web view: project completion report - main report: appraisal - main report: – main report:...

96
MINISTERE DE L’AGRICULURE BURKINA FASO ET DE L’HYDRAULIQUE Unité Progrès - Justice ------------- SECRETARIAT GENERAL ------------- PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITE AGRICOLE ------------- UNITE DE GESTION DU PROGRAMME BURKINA FASO PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA) RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROGRAMME Rapport principal et Appendices DECEMBRE 2012

Upload: dotuyen

Post on 30-Jan-2018

274 views

Category:

Documents


12 download

TRANSCRIPT

Page 1: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

MINISTERE DE L’AGRICULURE BURKINA FASO ET DE L’HYDRAULIQUE Unité – Progrès - Justice

------------- SECRETARIAT GENERAL

------------- PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITE AGRICOLE ------------- UNITE DE GESTION DU PROGRAMME

BURKINA FASO

PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROGRAMME

Rapport principal et Appendices

DECEMBRE 2012

Page 2: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

TABLE DES MATIÈRES

Page

Taux de change iPoids et mesures iAnnée financière iSigles et abréviations iCartes de la zone du Programme

APERÇU DU PROGRAMME iiiRÉSUMÉ iv

RESUME V

A. INTRODUCTION 1

B. DESCRIPTION DU PROGRAMME ET ARRANGEMENTS D’EXÉCUTION 3

C. STRATEGIE DU PROGRAMME ET APPROCHES 4

D. ÉVALUATION DE LA PERTINENCE DU PROGRAMME 5

E. COUT DU PROGRAMME ET FINANCEMENT 5

F. ÉVALUATION DE L’EFFICIENCE DU PROGRAMME 7

G. EXAMEN DES PRODUITS DU PROGRAMME 8

H. ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ DU PROGRAMME 11

I. ÉVALUATION D’IMPACT 20

J. ÉVALUATION DE LA DURABILITÉ 24

K. INNOVATION, REPRODUCTIBILITÉ ET ÉLARGISSEMENT 25

L. PERFORMANCE DES PARTENAIRES 27

M. ENSEIGNEMENTS TIRÉS 28

ANNEXES

1. RECAPITULATION DES MISSIONS DE SUPERVISION ET DE SUIVI2. RÉSUMÉ DES AMENDEMENTS APPORTÉS A L’ACCORD DU PRÊT3. COUTS DU PROGRAMME4. PROGRESSION DES ACTIVITÉS DU PROGRAMME5. ANALYSE ÉCONOMIQUE ET FINANCIERE6. IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT7. TECHNIQUES CULTURALES PROPOSEÉS PAR LE PROGRAMME8. ATELIER DES PARTIES PRENANTES

i

Page 3: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

TAUX DE CHANGEPRÉ-ÉVALUATION 1 USD = 610 FCFA

ACHÈVEMENT 1 USD = 519 FCFA

POIDS ET MESURESSYSTÈME MÉTRIQUE INTERNATIONAL

1 acre (ac) = 0,4047 hectares (ha)1 hectare = 2,47 acres

ANNÉE FINANCIÈRE01 JANVIER – 31 DÉCEMBRE

SIGLES ET ABBRÉVIATIONSAGR Activités Génératrices de RevenusAP Antenne ProvincialeBACB Banque Agricole et Commerciale du BurkinaBAD Banque Africaine de DéveloppementBOAD Banque Ouest Africaine de DéveloppementBUNASOLS Bureau National des SolsCES Conservation des Eaux et des SolsCEP Champs Ecoles PaysanCG Comité de GestionCIVGT Comité Inter-Villageois de Gestion des TerroirsCN Coordonnateur NationalCOP Comité d’Octroi ProvincialCOSOP Programme d’Options Stratégiques pour le PaysCOP Comité de PilotageCP Caisse PopulaireCPAF Centre Permanents d’Alphabétisation et de FormationCPM Country Programme ManagerCSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la PauvretéCV Caisse VillageoiseCVD Comité Villageois de DéveloppementCVGT Commission Villageoise de Gestion du TerroirDGEP Direction Générale de l’Economie et de la PlanificationDPAHRH(DPAH)

Direction Provinciale de l’Agriculture, de l’Hydraulique (et des Ressources Halieutiques)

DPRA Direction Provinciale des Ressources AnimalesDRAH(RH) - EST Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des (Ressources

Halieutiques) de l’EstDRF Demande de Retrait des FondsDRS Défense et Restauration des SolsEDR Études et Développement RuralERR (Economic Rate of Return) Taux de Rentabilité EconomiqueFAD Fonds Africain de DéveloppementFDL Fonds de Développement LocalFENU Fonds d’Equipement des Nations UniesFIDA Fonds International de Développement AgricoleFIPAD Fonds d’Investissement pour la Productivité Agricole DurableFRAO Fondation Rurale pour l’Afrique de l’OuestGVF Groupement Villageois FémininHa HectareIAP Instrument Automatisé de PrévisionIMF Institution de Micro-financeINERA Institut de l’Environnement et de Recherche AgricoleINSD Institut National de la Statistique et de la DémographieIOV Indicateur Objectivement VérifiableKfW KreditanstaltfürWiederaufbau

i

Page 4: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

MAHRH Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources HalieutiquesMEF Ministère de l’Economie et des FinancesMPAV MicroProgramme d’Aménagement et de mise en ValeurOPA Organisation Professionnelle AgricoleOPP Opérateur Privé ProvincialPASSE Programme d’Appui aux Systèmes de Suivi-ÉvaluationPDL/T Projet de Développement Local de la TapoaPFA Projet Fonds d’Auto-promotionPICOFA Programme d’Investissement Communautaire en Fertilité AgricolePNGT II Programme National de Gestion des Terroirs IIPTBA Programme de Travail et Budget AnnuelPVGIFS Plan Villageois de Gestion Intégrée de la Fertilité des SolsRCPB Réseau des Caisses Populaires du BurkinaSAF Service Administratif et FinancierSAT Service Appui TechniqueSDR Stratégie de Développement RuralSSE Service de Suivi & ÉvaluationSTD Structures Techniques DéconcentréesSYGRI Système de Gestion des Résultats de l’ImpactTAG Technical Assistant Grant – Dons d’Assistance TechniqueUGP Unité de Gestion du ProgrammeVAN Valeur Actuelle Nette

ii

Page 5: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

iii

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Page 6: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

APERÇU DU PROGRAMME

INFORMATIONS DE BASE

Pays BURKINA FASONom du Programme

PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

Dates clés

Approbation par le FIDA 11 SEPTEMBRE 2003Signature 9 OCTOBRE 2003

Entrée en vigueur 22 OCTOBRE 2004Revue à mi-parcours MAI 2009

Evaluation intermédiaire N/AAchèvement prévu 31 DECEMBRE 2011

Clôture prévue du prêt 30 JUIN 2012Achèvement effectif 30 JUIN 2012

Clôture effective du prêt 31 DECEMBRE 2012

Financement du FIDA

Prêt Millions de DTS 8 800 000 % décaissé Plus de 80%1

Coûts effectifs et financement au 31 mai 2012 (en milliers de USD)

En '000 USD Prêt FIDA BAD BOAD Gouvernement Bénéficiaires Total

Compo-santes Alloué décai

s % alloué décais % alloué décais % Alloué décais % Alloué décais % alloué décais %

Renforcement des capacités

2 975 2 107 71% 475 0% 0% 713 0% 0% 3 687 2 582 70%

Appui aux aménagements et

intensification.

5 878 4 047 69% 6 042 5 691 94% 0% 1 819 1 278 70% 2 593 569 22% 16 332 11 585 71%

Valorisation et AGR 987 586 59% 0% 0% 401 109 27% 680 33 5% 2 069 728 35%

Promotion d’un

environnement

favorable

1 013 207 20% 1 036 0% 2 755 697 25% 317 188 59% 519 0% 5 120 1 610 31%

Gestion du

programme

2 347 3 040 130% 1 056 1 852 175% 0% 339 2 702 797% 0% 3 743 7 594 203%

13 200 9 986 75% 8 134 8 018 99% 2 755 697 25% 3 589 4 277 119% 3 273 1 121 34% 30 950 24 099 78%

Nombre de bénéficiaires

Total2 Indirect Direct Femmes Jeunes Ménages723 350 516 350 207 000 94 000 149 000 115 000

Objectif global du ProgrammeAméliorer les conditions de vie et les capacités des populations rurales pauvres de la région de l’Est du Burkina Faso, en ciblant particulièrement les femmes et les jeunes ; et préserver l’environnement via le renversement de la tendance à la destruction du capital naturel de production agricole et d’élevage observée dans la région

Partenaires nationauxAgence d’exécution Le Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques (MAHRH)Autres Les Opérateurs Privés Provinciaux (OPP)Autres Le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB)

174,52% décaissé au moment de la mission d’appui au RAP en fin mai 2012. Le taux de décaissement à la clôture est estimé à plus de 80%.2Soit 115 000 ménages x 6,29 (nombre moyen de membres par ménage dans la région).

iv

Page 7: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

RESUMELe Programme d’Investissement Communautaire en Fertilité Agricole (PICOFA) est un programme spécialisé, dont l’objectif spécifique est la préservation du capital productif et l’intensification durable de la production agricole, dans les cinq provinces de la région de l’Est du Burkina Faso. Son groupe-cible est constitué par les familles de paysans pauvres, notamment les femmes et les jeunes, appartenant à des villages atteints par la dégradation des sols et souffrant de l’insécurité alimentaire. La stratégie du PICOFA consiste à répondre aux besoins exprimés par les communautés de base dans les domaines touchant à la lutte contre l’érosion, la restauration de la fertilité des sols, la petite irrigation, l’aménagement des bas-fonds, l’amélioration des techniques culturales et de l’élevage, ainsi que la valorisation des productions de l’agriculture et de l’élevage.

Le PICOFA a été identifié au premier semestre 2001 dans le cadre du COSOP de mai 1998. Il a fait l’objet d’une mission de formulation, qui s’est déroulée de septembre à novembre 2001, pendant laquelle 12 ateliers participatifs ont été organisés dans 12 villages représentatifs des problématiques de la zone. A cette occasion, les différents groupes constituant ces villages ont pu faire part de leurs préoccupations et de leurs attentes. Le bilan positif de ces ateliers a montré que la conscience de la dégradation des ressources naturelles était bien établie dans chacun de ces 12 villages, et que ceux-ci étaient demandeurs d’un appui en matière d’amélioration de l’accès à l’eau, de préservation du capital productif agricole, et d’infrastructures socio-économiques.

Le PICOFA est constitué de cinq composantes: (i) partenariat et renforcement des capacités à la base; (ii) appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MicroProgrammes d’Aménagement et de Mise en Valeur (MPAV) (investissements d’aménagement et actions d’intensification); (iii) valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage, et appui aux Activités Génératrices de Revenus (AGR); (iv) promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable, et (v) gestion du Programme.

Le Programme est entré en vigueur le 22 octobre 2004. Les dates initiales d’achèvement du Programme et de clôture du prêt, prévues respectivement pour le 31 décembre 2011 et le 30 juin 2012 ont été reportées (respectivement) au 30 juin 2012, et au 31 décembre 2012 suite à une prorogation accordée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) le 24 novembre 2011. Le PICOFA a été formulé en accord avec le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et la Stratégie de Développement Rural (SDR) du Gouvernement. Il est aussi aligné sur le COSOP 2007-2012.

Les points saillants du Programme sont les suivants

La situation de la pauvreté s’est améliorée dans la région d’intervention du PICOFA (région de l’Est), avec une incidence de la pauvreté passant de 67,7% en 2006 à 62,2% en 2009 Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD). Les analyses comparatives des indicateurs permettent de constater des améliorations du capital humain, social, physique, naturel et financier pour les ménages bénéficiaires. La majorité de ces améliorations sont liées aux interventions directes du PICOFA. L’estimation la plus modeste du SYGRI évalue à 723 350 le nombre de bénéficiaires directs et indirects. Le PICOFA a contribué à faire sortir plus de 6 000 ménages de la pauvreté, et participé à l’amélioration de la sécurité alimentaire des bénéficiaires (de moins en moins de ménages souffrent de la disette dans la zone du Programme – 71% des bénéficiaires en 2006 contre 47% en 2012).

Recherche-action en milieu réel. Les aménagements de Conservation des Eaux et des Sols (CES) ont été menés de pair avec certaines activités d’intensification et de diversification de la production agricole, réalisées en partenariat avec l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA) notamment à travers la mise en place de Champs Écoles Paysans (CEP) qui servant à tester, sélectionner, puis diffuser des pratiques culturales permettant d’augmenter la productivité des sols et les revenus des ménages bénéficiaires. En termes d’appui conseil, les principales activités réalisées ont visé à former des paysans facilitateurs, puis à mettre en place et à conduire des champs d’apprentissage (sur le modèle des CEP). Les seules données disponibles au niveau du Programme en termes de rendements et de production sont celles collectées en champs d’essai en milieu réel. Bien que très satisfaisantes, ces données ne représentent pas la situation prévalant au niveau

v

Page 8: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

paysan. Il a donc été recommandé d’inventorier et de préciser les réalisations physiques (aménagements de bas-fonds et de CES), d’identifier les cultures développées et de mesurer les rendements des principales productions.

Le PICOFA a développé une collaboration avec différents TAG/FIDA (TAG – Technical Assistant Grant : Dons d’Assistance Technique). Ces différents partenariats ont été formalisés par des protocoles cadres de collaboration et protocoles d’exécution. Ainsi, pour le développement des activités de recherche-action, un protocole cadre de collaboration a été établi entre le PICOFA et un Consortium pour la Recherche-Action en milieu réel piloté par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). C’est grâce à cette démarche innovante reposant sur les dons d’assistance technique que les activités de recherche-action ont pu être mises en place avec succès.

Le Fonds d’Investissement pour la Productivité Agricole Durable (FIPAD) a été mis en œuvre et institutionnalisé par une série d’actions, menant à la sélection et au financement de 173 projets de microprogrammes. La grande réussite du FIPAD réside entre autres dans la mise en place de comités de gestion au sein du groupe-cible, qui s’est révélée être la solution idéale pour garantir la gestion et l’entretien des microprogrammes et de leurs acquis. Les revenus issus des cotisations, des frais d’utilisation et de location sont déposés à la caisse populaire locale. Ils sont gérés comme fonds de levier pour faciliter l’accès à d’autres ressources financières, telles que des subventions et des crédits. Une partie de ces revenus est utilisée pour l’entretien réalisé par des services externes, ou pour l’achat de pièces de rechange, bien que les membres participent eux même à l’entretien des acquis des comités. Ce mécanisme de gestion assure la durabilité de l’actif collectif, ainsi que le dynamisme de l’appartenance des membres à un groupement formé sur la base d’un intérêt commun.

Succès de l’auto-ciblage, et démarche participative. Le PICOFA a mis en place un dispositif de ciblage nominatif des bénéficiaires visant particulièrement les femmes, et reposant sur un auto-recensement des ménages. Ce dispositif de ciblage a apporté une réelle valeur ajoutée aux activités du Programme en contribuant à l’amélioration de la participation des plus vulnérables. Il procure de nombreux bénéfices à la population locale, qui accède à des informations sur la situation de la pauvreté dans les villages. Il a été conçu et mis en œuvre avec l’implication de l’ensemble des partenaires, et répond au besoin d’information de l’ensemble des acteurs. Au-delà du ciblage, l’attention du Programme à toujours encourager la démarche participative a permis de garantir l’appropriation de ses activités par le groupe-cible, garantissant ainsi la pérennité d’une partie de ses résultats.

Un ensemble d’enseignements peuvent être tirés des résultats et du déroulement de la mise en œuvre du Programme.

Performance limitée du microcrédit. Initialement, le Programme avait prévu un appui institutionnel aux Caisses Populaires en échange de l’élargissement de l’accès au crédit aux clients du groupe-cible. A la suite d’une étude, le Programme a préféré fournir une ligne de crédit au Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) : l’intermédiation avec les caisses populaires a été conclue à travers un protocole d’accord signé en novembre 2007 entre le PICOFA et la direction générale du RCPB. Avec la fin du protocole à la clôture du Programme, l’accès au crédit formel par les groupes-cibles du PICOFA sera remis en question, et vraisemblablement réduit à un niveau symbolique : après deux ans d’accès au crédit accompagné, les bénéficiaires risquent de se retrouver dans leur situation de départ, sans accès au crédit, ou avec un accès difficile à celui-ci. Si le Programme avait suivi la conception initiale et investi dans le renforcement et l’accompagnement des groupements de crédit, pour les transformer en Caisses Villageoises (qui font partie de la ligne de produits financiers des Caisses Populaires, et y sont automatiquement intégrées), l’accès au crédit ne serait pas mis en question à la fin du Programme.

Changement d’institution coopérante. En 2009, la supervision directe du Programme jusque-là effectuée par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est passée au FIDA. Un tel changement d’institution coopérante en plein cours de mise en œuvre du Programme a été très lourd. Ajoutés à cela, les longs délais d’attentes d’avis de non-objection au moment des changements de CPM au FIDA (5 CPM différents sur huit ans de mise en œuvre) ont certainement eu des conséquences sur l’efficacité opérationnelle du Programme.

vi

Page 9: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Les bonnes pratiques regardent principalement le succès de la recherche-action en milieu réel, couplé efficacement aux aménagements de CES, et les améliorations possibles concernant l’évaluation de ses performances. Ce succès a été permis par les partenariats innovants avec les dons d’assistance technique. La mise en place des comités de gestion au sein du FIPAD est aussi une grande réussite, qui a permis une forte appropriation du dispositif des MPAV par les bénéficiaires, garantissant ainsi leur durabilité.

Sources d’information : Rapport de pré-évaluation du Programme (Septembre 2003); version préliminaire de la Revue du portefeuille FIDA du Burkina Faso (2011); Différents rapports de mise en œuvre du Programme et Rapport consolidé de l’exécution du Programme (2005 à 2012), Évaluation d’impact suite aux enquêtes du SYGRI et du benchmark (mai 2012)

vii

Page 10: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

A. INTRODUCTION1. Zone du Programme. La zone du Programme, qui correspond à la région administrative de l’Est, couvre une superficie d’environ 45 000 km² et comprend une population estimée en 2003 à un million d’habitants (densité moyenne de 22 habitants/km²), et en 2010 à 1,2 million d’habitants. Les disparités de densité de population sont très importantes, allant de zones où elles approchent 50 habitants/km² (provinces de la Gagna et une partie de celle du Gourma) à d’autres ne possédant que 3 habitants/km² (sud de la zone surtout). La population autochtone, majoritaire, est composée de Gourmantchés, qui sont les détenteurs des droits fonciers coutumiers. Les autres groupes principaux sont les Peuhls, installés de longue date et les Mossi issus d’un courant récent d’immigration.

2. L’agriculture y est confrontée à des conditions écologiques et climatiques extrêmement difficiles. La pluviométrie y est dans l’ensemble faible, irrégulière et mal répartie dans l’espace et dans le temps, variant annuellement de 600 mm dans la partie sahélienne (Gnagna) à 900 mm au sud de la zone (Tapoa, Kompienga). Le socle sur lequel le Burkina Faso fonde son développement économique et social est constitué des terres, des ressources en eau, des ressources pastorales, des ressources forestières, fauniques et halieutiques. Les sols sont généralement fragiles et peu fertiles. Ils présentent une faible teneur en matière organique et sont généralement fortement carencés en phosphore. Près de 46% du territoire est touché par des phénomènes de dégradation des terres, qui se manifestent par la disparition du couvert végétal, la fragilisation et l’appauvrissement des sols, l’érosion, et la baisse du niveau des nappes phréatiques. Les conditions de production végétale et animale se sont fragilisées et précarisées, avec pour conséquences l’insécurité alimentaire, l’incapacité des populations à se procurer des revenus, et la surexploitation des ressources naturelles.

3. En 2003 (lors de la pré-évaluation), la majorité des familles paysannes vivait de l’agriculture vivrière, pratiquée sur de petites exploitations, suivant un itinéraire technique extensif même lorsque l’exploitant parvenait à faire l’acquisition d’une chaîne de culture attelée, avec laquelle il augmenter ses surfaces cultivées. Chaque famille paysanne possédait plusieurs types de champs : les champs de brousse, les champs de village et les champs de bas-fonds pouvant être cultivés en maïs, en sorgho, en riz ou en maraîchage de contre-saison. Les principales cultures vivrières de la région étaient (statistiques agricoles, campagne 1999-2000) : le mil (110 000 tonnes), le sorgho (155 000 t), le maïs (30 000 t) et le riz (5 000 t). La culture du coton couvrait 11 270 ha. Trois systèmes d’élevage coexistaient : (i) l’élevage transhumant (la région est une zone de transhumance importante pour les animaux du Sahel nigérien et burkinabé) ; (ii) l’élevage extensif sédentaire ; et (iii) l’élevage fermier, encore très marginal et très lié à la culture attelée pour les bovins et à l’élevage d’ovins, souvent par les femmes.

4. Au moment de la pré-évaluation, beaucoup de villages ont pris conscience de la dégradation du capital productif agricole (sols, eau, végétation). Les paysans ont généralement reconnu que les rendements avaient baissé au cours des quinze années précédentes (en 2003), et que le recours à la fertilisation (organique et minérale) devenait indispensable à l’obtention d’un rendement correct. La possession de gros bétail était devenue une stratégie généralisée, la fois comme capital de réserve, comme témoignage social de prestige et comme source d’amélioration des revenus. Cependant, malgré des Projets/Programmes antérieurs dans la zone, beaucoup d’exploitations étaient à l’époque encore sous-équipées en charrettes et en chaînes de cultures attelées.

5. La différence entre usage de la terre et détention des droits fonciers était importante. Elle constituait une des contraintes majeures, freinant les actions de protection, d’agroforesterie ou de mise en valeur réalisées par les exploitants en situation précaire, qui pouvaient être interprétées comme des manifestations de prétention à la propriété. Du fait de la relative disponibilité en fourrage et en superficie de pâturage, la région de l’Est est à la fois un espace de concentration d’éleveurs sédentaires ou semi-nomades et un couloir de transhumance qui draine vers le sud des troupeaux du nord du Burkina et de l’est du Niger. Cette concentration d’un élevage de passage constituait également une contrainte à une exploitation raisonnée de l’espace et des ressources.

6. Au début de la mise en œuvre du PICOFA, les besoins des populations en infrastructures socio-économiques (eau potable, éducation, santé, communications) étaient couverts en partie par un ensemble de Projets/Programmes : le Programme National de Gestion des Terroirs II (PNGT II) intervenait dans les trois provinces d’intervention directes (Gnagna, Gourma et Kompienga) ; le Projet de Développement Local de la Tapoa (PDL/T) intervenait dans la province de la Tapoa. En outre, le

1

Page 11: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Projet Fonds d’Autopromotion (PFA) intervenait sur l’ensemble de la région, notamment en matière d’infrastructures collectives et d’intermédiation avec les institutions locales de crédit.

7. Groupe-cible. Au Burkina Faso en 2001, la grande majorité de la population est rurale (80%), plus de la moitié (52%) sont des femmes3. Le secteur rural constitue la base de la sécurité alimentaire de la population, ainsi que la principale source de revenus et d’emplois dans le pays. Ce secteur occupe 86% de la population active, fournit 40% du PIB (agriculture 25%, élevage 12%, foresterie et pêche 3%) et compte pour 60% dans les recettes d’exportation.

8. Les actions du Programme ont porté sur environ 150 terroirs villageois dans la région de l’Est du Burkina Faso, touchant un total de l’ordre de 800 villages. Les villages et terroirs sélectionnés sont ceux qui avaient bénéficié d’un Plan de Gestion Villageois, appuyé et réalisé dans le cadre du PNGT, et dans lequel la lutte contre l’érosion, la restauration de la fertilité et l’intensification agricole avaient été exprimées comme priorités. Dans ces villages, les conditions naturelles pour l’agriculture étaient soit les plus dégradées, soit les plus menacées du fait de la rapide densification humaine. Une part importante des besoins en infrastructures socio-économiques devait être couverte par les Projets/Programmes d’appui au développement local existant au moment du lancement du PICOFA (PNGT II et autres). Le Programme n’est intervenu dans ce domaine que de façon additionnelle, lorsque ces besoins n’étaient pas suffisamment couverts.

9. On peut estimer que le nombre de terroirs concernés par le Programme représentait près du tiers de ceux qui montraient des symptômes de dégradation et de pression sur les sols au moment de la pré-évaluation. La population totale des villages touchés par le Programme est de l’ordre de 723 350 personnes, dont 207 000 bénéficiaires directs, et 516 350 indirects. L’essentiel des actions du Programme a consisté à renforcer les capacités des communautés de base impliquées et à les aider pour la mise en œuvre des MPAV et la valorisation des produits agricoles et de l’élevage. Chaque communauté de base a élaboré, programmé et assuré la maîtrise d’ouvrage du microprogramme (MPAV) dont elle était le promoteur.

10. Les femmes et les jeunes impliqués dans ces microprogrammes ont constitué le groupe-cible privilégié du PICOFA. Pour cela, le Programme a aidé les communautés de base à prendre les dispositions adéquates permettant à ces groupes-cibles de participer à la planification et à la maîtrise d’ouvrage, et de profiter des bénéfices des investissements du Programme.

11. Les microprogrammes devaient impliquer tous les exploitants de la partie de terroir concernée, tout en portant une attention particulière aux agriculteurs dont l’accès à la fumure organique était limitée par l’absence de gros bétail. Les actions d’embouche ovine et bovine, avec l’appui des institutions locales de crédit, devaient permettre aux groupes-cibles du Programme d’améliorer leurs revenus, et de s’intégrer dans un processus d’intensification grâce à la « fumure organique améliorée » et aux activités de valorisation des bas-fonds.

12. Les efforts du Programme en matière d’alphabétisation en langue locale et de renforcement des capacités se sont concentrés sur les groupes démunis, particulièrement les jeunes et les femmes. Cet effort a permis à ces groupes de mieux s’intégrer dans le processus de développement. Les Activités Génératrices de Revenus ont essentiellement ciblé les groupements féminins.

13. Le Programme, au cours de ses huit ans de mise en œuvre, a concentré ses efforts pour renverser la tendance à la destruction du capital naturel de production (sols, eau, végétation) et pour intensifier les activités agricoles et rurales. La stabilisation et l’accroissement des revenus qui en ont résulté ont permis d’améliorer la situation et les conditions de vie du groupe-cible dans la région de l’Est. Pour cela, le Programme a appuyé la pleine participation de ses groupes-cibles aux processus de décision et de réalisation des MicroProgrammes d’Aménagement et de Mise en Valeur (MPAV), de façon à ce qu’ils puissent en tirer les bénéfices. Le Programme a constitué le pôle de savoir-faire et d’appui à ces MPAV, dans ses domaines de spécialisation : la conservation des eaux et des sols, l’agroforesterie, et l’intensification de l’agriculture et de l’élevage. Il est intervenu en articulation et en complément des Projets/Programmes de développement local présents dans la zone.

14. Changements majeurs et problèmes rencontrés. En 2009, la supervision du Programme, jusque-là effectuée par la BOAD, est passée au FIDA. Un tel changement d’institution coopérante en plein cours de mise en œuvre du Programme a été très lourd. Ajoutés à cela, les longs délais d’attentes d’avis de non-objection au moment des changements de CPM au FIDA (5 CPM différents

3 INSD 2010

2

Page 12: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

sur huit ans de mise en œuvre) ont eu des conséquences sur l’efficacité opérationnelle du Programme.

15. Situation socio-économique du pays. De 2000 à 2009, le PIB du Burkina Faso est passé de 1 889,91 milliards de FCFA à 3 053,57 milliards de FCFA4, soit un taux de croissance moyen de +5,5%/an sur la période. Ce taux s'est accompagné d'une croissance démographique de +3,1%/an, limitant la croissance du PIB par habitant à +2,3%/an. En 2006, le Burkina Faso comptait 14 017 262 habitants, dont 51,7% de femmes. Cette population était composée à 46,4% de jeunes. En 2010, la population comptait 15 730 977 habitants. En 2015, la population devrait atteindre 18 450 494 habitants. Cette croissance démographique rapide génère une forte demande sociale (institutions, accès au microcrédit, etc.).

16. La croissance économique s’est faite indépendamment de changements dans la structure de l'appareil productif du pays. Cette croissance a été permise surtout par le secteur tertiaire (45 % du PIB). La contribution du secteur primaire a représenté 29% à 34% du PIB, avec une légère tendance à la baisse sur la même période. En ce qui concerne le secteur secondaire, sa contribution au PIB a progressé, passant de 20% à 25%.

B. DESCRIPTION DU PROGRAMME ET ARRANGEMENTS D’EXÉCUTION17. But et objectifs. L’objectif global du Programme se décompose en deux Objectifs Spécifiques :

(i) L’amélioration des conditions de vie et des capacités des populations rurales pauvres de la région de l’Est du Burkina Faso, principalement des petits agriculteurs familiaux. Parmi cette population, les femmes et les jeunes constituent la cible prioritaire du Programme ;

(ii) La préservation de l’environnement. Le but est le maintien du couvert végétal et de la biodiversité, par l’arrêt du défrichement des terres non-agricoles et l’intensification des terres agricoles.

18. Au moment de la pré-évaluation, le PICOFA est décrit de la manière suivante  : « La protection des sols contre l’érosion sera obtenue par des aménagements de Conservation des Eaux et des Sols (CES), de Défense et Restauration des Sols (DRS) et d’agroforesterie, permettant notamment une meilleure utilisation des eaux de pluie pour les cultures et le rehaussement des nappes. La restauration de la fertilité des sols sera basée sur la fertilisation organique et les amendements phosphatés apportés de façon raisonnée. La gestion intégrée de l’agriculture et de l’élevage permettra d’accroître la production de matière organique, et la force de travail sur les exploitations. L’intensification de l’agriculture et la sécurisation alimentaire seront également recherchées, par la mobilisation des ressources en eau disponibles pour l’agriculture et l’élevage, par l’appui à la petite irrigation (puits, pompes en bordure de retenues existantes) et par l’aménagement de certains bas-fonds.

19. Les aménagements et les actions d’intensification seront conçus et élaborés de façon participative et intégrée, en prenant en compte des parties de terroir villageois suffisamment homogènes du point de vue des problématiques agricoles et de la solidarité sociale. Ainsi, le noyau dur du Programme consistera à appuyer l’élaboration puis la mise en œuvre de MicroProgrammes d’Aménagement et de Mise en Valeur, MPAV, gérés par une communauté de base comprenant une combinaison appropriée des différents types d’aménagements et d’actions possibles, et utilisant des techniques adaptées et viables. Les investissements faits dans le cadre de ces microprogrammes seront partiellement subventionnés par le Fonds d’Investissement pour la Productivité Agricole Durable (FIPAD), spécialisé dans la restauration de la fertilité et de l’intensification agricole.

20. En amont de ces microprogrammes, le Programme contribuera à renforcer les capacités, notamment en matière d’alphabétisation, des Comités Inter-Villageois de Gestion des Terroirs (CIVGT), Commission Villageoise de Gestion du Terroir (CVGT) et des communautés de base assurant la maîtrise d’ouvrage des MPAV. Pour mieux valoriser les productions, le Programme appuiera des Activités Génératrices de Revenus au bénéfice des femmes et des jeunes, notamment pour les activités post-récolte et de transformation. Enfin, le Programme contribuera à l’instauration d’un environnement institutionnel et économique régional favorable à une agriculture durable et plus intensive dans les domaines de l’institutionnalisation du FIPAD, de la couverture par des institutions

4Données de l'Instrument Automatisé de Prévision (IAP), Direction Générale de l'Économie et de la Planification (DGEP), Ministère de l'Économie et des Finances (MEF)

3

Page 13: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

de crédit, des filières d’approvisionnement, des infrastructures structurantes et des instances de concertation décentralisées. »

21. Description des composantes du Programme. Le PICOFA vise à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté des populations rurales de la Région de l’Est, à travers des interventions en lien avec la préservation et la restauration du capital des sols. Il s’articule autour de cinq composantes :

(i) Composante 1 - Partenariat et renforcement des capacités à la base(ii) Composante 2 - Appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MicroProgrammes

d’Aménagement et de Mise en Valeur (MPAV) et appui à la gestion intégrée de la fertilité des sols

(iii) Composante 3 - Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage et appui aux Activités Génératrices de Revenus (AGR)

(iv) Composante 4 - Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable

(v) Composante 5 - Gestion du Programme

22. Modifications des arrangements d’exécution. Comme il sera développé ultérieurement dans ce document, la mise en œuvre du volet crédit du PICOFA a été modifiée au début du Programme. Cette modification a pour conséquence la précarité de l’accès au crédit en fin de Programme.

23. Bénéficiaires. Après huit ans d’activité, le PICOFA est intervenu dans 165 villages, touchant ainsi 414 000 bénéficiaires directs (nombre de personnes ayant participé à une activité du Programme). Certains bénéficiaires ont participé à plusieurs activités du Programme, ce qui ramène leur nombre réel à 207 000 personnes (taux de double comptage de 50%). Par ailleurs, l’enquête d’évaluation d’impact de 2012 (SYGRI) estime à 115 000 le nombre de ménages bénéficiaires du Programme. Avec un nombre moyen de membres par ménage de 6,29 dans la région, cela permet d’estimer le nombre total de bénéficiaires à 723 350 personnes (dont 207 000 bénéficiaires directs, estimés précédemment, et par conséquent 516 350 bénéficiaires indirects). L’enquête du benchmark a permis d’estimer à 72% la part de jeunes5 bénéficiaires directs du Programme (149 000 personnes). L’estimation du nombre de femmes bénéficiaire est difficile, car elle passe par le nombre de ménages bénéficiaires ; or dans certains ménages, les femmes bénéficiaires sont plusieurs du fait de la polygamie. L’estimation la plus modeste évalue à 45% la part des femmes bénéficiaires du Programme. 67% des ménages bénéficiaires vivaient en-dessous du seuil de pauvreté au début du Programme. Le PICOFA a contribué à faire sortir plus de 6 000 ménages de la pauvreté, et participé à l’amélioration de la sécurité alimentaire des bénéficiaires (de moins en moins de ménages souffrent de la disette dans la zone du Programme – 71% des bénéficiaires en 2006 contre 47% en 2012).

C. STRATEGIE DU PROGRAMME ET APPROCHES24. La stratégie du PICOFA s’articule autour du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et la Stratégie de Développement Rural (SDR) du Gouvernement. Ses investissements et interventions (composantes 1 à 4) correspondent à l’ensemble des axes de la SDR, et répondent directement à ses objectifs principaux:

(i) accroître, diversifier et intensifier les productions agricoles, pastorales, forestières, fauniques et halieutiques ;

(ii) accroître et diversifier les sources de revenus ;(iii) assurer une gestion durable des ressources naturelles ;(iv) renforcer les capacités des acteurs et créer un cadre institutionnel favorable ;(v) promouvoir l’approche genre en vue d’améliorer la situation économique, et le statut social

des femmes et des jeunes en milieu rural ;

25. Le PICOFA est aussi aligné sur le COSOP en cours (2007-2012), dont l’Objectif Stratégique1 vise à « renforcer et diversifier les moyens d’existence durables des ruraux pauvres et des groupes marginalisés - en particulier les femmes - via le développement d’un secteur privé inclusif au niveau local ». Le PICOFA compte de nombreuses réalisations, dont l’introduction de nouvelles techniques agricoles, et l’augmentation des revenus des femmes bénéficiaires. Dans la continuité de l’Objectif Stratégique 2 du COSOP : « renforcer la gouvernance décentralisée des biens et services publics, et des ressources naturelles », le PICOFA a permis : l’aménagement des jardins maraîchers et des bas-

5Définition burkinabè du groupe des jeunes : personnes appartenant à la tranche d’âge des 15 - 35 ans.

4

Page 14: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

fonds rizicoles, et l’application de techniques pour l’amélioration de la fertilité des sols. Enfin, les résidents des villages d’intervention du Programme ont été assistés dans l’identification, la planification, le cofinancement et l’exécution de microprogrammes, destinés à la gestion participative des ressources productives et aux AGR.

26. Sa démarche stratégique s’appuie entre autres sur les acquis des Plans de Développement Locaux, ou d’autres Projets/Programmes (PNGT II notamment), par la mise en place de cinq Comités d’Octroi Provinciaux (COP) qui ont été chargés d’identifier les MicroProgrammes d’Aménagement et de Mise en Valeur les plus à même de répondre aux besoins de la zone (173 MPAV mis en place). Ces MPAV sont développés dans la continuité des résultats des opérations de recherche-action et par la mise en place d’aménagements agricoles (DRF, CES, agroforesterie). Leur pérennité est assurée par les actions de renforcement des capacités (alphabétisation, formations) ainsi que la démarche participative (mise en place des comités de gestion par exemple) encouragés par le Programme. C’est par ces MPAV que le Programme a atteint ses objectifs d’intensification de l’agriculture (application des résultats de la recherche-action ; aménagement des espaces ruraux ; etc.), et d’amélioration des conditions de vies (par le développement d’AGR notamment).

27. Ciblage des femmes et des jeunes. Le PICOFA a mis en place un dispositif de ciblage nominatif des bénéficiaires ciblant particulièrement les femmes. Il repose sur un auto-recensement des ménages et une catégorisation de chaque ménage en classe de vulnérabilité. Le ciblage implique fortement les communautés de base, notamment à travers les Conseils Villageois de Développement (CVD) et les services techniques déconcentrés en charge du développement rural.

D. ÉVALUATION DE LA PERTINENCE DU PROGRAMMED1. COHERENCE AVEC LES POLITIQUES, STRATEGIES, ET AUTRES POLITIQUES

SECTORIELLES

28. Comme évoqué au paragraphe précédent (C.), la stratégie du PICOFA s’articule autour du CSLP et de la SDR du Gouvernement. Le Programme est par ailleurs en cohérence avec le COSOP (2007-2012).

D2. PERTINENCE EU EGARD AUX BESOINS DES RURAUX PAUVRES

29. Jusqu’à la mise en place du PICOFA, les divers Projets/Programmes conçus pour appuyer le développement local et réduire la pauvreté dans la région, en particulier le PNGT II, ont essentiellement mis l’accent sur les besoins sociaux. Les rares investissements dudit Programme consacrés à la fertilité agricole ont été concentrés dans les zones cotonnières, alors que la fertilité des sols est un problème général de la région. Fort de l’expérience du FIDA sur le Plateau Central et instruit par les activités de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) dans la région de l’Est, le PICOFA a pour objectif d’améliorer la fertilité des sols et la productivité agricole, pour parvenir à faire augmenter les revenus ruraux et à réduire la pauvreté rurale.

30. Les actions initiées depuis le début du Programme ont été identifiées de façon participative et leur mise en œuvre s’est organisée autour de la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (Plans Villageois de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols - PVGIFS). Les populations, conscientes de l’état de dégradation de leurs terres, n’ont pas hésité à adhérer à ces actions qu’elles jugent répondre à leurs préoccupations. L’objectif initial du PICOFA était de s’adresser à 150 villages pauvres. À ce jour, 165 villages ont été inclus dans le PICOFA. Le Programme a bénéficié à plus de 207 000 personnes, dépassant ainsi de 38% l’objectif initial fixé à 150 000 bénéficiaires.

31. Les nombreux ateliers participatifs mis en place au moment de la formulation du Programme, l’auto-ciblage, et la démarche participative encouragée au cœur de toutes les interventions du Programme permettent de garantir la pertinence des actions engagées par celui-ci.

E. COUT DU PROGRAMME ET FINANCEMENT32. Coût du Programme. Les coûts totaux du Programme, sur une période d’exécution de sept ans, ont été estimés à 16 989 milliards de FCFA, soit 26,87 millions de USD, imprévus physiques et financiers inclus. Le PICOFA a été financé conjointement par le FIDA, la BAD, la BOAD, le Gouvernement, et les bénéficiaires pour un total de 28,8 millions de USD, où la part du FIDA atteint

5

Page 15: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

11,9 millions de USD (42,7%), celle du Gouvernement 3,2 millions de USD (11,6%), et celle des bénéficiaires 2,9 millions de USD 6(10,6%).

33. Financement du FIDA. Au 31 mai 2012, on constate des résultats différents en termes de part de chaque composante entre l’allocation initiale et le montant décaissé. Notons en particulier l’excès des décaissements pour la composante 5 de « Gestion du programme » qui atteint 121%. La répartition et les pourcentages sont illustrés dans le tableau suivant.

Tableau 1 : Répartition effective et taux de décaissements, prêt du FIDA au 31/05/2012

Composantes Allocations initiales Répartition effective du total décaissé Taux de décaissementPartenariat et renforcement des capacités à la base 23% 20% 66%

Appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MPAV et appui à la gestion intégrée de la fertilité des sols

45% 44% 73%

Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage et appui aux AGR

7% 6% 55%

Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable

8% 2% 19%

Gestion du Programme 18% 29% 121%TOTAL 100% 100% 74%

34. Réallocations au sein du prêt du FIDA. Certains montants ont été réalloués au sein de du prêt du FIDA pour le PICOFA en décembre 2010. Ces réallocations découlaient surtout des besoins croissants en aménagement des périmètres (I.a), en infrastructures complémentaires (I.b), en prestations de services (V), et en amélioration des sols (VI). Elles ont par conséquent aussi touché les coûts administratifs reflétés par les salaires et le fonctionnement (VIII et IX).

35. Financement global. De même que pour le prêt du FIDA, on constate une évolution inégale des décaissements par composante pour le financement global.

Tableau 2 : Répartition effective et taux de décaissements, tous bailleurs confondus, au 31/05/2012

Composantes Allocations initiales Répartition effective du total décaissé Taux de décaissementsPartenariat et renforcement des capacités à la base 12% 10% 66%

Appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MPAV et appui à la gestion intégrée de la fertilité des sols

53% 49% 72%

Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage et appui aux AGR

7% 3% 33%

Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable

17% 7% 31%

Gestion du Programme 12% 31% 198%TOTAL 100% 100% 77%

36. Financement de la contrepartie. Le financement de la contrepartie est constitué par la contribution du Gouvernement (3,6 millions de USD). À la date de la mission du Rapport d’Achèvement (RAP) (fin mai 2012), le financement du Gouvernement avait atteint 119% du montant prévu initialement. Au 31 mai 2012, 63% de la contribution gouvernementale était liée à la composante « Gestion du programme », soit 797% du budget initialement prévu pour cette composante.

6 La participation des bénéficiaires se fait « en nature », le montant évoqué est donc estimé à partir de leur investissement matériel, humain, etc.

6

Page 16: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

37. Financement des bénéficiaires. À la date de la mission du Rapport d’Achèvement (fin mai 2012), seules 34% des contributions des bénéficiaires avaient été apportées (sur 3,2 millions de USD prévus). Il est néanmoins difficile d’attribuer une valeur monétaire aux contributions des bénéficiaires, car celles-ci se font en nature.

38. Poids de la composante de gestion du Programme. Lorsque des Projets/Programmes sont cofinancés, il serait bon de prévoir la répartition des coûts de gestion entre les différents bailleurs. Dans le cas du PICOFA, tous les coûts de gestion (salaires + coûts de fonctionnement) ont été imputés sur le prêt du FIDA.

39. Les résultats montrent une augmentation très importante (et au-dessus des prévisions) de la part de financement consacrée à la gestion du Programme. Deux raisons principales expliquant l’augmentation du budget lié à la gestion sont proposées : a) l’augmentation des salaires (alors multipliés par deux) suite à leur alignement sur les barèmes gouvernementaux ; et b) la hausse des coûts de gestion et d’administration suite à l’intensification de l’activité des ressources d’appui au réseau du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique (MAH anciennement MAHRH) sur le terrain après le retrait des Opérateurs Privés Provinciaux (OPP), dont l’engagement a commencé à diminuer en 2009, et pris fin en 2011.

40. Une fois que les catégories de dépense des salaires et indemnités (catégorie 8) et entretien et fonctionnement (catégorie 9) pour le FIDA ont eu atteint un taux de décaissement de 100%, le FIDA a refusé de continuer à financer les coûts de gestion. De ce fait, le Gouvernement a dû se charger d’assurer le financement de la gestion du Programme (ce qui explique que la part du budget liée à cette composante ait été multipliée par presque 8 pour le Gouvernement).

41. La supervision directe du portefeuille du Burkina Faso a été prise en charge par le FIDA à partir de mai 2009. Depuis cette date, le FIDA a constaté que la gestion administrative et financière du PICOFA, malgré les améliorations observées par les dernières missions de supervision, a été globalement trop peu satisfaisante. Les problèmes récurrents étaient les suivants: tensions de trésorerie chroniques, soumission des Demandes de Retrait de Fonds (DRF) non-systématique (seules deux DRF par an) , qualité des DRF médiocre, recours systématique à des préfinancements entre les différents bailleurs de fonds (pratique non-autorisée par le FIDA). Des dépenses inéligibles effectuées sur le compte spécial restent à rembourser, et les longs délais dans les processus de passation des marchés et ainsi que les rapports d’audit qualifiés ont affecté négativement les aspects fiduciaires du Programme.

42. Au 31 mai 2012, le taux de décaissement total du PICOFA était de 74%. La gestion financière insuffisante, couplée au manque de réactivité (sur les avis de non-objection) du CPM en charge du portefeuille pendant la période 2009-2011, pourraient être les raisons à l’origine de ce retard dans les décaissements.

F. ÉVALUATION DE L’EFFICIENCE DU PROGRAMME43. Coût unitaire par bénéficiaire. Au 31 mai 2012, le Programme rapportait un décaissement de 24 millions de USD, dont 9,9 millions de USD apportés par le FIDA. Le système de suivi-évaluation (S&E) du PICOFA décompte 207 000 bénéficiaires individuels. Le coût unitaire par bénéficiaire peut donc être évalué à 116 USD tous bailleurs confondus, dont 48 USD octroyés par le FIDA.

44. Effet de levier financier. Le prêt du FIDA a eu un effet de levier financier de 1,4 – ce qui est jugé satisfaisant. Cela signifie que pour chaque unité monétaire investie dans le Programme par le FIDA, les autres bailleurs ont apporté 1,4 unité supplémentaire. Ceci confirme la reconnaissance par les autres bailleurs de la pertinence et de l’intérêt de l’objectif global du Programme, et de ses approches.

45. Engagement du Gouvernement. L’effet de levier sur la contribution du Gouvernement (bénéficiaires non-inclus) est remarquable : pour chaque unité monétaire investie par le FIDA, le Gouvernement a engagé 0,42 unité. L’engagement du Gouvernement en général a été très satisfaisant, comme a pu le démontrer sa réactivité et son soutien à la composante de gestion du Programme lorsque le financement du FIDA pour ces catégories avait atteint 100%.

7

Page 17: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Echanges avec le Premier Ministre du Burkina Faso dans un champ dans le village de Koulwoko (Gourma)

46. Malgré l’effet de levier positif, les activités financées par les différents bailleurs n’ont pas toujours progressé à la même vitesse. La BAD a atteint un taux de décaissement de 100%. En revanche, la mise en œuvre des interventions financées par la BOAD est très en retard : à la veille de l’achèvement du Programme, seul 30% du financement de la BOAD a été décaissé. Il est prévu que le solde du financement (70%) soit décaissé au cours d’une prorogation de six mois, avant 31 décembre 2012. Les ressources de la BOAD ont été prévues en complément des besoins en aménagements, en équipements et en prestations de services, sous la composante 4 : « Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable ».

47. VAN et ERR. Avec un total investi de 24 millions de USD7, et sur la base d’un coût financier de 10%, le PICOFA présente une Valeur Actuelle Nette (VAN) de 12,9 millions de USD. Son Taux de Rentabilité Économique (Economic Rate of Return – ERR) s’élève à 15% pour une période de 20 ans, ce qui reflète exactement la projection de la pré-évaluation.

G. EXAMEN DES PRODUITS DU PROGRAMME48. Le Système de Suivi-Evaluation du Programme a enregistré la progression des principaux produits par composante. Voici des points saillants de ces réalisations:

CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITE AGRICOLE (PICOFA)

Logique d'interventionIndicateur Objectivement

Vérifiable (IOV)Réalisations

I. OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT 2006 2012

Objectif global :Renversement de la tendance de destruction du capital naturel de production agricole et d’élevage (sol et eau) par une gestion durable des ressources naturelles et l’intensification des systèmes traditionnels de culture et d’élevage pratiqués par les petits exploitants familiaux.

Taux de réduction de la prévalence de la malnutrition infantileMalnutrition aiguë (poids/taille) 20% 13,13%

Malnutrition chronique (taille/âge) 40% 39,82%Insuffisance pondérale (poids/âge) 40% 36,17%

Nombre de ménages dont l'indice d'accumulation de biens a

augmenté

23,3% des ménages utilisent la traction

animale; 93,65% possèdent des bicyclettes; 49,39%

possèdent des radios

44% des ménages utilisent la traction animale; 95%

possèdent des bicyclettes; 67% possèdent des radios, 31% ont une motocyclette,

4% ont de l'électricité et 2% ont des postes

téléviseursNombre de ménages bénéficiant

d'une plus grande sécurité alimentaire (réduction de la période de famine) dans les villages d'intervention du programme à la fin 2011

47 150 ménages (41%)

77 050 ménages (67%)4,3 mois – 1e saison de

famine3,8 mois 2e saison de

famine

II. OBJECTIFS SPECIFIQUES

7Montant décaissé au 31 mai 2012

8

Page 18: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

OS1: Inverser la tendance de destruction du capital de production (sols et eau)

Taux de régression des sols nusLa contribution du Programme à la régression des sols nus

est de 3%

Taux de progression de la teneur en matière organique des sols

La structure de 26 234 ha de terres cultivables a été améliorée grâce à l'apport de la fumure organique

améliorée au « Burkina Phosphate »

OS2 : Améliorer durablement la

productivité des terres

Taux d'accroissement des rendements des principales

spéculations

Maïs 3 100 kg/ha contre 750 kg/ha en situation de référence

Sorgho 1 900 kg/ha contre 650 kg/ha en situation de référence

Riz pluvial 4 tonnes/ha contre 1,3 tonnes/ha en situation de référence

Mil 950 kg/ha contre 450 kg/ha en situation de référenceNiébé 787,5 kg/ha contre 550 kg/ha en situation de

référence

Taux de réduction des impacts négatifs sur l'environnement

Les actions d'investissement du PICOFA concourent dans leur ensemble à l'amélioration du couvert végétal. Il n'y a pas eu d'impacts négatifs avérés, De plus, le Projet s'est

inscrit dans une logique de durabilité environnementale par des actions de gestion participative et durable des

ressources naturelles, l’utilisation de fumure organique, ainsi que l’utilisation raisonnée des intrants phosphatés

Taux d'augmentation de la sécurité alimentaire

100% des producteurs utilisant les techniques recommandées par le Programme ont au moins 2 repas par jour

Taux d'accroissement des revenus des producteurs

Des 4500 producteurs ayant reçu et adopté les paquets techniques proposés par le Programme, 95% font état d’accroissement de leur production, et environ 25% d’accroissement de leurs revenus.

III. RESULTATS PAR COMPOSANTECOMPOSANTE 1 : Partenariat et renforcement des capacités à la base

R1 : Le partenariat local est établi

Avant fin 2007, 165 villages de la zone d'intervention du Programme bénéficient des services du PICOFA

Les communautés de 165 villages de la zone d'intervention du Programme bénéficient des investissements directs

Fin 2007, au moins 165 villages d'intervention ont signé un contrat

de partenariat avec le PICOFA

Les 165 villages ont signé des contrats de partenariat avec le PICOFA

R2 : Les capacités des structures et des

producteurs des villages d'intervention sont

renforcées

Au moins 2 organisations socioprofessionnelles bénéficient

de l'appui du PICOFA avant fin 2008

Le programme appuie au moins 3 organisations socioprofessionnelles dans chacun de ses villages

d'intervention

150 villages disposent de CVD avant fin 2010

Les 165 villages d'intervention disposent de leur CVD

20 000 producteurs appliquent les techniques de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols avant fin 2009

29 137 producteurs appliquent la technique GIFS

20 000 personnes sont formées à des techniques de production (par

genre) avant fin 2009

29 137 producteurs, dont 10 517 femmes, ont été formés à aux techniques de production au cours de 245 sessions

4 500 producteurs se sont vus proposer les paquets techniques recommandés par le Programme, et leur taux

d’adoption est rapporté être de 100%15 voyages d’échange technique ont été organisés au profit

de 329 producteurs dont 177 femmes afin d’élargir leur champs de vision en termes de nouvelles connaissances et

pratiques liées aux AGR

ALPHABETISATION(5 000 femmes sont alphabétisées

avant fin 2010)

Quatre Centres Permanents d’Alphabétisation et de Formation (CPAF) construits depuis 2007, opérationnels et fournissant des formations235 centres provisoires d’alphabétisation initiale et 190 centres de Formation Complémentaire de Base mis en place pour constituer la base du réseau d’initiation et de renforcement de l’alphabétisation auprès des bénéficiaires16 formateurs recrutés dont 5 femmes (30%)4000 producteurs ont bénéficié de sessions d’alphabétisation pour pouvoir ensuite suivre les formations techniques6 649 auditeurs inscrits (4 463 - 67% de femmes) et 6 312 (94,9%, dont 4 395 – 69,6% de femmes) sont déclarés alphabétisés après une période moyenne de 105 jours

9

Page 19: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

COMPOSANTE 2 : Appui à la maîtrise d'ouvrage et au financement des MicroProgrammes d'Aménagement et de Mise en Valeur

Sous composante 1.2 : Recherche-action en milieu réel

1.2. R1 : Mettre au point, en milieu réel les référentiels

techniques et organisationnels adaptés et

efficients

Au moins 3 tests par site et par technique réalisés avec les

paysans ; Ces tests servent de base à l'élaboration de référentiels

technico-économiques et de qualité disponibles à la fin 2009

40 Plans Villageois de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (PVGIFS) ont été élaborés et 25 ont été adoptés et mis

en œuvreA la suite de conduites d’études et de l’élaboration de

cartes morpho-pédologiques, des formations ont été mises en place pour faciliter l’utilisation de ces nouveaux outils.

La sensibilisation a été centrée sur la maîtrise des pratiques culturales et de l’utilisation des paquets

techniques, ainsi que l’importance respect des itinéraires techniques

25 sites d’intervention de nature référentielle ont été établis afin de faciliter la finalisation des études agro-

pédologiques et la vulgarisation des paquets techniques, dont 9 ont été proposés pour une transposition a plus

grande échelle4 + 5 techniques probantes ont été retenues et pré-

vulgarisées sur ces 25 sites en fonction des zones agro-climatiques, 135 producteurs volontaires y ont pris part

Au moins 10 paysans par site d'expérimentation ont participé aux essais de recherche-action

avant fin 2009

1 750 producteurs ont participés aux campagnes de vulgarisation

Au moins 5 champs de diversité sur 5 sites sont mis en œuvre avant

fin 2009

5 champs de diversité ont été mis en place et ont servi de CEP

Sous composante 2.2 : MicroProgrammes d'Aménagement et de Mise en Valeur2.2. R1 : Les microprogrammes villageois et intervillageois éligibles au FIPAD/FDL sont financés

486 microprogrammes sont élaborés avant fin 2010

173 microprogrammes ont été élaborés

243 MPAV sont financés par le FIPAD/FDL avant fin 2011

173 MPAV ont été financés à hauteur de 2 999 087 738 FCFA

2.2. R2 : Les micro zones de culture pluviale sont

aménagées

12 000 ha de terres sont aménagés en CES/DRS/agroforesterie avant

fin 2010 dans la zone d'intervention du Programme

15 131 ha de terres cultivables ont été aménagés en CES/DRS/AGF

2.2. R3 : Le niveau d'intégration agriculture élevage est satisfaisant

15 000 fosses fumières sont creusées, stabilisées et remplies

avant fin 201012 158 fosses fumières ont été réalisées

66 000 tonnes de fumure organique améliorée au Burkina

Phosphate sont produites avant fin 2010

133 237 tonnes de fumure organiques améliorées au Burkina Phosphate ont été produites

12 000 ha de terres cultivables sont amendés à la fumure

organique améliorée au Burkina Phosphate avant fin 2010

26 647,4 ha de terres cultivables ont été amendés à la fumure organique

2.2 R4 : Les communautés de base réalisent et gèrent

leurs MPAV

46 ha de jardins maraîchers sont aménagés et exploités avant fin

201152 ha de jardins maraîchers ont été aménagés

143 ha de périmètres maraîchers en bordure de retenues d'eau sont

aménagés et exploités avant fin 2011

150 ha de périmètres maraîchers (de saison sèche) en bordure de retenues d'eau aménagés

Grâce aux jardins maraîchers et aux périmètres de saison sèche, la production de légumes a considérablement augmenté dans la région : En 2010/2011, 1 143 tonnes d’oignons et 260

tonnes de tomates récoltées pour une valeur brute de 147 millions de FCFA

800 ha de bas-fonds sont aménagés et mis en valeur avant

fin 20111 160 ha de bas-fonds ont été aménagés et mis en valeur.

2.2. R7 : Des infrastructures socio-économiques sont

réalisées

84 points d'eau modernes sont réalisés dans les villages

d'intervention du Programme avant fin 2011

76 forages ont été réalisés, ont contribué à réduire les maladies hydriques (liées à la non-potabilité de l’eau) et

ont couverts les besoins en eau d'au moins 22 800 personnes

10

Page 20: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

COMPOSANTE 3 : Valorisation des produits de l'agriculture et de l'élevage/appui aux AGR

Accès au crédit par l’intermédiation avec les caisses populaires

Protocole d’accord signé en novembre 2007 entre le PICOFA et la direction générale du RCPB, sa mise en œuvre a commencé fin 2009Une ligne de crédit de 90 millions de FCFA a été versée dans le compte des caisses populairesTrois cycles de crédit ont été enregistrés durant la période 2010-2011-2012Un montant cumulé de 350 millions de FCFA a été accordé à 269 groupements au profit de 3 960 emprunteurs dont78,35 % de tous les crédits ont été octroyés à des femmesLa qualité du portefeuille est excellente avec un taux de remboursement à temps de 100%L’accès au crédit demeure précaire : il se terminera probablement avec la fin du protocole à l’achèvement du PICOFA

R1 : Les produits de l'agriculture et de l'élevage

sont mieux valorisés, notamment par les femmes

et les jeunes, grâce à un meilleur accès au crédit

(AGR)

Avant fin 2011, au moins 6 000 femmes pratiquent des activités de

transformation des produits de l'agriculture et de l'élevage

163 463 000 FCFA de volume de crédit placé auprès de 140 groupements comptant en leur sein 1 806 membres

dont 1 432 femmes (qui s’en sont servi pour conduire leurs AGR)Volume de crédit octroyé avant fin

2011 (par sexe)Nombre de magasins de stockage

de grains construits23 banques de céréales ont été construites

Nombre de moulins à grain installés et fonctionnels

98 moulins à grains ont été acquis, installés et sont fonctionnels

Nombre de charrettes asines acquises et distribuées

811 charrettes asines ont été acquises et distribuées à 811 groupements féminins. Ces équipements ont réduit

d'environ 2 heures le temps de travail qui était consacré aux corvées (recherche de l'eau, transport du bois de

chauffe, préparation de la nourriture, etc.)

Autres28 kits pour la saponification et 47 kits pour l’apiculture

mis à la disposition des groupements fémininsCOMPOSANTE 4 : Promotion d'un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable

R1 : Le FIPAD/FDL est opérationnel

5 COP sont mis en place et fonctionnels avant fin 2006

5 COP ont été mis en placeLes membres des comités aux techniques d’élaboration et

de sélection de microprogrammes ont été formésUn manuel de gestion a été mis en place

Nombre de sessions COP tenues(243 MPAV sont sélectionnés)

15 sessions COP se sont tenues et ont permis de sélectionner 173 MPAV

Montant du FIPAD/FDL investi

2 999 087 738 FCFA investis pour la réalisation de 173 MPAV et répartis comme suit: 700 000 000 FCFA pour la contribution des bénéficiaires dont 228 754 957 FCFA; 2

247 910 600 FCFA pour la subvention du PICOFA

R3 : Les filières phosphate, intrants et équipements

agricoles sont développées

5 unions OPA de la zone d'intervention du PICOFA ont

bénéficié de fonds de roulement pour les filières phosphate, les

intrants et équipements agricoles avant fin 2009

Les fonds de roulements n’ont pas été mis en place.Subvention des producteurs pour l'acquisition de 450 charrettes asines et 360 tonnes de Burkina Phosphate

R4 : Les infrastructures structurantes

complémentaires sont réalisées

162,2 km de pistes rurales sont construites et ont participé à la

facilitation de la communication et à l'écoulement des produits avant

fin 2010

Les travaux sur tous les lots sont en cours et 29 km réalisés au 31 mars 2012. Travaux prévus pour s'achever

en décembre 2012

1050 km de couloirs de transhumance sont aménagés et

ont contribué à réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs

avant fin 2010

800 km de couloirs de transhumance balisés avec 15 parcs de vaccination, 26 aires de repos et de pacage et 9 points

d'eau dont deux boulis aménagés.

H. ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ DU PROGRAMME49. L’efficacité est définie comme la mesure dans laquelle les objectifs de l’action de développement ont été atteints ou sont en train de l’être. Elle est étroitement associée à la réussite des interventions principales qui doivent conduire à des changements fondamentaux en termes de moyens de subsistance pour les populations cibles.

50. Un examen des progressions financières et physiques des composantes permet d’évaluer en partie l’efficacité de la mise en œuvre. Les taux de progression physique ont été calculés à partir du

11

Page 21: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

nombre d’actions réalisées sur celles initialement prévues (voir annexe IV., Progression des activités du Programme).

Tableau 3 : Taux de réalisations financières et physiques au 31 mai 2012

Par composanteTaux de

progression financier (FIDA)

Taux de progression financier (tous

bailleurs)

Taux de progression

physique1 Partenariat et renforcement des capacités à la base 71% 70% 118%

2

Appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MPAV et appui à la gestion intégrée de la fertilité des sols 69% 71% 94%

3Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage et appui aux AGR 59% 35% 80%

4Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable 20% 31% 78%

5 Gestion du Programme 130% 203% 83%TOTAL 75% 78% N/A

51. La composante « partenariat et renforcement des capacités à la base » (composante 1) avait pour objectif l’établissement de partenariats avec les villages sélectionnés, et le renforcement des capacités collectives et individuelles du groupe-cible. Sa mise en œuvre est principalement passée par des formations fonctionnelles et techniques. La composante a atteint 118% de ses objectifs physiques, avec un taux de décaissement de 70% tous bailleurs confondus (71% pour le FIDA seul).

52. Outils de gestion communautaire mis en place. Concernant le renforcement des capacités collectives, le PICOFA a mis en place des structures de coordination dans 65 des 165 villages de la zone d’intervention (taux de couverture de 39%). Le Programme a assisté à l’élaboration de 52 Plans de Développement Villageois, dont 29 ont été adoptés et actualisés, (56% de taux de réussite). Ces outils de gestion communautaire ont la charge de tâches complexes et très variées. De ce fait, les taux de réalisation recensés sont une bonne indication de succès.

Femmes en session d’alphabétisation

53. Renforcement des connaissances et techniques des bénéficiaires. Les principales activités de formation mises en place par le Programme sont l’alphabétisation, la formation professionnelle paysanne, la formation sur les techniques de production, et la mise en place d’outils de gestion communautaire. L’ensemble de ces activités ont atteint un taux de réalisation physique de 100%. Leur taux de décaissement est lui inférieur à 100%, ce qui indique donc une efficacité opérationnelle très satisfaisante. De plus, un taux d’adoption de 100% a été rapporté pour les techniques recommandées par le Programme, et la substance technique des formations est jugée pertinente et efficace, ce qui est un gage de durabilité.

54. La composante 2 (Appui à la maîtrise d’ouvrage, et au financement des MPAV) visait à améliorer les actifs productifs des bénéficiaires par des aménagements fonciers et la mise en place de référentiels techniques et organisationnels adaptés. La composante 2 a quasiment atteint son objectif physique (taux de réalisation physique de 94%). Cette composante présente un taux de décaissement de 71% (69% pour le FIDA). Les objectifs regardaient la recherche-action en milieu

Echanges entre producteurs sous l’arbre à palabres lors de l’auto-évaluation

12

Page 22: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

réel, la mise en place et le financement des MPAV (cf. composante 4 : promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable), et l’intégration de l’agriculture et de l’élevage, par la mise en place d’aménagements contribuant à l’amélioration de la productivité.

55. Sur le plan de la recherche-action en milieu réel, 95 tests ont été conduits et ont permis de juger probantes neuf techniques, retenues et pré-vulgarisées sur 25 sites. Les neufs paquets testés puis retenus devaient (i) répondre à l’objectif de maintien/restauration de la fertilité des sols ; (ii) être à la portée des bénéficiaires (exploitations peu dotées en ressources à exploitations mieux équipées); et (iii) prendre en compte les trois zones agro écologiques couvertes par le PICOFA. Les tests ont confronté les pratiques paysannes et les techniques proposées pour la zone agro-écologique considérée. 135 producteurs volontaires des sites d’expérimentation ont participé aux essais de recherche-action et cinq champs de diversité culturale ont été mis en place pour servir de CEP. Cinq paquets techniques ont fait l'objet de vulgarisation dans les zones de la Tapoa et de la Kompienga, et quatre autres ont été vulgarisés dans les zones de la Gnagna, de la Komondjari et du Gourma.

56. Ces paquets techniques concernent trois cultures céréalières: le maïs, le sorgho et le mil, pour lesquelles une variété améliorée et une variété paysanne ont été utilisées. Ces variétés ont été combinées a des apports organiques et/ou minéraux dans des champs préalablement aménagés pour la Conservation des Eaux et des Sols (CES) et la Défense et Restauration des Sols (DRS) (voir annexe VII, techniques culturales proposées par le Programme).

57. En termes de diffusion, 100% des 4 500 producteurs des villages d'intervention du Programme ont appliqué les paquets techniques recommandés dans le cadre du Programme. 95% de ces producteurs font état d’accroissement de leur production, et environ 25% d’ entre eux témoignent d’accroissement de leurs revenus. Cela a été rendu possible par la disponibilité des bénéficiaires directs, ainsi que par la qualité des formations. La contribution de ces réalisations à la sécurité alimentaire est significative.

Technique de zaï Demi-lunes réalisées par un producteur

Epis de variété locale (g) et améliorée (d)

Champs PVGIFS avec variété améliorée

13

Page 23: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

58. Du point de vue de l’aménagement des terres, le Programme a appuyé le développement des aménagements en cordons pierreux, en zaï, en demi-lunes et en digues filtrantes sur les terres dégradées (voir annexe VII. Techniques culturales proposées par le Programme).14 058 ha de terres cultivables ont été aménagés ; 11 110 fosses fumières réalisées ; 130 414 tonnes de fumure organique ont été améliorées (au Burkina Phosphate) ; 26 234 ha de terres cultivables amendées à la fumure organique ; et 52 ha de jardins maraîchers aménagés.

59. Malgré l’importance des superficies aménagées (plus de 12 000 ha), on ne dispose pas de données précises sur les rendements des terres aménagées dans le cadre de la lutte antiérosive. Le Programme devrait parvenir à fournir ces données afin de mieux évaluer l’impact des aménagements. Ces aménagements ont produit des résultats intermédiaires forts intéressants sur la productivité des sols :

Tableau 4 : Comparaison des rendements avant Programme et avec Programme

Production (par ha) Rendement en 2011

Situation de référence (2006) Différence

Maïs 3 100 kg 750 kg +400%Sorgho 1 300 kg 650 kg +200%Riz 4 000 kg 1 300 kg +300%Mil 950 kg 450 kg +210%Niébé 787 kg 550 kg +143%

Au-delà des aménagements, l’accroissement des rendements des principales spéculations est également lié à l’utilisation des intrants et des semences améliorées, ainsi qu’aux nouveaux itinéraires techniques issus des résultats de la recherche-action. Les actions du Programme ont donc eu des effets positifs sur l’accroissement de la production et sur l’amélioration des revenus. Cependant, il est essentiel d’être critique : les résultats restent sujets à l’influence d'autres facteurs dont la pluviométrie, la qualité des sols au départ, les formes de gestion et l'accès des producteurs aux facteurs de production. En particulier, la difficulté de l’accès aux engrais dans la zone, et l’abandon de la mise en place du dispositif qui devait faciliter le développement des filières phosphate, intrants et équipements remettent en cause la durabilité de leur utilisation, et peut être de l’efficacité des techniques développées.

Evaluation de la production de sorgho chez un producteur

60. La contribution des bas-fonds aménagés et des petits périmètres maraîchers irrigués à la sécurité alimentaire apparaît bien réelle, mais cette contribution par exploitant est très mal documentée. Le fait de pouvoir mesurer de façon quantitative les volumes de production générés par ces aménagements (par producteur et par taille de superficie exploitée) permettrait de déterminer avec plus de précision l’apport des investissements du Programme aux plus pauvres. Il est indispensable que les Projets/Programmes prennent des dispositions qui permettent d’évaluer et de documenter les produits issus de ces aménagements, afin de rendre plus visible leur contribution à la sécurité alimentaire et/ou à l’amélioration des revenus des plus pauvres. L’impact du Programme, bien que globalement significatif, gagnerait donc à être quantifié de façon plus précise.

14

Page 24: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

61. Un certain nombre de contraintes sont intervenues dans l’exécution des aménagements : on cite fréquemment les difficultés liées au manque de kits matériels8 fournis en appui aux producteurs pour la réalisation des pratiques telles que le zaï, les demi-lunes, etc. Ces kits peuvent contribuer fortement à réduire le temps et la pénibilité du travail9. La distribution de ces kits pouvant faciliter la diffusion de ces nouvelles pratiques, leur acquisition doit donc se faire dans des délais compatibles avec les campagnes agricoles. Pour les activités d'agroforesterie, compte tenu de l’expérience acquise au sein du PICOFA, il a été préconisé que les plants soient commandés auprès du réseau de pépiniéristes accompagnés par le Programme. Ces commandes doivent être passées suffisamment à temps pour permettre aux pépiniéristes de répondre aux besoins en plants.

Site de reboisement

62. Étant considéré l’équilibre entre les taux de réalisations financières et physiques ainsi que l’apparente très nette hausse des rendements de production, la mise en œuvre de la composante deux est jugée efficace et très satisfaisante.

63. La composante 3 (Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage et appui aux AGR) vise à déclencher un effet de levier pour les AGR des bénéficiaires, à travers une série d’interventions liées à l’accès au crédit formel, et à l’acquisition d’outils de production. La composante a atteint 80% de son objectif physique, avec des taux de décaissement de 35% seulement (tous financiers confondus; 59% du montant apporté par le FIDA)

64. AGR. Le crédit d’initiative bénéficiaire et autogéré mis en place pour soutenir les AGR a porté sur l’exploitation des charrettes asines et des moulins à grains par les groupements féminins. Il a permis de générer des revenus additionnels. Ceux-ci ont été réinvestis sous forme de crédits aux membres sur une période déterminée, assortis d’un taux d’intérêt débiteur parfois supérieur aux taux pratiqués sur le marché financier structuré.

65. Ce mécanisme de crédit interne pourrait contribuer au développement d’un service de crédit propre aux bénéficiaires et axé sur l’autogestion participative. L’appui-accompagnement du Programme via ce mécanisme a permis de développer les AGR avec l’appui des animatrices : (i) 1 432 femmes ont bénéficié de crédit pour conduire leurs Activités Génératrices de Revenus, 163 463 000 FCFA de volume de crédit ont été octroyés aux groupements féminins et aux jeunes, treize banques de céréales ont été construites ; (ii) 98 moulins à grains sur 300 prévus ont été acquis, installés et sont fonctionnels. Ces moulins ont généré un revenu additionnel moyen de 1 275 000 FCFA ; (iii) 811 charrettes asines sur 1 500 prévues ont été acquises et distribuées à 481 groupements féminins. Ces équipements ont réduit d'environ cinq heures le temps de travail consacré aux corvées (recherche de l'eau, transport du bois de chauffe, préparation de la nourriture, etc.). L’exploitation des charrettes asines et des moulins à grains par les groupements féminins a permis de

8 Ces kits sont constitués de pioche, pelles, brouettes, triangle à eau pour les courbes de niveau.9 Un zaï manuel nécessite en moyenne 300 heures/hectare et /personne pour l'aménagement; le zaï à dent IR12 mécanisé, développé par I'INERA, lorsqu'il est tracté par un animal, permet à une personne d'aménager un hectare en 60 heures.

15

Page 25: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

générer des revenus additionnels substantiels qui ont été à la suite réinvestis sous forme de crédits aux membres. Ce crédit leur a permis de développer de nouvelles AGR notamment l’embouche, la transformation et commercialisation des produits agro-sylvo-pastoraux, le warrantage et l’acquisition d’intrants agricoles (crédit campagne).

Conservation des récoltes Moulin à grain

66. Introduction au warrantage. On définit le warrantage comme un système basé sur l’octroi de crédits (d’une durée de 6 à 8 mois) dont la garantie est constituée par un stock de produits agricoles. Il s’agit en effet d’un système dans lequel un producteur/productrice (ou un groupement de producteurs et/ou productrices) met en garantie sa récolte pour contracter un prêt auprès d’une Institution de Micro-Finance (IMF). Le prêt octroyé est calculé sur la base de la valeur du stock à la récolte ; il atteint généralement 70% à 80% de la valeur du stock. Le prêt est remboursé six à huit mois après, avant le semis, en période de soudure, quand les prix des céréales sont plus élevés car les greniers familiaux sont vides et la demande sur le marché est forte.

67. D’une manière générale, le warrantage a pour objectif la gestion optimale des productions agricoles par les populations rurales, en travaillant sur deux dimensions :

a) La dimension sociale dans le sens qu’il permet l’amélioration de la sécurité alimentaire à travers la disponibilité de céréales récupérées par le producteur durant la période de soudure une fois le crédit remboursé (dans le Sud-ouest du Burkina la population couverte par le système de warrantage parle d’«une deuxième récolte en Juin»). En outre, par ce biais, le warrantage contribue à la réduction de l’endettement usurier en période de soudure.

b) La dimension économique – en permettant aux producteurs de rentabiliser leur production à travers : (i) la disponibilité d’argent (crédit) à la récolte et donc la possibilité de mener des AGR en contresaison et (ii) la vente de la production quand les prix sont plus élevés. Au niveau local, le warrantage contribue en outre à la stabilisation des prix à travers l’augmentation des prix à la récolte (due à la baisse de l’offre par ceux qui décident de stocker leur production) et à leur diminution en période de soudure (due à la baisse de la demande par ceux qui récupèrent leurs stocks warrantés pour les consommer).

Le warrantage contribue ainsi à :(i) la réduction du phénomène du bradage des récoltes ;(ii) le financement d’activités de contre-saison (embouche, maraîchage, etc.) ;(iii) la sécurité alimentaire en période de soudure ;(iv) la réduction de l’endettement en période de soudure ;(v) la stabilisation des prix des céréales.

68. En 2009-2010 (constitution des stocks en 2009 et octroi de crédits en 2010), 55 producteurs dont 1 femme ont stocké 57 tonnes de leur production pour une valeur de 8 524 000 FCFA, et ont bénéficié d’un crédit de 7 245 000 FCFA. En 2010-2011, 236 bénéficiaires, dont 53 femmes, ont constitué un stock de 236 tonnes de céréales pour une valeur de 24 657 000 FCFA, et ont bénéficié d’un crédit de 21 000 000 de FCFA. En 2011-2012, 436 bénéficiaires dont 203 femmes, ont constitué un stock de 595 tonnes de céréales pour une valeur de 62 361 700 FCFA, et ont bénéficié d’un crédit de 53 007 445 FCFA.

16

Page 26: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Notons que le nombre de producteurs bénéficiaires, le volume des produits agricoles stockés et le volume du crédit ont multiplié par au moins 7 en trois campagnes, traduisant l’enthousiasme des producteurs, justifiés par les avantages du warrantage.

Magasin de warrantage Visite d’un magasin de warrantage

Performance limitée du microcrédit. Initialement, le Programme avait prévu un appui institutionnel aux caisses populaires en échange de l’élargissement de l’accès au crédit aux clients du groupe cible. Une étude conduite au début du Programme a conclu que l’approche par groupements de crédit sans chapeautage de Caisses Villageoises se conformait mieux aux réalités culturelles et sociales de la zone. En conséquence, le Programme a préféré fournir une ligne de crédit au Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) : l’intermédiation avec les Caisses Populaires a été conclue à travers un protocole d’accord signé en novembre 2007 entre le PICOFA et la direction générale du RCPB. Sa mise en œuvre a commencé fin 2009. Une ligne de crédit de 90 millions de FCFA a été versée dans le compte des caisses populaires pour : a) renforcer le financement des activités des bénéficiaires emprunteurs du PICOFA (ligne de crédit), b) assurer la couverture des crédits détaillants à la hauteur de 30% en capital et intérêts (fonds de garantie), et c) compléter l’épargne nantie des bénéficiaires de crédit jusqu’à 10%. Trois cycles de crédit ont été enregistrés durant la période 2010-2012, et un montant cumulatif de 350 millions de FCFA a été accordé en plus de 2 000 crédits (en nombre de crédits) à 269 groupements au profit de 3 960 emprunteurs dont 78,35 % de femmes. La qualité du portefeuille a été déclarée satisfaisante, avec un taux de remboursement à temps rapporté à 100%. Les crédits à court terme (généralement 5 à 6 mois) ont été accordés aux groupements mixtes ou féminins à un taux d’intérêt de 9,75% ou, semble-il, égal au taux appliqué dans l’ensemble du portefeuille des Caisses Populaires.

69. Le Programme a mis en place un réseau de huit animatrices pour appuyer ses groupements de crédit (pour gérer les portefeuilles de dossiers et s’occuper des Caisses Villageoises). La performance financière et opérationnelle des animatrices du Programme ne semble pas assez intéressante pour que les Caisses Populaires les intègrent à leur réseau une fois que le Programme aura pris fin; d’autant plus qu’aucune stratégie de sortie n’a été prévue ni déclenchée pour pérenniser l’accès au crédit des groupes-cibles du PICOFA et le service de leurs animatrices. Avec la fin du protocole à la clôture du Programme, l’accès au crédit formel des groupes-cibles du PICOFA sera donc remis en question, et vraisemblablement réduit à un niveau symbolique : après trois ans d’accès au crédit accompagné, les bénéficiaires risquent de se retrouver dans leur situation de départ, sans accès au crédit, ou avec un accès difficile à celui-ci. Si le Programme avait suivi la conception initiale et investi dans le renforcement et l’accompagnement des groupements de crédit, pour les transformer en Caisses Villageoises (qui font partie de la ligne de produits financiers des Caisses Populaires, et y sont automatiquement intégrées), l’accès au crédit ne serait pas mis en question à la fin du Programme, d’autant que les Caisses Villageoises d’autres Projets/Programmes du FIDA (ou ailleurs) semblent connaitre un développement stable.

70. Ainsi, si l’accès au crédit a bien été mis en place pour la durée du Programme, il demeure incertain et très fragile du fait de sa dépendance au protocole signé entre le Programme et le RCPB qui prendra fin à l’achèvement du Programme.

17

Page 27: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

71. La composante 4 s’attache à la« promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable ». Son taux de progression physique est de 78% et son taux de décaissement a atteint 31% du total du budget initialement prévu (et 20% de la part allouée par le FIDA).

72. Le FIPAD est opérationnel. Le Fonds d’Investissement pour la Productivité Agricole Durable (FIPAD) a été mis en œuvre et institutionnalisé par une série d’actions : a) la mise en place de cinq Comités d’Octroi Provinciaux (COP), b) la formation des membres de ces structures en techniques d’élaboration et de sélection de microprogrammes, c) la tenue régulière de sessions des COP pour la présélection des MPAV, et d) la mise en place du manuel de gestion. 173 projets de microprogrammes ont été sélectionnés et financés par le FIPAD, sur 243 prévus initialement. La grande réussite du FIPAD réside entre autres dans la mise en place de comités de gestion au sein du groupe-cible, qui s’est révélée être la solution idéale pour garantir la gestion et l’entretien des microprogrammes et de leurs acquis. Les comités de gestion sont composés de 10 à 12 membres élus de façon participative et transparente. Ces membres sont souvent reconnus pour leur leadership et leurs compétences concernant la gestion des affaires collectives. Les fonctions principales du comité de gestion touchent à la gestion de l’accès, de l’utilisation et de l’entretien de l’actif collectif. Il est chargé de déterminer les cotisations annuelles et les frais d’utilisation pour les membres, ainsi que les frais de location pour les utilisateurs non-membres. En principe, les membres bénéficient d’un accès prioritaire. L’ordre d’accès pour les membres est décidé de façon collective et transparente, et est souvent déterminé par l’urgence du besoin des utilisateurs. Les revenus issus des cotisations, des frais d’utilisation et de location sont déposés à la Caisse Populaire locale. Ils sont gérés comme fonds de levier pour faciliter l’accès à d’autres ressources financières, telles que des subventions et des crédits. Une partie de ces revenus est utilisée pour l’entretien réalisé par des services externes, ou pour l’achat de pièces de rechange, bien que les membres participent eux même bénévolement à l’entretien des acquis des comités. Le fonds interne composé des cotisations et des revenus pourrait être structuré et transformé en un fonds rotatif renouvelable pour appuyer les AGR sous forme de crédit aux membres.

73. Echec du développement des filières phosphate, intrants et équipements agricoles. Le fonds de roulement pour amendements phosphatés et le fonds de roulement pour intrants et équipements devaient être mis en place pour fournir des intrants et des équipements aux agriculteurs via les unions d’Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) dont le Programme renforce les capacités de gestion et de regroupement. Malgré les besoins réels en intrants, outils et petits équipements, l’activité n’a jamais dépassé le stade de la formulation des manuels opérationnels. La raison principale à cette stagnation semble venir de la difficulté de gestion autonome des OPA pour la distribution des intrants, petits équipements et outils à leurs membres, du fait du renforcement limité de leurs capacités. A un mois de l’achèvement du Programme, le PICOFA a proposé une procédure opérationnelle allégeant le rôle des OPA. En l’absence de mise en place de ces fonds de roulement le Programme a acheté et distribué directement les intrants. L’échec du développement des filières est problématique, car l’accès aux intrants (phosphatés notamment) est très difficile dans la région (coût et accessibilité physique), alors que c’est un élément qui participe à la réussite des actions de renforcement de la fertilité des sols.

74. « Infrastructures structurantes » : les travaux d’amélioration des espaces sont en retard. Le Programme a prévu un ensemble de travaux d’amélioration des espaces agricoles : balisage des couloirs et des aires de repos et de pacage, aménagement des points d’eau, construction des parcs de vaccination et des pistes rurales. Ces travaux viennent compléter d’autres réalisations du Programme, capitalisées aux niveaux individuels et collectifs. Ils ont pour but d’améliorer l’environnement socio-économique des zones d’intervention du Programme. A l’exception de certaines études techniques ou de faisabilité, peu de travaux ont été complétés : la construction des 420 km de pistes prévus, réduits ensuite à 162,2 km n’a pas démarré. 800 km de couloirs de transhumance ont été balisés sur 1 050 km prévus. Pour ce qui concerne les infrastructures devant être réalisées le long des couloirs de transhumance : 15 parcs de vaccination (capables d’accueillir chacun 200 bovins) réalisés sur 17 prévus, 26 aires de repos et de pacage réalisées sur 17 prévues et quatre forages positifs sur 32 ont été aménagés (9 points d’eau et 2 boulis aménagés). À un mois de l’achèvement du Programme, il semble difficile de faire avancer les travaux, ou de décaisser le solde restant évalué à 69% du budget initialement alloué. Le taux de progression physique de 78% regarde principalement la réalisation des études. La réalisation des travaux, quant à elle, n’a atteint que 50% de ses objectifs (Financement BOAD).

18

Page 28: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

Bouli pastoral Parc de vaccination

75. Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du Programme pour cette composante sont relatives à : (i) l’absence de mise en place des fonds de roulement pour le Burkina Phosphate, les intrants et les équipements agricoles au profit des unions OPA ; (ii) les lourdeurs administratives de la passation des marchés; (iii) la sous-évaluation des coûts de certains équipements.

76. Au regard des résultats des autres composantes, la composante 4 est la moins performante. Son efficacité ne peut pas être évaluée, parce que les interventions qui lui sont liées ont conduit à trop peu de réalisations concrètes.

77. La composante 5 (gestion du programme) doit garantir que les actions et activités de la mise en œuvre soient coordonnées par une gestion de qualité, et qu’elles poursuivent les objectifs globaux et spécifiques du Programme. Cette composante a connu des taux de décaissements dépassant les allocations prévues, jusqu’à 203% du total des ressources qui lui étaient initialement allouées (130% du montant alloué par le FIDA). Son taux moyen de progression physique a atteint 83%, indiquant que la plupart des actions et activités ont été entreprises dans le cadre de la gestion du programme.

78. Coûts de gestion et d’administration élevés. Comme expliqué précédemment, deux raisons principales justifient l’augmentation du budget lié à la gestion : a) l’augmentation des salaires (alors multipliés par deux) suite à leur alignement sur les barèmes gouvernementaux ; et b) la hausse des coûts de gestion et d’administration suite à l’intensification de l’activité des ressources d’appui au réseau du MAH sur le terrain après le retrait des OPP, dont l’engagement a commencé à diminuer en 2009, et pris fin en 2011. En conséquence des coûts de gestion élevés, les catégories de dépense 8 et 9 ont rapidement atteint 100% d’utilisation. Le FIDA n’a pas voulu réallouer les fonds du Programme pour augmenter les fonds initialement alloués à ces deux catégories. En conséquence, le Gouvernement a dû augmenter sa contribution à la composante de gestion du programme à hauteur de 797% du montant initialement prévu. Les dépenses liées à cette composante représentent 31% du total décaissé dans le cadre du Programme (ainsi que 15% du décaissement du montant total apporté par le FIDA).

79. Gestion et coordination de la mise en œuvre performantes. Le Programme est géré depuis son lancement par l’Unité de Gestion du Programme (UGP) qui coordonne l’ensemble de la mise en œuvre, les antennes provinciales, ainsi que les groupes-cibles participant à l’exécution des activités. La gestion est performante : le renforcement des capacités collectives et individuelles a été efficace, et la plupart des travaux d’aménagements agricoles ont été exécutés. La gestion du Programme a été parfois compliquée (ralentissement des opérations de terrain) par la longue préparation des procédures, les lourdeurs administratives lors de la passation des marchés et l‘attente des avis de non-objections durant les périodes transitoires de changement des CPM (5 CPM différents en 8 ans de Programme). Malgré cela, le partenariat qui s’est établi entre toutes les parties prenantes pour la mise en œuvre du Programme demeure solide et fonctionnel. La gestion des savoirs a recueilli les bonnes pratiques, et déterminé celles qui ont le potentiel d’être reproduites ou élargies.

19

Page 29: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

80. Efficacité de la prise en compte du genre, et ciblage des pauvres. Les approches de ciblage et d’auto-ciblage mises en place au sein des différentes composantes ont été efficaces : les interventions ont atteint l’ensemble des groupes-cibles – avec une prise en compte active du genre. Le PICOFA a bénéficié à plus de 207 000 personnes, dépassant ainsi de 33% l’objectif initial de 150 000 bénéficiaires. 45% des bénéficiaires inscrits sont des femmes (estimation la plus modeste), et 72% sont des jeunes.

81. Malgré les coûts élevés de la composante de gestion du Programme, la bonne prise en main de celle-ci a permis une gestion efficace du PICOFA, avec la concentration des efforts sur des activités pertinentes, assurant de réels apports au groupe-cible.

I. ÉVALUATION D’IMPACT82. L’évaluation du PICOFA se fonde sur les données générées par le Système de Suivi et Évaluation du Programme : les rapports de progression réguliers, les deux enquêtes du SYGRI conduites en 2006 et 2012, et l’enquête du benchmark entreprise au même moment que la dernière enquête SYGRI. En l’absence de certains paramètres dans l’enquête de 2006, il a été décidé de réaliser une enquête de « benchmark », afin d’approfondir l’analyse de l’impact du Programme. Il s’agit d’interroger des ménages de la zone du Programme appartenant au groupe-cible et ayant profité des interventions du Programme, ainsi que des ménages « témoins », vivant dans la même région et appartenant aux mêmes catégories de population, mais n’ayant pas profité du PICOFA. La comparaison des réponses des ménages ayant participé et n’ayant pas participé au Programme aux mêmes questions permet de conclure quant à l’impact du Programme sur les thématiques abordées.

83. La situation de pauvreté s’est améliorée dans la région de l’Est où le PICOFA intervient, avec une réduction de l’incidence de la pauvreté, qui passe de 67,7% en 2006, à 62,2% en 2009 (INSD). L’enquête de 2006 n’a pas permis de générer l’indice des biens des ménages (indice de pauvreté) et la répartition des quintiles (représentation de la richesse relative). Celle de 2012 (version 7.1.0.6) non plus, et ce malgré la saisie de toutes les données requises dans le programme SYGRI. L’indice de pauvreté est calculé à partir de tous les indicateurs du SYGRI. Dans le cas du PICOFA, ces indicateurs se sont améliorés ou ont stagné entre 2006 et 2012, ce qui permet de conclure que l’indice s’est (théoriquement) amélioré.

84. Selon l’enquête, la situation de la pauvreté dans les villages de la zone d’intervention du PICOFA s’est améliorée. L’estimation la plus modeste, évalue à 723 350 le nombre de bénéficiaires directs et indirects du Programme (207 000 bénéficiaires directs); 67% d’entre eux vivaient en-dessous du seuil de pauvreté au début de la mise en œuvre du Programme. Le PICOFA a contribué à faire sortir plus de 6 000 ménages de la pauvreté.

85. Le niveau de l’alphabétisation de la zone d’intervention du Programme s’est fortement amélioré. En 2012, 30% des hommes sont déclarés alphabétisés, contre 18% seulement en 2006. De même, 22% des femmes sont déclarées alphabétisées en 2012, contre 12% seulement en 2006. Il est raisonnable d’attribuer ces résultats aux activités d’alphabétisation du PICOFA, réalisées dans le cadre de la composante 1 (partenariat et renforcement des capacités à la base). L’évolution de l’alphabétisation des jeunes n’est pas présentée : l’utilisation de tranches d’âge différentes dans les deux enquêtes interdit toute comparaison. Notons malgré tout que dans la tranche d’âge des 15 à 24 ans, d’après l’enquête de 2012, 42% des hommes et 44% des femmes sont alphabétisés.

86. La sécurité alimentaire s’est elle aussi améliorée. En 2012, 45% des répondants ont déclaré avoir vécu une seule saison de disette, alors que 59% affirmaient avoir vécu une seule saison de disette en 2006. 2% seulement ont connu une seconde saison de disette en 2012, contre 12% en 2006. Les durées moyennes des périodes de disette restent cependant longues : selon l’enquête réalisée en 2012, la première saison de disette dure 4,3 mois et la seconde dure 3,8 mois. Cela signifie que 2% de la population est confrontée à l’insuffisance alimentaire durant plus de la moitié de l’année (8,1 mois).

87. La situation nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans a un peu évolué depuis 2006. La malnutrition aiguë s’est améliorée, passant de 20% en 2006 à 13,13% en 2012, alors que la malnutrition chronique est restée stable, passant de 40% en 2006 à 39,82% en 2012 (la malnutrition chronique est l’indicateur le plus important du bien-être général (ou pauvreté) dans la communauté). L’insuffisance pondérale touche légèrement moins d’enfants en 2012, avec 36,17% d’entre eux contre 40% en 2006. Comme dans le cas des saisons de disettes, on remarque que les améliorations sont nettes sur les paramètres « d’urgence » (malnutrition aiguë, deuxième saison de disette) mais

20

Page 30: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

limitées pour les autres paramètres. Quoi qu’il en soit, on peut conclure que les améliorations observées sont corrélées (du moins partiellement) aux actions du PICOFA : amélioration de la productivité agricole et des revenus; introduction de nouvelles variétés cultivées.

88. La sécurité alimentaire s’est améliorée avec les aménagements mis en place dans le cadre du PICOFA : 85% des ménages qui ont bénéficié des activités du PICOFA ont des terres aménagées; 64,7% des ménages rapportent que la production alimentaire générée par les terres aménagées représente plus d’un quart de la production globale du ménage. Parmi les ménages interrogés qui n’ont pas bénéficié des activités du PICOFA, seulement 23,9% ont des terres aménagées, et 22,1% affirment que la production de ces terres représente plus du quart de leur production totale. Par ailleurs, 57,6% des ménages bénéficiaires du PICOFA ont rapporté des surplus de production agricole dans l’année précédant l’enquête (effectuée en mai 2012), contre 33,1% des ménages non-bénéficiaires rapportant des surplus au cours de la même période. Parmi les ménages bénéficiaires qui ont rapporté des surplus de production agricole, 47,7% ont utilisé ces surplus pour l’autoconsommation (amélioration de la sécurité alimentaire), et 24,9% les ont vendus sur le marché local afin de générer des liquidités.

Forage d’eau potable

89. L’accès aux ressources en eau potable s’est amélioré. En 2006, 75% des répondants affirmaient avoir accès à l’eau potable, ils sont 87% en 2012. Par ailleurs, en 2012, 80% des « répondants positifs » affirment aller chercher l’eau aux puits à tuyaux ou aux forages à pompe, infrastructures mises en place par le PICOFA dans le cadre de sa sous-composante de renforcement des capitaux physiques et naturels.

Groupement de femmes travaillant dans leur jardin maraîcher

Jeune productrice sur ses planches de maraîchage

21

Page 31: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

90. La présence d’installations sanitaires (toilettes) n’a pas évolué depuis 2006 (elle a même perdu un point de pourcentage), où 4% des ménages affirmaient en posséder, contre 3% en 2012.

91. Les matériaux de revêtement du sol ont légèrement évolué. En 2006, 94% des ménages ont répondu quant au plancher de leur maison : 80% des ménages ont un plancher de terre ou de sable (plancher naturel, troisième niveau sur trois), et 14% d’entre eux ont un revêtement en ciment (plancher fini, premier niveau sur trois). En 2012, 99% des ménages ont répondu, avec 86% d’entre eux qui ont un plancher de terre ou de sable, et 13% (moins un point de pourcentage; peu significatif) qui ont un plancher en ciment.

92. Combustibles utilisés. Bien que la zone de l’Est soit connue pour sa production de charbon de bois, la très grande majorité des ménages continue à cuisiner avec du bois à brûler ou des pailles : soit 99% d’entre eux en 2012, contre 91,8% en 2006.

93. Biens et équipements. 51,7% des ménages bénéficiaires du PICOFA ont rapporté une augmentation des biens et équipements en leur possession au cours des trois ans précédant l’enquête (mai 2012) : 38,1% en outils ou équipements agricoles et 52,7% en animaux d’élevage. Les ménages non-bénéficiaires du PICOFA rapportent une augmentation moindre (30,7% des ménages seulement), avec 21,2% pour les outils et équipements agricoles et 40,6% animaux d’élevage durant la même période.

94. Les biens et équipements des ménages ont évolué entre 2006 et 2012. Ainsi, la possession de motocyclettes et de radios a évolué de façon très importante, passant respectivement de 10,2% à 31% des ménages et de 49,4% à 67% entre 2006 et 2012. La quasi-totalité des ménages possède une bicyclette (95% d’entre eux en 2012 contre 93,7% en 2006). Quelques rares ménages possèdent désormais (en 2012) une voiture ou un camion (1%), une télévision (2%), et/ou un panneau solaire (1%), alors que ces éléments étaient absents (ou non-significativement présents) dans la zone en 2006. De même, 4% des ménages interrogés possèdent désormais l’électricité, alors que l’électricité n’était pas significativement présente dans la zone en 2006.

95. En 2012, le nombre de ménages possédant des outils manuels d’exploitations des champs à diminué, passant de 75,7% en 2006 à 56% en 2012, contre une augmentation parallèle (et corrélée) du pourcentage de ménages possédant des outils à traction animale : ce pourcentage passe en effet de 23,3% en 2006 à 44% en 2012. Ceci pourrait être lié à la meilleure utilisation des animaux de trait : 55% des ménages enquêtés possèdent au moins un cheval ou un âne en 2012 (chiffre inconnu en 2006).

96. La possession d’animaux d’élevage par les ménages enquêtés a elle aussi évolué. Les augmentations les plus flagrantes regardent les chèvres, possédées par 77% des ménages en 2012 contre 68% d’entre eux en 2006, et la volaille (poulets) (87% des ménages en 2012, contre 80% en 2006). Il s’agit de petits animaux, pouvant être élevés hors-sol, et ne constituant pas de stress important pour les sols. Pour les gros animaux (bovins et ovins), les ménages en possédant ne sont pas plus nombreux en 2012 (on passe de 64% à 65% de ménages pour les ovins, et de 56% à 57% de ménages pour les bovins entre 2006 et 2012), dans l’ensemble, de nombreux ménages sont en possession de gros bétail.

97. Environnement et base de ressources communes. Comme évoqué précédemment, la zone du Programme est extrêmement sensible du point de vue du climat, de l’érosion des sols, et de la préservation de l’environnement en général. A la fin du Programme, il n’y a pas de preuve d’impact négatif lié à la protection et à la conservation de l’environnement dans le cadre des actions du Programme. L’engagement du Programme d’un point de vue environnemental permet d’espérer que

Fosse fumière stabilisée Fosse fumière prête à être vidée

Epandage de fumure organique dans un champ

22

Page 32: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

le PICOFA a contribué à l’inversement de la tendance à la destruction du capital de production agricole, par la mise en place des mécanismes de gestion durable des eaux et des sols, et l’amélioration de la productivité agricole par les techniques proposées aux ménages bénéficiaires. (Plus de détails dans l’annexe VI. Impact sur l’environnement)

98. Capital humain. Le capital humain a été renforcé dans les villages d’intervention du PICOFA : l’ensemble des 165 villages du Programme a bénéficié d’activités de renforcement des capacités, avec 29 137 producteurs (dont 10 517 femmes) formés au cours de 245 sessions de formation. La majorité de ces producteurs affirme observer un accroissement significatif de leur production ou de leurs revenus suite à l’application des acquis de ces formations. On estime à 4 000 le nombre de producteurs ayant bénéficié de l’appui de sessions d’alphabétisation, afin de pouvoir ensuite suivre des formations techniques.

99. Capital social et autonomisation. Dans chacun des villages de la zone d’intervention, le PICOFA a appuyé la mise en place de trois organisations socioprofessionnelles au minimum. Ces villages disposaient également chacun de leur propre CVD. L’appui à ces organisations de base est passé par le renforcement des capacités en organisation et en gestion autonome. Dans le cadre du FIPAD, 5 COP ont été mis en place. 173 MPAV ont été sélectionnés au cours de 15 sessions de travail, en respectant les critères de ciblage, de faisabilité et de cofinancement requis par le Programme. Ceci démontre les capacités d’autonomisation des bénéficiaires, fondées sur un capital social renforcé par le Programme. L’impact de l’intervention du PICOFA de ce point de vue se confirme par la donnée suivante : 73,3% des ménages bénéficiaires du PICOFA rapportent qu’un membre au moins de leur ménage appartient à une organisation appuyée par le PICOFA.

100. Productivité de l’agriculture. Les rendements agricoles ont connu des augmentations impressionnantes confirmées par les enquêtes du Programme (voir tableau 4, Comparaison des rendements avant Programme et avec Programme). Cependant, les seules données disponibles au niveau du Programme en termes de rendements et de production sont celles collectées en champs d’essai en milieu réel. Bien que très satisfaisantes, ces données ne représentent pas la situation prévalant au niveau paysan.

101. Selon l’enquête du benchmark, les ménages bénéficiaires du PICOFA ont observé des améliorations liées à la production agricole : 85% des ménages bénéficiant du PICOFA ont profité de l’aménagement des terres, et 64,7% d’entre eux rapportent que les ressources alimentaires générées par l’exploitation des terres aménagées représentent plus d’un quart de la production globale du ménage. 85,1% d’entre eux ont observé une augmentation de plus de 25% des rendements depuis les aménagements. 71,9% ont introduit de nouvelles cultures ou variétés ces trois dernières années. Parmi ceux qui ont rapporté des surplus de production agricole, 47,7% les ont utilisés pour l’autoconsommation (amélioration de la sécurité alimentaire), et 24,9% les ont vendus sur le marché local afin de générer des liquidités. Grâce aux aménagements mis en place, et aux paquets techniques recommandés par le Programme, les bénéficiaires sont plus résilients : 57,3% affirment disposer de plus de moyens pour générer des revenus suite aux interventions du PICOFA.

102. Institutions et services. L’enquête du benchmark a montré que 72,1% des ménages bénéficiaires du PICOFA ont bénéficié de l’appui des services techniques, contre 20,5% seulement des ménages non-bénéficiaires. 81% des ménages bénéficiaires jugent la qualité de ces services : « bien » ou « assez bien ».

103. Avoirs financiers. L’intermédiation avec les Caisses Populaires a permis l’accès au crédit formel pour les bénéficiaires du Programme. Les femmes et les jeunes en ont particulièrement profité. L’enquête du benchmark a révélé que 24,6% des ménages bénéficiaires du Programme ont eu accès à un crédit accordé par une IMF au cours de l’année précédente (enquête réalisée en mai 2012). 21,8% d’eux y maintiennent un compte d’épargne. Seuls 13,3% des ménages non-bénéficiaires du Programme ont pris un crédit auprès d’une IMF, et 13,7% d’entre eux y avaient un compte d’épargne durant la même période. L’accès au crédit dans la zone demeure incertain et fragile du fait de sa dépendance au protocole signé entre le Programme et le RCPB, qui prendra fin à l’achèvement du Programme.

104. Marché. Le PICOFA n’a pas particulièrement investi dans la mise sur le marché des produits des bénéficiaires. Ses réalisations quant à l’amélioration des rendements et la diversification de la production ont toutefois permis aux bénéficiaires de générer des surplus, dont une partie est vendue sur les marchés locaux. 57,6% des ménages bénéficiant du Programme témoignent de hausses des rendements, et de surplus de production, et 24,9% ont vendu une partie de ces surplus pour générer

23

Page 33: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

des liquidités pour le ménage, quand seuls 33,1% des ménages non-bénéficiaires rapportent des surplus de production, et 18,1% seulement en ont vendu une partie sur les marchés locaux.

J. ÉVALUATION DE LA DURABILITÉ105. Durabilité politique. La formulation et la mise en œuvre du PICOFA sont en accord avec les politiques et stratégies officielles pour la réduction de la pauvreté et le développement rural et agricole au Burkina Faso (CSPL et SDR). Cette approche permet de maintenir une continuité et une stabilité des politiques de développement et d’investissements aussi bien au cours du Programme et qu’après son achèvement. Au-delà de la cohérence certaine avec les politiques du Gouvernement, il faut souligner l’engagement remarquable du Gouvernement dans le Programme : celui-ci a fait preuve d’une très grande réactivité lorsque des contributions supplémentaires étaient nécessaires et sa participation financière a dépassé le budget initialement prévu. Le développement avec le Gouvernement d’un nouveau Projet qui fera suite au PICOFA est une preuve supplémentaire de l’engagement de celui-ci, et un gage de durabilité politique important.

106. Durabilité sociale. La durabilité sociale du PICOFA passe par l’engagement et la participation des bénéficiaires. L’enquête du benchmark montre que 99% des ménages bénéficiaires du PICOFA ont participé à deux activités du Programme ou plus, et que pour 73,3% d’entre eux, un membre du ménage au moins appartient à une organisation à vocation socio-économique appuyée par le PICOFA.

Echanges avec les bénéficiaires

107. Sentiment d’appropriation. Très majoritairement, les bénéficiaires ont exprimé leur confiance et leur reconnaissance au regard de la viabilité et de la simplicité d’application des techniques et des méthodes proposés par le Programme. Leur sentiment d’appropriation est fort, notamment grâce à l’encouragement de la démarche participative tout au long du Programme. Dans le cadre des interventions liées aux AGR, de nouvelles techniques de production ont été introduites. Elles ont conduit à la hausse des rendements agricoles, la meilleure valorisation des actifs productifs et la génération de revenus supplémentaires pour les ménages bénéficiaires. L’enquête du benchmark a montré qu’avec l’appui technique du Programme, 71,9% des ménages bénéficiaires du PICOFA ont profité de l’introduction de nouvelles cultures ou variétés. Ces ménages ont témoigné leur satisfaction quant aux appuis fournis par les services techniques, dont l’implication dans la mise en œuvre du Programme est un gage de pérennisation de l’appui-conseil après le Programme. Trois ans après les travaux d’aménagements, 80,5% des ménages bénéficiaires exploitent encore la totalité des terres aménagées. En revanche, seuls 28,9% des ménages non-bénéficiaires exploitent la totalité de leurs terres aménagées. Par ailleurs, un transfert de compétences aux populations est assuré par le Programme, afin de leur permettre de devenir autonomes dans la maintenance et la gestion des infrastructures à la fin du Programme. En l’absence de la mise en place des fonds de roulements qui devaient permettre de développer les filières phosphate, intrants et équipements se pose la question de l’accès aux intrants (phosphatés en particulier) après la fin du Programme : il s’agit d’un point

24

Page 34: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

problématique car aucune filière n’existe dans la région, et leur coût élevé est une barrière supplémentaire à leur utilisation par les bénéficiaires. Sans intrants (en particulier amendements phosphatés), il faut s’interroger sur l’efficacité des systèmes de productions mis en place, et la pérennité des actions de renforcement de la fertilité des sols.

108. Durabilité institutionnelle. La durabilité institutionnelle regarde particulièrement la collaboration avec le réseau opérationnel du MAH pour le développement agricole et rural, et avec le RCPB dans le cadre de l’amélioration de l’accès au crédit pour les groupes-cibles.

109. L’appui à l’institutionnalisation du FIPAD a permis d’encadrer les services techniques à l’intérieur d’un programme de développement gouvernemental, qui continuera à opérer au profit des groupes-cibles du PICOFA après l’achèvement du Programme. Les opérateurs techniques publics ou privés ont bénéficié des appuis institutionnels et opérationnels du Programme. Ils continuent à fournir des services de qualité à l’ensemble de la population.

110. Avec le changement de stratégie concernant l’accès au crédit formel pour les bénéficiaires, celui-ci sera remis en question, et vraisemblablement réduit à un niveau symbolique avec la fin du protocole avec le RCPB à la clôture du Programme. Ceci ne se serait probablement pas produit si le Programme avait suivi la conception initiale et investi dans le renforcement et l’accompagnement des groupements de crédit, pour les transformer en Caisses Villageoises, qui semblent connaitre un développement stable dans d’autres Projets/Programmes. Ce changement de stratégie en début de Programme a intégralement remis en cause la durabilité de l’accès au crédit. Au-delà de cette limite forte, le partenariat avec le RCPB est parvenu à sensibiliser le Réseau aux besoins des femmes et des entrepreneurs ruraux. Les Caisses Populaires continuent à offrir des services financiers dans les zones d’intervention du PICOFA.

111. Durabilité économique et financière. L’étude d’impact a prouvé que le Programme a permis d’améliorer la situation de la pauvreté dans la zone du Programme, notamment par les résultats de la recherche-action et des aménagements (meilleurs rendements, augmentation des revenus). Cependant, la non-durabilité de l'accès au crédit formel, ainsi que de l'accès aux intrants fragilise les acquis du Programme et rend les ménages plus vulnérables.

112. Durabilité environnementale. Cette problématique a été évoquée précédemment (I. Evaluation d’impact) : à la fin du Programme, il n’y a pas de preuve d’impact négatif lié à la protection et à la conservation de l’environnement dans le cadre des actions du Programme. La conception et la mise en œuvre du Programme ont été particulièrement attentives à la durabilité environnementale des actions entreprises, notamment en encourageant une gestion participative et durable des ressources naturelles, en conseillant l’utilisation de fumure organique, ainsi que l’utilisation raisonnée des intrants phosphatés. Les groupes-cibles ont adoptés ces méthodes, et compris leur nécessité et leur utilité (notamment à travers la hausse des rendements). Ils continueront de les appliquer à l’avenir. (Plus de détails dans l’annexe VI. Impact sur l’environnement)

113. La bonne appropriation par les bénéficiaires, leur constatation des résultats tangibles des activités (en particulier pour la recherche-action et les aménagements), la pertinence des produits du Programme eu égard aux besoins des ruraux pauvres ainsi que l’importance de la démarche participative, le transfert de compétences aux populations assuré par le Programme, et l’engagement des services techniques sont tous des gages de la durabilité des acquis du Programme. Dans l’ensemble, tout a été fait pour assurer la durabilité. Seuls le volet de micro-finance et les fonds de roulements destinés au développement des filières phosphate intrants et équipements ont échoué, et à ce jour, aucune stratégie ne permettra de garantir leur durabilité.

K. INNOVATION, REPRODUCTIBILITÉ ET ÉLARGISSEMENT114. Les bonnes pratiques ont été rapportées régulièrement, et certaines sont suffisamment innovantes pour être reproduites ou élargies.

115. Dons d’assistance technique et appui à la recherche-action. Les TAG sont des dons d’assistance technique faits à des centres de recherche, et qui ont permis – dans le cas du PICOFA – d’appuyer diverses activités du Programme, et en particulier la recherche-action. Il s’agit du point fort du Programme.

116. Le PICOFA a développé une collaboration avec différents TAG/FIDA. Ces différents partenariats ont été formalisés par des protocoles cadres de collaboration et des protocoles d’exécution, par exemple :

25

Page 35: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

- TAG 1174 IFDC: « Œuvrer pour l’accès aux intrants et aux pratiques innovantes par les petits producteurs à ressources limitées en Afrique de l’Ouest et du Centre »

- TAG 1225 ICRAF: « Les arbres des parcs agro-forestiers et les moyens de subsistance : adaptation aux changements climatiques dans le Sahel ouest-africain »

117. Pour le développement des activités de recherche-action, un protocole cadre de collaboration a été établi entre le PICOFA et un Consortium pour la Recherche-Action en milieu réel piloté par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). Spécifiquement, les activités conduites dans ce cadre portaient sur :

- le renforcement des capacités des producteurs sur la maîtrise des pratiques culturales et le respect des itinéraires techniques des technologies probantes en vue de leur meilleure expression et adoption;

- le renforcement des capacités des producteurs et des autres acteurs de vulgarisation (équipe du PICOFA, agents des Services Techniques Déconcentrés) sur la conduite des itinéraires des technologies probantes pour une prise en charge ultérieure des activités;

- l’appui-conseil et le suivi pour une meilleure appropriation des techniques par les producteurs et les agents vulgarisateurs ;

- des études agro-pédologiques des sites d’intervention servant de référentiel pour le PICOFA ;

- la problématique du compostage à l’échelle des villages par la gestion de la biomasse et l’utilisation raisonnée du compost au niveau de l’exploitation ;

- la traduction des manuels de vulgarisation dans deux langues (Gulmacéma et Mooré).

118. Recherche-action en milieu réel. Le PICOFA a conduit une centaine de tests d’optimisation des rendements de la production agricole. Ils consistaient à tester parallèlement deux itinéraires techniques, en confrontant la pratique conventionnelle paysanne, et une technique recommandée par le Programme, ou bien en comparant les résultats, rendements, etc. des variétés améliorées, à ceux des variétés locales de maïs, sorgho et mil.

119. Une évaluation économique tenant compte du calcul des revenus du producteur et de la rentabilité économique pour chaque technique testée a été conduite. Les résultats de celle-ci ont permis de choisir neuf paquets techniques, jugés probants et viables à grande échelle dans la zone d’intervention du Programme. Ces paquets présentaient par ailleurs l’avantage de déjà faire l’objet de vulgarisation dans la région, et ont été répartis dans les cinq provinces selon leur pertinence par rapport aux contraintes agro-climatiques.

120. Cinq cartes de dégradation et d’occupation des sols ont été établies dans les cinq provinces d’intervention du PICOFA, et ont servi de base au Bureau National des Sols (BUNASOLS) pour l’élaboration des PVGIFS. Trois cartes morpho-pédologiques ont été élaborées et livrées. Ces outils ont permis au Programme de proposer des itinéraires techniques adaptés aux différentes zones agro-climatiques.

121. Au total, 1 491 producteurs, dont 13% de femmes, ont participé à la vulgarisation à plus grande échelle des paquets techniques issus de la recherche-action. Le nombre de producteurs volontaires a significativement augmenté (+133%) au cours de la campagne agricole de 2011-2012. Cette hausse du nombre de volontaires s’explique par la hausse des rendements permise par les paquets techniques, ainsi que par les campagnes d’auto-évaluation organisées par le Programme, qui ont connu une forte participation et une réelle implication des parties prenantes (autorités administratives et politiques, services techniques déconcentrés, producteurs, etc.).

122. L’approche de recherche-action en milieu réel permet de répondre de façon directe au défi de la sécurité alimentaire. Dans le cadre du PICOFA, cette approche a bénéficié aux populations cibles de manière immédiate. Au sein du PICOFA, la vulgarisation technique a participé à elle seule à la reproduction et à l’élargissement du succès opérationnel et technique de la recherche-action. Ce succès peut être reproduit et étendu à d’autres Projets/Programmes de développement dans le pays.

123. Aménagements. Les bonnes performances du PICOFA en matière d’aménagements s’expliquent par différents facteurs : (i) la pertinence des interventions par rapport au contexte environnemental et socio-économique de la zone d’intervention, (ii) l’intérêt manifeste des bénéficiaires pour ces techniques qui suscitent un réel enthousiasme, (iii) les effets immédiats de ces aménagements sur l’environnement et les cultures, (iv) l’existence d’une expertise (PDRD/PICOFA, INERA, Services Techniques) en matière d’aménagements ainsi que (v) le renforcement des

26

Page 36: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

capacités des producteurs et le transfert de connaissances accompagnant les aménagements. Dans le cadre des aménagements réalisés par le PICOFA avec l’appui de la recherche-action, il convient d’analyser les coûts à l’hectare et les perspectives de durabilité, en s’intéressant aux potentiels d’appropriation et de reproduction de ces techniques par les producteurs après l’achèvement du Programme.

124. Les principales difficultés rencontrées dans l’exécution de ces activités sont liées aux phénomènes suivants :

- Sur le plan social, les conflits fonciers pouvant exister au niveau de certains sites à aménager surtout dans le cas de l’aménagement des bas-fonds et des périmètres maraîchers ;

- Sur le plan organisationnel, le faible niveau d’appropriation de l’activité dans les villages qui participent pour la première fois aux travaux d’aménagements ;

- Sur le plan technique, la dispersion des sites d’aménagements individuels, qui rend difficile les implantations et le transport des moellons ; et la raréfaction progressive des moellons, qui pose le problème de la durabilité de certains aménagements à long terme, et de la reproductibilité même de la technique d’aménagement.

125. Le renforcement des capacités des producteurs pour les aménagements antiérosifs, et l’ampleur de leur développement, ont entrainé une diffusion en « tâche d’huile », parfois par le jeu d’une duplication des techniques par les producteurs eux-mêmes. Cependant, lorsque les producteurs n’ont pas reçu de formation, ou qu’il n’ont pas été bien formés, ils appliquent parfois mal les techniques préconisées, ce qui peut conduire à des résultats négatifs (non-respect des courbes de niveau dans le tracé des diguettes, labour dans le sens de la pente, etc.). Ce phénomène souligne la nécessité de renforcer encore les efforts développés en matière de formation d’agriculteurs-relais, qui puissent à terme jouer un rôle de « paysans aménagistes » en milieu villageois.

126. Auto-ciblage. Le PICOFA a mis en place un dispositif de ciblage nominatif des bénéficiaires ciblant particulièrement les femmes. Il repose sur un auto-recensement des ménages et une catégorisation de chaque ménage en classe de vulnérabilité. Le ciblage implique fortement les communautés de base, notamment à travers les Conseils Villageois de Développement (CVD) et les services techniques déconcentrés en charge du développement rural. Ce dispositif de ciblage nominatif a apporté une réelle valeur ajoutée aux activités du Programme, en contribuant à l’amélioration de la participation des plus vulnérables. Il procure de nombreux bénéfices à la population locale, qui accède à des informations sur la situation de la pauvreté dans leurs villages. Le dispositif a été conçu et mis en œuvre avec l’implication de l’ensemble des partenaires, et il répond au besoin d’information de l’ensemble des acteurs.

127. Il comporte cependant certaines insuffisances, qui peuvent être corrigées par le Programme et grâce à la motivation des acteurs. En particulier, la revue du portefeuille a noté une faible représentation des femmes et des jeunes dans les organes de prise de décision des structures locales (CVD, CM, Conseils Régionaux, CG, etc.). Les femmes sont membres de ces structures mais demeurent minoritaires, et sont rarement dans les positions de leadership. Des opportunités existent donc pour les Projets/Programmes du FIDA de jouer un rôle catalytique pour encourager la participation de plus de femmes dans les instances locales, à des postes de responsabilité, et leur recrutement au niveau des UGP et comme agents d’appui sur le terrain.

128. Comité de gestion comme outil permanent de développement. Le PICOFA a établi un mécanisme effectif de comité de gestion dans le cadre de la sélection des MPAV pour le FIPAD. Ce mécanisme est devenu un instrument important pour incorporer le développement durable dans la mise en œuvre du Programme. Les détails de son mode de fonctionnement sont exposés plus haut (partie H, évaluation de l’efficacité – composante 4). Une telle structure assure la durabilité des actifs collectifs acquis, ainsi que le dynamisme de l’appartenance des membres aux groupements formés sur la base d’un intérêt commun. Il faudrait documenter son organisation, son mode de fonctionnement, et les démarches qu’il suit, pour le modéliser comme outil permanent de développement pour le portefeuille du pays.

L. PERFORMANCE DES PARTENAIRES129. Rappel – Changement d’institution coopérante. En 2009, la supervision directe du Programme jusque-là effectuée par la BOAD est passée au FIDA. Un tel changement d’institution coopérante en plein cours de mise en œuvre du Programme a été très lourd.

27

Page 37: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

130. La performance du FIDA est jugée moyennement satisfaisante. La transition pour la supervision directe effectuée par le FIDA en 2009 a comporté plusieurs retards et confusions dans la mise en œuvre. En outre, le PICOFA a connu cinq CPM (FIDA) durant ses huit ans de mise en œuvre. Ces changements fréquents de CPM ont limité le maintien du cadre de dialogue avec le Gouvernement, et l’efficacité de l’appui à la mise en œuvre du Programme. Ainsi, au moment du changement de CPM en 2009, neuf avis de non-objection sont restés en attente de traitement pendant six mois au FIDA, de même qu’une demande de prorogation soumise par le Gouvernement bien avant l’achèvement du Programme. A l’arrivée du nouveau CPM en 2011, la conjugaison des efforts a permis de réactiver le dossier et d’obtenir l’approbation de la prorogation, un mois seulement avant la date d’achèvement prévue.

131. Performance du partenariat entre bailleurs de fonds. Le partenariat entre le FIDA, la BAD et la BOAD a été conçu pour valoriser au mieux les investissements de chacun, et renforcer efficacement les capitaux physiques et naturels des groupes-cibles à travers le Programme. L’objectif principal du Programme est la valorisation des ressources et des moyens d’amélioration des conditions de vie des groupes-cibles, par l’augmentation de leurs revenus et la préservation des ressources naturelles. Les interventions financées par les trois bailleurs de fonds sont conformes à cet objectif. Une revue sur les progressions physiques et les décaissements semble cependant indiquer un manque de coordination en temps et en action, par exemple en ce qui concerne les aménagements et prestations de service. Un autre exemple est la disparité des taux de décaissements entre bailleurs : la BAD a décaissé l’intégralité de son financement, alors que la BOAD a peu décaissé. Bien que le retard des décaissements soit causé par des facteurs extérieurs, une meilleure synchronisation aurait permis de maximiser les bénéfices pour les groupes-cibles. Elle permettrait par ailleurs de réduire les délais, ainsi que les coûts de gestion et d’administration. De la même manière, il serait plus efficace et pertinent que les tous les bailleurs de fonds se coordonnent pour effectuer ensemble les missions de supervision.

132. Performance du Gouvernement. Au-delà des taxes et d’une partie des frais de fonctionnements, la participation du Gouvernement du Burkina Faso au financement du PICOFA regarde les catégories de dépenses non-prises en compte par les ressources des prêts FIDA et BAD. Le Gouvernement a fait preuve d’un engagement solide envers le Programme à travers sa flexibilité de prise en charge de dépenses supplémentaires, portant son cofinancement à 119% du montant initialement prévu. Comme évoqué plusieurs fois dans ce rapport, la conception initiale du Programme contenait des insuffisances liées à la sous-estimation des coûts d’administration, et surtout à la non-prise en compte des barèmes de salaires gouvernementaux en cours. Ceci a occasionné la suspension des décaissements du FIDA sur les deux catégories liées à la gestion en raison du dépassement des allocations prévues, et a contraint le Gouvernement à mobiliser de nouvelles contributions.

133. Performance des prestataires de service. Les Opérateurs Privés Provinciaux (OPP) ont été contractés comme agences d’exécution pour les appuis d’accompagnement des structures de coordination villageoises. Les longues négociations avec les OPP ont retardé le lancement opérationnel des actions d’encadrement. D’autre part, le lancement lui-même a pris du temps avant d’aboutir à une entente avec les villages d’intervention, peu réceptifs aux actions d’encadrement des OPP. La fin des contrats avec les OPP en décembre 2010 a entrainé un vide pour les appuis d’accompagnement. Le PICOFA a alors dû préparer un programme de protocole d’exécution avec la DRAHRH de l’Est (services publics déconcentrés), pour que cette dernière prenne la relève et assume l’accompagnement technique et opérationnel. Ceci a cependant entrainé une augmentation des coûts de fonctionnement du Programme.

134. Gestion du Programme. La supervision directe du portefeuille du Burkina Faso a été prise en charge par le FIDA à partir de mai 2009. Depuis cette date, le Fonds a constaté qu’en dépit des améliorations observées par les dernières missions de supervision, la gestion administrative et financière du PICOFA a été globalement trop peu satisfaisante. Les partenaires du Programme – tels que les administrations locales, les structures techniques déconcentrées, et les programmes de développement gouvernementaux – ont collaboré étroitement avec le PICOFA. Ce partenariat n’aurait pas eu lieu sans les efforts continus de l’UGP.

28

Page 38: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

M. ENSEIGNEMENTS TIRÉSS’il fallait recommencer ce Programme, c'est-à-dire le reproduire, qu’est ce qui serait fait différemment ?135. Au cours du Programme, le manque de coordination entre les parties prenantes a imposé une certaine inertie. Celle-ci s’est ressentie à tous les niveaux :

(i) Changement d’institution coopérante au cours de la mise en œuvre, imposant une contrainte supplémentaire très forte, et impactant nécessairement le bon déroulement du Programme ;

(ii) Non-partage des coûts de gestion entre bailleurs, ayant entraîné les conséquences exposées plus haut sur les réallocations et décaissements très importants du Gouvernement pour la composante de gestion du Programme ;

(iii) Décaissements très inégaux entre bailleurs (par exemple, la BAD atteint 100% de décaissement alors que la BOAD a peu décaissé ; 30%), du fait de l’inégale répartition du budget attribué aux différentes composantes entre les bailleurs (composante 4 : promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à une agriculture durable)

(iv) Missions de supervision rarement menées conjointement par les bailleurs : cela limité les possibilités d’échanges entre les bailleurs, et pesé à l’UGP ainsi qu’aux bénéficiaires, qui ont souvent vécu les missions comme des inspections, et ont déploré leur manque de substance en termes d’assistance technique aux opérations de terrain.

Une meilleure coordination à tous ces niveaux aurait certainement permis d’améliorer la synergie au sein du Programme, d’être plus efficaces dans la mise en œuvre, et d’approfondir la gestion des savoirs, ainsi que l’identification de bonnes pratiques.

136. Dans la continuité de cette remarque, les lourdeurs administratives ont souvent été soulignées au cours de la mise en œuvre. En particulier, les nombreux changements de CPM au FIDA ont lourdement pesé sur l’efficacité de la mise en œuvre, d’un point de vue administratif.

Qu’aurions-nous pu faire mieux ?137. Plus concrètement, la mesure des résultats et de l’impact de la recherche-action sont incomplets. Les seules données disponibles au niveau du Programme en termes de rendements et de production sont celles collectées en champs d’essai en milieu réel. Bien que très satisfaisantes, ces données ne représentent pas la situation prévalant au niveau paysan. Il a donc été recommandé d’inventorier et de préciser les réalisations physiques (aménagements de bas-fonds et CES), d’identifier les cultures développées et de mesurer les rendements et les productions. Dans le cadre des aménagements réalisés par le PICOFA avec l’appui de la recherche-action, il convient d’analyser les coûts à l’hectare et les perspectives de durabilité à travers une appropriation et une reproduction de ces techniques par les producteurs après l’intervention du Programme.

138. Ciblage du groupe des jeunes . Alors que le ciblage des femmes semble continuer à enregistrer de bons résultats, le ciblage des jeunes n’a pas encore connu de progrès significatifs. En réalité, les jeunes appartiennent à un segment de la population à caractéristiques spécifiques et leur ciblage peut être très différent. Ils sont plus mobiles dans leur vie sociale et économique et certaines techniques de ciblage qui ont prouvé leur efficacité avec le groupe des femmes ne peuvent pas être appliquées aux jeunes, qui pourtant s’intéressent aux opportunités de revenus de l’entrepreneuriat indépendant, mais aussi au potentiel d’embauche après une formation ou une expérience de stage technique. Les Projets/Programmes du FIDA ne sont pas encore dotés d’outils et de mécanismes le permettant. Il faudrait formuler un cadre d’appui impliquant des partenaires de formation techniques, des entreprises employeurs, des IMF dotées de produits et services plus appropriés, et des leaders des filières importantes pour atteindre efficacement et durablement la cible des jeunes.

139. La gestion financière du Programme est peu satisfaisante : les dépassements de budget très importants pour la composante de gestion du Programme, les inégalités de décaissements entre bailleurs, ainsi que la mauvaise répartition des budgets par composantes entre tous les bailleurs y ont participé.

140. Enfin, comme évoqué au paragraphe précédent, le manque de coordination entre les bailleurs a été une limite au cours de la mise en œuvre.

Quels ont été les éléments négligés lors de la conception du Programme ?

29

Page 39: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

141. Certaines actions du Programme reposent sur l’accès des bénéficiaires aux intrants (amélioration de la fertilité des sols, etc.). Or, il n’existe pas de filière dans la région, en particulier pour les amendements phosphatés. Leur coût est de plus une barrière supplémentaire à leur utilisation. Il s’agit d’une limite importante du point de vue de la durabilité des actions en rapport avec l’amélioration de la fertilité des sols, qui a été partiellement négligée au moment de la conception du Programme (il est vrai que la mise en place de filières était prévue, et que d’autres actions sont mises en œuvre pour améliorer la fertilité des sols).

142. Par ailleurs, le foncier a bien été pris en compte au moment de la conception du Programme (rapport de pré-évaluation notamment), mais aucune action concrète n’est mentionnée.

Quel type d’appui supplémentaire aurait été utile ?143. Besoin de renforcement technique pour la vulgarisation agricole.

144. Les prestataires de services contractés par le PICOFA ont été peu satisfaisants. Après de longues négociations et la fin prématurée des contrats, le Programme s’est finalement tourné vers les techniciens du réseau du MAH (public). La faiblesse des prestataires de services est un problème récurrent des Projets/Programmes de développement, et a souvent été constatée dans la région.

Quelles ont été les activités les plus pertinentes, les plus efficaces et les plus durables ?145. La recherche-action et les aménagements agricoles sont le grand succès du PICOFA. L’accompagnement de leur mise en place par l’inclusion des bénéficiaires dans le cadre de la démarche participative, et la constatation par ceux-ci des résultats de ces actions permettent de garantir leur durabilité. En s’intéressant directement à l’amélioration des rendements, et à la mise en place de pratiques d’exploitation durables, ces actions ont permis d’améliorer la situation de l’agriculture dans la région, mais aussi la situation alimentaire et les revenus des producteurs bénéficiaires. Les résultats de ces pratiques, observés au cours de la mise en œuvre, sont une preuve de leur efficacité.

146. La mise en place des comités de gestion dans le cadre du FIPAD a permis de rendre les bénéficiaires acteurs de leur développement. Ils choisissent et mettent en place eux même les microprogrammes concentrant les actions du PICOFA. Ces comités sont un succès. Ils permettent de garantir la durabilité de l’appropriation des acquis du Programme par le groupe-cible, et participent à leur émancipation en termes de développement.

Quelles ont été celles qui ont été le moins réussies ? Pourquoi ?147. Le volet micro-finance a été un échec dans le cadre du PICOFA. Bien que le protocole d’accord signé avec la direction générale du RCPB ait permis l’accès au microcrédit le temps de la durée du Programme, cet accès se terminera avec l’achèvement du PICOFA. Le changement d’approche au cours (début) de la mise en œuvre, en passant de l’appui institutionnel aux Caisses Populaires à l’accord direct d’une ligne de crédit a interdit toute durabilité de cette sous-composante.

148. Bien que d’envergure apparemment limitée, l’abandon de la mise en place des fonds de roulement pour le développement des filières phosphate, intrants, équipements agricoles est problématique, parce qu’elle remet en question l’accès aux intrants pour les bénéficiaires (nécessaires pour les activités d’amélioration de la fertilité) dans la zone du Programme.

Quelles sont les activités du Programme qui ont le plus contribué à la réalisation du but et des objectifs du Programme ?149. Les partenariats établis grâce aux dons d’assistance technique (TAG) sont une innovation, qui constitue le point fort du Programme. Ces dons faits à des centres de recherche ont permis le développement des activités de recherche-action, à travers un protocole cadre de collaboration, établi entre le PICOFA et un Consortium pour la Recherche-Action en milieu réel piloté par l’INERA.

150. L’application des résultats de la recherche-action, ainsi que les aménagements de CES/DRF/agroforesterie ont permis, comme évoqué précédemment, d’améliorer les rendements agricoles tout en garantissant une gestion durable des ressources naturelles, et en améliorant la fertilité des sols, répondant ainsi au premier objectif du Programme. Au-delà de ces résultats, les meilleurs rendements ont permis d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des producteurs, et ainsi de réduire l’incidence de la pauvreté dans la zone du Programme (deuxième objectif du Programme).

30

Page 40: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÉVEMENT DU PROJET – RAPPORT PRINCIPAL

151. Au-delà de ces résultats très concrets, les activités de renforcement des capacités, construites autour de l’auto-ciblage et de la démarche participative, sont au cœur de l’appropriation des actions du Programme par le groupe-cible. Elles permettent de garantir sa durabilité après l’achèvement du PICOFA.

31

Page 41: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE I : RÉCAPITULATION DES MISSIONS DE SUPERVISION ET DE SUIVI

# Période Descriptions Agences et membres de mission1 07 au 19 avril 2005 Mission de supervision BAD : Bruno BOEDTS2 14 au 28 novembre

2005Mission de supervision des opérations du secteur du développement rural

BAD

3 16 au 25 mars 2006 Supervision Groupe BOAD/FIDA4 26 au 30 juin 2006 Déplacement d’une équipe de

PICOFA à Tunis à l’Agence temporaire de Relocalisation

BAD : G. TIBALDESCHI et Néjib KACEM

5 02 au 11 octobre 2006 Mission conjointe FIDA/BAD/BOAD de supervision

Groupe BOAD/FIDA : Philippe ROISSART, Agnès DIOGO-AROUNA, Samidou Mathias PALEBAD : Alphonse GOMBE, Zinso BOUE, Seydou OUEDRAOGO

6 02 au 11 octobre 2006 Mission de supervision annuelle FIDA/BOAD

FIDA/BOAD : Philippe ROISSART, Agnès DIOGO-AROUNA, Samidou Mathias PALE

7 12 au 27 décembre 2007

Mission de supervision annuelle BAD : Alphonse GOMBE, Zinso BOUE, Seydou OUEDRAOGO

8 15 au 25 avril 2008 Mission conjointe FIDA/BAD/BOAD de supervision

BAD : Alphonse GOMBE, Zinso BOUE, Seydou OUEDRAOGOBOAD : Chaïbou TALABE, Gala Armand KOUAMEFIDA: Norman MESSER, Paolo AUDIA

9 20 au 26 décembre 2008

Supervision annuelle BAD : Zinso BOUE

10 1 au 15 octobre 2009 Mission d’amélioration de l’exécution des projets du portefeuille du secteur agricole

BAD : Lamine KANE, Driss KHIATI et Zinso BOUE

11 27 avril au 11 mai 2009 Mission de revue à mi-parcours Moustapha DIAO, Tomini BALOU BI, Yaovi FIAGAN, Norman MESSER, Zinso BOUE et un pool de consultants nationaux

12 20 novembre au 07 décembre 2009

Supervision annuelle FIDA : Mohamed CHAALALA et Pascal FANDOHAN

13 17 mai au 2 juin 2010 Mission d’amélioration des performances des projets du portefeuille du secteur agricole

BAD : Mamadou Abdoul KANE, Driss KHIATI, Nejib KACEM, Fridolin ONDOBO, Léandre GBELI, Mohamed CHERIF et Zinso BOUE

14 27 septembre au 13 octobre 2010

Supervision annuelle FIDA : Mohamed CHAALALA et François MUNGALI

15 13 au 17 décembre 2010

Supervision annuelle BAD : Zinso BOUE

16 27 septembre au 2 novembre 2011

Supervision annuelle FIDA : Peter SITU et Jean Pascal KABORE

17 26 juin au 10 juillet 2011

Mission d’amélioration des performances des projets du portefeuille du secteur agricole

BAD : Mamadou Abdoul KANE, Mohamed Aly OULD CHEIKH AHMED, et Zinso BOUE

18 21 novembre au 03 décembre 2011

Supervision annuelle BAD : Mamadou Abdoul KANE, Mohamed Aly OULD CHEIKH AHMED, et Zinso BOUE

19 23 avril au 5 mai 2012 Mission de dialogue et d’amélioration des projets agricoles

BAD : Nejib KACEM, Mohamed OULD CHEICKH AHMED, Hatem FELLAH, Fridolin ONDOBO, Zinso BOUE, Chysologue OUEDRAOGO, Adèle KERE OUEDRAOGO

20 5 au 9 mai 2012 Supervision annuelle BOAD : Moustapha DIAO et Adama KOUSSE*Toutes ces missions de supervision sont accompagnées par la DEP/MAH, la DGCOOP/MEF et plus récemment la Dette Publique/MEF;**La BOAD était l’institution coopérante du FIDA jusqu’au 11 mai 2009. Après cette date, le FIDA est passé à la supervision directe.

32

Page 42: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE II : RÉSUMÉ DES AMENDEMENTS APPORTÉS À L’ACCORD DE PRÊT

Clôture prévu du prêt Achèvement prévuLE 30 JUIN 2012 LE 31 DEC. 2011Clôture effective du prêt Achèvement effectifLE 31 DEC. 2012 LE 30 JUIN 2012

Catégorie/Description Allocations initiales (DTS)

Allocations révisées (DTS)

I.a Travaux d’aménagements des périmètres 1 070 000,00 1 542 330,00

I.b Travaux infrastructures complémentaires 470 000,00 1 102 870,00

II Véhicules 210 000,00 202 480,00III Équipements 1 410 000,00 670 620,00IV Formations et études 1 940 000,00 1 186 130,00V Prestations de services 1 230 000,00 2 075 670,00VIII Amélioration des sols 360 000,00 564 580,00VIII Fonds de roulement 390 000,00 342 760,00VIII Salaires et indemnités 500 000,00 511 870,00IX Entretien et fonctionnement 340 000,00 450 520,0099 Non alloué 880 000,00 150 170,0099Z Dépôt initial 0 0

Total 8 800 000 8 800 000

33

Page 43: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE III : COÛTS EFFECTIFS DU PROGRAMME (Au 31 mai 2012)

PAR COMPOSANTE ET PAR BAILLEUR

En '000 USD Prêt FIDA BAD BOAD Gouvernement Bénéficiaires Total

Composantes alloué décais. % alloué décais. % alloué décais. % Alloué décais. % alloué décais. % alloué Distribution Allocations décais. %

Renforcement des capacités 2 975 2 107 71% - 475 0% - - 0% 713 0% - - 0% 3 687 12% 2 582 70%Appui aux aménagements et à l’intensification 5 878 4 047 69% 6 042 5 691 94% - - 0% 1 819 1 278 70% 2 593 569 22% 16 332 53% 11 585 71%Valorisation et AGR 987 586 59% - - 0% - - 0% 401 109 27% 680 33 5% 2 069 7% 728 35%Promotion d’un environnement favorable 1 013 207 20% 1 036 - 0% 2 755 697 25% 317 188 59% - 519 0% 5 120 17% 1 610 31%

Gestion du programme 2 347 3 040130

% 1 056 1 852 175% - - 0% 339 2 702 797% - - 0% 3 743 12% 7 594 203%

13 200 9 986 75% 8 134 8 018 99% 2 755 697 25% 3 589 4 277 119% 3 273 1,121 34% 30 950 100% 24 099 78%

PAR PERFORMANCE FINANCIÈRE PAR BAILLEUR, COMPARAISON AVEC LA CONCEPTION INITIALE

Financier (En ’000 USD)Approuvé

('000 USD)Déboursements ('000 USD) (1)

Déboursement contre # approuvé

Prêt du FIDA 13 200 9 986 75%BAD 8 134 8 018 99%BOAD 2 755 697 25%Gouvernement 3 589 4 277 119%Bénéficiaires 3 273 1 121 34%Total 30 950 24 099 78%

34

Page 44: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ÉTAT DE DÉCAISSEMENT DU PRÊT DU FIDA, (En DTS, à la date du 23 mai 2012)

Catégorie/Description Montant Initial Alloué Montant révisé Décaissements % décaissement Solde

I.a Travaux aménagements des périmètres 1070000,00 1542330,00 609537,04 40% 932792,96I.b Travaux infrastructures complémentaires 470000,00 1102870,00 497817,44 45% 605052,56II Véhicules 210000,00 202480,00 202479,28 100% 0,72III Equipements 1410000,00 670620,00 580057,98 86% 90562,02IV Formations et études 1940000,00 1186130,00 1017763,18 86% 168366,82V Prestations de services 1230000,00 2075670,00 1795041,67 86% 280628,33

VIII Amélioration des sols 360000,00 564580,00 199817,22 35% 364762,78VIII Fonds de roulement 390000,00 342760,00 118303,89 35% 224456,11VIII Salaires et indemnités 500000,00 511870,00 511864,37 100% 5,63IX Entretien et fonctionnement 340000,00 450520,00 450518,66 100% 1,3499 Non alloué 880000,00 150170,00 - - 150170,00

99Z Dépôt initial 0 0 574236,28 - (574236,28)Total 8800000 8800000 6557437,01 74,52% 2242563

35

Page 45: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

DIAGRAMME D’ÉTAT DE DÉCAISSEMENT DU PRÊT DU FIDA, (En DTS, à la date du 23 mai 2012)

Travaux aménagements des périm

ètres

Travaux infrastructures co

mplémentaires

Véhicules

Equipements

Formations et études

Prestations de services

Amélioration des sols

Fonds de roulement

Salaires et indemnités

Entretien et fonctionnement

Non alloué0

500,000

1,000,000

1,500,000

2,000,000

2,500,000

Montant initial alloué

Montant révisé

Décaissements

Solde

Catégories

DTS

36

Page 46: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE IV : PROGRESSION DES ACTIVITES DU PROGRAMME

Actions prévues/Composante

Unités

PTBA 2012Réalisations cumulées au 30/06/2012

Objectifs lors de la

préévaluation / ou de la

RMP

TauxObjectifs PTBA 2012

Réalisations PTBA 2012

Taux (%)

COMPOSANTE 1 : PARTENARIAT ET RENFORCEMENT DES CAPACITES A LA BASE

Partenariat

Sélection de villages partenaires

nbre 0 0,00 165 165100,00

Appui à la mise en place de structures de coordination villageoise

nbre 0 0,00 65 41

158,54

Elaboration/actualisation d'outils de planification villageoise

Elaboration d'outils de planification villageoise

nbre 0 0,00 52 6481,25

Actualisation d'outils de planification

nbre 0 0,00 29 3387,88

Formation des communautés de base en suivi évaluation participatif

nbre 0 0,00 254 49551,31

Alphabétisation fonctionnelle

Ouverture de centres d'alphabétisation initiale

nbre 0 0,00 235 232101,29

Hommes nbre 0 0,00 2 186 3 480 62,82Femmes nbre 0 0,00 4 463 3 480 128,25Ouverture de centres d'alphabétisation complémentaire

nbre 32 32,00 100,00 202 75 269,33

Hommes déclarés alphabétisés

nbre 480 124,00 25,83 2 637 675 390,67

femmes déclarées alphabétisées

nbre 480 596,00 124,17 4 395 837 525,09

Formation professionnelle paysanneSensibilisation et formation des leaders villageois sur le foncier rural

sessions 5 5,00 100,00 10 6 166,67

Hommes nbre 75 75,00 100,00 104 90 115,56Femmes nbre 75 75,00 100,00 102 90 113,33

Sensibilisation/Formation aspects genre (leaders d'opinion)

sessions 0 0,00 10 10 100,00

hommes nbre 0 0,00 259 150 172,67

femmes nbre 0 0,00 36 150 24,00Formation des leaders organisations féminines (genre et développement)

sessions 0 0,00 4 3 133,33

Technique de conservation, de transformation et de commercialisation

sessions 12 12,00 100,00 12 ND

hommes nbre 180 180,00 100,00 180 ND

femmes nbre 180 180,00 100,00 180 ND

Technique d'irrigation et d'entretien des moyens d'exhaure

sessions 2 2,00 100,00 2 ND

hommes nbre 30 30,00 100,00 30 ND

femmes nbre 30 30,00 100,00 30 ND

37

Page 47: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Formation des formateurs en technique de gestion des exploitations

sessions 2 2,00 100,00 2 ND

hommes nbre 12 12,00 100,00 12 ND

femmes nbre 8 8,00 100,00 8 ND

Formation et recyclage des meuniers

sessions 5 5,00 100,00 5 ND

hommes nbre 118 118,00 100,00 118 ND

femmes nbre 0 0,00 0 ND

Formation des groupements féminins en technique de production de savon

sessions 2 2,00 100,00 2 ND

hommes nbre 0 0,00 0 ND

femmes nbre 60 60,00 100,00 60 ND

Voyages d'échanges entre communautés de base

Gestion fertilité des sols (CES-DRS) dans la région du Nord

nbre 0 0,00 5 7 71,43

hommes nbre 0 0,00 63 105 60,00

femmes nbre 0 0,00 49 105 46,67

Production maraîchère nbre 0 0,00 3 5 60,00

Hommes nbre 0 0,00 29 75 38,67

Femmes nbre 0 0,00 24 75 32,00

Transformation des produits agro-sylvo-pastoraux

0 0,00 3 4 75,00

Hommes nbre 0 0,00 3 60 5,00

Femmes nbre 0 0,00 47 60 78,33

Embouche dans la région du sahel

nbre 0 0,00 4 2 200,00

hommes nbre 0 0,00 57 112 50,89

femmes nbre 0 0,00 57 112 50,89Formations en technique de productionCES/DRS sessions 0 0,00 192 140 137,14

hommes nbre 0 0,00 3 948 2 100 188,00

femmes nbre 0 0,00 1 832 2 100 87,24

Production et utilisation de la fumure orgaique

sessions 0 0 193 140 137,86

hommes nbre 0 0 4 575 2 100 217,86

femmes nbre 0 0 2 236 2 100 106,48

Plantation d'arbres sessions 0 0,00 156 74 210,81

hommes nbre 0 0,00 3 128 1 110 281,80

femmes nbre 0 0,00 878 1 110 79,10

Production maraîchère sessions 0 0,00 124 140 88,57

hommes nbre 0 0,00 1 854 2 100 88,29

femmes nbre 0 0,00 2 843 2 100 135,38

Fauche et conservation du fourrage

sessions 0 0,00 133 88 151,14

hommes nbre 0 0,00 2 689 1 320 203,71

femmes nbre 0 0,00 1 320 1 320 100,00

Alimentation du bétail sessions 0 0,00 133 88 151,14

hommes nbre 0 0,00 2 407 1 320 182,35

femmes nbre 0 0,00 1 300 1 320 98,48

Technique de transformation du poisson

sessions 0 0,00 1 1 100,00

hommes nbre 0 0,00 0 15 0,00

femmes nbre 0 0,00 37 15 246,67

38

Page 48: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Technique d'irrigation et d'entretien des moyens d'exhaure

sessions 0 0,00 3 3 100,00

hommes nbre 0 0,00 19 45 42,22

femmes nbre 0 0,00 71 45 157,78

Production de documents nbre 0 0,00 3 3 100,00

Emissions radios rurales 0 0,00 0

Production heure 0 0,00 121 121 100,00

Diffusion heure 0 0,00 384 400 96,00

Affiches pédagogiques nbre 0 0,00 8 225 8 225 100,00

Théatre forum nbre 0 0,00 1 ND 100,00

Appui aux services techniques

Matériels inform. D/vulgarisation et R-D serv. Suvi-évaluation

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels informatiques Observatoire fertilité des sols

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels bureau Observatoire fertilité des sols

Lot 0 0,00 1 1 100,00

Matériels roulant (motos) DRAHRH

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels roulant (motos) DRPF

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels roulant (motos) DRECV

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels informatiques DRAHRH

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels informatiques DRPF

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels informatiques DRECV

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels audio visuel maison de la femme

Lot 0 0,00 1 1 100,00

Matériels de bureau DRAHRH

Lot 0 0 1 1 100,00

Matériels de bureau DRPF Lot 0 0 1 1 100,00

Matériels informatiques CNSFMR

nbre 0 0 2 2 100,00

Appui aux services techniques partenaires

Matériels inform. D/vulgarisation et R-D serv. Suvi-évaluation

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels informatiques Observatoire fertilité des sols

nbre 0 0,00 2 2 100,00

Matériels bureau Observatoir fertilité des sols

Lot 0 0,00 1 1 100,00

Appui aux instances provinciales

Equipements Lot 0 0,00 1 1 100,00

Formation

Loi 10 et 14 sessions 0 0,00 2 2 100,00

Concertation et développement local

sessions 0 0,00 2 2 100,00

TAUX MOYEN DE LA COMPOSANTE

97,37 118,45

Actions Unités PTBA 2012 Réalisations Objectifs lors Taux

39

Page 49: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

prévues/Composantecumulées au 30/06/2012

de la préévaluation / ou de la

RMP

Objectifs PTBA 2012

Réalisations PTBA 2012

Taux (%)

COMPOSANTE 2 : APPUI A LA MAITRISE D'OUVRAGE ET AU FINANCEMENT DES MPAV/APPUI A LA GESTION INTEGREE DE LA FERTILITE DES SOLS

Elaboration et mise en œuvre des plans villageois de fertilité des sols

Etat des lieux villages de contact

nbre 0 0,00 40 40 100,00

Elaboration de cartes morphopédologiques et aptitude des sols

nbre 0 0,00 3 3 100,00

Etude élaboration plan villageois fertilité

nbre 0 0 40 40 100,00

Elaboration de cartes de 81 terroirs villageois d'intervention avec caractéristiques pédologiques détaillées (échelle 1/20 000).

nbre 0 0 81 81 100,00

Elaboration de cartes pédologiques détaillées (échelle 1/10 000) des bas-fonds à aménager.

nbre 0 0 618 618 100,00

Formation des acteurs du PICOFA/valorisation des supports pédologiques.

sessions 0 0 0 66 0,00

Réalisation d'une d'illustration des résultats cartographiques en langues locales.

nbre 0 0 0 1 0,00

Mise en œuvre de PVGIFS nbre 25 25,00 100,00 40 40 100,00

Recherche action en milieu réelRenforcement des capacités des producteurs sur la maîtrise des pratiques culturales et le respect des itinéraires techniques des technologies probantes en vue de leur meilleure expression et adoption

sessions 0 0 8 8 100,00

Renforcement des capacités des producteurs et des autres acteurs de vulgarisation sur la conduite des itinéraires des technologies probantes pour une prise en charge ultérieure des activités

nbre 0 0 4 3 133,33

Appui conseil et de suivi pour une meilleure appropriation des techniques par les producteurs et les agents vulgarisateurs ;

Sorties 0 0 2 5 40,00

Finalisation des études agro-pédologiques des sites d’intervention qui vont servir de référentiel pour PICOFA

Sites 0 0 25 25 100,00

Maîtrise de la problématique du compostage à l’échelle des

Ratio 0 0 1 1 100,00

40

Page 50: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

villages par la gestion de la biomasse et l’utilisation raisonnée du compost au niveau de l’exploitation ;

Traduction des manuels de vulgarisation dans deux langues (Goulmacéma et Mooré).

Ratio 0 0 0 9 0,00

Aménagement des bassins versants/Appui à l'amendement et à la protection des sols

Réalisation de cordons pierreux (ha)

ha 800 743,50 92,94 12 837 12 000 106,97

Réalisation de zaï ha 161 188,35 116,99 541 ND

Réalisation de démi lune ha 111 15,86 14,29 56 ND

Traitement de ravines ha 0 0,00 4 ND

Agroforesterie nbre 0 0,00 966 370 ND

Récupération des terres dégradées motorisée

ha 0 0,00 1 697 ND

Végétalisation de cordons pierreux

ml 0 0,00 404 452 ND

Confection de haie vive individuelle

ml 0 0,00 391 069 ND

Protection des berges ha 0 0,00 139 ND

Bandes enherbées ml 0 0,00 53 300 ND

Appui à la production de plants

nbre 0 0,00 200 000 ND

Appui à la création de pépinières

nbre 0 0,00 8 ND

Promotion de la fumure organique améliorée au phosphate du Burkina

Réalisation de fosses fumières

nbre 1

5001 228,00 81,87 12 158 15 000 81,05

production de fumure tonnes 6

0007 200,00 120,00 133 237 60 000 222,06

Superficie amendée ha 1

2001 440,00 120,00 26 647 15 000 177,65

Intensification et intégration agriculture élevage

Equipement de démonstration alimentation bétail

kits 0 0,00 165 165 100,00

Matérialisation des couloirs et pâturages

Km 54 36,40 67,41 36 16 227,50

Formation des formateurs en intégration Agriculture/élevage

sessions 0 0 1 2 50,00

Formation des cadres de PICOFA

Personne 0 0,00 15 15 100,00

Appui à la vulgarisation agricole

Formation des formateurs sessions 0 0 2 2 100,00

Acquisition de moto (125 cm3)

nbre 0 0 20 20 100,00

Appui à l'approvisionnement et à la commercialisation

41

Page 51: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Appui au système d'information de marchés

0 0 0

Acquisition de motos nbre 0 0 10 10 100,00

Acquisition d'unités informatiques

nbre 0 0 2 2 100,00

Fonds de développement local (FDL) et Fonds d’investissement pour la productivité agricole durable (FIPAD)

Aménagement de jardins maraîchers

ha (site) 4 4,00 100,00 52 5398,11

Aménagement de périmètres de saison sèche en bordure de retenues d'eau

ha 0 0,00 150 145 103,45

Aménagement de bas- fondsAppui à la mise en valeur de bas-fonds aménagés

ha 325 325,00 100,00 1 160 800 145,00

Travaux ha 175 150,00 85,71 1 160 800 145,00

Réhabilitation de forages nbre 45 45,00 100,00 79 ND

Réalisation de nouveaux forages

nbre 26 26,00 100,00 76 76 100,00

Réalisation de boulis nbre 2 2,00 100,00 7 6 116,67Construction et équipement de CPAF

nbre 0 0,00 16 16 100,00

Construction de banque de céréales

nbre 19 19,00 100,00 23 9 255,56

Construction de parcs de vaccination

nbre 0 0,00 3 3 100,00

Protection de l'environnement

Formation des formateurs en IEC/environnement

sessions 0 0,00 2 13 15,38

hommes nbre 0 0,00 87 248 35,08

femmes nbre 0 0,00 12 247 4,86

Cadres de l'UGP nbre 0 0,00 11 11 100,00

Etude d'impact environnemental et social

Unités 0 0,00 1 1 100,00

Production diaporama et film

Unités 1 1,00 100,00 2 1 200,00

Campagnes de sensibilisation de lutte contre le VIH/SIDA et le paludisme

Campagne 0 0,00 144 144 100,00

Convention avec DRAHRH-FADA

Protocole 0 0,00 1 1 100,00

Carte de dégradation et d'occupation des sols

Protocole 0 0,00 5 5 100,00

Suivi environnemental Protocole 1 1,00 100,00 1 1 100,00

TAUX MOYEN DE LA COMPOSANTE 94,07 101,28

Actions prévues/Composante

Unités

PTBA 2012Réalisations cumulées au 30/06/2012

Objectifs lors de la

préévaluation / ou de la

RMP

TauxObjectifs PTBA 2012

Réalisations PTBA 2012

Taux (%)

42

Page 52: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

COMPOSANTE 3 : VALORISATION DES PRODUITS DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE/APPUI AUX AGR

Recrutement d'Animatrices (AGR, caisses villageoises)

nombre 0 0,00 8 8 100,00

Formation des animatrices AGR en intermédiation auprès des IMF

sessions 0 0,00 1 1 100,00

Etude d'évaluation des filières potentielles dans la région de l'Est

nombre 0 0,00 1 1 100,00

Réalisation d'une étude d'extension du réseau des caisses populaires dans la région et définition des modalités de mise en œuvre du volet micro finance (GIE de femmes et de jeunes)

Unités 0 0,00 1 1 100,00

Fonds de roulement pour groupements féminins et jeunes

Crédits demandés 1 000xF CFA 80000 115 292 144,12 349 888 ND

Crédits accordés 1 000xF CFA 80000 115 292 144,12 349 888 ND

Taux de satisfaction % 100 100,00 100,00 100 ND

Nombre de groupement bénéficiaire par an

nombre 80 68,00 85,00 269 ND

Nombre de bénéficiaires nombre ND 1 063,00 3 960 ND

Nombre de femmes bénéficiaires

nombre ND 798,00 3 103 ND

Nombre d'hommes bénéficiaires

nombre ND 265,00 857 ND

Equipements pour AGR

Acquisition de charrettes asines au profit des groupements féminins

nombre 330 330,00 100,00 811 775 104,65

Equipements et intrants pour aviculture

Lot 600 0,00 0,00 150 0,00

Equipements et intrants pour embouche ovine

Lot 600 0,00 0,00 150 0,00

Equipements et intrants pour embouche porcine

Lot 594 0,00 0,00 150 0,00

Acquisition de moulins à grain

nombre 39 39,00 100,00 98 61 160,66

Equipements pour savonnerie

Kits 0 0,00 28 28 100,00

Equipements pour apiculture

Lot 0 0,00 47 48 97,92

Acquisition de presses à karité

nombre 0 0,00 2 2 100,00

TAUX MOYEN D'EXECUTION

74,80 80,27

Actions prévues/Composante

Unités PTBA 2012Réalisations cumulées au 30/06/2012

Objectifs lors de la

préévaluation / ou de la

RMP

TauxObjectifs PTBA 2012

Réalisations PTBA 2012

Taux (%)

43

Page 53: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

COMPOSANTE 4 : PROMOTION D'UN ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL ET ECONOMIQUE FAVORABLE A UNE AGRICULTURE DURABLE

Elaboration du manuel de procédures pour la mise en place du FDL

Unités 0 0,00 1 1 100,00

Mise en place des COP nbre 0 0,00 10 10 100,00

Formation des membres COP et CVGT en technique de montage, d'analyse et de sélection des microprojets

sessions 0 0,00 10 10 100,00

hommes nbre 0 0,00 105 105 100,00

femmes nbre 0 0,00 7 7 100,00

Audit du FDL nbre 0 0,00 2 4 50,00

Appui à l'élaboration des statuts et règlement intérieur des COP

Forfait 0 0,00 1 1 100,00

Elaboraton d'un référentiel technique et financier (y compris atelier de validation)

Etude 0 0,00 1 1 100,00

Relecture du code de financement

Forfait 0 0,00 1 1 100,00

Formation des membres des COP

sessions 0 0,00 22 22 100,00

Session COP sessions 0 0,00 20 30 66,67

Appui à la filière phosphate

Etude diagnostique des capacités de gestion des unions OPA en Burkina phosphate

Etude 0 0,00 1 1 100,00

Formation des unions OPA en gestion de fonds de roulement

sessions 0 0,00 0 5 0,00

Fonds de roulement aux unions OPA (acquisition de BP)

tonnes 360 360,00 100,00 360 360 100,00

Appui à la filière intrants et équipements

Fonds de roulement aux unions OPA (acquisitions de charrues)

charrues 450 450,00 100,00 450 450 100,00

Investissement structurantextension des radios rurales

Forfait 0 0,00 0 2 0,00

centres de collecte de lait supplémentaires

centre 0 0,00 4 4 100,00

couloirs de transhumance

Etude km 0 0,00 1 1 100,00

Travaux de balisage des couloirs

km 470 220,00 46,81 800 1 050 76,19

Travaux de balisage des aires de repos et de pacage

nbre 17 6,00 35,29 23 34 67,65

Travaux d'aménagements de points d'eau

nbre 34 10,00 29,41 14 34 41,18

44

Page 54: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Travaux de construction des parcs de vaccination

nbre 23 15,00 65,22 15 17 88,24

Contrôle des travaux Forfait 1 1,00 100,00 1 1 100,00Suivi des travaux Forfait 1 1,00 100,00 1 1 100,00

supervision générale des travaux et du contrôle

Forfait 1 1,00 100,00 1 1 100,00

Pistes rurales

Etude km 0 0,00 1 1 100,00

Travaux km 162,2 38,50 23,74 39 162 23,74Agences/caisses de crédit locales

Appui à l'équipement des 2 nouvelles caisses populaires construites et non fonctionnelles dans la Tapoa et dans la Kompienga

Unités 0 0,00 0 2 0,00

Appui aux institutions décentralisées

Equipements Forfait 0 0,00 5 5 100,00

Formation des institutions décentralisées

sessions 0 0,00 11 10 110,00

TAUX MOYEN DE LA COMPOSANTE 70,05 80,79

Actions prévues/Composante

Unités PTBA 2012Réalisations cumulées au 30/06/2012

Objectifs lors de la

préévaluation / ou de la

RMP

TauxObjectifs PTBA 2011

Réalisations PTBA 2012

Taux (%)

COMPOSANTE 5&C : ORGANISATION ET GESTION DU PROGRAMME

Acquisition de matériel et équipement

Véhicules

Véhicules (Pick up 4*4 double cabine, 2 stations wagon et 1 véhicule de liaison)

nbre 0 0,00 11 11 100,00

Equipements

Motos 125 cc nbre 0 0,00 32 32 100,00

Yamaha dame nbre 0 0,00 8 8 100,00

Ordinateurs PC de bureau et accessoires

nbre 0 0,00 12 12 100,00

Ordinateurs portables nbre 0 0,00 12 12 100,00

Photocopieurs grand format

nbre 0 0,00 1 1 100,00

Photocopieurs petit format nbre 0 0,00 5 5 100,00

Matériel de terrain Lot 0 0,00 2 2 100,00

Groupe électrogène nbre 0 0,00 4 4 100,00

Climatiseurs nbre 0 0,00 17 17 100,00

Matériel audiovisuel Lot 0 0,00 2 2 100,00

Matériels et mobiliers de bureau

Lot 0 0,00 9 10 90,00

Acquisition de GPS nbre 0 0,00 3 3 100,00

Acquisition d'une table de dessin

nbre 0 0,00 0 1 0,00

Acquisition d'un traceur nbre 0 0,00 0 1 0,00

45

Page 55: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Etudes

Acquisition d'un logiciel de suivi évaluation

nbre 0 0,00 1 1 100,00

Evaluation à mi-parcours 0 0,00 1 1 100,00

Appui technique Forfait 1 1,00 100,00 2 2 100,00Enquête de satisfaction Forfait 1 1,00 100,00 1 1 100,00

Etude anthropométrique complémentaire

nbre 1 1,00 100,00 2 2 100,00

Situation de référence nbre 0 0,00 1 1 100,00

Elaboration et mise en place du SIG

nbre 0 0,00 1 1 100,00

Evaluation finale nbre 1 1,00 100,00 1 1 100,00Audit des comptes Exercice 1 1,00 100,00 7 8 87,50Formation personnel du Programme

Définition et implantation des systèmes de suivi évaluation des Programmes et programmes de développement

sessions 0 0,00 2 ND

Personnel du Programme

Atelier d'élaboration du PTBA

sessions 0 0,00 6 7 85,71

Formation personnel du projet

sessions 0 0,00 1 ND

Formation personnel du projet

Participation du personnel aux ateliers et séminaires

Nombre ND 2 ND

Pilotage du Programme

Mise en place du Comité de Pilotage

Nombre 0 0 1 1 100,00

Mise en place de l'UGP Nombre 0 0 1 1 100,00

Sessions du Comité de Pilotage

sessions 1 1,00 100,00 11 12 91,67

Rencontres trimestrielles de bilan programmation

nbre 2 1,00 50,00 11 12 91,67

TAUX MOYEN DE LA COMPOSANTE 92,86 91

46

Page 56: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE V : ANALYSE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

Hypothèse initiales L'analyse prend en compte le total des investissements fournis par le FIDA, et ses co-bailleurs. Elle se base sur le total des décaissements constatés au 31 mai 2012, soit un total de 24 millions de USD (78% du total alloué). La période d’investissement est projetée sur 20 ans à partir du lancement du Programme, avec un coût financier de 10% (ceci correspond à un grand nombre de Projets/Programmes de développement), comme prévu lors de la pré-évaluation.

L’investissement total est réparti comme suit entre les diverses composantes du Programme :- 18% : Partenariat et renforcement des capacités à la base (composante 1)- 60% : Appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des MicroProgrammes

d’Aménagement et de Mise en Valeur (composante 2)- 3% : Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage / appui aux AGR

(composante 3) –uniquement interventions directement liées à la production- 18% : Promotion d’un environnement institutionnel et économique favorable à

une agriculture durable (composante 4)- 32% : Gestion du Programme (composante 5)

Le rapport de pré-évaluation projetait des rendements particulièrement élevés pour les activités de valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage (composante 3), avec des améliorations des indicateurs jusqu’à plus de 100%. L’adoption des nouvelles techniques (agricoles) proposées par le Programme, ainsi que l’aménagement des espaces naturelles et leur meilleure gestion ont effectivement permis de tels résultats pour les rendements agricoles. L’analyse a pourtant une approche modeste, par son calcul des rendements basé sur la production médiane par unité de ménage des villages d’intervention, qui démontre constamment un rendement moyen de 60% et un coût moyen de 35%. Les résultats particulièrement élevés peuvent s’expliquer par une très faible productivité avant Programme.

Produits, par ha Rendement 2011 Situation de référence (2006) DifférenceMaïs 3 1000 kg 750 kg +400%Sorgho 1 300 kg 650 kg +200%Riz 4 000 kg 1 300 kg +300%Mil 950 kg 450 kg +210%Niébé 787 kg 550 kg +143%

Il est difficile de quantifier l’effet de levier des activités d’appui à la maîtrise d’ouvrage et au financement des microprogrammes d’aménagement et de mise en valeur (composante 2), du fait de la diversité des Projets/Programmes et travaux mis en œuvre dans les villages d’intervention. La dernière mission de supervision a proposé pour cela l’utilisation de la méthode de marge de contribution par unité monétaire, basée sur des tests rapides ou de résistance entrepris dans les villages d’intervention (Tangaye, Koulwoko, Kpankpaga, Pognoa-Sankoado). Dans les villages testés, le rendement calculé représente au moins 90%, ce qui signifie que pour chaque dollar investi dans activités de la composante 2 dans les villages testés, au moins 0,90 dollar est obtenu pour l’année d’investissement. Cette analyse repose sur un taux modeste de 70% durant la période de mise en œuvre du Programme, et un taux plat de 30% à partir de la 9e année après l’achèvement du Programme.

Une marge de contribution de 10% a été calculée pour les investissements liés aux activités de renforcement des capacités et de service d’appui technique et opérationnel, du fait de leurs effets à diffusion large et à long terme. Une marge de contribution symbolique de 1% a été attribuée aux activités liées à la gestion du Programme (composante 5), du fait de leur impact indirect, et de la fin de leur contribution avec l’achèvement du Programme.

47

Page 57: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Investissements du Programme RépartitionMarge de contribution durant

ProgrammeRenforcement capacités et services d'appui 18% 10%Aménagements et infrastructures 60% 70%Valorisation et AGR 3% 60%Gestion du Programme 32% 1%

Résultats Avec un total d’investissements de 24 millions de USD et sur la base d’un coût financier de 10%, le PICOFA présente une Valeur Actuelle Nette (VAN) de 12,9 millions de USD et son Taux de Rentabilité Economique (ERR) s’élève à 15% pour une période de 20 ans (indicateurs de la pré-évaluation).

Il est à noter que malgré l’augmentation des prix du matériel lors de la période de mise en œuvre, et l’utilisation de 32% du total des allocations pour la composante de gestion du Programme (contre 12% prévus initialement), le Taux de Rentabilité Economique prévu par la pré-évaluation a bien été atteint.

Années 0 1 2 3 4 5 6 7 8 20

Investissement total 575

2 565

3 051 3 879 7 630

1 910 2 235 2 243

Rendement productif direct 436 449 472 505 550 611 690 794 3 390

Aménagements et infrastructures

241

1 077

1 281 1 629 3 204 802 938 942 5 059

Renforcement des capacités et service d'appui 10 46 54 69 137 34 40 40 2 409Gestion 1 8 9 12 24 6 7 7

Bénéfices 690

1 581

1 818 2 216 3 917

1 454 1 677 1 784 10 859

Coûts de production directe - 8 18 30 44 61 82 111 542

Flux de liquidité net - 24 093 690

1 572

1 799 2 186 3 873 1 39

3 1 594 1 672 10 317

K = 10%, pour 20 ans

Valeur Actuelle Nette $12,993,852.44ERR 15%

À l’achèvement du Programme

Valeur Actuelle Nette ($13,209,157.16)ERR -9%

NPV positif à 13 ans $491,407.29EIRR positif à10 ans 4%

48

Page 58: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE VI : IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Le PICOFA se situe dans une zone géographique extrêmement sensible. L’agriculture y est confrontée à des conditions écologiques et climatiques extrêmement difficiles. La pluviométrie est dans l’ensemble faible, irrégulière et mal répartie dans l’espace et dans le temps, variant annuellement de 600 mm dans la partie sahélienne (Gnagna) à 900 mm au sud de la zone (Tapoa, Kompienga). Les terres, les ressources en eau, les ressources pastorales, les ressources forestières, fauniques et halieutiques sont les principales ressources sur lesquelles le Burkina Faso fonde son développement économique et social. Les sols sont généralement fragiles et peu fertiles. Ils présentent une faible teneur en matières organiques et sont généralement fortement carencés en phosphore. Près de 46% du territoire est touché par des phénomènes de dégradation des terres, qui se manifestent par la disparition du couvert végétal, la fragilisation et l’appauvrissement des sols, l’érosion, et la baisse du niveau des nappes phréatiques. Les conditions de production végétale et animale deviennent de plus en plus fragiles et précaires, avec pour conséquences l’insécurité alimentaire, l’incapacité des populations à se procurer des revenus, et la surexploitation des ressources naturelles. A la fin du Programme, il n’y a pas de preuve d’impact négatif lié à la protection et à la conservation de l’environnement dans le cadre des actions du Programme.

La conception et la mise en œuvre du Programme ont été particulièrement attentives à la durabilité environnementale des actions entreprises, et à la sensibilisation à la préservation des ressources naturelles par des modes d’exploitation durables. Cette sensibilisation s’est faite notamment en encourageant à une gestion participative et durable des ressources naturelles, en conseillant l’utilisation de fumure organique, ainsi que l’utilisation raisonnée des intrants phosphatés. L’engagement du Programme d’un point de vue environnemental permet d’espérer que le PICOFA a contribué à l’inversement de la tendance de destruction du capital de production agricole, par la mise en place des mécanismes de gestion durable des eaux et des sols, et l’amélioration de la productivité agricole par les techniques proposées aux ménages bénéficiaires.

Une étude d’impact environnemental et social a été conduite et a permis d’établir un descriptif de la situation de référence. L’étude a mis à la disposition du Programme des outils de suivi, d’atténuation des impacts négatifs et de valorisation des impacts positifs. Le rapport final a été reçu et restitué à tous les acteurs du Programme avec l’approbation des services techniques de l’Environnement. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), un suivi des aménagements susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement (boulis, sites d’extraction des moellons, bas-fonds, jardins maraîchers, couloirs de transhumance et pistes rurales) a été mis en place, et des mesures d’atténuation ou de bonification ont été conduites avec la collaboration des populations concernées. A date, la majeure partie des activités planifiées dans ce PGES ont connu une exécution satisfaisante. Les difficultés liées au suivi environnemental ont été d’ordre institutionnel au niveau du SP/CONEDD. En effet, après le protocole signé, un changement institutionnel a transféré cette prérogative au Bureau National des Evaluations Environnementales et de Gestion des Déchets (BUNED). A la revue à mi-parcours, il a été suggéré au projet de prendre attache avec cette nouvelle Direction qui a mis du temps pour être opérationnelle. Ainsi, le Projet a pu conduire avec le BUNED des missions de suivi et de vérification de la mise en compte des questions environnementales de façon générale et surtout du respect des dispositions du PGES ; d’où de la conformité environnementale du Projet.

Des Plans Villageois de Gestion Intégrée en Fertilité des Sols (PVGIFS) ont été élaborés et mis en œuvre. Les cinq cartes de dégradation et d’occupation des sols établies les cinq provinces d’intervention du PICOFA ont servi de base au Bureau National des Sols (BUNASOLS) pour l’élaboration des PVGIFS. 3 cartes morpho-pédologiques ont été élaborées et livrées. Ces outils ont permis au Programme de proposer des itinéraires techniques adaptés aux différentes zones agro-climatiques. Des techniques agricoles jugées probantes en fonction des zones ont été vulgarisées sur les sites pilotes. Des actions de renforcement des parcs agro-forestiers, de végétalisation des dispositifs antiérosifs ont été conduites sur l’ensemble des sites PVGIFS.

La promotion de la fumure organique a permis d’améliorer la structure physique et les propriétés chimiques des sols, permettant d’accroitre la production sans nuire aux ressources productives. En outre, l’apparition du Striga hermontica a été considérablement réduite, attestant ainsi de l’amélioration des constantes chimiques des sols.

L’utilisation raisonnée des intrants agricoles s’est faite via une gestion durable et équilibrée des engrais chimiques. La distribution des NPK et de l’urée a été coordonnée au niveau régional par le

49

Page 59: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

MAH, en tenant compte à la fois des besoins réels et de la nécessité d’une gestion durable de la fertilité des sols. Jusqu’à maintenant, l’amélioration ou le maintien de la productivité ont été reportés ; il n’y a pas eu de constatation d’utilisation excessive des intrants.

L’aménagement des terres dégradées et la gestion des eaux agricoles ont permis non seulement aux bénéficiaires de se doter de plus de moyens pour leurs AGR, mais également d’améliorer la structure du sol. Ceci a été confirmé par de nombreuses réalisations (aménagements de zaï, de demi-lune, de terres récupérées par sous-solage et de fosses fumières), et par la nette hausse des rendements reportée à la suite des travaux d’aménagement.

50

Page 60: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE VII : TECHNIQUES CULTURALES PROPOSEES PAR LE PROGRAMME

Parmi les techniques de Conservation des Eaux et des Sols (CES), on peut mentionner :

Le zaï: ce sont des cuvettes creusées avant les premières pluies à l’aide d’une pioche pour briser la croûte superficielle du sol. Le zaï retient les eaux de ruissellement, et l’apport de fumier dans les cuvettes améliore la fertilité du sol. La matière organique attire aussi les termites, qui la digèrent en rendant les nutriments plus facilement disponibles aux racines des plantes. Les termites creusent aussi dans la terre des micro-canaux et augmentent ainsi la capacité de rétention en eau du sol. Le suivi des paramètres de fertilité des sols aménagés en zaï a montré une amélioration systématique après 3 à 5 ans: par exemple, la teneur en matière organique a augmenté de 1 à 1,4% et celle en azote de 0,05 à 0,8%.

Les demi-lunes: ce sont des cuvettes de la forme d’un demi-cercle où la terre de déblai est déposée sur le demi-cercle Elles sont utilisées pour les cultures et aussi pour la réhabilitation des pâturages. Nettement plus grandes en taille que les tassas, les demi-lunes capturent également l’eau de ruissellement provenant des pentes avoisinantes et concentrent ainsi l’eau et la matière organique.

Les cordons pierreux et les barrières végétales: les pierres sont disposées le long des courbes de niveau soit sur terres stériles soit sur champs cultivés. Elles ralentissent et filtrent le ruissellement de l’eau, augmente son infiltration et permet de capturer les sédiments. L’eau et les sédiments stockés dans le sol améliorent la productivité des cultures, et dans le même temps la recharge des nappes d’eaux souterraines, augmentant de ce fait le niveau d’eau des puits. Les cordons pierreux peuvent être renforcés par des bandes enherbées. Comparativement aux cordons pierreux, les barrières strictement végétales sont moins coûteuses et s’auto-entretiennent. Des espèces végétales appropriées peuvent être identifiées, en particulier des variétés locales, par exemple l’Andropogon gayanus, qui peut être utilisé en combinaison avec des cordons pierreux et ensuite être récolté et réutilisé dans des contextes différents. Cette espèce pousse spontanément en bordure de champs et est utilisée pour le tressage des nattes. Elle est également utile pour diminuer l’érosion liée à l’eau et au vent.

Les digues filtrantes: ce sont des barrages, généralement longs, construits en pierres non fixées dans des ravines et en travers de vallées. Ils n’ont pas de déversoir de crue et forcent l’eau à se répandre sur toute la longueur du barrage, ce qui réduit fortement la force érosive de l’eau. Ces digues facilitent l’infiltration de l’eau et le dépôt de grandes quantités de sédiments de telle sorte qu’ils peuvent combler en deux années les ravines provoquées par l’érosion. Ces digues créent donc des conditions favorables pour le

développement de cultures là où rien ne pouvait être cultivé auparavant. Une série de mesures complémentaires ont été prises pour optimiser l’impact des techniques de CES, telles que l’utilisation de fosses fumières, de phosphates naturels et de l’agroforesterie. Les agriculteurs utilisent du fumier dans les zaï et les demi-lunes. Ce fumier contient les graines des espèces ligneuses broutées par le bétail, et la combinaison entre eau et fertilité du sol crée des conditions favorables pour le développement de ces ligneux. Les agriculteurs protègent et gèrent de plus en plus ces espèces, en créant de nouveaux systèmes agroforestiers sur des terres auparavant stériles. La densité et la diversité des espèces sur les terres réhabilitées sont souvent plus élevées que sur les anciennes

51

Cordon pierreux végétalisé dans un champs PVGIFS

Page 61: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

parcelles. Le processus de protection et de gestion des arbres dans les champs est d’autant plus efficace que sont plantés des arbres “utiles” tels que le Faidherbia albida (qui fixe l’azote, améliore la fertilité du sol et est utilisé comme fourrage pour le bétail), le Piliostigma reticulatum (utilisé comme fourrage), le Combretum glutinosum (utilisé comme bois de chauffe), l’Adansonia digitata (dont les feuilles et les fruits ont une qualité nutritionnelle élevée) et le Guiera senegalensis (utilisé comme fourrage).

Source   : Fiche d’information Afrique de l’Ouest et du Centre ; Reverdir le Sahel : développer l’agriculture dans le contexte du changement climatique au Burkina Faso

52

Page 62: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

ANNEXE VIII : ATELIER DES PARTIES PRENANTES 

Rapport de l’atelier de clôture du PICOFA, le 16 octobre 2012 à Fada N’Gourma

Introduction

Le mardi 16 octobre 2012 s’est tenue dans la salle de conférences de la Mairie de Fada N’Gourma, l’atelier de clôture du Programme d’Investissement Communautaire en Fertilité des Sols. Placé sous la présidence de Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Est, l’atelier a regroupé les représentants des bénéficiaires, les services techniques déconcentrés, les membres du comité de pilotage du Programme, les partenaires de la société civile, les bailleurs de fonds, les représentants des projets et programmes partenaires, des représentants des organisations professionnelles agricoles, de personnes ressources et des élus locaux (cf liste de présence).

Le présent rapport qui fait la synthèse des travaux, s’articule autour de quatre points : (i) la cérémonie d’ouverture, (ii) le déroulement des travaux, (iii) les conclusions et (iv) la clôture des travaux.

I. De la cérémonie d’ouverture

L’atelier de clôture de PICOFA a été présidé par Monsieur Bertin SOMDA, Gouverneur de la Région de l’Est. Il avait à ses côtés Monsieur Jean-Pascal KABORE, représentant du FIDA, Monsieur Zinso BOUE, représentant de la BAD, Monsieur Hugues Messan EDORH, représentant de la BOAD et Monsieur Jacob OUEDRAOGO, Coordonnateur National du PICOFA. Débutée à 8 heures 30 mn, la cérémonie d’ouverture a été marquée par deux allocutions prononcées par Monsieur le Coordonnateur National du PICOFA et Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Est.

Dans son mot, le Coordonnateur National du PICOFA a tout d’abord souhaité la bienvenue aux participants à Fada N’Gourma, dans la Région de l’Est. Il a souligné qu’en 2005, ce fut une grande joie de lancer le PICOFA qui a grandi, et relevé tous les défis pour s’affirmer et atteindre ses objectifs. Ce fut un processus à travers des évaluations périodiques, des résultats intermédiaires, des obstacles vaincus ou des difficultés surmontées et ce grâce à l’appui de tous les acteurs (PTF, Bénéficiaires, Equipe du projet, tutelles, STD, autorités locales). Il a remercié le Gouverneur qui n’a ménagé aucun effort pour créer de bonnes conditions de mise en œuvre du projet car aucun incident n’a été déploré dans l’accomplissement des missions du PICOFA. Il a invité les participants à travailler avec rigueur et sans complaisance afin que les conclusions auxquelles nous parviendrons contribuent à un développement réel et durable de nos populations vulnérables et servir pour les futures opérations. Il termina son propos en invitant chacun à s’approprier et à s’engager dans la mise en œuvre des nouvelles politiques élaborées par le Gouvernement (SCADD, SDR, PNSR, etc.) et ce dans un contexte de changement climatique afin de sauver nos populations de l’insécurité alimentaire, de la famine et de la pauvreté.

Dans son discours d’ouverture le Gouverneur a tout d’abord remercié les représentants différents bailleurs de fonds qui ont accompagné le Gouvernement dans sa quête quotidienne du bien-être des communautés rurales. Il relèvera par la suite que le Programme a, de 2005 à 2012, tissé un partenariat fructueux avec les populations rurales et les autres partenaires. Le Programme a contribué à asseoir les bases d’un développement communautaire à travers les activités menées durant ces 7 ans. Il termina en rappelant les objectifs attendus de cet atelier et en invitant les participants à échanger sans complaisance en vue d’une capitalisation satisfaisante des acquis du programme. Après avoir déclaré ouvert cet atelier, le Gouverneur a confié la présidence des débats au Haut-Commissaire de la Tapoa.

II. Du déroulement des travaux

Une série de communications suivies d’échanges a été faite, il s’agit :1. de la Présentation des Termes de référence de l’atelier de clôture ;2. du Rapport du Gouvernement ;3. du Rapport du FIDA ;4. du Rapport de la BAD ;5. de l’appréciation de la BOAD.6. de l’appréciation des bénéficiaires du Programme.

53

Page 63: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

2.1. De la Présentation des Termes de référence de l’atelier de clôture

Suivant l’objectif global poursuivi par le présent atelier, les TDR prévoient seulement des travaux en plénière organisés autour des objectifs spécifiques et des résultats attendus. Aussi, après les présentations des rapports, il a été procédé à des échanges basés sur l’appréciation des résultats atteints, les contraintes et les faiblesses relevées, les enseignements tirés et les suggestions et recommandations formulées.

2.2. Du Rapport du Gouvernement

La partie Gouvernementale note qu’en dépit des nombreuses difficultés constatées, la mise en œuvre du programme est satisfaisante. La quasi-totalité des actions ont été exécutées avec satisfaction, sauf pour la composante 4 qui a tendance à tirer les performances du programme vers le bas. De façon générale, le PICOFA a contribué de façon significative à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires à travers l’augmentation des revenus engendrés par l’accroissement de la productivité agricole grâce à l’application des paquets technologiques mis au point avec la contribution du Consortium de recherche action.

Il a permis : de combler les besoins céréaliers de près de 40 000 personnes ; d’assurer la sécurité alimentaire d’au moins 180 000 personnes ; d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants et l’accès à l’eau potable; de faciliter l’accès au crédit (à 4014 bénéficiaires dont 3 104 femmes).

Pour plus d’efficacité à l’avenir, la partie Gouvernementale a formulé des recommandations au nombre desquelles, on peut citer :

Développer plus de synergie entre partenaires dans la mise en œuvre des projets ; Rationaliser les missions de supervision et de revues conjointes ; Etablir une meilleure concertation entre les principaux bailleurs à la formulation/évaluation

initiale du projet/programme afin de concilier les outils de suivi évaluation et les modes opératoires ;

Mettre à l’avant le rôle important des services techniques déconcentrés dans l’accompagnement des communautés pour la pérennisation des acquis du programme et dans certains cas pour assurer la maîtrise d’œuvre ;

Privilégier à l’avenir le mode opératoire utilisant les Antennes provinciales avec des agents de l’Etat affectés qui donne un meilleur gage de pérennisation des acquis du Projet et offre une meilleure plus-value (coûts, flexibilité, stabilité du personnel, etc.) ;

Prendre toutes les mesures nécessaires pour alléger les procédures de décaissement et de passation des marchés ;

Prendre les mesures qui s’imposent pour accompagner les entreprises défaillantes à mener à bout leurs contrats de prestation dans les délais de prorogation du programme convenus avec la BOAD ;

Dans la dévolution des biens du projet, accorder la priorité aux directions techniques régionales qui, relayant le programme sur le terrain, ont à charge le suivi et la pérennisation des acquis.

2.3. Du Rapport du Fonds International de Développement Agricole (FIDA)

Le représentant du FIDA a tout d’abord salué le partenariat qui a prévalu dans la mise en œuvre du PICOFA. Il a ensuite décliné les objectifs, les résultats attendus du PICOFA qui ont été formulé en cohérence avec les référentiels qui prévalaient. Le FIDA a noté que l’offre de service du programme a rencontré l’adhésion des bénéficiaires grâce à son approche inclusive.

La mise œuvre du Programme a permis d’obtenir les résultats ci-après :

Recul de la pauvreté dans la région de l’Est, avec une réduction de l’incidence de la pauvreté, qui passe de 67,7% en 2006, à 62,2% en 2009 (INSD). Le PICOFA aura sorti 6 000 ménages de la pauvreté ;

54

Page 64: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Augmentation du taux d’alphabétisation : 30% d’hommes alphabétisés en 2012, contre 18% seulement en 2006, 22% des femmes alphabétisées en 2012, contre 12% seulement en 2006 ;

La malnutrition aiguë s’est atténuée, passant de 20% en 2006 à 13,13% en 2012 En 2006, 75% des personnes enquêtées avaient accès à l’eau potable contre 87% en 2012 ; En 2012, 80% s’approvisionnent dans les infrastructures mises en place par le PICOFA

(puits, forages) ; Augmentation des rendements des spéculations agricoles (maïs, sorgho, riz, mil et niébé).

De façon générale, le PICOFA a contribué a inversé la tendance de la destruction du capital de production par la mise en place de mécanismes de gestion durable.

En termes de perspectives et sur la base des acquis du PICOFA et des autres projets de son portefeuille, le FIDA et le Burkina Faso ont formulé un nouveau programme pour une durée de huit (08) ans qui couvrira à partir de 2013 les Régions de l’Est, du Centre-nord et du Nord. Ce programme dénommé « Neer-Tamba » qui signifie « l’espoir nous uni» en langue gourmatchéma, est d’un montant total de 111 millions de dollars auquel le FIDA apportera environ 85 millions de dollars sous forme de don.

2.4. Du Rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD)Le représentant de la BAD a souligné qu’il partage les conclusions auxquelles sont parvenues les autres parties prenantes, à savoir la pertinence du Programme et l’efficacité et l’efficience dans sa mise en œuvre. Il a souligné que le rapport d’achèvement de la BAD est en élaboration et qu’il donne ici la primeur des grandes conclusions. Il a ensuite relevé la pertinence et l’actualité des thématiques développées par PICOFA à savoir la gestion intégrée de la fertilité des sols et souligné le rôle prépondérant que le Consortium d’instituts de recherche avec l’INERA comme chef de file a joué dans la mise au point des paquets technologiques. Il a aussi indiqué que la mise en œuvre de PICOFA a permis d’améliorer les ratios d’encadrement des Services Techniques Déconcentrés de l’Etat, toute chose qui a permis aux bénéficiaires du Programme de mieux s’approprier des paquets technologiques liés à la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS). Par ailleurs, il a déploré la faiblesse du mécanisme de suivi-évaluation qui ne permet pas d’établir une relation de cause à effet par rapport aux activités mises en œuvre. Il a enfin parlé des perspectives pour la poursuite des activités de développement à travers les opportunités qu’offrent la mise en œuvre du PNSR, de l’alliance du G8 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que des opérations en préparation à la BAD. En termes de leçons à tirer, il a relevé :- la nécessité de la prise en compte d’un spécialiste en passation de marchés dans les équipes de gestion de projet ;- la nécessité de la mise en place d’un noyau dur (côté gouvernement) pour participer à la formulation des projets ;- une meilleure concertation et coordination au niveau des parties prenantes en vue de supervisions conjointes sous l’impulsion du leadership du Gouvernement. 2.5. De l’appréciation de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)Le représentant de la BOAD a indiqué que son institution partage également les conclusions auxquelles sont parvenues le FIDA et la partie gouvernementale. Il a précisé que la BOAD a été l’institution coopérante du FIDA jusqu’en 2009, et à ce titre, le fonctionnement du Programme était à la charge du financement FIDA. Il a reconnu que les activités financées par la BOAD accusent un retard et une prorogation a été accordée au Programme pour l’achèvement de ces activités. Il a ajouté que si le taux de décaissement est faible (23,6%) celui des engagements est fort (presque 99%). Mais ce sont les décaissements qui permettent d’apprécier la performance du Programme a-t-il conclu. Le représentant de la BOAD a, en outre, précisé la nécessité d’accompagner les entreprises en vue de la conduite à termes des travaux. Il invite l’équipe du Programme à mettre la pression sur les entreprises à cet effet. Il a par ailleurs souligné les difficultés liées au partage des coûts entre les bailleurs, ce qui limite les résultats du Programme. Enfin, il a parlé de futures opérations qui seront financées par la BOAD à savoir 4 qui seront incessamment lancées et 3 en instruction. Comme enseignement, il a insisté sur la nécessité d’une bonne évaluation des coûts de certaines activités lors des formulations des projets pour éviter une révision drastique à la baisse des objectifs quantitatifs au regard de la réalité des prix à l’exécution (cas des pistes rurales : de 420 km au départ pour retenir à l’exécution 162 km).2.6. De l’appréciation des bénéficiaires du Programme

55

Page 65: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Les bénéficiaires du Programme qui se sont concertées en focus groupes ont apprécié positivement l’intervention du PICOFA et remercié pour ce fait le Gouvernement et ses PTF. Ils ont aussi apprécié la bonne collaboration qui a prévalue entre les parties prenantes du Programme surtout leur mise en relation plus étroite avec les services techniques déconcentrés. Ils ont apprécié positivement les différents appuis du Programme qui ont contribué à l’amélioration de leurs conditions de vie et au développement de leurs villages. Les bénéficiaires ont déplorés les retards accusés dans la mise en œuvre de certaines activités. A cet effet, il a été proposé de requérir l’avis des bailleurs à travers une requête en vue de l’utilisation des retenues de garanties des différents engagements pour achever ces activités en retard d’exécution. Ils ont par ailleurs demandé des informations complémentaires sur le nouveau programme FIDA en formulation, notamment, sa date de démarrage, sa stratégie d’intervention, son mode opératoire, ses domaines d’intervention, etc.

2.7. Synthèse des préoccupations des parties prenantesA l’issue des présentations, les préoccupations des participants ont porté sur :

1. La nécessité d’harmoniser les données chiffrées contenues dans les différents rapports ;2. La nécessité d’harmoniser les grilles d’évaluation pour des besoins de comparabilité ;3. La durabilité des activités réalisées par PICOFA ;4. La replicabilité des expériences réussies de PICOFA ;5. La dévolution des biens du Programme ;6. L’approche de ciblage du Programme qui n’a permis de prendre suffisamment en compte les

jeunes ;7. Les sanctions prises à l’encontre des entreprises attributaires de marché défaillantes ;8. Le leadership de l’Etat dans la conduite des activités ainsi que l’alignement des PTF sur les

orientations et stratégies nationales ;9. Les retards accusés dans l’obtention des avis de non objection ;10. L’appui aux provinces pour l’animation des cadres de concertation provinciales ;11. Les actions d’innovations conduites par le projet : le warrantage, les boutiques d’intrants, les

plans villageois de gestion intégrée de la fertilité des sols, le microcrédit à l’issue des recettes de la gestion des moulins et charrettes ;

12. La poursuite du microcrédit après la clôture du projet ;;13. La dotation des services de suivi évaluation des projets de ressources (humaines qualifiées

et financières) conséquentes ;14. Le suivi externe assuré par les directions centrales ; 15. La nécessité pour le gouvernement de programmer annuellement les missions de

supervision des bailleurs et de les tenir informer ;16. La nécessité d’évaluation des performances des équipes de projets de façon régulière ;17. Le renforcement des capacités des cadres des équipes de projets après leur recrutement

avant la mise en œuvre des activités et ce sur différents thématiques. Pour ce faire, un plan de renforcement des capacités devra être élaboré et son exécution bien suivie ;

18. Le renforcement continue des capacités des cadres dans les fonctions clé des projets et programmes (gestion, suivi évaluation).

III. Les conclusions de l’atelier

Au terme des échanges, les conclusions retenues s’articulent autour des points ci-après : (i) Des résultats, (ii) des insuffisances et faiblesses, (iii) des enseignements tirés, (iv) des suggestions et (v) des recommandations.

3.1. Des résultats du programme

Les participants ont été unanimes à reconnaitre que la mise en œuvre du PICOFA a eu des résultats probants sur l’environnement, les conditions de production et sur le capital humain. Ainsi, la tendance à la destruction du capital de production a été inversée, des acquis important dans le domaine des innovations techniques sont obtenus notamment à travers le Recherche-Action couplée à la mise œuvre des microprogrammes fondée sur la promotion d’un paquet d’innovations techniques. Ces acquis ont fortement contribué au renforcement de la sécurité alimentaire et l’amélioration des conditions de vie de la population de la région de l’Est.

56

Page 66: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

Les participants ont noté le développement d’un partenariat dynamique entre l’UGP et les communautés à la base, bénéficiaires directs et indirects du Programme, d’une part et entre l’UGP, les services techniques déconcentrés de l’Etat, les structures du secteur privé et bien d’autres partenaires tels le consortium pour la Recherche Action, les caisses populaires, etc., à traves la l’opérationnalisation de protocoles et de conventions.

Le renforcement des capacités de certains acteurs a été possible grâce à l’action du Programme. Ce renforcement des capacités a été assuré de façon directe par les formations, les dons d’assistance technique comme dans le cas des TAG, le Consortium, et l’alphabétisation. Il a été également indirect par les appuis accompagnement pour l’accès aux facteurs de production, la mise en place d’infrastructures structurants, l’accompagnement des STD de l’Etat, etc.

Les différentes stratégies et méthodes d’approches opérationnelles utilisées ont montré leur efficacité en permettant l’obtention de résultats quantitatifs et qualitatifs avec des effets et impacts positifs sur la nature et sur les hommes. La replicabilité de certains référentiels techniques ne font l’objet d’aucun doute (production de la matière organique améliorée, gestion des aménagements, promotion du Warrantage, etc.)

Ces stratégies et outils s’articulent autour de :- l’utilisation permanente des approches participatives ;- la promotion de la Recherche-Action ciblée sur la Gestion Rationnelle des Ressources

Naturelles (gestion intégrée de la fertilité des sols)- les protocoles et les conventions de collaboration- l’intermédiation financière ; etc.

Enfin, les participants, après les différentes analyses des objectifs et des résultats, ont reconnu la pertinence, l’efficacité et l’efficience du Programme. Par ailleurs, les conditions de durabilité/pérennisation sont également créées pour bon nombre d’acquis du Programme.

3.2. Des insuffisances et faiblesses du Programme

Les principales insuffisances identifiées par les participants se présentent comme suit- l’insuffisance de coordination et de synergie d’action entre les partenaires financiers et le

Gouvernement d’une part et entre les partenaires financiers d’autre part. Cette insuffisance a eu des multiples incidences négatives sur l’exécution du Programme ;

- la multiplicité des suivis –supervisions qui perturbent l’exécution sereine des activités et engendrent des coûts supplémentaires au fonctionnement du Programme ;

- Les faiblesses au niveau du suivi-évaluation des activités du Programme ;- La lourdeur des procédures de passation des marchés et l’absence de spécialiste de ce

domaine au sein du Programme ont créé des lenteurs dans l’absorption régulière des financements et occasionné des retards dans la réalisation des investissements et la préparation des demandes de décaissement ;

- La forte mobilité observée dans l’équipe de l’UGP au niveau des postes sensibles (RAF, Suivi évaluation, Comptable central) ;

- La faiblesse du ciblage des jeunes bénéficiaires du Programme ;- La non prise en compte de l’appui-accompagnement des producteurs dans la mise en

marché des produits agricoles ;- Les contraintes liées au changement d’institution coopérante en cours d’exécution du

Programme ;- Les retards mis dans l’exécution de certains travaux du fait de la défaillance de certaines

entreprises.

3.3. Des enseignements tirés Les participants se sont accordés sur les enseignements clé suivants tirés de la mise en œuvre du PICOFA :

Un Programme multidimensionnel comme le PICOFA se doit de développer davantage la mise en relation entre les productions et le marché en vue de stimuler la chaine de production ;

57

Page 67: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

La prise en compte de la problématique foncière dans les projets et programmes similaire à celui du PICOFA est incontournable en vue de sécuriser les infrastructures et garantir la valorisation future des investissements ;

La participation active des services techniques déconcentrés à la mise en œuvre des projets et programmes constitue un gage supplémentaire de pérennisation de leurs acquis à côté d’autres dispositions à prendre ;

L’implication des instances d’examen et d’approbation des micro-projets dans le suivi de leur mise en œuvre est nécessaire non seulement pour l’amélioration de leurs capacités à jour leur rôle, mais aussi le renforcement de leur crédibilité.

3.4. Des suggestions

Au regard des insuffisances identifiées, les participants à l’atelier de clôture du PICOFA ont formulé des propositions à prendre en compte au niveau des programmes futurs. Ces propositions s’articulent autour des points suivants :

- Assurer le renforcement continue des capacités de l’équipe de l’UGP dans les fonctions majeures du Programme telles, la gestion financière et comptable, la passation des marchés, le suivi-évaluation, etc.

- Harmoniser les coûts des différentes réalisations des bailleurs de fonds et de l’Etat, ainsi que les différents résultats quantitatifs et les taux de réalisations ;

- Améliorer la coordination et la synergie d’action par une meilleure programmation/Planification des suivis conjoints et des missions de supervision ainsi que l’harmonisation de certains approches des bailleurs de fonds ;

- Le recrutement de personnel qualifié au profit des projets et programmes de développement et le renforcement de leurs capacités en début de projet ;

- Veiller à une participation active des services techniques déconcentrés dans la mise en œuvre des projets dès le démarrage ;

3.5. Des recommandations

Pour la réussite de l’exécution des projets et des programmes, les enseignements tirés de la mise en œuvre du PICOFA ont permis aux participants de formuler les recommandations présentées dans le tableau ci-après :

N° Recommandations Responsables1 Veiller à ce que toute équipe chargé de l’exécution des projets et

programme ait en son sein un spécialiste de passation des marchés ;Gouvernement (Ministère de Tutelle)

2 Dans tous les projets et programmes comportant des co-financements aux avantages certains, des efforts de coordination, de synergie d’actions et de flexibilité doivent être consentis par toutes les parties prenantes sous l’impulsion forte du leadership de l’Etat

Gouvernement et PTF

3 Veiller à mettre en place des mécanismes de capitalisation et de valorisation des acquis du PICOFA notamment en matière de gestion intégrée de la fertilité des sols  et créer les conditions pour la vulgarisation des succès et des bonnes pratiques. Le dispositif du SNVACA pourrait être mis à contribution ;

Gouvernement

4 Renforcer constamment le potentiel de suivi évaluation des projets et programmes (capacité des ressources humaines, ressources financières, mécanismes, outils, indicateurs, etc.)

Gouvernement et PTF

5 L’inscription par l’Etat des lignes de crédits consacrées aux suivis externes des projets et programmes

Gouvernement

58

Page 68: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

IV. De la clôture des travaux

La cérémonie de clôture a été ponctuée par 3 interventions, celle du représentant des PTF, du Coordonnateur du PICOFA et du Gouverneur de la Région de l’Est.

Le représentant des PTF relèvera que les échanges ont été enrichissants et ce fut une occasion pour dire toute leur satisfaction sur la mise en œuvre du Programme. La période de clôture n’est pas harmonisée pour tous les PTF mais il a rassuré les partenaires que toutes les activités qui connaissent un retard seront réalisées. Il a enfin renouvelé la disponibilité des PTF à accompagner le Gouvernement pour les futures opérations.

Le Coordonnateur du PICOFA a rassuré le Gouverneur que les échanges ont été sans complaisance. Il souhaité fortement que les différentes parties prenantes se mobilisent pour l’exécution des recommandations importantes formulées par les participants. Il termina en remerciant tous les acteurs du PICOFA pour leur accompagnement efficace durant la mise en œuvre du Programme.

Pour le Gouverneur, le PICOFA a été un bon Programme pour la région de l’Est au regard des résultats obtenus. Il a souhaité que les producteurs puissent s’approprier les acquis et mettre en œuvre les leçons apprises de PICOFA. Il fonde un espoir sur le nouveau Programme qui viendra consolider les acquis du PICOFA dans la région de l’Est et apporter une valeur ajoutée aux résultats positifs engrangés par ce Programme. Sur ce, il a félicité toutes les parties pour leur participation active aux échanges et leur a souhaité un bon retour dans les familles et lieux de travail respectifs. Il a déclaré clos les travaux de l’atelier ce jour 16 octobre à 14 h 52 mn.

Liste de présence des participants à l’atelier

N° NOM & PRENOM (S) FONCTION/STRUCTURE CONTACT/MAIL1 EDORH Hugues CMR/BOAD [email protected] BOUE Zinso Agroéconomiste BAD [email protected] DIAO Moustapha Agronome BOAD [email protected] OUEDRAOGO Jacob Coordonnateur

National/[email protected]

5 KABORE Jean Pascal CPO / FIDA [email protected] OUEDRAOGO Jean-Marie INERA/CONSORTIUM ouedraogo-

[email protected] POUYA Mathias INERA/CONSORTIUM [email protected] YAMEOGO K. Issaka MEF/DGEP/DCEI [email protected] DABIRE D.Constantin DGCT/MATDS constantin.dabiré@yahoo.fr10 MAIGA Abdoul-Kadré DRRA/EST [email protected]

79 01 17 1211 TAMINI Soharé BUNASOLS [email protected] MAIGA Moussa DEP/MAH [email protected] OUATTARA Lassina DAF/MAH [email protected]

70 22 77 2514 BOENA Ernest ARSF-Est [email protected]

70 25 21 1415 GARDIA Foldiali Conseiller village de

Bontégou70 54 37 25

16 OUOBA Biraba COP Komondjari 71 59 89 6217 LOMPO Kambambori COP Kompienga 71 04 22 7118 YOUGBARE Dieudonné COP Tapoa 70 17 57 1619 LANKOANDE A.

EmmanuelCOP Gnagna 70 89 71 51

20 LANKOANDE Issa Bénéficiaire/Banga 60 30 60 0721 KOMONDI Tansiéma COP Komondjari 78 43 24 2322 KOMBARY Pobiyaba Bénéficiaire23 LOMPO Abdoulaye Bénéficiaire 72 14 23 8824 KIMA Céline Rasmata Koulwoko

59

Page 69: Web view: Project Completion Report - Main Report: Appraisal - Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report: – Main Report: – Main Report: Formulation – Main Report:

BURKINA FASOPROGRAMME D’INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE EN FERTILITÉ AGRICOLE (PICOFA)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET – ANNEXES

25 NABA Amadou Bénéficiaire Komondjari 72 95 03 1026 YAMEOGO H. Omar Agent DRAH-Est 78 68 15 1827 IDANI Amadou COP Gourma 71 06 52 2728 TANKOANO Diassibo CVD Tambaga 73 65 68 8029 YONLI Tianlaga Président CVD Tambaga 71 96 46 13/76 99 22 5730 YAMEOGO Souleymane Président CVD Koulwoko 70 39 65 7531 THIOMBIANO Tadia CVD Pogna-Sankoado 73 49 42 4432 LOMPO Ahandi GVF Pogna-Sankoado33 SALAMBERE Abdoulaye ADES/EST 60 25 68 2234 YOUGBARE Y. Issaka Conseil Régional 70 81 72 8635 OUATTARA Abou DREP/Est [email protected] 78

83 85 5136 NEBIE Zoura DPID Gourma [email protected]

70 61 18 5037 OUEDRAOGO Issa Point Focal PADAB II [email protected]

70 18 83 3138 OUEDRAOGO/Zida

FatimataDRPF/Est [email protected]

70 79 63 8539 KABORE Yamba DGEAP/MRA [email protected]

70 26 60 0840 BARRY Issa PICOFA [email protected]

70 18 84 0441 SOME Z. Sévérin Haut-Commissaire Gnagna 70 44 26 44/40 77 90 0442 TANKOANO Issa DE/APRG [email protected]

70 12 93 3843 ZOMBOUDRE Georges DR/DRREA-Est [email protected]

70 26 34 6444 KAMBOU Salif Stéphan CR/PNGT2 70 14 76 4545 KANAZOE Saïdou DR/DRAH-EST [email protected] LY Salou DGTCP/DDP/MEF [email protected] YONLI Philippe Président CRA/EST

[email protected]

48 HIEN Hippolite DGCOOP/MEF [email protected] BOUDA Maxime Haut-Commissaire

[email protected]

50 SORGHO Patrice Haut-Commissaire Komondjari

51 OUEDRAOGO Robert DGPV/MAH [email protected] OUATTARA Sibiri Suivi Evaluation

PDRD/[email protected]

53 OUEDRAOGO Lucie CAB/MAH [email protected] YAMEOGO J. Christophe Consultant/Facilitateur [email protected] GAMPINE Daniel PICOFA/

[email protected]

56 TASSEMBEDO Théodore PICOFA/ Chef Comptable [email protected] NARE Zacharie Aimé PICOFA [email protected] GJIGUEMDE Paul DREDD/Est [email protected] HABAMENsHI Patrick PASPRU [email protected] NANA/KOMI Fatimata PICOFA [email protected] DIADI Kamargou PICOFA62 OUEDRAOGO K. Antoine Haut-Commissaire de la

Tapoa

60