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Research Collection
Doctoral Thesis
Sur les sous-groupes fermés connexes d'un groupe de Lie clos
Author(s): Siebenthal, Jean <<de>>
Publication Date: 1951
Permanent Link: https://doi.org/10.3929/ethz-a-000092445
Rights / License: In Copyright - Non-Commercial Use Permitted
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Prom.-Nr. 1009
SUR LES
SOUS-GROUPES FERMES CONNEXES
D'UN GROUPE DE LIE CLOS
THÈSE
PRÉSENTÉE A L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE, ZURICH
POUR L'OBTENTION DU GRADE DE
DOCTELR ES SCIENCES MATHÉMATIQUES
PAR
JEAN DE SIEBENTHAL
DE SAANEN (BERNE)
RAPPORTEUR: PROF. DR E. STIEEEL
CORAPPORTEUR: PROF. DR H. HOPF
19 5 1
ORELL FÛSSLI ARTS GRAPHIQUES S.A.
ZURICH
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Extrait des
Commentarii Mathematiei Helvetici
Vol. XXV, Fasc. 3
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Curriculum vitae
Je suis né à Lausanne le 26 juin 1917, et y ai suivi les
écoles primaires et secondaires jusqu'en 1938 ; immatriculé
alors à la Faculté des Sciences de l'Université de Lausanne,
j'obtiens en 1942 la licence des sciences mathématiques. De
1943 à 1944, je suis assistant pour le calcul différentiel et
intégral auprès de Mr. le prof. Ch. Blanc ; ensuite, de 1944 à
1946, j'étudie à la Section de mathématiques et de physique
de l'Ecole Polytechnique Fédérale à Zurich, en fonctionnant
pendant une année comme assistant du Séminaire de mathé¬
matiques auprès de Mrs. les prof. H. Hopf et M. Plancherel.
En 1946, je suis nommé au Cours de mathématiques spéciales
de l'Ecole Polytechnique de l'Université de Lausanne.
Qu'il me soit permis d'exprimer ici mes sentiments de vive
gratitude à Mr. E. Stiefel dont les directives et les travaux
sur la théorie de Lie ont facilité l'élaboration de ce mémoire.
Je désire encore apporter à Mr. H. Hopf le témoignage de ma
reconnaissance respectueuse pour sa bienveillance et ses con¬
seils éclairés.
Lausanne, septembre 1950.
J. de Siebenthal.
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Sur les sous-groupes fermés connexes
d'un groupe de Lie clos
Par Jean De Siebenthal, Lausanne
Introduction
1. L'étude d'un groupe G ne peut s'achever si l'on n'en connaît pas
les sous-groupes. Lorsque G est un groupe de Lie, on peut se proposer de
rechercher tous les sous-groupes continus connexes de ce groupe ; en se
plaçant au point de vue local, S. Lie a montré qu'on peut se ramener à
un problème purement algébrique, théoriquement résoluble dès qu'onconnaît les constantes de structure de G1). De façon plus précise, si
Xj, X2, ..., X„ est une base de l'anneau R (G) du groupe G, avec lan
loi de composition [X(, X}] = Z ctjk Xk, on peut trouver tous les sous-
fc=i
groupes connexes de G qui sont des groupes de Lie au sens local en
déterminant tous les sous-anneaux de R(G), c'est-à-dire tous les sous-
espaces R de R (G) tels que X, Y e R entraînent [X, Y] e R. Ainsi
posé, le problème n'est pas facile à aborder.
Deux simplifications s'imposent d'emblée : d'abord, il suffit de chercher
un sous-groupe dans chaque classe de sous-groupes conjugués ; ensuite,on peut se borner à la recherche des plus grands sous-groupes de G,cette expression désignant ici les sous-groupes propres connexes qui ne
sont pas contenus dans un autre sous-groupe propre connexe de G.
2. Le problème envisagé est le suivant
(a) Déterminer les sous-groupes fermés connexes d'un groupe de Lie clos
(ou compact).
Tout sous-groupe continu d'un groupe de Lie étant un groupe de Lie2),on peut appliquer la méthode algébrique décrite ci-dessus, et déterminer
1) S. Lie, Théorie der Transformationsgruppen, t. I, p. 209 (Teubner, Leipzig1888).
2) E. Carton, La théorie des groupes finis et continus et l'analysis situs (Mém.Se. Math., t. 42, 1930, p. 22).
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tous les sous-anneaux R de R(G). Cela fait, il reste à examiner si le
sous-groupe fermé connexe engendré par R a même dimension que R
(voir chapitre II, § 4).
Le problème algébrique basé sur les constantes de structure peut à son
tour être réduit à un problème plus simple ; en effet, le groupe clos G
supposé semi-simple est déterminé localement par ses paramètres angu¬
laires3), qui sont 2m formes linéaires ziz/u1(x), .. . , ±(im(x)> x étant
un point d'un espace euclidien R1 à l dimensions, dont la métrique est
donnée par la forme quadratique 27 [/^ (a;)]2 ; l'entier l est le rang du
groupe. La figure constituée par l'espace R1 et par les plans [it{x) = 0
(mod. 1) est le diagramme de G10) ; le diagramme Rh d'un sous-groupe
est alors un sous-diagramme du précédent. A ce point de vue, le problèmes'énonce ainsi
(b) Trouver les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'un sous-
espace linéaire de R1 soit le support d'un sous-diagramme représentant un
sous-groupe fermé connexe.
Il convient de remarquer qu'un même sous-diagramme peut repré¬
senter plusieurs sous-groupes, naturellement isomorphes, dont il serait
intéressant de savoir s'ils sont conjugués. Le groupe G n'est pas distinguédes groupes clos qui lui sont localement isomorphes.On peut donner au problème (b) un aspect plus intuitif ; soit \.i,- le vec¬
teur de R1 défini par Hi(x) = — (it-x .Il existe dans l'ensemble
±i«i> rt^2> • • ) il"' vecteurs fondamentaux cplt..., <pt (çv cpt < 0)
qui déterminent le diagramme et l'anneau R(G) ; ils vérifient certaines
conditions simples énoncées par van der Waerden3). Les h vecteurs
Q!,...,Qh, fondamentaux pour le sous-groupe étudié, sont des com-
binaisons linéaires de <p l,..., <p, qui vérifient encore les conditions
citées. L'énoncé correspondant est
(c) Soient <px, $%,... ,<pv l vecteurs fondamentaux du groupe clos G ;
trouver h vecteurs Qlt. .., Qh ayant les propriétés suivantes
->- ->..,.,.
-> ->
(1) Qi, , Qh sont des combinaisons linéaires de q>1,... , <pt.
(2) q!,..., Qh forment la figure fondamentale d'un groupe clos.
3) van der Waerden, Die Klassifikation der einfachen Lieschen Gruppen
(Math. Zeitschr., t. 37, 1933, p. 448).
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(3) Il existe dans G un sous-growpe fermé connexe admettant q1 ,..., oh
comme figure fondamentale.
3. A ma connaissance, le problème posé en (a) n'a jamais été abordé
systématiquement au sens indiqué en (b) ou (c). Cela n'empêche nulle¬
ment l'existence d'un grand nombre d'énoncés sur les sous-groupes des
groupes de Lie clos ou non ; ces énoncés ouvrent diverses voies :
Les sous-groupes commutatifs maximums d'un groupe clos G ont fait
l'objet d'études précises, par E. Cartan4) au point de vue infinitésimal,
et par H. Hopf5) au point de vue global. La notion de sous-groupe com-
mutatif maximum est d'ailleurs à la base de la représentation de G par
son diagramme.Les sous-groupes d'isotropie Gx des espaces symétriques clos ont été
étudiés de façon systématique par E. Cartan6), en partant des auto-
morphismes involutifs de G dont ces sous-groupes sont caractéristiques.Je signale encore que A. Malcev1) a déterminé les sous-groupes semi-
simples des groupes de Lie complexes, à l'aide des représentations liné¬
aires de ces groupes.
La résolution complète du problème posé en (a) permettrait par
exemple de faire une étude d'ensemble des espaces homogènes clos
GfG-L, et de savoir en particulier si la classe des espaces symétriques clos
contient la plupart des premiers ou non. Un autre problème pourraitêtre abordé : étant donné un groupe clos G et un sous-groupe fermé
connexe G^ de G, quand G-± est-il homologue à zéro dans G (au sens de la
topologie combinatoire) ? On sait d'après E. Cartan qu'un sous-groupe
simple à trois paramètres n'est jamais homologue à zéro ; il en est de
même de tout sous-groupe invariant fermé connexe.
Dans un autre ordre d'idées, je mentionne qu'on peut démontrer le
théorème suivant : il n'y a dans le diagramme D (G) d'un groupe clos G
qu'un nombre fini de sous-diagrammes D (Gj). De plus, toute chaîne de
sous-groupes G1cG2c • cG peut être représentée dans D (G) par
une chaîne D (Gj) c D (G2) c • • • c D (G) ; l'ensemble de ces chaînes est
encore fini. Il serait peut-être intéressant d'étudier ces ensembles finis,et de savoir de quelles structures on pourrait les munir.
4) E. Cartan, La géométrie des groupes simples (Annali di Mat., t. 4, 1927, p. 212
à 214).
5) H. Hopf, Ober den Rang geschlossener Liesoher Gruppen (Comment. Math.
Helv., t. 13, 1940, p. 119—143).
6) E.Cartan, Sur certaines formes riemanniennes remarquables des géo-métries à groupe fondamental simple (Ann. Ec. Norm. (3) XLIV, 1927, p. 345—467).
7) A. Maleev, Onsemi-simplesubgroupsofLiegroups (Bull. Acad. Soi. TJ. R. S. S.,
Sér. Math. 8, p. 143—174, 1944). D'après le résumé: Math. Rev., t. 6, p. 146.
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4. Une note déjà parue indique que le problème (a) est résolu dans le
cas où le rang du sous-groupe est égal au rang du groupe8). D'ailleurs, ce
même problème est aussi résolu lorsque le rang du sous-groupe est égalà un9). Les pages qui suivent n'apportent pas la solution complète ; elles
présentent un certain nombre de résultats généraux, appliqués à un cas
particulier important.Le chapitre I pose les notions classiques relatives à un groupe clos G,
d'après E. Stiefel10) : diagramme, ensemble E(G) des paramètres angu¬
laires de G, groupe fini &(G) des automorphismes intérieurs de G quilaissent invariant un sous-groupe commutatif maximum donné ; j'intro¬duis de plus la notion de diagonale du diagramme : cp1 = <p2 = • • •
= <Pk = 0 ; q>k+i = • • • = <fi ^ 0, et la figure de Schlàfli 5 (G) qui re-
présente la figure <p1} <p2,..., cpl par l points reliés par certains traits.
Cela posé, j'associe (chapitre II) au groupe G et au sous-groupe G1 un
tableau
jQi : & ,
• • • , /5„2
Qu'- Yi> >Ynh
dans lequel gj, g2 > • • • > Qh son^ ^ paramètres angulaires fondamentaux
de G ; oclt «2,..., ocn sont les formes de E(G) qui se réduisent à gx_dansRh..
.Le tableau I est le principal objet de cette étude (§ 5, 6, 7). Dans
ce même chapitre, je montre qu'il suffit de considérer les sous-groupes de
G qui ne sont pas contenus dans un sous-groupe propre de rang maximum
de G ; ce sont les sous-groupes (H). Alors, tout a> e L'(G) est une combi¬
naison linéaire à coefficients entiers des formes du tableau I.
Les chapitres III et IV contiennent l'étude des sous-groupes remar¬
quables dont le tableau I contient l paramètres angulaires fondamen¬
taux et ceux-là seulement (sous-groupes (-H)0)- La figure de Schlàfli
5(G) doit être appliquée d'une certaine façon sur ce tableau (§ 9, 10, 11).La discussion fournit les résultats suivants : si le rang h de G1 est au
moins égal à 2, les seuls sous-groupes (H)0 des groupes clos simples sont
les sous-groupes caractéristiques d'automorphismes involutifs externes11),
8) A. Borel et J. de Siébenthal, C. R. Aead. Se, t. 226, p. 1662—1664; voir aussi: Com¬
ment. Math. Helv., t. 23, 1949, p. 200—221.
8) J. de Siébenthal, C. R. Acad. Se, t. 230, 1950, p. 910—912.
10) E. Stiefel, Comment. Math. Helv., t. 14, 1942, p. 350—380.
n) E. Cartan, cf. note 6.
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à trois exceptions près: G2(B3, G2cA6, 6?2 c jD412). Les inclusions
C4 c -B6 et Dh c ^42A_i ne rentrent pas dans le cas étudié.
Le cas où le rang du sous-groupe (H)0 est égal à un est très différent :
tout groupe clos G non abélien contient un sous-groupe (H)0 de rang un,
dit sous-groupe principal. Ce sous-groupe admet une définition indépen¬dante du diagramme : un sous-groupe (H) de rang un est dit principals'il contient un élément régulier dans G. Lorsque G est de l'un des types
Bv (l > 3), Gt (l>2), Ft, 2?,, E8, le sous-groupe principal est toujoursmaximum.
CHAPITKE I
Groupes clos
§ 1. Diagramme d'un groupe clos
1. Toroïdes maximums. Soit Oun groupe de Lie clos connexe ; du pointde vue topologique, G est un espace de Hausdorfï bicompact13), ou compact
au sehs de N. Bourbaki. Pour étudier G, il convient de mettre en évi¬
dence les sous-groupes commutatifs maximums de G, ou toroïdes maxi¬
mums T de G ; ils sont tous connexes et ont la même dimension (chaqueT est un produit direct de l cercles) ; l'entier l est le rang du groupe G.
On a les propriétés suivantes14) :
(a) Etant donné un élément a eG, il existe un toroïde maximum T quicontient a.
(b) Etant donnés deux toroïdes maximums T et T', il existe un élément
beG tel que bTb~x = T' (E.Cartan).
(c) Si a est un élément de G échangeable avec tous les éléments d'un
toroide maximum T de G, a appartient à T.
2. Groupe fini 0(G). Le normalisateur N(T) du toroïde maximum
T est un sous-groupe de G constitué par un nombre fini de composantes
connexes ; l'une d'elles est précisément T, qui est un sous-groupe inva¬
riant de N(T). Soit a un élément de N(T); l'automorphisme intérieur
x ->axa"1, x eG induit une transformation de T sur lui-même ; toutes
ces transformations forment un groupe fini 0{G) isomorphe au groupe
quotient N(T)/T. A chaque groupe clos G est ainsi associé un groupe
fini 0 (G) de transformations du toroïde T.
12) Ces inclusions sont bien connues.
13) voir note 2 de l'introduction; cf. No. 9.
14) voir note 5 de l'introduction et H. Hopf et H. Samelson (Comment. Math. Hclv., t. 13,
No 4, Hilfssatz 4).
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3. Eléments réguliers et singuliers. Un élément x de G est dit réguliers'il n'appartient qu'à un seul toroïde maximum T ; x est singulier s'il
appartient à plus d'un toroïde maximum. La dimension du normalisa-
teur de x est égale au rang l si x est régulier ; cette dimension est supé¬rieure à l si x est singulier.
4. Propriétés des éléments singuliers d'un toroïde maximum. Voici ces
propriétés d'après H. Hopf15) :
L'ensemble des éléments singuliers du toroïde maximum T est constitué
par la réunion des éléments de m sous-groupes fermés V1, U2,. .., Um ;
chacun d'eux est à l — 1 dimensions, et est formé de deux composantesconnexes au plus. Si i =£?', la dimension de l'intersection Utrs U}est égale à 1 — 2.
Le groupe fini 0 transforme l'ensemble des sous-groupes Ut en lui-
même ; il est engendré par m involutions 8X, S2,... , Sm ; l'involution Sflaisse invariant chaque point de U{ ; dans un système de coordonnées
orthogonales canoniques définies au voisinage de l'élément neutre, 8{ est
représentée dans T par la symétrie par rapport au (l — l)-plan V.
L'intersection des sous-groupes U1, U2,..., Um est le centre de G
(discret si G est semi-simple).
5. Diagramme et paramètres angulaires.
(a) G semi-simple. Au groupe semi-simple G sont associés un espace
vectoriel réel Rl et un ensemble Z(G) de 2m formes linéaires ±#i(»0,...,m
±fîm(x), x e Rl : les paramètres angulaires de G ; la somme £, \&i(x)']i
définit dans Rl une métrique euclidienne. Les (l — l)-plans ê^x) = 0
(mod 1) (dits singuliers) constituent le diagramme de Gie), et le groupe
engendré par les symétries par rapport à ces plans est un groupe spatialr dont chaque opération conserve le diagramme.
Rl peut être considéré comme le recouvrement universel du toroïde
maximum T = T1. Les plans singuliers #, = 0 (mod 1) recouvrent
alors le sous-groupe singulier TJt, et le groupe JT correspond au groupe 0.
On peut choisir dans Rl un point 0 origine appartenant au recouvrement
de l'élément neutre de G, les paramètres angulaires s'annulant tous en 0.
lb) H. Hopf, Maximale Toroïde und singulâre Elemente in geschlossenenLieschen Gruppen (Comment. Math. Helv., t. 15, 1942, p. 69).
16 ) La notion de diagramme a été mise en évidence, à l'aide de méthodes globales, par
E. Siiefel; voir: tTber eine Beziehung zwisehen geschlossenen Lieschen Grup¬
pen. . . (Comment. Math. Helv., t. 14, 1942, p. 350—380).
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Les plans singuliers issus de 0 forment un ensemble qui est conservé par
les symétries par rapport à l'un quelconque d'entre-eux ; le groupe
engendré par ces symétries est d'ailleurs isomorphe au groupe fini 0(G)considéré au numéro précédent. Les plans en question déterminent un
certain nombre de régions permutées transitivement par le groupe 0 ;
chacune d'elles est limitée exactement par l faces à l — 1 dimensions17),et peut être désignée par le terme d'angle polyèdre fondamental du dia¬
gramme ; il existe l paramètres angulaires q>1,q>i,...,(pl de G tels que la
région considérée soit définie par les inégalités <p1>0,...,q>l>0;
q>1} <p2,..., 95j sont alors l paramètres angulaires fondamentaux de G,et forment une suite dite fondamentale. Il est aisé de voir que tout para¬
mètre angulaire de G appartient à au moins une suite fondamentale. La
différence de deux éléments d'une telle suite ne peut être un paramètre
angulaire, sinon ce dernier s'annulerait en un point intérieur à la région
<p1>0,...,<pl>0, contrairement à l'hypothèse faite sur celle-ci. Tout
élément de E(G) est une combinaison linéaire à coefficients entiers nuls
ou de même signe des éléments d'une même suite fondamentale.
(b) G non semi-simple. G est alors localement isomorphe au produitdirect Gx d'un groupe semi-simple G[ et d'un groupe commutatif clos ZL.Si v désigne l'application de recouvrement : G = vGlt le toroïde Z = vZ1
appartient à T, et G' = vG[ est la composante semi-simple de G. Le
diagramme de 6? est la somme directe du diagramme de G' et d'un espace
linéaire de dimension d(Z) égale à celle de Z. Les paramètres angulairesde G sont ceux de sa composante semi-simple G1.
6. Vecteurs du diagramme. & étant un paramètre angulaire, il existe
-> ->^
un vecteur •& de Rl tel que l'on ait ê(x) = — ê- x. Les 2m vecteurs
ainsi construits forment le système des vecteurs du diagramme de G ;
ils jouissent de propriétés énoncées par van der Waerden18) :
-» ->
(a) Soit ê un vecteur du diagramme ; kê est un vecteur du diagramme
pour k = 1 et k = — 1 seulement.-> ->
(b) Soient & et #' deux vecteurs du diagramme ; le nombre 2
est entier. #2
-> -> -> ->
(c) Soient &, &' deux vecteurs du diagramme ; § — M' est encore
17) E. Cartan, Complément au mémoire: Sur la géométrie des groupes simples(Annali di Mat., t. 5, 1928, p. 253—260).
18) Voir note 3 de l'introduction.
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-> ->
un vecteur du diagramme lorsque k est un entier variant de 0 à 2 •
Il résulte en particulier de la propriété (c) que si <px, <p2,..., <pl est
une suite fondamentale, on a : <pr (pt < 0, sinon <pt—
<p} e S(G).
7. Paramètres angulaires dominants. Supposons G simple ou semi-
simple ; l'angle polyèdre fondamental <p1 > 0,..., q>t > 0 contient un
polyèdre fondamental du groupe spatial r, défini par les inégalités<p1>0,..., 9?(>0 ; <w1<l,..., cos< 1 ; co1,...,cos sont s paramètres
angulaires de G : les paramètres angulaires dominants de ce groupe (cesont des combinaisons linéaires à coefficients entiers non négatifs de
<p1}..., <pt). Les paramètres angulaires extraits de ç^, ç?2)..., ç?, quifigurent dans l'expression de l'un de ces paramètres angulaires dominants
ne figurent dans aucun autre. S'il n'y a qu'un seul paramètre angulairedominant, le groupe G est simple ; le polyèdre fondamental est alors un
simplexe.
8. Sous-groupe simple de rang un associé à un paramètre angulaire.Soit fif un paramètre angulaire de G, et V\ le sous-groupe singulier de T
recouvert dans E1 par les plans -&( = 0 (mod 1). Le centralisateur de
Uf dans G est un sous-groupe de rang l, de dimension l -f- 2, non abé-
lien. La dimension du centre de ce sous-groupe étant égale à l —- 1, sa
composante semi-simple est un sous-groupe g simple de dimension trois,
associé à ±#<- g coupe T suivant un sous-groupe t à une dimension dont
le recouvrement dans E1 contient une droite E1 orthogonale à ê( = 0 ;
l'anneau E (g) de g est de la forme E1 + n$., où II9. est un plan à deux
dimensions, associé également au paramètre §i ; ce 2-plan est invariant
par tous les automorphismes intérieurs de G déterminés par les éléments
de T.
9. Eecouvrement du centre de G. Supposons G semi-simple; le re¬
couvrement dans E1 du centre de G est un réseau dit central ; un pointx e E1 appartient à ce réseau si les paramètres angulaires fondamentaux
q>x, q>2,..., <pt prennent des valeurs entières sur le point x.
% 2. Figures de Schlâfli des groupes simples
10. Définition. Soit q>lt <p2,..., q)t une suite fondamentale de para¬
mètres angulaires de G supposé semi-simple ; je fais correspondre à
chaque forme (pt un point P^, P{ étant relié à Pt par 0, 1, 2, ou 3 traits
suivant que l'angle des vecteurs <p{ et Ç93- est égal à 90°, 120°, 135°, ou
217
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150°. La figure constituée par ces points et par ces traits est par défini¬
tion la figure de Schlâfli ^(G) du groupe G (on peut lui adjoindre le
point qui représente le paramètre angulaire dominant, ce qui n'est pas
nécessaire ici).
Si G est semi-simple, la suite (pi, q>2,. ., <pt se décompose en deux
suites partielles au moins : <pl!..., q>{ et q> ,/+1,..., y,, tout vecteur de
la première étant orthogonal à tout vecteur de la seconde, et réciproque¬ment. Ainsi, la condition nécessaire et suffisante pour que la figure 5 (G)
soit connexe est que le groupe G soit simple.
11. Paramètres angulaires fondamentaux des groupes simples et figuresde Schlâfli associées. Les expressions classiques des paramètres angu¬
laires des groupes simples19) ne mettent pas en évidence les paramètres
angulaires fondamentaux. Je vais donner dans chaque cas la substitu¬
tion convenable, le paramètre dominant, et la figure %(G).
Groupe Ax: Les paramètres angulaires sont: ±t,-, t,-—
t,- (*' ^ j ;
i, j = 1, 2,..., I). Posons : yx = t1; <p2 =—
zl -f t2, <ps =—
t2 -f t3,
..., ç>j =— Tj_x + tî ! tout paramètre angulaire est une combinaison
linéaire à coefficients entiers nuls ou de même signe de <pr, <p2,..., <pl.
Le paramètre angulaire dominant est rl = (px -f- g?2 + • • + <Pi
Groupe Bt : Les paramètres angulaires sont : ± t,-, ± Tf i t3- (i ^ j ;
i,j= 1, 2,. . ., Z). On peut poser : ç?j = xt, (p2 =— r1 -f- t2,
ç>3 =— t2 + t3,. .., 9>, =
— ri-i "^" tî ; Ie paramètre angulaire domi¬
nant est Tj_! -f Tî = 2ç>! + 2ç>2 H h 2ÇV! + 9V
Groupe Ct : Les paramètres angulaires sont : ± 2 Tf, ± t* ± t3-
(i ^ j ; i,j=l,2,...,l). On peut poser 9^ = 2r1, ç?2 =—
tx -f t2,
ç>3 =— t2 + t3 ,..., <pt =
—
t,_! + Tj ; le paramètre angulaire dominant
est 2tt = ç?! + 2ç?2 + 2<p3 H (- 295,.
Groupe Dt : Les paramètres angulaires sont ± t^ i t.,- (i =£ 7 ;
(* 7^ ? ; «'> j = 1
; 2,. . ., l). On peut poser cp1 = tx + t2, ç;2 =—
rt
+ t2 , 9?3 =—
t2 + t3 ,. . ., ç>j =— Tj_! -f T; ; le paramètre angulaire
dominant est 9^ -f cp2 + 2q>3 + 29?4 + • • + 2çvi -j- (px = t^ + Tj-
Groupe Ee : Les paramètres angulaires sont :
<Pt ~<P)\ ± (<Pi + <Pi + <Pk), ± (<Pi + ç>2 -I H <Pb)(i, j, k distincts ; i, j, Je = 1, 2,..., 6).
19) E. Cartan, La géométrie des groupes simples (Annali di Mat., t. 4, 1927, p. 218
à 224).
218
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On peut poser (pi = tx—
r2, <p2 = r2 — r3, <p3 = r3 — r4, 9>4 = r4— t5 , 9?5 = t5 — r6, 9?6 = t4 + t5 + t6 et le paramètre angulaire do¬
minant est ç>x -j- 2ç?2 + 3ç?3 -j- 2^4 + q>5 + 2%.
Groupe E7 : Les paramètres angulaires sont
f, — rj} ±{Ti + rj + rk + tm), xx + r2 -\ h t8 = 0
{i,j,k,m distincts ; i,j,k,m=l,2,...,8).
On obtient une suite fondamentale en posant
<Pi =— *i + *2> Ç>2 = — ^a + t3, 9>3 =
—
t3 + t4,
^4 =— ^4 + *s> ÇPs = — 7.5 + t«, <pe =
— T6 + t7,
«P? = *1 + T2 + T3 + T4.
Le paramètre angulaire dominant est q>x + 2çî2 + 3ç)3 + 4çj4 -)- 3ç>5+ 29?6 + 2ç)7.
Groupe Es : Les paramètres angulaires sont
T<—
T3., ± (T, + T, + Tfc) ,avec Tj. + T2 -\ f- T9 = 0
(i,j,k distincts ; i, j, k = 1, 2,..., 9).
On peut poser
ç?i = r2 — r3, ç?2 = t3 — T4, Ç93 = t4 — r5, ç?4 = t5—
r6,
Ç'ô == T6 ' T7 > Ç^ == T7 T8 ' <Pl = T8 T9 J Ç^ = T7 ! ^8 I T9
et le paramètre angulaire dominant est 2<p1 + 3ç?2 + 4ç>3 + 0954 + 6çi6+ 4Ç96 + 2Ç97 + 3Ç58.
Groupe Ft : Les paramètres angulaires sont
±t<, ± re ± Tj, KiTj ± T2 ± T3 ± T4)
(»#/; *,?'= 1,2,3,4).
On peut poser <p± = t1; 9>2 = £( — tx + t2 + t3 — t4), 9)3 =— t3 + t4,
9>4 = — r2 -f- t3 et le paramètre angulaire dominant est : 29^ + 49>2
+ 3^ + 2<pt.
Groupe Ga: Les paramètres angulaires sont ±tx, ±t2, ±(^1 — t2),
±(1-! —2t2), ±(Ti —3t2), ±(2^ — 3^). On peut poser 9>1=t2,
9>2 = tx — 3t2) et le paramètre angulaire dominant est 39^ + 2<p%.
Les figures de Schlâfli respectivement associées à ces groupes simplessont :
219
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Pt P2 P3 Pi 12 3 4 l
M o—o—O o °i 0=0—o—o o
12 3 4 l \3 4 5 2
•Bj o^O O O —O Dl O O O O
/02
12345 123456
E* O O O O O E7 O O O O O O
O6 12 3 4 5 6 7 O7
^s o—o—o—o—o—o—o
12 3 4 O8 12
F4 O 0=0 O °t O^O
Fig. 1
->
Il résulte du mémoire de van der Waerden déjà cité que les vecteurs 9?1
et 9?2 relatifs aux groupes Bt, Gl forment un angle de 135° de même pour
les vecteurs 2 et 3 de Fé ; les vecteurs <p xet <p 2
relatifs au groupe G2 forment
un angle de 150° ; les autres angles sont tous égaux à 90° ou 120°.
12. Propriétés des figures de Schlàfli. Je suppose ici que G est un
groupe simple.
(a) Soit i$(G) la figure de Schlàfli associée à un groupe simple. Un
trait reliant deux points de %(G) peut être simple ou multiple ; je dirai
que deux points Pt et P3- sont en relation non nulle s'il existe un trait
simple ou multiple reliant ces deux points. L'ordre d'un point P e $(G)est par définition le nombre des points de ^(G) qui sont en relation non
nulle avec P ; cet ordre est égal à 1, 2, ou 3. Il y a dans 5 (0) au plustrois points d'ordre 1, et au plus un point d'ordre trois.
Si G est un groupe de l'un des types Ax, Dt, E6, E7, Es, %(G) ne con¬
tient que des traits simples ; si G est de l'un des types Bt ou Gt, la ligne
polygonale qui relie P2 à Pt ne contient également que des traits simples ;
5(F4) contient deux traits simples. Remarquons que 5(G) ne contient
jamais de cycle à une dimension.
(b) Soit P un point de $(G) d'ordre un; la ligne polygonale issue
de P, arrêtée au plus tard au point P' d'ordre trois (s'il existe), est par
définition une terminaison à n éléments si elle contient n points de
5(G), P' non compris. Un coup d'œil sur les figures précédentes montre
que 5 (G) contient au plus deux terminaisons à n > 2 éléments.
(c) Soient P( et P} deux points de 5 ($) reliés par un trait simple,et Si la symétrie de B1 par rapport au (l — l)-plan <pi = 0 ; on a
220
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(StSj) <pi = q>j ; il résulte de cette relation que le groupe 0(0) opèretransitivement sur les points d'une ligne polygonale à traits simples, g (0)n'étant pas nécessairement conservée.
(d) Si le groupe simple connexe G admet un automorphisme externe,
on peut choisir ce dernier en sorte qu'il permute les paramètres angu¬
laires fondamentaux ç>1} <p2,..., 9?j20). L'effet produit sur ^(G) est une
permutation des points P( qui conserve 'S(G) ; dans les cas At, Du Eson a respectivement les permutations :
3 4 5 6\
3216
/l 2.. .1--1
0 A 2 3..
:D /l 2
\l l-\ 2 U 13.. ls 4
Si G est du type D, ,%(G) est
oi
\8 4
o—o .
O 2 Fig.2
Il existe
des points P1, P, ,P4conservant %(Dd et le point ^3
§ 3. Diagonales du diagramme
13. Définition. Soit Pv : <pt > 0,..., ç?, > 0 un angle polyèdre fon¬
damental du diagramme d'un groupe semi-simple G, ç>1; ç>2,...,ç>,
étant l paramètres angulaires fondamentaux de G. Par définition, la
demi-droite B\ d'équation
<Pi = n =• • • = <Pk = 0
<Pk+i = • • • = <Pi > 0 J
est une diagonale de l'angle polyèdre Pp. Si k = 0, on a 9^ = (p2
= • • • = ç>; et la diagonale est dite principale.Comme .R^ peut appartenir à plusieurs angles polyèdres fondamen¬
taux, on peut se demander si elle est une diagonale dans chacun d'eux.
Le théorème suivant répond à cette question
14. Théorème. Une diagonale de l'angle polyèdre fondamental P^est diagonale dans tout angle polyèdre fondamental qui la contient.
Ainsi, étant donnée une demi-droite dont les équations ont la forme
(1), on pourra la considérer comme une diagonale du diagramme. Seule
la diagonale principale contient un élément régulier, et le théorème est
pour elle évident, car elle n'appartient qu'à un seul angle polyèdre fon¬
damental.
ao) E. Cartan, Le principe de dualité et la théorie des groupes simples et semi-
simples (Bull. Se. Math., t. 49, 1925, p. 305).
221
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15. Démonstration. La démonstration est basée sur le fait que si
a e0(G), la demi-droite oR\ est encore une diagonale de aP9.
Lemme. Soient fi1, [i2,..., fil et vt,. .., vl deux suites fondamentales ;
si vx, v2,..., vt sont des combinaisons linéaires à coefficients non négatifsde /*!, (i2t..., fa, alors la seconde suite est une permutation de la pre¬
mière.
Les systèmes \it > 0, v{ > 0 {i = 1, 2,..., l) définissent deux angles
polyèdres fondamentaux i^,i^,. Soit xeP^; on a ni(x)>0 (i = 1, 2,
...,l), et d'après l'hypothèse vi(x)>0 (i = 1, 2,..., I), d'où xtPv.P et Pv ayant en commun un point intérieur x coïncident et le lemme
résulte de ce fait.
Cela étant, soient Pç (q>i > 0) et P^ (^ > 0) deux angles polyèdresfondamentaux contenant B}+ et ïe Rx+ voisin de l'origine. Le normali-
sateur N(x) de x est un sous-groupe de rang l de G ; le centre Z de N(x)a une dimension l — k; il y a donc k paramètres <p( et k paramètres ^qui s'annulent identiquement sur Rx+, par exemple cp1,(p2,...,(pk et
Pu fi2,..., (ih, qui forment deux suites fondamentales de N(x). Il
existe une opération v e 0(N(x)) qui applique ç?1; cp2,..., <pk sur une
permutation v1,vi,...,vk de ^,..., /ik et cpk+1 ,...,<pt sur vk+1,
.. ,vl respectivement ; de plus ax = x. Maintenant, chaque vt est une
combinaison linéaire à coefficients entiers nuls ou de même signe de
filt fi2,. .., fil; comme vk+1,. .
., vl sont positifs sur x, ces formes,
exprimées à l'aide des \xi, ont des coefficients non négatifs. En résumé,
/*!,..., /ut et vx,.. .,vt vérifient les hypothèses du lemme, et aP9 = Pv= P
.De là résulte /j,k+1 =
• • = pil sur B}+ et le théorème est établi.
CHAPITRE II
Théorèmes généraux sur les sous-groupes
§ 4. Diagramme et sous-anneaux
1. Diagramme d'un sous-groupe. Soient G un groupe de Lie clos, et
Gx un sous-groupe fermé connexe de G ; c'est un groupe de Lie, engendrédans G par un sous-espace linéaire de l'anneau R(G)23-). Soit maintenant
Th un toroïde maximum du sous-groupe G1 ; il existe un toroïde maxi¬
mum Tl de G qui contient Th. Remarquons que l'intersection de G1 et de
Tl se réduit à Th ; en effet, un élément x commun kG1et h Tl est un élé-
21) voir note 2 de l'introduction.
222
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ment de G1 échangeable avec chaque élément de Th ; d'après la propo¬sition (c) du § 1, x appartient à Th.
Si Rh et Rl sont les supports des diagrammes de G1 et G, correspondant
respectivement aux toroïdes Th et î1', on a Rh c Rl. Il est a prioriévident que le sous-espace Rh doit vérifier un certain nombre de condi¬
tions ; en particulier, la diagonale principale de G1 n'est pas quelconque ;
elle va jouer un rôle important dans ce qui suit (§ 8 et chapitre III). De
plus, si l'on dispose d'une autre paire T'h, T'1, avec T'h c T'1, T'h c G1,T'1 c G, on peut construire un automorphisme intérieur de G quiapplique T'h sur Th, et T'1 sur T1 : dans ce sens, l'inclusion Rh c Rl ne
dépend pas des toroïdes Th et T1 choisis.
2. Sous-groupes fermés et sous-anneaux. A tout sous-groupe fermé
connexe G1 de G correspond un sous-anneau de R(G), de support R(Gj) ;
inversement, étant donné un sous-anneau R de R(G), quand le sous-
groupe fermé connexe Gx engendré par R a-t-il même dimension que R ?
Un théorème précis peut être établi, dont l'énoncé sera précédé d'un
lemme :
Lemme 1. Soit N le sous-groupe clos engendré par M dans G; R est un
sous-anneau invariant de R (N).
Tout d'abord, R engendre un germe g ; g est l'intersection d'un voisi¬
nage de l'élément neutre e de G et de la variété totalement géodésiqueformée par les sous-groupes à un paramètre de G tangents à R en e2Z).Cela étant, N est l'ensemble des éléments a"1 a"2.. .a°j* et des éléments
d'accumulation de ces produits, avec ai^g; k, <xx, a2>..., ock sont des
entiers rationnels arbitraires (k>0). at e g entraîne a^a'1 = R d'où,
par construction de N, on voit que R est invariant par le groupe ad¬
joint linéaire S(N) de JV, c. q. f. d.
Cela étant, le groupe linéaire mentionné laisse R (N) et R invariants ;
R se décompose en une somme directe de sous-anneaux orthogonauxdeux à deux : R1, R2,..., Rh, rt, les h premiers étant simples et inva¬
riants dans if!(ï\T), le dernier étant un sous-anneau commutatif, invariant
dans R(N) également. Par définition, ce dernier sous-anneau est la com¬
posante commutative de l'anneau R ; rx est aussi le sous-anneau commu-
22) E. Cartan, La géométrie des groupes de transformations (Journ. math, pures
et appliquées, t. 6, 1927, chap. I).
223
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tatif invariant maximum de R, soit le centre de R. Le théorème en vue
peut maintenant s'énoncer :
Théorème 1. Soient G un groupe de Lie clos connexe, R(G) l'anneau
de Lie de G, R un sous-anneau de R(G), et r1 la composante commutative
de R. La condition nécessaire et suffisante pour que R engendre un sous-
groupe fermé de dimension d (R) est que rx engendre un sous-groupe fermé de
dimension d {r^).
Deux lemmes sont encore nécessaires.
Lemme 2. Soient G et G' deux groupes de Lie clos localement isomorphes,G' recouvrant G, et a l'application de recouvrement ; a applique tout en¬
semble fermé de G' sur un ensemble fermé de G.
Cela provient simplement du fait que G' recouvre G un nombre fini de
fois. De là résulte que a applique un sous-groupe fermé de G' sur un sous-
groupe fermé de G, ayant la même dimension.
Lemme 3. Soient G et G' deux groupes de Lie clos localement isomorphes,G' recouvrant G, et a l'application de recouvrement ; soient g un germe dans
G, et g' = a~xg le germe correspondant dans G' ; si g engendre dans G un
sous-groupe fermé de dimension d(g), il en est de même de g' dans G'.
g engendre dans G un sous-groupe © connexe, fermé par hypothèse.De même, g' engendre dans G' un sous-groupe ©' du groupe abstrait G' ;
la fermeture de ©' est un sous-groupe ©' du groupe topologique G'. Soit
x e ©' ; il existe une suite d'éléments x1, x2,. -, xn,.. .de ©' conver¬
geant vers x ; chaque xi est un produit d'éléments de g'. a applique la
suite Xf sur une suite axi de © ; © étant fermé, l'application continue a
amène x sur un élément du groupe ©. Ainsi, on a : cr©' c © ; a g' = g
entraîne a©' = ©, car ©'et © sont connexes. Comme a conserve la
dimension, on a nécessairement d(©') = d(©), c. q. f. d.
Je passe à la démonstration du théorème :
La condition est suffisante : On peut simplifier en se servant du lemme 1,
et en considérant R dans R(N). Dans la décomposition précédente:
B = B1 + Bi+---+Bh + r1 ,
les sous-espaces R1, R2,..., Rh sont invariants et irréductibles par
S{N), qui se réduit à l'identité dans r1. Cela étant, on a :
R(N) = R + Rh+1 + Rh+2 + + Rk + r2 ,
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Rh+1, Rh+2,..., Bk ayant les propriétés de B1, R2,..., Bh, S(N) se ré¬
duisant à l'identité dans r2 et dans r = r1 -\- r2.
Chaque sous-espace Rt est un anneau qui engendre un groupe simpleclos gt ; il existe un groupe clos N', produit direct de gl,g2,..., gk et
d'un groupe commutatif clos c, N' étant localement isomorphe à N.
L'isomorphisme local a' considéré applique R(N') sur R(N), R{g{)sur Rt, et R(c) sur r; je désigne par a l'application de recouvrement
iV' -> N qui coïncide avec a' au voisinage de l'élément neutre.
Cela posé, l'isomorphisme inverse a' ~1 applique r1 sur un sous-anneau r[de R(N'), engendrant dans c un sous-groupe commutatif clos c[ ayant la
même dimension que r[ (en vertu de l'hypothèse et d'après le lemme 3.)Considérons dans N' le sous-groupe fermé N' = £7! X g2 X • • • X gh X c[.Son image par a dans JV est un sous-groupe fermé N1 de N (lemme 2),
ayant même dimension, avec R(Nj) = R1 + R2 + • • • + Rh + r\- La
condition est bien suffisante (alors k — h et r — r^.La condition est nécessaire. Si R engendre un sous-groupe fermé iV1
ayant même dimension que R, le sous-anneau r1 engendre un sous-
groupe commutatif clos c1 de Nx, contenu dans le centre de iV\. Comme
la dimension du centre de Nx est celle de rx, on a : d (C^) = d (rt), c. q.f. d.
Une conséquence de ce théorème est la suivante :
Proposition. Tout sous-anneau semi-simple de l'anneau de Lie d'un
groupe clos engendre un sous-groupe fermé ayant même dimension2*).
Une autre conséquence importante est la suivante : soient G un groupe
clos, R un sous-anneau de R(G), et r la composante commutative de R ;
r appartient toujours à un sous-anneau commutatif maximum de R(G).
Ainsi, il est possible de reconnaître, dans le diagramme, si un sous-anneau
R de R (G) engendre un sous-groupe fermé ayant même dimension.
§ 5. Eléments associés à un paramètre angulaire du sous-groupe G,
3. Paramètres angulaires du groupe G associés à un paramètre angu¬
laire du sous-groupe.
L'ensemble 2(Gj} des paramètres angulaires du sous-groupe G± de G
est certainement lié à E(G); le théorème suivant donne une première
précision.
23) Utilisé implicitement par E. Gartan dans le cas où R est simple et de dimension 3
(C. R. Acad. Se: Sur les nombres de Betti des groupes clos, t. 187, p. 196...
étendue à la variété. ..). Voir aussi: E. Cartan, Sur les représentations linéaires des
groupes clos (Comment. Math. Helv., t. 2, IV, 1930, p. 269—283).
15 Commentarii Mathematicl Helvetici 225
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Théorème 2. Soient G un groupe de Lie clos, G1 un sous-groupe fermé
de G, et Rh le support du diagramme de (?1, contenu dans celui de G, désigné
par Rl. Si g est un paramètre angulaire de G1, il existe un paramètre angu¬
laire m de G égal à g sur Rh.
Soit f0(Ç,t) le polynôme caractéristique de G, t étant un vecteur de
l'anneau R(G), et | une indéterminée24). Lorsque t décrit R(GX), on a
/o(*>0 = /ei(f >*)/(*,<) te RiG,) (1)
le polynôme caractéristique de G, divise celui de G. Maintenant G est
clos; lorsque t décrit Rl, fQ(i,t) se décompose en un produit de fac¬
teurs du premier degré en f :
fg{S,t) = i' n {Ç-2ni fik(t)] [Ç+2nifik (t)] teR1, i = V~^\i,...,
(2)
les formes ±/ux (t),..., ± fim (t) étant les paramètres angulaires de G ;
de plus, si t décrit Rh, on a :
fBl(£,t) = th n [i-27tiQi(t)][i + 2*»m*)] t*Rh (3)i p
où ± gi (£)>••> ± gv(t) sont les paramètres angulaires de Gx. (1) donne
/«,(*>*) = MM) •/(!,«) ««#.
Ainsi, il existe 2p facteurs [| ± 2ni/Jij{t)~\ du second membre de (2) quideviennent respectivement identiques aux 2p facteurs [Ç ± 2ni Qj(t)]
lorsque t décrit Rh. En particulier, étant donné un paramètre angulaire
g(t) de 6r1; il existe un paramètre angulaire /u(t) de G tel que g(t) = ,a(<),t e Rh, c. q. f. d. On peut énoncer aussi le résultat de la manière suivante :
L'ensemble des paramètres angulaires de G se réduit dans Rh à un en¬
semble de formes qui contient l'ensemble des paramètres angulaires de Gx.
Passons aux vecteurs du diagramme ; le vecteur g associé au para¬
mètre angulaire g de G, est défini par : g (x) = —g x,x e Rh. On a si (ni
se réduit à g dans Rh :
ct>j x = g x et g (o, = g2
-> ->
quel que soit x e Rh ; il en resuite = \ g \ . Ainsi, le vecteur g est
lîl
2i) H. Weyl, Darstellung kontinuierlicher halbeinfaeher Gruppen II (Math.
Zeitschr., t. 24, 1926, p. 356).
226
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donné par la projection du vecteur a)j sur la droite B1 support de q .
Dans ce qui suit, je désigne par co1, œ2, ., œn la suite de tous les
paramètres angulaires de G qui se réduisent dans Bh au paramètre angu¬
laire q de G1 ; cette suite est associée au paramètre g.
4. Sous-groupes de G associés au paramètre angulaire q de G1. Soient
coj, w2, , a>n les paramètres angulaires de G associés au paramètre
angulaire q de Gt, et gp le sous-groupe simple de rang un de G1 associé à
q25). Comment gp est-il contenu dans G%
On a B(gp) — B1 -\- II ; B1 est la droite support du vecteur q ; II est
un 2-plan du sous-espace HIIa, oceZ(G). Soit 77 + • •+ 77t
le
sous-espace 277Tœ minimum qui contient 77 ; ce plan étant invariant par
tous les automorphismes intérieurs <pa, a e Th, les paramètres angu¬
laires fa,.. .,/ik sont nécessairement égaux en tout point z de Bh, et
égaux à a>((z). Autrement dit, fa,..., fa. est une suite contenue dans
(»!,...,«)„; cela signifie encore que 77 appartient au sous-espace
nWi+... + nwn.Maintenant, soit Gp le sous-groupe de rang l de G dont les paramètres
angulaires sont toutes les combinaisons linéaires à coefficients entiers de
co1,..., mn qui appartiennent à £{G). gp est visiblement un sous-
groupe de Gp.
Bemarque. Il ressort du raisonnement précédent que gp appartient à
la composante semi-simple de G, car il en est ainsi de 77 ; en particulier,
gp appartient à la composante semi-simple de Gp ; q est ainsi une combi¬
naison linéaire de co1,. . ., œn: q = %x coj + • • • + hncoh. Cette relation,
-> -> -> -> ->n n
jointe à œi-Q = g2, entraîne Q2 = Q2(Zhi), £ K = 1•
i i
Il résulte encore de cette remarque que tout sous-groupe semi-simple
(?! de G appartient à la composante semi-simple de G, car il en est ainsi
de chaque sous-groupe gp, q e E(G1).
§ 6. Sur les groupes finis associés au groupe G et au sous-groupe G2
5. Les considérations du § 5 permettaient d'établir une relation entre
les ensembles finis £(G) et 27 (G^) ; ici, j'établis deux théorèmes qui relient
les groupes finis ${G) et ^(Gj).
26) Voir chapitre I, § 1, No 8.
227
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Théorème 3. Soient G un groupe de Lie clos connexe, Gx un sous-groupe
fermé connexe de G, et Th, Tl deux toroïdes, maximums respectivementdans G1 et dans G, avec Th c Tl ; soit g^ une opération du groupe fini0 (Gt) conservant Th ; il existe une opération <p du groupe 0 (G) qui conserve
Th et T1, en induisant dans Th la même transformation que ç>j.
L'énoncé suivant est équivalent à l'énoncé proposé : étant donné une
composante aTh de N(Th) dans G1} il existe une composante bTl de
N(Tl) telle que I : <pbTh — Th ; II : ç>a et cpb induisent dans Th la même
transformation.
Démonstration. L'automorphisme intérieur ya conservant Th conserve
le centralisateur Z de Th, et en particulier le centralisateur connexe Z'.
Comme Z' contient T1, <pa applique Tl sur un toroïde T* maximum dans
Z' ; d'après la proposition (b) du § 1, il existe un élément c e Z' tel que
<pcT* = T1. Considérons l'automorphisme <pc(pa = <pca; q>ca conserve
évidemment Th, puisque <paTh = Th, et que q>c laisse invariant chaqueélément de Th ; on voit que q>ca conserve Th en induisant dans ce toroïde
la même transformation que <pa. De plus, on a par construction (pcaTl= q>cT* ; <pca conserve T1 ; on peut donc poser ca = b e N(Tl), c. q. f. d.
Remarquons que si Th contient un élément régulier, Z' est identiqueà T1, d'où c e T1 ; on peut même prendre c = e; cela signifie que aTh
appartient à une composante aTl de N(Tl)-0(G1) est un sous-groupe de
0{G).
6. On peut énoncer comme suit la relation établie entre 0(@-i) et
0(G).
Théorème 3'. Le groupe <£((?!) est isomorphe au groupe F/F', où F et
F' sont des sous-groupes de N(Tl) ; F est le sous-groupe des composantes de
N(Tl) qui laissent Th invariant, en induisant dans ce toroïde des trans¬
formations de 0 (Gj) ; F' c F est le sous-groupe des composantes de
N(Tl) qui induisent dans Th la transformation identique.
On peut dire que 0{GX) est l'homomorphe d'un sous-groupe de 0{G).En effet, F' est d'abord un sous-groupe invariant de F : si ateF, a2 e F',
^«laaaî1 se réduit à l'identité dans Th. Soit maintenant bTl la compo¬
sante de N(Tl) associée à la composante aTh de N(Th) comme tout à
l'heure ; l'application :
aTh _> (6 Ti)F'
est un isomorphisme de N(Th) sur FjF' ; cela résulte du fait que deux
composantes distinctes de N(Th) induisent dans Th deux transforma¬
tions distinctes.
228
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7. Le théorème 3 peut être précisé si l'on introduit les sous-groupes
Gpetgp.
Théorème 4. Soient G un groupe de Lie clos connexe, G1 un sous-
groupe fermé connexe de G, et Bl, Bh les supports des diagrammes respectifsde G, Gt, avec Bl 3 Bh ; soit q un paramètre angulaire de G1 ; il existe
une opération de &(Gp) qui conserve Bh en induisant dans ce sous-espace
la symétrie par rapport au (h — l)-plan q = 0.
Considérons les sous-groupes G et g : on a B (g ) = B1 -f- U avec
B1 c Bh ; d'après le théorème 3, il existe une opération a de 0(Gp) quiconserve B1 et B1, en induisant dans B1 la symétrie par rapport à l'ori¬
gine ; or a e 0(Gp) montre que chaque point du sous-espace »!=•••
= a>„ = 0 est conservé par cette opération ; mais si x est un point du
sous-espace q = 0, on a sur x : mx(x) = • • • = wn(x) = p(x) = 0 d'où
a x = x. En résumé, a laisse invariante la droite B1 c Bh en induisant
sur cette droite la symétrie par rapport à l'origine, et conserve chaquepoint du sous-espace à (h — 1) dimensions de Bh qui est orthogonal à
B1. Autrement dit, a conserve Bh en induisant dans ce sous-espace la
symétrie par rapport à q = 0, c. q. f. d. Dans ce qui suit, je pose :
a = 8p; c'est l'opération de 0(Gp) associée au paramètre angulaire q ;
elle jouit de la propriété suivante :
Soit co un paramètre angulaire du groupe G ; l'opération S associée au
paramètre angulaire q du sous-groupe G1 ajoute à œ une combinaison li¬
néaire à coefficients entiers des paramètres angulaires m1, m2,..., œn
associés à q
Sp co = w + mt «!+•••+ mn con .
En effet, la symétrie S^, fi e 2" (G) applique /u'eZ(G) sur S^fi'= /a,' -f- m/j, où m est entier ; sachant que S est un produit de symétries
S^., on obtient alors la formule désirée.
§ 7. Tableaux associés à un sous-groupe
8. Soient ç1} g2,..., ph h paramètres angulaires fondamentaux du
sous-groupe Glt et pl;..., ph, ph+1>..., qp les paramètres angulaires
positifs de Gt (combinaisons linéaires à coefficients entiers non négatifsde q1} Qi,-.., Qh). Les h suites associées respectivement à Qi,--.,Qh
forment par définition le tableau I (6r, GJ ; les suites associées aux autres
forment par définition le tableau I' (G, Gx) ;
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Ig2 : ft , /?2 ,. . ., 0„2
0ft : 7l ' ?2 , , ïnh
Q.h+1 '• °l > • • • > "n^+!
0p E«y
Il me semble que l'étude du tableau I est indispensable pour résoudre le
problème des sous-groupes, au sens indiqué dans l'introduction. J'établis
maintenant deux théorèmes, qui unissent les résultats des deux para¬
graphes précédents :
9. Théorème 5. Soit al une opération de 0(0^ appliquant un para¬
mètre angulaire p de G1 sur un paramètre angulaire g' de ce même sous-
groupe ; il existe une opération a de 0 (G) appliquant la suite a>1,..., œn
associée à g biunivoquement sur la suite wx,.,.,<on, associée à g'.
D'après le théorème 3, il existe une opération a de 0(G) qui laisse Rh
et Rl invariants, en appliquant g sur g' ; j'examine l'effet de a sur les
paramètres angulaires de G.
a applique a>1 surun vecteur aco1 du diagramme, et q sur q '. Considé-
_> _> _^. _>. _>_}._>_>.
rons la relation : a)1-x=g-x, xeRh; on a (am^)-{ax) = w^-x et
-> —> -> -> —> —> ~> —>
g'-ax = q x ; d'où (oco^iox) = g'(ax) quel que soit x e Rh, c'est-à-
dire, puisque ax décrit Rh lorsque x décrit Rh : — (aco j) x = —
g'x .
ou aco1 = g' dans Rh ; acoj^ étant un paramètre angulaire de G qui se
réduit à g' dans Rh est l'un des paramètres angulaires w\ associés à g'.Le même raisonnement s'applique à œ2, •, con : a détermine une appli¬cation de la suite m1, w2,..., œn dans la suite eoj,..., œ'n, nécessaire¬
ment biunivoque ; en considérant de même er_1 et Wj,..., co'n,, on voit
qu'on peut énoncer le théorème 5, avec n = n'.
En particulier, si a1 applique g sur — g, alors a applique co1,. .., con
sur une permutation de —o)1,...,—o)„.
Les suites co1,...,con et œ[,..., co'n considérées jouissent de la pro¬
priété suivante : on peut numéroter <»[,..., œ'n en sorte que ami= m\ ;
alors Zmiœ1eZ(G) entraîne Zm^l e Z(G). En ce sens, on peut dire
que les suites m( et (x>\ sont isomorphes. Si Gx est de l'un des types A{,Dt, Ei, les suites du tableau I (G, GJ sont deux à deux isomorphes, ce
qui prouve à quel point la structure de ce tableau est particulière.
10. Théorème 6. Les éléments du tableau V sont des combinaisons
linéaires à coefficients entiers des éléments du tableau I.
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Soit q un paramètre angulaire de Gx figurant dans le tableau I', et
oj1 ,..., œn la suite associée. Il existe un paramètre angulaire extrait de
q1;. . .,çh, soit qx par exemple, et une opération ax de <P(Gj) appliquant
qx sur g. Mais at est un produit de symétries s,..., sph par rapport
aux (h — l)-plans q1 = 0,. .., çh= 0. Si dans ce produit, on remplace
chaque facteur sp. par le facteur 8pi associé (théorème 4), on obtient une
opération a qui applique encore qx sur q .On a, par exemple : aoc1 = a>1
ou (IISpJoc! = m1 ; or, d'après la fin du § 6, le premier membre de la
dernière relation est une combinaison linéaire à coefficients entiers des
paramètres angulaires de G qui figurent dans le tableau I. a étant une
application biunivoque de la suite x1,..., <xn sur la suite «j,..., con,
la conclusion précédente est encore valable pour co2,..., mn, et le théo¬
rème est établi.
§ 8. Réduction du problème des sous-groupes
11. L'étude des sous-groupes fermés connexes d'un groupe de Lie
clos a déjà été commencée dans un mémoire antérieur26) ; remarquons
que les résultats obtenus dans ce dernier permettent de trouver en fait
tous les sous-groupes invariants simples ou semi-simples des sous-groupes
de rang maximum du groupe G. Tous ces sous-groupes ont une propriété
commune : ils sont contenus dans un sous-groupe propre de rang maxi¬
mum. Mais le groupe G contient certainement des sous-groupes d'une
autre espèce, ne vérifiant pas la propriété indiquée. Je dis que si l'on
connaît tous les sous-groupes de G qui ne sont pas contenus dans un
sous-groupe de rang maximum, on peut déterminer tous les sous-groupes
de G : en effet, soit Gt un sous-groupe de G ; il existe dans G un sous-
groupe G2 de rang maximum l ayant la propriété d'être un des plus petits
sous-groupes de rang l qui contiennent G± ; alors, Gx est, dans 6r2, un sous-
groupe n'appartenant à aucun sous-groupe de rang l, et l'affirmation est
établie.
Définition. Soit G un groupe de Lie clos de rang l ; un sous-groupe fermé
connexe de G vérifie l'hypothèse (H) lorsqu'il n'est pas contenu dans un
sous-groupe de rang l de G.
Je dirai aussi qu'un tel sous-groupe G± est un sous-groupe (H) de G,
en écrivant G1cG. La réduction du problème des sous-groupes ainsi
conçue ne laisse subsister qu'un nombre assez petit de types d'inclusion
intéressants.
) Voir la note 8 de l'introduction.
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Comme la diagonale principale d'un sous-groupe (H) paraît jouer un
certain rôle dans cette étude, il me semble utile d'établir d'abord une
propriété de la diagonale principale des sous-groupes semi-simples de
rang maximum du groupe G, bien que cette propriété ne rencontre dans
les pages suivantes aucune application.
12. Un théorème sur les sous-groupes de rang maximum.
Théorème 7. Soient © un groupe de Lie semi-simple clos de rang X,
et ©' un sous-groupe de ©, semi-simple, de rang A ; alors la diagonale prin¬
cipale de ©' ne contient aucun élément régulier.
La démonstration doit d'abord être donnée pour les groupes simples,sous la forme du lemme suivant :
Lemme. Soient cp1, çp2,..., çp^ l paramètres angulaires fondamentauxd'un groupe simple G, et to = rn1(p1 -}-• + wijÇO; le paramètre angu¬
laire dominant de G. Soit i un indice tel que m, soit un entier premier
supérieur à 1 ; alors la droite R1 d'équation :
<Pi = ?2 = • • • = ?>,-i = 9>,+i =-•••= <Pi =- co
est singulière.
Remarquons que G ne peut être le groupe simple A x,dont le paramètre
angulaire dominant co est co = <p1 + <p2 + • • -f- <pt (m, tous égaux à 1).
L'équation de R1 s'écrit :
<Pi = t,<p2 = t,...,<pl_1 = t, <pt+1 = t,... <pt = t, Cpt=—alt (1)
£IV6C-iii i i i i
_
!+/»! + ••• + mt_x + ml+l + • -f mla —
_
ml
La démonstration du lemme s'effectue en vérifiant pour chaque groupe
simple (At exclu) que at est un entier, et qu'il existe un paramètre angu¬
laire Tô de G qui s'annule identiquement sur R1, considérée sous la forme
(1). Par exemple, pour Bx : to = 2cp1 -f 2<p2 + • • • + 2(pl_1 + <f\ ', «i
= a2 = • • • = a,_t = 1 — 1; ô) = ?>! + ç>2 H \- (px, etc.
Passons à la démonstration du théorème 7 : soit ©" un sous-groupe de
rang l de © tel que ©' soit maximum dans ©". Si R1 est singulière dans
©", elle est aussi singulière dans ©. Je peux donc supposer que ©' est
maximum dans ©.
Soient G1}G2,.. .,Gk les sous-groupes invariants simples de ©,
«!,..., «j lx paramètres angulaires fondamentaux de Gx, ^,..., /J,
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l2 paramètres angulaires fondamentaux de G2,..., yt,..., ylk lk para¬
mètres angulaires fondamentaux de G ; soient m1,..., mk les paramètres
angulaires dominants de GltG2,- -,Gk respectivement ; soit enfin :
«, >0 (i = l,2,...,l1); 0, >0 (i = 1,2,..., y; ...;
yl >0 (t = 1,2,...,ZJ;
«i < 1 ; co2 < 1 ; . . . ; co& < 1
le polyèdre fondamental de ©, désigné par P(©).©' étant maximum, il existe un élément a; de © tel que ©' soit le
normalisateur connexe de x21) ; on peut supposer que x appartient à
P(©) ; ©' étant semi-simple, x est un sommet de P(©) ; soient:
Kl = =- «,_! = k1+1 = • • = <xh = ft = • • • = ylh = 0 ; «, = —-
les coordonnées de a; ; mt est un entier premier supérieur à un. Les para¬
mètres angulaires fondamentaux de ©' sont alors :
«u- • •, «,-i, «t+i >• ->och, —w1, pit. .., ph,. ..,y1,...,ylk
et l'équation de la diagonale principale de ©' s'écrit alors
«i =• • • = <*,-i = — «Wj = a2+1 =
• • • =
aZi = /?! = • • •
=Yih= *>°
ou:
«x = . . . = «t_1= «i+1 = . . . = a£i = ^ = . . . = ylk = t |1 + mt + • • • + m,_, + ml+1 + • • • + mh \ (1)'
(X. = — 0,1 a, =,
h
D'après le lemme, il existe un paramètre E pl«-l qui s'annule identique-i
ment pour les valeurs des «, données par (1) ; autrement dit, il existe un
paramètre angulaire de © qui s'annule identiquement sur E1, et la dé¬
monstration est achevée.
13. Sur les sous-groupes (H) d'un groupe clos. L'hypothèse (H) permetd'établir facilement quelques théorèmes.
Proposition 1. Soient G un groupe de Lie clos, et G1 un sous-groupe (H)de G ; le centre de G1 est Vintersection de Gx et du centre de G.
Soit Z (G) le centre de G ; si x eZ(G) ^Glt on a x e Z (Gj) ; inverse¬
ment, soit xeZ(G1); si xeZ(G), G1 appartient au normalisateur
27) A. Borel et J. de Siébenthal, Les sous-groupes fermés de rang maximum des
groupes de Lie clos (Comment. Math. Helv. 23, 1949, corollaire du théorème 5, p. 214).
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N {x), qui est un sous-groupe de G ayant même rang que G, distinct de G ;
cela contredit l'hypothèse faite sur Gy ; donc
Z(G1) = Z(G)~G1 . (l)
En particulier, si G est semi-simple, tout sous-groupe (H) de G est aussi
semi-simple.On peut modifier la formule (1) de façon à faire apparaître le toroïde Th,
maximum dans G1 ; en effet, soit Tl un toroïde maximum de G conte¬
nant Th ; l'intersection Tl r, Gx se réduit à Th (§ 4, n° 1) Th= Tlr,G1.
Or, Z{Gx)cTh et Z(G)cTl; soit xeZ(G)r,G1; on a x eZ(G)- Th ;
de plus, xeZ(G)~Th entraîne zeZ(G)^G1; donc: Z(G)^G1= Z(G)~Th,et
Z(G1) = Z(G)~Th .
Proposition 2. Soient G un groupe de Lie clos, et G1, G2 deux sous-groupes
propres de G tels que GlcGî, G1 étant un sous-groupe (H) ; alors les rangs
deGt, G2, G forment une suite croissante.
Supposons que le rang de Gx soit égal au rang de G2 ; soient Th un toroïde
maximum de G1 (Th est aussi toroïde maximum de G2), et Tl un toroïde
maximum de G, tel que Th c Tl. On a : Z(GX) c Th, Z(Gt) c T", Z(G) c Tl.
Comme G1 et G2 n'appartiennent à aucun sous-groupe de rang maximum,
on a : Z (GJ =Z{G)~ Th, Z (G2) = Z(G)~ Th, soit Z (Gr) = Z (G2).
G± est ainsi un sous-groupe de G2, ayant même rang, et même centre ;
d'après un théorème établi antérieurement28), Gt et G2 sont identiques.En supposant G1 ^G2, on a nécessairement r(G1) <r(G2). G2 étant un
sous-groupe (H) de G, on a de même r(G2)<r(G).Une conséquence immédiate de la proposition 2 est :
Soit G1(G2C G3c c G une suite croissante de sous-groupes de G,le premier Gx étant un sous-groupe (H) de G ; alors les rangs de ces sous-
groupes forment une suite croissante
r(G1)<r(Ga)<r(Ga)<...<r(G) .
Proposition 3. Soient G un groupe de Lie clos semi-simple de rang l, et
6?! un sous-groupe (H) de G ; tout paramètre angulaire de G est une combi¬
naison linéaire à coefficients entiers des éléments du tableau I (G, G^.
28) cf. note 27, théorème 5, p. 214.
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G étant semi-simple, et Gt un sous-groupe (H) de G, Gt est aussi semi-
simple. Considérons le sous-groupe G' de rang l de G dont les paramètres
angulaires sont toutes les combinaisons linéaires à coefficients entiers
contenues dans £(G) des éléments des tableaux I et I'. Tous les sous-
groupes gp, q e ^($1) de G1 appartiennent à ce sous-groupe29) ; par con¬
séquent, comme G1 est semi-simple, G1 c G'. On a donc nécessairement
G = G', c'est-à-dire que les combinaisons linéaires à coefficients entiers
des éléments des tableaux I et F contenues dans £{G) recouvrent S{G).
D'après le théorème 6, il en est de même des combinaisons linéaires à
coefficients entiers des éléments du tableau I ; c'est ce qu'il fallait dé¬
montrer.
En particulier, le tableau I contient l paramètres angulaires indépen¬dants.
14. Sur la diagonale principale d'un sous-groupe (H).
L'examen de la diagonale principale d'un sous-groupe (H) montre que
celle-ci ne peut occuper qu'une position très particulière dans le dia¬
gramme du groupe G ; de plus, les paramètres angulaires du tableau I
prennent une forme spéciale ; de façon précise :
Théorème 8. Soient G un groupe de Lie clos, G1 un sous-groupe (H) de
G ; alors la diagonale principale de G1 est une diagonale de G.
De plus, si cette diagonale est définie par <p1 ==••== <pk = 0,
q>k+1 =• • = c;, dans G et par q1 = = qh dans Glt tout paramètre an-
k
gulaire de G associé à l'un des Qi,. -, Qh est de la forme q>k+j -\- H ml<pl,
les mt étant des entiers non négatifs.t=1
La diagonale principale R\ de G1, d'équation gi=---=gft = <>0
appartient à un angle polyèdre fondamental P(G) de G au moins, qu'on
peut supposer défini par (p1>0,...,q>l>0, <p1,..., cpt étant l para¬
mètres angulaires fondamentaux de G. Soient <p1,. . ., <pk ceux de ces
paramètres qui s'annulent identiquement sur R1.
Soient «x,..., «% ; /?x,. .., /S„9 ;... ; y1,. .., ynh les suites respective¬ment associées à q1 , g2,..., gh ; chaque paramètre angulaire de la suite
«!,..., /?!,..., yn/i est une combinaison linéaire à coefficients nuls ou de
même signe de (p1,..., ç>,. Sur tout point z de R\, on a ox > 0,. ..,
Qh > 0 soit <%! > 0,. . ., fli > 0,..., ynh > 0. Les paramètres angulaires
«!,..., /?!,. .., ynh sont des combinaisons linéaires à coefficients entiers
non négatifs de q>1,..., <pl. Considérons par exemple :
29) § 5, No i.
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ai = m^j H h mkq>k + mk+1q>k+1 H h i<Pi
et soit 2 le point de iî^_ tel que Qi(z) = = Qh(z) = 1. Les paramètres
angulaires yx,..., <pl prennent sur z des valeurs entières, car z appar¬
tenant au centre de Gt appartient au centre de G, d'après l'hypothèse(H) et d'après la proposition 1 ; ces valeurs sont de plus non négatives,vu que z e P(G). On a 9^(2) = • • • = cpk{z) = 0 et certainement <pk+i(z)^ 0, sinon on aurait identiquement cpk+j = 0 sur R1. En résumé, sur 2
1 = mk+1 cpk+1{z) H \-m,<pt(z)
(<pk+j(z) entier positif, mk+} entier positif ou nul). Parmi les mk+j, qui ne
sont pas tous nuls, un seul n'est pas nul, égal à 1 ; le facteur q>k+i{z) qui
l'accompagne est lui-même égal à 1. Ainsi, oc1 est de la forme q>k+ih
+ £mi<Pi ; il ®n est de même de «2,. .., /Sx,..., y„h.1
D'après cela, on a sur R1 : cpx = • • • = <pk = 0, et l'égalité des <pk+j
qui figurent dans l'expression de u,x,..., /^,..., yn% ; mais si <pk+1 par
exemple ne figurait pas dans ces expressions, G ne pourrait être un sous-
groupe (H). En résumé, on a sur R1 : q>1 = = cpk = 0, cpk+l = • • • = <p{
et cette droite est une diagonale de G, ce qui achève la démonstration.
Le chapitre suivant est basé sur une conséquence importante du
théorème 8 :
Proposition 4 : Si la diagonale principale d'un sous-groupe (H) est
régulière, les paramètres angulaires du tableau I forment une permutationde ç>i, 9?2, • • •, 9>i •
En effet, si R1 est régulière, on a le = 0, et les paramètres alt. ..,
Pi'- -> Ynh son^ de la forme <p1,..., <pt ; comme deux paramètres du
tableau I ne peuvent être identiques, et que la suite «x,..., ^,..., y
contient l paramètres angulaires indépendants (d'après la remarque rela¬
tive à la proposition 3, la suite «l5..., f}y,..., yn% est nécessairement
une permutation de <pt,..., <ph, et la proposition est établie.
Je désigne par sous-groupe (H)k un sous-groupe (H) dont la diagonaleprincipale est de la forme tp1 = • • • = <pk = 0, <pk+1 =
• • • = ç>,. Alors,un sous-groupe (H) à diagonale principale régulière est un sous-groupe
(H)0. L'étude des sous-groupes (#)0 est notablement plus simple que celle
des sous-groupes (H)k>0 ; cela est dû au fait que le centralisateur de la
diagonale principale du sous-groupe est un toroïde maximum.
236
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CHAPITRE III
Sous-groupes (H)0 de rang supérieur à un
§ 9. Vecteurs du diagramme de G,. Suites orthogonales
1. Soient G un groupe de Lie clos semi-simple de rang l, et (?j un
sous-groupe (H)0 de G. Le tableau I (G, Gj) contient exactement l para¬
mètres angulaires <plt.. .,tpt, fondamentaux pour G.
I
q1 : <*!, «2,. . . <xni
Qï ' Pi > h > • • » ft»2
e*: ri. y2, • • • > Ynh
Ainsi, la figure de Schlâfli $j(G) doit être appliquée convenablement sur
ce tableau. Remarquons que le produit scalaire de deux vecteurs quel-
conques extraits de oc1,..., /Sj,..., y „hest négatif ou nul, et que tout
paramètre angulaire de G est une combinaison linéaire à coefficients
entiers nuls ou de même signe de oc1,..., xni, /?x,. .., y„h.
«*•2. Comparons les vecteurs qt aux vecteurs a1,...,ji1 ,..., y
D'après la remarque faite à la fin du § 5, on a par exemple :
Ql= ^1 «1 + ^2 « 2 H H K**n
Proposition 1 : Le vecteur q est une combinaison linéaire à coefficients posi¬
tifs des vecteurs qui lui sont associés.
En effet, q 1étant une combinaison linéaire de »1)..., ocn est un vec-
-> ->
teur du sous-espace engendré par «j «,, Ces vecteurs étant indé¬
pendants forment une base, et les composantes du tenseur métrique dans
cette base sont : au = <xi- at, avec au < 0 (i =£ j). D'après un lemme de
Stieltjès30), on a a# > 0. Cela étant, les composantes covariantes a{—> —>- —> —>•
de q tdans le repère envisagé sont q ott = q\ et sont toutes positives ;
les composantes contravariantes a{, données par ai = a^a^ sont encore
toutes positives, et la proposition est établie.
30) Stieltjès, Oeuvres complètes, t. 2, LU, p. 73—75.
237
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3. Longueur du vecteur g. On peut facilement évaluer la longueur du
vecteur g associé aux vecteurs coj,. . ., co„ lorsque ceux-ci ont la même
longueur, égale à l'unité.
Proposition 2. Soient ocl, /x2,- , ocn les vecteurs associés au vecteur g±
de Gx\ si | « 11 = [ « ; 1, alors on a (1) | gi | <w,
l'égalité n'étant atteinte que lorsque les «,- sont orthogonaux deux à deux.
Avec les notations précédentes, on a g\ = X o*' ^ ^ ; or A,- = Àj ~ qI
d'où ^2 = Tî ' Tï (^ aii) >soit :
*';
»,;
^l
au-> -»
Pour établir la relation proposée, il suffit de montrer qu'on a Z aij >n;i,i
comme les ai?' sont positifs ou nuls, on peut se borner à établir la relation
£ au >n, ou encore au > 1. On a par exemple :
a1L =
Or A = anD -\- a12A12 + • • + alnAln ; les mineurs Atj sont positifs
ou nuls, et les coefficients au sont négatifs ou nuls. On peut poser (au = 1)
A=D-k\ !c>0 D k;D
i+4>.Maintenant, si l'un des au (i ^ j) n'est pas nul, l'un au moins des aij
(i =^ j) est positif, sinon (ai}) est une matrice diagonale, ainsi que son
inverse (a(j). On a H au >n et 27 aij > n.
i,i
4. Les paramètres angulaires de G peuvent être facilement comparés
à ceux du sous-groupe Gr considéré, à l'aide du théorème suivant :
Théorème 1. Soit co un paramètre angulaire de G ; il existe un para¬
mètre angulaire g de Gx tel que co soit une combinaison linéaire à coefficientsentiers nuls ou tous de même signe des paramètres angulaires de G associés
à g.
Comme le support Bh du diagramme de Gx contient un élément régulier,0) ne s'annule pas identiquement dans Rh, et se réduit dans Rh à une
forme linéaire co ; cô = 0 définit un {h — l)-plan de Rh. On a
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w = m1<p1 + m2<p2 H [- ml(pl
m1, m2,..., ml entiers > 0
o) = m'1Q1 + m'2Q2-\ \- m'hQhm[, m2,.. ., m'h entiers non tous nuls, > 0
Deux cas doivent être distingués :
(a) m = 0 coïncide avec l'un des (h — l)-plans qt = 0 du dia¬
gramme de G1 ; on peut supposer qu'il s'agit de q1 = 0. Alors q± = 0
entraîne u> = 0 quels que soient q2,. . ., Qh; il en résulte m'2 = • • • = m'h= 0 et (o = m'1Q1, a> = n1x1 +• • •+ »„ «Bl. Le théorème est vérifié
dans ce cas.
(b) m == 0 ne coïncide pas avec l'un des q{ — 0 ; on peut supposer
Qi, Qi,-.., Qn choisis en sorte que m s'annule en un point intérieur à
q1 > 0,..., gh > 0 ; l'expression donnée ci-dessus pour m prouve que cela
n'est pas possible. Seul le cas (a) peut être envisagé et le théorème est
établi.
Corollaire. Tout paramètre angulaire de G se réduit dans Eh à un mul¬
tiple non nul d'un paramètre angulaire de Gx.
5. Soient q1 et q2 deux paramètres angulaires du tableau I
(q1} q2 eZiG^)) et a-j, oc2,..., xni ; p\, j82 > • • • > p\>2 les suites respective--> ->
-> ->
ment associées ; que peut-on dire des vecteurs «x ,...,«„, jffx,..., ^
lorsque q jet q 2
sont orthogonaux ?
-* ~*"
Proposition 3. Si les vecteurs g {et q} du tableau I (G, Gx) sont orthogo¬
naux, alors tout vecteur associé au premier est orthogonal à tout vecteur
associé au second.
-> ->
En effet, q tet q 2
étant orthogonaux, ^i + É?2 n'est pas un élément de
->,
~*->
~*
£(Gi). Si « x, par exemple, n'est pas orthogonal à p\, on a « x• p\ < 0 et
«! + p\ appartient à H(G). Mais «x + p\ se réduit dans Bh à ^ -f g2
qui n'est pas le multiple d'un paramètre angulaire de Gx. al est néces¬
sairement orthogonal à /3X ; comme on peut faire ce raisonnement pour
tout couple Xf, fij, la proposition est établie.
Il est facile de donner une démonstration qui n'utilise pas le théo-
-> -> -> ->-> ->
reme 1 ; on a ?1=A1a,iH h^»,, et g2 = ^1/31H \-f*nJn2>les coefficients At,..., A„ , fix,.. ., fin étant tous positifs (proposition 1).Formons le produit scalaire
239
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q1-q2 = Zljfta.-ft .
->->
Les produits a <• /S,- sont tous négatifs ou nuls, tandis que les coefficients
-> -> ->->
A^ sont positifs. Alors: (1) gi-g2 = 0 entraîne (2) «f^ = 0 quelsque soient i et ?°. Remarquons que (2) entraîne (1).
6. Proposition 4: Si G est simple, il en est de même de tout sous-
groupe (H)0.
En effet, si le sous-groupe Gx semi-simple n'est pas simple, la suite
Ql,...,ph se décompose en deux suites partielles P\,---,Qh' e*
qh,+1,..., ph, tout vecteur de la première étant orthogonal à tout vec¬
teur de la seconde. Alors, d'après la proposition 3, tous les vecteurs
associés aux vecteurs q1}. .., ph, sont orthogonaux à tous les vecteurs
associés aux vecteurs gft/+1,..., Q h\ G serait semi-simple, ce qui est
contraire à l'hypothèse. Gx est bien simple.
§ 10. Couple de suites non orthogonales-> -*
7. Si les vecteurs gt et q2 ne sont pas orthogonaux, la somme q =
g1 -\- q2 est un paramètre angulaire de Gx. Je me propose d'étudier les
suites associées aux paramètres angulaires qx , q2 et q1 -f- q2 ; soit donc
le tableau restreint:
Pi : &!, <x2, • •> &Ml
Q% ' Pi > A , > Pn2
q : eo1; co2,. .., (on
~
-> -> -> ->
Comme gt • q2<0 ,la position relative des deux vecteurs gj et p2
est donnée par l'un des trois graphiques suivants :
Kg. 3
-> ->
On peut, en changeant au besoin les notations, supposer que g tet q
ont la même longueur ; l'opération de 0 (Gx) qui produit dans Rh la
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symétrie par rapport à p2 = 0 applique alors gt sur p. Le nombre des
paramètres angulaires associés à gt est égal au nombre n des paramètresassociés à p. L'opération a de 0 (Oe2) associée à la symétrie précédente
applique la suite «t, oc2,..., <xn sur la suite w1, a>2,..., co„ ; je choisis
les notations en sorte que a oct = cot. On peut former les relations :
->->-» ->
g1 = /1a1 + ^«2+ • • +ABan At>0 (i= 1,2,. . .,»)
_>->-> ->
Q2 = fhPi +M2P2 + + f^T^r P,>0 (Z = 1, 2 r)
->->•-> ->
p = Aj coj + Aa eo2 + • • • + Xn con
8. Considérons la relation a ax = Wj ; a = 8Q2 ajoute à «x une ex¬
pression m1(i1-\- + rar/?r:
a «! = «>! = ax + m^! + m2/32 + ••• + mrj8r (1)
«!, /?!,..., /3T étant extraits de 9^, ç>a,..., cpl, et le coefficient de otx
étant positif, les entiers m1, m2,..., mr sont positifs ou nuls ; (1) devient
dans Rhr
q = ei + 02 GT mJ (2)1
r
d'où Z" m, = 1 ; ainsi, parmi les nombres m1,..., mr, un seul n'est pas1
nul, et est égal à un ; je le désigne par m3. On peut écrire
a xx = «>! = «! + p, . (3)
Supposons qu'il existe un paramètre /?, tel que <xx + /S, = a>2 • D'aprèsla relation (3), on a a>2 = cr «2 = «2 + /8,,, et <xx + /9j = <x2 + /S,,, avec
i ^ i1; mais cette relation est impossible, puisque les paramètres ac1, (}t,
<x2, fit, sont indépendants. On peut énoncer :
Proposition 5 (a). Etant donné un vecteur ocl associé à p1; il existe un
vecteur f), associé à q2 et un seul tel que «, • /3, < 0.
Remarque : le raisonnement précédent montre que, étant donné un
vecteur a>j associé à p, il existe un vecteur «t associe a px et un vecteur
->->
j8, associé à p 2,la somme des deux derniers étant égale au premier, avec
otx. = œ,.-*" "* ""*"
w .
J'étudie maintenant la relation p 1 + p 2= p ; elle peut s écrire
»_^
«• -> _^-> ->->
1 1
24116 Commentant Mathematici Helvetici
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les vecteurs «j,...,
ocn, fa,..., fa étant indépendants ; le second membre
a été écrit en tenant compte de la remarque précédente. Comme /ji1}..., fir-> ->
sont positifs, tous les vecteurs fa,..., fa figurent au premier membre ;
->
ils figurent donc tous au second membre. Un vecteur fa donné figure
nécessairement dans l'une des parenthèses ; il existe ainsi un oc, tel que
oc, + fa soit un vecteur du diagramme. D'où :
-> ->
Proposition 5 (6). Etant donné un vecteur fa associé à g2, il existe au
moins un vecteur octassocie à g j ,
tel que oct-fa<0.
Les énoncés 5 (a) et 5 (b) peuvent être complétés par le suivant :
->->
Proposition 5 (c). Les vecteurs fa associés à g2 sont orthogonaux deux à
deux.
En effet, soient fa et fa deux paramètres angulaires associés à g2 ;
d'après 5 (b), il existe deux paramètres oc, et oct tels que oc, + fa = o>,
et oct + fa = wt ; d'après 5 (a), fa est l'unique fa non orthogonal à oc,.
Ainsi, a oc, = oc, + fa donne j = s et cr <%s = oc, + /3S = co, ; de même
aoct = oct + fa = mt. On a
«, • «t= «>s •
eot ,ou: «s • «j= (a, +/5,) («t + pt)
Comme s =£t, on a «, • p\ = 0,
a4
• /S, = 0,
dou «,.<%,=
-> ->-> -* -> ->
<*,- *t + P.- Pt et fa.fa = 0 quel que soit s =£ «.
Les propositions 5 entraînent le théorème suivant :
9. Théorème 2. Si les vecteurs Q! et g2 extraits de g 1,..., gh formentun angle de 120 °, on a :
a, • £, = fa fa = 0 ( # y) «, • fa = 0 (» ^ ?) ; «, • fa < 0
Autrement dit, la figure de Schlàfli qui représente les suites associées
à gi et à g2 est :o o o
A A - lEn effet, il résulte de l'hypothèse que les vecteurs g x
et g 2ont la même
longueur et qu'ils peuvent être permutés dans les raisonnements précé-
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dents. Alors, les vecteurs d'une même ligne sont orthogonaux deux à
deux, et un vecteur de l'une des lignes est orthogonal à tous les vecteurs
de l'autre, sauf à l'un d'entre eux, c. q. f. d.
Remarque : On a nécessairement n > r, comme le montre la démons¬
tration de 5 (b).
§ 11. Sur les inclusions possibles
10. Soient G un groupe simple clos, et G1 un sous-groupe (H)0 de G,
de rang h ; le but de ce paragraphe est de trouver quand l'inclusion
G1aG est possible en vertu des conditions nécessaires établies au para¬
graphe 10, dans le cas où le rang h de Gt est au moins égal à deux. Je
montre d'abord que le sous-groupe Gt n'est pas quelconque :
Proposition 6. Parmi les sous-groupes (H)0 propres d'un groupe simple
G, il n'y a jamais l'un des groupes Ah, Dh, E6, E7, Es (h > 2).
I Supposons que Gx soit de l'un des types Ah, Dh, Et, avec un rang
I supérieur à un ; alors les vecteurs g,.,..., o hont tous la même
| longueur ; 0 (Gt) opère transitivement sur eux. Si G1 est du type Ah,! %{Gj) est représentée par la figure 4. Les suites associées ont un
0 nombre d'éléments fixe, égal à n. Il résulte du théorème 2 que la
g- figure de Schlâfli $ (G) a la structure indiquée par la figure 5. Il
ne peut y avoir d'autres traits que ceux qui sont indiqués ; pour deux
lignes associées à gf et p3- avec q { q t < 0, cela résulte du théorème 2 ;
O Os^ Qi ' Q}— ®> c'est une conséquence de la proposition
1 I | 2 du § 9. Ainsi, on a nécessairement n = 1, sinon G
9 9 9 n'est pas simple. Un raisonnement analogue peut être
i i j appliqué aux cas Dh et Eit c. q. f. d.
i i ' G-,, est nécessairement de l'un des types Bh, Gh, Fi; Gt.
O q q Remarquons que la proposition 6 est évidente pour G1
Kg. 5 = -D2 qui n'est pas simple. Il est commode de séparermaintenant les cas h —- 2 et h>2.
I. Le rang de Gy est supérieur à 2.
11. A son tour, le groupe G n'est pas quelconque :
Proposition 7 : Tout groupe de l'un des types Bl,Cl, Fi ne contient aucun
sous-groupe (H)0 propre de rang supérieur à deux.
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? 9 Le rang de G1 est supérieur à 2 ; je peux supposer
° ° leil=leal, ei-ea<°- Qi' Qi = ° (*>2); alorsla"~
figure de ScMàfli est appliquée sur le tableau I (G, Gx)comme indiqué dans la figure 6, le contenu des (h — 2)
Fig-6 dernières lignes n'étant pas précisé. Soit n le nombre des
éléments dans chacune des deux premières lignes ; on ne peut avoir
n > 3, sinon la figure connexe 2f (G) présenterait plus de deux terminai¬
sons à deux éléments au moins (Chapitre I, n° 12 (b)). Si n = 2, g((?)
présente deux terminaisons à trait simple, et G n'est pas de l'un des types
B{ ou Cf ; comme il y a plus de quatre éléments dans ^{G), G n'est
pas non plus du type Ft. Cela étant, si n = 1, chaque ligne associée à
QnQt>- • •> Qh ne contient qu'un seul élément ; dans le cas contraire,
[ il se présente la figure 7, la première ligne non marquée contenant1
deux éléments au moins. D'après la proposition 5 (a), le dernier
point marqué est d'ordre 3 au moins, ce qui ne peut se présenter si
~T~ G est de l'un des types Bl,Cl,Fi. Mais alors, le rang de Gx est égalau rang de G, ce qui entraîne Gx = G. La proposition est établie.
Maintenant, dans la recherche des sous-groupes (H)0 propres de G, de
rang supérieur à deux, je peux me borner à chercher, dans les groupes
simples du type Al,Dl,Ei, les sous-groupes de l'un des types Bh,Ch, Ft.Il convient de se donner le sous-groupe Gx et de chercher les groupes G
tels que GtcG.Et)
12. Cas où G1 est un groupe simple du type Bh ouGh. 5(Gj) est (Fig. 8) :
îî
A
oOn a Q,-Qt+i<0 (i = 1, 2,.... h — 1), sinon gi-gi = 0 et
? Ie,l=le"il (* = 2,3,...,*-!) avec:
ou
Qh\_
1„„
le*l= |A>-
o leil vzleil
O suivant que G1 = Bh ou G1 = Ch. Le nombre des éléments
Fig. 8 associés à l'un des pyramètres Qt, q2 ,..., Qh_1 est constant,
égal à n ; soit encore s le nombre des paramètres associés à gh.
Comme au numéro 11, on ne peut avoir n > 3. En discutant les cas
n = 1 et n = 2 conformément aux propositions 5, et en se servant
de l'inégalité \q\ < (n° 3 du § 9), on obtient s = 1 ou 2, et lesVn
résultats consignés dans le tableau ci-dessous, qui contient aussi l'uniquecas G1 = Fé.
244
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Tableau des inclusions G-^cG possibles, le rang de Gx étant > 2.
1
VI
1
i
W
1
Qi : <Pi <Pi
02 9?2 <Pl-l
1 J
Qh-i
Qh
i i: 9V-1 <Ph+i
\/<Ph
1
V2Pi : <px (pt
1
w 02 <Pz <Pi-i
1 1
1 i iV2 Qh-i : 9V-1 <Ph+2
1 1
1
2 Qn
1 1
: <P>f—<Ph+l
Bh c Z>ft+]
1
VJ Pi : <Pl <P5
1 \ jVI Ql. 9?2 9>4
1 9i : ^3
1 04 : 9>e
5ftc^2
J.cfi»
Les vecteurs g 1,..., g hobtenus ont les
longueurs indiquées à gauche de chaque ta¬
bleau I (G, Gj) ; ils correspondent bien aux in¬
clusions indiquées au-dessous de chaque I.
IL Le rang de Gx est égal à deux.
13. Ce cas ne peut être traité comme précé¬demment, puisque Gt est nécessairement l'un
des groupes B2 ou G2, les deux vecteurs fon¬
damentaux n'ayant pas la même longueur.Par contre, on peut faire usage du théorème 1, § 9. Le tableau I (G, Gx) est
i ( ?:?,?",,,ï" ('<»>{ Ql Pi > ?2 » • • • » Pr
avec les notations du no 6 (§ 10). Si G1 = B2 ou G1 = Gi, les paramètresangulaires positifs du sous-groupe envisagé sont respectivement:
Qi Q1 + Q2 | 9i Qi + Q2 3 Qi + 92
62 2Qi + 92 \ 92 %9i + Q2 3 9i +2 92
14. Proposition 7': Tout groupe de l'un des types Bv, Gl, FA exceptééventuellement Ba, ne contient aucun sous-groupe (H)0 de rang 2.
Posons d'abord G= Bt ou C,; la figure de Schlâfli g (G) peut être
appliquée sur le tableau I de deux façons:
(a)
(b)
Y
n xv
YY
Fig.9
245
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Je tiens compte ici des propositions 5 (a), (b) et (c). Dans la première
ligne, chaque figure est contenue dans la suivante; il en est de même
dans la seconde ligne. Les paramètres angulaires fondamentaux sont
numérotés en partant de l'élément extrême gauche. Alors, avec ces no¬
tations, co = 2 cpx -J- 2 <p2 -f 2 ç>3 -f 994 est un paramètre angulaire de Bi,
B5, B7,... ; (ligne (b)), qui se réduit à 4^ -f 3jj2 dans le sous-éspacei?a; mais cette forme n'est pas le multiple d'un paramètre angulaire de
Bt ou de 6r2. Les dispositions indiquées par la ligne (b) doivent être
éliminées.
Pour étudier la ligne (a), je pose co = 2<px -+- ç>2 + q>3 + ç>4, qui est
un paramètre angulaire de Bs, Bt)... ; on a, dans R2, co = 4gx + q2,
qui n'est pas le multiple d'un paramètre angulaire de B2 ou de G2. En
résumé, parmi les groupes Bt, seul B3 contient éventuellement un sous-
groupe (H)0 de rang 2. Un raisonnement analogue élimine tous les groupes
03,C4)..., ebFt.
15. Quels sont maintenant les groupes de l'un des types At, Dt, Et
qui peuvent contenir un sous-groupe (H)0 de rang 2 ?
Proposition 8. Les seuls groupes de l'un de types At, Dt, E6, E7, Es quisont susceptibles de contenir un sous-groupe (H)0 de rang 2 sont As, AitAs, Dt.
G = At. Deux dispositions sont possibles (Figure 10) :
OOO O—O O O—O O O O—O O—Q
O OOOO OOO
o—o o—o o o—o o—o
(t>) ! ï I 1/ I 1/ IOOOO OO O Fig. 10
Dans une même ligne, chaque figure contient la précédente. Les para¬
mètres angulaires sont numérotés en partant de l'élément extrême
gauche. Avec ces notations, co = cpx -+- cp2 + • • • + q?7 est un paramètreangulaire de A7)AB,A9,... (ligne (a)), se réduisant à 5qx + 2q2 dans
Ri. Les groupes Av (l>7) sont exclus (disposition (a)). Ab doit être
éliminé, car j o 11 == —=-,
I g 2I = ——
.Seuls restent A* et AR.
y5 V2
Etudions la disposition (b) ; co = g?x + cp2 + • • • + q>7 est un para¬mètre angulaire de A7, As, A9,.. . se réduisant à 4^ + 3g2 dans B2;
Ae disposé suivant (b) ne convient pas, et A5 non plus, comme tout à
l'heure. Seul reste At.
246
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En résumé, si un groupe Al contient un sous-groupe (H)0 de rang 2,
on a nécessairement G — A3, At, Ae.G = Dt (l > 3). On a Ds = A3, qui convient. Pour Z)4, seule la
disposition où le point triple est seul dans la seconde ligne est compatibleavec les propositions 5. Ces mêmes propositions montrent que Db, D6...ne conviennent pas.
G = E6, E7, Es. Les figures de Schlâfli montrent qu'il existe dans les
trois cas une terminaison à deux éléments issue du point triple. Il en
résulte que ce dernier ne peut figurer dans la seconde ligne. S'il figuredans la première ligne, on a les dispositions suivantes Fig. 11
c—o-
o o o
o—o-
o o
o
o
o- -o--o o
1/o o o
-o
La dernière ne convient pas (propositions 5) ; les deux autres égalementcomme on le voit en calculant dans JS2 la valeur des paramètres angu¬
laires dominants des groupes Ee, Ey. La proposition 8 est maintenant
établie.
Tableau des inclusions G1 <:G possibles, le rang de Gx étant égal à 2.
1
w
1
Qi ' 9>i 9?3
\/
1
J
1
Qz ' <Pi 9>4
1
w1
0i : 9i <Ps—<Pi
?2 <p&
B2 c A, Bs cA, Go c At
1 V2
w Qx <Pi <Ps ?i
\l/vi 6i <Pl ?3
1 02 : 92 Y2 02 <PI
G2cDt G2cBs
Les figures q1}.. ., Qh obtenues correspondent aux inclusions indi-
—>.
quées, les longueurs | q{ | ayant été calculées au moyen de la formule
du no 3 § 9. Les deux premières inclusions ont déjà été obtenues au
numéro 12.
247
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16. En résumé, dans l'étude des sous-groupes (H)0 de rang >2, les
conditions nécessaires des § 9 et 10 ont montré qu'il ne peut subsister
qu'un nombre très restreint d'inclusions, présentées dans les tableaux
des numéros 12 et 15. Nous verrons que ces inclusions se présententeffectivement au chapitre suivant, qui traite des sous-groupes (H)0 de
rang un ; dans ce cas, les méthodes du présent chapitre sont inopérantes.
CHAPITRE IV
Sous-groupes (fl)o de rang un
§ 12. Existence des sous-groupes (H)0 de rang un
1. S'il existe dans 0 un sous-groupe (H)0 de rang un, le tableau I
relatif à ce sous-groupe est :
q : q>l,(p2,...,<pl .
Seules les propositions 1 et 2 du § 9 conservent un sens, sans donner
d'ailleurs de critère. En se servant des méthodes infinitésimales, on peutmontrer que tout groupe de Lie clos semi-simple contient un sous-
groupe (H)0 de rang un. Cette proposition est établie dans ce § 12 qui
n'emprunte aux chapitres II et III que la définition des sous-groupes (H).
2. Anneau complexe 5R31). C'est un espace vectoriel complexe, somme
directe de deux sous-espaces 91' et 9t2m. En choisissant dans 9tJ une
base S, on peut décomposer W en deux sous-espaces R[ et Ri, qui sont
respectivement la composante réelle et la composante imaginaire de 31'.
Soit E l'ensemble des racines de 5R ; il est constitué par 2m formes
linéaires ±(xx(x),. .., ±fim(x) des coordonnées d'un point x variable
dans 9t' ; on a :t
M*) = £auxjj=l
les x> étant les coordonnées de x dans la base 8. Les coefficients au sont
des nombres rationnels réels.
Il existe un isomorphisme additif de E sur un sous-ensemble Eh de
vecteurs de R[ ; à la racine oc e E correspond un vecteur hae Eh, avec :
_
<x (ha) ^ 0— fo-a
31) Cf. H. Weyl, Darstellung kontinuierlicher halbeinfacher Gruppen (Math.Zeitschr., t. 24, 1926, p. 371—375).
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De plus, il existe une correspondance biunivoque entre £ et un en¬
semble de 2m vecteurs e^, e,,..., em, e_yLm formant une base de
9î2m. Cela posé, la structure de l'anneau de Lie semi-simple 5R est définie
par les formules :
[h, h'] =0 (h,h'eW) [e«, ep] = Nap ea+js
[h ,ea] = tx (h) ea Nap = 0 si <x + p(!pZ
[ea, C_aJ = fia Nafi #0 si u + peZ
Nap réel; Nap = N_a,^
En particulier, si
V=K % + A'i e_fll H h Xm e fim + Xm e - fxm
on a
[h,y] = nx{h) Aj e/li- ^(A) ^ e_/Xi H \- nm(h) lmem - /im(h) Xme_flm .
3. Anneau réel R à structure close. Soit 77^. le plan de Wm lieu des
vecteurs b eH -f- b e_H ; le sous-espace R = R\-\- II^ + • • • + ïlflmest un sous-anneau de 3Î, à structure réelle close ; il engendre un groupe
clos G semi-simple. Les racines de R sont les formes dr/*j(x). % e Ri ;
on peut poser: /j-j(x) = ivi(x),vi(x) étant une forme linéaire des co¬
ordonnées de x dans la base iS.
Cela étant, le groupe adjoint linéaire de G laisse invariante dans R
une forme quadratique définie positive se réduisant dans R\ à Z v2}(x).En posant Vj = i h^ ,
on a r3- (x) — — vt
x,x e R2.
Je suppose maintenant que ± Vj,..., ± fm
sont des combinaisons
linéaires entières de vx,.. ., vt, à coefficients nuls ou de même signe.Alors vx = v2 = • • • = vt > 0 définit une diagonale principale R1 de R\,
-> ->
et on a gu—
vt vt < 0 (i =^j ;i,j = 1,..., l). En particulier, /^ — [i}
n'est pas une racine de 9Î.
4. Existence du sous-groupe (H)0 de rang un. Soit h e R1 ; on a
Pi(h) = = fiiQi) = it (t paramètre réel). Posons
ou
y=K Vi + Ai e-^i + • • • + xi e« + *« e-w (ye R)
puis_ _
y1 = (i Aj, — i Alt...,i Xu -i A,) (i = ^-1)
ces deux vecteurs déterminent un plan II c /Z^ + • • • + i7w. On a
249
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[^>«/] = {itXl,—itX1,...,itXl, — itXl) = ty' ,
[h,y'] = (—tXï, — tI1,..., — tXl, — tïl) = —ty.
Le plan 77 est invariant par la transformation infinitésimale h. Mainte¬
nant
[y, y'1 = - 2i S X, X, [e ,e ] + 2 £ (i XkX,[e_n,e ] -iXkX, [eM,e ])\
î l t<> I
Comme /it — /j, n'est pas un paramètre angulaire, on a (i ^ j) :
[y,y']=-2iZX~X1h =-2ZXJ'x~1~îi .
i'
i
Peut-on disposer des Xs en sorte que [y, y '] e 721 ? Etudions le vecteur
_>'
—> _>
co = 27 Xj X, vr Lorsque Xx,..., Xt varient, co décrit dans RL2 l'ensemble1
-> ->
des combinaisons linéaires à coefficients positifs de v1,.. .,vt (premier
quadrant). Posons vt- v} = gi} (i,j=l,...,l); alors g^> 032). Les
composantes covariantes A, du vecteur h = h sont égales, à 1 par
exemple. Alors : hk = S gki>0, ce qui signifie que h appartient au
7=1v
-
/—premier quadrant. Le système Xj Xt = h? admet la solution X} = VW
(j = 1,..., l). Avec ces valeurs de Xx,..., Xt, on a
[h, y\ = ty' [h, y'] = — ty [y, y'] = s h (t, s nombres réels)
ce qui montre qu'il existe un sous-anneau simple r à trois paramètresdans R, contenant la diagonale principale R1, avec r = 7?1 +77, et
H^ + • • • + nm étant le sous-espace .£77 minimum qui contient 77.
On peut énoncer :
Théorème 1. Soient G un groupe de Lie semi-simple clos, q>1} cp2>.., cpt
l paramètres angulaires fondamentaux de G, <px = • • • = tpt une diagonale
principale R1 de G, et II'v le plan de R (G) associé au paramètre cpl ; il existe
dans G un sous-groupe g simple de rang un, tel que R(g) = R1 +77.
nVi + • • • + IIn étant le sous-espace 2IJç,i minimum qui contient II.
C'est le théorème 1 du chapitre II qui permet de passer du sous-anneau
r au sous-groupe g. Je dis maintenant que g est un sous-groupe (77)0de G.
En effet, supposons g c G', G' étant un sous-groupe de rang l de G.
g contient un sous-groupe i à un paramètre recouvert par R1 et t appar-
32) Voir note 30 du chapitre III.
250
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tient à un toroïde maximum Tl de G '
; comme t contient un élément
régulier dans G, Tl est l'unique toroïde maximum de G qui contient t et
est précisément le toroïde recouvert par R1. G' est ainsi déterminé par
T1 et par II"ç,i,..., IIn ; <p1, <p2,..., <pt sont alors des paramètres angu¬
laires de G', d'où G' = G, et g c G. La diagonale principale R1 de g
étant régulière dans G, on a, bien g cG. D'où :
Théorème 1;. Totti groupe de Lie clos semi-simple contient un sous-
groupe (H)0 de rang un.
Généralisons un peu : si G n'est pas abélien, sa composante semi-
simple contient un sous-groupe (H)0 de rang un, qui est aussi {H)0 dans
G, d'où:
Théorème 1". Tout groupe de Lie clos non abélien contient un sous-
groupe (H)0 de rang un.
Il est avantageux de caractériser les sous-groupes trouvés d'une ma¬
nière qui ne fasse pas apparaître le diagramme. Considérons un sous-
groupe (H) de rang un g contenant un élément z régulier dans G. Il existe
un sous-groupe fermé à un paramètre de g joignant l'élément neutre e
à 2 ; ce sous-groupe contenant un élément régulier est représenté dans le
diagramme R1 de G par une droite qui contient un élément régulier ;
comme g n'est pas contenu dans un sous-groupe de rang l, cette droite
R1 est une diagonale principale de Rl. Si l'équation de R1 est f1 = q>%
= ' ' ' = fi ou Ç'u • •> <Pi son* ^ paramètres angulaires fondamentaux
de G, le plan II tel que R(g) = R1 + II appartient nécessairement à
Hv + - • • + nn, sinon g est contenu dans un sous-groupe de rang l. En
résumé, un sous-groupe (H) de rang un qui contient un élément régulierest un sous-groupe (i/)0 de rang un, et est représenté par la diagonale
principale R1 dans R1.
Théorème V". Tout groupe de Lie clos non abélien contient un sous-
groupe (H) de rang un contenant un élément régulier.
Dès maintenant j'appelle sous-groupe principal un tel sous-groupe de
rang un.
§ 13. Propriétés des sous-groupes principaux
5. Un sous-groupe principal contient un élément régulier et n'est pas
contenu dans un sous-groupe de rang maximum de G ; ces propriétéssont invariantes par tout automorphisme ; donc, tout sous-groupe déduit
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d'un sous-groupe principal par un automorphisme est encore un sous-
groupe principal. Il se trouve même que les sous-groupes principauxforment une seule classe de sous-groupes conjugués.
Théorème 2. Deux sous-groupes principaux sont conjugués.
Soient gx et g% deux sous-groupes principaux dans le groupe G ; consi¬
dérons deux toroïdes T\ et T\, maximums respectivement dans gx et g2 ;
ils appartiennent respectivement à deux toroïdes T[ et T\, maximums
dans G, conjugués dans G ; soit a l'automorphisme intérieur de G qui
applique T\ sur T[ ; a applique g2 sur un sous-groupe simple de rang un,
et T\ sur T\' c T[. On peut donc supposer T\ et T\ dans un même
toroïde Tl. Dans Rl = R(Tl), R(T{) et R{T\) sont deux diagonales
principales ; il existe un automorphisme intérieur de G qui conserve Tl
en appliquant T\ sur T\. En résumé, on peut se ramener au cas où g1
et g2 coupent un toroïde Tl suivant un sous-groupe à un paramètre
représenté dans Rl par une même diagonale principale R1.
Soient donc : R{gx) = R1+n, R(g2) = 721 + 77' ; les plans 77 et 77'
sont tous deux contenus dans le sous-espace IIVi + • • • + 77,,{, les para¬
mètres <p1,.. .,q>l étant fondamentaux, et ç>j = • = <pt étant l'équa¬tion de R1.
Considérons le repère q>x,..., cpl de R1, et soit v =r1<p1-\-- • + rl<pl
un vecteur de R1 (r^O). En adoptant les notations du § 12, on voit
qu'il existe dans 77 deux vecteurs
(A1; A1;..., Aj, Aj) et (i Xl) — i Al5.. .,* X„ — i X, (1)
->_
dont le crochet est v, avec Xt Xi = ri. De même, il existe dans77' deux
vecteurs
(A{,Ii,...,4l;) et (iX1~,-iX[,...,iX/l,-iX'l) (2)
de crochet sv, avec s>0, X'} X\ = srd; alors il existe dans 77' deux
vecteurs (s~* X[,..., s X[), (is X[,. ..,— is X[) de crochet v .
Je désigne ces deux vecteurs par la notation (2). Ainsi, on a X} Xj = X\ X'f= T-'
i
Les nombres Xt et X'j ont le même module ; il existe l nombres réels
vlt.. .,vt tels que X\ = e2vlvi Xj ; de plus, on peut trouver dans R1 un
point y tel que q>j{y) = v}. Alors l'automorphisme intérieur déterminé
par y applique les vecteurs (1) sur les vecteurs (2) et grx sur g2. Ces deux
sous-groupes sont bien conjugués.
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6. L'existence des sous-groupes principaux permet de formuler
autrement l'hypothèse (H)0.
Théorème 3. La condition nécessaire et suffisante pour qu'un sous-
groupe Gl de G soit un sous-groupe (H)0 est que G± contienne un sous-groupe
principal dans G.
La condition est suffisante : Soient g et Gl deux sous-groupes de G tels
que gcGt, g étant un sous-groupe principal dans G. Tout d'abord,
Gl est un sous-groupe (H) de G, sinon g serait contenu dans un sous-
groupe de rang maximum l de G, ce qui n'est pas. Maintenant, un sous-
groupe G[ de Gl qui contient g a nécessairement un rang inférieur au rangde Gx (proposition 2 § 8) ; donc g n'est pas contenu dans un sous-groupe
de Gx ayant même rang ; g est un sous-groupe (H) de Gt. La diagonaleprincipale de g est ainsi une diagonale de Gx, et comme elle est régulièredans G par hypothèse, elle est aussi régulière dans Gt ; c'est une diagonaleprincipale de G1. Ainsi, la diagonale principale de G1 est régulière, et Gtest un sous-groupe (H)0 de G.
Cette démonstration entraîne la remarque suivante :
Remarque : Si g c Gx est principal dans G, g est principal dans Gt.
La condition est nécessaire : Considérons un sous-groupe G1 sous-groupe
(H)0 de G ; je dis que Gl contient un sous-groupe principal de G. Soit g un
sous-groupe principal dans G1 ; la diagonale principale R1 de g admet l'équa¬tion Pi = • • = Qh, où Qlt.. ,,qh sont h paramètres angulaires fondamen¬taux de (rj. Comme Gl est un sous-groupe (H)0 de G, qx — = ph en¬
traîne <Pi — •— <fi où <p1,.. .,(pt sont l paramètres angulaires fonda¬
mentaux de G ; ainsi R1 est une diagonale principale de G, et q e R1
est une combinaison linéaire à coefficients positifs de ç> a,.. ., ç>,. Soit
R (g) = R1 -\- II ; LT appartient au sous-espace IJpi + • • • + LTph qui est
lui-même contenu dans le sous-espace LTVi + • • + LTn ; ce dernier est
de plus le sous-espace 211g,. minimum contenant 77, sinon q ne pourrait
être une combinaison linéaire à coefficients positifs de <p1,..., <pl. De là
résulte g cG, et g est un sous-groupe principal de G.Ho
Remarque : Un sous-groupe g principal dans un sous-groupe (H)0 de G
est principal dans G.
7. Théorème 4. Soient G = G' -f G" H un groupe de Lie clos,G ' étant la composante connexe de l'élément neutre, G" une autre composante
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connexe, et g un sous-groupe principal de G'. Il existe dans G" un élément x
échangeable avec chaque élément de g.
Il existe dans G" un élément y tel que l'automorphisme déterminé par
y laisse invariants un toroïde maximum Tl de G' ainsi qu'un angle
polyèdre fondamental dont la diagonale principale est celle de g ; cet
automorphisme laisse donc invariants Tl et chaque point d'une diagonale
principale R1 de G. Il applique le sous-groupe principal g, de diagonale
principale B1 sur un autre sous-groupe principal g' de même diagonale
principale. Or, g et g' sont conjugués dans G' ; il existe dans Tl un élé¬
ment a tel que <pa applique g' sur g ; q>ay applique Tl sur lui-même, con¬
serve g et chaque point de B1 ; de plus, il induit dans le plan 77 tel que
E(g) = R1 -{- II une certaine rotation ; on peut trouver enfin dans Tl
un élément b tel que q>bay ait les mêmes propriétés que yay en induisant
dans II la rotation nulle. L'élément x = bay est échangeable avec
chaque élément de g, et appartient à G".
§ 14. Applications
8. Sous-groupes principaux maximums.
Proposition: Soit G un groupe de Lie clos ne contenant aucun sous-
groupe (H)0 de rang supérieur à un. Tout sous-groupe principal de G est
maximum.
En effet, soit Gx un sous-groupe connexe de G contenant le sous-groupe
principal g ; d'après le théorème 3, G1 est un sous-groupe (H)0 de G,
nécessairement identique à g d'après l'hypothèse, c. q. f. d.
Remarque: Un sous-groupe principal dans l'un des groupes Bl, Cx, -F4est maximum (Bz exclu). Cela résulte de la proposition précédente et des
propositions 7 et 7' du chapitre III. On voit ainsi qu'il existe des groupes
simples clos de dimensions aussi grandes qu'on le veut dans lesquels existent
des sous-groupes simples à trois paramètres non contenus dans un sous-
groupe propre de dimension supérieure.
9. Sur les inclusions Bh(.Dh+1, BhcA2h, Cjci^, FicEe. Soit
G = G' -+- G" +• • • l'un des groupes Dh+1, A2h, A2h_x, E6; chacun
d'eux contient une composante connexe G "ne contenant pas l'élément
neutre, avec, dans cette composante, un élément y déterminant un auto¬
morphisme av ; cet automorphisme conserve un toroïde maximum Tl de
G', un angle polyèdre fondamental P(G) fx > 0,..., <pt > 0, chaque
point de la diagonale principale B1 d'équation cp1 = • = g?,, et produit
254
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sur les paramètres angulaires fondamentaux une permutation involutive
(Chapitre I, 12 (d)). D'après le théorème 4, il existe dans G "
un élément x
tel que ax produise dans R1 les mêmes effets que ay, en laissant invariant
chaque point d'un sous-groupe principal g de G, de diagonale R1.
Considérons le sous-groupe G1 de G' formé des éléments échangeablesavec x. Comme il contient g, c'est un sous-groupe (H)0 de G '
; R (Gj)
coupe R' suivant l'ensemble des solutions du système obtenu en égalantles paramètres <pt qui sont permutés par ax, c'est-à-dire suivant le sous-
espace Rh étudié au chapitre précédent. G± est ainsi un sous-groupe (H)0de rang h. Or les paramètres angulaires fondamentaux d'un tel sous-
groupe sont les formes linéaires obtenues en considérant les valeurs dans
Rh des paramètres q>l,..., tpl. Le tableau I relatif au sous-groupe Gx est
ainsi précisément le tableau trouvé au § 11. Les inclusions de diagrammeconsidérées alors correspondent bien à des inclusions de groupes.
10. Sur l'inclusion G2t B3. Montrons que le groupe B3 contient un
sous-groupe (H)0 du type (r2. Les paramètres angulaires fondamentaux
de B3 peuvent être choisis ainsi :
9i = Ti > 952 =— Ti + t2 , 9>3 = — t2
— r3
où ± t,- , ± xt ± Xj (t/]'; i, j = 1, 2, 3) sont les paramètres angu¬
laires de B3 sous la forme habituelle. Le plan R2 défini au § 11 admet
l'équation q>t = <p3, soit r1 + t2 -\- r3 = 0. Les matrices de B3 qui
représentent les éléments de R2 sont de la forme
D, o\ /co8 2wV
D2 J' 3 \sin2rcT,
sin 2 n t3-
cos 2 n xj
0 DJ (7=1,2,3)
avec Tt + t2 + ^3 = 0
Or, ces matrices appartiennent à une représentation linéaire orthogo¬nale réelle du groupe G2. Ainsi, le groupe B3 contient un sous-groupe G2
qui coupe T3 suivant un toroïde T2 recouvert par le plan -R2 d'équation :
(p1 = ç>3. Les paramètres angulaires de ce sous-groupe sont parmi les
formes linéaires obtenues en réduisant les paramètres angulaires de B3
dans le plan R2, c'est-à-dire en tenant compte de çpj = <ps dans l'en¬
semble :
±
<Pi <Pi + ?2 <Pi + <Pz + 93 %<Pi + 9?2 + 9>3 2<Pi + 2^2 + <pa
<Pz 9>2 + <Pa 2(Pi + <Pv,
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![Page 51: In Copyright - Non-Commercial Use Permitted Rights / License: … · 2020. 3. 26. · déterminant tous les sous-anneaux de R(G), c'est-à-dire tous les sous-espaces Rde R(G) tels](https://reader033.vdocument.in/reader033/viewer/2022060917/60aa4d4120e1ee192b3853f6/html5/thumbnails/51.jpg)
On obtient
Qi Qi + Qz 2gj. + q2 3gl + p2 3^ + 2q2
± { 62 Qi + Qi 2^ + q2
Les paramètres angulaires fondamentaux du sous-groupe étudié sont
visiblement q1 et q2 ; le tableau I est dans ce cas
j , Qi- <Pi><Ps
ce qui signifie que le sous-groupe étudié est un sous-groupe (H)0 de B3.L'inclusion G2 c Bz signalée comme possible au § 11 est effective.
11. Sur les inclusions G2c A6 et G2 c Di. D'après les numéros 9 et
10, le groupe Aa contient un sous-groupe (H)0 du type B3, qui contient
à son tour un sous-groupe (H)0 du type G2 ; un sous-groupe principaldans 6?2 est principal dans B3, donc principal dans Ae. Il en résulte que
A6 contient un sous-groupe (H)0 du type G2, et que l'inclusion mention¬
née au § 11 est réelle. Ce même raisonnement s'applique à l'inclusion
02 c i)4, car D4 contient un sous-groupe (H)0 du type B3. On pourraitaussi utiliser le raisonnement fait au numéro 9, en considérant la compo¬
sante connexe de Dt qui produit sur la figure de Schlàfli 5 (Dt) une
permutation circulaire des trois points distincts du point d'ordre trois.
(Reçu le 16 octobre 1950.)
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