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Dominique Chipot

RegaRds suR le haïku

Haïku dola voie du haïku

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Haïku doLa voie du haïku


DU MÊME AUTEUR

La lune et moi : les plus beaux haïkus d’Ashibi, en collabora-tion avec M. Makoto Kemmoku, Paris, Points, 2011.

L’ignorance du merle (haïkus senryûs et brefs), Le Mesnil-Le-Roi, Éclats d’encre, 2011.

Seulement l’écho : anthologie de haïkus francophones, Rennes, La Part commune, 2010.

Trios2, Rouville, Édition Les Adex, 2010.

Du rouge aux lèvres : anthologie des haïjins japonaises, en collaboration avec M. Makoto Kemmoku, Paris, La Table Ronde, 2008 ; Paris, Points, 2010.

Haïkus de cœurs et de pleurs, Paris, Éditions Transignum, 2007.

Tout sur les haïkus, Lyon, Aléas, 2006.

Premières fraises, Rouville, Édition Les Adex, 2006, coll. « Tipoèmes ». Illustrations de Leslie Poirée.

Un chapeau suivi d’un homme (haïkus publiés en français et bulgare), Sofia, LCR éditeur, 2005.

Trios, Rouville, Édition Les Adex, 2003.

Paroles d’épouvantails, Rouville, Édition Les Adex, 2002, coll. « Tipoèmes ». Illustrations de Caroline Fla-mand.


Haïku doLa voie du haïku

Dominique Chipot

REGARDS SUR LE HAÏKU


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Chipot, Dominique Haïku do [ressource électronique] : la voie du haïku / Dominique Chipot.

(Regards sur le haïku) Comprend des réf. bibliogr. Monographie électronique en format PDF. Publ. aussi en format imprimé. Publ. en collab. avec : Éditions Tire-Veille.

ISBN 978-2-89597-233-4 (Éditions David). — ISBN 978-2-9807007-5-0 (Éditions Tire-Veille)

1. Haïku — Art d’écrire. I. Titre. II. Collection : Regards sur le haïku (En ligne)

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Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 3e trimestre 2011

Éditions [email protected] Tél. : 418 589-2946 Téléc. : 418 589-6610 1391, Place Robin Baie-Comeau (Québec) G5C 1B6

Éditions [email protected] Tél. : 613-830-3336 Téléc. : 613-830-2819 335-B, rue Cumberland Ottawa (Ontario) K1N 7J3

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La voie se trace à mesure qu’on y chemine.

Anne Cheng


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Si vous êtes capable, sans connaissance, de créer un chef-d’œuvre, alors vous feriez mieux d’apprendre.

Johannes Itten

Commencer à écrire des haïkus, c’est être attiré, saisi par la densité de la concision. Être bref, c’est être fort, savoir s’exprimer en peu de mots étant souvent synonyme de finesse, d’intelligence.

Mais comme il n’est pas simple de dire peu, très vite grandit le désenchantement, car la brièveté ne pardonnant pas les faux pas, le haïku ne peut dissimuler les défauts.

Il faut alors remettre sans cesse le cœur à l’ouvrage. Lire, apprendre, écrire permet de comprendre… qu’on n’y comprend rien.

Je crois qu’il faut savoir douter des certitudes acquises pour avancer sur la voie du haïku.


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HAÏKU DO

Découvrir, imiter, assimiler, confronter puis hésiter est un cycle, sans doute perpétuel, qui à chaque recommencement permet d’affiner ses sens (de mieux se connaître peut-être), de les laisser parler (et non pas de les écouter) pour mieux les transcrire en s’affranchissant progressivement de la technique, de toutes les techniques.

Oublieux de la forme, je peux enfin me concentrer sur l’essentiel, l’essence, les sens.

En partageant mon expérience et mes choix, souvent au travers d’exemples, j’espère vous entraîner sur ce chemin du haïku où plusieurs haltes nous attendent.

Nous commencerons par les règles de forme, des points essentiels, à considérer dès la nais-sance de l’œuvre, qui ne suffisent pourtant pas à caractériser le haïku. Pour comprendre qu’un haïku est différent d’un autre poème bref, nous devrons également considérer ce qui est exprimé, la raison d’être du poème. Enfin, nous aborderons la dimension spirituelle du haïku, l’esprit, ce qui lui donne toute sa cohérence.


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LA VOIE DU HAÏKU

Auparavant, j’aimerais insister sur un aspect : connaissant les circonstances qui ont entouré la création de mes haïkus, je peux les décortiquer.

Cette analyse est réalisée a posteriori à des fins pédagogiques.

Au moment de la conception, l’instantanéité a été fondamentale. Le processus intellectuel que je développe ici, les questions que je sou-lève n’étaient pas alors présents à mon esprit.


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1. Comptez sans compter

Autant d’hommes, autant d’avis.

Cicéron

Tourniquets qui tournent en rond. Poème à forme fixe 1.

17 syllabes réparties en trois segments de 5, 7, puis 5 syllabes, voilà la structure tra ditionnelle du haïku japonais 2.

Comme Kyoko Uda l’exprime dans le haïku ci-dessus, la rigueur de cette règle est aujourd’hui discutée, même si la langue japonaise semble être structurée pour un tel rythme : aussi loin que l’on puisse remonter dans la poésie nippone, dans le Kojiki 3, des


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HAÏKU DO

uta 4 puis des waka 5 ont été composés sur ces rythmes de 5 ou 7 sons.

Citons également cette anecdote, relevée par Tching Kanehisa 6, à propos d’une cam pagne publicitaire lancée en 1969 par le fabricant de stylos Pilot : « Le slogan associé à cette cam-pagne était inspiré du rythme du tanka 7 de 31 syllabes réparties en 5-7-5-7-7 pieds, com-plètement incompréhensible 8, mais offrant un côté divertissant et dynamique surtout dans sa dernière partie “happafumifumi” restée dans le souvenir de tous les consommateurs. »

mijikabino kyapurikitoreba sugichobire sugikakisurano happafumifumi

Que les publicitaires nippons s’intéressent au tempo prouve l’importance de ce dernier dans la culture japonaise.

Devons-nous imiter le rythme japonais ? Vaste question… Certains francophones en feront une règle

d’or. D’autres, non. Peu importe. Ce n’est pas la taille du tableau qui fait apprécier la peinture !


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1. COMPTEz SANS COMPTER

Je peux aimer un haïku indépendamment de sa cadence. À contrario, je bannis les haïkus trop bavards, estimant que l’auteur aurait pu épurer son écrit. L’essentiel est ce que je ressens. Je ne vérifie pas la métrique. Je me laisse simple-ment bercer par les mots.

La poésie est le langage des mots, il faut donc l’écouter. Laissons ainsi vibrer notre haïku dans l’air pour que ses ondes se propagent à notre cœur.

Et pourquoi voudriez-vous privilégier une structure plus qu’une autre ? Chacune n’a-t-elle pas ses avantages et inconvénients ?

• Le 5-7-5 est incontournable pour l’ap-prenti, l’obligeant à choisir ses mots, à préciser ses sensations, et ainsi, par le truchement du questionnement, à ne pas saisir son texte dans la précipitation.

• La forme libre est acceptée, car le haïku se différencie d’une poésie brève non par sa charpente, mais par l’esprit qui s’en dégage.

Étudions deux exemples.


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HAÏKU DO

➾ Épurez, évitez la contrainte du 5-7-5

monter l’échafaudage, / pour ravaler la façade,

/ dans le jardinet

Voilà qui est simple. Pourquoi enfermer cette

notation dans une structure lourde de 17 syl-

labes ? « Toute la liaison qu’il doit y avoir entre

les paroles & les choses qu’on dit consiste à

se servir de termes grands & élevés pour les

choses grandes & de termes simples pour les

choses simples. Il est vrai qu’il faut de la sim-

plicité dans toute sorte de style ; mais cette

simplicité n’est pas ennemie du sublime & de la

véhémence ; & ce n’est pas un moindre défaut

de se servir de paroles simples pour exprimer

des choses su blimes & magnifiques, que si pour

en exprimer de médiocres & d’ordinaires on

employait des termes ampoulés 9. »

Pour simplifier ce haïku, interrogeons-nous

sur l’utilité de chaque mot et dégageons ainsi la

colonne vertébrale du poème :


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– le verbe monter n’est pas indispensable. Son emploi n’ajoute rien à la compréhen-sion du haïku.

– « jardinet » est un terme vague sans notion saisonnière. Si la scène se passe en hiver, il n’y a pas lieu d’en parler. En citant une fleur (il s’agissait de tulipes), une opposition se crée entre celle-ci et l’activité humaine.

Voici le noyau, l’ossature de ce haïku :1. l’échafaudage ; 2. le ravalement de façade ; 3. les tulipes.

Pourquoi en dire plus ?À choses simples, écrit simple (mais pas trop

simpliste au point d’être vide de sens).

ravalement de façade l’échafaudage

au dessus des tulipes

➾ Remplissez, profitez de l’espace

nouvel an — / je marche / dans les vignes


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HAÏKU DO

Quel dépouillement ! Tant de simplicité nuit à l’évocation des sens. En atelier d’écriture, je qualifie ce type de tercet de « haïku paresseux », car les deux dernières lignes sont dépendantes, l’enjambement n’étant qu’un artifice inutile servant à dissimuler la faiblesse du texte.

Regroupons ces deux segments et le constat saute aux yeux : il manque un troisième élé-ment pour suggérer au lecteur, qui n’est pas devin, les raisons d’être de cette notation.

nouvel an — / je marche dans les vignes / …

Reprenons en détail :

– « nouvel an » est vague. À quel moment de la journée sommes-nous ? C’était en réa-lité la nuit. Cette nuit de nouvel an ordi-nairement consacrée à la fête. « Nuit de nouvel an » semble donc plus approprié.

– Nous sortions du réveillon et allions re-joindre à pied notre hôtel, éloigné de cinq kilomètres, en traversant le vignoble alsa-cien. Dans la nuit noire, guidé par les feux d’artifice, j’ai tout à coup ressenti l’éphé-mère de notre existence au milieu de ces


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vignes qui se transmettent de génération en génération. Alors, exprimons-le !

nuit de nouvel an — / je marche / dans de vieilles vignes

La sensibilité gustative de cette appellation « Vieilles vignes » n’est pas sans intérêt. Mais employons-nous le terme exact ? « Vignoble », terrain planté de vignes, ne serait-il pas plus judicieux ?

nuit de nouvel an — / je marche / dans de vieux vignobles

Mais, que veut dire « vieux » ? L’homme aussi peut être vieux. L’opposition entre les deux éléments ne transparaît pas suffisamment. Je pensais à centenaire, tout en me demandant si un vignoble pouvait être centenaire ? J’ai trouvé la réponse à cette question le lendemain. En allant rechercher la voiture, nous sommes passés par un autre vignoble, dont un panneau annonçait son âge remarquable : 300 ans.


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HAÏKU DO

C’était là la réponse certaine que j’attendais : il faut employer le terme vignoble, car la vigne est aussi éphémère que l’homme…

nuit de nouvel an — / je marche

/ dans des vignobles centenaires

Voilà ce que je ressentais ; voilà ce que je devais exprimer. Une dernière retouche permet d’équilibrer l’ensemble :

nuit de nouvel an — / je marche dans

des vignobles / centenaires

Chaque ligne a maintenant son existence : indépendante des autres, elle y reste obliga-toirement liée pour constituer un tout.

Cela aurait pu suffire. Mais pour mieux charpenter le texte, j’ai choisi la forme 5/7/5 :

nuit de nouvel an — je marche dans des vignobles

déjà centenaires


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Ces deux exemples montrent que la densité du haïku réside dans son harmonie, sa complé-tude, c’est-à-dire quand plus rien ne peut être enlevé ou ajouté au risque de détruire à la fois le sens, le symbole (qui peut servir la suggestion) et la musique.

Cette fragile stabilité s’obtiendra tant avec 17 syllabes que moins puisque le mètre n’est pas l’essentiel 10.

➾ 5 + 7 + 5 = 3

sur le gravier du jardin du souvenir quelques pas d’enfants

« En faisant passer le haïkaï japonais dans notre littérature, nous ne nous sommes pas souciés d’en respecter les règles formelles, telle que la coupe 5-7-5, ce qui eût été œuvre stérile de pasticheur. Mais nous en avons retenu l’essence : cette brièveté même qui oblige le poète à la plus extrême rigueur dans le choix des mots, cette concentration et, comme dit René Maublanc, “presque cette méthode de vie” qu’il nous impose, enfin ce


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HAÏKU DO

rythme ternaire, sur la valeur dramatique et mystique duquel il est inutile d’insister, rythme qui est la loi même du haïkaï et qui, rompant si complètement avec les habitu-des de notre oreille et les traditions du vers français, en constitue à nos yeux l’originalité véritable 11. »

Faut-il systématiquement écrire le haïku sur trois lignes ? Rien n’est moins sûr. Deux lignes, voire une seule, peuvent convenir, même si, traditionnellement, la présentation ternaire a la faveur des auteurs francophones 12.

mouche verte enfuie

la chatte fixe l’ écuelle

indéfiniment 13

La forme habituellement admise est court/long/court. Cela reste une habitude, pas une obligation. Choisir un long/court/long ou toute structure plus appropriée au thème est pos sible, l’essentiel étant de privilégier la suggestion des


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sensations. L’ensemble doit paraître naturel et pouvoir être lu en une seule respiration. Auto-suffisant, il ne doit comporter aucun titre ou aucun commentaire.

Voyez ce haïku de Roland Halbert 14 : une structure « en 7-7-3 = 17 syllabes et en esca-lier ascendant pour amener le mot de saison : “hirondelle” ».

l’hirondelle ! sur l’autoroute du ciel, Flashée à 200 à l’heure


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Notice biographique

Né dans les Vosges, à Éloyes, Dominique Chipot vit actuellement à proximité de Nancy, entre ville et campagne.

Son cheminement sur la voie du haïku passe par de nombreuses étapes : recher-ches sur l’histoire du haïku et du tanka français, co-traduction – avec le haïjin japonais Makoto Kemmoku – de haïkus japonais tant contemporains que classiques, expositions de photo-haïkus depuis une dizaine d’années, conférencier et animateur d’ateliers d’écri-ture (dont le Camp haïku de Baie-Comeau en 2010), membre du jury du concours Japan Air Lines, et rédacteur de Ploc¡ la lettre du haïku, mensuel d’information gratuit diffusé par


l’Association pour la promotion du haïku <www.100pour100haiku.fr>.

Il choisit d’être dans ses haïkus un « passeur de sens » cherchant à évoquer le banal sans être banal.


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Table des matières

Avant-propos .......................................................9

1. Comptez sans compter ................................ 132. Bruyantes capitales ! .................................... 243. À trop enlever, il ne reste rien ..................... 274. Avec le temps, va ..........................................305. Sur le fil… .....................................................366. L’effet d’image ...............................................427. Double sens ...................................................498. Action ! Coupez ! .......................................... 529. Kigo or not kigo ............................................ 5510. L’apparence de la simplicité .........................6311. Poème bref ou bref poème ? .........................6812. La spontanéité ............................................... 7313. La banalité .....................................................7714. Mon moi et moi ............................................8215. Spiritualité ....................................................8616. Résonance .....................................................9417. La voie .......................................................... 10218. Vivre l’art .................................................... 107


AnnexesQuelques chiffres ........................................ 113Quelques styles d’écriture ......................... 115Les associations japonaises ......................... 125

Notes ................................................................. 127

Notice biographique ........................................ 137


La collection « Regards sur le haïku » vise à réunir des études, réflexions et renseignements pratiques sur le haïku et autres formes connexes. Coéditée par les Éditions Tire-Veille et les Éditions David, elle est dirigée par Francine Chicoine.

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Photographie couverture : Dominique Chipot

Maquette et mise en pages : Anne-Marie Berthiaume

ISBN 978-2-89597-233-4 (Éditions David) ISBN 978-2-9807007-5-0 (Éditions Tire-Veille)

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« L’art de la simplicité, l’art de regarder, l’art d’écouter, l’art de l’épure, l’art de la précision, l’art de l’humilité et de l’effacement, l’art de l’équilibre, de la justesse de son, l’art de la mise en scène des images, l’art de l’esquisse, l’art de la suggestion, l’art du partage… »

L’écriture du haïku, nous dit Dominique Chipot, est une marche dans la vie, une marche paisible dont le seul but est de se faire plaisir en prenant le temps d’observer, d’écouter, de goû-ter, de toucher ou de sentir.

En nous entraînant sur la voie du haïku, l’auteur nous invite à maîtriser la technique pour en arri-ver ensuite à la transcender. C’est à force de pratique qu’on accède à l’esprit du haïku, c’est à force d’ouverture qu’on découvre sa propre voie.

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Dominique Chipot vit en France et a choisi d’être un passeur de sens, autant dans ses haïkus que dans le partage de son expérience. Il rayonne dans toute la communauté francophone du haïku.

RegaRds suR le haïku ●

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