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LÊANNÉE DU CINQUANTENAIRE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO RÉTROSPECTIVE 2009 MAGAZINE Y AMBI N 0 DEUX BIMESTRIEL JANVIER / FÉVRIER 2010 MAGAZINE DE LIAISON DES CONGOLAIS DE LÊUNION EUROPÉENNE 2010 LA MODE SELON YAVÉ BINTA TELEMANS 2 e DAUPHINE MISS BELGIQUE 2010 RDC : LE RETOUR EN FORCE DU LIVRE APR˚S COPENHAGUE LA FOR¯T CONGOLAISE, UNE CHANCE POUR LE CLIMAT

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RÉTROSPECTIVE 2009 APR˚S COPENHAGUE LA FOR¯T CONGOLAISE, UNE CHANCE POUR LE CLIMAT LA MODE SELON YAVÉ RDC : LE RETOUR EN FORCE DU LIVRE BINTA TELEMANS 2 e DAUPHINE MISS BELGIQUE 2010 MAGAZINE DE LIAISON DES CONGOLAIS DE LÊUNION EUROPÉENNE MMAAGGAAZZIINNEE N 0 DEUX BIMESTRIEL JANVIER / FÉVRIER 2010 NOUVELLES DESTINATIONS www.afriqiyah.aero de Bruxelles via Tripoli ANNÉEDUCINQUANTENAIRE DELARÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUEDUCONGO HHeennrrii MMoovvaa SSaakkaannyyii

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LÊANNÉE DU CINQUANTENAIREDE LA RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUEDU CONGO

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MAGAZINE DE LIAISON DES CONGOLAIS DE LÊUNION EUROPÉENNE

2010

LA MODE SELON YAVÉBINTA TELEMANS

2e DAUPHINE MISS BELGIQUE 2010

RDC : LE RETOUR EN FORCE DU LIVRE

APR˚SCOPENHAGUELA FOR¯TCONGOLAISE,UNE CHANCEPOUR LE CLIMAT

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NOUVELLES DESTINATIONSde Bruxelles via Tripoli

KinshasaJohannesburg

www.afriqiyah.aero

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2010ANNÉE DU CINQUANTENAIRE

DE LA RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE DU CONGO

HHeennrrii MMoovvaa SSaakkaannyyii

AAmmbbaassssaaddeeuurr ddee llaa RRééppuubblliiqquuee DDéémmooccrraattiiqquuee dduu CCoonnggoo pprrèèss llee RRooyyaauummee ddee BBeellggiiqquuee,, llee RRooyyaauummee ddeess PPaayyss--BBaass,,llee GGrraanndd--DDuucchhéé ddee LLuuxxeemmbboouurrgg eett llÊÊUUnniioonn EEuurrooppééeennnnee,,

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6 LES ÉVÉNEMENTS MARQUANTS DE LÊANNÉE 20098 2009 5 CHANTIERS ET DIPLOMATIE CONGOLAISE10 DISCOURS DE JOSEPH KABILA KABANGE12 AFRIQIYAH AIRWAYS EN RDC13 LE BUDGET 2010 DU GOUVERNEMENT MUZITO16 J. KABILA RÉPARE UNE INJUSTICE DE 1885 !18 ATHANASE MATENDA, DU BON BOULOT !20 LÊÉCONOMIE DE LA RDC ET LA DIASPORA23 COOPÉRATION RDC-UE25 UN LEADERSHIP UTILE POUR LA CEEAC !26 LE CONGO PEUT SAUVER LA PLAN˚TE !28 CONTRłLE DE QUALITÉ EN RDC32 UNE UNITÉ DE LAPAROSCOPIE ¤ KINSHASA34 COOPÉRATION BELGO-CONGOLAISE36 RELATIONS BELGO-CONGOLAISES40 LA RDC ¤ AGRIBEX ¤ BRUXELLES42 TALENTS D'ÉB˚NE 200944 MOVA VERSUS TREFON46 LÊEAU ET LA PRÉVENTION DES CONFLITS47 SÉCURITÉ JURIDIQUE EN RDC : DU NOUVEAU48 IL Y A VINGT ANS, LE MUR DE BERLIN SÊEFFONDRAIT51 LÊAMBASSADEUR MOVA ¤ LÊUCL52 PHOTO-REPORTAGE : SEMAINE DE LA SADC62 LES COMMUNAUTÉS LUNDA, TSHOKWE ET NDEMBO66 SANS PAPIERS EN BELGIQUE68 „P˚RE BUFFALO‰ NOUS A QUITTÉ70 UN TOP MOD˚LE AU SERVICE DE L'HUMANITAIRE72 YVES YAVÉ, UN STYLISTE CONGOLAIS BIEN CłTÉ75 YAMBI, UN NOUVEL ESPACE 78 PATRIMOINE CULTUREL CONGOLAIS80 GRAND-MESSE SPORTIVE ¤ LÊAMBASSADE 82 TSHIMENU PREMIER BALLON DÊOR AFRICAIN83 LE CONGO ¤ VOTRE TABLE !84 CESARIA EVORA, LA DIVA AUX PIEDS NUS88 LITA BEMBO „LIBEK.9‰ 90 PAPY TSHIMANGA 91 FAUT-IL INTERDIRE „TINTIN AU CONGO‰ ?94 UN FOU NOIR EN NOUVELLE-CALÉDONIE96 LE RETOUR EN FORCE DU LIVRE EN RDC99 ESSAI - ANALYSE - RÉCIT - ANALYSE LITTÉRAIRE

POLITIQUE RDC

AVIATIONBUDGET

ÉCONOMIE RDC

CEEACÉCOLOGIE

RDC/BELGIQUE

CONFÉRENCES

DROITHISTOIREAMBASSADE

SOCIÉTÉDÉC˚S

MODECULTURE

SPORT

CUISINEMUSIQUE

BDVOYAGELIVRES

SOMMAIRE

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2009 aura été, à bien dÊégards, une an-née difficile pour la planète entière.Avec son lot de tensions sécuritaires,par endroits : Gaza, Pakistan, Afghanis-tan, Soudan, Guinée⁄ Avec la persis-tance des effets de la crise financière,qui sÊest muée, depuis, en crise éco-nomique et structurelle. Avec la multi-plication des catastrophes naturelles(Australie, Iles Fidji) et accidentelles(crashs aériens). Sans oublier des drameshumanitaires, dans diverses régions dumonde. Et pour couronner la sérienoire : échec patent à Copenhague !Pourtant, ce tableau noir général auraépargné, dÊune certaine manière, laRépublique Démocratique du Congo.Au regard de certains paramètres ob-jectifs, il est, en effet, permis dÊavancerque le pays poursuit, bon an mal an, sonvaste programme de réhabilitation éco-nomique, dans lÊoptique des Cinq Chan-tiers. Malgré les réticences expriméespar certains partenaires, le Club deParis a donné son quitus : le Fonds Mo-nétaire International et la RépubliqueDémocratique du Congo poursuivrontle processus devant conduire à laconclusion dÊun programme. Le taux decroissance - qui a été réduit de moitié- reprendra sa marche crescendo en2010 pour atteindre 5,4%. Le budget delÊétat est aussi à la hausse. De plus, laRépublique Démocratique du Congo aadhéré à lÊOHADA (Organisation pourl'Harmonisation en Afrique du Droitdes Affaires). La politique économique conduite parle gouvernement congolais aura permis,globalement, de limiter les effets de lacrise financière. Des signes de reprisesont palpables, dans divers secteurs dela vie économique. Le secteur bancaire,qui a gardé toute sa dynamique dÊex-pansion, réembauche ! Dans les télé-communications, les pertes dÊemploi,annoncées à cor et à cri par des pro-phètes de malheur, ont été limitées, defaçon notable. Même le pessimismeentretenu autour du vote du budgetnÊaura eu aucune emprise sur lavolonté du gouvernement : le budgetsera bien au rendez-vous⁄. CÊest unepremière dans les annales de lÊhistoireéconomique du pays : le budget a étéadopté dès début décembre par lesdeux chambres du parlement ! Autresymbole dÊune année émaillée de suc-

ÉDITORIAL

Sous le haut patronage de Son Excellence MonsieurlÊAmbassadeur extraordinaire etplénipotentiaire de la RépubliqueDémocratique du Congo près leRoyaume de Belgique, le Royaumedes Pays-Bas, le Grand-Duché deLuxembourg.

YAMBI MAGAZINEEdité par Carrefour Congo Culture32 Boulevard du Souverain1170 Bruxelles, Belgique

DIRECTEUR DE LAPUBLICATION Eddie TambweDIRECTEUR DE LA RÉDACTIONJoseph TshombeDIRECTEUR TECHNIQUEYvon RamazaniDIRECTEUR DE MARKETING,PUBLICITÉ ET ÉV˚NEMENTSJacques TshilembeSECRÉTAIRES DE RÉDACTIONDavid Mputu KabambaMichaël SakombiMULTIMEDIA ET CRÉDIT-PHOTOSJean NgwangaCOMMUNICATION Jok Oga UkeloKikie Kibambi

RÉDACTION (EUROPE)Henri Mova SakanyiEddie TambweYvon RamazaniJoseph TshombeJacques TshilembeMputu KabambaMichaël SakombiKikie KibambiJok Oga UkeloJean NgwangaMapamitibaJikaRÉDACTION (RDC)Urbain Kahe KilukaClaude BuséOmer NÊsongoONT COLLABORÉ ¤ CE NUMÉROJosé KabalSerge MbenzaAndré NyembweMona MKAlbert KaserekaTony BusselenJean-Jacques Duré

DIFFUSIONCarrefour Congo Culture GESTIONCarrefour Congo Culture32 Boulevard du Souverain1170 Bruxelles, BelgiqueTél : 0499 532 921Fax : +32 (0)2 213 49 95

2010ANNÉEDU CONGOEN BELGIQUE⁄

cès : notre pays a raflé – dans lÊannée -deux Coupes dÊAfrique ! Une coupedes nations, avec les vaillants Léopardsqui ont réussi à sÊemparer de la toutepremière édition du championnat dÊAfri-que des nations pour les joueurs évo-luant sur le continent. Et une coupe desclubs champions, avec le mythique En-glebert Tout Puissant Mazembe. Quelpays africain dirait mieux ? Joseph Ka-bila, tel un oracle, avait prédit dès ledébut de lÊannée, que 2009 serait lÊan-née du Congo !Cerise sur le gâteau : lÊarrivée du BelgeVan Rompuy, un ancien du Congo, à latête de lÊEurope. Nous avons eu per-sonnellement lÊoccasion de le rencontrer,dans le vert somptueux du Cercle deLorraine, à Uccle, à lÊoccasion du cock-tail offert à la délégation congolaise dela Chambre de Commerce belgo-congolaise venue de Kinshasa. AlorsPremier ministre, Herman Van Rompuynous avait affirmé son attachement auCongo. Avec éloquence, il a évoqué,avec nostalgie, ses années dÊécolier, auCollège Albert de la commune de Ka-lina. Plus quÊun bon signe, lÊarrivée decet ancien du Congo est de bonneaugure, à lÊaube de lÊannée 2010, annéedu Cinquantenaire de la RépubliqueDémocratique du Congo. Le Congoaura besoin de tous ses amis pourcélébrer ses noces dÊor !Carrefour Congo Culture, instance depromotion culturelle de notre Ambas-sade à Bruxelles, vient de publier, à ceteffet, la brochure contenant sa pro-grammation 2010. Au menu : des festi-vités de tous les champs de la créationartistique et intellectuelle. Avec sespages illustrées de multiples richessesculturelles du Congo, la brochure deCarrefour Congo Culture annonce déjàles couleurs. On le sait maintenant :cette année, le Congo tendra la main àla Belgique, et lÊentraînera dans une fol-le rumba qui durera toute⁄ lÊannée⁄

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5 janvierLe général Bosco Ntaganda, chef dÊétat-major du CNDP (Conseil national pourla défense du peuple), est démis de sesfonctions par Laurent Nkunda.

8 janvierDe son côté, Bosco Ntaganda déclareavoir destitué Laurent Nkunda. Visite àKinshasa de James Kabarebe, chefdÊétat-major de lÊarmée rwandaise.

16 janvierDéclaration de la fin de la guerre, parles dirigeants du CNDP, aile BoscoNtaganda.

20 janvierEntrée de 2000 soldats rwandais enRDC, venus mener une opération mili-taire conjointe (Kimia I), avec les FARDC.

21 janvierVital Kamerhe, président de lÊAssem-blée nationale, critique lÊentrée destroupes rwandaises et dit ne pas avoirété informé de lÊopération conjointe.

23 janvierArrestation surprise de Laurent Nkun-da, par les autorités rwandaise, qui leplacent en résidence surveillée, en at-tendant, déclarent-elles une extraditionà négocier entre les deux pays.

24 janvierSignature conjointe à Kinshasa et àBruxelles, dÊ un communiqué entre lePremier ministre Adolphe Muzito etson homologue belge Herman VanRompuy, pour la normalisation des re-lations entre les deux pays, gelées de-puis 9 mois, à la suite des déclarationsdu ministre belge des Affaires étran-gères Karel De Gucht.La mise en cause des autorités congo-laises, accusées par M. de Gucht decorruption, et le droit dÊingérence quÊilavait invoqué, avait entraîné le rappel delÊAmbassadeur Jean-Pierre Mutamba (le23 mai) et la fermeture des consulatsbelges de Lubumbashi et Bukavu.

4 févrierLe CNDP déclare agir désormais sur leplan politique et dans le cadre de lalégalité.

15 févrierPrise de contrôle par les Fardc deNyabiondo et Kashebere (50 km deGoma) deux des plus importantesbases des FDLR (Forces démocratiquespour la libération du Rwanda).

25-26 févrierDépart du contingent militaire rwandais.

LES ÉVÉNEMENTS MARQUANTS DE LÊANNÉE 2009

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23 marsSignature à Goma, dÊun accord de paixentre le gouvernement congolais et leCNDP, qui devient un parti politique. LÊaccord prévoit la libération des pri-sonniers du CNDP aux mains du gou-vernement et une amnistie pour lesmembres de la rébellion.

25 marsLe président de lÊAssemblée nationaleVital Kamhere, démissionne sous lapression des membres de lÊAMP (Al-liance pour la majorité présidentielle).

26 marsArrivée de Nicolas Sarkozy à Kinshasa,où il est accueilli par le Premier mi-nistre Adolphe Muzito.Signature de plusieurs contrats impor-tants dans le domaine minier (exploi-tation de lÊuranium par la société fran-çaise AREVA, rénovation de lÊaéroportde NÊdjili, de la centrale hydroélectri-que dÊInga, etc.

9-10 maiLes FDLR attaquent Busunguri, villesituée dans le territoire de Walikale auNord-Kivu) et tuent 62 personnes eten blessent 25.

30 juinAffrontements entre les FARDC et lesFDLR, le village de Miriki est incendié,causant la destruction de130 maisons.

6 aoûtSommet Kabila-Kagamé à Goma. Lesdeux présidents annoncent la relancedes activités de la grande commissionmixte Rwanda-RDC suspendue depuisplus de 21 ans.

10-11 août Arrivée dÊHillary Clinton, à Kinshasa.Elle prône la lutte contre la corruptionet dénonces les violences sexuelles àlÊégard des femmes au Kivu, où ellerencontre le président Joseph Kabila.

22 octobre14ème Sommet Ordinaire des ChefsdÊÉtat et de gouvernement de la Com-munauté économique des États dÊAfri-que Centrale.

29-30 octobreDes affrontements inter-ethniques dansquatre localités proches de Dongo,opposant lÊethnie Enyele aux Monzaya,font près de 100 morts, dont 26 poli-ciers „disparus‰. Selon les premièresinformations, le conflit résulterait decontestations pour la gestion dÊétangsde poissons.

8 mars LÊéquipe nationale des Léopards, com-posée de joueurs locaux, remporte lapremière édition du championnatdÊAfrique des Nations, „CHAN 2009‰,en battant par 2 à 0, lÊéquipe nationaledu Ghana à Abidjan en Côte dÊIvoire.

7 novembreLe TP Mazembe de Lubumbashi, rem-porte pour la troisième fois, (1-0), laCoupe dÊAfrique des clubs champions,face à lÊéquipe nigériane de Heartland.

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LÊannée 2009, a été marquéepar plusieurs événementstrès importants, notammentla reprise de la guerre auNord-Kivu, la fin de larébellion du CNDP, lesommet Kabila - Kagame,le départ de LaurentNkunda pour le Rwanda etsa mise en résidencesurveillée, lÊopérationconjointe RDC-Rwandacontre les FDLR, Kimia II,la démission du présidentde lÊAssemblée nationale,Vital Kamhere, les visitesde Nicolas Sarkozy etdÊHillary Clinton, lessommets de la SADC et dela CEEAC, lÊaccélérationdes travaux réalisés dans lecadre des Cinq Chantiers,les victoires de lÊéquipenationale des Léopards, enCoupe dÊAfrique des Nationset celle de Mazembe enCoupe dÊAfrique des clubschampions, etc.

Sur le plan sécuritaire, lÊévénementmarquant a été incontestablement,dÊune part, la reprise des combats auNord-Kivu entre les troupes gouverne-mentales et les miliciens du CNDP(Congrès national pour la défense dupeuple, lÊorganisation dirigée par lÊex-général Laurent Nkunda) ; et dÊautrepart, les dissensions au sein de cetteorganisation entre Nkunda et son lieu-tenant Bosco Ntaganda, qui conduirontfinalement à lÊéviction du premier nom-mé et la fin du conflit avec les troupesloyalistes.LÊautre événement crucial, a été lesommet entre les présidents JosephKabila et Kagame qui a abouti à la findu soutien officiel du Rwanda envers leCNDP, et la normalisation des relationsentre les deux pays.

SOMMET KABILA-KAGAMEEn ce qui concerne la situation poli-tique, lÊévénement-phare a été la démis-sion du président de lÊAssemblée VitalKamhere, qui sÊest ouvertement oppo-sé à lÊopération conjointe RDC-Rwan-da (Kimia I), menée par les deux payspour combattre les miliciens Hutusrwandais. Cette opposition a abouti àsa démission forcée et lÊélection dÊunnouveau président, Evariste Boshab.LÊannée 2009, a également été une pé-riode de réhabilitation de la diplomatiecongolaise, avec lÊorganisation de deux

importants sommets régionaux : lesommet de la SADC (Organisationregroupant les pays dÊAfrique australe)et celui de la CEEAC (Communautééconomique des États de lÊAfriqueCentrale), dont le président JosephKabila assure la présidence.

VISITES DE NICOLAS SARKOZY ET DÊHILLARY CLINTON

Autre signe du renouveau diplomatiquede notre pays, la visite du présidentfrançais Nicolas Sarkozy, qui a réitéréson attachement à lÊindépendance de laRépublique démocratique du Congo,mettant ainsi un terme à une polémi-que née dÊune déclaration quÊil avaitfaite quelques semaines auparavant.La visite de la secrétaire dÊÉtat améri-caine Hillary Clinton, a revêtu égalementun caractère diplomatique très impor-tant, venant dans la foulée de lÊélectiondu nouveau président Barack Obama.

MISE EN fiUVRE DES 5 CHANTIERSEn ce qui concerne la reconstruction,2009 est véritablement lÊannée de lamise en fluvre dÊune bonne partie destravaux orchestrés dans le cadre des 5chantiers prioritaires que sont lesInfrastructures, la Création de lÊEmploi,le Logement, lÊEau et lÊElectricité et laSanté.

J. KAYOMB TSHOMBE

20092009MISE EN fiUVRE DES 5 CHANTIERSMISE EN fiUVRE DES 5 CHANTIERSET CONSOLIDATION ET CONSOLIDATION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISEDE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE

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JOSEPHKABILAKABANGE :

„ENSEMBLE ET UNIS NOUSCONNA˝TRONSLE SUCC˚S‰

PAR JOCK OGA

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DÊentrée de jeu, le Chef de lÊÉtat a sou-ligné quÊil venait devant le Parlement,rendre compte au peuple des progrèsaccomplis dans la reconstruction dupays au cours de lÊannée écoulée, desdifficultés rencontrées, mais aussi etsurtout, des raisons dÊespérer. Ensuite, il a rendu hommage aux Dépu-tés, Sénateurs, et Ministres rappelés parle Seigneur, aux vaillants combat-tantsde la Patrie, tombés sur différentsfronts, ainsi que des innombrablescitoyens, fauchés soit par la maladie,soit par la cruauté des ennemis denotre peuple, soit par les diverses cala-mités naturelles quÊa subies notre pays. Le Président de la République a doncattiré lÊattention de son auditoire sur lefait que le rendez-vous de décembre2009, est différent des autres, car ilintervient à la veille du cinquantenairedÊindépendance du Congo, momentdÊinventaire, dÊautocritique et de re-centrage par excellence. En outre, Joseph Kabila a assuré auxélus du peuple, quÊen dépit des vicis-situdes, plus que jamais, comme État etcomme nation, il est fondé de resteroptimiste et de croire en un avenirnécessairement meilleur et au succèsdu vaste programme de reconstructionde la République Démocratique duCongo, connu sous le nom des „CinqChantiers‰.

Le drapeau nationalflotte sur toutelÊétendue du pays

Mettant lÊaccent sur les questions sé-curitaires, le Président de la Républiquea relevé, quÊil ya un an passé, jour pourjour, celles-ci étaient préoccupantes. Lecalme régnait sur pratiquement toutelÊétendue du territoire national, mais laRépublique Démocratique du Congosouffrait cependant dans sa chair du faitdu conflit armé que lui imposaient cer-tains de ses fils égarés.Il est donc possible dÊobserver aujour-dÊhui, par exemple, que le drapeau con-golais, symbole dÊunité nationale, flotteà nouveau sur toute lÊétendue duterritoire national et tous les postesfrontaliers, notamment dans les pro-vinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu,sont le contrôle des autorités congo-laises. Cependant, le Président de la Républi-que a dénoncé, avec la plus grandefermeté, les événements tragiques deDongo, dans la province de lÊEquateuret des drames semblables dÊautres lieuxdu territoire national, tout en rassurantque lÊordre public sera rétabli.

LÊéconomie ne sÊestpas effondrée malgréla crise Sur le plan économique, le Président dela République a souligné que lÊannée2009 restera en effet dans lÊhistoire,comme lÊannée de la crise la plus vio-lente qui ait secoué le monde. La République Démocratique du Con-go a fortement ressenti le contre-coupde la crise. Tout en saluant la bravouredu peuple durant cette période difficile,Joseph Kabila a souligné que si la mai-son a tremblé, elle ne sÊest cependantpas écroulée. Des réformes courageusesont été engagées sous sa direction,pour relancer lÊéconomie, et à terme,les dividendes sociaux sont certains. Toutefois, en dépit de la crise finan-cière, le Gouvernement a poursuivi sonprogramme dÊinvestissements publicsprioritaires, tel que lÊamélioration desinfrastructures de transport. ¤ titre illustratif, plusieurs kilomètre deroutes ont été réhabilités en 2009 : lestronçons Kenge - Kikwit, Lubumbashi -Kasumbalesa, Beni - Kisangani, et Mban-daka – Bikoro. Certains tronçons ontété lancés : Bukavu - Kavumu, Kamituga- Kasongo, Kisangani - Banalia - Buta -Bunduki et Lisala - Bumba - Bunduki, le

Boulevard du 30 juin, etc. La protection de lÊenvironnement aégalement été évoquée, et le Présidentde la République a décidé de faire delÊamélioration du climat un objectifprioritaire, sur lequel devra être jugéelÊefficacité du Gouvernement.

Préserver notreenvironnement Pour le président Joseph Kabila, lapréoccupation pour lÊenvironnement etsa protection nÊest nullement un effetde mode. Elle découle dÊune conviction.Le Congo est connu pour sa bio-diversité incomparable, ses ressourceshydrauliques intarissables et sa forêtimmense, deuxième poumon du mondeet piège de carbone, par excellence. Pour bénéficier de cette ressource, lechef de lÊÉtat a aussi interpellé le peuplecongolais sur le fait quÊil doit aussi entirer le meilleur parti pour le pays, ensÊorganisant pour prendre sa part dumarché de crédits carbone ; une part àla hauteur de sa contribution à la ré-duction des émissions mondiales de gazà effet de serre.

Justice : la „Tolérance Zéro‰reste de mise Quant à la justice, le Président de laRépublique a souligné la nécessitéurgente de lÊassainissement du pouvoirjudiciaire ; un facteur de crédibilité etune condition du succès de la politiquede „Tolérance Zéro‰. Pour ce faire, Jo-seph Kabila a exhorté les hauts magis-trats nouvellement nommés, à ne pasdécevoir les espoirs placés en eux, àdémontrer que le Congo nÊa pas voca-tion à être un paradis pour criminels. En guise de conclusion, Joseph Kabila afait référence aux extraordinaires per-formances de nos équipes de footballdurant lÊannée 2009 (les Léopards auChampionnat dÊAfrique des Nations etle Tout Puissant Mazembe en CoupedÊAfrique des Clubs Champions), car eneffet, lÊfluvre de reconstruction natio-nale requiert la mobilisation de tous.CÊest donc ensemble et unis que laRépublique Démocratique du Congoconnaîtra le succès.

¤ lÊoccasion de lacommémoration du 3ème anniversaire de son investiture à laMagistrature suprême, lePrésident de la RépubliqueJoseph Kabila KabangesÊest adressé le 7décembre dernier, à lÊAssemblée nationaleet au Sénat réunis en Congrès.

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Propos recueillis par Jok OGA

AFRIQIYAH AIRWAYSLA COMPAGNIE DE TOUS LES AVANTAGES !

Du nouveaudans le cielcongolais

Depuis quelques jours,une compagnie aériennevient dÊenrichir le choixdes Congolais sur la ligneBruxelles-Kinshasa. Augrand bonheur de tout lemonde ! DÊautant que lesdébuts de AFRIQIYAYAIRWAYS – cÊest le nomde la nouvelle compagnie– ont été fort réussi !Nous avons rencontré M.Mufti M. Abdalla, lereprésentant deAFRIQIYAY AIRWAYS aubureau de Bruxelles. Il répond ici auxpréoccupations desCongolais souhaitantvoyager par la nouvellecompagnie. Voici lesnombreux avantages quivous attendent surAFRIQIYAY AIRWAYS !

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LE BUDGET 2010 DU GOUVERNEMENT MUZITO

TROP AMBITIEUX OUMINIMALISTE ?

Depuis septembre 2009, le projet debudget 2010 déposé par le gouvernementMuzito au Parlement, fait l'objet decommentaires divers. Pour les uns, il seraittrop ambitieux car ils estiment que lesmoyens à la disposition du gouvernementne permettront pas d'atteindre les niveauxde dépenses envisagés. Pour les autres, cebudget est tout simplement insignifiant auregard des ambitions affichées par legouvernement. Celui-ci ne se donnerait

tout simplement pas les moyens de sapolitique. Yambi propose à ses lecteursquelques éléments de réflexion quipourraient contribuer à se faire uneopinion plus objective. Cet exercice estimportant car, au delà de la compréhensiondu projet budgétaire en lui-même, il offreensuite un outil pour mieux juger lesrésultats des différents gouvernementspassés et futurs issus du processus dedémocratisation de la RDC depuis 2002.

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Les chiffres du budget 2010 Selon le document officiel publié sur lesite du ministère du budget, le projet deBudget pour lÊexercice 2010 est estimé,en recettes et en dépenses, à 4.488,3milliards de FC, soit 5,3 milliards dedollars américains (ce qui sous-entendun taux de change de 1 dollar pour846,9 FC) et est réparti à 4.181,2milliards de FC pour le Pouvoir centralet 307,1 milliards de FC pour lesProvinces. Les recettes projetées en2010 se chiffrent à 4.488,3 milliards deFC contre 2.922,4 milliards de FC en2009, soit un taux dÊaccroissement de53,6% représentant 1.565,9 milliards deFC (1,84 milliards de $US) des recettesadditionnelles. Les recettes du Pouvoir central pourlÊexercice 2010 sont ventilées commesuit : Recettes totales : 4.181,2 milliards deFC (USD 4,90 milliards) • Recettes courantes : 1.838,9 milliardsde FC (USD 2,15 milliards) • Recettes exceptionnelles : 109,2milliards de FC (USD 0,13 milliards) • Recettes extérieures : 2.233,1milliards de FC (USD 2,62 milliards). En attendant que le projet final tel qu'ilsera amendé par le biais de l'interven-tion des deux Chambres du Parlement,il est possible de mener une réflexionpermettant à la diaspora de mieuxappréhender la réalité de ce budget.Au-delà des chiffres et des revendi-cations des uns et des autres, il y a laréalité du contexte qui permet d'ajus-ter la critique; celle-ci devenant alorsconstructive et salutaire.

Que représentevraiment ce budget ?

Pour mieux se faire une idée, on peutsimplement procéder à quelques com-paraisons. On comprendra mieux ceque pensent les partisans d'un accrois-sement du budget. Par la même occa-sion, on comprendra pourquoi on nepeut pas trop attendre du gouverne-ment actuel vu les moyens limités dontil dispose. Posons-nous d'abord laquestion de savoir ce que le budgetreprésente à l'échelle du congolais.Rapporté à la population totale, cebudget signifie que le gouvernement vadépenser 80,3 dollars américains pourchaque congolais sur toute l'année2010. Pour un pays qui sort d'une longueguerre destructrice, qui doit recon-struire les infrastructures de base etréduire le niveau de pauvreté de sapopulation, il est évident que cesmoyens paraissent plutôt dérisoires.C'est l'argumentation des partisansd'un budget plus ambitieux. Comment,clament-ils, peut-on espérer recon-struire un pays avec des moyens aussifaibles ? La situation est encore pluscomplexe lorsqu'on considère les ef-forts pour poursuivre la pacification àl'Est, combinés à ceux pour amortir leseffets de la crise financière interna-tionale. Déjà au cours des derniers exercicesbudgétaires, les perturbations d'ordresécuritaire à l'Est du pays ont occa-sionné des dépenses non prévues; cequi a entraîné un „court circuit‰ auniveau des opérations du Trésor dontle solde est souvent devenu déficitaire.Les multiples revendications salarialesdes différentes catégories socio-profes-

sionnelles, dont la rémunération émar-ge au Budget, font entrevoir des at-tentes énormes rien que du point devue des salaires à verser par le gou-vernement. Or comme signalé ci-haut,les challenges se trouvent égalementailleurs. La faiblesse relative de ce budget 2010est manifeste (voir Tableau 1) lorsqu'onconsidère que le Congo-Brazzavillevoisin a prévu un budget de 6,364milliards de dollars. Ainsi, puisque lapopulation totale est de 3.894.000, legouvernement de ce pays dépensera1634,31 dollars américains par habitantau cours du prochain exercice budgé-taire. Par ailleurs, on peut noter que legouvernement fédéral du Royaume deBelgique a dépensé plus de 23.000dollars par habitant. Il est un fait quecette comparaison pousse à penser quele gouvernement de la RDC fait preuvede frilosité. Mais, s'agit-il vraiment d'unefrilosité ? ¤ en croire les partisans d'uneréduction du budget pour atteindre unniveau plus réaliste, le gouvernementfait plutôt preuve d'un excès d'opti-misme. Ce que pensent les partisansd'un budget moins ambitieux. Parmi les experts internationaux venusnégocier la mise en place d'un plan destabilisation économique, devant abou-tir au point d'achèvement de l'initiativePPTE, ainsi que parmi plusieurs ana-lystes congolais, plus d'une personnestigmatisent le niveau irréaliste dubudget proposé par le gouvernementMuzito. Les arguments développés parle camp „réaliste‰, varient de la diffi-culté pour l'état congolais à mobiliserses ressources, à l'importance considé-rable que prennent les ressourcesextérieures qui ne seraient pourtantpas garanties. Voyons de plus près cetteargumentation. D'aucuns pensent quel'État congolais n'a tout simplement pas

RDC 2010 Belgique 2008 Congo-Brazzaville 2010

Budget en $ 5.300.000.000 255.191.072.000 6.364.000.000

Population 66.000.000 11.000.000 3.894.000

Dollars par habitant 80,3 23.199,19 1.634,31

TABLEAU 1. Importance relative du budget 2010 (RDC, Congo Brazzaville et Belgique (2008)) Source: Bureau d'études de l'Ambassade de la RDC à Bruxelles.

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les moyens d'atteindre les recettesattendues. Les raisons sont multiples.L'appareil administratif censé assurer lacollecte de l'impôt et la perception destaxes et droits divers, ne serait pas sen-siblement amélioré et, par conséquent,ne peut permettre d'atteindre un ni-veau supérieur de recettes fiscales. Par ailleurs, l'assiette fiscale dont les pos-sibilités d'extension sont certes énor-mes, ne fait pas encore l'objet d'uneidentification optimale. Enfin, la RDC, qui est encore vulnéra-ble à des perturbations d'ordre sécuri-taire, ne dispose pas de toutes lesgaranties que ses services pourrontaisément avoir accès à toutes les sour-ces identifiées comme contributrices, àla collecte des recettes de l'État auniveau des provinces. Un autre courantpointe plutôt la part énorme que prendl'extérieur dans le financement du bud-get. Sur les 4,90 milliards de dollars derecettes du Pouvoir central, 2,62 mil-liards sont censés provenir de l'exté-rieur, soit plus de 53%. Cette dépen-dance de l'extérieur inquiète. Surtoutque certaines conditionnalités doiventêtre remplies pour le décaissement dessommes promises par l'extérieur, bail-leurs bilatéraux (essentiellement laChine, les États-Unis et les pays del'Union Européenne) et multilatéraux(Banque mondiale, Banque Africaine deDéveloppement notamment) compris.Que se passera-t-il si, au cours del'exercice, un pays ou un organismeinternational ne libère pas les aides etprêts ? La réponse qui semble la plusévidente est que le déficit sera bien plusimportant que prévu. Pour toutes cesraisons, le scepticisme reste de misedans le chef des partisans d'un budget2010 au rabais.

Le Gouvernement dela RDC a joué au funambuleQue faut-il alors penser des choix faitspar le Gouvernement ? Il faudrait d'em-blée remarquer que le fait d'être criti-qué par les deux camps aux vues op-posées, est plutôt rassurant. Cela veutdire tout simplement que le montantproposé par le Gouvernement se trou-ve dans les limites que posent les deuxcamps. Le budget n'est donc ni excessif nichétif selon les arguments évoqués. Telun funambule, le Gouvernement achoisi de faire de „l'équilibrisme‰ sur lacorde raide que les contraintes diver-ses lui imposent. S'il était objectivementtrop ambitieux, il n'aurait pas étécritiqué pour sa „frilosité‰. Et si parcontre il était objectivement trop fri-leux, il n'aurait pas subi la critiqued'excès d'optimisme. Cela veut dire quele gouvernement tient compte deslimites de ses moyens tout en faisantpreuve d'un certain optimisme. Cebudget s'inscrit dans la logique d'aug-mentation croissante entamée depuisquelques années comme le montre leTableau 2. En effet, en convertissant lesbudgets de plusieurs années en dollarsavec le même taux de change (1 dollarpour 846,9 FC) on constate une ten-dance à l'augmentation. Bien que le budget soit en constanteaugmentation, le déficit budgétaire lui, abaissé ; ce qui tend à soutenir la thèseselon laquelle l'optimisme du gouverne-ment n'est pas exagéré car cette poli-tique d'augmentation du budget n'en-traîne pas l'explosion du déficit budgé-taire en pourcentage du PIB.

C'est néanmoins une politique risquéecar, comme il a été constaté, le déficitdu Trésor a partiellement été financépar la création monétaire, ce qui en-traîne l'inflation et la dépréciation dutaux de change, au détriment du pou-voir d'achat du congolais moyen. Uneautre manière de jauger la pertinencede l'optimisme mesuré est de se poserla question de savoir si le gouverne-ment arrive à exécuter son budgetselon les prévisions. En considérant l'exécution du budget2008, on en arrive au constat que legouvernement de la RDC n'a atteintque 74% des recettes prévues contre73% des dépenses. Il y a donc desraisons de penser quÊil manque deréalisme en accroissant le budget 2010.Pourtant, si on considère qu'à la finaoût 2009, l'exécution en termes derecettes du pouvoir central avaient déjàatteint 88,7 % (dont 85,8% de recettesextérieures) alors que celle des dépen-ses du pouvoir central atteignait 83,6%,on peut en déduire que l'optimisme dugouvernement n'est pas démesuré. Enfaisant la somme de tous ces éléments,on peut conclure que si on ne peut, à cestade, affirmer que le gouvernement asoit exagéré soit manqué d'ambition, onpeut néanmoins admettre que sonchoix est plus proche du juste milieuque des extrêmes. Le succès des poli-tiques basées sur ce budget, comptetenu des contraintes de pays post-conflit, dépend maintenant de l'ardeurque mettront les décideurs à accomplirleurs tâches et du peuple congolais àtravailler d'arrache-pied, tout en évitantdes revendications impossibles à satis-faire vu le peu de moyens disponibles.

André NYEMBWE

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Accroissement en % 74 23 30 14 31 24 29

Déficit budgétaire en % du PIB (Déficitconsolidé, dons inclus) -4,1 -3 -0.7 -0.6 -0.4

TABLEAU 2. Accroissement du budget de la RDC en dollars et déficit budgétaire en % du PIB. Sources : BCC, Ministère du Budget, FMI.

Calculs du bureau d'études de l'Ambassade de la RDC à Bruxelles

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dÊÉtat congolais moderne, pour ne pasdire occidentalisé, a toujours perçu dansle Pouvoir coutumier quelque chose defolklorique sinon dÊarchaïque, voire demystique ! Pourtant, il vit lui-même pleinementdans un contexte historique, social,culturel, bref sociologique dominé parla coutume. Ce contexte résulte du fait,normal au demeurant, dÊune culturenationale en gestation ; la culture con-golaise nÊétant ni millénaire, ni à pro-prement parler séculaire. Quelques données chiffrées pour sÊenrendre compte : - le Congo nÊexiste formellement, com-me État internationalement reconnu,que depuis la Conférence de Berlin en1885 ; voici donc 125 ans. - le Congolais né en 1885 a atteint 75ans en 1960, année de lÊaccession dupays à lÊIndépendance.

La Présidence de laRépublique se doit deprendre en chargelÊensemble de lÊorganisa-tion des assises(confection de la liste desparticipants, invitations,logistique etc.), ensÊappuyant sur lesstructures officiellesexistantes des Chefscoutumiers. En raison des enjeux dela sécurisation et dudéveloppement nationalintégré, et dans laperspective de la mise enplace des Entités territo-riales décentralisées(ETD) une jonction avecla 2ème session de la Con-férence des Gouverneursde Province prévue àMbandaka est vivementsouhaitée.

CÊest au lendemain de son départ deBukavu et de son arrivée à Goma, lemercredi 16 décembre 2009, que lePrésident de la République a reçu enaudience, au chef-lieu du Nord-Kivu,une délégation des Bami (chefs coutu-miers) du Sud-Kivu. Au sortir de la rencontre, le porte-parole des Bami a annoncé la tenueprochaine de la Conférence Nationalede lÊAutorité Coutumière. Les dates etlieu seront incessamment déterminés. En 2007, deux mois après lÊinvestiturede Joseph Kabila à la magistrature su-prême, cette proposition avait été faiteà lÊun de ses proches qui nÊen trouvapas lÊutilité, en dépit de toute lÊargu-mentation évoquée. En 2008, à deuxreprises, elle a été renouvelée auprèsdÊautres collaborateurs qui réagiront dela même manière. En fait, lÊhomme politique ou lÊhomme

J. KABILA RÉPARE UNE INJUSTICE REMONTANT¤ BERLIN 1885 !

Avec lÊannonce de la tenue de la Conférencedes Chefs coutumiers congolais

Deux Chefs coutumiers en habits dÊapparat©

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- son petit-fils quÊil a eu à 50 ans, soiten 1935, va atteindre 75 ans dÊâge en2010 !CÊest pour dire quÊen 125 ans dÊexis-tence, le Congolais en est à sa troi-sième génération ! De ce fait, il est en-core dominé par sa coutume. ¤ preuve,on a beau être culturellement améri-cain ou européen, mais pour tout rituellié à la vie quotidienne (mariage, nais-sance, achat dÊun terrain pour activitéschampêtres ou autres, décès etc.), onsÊen remet toujours au Pouvoir coutu-mier. Cette introduction est pour convaincreles irréductibles du pouvoir modernede la vanité du mépris, quÊils affichent àlÊégard de lÊAutorité coutumière. DÊail-leurs, le processus électoral démocra-tique enclenché en 2006, les a ramenésà lÊévidence. CÊest, en effet, auprès deschefs coutumiers que les candidats sontallés rechercher des voix ! Dans la per-spective des échéances 2011, ils sÊap-prêtent à rempiler.

Atout décisif pour la paix et le développement Cela dit, revenons à la Conférence delÊAutorité Coutumière, projetée enlÊabordant dÊabord au plan historique,ensuite au plan politique, social etéconomique. Au plan historique, il est de notoriétépublique que le Congo nÊest rien dÊau-tre que la compilation des traités deprotectorat signés entre, dÊun côté, lesmandataires du roi Léopold II et, delÊautre, les souverains locaux (empe-reurs, rois, chefs coutumiers) qui, enmajorité, sÊignoraient les uns les autres.On ne dira pas, par exemple, que lÊem-pereur Lunda et le roi Kongo de lÊépo-que léopoldienne se fréquentaient ! La première fois que la Belgique ferarencontrer ces souverains, cÊest dans lecadre de lÊExposition universelle deBruxelles en 1958, symbolisée par lÊAto-mium. On y parla pas politique ; le sujetétant tabou. Alors que la délégationconstituée pour lÊIndépendance compre-nait essentiellement des politiques. Ainsi, en 125 ans dÊexistence dont(bientôt) 50 dÊIndépendance, les chefscoutumiers congolais nÊont jamais étéformellement réunis par le Pouvoircentral pour aborder réellement lesmatières politiques. LÊanecdote laisseentendre que lorsquÊon le fit sous la2ème République, cÊétait pour se voir

ou se faire „soutirer‰ les secrets de leurpuissance ! En décidant de les réunir, Joseph Kabilacrée une première, car cÊest effecti-vement la première fois, depuis 1885,que lÊAutorité coutumière sera formel-lement consultée sur la gestion de lÊÉtat.Au plan politique, social et écono-mique, la conférence projetée justifieamplement sa raison dÊêtre en ce quelÊAutorité coutumière est un atout dé-cisif dans lÊavènement et la consolida-tion de la paix durable en amont ; delÊenclenchement du développementintégré en aval. La singularité du Pouvoir coutumier estson caractère „transfrontalier‰. Que cesoit au niveau des villages (localités),des secteurs, des territoires, desdistricts et des provinces à lÊintérieurdu pays, cette notion est de mise. Unchef coutumier dÊun village donné peutexercer son pouvoir sur les habitantsdÊautres villages environnants ou éloi-gnés, ce du simple fait pour ces gensdÊêtre de sa lignée clanique ou familiale.Il en est de même dÊun chef coutumierdÊun secteur, dÊun territoire, dÊun districtou dÊune province. On ne peut, dès lors, procéder au dé-coupage territorial pour aller aux ETDsans impliquer lÊAutorité coutumière. Transposée au niveau national, ce côté„transfrontalier‰ est aussi de mise. Lecas le plus éloquent est celui de lÊem-pereur des Lunda et du roi Kongo. Lepremier, domicilié au Katanga, en RDC,exerce son autorité sur les Lunda de laRDC qui sont au Katanga, au Kasaï etau Bandundu, mais aussi sur ceux delÊAngola. Le second, domicilié à MbanzaKongo en Angola, exerce la sienne surles Ne Kongo dÊAngola, du Congo-Brazzaville, du Gabon et de la RDC. Avec ses 9 voisins dont lÊAngola, laZambie, la Tanzanie, le Burundi, leRwanda, lÊOuganda, le Soudan, la RCAet le Congo-Brazzaville, la RDC a, poursa propre sécurisation et son propredéveloppement, vocation à contribuerà la sécurisation et au développementde ceux qui lÊentourent. Elle ne peut, partant de cela, minimiseret surtout banaliser lÊapport du Pouvoircoutumier.

Au nom du principede continuité de lÊÉtatCÊest parce quÊil en est ainsi que latenue de la Conférence Nationale delÊAutorité Coutumière, nÊest pas à lais-ser à nÊimporte qui et à nÊimporte

quelle structure. LÊinitiative ayant lacaution du Président de la République,son organisation est à confier à la Pré-sidence de la République, précisément àune personnalité ayant la confiancetotale de Joseph Kabila, et qui maîtriseles questions coutumières aux planssociologique, politique, économique etsocial. Il est évident quÊil va falloir sÊappuyersur des organisations de lÊAutorité quiexistent et fonctionnent légalement ;question dÊéviter des opportunisteshabitués à voir tout sous lÊangle de perdiem et, cela va de soi, à tout gâcher. Pour faire dÊune pierre deux coups,lÊidéal serait de prévoir une jonctionavec la Conférence des Gouverneursde Province. Après la première sessiontenue à Kisangani, la deuxième sessiona été prévue pour Mbandaka en cemois de décembre finissant. Comme relevé plus haut, la mise enplace des Entités territoriales décentra-lisées – en tant que chantier prioritairedes Institutions provinciales – requiertimpérativement le concours des chefscoutumiers. Une rencontre de prise decontact en marge de la Conférence desGouverneurs et de la Conférence Na-tionale de lÊAutorité Coutumière seraitsouhaitable. Bien plus, en prévision du Cinquantenairede lÊIndépendance le 30 juin 2010, onne pourrait pas célébrer cet événementsans rendre véritablement hommageaux héritiers des souverains sans les-quels – cela est tout à fait évident – leCongo nÊaurait jamais existé. Et, parricochet, ni Joseph Kasa-Vubu, ni Jo-seph-Désiré Mobutu Sese Seko, niLaurent-Désiré Kabila, moins encoreJoseph Kabila Kabange ne serait Prési-dent de la République ! Puisque Joseph Kabila – au nom duprincipe de continuité de lÊÉtat – assu-me pour ses prédécesseurs – dont lelointain Léopold II et sa succession jus-quÊau Roi Baudouin – on ne peut quesaluer son initiative de la 1ère Confé-rence des Chefs coutumiers congolais⁄

Omer NSONGO DIE LEMA

CÊest la premièrefois, depuis 1885, que lÊAutoritécoutumière seraformellementconsultée sur lagestion de lÊÉtat.

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Date à retenir : vendredi11 décembre 2009. Fait àretenir : approbation, parle Conseil dÊadministrationdu FMI, dÊun accordFRPC de Usd 551millions en faveur de laRDC, en plus de lÊoctroidÊune aide intérimairePPTE de Usd 73 millions.

En introduction du communiqué depresse publié à cette occasion, on peutlire que : „Le Conseil dÊadministrationdu Fonds monétaire international aapprouvé aujourdÊhui un accord trien-nal de 346,45 millions de DTS (environ551,45 millions de dollars EU) en faveurde la République démocratique duCongo (RDC) au titre de la facilitépour la réduction de la pauvreté etpour la croissance (FRPC). Le ConseildÊadministration a aussi approuvé uneaide intérimaire supplémentaire de45,66 millions de DTS (environ 72,68millions de dollars EU) au titre delÊinitiative renforcée en faveur des payspauvres très endettés (PPTE) en vue deréduire les paiements de la RDC autitre du service de la dette envers leFMI.‰ Fin de citation.

¤ Kinshasa, trois personnes parmi lesofficiels ont une bonne raison de sÊenréjouir : Joseph Kabila, le Président de laRépublique, Adolphe Muzito, le Pre-mier ministre et, évidemment, Athana-se Matenda, le Ministre des Finances. Chacun, à son niveau, a dû donner dusien pour quÊenfin la RDC entre endroite ligne du Point dÊachèvement delÊInitiative PPTE, passant par un pro-gramme triennal qui va devoir arriver àterme en juin 2012, avec pour objectifsprécis déclinés en quatre points unecroissance moyenne du PIB réel de5,5%, un taux dÊinflation en fin de pério-de de 9%, des réserves brutes équiva-lentes à 10 semaines dÊimportation etla limitation du déficit extérieur cou-rant à 25% du PIB moyen.

DOUBLE SUCC˚S POUR LA RDC ¤ PARIS ET ¤ WASHINGTON

ATHANASE MATENDA, DU BON BOULOT !

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Le communiqué précise que les réfor-mes structurelles retenues dans ce pro-gramme visent „une meilleure mobilisa-tion des recettes intérieures par lÊélar-gissement de la base dÊimposition etlÊamélioration de sa gestion, le renfor-cement de la gestion des financespubliques par lÊamélioration de lapréparation, de lÊexécution et de laresponsabilité budgétaires, la réformede la banque centrale, en vue enparticulier de rétablir lÊindépendancede la Banque Centrale du Congo et derenforcer son pouvoir de surveillanceau moyen dÊune assistance techniquedu Département des marchés moné-taires et de capitaux du FMI et ledéveloppement du secteur privé, no-tamment par la réforme des entre-prises publiques, la rationalisation de laréglementation, la protection de lÊin-vestissement étranger et lÊaméliorationde la transparence dans la gestion desressources naturelles.‰

La réponse estaujourdÊhuidonnée⁄ Au regard, toutefois, des attributionsdévolues au ministère des Finances, onpeut dire dÊAthanase Matenda quÊil afait du bon boulot, sous la direction duPremier ministre et avec la bénédictiondu Président de la République. Car, cÊestau ministre des Finances que revient lacharge, notamment, de mobilisation desressources propres de lÊÉtat et desressources extérieures, de Gestion desressources propres et extérieures delÊÉtat et encadrement des dépensespubliques et de Politique et gestion dela dette publique directe et indirecte,intérieure ou extérieure de lÊÉtat. Avec le nouvel accord FRPC triennal,son ministère est appelé à „aider lesautorités à mettre en fluvre leur stra-tégie pour la réduction de la pauvretéet pour la croissance ainsi que leurprogramme de réformes économiques‰ ;les priorités principales consistant àassurer une croissance vigoureuse del'économie, à faire revenir l'inflation endessous de 10 %, à renforcer la gestiondes finances publiques, à ramener ladette à un niveau viable et à accélérerles réformes structurelles. Un challenge.Ce quÊil y a de rassurant chez Matenda,cÊest que trois semaines environ avantle satisfecit du Conseil dÊadministrationdu FMI, il y a eu aussi celui du Club deParis, réuni le 18 novembre dernierdans la capitale française,

Un succès du gouvernement Au final, les résultats obtenus à Paris età Washington ont tellement ravi lePrésident Joseph Kabila que, dans sondiscours du 7 décembre passé sur lÊÉtatde la Nation, il ne sÊest pas retenu decommuniquer son optimisme aux dé-putés et sénateurs en déclarant haut etfort : „Un autre succès du Gouverne-ment qui mérite dÊêtre signalé estdÊavoir tenu un pari qui, au départ,semblait impossible, à savoir : conclureun nouveau programme avec lesinstitutions de Bretton Woods en vuedÊatteindre le point dÊachèvement delÊInitiative PPTE et dÊobtenir lÊefface-ment dÊune dette de près de 12 mil-liards de dollars, sans renoncer, pourautant, aux financements mobilisés enfaveur des Cinq Chantiers. Ce nÊestplus quÊune question de jours, et lepoint dÊachèvement cessera dÊêtre unmirage.‰ Comme relevé dans la dernière livrai-son de YAMBI sous le titre „AthanaseMatenda, tous les regards sont braquéssur lui‰, lÊactuel responsable de lÊéco-nomie congolaise, est le ministre censé

réunir les moyens financiers nécessairesà la réalisation des Cinq Chantiers,moyens se chiffrant en dizaines demilliards Usd. Nous disions, à ce pro-pos, „quÊil faut passer par le partenariatextérieur, cÊest-à-dire la communautéinternationale, ce qui veut dire, le Clubde Paris et le Club de Londres. Deuximplacables créanciers auxquels leCongo doit la dette initiale de Usd 14milliards contractée sous Mobutu, pourUsd 6 milliards de principal et Usd 8milliards dÊintérêts. Le pays doit impérativement la payer aunom du sacro-saint principe de con-tinuité de lÊÉtat. Pour effacer lÊardoise, ilest question, pour la RDC, de subir unecure dÊamaigrissement au bout delaquelle devrait surgir une cure de jou-vence ; le double processus dénomméÿPoint dÊachèvement de lÊInitiativePPTEŸ.‰ Nous nous posions la question de sa-voir comment y parvenir dans un payspost-conflit ? La réponse est aujour-dÊhui donnée : il faut à tout momentconcevoir, et bien concevoir, dialogueret bien dialoguer, négocier, et biennégocier, rassurer, et bien rassurer.Parfois au prix de sa santé.

MAPAMITIBA

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ÉVOLUTION ÉCONOMIQUEGÉNÉRALE

La République Démocratique du Congose porte désormais mieux économi-quement. Cela est observable à partirde plusieurs paramètres mesurables.Depuis 2002, le taux de croissance duPIB est de 4% en moyenne (6% depuis2004). Selon la Banque Centrale duCongo, il devrait se situer à 2,7% en2009 suite notamment à la crise finan-cière et économique, et ses effets né-fastes sur lÊéconomie mondiale. Suite à une gestion plus efficiente desfinances publiques et à un ralentisse-ment de lÊexpansion monétaire, le cyclede lÊhyperinflation a été enrayé et letaux dÊinflation stabilisé (4% en 2003contre 10.000% en 1994). Le taux dÊin-vestissements en pourcentage du PIBest en croissance depuis 2006.

Les perspectives de moyen terme quantà elles ravivent lÊoptimisme sur le dé-collage économique congolais, commeen témoignent les prévisions pour les 3années à venir. DÊoù lÊintérêt dÊévaluer lÊévolution dusystème bancaire en RDC, et le rôle dela diaspora, dans un secteur-clé pour ledéveloppement du monde des affaireset le fonctionnement de lÊéconomie, quia longtemps, malheureusement, été lerévélateur par son rôle marginal, de ladébâcle de lÊéconomie nationale.

ÉVOLUTION DU SYST˚MEBANCAIRE CONGOLAIS

Pour accompagner cette évolution éco-nomique positive, le pays a besoin dÊunsystème bancaire performant. En effet, le rôle des banques dans ledéveloppement de lÊéconomie nÊest plus

LÊévolution du système bancaireen RépubliqueDémocratique du Congo : uneréflexion sur le rôleque pourrait jouer la diaspora.

LÊÉCONOMIE DE LA RDCET LA DIASPORA

La diaspora agit souvent de manière dispersée.

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à démontrer. Par sa mission tradition-nelle dÊintermédiation financière, lesystème bancaire canalise lÊépargne desagents en surplus vers les agents endéficit. Il fournit à la collectivité desservices de liquidité et de crédit quipermettent le développement de lÊéco-nomie, grâce à leur effet stimulateur surla consommation et lÊinvestissement quiconstituent les premiers déterminantsde la croissance. Comme le montrent la plupart desindicateurs, le système bancaire congo-lais a connu une évolution positive cesdernières années. Son paysage sÊesttransformé et la couverture bancairesÊest considérablement élargie. Selon laBanque Centrale du Congo, le systèmebancaire a évolué de 9 banques en 2000à 22 aujourdÊhui, alors que le nombrede comptes bancaires est passé demoins de 50.000 à plus de 300.000. Letotal dÊencours des crédits des banquesagréées à lÊéconomie était dÊenviron600 millions de dollars en fin 2008contre 309 millions au début de mêmeannée. Certes, les progrès réalisés sont impor-tants mais cela reste marginal au regarddu potentiel du pays ainsi que de sesbesoins présents et futurs. ¤ titredÊexemple, le chiffre 300.000 comptesreste dérisoire pour une populationdÊenviron 65 millions dÊhabitants. Le total dÊencours des crédits de 600millions reste insignifiant une foiscomparé au chiffre total dÊencours descrédits accordés par les banques belgesaux entreprises et indépendants quisÊélevait 336 milliards dÊeuros au 31décembre 2008. Pour relever les nombreux défis quisÊimposent à lui, le système bancairecongolais est appelé à se développer età se sophistiquer davantage. Mieux, ildoit se mettre en phase avec lÊévolutionrapide de lÊenvironnement financierinternational. LÊune de ces évolutions serait parexemple la diversification des services

offerts à la clientèle. Aux grandes en-treprises de plus en plus actives dans lepays (dans les secteurs comme lesmines, les télécommunications, etc.), lesbanques peuvent proposer des pro-duits plus adaptés à leurs besoins et lesaccompagner dans leur développement.Il sÊagit notamment des émissions desobligations et autres papiers commer-ciaux, des cautions et garanties en toutgenre. Les banques peuvent également pro-gressivement se préparer à la libéra-lisation attendue du marché des assu-rances. La frontière entre les activitésbancaires et celles des assurances étantde plus en plus mince, les assurancespeuvent offrir aux banques dÊexcel-lentes opportunités de ventes croisées(cross-selling) auprès de leurs clientsexistants ou futurs. En ce qui concerne le service aux par-ticuliers, une niche encore peu exploi-tée à ce jour, les banques peuventélargir leur gamme aux produits com-me des prêts hypothécaires ou encoredes prêts-voitures pour répondre à lademande dÊune classe moyenne nais-sante dans le pays. Il est vrai quÊune telle évolution nÊestpas sans risque supplémentaire pour lesbanques, ce qui est sans doute la causeprincipale du faible développement dece créneau à ce jour. Un prêt de longuedurée (20-30 ans) exige plus de garan-tie pour le prêteur pour réduire lerisque crédit en cas de défaut de lÊem-prunteur. Pour stimuler le développement dumarché dans ce sens, des réformesstructurelles du secteur sont plus quenécessaires. La stabilité politique et lapaix actuellement en cours de conso-lidation dans le pays constituent certesdes facteurs déterminants. Aussi, faut-ilque de lÊenvironnement économique etjuridique évolue en conséquence. IlsÊagit notamment de la mise sur pieddÊune réglementation appropriée enmatière dÊhypothèques.

QUEL EST LE RłLE DE LADIASPORA CONGOLAISE DANS

CETTE ÉVOLUTION ?

Discuter de la place de la diaspora ausein de cette dynamique nous semblecrucial. La République Démocratique du Con-go dispose en effet en dehors de sesfrontières dÊun énorme potentiel entermes dÊexpertise et de ressourcesfinancières. Ces congolais de lÊextérieur souventétablis et actifs dans leurs pays dÊaccueilcontribuent de manière substantielle àlÊéconomie de la RDC, en termes desoutien aux familles ou encore de réa-lisations de différents projets dÊinves-tissement. Bien que nÊexistant pas à cejour des données précises, la BanqueMondiale estime entre 10 et 40 mil-liards, la totalité des fonds envoyés parles migrants africains dans la région. En2007, la Bank of Ghana a annoncé queles Ghanéens vivant à lÊétranger avaientcontribué à lÊéconomie de leur pays àhauteur de 2 milliards de dollars par lebiais dÊenvois de fonds. Des chiffres quirivalisent sinon ne dépassent ceux delÊaide internationale en faveur des paysen développement. Malgré cet apport considérable, forceest de constater que la diaspora agitsouvent de façon dispersée faute no-tamment dÊune politique réelle en lamatière. En ce qui concerne la République Dé-mocratique du Congo, il est importantque ces différentes énergies soientcanalisées afin de constituer un leviersupplémentaire pour soutenir les effortsde développement dans le pays. LÊune des pistes, certes très ambitieuse,serait la création dÊune banque commu-nautaire congolaise dont nous décrivonsbrièvement lÊidée dans les lignes quisuivent.

2009 2010 2011 2012

PIB réel (variation en %) 2,7 5,5 7,5 7,1

Taux dÊinflation (fin de période) 31,2 15 12 9

Exportations en $ (variation en %) -54,5 14,8 24,8 17,9

Investissements en % du PIB 24,9 31,7 35,4 32,2

Déficit budgétaire en % du PIB -4,4 -9,5 -7,5 -5,2

Source : Banque Centrale du Congo

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MISSION Cette banque aura pour vocation depalier à certaines carences du systèmeactuel cÊest-à-dire dÊoffrir une série desservices à la diaspora congolaise touten prenant un certain nombre de ris-ques que les banques classiques, inter-nationales ou locales, ne sont pas prêtesà prendre.

LE TRANSFERT DES FONDS¤ ce jour, le transfert des fonds de ladiaspora vers la RDC est essentielle-ment assuré par des agences spécia-lisées comme Western Union, Moneytransfer, etc. qui bien souvent appli-quent des tarifs assez élevés en termesde frais de transfert ou de taux dechange. Selon la Banque Mondiale, lespays africains pourraient récolter entre1 et 3 milliards de dollars supplémen-taires en réduisant les coûts des envoisdes fonds par les migrants. La banque communautaire pourra offrirdes taux préférentiels aux membres dela diaspora tout en leur garantissant lasécurité des transferts.

LÊOCTROI DES PR¯TS DE LONGUEDURÉE AUX PARTICULIERS ET AUXPMEUn bon nombre de congolais établis àlÊextérieur dispose dÊun travail rémunéréqui leur donne droit à flux régulier derevenus. Nombreux aussi sont ceux quiont pu acquérir des biens de valeur,immobiliers ou autres, qui peuvent ser-vir de garanties sur base desquels peu-vent sÊappuyer des montages financiersvisant à soutenir des investissements enRépublique Démocratique du Congo :lÊacquisition des logements, véhicules,création de petites et moyennes entre-prises.

Ou inversement, ce mécanisme pourraêtre utilisé en faveur des personnes ouentreprises disposant des revenus ga-rantis en République Démocratique duCongo qui souhaiteraient réaliser desprojets dÊinvestissement à lÊextérieurdu pays.

SOURCES DE FINANCEMENTLe financement dÊun projet dÊune telleampleur reste un défi majeur où tousles cas de figure sont envisageables. LÊun des scénarios serait notamment defaire financer ce projet par la diasporaelle-même, par lÊémission des titres depropriété qui donneraient droit à unepart du bénéfice. Le capital minimum nécessaire pour lacréation dÊune banque en RépubliqueDémocratique du Congo étant de 5millions de dollars (10 millions à partirdu 1er janvier 2010), lÊémission demoins de 10.000 titres de propriété de1.000 euros chacun, suffirait pour réunirles fonds de départ. DÊautres capitauxpourront également être admis maisdevront rester fidèles à la vocation pre-mière de la banque.

REPRÉSENTATIONGÉOGRAPHIQUE ET FORMEJURIDIQUE

En RDC, cette banque pourra avoirpour siège Kinshasa avec un réseau dessuccursales dans les grandes villes delÊintérieur du pays. ¤ lÊextérieur, ellepourra être représentée dans les pays àforte concentration en communautécongolaise comme la Belgique, la Fran-ce, les Etats-Unis, le Canada, lÊAfriquedu Sud, la Chine, etc. La forme juridique appropriée pourrafaire lÊobjet dÊune étude plus appro-fondie, le droit bancaire congolais pro-posant une gamme de formes juridi-ques possibles pour les institutionsfinancières de ce genre : la sociétéanonyme à responsabilité, la sociétécoopérative, etc.

EN GUISE DE CONCLUSION

Le but de sÊarticle est contribuer à laréflexion sur le rôle que pourrait jouerla diaspora congolaise dans lÊévolutionactuelle du secteur bancaire de laRépublique Démocratique du Congo. Le réalisme recommande de reconnaîtrequÊun tel projet nÊest pas facile à mettreen fluvre tant il exige une volontéforte de la part diaspora elle-même, desautorités congolaises mais aussi despartenaires potentiels. Les contourspolitiques, économiques et juridiquesqui lÊentourent sont énormes. Malgré les difficultés, ce projet resteréalisable moyennant une étude pré-alable approfondie. Il peut du restereprésenter un grand intérêt pour lesinstitutions internationales comme laBanque Mondiale qui travaille déjàdepuis longtemps à lÊamélioration decontribution de la diaspora au dévelop-pement de leur pays dÊorigine.

Serge MBENZA

Les agences de transfert d'argent sont les grands bénéficiaires des envois de la diaspora

Les transferts de fonds sont assurés par des agences spécialisées

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Le FED est lÊoutil de base à traverslequel est mobilisé la majeure partiedes ressources de lÊUnion Européenneen faveur de lÊaide au développement. Ilest alimenté sur une base quinquennalepar la contribution des États membresde lÊUnion Européenne. Les fonds alloués dans le cadre du FEDse décomposent en deux enveloppesdistinctes. Une enveloppe A, destinée àcouvrir les opérations de développe-ment à long terme, le soutien macro-économique et les politiques sectoriel-les. Elle est répartie entre les secteursde concentration et les secteurs horsconcentration selon que les actionsquÊelle soutient, sont prioritaires ounon. LÊenveloppe B, quant à elle, estdestinée à couvrir des besoins impré-vus tels que lÊaide dÊurgence. Il faudrait également noter quÊà côtédes fonds FED, certaines autres inter-ventions de lÊUnion Européenne sontfinancées par des lignes budgétairesspécifiques ou par des apports directsdes États membres.

QUELLES SONT LES PRIORITÉSDU 10˚ME FED ?

Dans le cadre du 10ème FED (2008 -2013), lÊenveloppe globale allouée à laRépublique Démocratique du CongosÊélève à 561,7 millions dont 514 mil-lions affectés à lÊenveloppe A et 47,7millions à lÊenveloppe B. LÊaffectation de ces ressources sÊinscritdans le cadre des priorités définies parlÊagenda international en matière dÊaideau développement. Aussi, reste-t-elle

dans la continuité de la tendance amor-cée par le 9ème FED dont lÊenveloppeglobale (A+B) sÊélevait à 625 millionsdÊEuros. Le 9ème FED comprenait, à lÊexceptionde lÊappui macroéconomique, les mê-mes secteurs de concentration que le10ème FED. Ses secteurs hors concen-tration étaient constitués de la gestiondes ressources naturelles, de lÊagricul-ture ainsi que de lÊappui à lÊorganisationet la sécurisation du processus élec-toral. Par la hauteur de ses interventions,lÊUnion Européenne est considéréecomme lÊun des plus importants dona-teurs en République Démocratique duCongo.

PAR QUEL MÉCANISME LESPOPULATIONS DE LA RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE DU CONGOBÉNÉFICIENT-ELLES DE CES

RESSOURCES? Pour répondre à cette question, il con-vient avant tout de rappeler la procé-dure qui régit lÊutilisation des fondsFED. Il faudrait noter que ces ressourcessont gérées conjointement par la Délé-gation (Représentation diplomatique)de lÊUnion Européenne en RépubliqueDémocratique du Congo et lÊOrdon-nateur National du FED. Ce dernierétant lÊinterlocuteur privilégié de lÊUnionEuropéenne au sein du gouvernement.Dans le cas de la République Démocra-tique du Congo, il sÊagit du Ministre desFinances.

COOPÉRATION RDC-UECOOPÉRATION RDC-UE

La coopération entre laRDC et lÊUnionEuropéenne : quelles sontles priorités du 10èmeFonds Européen deDéveloppement ? La coopération entre laRépublique Démocratiquedu Congo et lÊUnionEuropéenne est régiedans le cadre plus largedes relations avec leGroupe des ÉtatsdÊAfrique, des Caraïbeset du Pacifique,regroupant 79 pays endéveloppement, pour laplupart, anciennescolonies des Étatsmembres de lÊUnionEuropéenne. LÊAccord de Cotonouconstitue le socle juridi-que de cette coopérationet le Fonds Européen deDéveloppement (FED) enest le principalinstrument financier.

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LÊOrdonnateur National est assisté danssa mission par une cellule techniquedÊappui nommée COFED, qui est char-gée de la mise en fluvre de tous lesprojets financés par le Fonds Européende Développement en République Dé-mocratique du Congo. La procédure de mise en fluvre est lasuivante : à la fin du processus deprogrammation qui débouche sur ladéfinition des priorités du pays et ladétermination de lÊenveloppe allouée,vient la phase de lÊidentification et lÊin-struction des projets. Sur base desrequêtes préalablement introduites, lesprojets pertinents en rapport avec lespriorités définies par la programmationsont sélectionnés en fonction de leurviabilité technique, économique et fi-nancière. Il sÊensuit alors lÊélaboration et lÊappro-bation des propositions de financementainsi que la signature de la conventionde financement entre la CommissionEuropéenne et la RDC. Après cette phase, vient celle de laconclusion des contrats avec les diffé-rents exécutants des projets et les bé-néficiaires. La mise en fluvre contrac-tuelle fait appel, selon les cas, à plu-sieurs mécanismes disponibles tels queles marchés publics (appels dÊoffre), lessubventions, etc. Actuellement, une convention de finan-cement dÊun montant de 30 millions estdéjà signée pour financer des projetsdans le domaine de lÊenvironnement.Une autre dÊun montant de 299 mil-lions est sur le point dÊêtre signée pourdes projets dans les domaines des fi-nances publiques, la Justice, les infra-structures, lÊassainissement urbain de laville de Kinshasa, etc. Il est important de signaler que les pro-jets et programmes éligibles au finan-cement du FED peuvent être initiés pardifférentes catégories dÊacteurs du dé-veloppement, au rang desquels les in-stitutions gouvernementales, des acteursnon-étatiques (secteur privé, organisa-tion syndicale, société civile, ONG,etc⁄) et autres partenaires. Les acteurs non-étatiques, initiateursdes projets peuvent bénéficier desconseils et de lÊappui des ministèrestechniques en charge de la matièreconcernée par les projets, ou encorecelui de la COFED qui fournit les in-formations nécessaires à ce sujet. LÊAmbassade de la République Démo-cratique du Congo à Bruxelles se tientégalement à disposition pour apportertoute assistance requise à cet effet.

Serge MBENZA

RRUUBBRRIIQQUUEESS DDOOTTAATTIIOONN((eenn mmiilllliioonnss EEuurrooss))

SSeecctteeuurrss ddee ccoonncceennttrraattiioonn

1. Gouvernance 130

2. Infrastructures de transport 251

3. Santé 51

TToottaall 443322

SSeecctteeuurrss hhoorrss ccoonncceennttrraattiioonn

1. Gestion durable des systèmesforestiers et protection de la

biodiversité29

2. Appui aux initiatives régionales 27

3. Facilité de coopération technique 13

4. Réserve technique et initiativesdiverses

13

TToottaall 8822

TToottaall ccoonncceennttrraattiioonn ++ HHoorrss ccoonncceennttrraattiioonn 551144

TToottaall eennvveellooppppee AA 551144

TToottaall eennvveellooppppee BB 4477,,77

PRIORITÉS DU FONDSEUROPÉEN DE DÉVELOPPEMENT

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En effet, toutes les formes de guerre„politique‰ que connaît le monde ysont passées : sécession, rébellion,agression, mutinerie, etc. Toutes lesformes de guerre „économique‰ aussi :nationalisation, dollarisation, thésauri-sation, contrefaçon monétaire, zonesmonétaires parallèles, pillage du tissuéconomique et social, pillage des res-sources naturelles. Toutes les formes deguerre „culturelle‰ également : dé-christianisation de lÊenseignement et dela santé, authenticité, etc. Et quÊest-ce que le Bon Dieu a fait à cepays en crise permanente ? Il lui atrouvé un jeune chef dÊÉtat âgé de 29ans à son accession au pouvoir enjanvier 2001. Il a 37 ans aujourdÊhui :cÊest Joseph Kabila Kabange ! CÊest comme une invitation faite à laRDC à se renouveler elle-même si elleveut renouveler sa propre vision parrapport dÊabord à elle-même, ensuitepar rapport aux organisations sous-régionales dont elle est membre(CEPGL, CEEAC, SADC, COMESA) etenfin à lÊAfrique. La RDC doit donc le savoir : elle abeaucoup reçu de la Providence (enressources humaines et en ressourcesnaturelles) ; il lui revient de beaucoupdonner aux autres. CÊest en cela que sous Joseph Kabila, leleadership congolais est utile pour laCEEAC.

Omer NSONGO DIE LEMA

Kinshasa a accueilli lesamedi 24 octobre 2009le 14ème sommetordinaire des Chefs dÊÉtatet de Gouvernement despays membres de laCEEAC, cela deux moiset demi après le 29èmesommet semblable despays membres de la SADC.Précisons dÊemblée quecÊest le tout premier à setenir en RDC puisque le13ème sÊest déroulé àBrazzaville en 2007. CÊest,du reste, à cette occasionque le Président JosephKabila Kabange avait étéporté à sa tête.

La CEEAC, cÊest dix pays : lÊAngola, leBurundi, le Cameroun, le Congo-Braz-zaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale,la RDC, la RCA, Sao Tome e Principe etle Tchad. Quatre de ces membres sont des voi-sins directs de la RDC, à savoir lÊAn-gola, le Burundi, le Congo-Brazzaville etla RCA. En observant leur position géographi-que, on réalise que lÊAngola est au Sud,le Burundi à lÊEst, le Congo-Brazzavilleà lÊOuest et la RCA au Nord. Autant dire un encadrement précieux.Précieux en ce que lÊAngola ouvre laRDC vers lÊAfrique australe, le Burundivers lÊAfrique orientale, le Congo-Brazzaville vers lÊAfrique occidentale etla RCA vers lÊautre Afrique du Nord,par le Tchad interposé ; cette Afriquedu Nord allant du Maroc à lÊEgypte enpassant par lÊAlgérie, la Tunisie et laLibye.

La RDC est le cflurde la CEEAC

Déjà pays au cflur du continent, laRDC est, elle-même, le cflur de laCEEAC, carrefour de toutes les „Afri-ques‰. CÊest en raison de cette position stra-tégique que le leadership de Kinshasaest soumis à lÊimpératif de participer àla consolidation de la paix et à laproduction du pain en faveur de laCEEAC et non, comme sous Mobutu, àstabiliser les uns et à déstabiliser lesautres. Par la paix, sÊentend la quête perma-nente, en faveur des États membres, detout ce qui concourt à la coexistencepacifique interne et externe. Notam-ment pour les matières relevant de laDémocratie, de lÊÉtat de droit, desDroits de lÊhomme, etc. Par la paix, sÊentend la même quête,toujours en faveur des mêmes États, detout ce qui concourt au développe-ment intégral. Entre autres les matièresrelevant de la Monnaie, des Financespubliques et de lÊÉconomie en plus duSocial et du Culturel.

Notre pays a beaucoup à donnerPays en refondation, la RDC a beau-coup à prendre et à apprendre chez sesvoisins. Mais, elle a surtout beaucoup àleur donner. En 50 ans dÊIndépendance (bientôt), ellea accumulé énormément dÊexpériencesen matière de gestion de la Chosepublique.

SOUS KABILA, POUR UN LEADERSHIPUTILE POUR LA CEEAC !

© D

R