havelock alphsyll

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  • 7/25/2019 Havelock Alphsyll

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    http://michel.delord.free.fr/havelock-alphsyll.pdf

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    Eric A. Havelock,Aux origines de la civilisation crite en Occident

    Librairie F. Maspro, Paris, 1981

    Extrait : chapitreAlphabet ou syllabaire, page 33 42

    La cration d'un systme de signes linguistiques qui puisse satisfaire simultanment ces trois conditionsqualitatives s'est avr tre une entreprise d'une extraordinaire difficult dans l'histoire humaine, et de fait ce rsultat n'a

    t obtenu qu'aprs 700 av. J.-C., et uniquement en Grce. L'instrument en fut l'alphabet grec, et dans les pages qui

    suivent nous rserverons le terme alphabet pour dsigner cette invention. Il est toutefois trs frquent de voir utiliser

    ce mot en un sens beaucoup plus large. Le systme phnicien, par exemple, qui prcda immdiatement celui des Grecs

    et auquel celui-ci a emprunt de nombreuses lettres, est gnralement considr comme un alphabet . Comme on

    peut montrer que le systme d'criture phnicien n'est son tour qu'une variante des systmes smitiques occidentauxinvents au deuxime millnaire av. J.-C., cela a conduit certains voir dans ceux-ci galement des alphabets . Mais

    le seul argument que l'on puisse invoquer pour tayer une telle affirmation c'est que ces systmes furent les premiers

    rduire le nombre de signes vingt-deux, sans que l'on tienne compte le moins du monde de la faon dont ils sont

    capables, ou plutt ne sont pas capables, de symboliser les phonmes de faon adquate. [34]

    Le lecteur trouvera par exemple cette affirmation leur sujet, avec tous ses tenants et aboutissants, dans les deux

    volumes d'un ouvrage sur l'alphabet tout fait dpourvu d'esprit critique mais abondamment illustr, diffus aux Etats-

    Unis depuis 1965 dans une dition revue et augmente. L'auteur, David Diringer, nous fait savoir grce au sous-titrequ'il s'agit l d' Une cl pour l'histoire de l'humanit . Aprs avoir consacr la premire partie de son ouvrage

    dfinir et dcrire les systmes d'criture non alphabtiques, l'auteur, sans justification ni explication aucunes, introduit

    d'un seul coup dans l'histoire ce qu'il appelle l' alphabet avec la dclaration suivante, assene pour ainsi dire ex

    cathedra : Tous ceux qui veulent tudier l'histoire de l'alphabet devront prendre comme point de dpart les plusanciennes inscriptions connues crites en ce systme pleinement dvelopp auquel nous donnons le nom d'alphabet

    smitique occidental. Dans l'tat actuel de nos connaissances, c'est le seul qui puisse tre considr comme le vritable

    anctre de l'alphabet. On pourrait tout aussi bien se demander pourquoi, puisque le systme auquel il est ainsi fait

    allusion tait pleinement dvelopp , il est en mme temps prsent comme le simple anctre de l'alphabet . Il

    semblerait qu'il y ait l une contradiction, et d'ailleurs l'auteur ne peut faire autrement que de constater, quelque peu

    dsappoint, que le terme alphabet lui-mme n'est apparu qu'au dbut de notre re. Ce que l'auteur considre commela conqute dcisive du systme smitique occidental, c'est, en ses propres termes, non pas la cration de signes,

    mais l'adoption d'un systme purement alphabtique o chaque son est not par un seul signe . Affirmation

    brouillonne et tendancieuse qui dit exactement le contraire de ce qu'il faudrait dire. Ce sont les systmes syllabiquesantrieurs qui ont au moins essay de noter chaque son par un seul signe . Ils se heurtrent bientt ainsi aux

    problmes lis la multiplication des signes. Le systme smitique occidental a simplement procd une rduction

    brutale du nombre de signes, en n'en conservant que vingt-deux, mais a d en change attribuer [35] un seul signe plusieurs sons de la langue, laissant au lecteur la responsabilit du choix correct. Nous verrons plus loin que le problme

    dcisif de l'ambigut ne fut rsolu qu'avec le systme grec. Et, comme pour faire enfin l'aveu de l'inextricable

    confusion dans laquelle il s'enfonce en se faisant l'avocat d'une telle thse, l'auteur se croit tenu d'expliquer et de dfinir

    la page suivante ce qu'est le prtendu alphabet smitique en se servant de termes qui sont prcisment grecs :

    savoir grammata (lettres), stoicheia(lments) et syllabai(syllabes)1. Or ces termes ne sont apparus que mille ans au

    moins aprs la prtendue invention que M. Diringer est cens tre en train de dcrire ; et ils n'auraient d'ailleurs jamais

    pu voir le jour avant que le systme grec ne soit devenu d'usage courant, car ils cherchent dfinir de faon analytique

    les lments constitutifs d'un tel systme c'est--dire, prcisment, d'un vritable alphabet.

    Stanley Morison, autorit reconnue en tout ce qui concerne les systmes alphabtiques europens, crits et

    imprims, dans les confrences faites Oxford dans le cadre des Lyell Lecturesen 1957 sur La politique et l'crit ,posa correctement le problme en dclarant : Si nous examinons attentivement le systme d'criture occidental [...] il

    faut d'abord bien remarquer que nous avons hrit des lettres que nous utilisons, et que ce legs fut form en Grce il y a

    peu prs vingt-cinq sicles [...] et, en deuxime lieu, que Rome fit siennes ces lettres deux ou trois sicles plus tard.

    S'il nous fallait dfinir avec prcision la nature de l'imprim que le lecteur a sous les yeux, il serait juste de dire qu'il a

    t compos en caractres d'un alphabet "grco-latin".

    Mais voici que l'auteur d'un compte rendu paru dans le Times Literary Supplement, qui tenait peut-tre sa science

    de M. Diringer, entreprit d'apporter un rectificatif [36] ce qu'avait dclar M. Morison : De fait, l'alphabet fut crbien des sicles plus tt, dans la deuxime moiti du deuxime millnaire av. J.-C., par les Smites occidentaux, et il fut

    adopt par les Grecs vers l'an 1000 av. J.-C., puis parvint aux Romains par l'intermdiaire des Etrusques. S'il nous

    fallait donc dfinir avec prcision la nature de l'imprim que le lecteur a sous les yeux, il serait juste de dire qu'il a t

    compos en caractres de l'alphabet non pas grco-latin mais smitique occidental et grco-latino-trusque.

    Bien entendu, ce n'tait pas Morison qui, en l'occurrence, avait besoin d'tre repris, mais l'auteur du compte rendu

    lui-mme, qui en faisant du terme alphabet un usage si lche s'employait ainsi perptuer une ide aussi rpandue

    1David DIRINGER, The Alphabet: A Key to the History of Mankind, d., vol. I, Funk and Wagnalls, 1968, p. 160-165.

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    qu'errone. Le lecteur qui voudrait se tourner vers un vritable spcialiste pour savoir quoi s'en tenir sur ce point

    fondamental de l'histoire des systmes d'criture aurait tout intrt consulter J. Gelb, qui dans Pour une thorie de

    l'criture2 dfinissait tous les systmes smitiques occidentaux comme des syllabaires, par opposition au vritable

    alphabet grec.

    Le systme grec est un vritable alphabet parce qu'il est le premier et le seul systme qui soit parvenu satisfaire

    en mme temps aux trois conditions de la lecture que j'ai analyses plus haut. Mais comment y parvient-il ? J'ai djsignal que le caractre tardif de la date de l'invention donne une ide de la difficult qu'il y a eu pour l'esprit humain

    russir dans une telle entreprise. La trs longue histoire de l'criture qui a prcd l'apparition de l'alphabet nous fait

    assister une srie d'essais et erreurs dans l'effort pour matriser ce qui, durant des millnaires, a sembl ne pas pouvoir

    tre matris. Dans cette srie d'efforts antrieurs il faut inclure ce systme phnicien dont on fait tant de cas, et bien

    entendu tous les systmes dits smitiques occidentaux [37], dont sont issus les systmes perse, sanscrit, aramen, hbreu

    et arabe. On ne saurait trop insister sur le foss qui spare du point de vue technique tous ces systmes du systme grec.Il nous faut donc un terme qui dsigne spcifiquement la dcouverte grecque ; et, puisque le terme alphabet n'est

    tout compte fait qu'un compos grec des noms des deux premires lettres de ce systme, il semble tout fait justifi de

    n'utiliser ce terme grec que pour dsigner ce mme systme et ceux qui en sont issus en Europe occidentale, en Russie

    et en Amrique.

    Le phnicien, au contraire, a pu tre fort bien dcrit comme un syllabaire sans voyelles, tout comme les autres

    systmes smitiques occidentaux apparents3. La pression psychologique (si l'on peut dire) tendant faire admettre

    la vocalisation se fit sentir mme l'intrieur de ces systmes, mais vrai dire de faon sporadique, comme dans

    l'introduction d'une notation, ft-elle incomplte, des voyelles. Dans leur majorit, les critures cuniformes qui ont

    servi inscrire ce qu'on appelle les littratures du Proche-Orient taient des syllabaires notant les voyelles, toutcomme le systme dit linaire B utilis par les Crtois et les Mycniens dans le dchiffrement propos par Michael

    Ventris. Il en est de mme de l'criture japonaise moderne, labore apparemment de faon tout fait indpendante par

    rapport aux grands modles anciens.

    On verra plus clair dans la difficult (tout fait comprhensible en un sens, mais bloquant tant qu'elle n'a pas t

    leve tout progrs ultrieur) laquelle s'est heurt l'homme dans son effort pour reprsenter de faon adquate les sons

    de la langue par des symboles, en procdant une comparaison entre la technique du syllabaire et celle de l'alphabet

    grec. La technique du syllabaire se dveloppe en deux tapes : l'criture syllabique cuniforme nous montre ce que fut

    la premire, et le systme smitique occidental ce que fut la seconde. Si nous gardons bien prsent l'esprit ce fait

    qu'une [38] langue est faite de sons, et non pas de symboles ou de lettres, et que nous nous demandons alors comment

    ces sons sont effectivement mis, nous nous apercevrons que les lments de base du langage tel qu'il se donne nous

    quand il est articul les bruits ayant valeur linguistique, si l'on veut sont forms en combinant deux oprations

    physiques. Il y a d'un ct la vibration d'une colonne d'air dans le larynx ou les cavits supra glottiques quand elle passe

    entre les cordes vocales et est modifie par elles ; et il y a aussi les arrts, rtrcissements et ouvertures qu'impose cette vibration l'action conjugue de la langue, des dents, du palais, des lvres et du nez. La vibration par elle-mme

    peut produire un son continu qui peut tre modifi rien qu'en changeant la forme de la bouche. Nous donnons ces

    vibrations modifies le nom de voyelles. Mais on peut galement utiliser le reste de l'appareil physique, que ce soit pour

    dclencher la vibration ou pour l'arrter, ou pour faire les deux choses. Nous donnons alors la reprsentation du

    dclenchement ou de l'arrt le nom de consonne. Bien que les termes voyelle et consonne semblent dcrire des

    sons, ils ne furent forgs qu'une fois que l'alphabet grec eut rendu ces sons visuellement reconnaissables en tant que

    lettres , et, au sens strict, voyelles et consonnes, bien qu'il s'agisse de mots d'origine latine, dsignent des types de

    lettre de l'alphabet grec.

    La terminologie de la science linguistique, fidle en cela au caractre vocal du langage, dfinit de faon plus

    prcise les units thoriques d'une langue parle comme des phonmes, entendant par l les plus petites units

    phoniques distinctives qui sont la base d'une langue donne. On peut dire que le systme d'criture grec, en

    atomisant les sons ayant valeur linguistique en leurs composantes thoriques, s'est rapproch de ce que serait un

    systme fait en principe pour identifier les phonmes, mme si sur ce point son succs a t tout relatif.Les syllabaires, eux, ont t appels ainsi parce qu'ils cherchent reprsenter des syllabes, terme vrai dire assez

    trompeur lui aussi, dans la mesure o il prtend [39] dcrire un type donn de son de la langue mais dcrit en fait une

    combinaison de lettres crites reprsentant ce son. Il s'agit d'une voyelle introduite et/ou arrte par une ou plusieurs

    consonnes : c'est donc en un sens une unit phontique, mais o l'analyse phontique n'a pas t pousse assez loin.

    Pourtant, on peut dire que le syllabaire a un fondement empirique bien plus rel que tout systme vraiment

    alphabtique, puisqu'il essaie de reprsenter sans trop d'ambigut des units vocales telles qu'elles semblent tre

    effectivement mises par notre bouche dans ce que nous appelons des syllabes . Les syllabes que l'on peut retrouver

    dans une langue parle sont bien plus nombreuses que ne le sont les vritables units phoniques minimales ; en outre,

    une syllabe peut comprendre deux et parfois trois consonnes en une seule mission, par un mouvement conjoint de la

    langue, du palais et des dents. Le syllabaire, fond sur la fiction selon laquelle un symbole crit reprsente toujours une

    seule consonne plus une voyelle, se heurte immdiatement des problmes ds qu'il essaie de reprsenter des

    combinaisons qui ne correspondent pas ce modle, comme le premier mot de l'Odysse: andra.

    2I. J. GELB, Study of Writing, d. rev., University of Chi-cago Press, 1963. [Trad. fr. Pour une thorie de l'criture, Flammarion, Paris, 1973.]3GELB, op. cit., p. 147 et s. [Trad. fr. p. 161 et s.]

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    Bref, le systme syllabique est bti sur le principe qui veut que l'on fasse correspondre un symbole chacun des

    sons isols d'une langue donne qui peut tre effectivement prononc. Son objectif thorique est de reprsenter

    visuellement chaque son par un signe, ce qui aboutit un systme de signes qui peut en comprendre des centaines. La

    chose est parfaitement ralisable, et la mmorisation des caractres ainsi crs est certes possible, mais le cerveau va

    tre alors soumis une trs forte pression tendant ce que le nombre en soit rduit. Et cela pour une raison qui tient

    sans doute ce caractre complexe du type d'opration psychologique qui est en jeu dans l'acte de lecture, et que j'aidj essay d'analyser. Je rappellerai, au risque de me rpter, que dans notre cerveau la mmoire est code ou

    programme , l'issue d'un processus de slection naturelle, pour pouvoir enregistrer une norme varit d'units [40]

    acoustiques et de combinaisons de ces units. Mais elle ne l'est certainement pas pour enregistrer quelque chose qui

    ressemble de prs ou de loin aux diverses formes visuelles correspondantes ; et donc l'opration qui consiste

    coordonner forme et son exige un trs grand effort, qui ne saurait tre rduit que par une conomie visuelle : par une

    limitation rigoureuse du nombre de formes qui doivent tre gardes en mmoire. Mais, dans le cas des syllabaires,l'conomie croissante ralise se traduit invitablement par une augmentation de l'tendue de l'ambigut possible dans

    l'acte de reconnaissance. Un signe en vient reprsenter plusieurs sons, et les choix laisss au lecteur pour traduire

    phoniquement ce qu'il lit deviennent beaucoup plus nombreux. L'effort pour transcrire la langue, pour transformer le

    son en forme visible, a partiellement chou ici.

    L'alphabet grec, lui, dissout la syllabe en ses composantes phoniques nous pourrions presque parler de

    composantes biologiques, dans la mesure o il s'agit rellement de rsultats des mouvements de diffrentes parties ducorps humain. Il a laiss de ct la syllabe en tant qu'unit graphique et lui a substitu un type d'unit fort diffrent, de

    nature essentiellement thorique ou abstraite. Vue sous ce jour, l'invention grecque apparat comme une sorte de

    brusque saut. Mais l'image est trompeuse. Il y eut en ralit, plutt qu'un saut, deux grands pas, et c'est en effet ausystme phnicien, le principal reprsentant de cette famille de systmes d'criture dite smitique occidentale, que nous

    devons le premier. Dans le systme phnicien, la syllabe reste toujours en principe l'unit linguistique minimale, ce

    qu'elle n'est bien entendu pas. Par contre, on y a bien compris que les syllabes font partie d' ensembles qui peuvent

    tre constitus partir d'un trait commun, savoir le bruit consonantique initial. Cela veut donc dire que le systme

    phnicien tient compte du principe qui fait de ba be bi bo bu un ensemble de syllabes b , alors que les

    syllabaires antrieurs auraient utilis cinq signes sans rapport entre eux pour ces cinq sons. Le systme phnicien n'en

    utilise qu'un, qui est l' indice [41] ou entre consonantique de l'ensemble. En un sens, donc, il prpare le terrain

    pour la reconnaissance de la consonne en tant qu'lment thoriquement isolable du langage, et il parvient galement

    rduire le nombre de signes utiliss un tout petit peu plus de vingt : c'est cela qu'il doit d'tre souvent salu comme

    un alphabet . Mais il a par ailleurs des inconvnients vidents, notamment : a) il est beaucoup plus rigide que le

    systme grec, puisqu'il ne saurait en principe reconnatre et classer que les syllabes qui commencent par une consonne ;

    b) il est beaucoup plus ambigu, car il laisse au lecteur le soin de dcider s'il y a vocalisation, et de quelle nature. Le mot

    grec andranous fournit nouveau un bon exemple : il est aussi difficile rendre dans le systme phnicien que dansn'importe quel syllabaire. Il ne faudrait pas non plus oublier que les syllabaires avaient pouss l'analyse au point

    d'identifier les voyelles en tant que composants isolables du langage, les traitant comme des syllabes ajouter la

    somme des syllabes consonantiques. Le systme phnicien et ses drivs, aramen et hbreu, ngligrent cette

    dcouverte, puis furent bien forcs d'en tenir compte plus tard, mais de faon trs limite, comme une sorte de

    supplment. Mais objecte-t-on parfois la nature mme de la grammaire des langues smitiques fait que le lecteur

    n'a pas grand mal rtablir la vocalisation correcte. Sans doute, mais il n'est pas exclure que les utilisateurs d'un

    systme d'criture, quand celui-ci comporte dj un certain degr d'ambigut intrinsque, en viennent insensiblement

    procder une simplification syntaxique de ce qu'ils ont dire. Quoi qu'il en soit, la part laisse au travail de

    reconstruction du lecteur reste ici considrable, ce que montrent clairement les efforts ultrieurs pour introduire la

    vocalisation, en utilisant par exemple la lettre yodh pour la voyelle i et waw pour u. Bref, les syllabaires sans

    vocalisation exigent un peu plus d'effort et un peu plus de temps chez le lecteur que le systme grec. Ils sont donc, dans

    cette mesure, et mme sous leurs formes les plus labores des instruments de lecture moins efficaces.[42]