géographietle s livre du prof p1

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© Hatier, 2014. Géographie Terminale S Livre du professeur p. 9 n’empêche pas les conflits de frontières ou des discussions sur d’éventuelles rectifications. Informations complémentaires Début 2014 la question de l’inviolabilité des frontières a été être remise en cause en Europe à la suite de l’annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie, faisant elle-même suite à un référendum d’autodétermination considéré par l’Ukraine, l’UE et l’ONU comme inconstitutionnel, effectué sous la pression des forces militaires russes. Depuis le 21 mars 2014 la Crimée et Sébastopol (dont la base navale rattachée à l’Ukraine au moment d e l’éclatement de l’URSS était louée par la Russie) sont des sujets de la Fédération de Russie. La loi constitutionnelle signée le 21 mars par le président Poutine établit une période de transition allant jusqu’au 1 er janvier 2015 pour l’intégration de la république de Crimée et de Sébastopol aux systèmes administratif, économique, financier et juridique de la Fédération de Russie. Pour plus de détails, consultez le site Diploweb.com. • La territorialisation du monde s’étend aussi au domaine maritime : les zones économiques exclusives sont définies par la Convention de Montego Bay. La zone économique exclusive (ZEE) se définit comme une bande de 200 milles marins (370 km) à partir des côtes, sur laquelle les États riverains disposent de droits économiques. 93 États côtiers ont déposé en vertu des dispositions de cette Convention avant le délai prescrit du 13 mai 2009 une demande d’extension de leur ZEE au-delà des 200 milles marins. Les États disposant d’îles isolées comme la France ou des États insulaires ont utilisé cette procédure. La ZEE contient souvent des ressources minières, énergétiques et halieutiques qui peuvent être accessibles ou le devenir. Réponses aux questions 1. Le continent où les modifications de frontières ont été les plus nombreuses depuis 1990 est l’Europe. La crise de mars 2014 entre l’Ukraine et la Russie à propos de la Crimée en est le dernier exemple. 2. Le Groenland (Danemark), la Nouvelle-Calédonie (France), les Antilles néerlandaises, le Somaliland, la Palestine revendiquent leur autonomie, voire leur indépendance. Informations complémentaires • Suite à la loi sur l’autonomie du Groenland votée par le Parlement danois le 19 mai 2009, le Groenland a accédé le 21 juin 2009 à une autonomie renforcée. Le Danemark lui a cédé 32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice. La monnaie, la défense et la politique étrangère relative à ces aspects restent toutefois sous le contrôle danois. Cet acte fait suite à un référendum consultatif qui a eu lieu au Groenland le 25 novembre 2008. Sur le statut de la Nouvelle-Calédonie : les accords Matignon du 26 juin 1988 avaient prévu la création de trois provinces semi-autonomes ainsi qu’un référendum d’autodétermination pour 1998. Le référendum a été depuis repoussé à 2014. En l’attente, les accords de Nouméa du 5 mai 1998 engagent la transformation du statut de la Nouvelle- Calédonie ; ils se traduisent par la révision constitutionnelle du 20 juillet 1998. Les modalités de transfert de compétences de l’État aux institutions de Nouvelle-Calédonie, les règles d’organisation et de fonctionnement de ces institutions ainsi que celles relatives à la citoyenneté, au régime électoral, à l’emploi et au statut civil coutumier sont renvoyées à une loi organique. La loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 reconnaît la spécificité de ce territoire d’outre-mer et met en place des mécanismes spécifiques pour les populations insulaires. Tout d’abord, le partage de la Nouvelle-Calédonie en trois provinces semi-autonomes introduit en 1988 est consacré. Chacune de ces provinces possède une Assemblée délibérante qui lui est propre. Elles disposent également de représentants au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, qui compte 54 sièges. Enfin, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un gouvernement. Ce dernier est élu par le Congrès et reste en place jusqu’à expiration du mandat du Congrès qui l’a élu. Le président du gouvernement est le représentant de la Nouvelle-Calédonie. Il dirige l’administration et nomme aux emplois publics. Ces mesures constitutionnelles et législatives soulèvent la question du statut juridique de la Nouvelle-Calédonie. Depuis la révision constitutionnelle du 20 juillet 1998, son statut fait l’objet d’un titre constitutionnel à part entière. Ceci a deux conséquences. Premièrement, le statut des territoires d’outre-mer, jusqu’alors défini par l’article 74 de la Constitution, n’est plus unique. Deuxièmement, la Nouvelle-Calédonie échappe au statut général des collectivités locales défini par le titre XII de la Constitution. Toutefois, la révision constitutionnelle de 2003 l’intègre à la liste des collectivités d’outre-mer. En fait, la Nouvelle- Calédonie est une collectivité sui generis. Dans ce cadre, on emploie l’expression « collectivité d’outre mer à statut particulier » pour la désigner. • Le rêve d’une « Grande Somalie » a été enterré par le Somaliland en 1991. Ancienne colonie britannique fédérée à la Somalie italienne en 1960 dans l’État de « Somalie », le Somaliland dénonce très tôt une union qui lui paraît défavorable. Profitant de la dés- agrégation de l’État somalien, le Somalimand proclame son indépendance en 1991. 3. L’État européen réunifié est l’Allemagne, membre de l’Union européenne. Sa superficie est de 357 022 km 2 pour une population de 81 825 000 (2012), elle se situe au 5 e rang mondial pour l’IDH (2012 : 0,920). 4. Les États ayant demandé l’extension de la ZEE sont des États européens car la plupart d’entre eux dispose de territoires insulaires (issus de la colonisation pour la plupart) répartis sur les différents océans : c’est le cas de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de la

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© Hatier, 2014. Géographie Terminale S – Livre du professeur – p. 9

n’empêche pas les conflits de frontières ou des discussions sur d’éventuelles rectifications. Informations complémentaires • Début 2014 la question de l’inviolabilité des frontières a été être remise en cause en Europe à la suite de l’annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie, faisant elle-même suite à un référendum d’autodétermination considéré par l’Ukraine, l’UE et l’ONU comme inconstitutionnel, effectué sous la pression des forces militaires russes. Depuis le 21 mars 2014 la Crimée et Sébastopol (dont la base navale rattachée à l’Ukraine au moment de l’éclatement de l’URSS était louée par la Russie) sont des sujets de la Fédération de Russie. La loi constitutionnelle signée le 21 mars par le président Poutine établit une période de transition allant jusqu’au 1er janvier 2015 pour l’intégration de la république de Crimée et de Sébastopol aux systèmes administratif, économique, financier et juridique de la Fédération de Russie. Pour plus de détails, consultez le site Diploweb.com. • La territorialisation du monde s’étend aussi au domaine maritime : les zones économiques exclusives sont définies par la Convention de Montego Bay. La zone économique exclusive (ZEE) se définit comme une bande de 200 milles marins (370 km) à partir des côtes, sur laquelle les États riverains disposent de droits économiques. 93 États côtiers ont déposé en vertu des dispositions de cette Convention avant le délai prescrit du 13 mai 2009 une demande d’extension de leur ZEE au-delà des 200 milles marins. Les États disposant d’îles isolées comme la France ou des États insulaires ont utilisé cette procédure. La ZEE contient souvent des ressources minières, énergétiques et halieutiques qui peuvent être accessibles ou le devenir. Réponses aux questions 1. Le continent où les modifications de frontières ont été les plus nombreuses depuis 1990 est l’Europe. La crise de mars 2014 entre l’Ukraine et la Russie à propos de la Crimée en est le dernier exemple. 2. Le Groenland (Danemark), la Nouvelle-Calédonie (France), les Antilles néerlandaises, le Somaliland, la Palestine revendiquent leur autonomie, voire leur indépendance. Informations complémentaires • Suite à la loi sur l’autonomie du Groenland votée par le Parlement danois le 19 mai 2009, le Groenland a accédé le 21 juin 2009 à une autonomie renforcée. Le Danemark lui a cédé 32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice. La monnaie, la défense et la politique étrangère relative à ces aspects restent toutefois sous le contrôle danois. Cet acte fait suite à un référendum consultatif qui a eu lieu au Groenland le 25 novembre 2008. • Sur le statut de la Nouvelle-Calédonie : les accords Matignon du 26 juin 1988 avaient prévu la création

de trois provinces semi-autonomes ainsi qu’un référendum d’autodétermination pour 1998. Le référendum a été depuis repoussé à 2014. En l’attente, les accords de Nouméa du 5 mai 1998 engagent la transformation du statut de la Nouvelle-Calédonie ; ils se traduisent par la révision constitutionnelle du 20 juillet 1998. Les modalités de transfert de compétences de l’État aux institutions de Nouvelle-Calédonie, les règles d’organisation et de fonctionnement de ces institutions ainsi que celles relatives à la citoyenneté, au régime électoral, à l’emploi et au statut civil coutumier sont renvoyées à une loi organique. La loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 reconnaît la spécificité de ce territoire d’outre-mer et met en place des mécanismes spécifiques pour les populations insulaires. Tout d’abord, le partage de la Nouvelle-Calédonie en trois provinces semi-autonomes introduit en 1988 est consacré. Chacune de ces provinces possède une Assemblée délibérante qui lui est propre. Elles disposent également de représentants au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, qui compte 54 sièges. Enfin, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un gouvernement. Ce dernier est élu par le Congrès et reste en place jusqu’à expiration du mandat du Congrès qui l’a élu. Le président du gouvernement est le représentant de la Nouvelle-Calédonie. Il dirige l’administration et nomme aux emplois publics. Ces mesures constitutionnelles et législatives soulèvent la question du statut juridique de la Nouvelle-Calédonie. Depuis la révision constitutionnelle du 20 juillet 1998, son statut fait l’objet d’un titre constitutionnel à part entière. Ceci a deux conséquences. Premièrement, le statut des territoires d’outre-mer, jusqu’alors défini par l’article 74 de la Constitution, n’est plus unique. Deuxièmement, la Nouvelle-Calédonie échappe au statut général des collectivités locales défini par le titre XII de la Constitution. Toutefois, la révision constitutionnelle de 2003 l’intègre à la liste des collectivités d’outre-mer. En fait, la Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis. Dans ce cadre, on emploie l’expression « collectivité d’outre mer à statut particulier » pour la désigner. • Le rêve d’une « Grande Somalie » a été enterré par le Somaliland en 1991. Ancienne colonie britannique fédérée à la Somalie italienne en 1960 dans l’État de « Somalie », le Somaliland dénonce très tôt une union qui lui paraît défavorable. Profitant de la dés-agrégation de l’État somalien, le Somalimand proclame son indépendance en 1991. 3. L’État européen réunifié est l’Allemagne, membre de l’Union européenne. Sa superficie est de 357 022 km2 pour une population de 81 825 000 (2012), elle se situe au 5e rang mondial pour l’IDH (2012 : 0,920). 4. Les États ayant demandé l’extension de la ZEE sont des États européens car la plupart d’entre eux dispose de territoires insulaires (issus de la colonisation pour la plupart) répartis sur les différents océans : c’est le cas de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de la