janácek v ligeti · györgy ligeti (1923-2006) 9 string quartet no.1 ‘métamorphoses...

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JANÁ V CEK LIGETI QUARTETS BELCEA QUARTET

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  • janáv

    cekLigeti

    quartetsbelcea quartet

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  • Lev

    os janáv

    cek (1854-1928) string quartet no.1 ‘kreutzer sonata’ 1 I. adagIo con moto 4’20

    2 II. con moto 4’59

    3 III. con moto – vIvace – andante – tempo I 4’37

    4 Iv. con moto 5’42

    string quartet no.2 ‘intiMate Letters’ 5 I. andante – con moto – aLLegRo 6’38

    6 II. adagIo vIvace 6’13

    7 III. modeRato – andante – adagIo 5’31

    8 Iv. aLLegRo – andante – adagIo 8’37

    györgy Ligeti (1923-2006) 9 string quartet no.1 ‘MétaMorphoses nocturnes’ 23’28

    totaL tIme: 70’35

  • belcea quartet

    corina belcea vIoLIn I

    axel schacher vIoLIn II

    krzysztof chorzelski vIoLa

    antoine lederlin ceLLo

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  • fRAn

    çAIS

    « C’est une bonne chose que les compositeurs puissent exprimer en sons leurs poussées hormonales » – ce bon mot de Mauricio Kagel se rapporte certes à la Suite lyrique d’Alban Berg, mais on peut certainement l’appliquer à la dernière décennie de la vie de Leoš Janá

    v

    cek. Sans sa liaison amoureuse obsédante avec Kamila Stösslova, plus jeune que lui de trente-huit ans, nous n’aurions sans doute pas les incomparables œuvres tardives du compositeur morave. Parmi celles-ci se trouvent les deux quatuors à cordes, qui se ressemblent par leur langage musical et les procédés de composition mais divergent par les connotations de leur contenu musical.

    La source d’inspiration de Janáv

    cek pour son Premier Quatuor à cordes (1923) fut la fameuse nouvelle de Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer. Cette histoire tragique d’amour et de meurtre par jalousie doit avoir fait une forte impression sur Janá

    v

    cek. Dès 1908-1909, il avait en effet composé deux trios pour piano portant ce titre, qu’il détruisit par la suite. Ce qui le fascinait tant dans ce texte littéraire était le rôle de la musique, dont Tolstoï fait le vecteur principal des passions : une classique histoire de ménage à trois pimentée par un chef-d’œuvre de Beethoven. La pianiste mariée tombe amoureuse du violoniste avec lequel elle joue la Sonate à Kreutzer. L’époux ne surprend pas les deux amants en flagrant délit, mais alors qu’ils sont en train de jouer cette sonate ensemble. La musique éveille leur amour et le leur fait éprouver – mais elle va aussi les trahir : le mari jaloux finira par poignarder les deux amants. L’idée de la musique comme support des sentiments était très proche de la pensée de Janá

    v

    cek. Milan Kundera fait remarquer à ce sujet : « Pour lui, tout est expression, et aucune note n’a droit à l’existence si elle n’est expression. » Janá

    v

    cek n’a conçu son œuvre

    draMes psychoLogiques et MétaMorphoses nocturnes pour quatuor à cordespaR joanna mIchaLak et hans-geoRg hofmann

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    çAIS

    ni comme musique à programme ni comme musique absolue, mais comme un « drame psychologique ».

    La structure de l’œuvre suit clairement un déroulement dramaturgique. Janáv

    cek raconte l’histoire d’amour tragique à l’aide de brefs motifs, compacts et contrastés, qu’il assemble comme des éléments de construction. Ces motifs ne sont néanmoins pas élaborés suivant une technique traditionnelle de composition. Janá

    v

    cek renonce à toute transition et à tout développement : tout se passe au niveau de l’expression. La fréquence inhabituelle des changements de tempo, de mesure et de tonalité ainsi que les changements constants d’émotions produisent une dramaturgie tout à fait particulière. La tension croît avec chaque mouvement, le drame atteignant son apogée dans le finale.

    À la différence de son Premier Quatuor à cordes, inspiré par une œuvre littéraire, Janáv

    cek composa son Second Quatuor à cordes, « Lettres intimes », à partir de l’expérience immédiate de son amour passionné pour Kamila Stösslova. Le point de départ de cet amour est la rencontre de Janá

    v

    cek, âgé de soixante-quatre ans, avec la jeune fille pendant une randonnée en Moravie. Commence ensuite une correspondance intensive, dans laquelle Janá

    v

    cek joue un rôle moteur, lui écrivant plus de six cent cinquante lettres. Tandis que Janá

    v

    cek y fait part de ses succès comme compositeur, Kamila – qui vient d’un milieu simple, assez éloigné du monde musical d’une métropole – réagit avec sérénité : « Nul ne connaît mon existence, pas même un chat, et pourtant je suis heureuse. » L’obsession de Janá

    v

    cek pour sa correspondante ne cesse de croître et de se renforcer. Loin d’elle, il rêve d’un « beau monde (de l’art) » où Kamila serait sa muse. Lorsque, après dix ans d’amitié épistolaire, Kamila cède enfin à la demande de Janá

    v

    cek et passe du vouvoiement de politesse au tutoiement de l’intimité, le monde réel sort de ses gonds pour le compositeur. Les lettres se font plus passionnées, Zdenka, la femme de Janá

    v

    cek, les découvre, ce qui provoque un éclat. À la prière de Zdenka, Janá

    v

    cek consent à brûler les lettres (ce que ne fait pas Kamila), mais il part ensuite retrouver sa bien-aimée, l’embrasse pour la première fois et décide de réaliser un album secret de leur amour constitué de notes écrites à quatre mains. C’est de cette époque que date la composition du Second Quatuor à cordes. Le compositeur écrit à

  • fRAn

    çAIS

    Kamila à propos de sa dernière œuvre : « Notre vie y sera contenue. Il s’appellera “lettres d’amour”, […] le premier numéro […] décrit l’impression que j’ai eue en te voyant pour la première fois. […] Mes sons t’embrassent. » Après la création, Janá

    v

    cek part en promenade avec Kamila aux environs de son village natal ; quelques jours plus tard, il est conduit à l’hôpital gravement malade et meurt dans les bras de sa bien-aimée.

    Alors que pour Janáv

    cek, chaque son et chaque expression musicale doivent avoir été « vécus », le Premier Quatuor à cordes, « Métamorphoses nocturnes », de György Ligeti s’inspire de la forme traditionnelle des variations. Ligeti le caractérise lui-même comme « une suite de variations de caractère sans thème propre. Aux points de vue mélodique et harmonique, ce morceau repose sur un chromatisme total », du point de vue formel, il respecte la technique de composition du classicisme viennois. Les moyens d’expression sont nouveaux, ainsi que les indications de jeu (par exemple « très régulier, comme un mécanisme de précision »). En font partie le jeu sur la touche, près du chevalet, les glissandos ou les sons cristallins en harmoniques, ainsi que les rythmes brutaux en ostinato, les étranges gammes chromatiques ou les mélodies de valse fragmentées. Il en résulte un univers fascinant, chargé de tensions, comparable à la technique du montage cinématographique avec ses coupes marquées : l’auditeur se retrouve dès le début plongé dans un tourbillon de frictions sonores sans fond et de rythmes enchevêtrés, mais il est régulièrement rasséréné par des sections formelles classiques et des îlots tonals.

    Composé en 1953-1954, à Budapest, le Premier Quatuor à cordes de Ligeti était d’abord destiné à rester dans un tiroir. Rétrospectivement, le compositeur écrivit à propos de cette époque de dictature communiste : « Le fait que tout ce qui était “moderne” était interdit – de manière similaire à ce qui s’était produit auparavant dans l’Allemagne nazie – ne faisait au contraire que renforcer l’attirance que le concept de modernité exerçait sur les artistes non conformistes. On écrivait, on composait, on peignait en secret, pendant les très rares heures de loisir : on considérait comme un honneur de créer des œuvres qui resteraient dans un tiroir. » Ce quatuor à cordes de Ligeti fut créé deux ans après sa fuite de Hongrie, en 1958, à Vienne.

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  • engL

    ISh

    ‘How nice that composers can use notes to express their libido.’ Mauricio Kagel’s quip (actually aimed at Alban Berg’s Lyric Suite) could certainly apply to the last decade of the life of Moravian composer Leos Janacek; for without his obsessive love for the much younger Kamila Stösslova, the output of his late period would not be as rich as it is. These late works include his two string quartets, resembling each other in musical language and compositional technique, but with quite different subject matter and associations.

    For his String Quartet No. 1 (1923), Janacek’s source of inspiration was the novella The Kreutzer Sonata by Leo Tolstoy. This tragic story of love and murder committed out of jealousy must have greatly impressed itself on Janacek: already in 1908-9 he had composed two piano trios with this title, but then destroyed them. What fascinated him about this literary text was the role played by music (for Tolstoy, the main conveyor of the emotions and passions), with Beethoven’s masterpiece adding piquancy to the classic love triangle. A married woman pianist falls in love with the violinist she is accompanying in the Kreutzer Sonata. The lovers are caught by the husband – not in flagrante, but clearly enamoured, while making music together. Music has aroused and enlivened her feelings of love; but music has also betrayed her love to her jealous husband, who finally stabs her with a knife, killing her. Janacek strongly identified with the idea of music as a conveyor of feeling. In the words of Milan Kundera: ‘For him, everything was expression, utterance: no inexpressive note could justify its existence.’ Accordingly, Janacek saw his own work neither as programmatic, nor as absolute music, but as a ‘psychological drama’.

    psychoLogicaL draMas and nocturnaL MetaMorphoses for string quartetby joanna mIchaLak and hans-geoRg hofmann

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    ISh

    The structure of this work clearly follows a dramatic scenario. Janacek narrates the tragic love story with brief, compact, highly contrasted motives that he assembles like building bricks. Yet these motives are not developed using traditional compositional techniques. Janacek avoids all bridge passages, progressive alterations and development sections. Everything happens on the expressive level: there are unusually frequent changes of tempo, time signature and key, with a constant alternation of different emotions creating a unique kind of dramatic flow. The tension grows with each successive movement, the climax of the drama being reached in the finale.

    In contrast with the literary inspiration of his First String Quartet, Janacek composed his String Quartet No. 2 (Intimate Letters) out of the direct experience of his passionate love for Kamila Stösslova, which began when the 64-year-old Janacek met Stösslova, 38 years his junior, while on a walking holiday in Moravia. Subsequently there began an intensive correspondence, mainly pursued by Janacek, who wrote her more than 650 letters. While they reveal something of Janacek’s successes as a composer, Kamila, who was from a simple, provincial background, remote from city life, reacted placidly: ‘Nobody knows anything about me – not even the cat – but I’m happy all the same.’ Janacek’s obsessive feelings for his ‘pen-friend’ became more and more intense: the physical distance between them made him imagine himself transported into an idealised world of art, with Kamila as his muse. When after ten years of correspondence Kamila finally granted Janacek’s wish to drop the formal ‘you’ and use the more intimate form, for the composer it was as if the real world outside had dissolved. The letters became more urgently passionate; they were discovered by his wife Zdenka, and there was a scene. Janacek acceded to Zdenka’s request to burn Kamila’s letters (though Kamila did not destroy his), but he then travelled to see his beloved, kissed her for the first time, and decided to compile a secret album of their love, with contributions from them both. It was during this time that he began the Second Quartet. He wrote to Kamila describing this work – which would be his last: ‘It will contain our life. It will be called “Love letters”… The first piece [i.e. movement]… describes the impression I had when I first saw you… My notes kiss you.’ After its first performance, Janacek went with Kamila for

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    ISh

    a country walk near his birthplace; a few days later he was taken to hospital suffering from heart and lung complaints, and died in the arms of his beloved.

    While for Janacek every note and musical expression has to be ‘personally experienced’, György Ligeti’s String Quartet No. 1 (Métamorphoses nocturnes) is based on the traditional variation form. Ligeti himself describes it as ‘Character variations without an actual theme’. Melodically and harmonically the piece is totally chromatic: formally it follows Viennese classical principles. The expressive means used are new, however, as are the directions to the players (e.g. ‘extremely regular, like a precision mechanism’). They include bowing on the fingerboard and close to the bridge, glissandi and crystalline harmonics, brutal ostinato rhythms, bizarre chromatic scales, and fragmented waltz melodies. In this way a fascinating forcefield is built up, strikingly comparable to the montage and cross-cutting techniques of film; right from the start the listener is caught up in a maelstrom of fathomless, clashing sounds and interlocking rhythms. However, he repeatedly recovers his bearings in the work’s classical structure and occasional islands of tonality.

    Ligeti composed his String Quartet No. 1 in 1953-4 in Budapest, with no possibility of publishing or performing it. Looking back on this period of communist dictatorship, Ligeti wrote: ‘Since everything “modern” was banned – just as it had been in Nazi Germany – that only increased the attractiveness of the concept of modernism for noncomformist artists. Writing, composing, painting, was done in secret, in one’s scarce moments of free time: to have to hide your work away in the closet was considered a badge of honour.’ In 1958, two years after his escape to the west, this quartet had its first performance in Vienna.

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  • deuT

    SCh

    „Schön, daß die Komponisten ihre hormonellen Schübe in Tönen ausdrücken können“. Dieses Bonmot von Mauricio Kagel bezieht sich zwar auf Alban Bergs Lyrische Suite, lässt sich aber zweifellos auch auf die letzte Lebensdekade von Leos Jana

    v

    cek beziehen. Ohne die obsessive Liebesbeziehung zur 38 Jahre jüngeren Kamila Stösslova, hätten wir vermutlich kein so kostbares Spätwerk des mährischen Komponisten. Dazu gehören auch die beiden Streichquartette, die in ihrer musikalischen Sprache und ihren kompositorischen Mitteln ähnlich, bezüglich ihrer inhaltlichen Konnotation dagegen unterschiedlich sind.

    Als Inspirationsquelle für das 1. Streichquartett (1923) dient Janav

    cek die berühmte Novelle Die Kreutzersonate von Lew Tolstoi. Die tragische Geschichte von Liebe und Mord aus Eifersucht muß Jana

    v

    cek sehr beeindruckt haben. Schon 1908-1909 hatte er zwei Klaviertrios unter diesem Titel komponiert und wieder vernichtet. Was ihn an diesem literarischen Text so faszinierte, war die Rolle der Musik, die bei Tolstoi die Hauptträgerin der Leidenschaften ist: eine klassische Dreiecksbeziehung gewürzt mit Beethovens Meisterwerk. Die klavierspielende Ehefrau verliebt sich in den Geiger, mit dem sie die Kreutzersonate spielt. Nicht etwa in flagranti wird das Liebespaar vom Ehemann ertappt, sondern beim gemeinsamen Musizieren. Die Musik erweckt ihre Liebe und macht sie erlebbar. Die Musik wird ihre Liebe aber auch verraten: Am Ende ersticht der eifersüchtige Ehemann die beiden mit einem Messer. Die Idee von der Musik als Trägerin der Gefühle lag Jana

    v

    cek sehr nah. Milan Kundera bemerkt dazu: „Für ihn ist alles Expression, Ausdruck, und keine Note, die nicht Ausdruck hat, hat eine Existenzberechtigung“. Jana

    v

    cek hat sein Werk weder als Programmmusik noch als absolute Musik, sondern als „psychologisches Drama“ verstanden.

    psychoLogische draMen & nächtLiche MetarMorphosen für strichquartettvon joanna mIchaLak und hans-geoRg hofmann

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    SCh

    Die Struktur des Werkes folgt deutlich einem dramaturgischen Ablauf. Janav

    cek erzählt die tragische Liebesgeschichte mit kurzen, kompakten und kontrastvollen Motiven, die er wie Bausteine zusammensetzt. Diese Motive werden jedoch nicht nach der traditionellen Kompositionstechnik verarbeitet. Jana

    v

    cek verzichtet auf jegliche Übergänge, Entwicklungen und Durchführungen. Alles passiert auf der Ausdrucksebene. Ungewöhnlich häufige Wechsel von Tempo, Metrum und Tonart sowie ständige Emotionswechsel schaffen eine ganz besondere Dramaturgie. Die Spannung wächst mit jedem Satz, der Höhepunkt des Dramas wird im Finale erreicht.

    Im Unterschied zum literarisch inspirierten 1. Streichquartett, komponiert Janav

    cek sein 2. Streichquartett Intime Briefe aus dem unmittelbaren Erleben seiner leidenschaftlichen Liebe zu Kamila Stösslova. Ausgangspunkt ist die Begegnung des 64-jähren Jana

    v

    cek mit der 38 Jahre jüngeren Stösslova während einer Wanderung in Mähren. Danach beginnt eine intensive Korrespondenz, die von Jana

    v

    cek gesteuert wird, der ihr allein über 650 Briefe schreibt. Während man einiges über Jana

    v

    ceks Erfolge als Komponist erfährt, reagiert Kamila – die aus einer einfachen, der Musikwelt einer Großstadt eher fernen Welt stammt – gelassen: „Von mir weiß nicht einmal eine Katze, und doch bin ich glücklich“. Immer stärker nehmen die Obsessionen Jana

    v

    ceks für seine Brieffreundin zu. Aus der physischen Distanz träumt er sich in eine „schöne (Kunst-) Welt“ mit Kamila als seiner Muse. Als nach zehn Jahren Brieffreundschaft Kamila endlich Jana

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    ceks Bitte nachkommt, vom höflichen „Sie“ auf das intime „Du“ zu wechseln, gerät für den Komponisten die reale Welt aus den Fugen. Die Briefe werden leidenschaftlicher, Jana

    v

    ceks Frau Zdenka entdeckt sie, und es kommt zum Eklat. Zwar folgt Jana

    v

    cek Zdenkas Bitte und verbrennt die Briefe (im Unterschied zu Kamila). Anschliessend reist er zu seiner Geliebten, küsst sie zum ersten Mal und beschließt ein geheimes Album ihrer Liebe mit gemeinsamen Einträgen anzulegen. In diese Zeit fällt die Entstehung des 2. Streichquartetts. An Kamila schreibt er über sein letztes Werk: „Unser Leben wird darin sein. Es wird Liebesbriefe heißen […] die erste Nummer […] beschreibt den Eindruck, als ich Dich das erste Mal gesehen habe […]. Meine Töne küssen Dich.“ Nach der Uraufführung geht Jana

    v

    cek mit Kamila in der Nähe seines Geburtsorts wandern,

  • deuT

    SCh

    wird wenige Tage später schwerkrank in ein Krankenhaus gebracht und stirbt in den Armen seiner Geliebten.

    Während für Janav

    cek jeder Ton und musikalische Ausdruck „durchlebt“ sein muß, orientiert sich das 1. Streichquartett Métamorphoses nocturnes von György Ligeti an der traditionellen Form der Variation. Ligeti bezeichnet es selbst als „Charaktervariationen ohne ein eigentliches Thema. Melodisch und harmonisch beruht das Stück auf der totalen Chromatik“, formal folgt es der Kompositionstechnik der Wiener Klassik. Neu sind die Ausdrucksmittel und Spielanweisungen (z. B. „sehr gleichmäßig, wie ein Präzisionsmechanismus“). Dazu gehört das Spiel auf dem Griffbrett, nah am Steg, Glissandi oder gläserne Flageoletttöne, ebenso wie brutale ostinate Rhythmen, bizarre chromatische Skalenläufe oder fragmentierte Walzermelodien. Auf diese Weise entsteht ein faszinierendes Spannungsfeld, das mit der Montagetechnik des Films und seinen starken Schnitten vergleichbar ist: von Beginn an gerät der Hörer in einen Strudel aus bodenlosen Klangreibungen und verhakten Rhythmen. Er wird aber immer wieder von klassischen Formabschnitten und tonalen Inseln aufgefangen.

    Ligeti komponierte sein 1. Streichquartett 1953/54 in Budapest zunächst für die Schublade. Rückblickend schreibt Ligeti über diese Zeit der kommunistischen Diktatur: „Daß alles „Moderne“ – ähnlich wie vorher in Nazi-Deutschland – verboten war, verstärkte hingegen nur die Anziehungskraft, die das Konzept der Moderne auf nonkonformistische Künstler ausübte. Geschrieben, komponiert, gemalt wurde insgeheim und in der kaum vorhandenen Freizeit: Für die Schublade zu arbeiten, galt als Ehre.“ Zwei Jahre nach seiner Flucht wurde das Streichquartett 1958 in Wien uraufgeführt.

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  • RECORDED IN MAY & DECEMBER 2018 AT PHILHARMONIE LUxEMBOURG

    JOHN FRASER RECORDING PRODUCERARNE AKSELBERG SOUND ENGINEERJULIA THOMAS EDITING & MASTERING

    JOHN THORNLEY ENGLISH TRANSLATIONLAURENT CANTAGREL FRENCH TRANSLATIONVALéRIE LAGARDE & ALINE LUGAND-GRIS SOURIS DESIGN & ARTWORK

    MARCO BORGGREVE COVER & INSIDE PHOTO

    wITh The KInd SuppoRT of phILhARMonIe LuxeMbouRg

    LEOš JANáCv

    EK STRING QUARTETS NOS.1 & 2 C BäRENREITER EDITIO SUPRAPHON PRAHAGYöRGY LIGETI STRING QUARTET NO.1 C SCHOTT

    ALphA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTORLOUISE BUREL PRODUCTIONAMéLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

    ALPHA 454 P ALPHA CLASSICS / OUTHERE MUSIC FRANCE 2019C ALPHA CLASSICS / OUTHERE MUSIC FRANCE 2019

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    ALPHA 209 ALPHA 248

    ALPHA 262 ALPHA 360

  • ALphA 454