince. Quelles informations donneriez-vous à Marie-Flor au sujet de son médicament ? Expliquez-lui comment bien prendre ce médicament et indiquez-lui les effets secondaires.

Réponse :

• La dépression est un trouble très fréquent.

• Une fois sortie de l'hôpital et en bonne santé, il est primordial qu'elle poursuive les activités qu'elle trouvait intéressantes et agréables, peu importe si c’est encore ou non le cas.

• Maintenir un horaire de sommeil régulier.

• Elle doit réduire au minimum sa consommation d'alcool (une fois de retour chez elle).

• Une fois de retour chez lui, il devra conserver les médicaments à température ambiante et faire attention à ne pas les exposer au soleil.

• 4 semaines peuvent s'écouler avant que les symptômes s'améliorent.

• Elle ne doit pas arrêter ce médicament d'un coup, car elle risque de développer des symptômes de sevrage désagréables.

• Mettez-le en garde contre les effets secondaires possibles : nervosité, insomnie, nausées, nausées, céphalées, dysfonction sexuelle et expliquez qu'ils vont s'atténuer avec le temps. Elle doit immédiatement informer le personnel soignant (ou retourner à la clinique si elle en est déjà sortie) si elle a des symptômes maniaques, des pensées d'automutilation ou une idéation suicidaire.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 45  

• Expliquez les effets secondaires fréquents, ainsi que la façon de réagir à ceux-ci.

• Pour l’amitriptyline, expliquez que les effets secondaires les plus fréquents sont la sédation, l’étourdissement/les vertiges (de l’hypotension orthostatique), la constipation/difficulté à uriner, la bouche sèche, la vision floue.

• Recommandez au patient de boire beaucoup d’eau pour compenser ces effets secondaires.

• Expliquez à la patiente que si elle a des symptômes impliquant un problème cardiaque (comme des palpitations), elle doit arrêter le traitement immédiatement.

5. Examinez la Checklist relatif à la dépression. Quelles tâches avez-vous accomplies ?

Quelles sont celles qui restent encore à faire ?

• Pour la checklist, reportez-vous à la section « Évaluation initiale des infirmiers(ères) ».

6. Consultez le diagramme de l'autre côté (en supposant que le psychologue a déterminé que le score du ZLDSI de Marie-Flor était de 20). Quelles cases cocheriez-vous pour cette rencontre avec le patient ?

• Pour le schéma, le médecin et le psychologue ont été impliqués dans le système de soins, en vue d’une vérification.

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46 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Étude de cas 2 Jean Utilisez le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier pour déterminer comment gérer ce cas.

Jean est un jeune homme de 20 ans hospitalisé depuis 6 semaines dans le service des maladies tuberculeuses. On lui a diagnostiqué une tuberculose résistante aux médicaments et il est assez isolé. Jean a commencé à vous parler un peu plus tôt dans la journée, alors que vous vous trouviez à son chevet. Il vous a clairement fait part de son désespoir concernant l'avenir et sa perte de poids importante le préoccupe. Il sent qu'il n'est plus le même. Il se plaint à vous d'être accaparé par ses pensées. Il n'a aucune énergie du fait de sa maladie et de l'absence de l'envie de se lever.

Questions et réponses liées à l’étude de cas

1. Quel est le score de la dépression de Jean selon le Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier ?

Réponse :

• Vous sentez-vous anxieux(se) ? Non • Vous cogitez trop ? Oui • Êtes-vous triste, découragé(e) de la vie ; Oui

vous n'avez plus aucun espoir ? • Souffrez-vous de troubles du sommeil ? Non • Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que Oui

vous n'êtes pas sûr(e) de vous ? • Score = 3

2. Compte tenu de ce score, quelle est votre prochaine étape ?

Réponse :

Le même jour que le patient est orienté vers un médecin pour le traitement, analysez la mise en place de ce dernier avec le personnel et le patient. Action : communiquez avec le patient/la famille. Animez les flèches sur la diapositive pour retracer son parcours thérapeutique via le Formulaire de consultation.

La semaine suivante, Jean commence à vous raconter sa situation personnelle. Vous apprenez qu'il avait une relation très sérieuse et que sa petite amie l'a quitté trois mois plus tôt. Il vit encore chez sa mère avec qui il ne s'entend pas très bien : alcoolique et séropositive, elle n'est plus en mesure de travailler depuis quatre ans. Il doit travailler, car il est l'aîné des trois enfants. Ainsi, la famille compte sur lui pour subvenir à ses besoins. Vous n'avez pas souhaité lui parler de son père, mais il semble évident qu'il ne fait pas partie de sa vie depuis sa plus tendre enfance.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 47  

3. Quels ABCD des principaux troubles dépressifs sont présents dans ce cas ?

Réponse :

• Affect et humeur : Jean ne se sent plus lui-même depuis qu'il est tombé malade et depuis que sa petite amie l'a quitté. Il se sent coupable de ne pas pouvoir travailler pour subvenir aux besoins de sa mère et de ses frères et sœurs.

• Comportement : Le fait que Jean vous parle est un signe positif. Mais le fait qu'il ne veuille pas se lever montre bien qu'il est déprimé.

• Cognition et perception : Jean est évidemment très affecté par sa situation familiale, ainsi que par sa rupture amoureuse récente, il ne cesse d'y penser et de se sentir coupable vis-à-vis de sa famille.

• Développement : Même s'il n'était pas hospitalisé, sa situation personnelle aurait pu l'exposer au risque de dépression. À l'hôpital, il n'est pas en mesure de traiter ses problèmes personnels, ce qui lui fait éprouver un sentiment d'impuissance.

4. Quels sont les facteurs potentiels de risques psychologiques et sociaux dans ce cas (le

modèle biopsychosocial) ?

Réponse :

• Facteurs biologiques : la tuberculose et la perte de poids importante peuvent rendre Jean vulnérable à la dépression.

• Facteurs sociaux : le fardeau que représentent la maladie d'un parent, l'absence de l'autre parent et la pression de voir ses frères et sœurs s'en remettre à lui rend la vie chez eux très stressante. La rupture amoureuse récente peut exacerber le problème. La pauvreté peut être un autre facteur de stress.

• Facteurs psychologiques : Incapacité à modifier la situation du foyer tant qu'il se trouve à l'hôpital.

Post-test:

40 minutes

6. Une fois les discussions sur les études de cas terminées, remettez le post-test aux participants. Laissez-leur 30 minutes pour effectuer le post-test. Les participants n’ont pas le droit d’utiliser leurs notes ni le guide du participant pendant le test.

7. Une fois le post-test terminé, et tous les tests ramassés, projetez le corrigé des réponses au post-test. Passez en revue chaque question et chaque bonne réponse. Répondez à toutes les questions soulevées.

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48 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Réflexion :

30 minutes

8. Demandez aux participants de se rappeler de la première journée de formation, lorsque chaque participant s’est présenté. À ce moment-là, chaque participant avait été invité à indiquer son : • Nom

• Lieu de travail

• Un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation.

Retournez à la feuille du tableau de conférence intitulée « Objectifs et attentes » sur laquelle vous aviez collé les post-it des participants au premier jour de la formation. Lisez-les à haute voix haute et demandez si cet objectif/attente a été atteint (pas besoin de lire les doublons). Lorsque des objectifs/attentes n’ont pas été atteints, fournissez un plan pour y parvenir dans le futur (peut-être cet objectif sera atteint lors d’une autre formation, ou à travers des services de mentorat personnalisés), s’il n’a pas été mentionné précédemment.

9. Montrez la diapositive 103 : Réflexion.

Demandez aux participants de se scinder en groupes de trois ou quatre personnes. Dans leurs groupes, ils doivent passer cinq minutes de réflexion sur chacune des questions ci-après : • Comment allez-vous partager ce que vous avez appris ?

• À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les autres membres de l’équipe ?

• En cas d’inquiétudes ou de difficultés, je… 10. Affichez les feuilles de tableau de conférence qui ont été préparées à l’avance. Après

5 minutes, demandez aux groupes de se réunir à nouveau. Demandez aux membres du premier groupe comment ils ont répondu à la première question, puis demandez à d’autres groupes s’ils aimeraient ajouter quelque chose. Ensuite, demandez au deuxième groupe de répondre à la question suivante, en répétant le processus jusqu’à ce que les trois questions aient été abordées. Prenez des notes sur les feuilles préparées du tableau de conférence.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 49  

Évaluation

20 minutes

11. Expliquez que vous souhaiteriez rassembler les commentaires et avis des participants sur cette formation afin de la réviser et d’améliorer au besoin les futures formations.

12. Invitez les participants à remplir le formulaire d’évaluation. Pendant qu’ils remplissent l’évaluation, circulez parmi eux et aidez-les si nécessaire.

13. Une fois que tous les participants auront terminé leur évaluation, récupérez les fiches d’évaluation dûment remplies.

14. Félicitez les participants d’avoir mené à bien cette formation. Remerciez-les pour leur participation. Distribuez les certificats selon le cas.

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50 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Notes

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 51  

Annexes

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52 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Cochez une case : □ Prétest □ Post-test

Nom : Date : Centre: Superviseur :

Entourez la bonne réponse. Toutes les questions ont UNE seule bonne réponse.

1. Environ quel pourcentage de personnes à l’échelle mondiale ont une maladie mentale au cours de leur vie ?

a. 1 %

b. 15 %

c. 25 %

d. 50 %

( ______ / 1 point)

2. Parmi les principales causes de la charge de morbidité dans le monde en 2004, quel rang occupe le trouble dépressif unipolaire ?

a. Premier

b. Troisième

c. Huitième

d. Dixième

e. Quinzième

( ______ / 1 point)

3. Vrai ou faux : La génétique est l'un des facteurs de risque de maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

( ______ / 1 point)

4. Vrai ou faux : La pauvreté est l'un des facteurs de risque de maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

( ______ / 1 point)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 53  

5. Quels médicaments sont des antidépresseurs ?

a. Le bupropion et l'amitriptyline

b. La fluoxétine et la duloxétine

c. La venlafaxine et le bupropion

d. La duloxétine et la mirtazapine

e. L'amitriptyline et la fluoxétine

( ______ / 1 point)

6. Vrai ou faux : Le delirium est une maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

( ______ / 1 point)

7. Pour diagnostiquer un trouble dépressif majeur chez un patient, celui-ci doit en présenter des symptômes pendant une grande partie de la journée presque tous les jours pendant combien de temps ?

a. 2 semaines

b. 3 semaines

c. 5 semaines

d. 8 semaines

( ______ / 1 point)

8. Selon la Checklist relatif à la dépression, quelles sont les responsabilités de l'infirmier(ère) dans l’évaluation initiale ?

a. Identifier les patients à risque de dépression et vérifiez les symptômes de dépression dans le protocole de soins infirmiers

b. En cas de crises suicidaires, déterminer le risque et assurer le plan de sécurité avec le psychologue ou le travailleur social.

c. Vérifier les signes vitaux et déceler les éventuels maux de tête, douleurs abdominales et hypertension ; consulter un médecin le cas échéant

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et C

( ______ / 1 point)

9. Lequel des résultats suivants implique une dépression sévère ?

a. Idéation suicidaire

b. Incapacité à travailler ou à aller à l’école, incapacité à entretenir des liens sociaux

c. Présence de psychose

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et B uniquement

( ______ / 1 point)

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54 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

10. Qu’est-ce que la dysthymie ?

a. Dépression d'une durée supérieure à deux ans

b. Problèmes somatiques récurrents ne pouvant pas être justifiés du point de vue clinique

c. Tonus musculaire anormal entraînant des spasmes musculaires dus aux effets secondaires des médicaments

d. Contractions musculaires involontaires courantes dans l'épilepsie

( ______ / 1 point)

11. Vrai ou faux : Dans toutes les cultures, une minorité de patients atteints de dépression présentent uniquement des symptômes somatiques.

a. Vrai

b. Faux

( ______ / 1 point)

12. Parmi les affections médicales suivantes, pour laquelle un diagnostic différentiel ne s'avère-t-il PAS nécessaire en général (parce que ses symptômes ne sont pas habituellement confondus avec ceux de la dépression) ?

a. Sclérose en plaques

b. Fièvre typhoïde

c. Accident vasculaire cérébral

d. Hypothyroïdie

e. VIH

f. d’Addison

g. Épilepsie

( ______ / 1 point)

13. Parmi les éléments suivants, lequel ou lesquels sont des effets secondaires fréquents de l’amitriptyline ?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

( ______ / 1 point)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 55  

14. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de la fluoxétine?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et B uniquement

( ______ / 1 point)

15. Parmi les points suivants, lequel n'est PAS inclus en général dans la psychoéducation ?

a. L'importance de l'observance satisfaisante des médicaments prescrits

b. Poursuivre des activités que vous trouviez agréables, même si ce n'est plus actuellement le cas

c. Maintenir un horaire de sommeil régulier.

d. Diminuer la consommation d’alcool

e. Tout simplement, chasser les pensées suicidaires de votre esprit

( ______ / 1 point)

16. Les populations suivantes en milieu hospitalier présentent un risque élevé de développer une dépression :

a. Les patients recevant des visites de leur famille tous les jours

b. Les patients hospitalisés pour une longue durée

c. Les patients souffrant de blessures affaiblissantes ou déformantes (par exemple, la perte d'un membre)

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. B et C uniquement

( ______ / 1 point)

17. Quels les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression ?

a. Croyances anormales entraînant la dépression

b. Attitude, croyances, cause, trouble

c. Affect et humeur, comportement, cognition, développement

d. Affect et humeur, comportement, causalité, détresse

( ______ / 1 point)

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56 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

18. Toutes les questions du dépistage de la dépression du Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier et en ambulatoire pour les infirmiers(ères) sont fournies ci-après, SAUF :

a. Vous sentez-vous anxieux(se) ?

b. Vous cogitez trop ?

c. Entendez-vous parfois des voix que les autres n'entendent pas ?

d. Souffrez-vous de troubles du sommeil ?

e. Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que vous n'êtes pas sûr(e) de vous ?

( ______ / 1 point)

19. Combien de temps faut-il généralement pour que les antidépresseurs soient complètement efficaces ?

a. 2 à 3 jours

b. 7 à 10 jours

c. 2 à 3 semaines

d. 4 à 6 semaines

( ______ / 1 point)

20. Vrai ou faux : Environ 20 % des femmes souffrent de dépression ou d’anxiété pendant la grossesse.

a. Vrai

b. b. Faux

( _____ / 1 point)

Total : _____ / 20 points

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 57  

Corrigé des réponses au Prétest et Post-test

1. Environ quel pourcentage de personnes à l’échelle mondiale ont une maladie mentale au cours de leur vie ?

a. 1 %

b. 15 %

c. 25 %

d. 50 %

2. Parmi les principales causes de la charge de morbidité dans le monde en 2004, quel rang occupe le trouble dépressif unipolaire ?

a. Premier

b. Troisième

c. Huitième

d. Dixième

e. Quinzième

3. Vrai ou faux : La génétique est l'un des facteurs de risque de maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

4. Vrai ou faux : La pauvreté est l'un des facteurs de risque de maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

5. Quels médicaments sont des antidépresseurs ?

a. Le bupropion et l'amitriptyline

b. La fluoxétine et la duloxétine

c. La venlafaxine et le bupropion

d. La duloxétine et la mirtazapine

e. L'amitriptyline et la fluoxétine

6. Vrai ou faux : Le delirium est une maladie mentale.

a. Vrai

b. Faux

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58 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

7. Pour diagnostiquer un trouble dépressif majeur chez un patient, celui-ci doit en présenter des symptômes pendant une grande partie de la journée presque tous les jours pendant combien de temps ?

a. 2 semaines

b. 3 semaines

c. 5 semaines

d. 8 semaines

8. Selon la Checklist relatif à la dépression, quelles sont les responsabilités de l'infirmier(ère) dans l’évaluation initiale ?

a. Identifier les patients à risque de dépression et vérifiez les symptômes de dépression dans le protocole de soins infirmiers

b. En cas de crises suicidaires, déterminer le risque et assurer le plan de sécurité avec le psychologue ou le travailleur social.

c. Vérifier les signes vitaux et déceler les éventuels maux de tête, douleurs abdominales et hypertension ; consulter un médecin le cas échéant

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et C

9. Lequel des résultats suivants implique une dépression sévère ?

a. Idéation suicidaire

b. Incapacité à travailler ou à aller à l’école, incapacité à entretenir des liens sociaux

c. Présence de psychose

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et B uniquement

10. Qu’est-ce que la dysthymie ?

a. Dépression d'une durée supérieure à deux ans

b. Problèmes somatiques récurrents ne pouvant pas être justifiés du point de vue clinique

c. Tonus musculaire anormal entraînant des spasmes musculaires dus aux effets secondaires des médicaments

d. Contractions musculaires involontaires courantes dans l'épilepsie

11. Vrai ou faux : Dans toutes les cultures, une minorité de patients atteints de dépression présentent uniquement des symptômes somatiques.

a. Vrai

b. Faux

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 59  

12. Parmi les affections médicales suivantes, pour laquelle un diagnostic différentiel ne s'avère-t-il PAS nécessaire en général (parce que ses symptômes ne sont pas habituellement confondus avec ceux de la dépression) ?

a. Sclérose en plaques

b. Fièvre typhoïde

c. Accident vasculaire cérébral

d. Hypothyroïdie

e. VIH

f. d’Addison

g. Épilepsie

13. Parmi les éléments suivants, lequel ou lesquels sont des effets secondaires fréquents de l’amitriptyline ?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

14. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de la fluoxétine?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et B uniquement

Page 66: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

60 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

15. Parmi les points suivants, lequel n'est PAS inclus en général dans la psychoéducation ?

a. L'importance de l'observance satisfaisante des médicaments prescrits

b. Poursuivre des activités que vous trouviez agréables, même si ce n'est plus actuellement le cas

c. Maintenir un horaire de sommeil régulier.

d. Diminuer la consommation d’alcool

e. Tout simplement, chasser les pensées suicidaires de votre esprit

16. Les populations suivantes en milieu hospitalier présentent un risque élevé de développer une dépression :

a. Les patients recevant des visites de leur famille tous les jours

b. Les patients hospitalisés pour une longue durée

c. Les patients souffrant de blessures affaiblissantes ou déformantes (par exemple, la perte d'un membre)

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. B et C uniquement

17. Quels les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression ?

a. Croyances anormales entraînant la dépression

b. Attitude, croyances, cause, trouble

c. Affect et humeur, comportement, cognition, développement

d. Affect et humeur, comportement, causalité, détresse

18. Toutes les questions du dépistage de la dépression du Formulaire de consultation du patient en milieu hospitalier et en ambulatoire pour les infirmiers(ères) sont fournies ci-après, SAUF :

a. Vous sentez-vous anxieux(se) ?

b. Vous cogitez trop ?

c. Entendez-vous parfois des voix que les autres n'entendent pas ?

d. Souffrez-vous de troubles du sommeil ?

e. Sentez-vous que tout va mal dans votre vie ou que vous n'êtes pas sûr(e) de vous ?

Page 67: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 61  

19. Combien de temps faut-il généralement pour que les antidépresseurs soient complètement efficaces ?

a. 2 à 3 jours

b. 7 à 10 jours

c. 2 à 3 semaines

d. 4 à 6 semaines

20. Vrai ou faux : Environ 20 % des femmes souffrent de dépression ou d’anxiété pendant la grossesse.

a. Vrai

b. Faux

Page 68: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

62 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

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Page 69: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 63  

22

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64 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

33

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Page 71: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 65  

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66 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 67  

Date : Service demandeur : Prestataire :

Téléphone du Prestataire :

Informations sur l’usager (e)

Prénom : Nom : Surnom :

No Dossier : Date de Naissance : Sexe :

Téléphone :

Adresse :

Principaux symptômes :

ZANMI LASANTE – DÉPARTEMENT DE SANTÉ MENTALE ET SERVICE PSYCHOSOCIALFICHE DE DEMANDE DE CONSULTATION

Motifs / Impressions diagnostiques :

Traumatisme psychologiqueAgression sexuelleTentative de suicideUrgence psychiatriqueConfusion mentalePsychoses / Trouble bipolaireTroubles du comportementTroubles somatoformesTroubles affectifs

EnurésieEncoprésie

Troubles de l’apprentissageRetard mentalToxicomanieEpilepsieDépressionDépression et MigraineAutres :

Service (s) sollicité (s) :

Evaluation psychologiquePsychotherapies

De deuil, de soutienThérapie interpersonnelle

PsychotraumatologieCounselling

Pré-opératoirePost-opératoirePost- test De suiviD’adhérencePre-HAART

Autres : ANTECEDENTS IMPORTANTS :

Signature du prestataire demandeur :

Prestataire de Santé Mentale ayant reçu la demande :

Date de la réception : Heure :

Remarques :

Signature :

Page 74: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

68 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

KAT MEDIKAMAN POU DEPRESYON

FLUOXETINE AMITRIPTYLINEAntidepresè, SSRI: depresyon, kè sere

Itilize pou: depresyon, kè sere, twoub estrès pos-twomatik

Antidepresè trisiklik: depresyon, kè sere, migrèn, doulè newopatik

Itilize pou : depresyon, kè sere, twoub estrès apre yon chòk, migrèn, doulè newopatik

Pa itilize si Manyak

DWE KONSILTE EKIP SANTE MANTAL LA

Dòz pou kòmanse (adilt)

“Etap” pou Ogmante Dòz La

Pi gwo dòz pasyan an ka pran

Toksisite Serye Avètisman espesyal : Avètisman espesyal :

Sendwòm Sewotonin

Tretman :

Komen

Redwi dòz la ti kraspa ti kras/Sispann li

Fanm k ap bay tete

Page 75: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 69  

Formulaire d'évaluation

Quelle activité de la formation avez-vous préférée ? Pourquoi ? Quelle activité de la formation avez-vous le moins aimée ? Pourquoi ? Qu’avez-vous appris d’intéressant, que vous allez utiliser dans votre travail ? Y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas compris ? Donnez des exemples spécifiques. Quelles sont vos recommandations pour améliorer cette formation ? Que changeriez-vous ? (Par exemple, quelles activités, illustrations, etc. changeriez-vous ?) Avez-vous des recommandations quelconques à donner aux facilitateurs de cette formation ?

Page 76: FaCiLitatOr ManUaL Français – Haïti Introduction à …...interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable

70 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Quelles questions avez-vous encore pour les facilitateurs de cette formation ? Y a-t-il eu des questions au cours de la formation auxquelles les facilitateurs n’ont pas répondu ? Avez-vous d’autres commentaires à faire ? Merci d’avoir rempli cette évaluation.