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Introduction : La culture de la pomme de terre en Algérie reste, parmi les espèces maraîchères, celle qui revêt, et de très loin, le caractère le plus stratégique tant par la place quelle occupe dans l’alimentation, les superficies qui lui sont consacrées, l’emploi qu’elle procure que par les volumes financiers qui sont mobilisés annuellement pour la production locale et/ ou l’importation (consommation et semence). Contrairement aux pays septentrionaux ou la pomme de terre est cultivée durant une saison, en Algérie elle est cultivée selon trois types de culture qui sont : la saison, l’arrière saison et la primeur. Il est à relever aussi que l’on assiste, depuis quelques années, à l’augmentation de cette culture par l’occupation de nouvelles zones ou elle était pratiquement inconnue : cas de Sedrata, de Djelfa, du Sud et de Ain Defla. La pomme de terre couvre 18 à 20 millions d’hectares dans le monde. Elle occupe par sa production le 5eme rang après le blé, le riz, le mais et l’orge. D’après CHELHA (2005), les besoins en semences ont atteint, durant l’année 2005, des seuils élevés de l’ordre de 230 000 tonnes. Ceci explique en partie la hausse des prix durant cette année qui a atteint des records. Cette question des semences pèse de manière fondamentale sur les prix de la pomme de terre sachant que l’Algérie consacre environ 70 millions de Dollars chaque année pour l’importation des semences. Il est cependant difficile d’envisager la satisfaction de la demande en pomme de terre de consommation, ni une transformation à des fins agro-alimentaires sans assurer en parallèle une production constante, régulière et de qualité en semence. La semence de pomme de terre constitue le vecteur stratégique de la filière pour au moins quatre raisons : 1-Un déficit en semence locale ou importée perturbe considérablement le programme de production ; 2-Inversement une offre excédentaire, et le payement à terme dope le marché. 3-Le post semence s’octroie en général 50%à 60% des charges totales et freine les autres facteurs améliorants le rendement ou les investissements. 4-Avec la libéralisation des prix amorcée durant la dernière décennie, le prix de la semence agit comme facteur qualitatif de progrès, dans l’amélioration des rendements (passage accéléré du sec vers l’irrigué, stabilisation des surfaces, déviations réduites à néant).( Chelha ;2005). 1

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  • Introduction :

    La culture de la pomme de terre en Algérie reste, parmi les espèces maraîchères,celle qui revêt, et de très loin, le caractère le plus stratégique tant par la placequelle occupe dans l’alimentation, les superficies qui lui sont consacrées,l’emploi qu’elle procure que par les volumes financiers qui sont mobilisésannuellement pour la production locale et/ ou l’importation (consommation etsemence).

    Contrairement aux pays septentrionaux ou la pomme de terre est cultivée durantune saison, en Algérie elle est cultivée selon trois types de culture qui sont : lasaison, l’arrière saison et la primeur.

    Il est à relever aussi que l’on assiste, depuis quelques années, à l’augmentationde cette culture par l’occupation de nouvelles zones ou elle était pratiquementinconnue : cas de Sedrata, de Djelfa, du Sud et de Ain Defla.

    La pomme de terre couvre 18 à 20 millions d’hectares dans le monde. Elleoccupe par sa production le 5eme rang après le blé, le riz, le mais et l’orge.

    D’après CHELHA (2005), les besoins en semences ont atteint, durant l’année

    2005, des seuils élevés de l’ordre de 230 000 tonnes. Ceci explique en partie la

    hausse des prix durant cette année qui a atteint des records. Cette question des

    semences pèse de manière fondamentale sur les prix de la pomme de terre

    sachant que l’Algérie consacre environ 70 millions de Dollars chaque année

    pour l’importation des semences.

    Il est cependant difficile d’envisager la satisfaction de la demande en pomme deterre de consommation, ni une transformation à des fins agro-alimentaires sansassurer en parallèle une production constante, régulière et de qualité en semence.

    La semence de pomme de terre constitue le vecteur stratégique de la filière pourau moins quatre raisons :1-Un déficit en semence locale ou importée perturbe considérablement leprogramme de production ;2-Inversement une offre excédentaire, et le payement à terme dope le marché.3-Le post semence s’octroie en général 50%à 60% des charges totales et freineles autres facteurs améliorants le rendement ou les investissements.4-Avec la libéralisation des prix amorcée durant la dernière décennie, le prix dela semence agit comme facteur qualitatif de progrès, dans l’amélioration desrendements (passage accéléré du sec vers l’irrigué, stabilisation des surfaces,déviations réduites à néant).( Chelha ;2005).

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  • I- Aperçu sur la pomme de terre :

    Plante originaire du sud, plus précisément de la Cordillère des Andes.Cultivée essentiellement pour ses tubercules très riches en amidon, utilisésdans l’alimentation humaine sous des formes très variées et par l’industrie del’amidonnerie

    Le genre Solanum auquel appartient Solanum tuberosum comprend environ2000 espèces sauvages et 8 cultivées (Ross, 1986) in (la culture de pommede terre situation et perspectives. ITCMI. 2005)

    En partant du tubercule germé, le cycle de la pomme de terre comprend 4étapes :*La phase de la croissance végétative*La phase de tubérisation *La phase de repos végétatif*La phase de germination

    II- Intérêt de la pomme de terre :

    La pomme de terre constitue un intérêt particulier au niveau de troisdomaines.

    Le plan nutritionnel :

    Le modèle d’alimentation de base algérien est axé essentiellement sur laconsommation en céréales à raison de 220 Kg/Hab./an, les légumes secs avec 120Kg/an et la pomme de terre avec à peine un tiers (1/3) de la sole maraîchère.

    Le plan agronomique :

    La pomme de terre, plante nettoyante constitue une excellente têted’assolement dans les rotations culturales ; les apports conséquents en matière defertilisants permettent de laisser des résidus minéraux et organiques profitables auxcultures qui lui succèdent.

    En outre la pomme de terre présente une autre particularité, celle d’êtremécanisable rendant ainsi facile son intensification.

    Le plan économique :

    Bon nombre d’indicateurs situent la pomme de terre comme une spéculationvitale sur le plan économique :

    De part l’importance des superficies qu’elle occupe (90.000 ha, soit 1/3 de lasole maraîchère) et l’exigence en main d’œuvre qu’elle génère (130 jours de travail /hectare), elle mobilise à elle seule 40.000 postes de travail pour la surface cultivée

    (ITCMI ; 1997)

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  • III-La production de la semence de PDT :

    1-Organisation de la production :

    1.1-Système de production :La production de plants de pomme de terre est fondée sur la sélectiongénéalogique conservatrice selon le schéma suivant : Le point de départ de la multiplication est un tubercule reconnu sainainsi que la plante ou les boutures qui en sont issues. L’ensemble constitue lafamille F0, B0, G0.Les descendances successives de chaque G0, F0, ou B0, constituent lafamille de 1ére année G1, F1, B1, et ainsi de suite jusqu'à la 3éme génération.

    1.2- Conditions de production :

    Matériel de départ L’absence de virus et autre maladie particulière est vérifiée sur chaque tuberculede départ (G0) en utilisant une méthode appropriée selon un protocole arrêté par leCNCC dans un laboratoire agrée par celui-ci.

    Catégories de plants : Plants de pré-base : constitués par le matériel de départ, récolte issue du

    matériel de sélection G0à G3. Plants de base

    1) Super Elite : récolte issu de matériel G32) Elite : Récolte issue en une seule génération de la catégorie super Elite.

    Plants certifiés :o Classe A : Récolte issue directement de plants de base.o Classe B : Récolte issue des plants de classe A ou des déclassements

    éventuels des plants de base.

    2- Rôle des Biotechnologies dans la chaîne de production desemences :

    a) La sélection sanitaire : La PDT est sensible à de nombreux virus et bactéries qui sont transmis par letubercule, ces parasites entraînent des dégénérescences et des chutes derendements considérables.

    i. Culture de méristèmes : le méristème apical a la propriétéde ne contenir aucun virus, ni bactérie. Il supprimeégalement les bactéries endogènes.

    ii. La thermothérapie : l’action de la chaleur peut à elle seuleéliminer certains virus.

    b) La micropropagation in vitro pour la production de plants :

    Les techniques de micropropagation in vitro de la pomme de terre pour laproduction de matériel initial destiné à alimenter la tête de la filière

    3

  • de multiplication font aujourd’hui partie intégrante du schéma demultiplication. Elles tendent progressivement à remplacer les techniquesclassiques consistantes en la sélection et la multiplication au champ dumatériel de départ de multiplication. Ces techniques offrent les avantagessuivants :

    La sécurité sanitaire La puissance de multiplication La faculté, grâce à la puissance de multiplication, de démarrer au

    champ avec des quantités telles que la réduction du nombre de cyclesde multiplication de pleins champs est envisageable pour uneproduction quantitativement identique à celle obtenue par voie classiquemais qualitativement supérieure.

    La souplesse car les techniques permettent de s’adapter plusrapidement aux exigences du marché en terme de variétés parexemple.

    A travers la multiplication végétative in vitro, le choix du matériel végétal dedépart est plus vaste ; la bouture utilisée peut être issue :

    a) d’un méristème apicalb) d’un bourgeon issu d’un germe de pomme de terrec) des fragments de plantules cultivées in vitro ou microboutures

    3-Régles de culture :

    Etat sanitaire : le champ de production doit être exempte de parasites graves,notamment les nématodes nuisibles.

    Superficie minimale : 50ares pour la production SE ; 1ha pour les productionsde classe Elite A et B.

    Nombre de variétés à multiplier : plants de base et certifiés : une seule variétéde même couleur par agriculteur/multiplicateur.

    Isolement : exemple :Parcelles portant le matériel de pré-base, d’une ou de plusieurs variétés doiventêtre isolées d’au moins 50cm de toute autre culture de pomme de terre.

    Rotation : condition obligatoire.

    Pancartage : Les cultures sont signalées, dés le début de la végétation, par une pancartementionnant le nom de l’établissement producteur, le nom de l’agriculteur-multiplicateur, le nom de la variété et le numéro d’identification de la parcelle demultiplication. Epuration variétale et sanitaire :

    L’épuration est obligatoire depuis le début de la végétation jusqu’au début dejaunissement des feuilles (début maturité).

    Elles consiste en l’arrachage des pieds étrangers et non-conformes à la variété, despieds chérifs, des repousses et des atteints de maladies à virus dés l’apparition dessymptômes, des pieds atteints de jambes noire, de rhizoctone grave et deverticilliose.

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  • Etat cultural : La parcelle de multiplication doit être convenablement conduite (préparation

    du sol, buttage, fertilisation, traitement….) Les disponibilités de ressources hydriques et les possibilités d’irrigation

    doivent constituer un critère déterminant dans le choix des multiplicateurs etdes parcelles de multiplication.

    L’état cultural de la parcelle de multiplication doit permettre d’assurercorrectement les notations.

    Le mauvais état cultural d’un champ, notamment présence de mauvaisesherbes, attaques de mildiou d’alternariose, d’insectes, peut entraîner le refusou le déclassement.

    Défanage :Le défanage peut être prescrit par le CNCC qui déterminera les dates limites parzone de production.

    4-Conservation des plants :

    a) Conditions générales :

    Elles doivent permettre : De limiter les pertes dues à la respiration, à la germination et à certaines

    maladies des tubercules. D’éviter des mélanges. De maîtriser les phénomènes de la germination et de l’incubation.

    La durée de leur stockage doit être limitée dans le temps.

    Chaque compagne, les établissements producteurs admis au contrôle, font parvenirau CNCC, dans les quinze (15) jours qui suivent les plantations, les déclarations deculture sur des formulaires délivrés à cet effet. Les cultures sont acceptées provisoirement lorsqu’à l’issue des notations, ellesrépondent aux normes, dans ce cas un Certificat d’Agréage Provisoire (CAP) estétabli.

    Tests de contrôle et pré culture :Utilisation de méthodes sérologiques, d’inoculation sur hôtes différentiels, et depréculture. < À 1% : classe super Elite < À 2% : classe Elite < À 6% : classe A De 6% à 10% : classe B Plus de 10% : Refus.

    Estimation de la récolte : avant l’arrachage.

    Identification des récoltes : tout lot de plants est identifié par un numéro qui luiest propre.

    Contrôle des lots

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  • 5-Certification :

    Tous les lots doivent satisfaire à toutes les prescriptions réglementaires précitées etaux normes ci-après établies. Les plants :

    Doivent être d’une maturité physiologique suffisante. Doivent avoir une pureté variétale minimale de : Classe S.E et E 9999/10000 ;

    Classe A : 99/100 ; C lasse B : 97/100.

    Peuvent être présents en calibre unique compris entre 30-60mm Les tubercules ne doivent pas avoir de germes dépassant 5mm. Doivent être indemnes de lésions de gelées. Doivent être indemnes de toute affection pathologique (virus, bactéries,

    champignons, insectes, et nématodes). IV -Situation de la production de la semence :

    1-Zones de production de semences (les plus importantes)

    Mascara, Ain Defla, Telemcen, Bouira, et Cheliff

    2- Evolution de la production de semences : 1995-1999

    Tableau n°1 : Evolution de la production de semences Unité : Ql

    ANNEE 1995 1996 1997 1998 1999

    SEMENCES 1295950 260000 160000 142910 320840

    Source : MADR 1999

    0200000400000600000800000

    100000012000001400000

    1995 1996 1997 1998 1999

    semences

    Comme le mentionne le tableau ci-dessus et, à part l’année 1995 où laproduction nationale de plants de pomme de terre a dépassé le seuil des 70% de

    couverture des besoins, les autres exercices ont été couverts dans une largemesure par le recours au marché extérieur.

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  • Il y a lieu d’ajouter que l’auto-approvisionnement en semencesreprésenterait un taux variant entre 10 et 20% de la production locale , ce voletne concernant que la tranche d’arrière-saison et une partie de la tranche primeur.

    3-Etat de la production de semences durant les Cinq (05) dernièrescampagnes :

    Le tableau 2 montre une nette augmentation de la production qui enregistre un

    accroissement de 973 270 tonnes entre 2000 et 2006 ceci est lié à

    l’augmentation des superficies qui est de l’ordre de 26 135 ha. Pour les

    rendements ils ont évolué de 219.4 qx/ha en 2001 à 220.5qx/ha en 2006 soit un

    accroissement de 1.1qx/ha. Ceci s’explique par :

    -la disponibilité des semences issues de la production nationale.

    -les conditions climatiques favorables à la pomme de terre d’arrière saison.

    -une meilleure maîtrise des conduites culturales.

    -l’extension des superficies irriguées par économie d’eau (aspersion, goutte à

    goutte)

    Malgré cette nette augmentation des rendements la production nationale

    n’arrive pas à satisfaire les besoins nationaux en pomme de terre de

    consommation et de semence.

    Tableau 2 : Evolution de la production, des superficies, et des rendements ensemences de PDT :

    Campagnes Sups déclarées(ha)

    Sups agréés(ha)

    Production (tonne)

    RendementMoyen qx/ha

    Nombres de wilaya

    2001/2002 4602.75 4140.75 90825.36 219.4 16

    2002/2003 6710.82 5482.82 109 805.45 200.3 232003/2004 7760.1 6065 135 039.37 222.7 232004/2005 8322 6950 160 948.74 231.6 252005/2006 7289.30 5 687 125 353.15 220.5 24

    Source : CNCC 2008

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  • 4-Evolution des importations de pomme de terre de 1992 -1997 :

    Année Pomme de terre de Pomme de terre de semence

    8

  • consommation Poids Milletonnes

    Millions DA PoidsMille tonnes

    Millions DA

    1992 7,0 36,74 66,6 628,66

    1993 26,4 122,5 20,3 188,8

    1994 90,01 952,7 60,6 995,8

    1995 41,9 566,0 49,3 1.280,4

    1996 7,2 82,15 40,5 1.134,1

    1997 142,18 1.474,6 75,97 1.639,5

    Source : CNIS, Douane Algérienne, 1998 In mémoire de magister deMr.Cherif Omari.

    La forte année d’importation en 1994 avec 150.000 tonnes correspond à unebaisse de la production nationale du à la sécheresse. Tandis que la faible annéed’importation de pomme de terre et notamment de la semence est celle de 1993avec 20.300 tonnes qui correspond à une forte année de production de semencede pomme de terre du à une bonne politique de l’Etat, on considère que l’année1997 à enregistré la plus forte importation soit 218.000 tonnes avec une valeurde 3,11 milliards de dinars.

    5-Evolution des importations de pomme de terre de 2001 -2005 :

    Année Pomme de terre deconsommation

    Pomme de terre de semence

    Tonne (X1000)

    DA (en Millions)

    P a y sfournisseurs

    Tonne(X1000)

    DA (enMilliards)

    Paysfournisseurs

    2001 14 108 Turquie 59 1.5 Pays Bas

    2002 9 63 PaysBas

    11 4 Pays Bas

    2003 / / / 73 2.8 Pays Bas

    2005 / / / 49 1.8 Pays Bas

    Source : MADR 2006

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  • On remarque que les importations de pomme de terre sont moins importantesque dans les années 90 cela est du a une amélioration de la production enpomme de terre de semence et de consommation.

    V- Les contraintes de la production de semences

    -le déficit en capacités de stockage sous froid.-L’incidence financière des importations reste importante et s’est accentuéedu fait de la dévaluation de la monnaie nationale.-A la contrainte financière, s’ajoute les difficultés d’approvisionnementdans les variétés souhaitées par les agriculteurs. -Un déficit en semence locale ou importée perturbe le programme deproduction.-le recours massif au soutien de l’Etat et aux performances économiquesfragilise le producteur.-une dépendance accrue vis-à-vis des partenaires étranges en matièred’approvisionnement en semence.

    Des propositions ont été faites pour conforter la sous filière semence, elleslient les intérêts de trois segments forts :

    - les producteurs qui veulent vendre à des coûts plus réduits pourfaire face aux aléas du marché,

    - les multiplicateurs qui aspirent à vendre leur produit et à fidéliserune clientèle solvable,

    - et les importateurs qui peuvent ramener une qualité améliorée.

    VI - Perspectives de développement :

    Les besoins en plants de pomme de terre s’élèvent à plus de 210.000tonnescouverts en 2003-2004 à hauteur de 50% par la production nationale dontenviron 95.000tonnes circuit formel et environ 20.000tonnes en circuit informel.

    En 2005-2006, les besoins en semences (importation) n’ont pas été cernésd’une manière convenable expliquant la régression des surfaces plantées et parla même la diminution de la production et des prix anormalement élevés sur lemarché. En 2006-2007, d’après les indicateurs disponibles le même scénario s’estreproduit lors de cette compagne avec en plus de faibles disponibilités desemences destinées à la multiplication.

    A/ Les Objectifs de production :

    Il s’agira dans l’immédiat de produire environ : 160.000 tonnes de semences certifiées, catégories A et B dans les proportions :

    10

  • -130.000 tonnes en classe « A » - 30.000 tonnes en classe « B »Le reste des besoins sera couvert par les importations (50.000 tonnes dontenviron 25.000 tonnes dans la classe base).

    B/ Stratégies d’intervention :Il s’agira de lever les contraintes rencontrées par les établissements spécialisésdans le production des classes « pré base et base » afin de les intégrer dans leschéma de multiplication.

    - produire un matériel végétal en quantité et en qualité : entreprendreune expertise au sein des établissements spécialisés pour déterminerles véritables contraintes qui bloquent l’atteinte de ce résultat.

    - Favoriser l’émergence d’établissements spécialisés dans laproduction de semences de base, classes « SE et E » : en assurant àces établissements un encadrement technique et en lesaccompagnants par des mesures de soutien économiquesintéressantes.

    - Mener une étude sur l’incidence des normes phytosanitaires de lapomme de tette sur la production semencière en Algérie ;

    - en effet les normes algériennes sont inspirées des normes envigueur dans les pays européens.

    - Mettre en place les conditions pour favoriser la prise en charge duprogramme multiplication.

    C/Programme de multiplication :

    Il a toujours démarré à partir d’un matériel végétal de base importé « SE et E »,pour cela, il s’agira d’assurer une bonne prise en charge de ce programme auniveau de la production. -En renforçant les moyens d’intervention des agents chargés del’encadrement et de contrôle de ce programme, - En favorisant le développement du professionnalisme des établissementsproducteurs par l’organisation de cycles de formation et de perfectionnement àl’adresse de leurs cadres de manière à favoriser l’institution d’un système de selfcontrôle des parcelles de multiplication à l’instar des pays avancés etc. - En appliquant avec rigueur les mesures réglementaires visant à contenir touteforme de fraude. - En assurant l’application des mesures de soutien arrêtées.

    Conditions de réalisation :

    11

  • Le développement durable de la filière semence est subordonné à un certainnombre de conditions que nous allons aborder ci-après :

    Intégration du centre de Sétif dans le schéma de multiplication : Conçu pour satisfaire les besoins nationaux en semences de base del’ordre de 40.000 t (8.000 en SE et 32.000 en E) (ITCMI ; 2005)

    Le stockage sous froid : Le déficit enregistré en matière de stockage sous froid s’élèverait à environ55.000 T. Pour combler les déficits enregistrés pour l’horizon 2013, il faudrait mobiliserune enveloppe financière de l’ordre de 400millions de dinars par tranche de10.000 t de froid.

    L’irrigation : - mobiliser de nouvelles ressources en eau, - maîtriser des techniques d’irrigation (passage à l’aspersion) pour accroîtreles surfaces irrigables. Pour le développement de l’aspersion, une enveloppe de 300 millions de dinarsdoit être mobilisée pour l’équipement de 4.000ha par an. (ITCMI ; 2005).

    Renforcer les mesures de soutien FNRDA : - Augmenter la prime de multiplication pour la semence de classe « B » - Réintroduire le soutien aux machines de travail du sol.

    D/ Identification des zones de production :

    Compte tenu des impératifs de production, le programme semences sera éclaté sur leswilayate à haut potentiel. Les wilayate visées sont les suivantes :

    Zones littorales : Mostaganem, Tipaza, Ain- Témouchent,Bourmerdes, Skikda, El Taref, Annaba.

    Zones sub-littorales : Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Ain –Defla,Blida, Tizi-ouzou, Skikda et Guelma.

    Zones intérieures : Sidi-Bel-Abbes, Saida, Djelfa, Sétif,O-E- Bouaghi, Tébessa.

    Zones sahariennes : Adrar, El-Oued, Ghardaia. Au niveau de ces zones, le programme de multiplication devra être raisonné demanière à répondre aux besoins des plantations des cultures d’arrière saison etprimeur.

    E/ Les variétés à multiplier :

    Peaux rouges: désirée, Kondor, Stemster, Cardinal Peaux blanches : Spunta, Timate Atlas, Diamant, Nicola, Escort,

    Fabula.

    12

  • Conclusion :

    Notre agriculture est a la croisée des chemins :ou elle passe le cap dela modernité et donc son intégration dans le marché ou elle stagne etc’est la voie ouverte à la pénétration de notre marché aux produitextérieurs et donc un facteur social lourd de conséquences.

    Le message que nous voulons faire parvenir s’appuie sur deuxconcepts véritables.Nous avons les compétences techniques et professionnelles pour nousaméliorer davantage avec des gains considérables notamment dans lesfilières qui procurent des avantages comparatifs importants.

    Nous devons aligner nos normes sur ce qu’il y a de meilleurs chez nostraditionnels fournisseurs : acheter le produit c’est aussi acheter latechnologie qui va avec.La semence est une technologie qui implique une stratégie, desprocédés, des mesures et un encadrement technique efficient.

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  • *SOMMAIRE*

    Introduction

    I- Aperçu sur la pomme de terre

    II- Intérêt de la pomme de terre

    III-La production de la semence de PDT

    1-Organisation de la production 2- Rôle des biotechnologies dans la chaîne de production desemences 3-Régles de culture 4-conservation des plants 5-Certification

    IV -Situation de la production de semences de pomme de terre

    1-Zones de production de semences (les plus importantes) 2- Evolution de la production de semences : 1995-1999 3-Etat de production de semences durant les Cinq (05) dernières campagnes 4-Evolution des importations de pomme de terre de 1992 -1997 5-Evolution des importations de pomme de terre de 2001 -2005

    V- Les contraintes de la production de semences de pomme de terre

    VI - Perspectives de développement

    A/ Les Objectifs de production :B/ Stratégies d’intervention C/Programme de multiplication D/ Identification des zones de production E/ Les variétés à multiplier :

    Conclusion :Références bibliographiquesAnnexes

    14

  • MONTANTS PLAFONNES DES SOUTIENS DES ACTIVITES AGRICOLES ELIGIBLES AU FNDRA

    POMME DE TERRENOMENCLATURE DES ACTIONS SOUTENUS MONTANT PLAFONNE

    DES SUOTIENS PAR ACTIONDEFINITIONS

    C O N D I T I O N S S P E C I F I Q U E SD’ELIGIBILITE

    Protection et développement matériel génétique végétal

    Prime de multiplication de semences de pomme de terre :

    Classe SEClasse EClasse A et B

    6 DA/KG4 DA/KG3 DA/KG

    Incitation financière pourencourager la multiplication desemences de pomme de terre dequalité.

    Les primes sont octroyées aux semencescert ifiées produites selon le processusréglementaire en vigueur. Elle sont payées par lescaisses de la CNMA aux agricul teursmultiplicateurs, à titre individuel ou faisant partied ‘un groupement de multiplicateurs rattachés àun établissement producteur de semences agréé,sur la base d’un agréage définitif (CAD) délivrépar le CNCC et d’un certificat phytosanitairedélivré par l’IPW.

    DEVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION ET DE LAPRODUCTIVITE

    Acquisition de matériel agricole :

    Acquisition d’une chaîne de mécanisation de pomme de terrepour la modernisation de l’exploitation agricole : herserotative, fraise butteuse, planteuse défaneur, arracheuse. Pour mémoire

    Machines portées ou tractées,pour la préparation du sol, lapréparation de la butte, laplantation, le défanage etl’arrachage, spécifiques à laculture de la pomme de terre.

    Agriculteurs multiplicateur faisant partie d’ungroupement de multiplicateurs, rattachés à unétablissement producteur de semences agréé,ayant réalisé un programme de multiplicationd’une superficie moyenne minimale de 50 ha.

    Valorisation des produits agricoles.

    Réalisation d’unité de conditionnement :Acquisition d’équipement spécialisés pour letriage, le calibrage, et le conditionnement dessemences de pomme de terre : trémie de réception,t able de v i s i t e e t l e t r i age , ca l i breur,conditionneuse, peseuse.

    Pour mémoire

    Equipement de triage, lec a l i b r a g e e t d econditionnement destinés àl’amélioration de la qualitédes plants de pomme deterre.

    Etablissements producteurs de semences etplants agréés et justifiant d’une productionminimale de : 500 tonnes de semences de basede classe SE et E – 1500 tonnes de semencesde classe A et B

    Source : INVA 2007 15

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    POMME DE TERRE