impact de la satisfaction au travail et du sentiment d
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Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
Impact de la satisfaction au travail et du sentiment d’efficacité personnelle
du personnel en contact sur la satisfaction des clients dans les services
Julie Moutte
Doctorante
CERGAM
IAE-Aix-en-Provence - Université Aix-Marseille 3
Clos guiot
BP33
Chemin de la quille
13540 Puyricard
Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
Impact de la satisfaction au travail et du sentiment d’efficacité personnelle du personnel
en contact sur la satisfaction des clients dans les services
Résumé :
Cette recherche examine l’impact de la satisfaction au travail et du sentiment d’efficacité
personnelle du personnel en contact sur la satisfaction du client. L’étude se situe dans le
secteur de la restauration traditionnelle. L’échantillon se compose de 200 employés et de 1000
clients. Les relations du modèle sont testées par le biais des équations structurelles (AMOS).
Les résultats montrent que la satisfaction intrinsèque et la satisfaction extrinsèque influencent
positivement la satisfaction du client alors que le sentiment d’efficacité personnelle influence
négativement la satisfaction du client.
Mots-clés : Marketing des services – Marketing interne – Satisfaction du client – Satisfaction
du personnel en contact – sentiment d’efficacité personnelle
Impact of frontline employee satisfaction and self-efficacay on customer satisfaction in
services
Abstract :
This research analyses the impact of frontline employee satisfaction and employee self-
efficacy on customer satisfaction. The study occurs in hospitality sector (restaurants). The
final sample is composed of 200 frontline employee and 1000 customers. To test the proposed
model, we have used the method of structural equations (AMOS). The study shows that
intrinsic and extrinsic frontline employee satisfaction influence positively the customer
satisfaction whereas the employee self-efficacy influence negatively the customer satisfaction.
Key-words : Services Marketing – Internal Marketing – Customer satisfaction – Frontline
employee satisfaction – Self-efficacy
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Introduction
Dans la plupart des services, il y a une interaction entre le client et le personnel en contact et
nous pouvons constater que le rôle du personnel en contact avec le client est devenu un
facteur différenciant. La littérature en marketing et en ressources humaines fournit une base
pour comprendre le rôle de l’entreprise et son impact sur le comportement et l’attitude du
personnel. Dans une logique de compétitivité, la création de valeur pour le client constitue
une exigence, voire une condition de pérennité de l’organisation. L’encadrement de
l’entreprise est alors amené à motiver et développer l’engagement, l’implication et la
satisfaction au travail des salariés afin d’intégrer, convaincre et responsabiliser un personnel
perçu comme détenteur du succès ou de l’échec de son organisation (Seignour et Dubois,
1999). D’après un classement effectué en 1997, l’étude du « lien entre la satisfaction du
consommateur et l’attitude/la satisfaction du personnel et la manière de gérer ce lien pour
maintenir un avantage compétitif », fait partie des priorités de recherches les plus importantes
pour les entreprises françaises (Royer et Gollety, 1999).
Cependant, malgré l’importance et les enjeux du management du personnel en contact, les
recherches empiriques abordant les effets de ces stratégies sur la satisfaction du client sont
rares et relativement récentes. Cette recherche, à la frontière du marketing et des ressources
humaines, s’inscrit dans un cadre plus large de l’analyse des relations de service en se
focalisant sur la satisfaction du personnel en contact et celle de la clientèle. L’objectif de cet
article est d’analyser, empiriquement avec des données externes et internes, la relation entre
(1) la satisfaction au travail du personnel en contact et la satisfaction des clients et (2) le
sentiment d’efficacité du personnel en contact et la satisfaction du client. Une étude
quantitative a été réalisée auprès de 200 employés et de 1 000 clients dans le domaine de la
restauration traditionnelle. Cette communication est structurée en trois parties. Dans une
première partie, nous présentons le cadre conceptuel et les hypothèses de la recherche. Dans
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une seconde partie la méthodologie de l’étude quantitative est précisée. Ensuite, dans une
troisième partie, les résultats de la recherche sont exposés et discutés.
1. Cadre conceptuel et hypothèses de la recherche
Dans cette partie, nous définissons tout d’abord les concepts de satisfaction du client, de
satisfaction au travail et de sentiment d’efficacaité personnelle des employés. Enfin les
hypothèses de la recherche sont exposées avec l’étude de la relation entre (1) la satisfaction
au travail et la satisfaction du client et (2) le sentiment d’efficacaité personnel de l’employé et
la satisfaction du client.
1.1. La satisfaction du client
Le concept de satisfaction du client a fait l’objet de nombreuses recherches en sciences de
gestion et a été particulièrement développé dans le cadre des activités de services. Dans une
perspective transactionnelle, la satisfaction est un état postérieur et inhérent à une transaction
spécifique et bornée dans le temps, qui peut être définie comme étant « un jugement évaluatif
post achat immédiat ou une réaction affective à la transaction avec la firme la plus récente »
(Garbarino et Johnson, 1999). La perspective transactionnelle de la satisfaction, retenue dans
cette recherche, permet de saisir la complexité des réactions psychologiques d’un
consommateur face à la performance d’un produit ou service à une occasion donnée ou un
instant précis (Oliver, 1997). Un de ses intérêts réside dans le fait que cette satisfaction
transactionnelle permet aux organisations de circonscrire les changements de performance
dont elles sont responsables (Olsen et Johnson, 2003).
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De nos jours, la majorité des chercheurs considère la satisfaction comme étant un construit à
la fois cognitif et affectif. Il s’agit d’un jugement évaluatif qui résulte de processus cognitifs
et qui intègre les états affectifs. En 1998, Plichon donne la définition suivante : « la
satisfaction est un état affectif provenant d’un processus d’évaluation affectif et cognitif qui
survient lors d’une transaction spécifique ».
1.2. La satisfaction au travail du personnel en contact
Plusieurs catégories de définitions émergent de l'analyse de la littérature. La satisfaction au
travail apparaît comme une dynamique, une évaluation ou un état émotionnel. Igalens (l999) a
proposé une définition synthétique de la satisfaction au travail. La satisfaction au travail est «
définie comme une réponse émotionnelle positive résultant de l'évaluation du travail ou des
expériences de travail, la satisfaction est un concept dynamique. C'est une perception instable
qui évolue en fonction des expériences, mais aussi en fonction des attentes du salarié qui
peuvent se modifier tout au long de sa vie ». Les recherches menées sur la satisfaction au
travail en ressources humaines tentent de cerner l’ensemble des aspects de l’emploi par
rapport auxquels l’individu éprouve des sentiments affectifs distincts. Le nombre de facettes
de l’emploi prises en compte dans les recherches varie selon les échelles de mesure utilisées.
Nous pouvons souligner que les mesures captant les facettes de la satisfaction (les mesures
globales des facettes et les mesures spécifiques) sont plus précises, car un employé peut avoir
des sentiments distincts sur les différents aspects de son travail.
De nombreux auteurs distinguent la satisfaction intrinsèque de la satisfaction extrinsèque (Le
Roux, 1999 ; Desbleds, 2001 ; Neveu, 2004). A l’instar de ces auteurs, dans cette recherche,
nous distinguons ces deux types de satisfaction au travail : la satisfaction intrinsèque au
travail et la satisfaction extrinsèque au travail. Comme le rappelle Moorman (1993), la
satisfaction extrinsèque est fondée sur l’évaluation de la satisfaction de l’individu relative à
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« des éléments accordés par quelqu’un qui leur est extérieur » (comme par exemple les
conditions de travail, les promotions, les règles et procédures) tandis que la satisfaction
intrinsèque traduit davantage des émotions et des sentiments (Organ et Near, 1985) comme
par exemple le sentiment d’épanouissement.
1.3. Le sentiment d’efficacité personnelle
Le concept de sentiment d'efficacité personnelle (SEP) est issu de la théorie socio-cognitive
(Bandura, 1977) et se définit comme « la croyance qu’entretient un individu quant à ses
capacités de réaliser avec succès une tâche donnée ou d’affronter efficacement une situation
précise ». Le SEP correspond au jugement individuel de la capacité à faire face aux exigences
d'une situation précise, ou à atteindre un objectif. Elle ne traduit pas l’existence réelle de
compétences, mais les perceptions de l'individu sur ses capacités, quelles que soient les
compétences qu'il possède. Le SEP ne constitue pas nécessairement une estimation rationnelle
des capacités réelles de la personne. Il est plutôt le résultat d’un processus transactionnel entre
l’estimation que la personne fait des exigences relatives à la tâche à exécuter, des ressources
qu’elle possède ou croit posséder, et surtout de sa capacité à les utiliser adéquatement dans
cette situation précise (Bouffard-Bouchard, Parent et Larivée, 1991). Plus précisément, ce
concept comporte trois caractéristiques importantes (Dao, 2005) : la première consiste en un
jugement personnel d’un individu de sa capacité perçue dans un domaine donné ou dans
l’exécution d’une tâche spécifique ; la deuxième consiste en un concept dynamique (ce
jugement change avec le temps, et avec l’acquisition de nouvelles connaissances et
expériences) ; la troisième concerne un modèle spécifique de mobilisation des ressources
mentales et matérielles (la même compétence possédée par différents individus peut générer
des façons différentes de réaliser une tâche).
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1.4. L’influence de la satisfaction du personnel en contact sur la satisfaction du client
En ressources humaines, la satisfaction au travail est un concept central dans la
compréhension des attitudes au travail. La satisfaction au travail est souvent étudiée comme
étant une variable explicative de l’efficacité organisationnelle, la performance, le turnover, les
grèves, la résistance au changement. En parallèle, certaines recherches récentes en marketing
trouvent que la satisfaction au travail du personnel en contact a un impact positif sur la qualité
de service perçue par le client ou par le personnel en contact (Hartline et Ferrell, 1996 ;
Malhotra et Mukherjee, 2004, Yoon, Seo et Yoon, 2004) et sur la satisfaction du client
(Bernhardt et al., 2000 ; Homburg et Stock, 2005 ; Kantsperger et Hunz, 2005).
Toutes ces recherches mesurent la satisfaction au travail de façon globale et la force de la
relation entre la satisfaction au travail du personnel en contact et la satisfaction du client varie
avec une corrélation qui va de 0.09 (Hartline et Ferrell, 1996) à 0.29 (Malhotra et Mukherjee,
2004). Il faut noter que la satisfaction au travail peut être mesurée de deux manières
différentes. La première alternative, retenue par les recherches en marketing, opte pour la
mesure de la satisfaction au travail d’une façon globale sans s’attarder sur les aspects
particuliers d’un emploi. La deuxième consiste à mesurer la satisfaction propre aux différentes
facettes d’un travail pour en tirer un indice global par le biais d’une sommation. Nous pensons
que l’utilisation d’une mesure globale de la satisfaction au travail n’est pas forcement la
meilleure alternative possible même si c’est celle qui est la plus utilisée dans la littérature
marketing. Par exemple, le personnel peut être satisfait globalement de son travail parce qu’il
a la sécurité de l’emploi et que sa paye lui convient et ne pas aimer le travail en lui-même et
avoir un comportement négatif envers son travail (par exemple, en bâclant les tâches qu’il doit
accomplir et en ayant une attitude désagréable envers le client). C’est pourquoi la distinction
entre la satisfaction intrinsèque et extrinsèque au travail nous semble plus pertinente et il est
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important de connaître quelles facettes de la satisfaction au travail vont avoir un impact
significatif sur la satisfaction du client. Pour cela, nous proposons de tester les hypothèses
suivantes :
H1 : La satisfaction intrinsèque au travail du salarié a une influence positive sur la satisfaction
du client
H2 : La satisfaction extrinsèque au travail du salarié a une influence positive sur la
satisfaction du client
1.5. L’influence du SEP sur la satisfaction du client
Les recherches mettent en évidence que le sentiment d’efficacité personnelle est un
déterminant de la performance (Stajkovic et Luthans, 1998 ; Chen et al., 2001 ; Vancouver et
al., 2001). Dans le contexte de la vente, certains chercheurs ont montré que le sentiment
d’efficacité personnelle avait une influence positive sur la performance (Brown et al., 1998 ;
Sujan et al., 1994 ; Wang et Netemeyer, 2002 ; Hunter, 2004). Par ailleurs, dans le cadre
spécifique des services hôteliers, Hartline et Ferrell (1996) démontrent que le sentiment
d’efficacité personnelle du personnel en contact a une influence positive sur la qualité de
service perçue par le client.
Le sentiment d’efficacité personnelle s’accompagne en général d’une augmentation des
efforts, d’une plus grande persistance dans la tâche et d’un travail consciencieux. Il est par
conséquent raisonnable d’attendre que le personnel en contact possédant un fort SEP est plus
capable de fournir un service favorable qu’un employé ayant un faible SEP. Dans cette
recherche, l’hypothèse suivante est testée :
H3 : Le sentiment d’efficacité personnelle du salarié a une influence positive directe sur la
satisfaction du client
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Le figure suivante présente le modèle de la recherche.
H1
H2
H3
Satisfaction du client
Satisfaction intrinsèque au
travail
Satisfaction extrinsèque au
travail
Sentiment d’efficacité personnelle
Variables évaluées par le personnel en contact
Variables évaluées par le client
Figure 1. Le modèle de recherche
2. Méthodologie
2.1. Echantillon et procédure de collecte des données
Le terrain d’application retenu dans cette recherche est celui de la restauration traditionnelle.
La complexité de la collecte de données réside dans le fait de pouvoir relier le client avec
l’employé qui s’est occupé de lui afin de tester l’influence de (1) la satisfaction au travail du
personnel en contact et du (2) sentiment d’efficacité personnelle sur la satisfaction du client.
La méthode de collecte par internet n’est pas utilisée car il aurait était impossible de relier les
répondants. Par conséquent, la collecte a été réalisée en face à face avec des questionnaires en
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version papier, ce qui nous permet de contrôler la situation dans laquelle se déroule la collecte
des données. De plus, l’enquêteur maîtrise l’identité des personnes interrogées. L’échantillon
exploitable se compose de 200 employés et 1000 clients (5 clients pour chaque employé).
2.2. Mesures
La satisfaction transactionnelle du client a été mesurée avec une échelle composée de quatre
items qui captent la dimension cognitive du concept et la dimension affective du concept.
Pour mesurer la satisfacion intrinsèque au travail et la satisfaction extrinsèque au travail, nous
nous sommes appuyés sur les résultats d’une étude qualitative auprès d’employés travaillant
dans la restauration traditionnelle au contact des clients et d’échelles existantes dans la
littérature1. Le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) est mesuré à partir de l’échelle de
Jones (1986) reprise dans de nombreux travaux anglo-saxons et traduite en français par
Lacaze (1998) dans le cadre de l’étude du rôle de l'individu dans la socialisation
organisationnelle.
Des analyses factorielles exploratoires sous SPSS suivies par des analyses factorielles
confirmatoires sous Amos ont été effectuées pour vérifier la fiabilité et la validité convergente
des instruments de mesure. La satisfaction transactionnelle du client et le sentiment
d’efficacaité personnelle de l’employé sont mesurés à partir d’échelles unidimensionnelles
alors que les échelles de satisfaction intrinsèque au travail et satisfaction extrinsèque au travail
sont multidimensionnelles. Dans cette recherche, la satisfaction intrinsèque au travail est un
construit de second ordre qui regroupe quatre dimensions de premier ordre (accomplissement,
relation avec le client, statut social et activité au travail). La satisfaction extrinsèque au travail
1 L’échelle JDS de Hackman et Oldham (1975), le Minnesota Satisfaction Questionnaire (MSQ) de Weiss, Dawis, England et Lofquist (1967) reprise par Roussel (1994), l’échelle de satisfaction vis-à-vis de la rémunération de Heneman et Schwab (1985) reprise par Neveu (1993) et l’échelle de satisfaction vis-à-vis de l’avancement de Price et Mueller (1981) reprise par Neveu (1993).
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est également un construit de second ordre regroupant trois dimensions d’ordre un (conditions
de travail, rémunération, avancement). La validité discriminante entre l’ensemble des
construits au sens de Fornell et Larcker (1981) a également été établie. Les échelles et leurs
qualités psychométriques sont présentées dans l’annexe 1.
3. Résultat de la recherche
Afin d’analyser les hypothèses de la recherche, les données ont été agrégées au niveau de
l’employé. L’agrégation est possible dans la mesure où le degré de consensus au sein des
clients est suffisamment élevé (Chan, 1998). Pour chaque échelle utilisée, l’indice de fiabilité
Rwg(j), les coefficients de corrélations intra-classe ICC(1) et ICC (2) sont calculés (James,
1982 ; James, Demaree et Wolf, 1984). Dans notre cas, les indices sont tous satisfaisants.
Nous avons choisi de tester les hypothèses, en utilisant la méthode des équations structurelles.
Les indices d’ajustement du modèle sont acceptables. Les indices incrémentaux et les indices
de parcimonie atteignent tous les seuils critiques. Les indices absolus sont légérement limités
mais des valeurs comprises entre 0.7 et 0.8 pour le GFI et l’AGFI sont tolérées. Ainsi,
l’examen des différents indices d’ajustement montre que le modèle global est acceptable et
qu’il s’ajuste suffisamment bien aux données observées.
Ajustement du modèle
Indices absolus Indices
incrémentaux Indice de parcimonie
GFI AGFI RMSEA TLI CFI χ² / ddl CAIC
0.786 0.735 0.083 0.906 0.919 2.371 1269.106
Tableau 1. Indices d’ajustement du modèle structurel
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Nous présentons maintenant successivement les résultats relatifs aux hypothèses du modèle de
recherche. Nous allons examiner l’impact de (1) la satisfaction intrinsèque et de la satisfaction
extrinsèque et (2) du sentiment d’efficacaité personnelle du personnel en contact sur la
satisfaction du client.
3.1. L’influence de la satisfaction au travail sur la satisfaction du client
La satisfaction intrinsèque a une influence positive significative sur la satisfaction du client.
L’hypothèse H1 est validée (Valeur du test T = 3,700 ; P<0,001 ; Coefficient standardisé =
0,266). Ainsi plus le salarié est satisfait intrinsèquement par son travail et plus le client est
satisfait. Dans cette recherche, nous avons créé une échelle de mesure de la satisfaction
intrinsèque prenant en compte l’aspect relationnel avec le client et la volonté de satisfaire le
client. Par conséquent, il est logique que l’employé satisfait de son travail de manière
intrinsèque adopte un comportement positif envers le client afin de le satisfaire.
La satisfaction extrinsèque a une influence positive significative sur la satisfaction du client.
L’hypothèse H2 est validée (Valeur du test T = 2,089 ; P<0,05 (0,037) ; Coefficient
standardisé = 0,133). Par conséquent, plus l’employé est satisfait de son niveau de
rémunération, de ses conditions de travail et de ses possibilités d’avancement et plus le client
est satisfait.
On remarque que la satisfaction intrinsèque a un impact plus fort que la satisfaction
extrinsèque sur la satisfaction du client. Nous confirmons les résultats précédents montrant
une influence positive de la satisfaction au travail globale sur la qualité de service perçue par
le client ou le personnel en contact (Hartline et Ferrell, 1996 ; Malhotra et Mukherjee,
2004 ; Yoon, Seo et Yoon, 2004) et sur la satisfaction du client (Bernhardt et al., 2000 ;
Homburg et Stock, 2005 ; Kantsperger et Hunz, 2005).
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3.2. L’influence du sentiment d’efficacité personnelle sur la satisfaction du client
Les résultats montrent que le sentiment d’efficacité personnelle a une influence significative
négative sur la satisfaction du client. Le sens de la relation est contraire à nos attentes. Nous
pensions que le SEP allait avoir une influence positive sur cette variable. Par conséquent,
l’hypothèse H3 est rejetée (Valeur du test T = - 3,513 ; P<0,001 ; Coefficient standardisé = -
0,267). Notre recherche ne confirme pas les résultats de Hartline et Ferrell (1996) montrant
que le SEP a une influence positive sur la qualité de service perçue par le client. Au contraire,
nous montrons dans cette recherche que le SEP a une influence négative directe sur la
satisfaction du client. Par conséquent, du point de vue du client, les employés ayant un fort
SEP satisfont moins bien les clients que les employés ayant un faible SEP. Ce résultat est
contraire à nos attentes et pourtant il peut s’expliquer de la façon suivante : Bandura (2007)
précise que la relation entre le SEP et la performance dépend de l’exactitude du jugement
subjectif de l’individu concernant son sentiment d’efficacité personnelle. Lorsque le jugement
est juste, c’est à dire que l’individu ne se surestime ou sous-estime pas, alors l’influence du
SEP sur la performance sera positive. En revanche, un mauvais jugement de ses capacités sera
nuisible à la performance de l’individu. Comme le note Gist (1987), la surestimation du SEP
conduit à de mauvaises performances. Si l’individu surestime ses capacités, il fait preuve d’un
excès de confiance en lui, il est alors possible qu’il ne délivre plus suffisamment d’efforts, et
par conséquent, sa performance au travail n’est pas élevée.
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Conclusion
Cette recherche, à la frontière du marketing et des ressources humaines, s’inscrit dans un
cadre plus large de l’analyse des relations de service en se focalisant sur l’influence de la
satisfaction au travail et du sentiment d’efficacité personnelle du personnel en contact sur
satisfaction de la clientèle. Les résultats de cette recherche confirment que la satisfaction au
travail a une influence positive sur la satisfaction du client. Les résultats indiquent que la
satisfaction intrinsèque et plus faiblement la satisfaction extrinsèque au travail ont une
influence positive dircete sur la staisfaction du client. Par ailleurs, contrairement à nos
attentes, le sentiment d’efficacité personnelle du personnel en contact a une influence
significative négative sur la satisfcation du client. Notons que l’influence indirecte de ces
variables sur la satisfaction du client par la médiation de la qualité perçue du personnel en
contact par le client a été testée et validée dans une recherche précédente (Moutte, 2009).
La double perspective adoptée est particulièrement intéressante dans le cadre des activités de
service. Nous prenons en compte le point de vue du personnel en contact et celui du client.
Les recherches utilisant des données internes et externes sont encore trop rares. C’est peut être
à cause de l’interdisciplinarité de ces recherches ou au challenge méthodologique d’avoir un
échantillon de clients et de personnel (Zeithaml, 2000). Cependant, notre recherche comporte
certaines limites. D’une part, le seul domaine étudié est celui de la restauration traditionnelle.
D’autre part, la satisfaction au travail et le sentiment d’efficacité personnelle ne sont pas les
seules attitudes au travail pouvant influencer significativement la satisfaction du client. En
effet, nous pouvons noter que les trois variables explicatives retenues dans cette recherche
expliquent seulement 15,8% de la satisfaction du client. De nouvelles recherches sont donc
nécessaires pour mieux comprendre l’influence du personnel en contact sur la satisfaction du
client.
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Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
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Annexe 1. Fiabilité et validité des échelles de mesure
Fiabilité Validité
convergente Nombre d’items
α de Cronbach Rhô de Jöreskog Rhô de validité
convergente
4 0,919 0.925 0.757
SATTC1 Quelle est votre satisfaction à l’égard de ce restaurant
(Echelle : très insatisfait à très satisfait)
SATTC2 La prestation fournie par le restaurant est :
(Echelle : insatisfaisante à excellente)
SATTC3 Comment vous sentez-vous vis-à-vis de cette expérience
(Echelle : Furieux à enchanté)
SATTC4 Cette expérience vous laisse une impression :
(Echelle : très désagréable à très agréable)
Tableau 1. Qualités psychométriques de l’échelle de mesure de la satisfaction
transactionnelle du client
Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
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Fiabilité Validité
convergente Nombre d’items
α de Cronbach Rhô de Jöreskog Rhô de validité
convergente
5 0.848 0.869 0.579
SEPE1 J'ai les capacités requises pour occuper cet emploi
SEPE2 Je n'ai eu aucun problème à m'ajuster au travail dans cette
organisation
SEPE4 J'ai toutes les connaissances techniques pour faire ce travail
SEPE5 Je considère que mes capacités sont égales ou supérieures à
celles de mes collègues
SEPE6 Les expériences et les projets que j'ai réalisés dans le passé me
rendent confiant en ma réussite dans cette organisation
Tableau 2. Qualités psychométriques de l’échelle de mesure du sentiment d’efficacité
personnelle du personnel en contact
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Fiabilité Validité
convergente
Nombre
d’items α de
Cronbach
Rhô de
Jöreskog
Rhô de
validité
convergente
Satisfaction intrinsèque 11 0,731
Accomplissement
SATE27 : Du sentiment
d’accomplissement que vous retirez de
votre travail
SATE28 : De pouvoir faire quelque
chose que vous aimez
SATE30 : De pouvoir être fier du travail
que vous accomplissez
3 0.882 0.889 0.729
Relation client
SATE40 : De pouvoir être au contact des
gens
SATE41 : De pouvoir lier des relations
avec un grand nombre de personnes
SATE42 : De la possibilité de voir
beaucoup de monde lorsque vous
travaillez
SATE44 : De pouvoir satisfaire les
4 0.940 0.943 0.805
Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
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clients
Statut social
SATE32 : De la possibilité de côtoyer de
près des personnes importantes
SATE33 : De la possibilité de rencontrer
beaucoup de personnes intéressantes
2 0.805 0.807 0.676
Activité
SATE5 : Des possibilités de pouvoir être
toujours en activité
SATE6 : Des possibilités de ne pas
s’ennuyer et de ne pas voir le temps
passer
2 0.891 0.893 0.806
Tableau 3. Qualités psychométriques de l’échelle de satisfaction intrinsèque au travail
du personnel en contact
Actes du 26ème Congrès International de l’AFM – Le Mans-Angers, 6 et 7 mai 2010
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Fiabilité Validité
convergente
Nombre
d’items α de
Cronbach
Rhô de
Jöreskog
Rhô de
validité
convergente
Satisfaction extrinsèque 8 0,789
Conditions de travail
SATE7 : Des conditions de travail
SATE8 : Des horaires de travail
2 0.919 0.923 0.857
Rémunération
SATE10 : De votre salaire par rapport à
l’importance du travail que vous faites
SATE11 : De votre niveau global de
rémunération
SATE12 : De votre salaire (net et hors
extras, etc.)
3 0.960 0.959 0.888
Avancement
SATE15 : Des opportunités d’évolution
SATE16 : De la valorisation de
l’ancienneté
SATE17 : Des promotions
3 0.872 0.875 0.701
Tableau 4. Qualité psychométrique de l’échelle de satisfaction extrinsèque au travail du
personnel en contact
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Satisfaction du
client
Satisfaction
intrinsèque au
travail
Satisfaction
extrinsèque au
travail
SEP
Satisfaction du
client 0,757
Satisfaction
intrinsèque au
travail
0,026 0,731
Satisfaction
extrinsèque au
travail
0,047 0,490 0,789
SEP 0,000361 0,355 0,115 0,579
Tableau 5. Validité discriminante des échelles de mesure Le tableau 5 présente l’évaluation de la validité discriminante des échelles. Pour ce faire, nous
avons eu recours au test de validité discriminante de Fornell et Larcker (1981). Celui-ci
consiste à comparer la variance partagée entre les variables latentes et leurs indicateurs (Rho
de validité convergente inscrit dans la diagonale de la matrice) à la variance partagée entre les
variables latentes (carré des corrélations entre facteurs).