giuseppe verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · giuseppe verdi...

8

Upload: others

Post on 31-Jul-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit
Page 2: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

Giuseppe Verdi

LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entretenue par un riche baron, s’étourdit de luxe et de plaisir. Lorsque le jeune Alfredo Germont fait irruption dans sa vie, elle délaisse le Paris mondain pour vivre une vie paisible avec lui, mais pressée par les dettes et l’honneur de son amant, elle devra se résoudre à sacrifier son amour. La tragédie intemporelle de Verdi, inspirée de La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils, prend toute sa splendeur dans cette nouvelle production aux décors éblouissants qui verront passer les saisons au fil de l’opéra. La célèbre soprano Diana Damrau et le ténor Juan Diego Flórez incarneront avec force les amants maudits.

Chef

d’orchestre

Yannick Nézet-Seguin

Violetta

Diana Damrau

soprano

Alfredo

Germont

Juan Diego Flórez

ténor

Giorgo

Germont

Quinn Kelsey

baryton

DATE : 15 décembre 2018

Heure : 18h25 Opéra en 3 actes de Giuseppe Verdi

LE BUGUE LE BUGUE LE BUGUE LE BUGUE

Salle Eugène Le Roy Réservation : Maison de la

Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

Page 3: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

LA TRAVIATA

Première mondiale : Venise, Teatro la Fenice, 1853.

La Traviata de Verdi a survécu à une soirée de la première représentation notoirement infructueuse pour devenir l’un des opéras les plus aimés du répertoire. Après les drames à grande échelle de Rigoletto et Il Trovatore, sa portée et son sujet intimes ont incité le compositeur à créer certaines de ses musiques les plus profondes et les plus sincères. Le rôle-titre de la «femme déchue» a capturé l'imagination du public et des interprètes avec ses possibilités vocales et dramatiques inépuisables - et ses défis. Violetta est considérée comme l'un des sommets du répertoire soprano.

Lieu de l’action

Avec La Traviata, Verdi et Piave ont

créé un opéra à partir d’une pièce de

théâtre de l’époque contemporaine -

une exception dans la longue carrière

du compositeur. La Dame aux

camélias de Dumas était une

méditation sur la jeune affaire de

l’auteur avec la célèbre prostituée

Marie Duplessis, connue pour être

une femme sophistiquée et avertie

dont les charmes et le tact

dépassaient de loin son statut. La

pièce est encore mise en scène dans

sa forme originale et existe dans

plusieurs incarnations

cinématographiques, notamment

Camille de Greta Garbo (1936).

Page 4: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

Musique

La Traviata est un opéra tellement populaire qu’il a payé sa gloire du mépris à peine déguisé des esthètes, pour ne pas parler de l’indifférence totale des musiciens. Pourtant le meilleur de Verdi se trouve dans cette partition qu’il n’a mis que douze jours à orchestrer : l’efficacité dramatique de la musique s’accompagne toujours de découvertes étonnantes sur le plan harmonique, mélodique ou rythmique qui semblent faire pénétrer jusque dans l’intimité de la Dame aux camélias. Rappelons que le grand progrès que représente la trilogie verdienne est d’atteindre l’équilibre entre drame et musique. Verdi est un grand dramaturge, on peut même dire que c’est le Shakespeare italien : il pense musique et en même temps il pense théâtre. La Traviata est l’aboutissement de toutes ses recherches passées et le point de départ d’une nouvelle esthétique. L’opéra est admirablement découpé, presque plan par plan ; chaque tableau est d’un seul tenant, marqué par la volonté de fondre les airs dans un ensemble plus large. L’écriture vocale est d’un lyrisme à la fois virtuose (surtout au 1er acte) et expressif qui passe par toutes les couleurs de la passion. La musique se met au service des sentiments, dans le tourbillon des fêtes et les déchirements du cœur. Nous sommes sous le second Empire et Paris s’étourdit dans un tourbillon de fêtes. Verdi, l’homme de théâtre va réussir à plonger le spectateur dans cette ambiance de frivolité en donnant un grand rôle aux musiques de danse dans la partition : le thème de la valse domine et donne le ton général de l’œuvre. Il a aussi introduit des airs de danse à la mode. Il parvient ainsi à conserver l’insouciante musique de fête parisienne sous les dialogues les plus divers. C’est une base sur laquelle les voix se mettent en place librement, ce qui permet d’adopter un style proche de la conversation qui produit un effet de réalisme. Tout cela donne à l’œuvre sa coloration particulière car pour Verdi il était très important de marquer chacune de ses œuvres d’un sceau qui lui fût propre et qui permît de ne pas la confondre avec une autre.

Page 5: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

Compositeur Giuseppe Verdi 1813-1901

Verdi est né le 10 octobre 1813 à La Roncole, près de Parme alors sous domination française, puis repris par l’Autriche en 1814 et enfin italienne depuis 1847. Giuseppe Fortunino Francesco Verdi, fils de commerçants, a donc été français durant quelques mois puis autrichien pendant 33 ans, jusqu’à la reconquête du Milanais, première étape de la réunification de l’Italie. Il montre vite des talents musicaux que ses parents, pourtant non musiciens, découvrent très vite. Son père lui offre une épinette. Les progrès de cet enfant sont fulgurants et, à neuf ans, il est l’organiste du village, ce qui lui vaut une petite rémunération. Conscient qu’il faut lui donner une formation plus sérieuse, son père confie Verdi à Antonio Barezzi, un musicien amateur directeur de l’association philharmonique locale de la ville voisine de Busseto. Il va y vivre de dures années d’études. Celui-ci le prend en pension. À seize ans, sa réputation a déjà franchi Busseto. Verdi commence à composer. À l’âge de 18 ans, il part pour Milan pour continuer sa formation. Il doit néanmoins prendre des cours de composition avec Vincenzo Lavigna, le chef d’orchestre de La Scala, car il est refusé par le conservatoire. Il s’en souviendra à la fin de sa vie en refusant que ce conservatoire porte son nom. Celui-ci en verdit de rage. Carrière En 1836, Giuseppe Verdi retourne à Busseto où il demeurera trois ans. Le poste vacant d’organiste de la cathédrale lui échappe en raison de son athéisme. Cependant, il obtient un poste de professeur à l’école de musique de la ville qui lui permet d’épouser en 1836 Margherita, la fille de Barezzi. Il compose une série de marches et d’ouvertures puis son opéra Oberto. En 1838, il quitte Busseto et s’installe à Milan. Oberto est présenté à La Scala et fait un triomphe. Le directeur de La Scala commande aussitôt d’autres œuvres au jeune compositeur. À cette époque, Verdi connait aussi le malheur car il perd successivement ses deux jeunes enfants et alors qu’il termine Un giorno di regno, Margherita meurt à son tour en 1840. Pour comble de malheur, son deuxième opéra, joué le 5 septembre 1840 est un désastre. Il est retiré de l’affiche dès le début, principalement en raison de la faiblesse du livret mais aussi de la musique. Verdi ne parviendra jamais à effacer ce cuisant échec. Pourtant, deux ans plus tard, avec la confiance de Bartolomeo Merelli, l’imprésario du théâtre de Milan, Verdi écrit Nabucco. Représenté à la Scala de Milan le 9 mars 1842, l’ouvrage connaît un immense succès. Il évoque le destin des juifs, opprimés par Nabuchodonosor à Babylone. Les Milanais, alors sous occupation autrichienne, ne tardent pas à s’identifier aux hébreux. L’opéra est alors compris comme l’appel d’un peuple pour son indépendance avec, comme point culminant, le fameux « Va, pensiero », véritable hymne à la liberté. La réputation de Verdi gagne toute l’Italie. Les dix années suivantes, il s’attèle à une série d’opéras (Il Lombardi, 1843; Ernani, 1844; Luisa Miller, 1849), pressé qu’il est par les imprésarios.

Page 6: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

En 1847, il compose Macbeth, œuvre inspirée de Shakespeare. Cet opéra est généralement considéré comme son premier grand chef-d’œuvre. Souffrant de tension nerveuse et de maux divers, Verdi est à cette époque très exigeant et se querelle fréquemment avec la direction de La Scala. Sa renommée a largement débordé d’Italie. Détestant la vie publique, il vit à l’écart non loin de Busseto et est surnommé "l’ours". À partir de 1849, il vit, en partie à Paris, avec Giuseppina Strepponi, une ancienne chanteuse lyrique qui exercera sur lui une bonne influence. Il y donne avec beaucoup de succès Les vêpres siciliennes, œuvre qui lui attire les éloges d’un Hector Berlioz pourtant fort avare de compliments. Il compose ensuite sa trilogie populaire : Rigoletto, Le Trouvère et La Traviata. Néanmoins, la liaison qu’il entretient avec la chanteuse choquera dans sa province natale en raison de deux enfants illégitimes. Il n’épousera Giuseppina que dix ans plus tard en 1859. Verdi consacre jusqu’à 1870 la plus grande partie de son temps à composer pour l’Opéra de Paris (Un bal masqué, 1859; Don Carlo, 1867). À cette époque deux noms se détachent sur les scènes européennes : Richard Wagner et Verdi. La collaboration avec les musiciens de l’Opéra (qu’il appelle « la grande boutique ») s’avére parfois difficile. Fatigué, il part en claquant la porte. Il s’absorbe alors dans des activités agricoles dans sa ferme de Sant’Agata. Verdi et la politique Peu de musiciens ont incarné avec autant de force un moment de l’histoire politique de leur patrie. Son nom même symbolise la révolte contre l’Autriche qui occupe le nord de l’Italie depuis la chute de Napoléon en 1815. Quand un patriote crie « viva VERDI ! », cela signifie : « Vive Vittorio-Emmanuele Re D’Italia ». C’est un appel au combat pour la réunification de l’Italie sous la bannière du roi de Sardaigne. La popularité de Verdi n’est pas un hasard. Elle commence avec la création en 1842 de son 3ème opéra : Nabucco. Par la suite, sa renommée ne faiblira jamais et il devient le porte-drapeau du Risorgimento, d’autant qu’il revient à plusieurs reprises sur des thèmes patriotiques : les chœurs de ses opéras donnent la parole au peuple et ils sont chantés partout. Lorsqu’en 1870 l’Italie retrouve enfin son unité, il est considéré comme un héros national et siège au parlement. Dernières années Verdi reste actif très longtemps : à 57 ans il compose Aida pour les fêtes d’inauguration du canal de Suez. En fait la création n’aura lieu que 2 ans plus tard, en 1871, à l’inauguration de l’opéra du Caire. Cet opéra triomphera deux mois plus tard à La Scala. En 1872, à la mort de Manzoni grand écrivain italien, il compose une Messa da Requiem à sa mémoire, sorte d’« opéra en robe d’ecclésiastique » (selon un critique de l’époque) qui met en scène les implorations au Seigneur. Exécutée le 22 mai 1874 à Milan, c’est immédiatement un triomphe à travers l’Europe. À plus de soixante-dix ans, il écrit encore deux grands opéras : Otello ; et enfin Falstaff, qui est un énorme éclat de rire, avec toute la jeunesse d’un compositeur de 80 printemps. Sur la fin de sa vie, il se consacre à diverses œuvres charitables et sa vigueur émerveille l’Italie. En 1897, Giuseppina décède. Leur union avait duré plus de cinquante ans. Le compositeur est très touché et sa santé décline. En 1901, au cours d’un séjour à Milan, il est atteint d’hémorragie cérébrale. Il meurt à 88 ans et sera enterré à Milan. Toute l’Italie est en deuil. Un immense chœur dirigé par Toscanini chante Va pensiero.

Page 7: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

Synopsis

ACTE I

Violetta Valéry sait qu’elle va bientôt mourir, épuisée par une existence sans répit de courtisane. Lors d’une réception, on la présente à Alfredo Germont, fasciné de longue date par Violetta. La rumeur dit que chaque jour, Alfredo s’est inquiété de sa santé. Les invités s’amusent de cette démonstration d’émotions apparemment naïve et ils demandent à Alfredo de porter un toast. Il vante les vertus de l’amour authentique et Violetta lui fait réponse en célébrant les mérites de l’amour libre (Ensemble: “Libiamo ne’ lieti calici”). Elle est touchée par son honnêteté et ses manières candides. Tout à coup, elle se sent faiblir et les invités prennent congé. Seul, Alfredo demeure et déclare son amour (Duo : « Un di felice »). Violetta rétorque qu’il n’y a guère de place pour de tels sentiments dans son existence. Elle lui offre toutefois un camélia, lui demandant de ne revenir que lorsque celui-ci sera fané. Il réalise que cela veut dire qu’il pourra la revoir dès le lendemain. Restée seule, Violetta est déchirée par des sentiments contradictoires : elle ne veut pas renoncer à son mode de vie mais en même temps elle sent qu’Alfredo a éveillé en elle le désir d’être vraiment aimée (“Ah, fors’è lui… Sempre libera”).

ACTE II

Violetta a choisi de vivre son amour à la campagne avec Alfredo, loin de la société (“De’ miei bollenti spiriti”). Lorsqu’Alfredo découvre que cette existence n’est possible que grâce au fait que Violetta a vendu ses biens, il s’en va sur le champ à Paris afin de se procurer de l’argent. Violetta reçoit une invitation à un bal masqué mais ne prête désormais guère plus attention à ce genre de distractions. En l’absence d’Alfredo, son père Giorgio Germont vient lui rendre visite. Il exige qu’elle se sépare de son fils, car leur liaison menace le mariage imminent de sa fille (Duo: “Pura siccome un angelo”). Mais au fur et à mesure de leur conversation, Germont réalise que Violetta ne court pas après l’argent de son fils, c’est une femme qui aime avec générosité. Il en appelle précisément à sa générosité d’esprit et lui explique que d’un point de vue purement bourgeois, sa liaison avec Alfredo est vouée à l’échec. Violetta finit par céder et accepte de quitter Alfredo pour toujours. C’est seulement après sa mort qu’il apprendra la vérité sur son retour à sa vie d’antan. Elle accepte alors l’invitation au bal et rédige une lettre d’adieu à son amant. Alfredo revient et alors qu’il lit la lettre, son père apparaît pour le consoler (« Di Provenza »). Mais tous les souvenirs d’un foyer et d’une famille heureuse n’empêchent pas Alfredo, furieux et jaloux de jurer vengeance contre l’apparente trahison de Violetta.

Page 8: Giuseppe Verdicities.reseaudesvilles.fr/cities/116/documents/szscfsftfirkfs0.pdf · Giuseppe Verdi LA TRAVIATA La coutisane Violetta, entҸetenue paҸ un Ҹiche baҸon, s’étouҸdit

Au bal masqué, la nouvelle de la séparation entre Violetta et Alfredo s’est répandue. On assiste à de grotesques divertissements dansés, se moquant des amants dupés. Pendant ce temps, Violetta et son nouvel amant, le baron Douphol, viennent de faire leur entrée. Alfredo et le baron s’affrontent à la table des cartes et Alfredo gagne une fortune : chanceux aux cartes, malheureux en amour. Lorsque tout le monde a pris congé, Alfredo confronte Violetta qui prétend être vraiment amoureuse du baron. Dans sa furie, Alfredo en appelle à tous les invités pour déclarer qu’il ne doit rien à Violetta. Il lui jette ses gains au visage. Giorgio Germont qui a assisté à la scène réprimande son fils pour sa conduite. Le baron le défie à se battre en duel.

ACTE III

Violetta se meurt. Le seul ami qui lui reste, le docteur Grenvil, sait qu’il ne lui reste que quelques heures à vivre. Le père d’Alfredo a écrit à Violetta l’informant que son fils n’a pas été blessé au cours du duel. Rempli de remords, il lui a fait part du sacrifice de Violetta. Alfredo souhaite la rejoindre au plus vite. Violetta craint que ce ne soit déjà trop tard (« Addio, del passato »). On entend au dehors l’écho de célébrations tandis que Violetta est en pleine agonie. Mais Alfredo finit par arriver et ces retrouvailles conduisent Violetta au bord de l‘euphorie (Duo : « Parigi, o cara »). Son énergie et sa joie de vivre exubérante sont de retour. Chagrin et souffrance semblent s’être volatilisés, illusion finale avant que la mort ne l’emporte.

Prochaine diffusion du Metropolitan Opera New York

ADRIANA LECOUVREUR

Compositeur Francesco Cilea

12 Janvier 2019 18h25