impact du mercure sur les cétacés

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 Quels sont les impacts sur l’homme de la contamination des cétacés par le mercure ? Which are the impacts on the man of the contamination of the Cetacea by mercury? Travail présenté dans le cadre de l’Apprentissage Supervisé de Groupe et réalisé au sein du Service de Biochimie, Département des Sciences fonctionnelles Docteur J-M GODEAU, Promoteur Etudiants : JACOBSEN Ada LEFEBVRE Baptiste  NASSIRI Rose TATON Charlotte ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008

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Quels sont les impacts sur l’homme de lacontamination des cétacés par le mercure ?

Which are the impacts on the man of the

contamination of the Cetacea by mercury?

Travail présenté dans le cadre de l’Apprentissage Supervisé de Groupe et réalisé au sein duService de Biochimie, Département des Sciences fonctionnelles

Docteur J-M GODEAU, Promoteur 

Etudiants : JACOBSEN Ada

LEFEBVRE Baptiste

 NASSIRI Rose

TATON Charlotte

ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008

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 Résumé : Le mercure, polluant à la fois anthropique et naturel, peut être dommageable pour 

la santé humaine par suite d’intoxications alimentaires aiguës ou chroniques. Diverses études

scientifiques, ayant pour objet un grand nombre d’espèces de cétacés, montre que le taux de

mercure présent dans la viande de ces espèces dépasse largement les normes de santé

 publique. Aujourd’hui, dans certains pays, la mise sur le marché des abats (foie, poumon,…)

est d’hors et déjà exclue.Lipophile, le méthyl-mercure s’accumule chez l’homme, essentiellement dans le systèmenerveux central, avec pour conséquences, des symptômes sévères tel que paresthésie, ataxie et

cécité chez cette espèce. Il traverse également la barrière placentaire, entrainant entre autreavortements et problèmes d’apprentissages cognitifs chez l’enfant. Quant aux mécanismes de

détoxification, ils sont apparemment plus importants chez les Cétacés que chez l’homme,

conséquence sans doute d’une adaptation progressive et évolutive. La consommation de

viande de cétacés est donc matière à réflexion et la discussion portera sur la nécessité pour 

certaines populations de consommer malgré tout du mammifère marin, et sur l’aspect

traditionnel et folklorique de cette coutume dans d’autres nations.

 Key words: Mercury, Cetacean, Pollution, Human, Public health.

 Abstract :  The mercury, both anthropic and natural pollutant, can be harmful for human

health due to acute or chronic food intoxications. Various scientific studies, having for 

subjects many types of cetaceans, shows that rate of mercury, present in these species’s meat,

exceed of much norms of public health.

Today, in some countries, sale of meat offal’s (liver, lung) is already forbidden.

Lipophilic, methyl-mercury accumulates, principally in the central nervous system, with for 

consequences, severe symptoms such as paraesthesia, ataxia, and blindness. It also crosses the

  placental barrier, what leads to pathologies such as abortions and problems of cognitive

trainings for child.the mechanisms of detoxification are apparently more important in Cetaceans than in human,

consequence of a progressive and evolutive adaptation. The consumption of meat of 

Cetaceans is therefore a subject that needs reflexion. Our discussion will debate on the

necessity of certain populations to consume marine mammal, and on the traditional and folk 

aspect of this usage in other nations.

 Mots clefs: Mercure, Cétacés, Pollution, Humain, Santé-Publique.

 Introduction

« Maitrise des polluants » et « maintient de la biodiversité » sont deux des principaux enjeuxde ce 21ème siècle. Le mercure est un des éléments sources de pollution les plus anciennement

étudiés, malheureusement, celui-ci est toujours actuellement déversé dans la nature en grande

quantité par les pays industrialisés. Des mesures sont mise en place pour en limiter les effets

néfastes, mais il reste malgré tout omniprésent (Cosmétiques, soins dentaires, poêle à crêpe,

fongicides …). Dans certains pays en voie de développement, tel que l’Amazonie, sonutilisation est croissante, notamment dans le domaine de l’orpaillage, et son évacuation vers

les milieux naturels non maîtrisée. Se retrouvant dans l’eau sous forme assimilable (methyl-

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mercure), la faune marine est la première à en subir les conséquences. Sa consommation

 pourrait entrainer chez l’homme de graves répercussions sur la santé.Dans la première partie de cette étude seront décrits les mécanismes de contamination et

d’intoxications mercurielles chez l’homme, leurs conséquences et un éventuel lien entrel'intoxication au mercure et l'autisme chez l'enfant. La seconde partie traitera des différents

niveaux de contamination et des voies de détoxifications mercuriels observés chez les cétacés.Enfin, la discussion portera sur les motivations des différentes populations à chasser et

consommer ces mammifères marins.

 I)  Contamination et intoxication mercurielles chez l’Homme.

Dans certains pays asiatiques, tels que le Japon ou la Corée, la consommation de viande de

cétacés est de coutume malgré l’interdiction de chasse des mammifères marins. On trouve sur les marchés asiatiques énormément de viande et abats de cétacés.

Ces produits proviennent de plusieurs espèces : Grampus griseus (dauphin de risso), Stenellacoeruleoalba (dauphin bleu), Tursiops truncatus (grand dauphin), Globicephala

macrorhynchus(baleine pilote) et Berardius bairdii ( baleine à bec). Elles ont été identifiées à partir de l’ADN. Endo T. et collaborateurs (2003) ont analysé les

taux de contamination au mercure dans les produits retrouvés sur les marchés japonais. 

Les concentrations en mercure total (T-Hg) retrouvées sont de l’ordre de : 388+/- 543 µg/g

(n=24) dans le foie, 38,1 +/- 42,1 µg/g (n=28) dans les poumons, 36,6 +/- 46,8 µg/g (n=16)

dans les reins et 8,94 +/- 13,3 µg/g (n=22) dans la viande rouge. Quant au methyl-mercure (

M-Hg), les concentrations sont de 11,6 +/- 6,2 µg/g (n=24) dans le foie, 1,88 +/- 2,09 µg/g

(n=28) dans le poumon, 3,76 +/- 5,05 (n=16) dans les reins, 5,44 +/- 5,72 µg/g (n=22) dans la

viande rouge.

Le premier cas d’intoxication massive au mercure recensé s’est produit à Minamata au Japondans les années 1950, suite à la contamination de la baie par le rejet de hautes doses de

mercure inorganique d’une usine. Le mercure était alors concentré dans la chaîne alimentairesous forme de méthyl-mercure. Les symptômes sont : constriction du champ visuel,

 paresthésie, ataxie, dysarthrie, surdité, tremblements, troubles mentaux légers et troubles ducomportement. ( Watanabe C, 1996 ). Il est à noter que le M-Hg passe la barrière placentaire,

 provoquant avortement et retard de développement mental chez l’enfant (Debes F. et al.,2006).

Suite à la catastrophe de Minamata, le Ministère de la Santé japonais a fixé les normes

suivantes : Mercure total : 0,4 µg/g, M-Hg : 0,3 µg/g. Les normes hebdomadaires fixées par l’OMS pour le mercure total et le M-Hg sont respectivement de 300 µg/60 kg et 200 µg/60 kg.

Les taux de mercure total et de M-Hg retrouvés dans le foie bouilli excèdent donc

respectivement de 5000 et 85 fois les normes acceptées, et suffit à provoquer une intoxication

rénale aiguë. D’autre part, la consommation de 4,7g de viande suffit à dépasser la Dose

Hebdomadaire Maximale (D.H.M.).

Guzzi G. P. et collaborateurs (2008) se sont intéressés aux mécanismes moléculaires

déclenchés par le mercure chez l’être humain. 95 % du M-Hg ingéré traverse la barrière

intestinale, bien que le site exact d’absorption ne soit pas encore connu. 5% de ce mercure se

retrouve dans le sang et 1% dans le cerveau. Le M-Hg est soumis au cycle entéro-hépatique et

est transformé à raison de 1% par jour en mercure inorganique par la flore intestinale qui seretrouve dans les fèces. L’excrétion urinaire est négligeable. Dans le corps, le M-Hg est

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 présent sous la forme d’un complexe soluble, lié à un ligand thiol (GSH). Ce complexe entre

dans le système nerveux central via les cellules endothéliales de la barrière méningée ens’attachant à la L-Cystéine. Le mercure s’accumule alors dans certaines régions du cerveau

sous une forme inorganique liée au sélénium, le séléniure de mercure.

Olson et collaborateurs (2006), ont décrit les zones atteintes du cerveau comme étant lascissure calcarine (près de laquelle se trouve l’aire de la vision), le lobe pariétal (l’aire de la

sensibilité) et le folium cérébelleux (lié au tonus de posture, aux mouvements séquentielles

volontaires et semi-automatiques…). Cela permet d’expliquer les symptômes retrouvés lors

d’intoxication chronique au mercure. Il existe une période latente entre l’exposition et le

commencement des symptômes, le mécanisme de cette latence n’étant pas encore connu.

De nombreuses études portant sur l’autisme (Mutter J et al . 2005) montrent une possible

corrélation entre une quantité élevée de mercure chez la mère et ce syndrome chez l’enfant.

Des études montrent des améliorations de certains types d’autismes suite à l’administration

d’un chélateur (zinc…) du mercure. Il se pourrait également que ce syndrome soit dû à une

mauvaise excrétion de ce toxique chez les patients atteints, ouvrant de nouvelles pistesthérapeutiques.

 II)  Contamination au mercure et mécanismes de détoxification

chez les cétacés

Les cétacés odontocètes (dauphins, cachalots, orques…) constituent le dernier maillon de la

chaîne alimentaire aquatique. C'est pourquoi ils subissent particulièrement les effets de la

 bioaccumulation de toxiques, parmi lesquels nous retrouvons le mercure (cf. annexe 1). Ce

 phénomène implique l'accumulation de grandes quantités de mercure tout au long de la viedes cétacés. Le travail d’Endo T. et collaborateurs (2006) illustre ce fait par l’analyse de neuf 

épaulards (orques), morts accidentellement, emprisonnés par des blocs d’icebergs au nord du

Japon. Parmi ces neuf cétacés, se trouvait cinq femelles, un mâle et trois veaux de deux à trois

mois (un mâle et deux femelles).

Les taux de mercure total (T-Hg) les plus conséquents ont été relevés dans le foie des femelles

adultes (62,2 +/- 21,9 µg/g de tissu), puis dans le rein (8,11 +/- 2,99 µg/g de tissu), et enfin

dans le muscle (1,23 +/- 0,10 µg/g de tissu). Parallèlement les concentrations de sélénium (Se)

dans le foie des femelles adultes est semblable à celles du T-Hg. Dans les autres organes le

taux de mercure total est supérieur à celui du Se.Les taux de M-Hg dans les organes de femelles adultes sont bien plus faibles que ceux du T-

Hg. Dans le foie, on relève 1,11 +/- 0,35 µg/g, dans le rein 0,24 +/- 0,09 µg/g, et dans lesmuscles 0,9 +/- 0,11 µg/g de M-Hg.

Le pourcentage de M-Hg par rapport au T-Hg est bien plus faible dans le foie (1,9 +/- 0,7) etdans le rein (3,2 +/- 1,2) que dans les muscles (74 +/- 11).

De ces données, les auteurs ont pu déduire que la détoxification par déméthylation du M-Hgainsi que la formation du complexe Hg-Se se fait dans le foie, alors que le muscle n’intervient

guère dans ce processus.

Les veaux naissent indemnes de mercure et les concentrations de T-Hg et de Se chez les

  jeunes sont nettement plus basses que chez les femelles. Ce fait illustre que celui-ci ne

traverse pas la barrière placentaire (contrairement aux humains) et ne se retrouve pas dans le

lait maternel.

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Les cétacés odontocètes sont donc massivement contaminés par le mercure, mais sans que

cela n’ait de répercussions apparentes sur leur santé. Ikemoto T. et collaborateurs (2004) sesont intéressés aux mécanismes de détoxification du mercure chez les mammifères marins.

95% du M-Hg ingéré sont absorbés par le tractus digestif. Ce M-Hg est ensuite déméthylé enmercure inorganique dans le foie où il se lie soit à la métallothionine, soit au sélénium pour 

former un complexe Hg-Se. Hg-Se est rendu soluble par liaison au glutathion (GSH); cecomplexe s'associe ensuite à une protéine de haut poids moléculaire.

Enfin, la molécule obtenue sera dégradée dans les lysosomes des hépatocytes, mais aussi et

surtout dans ceux des macrophages, aboutissant à la formation de cristaux de Hg-Se qui

s’accumulent au niveau de ce site cellulaire.

Outre la détoxification du mercure par association au sélénium et à la métallothionine, la

communauté scientifique suppose qu'il existe d'autres mécanismes non encore identifiés.

Himeno et collaborateurs (1989) ont suggéré une plus haute capacité de déméthylation chez

les cétacés que chez le rat et la souris. Taddei F. et collaborateurs (2001) ont montré que les

mécanismes de réparation de l’ADN, suite à des dommages causés par le mercure,

sembleraient être supérieurs chez les cétacés que chez l’homme et le rat.

 III)   Pourquoi trouve-t-on encore des produits issus de cétacés

 sur certains marchés malgré les dangers de l’intoxication au

mercure?

De tout temps les hommes ont chassé les cétacés. A l’heure actuelle, on peut distinguer trois

sortes de chasses à buts différents : la chasse « folklorique », la chasse alimentaire souventsous couvert de chasse scientifique, et la chasse de nécessité.

La chasse folklorique est menée par les habitants des îles Féroé où, chaque année, la  population assiste au massacre de plus de 1500 globicéphales. Cette chasse est une fête à

laquelle tous les villageois sont conviés, les enfants ayant même congé les jours de chasse.Pourtant les îles Féroé, territoire danois, sont normalement soumises à la convention de Bonn

sur la conservation des espèces migratrices et la convention de Berne qui protègent les

globicéphales.

Au Japon, entre autre dans le petit village de Taiji, on retrouve ce type de chasse dans laquelle

les cétacés (globicéphales, dauphins de Risso et dauphins bleus et blancs) sont mis à mort sur 

le rivage d’une manière extrêmement violente.

La chasse alimentaire sous couvert scientifique à surtout lieu au Japon et en Corée, où les

 produits provenant de cétacés sont des mets de choix vendus extrêmement chers. Ces aliments

sont donc consommés par la classe sociale la plus aisée. Jusqu’à présent les séances

d’information sur le risque de contamination lié au mercure n’a eu que très peu de

répercussion parmi les amateurs de ces aliments.

L’Islande à repris quand à elle la chasse à la baleine en 2006 après 20 ans d’interruption,

s’opposant ainsi à un moratoire instauré en 1986 pat la CBI (Commission baleinière

Internationale). La Norvège fixe un quota annuel pour les captures de petits rorquals, sur la

 base de la procédure de gestion révisée adoptée par le Comité scientifique. Pour l'année 2006,

le quota se monte à 1052 animaux.

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Le peuple Inuit qui a conservé un mode de vie traditionnel est dans l’obligation de chasser les

cétacés, car ces derniers représentent leur principale source de nourriture. Leurs mœurs sontdictées par la nécessité de se nourrir et la question de la prédation ne se pose pas. Les cétacés

chassés sont essentiellement le béluga, le petit rorqual, la baleine boréale… L’importance deleur activité ne repose pas uniquement sur la valeur économique des produits, la chasse

 proprement dite et la célébration de l’animal restant à des degrés divers un élément essentielde leur culture sociale, symbolique, esthétique, cérémonielle et spirituelle. C'est parmi ces

 populations que les plus hauts taux de mercure ont été trouvés (Galster W.A, 1976). Hansen

J.C et collaborateurs (1990) ont découvert qu’une majorité de femmes enceintes Inuits avait

un taux inacceptable de M-Hg.

Fait troublant, d’après une étude de Dewailly E. et collaborateurs (2001), il semblerait qu’à

concentration équivalente de mercure, les enfants nés de ces femmes Inuits développent

moins de symptômes neurologiques que dans les autres populations. Etant donné l'observation

de déficience enzymatique dans cette population isolée, par exemple celle de la delta-5

désaturase (Stark K D et al. 2002), il n'est pas exclu que des mécanismes de ce type puissent

intervenir concernant le mercure, leur assurant une plus grande tolérance. 

Actuellement, des études récentes ont évalués l’ambivalence des effets de la consommation de

 produits cétacés, à la fois protecteur de l’appareil cardiovasculaire et contaminant, du fait de

sa concentration en mercure.Selon l’étude de Weber HS et collaborateurs (2006), les omégas 3 contenus dans la graisse

d’animaux marins assureraient une barrière aux maladies cardio-vasculaires du peuple Inuit.La graisse apporte en outre la protection nécessaire au climat rude sévissant au Groenland.

Selon l’étude de Sonne C. et collaborateurs (2006) portant sur des chiens de traineaux nourrisde la même façon que les Inuits, il semblerait que ces populations exposées au mercure,

 présente de l'immunodépression. De même, il y aurait une baisse de fertilité chez les hommes

Inuits. Il y a également un certain retard cognitif chez certains enfants Inuits.

Conclusions et perspectives :

Aucune étude ne démontre de liens de causalité directe entre taux de mercure et pathologieschez les cétacés, mais peut on le considérer comme inoffensif ? On pourrait suspecter la

  présence d’une immunodéficience chez ces animaux de part l’immunotoxicité constatée du

mercure. Son action serait à mettre en relation avec les nombreux autres toxiques retrouvés

chez ces animaux tels que cadmium, PCBs… Cette constatation est une des hypothèses

  pouvant expliquer les diverses épidémies virales (morbillivirus…) constatées ces dernières

années chez les cétacés.La pollution importante de l’hydrosphère, la présence d’une quantité considérable de toxiques

dans l’organisme tout comme l’arrivée de nouveaux polluants (téflon) peut poser la question

de la survie des cétacés . Il a déjà été constaté la présence de nombreux cancers entrainés par 

la pollution au niveau des belugas du Saint-Laurent. On a pu également assister fin 2006 à

l’extinction totale d’une espèce de dauphins (Lipotes vexillifer) qui vivait uniquement dans le

fleuve Yangzi Jiang en Chine (Turvey S.T. et al ., 2007), dû notamment à la présence de

nombreux polluants tel que le mercure (d’autres causes ayant été évoqués, tel les bateaux

 brouillant le sonar des dauphins ou les filets dérivants).

Par ailleurs, il serait intéressant d’étudier la véritable ampleur des intoxications chroniques au

mercure chez les populations consommant des cétacés, afin de mieux les informer sur les

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risques qu’elles encourent et ainsi faire cesser la chasse aux cétacés là ou elle n’est pas

nécessaire.

 Bibliographie :

 Références principales :

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