forêt de la robertsau parc naturel ou réserve naturelle · 2019-08-01 · gazette de la robertsau...

Gazette de la Robertsau – juin 2013 1

Numéro 82 - juin 2013

Bulletin de l'ASSER (Association pour la Sauvegarde de l'Environnement de la Robertsau)

Forêt de la Robertsau

Parc Naturel ou Réserve Naturelle ?

Sommaire p 1 : Mot du Président p 9 : Attractivité de la Robertsau p 14 Incivilités

p 4 - 7 : Forêt : Parc Naturel p 10 - 11 : Prolongement du tram p 16 Eurodistrict

ou Réserve Naturelle p 12 - 13 : Mobilités du 21ème siècle p 17 Lieu d'Europe

Forêt classée en Réserve Naturelle = de nouveaux interdits


Pompes Funèbres

ACKER

STRASBOURG 50, avenue de la Forêt-Noire

Tél. 03 88 45 94 00 – Fax 03 88 45 94 09

ROBERTSAU 83, rue Boecklin

Tél. 03 88 31 52 02

18 rue de l’Yser – 67000 Strasbourg Tél. : +33 (0)3 88 61 52 19 – Fax : +33 (0)3 88 61 95 71

E-mail : [email protected]

Revue semestrielle de l’Association pour la Sauvegarde de l’Environnement de la Robertsau Directeur de la publication : Luc Wehrung Siège Social : 119 rue Boecklin – 67000 Strasbourg – Robertsau courriel : [email protected] Impression : Etoile Alsace Impression


Le mot du Président Luc Wehrung

Quoi de neuf à la Robertsau ?

Une question que l’on me pose régulièrement et à laquelle je suis souvent tenté de répondre : rien…

En effet, tous les dossiers qui ont fait l’objet d’intenses discussions depuis le début de l’année 2013 trouvent leurs origines dans le passé, certains datant de plusieurs décennies : le PPPRT, plan de protection contre les risques technologiques, le prolongement du Tram, le Parc des Expositions, le Quartier des Affaires, l’Ecole Européenne, le Lieu d’Europe, le classement de la forêt, le Canal des Français qui n’en finit pas de s’enliser, ….

Mais ce serait faire preuve d’un peu de mauvaise foi que d’affirmer que rien ne bouge dans notre quartier. La Robertsau évolue, elle se retrouve à l’avant-garde de certains

domaines ; j’en veux pour preuve la récente signature par la Ville de Strasbourg du premier bail rural à clause environnementale « agriculture biologique » à la Robertsau ! La Robertsau se transforme, on nous rase des centaines d’arbres pour nous livrer des tonnes de béton (un grand merci aux « pseudos-écologistes » qui passent plus de temps à promouvoir la densification urbaine qu’à protéger l’environnement naturel local), et en échange on nous propose un complément de rallongement du Tram qui autorisera la bétonisation du coeur de la Robertsau. On nous annonce la fermeture de voies d’accès au Rhin et la privation de libertés de circulation près du parc Pourtalès, et en échange on nous ressert le bon vieux dossier du classement de la forêt de la Robertsau (dossier constitué il y a plusieurs décennies…).

On pourrait alors presque croire que le soleil qui nous a tant manqué en Mai nous sera servi sur un plateau municipal : la Robertsau avance à grand pas vers son nouveau statut. De quartier de maraîchers, la Robertsau devient le quartier « écolo » par excellence : une belle forêt protégée, un bail rural à connotation « bio », plusieurs colonies de lombrics spécialisés dans le compostage, un futur « éco-agro-quartier », et quelques vaches. Et voilà que, les yeux embués par des larmes de joies, nous arrivons à ne plus voir le béton qui remplace nos bois et nos champs et même à oublier qu’aux portes de nos jardins trône le plus grand site de stockage de produits dangereux de l’agglomération strasbourgeoise.

Il ne nous reste plus qu’à fermer les yeux en imaginant que la Robertsau reste ce petit coin de campagne dans la ville, et de respirer un grand coup… pour s’apercevoir que, malheureusement, la pollution qui étouffe lentement Strasbourg ne nous épargne pas dans la mesure où rien n’a été fait depuis des années pour essayer d’en réduire l’une des causes principales : le trafic de transit.

Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que les solutions de contournement soient réalisées et qu’enfin nous puissions respirer un air de meilleure qualité ?

Peut être que l’approche d’échéances électorales motivera les autorités municipales à prendre des mesures visant à améliorer notre cadre de vie.

Luc WEHRUNG

CONTACT ASSER Le dialogue est au cœur de la démarche de l’ASSER, c’est pourquoi si vous avez commentaires ou suggestions à nous transmettre n’hésitez pas à nous les envoyer :

par courrier à l’adresse ASSER 119 rue Boecklin 67000 Strasbourg ou par courriel à [email protected]�

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Environnement

CLASSEMENT DE LA FORET EN PARC NATUREL OU EN RESERVE NATURELLE ?

La Robertsau, notre quartier si attractif par le passé, voire encore actuellement, à cause de son côté villageois, les méandres de ses petites rues bordées de jardins fleuris et potagers, son environnement de verdure, sa forêt avec ses promenades ombragées pour promeneurs à pieds ou à bicyclette, ses étangs, risque bel et bien de perdre une grande part de son attrait. En effet, elle tombera bientôt sous le coup de deux plans de protection qui nous amputeront bel et bien d’une grande part des possibilités de loisirs et de détente dont nous bénéficions encore. Il s’agit, d’une part, du PPRT, plan de protection contre les risques industriels, mais aussi et, curieusement, quasi au même moment du classement en réserve naturelle nationale, de la forêt de la

Robertsau qu’on nous annonce imminent.

Nous vous avons abondamment parlé du PPRT et vous informerons dès que des nouveautés apparaîtront. Attardons-nous sur ce que représente le classement de la forêt en réserve naturelle nationale. Ce classement est en cours depuis plusieurs dizaines d’années et concerne quasi l’ensemble de notre forêt urbaine robertsauvienne. La commune de la Wantzenau, profitant de l’aubaine, s’est rattachée au projet pour une partie de son territoire contigüe à notre forêt. Dans les pages suivantes nous vous livrons des informations concernant ce classement (le périmètre prévu figure page ci-contre). C.L.

LE PROJET DE CLASSEMENT TEL QU’IL SE PRESENTE ACTUELLEMENT C’est la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) qui gère le projet sous l’égide du préfet. Elle suit la procédure décrite par les textes officiels. Elle est en charge du projet depuis 1988, cela fait donc 25 ans ! Quelles sont les raisons de ce projet de classement et l’état des lieux ?

- Notre forêt est une des rares forêts alluviales rhénanes qui subsiste encore à l’état quasi originel. Avant la canalisation du Rhin des années 1950-60, elle était irriguée par les crues du Rhin, et actuellement elle l’est encore par les rivières et surtout par les eaux souterraines de la nappe phréatique.

- Elle est déjà classée dans plusieurs zones protégées : ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique florale et faunistique), de la ZPS (zone de protection spéciale, directive européenne « oiseaux), de la ZSC (zone spéciale de conservation : un site naturel ou semi-naturel désigné par les États membres de l’Union européenne) et de la convention du RAMSAR (Convention sur les zones humides d’importance internationale, traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources)

- Elle accueille 400 000 visiteurs/an - Elle est partagée entre cultures, pâtures et parties boisées - On y pratique la chasse, la pêche - On y rencontre des lieux de loisirs ( Blauelsand, Waldhoff, des maisons forestières, ….) - Elle est parcourue de réseaux souterrains : gaz, électricité, pipelines, une station de captage d’eau, Son patrimoine est reconnu, mais il est fragilisé par le Canal du Rhin (Rhin canalisé) et des installations diverses.

Il faut donc maintenir un équilibre entre faune et flore de tous les milieux endémiques et la préserver de l’artificialisation.

Quel est le projet de règlement de ce classement?

Les interdits

- Les exploitations sylvicoles et agricoles, sauf les exploitations existantes qui se verront encouragées à les transformer en prairies naturelles

- L’introduction de nouvelles espèces végétales ou animales - La circulation de véhicules motorisés - La chasse sauf en cas de surabondance, alors des tirs administratifs seront organisés - Les baignades - Les incursions en sous-bois pour les cueillettes diverses, les promeneurs devront rester dans les chemins tracés - Les travaux de modification de l’existant, sauf nécessité de servitude

Les tolérances

- La pêche sera autorisée, mais uniquement en respectant le plan de gestion élaboré par le gestionnaire en collaboration avec les associations de pêche

- Les chiens devront être tenus en laisse - Les activités de loisirs existantes seront maintenues - Les manifestations seront soumises à autorisation

Echéancier prévisible pour la parution du décret de classement

La ville et le DREAL ont annoncé lors d’une réunion du 23 avril dernier réunissant enfin les parties prenantes (communes, préfecture, associations de protection de la nature, propriétaires et riverains) que le ministère avait donné son aval pour les consultations préalables avant l’enquête publique. Elle pourrait se tenir cet automne 2013, le décret de classement pouvant alors être promulgué courant 2014. C.L.


Environnement

REMARQUES :

1. En cas de fermeture du quai Jacoutot suite à l’adoption du PPRT, ce périmètre extrêmement sinueux du coté ouest et nord, inclus toutes les possibilités qu’il y aurait de ménager, sur des voies existantes, l’acheminement des voitures vers les zones de loisirs et de fait ferme totalement les zones de loisirs à tout véhicule motorisé.

2. le périmètre est limitrophe avec le périmètre du PPRT (voir page 7). C.L.


Environnement

RESERVE NATURELLE OU PARC NATUREL : CE QUE DISENT LES TEXTES Depuis la loi relative à la démocratie de proximité de février 2002 sur le Code de l’environnement et le décret de mai 2005, les réserves naturelles ont été instituées en France : nationale (procédure conduite par le préfet), régionale (procédure conduite par le conseil régional.

Définition d’une réserve naturelle nationale Une réserve naturelle nationale peut être créée sur des parties du territoire, sol et/ou sous-sol d’une ou plusieurs communes. Elle est créée par décret. Toute la procédure est menée

- dans un esprit de concertation avec les acteurs (collectivités, professionnels, associations, usagers… - enquête publique - avis des instances scientifiques - consultation de toutes les administrations civiles et militaires au niveau national et local.

Le décret précise les limites de la réserve, les actions, activités, travaux, constructions et modes d’occupation du sol ( chasse, pêche, activités agricoles forestières, pastorales, utilisation des eaux, circulation du public, divagation des animaux domestiques ….) qui y sont soit réglementés avec soumission à un arrêté général du préfet et/ou des autorisations préfectorales, soit interdits. Il est du ressort du préfet d’apporter si nécessaire des précisions sur les conditions de la gestion de la réserve et sur la composition du comité consultatif et/ou du conseil scientifique. Chaque situation étant unique, les réserves naturelles ont une réglementation définie au cas par cas, modulable de l’une à l’autre

en fonction des caractéristiques du site et des objectifs fixés.

Gestion d’une réserve naturelle nationale Pour chaque réserve naturelle nationale, le préfet met en place un comité consultatif composé à part égale :

- des administrations et établissements publics de l’Etat - des élus locaux - des propriétaires et usagers d’associations agrées de protection de la nature - des personnalités scientifiques qualifiées

Véritable « parlement » de la réserve, il donne son avis sur son fonctionnement, sa gestion et les conditions d’application des mesures prévues par la décision du classement….. Le préfet nomme également un conseil scientifique qui a pour rôle d’assister le gestionnaire de la réserve et le comité consultatif. Il désigne un gestionnaire avec lequel il passe une convention de gestion. Le gestionnaire peut être une association, une collectivité territoriale, un propriétaire de terrain classé, un groupement d’intérêt public ou une fondation. La DREAL est la correspondante directe du gestionnaire, Le rôle du gestionnaire :

- la surveillance du territoire et la police de l’environnement - la connaissance et le suivi du patrimoine naturel - les travaux de restauration et d’entretien sur le patrimoine naturel - les prestations de conseils, les études et l’ingénierie

Les professionnels de la nature qui travaillent dans les réserves naturelles s’organisent autour de trois grands métiers : de conservateur, de garde et d’animateur. Ils sont souvent entourés de personnels salariés polyvalents et de bénévoles. Les gestionnaires ont à cœur d’assurer des prestations pédagogiques de découverte de la réserve et d’éducation à l’environnement. Des installations facilitent la découverte du site : observatoires, passerelles, sentiers. Le plan de gestion

Il est d’une durée de 5 ans et comporte plusieurs parties : description et analyse de l’état initial de la réserve, évaluation de la valeur patrimoniale, programmation des opérations, modalités d’évaluation du plan Le contenu du plan de gestion varie en fonction des prescriptions du décret de classement et des objectifs de gestion. Il est validé par arrêté préfectoral après avis du conseil national de la nature et du conseil scientifique régional.

RESERVE NATURELLE OU PARC NATUREL, QUELLE DIFFERENCE ? Un parc naturel peut se créer sur le même type de territoire qu’une réserve naturelle. Il nécessite également une labellisation de l’état pour la protection des qualités paysagères et du patrimoine naturel, historique ou culturel. Le classement en parc naturel n’induit pas

de réglementation particulière en propre, mais permet d’adopter un ensemble de mesures de façon contractuelle à l’échelle du territoire du parc. Il est géré par une Charte qui « détermine pour le territoire du parc naturel régional les orientations de protection, de mise en valeur et

de développement et les mesures permettant de les mettre en œuvre. Elle comporte un plan élaboré à partir d’un inventaire du

patrimoine indiquant les différentes zones du parc et leur vocation. La charte détermine les orientations et les principes fondamentaux

de protection des structures paysagères sur le territoire du parc. (Article L. 333-1 du code de l’environnement)

C’est un espace où l'on recherche un développement respectueux des équilibres, voire une solution de maintien d'activités traditionnelles en déclin. Les parcs naturels sont gérés par un Etablissement public, syndicat mixte ouvert élargi, dont le conseil d'administration est composé d'élus des collectivités membres (communes, départements, régions) et parfois des partenaires socio-économiques.

CONCLUSION : La gestion des parcs naturels est bien moins drastique que celle d’une réserve naturelle. Tout en étant

très contrôlée, l’activité humaine y est encore tolérée !

Le Classement en parc naturel de notre forêt conviendrait certainement mieux à nos concitoyens. C.L.


Environnement

LES CONSEQUENCES CUMULEES DES DEUX PROJETS, Classement de la Forêt et PPRT

Sur le plan ci-dessous vous trouverez la délimitation du périmètre prévu pour le classement de la forêt (en rouge) et celui du PPRT (en volet) : ils se superposent en partie. Pour chacun d’eux la procédure d’adoption par le Préfet est bien avancée : l’enquête publique pour le PPRT est terminée depuis un mois et la procédure de mise en place de l’enquête publique pour le classement de la forêt en réserve naturelle est commencée. Ces deux plans peuvent donc entrer en application quasi simultanément.

Chacun d’eux a sa propre cohérence, mais tous les deux vont imposer des contraintes de circulation qui vont priver tout accès par voiture aux berges du Rhin et aux étangs :

• le classement de la forêt en réserve naturelle interdira tout

passage de véhicule à moteur à l‘intérieur du périmètre de la

réserve,

• le PPRT prévoit la fermeture du quai Jacoutot,

Or, actuellement, le seul accès par voitures aux étangs du Karpfenloch, du Rohrkopf (pêche) du Blauelsand (naturistes) et aux berges du Rhin est le quai Jacoutot. Sa fermeture et l’interdiction qui sera faite à tout véhicule motorisé de passer par la forêt bloquera cet accès aux zones de loisir et au Rhin

Ce qui est une vraie privation pour les milliers de personnes, robertsauviens, strasbourgeois et autres, qui s’y rendent le week end et jours fériés, mais aussi en semaine.

Devant ce problème évoqué lors de la dernière réunion du CLIC sur le PPRT, organisé par la préfecture et présidée par le secrétaire général de la préfecture en décembre 2012, le président du SPPPI a proposé de créer un groupe de réflexion sur le sujet. Ce groupe est présidé par le président de l’association du Blauelsand, Monsieur Begeot, l’ASSER y est évidemment représentée avec l’ADIR et l’association des pêcheurs et toutes les autres parties prenantes. Trois réunions ont eu lieu.

Malheureusement il faut déplorer que pour le moment aucune solution ne se dessine. Les représentants de chacune des instances maintiennent énergiquement leurs positions. Ces deux plans sont tous les deux de la responsabilité du préfet. Il n’est pas imaginable qu’il ne prenne pas en compte la simultanéité des interdictions et des effets négatifs qui en découlent. De son côté, l’ASSER ne pourra pas admettre que l’on prive ainsi les robertsauviens et bien d’autres habitants de Strasbourg et des

environs, des agréments de la forêt et de ses zones de loisirs. Il faut absolument trouver une solution.

Cette solution n’est-elle pas dans la modification du classement de la forêt de réserve naturelle en parc naturel dont les mesures

pour les humains sont moins contraignantes que celle d’une réserve ? (cf. article intitulé Réserve naturelle ou parc naturel page 5)

Ou encore, si cette modification de classement n’est pas ou plus possible, modifier légèrement le périmètre du classement de telle

manière à pouvoir aménager une route forestière strictement contrôlée sur des chemins goudronnés existants allant de la

Robertsau vers la route VNF, qui se nomme d’ailleurs rue du GLASERSWOERTH et qui a donc une existence légale et doit donc rester

accessible C.L.

Le point de vue de l’ASSER

Bien évidemment l’ASSER est pour la protection de la forêt et même d’un classement en zone protégée ce qui est déjà le cas pour la forêt de la Robertsau. Mais le classement en réserve naturelle nationale est un classement très strict.

Les interdictions prévues dans le règlement ont pour seul but de protéger la faune et la flore et sont très restrictives pour les

humains. Les contrôles vont être constants, une police est prévue, confiée à des gardes assermentés, qui circuleront pour vérifier si tout un chacun reste bien dans les sentiers, ne cueille pas une petite fleur, ne ramasse pas de champignons en s’écartant dans le sous-bois. Nos promenades seront contrôlées et donc même nos moments de détente surveillés.

L’intransigeance de certaines associations de protection de la nature est voisine du sectarisme. Ne va-t-on pas jusqu’à éliminer dans certains secteurs de la forêt les chênes et les hêtres centenaires qui ne sont pas des essences endémiques de la forêt rhénane, mais qui y ont poussé par la dissémination naturelle de leurs fruits apportée par des oiseaux ou simplement le vent.

L’homme ne fait-il pas lui aussi partie de la nature ? Faut-il obligatoirement mettre un cordon sanitaire entre lui et la forêt et plus

largement la nature ?

Ne vaudrait-il pas bien mieux faire des sensibilisations à grande échelle au milieu naturel ? Ce ne sont pas les sempiternels interdits qui font l’éducation d’une population, mais bien le dialogue, l’exemple, et l’intelligence …….


Caffé Gelateria Ristorante

Chez Franchi 8 avenue de l’Europe Strasbourg

Ouverture : Lundi 10h – 14h00 Mardi au Vendredi 10h – 22h00 Samedi Fermé Dimanche 10h – 22h00

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URBANISME, DEPLACEMENTS et PATRIMOINE

La Robertsau, à l'instar de Strasbourg, en Perte d'Attractivité ?

A force de nous dire Strasbourg "Capitale de ceci, Capitale de cela " on en oublierait la dure réalité : Strasbourg est aujourd'hui au 62ème rang des 85 villes françaises pour le revenu médian des ménages, c'est à dire que nous sommes dans le 3ème tiers, celui des villes les plus pauvres (Insee).

Et malheureusement cela s'aggrave d'année en année : le schéma ci-contre, qui montre l'évolution du revenu par ménage, en est une parfaite illustration. En 6 ans (2005 - 2010) Strasbourg a perdu 3114 places dans le classement des communes françaises !

La comparaison avec l'ensemble du Bas/Rhin est plus édifiante encore : revenu moyen par ménage en 2010 de 2551€ contre 1981€ pour Strasbourg ce qui veut dire que le revenu des Bas/Rhinois, hors Strasbourg, est supérieur de plus de 40 % à celui des citoyens de la métropole régionale. Il n'est naturellement aucunement question ici d'en tirer une

Source : Insse - www.salairemoyen.com

quelconque conclusion politique sur les responsabilités de quiconque. Seules les conséquences de ces faits sont développées.

Cette introduction nous permet de comprendre les enjeux auxquels est confrontée la Robertsau et la dégradation de plus en plus rapide de son cadre de vie. De quartier résidentiel attractif, elle est en train de devenir un quartier périphérique comme un autre avec tous les problèmes qu'entraîne une densification accélérée. Certains s'en réjouissent ouvertement en disant qu'il était temps que la Robertsau ait les mêmes caractéristiques et problèmes que les autres faubourgs. Laissez-nous penser que si nivellement il doit y avoir, il vaudrait mieux tirer vers le haut et préserver pour les nouveaux arrivants un cadre de vie agréable. Cela est ainsi essentiel pour conforter le rôle international de Strasbourg et favoriser la réussite de projets comme le Quartier d'Affaires. Si les conditions de logement se dégradent, nous allons vers une paupérisation, Strasbourg continuera à glisser vers un classement de plus en plus médiocre, le manque d’emplois de toutes natures aidant.

Devant les réticences de beaucoup de riverains à l'annonce du possible prolongement du TRAM au delà de la rue Mélanie, on a entendu certains dire : ils n'ont qu'à déménager. Bien, ils seront heureux d'apprendre que leur appel a déjà été largement suivi : les panneaux à

vendre fleurissent !

Ainsi rue de la Renaissance, beaucoup préfèrent déjà vendre à perte plutôt que de supporter de nouvelles nuisances après ceux créés par le trafic d'accès à Ste Anne, continu toute la journée, weekends et jours fériés compris.

Les départs des riverains ne font qu'illustrer la perte d'attractivité de toute la Robertsau en termes d'environnement urbain à l'instar de ce qui se passe pour Strasbourg. Ce n'est pas en engageant le processus pour une bétonisation de la Robertsau entre Mélanie et Papeterie qu'on endiguera ce phénomène, bien au contraire.

Ceux qui en porteront la responsabilité se reconnaîtront, ils rejoindront les fossoyeurs de la Maison Rouge et d'autres constructions typiques du passé qui faisaient le charme de Strasbourg. Aujourd'hui le Parlement européen est en question, si demain les personnels étrangers des institutions européennes n'ont plus que le quartier de l'Orangerie comme attrait, qu'arrivera-t-il ?

Et on s'étonnera, "naïvement", du trafic pendulaire croissant aux entrées et sorties de Strasbourg, alors que c'est essentiellement à relier au fait que de plus en plus de gens qui le peuvent, fuient l'environnement urbain tel qu'il est développé aujourd'hui.

Essayons d'être plus solidaires les uns des autres pour tenter de préserver l'essentiel de ce qu'a pu être l'attrait de la Robertsau. Acceptons l'inévitable évolution avec les constructions indispensables, mais pas n'importe quelle urbanisation : il est essentiel de respecter le cadre de vie de tous les habitants sans discrimination et il faut arrêter de brandir "l'intérêt général" faute d'arguments sérieux. Cessons de penser que l'intérêt général c'est que les nuisances soient chez les autres.

De plus, il est tout à fait incompréhensible que l'on ai mis en œuvre une urbanisation galopante de la Robertsau, plan local d'habitation mais aussi remplissage anarchique des dents creuses avec souvent destruction de belles demeures, typiques de la richesse de la Robertsau d'antan, pour les remplacer par une urbanisation dense, sans

aucun plan urbanistique d'ensemble. Les espaces verts, véritables poumons, se réduisent comme peau de chagrin.

On critique violemment les Robertsauviens pour un soit-disant usage "abusif" de la voiture intra-muros et d'autre part on construit à tout va sans qu'aucune promesse de commerce de proximité ne soit tenue. Vous

avez dit abusif ?


Urbanisme et Déplacements

Prolongement à la Robertsau de la ligne de Tram E L'annonce d'une concertation sur ce prolongement, début 2013, nous a réservé une grande surprise : alors qu'en juin 2011 le maire avait salué les travaux d'un Atelier de Projet qui avaient duré un an, et qu'il en avait tiré des décisions exposées dans un opuscule distribué à tous les Robertsauviens en juillet 2011, cette concertation a comme objet le choix entre le prolongement du Tram tel qu'adopté (Boecklin-Petite Orangerie) et un prolongement supplémentaire. A priori une très bonne surprise car l'amélioration des

transports publics est une nécessité fondamentale pour le futur. Mais cet axiome ne nous libère pas d'un examen critique des vertus et des contre-indications des 2 scénarii proposés. En effet Il ne suffit pas de crier "Tram, Tram, ..." pour que cela soit justifié. D'autres facteurs, notamment environnementaux et replacement dans le schéma général des transports publics, sont aussi à examiner. C'est pourquoi l'ASSER vous résume, ci-après et ci-contre, des informations indispensables pour éclairer votre choix.

Longueur nouvelle

Nouvelle chalandise

éloignement habitations

possibilités parking

rues à traverser

rues à créer

lignes de bus supprimés

Coût estimé

acquisitions non-financées

Subvention fonct. / an

Boecklin- Mélanie

790 m (+ 160 m existants)

6500 habitants

> 35 mètres

oui

1

0

Boucle du 15

9 M€-HT

2

0,75 M€

Mélanie-Escale

620 m

1500 habitants

< 15 mètres

Suppressions

3

emprise de 28 m

aucune

5,4 M€-HT

75 % de l'emprise

0,5 M€

Plan Triennal Etat - collectivités locales

Un argument souvent répandu est que le coût serait supporté par ce plan et donc par l'Etat. En fait

la réalité est plus complexe. Il y est ainsi écrit " Un

montant de 16 M€ est inscrit au contrat

"Strasbourg, Capitale européenne" 2012-2014 pour

permettre d'une part le prolongement de la ligne E

desservant les Institutions européennes ............le

prolongement de 1 km permettra ....de développer

un niveau de service très performant ....D'autre

part, le terminus "gare centrale de Strasbourg" de

la 1ère phase de tram-train de Strasbourg sera

aménagé afin de réaliser la mise en service de

liaisons directes Gare-Institutions Européennes.

L'Etat .......financera ces travaux d'un coût

maximum de 16 M€ au taux de 25%, soit un montant maximum de 4 M€. Les collectivités

contribueront à hauteur de 12 M€ ....".

Seul Boecklin-Mélanie semble concerné !

Chalandise : notre estimation est basée sur le nombre de boites aux lettres

desservies par la Gazette x le nombre moyen d'occupants par logement, enfants inclus. Elle est donc très fiable. Elle est à partager avec les bus.

Insertion dans l'environnement : le tram est généralement installé dans

de larges avenues, vrai pour le scénario 1 sur 90 % de son trajet. Pas vrai pour le prolongement au-delà : traversée de la rue Mélanie, station Binger au ras des immeubles, passage près des immeubles de la rue Stoeffler et au milieu du secteur historique et de ses ruelles.

Parkings : la traversée de la rue Mélanie entraînerait la suppression d'une

cinquantaine de places de stationnement desservant les commerces du Centre de la Robertsau. Rien de prévu près de l'Escale autre que l'utilisation du Parking de l'Escale souvent complet et des rues voisines déjà saturées !

Coûts : les coûts indiqués sont à minima et n'incluent ni le matériel roulant

nécessaire (1.2 M€ la rame), ni les emprises à encore acquérir. D'autre part le financement qui est relié au contrat triennal (voir ci-contre) n'est de loin pas suffisant si on réalise aussi, ce que les Robertsauviens attendent d'abord, la liaison directe avec la gare.

Nouvelles rues : R.Ries s'est engagé le 4 avril à ce que le prolongement

Tram avec son emprise de 28 m ne donne pas lieu à une liaison routière

Kastner - Renaissance. G.Muller, responsable de la cellule Tram, l'a contredit en disant qu'on ne pourrait pas empêcher certaines liaisons comme celle avec la rue Stoeffler : qui croire ? le POS permet la construction d'immeubles comme ceux de la rue de la Renaissance, seul son changement serait crédible

La mise en œuvre du prolongement du Tram de Boecklin à Petite Orangerie n'a que trop tardé : sa chalandise nouvelle (6500) le justifie et l'insertion environnementale ne pose pas de problèmes sauf au passage de la rue des

Commerçants directement impactés

"Nous constatons tous les jours un trafic intense dans la rue Mélanie et une saturation de l'ensemble des aires de stationnement du quartier. Nous nous opposons à la traversée par le Tram E de la rue Mélanie dont le croisement nécessiterait un feu de signalisation avec un encombrement de véhicules et entraînerait la disparition de 3 parkings de proximité et la destruction de la placette refaite il y a 3 ans". Restaurants de la Vignette et du Coq Blanc, Electricité Sandrin,

Boulangerie Materne, Président de l'Assoc.des Commerçants

Faux courrier des lecteurs dans les DNA

Le 28 avril les DNA ont publié un pseudo courrier d'une dame se disant favorable au scénario 2 et qui habite au début de la rue de la Renaissance. Très surprenant car ces habitants avaient clairement exprimé leurs craintes lors de la réunion du 4 avril. Le 2 mai les DNA étaient obligés d'indiquer que c'était en fait une usurpation d'identité ! Certains penseraient-ils leur dogmatisme si peu défendable pour se livrer à de telles exactions ?

des Jardiniers et de l'école maternelle de la Robertsau, dont il faudra veiller à l'insonorisation.

Par contre le prolongement Mélanie-Escale a une chalandise très faible (à partager avec 4 bus) et présente de nombreux problèmes : insertion dans l'environnement urbain, incertitudes sur l'acquisition de l'emprise, coût et financement. Le terrain de jeux de ce Centre Socio Culturel serait supprimé. Pourquoi si peu de considération pour les enfants ? Densification le long du Tram comme annoncée par les Services il y a quelques années déjà ? La question des parkings est aussi cruciale.

Au vu de ces constats, l'ASSER réaffirme l'urgence de réaliser le tronçon Boecklin-Petite Orangerie. Il ne faut pas prendre le risque, voir de donner l'excuse, de le retarder pour longtemps au vu des problèmes non solutionnés à ce jour pour le prolongement Mélanie-Escale ou de bâcler celui-ci au détriment des commerçants et des riverains. Il sera toujours temps, si justifié, de le réaliser plus tard.


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Tram B

urbanisations 2012 – 2015Zones 1,2

urbanisations 2015 – 2020Zones 3,4,5

urbanisations 2020 – 2025Zones 7, 9

Décisions du Maire

(juin 2011)

Plan Local

de l’Habitat

Phase 1 : 2011 -2015

navette

prolong. Tram

station Tram

Phase 2 : 2015 – 2020

nouvelle voie

de desserte Est

Bus Express

Phase 3 : 2020 – 2025

nouvelle voie

de lissière

« Adaptation »

février 2013

Possible

allongement de la

prolong. du Tram

Stations de Tram

déplacée et

supplémentaire

Carte synthétique des décisions annoncées par le maire en juin 2011

+ proposition prolongation Tram jusqu’à l’Escale (févier 2013)

Rue des

Jardiniers

Zone de chalandise(diamètre : 800 m)

Bu

s E

xp

ress

Coexistence Bus et Tram : Il est de bon ton d'affirmer que le prolongement du Tram donnera lieu à une réorganisation majeure des

lignes de bus. A croire que personne n'a étudié le problème : toutes les lignes ont une raison spécifique. Tout juste pourra-t-on

supprimer la boucle du 15, ce qu'on pourrait d'ailleurs déjà faire si la fréquence de la navette était doublée. On notera que le Bus 30

permet déjà d'aller de Ste Anne au Centre Ville, à la gare et à l'Esplanade (lycée de référence Marie Curie) aussi vite que ne le

permettrait le Tram. Il faudrait donc aussi prendre en compte ce fait dans l'étude de l'intérêt de prolonger le Tram au-delà de Mélanie.


Urbanisme et Déplacements Un tram et un prolongement pour le bonheur de tous…..ou presque…. Il est surprenant de constater que certaines associations fourbissent leurs armes et se battent contre des destructions de maisons individuelles vendues librement par des propriétaires qui ont fait le choix de se séparer de leur bien, mais elles ne font pas grand cas des destructions programmées de maisons dont les propriétaires y sont attachés et n’ont nullement souhaité s’en séparer.

Quoi de plus normal que de tenir à la maison qu’on a construite ou que nos aïeux ont bâtie pour être transmise aux enfants et aux petites enfants Qui s’insurge lorsque sur un bout de papier il est décidé de rayer définitivement cette dernière de la carte ?

Alors prenons le temps de nous interroger sur le sort de ceux qui verront, grâce au prolongement du tram au-delà de la rue Mélanie, leurs maisons définitivement rasées au nom de l’intérêt général. Et demandons nous ce que deviendront alors ces propriétaires, personnes âgées, qui pensaient passer tranquillement leur retraite à domicile.

L’intérêt général…mettez vous à la place de ceux que l’on exproprie et allez donc expliquer à ces gens là que l’intérêt général vient de condamner leur maison à la destruction, pour un tracé de Tram dont les justifications techniques nous échappent.

Les mobilités du 21ème siécle (G.Pepy, président de la SNCF)

Lors d'une Conférence Gutenberg le 16 mai, G.Pepy, président de la SNCF, a brossé un large panorama des évolutions nécessaires. Tout en se félicitant du développement des LGV et du TRAM, la France est aujourd'hui le 1er pays au monde pour ce dernier, il a martelé que demain devra être différent : la dette abyssale de 31 Milliards d'euros de la SNCF ne peut continuer car 2/3 des coûts sont supportés par les fonds publics et seulement 1/3 par les utilisateurs. Il faut d'abord penser à occuper les sièges vides et à renouveler le matériel roulant. Par

ailleurs un grand avenir lui semble promis au BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) et

même aux trolleybus pour des raisons de coût et d'insertion dans la ville. La

complémentarité et la non concurrence des différents modes de transports publics

(remplissage des sièges vides) sont essentiels pour faire les économies incontournables :

on ne peut plus opérer comme avant !

Tout aussi intéressante a été sa réflexion sur l'utilisation de la wifi pour pouvoir choisir son itinéraire, avec un seul décompte, en utilisant différents modes de transports : bus trains, ... y compris voitures et vélos électriques en libre service et parkings réservés préalablement.

Par contre la question, hors sujet d'après lui, sur la tarification du LGV Paris-Strasbourg (p.ex. suppression des tarifs à bas coût comme ceux des IDTGV comparativement aux tarifs réduits pratiqués sur les autres lignes TGV) n'a reçu que ce genre de réponse : "vous

devriez être fier de la réussite du TGV au lieu de ressasser les subventions initiales des collectivités locales et les prix appliqués qui sont

justifiés". Attractivité de Strasbourg encore pénalisée comme par la suppression de la liaison aérienne Strasbourg - Ch.de Gaule remplacée par une liaison TGV bien moins adaptée et parfois plus coûteuse. Qui sera capable de relever avec efficacité ce bras de fer,

avec la SNCF pour permettre les déplacements aux plus modestes, et avec Air France pour ne pas donner plus d'arguments aux

adversaires du Parlement européen à Strasbourg ?


Les transports de demain à la Robertsau : BUS Express et Navettes ? La vision du futur de G.Pepy correspond à celle de l'ASSER pour la Robertsau : il faut adapter les transports aux usagers pour en

assurer un remplissage suffisant car la situation financière actuelle ne permet plus de multiplier les déficits. Il faudra aussi tenir compte de l'évolution des technologies. Il est curieux de voir les mêmes qui étaient dans le passé contre le Tram préconiser aujourd'hui le tout fer, alors que la vision du futur passe au contraire par un "mix" de transports publics au plus proche des habitants, tout en respectant leur cadre de vie.

C'est pourquoi il est fondamental de considérer l'ensemble des différents modes de transport public d'un secteur et non un seul en particulier, car leurs chalandises se recouvrent souvent. Ainsi les lignes de bus ont chacune, sauf la boucle finale du 15, une justification incontournable qui rend impossible leur suppression avec le tracé du Tram tel qu'il est prévu.

Ne devrait-on pas en priorité envisager la modernisation des lignes de bus et mettre l'argent dans l'amélioration du matériel roulant voir les adapter en Bus Express ou BHNS ? Et amener les transports au plus près des habitants en utilisant des navettes capables de se faufiler discrètement dans tous les types de rues ?

"Adapter les transports aux usagers" dit G.Pepy. Mais cela ne passe-t-il pas d'abord par l'adaptation de la "culture" d'entreprises comme la CTS ? L'histoire de la navette en est une parfaite illustration Le succès du nouveau tracé par la rue Kempf a été reconnu par le maire lors d'une réunion publique à l'automne dernier malgré son cadencement (30') très pénalisant au retour par le Tram. Une suggestion, faite lors de cette réunion, permettrait de ramener la fréquence à 20' au même coût. Malgré le soutien du maire et après plusieurs mois de tergiversations, les services viennent de se ranger à l'avis de la CTS : impossible de modifier quoi que ce soit parce que le bus 15 et la Navette ne peuvent pas se dépasser le long du retournement du Tram. Or il suffirait que le bus 15 s'arrête à la place de la Vignette (comme dans le temps) car il doublonne la Navette depuis la rue Kempf, la question serait réglée : la logique

d'entreprise de la CTS (les navettes sont sous-traitées) s'y refuse sans doute ?. Pourtant ce sont les contribuables qui paient l'addition à plus de 2/3 ......et subissent les embouteillages créés par le bus 15 rue Boecklin.

Et pendant ce temps là on urbanise le secteur Doernel sans aucun transport public le reliant au Centre de la Robertsau et notamment à ses écoles : ne pourrait-on pas rétablir une navette au vu de l'augmentation de la chalandise, devenue aussi importante que celle autour de l'Escale ?

Côté bus, sait-on que le Bus 30 amène, aujourd'hui déjà, les usagers du secteur Ste Anne à Gallia et à l'Esplanade aussi

rapidement que ne le ferait le Tram ? en ayant des connections avec le Tram aux stations "Droits de l'Homme", "Gallia"

et "Esplanade" avec une fréquence raisonnable (10 - 12') !

Certainement pas ceux qui prônent non seulement que le Tram aille jusqu'à l'Escale mais qui voudraient même le prolonger jusqu'à Ste Anne et la rte de la Wantzenau.

D'ailleurs la desserte en transport public du quartier Ste Anne -

Renaissance pourrait être améliorée dès maintenant en créant

un arrêt du Bus 30 rue Lejeune et en rétablissant le passage

piétons rue JJ Friedt - rte de la Wantzenau. Pas assez cher ?

Créer un véritable maillage bus et navettes, relié au transport lourd (Tram), avec du matériel roulant de qualité pour desservir au plus près la "clientèle", c'est bien le futur que les urbanistes préconisent aujourd'hui. Le but à atteindre étant de concilier à la fois l'efficacité, le respect du cadre de vie et stopper l'accrois-sement des déficits. Qu'attendent les décideurs pour y songer ?

Carrefour de la Papeterie et Parking relais nord

L'argument souvent utilisé serait que le Tram associé à un parking relais au nord contribuerait à réduire de façon importante le trafic de transit. Sachant que tous les jours plus de 30000 voitures traversent le carrefour de la Papeterie et sachant que le P+R de Boecklin est utilisé par moins de 100 v/j : 30000 -200AR = 29800 restantes, 99,3 % du trafic resterait ! Même 500 V/j au P+R n'entraînerait qu'une diminution de trafic de 3%.

Nonobstant la marginalité de ce gain, on n'a pas besoin de l'arrivée du Tram pour mettre en œuvre ce P+R : il pourrait être installé dès aujourd'hui puisque le bus 30 le desservirait. En fait le seul moyen pour réduire le trafic de transit c'est ce que l'ASSER demande depuis longtemps : la voie de lisière Est.

Avec le Bus Express 30 vers le nord et le Bus Express 15 à l'est (tous deux desservant Ste Anne), que restera-t-il comme chalandise pour un éventuel TRAM zigzaguant à travers Strasbourg ? Cela rejoint la sage réflexion de Jacques Hampé (DNA du 19 mai 2013) : "Le Tramway c'est bien, mais cela a un coût et peut détériorer le paysage urbain"

Ecole européenne et voies d'accès Les Robertsauviens qui passent route de la Wantzenau auront pu constater que le petit Bois était bien autre chose qu'un petit amas de taillis sans intérêt, la mauvaise foi est parfois révoltante mais elle semble parfois être devenu la loi du genre. A chacun d'en juger.

La prochaine étape va être le combat pour le respect des engagements pris pour les voies d'accès. Ainsi il n'y a aucune raison d'impacter gravement le trafic route de la Wantzenau en implantant un feu tricolore au niveau de la rue Silberath. Le nouveau feu rue Schott a des conséquences peu importantes au vu de la nécessité de sécuriser le passage des piétons, mais en mettre un autre une centaine de mètres plus loin serait inconséquent, surtout qu'il n'a aucune raison, sauf à privilégier quelques intérêts particuliers et ce au détriment des citoyens pris au piège.

Evolution du Projet Wacken - Europe

Les débuts des travaux des travaux d'extension du PMC et du transfert du Maillon sont annoncés. Pourtant il manque toujours une étude d'ensemble de l'impact urbanistique, économique et "emblématique" pour l'ensemble du projet Wacken-Europe.

Au lieu d'éparpiller les sites suivant les convenances de chacun, avec toutes les nuisances et incohérences y afférentes, ne vaudrait-il pas mieux clairement cibler des objectifs susceptibles d'apporter des avancées à la fois pour la vie quotidienne des habitants et pour le développement économique de Strasbourg ? Ainsi, à l'instar des grandes métropoles dont se revendique tous les jours Strasbourg, pourquoi ne pas créer un pôle culturel (Opéra, Maillon, etc) tout prêt du PMC pour attirer les décideurs ?


Incivilités .... C’est certainement un signe de l’évolution des mœurs : l’incivilité et la Robertsau n’est pas épargnée! Le blog de la Robertsau consacrait récemment un article sur les stationnements sauvages autour des institutions européennes, et chacun d’entre nous est régulièrement confronté au phénomène du manque de respect flagrant de nos concitoyens.

Loin de nous l’idée de vouloir faire un inventaire de ces comportements irrespectueux, mais il est quand même bon de rappeler que les règles du Code de la Route poursuivent avant tout un objectif de garantir la sécurité de l’ensemble des usagers de la voie publique.

Et s’il est vrai que les piétons et les cyclistes ne sont pas toujours exempts de critique, il n’empêche que ce sont les comportements de certains automobilistes qui sont générateurs de situations dangereuses obligeant les piétons, personnes handicapées et surtout parents avec des poussettes et des enfants en bas-âge, à aller sur la route et à s'exposer aux dangers de la circulation routière. Faut-il attendre qu’un accident survienne pour que les mentalités évoluent et que l’on sécurise certaines zones dangereuses ?

Une rue peu connue à la Robertsau : la rue Beyler Cette rue est peu connue et pourtant elle est promise à un brillant avenir : elle relie la rue des Fleurs à la rue des Jardiniers le long du retournement actuel du Tram E. Actuellement interdite aux automobilistes, elle ne peut être utilisée que par le bus 15, mais le jour où la jonction sera faite avec la rue Amélie de Berckeim, voir la rue de la Renaissance, sa renommée et son classement au titre "d’itinéraire" malin ne devrait pas tarder.

Dernière Minute : Enquête publique POS 36 annoncée sans précisions sur son objet

Le vendredi 31 mai est parue dans les DNA une annonce d'une enquête publique pour la modification n°36 du Plan d'Occupation des Sols. Elle se déroulera entre le 17 juin et le 16 juillet. Il est indiqué qu'elle concernera l'ensemble des quartiers sans autre précision, mais qu'on pourrait en obtenir en contactant le Service concerné : l'ASSER l'a fait et s'est fait répondre que ce sera fait sur le site internet de la ville à partir du 17 juin, jour d'ouverture de l'enquête !

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Une rencontre transfrontalière amicale - des soucis partagés ! Dans le cadre de sa coopération avec l’association kehloise « Historischer Verein », l’ASSER a accueilli le 6 avril un groupe de 23 personnes pour une « découverte » de la Robertsau et de son environnement naturel. Le programme a démarré à la Ferme

Bussière par un exposé de Jean-Philippe Durrenberger, Secrétaire Général de l’association Strasbourg Initiation Nature Environnement (SINE) sur le rôle du Centre d’initiation à la nature et l’environnement et la curiosité patrimoniale de ce lieu.

L'image bucolique d'un havre de paix proche de la ville avec des bâtiments situés à l'orée de la forêt alluviale rhénane et à proximité immédiate du parc et du château de Pourtalès a été, en quelque

sorte, brouillée, voire mise en question par l'information "choc" qu'on se trouvait là, en fait, dans une zone à risque. Les contestations publiques autour d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) créées par le port aux pétroles et les sites à haut risque qui y sont situés, ne sont pas seulement l'expression des soucis des robertsauviens. Le périmètre du "danger potentiel" ne s'arrête pas au milieu du Rhin et a déjà fait réagir la "Bürgerinitiative Umweltschutz" à Kehl. Pour visiualiser les conséquences du PPRT, l'information succinte sur ce problème commun à été suivie par une promenade à travers le parc de Pourtalès et sur la digue, accès habituel de la forêt de la Robertsau pour des milliers de promeneurs du dimanche et pendant les belles journées.

Un trajet par bus le long du Quai Jacoutot, à travers la "zone Seveso" et jusqu'à l'étang du Rohrkopf a complété la visite. Hervé Bub, le président de l'association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de la Robertsau, en fin connaisseur de cette large bande d'eau et de forêt le long du Rhin, a présenté les richesses de ce lieu naturel et de vie à proximité de la ville.

La conclusion commune de la journée ne fait guère de doute: le déplacement des activités dangereuses du port aux pétroles serait le meilleur gage de sécurité des populations sur les deux rives et de la protection d'un environnement naturel exceptionnel, ainsi d'ailleurs que pour les passagers des croisières sur le Rhin. K.S.

Eurodistrict - Eurométropole - Région métropolitaine ? Tenant compte des attentes des citoyens, les actions prioritaires de l'Eurodistrict CUS-Ortenau devraient être les suivantes: bilinguisme (29%), déplacements transfrontaliers (20%), culture (9%), santé (8%), développement économique (8%), emploi (6%)..... Sur la base de ces indications l'Eurodistrict a organisé le 14 mars à Appenweier un rendez-vous élus-

citoyens autour de trois thèmes mobilité/déplacements transfrontaliers, bilinguisme (couvrant les sujets éducation et formation), culture et sport. 150 participants (élus, représentants associatifs et citoyens de base) repartis en 12 groupes, ont présenté le résultat de leurs discussions sous forme de suggestions à l'attention du Conseil et du Secrétariat Général de l'Eurodistrict. Cette initiative a reçu un accueil très favorable et il est à espérer qu'elle connaîtra un meilleur sort que la consultation en ligne du mois d'octobre 2010. "Participez! Construisons notre avenir", c'est avec ce slogan que les associations et les citoyens avaient été appelés à contribuer au développement de l'Eurodistrict et avaient soumis des propositions (voir GAZETTE No77 du décembre 2010). Aucune suite (publique) a été donnée à cet exercise.

Le même jour, le 14 mars 2013, le Conseil de l'Eurodistrict (les 48 élus de la CUS et de l'Ortenau) a adopté l'élargissement

du périmètre de l'Eurodistrict du côté alsacien aux Communautés des communes du Pays d'Erstein, du Rhin et de Benfeld et environs. Le nombre des membres du Conseil (48) restera inchangé, tout comme le budget annuel à hauteur de 850 000 euros. En analogie, on pourrait se poser la question: quel a été le résultat du choix politique du "élargir avant d'approfondir" pratiqué au plan européen?

Le Conseil a également adopté une motion concernant l'imposition des titulaires d'une pension allemande résidant en

France en demandant l'adaptation de la Convention franco-allemande sur la double imposition de 1959 aux réalités actuelles. Il s'est félicité, par ailleurs, de la création d'un premier centre pour l'emploi franco-allemand le 26 février 2013 à Kehl.

La Convention relative à la création de l'Eurodistrict du 17 octobre 2005 avait fixé le cadre et les orientations politiques de cette initiative par laquelle les signataires souhaitaient amorcer le développement d'une véritable métropole européenne

de près d'un million d'habitants, qui soit reconnue comme un espace de vie et d'activités d'un caractère tout à fait novateur. L'amorce de cet objectif est toujours attendue. Par contre, lors de sa visite le 5 février 2013 à Strasbourg, le Président de la République, François Hollande, a annoncé que le statut d'Eurométropole sera attribué à Strasbourg.


Cercle Transfrontalier

Président de la République, François Hollande, a annoncé que le statut d'Eurométropole sera attribué à Strasbourg. Il pourrait s'agir d'une part d'un engagement de l'Etat à l'égard de la position importante de la ville à l'échelle européenne et d'autre part de la reconnaissance du rôle particulier qu'elle joue dans le domaine de la coopération transfrontalière. Ce dernier aspect pourrait nourrir l'espoir que le feu vert politique soit enfin donné pour réaliser cette métropole européenne d'un million d'habitants comme déjà décrite et souhaitée dans la charte de l'Eurodistrict. Toutefois, on peut se demander si les "cabinets ministériels" ont prévu un périmètre transfrontalier pour l'Eurométropole Strasbourg ? Ou s'agit-il d'une autre "étiquette", d'une autre dénomination choisie juste pour conforter Strasbourg sans s'engager dans la réalisation d'une véritable intercommunalité transfrontalière ?

N'oublions pas non plus la création relativement récente d'un "pôle métropolitain" entre les Communautés urbaines de Strasbourg et de Mulhouse. Pour sa part, la Région métropolitaine tri-nationale du Rhin supérieur (RMT), par la voix des présidents de ses quatre "piliers thématiques" (sciences, économie, société civile, politique) s'est félicitée de la mise en place en réseaux des meilleurs atouts de la région du Rhin supérieur lors d'une rencontre avec la presse fin avril à Strasbourg. Nous pouvons constater l'engagement des collectivités territoriales dans des multiples structures de coordination et de coopération ("mille-feuille transfrontalier") qui sont l'expression d'une bonne volonté d'avoir des échanges avec le voisin et de réaliser, ici et là, des actions communes. L'objectif politique de la création d'un territoire

pilote de l'intégration européenne est ainsi noyé dans la masse de propositions et inintiatives. Mais qui le regrette ? K.S.

Pose de la première pierre au "Kaysersguet" Le 13 juin la première pierre a été posée au "Kaysersguet". De "Kaysersguet" en "Europaguet", l'Europe aura donc à la Robertsau sa maison pour le "grand public", strasbourgeois comme visiteurs d'ailleurs. L'extension intégrée du bâtiment original permettra d'y installer le CIIE (Centre d'information sur les institutions européennes/ des 27 de l'Union européenne) qui quittera ses locaux Avenue de la Paix. La création d'un espace d'exposition dédié à l'Europe "de" et "à" Strasbourg et d'une salle de conférence et de projection permettra l'accueil de 50 personnes. S'y ajoutera un espace d'accueil, de restauration et de convivialité ouvert sur le quartier, l'accès au parc sera public. Bref, un endroit sympathique et qui ne devrait pas poser des problèmes d'accessibilité grâce à un flux maîtrisé de visiteurs.

Mais il ne s'agit que de la réalisation de la 1ère phase du projet d'un "Lieu d'Europe" à Strasbourg. L'objectif d'un tel lieu est de devenir un pôle d'attraction et de rencontres pour les citoyens de l'Europe "de" et "à" Strasbourg (47 pays européens avec 800 millions d'habitants). Telle était du moins la conception du projet "Eurodom" dès la fin des années 1990 et qui a été reprise et défendue, jusqu'à nos jours, par l'Association pour un Lieu d'Europe (ALE).

Au lendemain des Portes Ouvertes au Parlement européen le 19 mai dernier, les DNA constataient: "Avec 24 000 visiteurs, le tourisme des institutions a fait 30% de mieux qu'en 2012 au Parlement européen. Preuve que l'Europe est bien vivace à Strasbourg". En effet, preuve que l'Europe reste un sujet d'intérêt et d'attraction, et que Strasbourg dispose d'un potentiel non-exploité pour renforcer son image et sa position d'"Eurométropole". Mais il semble également évident que le "Kaysersguet", même aux nouvelles couleurs européennes, ne peut pas répondre aux exigences d'un tel "Lieu d'Europe" destiné à un "grand public".

Comme nous l'avions souligné dans la Gazette No 80 de juin 2012 c'est dans le quartier "Wacken-Europe" qu'un 'lieu des citoyens européens' aurait été le complément adéquat à l'ambition d'une capitale européenne; un lieu doté d'une architecture adaptée qui tiendrait compte des facilités d'accès et de parking nécessaires aux milliers de visiteurs potentiels. Le "Kaysersguet" a été officiellement baptisé "Lieu d'Europe" le 13 juin. Mais, jusqu'à présent il n'y a pas de conception "officielle" (contenu, architecture..) pour la 2ème phase du "Lieu d'Europe". Les prévisions de 15 millions d'euros ne figurent pas encore aux projets budgétaires de la ville et de la CUS, ni même au contrat triennal (Ville, Département, Région, Etat). Et l'année 2014 risque d'avoir d'autres priorités. L'"Europaguet" est une certitude, un véritable "Lieu d'Europe" reste toujours un objectif. K. S.


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