iii) les approches théoriques des fondements institutionnels du processus de croissance

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III) Les approches théoriques des fondements institutionnels du processus de croissance «The factors we have listed (innovation, economies of scale, education, capital accumulation etc.) are not causes of growth; they are growth»( in Douglass C. North and Robert P. Thomas, The Rise of the Western World: A New Economic History, 1973). «Les facteurs que nous avons énumérés (innovation, économies d’échelle, éducation, accumulation du capital) ne sont pas des causes de la croissance ; ils sont la croissance»(trad JPB)

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III) Les approches théoriques des fondements institutionnels du processus de croissance

«The factors we have listed (innovation, economies of scale, education, capital accumulation etc.) are not causes of growth; they are growth»( in Douglass C. North and Robert P. Thomas, The Rise of the Western World: A New Economic History, 1973).

«Les facteurs que nous avons énumérés (innovation, économies d’échelle, éducation, accumulation du capital) ne sont pas des causes de la croissance ; ils sont la croissance»(trad JPB)

A) Les origines des gains de productivité globale ( document complémentaire extrait du livre d’Arnaud Parienty)

B) Les institutions comme nouvelle frontière de l’analyse de la croissance

C) Une approche régulationniste de la croissance

Deux voies d’analyse

La thèse de Douglass North

«Qu’est-ce qui détermine le développement des nouvelles technologies et des connaissances scientifiques fondamentales ? Bien que son rendement social ait toujours été élevé, le développement du progrès technique fut lent tant qu’il n’exista pas un mécanisme permettant d’attribuer son rendement privé aux inventeurs (…) Les inventions existent depuis toujours, mais leur rythme lent et intermittent s’explique par le caractère sporadique de l’incitation à la recherche. En outre, les innovations pouvaient facilement être copiées sans que l’inventeur ou l’innovateur ne puisse en retirer les bénéfices. Jusqu’aux temps modernes, l’absence de protection systématique des inventions est la cause essentielle de la lenteur du progrès technique» (Douglass North, Structure and change in economic history , 1981, p.164)

L’approche de Dani Rodrik

dotation factorielle

(travail, capital physique, capital humain)

revenu

productivité

soit Y = AK(HL)1- (1)

et, en taux de croissance,

y-l = α(k-l) + (1- α)h + a

Attention : les minuscules expriment ici des taux de croissance.

soit croissance du = approfondissement + accumulation de + croissance de PIB par tête du capital capital humain la productivité

dotation factorielle

(travail, capital physique, capital humain)

revenu

productivité

échange

intégrationInstitutions

géographie

endogène

Partiellementendogène

exogène

La théorie de la régulation

Gains de productivité

Règles de distribution

(prix, salaires, profits, taxes)

Régime de productivité

process

Innovation

produit

organisation de la

production

Consommation

Exportations

Investissements

Importations

prix

extérieurs

Régime de demande

Formation de la

demande

Formes institutionnelles

=Mode de régulation

Paragraphe 3 : De la croissance économique au développement durable : la nature incertaine de

la richesse des nations

JP Biasutti 12

La croissance durable

13JP Biasutti

LES DIMENSIONS DUDEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE

14

sociale

économique environnementale

équitable vivable

durable

viable

14JP Biasutti

La mesure du bien être

JP Biasutti 15

JP Biasutti 16

JP Biasutti 17

JP Biasutti 18

A very comprehensive and thorough Index of Economic Well-Being comes from the Canadian Centre for the Study of Living Standards (CSLS, Chart 5).

As table 6 shows, it starts from the flow of private and government consumption (but not household work).

The stock of physical and human capital owned by residents is the secondpillar and tries to measure the stock of productive resources that can

be passed on to the next generation. The third pillar captures inequality through the Gini coefficient and the

poverty intensity. Finally, the security component aggregates diverse items such as divorce rates and employment rates (with a negative sign).

The overall Index of Economic Well-Being is a weighted average of the four pillars. The weights were originally set at 0.4, 0.1, 0.25 and 0.25. Indices

based on alternative weights are also published.

JP Biasutti 19

JP Biasutti 20

JP Biasutti 21

Marc et Marque-Luisa Miringoff, 1996

JP Biasutti 22

Son principe consiste à faire la moyenne de quatre indicateurs composants, eux-mêmes

synthétiques, portant respectivement sur les flux de consommation au sens large, les stocks de

richesses (économique, humaine et environnementale), les inégalités et la pauvreté

économiques, et l'insécurité économique (risques économiques liés au chômage, à la maladie, à la vieillesse, et ceux des familles

monoparentales)

L’indice de bien être économique, Lars Osberg et Andrew Sharpe, 1998

JP Biasutti 23

JP Biasutti 24

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JP Biasutti 26

Le développement humain

Amartya Sen,

prix nobel 1998

JP Biasutti 27

« Le développement de tout l’homme et de tous les hommes » (François Perroux, 1981)

Développement de tout l’homme

Développement de Tous les hommes

Réduire les inégalités intolérables

Ne pas appauvrir les générations futures

Capacités

JP Biasutti 28

JP Biasutti 29

« Comme le disait ma grand-mère, il existe seulement deux familles dans le monde: ceux qui possèdent et ceux qui ne

possèdent pas. »(Sancho Pança dans Miguel de Cervantes, Don Quixote de la Mancha, 1605-1615)

« Il ne faut pas que certains citoyens souffrent de la pauvreté, tandis que d’autres sont riches, parce que ces deux états sont

causes de dissensions» (Platon, lois, livre 5, 360 AJC)

«Aucune société ne peut être florissante et heureuse si une écrasante majorité de ses membres vivent dans la pauvreté et la

misère». (Adam Smith, 1776)

Citations extraites du Rapport du PNUD 2006, chap 2, « Inégalités et développement humain »

JP Biasutti 30

«capabilities» liberté

Calcul de l’IDH

Rapport du PNUD 1990: «Définir et mesurer le développement humain»

JP Biasutti 31

«Le développement humain est un processus qui conduit à l'élargissement

de la gamme des possibilités qui s'offrent à chacun. En principe, elles

sont illimitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le stade de développement, elles impliquent que

soient réalisées trois conditions essentielles: vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et

avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de

vie convenable. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, de nombreuses

possibilités restent inaccessibles ».

JP Biasutti 32

«Mais le concept de développement humain ne se limite pas à cela. Il englobe

également des notions aussi capitales que la liberté

politique, économique ou sociale, et aussi importantes

que la créativité. La productivité, le respect de soi

et la garantie des droits humains fondamentaux »

JP Biasutti 33

la créationde capacités personnelles

l'emploi que les individus font de cescapacités dans leurs loisirs, à des finsproductives ou culturelles, sociales et

politiques.

Deux aspects à équilibrer

Pas d’équilibre grande frustration

JP Biasutti 34

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JP Biasutti 38

L’IDH est une mesure sommaire du développement humain. Il mesure les réalisations moyennes dans un pays et dans trois dimensions

fondamentales du développement humain :

• Une vie longue et en bonne santé, telle que mesurée par l’espérance de vie à la naissance.

• Les connaissances, mesurées par le taux d’alphabétisation chez les adultes (avec un coefficient de pondération de deux tiers) et le taux d’enrôlement combiné primaire, secondaire et tertiaire (avec

coefficient de pondération d’un tiers).

• Un niveau de vie décent, mesuré par le PIB par personne en termes de parité du pouvoir d’achat (PPA) en dollars US.

Avant de calculer l’IDH, il convient de créer un indicateur pour chacune de ces dimensions. Pour calculer ces indicateurs - l’espérance de vie,

l’éducation et le PIB - des valeurs minimum et maximum (objectifs) sont choisis.

JP Biasutti 39

La performance de chaque dimension estexprimée sous la forme d’une valeur entre 0 et 1 et en appliquant la

formule générale suivante :

L’IDH est ensuite calculé comme une simple moyenne des indicateurs de la

dimension

imumvaleurimumvaleur

imumvaleurréellevaleurindicateur

minmax

min

JP Biasutti 40

JP Biasutti 41

Calcul de l’IDH (Rapport PNUD 2007/2008, notes techniques)

JP Biasutti 42

JP Biasutti 43

JP Biasutti 44

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Le développement durable

JP Biasutti 49

Gro Harlem Brundtland

JP Biasutti 50

1992 Sommet de la Terre,

Rio

développement durable

gouvernements, nations

1987 Commission Brundtland

Les grandes dates du développement durable

d’après AFNOR

1972 Conférence des Nations Unies sur l’environnement,

Stockholm

scientifiques et ONG

halte à la croissance et protection de

l’environnementécodéveloppement

évolution des

concepts

1970 1980

1990 2000

évolution des

acteurs

RSE

performance économique, sociale et

environnementale

entreprises

Responsabilité Sociétale des Entreprises

Rio +5

CDD6

2002, Sommet mondial du

développement durable,

Johannesburg

consommateurs

51JP Biasutti

Le développement durable : définitions Le développement durable : définitions compétitivescompétitives ? ?

Approche technico-économisteApproche technico-économiste  

DiscoursDiscours : « pas de protection de  : « pas de protection de l’environnement (ni protection l’environnement (ni protection

sociale) sans une base sociale) sans une base économique forte »économique forte »

  

PrioritéPriorité : économique : économique  

ViséeVisée : court terme : court terme  

Type d’acteursType d’acteurs :  : entreprisesentreprises, , économistes, industries économistes, industries

Approche écosystémiqueApproche écosystémique  

DiscoursDiscours : « pas de pérennité du  : « pas de pérennité du système humain sans prise en système humain sans prise en

compte des capacités du support compte des capacités du support écologique »écologique »

  

PrioritéPriorité : écologique : écologique  

ViséeVisée : long terme : long terme  

Type d’acteursType d’acteurs : associations de  : associations de protection de l’environnement, protection de l’environnement,

écologistesécologistes

Approche consensuelleApproche consensuelle  

DiscoursDiscours : « concilier protection  : « concilier protection de l’environnement, équité sociale de l’environnement, équité sociale et croissance économique (sur un et croissance économique (sur un

pied d’égalité)»pied d’égalité)»    

PrioritéPriorité : pas de priorité  : pas de priorité (équilibre)(équilibre)

  ViséeVisée : moyen terme : moyen terme

  Type d’acteursType d’acteurs :  : acteurs publicsacteurs publics, ,

parapublics, collectivitésparapublics, collectivités

Sphère écologiqueSphère écologique

Sphère socialeSphère sociale

Sphère économiqueSphère économique

Durabilité faible… …durabilité forte

52JP Biasutti

Assurer la centralité de l'économie : la théorie de la durabilité faible

Il faut léguer la même somme de capital « total » aux générations futures. Le capital naturel n’est qu’une forme de capital parmi

d’autres, qu’on peut substituer par d’autres formes de capitaux (technologiques, financiers, etc.)

«développement»

53JP Biasutti

JP Biasutti 54

Postulat: le progrès technique permettra de substituer aux ressources naturelles épuisées des ressources

artificielles manufacturées

Comment financer les investissements nécessaires à la production de ce capital de substitution?

Premier principe dit principe de HOTELLING

Le prix des ressources naturelles utilisées et menacées d’extinction doit être supérieur à leur coût marginal et

comporter une rente de rareté devant être aussitôt réinvestie pour maintenir le stock de capital total (naturel

et manufacturé) intact

JP Biasutti 55

Comment assurer le maintient du stock sachant que plus les ressources naturelles se raréfient, plus il faut produire de

capital de remplacement?

Deuxième principe dit principe de HARTWICK

La rente de rareté doit croître de période en période d’un taux égal au taux d’actualisation

JP Biasutti 56

Conclusion

Si toutes les rentes sont réinvesties, alors l’équité entre les générations est garantie

Comment les économistes envisagent-ils d’appliquer ces principes?

L’internalisation des effets externes

Premier instrument

La tarification

Deuxième instrument

Emission de droits à polluer

Deuxième instrument

Emission de droits à polluer

Défendre les intérêts de l'environnement : la théorie de la durabilité forte

Le capital naturel est constitué d’éléments vitaux pour le maintien des grands équilibres écologiques : il ne peut être remplacé. Ces grands équilibres doivent être préservés dans leur intégralité pour assurer la vie des générations futures.

«développement»

57JP Biasutti

""La sphère des activités économiques La sphère des activités économiques est incluse dans la sphère des activités est incluse dans la sphère des activités humaines, elle même incluse dans la humaines, elle même incluse dans la biosphère (…) la conséquence de biosphère (…) la conséquence de cette relation d'inclusion est cette relation d'inclusion est que que l'activité économique ne l'activité économique ne saurait durer, et encore moins saurait durer, et encore moins se développer se développer sur le long terme sur le long terme si la nature (…) venait à être si la nature (…) venait à être trop gravement endommagéetrop gravement endommagée".".

SOURCE : J.P. Maréchal (1996) SOURCE : J.P. Maréchal (1996)

JP Biasutti 58

1972

1992 2002

Quels indicateurs pour le développement humain soutenable ?

59JP Biasutti

JP Biasutti 60

L’indicateur de développement humain

– L’IDH est une mesure indicative et non exhaustive du développement humain, créé par le PNUD en 1990.

– Il intègre le niveau de vie (PNB/tête), l’espérance de vie et le niveau d’instruction et d’accès au savoir (alphabétisation des adultes et

scolarisation des enfants). Un objectif d’IDH de 0,8 a été fixé par les Nations Unies

L’indicateur de développement humain permet d’estimer la durabilité sociale et économique

JP Biasutti 61

L’empreinte écologique

La surface biologiquement productive sur terre qui est la base commune des écosystèmes et de l'humanité est limitée.

L’empreinte écologique mesure la surface nécessaire pour produire les ressources consommées par la population, et pour absorber les déchets qu’elle produit. La surface productive de la Terre disponible pour le développement est de 11,4 milliards d’hectares, soit en moyenne 1,9 ha/habitant or elle était en 1999 de 2,3 ha soit 20% au dessus.

L’empreinte écologique permet d’estimer la durabilité environnementale

JP Biasutti 62

Le « dilemme du développement durable » : illustration par deux indicateurs (d’après Aurélien Boutaud)

Seuil de durabilité écologique

Seuil de développement "acceptable"

Niveau de développement

Besoins des Besoins des générations générations

actuellesactuelles

Niveau de durabilité écologique

Capacité des Capacité des générationsgénérations

futuresfutures

Quels indicateurs Quels indicateurs de de

développement développement et et

d’environnement d’environnement (durabilité) (durabilité)

choisir ?choisir ?

63JP Biasutti

USA, Australie,

Canada

Europe du Nord et de

l'Ouest

Europe du Sud+ "NPI" Pays "émergents"

d'Asie et d'Amérique du Sud (+ Turquie)

Pays "émergents" d'Afrique du Nord, Moyen Orient, Asie

Pays en voie de développement d'Asie et d'Afrique

012345678910

Empreinte écologique (ha/hab)

Besoins des générations

futures

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

11

Ind

icat

eur

de

dév

elo

pp

eme

nt

hu

ma

in –

IDH

)

Besoins des générations

actuelles

Performance des nations en matière de développement durable : combien de planètes?

64JP Biasutti

012345678910

Empreinte écologique (ha/hab)

Besoins des générations

futures

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

11

Ind

icat

eur

de

dév

elo

pp

eme

nt

hu

ma

in –

IDH

)

Besoins des générations

actuelles

développement durable

Du chemin du développement "classique" aux chemins du développement durable

: chemin du développement "classique"

: chemins du développement durable

les « chemins » souhaitables diffèrent

mais tentent de susciter une convergence à long terme écologiquement viable et politiquement

acceptable.

/5 /3

65JP Biasutti

Le dilemme du développement durable : les positions des pays du

monde

Les pays du «Nord» ont autant d’efforts à fournir pour devenir écologiquement durables

que les pays du «Sud» pour devenir socio-économiquement développés…

66JP Biasutti

JP Biasutti 67

JP Biasutti 68

JP Biasutti 69

Causes apparentes du développement économique

Capital physique capital humain progrès technique

Causes profondes du développement économique

CommerceInstitutions

économiquesEnvironnement

naturel

Causes apparentes du développement humain

Développement économique éducation santé

Environnement humain

Causes profondes du développement humain

Egalité hommes/femmesEgalité de biens premiers

et de capacitésDémocratie

SourceFitoussi Laurent,

2008

JP Biasutti 70

?