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Bulletin de liaison de la Commission Plongée FFS Olivier ISLER SO IRE : Editnrial Réunion C./.A. 99 Cadres d'enseignement 99 Planning des stage5 Activités du S.C.D{jon Accident ik La Mesclu Grotte de la Clzarette Grotte de Carle Activités GEK Grotte deMietusia - Pologne Grotte de lu Balrne

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ISLER Olivier Bulletin de liaison de la Commission Plongée FFS

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Bulletin de liaison de la Commission Plongée FFS

Olivier

ISLER

SO IRE : Editnrial

Réunion C./.A. 99

Cadres d'enseignement 99

Planning des stage5

Activités du S.C.D{jon

Accident ik La Mesclu

Grotte de la Clzarette

Grotte de Carle

Activités GEK

Grotte deMietusia - Pologne

Grotte de lu Balrne

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EDITORlAL : Joelle LOCATELLI

Depuis janvier 99, suite à la démission de C.Locatelli du poste de Président, j'assure l'intérim jusqu'à octobre 2000, date des prochaines élections. Je rassure ceux qui mette en doute ma légitimité, j'ai été élue par le Comité Directeur de la Fédération, en même xemps que Christian, au titre de Présidente adjointe. Ceci est une possibilité offerte par nos statuts, pour pallier aux démissions en cours de mandat.

Mdlteureusement je ne pourrais jamais être l'homme orchestre qu'était Christian, je suis incapable d'accomplir seule le travail qu'il faisait.

Dans la perspective de faire de la commission une vrai structure démocratique, je fais appel aux volontaires pour la créer. Dans un preniier temps. il serait souhaitable que les responsables plongée des régions s'investissent, en créant une sorte de comité directeur de commission (sur le modèle SSF par exemple). Si toutes les régions sont représentées nous arriverons à une dizaine de personnes. Pour Yes régions ne possédant pas de responsable plongée élu, il existera, j'espère un plongeur qui souhaitera s 'investir.

II ne s'agira nullement de faire des réunions à tout va, mais de se retrouver au moins une fois par an, (congrès national par exemple) et entre temps de correspondre. Le but de ce comité directeur de comnlission serait avant %out de créer une politique, en accord avec notre politique fédérale, de décider des orientations à donner à la plongée souterraine, des relations avec notre fédération partenaire, la IFnESSM, et avant tout de construire une commission en accord avec Iles attentes des plongeurs.

Le virage important pris ces dernières années par la plongée souterraine nous laisse : inquiets, amusés ou carrén~ent découragés. Je veux parler de cette orientation « médiatisons à tout prix », qui nous fais lire dans certains journaux de plongée (hé oui, je les lis ...) qu'il existe des plongeurs Y es « plus profonds )) les (( plus long )), les (( plus quelque chose D...) et que lorsque nous ne sommes pas un plus nous n'existons pas. Une des missions pendant mon passage la tête de Pa commission plongée est : essayer de rendre aux sgéléos plongeurs leur identité. Il faut que l'on cesse de faire un amalgame entre la plongée sous - plafond, la plongée tech, et la plongée épaves. Que ceux qui s 'emparent de nos techniques reconnaissent quelles sont les nôtres, qu'ils les ont toujours apprises dans nos stages, ou avec des spéléos. Ce qui me gène particulièrement à la lecture des magazines actuels, c'est de m'apercevoir que nous ne sommes rien, que n'importe qui peut revendiquer les techniques mises au point depuis le début de la plongée souterraine, et les faire sienne. Je ne serai pas surprise de lire un jour que les spéléos plongeurs copient les techniques des plongeurs tech ...

La pratique de la plongée souterraine est en danger : les accidents, nombreux, font que de plus en plus de cavités sont fermées, que notre activité devient de plus en plus difficile, et que le culte des héros est en train de faire des héros morts. Nous oublions trop souvent que seuls les plongeurs vivants sont intéressants, et que faire l'éloge des amis disparus n'occulte pas que, souvent, ils sont morts pour rien, que cela surtout aurait pu être évité, avec un peu de bon sens et de modestie.

Actuellement beaucoup de plongeurs remettent en cause l'enseignement : c'est vrai qu'en formant de nombreux « plongeurs mer », de nombreux pompiers professionnels. nous avons nous même donné naissance à ce qui nous tuera sans doute un jour, mais que pouvions nous faire et que devions nous faire ? Les critiques de ceux qui se sont peu ou pas impliqués sont faciles, ils ne connaissent pas ou ils oublient volontairement ce qui nous a poussé à cet enseignement ; c'est vrai que nous avons joué (les cadres de la première heure) les apprenti-sorciers. Nous ne pouvions pas pourtant rester sur l'enseignement mis en place en 1976, génial, mais destiné à une poignée de spéléos, et non à un enseignement de masse. Je profite de ce passage pour rassurer celui qui écrit : « j e serai moniteur de plongée, comme je ne fais pas d'explo, mon nom sera quand même écrit quelque part t). Après consultation de la liste des moniteurs, nombreux sont ceux qui font de la première, et pas seulement dans des trous de C..... L'ironie n'est pas une arme constructive, monsieur l'anonyme.

Les plongeurs se sentant concernés peuvent et doivent prendre contact avec moi, pour essayer de construire ensemble une plongée souterraine conforme aux besoins des spéléos. Cela ne sera pas une partie de plaisir, financièrement cela ne rapportera rien, pas de gloire non plus, mais peut-être le droit de plonger libre tout simplement . . . Nous allons travailler en bonne intelligence avec la Commission plongée souterraine de la FFESSM, pour ceuvrer ensemble au bien être commun. Si quelques uns voit déjà une (( trahison )) dans l'entente qui se décide, ne vous y trompez pas, je suis et reste avant tout, profondément attachée à la fédération de Spéléologie.

Voila, au lieu de faire un éditorial, j'ai fais un ((billet de mauvaise humeur ». Tant pis, ceux qui me connaissent ne seront pas surpris, les autres, : hé bien, J'espère qu'ils ne seront pas découragés et qu'ils apprendront à me connaître.

Rendez-vous au rassemblement de Mandeure. La réunion de la commission plongée aura lieu de 17 à 18 heures, le samedi. Il y aura Egalement un stand qui sera un lieu de rencontres et de discussions.

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COMMISSION %NisEbtFEk)Er%aEE D'A G m M E N T

FEDERATION FRANCAISE D'ETUDES ET SPORTS SOUS-MARINS

FEDER4TION FRANCAISE DE SPELEOLOGIE

Compte-rendu de la réunion du 31 janvier 3999 à Paris.

I - PARTICIPANTS :

Marc BELTRAMI, Nelly BOUCHER, Philippe B R U N E T . F rédé r i c C A E N . Serg t CESARANO, Lucien CIESIELSKI. Christophe D E P I N , Marc DOUCHET. Chris t ian LOCATELLI, Joëlle LOCATELLI, Philippe MOYA, Denis SABLE, Marc STATICELLI, J e a n - P i e r r e S T E F A N A T O , C l a u d e TOULOUMDJIAN,

2 - D E C O M P T E D E S J O U R S D'ENCADREMENT 1998 :

768 jours de stages ont été effectués en 1998, soient 291 jours.cadres et 477 jours-stagiaires.

Le nombre de jours d'encadrement dans l'année est fixé à 5 pour les moniteurs et 3 pour les initiateurs (encadrement ou participation à des réunions ou activités concernant I'enseignement de la plongée souterraine). ,

N'ont pas du tout encadré : Patrick BERNARD, Philippe BUIRE, Dominique MARIANI pour les moniteurs. Ils ne sont donc pas agréés et seront considérés comme cadres-stagiaires dans leur niveau s'ils encadrent en 1999. Joëlle se charge de les en informer par lettre.

Gilles MORIEUX et Mathias ROSELLO pour les moniteurs ainsi que Cyril BELON, Charles DEQUIN, Didier FINOT, Henri JUVESPAN, Benoit POINARD et Jean-Luc SOULAYRES pour les initiateurs n'ont pas encadré pour la deuxiéme année consécutive : ils sont donc rayés des listes jusqu'à demande expresse de réintégration. Joëlle se charge de les en informer par lettre.

Enfin Philippe BJGEARD a exprimé sa démission dans une lettre marquée par son style trés personnel qui a été lue et commentée.

3 - NOUVEAUX CADRES :

DEPIN, Laurent MESTRE.

Sont nommés initiateurs : Romain DUBAIL. D a n i e l N O U A I L L A C , F r é d é r i l SWIERCSYNSKI.

4 - POINTS DIVERS SUR LES STAGES :

- Sont recensés les divers stages prévus pour 1999 (voir liste jointe).

- Stage secourisme : Joëlle LOCATELLI et NeIly BOUCHER se proposent d'organiser dans le Jura un stage de préparation au CFPS (contacter Joëlle).

5 - CARTE DE CADRE :

Le système des vignettes annuelles s'avère lourd à l'usage. Nous adoptons donc le principe d'une carte définitive, sachant que la liste des cadres agréés fait l'objet d'une diffusion dans les princ~paux organes de communication de la plongée souterraine. La carte actuelle pourrait être remplacée par une carte plastifiée au format carte de crédit (devis en cours).

6 - REUNION DES CPlR A LYON :

En préambule les participants rappellent que bien que le rôle de la CIA concerne essentiellement l'enseignement de la plongée souterraine il ne nous est pas interdit d'aborder d'autres sujets, surtout quand ceux-ci relèvent de la prévention, ce qui est le cas lorsqu'on analyse les dysfonctionnements du secours en plongée souterraine.

Sur 33 participants seuls 7 ou 8 CPlR étaient présents. Certains points ont été précisés ou confirmés :

- le CPIR est reconnu comme le conseiller technique plon8ée auprès du CTD (qui reste le représentant officiel du SSF),

- la limite des interventions à l'air en secours est fixée à une profondeur de 50 m.

Sont promus moniteurs Franck AUBER, Marc P BTGEARD est chargé par le SSF d'une BELTRAMI (sous réserve d'obtention du enquête sur l'organisation des plongées CFPS), Serge CESARANO. Christophe complexes auprès des diverses équipes qui

pratiquent. Le compte-rendu de cette réunion

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est en cours. 11 sera diffusé avec la nouvelle liste des CPIR.

7 - ARRETE SUR LA PLONGEE AUX MELANGES :

Des séances de travail sont en cours au Ministère de la Jeunesse et des Sports. La FFESSM y participe auprès de bien d'autres organismes (INPP, Marine Nationale, Ministère, syndicats, experts divers). La position soutenue par la FFESSM vise à I'exclusion de la plongée souterraine du champ d'application de ce futur arrêté qui réglementera la plongée sportive aux mélanges suroxygénés et ternaires.

8 - AXES DE RECHERCHES POUR 1999 :

L'idée d'une "thèse" ou d'un mémoire i produire par les candidats moniteurs, proposée par JP STEFANATO. est abandonnée car jugée trop contraignante.

Quelques thèmes seront tout de même développés cette année :

- les règles d'autonomie en air, telles qu'elles doivent être enseignées : coordonateur C. DEPIN.

- référentiels de stages, approche de l'enseignement en termes de compétences : coordonateurs

S. CESARANO et P MUGNIER.

- présentation de la plongée souterraine à titre préventif dans les cursus de formation des plongeurs en eau libre : coordonateurs S. CESARANO et P. WOHRER.

Déléguée FFS Délégué FFESSM

Joëlle LOCATELLI JP STEFANATO

4 rue Claude Bernard 244 avenue de Limoges

0 1 1 00 BELLI GNAT 79000 NIORT

Té] : 0 4 7 4 7 3 4 2 4 3 Té] : 05492401 24

COMMISSION INTERFEDERALE D XGREMEhT

LISTE DES CADRES EN PLONCEE SO UTERRolNE A U .?l/Ol/99

INITIATEURS AGREES 1999

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La California Ii~lpasse dc la Gache

94, Rue Micheiei

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125, Rue Jaubert

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PLANNING DES STAGES DE PLONGlFE S O U T E m I N E

ORGANISES PAR LA FFS ET LA FFESSM EN 1999

Stages de découverte : organisés sur 2 jours ils permettent un premier contact avec la plongée souterraine.

Commission Ile de France :

- 27 et 28 mars en Côte d'Or. Contacter Philippe BRUNET au 01 46 72 03 62.

- 10 et 1 1 avril en Côte d'Or. Contacter Serge CESARANO au 01 48 40 12 44.

- 1 et 2 mai dans le Lot. Contacter Denis SABLE au 01 45 65 41 69.

- 29 et 30 mai en Côte d'Or. Contacter Serge CESARANO au 01 48 40 12 44.

- 5 et 6 juin en Côte d'Or. Contacter Philippe BRUNET au 01 46 72 03 62.

Commission Provence :

- 6 et 7 mars en Ardèche. Contacter Patrick MUGNIER au 04 42 88 51 13.

- 3 octobre dans le Var, 13 et 14 novembre à Cassis. Contacter Marc DOUCHET au 04 91 78 04 52.

Commission Est :

- 1 et 2 mai en Côte d'Or. Contacter Laurent CAILLERE au 03 88 20 20 10.

Commission Rhône-Alpes :

- Du 13 au 16 mai dans l'Ain. Contacter Joëlle LOCATELLI au 04 74 73 42 43.

Commission Atlantique-Sud :

- 24 et 25 avril à Hendaye. Contacter Bernard GAUCHE au 05 57 51 11 96.

Commission Normandie :

- En juillet dans le Lot. Contacter Nelly BOUCHER au 02 32 38 50 53.

Commission Nord :

- 27 mars puis 8 et 9 mai en Côte d'Or, sous réserve de la participation d'au moins un moniteur agréé. Contacter Jean-Luc CARRON au 03 28 52 34 94.

Stages de perfectionnement : ils permettent aux stagiaires d'évoluer en toute sécurité vers l'autonomie en plongée souterraine ou de perfectionner un aspect technique particulier.

Commission Ile de France :

- Du 19 au 23 avril dans le Lot. Contacter Frédéric CAEN au 01 30 71 54 70.

- Du 22 au 24 mai dans le Lot. Contacter Denis SABLE au 01 45 65 41 69.

- Du 13 au 16 mai en Ardèche (topographie). Contacter Philippe BRUNET au 01 46 72 03 62.

- Du 11 au 14 novembre dans le Lot. Contacter Philippe BRUNET au 01 46 72 03 62.

Commission Est :

- Du 17 au 22 juillet puis 1 et 2 octobre dans le Doubs. Contacter Laurent CAlLLERE au 03 88 20 20 10.

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Com&ssBon nationale Plongée FFS : - Stage national FFS dans le Lot du 3 1 juillet au 7 août. Contacter Joëlle LOCATELLI au 04 7 4 73 42 43.

Comainlssion Atlantique-Sud :

- Du 13 au 16 mai dans le Lot. Contacter Jean-Pierre STEFANATO au 05 49 24 01 24.

- 24 janvier dans le Nord, 14 février et 25 avril en Belgique. 7 et 8 mars dans le Calvados et du 1 au 3 mai en Côte d'Or, sous réserve de la participation d'au moins un moniteur agréé. Contacter Jean-Luc CARRON au 03 28 52 3 4 94.

/ A &TENDRE: 1 - 2 robinets Cristal petit cône : 50F pièce . -2 robinets Poséidon petit cône : IOOF pièce

1 - 2 intermédiaires gros côneipetit c6ne : 30f pièce.

1 Robert Le Pennec - I I , Rue du Belvédère - 39200 - St Claude - Té1 : 03 û4 45 20 92 1

Activités du Spéléo club de D y o ~ (Pierre Laureau - 3 rue Vercingétorix - 21000 Dijon)

Puits du Diable (Auxant - 21) Arrêt à 1455 m de l'entrée.

Cette nouvelle rivière souterraine, découverte et explorée depuis peu par le S.C.Dijon. s'achevait sur un siphon à 580 mètres de l'entrée. Grâce à quatre plongées ( les 26 avril, 2 août, 20 septembre et 25 octobre 1997) nous avons poursuivi l'avancée dans l'amont de ce tunnel étonnant. creusé dans une fine pellicule de Sinémurien. Après un premier siphon (S1 = 20 m) puis une suite de longs plans d'eau, et une courte voûte mouillante, le réseau de divise en deux branches distinctes:

- Celle de droite remplie d'eau glauque débute par un S2 (5 m) suivi un peu plus loin par un S3 (15 m) où frétillent de petits poissons argentés, perdus au milieu de branchages apportés par les crues. La progression s'achève dans une zone de boyaux et cheminées très proches d'une perte

Le vidage partiel du S 1 pendant une période d'étiage a facilité grandement les dernières plongées.

Total de la découverte post siphon : 1230mètres. Développement total de la grotte : 1850 mètres.

Plongeurs : P.Laureau, B.Lebihan. Assistés de V.Auzillon, F.Alamiche1, P.Bollard, P.Brenu. E.Chaux, P.Degouve, J.M.Lucot, S.Marte1. P.Mirleau.

Grotte de Neuvon (Plombières Les Dijon - 21)

Vaste réseau souterrain défendu par un siphon d'entrée long de 185 mètres, franchi par Ie S.C.Di_jon en 1975. Le 31 mai 1997, plongée du siphon terminal de la rivière des chailles (1865 m de l'entrée). Après 40 mètres immergés, une trémie de blocs empêche tout passage.

en surface. Le développement de la grotte passe à 19250

- Dans la branche de gauche, nous avons rampé mètres explorés, rappelons-le, entièremeni dans des conditions pénibIes souvent à plat derrière siphon. ventre Ou à quatre pattes sur 700 Plongeurs : P.Degouve, B.Lebihan, N.Pouillot. mètres sans en voir le bout.

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ACCIDENT %BmS LA GROTTE DE LA MESCLA Bernard HOF - Conseiller reclznique spéléo-secours du préjet des Alpes-Maririlnes

D'aprGs les flores de B. Bnrbier, E. Fnssier el P. Mil10 e f le3 rémoignnges des plongelirs

Site : Grotte de la Mescla VillarslVar, Puget-Thénier, Antibes), sapeurs- Commune : Malaussène (Alpes-Maritimes) pompiers (notamment Direction Départemen- Date: Dimanche 20 décembre 1998 tale, cellule médicale, CS Villars, Vence,

Description sommaire du site Grimp ...), Spéléo-Secours 06 (CT et gesrion), SZDPC.

La grotte de la Mescla s'ouvre dans les gorges Sous terre : Civils du Spéléo-Secours 06 (dont du même nom, sur la de 4 plongeurs), .sapeurs-pompiers ( 1 plongeur), en bordure de la RN 202. membres des Grimp, plon~eurs Gendarmerie Cette cavité naturelle développe 1800 m de ga- Antibes (constat judiciaire) leries aériennes. Elle présente également un re- Commandements : t a rd sur une rivière souterraine qui résurge sous la route. Partie souterraine : B.Hqf

Moins de 150 m de parcours dans la cavité per- mettent d'accéder à un regard sur la rivière qui se poursuit en amont par une suite de siphons.

Le premier (S I ) mesure 40 m (-7): le second (S2) mesure 780 m avec des points bas à -65 et -68. Ce dernier passage est marqué par un "la- minoir", passage large et bas. Le S3 n'a été re- connu que sur 500 m (-80).

L'ensemble des plongées au delà du S1 repré- sentent des explorations difficiles dues à la dis- tance et surtout à la profondeur atteinte sous

Partie logistique surjace (COS) : Lieutenant- colonel Guidi (SDIS 06), coordonné avec le lieutenant-colonel Galtier ( Commandunl du Groupement de Gendarmerie des A-M), M.Marcot (directeur SZDPC)

Mises en alerte par CODZS 06, 83, 13, 31 de spéléologues sp4cialisres de plongée aux mt2- langes - Activation des CZRCOSC et COAD - Spéléo-Secours Frangais.

Toutes les procédures ont appliqué le Plan d'urgence Départemental en vigueur.

l'eau. L'alerte suit son cheminement habituel et à par- Compte rendu général tir de 8 h un PC avancé est mis en place sur le

L'alerte: bord de la RN 202, en face de l'entrée de la ca- vité; en peu de temps, une trentaine de sauve-

Le samedi 19 décembre 1998. vers 14 h, Jérô- teurs sont sur place. me L e r o ~ s'engage avec Didier Sessego10 dans II est alors deux plongées de recoiinais- la grotte de la Mescla. Didier aide Jérôme à sance avec pour mission de vérifier si le disPa- porter son matériel de plongée jusqu'au départ ru ne se serait pas réfugié dans une des poches des siphons, l'aide à s'équiper, puis rentre sur Nice. d'air qui existent au plafond des parties noyées.

Connaissant. en effet, la zone où J. Leroy avait Une plongée d'envergure se prépare pour le projeté de se rendre, c'était, en cas de problème, mois roch ha in et I'obiectif de J. Eerov est une sa seule chance de survie. reconiaissance pour fa prochaine expidition. Il part dans le S I vers 15 h 45. La première équipe (Sessegolo, Saint Dizier)

entame une plongée à l'air de 100 minutes à 11 J. Leroy avait planifié une reconnaissance un h 52 avec deux blocs relais de 18 litres. dans le peu au-delà du laminoir et un retour dans la S2 (470 m, 2 points bas à -65 et -69). nuit. Sa compagne ne le voyant pas rentrer don- Des bouteilles relais sont mises en place, un té- ne l'alerte à 5 h du matin le dimanche 20 dé- léphone souterrain est installé cembre. du S2.

Un ami spéléo monte alors de Nice; il trouve le Entre-temps, on envisage une suite défavorable véhicule de J. Leroy devant la grotte et ses af- pour les secours et une reconnaissance dans la faires au bord du siphon. II retourne sur Nice en donnant l'alerte directement à M. Hof. dernière poche connue.

On est alors en limite des plongées à l'air et i l L'opération de secours / récupération du corps : faut anticiper une plongée aux Les Intervenants sur le site: spécialistes de cette discipline sont peu nom- En surface: Gendarmerie (notamment &eux en France.

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Grace aux contacts téléphoniques établis depuis le début de l'opération avec le Spél éo-Secours Français, 2 spécialistes (P. Mugnier et P. Ber- nabé) sont joints, et prêts à partir de Toulouse et de Marseille.

Des procédures avec le COAD et le CIRCOSC Lyon sont mises en place pour un achemine- ment aérien.

A 13 h 40, les deux premiers plongeurs ( Sesse- goIo et Saint Dizier) reviennent : ils ont mal- heureusement retrouvé J. Leroy, mort à -62, à l'entrée du laminoir (environ à 420 m de l'entrée du S2).

Ils lui ont enlevé son équipement (4 blocs, gi- let, plombs, laissés sur place) et ont ramené le corps dans la foulée.

Aidés de la seconde équipe (3 plongeurs), ils ont fait leurs paliers et sorti le corps entre S 1 et S2.

En surface, la procédure de demande de ren- forts est stoppée (CIRCOSC, COAD, SSF).

Une autorisation d'évacuation du corps est de- mandée au Procureur (Nice)

Un plongeur supplémentaire est envoyé au-delà du SI pour aider au passage des nombreuses bouteilles entre les deux siphons. Le corps est passé dans le S 1 (40 m, -7) à 14 h 50.

Une équipe de la gendarmerie fait immédiate- ment les constats d'usage. En surface, l'équipe médicale de soutien psychologique prend en charge la famille de la victime.

Les plongeurs sortent de la cavité vers 15 h. Le matériel est évacué par plusieurs va-et-vient des équipes spéléo durant 1 h 30.

La victime est mise en civière et amenée à quelques mètres de la sortie pour un examen sommaire du médecin légiste. Elle est ensuite évacuée à I'extérieur à 17 h 15 et prise en char- ge par un service de Pompes Funèbres.

Rangement du matériel et fin des opérations vers 18 h.

Eléments sur l'accident

L'enquête judiciaire pourra, peut-être, au vu des

éléments fournis et des analyses (ordinateur de plongée, air, examen du matériel, autopsie) ap- porter une conclusion sur les causes exactes de I'accident.

Voici quelques éléments qui pourraient aider à formuler une hypothèse :

- J. Leroy a été découvert le corps tourné vers l'amont, c'est à dire vers le fond.

- II lui manquait une palme.

- 11 avait encore de l'air dans ses bouteilles (50, 120, 140, 140 bars ).

- II a été retrouvé détendeur hors bouche.

- II avait largué ses plombs.

- La purge de son volume était ouverte (?).

- La mort a été causée par noyade.

Mardi 22 décembre 1998

Une opération, sous réquisition judiciaire est mise en place pour récupérer les bouteilles d'air, laissées devant le laminoir dans le S2.

Les mêmes plongeurs sont volontaires (Sesse- golo. Saint Dizier, Robert, Quas et Assaily).

Treize spéléos sont convoqués notamment pour le portage du matériel lourd : équipement des plongeurs, éclairages et 14 blocs dont un d'oxygène pur pour les paliers.

La gendarmerie locale est sur place pour la ré- gulation de la circulation et une équipe d'Antibes (Centre de Plongée de la Gendarme- rie) est présente sous terre, à I'entrée du siphon.

L'opération, bien préparée. démarre à 13 h. Elle se déroule sans incident dans les temps prévus. Les 4 blocs de la victime sont ramenés à I'extérieur et saisis par les enquêteurs.

Sortie de tout le matériel et fin d'opération vers 17 h.

Mardi 29 décembre 1998

Une dernière plongée, concernant l'opération, amène Sessegolo et Saint Dizier sur le site; ils ramènent à la surface la palme manquante, trouvée 6 m en aval de l'emplacement du corps, ainsi que le gilet stabilisateur de la victime.

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(Jean Pierre BAUDU, CDS 42 - Commission Plongée Souterraine)

Un article plus conséquent étant en cours de ré- alisation par M. Chabaud, je ne ferai ici qu'un résumé des explorations.

EXPLORATIONS DE 1973 A 1993

En 1973, la première désobstruction est effec- tuée par le S.C. des Vans (arrêt à -36 mètres). En 1991, un collectif (Chabaud. Chauvet. Filograsso, Hilaire. Serret ...) reprend les travaux. Le 1/5/1993, la dernière désobstruction à -72 mètres permet de découvrir le lac amont, de shunter le S 1 et de progresser jusqu'au S2. Le 16/5/1993, Chabaud, Chauvet, Deschamp, Filograsso et Hilaire explorent l'aval jusqu'au siphon à -104 mètres. La topographie est levée. Le 22/8/1993, Filograsso, Hilaire et Serret trouvent l'aval désamorcé et explorent 40 mè- tres de plus. Ils butent sur un siphon étroit à la cote - 108 mètres.

EXPLORATION DE 1998 (JP Baudu)

Imaginez un petit aven désobstrué sur 82 mè- tres de profondeur, vingt ans de travaux achar- nés d'un groupe d'Ardéchois pour atteindre une rivière superbe qui permet de progresser jusqu'à la cote -108 mètres. Une trappe blindée défend l'entrée de ce petit paradis. La charrette, quel joli nom pour ce petit aven prometteur, situé près du Runladou. On me promet des kilomè- tres de découverte. J.M. Chauvet me prête les clefs de l'entrée.

Le 22/6/97, nous descendons à quatre pour une reconnaissance (Catherine, Florence, Carine). L'équipement en fixe est en très mauvais état. Les échelles cassent sous notre poids. Nous rejoignons rapidement l'actif et le siphon amont. Le trou est extrêmement gazé ce qui ne nous inci te pas à poursuivre notre reconnaissance. La remontée est difficile et s'effectue dans un brouillard très dense. J e suis assez pessimiste sur la suite des explorations. Cette "Charrette" me fait plutôt penser à une galère ... Le temps passe, j'arrive à convaincre quelques camarades d'y retourner. Nous décidons de laisser ventiler l'aven une semaine, la trappe ouverte, Le 29/4/98, il fait beau. Nous nous retrouvons à sept devant le trou avec sept petits kits (Catherine, Christian, Florence, Jean François, Louis et Carine). Nous descendons de quoi faire un point chaud pour une éventuelle longue attente. En bas du grand toboggan, seulement cinq personnes arrivent à franchir un passage en boite à lettre suivie d'un retournement

difficile pour les grands gabarits. Christian et Jean François font demi-tour (problème également d'éclairage), après nous avoir passè leur kit. Le siphon est superbe. Je suis équipé d'une bouteille de 7 litres et une de 3.3 litres. Je passe le premier "siphonflde 5 mètres qui avait été shunté lors des premières explos. Pour rejoindre le deuxième siphon, la galerie est de section confortable (1,8 mètres de haut par 2,s mètres de large et 60 mètres de long). Le S2 est du même gabarit. 9 0 mètres de palmage et brutalement, je fais surface dans une jolie salle concrètionnèe. Le réseau change complète- ment. Des galeries partent dans tous les sens. L'actif se perd dans une diaclase étroite. J'explore toutes les possibilités sans succès. Je suis obligé de faire demi-tour. Je me déséquipe rapidement. La galerie est ga- zée. Le matériel est rangé quand me! camarades reviennent.

Pendant mon absence, ils essayent de se faire du thé. Ils n'arrivent pas à allumer le réchaud, le taux d'oxygène doit être particulièrement faible. Ils tentent une balade dans l'amont, la progression est rendue difficile par ce manque d'oxygène. J'équipe une bouteille avec un détendeur et fais passer l'embout pour que tout le monde retrouve ses idées et ses forces. La remontée est pénible. Nous avons deux kits en plus et chaque effort nous essouffle. Je reste en dernier pour motiver les troupes. A la sortie, nous retrouvons Christian et Jean François et enfin de l'air. Nous toussons, nous crachons nos poumons, mes camarades n'ont plus la force pour m'en vouloir. L'exploration post-siphon a duré 1H30 et 7H au total sous terre.

BILAN

Le trou étant très gazé, nous ne pouvons pas rester longtemps, ce qui n'est pas motivant pour reprendre le réseau aval. Malgré cet obstacle, il a été possible de rajouter 200 mètres de nouvelles galeries dont 90 mètres noyés dans l'amont, ce qui est toujours intéressant pour la connaissance du système hydrogéologique.

PARTICIPANTS

C. Baudu - C.Bouvier - F.Gaillard - L. Renouard - J.F.Rodriguez - C.Sapet. Un grand merci à tous. Merci à M.Chabaud, J.M.Chauvet et P.Serret pour leurs précieuses informations et pour la clef.

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GROTTE DE LA CHARETTE BEAULIEU - Ardèche

CARTE IGN 4!2%00 - 2839 EST SAINT PAUL LE JEUNE

X : 228,65 Y : 750,39 2 : 250

TOPO. : J.P. BAUDU - M. CHABAUB DESSIN : J.P. BAUDU

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AVEN Nol DE CA=%-, - AEU)E@HE (Jean Pierre BAUDU, CDS 42 - Commission Plongée Souterraine)

CARTE D'IDENTITE

Situation : Saint Paul le Jeune

LithologSe : Kimméridgien (partie terminale)

Stratigraphie : Jurassique supérieur

Développement : environ 480 mètres pour 185 mètres noyés

Profondeur7 : 46 mètres

Le passage le plus évident part de la Goule de Sauvas. Il faut alors suivre le lit du ruisseau de Carle et marcher pendant environ 10 minutes jusqu'à l'entrée d'un bois. Après environ 3 minutes, on trouve sur la gauche une doline entourée de blocs érodés. L'aven s'ouvre dans une faille au fond de la doline.

EXPLORATIONS

J.M. Chauvet découvre un trou souffleur en 1984. Avec une équipe constituée d'A, Piedoit et de T. Salvador, ils entreprennent une courte dés- obstruction qui leur livre l'accès à une petite ri- vière souterraine active.

Le 29/11/1992, P. Serret plonge le réseau amont avec l'aide de quatre porteurs.

Le 08/02/ 1997, grâce à quelques camarades, je tente une reconnaissance du siphon aval. Le franchissement du SI, très étroit et dans la touille, me permet de découvrir un laminoir de 40 mètres butant sur un S2.

La remontée est une épreuve pour toute l'équipe. Certains passages sont particulièrement délicats avec du matériel (voir article précédent).

Le 06/02/1998, j'arrive à réunir une nouvelle équipe. Les difficultés de l'explo précédente sont vite oubliées. La descente jusqu'au siphon aval se fait rapidement. Mon équipement est toujours aussi pénible. En effet, les dimensions de la galerie ne me permettent pas de me tenir debout. Cependant, mon matériel, cette fois-ci, est mieux adapté (une bouteille de 7L, un biberon de 3.3 L en décapelé). Le fil en place me permet de dépasser

rapidement la touille. Dans la partie exondée, je tente de ramper le plus rapidement pour profiter de la clarté de l'eau dans le S2. Le $2 est du même type que le S1. Dix mètres de ramping me permettent d'accéder au S3. Ce siphon est très technique, il me faut négo- cier une chicane et une série d'étroitures. D'un seul coup, je débouche dans une petite conduite forcée confortable. Je visite l'amont sur une dizaine de mètres. Je fais demi-tour pour continuer dans l'aval. L'absence totale de visibilité m'incite à rebrousser chemin bien avant d'avoir consom- mé mes tiers en air.

L'exploration post-siphon a duré IH30 (TPST 8H).

OBSERVATIONS

Rencontre d'un autre type dans le S3, quelques mètres avant mon terminus, j'observe deux poissons dépigmentés. D'où viennent-ils ? . Par contre, j'ai pu observer une forte pollution dans l'actif (boites de conserve, bouteilles...). Le laminoir après le S 1 aval en est truffé. II faut noter qu'il existe une déchetterie à quelques kilomètres en amont de l'aven, locali- sée sur la carte IGN. Plusieurs avens sont remplis de détritus (bel exemple).

BILAN

De part l'étroitesse du réseau, il est difficile de motiver des camarades pour le portage. M a l y é cet obstacle, deux explorations ont permis de découvrir 160 mètres de nouvelles galeries dont 110 mètres noyés. Des observations topographiques permettent d'envisager une liaison possible avec Peyrejal (en cours d'explo.).

PARTICIPANTS

Pour les explorations de 1997 et 1998: C. Baudu - D. Berthornieu - F. Gaillard - B. Hamm - P. Monteil - A. Papillard (Papi) - J. Murphy - F. Rayot - C. Sapet, O. Vidal. Merci à tous pour ce portage difficile.

Merci à J.M. Chauvet et P. Serret pour leurs précieuses informations.

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AVEN No DE CARLE l !

1 Saint-Paul le Jeune - Ardèche 1 1 l 1.

DESSIN : J.P. BAUDU 1

/ ' - Etroiture

u--

4---

20m -2m 20m -2m 60m -5m 40m -5m

Plan

Salle s

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> hatières

S2 Entrée 1 O 15m -3m

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G R O U P E D ' E X P L O R A T I O N S

RAPPORT D'ACTNTTE 1998

Rapport réalisé par le Groupe d'Explorations Karstiques SIEGE SOCIAL : 06 allée des oliviers 13700 MARIGNANE

(04.42.88.51.13 et 06.09.55.72.88 Agrément Fédération Française de Spéléologie No Dl 3-030-000

L'association intitulée Groupe d'Explorations Karstiques ayant pour objet La formation aux techniques de plongée en cavité noyées et le développement de la plongée souterraine d'exploration a été créée début 1998. Cette association est couverte par l'agrément Fédération Française de Spéléologie No D 13 030 000. Pour sa première année d'activité, le G.E.K. aura été marqué par de nombreux temps forts :

Une étroite collaboration avec le groupe CELADON de l'Hérault présidé par Frank VASSEUR pour la réalisation de nombreuses explorations et quelques actions de formation. L'agrément de Patrick MUGNIER, comme moniteur

de plongée souterraine et sa nomination comme Conseiller Plongée auprès du Spéléo Secours Français, pour la région P.A.C.A..

La formation de nos nouveaux membres aux techniques de la plongée souterraine.

Le développement par Pierre SCIULARA d'un logiciel d'aide à la réalisation des mélanges gazeux ( Nitrox, Trimix Heliox )

L a formation aux techniques particulières de la plongée profonde aux mélanges et la réflexion sur la définition de recommandations pour la pratique de la plongée souterraine profonde.

Le décès de notre camarade Nicolas MAIGNAN, membre fondateur du club, disparu lors d'une intervention de secours en plongée souterraine dans le Jura.

Le dynamisme et la confiance de nos partenaires nous ont permis de surmonter toutes les difficultés et de réaliser de superbes explorations. Nous tenons ici à remercier tout particulièrement :

LE VIEUX PLONGEUR à Marseille ICARD Maritime COMEX-PRO O'CAN Travaux subaquatiques

AGA gaz industriels Jean-Pierre IMBERT qui réalise les procédures de décompressions pour nos plongées profondes.

JANVIER

(25 /janvier 1 98) Event du Mas Neuf (34)

Portage de bouteilles en siphon et post-siphon et assistance pour Franck VASSEUR du groupe CELADON.

MARS

LE LIROU Grand Boulidou des Matelles Commune des Matelles (34)

(Résumé des explorations de 1997) Après avoir pris contact avec Frédéric POGGIA qui

avait réalisé la dernière exploration en 1983 avec environ 350 mètres parcourus et un point bas à -78 mètres, nous décidons de reprendre l'exploration de ce réseau : ce faisant, nous apporterons notre modeste contribution à l'énorme travail de F. VASSEUR sur l'inventaire des cavités de cette région.

Le 2511011997, une équipe très réduite mais parfaitement rompue aux difficultés des explorations souterraines ( Grèce, Albanie, Fontaine de Vaucluse, Font-Vive.. . .),effectue une plongée de reconnaissance et de rééquipement du siphon amont. A l'issue d'un portage sous terre d'environ 450 mètres, nous arrivons au départ du siphon. Le plan d'eau est en contrebas de plus de 4 mètres et si la descente est facile, la remontée sera beaucoup plus délicate.

Cette plongée indispensable avant d'envisager une reprise des explorations en pointe, est mise a profit pour rééquiper en fil neuf jusqu'à 50 mètres de profondeur. Visibilité aller environ 5 mètres et retour inférieure à 1 mètre.

L'état de destruction des précédents équipements montre que les mises en charge du réseau doivent être particulièrement violentes et qu'il sera certainement nécessaire d'utiliser du fil plus solide pour la suite.

Temps passé sous terre 6 heures, plongée de 50 minutes

(21 et 22 1 mars 1 98) Suite à une première reconnaissance effectuée en 1997

pour prendre contact avec le siphon, poser un fil neuf et retirer les divers fils encombrant la galerie dans tous les sens, notre objectif cette fois était d'aller au terminus de Frédéric POGGIA et éventuellement de poursuivre la découverte du réseau. Mais la visibilité réduite à 0,5 m dès 30 mètres de profondeur ne

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Depuis notre premier rééquipement en 1997, une météo capricieuse nous avait tenu en échec lors des dernières tentatives pour poursuivre l'exploration de ce siphon plongé en 1983 par F. POGGIA sur environ 350 mètres avec un point bas à - 78 m. Une plongée par le Boulidou de Coucoulière, l'autre extrémité présumée de ce siphon avait également été réalisée en 199 1 par Marc RENAUD sur 200 mètres arrêt dans la zone des -55 mètres de profondeur. Lors de la mise en place d'un captage dans ce réseau.

il avait été établi de manière quasi certaine que ces 2 branches étaient en communication directe, il importait donc de vérifier si un plongeur pouvait passer. Après 2 plongées pour étalonner les consornmations

des différents gaz à utiliser, la date de la tentative est fixée au 5 septembre avec un éventuel repli sur le 6 pour effectuer la sortie du matériel. Nos incursions dans ce réseau nous ont permis de

constater une variation très importante du niveau du plan d'eau terminal (plus de 20 mètres) entre son niveau courant hors crue et son niveau minimal en fin d'été lorsque les réserves naturelles sont fortement sollicitées. Paradoxalement, la visibilité est meilleure en période de sécheresse (environ 5 mètres pour moins de 1 mètre en étiage normal) Cette plongée à été minutieusement préparée afin de

réduire le plus possible le nombre de charges à transporter sous terre, car bien que peu difficiles, les 450 mètres de portage jusqu'au plan d'eau se révèlent délicats avec une bouteille de 18 litres sur le dos. Par ailleurs, l'acheminement jusqu'au Boulidou a été effectué en véhicules tout terrain.

Il était donc prévu de poursuivre l'exploration de F. POGGIA dans le Grand Boulidou des Matelles et si possible de retrouver le fil déroulé par M. RENAUD dans le Boulidou de Coucoulière.

Dès 8h00 le samedi, l'équipe fortement motivée entame le portage des quelques 12 charges nécessaires et pose les mains-courantes indispensables à la progression en sécurité dans la galerie exondée. Le niveau d'eau est au plus bas. le moral au plus haut. A 13h00, l'ensemble du matériel est prêt et la plongée débute à 14h20. Dépose d'une bouteille d'oxygène pur à -6 mètres puis progression au mélange suroxygéné jusqu'à -30 ou un relais qui sera utilisé pour la décompression est mis en place. Le terminus de F POGGLA est atteint à -54 mètres après un point bas à- 67. Le conduit amorce une remontée à partir du terminus POGGIA et 110 mètres plus loin, à -24 mètres de profondeur, un fil différent amarré en haut d'un ressaut de 14 mètres est rejoint. L'orientation de la galerie est dans le 330". Visibilité au retour inférieure à 1 mètre par endroit.

INFO - PLONGEE no 81

Après avoir récupéré les bouteilles relais, il ne reste plus que 2 heures de décompression.

Analyse des résultats de la plongée :

Le point bas du siphon trouvé à -67 alors qu'annoncé à -78 par F. POGGIA s'explique par la très importante variation du niveau de ce réseau. Après avoir contacter Marc RENAUD. celui ci m'a précisé que lorsqu'il a plongé côté Coucoulière. bien qu'ayant atteint la base d'un puits à -57, il a amarré son fil vers -40 en haut d'un ressaut (-24 lors de ma plongée pour les mêmes raisons que précédemment). Plus d'une année s'est écoulée depuis nos premières incursions dans le Grand Boulidou nos efforts ont été récompensés. 11 nous reste à effectuer la traversée longue d'environ

650 mètres avec 300 mètres entre -40 et -70 (niveau au 05/09/1998), la topographie et 1.exploration systématique des circulations d'eau observées dans la zone profonde.

Gaz utilisés : trimix 17/43/40, nitrox 40160, air et oxygène pur. Décompression préparée par J.P. IMBERT. Participants : Cyril AUBREVTLLE, Chanta1 BALSEN, Rémy COUDERC, Didier MOURRAL, Patrick MUGNIER, Pierre SCIULARA, François TOURTELIER.

(061 septembre 198) Foux de Pompignan (34)

Plongées d'entraînement à la Foux de Pompignan et reconnaissance à la fontaine de Sauve ou nous avons entrepris une longue campagne d'explorations et de topographie avec le groupe CELADON. Plongeurs : Didier MOURRAL, Patrick MUGNIER Pierre SCIULARA, François TOURTELIER.

(261 septembre 198) Fontaine de Sauve (34)

Plongées de reconnaissance en vue d'explorations à venir . Nous avons plongé sur une distance de 200 m environ sur le fil principal et remarqué un état incertain de celui-ci . La plongée a été effectuée avec nos amis du groupe CELADON avec lesquels nous allons entreprendre une topographie précise du réseau avant de poursuivre la découverte du Vidourle souterrain.

(271 septembre 198) Saint Martin de Londres (34)

Participation au sauvetage de 3 spéléologues non plongeurs bloqués par la montée des eaux dans une galerie située sur les berges de l'Hérault à Saint Martin de Londres.

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Le 24/09/1995, D. ANDRES et F.VASSEUR lèvent 720 m de topographie depuis le S.3 jus- que dans la branche exondée post-S.6 (branche Est).

Dans la salle de la présidente, la cascade est à nouveau franchie le 07/03/1996 par G. LO- RENTE et F. VASSEUR qui explorent et topo- graphient 31 m de conduit au-delà de l'étroiture pour buter sur une cascade arrosée.

Le week-end de Pâques est alors mis à profit par D. ANDRES et F. POGGIA pour escalader ce redan et poursuivre durant environ 200 rn jusqu'à un étroit siphon.

Description :

150 m environ de galeries aménagées condui- sent au lieu-dit "le débarcadère" situé 17 m au- dessus de l'entrée et baigné par le lac.

Cette étendue d'eau calme, longue d e 132 m. conduit au S.1 (80 m. -7). confortable.

On émerge ensuite dans la salle de l'espoir qui présente, à 9 m de hauteur, l'amorce de la gale- rie des pas chantants. ordonnée en un conduit principal aligné sur le siphon et flanqué d'un af- fi uent.

Le S.2 (765 m, -24) est une longue galerie sa- bleuse, de profondeur et de section irrégulières. jalonnée de cloches d'air à 170 et 180 m, 300 m (salle Barbara). 460 m (salle de la Présidente) et 700 m (salle du commencement).

En remontant la cascade de la salle de la Prési- dente, un affluent de 200 m aux dimensions modestes et ponctué d'une cascade de 6 m re- monte à + 52 m jusqu'à un étroit siphon.

La salle des frères ennemis oppose deux casca- des (E.2 et E.3) aisées à escalader si l'équipement a supporté les crues.

Après 51 m dans ces voiuines exondés, on re- plonge le S.3 (135 m, -20) pour sortir dans une haute fracture.

Après avoir gravi un redan (4 m), on évolue dans une galerie chaotique surmontée d'un étage supérieur jusqu'à une salle d'effondrement.

Un passage dédoublé rejoint une galerie plus modeste (4x3 m) au sol limoneux sous les plans d'eau calme.

323 m après le S.3, le S.4 (30 m, -3) enchaîne avec 67 m de conduits aux parois polies.

Le S.5 (6 m, -3) est franchi en un rien de temps, puis 63 m de galeries plus intimes ( 3 ~ 2 ~ 5 rn) au sol graveleux mènent à une vasque.

Là, au fond du même plan d'eau, deux options se présentent : - vers l'Est un siphon de 20 m. -3, débouche dans une galerie ponctuée de passages bas qui bute 90 m après sur une fracture aquatique.

- au Sud, le S.6 bis (125 m, -12) affecté de deux étroitures dans l'argile fluide débouche dans 200 m de méandre ascendant progressivement rami- fié. Arrêt sur une escalade.

Le développement de la grotte dépasse 4200 m.

Topographie :

La topographie a été levée en 16 sorties entre le 27/12/1994 et Pâques 1996, dans le cadre des opérations Balme 95 (organisée par le F.L.T.) et Balme 96 (organisé par le T.P.S.T.).

Opérateurs topo. (toutes opérations confondues)

Daniel ANDRES (F.L.T. puis T.P.S.T.), Jean Louis CAMUS (F.L.T.), Marc COTTIN (F.L.T.), Régis DARNAULT (F.L.T.), Pierre GROSEIL (F.L.T.). Gilles LORENTE (Associa- tion CELADON), Franck VASSEUR (Ass.CE- LADON).