journal des fluides 38

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MAI-JUIN 2010 - PRIX 14 N°38 L’ACTUALITÉ MULTISECTORIELLE DES PRODUITS LIQUIDES Crédit N. Pozdniakova - Fotolia Pompage des eaux chargées, les solutions des fabricants Entretien Actualités Reportage www.lejournaldesfluides.com Anjou Pompes Bécot SA Un patron solidaire face à la crise Vitry-le-François Une station d’épuration « nouvelle génération » Messer à Saint-Herblain Une nouvelle usine de production et conditionnement

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Le Journal des Fluides N° 38

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14

N°38

L’ A C T U A L I T É M U L T I S E C T O R I E L L E D E S P R O D U I T S L I Q U I D E S

Crédit N. Pozdniakova - Fotolia

Pompage des eaux chargées, les solutions des fabricants

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Anjou Pompes Bécot SA Un patron solidaire face à la crise

Vitry-le-FrançoisUne station d’épuration « nouvelle génération »

Messer à Saint-HerblainUne nouvelle usine de production et conditionnement

Page 2: journal des fluides 38
Page 3: journal des fluides 38

P.43

N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES 3

Sommaire

P.28

P.18

P.08 P.26

P.35

ActUS

Nouveau responsable pour le laboratoire de test de Sensus à Neyron .... P5

Station d’épuration « nouvelle génération » à Vitry-le-François .............P11

Filtration et techniques séparatives :

cap sur la chimie verte et les procédés durables ..........................................P13

ENQUÊtE

Pompage des eaux chargées, les solutions des fabricants

Les eaux chargées (aussi appelées eaux usées) nécessitent des pompes

adaptées à leurs différentes caractéristiques. chargées de matières

corrosives ou abrasives, de particules allant du gravillon à la lingette

fibreuse en passant par la carcasse d’abattoir, elles doivent être trai-

tées avec des pompes résistantes aux agressions. Enquête chez les

constructeurs et détail de leurs différentes solutions pour traiter les

eaux chargées.

Eaux chargées/eaux usées ? .............................................................................P16

Pompe immergée ou pompe de surface ? .......................................................P17

Quel type de roue, pour quel usage ..................................................................P19

Le choix des revêtements et des matériaux ...................................................P23

ENtREtIEN

Anjou Pompes Bécot SA

Patrick Bécot, un patron solidaire face à la crise .......................................P26

REPORtAgE

messer

messer sépare les gaz de l’air à Saint-Herblain ..........................................P28

ExPERtISE

Traitement de l’eau par UV,

une méthode efficace pour éliminer les micro-organismes ........................P30

QUE cHOISIR ?

Joints, garnitures et étanchéité ........................................................................P34

PRODUItS PHARES

Hélice, pressostat, gestionnaire d’eau de pluie, etc.....................................P38

ZOOM SUR…

Attestations de Conformité Sanitaire (ACS) : état des lieux ....................P46

AgENDA ...............................................................................................................P49

Page 4: journal des fluides 38

Édito

L’eau dans tous ses états : pompage, traitement et réglementations

L’eau est l’un des liquides que le Journal des Fluides évoque régulièrement.

Dans ce numéro, on lui fera la part belle en l’abordant sous différents angles.

Notre enquête, consacrée au pompage des eaux chargées, interroge les fabricants

de pompes sur leurs solutions face à ces eaux agressives. L’expertise détaille le

traitement de l’eau par ultra-violet, une méthode efficace pour détruire les micro-

organismes. Un zoom sur les ACS (Attestation de conformité sanitaire), enfin,

permettra de faire le point sur les réglementations concernant les objets, maté-

riaux, produits et procédés de traitement en contact avec de l’eau destinée à la

consommation humaine. Petite nouveauté également : ces articles et bien d’autres

seront dorénavant accessibles depuis votre ordinateur. Le Journal des Fluides se

décline depuis la fin du mois de mai sur internet. Vous y retrouverez les anciens

numéros mais aussi des actualités, un agenda, des nouveaux produits, à découvrir

au quotidien. Bonne lecture et navigation sur www.lejournaldesfluides.com.

Emmanuelle genoudRédactrice

4 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Page 5: journal des fluides 38

5N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Honeywell a signé un accord de cinq ans pour aider Shell à standardiser ses systèmes d’automatisation et de sécu-rité au sein de toutes ses installations mondiales. Il sera le fournisseur principal de système d’automation pour Shell. L’accord-cadre global (GFA) fait partie de la stratégie à long terme de Shell pour maximiser la production tout en diminuant les frais d’exploitation. Actuellement, Honeywell travaille notamment sur deux grands projets de Shell dans le secteur des hydrocarbures. Le premier concerne le pétrole dans les sables bitumeux d’Athabasca (AOSP). Il est conçu pour aider Shell à augmenter la production du pétrole au Canada occidental. L’autre concerne l’expansion de sa raffinerie de Port Arthur. En concevant des installations de production avec les systèmes d’automation de processus intégrés, les fabricants peuvent améliorer la sûreté de l’usi-ne, la fiabilité, l’efficacité et la durabilité globale, tout en s’assurant que les informations indispensables arrivent aux bonnes personnes au bon moment. En utilisant les systèmes intégrés tels que les solutions Honeywell experion, de ges-tion de processus (PKS) et de gestion de la sécurité, le per-sonnel de l’usine dispose d’une illustration sur la façon dont les divers sous-systèmes du processus touchent le procédé tout entier. Concevoir une nouvelle usine avec un système intégré permet également aux fabricants de mieux planifier l’intégration de nouvelles technologies dans le futur. Sur le long terme, cela permet aussi d’économiser de l’argent en évitant aux systèmes de devenir prématurément obsolètes.

Nantes Métropole a choisi de faire appel à Salmson pour le remplacement de dix agitateurs à la STEP de Tougas à Saint Herblain. Cette station d’épuration et d’assainissement, la plus importante de l’arc atlantique, traite 100 000 m3 /jour d’effluents en provenance d’environ 600 000 habitants. « Les agitateurs des bassins d’aération de la station, en fonc-tion depuis plus de vingt ans, accusaient un fort niveau de vieillissement et leur lourdeur ainsi que leur assise en fond d’ouvrage posaient également problème. Dix des trente-cinq en service devaient être remplacés », rappelle Damien Brisseau, responsable assainissement de Nantes Métropole. Les agitateurs du modèle nouvelle génération, TR321 49-4/12, issus de la gamme EMU Technology, ont été proposés. Ils présentent la caractéristique d’être tripales et disposent d’une poussée spécifique particulièrement élevée (selon ISO 21630). Patrick Covain, responsable régional Salmson, explique les atouts de ce modèle : « Notre prin-cipe du tripale permet de réduire, de façon conséquente, les efforts sur les éléments de fixation. Avec ses 3 pales au design optimisé d’un diamètre de 2,10 m, l’agitateur TR321 absorbe parfaitement les variations de charge ce qui réduit fortement les risques de destruction du dispositif de guidage. Une des contraintes importantes de ce projet consistait à assurer la continuité du service, ainsi les agitateurs devaient être installés bassin plein. Nous avons proposé une offre clé en main dans laquelle nous prenions aussi la responsabilité de la sous-traitance pour la mise en place des agitateurs en fond de bassin par une équipe de plongeurs spécialisés. » Afin de simplifier la maintenance de ses agitateurs, Salmson a aussi proposé son système d’anse de repêchage automatique. « Ce dispositif permet de ne pas exposer le câble de potence aux forces mécaniques et subir ainsi une usure prématurée. L’anse de repêchage permet de déposer l’agitateur sur son support. Une fois l’agitateur déposé correctement, l’anse de repêchage automatique se décroche et peut être sortie».

Les chargeurs font de plus en plus confiance à la voie d’eau. Le bilan du premier trimestre de la navigation intérieure publié par VNF est positif. Le fret fluvial affiche une crois-sance soutenue pour le début de l’année 2010, avec une augmentation de + 11,6 % de tonnes par kilomètres et de + 7,4 % en tonnes, par rapport à 2009 sur la même période. Les trois premiers mois de l’année 2010 voient par exemple les produits chimiques augmenter de 57, 1 % en tonnes et de 41 % en tonnes par kilomètres. Hausse qui résulte du redémarrage de cette industrie. Les produits pétroliers enregistrent une petite hausse de 5,5 % en tonnes mais de 20,1 % en tonnes par kilomètres. Le marché pétrolier, après avoir connu un léger recul au cours des deux premiers mois, reprend, marqué par la reconstitution des stocks en cours.

ACTUSACTUS

Honeywell signe un accord avec Shell sur la conception et la fourniture des systèmes d’automation

Hausse de 10 % au 1er trimestre pour le fret fluvial

Installation de 10 agitateurs tripales Salmson

Ces chiffres constituent un moteur supplémentaire pour pour-suivre la relance de la filière fluviale amorcée par VNF et ses partenaires, et atteindre les objectifs ambitieux de croissance du trafic et de report modal, de la Loi Grenelle I. La voie d’eau est en effet un mode de transport qui, en moyenne, consomme quatre fois moins d’énergie et émet quatre fois moins de CO² que celui du routier, sans oublier les moindres nuisances sono-res, d’encombrement des axes routiers ou encore des risques d’accident… VNF dans un souci de qualité croissante et de mise à disposition des chargeurs de dispositifs plus performants, poursuit l’intensification de ses programmes de modernisation d’infrastructures, d’embranchements, de cale et de service.

Page 6: journal des fluides 38

Actus

6 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Messer congèle les archives endommagées par XynthiaL’azote Messer devrait sauver les 24 000 archives du Conseil général noyées pendant la tempête Xynthia à la Rochelle. AAD Phenix, filiale du groupe Samsic, spécialisée dans le nettoyage après sinistre, s’est engagée pour le sauvetage des archives entreposées dans les sous-sols de la Maison du dépar-tement du Conseil général des Charentes-Maritimes, inondées par 2 mètres d’eau de mer lors de la tempête. Le principe qui sera utilisé : la cryolyophilisation à l’azote liquide. Ce procédé consiste à « cryo-lyophiliser » les blocs de papier, à savoir les congeler brutalement à cœur par de l’azote liquide (-196 °C) puis les soumettre au vide et à une montée progressive en tem-pérature dans des lyophilisateurs. L’idée innovante a été d’ap-pliquer ce procédé, non pas à des denrées alimentaires, mais à du papier. « Il faut congeler très vite notamment pour éviter l’apparition des moisissures et des bactéries. On va transporter les documents dans des containers isothermes jusqu’à notre centre permanent de traitement des archives à Bourges où ils seront stockés dans une chambre froide. Les documents seront alors enfournés sur des étagères dans un lyophilisateur. On va « tirer au vide », c’est-à-dire baisser la pression. L’eau va alors passer directement de l’état solide de glace à l’état gazeux, sans passer par une phase liquide qui pourrait encore endommager le papier », explique Olivier Revert, directeur du

Le 22 avril dernier une énorme explosion a fait sombrer la plateforme pétrolière de Deepwater Horizon, propriété de Transocéan, exploitée pour le compte du groupe pétrolier BP. Située à environ 80 kilomètres des côtes de Louisiane, elle forait à environ 1500 mètres de profondeur. Les systè-mes et vannes de sécurité qui auraient dû bloquer la fuite sous-marine du forage n’ont pas fonctionné. Ce sont environ 800 000 litres de pétrole ou plus qui s’écharperaient chaque jour, l’équivalent de 5000 barils. La nappe risque d’impacter durablement le golfe du Mexique. BP et le gouvernement américain se mobilisent depuis pour tenter de limiter les dégâts et de stopper la fuite. Un tuyau a été mis en place le 17 mai et permet de siphonner près de 2000 barils sur les 5000 qui s’échappent du puits, selon les estimations de BP. Le 27 mai dernier, BP a mis en place une webcam permettant d’observer en direct le déversement de pétrole. L’entreprise poursuit ses opérations de collecte du pétrole par le biais de son système de tuyau de récupération (ou RITT). Le RITT est une technologie nouvelle, de sorte que l’efficacité et la durabilité de cette solution ne sont pas garanties, précise BP. À bord du navire de forage Discoverer Enterprise, le pétrole récupéré est ensuite stocké et le gaz brûlé. Au total, selon BP, ce seraient plus de 19 000 personnes qui sont mobilisées sous la direction de BP, d’autres entreprises et d’agences gouvernementales pour lutter contre cet incident. Le 20 mai dernier, le coût des interventions se montait à environ 625 millions de dollars, incluant le coût de la lutte contre la marée noire, le confinement, le forage des puits de secours, les subventions allouées aux états du Golfe du Mexique, les indemnisations et les coûts fédéraux. Avancées à suivre sur la gestion de cette catastrophe sur le site de BP et au jour le jour dans les médias.

Marée noire en Louisiane

La société d’ingénierie Egis a acquis en mai dernier Guigues Environnement, société de conseil et d’ingénierie spécialisée en eaux industrielles, eaux urbaines et assainis-sement, sites et sols pollués, management environnemental et sur les métiers de l’air et des odeurs. Située à Aix en Provence, Guigues Environnement est née de la fusion en 200 8 de quatre sociétés : GED Environnement, Guigues SA, Atos et Setegue. Elle dispose d’implantations dans six grandes régions : PACA, Ile-de-France, Haute Normandie, Rhône Alpes, Alsace-Lorraine et Pays de Loire. Si Egis est positionné dans les domaines de l’assainissement des eaux usées et de l’alimentation en eau, la société Guigues Environnement intervient dans le secteur de l’eau indus-

Acquisition de guigues Environnement par Egis

trielle et des eaux urbaines. Dans le domaine des sites et sols pollués, elle réalise l’ensemble des prestations d’ingénierie et des travaux de réhabilitation en tant qu’entreprise générale et bénéficie d’un portefeuille de clientèle industrielle important. Guigues Environnement viendra également compléter l’ex-pertise d’Egis, en systèmes de management environnement et sécurité intégré, des études d’impact, des études de dangers. Enfin, Guigues Environnement intervient dans les métiers de l’air. La société apporte donc son savoir faire pour réaliser des études d’odeurs, de risques sanitaires, de modélisations atmos-phériques, des mesures et prélèvements d’air.

Exemple d’archives très endommagées

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UNE LARGE GAMMEDE SOLUTIONSPOUR L ’HYGIÈNE

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pour le lavage decontainers.Enrouleurs inox

avec flexibleset pistolets de lavage

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NOUVEAU

ACTUSACTUS

7N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

SNc-Lavalinobtient un contrat pour les blocs Caraboboet de Junín au VenezuelaSNC-Lavalin s’est vu confier un contrat de services d’ingé-nierie pour le projet de coexploitation de Petromacareo par PDVSA Engineering & Construction, filiale de la société pétrolière d’État du Venezuela, Petróleos de Venezuela S.A.. PDVSA Engineering & Construction a également signé avec SNC-Lavalin un accord-cadre de services techniques pour la réalisation de projets dans la ceinture pétrolifère de l’Orénoque. Le projet de Petromacareo est le premier projet accordé en vertu de cet accord. La société canadienne effec-tuera les travaux d’ingénierie conceptuelle des installations de production, de stockage et de transport de pétrole brut extra-lourd au Bloc Nord Junín 2 dans la ceinture pétro-lifère de l’Orénoque, au Venezuela. Le Bloc Nord Junín 2 est détenu en copropriété par PDVSA et PétroVietnam. La ceinture pétrolifère de l’Orénoque, située sur la rive nord du fleuve Orénoque, renferme des réserves importan-tes de pétrole lourd et PDVSA y concentre ses efforts de développement pour augmenter sa production de pétrole. « Ce contrat témoigne du savoir-faire de SNC-Lavalin en conception d’installations de production, de traitement et de manutention de pétrole lourd » a déclaré Jean Beaudoin, vice-président directeur du groupe. « PDVSA est un impor-tant client de SNC-Lavalin depuis plus de 12 ans et nous sommes heureux de pouvoir jouer un rôle clé dans la mise en exploitation stratégique de ses ressources en pétrole. » SNC-Lavalin préparera également un plan directeur pour mettre sur pied des projets dans les blocs de Carabobo et de Junín de la ceinture pétrolifère de l’Orénoque. Ce plan, qui s’étendra par la suite à toute la ceinture, comprendra entre autres : une étude complète de l’approvisionnement, du transport et du stockage de diluants, l’alimentation en électricité, la gestion des gaz et enfin, la gestion, le transport, le stockage et la livraison du pétrole brut dilué. SNC-Lavalin fournira les services prévus au contrat en consortium avec Y&V Engineering and Construction et Albatroz Engineering (Consortium VENCAN), deux entreprises du Venezuela dont les capacités et les compétences techniques contribue-ront à la réussite du projet.

pôle sinistres industriels et risques majeurs. Messer fournit l’azote nécessaire pendant la durée de l’opération. « Il nous fallait trouver un fournisseur d’azote capable de mettre en place dans l’urgence un réservoir de 5000 litres à La Rochelle » explique Olivier Revert. « Messer a fait preuve d’une réactivité, d’une capacité d’adaptation, et d’une force de proposition qui ont fait la différence ».

Swagelok Company a annoncé en avril dernier le rachat de RHPS B.V.. Ce rachat s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’entreprise visant à étoffer son offre de produits et de services. Basé à Nieuw Vennep aux Pays-Bas, RHPS est un fabricant de régulateurs de pression haute qualité destinés principalement aux secteurs pétrolier et gazier, de la chimie et pétrochimie, des énergies alternatives, des semi-conducteurs, de la biopharmacie et à d’autres applications complexes. Depuis plus de 20 ans, RHPS se concentre sur la conception et la fabrication d’une large gamme de soupapes de décharge et de régulateurs de pression. « L’acquisition de RHPS nous permettra de renforcer notre portefeuille dans le segment des régulateurs » a précisé Arthur Anton, président et directeur général de Swagelok Company, basée à Solon, dans l’Ohio aux États-Unis. « Nous sommes ravis d’accueillir les équipes RHPS au sein de Swagelok », a-t-il ajouté. « Nos deux cultures présentent une complémentarité naturelle, notamment le désir de réellement comprendre les besoins de la clientèle afin de mieux y répondre. ».

Swagelok : rachat de RHPS B.V. et gamme de régulateurs renforcée

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Actus

8 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

GIW Industries, une filiale du Groupe KSB établie à Grovetown, dans l’État américain de Géorgie, procédera à la livraison de huit grosses pompes pour matières solides destinées à la construction du « Lake Mead Intake Tunnel N°3 ». Ce projet de tunnel, chif-fré à 450 millions de dollars, sera achevé en 2012. Le nouveau tunnel de prise est devenu nécessaire pour assurer l’alimentation en eau de Las Vegas et des communes voisines. Chacune des huit pompes haute pression LSA36 pèse près de onze tonnes. Trois de ces pompes transporteront la boue qui sert à lubrifier l’immense tête de forage rotative d’un tunnelier. Quatre autres de ces pompes transporteront les roches cassées et la boue souillée vers une station de traitement. Dans celle-ci, la huitième pompe se chargera de la circulation du fluide lors de la préparation des boues. Les groupes motopompes de GIW ont été installés à partir de mai 2010. KSB a également livré fin 2009 aux États-unis, cinq gros groupes immergés destinés au réseau d’alimentation en eau de New York. Ces pompes y seront utilisées pour la vidange et l’exhaure du célèbre aqueduc du Delaware dans le cadre de tra-vaux de rénovation du tunnel. Il s’agit des groupes électropompes immergés monoflux les plus puissants jamais construits à ce jour par KSB. Chacun des cinq groupes est équipé d’un moteur haute tension quadripolaire de 4 160 volts et d’une puissance de 2 000 kW. Chaque pompe débite près de 2 000 m3 à l’heure à une hauteur nominale maximale de 320 mètres. Sur la demande du client, les pièces au contact du fluide ont, pour certaines pompes, été fabri-

quées en acier inox superduplex résistant à la corrosion. Le rac-cordement des câbles s’effectue à l’aide d’un système enficha-ble immergé. L’aqueduc a été construit dans les années 40 du siècle dernier et sa dernière mise à sec pour cause de réno-vation remonte à 1957. Conçu comme un canal gravitaire, le tunnel de 4,11 mètres de diamè-tre ne requiert aucune pompe. Avec un débit de 2 460 m3 à la seconde, il transporte jusqu’à New York City l’eau potable captée dans le bassin-versant du Delaware situé à quelque 150 km de la métropole. En raison de fuites dûes aux conditions géologiques défavorables par endroits, et compte tenu de son grand âge, le tunnel fera l’objet d’importants travaux de réno-vation au cours des prochaines années.

Pompes KSB pour l’alimentation en eau à Las Vegaset à New York

Pompe KSB pour le réseau d’alimentation en eau de New York

Semco Maritime choisit IFS Applications pour optimiser sa gestion de projetsSemco Maritime, entrepreneur danois spécialisé dans l’indus-trie du pétrole, du gaz et de l’énergie, a choisi la solution de gestion d’affaires d’IFS dédiée aux entrepreneurs EPCI (ingé-nierie, approvisionnement, construction et installation) pour gérer ses activités dans le monde entier. Le projet sera mis en place en trois phases, la première comprenant des services de conseil pour un montant de 7 millions de couronnes suédoises. Semco Maritime s’est fixé des objectifs de croissance très ambitieux et s’est développé tant sur le plan organique que par acquisitions. L’entreprise intervient régulièrement dans de grands projets d’infrastructures, et notamment sur le marché croissant des restructurations. IFS Applications sera livrée avec l’interface IFS Enterprise Explorer pour une utilisation et une productivité optimale dans l’ensemble de l’organisa-

tion. La solution de gestion de projets EPCI harmonise les processus d’affaires liés à l’ingénierie, à la gestion de projets et de contrats de vente, à la passation de marchés, à la sous-traitance, à la gestion de document, à la gestion financière, à la gestion des équipements, à la fabrication, aux ressources humaines et au service après-vente. « Notre choix s’est porté sur IFS car nous voulions une solution orientée projet éprou-vée et qui prend en compte les exigences spécifiques de l’in-dustrie du pétrole et du gaz. De plus, la mise en place du projet s’appuiera sur l’expérience et le savoir-faire dédié d’IFS dans ce secteur », déclare Erik Gaj Nielsen, président de Semco Maritime. Le projet devrait être mis en place pour le premier trimestre 2011.

Page 9: journal des fluides 38

ACTUSACTUS

9N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Sensus, leader mondial du comptage d’eau, implanté à Neyron (Ain), confie la responsabilité de son laboratoire de test métrologique à Emmanuel Nouvet, doté de près de dix ans d’expérience sur les problématiques de gestion de l’eau. Avec plus de 2 000 compteurs testés par an dans le laboratoire, Emmanuel Nouvet a pour mission d’accompa-gner les services de distribution d’eau pour l’optimisation des réseaux, et de garantir la fiabilité et la qualité des tests, de manière à pérenniser l’accréditation Cofrac. Doté de six bancs d’essais par typologie de test (endurances, métrolo-gies, perte de charge, …), le laboratoire Sensus de Neyron réalise les missions suivantes : prélèvements qualité sur des échantillons de compteurs en sortie d’usine, analyses de parcs existants et contrôles d’étalonnage des compteurs en service mais aussi apport d’une expertise aux questions et probléma-tiques des clients. Emmanuel Nouvet dispose d’une formation technique (D.U.T. Génie Mécanique et Productique, Licence Professionnelle en Développements Industriels et Diplôme d’Ingénieur en Gestion de Projets et Management), et d’une expérience de près de dix ans chez différents grands acteurs de l’eau. Garant de la fiabilité des bancs d’essai, Emmanuel Nouvet a la charge d’encadrer l’ensemble des tests de comp-teurs du laboratoire, dans le respect des procédures qualité et des normes en vigueur. L’objectif est également de pérenniser l’accréditation Cofrac du banc métrologique, confirmée en janvier dernier, et renouvelée via des audits de surveillance tous les dix à quinze mois. Initiée à la suite de l’application de l’arrêté du 6 mars 2007, qui rend obligatoire le contrôle périodique des compteurs d’eau froide, l’accréditation ISO/CEI 17025 du banc métrologique permet au laboratoire de délivrer des certificats d’étalonnage Cofrac.

Emmanuel Nouvet, nouveau responsable pour le laboratoire de test de Sensus à Neyron

Un nouveau responsable pour le laboratoire de test de Sensus à Neyron

Bilan du TechnoPharm 2010

Prochain rendez-vous TechnoPharm – Powtech du 11 au 13 octobre 2011

Le salon TechnoPharm s’est tenu du 27 au 29 avril 2010 à Nuremberg. Il s’est imposé en tant que forum européen propo-sant des innovations pour la recherche et la production de for-mes solides mais aussi liquides, pour la validation et les GMP (bonnes pratiques de fabrication) dans les techniques stériles et d’analyse. Les secteurs pharmaceutique, alimentaire et cos-métique comptant parmi les branches les plus novatrices dans toute l’Europe, le TechnoPharm a été de nouveau cette année le baromètre de tendances révélant les principaux courants d’évolution. Il s’est tenu conjointement avec le POWTECH, salon international dédié aux poudres et pulvérulents et le Congrès WCPT6, consacré à la technologie des particules. Cette année, le salon TechnoPharm a accueilli près de 1 000 exposants, qui ont présenté leurs produits et innovations à plus de 16 490 visiteurs - contre 15 117 en 2008 - issus de secteurs importants tels que l’industrie chimique, pharmaceutique et alimentaire. Durant le salon, environ 800 congressistes venus de plus de 30 pays ont dialogué chaque jour dans le cadre du WCPT6 sur les connaissances actuelles dans tous les sec-teurs de la technologie des particules. La concomitance du TechnoPharm et du POWTECH, a permis de générer, du fait des thèmes communs, de précieuses synergies pour les expo-sants et visiteurs professionnels. Le thème de la présentation spéciale de TechnoPharm dans le hall 5 était le suivant : « Sécurité des emballages pharmaceu-tiques ». Environ dix entreprises ont présenté des machines et procédés qui permettent par exemple de détecter les emballa-ges pharmaceutiques manipulés ou des machines d’emballage primaire et secondaire produisant des emballages que l’on doit détruire pour les ouvrir. Presque un visiteur sur deux (43 %) s’est rendu à la présentation spéciale « emballages pharmaceutiques sécurisés » du hall 5, l’un des deux halls dédié à l’édition 2010 d TechnoPharm. Plus généralement, les exposants ont présenté de nombreuses solutions novatrices en vue d’optimiser encore les divers niveaux de production. Cette année, 20 % des exposants venaient de l’étranger. Outre l’Al-

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10 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Actus

Des nouveaux produits Flux dédiés aux liquides, présentés lors du dernier TechnoPharm – Powtech.

lemagne (221), les pays suivants étaient fortement repré-sentés conformément à la tradition : Suisse (19), Italie (12) et Autriche (7). Au total, les exposants du TechnoPharm venaient de 13 pays. Lors de ce salon de Nuremberg, trois exposants sur quatre ont présenté une nouveauté ou une innovation. 81 % d’entre eux ont dressé un bilan positif de leur participation et 71 % d’entre eux ont déjà pris la décision de revenir en 2011. Côté visiteurs, les motivations étaient les suivantes : s’informer sur les nouveautés, échan-ger des expériences et des informations, se perfectionner, élargir ses connaissances et repérer les tendances du mar-ché. Les visiteurs interrogés s’intéressaient essentiellement aux secteurs « production » (59 %), « laboratoire et déve-loppement » (33 %), « techniques de remplissage » (32 %), « techniques d’emballage » (25 %), « nettoyage, hygiène, et contrôle du milieu ambiant » (21 %). Prochain rendez-vous au même endroit, du 11 au 13 octobre 2011.

Fusion d’ITT Water & Wastewater France et Lowara France pour devenir ITT FranceDepuis le 1er janvier 2010, ITT water & wastewater France et Lowara France ont fusionné pour devenir ITT France. ITT France propose une offre globale de produits et solutions pour le transport de l’eau claire et des eaux usées, le traitement biolo-gique primaire et secondaire, la filtration et la désinfection, ainsi que tous les services associés. Ce sont désormais cinq marques qui accompagnent toutes les étapes du cycle de l’eau : Flygt avec ses solutions de pompage et agitation pour eaux usées, Lowara et ses pompes pour eau claire destinées au bâtiment, à l’irrigation, l’industrie, Sanitaire et ses systèmes d’aération pour traitement des eaux usées en applications municipales et indus-trielles, Wedeco, ses solutions et services pour la désinfection de l’eau par rayonnements uv et par l’ozone et enfin Leopold, qui propose des systèmes de filtration par gravité et de clarification. Pour Éric Le Guern, directeur commercial d’ITT France, cette fusion est une chance : « Grâce au rapprochement des équipes d’ITT Water & Wastewater France et de Lowara France, nous densifions notre organisation commerciale. Nous nous donnons ainsi les moyens d’une plus grande proximité et d’une plus grande réactivité, auprès de tous les acteurs du marché. Nous renforçons aussi nos équipes techniques, pour proposer des solutions innovantes à tous nos clients et partenaires. Notre ambition est de donner les moyens à nos partenaires distribu-teurs de développer leurs ventes et leurs marges avec ITT.».

Eric Le Guern, directeur commercial d’ITT France

Page 11: journal des fluides 38

11N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

ACTUSACTUS

Vitry-le-François se dote d’une station d’épuration « nouvelle génération »

Bassin de retenue de pollution, pour éviter les rejets dans la Marne

Vitry-le-François, dans la Marne, a inauguré sa nouvelle station d’épuration des eaux le 19 avril dernier. Ce projet de station « nouvelle génération » a débuté en septembre 2007. Le but étant d’atteindre en 2015, le bon état écologique des eaux de surface et souterraines, imposé par la directive cadre européenne (DCE). L’ancienne station d’épuration était un équipement vieillissant. La première tranche a été construite dans les années 50, les deux autres dans les années 70 et 80. Cet équipement ne répondait plus à la réglementation qui impose des normes de mise en conformité dans le traitement des rejets. En effet, la station d’épuration de Vitry-le-François, qui collecte les eaux usées domestiques ainsi que les eaux issues d’industries de Vitry-le-François, Frignicourt, Blacy, Vitry en Perthois et de la zone industrielle de Marolles, re-jette les eaux traitées dans la Marne. Les travaux entrepris visaient donc à l’amélioration de la gestion des flux entrants. La capacité épuratoire passera donc de 56 000 à 68 000 équivalent-habitant. Le rendement épuratoire, de 4, est ainsi porté à plus de 90%. Un bassin d’orage vient compléter le dispositif permettant désormais d’intégrer efficacement les flux d’eaux de pluie, lesquelles étaient auparavant mêlées aux eaux usées.

En juin 2009, un autre chantier a également débuté : un bassin de retenue de pollution. Ce chantier est le premier équipement de ce genre à l’échelle de la communauté de communes. Jusqu’à présent la commune de Vitry-le-François était dotée d’un réseau d’assai-nissement unitaire, accueillant les eaux usées et les eaux pluviales. En cas de fortes pluies, ce réseau, insuffisamment dimensionné, débordait dans le milieu naturel, la Marne, via des trop pleins ap-pelés « déversoirs d’orage ». Les services de police d’eau, chargés de faire appliquer la réglementation française et européenne en matière de qualité des eaux, imposaient à la communauté de com-munes de Vitry-le-François de limiter le nombre de déversements à six par an. La construction du bassin de retenue de pollution, en cours, devrait s’achever au 1er semestre 2011. Ce bassin permettra de stocker provisoirement un gros volume d’eaux usées (6 500 m3) qui ne partira plus dans la Marne. « Cette installation a pour fonc-tion de jouer le rôle de « tampon » en période de pluie pour éviter ainsi des rejets dans la Marne », précise Daniel Conraux, vice-président de la commission environnement de la communauté de communes. Les eaux usées seront ensuite réacheminées progressi-vement vers la nouvelle station d’épuration pour y être traitées.

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Actus

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comment s’articule un tel chantier ?Quelles sont les valeurs ajoutées de cette nouvelle construction pour la collectivité ?

Qu’est-ce qui a déterminé la construction de cette nouvelle station d’épuration ?Cette construction est capitale pour tous les habitants de la communauté de communes. Aujourd’hui, cet équipement ne répond plus à la réglementation qui a évolué et qui impose désormais des normes de mise en conformité dans le traitement des rejets. Il faut être aux normes. La qualité de l’eau est un bien commun à tous. D’un point de vue sanitaire et écologique, il est primordial de retenir et traiter au maximum les eaux usées, sinon, à défaut, elles sont rejetées dans la marne. C’est un chantier en gestation depuis longtemps. Avec cette construc-tion, c’est donc une station d’épuration « nouvelle génération » qui s’apprête à voir le jour et c’est un enjeu capital aujourd’hui. D’autant plus que la loi sur l’eau de 2006 stipule en effet qu’en plus de la conformité des stations d’épuration, il faut également atteindre un bon niveau d’état écologique de l’eau en 2015.

Pourquoi avoir choisi le quartier du Bas-Village pour son implantation ?Le choix de ce site est stratégique et logique car il est situé en aval de l’agglomération. La communauté de communes n’a pas eu à modifier l’actuel réseau d’assainissement. modifier le réseau aurait engendré de très grands investissements. De plus, la communauté de communes avait acquis cette parcelle de terrain, « La Peupleraie ». Ce terrain, d’une superficie de 15 000 m², jouxte le site de l’actuelle station d’épuration.

Comment fonctionne une telle structure ? Quelles seront les

valeurs ajoutées de cette nouvelle installation par rapport à l’ancienne ?C’est une station d’épuration nouvelle génération qui va voir le jour. D’une plus grande capacité de traitement, elle sera équipée pour traiter l’azote et le phosphore et évitera ainsi la propagation des algues nuisibles à la faune aquatique. De plus, la nouvelle station d’épuration pourra recevoir et traiter les matières de curage extérieur (type camion hydrocureur) et les balayures extérieures, ce que ne traitait pas l’ancienne station d’épuration. Autre grand intérêt de cette nouvelle installation : tous les traitements seront réalisés dans un bâtiment fermé et désodorisé, autant de nuisances en moins pour les riverains.

• maître d’ouvrage : communauté de communes de Vitry-le-François

• maître d’œuvre : cabinet merlin • Coût total des travaux : 14 m d’€ HT financés à hauteur de :- 8,2 m d’€ par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (avec les

prêts sans intérêts), - 1 m d’€ par le FEDER (Fonds européens), - le reste par la communauté de communes de Vitry-le-François.

• Constructeurs : la société OTV (54), groupement solidaire avec les entreprises Curien (88) et La marnaise (51). La signature officielle du marché a eu lieu le 29 janvier 2007.

• Nature des effluents traités : 50% d’effluents domestiques, 50% d’effluents industriels.

• Filière de traitement retenue : traitement biologique – boues activées à faible charge.

• Traitement des eaux usées (dans le respect des normes) : - Prétraitement complet, - Traitement biologique du carbone, de l’azote et du phos-phore, - Déphosphatation biologique complétée par injection de sels de fer. • Traitement des boues : - Déshydratation : filtres-presses - Objectif : obtenir des boues à 30% de siccité.

• Particularité : deux files de traitement en parallèle, aération syncopée.

carte d’identité de la nouvelle station d’épuration

Décryptage avec Christelle Faure, responsable du service eau et assainissement de la communauté de communes de Vitry-le-François.

Vue aérienne de la station d’épuration « nouvelle génération » de Vitry-le-François.

Article réalisé avec la collaboration de Marianne Boulet, responsable de la communication de la communauté de commune de Vitry-le-François et de l’Agence de l’eau.

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ACTUSACTUS

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Filtration et techniques séparatives : cap sur la chimie verte et les procédés durables

Les séparations liquides-solides ou SLS, sont impliquées dans le développement de la chimie verte et des procédés durables. Douze principes ont été proposés par P.T. Anastas et J.C. Warner dès 1998 pour décrire les intentions de la chimie verte qui prônent un retour aux ressources non fossiles, aux procédés économes, à la réduction des émissions de CO² et des risques pour les tra-vailleurs. Les séparations liquides-solides ont des atouts pour appliquer presque tous ces principes, mais aussi des limites à leur mise en service. Tout d’abord, elles préviennent la pollution à la source car les SLS traitent le mélange réactionnel au sortir du réacteur, ou les sous-produits pour les concentrer, les recycler et produire moins de résidus. Certaines des SLS n’utilisent pas de produits consommables et évitent le déchet à venir. Pour réduire l’emploi de substances toxiques, de solvants, de produits organi-ques, les SLS permettent d’éviter l’extraction liquide-liquide avec des solvants, peuvent fractionner les molécules, les substances d’un mélange. Elles sont des séparations douces qui mettent en œuvre des niveaux de pression faibles et consomment peu d’éner-gie, contrairement aux évaporations, distillations, extractions aux fluides supercritiques. Pour les SLS, les plus énergivores (centrifugation, nanofiltration, osmose inverse sur membrane de solutions concentrées), des développements techniques limi-tent cette consommation (échangeur de pression, recyclage de l’énergie de freinage). Les SLS développent aussi des couplages dans des séparations assistées (champ électrique, sonique, ther-mique, micro-ondes,..) pour simplifier les procédés et augmenter la productivité. Par la diversité de ses technologies, les SLS et

les séparations sur membranes peuvent fractionner tous produits biologiques, végétaux, issus des biotechnologiques qu’ils soient solides, sous forme de molécules déjà présentes dans le mélange ou libérées du solide qui les porte. Elles se placent en amont d’opérations de transformation (up-stream) ou en aval pour l’ex-traction et la purification des composés nobles (down-stream). Diverses machines aux conditions de fonctionnement calées au juste nécessaire pour le procédé industriel et les fonctions à conduire proposent ces technologies : séparations gravitaires, sous vide, sous pression, centrifuges, clarification grossière ou plus poussée, rétention de beaucoup de particules ou de toutes, de quelques ou de toutes les molécules, lavage, déshydratation poussée de la fraction solide. Les séparations liquides-solides ou membranaires sont utilisées pour des réactions catalytiques, couplées au bioréacteur agité pour la bioproduction ou la bio-dégradation (épuration de l’eau). Avec le milieu biologique plus concentré, la vitesse de réaction est souvent plus forte, ce qui augmente la productivité. Le milieu filtrant peut immobiliser l’enzyme ou le catalyseur. Il devient alors le siège de la réaction et facilite l’extraction des diverses molécules, substrats, produits. Ces opérations de SLS utilisent peu de matières non fossiles hor-mis les adjuvants de filtration (dérivés d’amidon, de cellulose), qui sont des produits biosourcés, biodégradables et compostables, sans contrainte pour leur dégradation finale. Les SLS développent peu de risques. Les pressions liquides sont faibles (régulièrement moins de 3 à 5 bars, parfois jusqu’à 10 à 30 bars dans un filtre-presse, maximum 60 à 100 bars seulement en osmose inverse

Séminaire de l’IFTS, Institut de la filtration et des techniques séparatives, le 24 novembre dernier à Paris.

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Actus

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• L’IFTS réalise de courtes études pour le compte d’industriels, pour soutenir les efforts de développement des procédés

« durables » et de la chimie « verte ». • Dans la Directive IPPC (Prévention et Réduction Intégrées de la Pollution) 96-61-CE du 24 septembre 96, en vigueur

depuis le 30 octobre 99, il est mentionné que toutes les installations nouvelles doivent utiliser les meilleures techniques dispo-

nibles (mTD) et l’énergie de manière rationnelle. Pour chacun des grands domaines de l’industrie, on dispose de documents,

les BREF (Best available techniques REFerence document) disponibles sur http://eippcb.jrc.ec.europa.eu/reference/ et sur

http://aida.ineris.fr/bref/sommaire.htm, qui décrivent les filières par produits ou par familles de produits ou d’opérations.

Les séparations liquides-solides ou membranaires y sont largement citées prouvant leur caractère incontournable dans

les productions industrielles, la prévention de la pollution et la dépollution.

Pour en savoir plus :

d’eau de mer). Les SLS mettent en œuvre des équipements étanches, confinés, stérilisables ou inertables qui empêchent les fuites, protègent les personnels et contrôlent l’environnement dans les ateliers. Les bases théoriques des SLS ou membranaires, largement diffusées, sont développées dans les moyens expéri-mentaux. Cela permet de qualifier la productivité et les perfor-mances qu’elles peuvent atteindre sans outils industriels, ni mise en œuvre des essais à grande échelle (bancs d’essais et protocoles normalisés de décantation, de centrifugation, de filtration, de séparation membranaire). Enfin, la démarche pour le choix de la technique de séparation, de la technologie la mieux adaptée et des conditions de fonctionnement pour atteindre l’objectif recherché, s’appuie sur la norme NF X 45-600. Sans disposer d’un système expert détaillé et exhaustif, elle est simple à mener si on dispose de moyens expérimentaux, comme c’est le cas à l’IFTS.En menant des essais à l’échelle du laboratoire, on qualifie les propriétés physicochimiques intrinsèques du produit réel industriel et les propriétés comportementales de la suspension. Elles renseignent sur les aptitudes du produit à la décantation, la centrifugation, la filtration, la déshydratation mécanique sous pression et enfin un conditionnement chimique qui rend possible une séparation ou l’accélère considérablement. Les données issues de ces tests qualifient la faisabilité d’une sépa-ration et définissent les conditions à mettre en œuvre pour une opération industrielle (prédimensionnement de la machine et de ses paramètres de fonctionnement). On peut déjà optimiser les conditions de fonctionnement pour maximiser la production, la qualité des fractions produites, réduire les pertes de produits, la consommation d’énergie, de réactifs, d’utilités, et enfin limiter les effluents à épurer, les sous-produits ou déjà envisager leur valorisation. Cependant, certains éléments de la construction et de l’exploitation des équipements de SLS ou membranaires sont contraires aux principes de la chimie verte. En effet, leurs matériaux de construction ou les produits nécessaires (réactifs, floculants, détergents, milieux filtrants) sont rarement biosour-cés et renouvelables, mais métalliques, plastiques... Par ailleurs, les procédés de fabrication des produits et des équipements, les opérations de SLS (surtout la centrifugation, la nanofiltration, l’osmose inverse, la filtration tangentielle) demandent de l’éner-

gie, et de l’eau souvent purifiée. La fin de vie des machines et des médias filtrants devra donc mettre en œuvre le tri des matériaux pour leur valorisation. Pour l’instant, la « déconstruction » n’est pas intégrée à leur conception.

Voici un aperçu de nombreuses pratiques vertes qui existent déjà dans le domaine de la séparation liquides-solides. L’utilisation de produits biosourcés renouvelables dans la filtration par exem-ple. Les adjuvants organiques cellulosiques sont consommés en moindre quantité que des adjuvants siliceux. Les quantités de gâteaux de filtration, biodégradables, sont alors réduites et les gâteaux sont plus concentrés en matières retenues et valorisables en énergie ou pour leur composition (méthanisation, production d’aliments pour animaux par exemple). Pour la purification de liquides et de gaz, l’utilisation des charbons actifs, produits à partir de déchets de scierie et de bois d’éclaircies permet de valoriser des sous-produits. Deux unités d’activation, l’une ther-mique excédentaire en énergie, l’autre chimique consommant de

Banc d’essais de séparation par filtration sur tout type de mem-branes de suspensions liquides-solides ou de solutions micro-, ultra-, nano-filtration, osmose inverse.

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ACTUSACTUS

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l’énergie, se complètent sur un même site de production. Autre exemple dans l’agro-industrie : les vinasses, sous-produits de distillerie, sont concentrées dans des décanteuses centrifuges puis séchées pour former un aliment pour animaux équivalent à de l’orge. Toutes les nouvelles fractions produites peuvent être sépa-rées et purifiées pour former des produits. La deuxième unité, l’usine vinasses, valorise l’ensemble du produit de la distillerie, avec des opérations de séparations centrifuges, membranaires et thermiques qui limitent la consommation d’énergie, produisent peu d’effluents. La purification de nouveaux extraits végétaux profite également largement des séparations membranaires et chromatographiques. Un exemple avec l’hémicellulose, issue de son ou de paille : la chromatographie qui retient certains colo-rants et l’ultrafiltration à 30 kD (kilodalton) élimine des sucres simples et des sels. Concentrée deux fois, l’hémicellulose est séchée en atomiseur. En épuration des eaux, les procédés biolo-giques de dégradation de la charge polluante sont aussi associés aux techniques séparatives, en particulier dans les bioréacteurs à membranes. Ces procédés simplifient le procédé conventionnel à boue activée en diminuant le nombre d’étapes. Ils sont plus performants que le procédé conventionnel. On développe enfin le couplage de la séparation membranaire à d’autres épurations biologiques. Par exemple, le lit bactérien pour l’épuration par cultures fixées, d’eaux très chargées en matières organiques avec un coût énergétique faible ou la méthanisation (dégradation de la matière organique en absence d’oxygène qui se retrouve sous forme de biogaz ou sert à la croissance des micro-organismes anaérobies).Le développement de la chimie « verte » et des procédés « durables », peut encore s’appuyer sur la démarche normalisée de l’analyse du cycle de vie (ACV) de produits ou de procé-dés. L’ACV, en chiffrant les impacts environnementaux d’un « produit » ou de sa fonction, d’un service ou d’un procédé depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa fin de vie (décharge, incinération, recyclage, etc...), vise à réduire sa « pression » sur les ressources et sur l’énergie. Elle se déroule en quatre étapes reprises dans des normes ISO 14040 et14044. Dans un premier temps, on définit l’objectif et le champ de l’analyse. On réalise ensuite un inventaire des flux entrant et sortant du système et des émissions avant de les analyser. Vient ensuite l’évaluation et le classement des impacts du cycle de vie par caté-gorie (épuisement des ressources, impact sur la santé humaine, acidification, atteinte des ressources renouvelables, non renouve-lables, eutrophisation, changements climatiques, utilisation des terres, destruction de la couche d’ozone, effet brouillard, impacts éco-toxicologiques ou toxicologiques chez l’homme). Enfin on arrive à la dernière étape, celle de l’interprétation pour tirer des conclusions de l’analyse, isoler les intrants ou les processus des contributions principales de l’impact environnemental et vérifier les résultats, leur cohérence.

Ce séminaire a permis de faire le point sur la filtration et les tech-niques séparatives. Présentes dans les procédés industriels depuis des décennies, elles font toujours l’objet d’innovations qui s’ap-puient sur les critères de la chimie « verte » et du développement des procédés « durables ».

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Enquête

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Les eaux chargées (aussi appelées eaux usées) nécessitent des pompes adaptées à leurs différentes caractéristiques. chargées de matières corrosives ou abrasives, de particules allant du gravillon à la lingette fibreuse en passant par la carcasse d’abattoir, elles doivent être traitées avec des pompes résistantes aux agressions. Enquête chez les constructeurs et détail de leurs différentes solutions pour traiter les eaux chargées.

Eaux chargées/eaux usées ?

Pour commencer, il est impor-tant de faire un petit point ter-minologique. En effet, le terme d’« eaux chargées » n’est pas toujours utilisé de la même manière selon les industriels et les spécialistes du pompa-ge. Effectivement pour Michel Oddoux, responsable de la communication de KSB : « Les eaux usées (on dit aussi parfois eaux chargées) sont des eaux qui ont servi à un usage, tout simplement. Les rejets qu’el-les contiennent peuvent être aussi bien d’origine domesti-que qu’industrielle. Elles sont chargées de matières qui peu-vent aussi bien être solides que dissoutes. ». Le terme d’« eaux usées » et celui d’« eaux char-gées » seraient donc équiva-lents. Au C.I.Eau, Centre d’In-formation sur l’Eau constitué en association par les sociétés assurant le service de l’eau et de l’assainissement, on n’utilise d’ailleurs que le terme d’« eaux usées », celles-ci se divisant en trois catégories : les eaux domestiques, les eaux indus-trielles et les eaux pluviales. Sur le site eaufrance.fr géré par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), les eaux usées sont également

l’ensemble des « eaux ayant été utilisées par l’homme. On distingue généralement les eaux usées d’origine domes-tique, industrielle ou agricole. Ces eaux sont rejetées dans le milieu naturel directement ou par l’intermédiaire de système de collecte avec ou sans trai-tement. « Chez Salmson, Noé le Guerrannic, chef de mar-chés cycle de l’eau et indus-trie et chef produits industrie, n’en distinguera que deux : « Les eaux usées, souillées par l’homme et qui passent par le réseau d’assainissement et les eaux chargées qui proviennent des chantiers, de l’industrie. » Pour Jean-François Serrault, ingénieur produits solutions au pôle eau chargée d’ITT France, enfin : « eaux chargées est le terme général que l’on utilise. Dans ces eaux, il y a les eaux usées municipales ou domes-tiques, les eaux pluviales, les eaux de drainage, les eaux blan-ches, les eaux de process indus-triels, etc. Un grand nombre de termes qui indiquent en fait sur-tout le type de produits ou parti-cules que l’on y trouve et qu’il faut traiter. » Même constat chez Grundfos où Dominique Gauthier, directrice commer-ciale eau, précise : « les eaux chargées et les eaux usées, il s’agit de la même terminologie pour nous. La caractérisation

dépendra de la taille des matiè-res. » Pour trancher, le terme d’« eaux chargées » sera donc utilisé. C’est aussi ce que fait Damien Juts, ingénieur respon-sable du bureau technique pour Telstar, qui propose des solu-tions de pompage pour les pro-fessionnels. Il définit le besoin de ses clients selon le type de « chargement » des eaux. On pourra ainsi distinguer les eaux usées ou domestiques prove-nant du réseau d’assainissement (pouvant contenir des matières fibreuses, tissus, etc.) et les eaux contenant des déchets de l’in-dustrie agroalimentaire (pattes de canard, carcasses, etc.), les eaux industrielles ou de process chargées de matières corrosives (avec pH importants, produits chimiques, etc.), les eaux de chantier contenant des matières abrasives (sable, graviers, verre, petits corps solides) et enfin les eaux chargées d’éléments soli-

des plus importants comme par exemple des cadres de vélos, des troncs qui nécessitent une étape en amont du pompage.Lors du traitement des eaux chargées, le choix des éléments de pompage est fondamental et notamment celui de la, ou des pompes. Selon les usages et les fabricants, on préconi-sera une pompe immergée ou en fosse sèche, à laquelle sera associée une roue vortex, une roue monocanale, bicanale ou encore une roue dilacératrice. Des revêtements protecteurs ou une matière plus robuste, telle que l’acier, pourront être préco-nisés pour des liquides corrosifs ou abrasifs. Enfin un système de dégrillage ou de déssablage en amont de la pompe pourra se révéler utile pour la pré-server des particules ou des éléments trop importants pou-vant endommager la roue. Les grands constructeurs de pompes

Pompage des eaux chargées, les solutions des fabricants

Exemple de ce que l’on peut trouver dans des eaux usées.

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ENQUÊTEENQUÊTE

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s’accordent d’ors et déjà sur un point : la proposition d’une grande souplesse de solutions selon le type d’eaux à trai-ter. « Pour les eaux chargées, nous proposons essentiellement des pompes submersibles. Ce sont après les différentes roues qui font la technologie et qui s’adaptent aux différents usa-ges », explique Jean-François Serrault, ingénieur produits solutions au pôle eau chargée d’ITT France. Chez KSB, tou-tes les options sont possibles, selon les besoins et le type d’installation désirée : « Nous proposons des hydrauliques que l’on peut adapter à des pompes submersibles ou à des pompes de surface. Le panel est large pour répondre aux dif-férents besoins, selon les eaux à traiter », énonce Martial Smis, responsable R & D pompes et assainissement chez KSB, en guise d’introduction à la présentation de ses gammes. On renchérit chez Salmson, où Noé le Guerrannic, chef de marchés cycle de l’eau et industrie, détaille les hydrauli-ques mais aussi les montages et les moteurs, interchangeables sur la gamme de pompes FA

EMU : « Une de nos proposi-tions pour les eaux chargées est la modularité. La roue est reliée au millimètre près selon la demande. On adapte l’hydrau-lique à chaque cas. On propose un large choix de moteurs de différentes puissances et trois possibilités de montage. »

Pompe immergée ou pompe de surface ?

Pour s’y retrouver parmi tou-tes les options possibles, le choix peut tout d’abord se faire entre les versions immergées ou de surface, des pompes. M. Lasagni Andrea, directeur de GLS, société d’ingénierie et de conseils dédiée aux métiers de l’eau, distingue les qualités de ces pompes qu’il préconise pour les chantiers d’usines d’épu-ration ou de potabilisation : « pour traiter les eaux chargées, il existe deux types de pom-pes. Les pompes immergées vortex donnent entière satis-faction. Elles ont une fiabilité hors pair dans des installations. Mais leur construction doit être soignée. Ces pompes utilisent le fluide qu’on relève pour refroidir la pompe. Cela permet

de donner aux pompes une fia-bilité qui empêche tout risque d’échauffement. Les pompes à sec sont refroidies par aération. Elles ont une meilleure durée de vie et une meilleure fiabilité. Mais aujourd’hui en France, 80 % des pompes pour eaux brutes sont immergées. » C’est effectivement essentiellement ce type de pompe que préco-nise la société ITT France, qui propose de nombreuses gam-mes dédiées aux eaux usées, brutes ou boues. Les modè-les restent pourtant flexibles et il est toujours possible de les monter en version à sec. « Nous proposons essentiellement des pompes submersibles pour les eaux chargées. Mais elles sont également utilisables en fosse sèche avec une enveloppe de refroidissement et une chambre d’étanchéité », explique Jean-François Serrault d’ITT France. Chez KSB aussi les modèles sont toujours adaptables à des versions immergées ou à sec, mais le choix est motivé par deux raisons pour opter pour les pompes immergées : la place et le coût. C’est ce qu’explique

Martial Smis de KSB : « quand on n’a pas beaucoup de place, il vaut mieux opter pour une pompe submersible. Par contre pour la maintenance, on devra sortir la pompe, ce qui est plus laborieux. Pour une pompe de surface, il faudra réaliser un bâtiment pour l’accueillir, donc le génie civil sera plus cher, mais on pourra plus facilement accéder à la pompe pour chan-ger des pièces. On peut tour-ner autour, on verra comment elle vit. S’il y a des fuites, on pourra sentir ses vibrations… La pompe de surface sera donc plus facile à maintenir et moins chère pour l’entretien. Le mar-ché allemand est plus friand de ce type de pompes alors que les Français, les Méditerranéens ou encore les Anglais préfére-ront les pompes submersibles, sûrement pour une question de coût. » Un prix d’installation certes, mais qui peut se révéler économique pour la suite avec une maintenance moindre… C’est effectivement un type de pompes à sec que conseille Sylvie Kucharczkyk, ingénieur technico-commercial pour les

Ce modèle de pompe immergée pour les eaux chargées, Amarex KRT du constructeur KSB, est destiné aux gros débits et aux gros morceaux. On pourra le retrouver chez des clients comme Veolia ou même Suez.

Installée par accouplement sur rail de guidage, cette pompe de relevage Grundfos se connecte automatiquement sur le pied d’as-sise fixé au fond de la station.

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Enquête

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pompes Verder : « nous pro-posons la gamme de pompes péristaltique verderflex VF à sec. Ces pompes traitent 80 % des particules véhiculées par les boues, les eaux chargées avec des graines, les eaux usées, le traitement des effluents. Elles ont une maintenance facile et des coûts peu élevés. On peut changer un tube par exemple en renouvelant la glycérine qui en assure le bon fonctionnement en une heure ou deux de main-tenance, ou encore changer les garnitures, les roues, etc. Nos pompes ont une maintenance facile qui peut se faire sur site et n’a pas besoin de réparateur agrée, contrairement à des pom-pes immergées par exemple. Pour les pompes immergées, il faut toujours un minium et un maximum d’eau dans la cuve ou la fosse. J’ai travaillé avant chez un fabricant de pompes immergées mais il fallait beau-coup plus d’équipement pour la maintenance : une barre de guidage, un pied d’assise, pour pouvoir descendre puis sortir la pompe dans la cuve ou la fosse. On n’a pas besoin de ce matériel pour la maintenance des pompes à sec. » Un argu-ment qui peut effectivement séduire…Autre avantage de la pompe à sec, si l’on en croit l’expé-rience de M. Lasagni Andrea, habitué aux constructions telles

que les usines de traitement des eaux usées, la limitation des risques de pollution des eaux traitées : « les risques de fuites sont toujours possibles (d’huile par exemple) quand les pom-pes sont immergées et peuvent donc entrer en contact avec l’eau. » Un problème auquel ITT France a su répondre avec des moteurs plus propres sur la dernière gamme de pompes N : « Les moteurs de nos pompes N sont à sec et fonctionnent avec de l’eau glycolée, non toxique, qui limite l’impact sur l’environnement en cas de fuites », précise Jean-François Serrault d’ITT France. Le moteur des pompes à sec peut cependant représenter un autre problème. Autant les moteurs des pompes immergées sont refroidis par le liquide pompé, autant les moteurs à l’air peu-vent s’échauffer. C’est pour-quoi le constructeur Salmson a mis en place un moteur à bain d’huile permettant de limiter ce risque pour les pompes non immergées. « Nos pompes de la gamme FA, destinées aux eaux usées, pourront être immergées mais peuvent aussi être posi-tionnées à l’extérieur des bas-sins. C’est ce que nous préco-nisons avec des moteurs à bain d’huile EMU FK. La chambre du moteur est remplie d’huile. Le refroidissement du moteur se fait grâce à la circulation de

l’huile dans le labyrinthe où il y a un échange de chaleur au contact du liquide pompé. Il y a en fait un mini-échangeur dans le moteur qui permet de l’utili-ser à l’extérieur en fosse sèche. L’avantage de ce moteur à bain d’huile en fosse sèche est qu’il permet un entretien facile et un contrôle visuel, en plus de la limitation du risque d’échauffe-ment. Cela permet également de faire activer le moteur jusqu’au ras de la crépine, au ras de la pompe, pour les modèles de pompes de chantier, char-gées de sable ou de gravillons. On peut aspirer jusqu’au plus bas. » Chez le constructeur Grundfos, on a trouvé un autre système de refroidissement des moteurs pour les pompes qui fonctionnent en fosse sèche, comme l’explique Dominique Gauthier, directrice commer-ciale eau : « Nous avons un système d’évacuation de la chaleur par une pièce métalli-que. L’écoulement se produit avec un effet radiateur. Le moteur n’a donc pas besoin d’être immergé dans un liquide de refroidissement. »Chez Telstar, société experte en solution de pompage, ins-tallation et réparation, Damien Juts, ingénieur responsable du bureau technique, préconise l’un ou l’autre type de pompe, selon le type de matériaux contenus dans les eaux char-gées à traiter. Pour des liqui-des contenant de l’arsenic, du fluor, du plomb, des nitrates, des matières corrosives ou des eaux de process industriels, il conseillera des pompes de sur-face. « Pour ce type de pro-duits chimiques, nous préco-nisons des pompes de surface de marque Travaini type TCH (et ses dérivés). Les matériaux de construction peuvent être adaptés en fonction du produit pompé (fonte en standard, acier inoxydable 316 ou Uranus B6 pour des pH proche de 1, etc.).

Le type de pompe pourra être adapté suivant la température du produit (TCD pour les hau-tes températures), la présence de solide ou fibre (TCT avec turbine vortex), la présence de solides abrasifs (TCA avec turbine ouverte). Ces pompes sont toutes normalisées, leur permettant une adaptation aisée sur des installations déjà exis-tantes. L’étanchéité sera elle aussi adaptée suivant la dange-rosité du produit pompé (garni-ture mécanique simple pour les produits peu dangereux, gar-niture mécanique à cartouche, garniture mécanique double dos à dos avec réservoir de rin-çage pressurisé dans les cas les plus dangereux, etc.). » Pour les autres types de matériaux contenus dans des eaux à traiter, Damien Juts, préconisera exclu-sivement des pompes immer-gées. Pour les liquides pouvant contenir des matières abrasives comme du gravier, du sable ou d’autres petits corps solides :

Cette pompe immergée de la marque Toyo est préconisée par la société Telstar pour les liquides pouvant contenir des matières abrasives comme du gravier, du sable ou d’autres petits corps solides.

Ensemble de pompes de la gamme FA EMU de Salmson en fosse sèche, avec revêtement en ceram.

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« Nous préconisons une ins-tallation en pompe immergée de la marque Toyo type DP. Il s’agit de pompes équipées de roues fermées avec des diamè-tres de passage pouvant attein-dre 120 mm sur les plus gros modèles. Elles sont équipées d’un agitateur situé sous la cré-pine permettant de créer une mise en suspension des matiè-res solides afin d’augmenter le rendement. La concentration en solide du liquide pompé peut alors atteindre 60 % en poids. Les matériaux constituant les pièces d’usures (roues, plaques d’usures, agitateur) sont en fonte alliée au chrome jusqu’à 28 %, matériaux spécifique-ment développés pour tenir aux abrasions (dureté de 600 HB). Ces pompes peuvent en option pomper des liquides ayant une température pouvant atteindre 80 °C. En standard, elles sont conçues pour un travail à une profondeur maximum de 30 mètres mais pour des applica-tions particulières, elles peu-vent être équipées d’un systè-me «équipression» permettant de travailler jusqu’à 120 mètres de profondeur. ». Enfin pour la troisième catégorie d’eaux que définit Damien Juts de Telstar, les eaux usées ou domestiques pouvant contenir des lingettes ou des serpillières ou des eaux contenant des déchets de l’in-dustrie agroalimentaire (pat-

tes de canards, carcasses,…) : « Les pompes les plus adap-tées à ce type de produits sont les pompes immergées, soit à turbine vortex de la marque Telstar Subo, ou dans les cas plus critiques, à turbine élico-centrifuges, développées par la marque Hidrostal. Ces turbines possèdent des diamètres de pas-sage très importants (jusqu’à 230 mm pour les modèles les plus gros) et ont une forme spé-cifique qui en fait une turbine quasiment impossible à bou-cher. En absence d’abrasion, les matériaux utilisés sont de la fonte lamellaire ou sphéroïdale. Cependant pour des applica-tions avec risque d’abrasion, des fonderies de type fonte alliée au chrome à la demande sont utilisées. Dans la majorité des cas, les pompes sont ins-tallées sur des pieds d’assise et manipulées grâce à des bar-res de guidage permettant de désolidariser la pompe de la canalisation rapidement pour pouvoir la remonter et l’entre-tenir. Ce type de pompes est également disponible en pompe de surface à moteur thermique insonorisé ou électrique, ren-dues auto-amorçantes par l’as-sociation d’une pompe à vide pilotée. Dans cette configura-tion, la principale application est le détournement d’égout (by-pass) lors de la réfection des canalisations d’égout. Les

plus de cette gamme : elles ont un très haut rendement, sont disponibles avec une che-mise de refroidissement pour un fonctionnement dénoyé ou en cale sèche pour les versions immergées. Le NPSH requis est très bas et ces pompes sont disponibles avec certification ATEX. »

Quel type de roue, pour quel usage

Le choix d’immerger ou non les pompes traitant des eaux chargées est un premier point à définir. Selon les usages, les constructeurs et les sociétés d’ingénierie, les conseils diver-gent sensiblement. Mais chez les grands constructeurs tels que ITT France, KSB, Salmson ou encore Grundfos, c’est sur-

tout le choix de la roue qui est important. Les modèles étant modulables et adaptables en version immergée ou de surfa-ce, c’est effectivement au niveau de l’hydraulique que les performances vont se ressentir en fonction du chargement des eaux à traiter. La roue vortex est la première option possible pour le traitement d’eaux char-gées. C’est l’une des plus anciennes hydrauliques utilisée, comme le rappelle Jean-François Serrault, ingénieur produits solutions au pôle eau chargée d’ITT France : « La plus traditionnelle est la roue vortex, avec un rendement fai-ble de l’ordre de 40 %, qui existe depuis 40 ans. Dans les années 80, est apparue la pompe à roue canale avec des rende-ments un peu meilleurs, de l’or-

Pour traiter les cas les plus critiques d’eaux usées ou d’eaux contenant des déchets de l’industrie agroalimentaire, les pompes à turbine élicocentrifuges développées par la marque Hidrostal sont préconisées par Telstar.

Cette pompe immergée Amarex de KSB peut se combiner avec plusieurs types de roues : la vortex comme sur l’image, la mono-canale ou encore la dilacératrice.

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dre de 60 %. Dans les années 2000, nous avons breveté une nouvelle roue bicanale, la série N qui atteint un rendement hydraulique de l’ordre de 80 %, l’équivalent des pompes à eaux claires. » On l’aura compris, le faible rendement est donc l’un des principaux problèmes de cette roue. Mais elle possède également de multiples avanta-ges, qui la positionnement encore bien dans le choix de l’hydraulique. La fiche techni-que de la pompe vortex, pré-sentée par ITT France, précise en effet que cette roue à effet vortex est adaptée : « quand des matériaux longs et fibreux pro-voquent le bouchage. Si un morceau de tissu s’enroule autour d’une roue vortex, il y a une perte temporaire de débit jusqu’à la fin du cycle de pom-page, lorsque le tissu sort de la roue. » Elle est aussi adaptée « dans des applications à faible débit et forte hauteur de refou-lement. Le canal dans une roue à vanne simple est souvent étroit, ce qui rend le bouchage possible. Une roue à effet vor-tex produit des courbes de per-formance identiques, en élimi-nant les risques de bouchage. » Enfin, elle est préconisée « dans un milieu qui contient du sable et autres solides abrasifs. » Des caractéristiques qui correspon-dent à de nombreuses eaux chargées. Pour comprendre les qualités de cette roue, il faut se pencher sur la particularité de son fonctionnement, précisé-

ment détaillé sur sa fiche de présentation : « avec une roue à effet vortex, le flux n’est pas généré par la roue elle-même, mais par un fort tourbillon qui est créé par la roue. Ce type de pompe a deux avantages princi-paux et un inconvénient. Le pompage provenant du tour-billon, les particules en suspen-sion dans le liquide ne sont pas en contact avec la roue, ce qui minimise l’usure. Le deuxième avantage réside dans la concep-tion ouverte de la volute : pla-cée haut dans celle-ci, la roue prend peu de place, permettant aux particules volumineuses de passer librement et de fluidiser ainsi la circulation à travers la pompe. L’inconvénient étant qu’avec une volute très ouver-te, les pertes hydrauliques sont plus importantes qu’avec des roues à canaux. » Chez KSB, c’est le modèle qui reste le plus adapté pour les eaux chargées selon Martial Smis, responsa-ble R & D pompes et assainis-sement : « L’hydraulique la

plus couramment proposée, celle que l’on préconise le plus, « la bonne à tout faire » comme on l’appelle, c’est la roue vor-tex. Le passage libéré est important, le rendement est plus faible que pour d’autres roues mais il se dégrade moins dans le temps car seulement 30 % de l’eau est en contact avec l’impulseur. Nous avons tout de même pu améliorer le rendement de cette hydrauli-que, qui atteint les 60 %. Notre modèle accepte des eaux aérées (lors de la chute de l’eau jusqu’à la roue, elle peut se charger en air). Cette pompe traite essentiellement les eaux d’égouts, les eaux usées com-munales et les eaux industriel-les, contenant les déchets de process. Avec ces types de pompes, par contre, on ne peut pas avoir de débit/hauteur important. » Le constructeur ne se limite donc pas au seul constat d’un rendement faible. Rendement sur lequel les équi-pes travaillent par ailleurs pour

des résultats plutôt satisfaisants, complète Martial Smis : « On travaille sur le rendement hydraulique plus que sur le rendement moteur, notamment pour le dernier modèle à usage domestique Amarex N avec une roue en vortex. Notre der-nière avancée est un rendement de 60 % pour cette gamme. » D’autres constructeurs, comme Grundfos, ont également amé-lioré la roue à effet vortex avec un modèle supervortex. Contrairement à la roue vortex ordinaire, où la formation de turbulences à l’entrée de la roue diminue le rendement et réduit la hauteur manométrique, avec la supervortex, le liquide passe librement hors de la roue sans causer de tourbillons. Cela per-met à la roue d’assurer un pas-sage libre des fibres ou tissus à travers la pompe sans problème de bouchage ou de blocage. « La supervortex a un effet de déflecteur comme sur une Ferrari » précise Dominique Gautier, directrice commerciale

Les différents types de roues proposées par KSB, de gauche à droite : vortex, monocanale, multicanaux, diagonale, et devant la dilacératrice. Roue dilacératrice de fabrication KSB.

Roue N bicanale proposée par ITT France.Le modèle de roue SuperVortex proposé par Grundfos.

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eau chez Grundfos : « cela a un effet plus stable dans le temps. Ses ailettes d’aubes permettent également une suppression des vibrations. » Mais ce type de roue est limité à des usages particuliers et n’est pas recom-mandé systématiquement ajou-te Mme Gautier : « Les roues supervortex sont utilisées dans les pompes de relevage ou d’assainissement. Plus généra-lement, les pompes vortex sont préconisées pour des fluides avec beaucoup de charge ou avec du sable, car les effluents sont moins en contact avec la roue, donc cela crée moins d’usure. La vortex est préconi-sée pour les cas difficiles, avec des passages plus importants, sur des hauteurs manométri-ques plus importantes. Mais comme le rendement est moin-dre, on les recommande seule-ment sur les points de pompage difficile. Sur des postes de rele-vage qui servent de relais notamment. Pour les matières abrasives, nous recommande-rons aussi des pompes vortex car il y a moins de passage au centre de la roue du liquide abrasif. À part pour ces cas, nous ne recommandons donc pas systématiquement des vor-tex. » Le deuxième type de roue qui a l’approbation des constructeurs, est celui des roues à canaux : monocanale, bicanale ou multicanale (ou multicanaux). Pour Martial Smis de KSB, les roues à canaux seront favorisées prin-cipalement pour leur meilleur rendement : « Nous proposons une roue monocanale, où tous les effluents passent par un canal. Elles ont un meilleur rendement que les roues Vortex, qui aura cependant tendance à baisser. La chicane à l’avant ou bague d’usure va avoir un jeu qui s’use et s’agrandit et on retrouvera alors les mêmes caractéristiques que la vortex au bout de 5 ans. Le rendement

passera sur cette période de 75 % à 60 %. Ce type de pompe est plus onéreux à l’exploita-tion et plus sensible aux élé-ments solides présents dans les eaux à traiter car elle travaille plus en débit/hauteur que la roue vortex. Elle pourra servir aux traitements des eaux bru-tes, chargées en sable, etc. » La roue multicanaux, elle, sera adaptée à un autre type d’usage poursuit Martial Smis : « Elle a les mêmes caractéristiques que la roue monocanale mais peut fonctionner avec des débits plus importants pour les eaux bru-tes, les stations de relevage d’eaux pluviales,etc. Elle a un très bon rendement. La baisse de diamètre permet également de l’ajuster à son point de fonc-tionnement. » Chez ITT France, on se montre beaucoup plus convaincu par les qualités de la roue à canaux et notamment, par le modèle de roue bicanale : « Aujourd’hui nous en sommes à la cinquième génération de notre roue bicanale de la série N. La roue N permet notam-ment la réduction des colmata-ges et des bouchages, les arrêts de pompes, assez problémati-ques dans le pompage des eaux chargées. Cette roue est auto-nettoyante. Elle a une forme bien particulière avec des angles bien définis au niveau des aubes de la roue. Elle possède en plus des rainures de dégagement qui permettent de guider les parti-cules et d’éviter qu’elles restent coincées et provoquent un col-matage ou un bouchage de la pompe. Elle possède également un guide pin, intégré dans le fond de la volute, qui guide les solides le long des rainures pour faciliter leur évacuation. Ce modèle était une révolution quand il est sorti dans les années 2000. Il joue sur les deux para-mètres essentiels du Coût du Cycle de Vie (LCC ou Life cycle cost) : en baissant le coût énergétique et le coût de main-

tenance de la pompe. Autre évolution, elle s’adapte aux conditions de pompage. La roue se déplace axialement sur l’arbre, elle peut remonter. Cela permet de réduire encore les colmatages et d’accepter des particules de plus grosse taille ou des éléments qui posent sou-vent problème comme les lin-gettes. C’est effectivement un des facteurs les plus limitant au bon fonctionnement d’une pompe, elles se colmatent sur les roues et provoquent des bouchages voire des arrêts de pompes. La roue N enfin, pos-sède un autre facteur impor-tant : des économies d’énergie de 25 % par rapport aux roues traditionnelles. Le rendement des roues N est supérieur aux autres, mais il se maintient éga-lement dans le temps grâce à la baisse des risques de colmata-ge. » En constante évolution, cet ensemble de technologie et d’innovations proposées sur la gamme N va encore s’étoffer cet été, comme l’annonce M. Serrault : « Le 1er juillet, nous sortons sur le marché la nou-velle génération de pompe avec la roue N : la N adaptive. Pour l’instant, elle n’est disponible que sur la taille de pompe 30-85, mais elle sera disponi-ble sur d’autres tailles à partir de l’année prochaine. Elle est déjà commercialisée depuis un an, mais le délai de livraison est maintenant d’une semai-ne. » Ces modèles récents sur le marché, n’ont pas encore

remplacé les autres, mais leur percée est constante, comme le constate M. Serrault : « Aujourd’hui, c’est toujours les modèles traditionnels qui se vendent bien avec des roues vortex ou monocanale. Mais la roue N poursuit bien son ascen-sion. »Si ces technologies de roues sont avancées et efficaces, cer-tains matériaux fibreux, les tis-sus, les liquides filasses peuvent provoquer des bouchages fré-quents. Pour ces matériaux que l’on retrouve essentiellement dans les eaux domestiques, les eaux agricoles ou encore de l’industrie agroalimentaire, un autre type de roue marque le pas. Cette roue sera privilé-giée pour des pompes à usages plus individuels ou semi-col-lectif, comme c’est le cas de la gamme mini SDL de Salmson : « Nous proposons des pompes à roues dilacératrice avec une technologie intéressante pour les applications suivantes : les particules fibreuses, les tissus, les traitements d’eau usées avec des bouchages réguliers, le relevage des eaux des cuisi-nes de collectivité ou encore les rejets de déchets non agressifs de l’industrie agro-alimentaire. Des couteaux en inox rédui-sent les éléments solides en très petites particules. Il est très bien quand on a des hauteurs importantes à relever. Il permet de traiter des débits de l’ordre de 15 m3/h. Ce n’est pas un modèle pour des tailles impor-

Schéma de fonctionnement de la nouvelle roue N adaptive d’ITT France, qui sort officiellement sur le marché le 1er juillet 2010.

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tantes, mais on les retrouve sur les réseaux ramifiés sous pres-sion. C’est une bonne solution pour des zones où le nivelle-ment du sol est difficile, ou très dur et pour des HMT importan-tes. Il y a alors une pompe au niveau de chaque habitation et tout le réseau est sous pression. Il n’y a pas de contrainte de pente nécessaire et cela néces-site des canalisations souples », explique Noé le Guerrannic, chef de marchés cycle de l’eau et industrie et chef produits industrie chez Salmson. Même usage pour les modèles de chez KSB, comme le précise Martial Smis : « Pour un usage plus domestique, la roue dilacéra-

trice sera privilégiée. Elle broie les matériaux, comme une ser-pillière par exemple, les hache en fines particules. Mais elle ne va pas pouvoir gérer des matériaux plus importants, plus durs comme un cadre de vélo par exemple, qui de toute façon devra être arrêté en amont par un système de dégrillage. Elle fonctionnera bien sur des petits débits et des hauteurs mano-métriques importantes. » Ce modèle de roue est d’ailleurs bien connu des fabricants de pompes destinées à un usage domestique. Il s’agit de la roue utilisée par les sanibroyeurs. La société SFA, l’une des pionniè-res sur le marché en France, propose des modèles sanicom pour des usages collectifs et sanicubic (ou relève pavillon) pour toutes les eaux d’une mai-son. « Les cailloux y passent et les serpillières également qui seront dilacérées en particules très fines », précise Frédéric Humbert, responsable projet pour les pompes et les produits SFA.Pour le traitement de débits plus importants et d’eaux qui nécessitent un système de dila-cération, la solution de la roue

n’est pas la seule proposée par les fabricants. Chez ITT France, les modèles de pompes ne sont pas figés et permettent d’ajouter d’autres éléments en complément de la roue. C’est notamment le cas pour le sys-tème de dilacération, comme le détaille Jean-François Serrault : « Le principal atout de nos pompes est qu’elles sont modulaires. On peut par exem-ple faire un changement du fond de volute. Il est également possible d’ajouter un plateau dilacérateur, pour le broyage des particules. On le position-nera sous la roue. Ce système permet, contrairement aux roues dilacératrices, de traiter des gros débits, des particules de grosse taille. Elles pourront être appliquées dans le domai-ne agricole par exemple avec des eaux contenant des pailles ou des matières fibreuses ou avec des eaux municipales contenant beaucoup de parti-cules. Cela permettra d’éviter les problèmes de colmatage. En effet, avec une roue vortex, dans certaines applications, ces problèmes peuvent arriver tous les deux ou trois jours. Cela nécessite une maintenance et

des coûts importants. Avec ces deux éléments, le changement de fond de volute et le plateau dilacérateur, on a plus besoin d’intervention. » La modularité peut aller encore plus loin. Pour des eaux chargées de particules plus importantes, le modèle de pompe N peut devenir enco-re plus performant : « Pour des utilisations dans l’indus-trie agroalimentaire, où l’on peut trouver des pattes, des carcasses,etc. on peut encore ajouter un élément : un système de couteaux, en plus du plateau dilacérateur. Pour les matières fibreuses, on proposera encore l’ajout d’une vis de gavage, sous la roue, qui guide les substances fibreuses. Et enfin, on pourra ajouter un matériau anti-abrasif comme la fonte au chrome. Autant d’éléments qui permettent d’adapter au mieux la pompe et ses accessoires à l’usage, aux types de charge-ments de l’eau. Cette grande modularité permet de pomper la plupart des effluents », com-mente Jean-François Serrault d’ITT France.Sur ses gammes de pompes de chantier, le constructeur Salmson propose également un

Le sanibroyeur que l’on re-trouve pour un usage domes-tique utilise la roue dilacéra-trice pour des eaux usées qui peuvent contenir des matières fibreuses (lingettes) ou des tissus (serpillières).

Définition de types d’eaux chargées (aussi appelées eaux usées)

Les eaux industriellesLeurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus de matiè-res organiques, azotées ou phospho-rées, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants orga-niques, des hydrocarbures.

Les eaux usées domestiquesElles proviennent des différents usa-ges domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines et sont généralement chargées de détergents,

de graisses, de solvants, de débris orga-niques, etc., et en eaux «vannes», c’est-à-dire des rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux.

Les eaux pluvialesL’eau de pluie se charge d’impuretés au contact de l’air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds…). Elles peu-vent, elles aussi, constituer la cause de pollutions importantes des cours d’eau, notamment pendant les périodes ora-geuses.

Les eaux brutesL’eau brute est l’eau qui existe à l’état naturel, superficielle ou souterraine. Elle peut contenir des matières dis-soutes provenant des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium, potas-sium ; bicarbonates, sulfates, chloru-res), des particules d’argile en suspen-sion qui forment une «éponge» absor-bante susceptible d’attirer des bactéries et des molécules, des bactéries, qui prolifèrent dans le milieu aquatique, des matières organiques provenant du cycle de décomposition des végétaux et des animaux.

Source : c.I.eau (http://www.cieau.com)

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élément permettant de protéger les roues. Noé le Guerrannic chef de marchés cycle de l’eau et industrie et chef produits industrie, nous présente la cré-pine, qui permet d’avoir une pompe résistant mieux aux attaques abrasives : « Nous pro-posons des gammes de pompes de chantier, la gamme standar-disée, Aquaval, et la gamme de pompes KS sur mesure (de la marque Wilo) avec des capa-cités de 340 m3/h, 75 m de colonne d’eau, des tailles allant de DN 32 à DN 150 et pou-vant supporter des températu-res jusqu’à 40 °C. Une crépine est intégrée à l’aspiration. » Cet élément sert à empêcher les débris de pénétrer dans le circuit ou réseau, pour protéger buses, pompes, vannes, etc. Dans les modèles de pompes Salmson, « c’est un produit tout en un », poursuit M. Le Guerrannic, « qui permet d’éviter d’aspirer de trop gros éléments solides. La crépine protège la pompe qui peut également bénéficier du revêtement ceram (voir plus loin dans l’enquête, n.d.l.r.) pour des eaux agressives ou corrosives. »

Les fabricants proposent enco-re quelques autres modèles de roues, pour des usages plus spécifiques. On trouvera la roue diagonale chez KSB : « Les roues diagonales ont été déve-loppées il y a peu. Elles ont à peu près les mêmes caractéris-tiques que la roue monocanale mais permettent de pomper des fibres et des particules plus importantes de 76, 80 mm ou plus », explique Martial Smis. Chez ITT France, on propo-se pour des applications bien particulières, que décrit Jean-François Serrault, des roues à hélice : « Nous avons une autre gamme de très grosses pompes, les « big » pour constituer des rivières artificielles par exem-ple avec des très gros débits et des hélices. Elles peuvent aussi être utilisées pour le traitement des eaux de pluie dans de gran-des villes. »

Le choix des revête-ments et des maté-riaux

Le choix de la pompe, du mon-tage de la pompe, du moteur et le type de roue sont les éléments

essentiels pour le choix d’une pompe destinée à traiter les eaux chargées. Les construc-teurs proposent également pour affiner les performances des pompes, des revêtements ou des matériaux propres à cer-tains types d’effluents. Les cas les plus fréquents, et donc pour lesquels de nombreuses solutions existent, sont ceux des liquides abrasifs ou corro-sifs. KSB a notamment déve-loppé selon les types d’usages, la gamme de matériaux nori. Pour la résistance à l’usure, le constructeur propose l’ERN, le norihard et le noriloy. Pour la résistance à l’usure et à la cor-rosion, les revêtements noridur DAS et noricrom ont été élabo-rés. Enfin pour la résistance à la corrosion seule, le norinox, le noridur, le noriclor et le noricid sont proposés. Selon les appli-cations, industrie chimique et procédés industriels, industrie pétrochimique, eaux de process acides ou encore traitement des eaux usées, de stations d‘épuration, l’un ou l’autre des revêtements sera recommandé. « Comme nous sommes très proches des industriels » expli-que Martial Smis, « cela nous a permis de mettre au point nos propres matériaux pour les revêtements de nos pompes : le norihard en fonte trempée sera résistant à l’abrasion par exem-ple et le noridur à traitement thermique spécial, en acier moulé duplex sera résistant à la corrosion. » Le norihard pourra être utilisé pour le pompage de fluides à forte teneur en subs-tances solides et à taux d’usure élevé comme par exemple la boue à bauxite et battitures, le lait de chaux et les sus-pensions à la pierre calcaire aussi bien que les eaux usées et de lavage à forte teneur en sable. Le noridur pourra être utilisé dans le traitement des eaux usées, pour le refoule-ment de fluides chlorurés de

tout type, d’acides réducteurs, d’eaux de process acides. Aux revêtements adaptés au type de liquide, s’ajoutent égale-ment la possibilité de choisir les matériaux de construction des pompes, comme le sou-ligne Martial Smis de KSB : « Pour l’industrie, nous avons des variantes en inox, pour les matières corrosives et les eaux chargées agressives (lixi-viat, résidus industriels). Les pompes sont habituellement en fonte pour les eaux de station d’épuration. » Si les matiè-res corrosives et abrasives ont leurs composants adaptés, KSB propose également des solutions adaptées aux zones ATEX. « Selon les marchés, on peut proposer des antidé-flagrants, adaptés aux milieux explosifs », commente ainsi M. Smis.Chez ITT France, on propose également des solutions anti-usure ou corrosion toujours adaptables au modèle le plus récent. « La pompe N est donc modulaire, elle peut évoluer selon le type d’effluent. Pour le modèle standard, elle est en fonte. Pour les liquides abrasifs, chargés de cailloux,

Revêtement en ceram sur une pompe de la gamme FA EMU submersible de Salmson

Exemple de revêtement en ceram, certifié par Salmson. Il s’appli-que sur tous les éléments de la pompe : le moteur, l’hydraulique, l’extérieur comme l’intérieur de la pompe.

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de sable, etc., nous avons un modèle en fonte au chrome, une fonte durcie qui résiste à l’abrasion », commente Jean-François Serrault. « Pour les pompes traditionnelles, hors modèle N, le stratisilicium, plus dur que la fonte permet de résister à l’abrasion. Nous avons également des peintu-res qui sont appliquées en une couche de 100 microns, mais peuvent être appliquées en trois couches pour des applications avec de l’eau de mer très agres-sive par exemple. Le modèle D8000 en tout inox (ou acier inoxydable), lui, sera adapté à des eaux chargées avec un liquide agressif », ajoute-t-il.Chez Salmson enfin, un revê-tement céramique spécial a été mis au point pour protéger les pompes traitant des eaux char-

gées. « Le développement que nous proposons pour les eaux chargées est le ceram. C’est un revêtement céramique », expli-que Noé Le Guerrannic. « Sur l’epoxy couramment utilisé, dès qu’il y a des heurts sur la pompe, il y a une désagréga-tion du revêtement en epoxy avec un effet pelure d’oignon. Le ceram est un revêtement qui peut s’appliquer sur tous les éléments de la pompe : sur le moteur, sur l’hydraulique, la roue, sur tout l’extérieur et l’intérieur de la pompe. Il pos-sède une forte adhésion. On adaptera ensuite l’épaisseur, le nombre de couches en fonc-tion du caractère corrosif ou abrasif du liquide de 0,4 mm à 3 mm. Par exemple sur des dessableurs, on préconisera 3 mm. La durée de vie de ces

pompes est allongée et il suf-fira de repasser des couches en spray pour appliquer à nouveau ce revêtement », conclut-il.

Quelques autres solutions…

Pour assurer le bon fonctionne-ment des pompes destinées aux eaux chargées et notamment celles immergées, les construc-teurs proposent plusieurs élé-ments. C’est surtout sur la sim-plification et la réduction des coûts de maintenance qu’ils se sont concentrés. Illustration avec le fonctionnement de la garniture à cartouche que nous détaille Noé le Guerrannic de Salmson : « Le principe de la garniture à cartouche, pour faciliter la maintenance des pompes est simple. Au lieu

d’avoir des garnitures séparées qu’il faut changer une par une, un ressort et un joint de garni-ture par exemple, on rassem-ble les deux garnitures sur un même bloc en inox. Quand on a besoin d’effectuer un remplace-ment, on le fera par bloc et non plus par garniture. Cela permet un gain de temps et une simpli-fication des opérations. ». Un fonctionnement qui limite la maintenance, et donc les coûts mais aussi les temps d’arrêt des appareils. Sur le modèle N d’ITT France, on propose des garnitures mécaniques « active seal ». « Encore un élé-ment qui permet d’augmenter la durée de vie de la pompe et d’en espacer la maintenance » précise Jean-François Serrault, « les garnitures sont deux piè-ces qui viennent se frotter l’une

Les étapes en amont du pompageLe relevageLe transport des eaux usées dans les collecteurs se fait géné-ralement par gravité, sous l’effet de leur poids. Une station de relèvement permet d’acheminer les eaux usées dans la station d’épuration lorsque ces dernières arrivent à un niveau plus bas que les installations de dépollution. Cette opération de relèvement des eaux s’effectue grâce à des pompes ou à des vis d’Archimède.

Les prétraitementsLes prétraitements ont pour objectif d’éliminer les éléments les plus grossiers, qui sont susceptibles de gêner les traite-ments ultérieurs et d’endommager les équipements. Il s’agit des déchets volumineux (dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses (dégraissage déshuilage).Au cours du dégrillage, les eaux usées passent au travers d’une grille dont les barreaux, plus ou moins espacés, retien-nent les matières les plus volumineuses. Ces éléments sont ensuite éliminés avec les ordures ménagères. Le tamisage, qui utilise des grilles dont l’espacement est plus réduit, peut compléter cette phase de prétraitement. Cependant, il génère beaucoup plus de déchets.Le dessablage débarrasse les eaux usées des sables et des gra-viers par sédimentation. L’écoulement de l’eau à une vitesse réduite dans un bassin appelé «dessableur» entraîne leur dépôt au fond de l’ouvrage. Ces particules sont ensuite aspirées par une pompe. Les sables récupérés sont essorés, puis lavés avant d’être soit envoyés en décharge, soit réutilisés, selon la qualité du lavage.

Le dégraissage vise à éliminer la présence de graisses dans les eaux usées, graisses qui peuvent gêner l’efficacité des trai-tements biologiques qui interviennent ensuite. Le dégraissage s’effectue par flottation. L’injection d’air au fond de l’ouvrage permet la remontée en surface des corps gras. Les graisses sont raclées à la surface, puis stockées avant d’être éliminées (mise en décharge ou incinération). Elles peuvent aussi faire l’objet d’un traitement biologique spécifique au sein de la station d’épuration. De nombreuses stations utilisent des des-sableurs-dégraisseurs combinés.

Source : c.I.eau (http://www.cieau.com)

Pompes Salmson immergées dans un bassin « dessableur ».

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ENQUÊTEENQUÊTE

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contre l’autre, l’une est fixe et l’autre en mouvement. Entre elles, il y a un film de lubri-fication. S’il y en a trop cela peut provoquer des fuites, si au contraire il n’y en a pas assez, cela peut provoquer une usure prématurée. Pour la roue N, nous avons appliqué un film le plus épais possible et des rainures en forme de spirale sur les faces de friction, qui renvoient le liquide vers une chambre d’étanchéité au lieu de le renvoyer vers le moteur. Il y a une sorte de micropompe dans la pompe : c’est l’active-seal », conclut-il.Les solutions proposées pour le pompage des eaux chargées sont donc multiples. Au jour le jour, les fabricants essaient d’améliorer les performances de ces pompes, en fonction du chargement des eaux, des applications, mais aussi des nouvelles normes, des risques ATEX, etc. Comme le résu-me bien M. Lasagni Andrea,

directeur de la société d’in-génierie et de conseils GLS, les nouveautés s’appliquent à des secteurs de niche mais aussi à l’amélioration des performances économiques : « Actuellement, les nouveautés dans le secteur concernent des pompes qui sont sur des cré-neaux spécifiques comme les pompes qui traitent des fluides agressifs, les pompes qui sont dans des milieux explosifs ou encore à basse température. Du point de vue technique, les développements se concentrent surtout sur les rendements : de 60 à 70 % sur des pompes immergées pour 80 % sur des pompes à sec. » Ce sont enfin les réductions énergétiques qui préoccupent les industriels, qui communiquent régulièrement sur la baisse de la consom-mation énergétique de leurs pompes.

Emmanuelle genoud

Focus sur… le dégrillage, une étape préconisée par les industriels

Martial Smis, responsable R & D pompes et assainisse-ment de KSB« Avec une roue vortex, le tuyau de passage est de 76 mm, ce qui est très convenable. mais il y a toujours un moment où il peut y avoir un problème si en amont, on n’a pas un système de dégrillage pour retenir les éléments plus volu-mineux ou qui sont difficilement réductibles. On pense par exemple aux lingettes qui peuvent boucher les installations car elles continent des fibres. On voit parfois passer des déchets massifs dans les eaux usées ou les eaux d’égout, comme des cadres de vélo par exemple. Donc théorique-ment, il faudrait un système de dégrillage pour contenir ce type d’éléments avant qu’ils n’arrivent à la pompe, mais comme cela demande un coût d’exploitation plus important, souvent les clients l’enlèvent. On demande aux pompes de tout faire mais dans des cas comme ceux-là, le blocage de la pompe ne peut être évité… Les pompes ne peuvent pas tout faire… »

Jean-François Serrault, ingénieur produits solutions au pôle eau chargée ITT France« Nous préconisons le dégrillage lorsque la nature de l’ef-fluent le nécessite, mais nos conseils ne sont pas toujours suivis car cela a un coût de mise en place, pour la main-tenance, mais aussi pour le recyclage des éléments retenus par la grille… Du coup, les constructeurs travaillent sur les améliorations des pompes pour éviter les risques de colma-tage et d’arrêts. »

Sylvie Kucharczkyk, ingénieur technico-commercial pour les pompes Verder« On propose sur nos pompes une option avec un élément de coupe : la dilacération pour les liquides avec de la filasse. On m’a demandé récemment cette application-là, pour des eaux qui contenaient des pattes de canard dans l’agroali-mentaire. mais il vaut toujours mieux dégriller avant. Cette option permet d’optimiser le pompage. Dans une industrie d’abattoir, il doit y avoir un dégrillage théoriquement. »

Exemple d’une pompe en maintenance, suite à un problème de colmatage.

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Face à la crise, les entreprises ont souffert. Mais certaines ont décidé d’adopter une attitude responsable pour limiter la casse. c’est le cas d’Anjou Pompes Bécot SA. Patrick Bécot, PDg de cette entreprise familiale, privilégie la fidélité plutôt que la rentabilité, la formation des salariés pour la santé sociale de l’entreprise. Il a décidé de garder ses principes dans les moments difficiles en proposant de baisser son salaire, ainsi que celui de ses cadres, le temps de faire face. Aujourd’hui, l’économie reprend et il envisage l’avenir de l’entreprise avec confiance.

Le Journal des Fluides : Présentez-nous votre parcours professionnelPatrick Bécot : J’ai commencé en 1974 comme réparateur de compteur d’eau à la suite de mon beau-père. À cette époque, je travaillais dans un local de 13m². Un an après, j’embauchais mon premier salarié. En 1979, j’ai racheté une société de répa-ration de moteurs électriques et de pompes. Je passais alors à une surface de locaux de 480 m². Deux ans plus tard, je fondais deux sociétés : la société Bécot, spécialisée dans les capteurs et débitmètres et la société Anjou Pompes, spécialisée dans les pompes. Je passais à 18 salariés. Je me suis ensuite formé grâce à l’enseignement continu à l’Ensam (École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers), sur les pompes, via des stages et des formations régulières. En 1987, j’ai fait construire des locaux de 800 m² qui sont passés à 1400m² en 2004, dans une zone industrielle. Les deux sociétés ont fusionné en 2001 pour devenir Anjou Pompes Bécot SA. Le développement de la société s’est surtout fait autour de pompes centrifuges et volumétriques dans le secteur de l’industrie. Aujourd’hui, j’ai

27 salariés et nous travaillons dans la région du Grand Ouest de Brest à Châteauroux et jusqu’à Caen.

JDF : Quelles sont les différentes activités de votre société ?P.B. : L’entreprise s’occupe essentiellement de la réparation et la distribution de matériel technique pour l’industrie des fluides. Nous proposons des pompes centrifuges et volumé-triques avec des marques comme Grundfos ou Milton Roy, des motorisations à variation de vitesse avec Leroy-Somer notamment, mais aussi de nouvelles marques depuis l’année dernière : Stubb, Varisco. Pour les pompes centrifuges, nous proposons également une gamme destinée à l’agroalimentaire avec la marque Hovap. Dans le domaine de la métrologie, nous distribuons des compteurs d’eau, des débitmètres, des capteurs de pression,… de marques telles que Krone, Ytron ou encore Baumer depuis 2009. Enfin, nous commercialisons des agitateurs, également de la marque Milton Roy. En plus de cette activité de distributeur, nous possédons dans nos locaux des bancs d’essais pour les compteurs d’eau et les pompes, qui peuvent fonctionner avec des débits de 600 m3/h et jusqu’à 16

Entret ien

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Anjou Pompes Bécot SA

Patrick Bécot, un patron solidaire face à la crise

Patrick Bécot, PDG de l’entreprise

Anjou Pompes Bécot SA dans l’atelier

de réparation.

LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Les locaux actuels d’Anjou Pompes Bécot SA à Saint-Barthélemy d’Anjou.

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bars. Pour la partie maintenance, nous nous occupons de toute la partie élec-tronique : les moteurs et les pompes. En résumé, nous proposons des solutions pour tous les problèmes de fluides, de la motorisation au pompage, en passant par le dosage ou encore la débitmétrie.

JDF : cela fait quasiment 30 ans que vous avez évolué dans le secteur des fluides, quels sont les préceptes qui vous ont permis cette ascension ?P.B. : Une des devises de l’entreprise est la suivante : « Plus on fait de pompes, mieux on se porte ! ». Dans les années 90, nous avions même fait une publicité avec quatre responsables de la société en train de faire des pompes pour l’il-lustrer ! Mais au-delà de la course à la rentabilité et au profit, j’ai choisi la fidélité aux marques. Pour moi, c’est important. Nous avons eu des trophées de partenariat avec certaines entreprises. Cela fait 20 ans que nous travaillons avec Leroy-Somer, 30 ans avec Krone. On ne change pas tous les quatre matins de fournisseurs. Une entreprise se fait sur le long terme. Une autre devise qui m’est chère est la suivante : « Le vrai moyen de gagner beaucoup est de ne jamais vouloir trop gagner, et de se voir perdre à gagner. ». Ce qui revient à faire plutôt de petites marges que de perdre un client. Au sein de l’entreprise, l’esprit

est le même. Il y a une nouvelle donne aujourd’hui qui est celle de la RSE ou responsabilité sociétale de l’entreprise. Je pense par exemple que la formation des salariés est fondamentale. Elle est la clé de l’épanouissement personnel. Quand on est mieux formé, on est plus à l’aise dans l’entreprise mais aussi plus heureux dans sa vie personnelle. J’en ai fait l’expérience. Je ne le crie pas sur les toits mais je l’ai vécu. De la même façon, j’encourage mes salariés à prendre leur DIF (droit individuel à la formation), je leur suggère également de faire de l’anglais aussi bien pour eux que pour l’entreprise. Ces conseils découlent de mon expérience personnelle. On ne peut penser pour les autres que si l’on a vécu avant à la même place qu’eux.

JDF : Les dernières années de crise ont été difficiles pour les entrepri-ses, comment y avez-vous fait face ? Quelle attitude avez-vous adopté ? P.B. : En 2009, nous avons effectivement commencé à ressentir durement la crise. J’ai donc demandé aux cadres qui le pouvaient, ce n’était pas une obligation, de baisser leurs salaires pour la surmon-ter. J’avais baissé le mien en premier. Sept cadres de l’entreprise m’ont suivi. C’était en juillet 2009. Cela a permis une baisse des écarts qu’on avait pu déjà res-sentir en 2008 par exemple. En février 2010, l’économie est repartie donc on a pu de nouveau remonter les salaires. Cette action au sein d’Anjou Pompes Bécot SA a permis sur la masse salariale totale de réaliser des gains sur la période et de limiter les pertes dûes à la baisse de l’activité. Cette proposition a été bien reçue. Il y a même eu une solidarité par rapport à cette initiative et des salariés non-cadres qui m’ont proposé de baisser leur salaire… Depuis le mois de mars et avril, on sent un peu la reprise. On a eu une augmentation de 15 % sur ces deux mois par rapport à l’année dernière.

JDF : comment envisagez-vous l’ave-nir et quelles sont vos actualités ?P.B. : Nous sommes très confiants dans l’avenir. De nouvelles marques que l’on distribue depuis 2009 sont en plein développement : Stubb, Varisco, mais aussi Baumer. Nous les avons rachetées car nous avions besoin de ces mar-

ques, qui sont complémentaires avec nos autres matériels. Ce sont des construc-teurs de qualité. Rappelons-nous que Baumer, ancien Bourdon, est l’inventeur du manomètre. Côté actualités récentes, nous nous sommes associés à un projet en cours de mise en œuvre mais qui vient de recevoir une belle distinction. M. Paoli a déposé un brevet en 2010 sur un prototype qu’il m’a demandé de réa-liser : l’hydro-force. C’est un appareil hydroélectrique réversible. Il associe une pompe et une turbine, fabriquant de l’énergie à renvoyer sur le réseau, pendant que la pompe est en marche. M. Paoli vient de gagner le prestigieux Grand Prix du Concours Lépine 2010 avec cette invention que nous devons développer cette année. Mais pour l’ins-tant nous restons encore discrets sur le sujet avant la mise sur le marché prévue à la fin de l’année…

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ENTRETIENENTRETIEN

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Une publicité d’Anjou Pompes Bécot SA dans les années 90 avec l’une des devises de l’entreprise.

Banc d’essai pour pompes dans les locaux d’Anjou Pompes Bécot SA. L’entreprise possède également un banc d’essai pour les compteurs.

L’hydro-force, qui a reçu le Grand Prix du Concours Lépine 2010, sur le stand de la Foire de Paris.

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Reportage

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Depuis le mois de janvier, Messer dispose à Saint-Herblain d’une nouvelle unité de liquéfaction des gaz de l’air. Avec une capacité de production de 300 t/jour, elle devient le site le plus complet des unités Messer françaises. La façade atlantique, vivier de l’agro-alimentaire français est clairement le cœur de cible de cette nouvelle implantation.

Messer, producteur de gaz industriels, vient d’investir 25 millions d’euros dans un nouveau site de production, à Saint-Herblain, près de Nantes, sur les bords de la Loire. Après un an de travaux précédé de deux années de développement, l’usine du joint-venture Limes a produit ses premières gout-tes en janvier dernier. « Les gaz de l’air sont les suivants : l’azote à 78 %, l’oxygène à 21 % et l’argon 1 % », explique Angélique Renier, responsa-ble communication de Messer France. Les autres gaz rares comme le xénon, le krypton et l’hélium ne sont pas produits de cette manière industrielle. Le processus commence par le prélèvement de l’air dans l’en-vironnement. L’air est compri-mé et refroidi dans la colonne de distillation ce qui le liquéfie. « Les températures de liquéfac-tion des différents constituants étant différentes, cette opéra-tion dissocie les molécules : oxygène et argon à -183 °C et azote à - 196°C, explique Julien Richardot, ingénieur produc-tion. La différence de densité des différents gaz obtenus per-met de les séparer. La spécifi-cité de cette colonne est de dis-poser de deux étages, pour que l’air monte sans pompe. Pour l’argon, qui présente de fortes affinités avec l’oxygène, le pro-cessus de séparation doit être très progressif et nécessite deux colonnes de distillation.» Avant

janvier 2010, Messer disposait à Saint-Herblain d’une usine de conditionnement, d’un site de production d’acétylène, ainsi que de bureaux. Les gaz desti-nés à être comprimés et livrés en bouteille arrivaient sous forme liquide depuis Beauvais. « Cette implantation permet d’économiser 4 millions de kilomètres parcourus, explique Angélique Renier. Cela repré-sente 4 000 tonnes de CO² qui ne finissent pas dans l’at-mosphère. » L’acheminent pèse pour beaucoup dans la facture finale des gaz liquides, d’où l’intérêt d’avoir des sites de production à proximité des sites de consommation. Avec son unité de Saint-Herblain, Messer complète les 4 autres «tranches»* de production de Messer France : Beauvais, Strasbourg, L’Isle-d’Abeau et Toulouse. L’installation de Saint-Herblain est le seul site en France qui rassemble l’ensem-ble des étapes de production et conditionnement. Outre la haute tour de distillation, l’élé-ment le plus visible des instal-lations de Saint-Herblain est le réservoir d’azote d’une capaci-té de 1,4 million de litres. Ceux d’oxygène et d’argon sont res-pectivement de 450 000 litres et 30 000 litres. « Ce sont des réservoirs cryogéniques, préci-se Julien Richardot. L’isolation des deux plus importants (azote et oxygène) est réalisée à base de perlite, un sable d’origine

volcanique expansé. Les plus petits réservoirs sont isolés sous vide », précise Julien Richardot. « Cette capacité de stockage garantit aux clients la continuité de leur approvi-sionnement, si jamais la pro-duction devait s’arrêter, insiste Angélique Renier. C’est un élé-ment rassurant pour le marché, d’autant que nous disposons de notre propre flotte de camions citernes, même si la logistique est externalisée. »

Des marchés tour-nés vers l’IAA

La première cible de déve-loppement de cette nouvelle unité judicieusement implantée à l’ouest est l’agro-alimentaire. « Ce secteur représente 25 % du chiffre d’affaires de l’activité Messer en France. Alors qu’au niveau du groupe, implanté en Europe, en Amérique du Sud et en Chine, ce secteur pèse pour 12 %. » Premier des gaz de l’air, l’azote est un gaz inerte qui sert à faire du froid. Son débouché majeur est l’agro-alimentaire. « Le concurrent de l’azote est le froid mécanique, explique Angélique Renier. Mais l’azote qui descend à -196 °C présente l’avantage de surgeler cinq fois plus rapidement. Les cristaux qui se forment sont plus fins et préservent mieux la structure du produit. La décongélation entraîne moins d’exsudats. C’est une technologie privi-

légiée dans les productions à valeur ajoutée, type produits de la mer. » Autre élément en faveur de la cryogénisation à l’azote : le coût d’investisse-ment est moins lourd qu’une installation de froid mécanique et génère moins de mainte-nance. L’installation est rapide ce qui peut répondre à des pro-blématiques de flexibilité pour des industriels connaissant des pics saisonniers. Pour soutenir ses marchés d’azote, Messer développe aussi des process : durcissement avant tranchage, pour le saumon par exemple ou le pain de mie ; surgélation indi-viduelle pour les petits produits constituant des plats cuisinés en portion, etc. L’autre application

Messer sépare les gaz de l’air à Saint-Herblain

Lionel Gérard, responsable du site de production de Saint-Herblain et Angélique Renier, responsable service marketing et communication devant un cigare de stockage intermé-diaire.

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REPORTAgEREPORTAgE

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alimentaire de l’azote est le conditionnement sous atmos-phère protectrice qui permet de prolonger la durée de vie des produits en sachets ou en barquettes. L’atmosphère pro-tectrice est composée d’azote et de dioxyde de carbone, voire d’oxygène pour les viandes rouges. L’autre marché de l’azote est la découpe laser, assez développée dans la région ouest. L’azote est également utilisé pour inerter des produits inflammables, explosifs, etc., dans l’industrie chimique ou

cosmétique. L’enjeu est de pro-téger le produit de l’oxygène de l’air. Messer développe sur ce produit une gamme certi-fiée de qualité pharmaceuti-que. Deuxième gaz de l’air en termes d’importance, l’oxy-gène, est historiquement utilisé en fonderie métallurgie pour alimenter les cubilots. Pur, il est injecté directement dans la flamme (selon un procédé breveté par Messer d’injection supersonique) : c’est l’oxy-combustion. « Cela augmente le rendement énergétique, le process consomme ainsi moins de coke. Malgré la disparition progressive des fonderies en France, certains marchés exi-geants continuent de produire sur place et ce marché reste un débouché important pour Messer. » Cette technologie est utilisée dans d’autres fours d’incinération, pour en aug-menter le rendement : verre-rie, cimenterie, etc. L’oxygène est également utilisé comme « dopant du vivant ». En pis-ciculture, pour accélérer la croissance des larves ou en stations d’épuration biologique pour alimenter les bactéries qui dégradent les matériaux organiques. « L’oxygène per-met d’augmenter le rendement de dégradation donc la capa-

cité de la station, sans inves-tir dans une installation sup-plémentaire, c’est utile pour les sites connaissant des pics d’activité. » L’oxygène entre également dans l’oxycoupage, une technique de découpe du métal à la flamme, sans laser. Il peut aussi être un agent réactif dans l’industrie chimique, par exemple dans la fabrication des optiques automobiles, dans le procédé de flammage à chaud qui permet de retirer les aspé-rités du verre. Le troisième constituant, l’argon, présent en plus faible quantité dans l’air, est un gaz incontourna-ble en soudage. « Le métal en fusion sous l’arc électrique est sensible à l’oxygène de l’air qui altère la qualité du cordon soudure. L’argon est un gaz neutre et inerte plus lourd que l’air qui reste donc en contact avec le métal en assurant sa protection. » Il est stocké sous

forme liquide et vaporisé avant d’être utilisé sous forme gazeu-se dans les torches de soudage. Les Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire demeurent parmi l’un des clients majeurs de Messer pour ce marché. En fonction des types de métaux, et de la qualité de soudure exi-gée, l’argon peut être addition-né à d’autres gaz, CO², hélium, oxygène, etc. « C’est le savoir-faire de Messer de conseiller le meilleur mélange pour un usage optimum. » Enfin, le site de Saint-Herblain compte une unité de production acétylène, dont l’utilisation principale est l’alimentation des chalumeaux flamme oxyacétylénique. * Pour cet investissement, Messer a formé un joint-venture avec Linde Gaz : Limes. Ce partenaire est propriétaire à 50 % des instal-lations de Saint-Herblain.

Françoise Foucher

cO² : l’art de la récupération Le CO² est rare dans l’air (0,03 %). Il est récupéré sur des unités de production d’ammoniac de biocarburant ou pétro-chimique, qui émettent du CO². Outre cette récupération du CO² qui évite des rejets dans l’atmosphère, bon nombre d’applications industrielles utilisant le CO² se terminent par une dissolution dans l’eau qui a pour effet de le transformer en carbonate. Il n’est donc pas émis dans l’atmosphère. Comme l’azote, le dioxyde de carbone est un fluide cryogé-nique, mais moins froid que lui : - 78 °C, contre - 196 °C pour l’azote. Il entre dans la composition des boissons gazeuses qui constituent un marché important pour messer. En agro-alimentaire, dans le mélange qui constitue l’atmos-phère protectrice, c’est lui qui est responsable de la prolon-gation de la durée de vie du produit car son acidité bloque le développement des bactéries. Le CO² étant un acide faible, il est utilisé pour abaisser le pH par exemple des effluents,

en alternative à des acides forts comme l’acide chlorhydri-que. Associé à la chaux, le CO² permet de rétablir l’équili-bre calco-carbonique des eaux, pour reminéraliser les eaux pas assez calcaires. Le CO² sous forme de glace carbonique est également utilisé dans la technique du nettoyage car-bonique. Stocké sous sa forme liquide à -20 °C et 20 bars de pression, il se détend à pression atmosphérique se trans-forme en neige carbonique à -78 °C. Cette neige compactée sous forme de granulés à -80 °C peut être projetée comme un sablage sur les surfaces à nettoyer. L’intérêt est que la glace passe à l’état gazeux, sans laisser de résidus sur la surface nettoyée. Contrairement au sablage, le nettoyage cryogénique n’est pas abrasif, il n’ôte pas de matière, ce qui est important dans certains domaines comme l’aéronauti-que qui exige des qualités de surface spécifiques.

Messer - Saint-Herblain en chiffres• Investissement : 25 millions d’euros

• Production : 300t/j. Oxygène : 2 800 Nm3/h, azote : 7 000 Nm3/h, argon : 120 Nm3/h.

• Puissance électrique : 1,3 et 5,7 mW

• Chiffre d’affaires 2009 messer France : 92 millions d’euros.

• Chiffre d’affaires 2009 messer group division gaz indus-triels : 800 millions d’euros.

La tour la plus haute du site de Limes à Saint-Herblain, près de Nantes, est la colonne de distillation aussi appelée colonne de rectification ou de liquéfaction.

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très utilisée par les Allemands et les Autrichiens, la désinfection de l’eau par rayonnement UV (ultra-violet) tend à s’imposer en France. Elle peut constituer l’une des étapes d’un traitement « multibarrières », avec plusieurs phases de traitement ciblées. Performante pour la destruction des micro-organismes, elle nécessite cependant une eau claire en amont. Pour Jean-Yves Perrot, du département UV/ozone d’Itt France, « les UV sont le seul vrai désinfectant des eaux destinées à la potabilisation ». Focus sur ce mode de désinfection en dix points.

Les eaux qui peu-vent être concer-nées par le traite-ment par UV

Les eaux de surface peuvent être traitées par les UV pour en éliminer les micro-organismes pathogènes. Les eaux résiduai-res, qui véhiculent tout une variété de bactéries et de virus plus ou moins dangereux pour la santé publique, peuvent éga-lement être traitées par UV. Les eaux de process qui exigent l’absence de désinfectant réma-nent sont également un excel-lent vecteur d’application.

À quel usage pour-ront être destinées les eaux traitées par UV

On peut traiter par UV les eaux destinées à la potabilisation, les eaux de process pour la chimie, la pharmacie, dans l’agroali-mentaire, les eaux à embou-teiller, les eaux de piscine, mais aussi les eaux qui peuvent être réintégrées dans les nappes phréatiques ou encore reje-tées dans le milieu naturel… Partout où une eau doit être

désinfectée, les UV peuvent être utilisés.

Exemple de micro-organismes conte-nus dans des eaux traitées par UV

Si l’on prend le cas des eaux usées, on pourra distinguer les principaux groupes suivants : les virus (entérovirus, adénovi-rus, reovirus, rotavirus pour les plus importants), les bactéries (entérobactéries, vibrionacées, spirillacées, pseudomonada-sées, etc.), les protozoaires (amibes, flagellés, sporozoai-res) et les vers (helminthes, nématodes, trématodes, ces-todes, etc.). Compte tenu des coûts analytiques pour dénom-brer ces micro-organismes, on recherchera principalement les indicateurs de contamination fécale (les eschérichia coli, les coliformes fécaux, les colifor-mes totaux et les streptocoques fécaux). Ce sont des entéro-bactéries qui se trouvent dans le tube digestif de l’homme et sont rejetées dans ses sel-les. Leur présence est toujours associée à celle de germes pathogènes. Ils génèrent des

infections urinaires, des infec-tions cutanées, des abcès intra-abdominaux, des endocardites bactériennes et également des septicémies. Parmi les germes pathogènes présents dans les eaux usées, on trouvera prin-cipalement : les salmonelles, les staphylocoques, les pseudo-monas, les campylobacters, les clostridium perfringens et botu-linium, le b.cereus, les shigel-les, les légionelles, le virus de la poliomyélite, la listeria ainsi que bien d’autres virus. On les retrouve aussi chez l’homme mais également chez l’animal et/ou dans l’environnement. Ils provoquent des fièvres (typhoï-des, paratyphoïdes), des sep-ticémies, des gastro-entérites, des intoxications alimentaires, des infections urinaires, des méningites. Le traitement UV permettra d’éliminer effica-cement ces micro-organismes pathogènes.

Les conditions requi-ses pour la désinfec-tion par UV

Pour que ce traitement soit pos-sible, il faut que la qualité de l’eau soit compatible pour lais-

ser passer les rayons UV. Les principaux paramètres à pren-dre en compte sont au nom-bre de sept. Il faut évaluer la transmittance de l’eau (c’est la transparence de l’eau au rayon-nement UV émis à 254 nm), la couleur (plus une eau sera claire, plus le rayonnement UV pourra la traverser), sa turbidité (plus elle sera faible, moins le rayon-nement UV émis sera freiné ou détourné de son chemin). Seront également à prendre en compte la teneur en fer et en manga-nèse de l’eau, qui sont des sels métalliques pouvant précipiter sur les gaines protectrices des lampes, la teneur en matières organiques, qui peut absorber la lumière UV à 254 nm et enfin le caractère plus ou moins entar-trant de l’eau.

comment agit ce traitement par UV

Les UV agissent efficacement sur la plupart des micro-orga-nismes (tous ceux qui ont un ADN ou un ARN - bactéries, virus, protozoaires etc.), mais avec des doses UV différen-tes, car leur sensibilité (ou leur résistance) diffère. Les UV

Expertise

Le traitement de l’eau par UV, une méthode efficace pour éliminer les micro-organismes

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agissent sur l’ADN ou l’ARN des micro-organismes, en modifiant le nucléotide appelé thymine, l’une des quatre bases azotées des micro-organismes. Une fois cette modification effectuée avec la production d’un dimère, le micro-organis-me ne peut plus se reproduire et il meurt. La dose UV ou fluence est le paramètre de dimension-nement d’une installation UV. C’est le produit de l’intensité émise par les lampes, multiplié par le temps de contact avec ce rayonnement, soit : inten-sité UV x temps de contact Watt/m² x seconde = Joule/m². En France, cette dose UV ou fluence doit être de 400 J/m² (400 Joule/m² = 40 mJoule/cm² = 40,000 uWatts/cm²) et dans ces conditions, on respecte les critères microbiologiques de potabilisation des eaux.

L’intensité UV émise et reçue

Les facteurs déterminants l’in-tensité UV sont tout d’abord ceux associés au type de lam-pes utilisées. Ce peut être des lampes à vapeur de mercure « basse pression », à faible ou forte intensité, des lampes à amalgame ou des lampes à vapeur de mercure « moyenne pression ». Les autres facteurs à prendre en compte sont l’in-tensité UV ou taux de fluence exprimée en Watt/m² émise par

la ou les lampes, l’épaisseur de la lame d’eau traversée, l’absorbance de l’eau (ou sa transmittance UV) et enfin la durée de vie des lampes et leur facteur de vieillissement.

Les deux méthodes pour déterminer la dose UV nécessaire : la méthode PSS et la méthode par bio-dosimétrie.

Pour la méthode dite PSS (Point Source Summation), on utilise un logiciel mathémati-que qui va calculer l’intensité moyenne émise en tous points dans le réacteur. Cette méthode ne prend pas en compte l’hy-draulicité du réacteur et la sen-sibilité des micro-organismes à éliminer.La méthode par biodosimétrie est une méthode qui va per-mettre de valider des résultats de désinfection réalisés paral-lèlement en laboratoire et sur le réacteur industriel « grandeur nature ». Cette méthode appor-te une garantie à l’utilisateur final que le réacteur acheté va lui assurer le niveau de désin-fection attendu.

Le matériel néces-saire à ce traitement par UV

Les lampes UV qui vont ser-vir à la désinfection de l’eau

peuvent s’installer dans un réacteur fermé ou dans un che-nal ouvert. Dans un réacteur fermé, les lampes UV seront dites à vapeur de mercure, basse ou moyenne pression. Dans un réacteur ouvert, elles seront toujours « basse pres-sion ». Les réacteurs fermés sont généralement utilisés pour la désinfection des eaux des-tinées à la potabilisation ou pour les eaux de process. Les chenaux ouverts seront, eux, utilisés pour la désinfection des eaux résiduaires urbaines traitées avant rejet ou avant réutilisation.Les lampes à « basse pres-sion », de vapeur de mercure sont des lampes monochroma-tiques qui émettent à une lon-gueur d’onde (254 nm), très proche de celle de l’inactiva-tion des micro-organismes à environ 260 nm. Les lampes « moyenne pression » émet-tent entre 300 et 400 nm et sont donc poly-chromatiques. Elles émettent un spectre plus large dans les UV, mais moins efficace car la bande à 254 nm est plus faible. Ces lampes MP ou « moyenne pression » sont très énergivores, ont un mauvais rendement (rapport entre la puissance électrique consommée sur la puissance UVC émise). Par contre, les réacteurs équipés de lampes MP sont plus petits et peuvent être installés dans des envi-

ronnements étroits, conditions qui pénalisent grandement les réacteurs équipés de lampes BP ou « basse pression » lorsque les débits à traiter deviennent importants (> 1 000 m3/h).

Atouts et limites du traitement de l’eau par UV :

Les réacteurs UV permettant la désinfection de l’eau sont d’abord faciles à installer et à utiliser. Ils n’agissent pas sur la matrice physico-chimique de l’eau : l’eau qui en sort est identique à la qualité physico-chimique de l’eau en amont, elle sera juste désinfectée en plus. Tous les autres désin-fectants de l’eau (chlore, eau de javel, bioxyde de chlore, ozone) vont tous avoir d’autres effets sur l’eau alors que les UV ne vont s’occuper que des micro-organismes. De plus, ils ne provoquent pas de sous-pro-duit ni de résiduel.Si l’investissement de départ dans le réacteur permettant le traitement est plus ou moins important, ce traitement est ensuite l’un des moins chers existants. Sa consommation énergétique est faible et les lampes à UV seront à changer toutes les 10 000 à 15 000 heures.Une seule condition limite ce procédé de désinfection : la qualité de l’eau à traiter. Elle

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ExPERTISEExPERTISE

N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Courbe d’inactivation des micro-organismes lors d’un traitement UV. C’est avec une longueur d’onde de 254 nm, que les lampes du traitement UV sont les plus efficaces. Mécanisme de l’irradiation : effet de l’irradiation UV sur l’ADN.

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Expertise

32 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

doit impérativement être assez claire pour que la désinfection soit efficace et ne limite pas l’action du rayonnement UV.Au niveau du consommateur, les UV ont l’avantage de ne pas avoir d’action sur les goûts et les odeurs, de bénéficier d’une absence de corrosion et de produits chimiques dange-reux. Enfin, ils ne provoquent pas d’accoutumance comme avec le chlore.

Les certifications en France et eu Europe

En France, seul le décret 1 321-50 réglemente l’utilisation des UV pour la désinfection de l’eau destinée à la consom-mation humaine lorsque les équipements UV sont utilisés pour lutter contre les parasites cryptosporidium et giardia. Il impose que les réacteurs UV équipés de lampes « moyenne pression » ou de lampes « basse pression », soient vendus avec une certification française.En Europe, les principaux pays utilisateurs de cette techno-logie ont des conditions de certification proches de cel-les de l’Allemagne et l’Autri-che, les deux pays moteurs.

L’ÖNORM M 5873-1, norme en usage en Autriche, impose par exemple les conditions suivantes pour la certification des procédés UV : une fluence (ou dose UV) de 400 J/m² exprimée en dose équivalente mesurée à 253,7 nm, l’utili-sation d’un micro-organisme test (les spores de bacillus sub-tillis), la biodosimétrie utilisée pour dimensionner le réacteur UV (comparaison essai labo et réacteur « grandeur réelle »), une sonde UV standardisée, calibrée en W/m² ainsi que le suivi de certains paramè-tres tels que la transmittance UV, le débit d’eau maximum, l’intensité UV (maximum de débit, intensité UV minimale donnée par la sonde UV et transmittance UV minimale). Une certification européenne serait bienvenue mais n’existe pas encore.

Expertise réalisée par Emmanuelle genoud avec

la coopération de Jean-Yves Perrot, responsable des

applications industrielles, référent technique

ozone UV, chargé du service cotation pour le département UV/ozone

chez Itt France.

Schéma de principe d’un réacteur UV.

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Page 33: journal des fluides 38

33N°37 mARS-AVRIL 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Experts in chem-feed and water treatment

8, rue des Frères Lumière - B.P. 9 Eckbolsheim - 67038 Strasbourg Cedex 2 - Tél: 03 88 10 15 10 - E-mail: [email protected] - Internet: www.prominent.fr

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Nous vous apportons le conseil de notre bureau d’étude, un service global pendant la mise en oeuvre, un service après-vente couvrant toute la durée d’utilisation de votre équipement.

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Que choisir ?

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1 - ALFA LAVAL 2 - Constructeur3 - garnitures4 -

5 - garnitures mécaniques d’origine Alfa Laval pour pompes centrifuges LKH6 - Les pompes centrifuges LKH d’Alfa Laval offrent un niveau de performance élevé et répondent aux nor-mes d’hygiène les plus stric-tes. Leurs composants sont étudiés pour fournir des per-formances optimales tout en garantissant un haut niveau d’hygiène et ils sont confor-mes aux normes en vigueur dans le secteur de l’agroali-mentaire.7 - NC8 - Les pompes centrifuges LKH sont certifiées EHEDg.9 - NC

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40%

1 - ANFRAY2 - Constructeur et distribu-teur des marques Teadit et gore. 3 - Feuilles de joint PTFE modifié, expansé, fibres ; tres-ses ; joints spiralés, garnitures mécaniques ; rubans adhé-sifs…4 -

5 - gamme allant des pla-ques de fibres classiques au matériau d’étanchéité PTFE avec structure fibreuse multi-directionnelle en plaque ou en rouleau ; tresses avec certains fils exclusifs et brevetés pour les applications alimentaires et les conditions d’abrasion extrême.6 - Découpe de joints au jet d’eau et découpe à lame oscillante : standard ou sur plan ; soudage de joints PTFE ; délai très court7 - NC8 - fda, fmpa, ta-luft, bam, usp VI, gl, test de sécurité anti-extrusion (VDI 2200)

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5%

25%15%

5%5%

20%

Pour garantir le bon fonctionnement

des machines, les joints, les garnitures

et accessoires garantissant l’étanchéité

sont des éléments indispensables pour

éviter fuites et ralentissement des

process. Pour vous aider à faire vos choix

dans cette branche, des constructeurs

présentent leurs produits avec

chacune de leurs spécificités.

Fabricants de joints, de garnitures

dans des secteurs aussi variés que la

chimie, l’industrie agroalimentaire ou

encore le traitement d’effluents, ils

nous détaillent les points forts et les

caractéristiques techniques de leurs

gammes, illustrées d’exemples. Bonne

lecture de ce « Que choisir » consacré

à la thématique : « joints, garnitures

et étanchéité ».

Joints, garnitures et étanchéité

■ Agroalimentaire■ Armée, marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ métallurgie

■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effuents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Page 35: journal des fluides 38

1 - CAPEL Sarl2 - Découpeur distributeur3 - Joints plats découpés PTFE expansé, PTFE/Butyl ou PTFE/Sil ; joints plats PTFE insert inox ; joints PTFE expansé en bande auto-adhésive ; joints tori-ques FEP/Silicone ou FEP/Viton ; protecteurs anti-projections (cache brides)4 -

5 - Les joints PTFE résis-tent à la plupart des produits chimiques, à la température jusqu’à 280 °C, aux UV…6 - Adaptabilité aux irrégu-larités de surfaces du PTFE expansé7 - Joints découpés toutes dimensions ; protecteurs sur mesure8 - NC9 - NC

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1 - EAgLEBURgmANN2 - Constructeur Eagle Burgmann/Espey-Burgmann/BT-Burgmann/ KE-Burgmann3 - Étanchéité industrielle pour tous types de machi-nes, de la garniture mécani-que aux accessoires, tresses, plaques et joints découpés, compensateurs (métalli-ques, caoutchouc et textile du DN20 au DN5000) en passant par l’accouplement magnétique4 -

5 - Solutions cartouche API (Apitex), ATEx ou non, sèche, gaz ou lubrifiée + accessoi-res, set BuraTAL TA-Luft, tresse Lubseal6 - Centres de service régionaux, revêtement DiamontFaces® pour les applications difficiles7 - Intervention sur site 7 jours sur 7, adaptation, revamping, maintenance sur site pendant les arrêts usine8 - ISO 9001 version 2000/14001/OHAS 180019 - Standard 12 mois

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20%10%

1 - gECITECH2 - Constructeur, marque gECITECH3 - Tuyaux flexibles (haute pression, élastomère, silico-ne, polyuréthane) ; raccords haute pression et raccords inox 316 L4 -

5 - Flexibles et raccords stan-dards et à façon pour les applications high tech (phar-macie, cosmétique…)6 - Intégration totale de la fabrication tuyau, raccord, montage pour répondre aux exigences techniques et à la réactivité exigée par nos clients. Haute traçabilité maî-trisée.7 - Système de raccordement serti ou récupérable sans zone de rétention. Brevet déposé NRS (Non Retention System)8 - ATEx/FDA/USP/BfR/ISO 9001 version 20089 - 12 mois

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QUE CHOISIR ?QUE CHOISIR ?

1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - caractéristiques techniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

■ Agroalimentaire■ Armée, marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ métallurgie ■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effluents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Page 36: journal des fluides 38

Que choisir ?

36 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

1 - LATTY INTERNATIONAL SA2 - constructeur de la marque Latty International SA3 - Tresses d’étanchéité, gar-nitures mécaniques, joints de bride, raccords tournants, solutions d’étanchéité indus-trielles4 -

5 - Etanchéité industrielle pour tous types de fluides, liquides, gaz ou poudres dans tous secteurs industriels.6 - Large gamme de produits standards et produits spécifi-ques développés en fonction des besoins clients.7 - Centre de service de réparation pour nos garni-tures mécaniques. Formation techniques et théoriques aux techniques d’étanchéité indus-trielles (centre de formation agréé)8 - ISO 2001 : 2008 ; cer-tification EDF ; produits homologués ATEx, BAm, FDA, ACR, WRAS, FmPA, PmUC9 - 1 an avec possibilité d’ex-tension de garantie suivant contrat spécifique.

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1 - mAAgTECHNIC2 - constructeur3 - Flexibles industriels équi-pés - Joints d’étanchéité4 -

5 - La diversité des matières que nous travaillons et des marchés que nous pouvons atteindre est plus notre carac-téristique technique intrinsè-que.6 - solutions personnalisées pour chaque client7 - grand choix de matériaux8 - ISO 9001 et ISO 140019 - NC

20%

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30%

1 - gREENE, TWEED2 - Constructeur3 - Joints d’étanchéité élasto-mères, matériaux composites haute performance à matrice thermoplastique.4 -

5 - Joints élastomères de type perfluorés Chemraz pour applications allant de -30 à +325°C ; gamme complète d’élastomères haute perfor-mance disponibles (FKm, FEPm etc.)6 - Nombreux grades de Chemraz pour couvrir la qua-si-totalité des applications en chimie et pétrochimie ; joints certifiés FDA, USP classe 6, 3A ; résistance à la décom-pression explosive selon pro-cédure Norsok.7 - Revêtement bas frotte-ment Enduro LF10.8 - ISO 9001 : 2000, EN 9100 : 2003, ISO 140019 - Contacter le constructeur.

70%

10%

20%

1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - caractéristiques techniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

■ Agroalimentaire■ Armée, marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ métallurgie ■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effluents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

Page 37: journal des fluides 38

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Page 38: journal des fluides 38

Produits phares

38 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

La nouvelle gamme ABB de débitmètre massique coriolismaster permet des mesures de débits massiques de façon fiable et répétitive de 0,01 kg/min jusqu’à 11 t/min. Elle fonctionne avec des diamètres allant de DN 1,5 à DN 150. Avec la dimension DN 1,5, il devient possible de mesurer des débits de l’ordre de 0 à 1kg/min, c’est-à-dire de déterminer la masse volumique, le débit et la température d’une quantité équivalente à une goutte d’eau. Le tube de mesure est disponible en acier inoxydable 316 Ti, 316l (pour les industries agroalimentaires avec agrément EHEDG) ou en Hastelloy HC22 pour les liquides agressifs. Il supporte des pressions allant jusqu’à 290 bars et plus. Le convertisseur, compact ou séparé (y compris en zone dangereuse), met à disposition sous forme de deux sorties «courant» configurables les valeurs du débit instantané massique, volumique et de température. En complément, la concentration est calculée à partir d’une matrice de conversion pré-intégrée ou suivant les données spécifiques du client. Ce nouveau débitmètre massique présente de bonnes caractéristiques pour une installation en zones dangereuses selon ATEX, IECEx, etc. La protection EEx des circuits de sortie peut être «ia», «ib», «e», suivant les caractéristiques des circuits qui leur sont raccordés. Ceci signifie que même après installation, le type de protection EEx peut être changé. Cette conception réduit les coûts de planification et de montage des usines et autorise aussi une plus grande souplesse au moment du planning.

Les entrées ou sorties «contacts» et la sortie «impulsions» en sécurité intrinsèque peuvent également être configurées en norme NAMUR. De part sa conception et le traitement du signal qui lui est associé, le coriolismaster est particulièrement insensible à l’inclusion d’air et aux particules solides qui pourraient être présentes dans l’écoulement du fluide.

Débitmètre massique CoriolisMaster d’ABB

Les nouveaux modules d’entrées/sorties (E/S) G3 d’Asco Numatics, intègrent trois dimensions du changement en matière d’automatisme de production et de fabrication. Communicants, ils facilitent la mise en service et la maintenance. Chaque module électronique offre une visualisation locale par afficheur, de ses paramètres de configuration. Ses capacités à diagnostiquer les problèmes sont efficaces lors des phases de mise en service et de maintenance. Chaque module vérifie, détecte et affiche localement les éventuelles défaillances physiques mais aussi les défaillances logiques. Ces informations, relayées sur chaque module, permettent d’identifier les actions à mener. Un module mémoire permet également d’archiver la configuration. Modulaires et évolutifs, ces nouveaux modules pérennisent les investissements. La distribution du fond de panier de l’îlot principal positionne les modules E/S au plus près des actionneurs et des capteurs. Le mode distribué, avec une capacité de 256 entrées/544 sorties par nœud pouvant être réparties sur 16 modules intégrés dans le réseau, autorise l’exploitation maximale des caractéristiques de cette électronique. Les îlots communicants ainsi constitués, permettent de réaliser un investissement progressif au fur et à mesure des besoins en

automatisation de la ligne de production ou de fabrication. Flexibles et réactifs, ces modules E/S participent à l’amélioration de la productivité. Pour s’adapter aux besoins de zonage des alimentations électriques, chaque module peut avoir une stratégie d’alimentation globale ou locale. Elle pourra alors être coupée automatiquement pour sécuriser les zones à présence humaine. Enfin les blocs d’entrées/sorties ne manquent jamais d’air. L’îlot G3 est exclusivement constitué d’un assemblage de blocs fonctionnels standard : E/S et modules bus de terrain associés à une gamme de distributeurs pneumatiques, offrant des débits de 275 à 3800l/min. L’accessibilité à tous les connecteurs M12 ou à borniers en face avant garantit une grande facilité de raccordement.

Modules E/S modulaires avec afficheur pour applications pneumatiques

Débitmètre massique CoriolisMaster

Page 39: journal des fluides 38

PRODUITS PHARESPRODUITS PHARES

39N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Bac de retention en polyéthylène DeniosLe stockage de produits chimiques répond à des règles de sécurité strictes destinées notamment à protéger les opérateurs et l’environnement en cas de fuites. A cette fin, tout produit chimique doit être placé sur rétention. Les règles de stockage diffèrent selon la nature et l’ac-tivité des sites industriels. Denios, leader sur le marché européen du stockage de produits dangereux, propose toute une gamme de bacs de rétention pour le stockage de petits et de grands volumes, pour trouver les systèmes de rétention appropriés à chaque cas. Pour le stockage de quantités importantes de liquides en cuve de 1000 litres (IBC), l’utilisation d’un bac de rétention écologique anti-corrosion en polyéthylène (PE) sera par exemple conseillé. Ceci assure la rétention des fuites éventuelles tout en gardant une flexibilité d’emplacement grâce au faible poids du bac. Il est résistant aux huiles, acides et bases, et permet ainsi un stockage sûr de produits dange-reux. Le stockage peut se faire directement dans le bac, sur caillebotis (acier ou PE) ou sur palette PE selon les modèles. Pour faciliter le soutirage, certains modèles sont pourvus d’une avancée pour poser un bidon ou d’une surélévation inclinée. Les modèles pour le stockage d’une ou deux cuves sont disponibles.

Câbles de traçageauto-régulant VSX

Les câbles auto-régu-lant VSX de la gamme Thermon sont conçus pour le maintien en température des pro-cess industriels qui sont exposés à une température élevée ou pour leur mise hors gel. Ces câbles VSX résistent aux tempéra-

tures très élevées rencontrées lors des nettoyages vapeur. La puissance émise du câble VSX varie en fonction de la température environnante. Lorsque la température augmente, la puissance émise décroît. Cette propriété d’auto-régulation permet d’éviter les points chauds lorsque les câbles se che-vauchent. Les câbles VSX sont homologués pour une utilisa-tion en zone ordinaire (non classée) et en zones classifiées 1 et 2. Étant auto-régulant, le câble VSX peut être utilisé dans des zones dangereuses nécessitant une classification de tem-pérature T3. Il a pour caractéristique de résister à une forte densité de puissance (64W/m à 10°C), possède une tempéra-ture de maintien jusqu’à 149°C et une tension d’alimentation de 230 V. Très résistants, ces câbles sont recouverts d’une tresse en cuivre nickelé et d’une surgaine en fluoropolymère pour les milieux industriels agressifs.

Système de traitement d’air Moduflex LiteLe système Moduflex lite de Parker Hannifin vient complé-ter sa gamme de systèmes de traitement d’air. Léger et résis-tant à la corrosion, il met en œuvre une technique de nanolu-brification brevetée qui permet à l’huile de parcourir jusqu’à 40 mètres le long de la conduite d’air, contre 15 mètres seulement avec les lubrificateurs classiques. Ce système se compose de technopolymères de haute qualité, qui le rend très résistant à la corrosion et jusqu’à 45 % plus léger que les unités conventionnelles. Le corps est moulé par injec-tion, permettant d’améliorer l’écoulement interne dans des proportions pouvant atteindre 30 % par rapport à des unités de même dimension. Il est donc possible de remplacer une solution plus encombrante et plus coûteuse par une unité de plus petite taille et plus abordable. Le nanolubrificateur pro-duit un brouillard d’huile constant et extrêmement fin qui, en plus d’améliorer la lubrification, réduit la consommation d’huile et allonge par conséquent l’autonomie. Par ailleurs, en élargissant de 8 à 40 mètres la distance maximale entre le lubrificateur et le matériel pneumatique, il ouvre tout

Page 40: journal des fluides 38

Produits phares

40 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Surveillance vibratoire avec sortie contact et analogiqueLe capteur de vibrations VK, d’Ifm electronic, surveille en permanence l’ensemble des vibrations de machines et d’installations selon la norme ISO 10816. Le capteur mesure la valeur efficace de la vibration en mm/s. Si le seuil régla-ble est dépassé, l’appareil fournit une alarme via la sortie contact. De plus, la valeur efficace est disponible comme signal (4...20 mA) pour permettre un raccordement au sys-tème de contrôle du process. Le réglage par 2 anneaux, qui

fait le succès des capteurs de pression et température PK et TK, a été adapté au VK. Il permet un ajustement rapide du seuil et du temps de réponse ; le capteur peut être installé et prêt à fonc-tionner en cinq minutes seu-lement. Pour une sécurité optimale, un capuchon pro-tecteur, disponible comme accessoire, empêche l’accès aux réglages du capteur. Cet appareil est particulièrement indiqué pour la surveillance vibratoire de tous les équi-pements essentiels sur une installation, tels que les ventilateurs, centrifugeuses, pompes, moteurs électriques et compresseurs.

Clip-flow ou le concept du « disjoncteur d’eau »

Clip-flow est autonome. Il fonctionne sans branchement électrique. Installé en tête de réseau près du compteur, il agit comme un disjoncteur et ferme l’arrivée d’eau en cas d’anomalie. Innovant, il est équipé d’une électronique très performante à très faible consommation qui analyse en permanence le flux d’eau à la recherche d’un débit stable, anormalement long, signe d’une fuite. Son temps de réac-tion est fonction de l’importance de la fuite : plus le débit est important, plus il se déclen-che rapidement. En cas d’utilisateurs multiples, il attend que le débit se sta-bilise, évitant ainsi les déclenchements intempestifs. Cet élément de contrôle sait aussi identifier les augmentations anormales du débit, signe d’une rup-ture de canalisa-tion. Il coupe alors l’arrivée d’eau en quelques secondes. Par exemple, son temps d’interven-tion pour une ano-malie importante (fuite souterraine ou robinet oublié ouvert), correspondant à un débit stable de 1500l/h, sera de 12 minutes environ. Enfin, en cas de rupture de canalisation, il réagit en moins de 8 secondes. Livré prêt à l’installation, sa mise en route est automatique dès sa mise en eau. L’utilisateur n’a pas de réglages ou de tests à effectuer. Son fonctionnement est permanent, son alimentation par pile au lithium lui confère une autonomie de 7 à 12 ans. En option, il peut être associé à un « module de report radio » qui affiche à distance les informations essentielles (consommation instantanée et index, niveau de fuite, température d’eau, alarme, etc.) afin de surveiller facilement l’installation. L’utilisation du Clip-flow per-met également d’intégrer un projet immobilier dans la démarche de développement durable, en conformité avec la cible 5 des recommandations de la charte HQE (Haute Qualité Environnementale), traitant des aspects relatifs à la « gestion de l’eau ».

un champ de possibilités nouvelles. Le système Moduflex lite a une cuve universelle résistante aux substances chimi-ques et adaptée à un vaste champ d’applica-tions. Pour l’utilisateur, cela se traduit par une réduction des coûts et une simplification de la gestion des stocks. En outre, le recours à des technopolymères garantit une parfaite résistance aux fluides et aux milieux agressifs, ce qui rend ce système très polyvalent. Il auto-rise également l’utili-sation d’huiles synthé-tiques et d’antigels à base de glycol.

Page 41: journal des fluides 38

41N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

PRODUITS PHARESPRODUITS PHARES

Système d’acquisition de données pour bancs de tests hydrauliquesWebtec a lancé la 3ème génération C2000, un système conçu pour générer des certificats de tests hydrauliques sur simple pression d’un bouton. Ce système clé en main comporte : capteurs hydrauliques, matériel pour acquisition de données, logiciel C2000 et formation. Destiné initialement aux socié-tés de réparation et de fabrication de pompes hydrauliques, le C2000 est une instrumentation complète pour l’affichage, l’enregistrement, le stockage et la production de rapports de tests conçus pour les clients. Les interfaces du système permettent à l’opérateur du banc d’essai de produire un certi-ficat de test par simple pression d’un bouton tout en assurant la pleine traçabilité ISO9000 du test. C’est une solution de facture robuste qui simplifie substantiellement le test et le processus de certification. Ce système est conçu pour être géré en réseau, ce qui permet à un surveillant d’accéder à des dossiers de tests à partir d’un ordinateur différent pour envoyer aux clients ou à l’impression des rapports addition-nels. La solution est extensible avec jusqu’à 64 entrées et propose des sondes pour mesurer tous les paramètres hydrau-liques comme le débit, la pression, la température, la vitesse, la contamination et le couple. L’affichage personnalisé est facilement configurable et modulable jusqu’à 12 canaux affi-chés en digital ou en analogique (à barres).

Nouvelle hélice lightnin auto-nettoyante

Spécifiquement étudiée pour des applications de traitement des eaux difficiles, l’hélice lightnin auto-nettoyante, dispo-nible chez Axflow, peut être employée malgré la présence

de filasses. Elle offre des performances équivalentes aux hélices à pales profilées usuelles. Son fonctionnement reste stable même dans les conditions les plus sévères. Les agitateurs utilisés dans le traitement des eaux sont soumis à la présence de déchets fibreux, couramment appelés «filasses». Ces filasses s’accumulent autour des hélices et sont la cause de nombreux problèmes de main-tenance. Elles entrainent notamment des balourds, des vibrations et réduisent drastiquement l’efficacité hydrau-lique des agitateurs. L’hélice lightnin auto-nettoyante a été spécifiquement développée pour les applications où la présence de fibres, de chiffons ou de filasses peut entraîner la défaillance des agitateurs mécaniques. C’est sa forme brevetée qui induit son caractère auto-nettoyant. Les hélices conventionnelles sont des hélices à pales minces, les filasses vont donc s’accumuler à la fois autour des pales et également autour du moyeu. La nouvelle hélice lightnin, elle, ne présente pas de pales boulonnées sur un moyeu comme les hélices conventionnelles. Les filasses ne peuvent donc pas s’enrouler ni s’accumuler. Comme elle ne s’encrasse pas, l’hélice garantit un fonc-tionnement sans heurts, elle maintient les performances hydrauliques tout en évitant les vibrations et la surcharge des agitateurs. Cette nouvelle hélice présente les mêmes performances hydrauliques que les hélices à pales profi-lées usuelles. Elle peut donc être montée en lieu et place sur les agitateurs existants.

Page 42: journal des fluides 38

Produits phares

42 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Pompes immergées verticales avec moteur à rotor noyé Hermetic

Conformément à la recommandation européenne, les pompes sans joint d’arbre et surtout les pompes à rotor noyé consti-tuent une bonne réponse technique pour l’élimination ou la diminution des émissions indésirables. Aujourd’hui, en raison de ces contraintes renforcées, le rejet latéral ou par le fond de fluides toxiques ou explosifs et de gaz liquéfiés, c’est-à-dire par des piquages dans le sol, est de plus en plus interdit. Pour de telles applications, on utilise principalement des pompes verticales immergées. Les pompes à rotor noyé ne comportent pas d’étanchéité sur l’arbre et travaillent de ce fait sans fuite. Grâce à leur construction monobloc compacte, la pompe et l’arbre moteur forment une unité. Comparativement aux pom-pes conventionnelles et à entraînement magnétique, elles sont extrêmement courtes et ceci indépendamment de la profondeur d’immersion. La liberté de disposition de la tuyauterie flexible ou sous pression (par exemple en segments courts ou à brides), le montage ou le démontage est peu onéreux. De ce fait, les pompes à rotor noyé travaillent quasi sans entretien et offrent ainsi une forte disponibilité et un faible coût global sur leur durée de vie. Avec les séries TCN et TCAM, Hermetic offre un programme avec différents montages. Les débits de trans-fert peuvent atteindre 1800 m³/h jusqu’à des hauteurs de 1000 m. La puissance des moteurs à rotor noyé atteint 448 kW. Les pompes sont certifiées sur échantillon contre les risques d’ex-plosion selon la recommandation européenne 94/9/EG ATEX.

Réducteur de consommation d’air pour pompes pneumatiques à membranes Cet appareil, de la marque Technique des Fluides, est une électrovanne «intelligente» utilisant un circuit électronique intégré programmable qui permet de gérer la consommation d’air comprimé d’une pompe à membrane pneumatique. Il consiste en un boitier IP65 contenant un circuit de contrôle, deux électrovannes à deux voies, un détecteur de pression interne et un pilote pour la vanne d’air. L’appareil se monte directement sur l’alimentation d’air de la pompe à membra-ne. Le boitier alimente la pompe avec la pression maximum d’air comprimé au début de chaque cycle. Cela donne toute l’énergie nécessaire pour comprimer la membrane, fermer les clapets et commencer le cycle de pompage. L’appareil continue à fournir le maximum d’air jusqu’à approximati-vement le milieu du cycle. A ce stade, il stoppe l’alimen-tation d’air comprimé pendant que l’air déjà dans la pompe continue à se détendre en poussant la membrane et permet à la pompe de finir son cycle. Pour le même volume de pompage, cela signifie (en simplifiant) que 50 % de la consom-mation d’air est économisée. Moins d’air à l’échappement signifie également que le niveau sonore de la pompe est réduit. Cet appareil fonctionne avec un circuit élec-tronique intégré programmable qui utilise la logique floue. Le logiciel calcule divers paramètres d’exploitation comme la cadence de la pompe, la pression d’alimentation d’air et la pression de refoulement. Cela permet à la pompe la bonne quantité d’air comprimé. Les paramètres sont recalculés à chaque cycle. Ce système se monte sur toutes les marques de pompes pneumatiques à membrane de taille 2 et 3 sans aucune modification avec les meilleurs résultats sur Wilden, Murzan, Aro et Graco.

Man LD : un capteur avec afficheurKobold Messring GmbH vient de lancer sur le marché le Man LD, un manomètre digital à LEDs rouges disposant en option d’une sortie relais ou d’une sortie analogique 4-20mA. Très économique, très visible, avec son large afficheur rouge, il

remplace manomètres classiques, trans-metteurs de pression ou autres pressos-tats électroniques. Son boitier plastique renforcé IP65 est d’un diamètre de 74 mm et il possède un large afficheur 4 digits à LEDs rouges orientable. Sa précision à 0,5% de l’échelle, sa capacité de mesure de -1 à +1600 bar ainsi que la mémorisation de la valeur mini-mum ou maximum sont ses principales caractéris-tiques. Côté pratique, le Man LD dispose de raccords inox filetés G1/4 , G1/2 , ¼

NPT et ½

NP, d’un raccordement

électrique par connecteur M12 ainsi que d’une alimentation de 24Vcc. En option, il est possible d’avoir sur ce matériel une sortie contact ou une sortie 4-20mA.

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PRODUITS PHARESPRODUITS PHARES

43N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Le nouveau pressostat électronique Jumo Delos permet de visualiser la pression du process en cours ainsi que les états des contacts de commutation. Des aciers inoxydables de haute qualité et des membranes affleurantes, sans joint, font que ce pressostat est le mieux adapté pour être utilisé dans des sec-teurs sensibles à l’hygiène. Son étendue de mesure va de 100 millibars à 600 bars, il fonctionne pour des milieux gazeux et liquide, d’une température allant de –40 à +100°C et jusqu’à 200°C en option. Multifonctionnel, il permet une mise à l’échelle de l’étendue de mesure 1 : 4. Sa sortie analogique est librement configurable. Ce nouveau pressostat électronique est certifié EHEDG. Avec son affichage lumineux, il reste lisible à tout moment. Il peut être utilisé dans de nombreux domaines d’applications tels que l’industrie agroalimentaire et l’industrie des métiers de bouche, les installations NEP /SEP (nettoyage en place / stérilisation en place), les brasseries et les laiteries ou encore la pharmacie.

Pressostat électronique avec afficheur Jumo Delos

FCI, représenté en France par Engineering Mesures, présente sa nouveauté. Le FS10A est un détecteur de débit qui est aussi capable de mesurer plusieurs gam-mes de débit à travers un affichage LED et une sortie analogique. Cet appareil basé sur la tech-nologie de dispersion thermique est adapté aux applications telles que les analyseurs de gaz, de liquide et échantillon-

Baumer propose un nouveau transmetteur de pression ED752 pour toutes les mesures hydrostatiques de niveau et de profondeur. Il est possible de réétalonner le point zéro. L’appareil se distingue par sa grande exactitude et sa stabilité à long terme. Il convient pour des applications de distribution d’eau potable, de centrales hydroélectriques, de protection contre les inondations, d’eaux usées, de pis-cines, de réservoirs, de lacs et de rivières, de construction navale ainsi qu’avec de nombreuses applications indus-trielles telles que la commande de pompes. L’exactitude du ED752 est de 0,1 % EM, sa stabilité à long terme est de 0,1 % par année. La plage de mesure peut être paramétrée, ce qui permet une adaptation à l’environnement spécifique du client. Dans sa version standard, l’ED752 est entière-ment en acier inoxydable, mais il est également disponible dans la variante Hastelloy C qui convient particulièrement pour l’eau de mer. Pour les applications dans l’industrie navale, l’appareil est disponible avec un certificat Lloyd’s. De plus, l’ED752 peut être livré dans une version ATEX pour des applications dans des environnements dangereux jusqu’à la zone 0. Le transmetteur est disponible avec plusieurs signaux de sortie (4…20 mA, 0…10 VCC, 0…5 VCC) et types de câbles (PUR et PTFE). Il satisfait à la classe de protection IP68.

FS10A , nouveau détecteur de débit FCI

Transmetteur immergeable et réétalonnable ED752

neurs. Il a un temps de réponse rapide et une excellente répétitivité. De plus, il s’installe facilement sur un montage en T standard ou sur un nouveau manifold modulaire SP76 (NESSI). Le FS 10A présente d’autres qualités telles que sa capacité à détecter les très faibles débits, sa forte résis-tance à la corrosion (les parties du capteur immergé sont en Hastelloy-C), sa mesure de débit massique. Des indicateurs LED affichent la variation de débit et l’état d’alarme. Il ne possède pas de parties mobiles, ni de cavité et ne présente aucun risque de colmatage.

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Le Récupéo master XL de Salmson, gestionnaire de recyclage de l’eau de pluie

Produits phares

44 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Récupéo master, gestionnaire d’eau de pluie Salmson propose un nouveau gestionnaire automatique de recy-clage d’eau de pluie avec basculement automatisé eau de pluie/eau de ville : le Récupéo master. Ce système rassemble les fonc-tionnalités spécifiques de la récupération d’eau de pluie et de la surpression. Il est destiné à l’industrie, les ensembles collectifs et tertiaires, les collectivités locales ou encore les agriculteurs et les viticulteurs, qui représentent les plus gros consommateurs d’eau en France. Prêt à être raccordé au réseau, le fonctionne-ment du Récupéo master est simple : l’approvisionnement en eau de pluie se fait à partir d’une cuve enterrée ou d’une rete-nue d’eau de pluie. Un réservoir tampon assure l’alimentation en eau potable, via le réseau de ville, lorsque la cuve d’eau de pluie n’est plus remplie. Le basculement eau de pluie/eau de ville est automatique. Deux modèles sont proposés selon les besoins : le modèle Récupéo master L et le modèle XL. Leurs données techniques sont semblables : hauteur manométrique de 58 mètres, débit maximal de 16m³/h, mais ont aussi leurs pro-pres spécificités. Le Récupéo master L est un système compact « tout en un ». Il est équipé d’un réservoir tampon EDV (eau de ville) de 150 litres dont l’approvisionnement est entièrement automatisé (robinet à flotteur). Deux pompes de surpression, auto-amorçantes de type Springson, sont employées pour l’as-piration directe, elles sont insensibles à la corrosion et disposent d’un fonctionnement silencieux. Le modèle XL, lui, est plus adapté pour le collectif. Il est équipé d’un réservoir tampon EDV (eau de ville) de 400 litres muni d’une électrovanne d’alimentation et d’un trop-plein avec siphon. Deux pompes de surpression centrifuges et multicellulaires mais non auto-amor-çantes sont employées pour l’aspiration. Elles sont insensibles à la corrosion et disposent d’un fonctionnement silencieux. Une troisième pompe immergée assure le transfert d’eau de pluie grâce à son pilotage automatique et intégré.

Transmetteur/régulateur de niveau numérique multi-fonctionnelDresser Masoneilan lance un nouveau transmetteur/régula-teur de niveau numérique série 12400. Cet instrument intè-gre à la fois les fonctions de transmetteur, régulateur et de détecteur de niveau. Il n’est donc plus nécessaire d’installer des détecteurs et régulateurs complémentaires et séparés. Conçu pour les applications pétrochimiques et de produc-tion d’énergie, la série 12400 intègre plusieurs nouvelles

PumpMeter : nouvelle unité de surveillance KSBKSB a lancé Pumpmeter, une nouvelle unité de surveillance de pompes. Elle a la particulari-té de regrouper plusieurs fonc-tions et offre, de ce fait, une solution avantageuse en terme de prix pour l’exploitant. Le Pumpmeter regroupe en effet des capteurs de pression et un module d’analyse avec affichage, directement monté sur la pompe. Ce nouveau système enregistre et analyse les pressions d’aspiration et de refoulement ainsi que la pres-sion différentielle et la hauteur manométrique. L’appareil indique en alternance les grandeurs mesurées et calculées sur un écran d’affichage convivial. La plage de fonction-nement de la pompe est visualisée par sa courbe caracté-ristique. L’exploitant peut ainsi voir, en un clin d’œil, si la disponibilité de la pompe est éventuellement menacée et si celle-ci fonctionne de façon optimale et au moindre coût énergétique. Par ailleurs, le Pumpmeter analyse les caracté-ristiques de fonctionnement déterminées, établit un profil de charge et signale à l’exploitant si l’emploi d’un variateur de vitesse lui permettrait de réaliser des économies d’énergie. L’appareil est monté et paramétré sur la pompe en usine ; sa mise en service est donc aisée. En outre, il facilite la mise en route de la pompe et de son variateur de vitesse, même monté ultérieurement, car les caractéristiques de service de la pompe sont affichées en permanence. Le Pumpmeter est une unité cohérente qui remplace à la fois le manomètre côté aspiration, le manomètre côté refoulement, le capteur de pression pour la commande et la régulation ainsi que tout dispositif de surveillance supplémentaire. Des interfa-ces standardisées permettent la transmission des données recueillies à un système central de gestion.

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PRODUITS PHARESPRODUITS PHARES

45N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

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MQ System, système pour récupération d’eau de pluie de GrundfosMQ System est système auto-matique simplifié qui permet le basculement sur le réseau d’eau potable en cas de besoin. Il permet l’approvisionnement en eau des points d’utilisation ne nécessitant pas d’eau pota-ble à partir d’une réserve d’eau de pluie. Un basculement auto-matique s’opère entre la réserve d’eau potable et le réseau de distribution lorsque cette dernière est vide. Le MQ System est une solution performante avec un débit de 3,6 m3/h et une pression de 4,5 bars maximum. Pratique, il représente un ensemble complet, pré-monté avec bâche de disconnexion 15 litres, électrovanne et capteur de niveau. Son surpresseur MQ 3-45 est doté d’un réservoir à vessie intégré. Il est protégé contre le manque d’eau, les surchauffes et surcharges moteur. Il est équipé d’un panneau de contrôle et de commande convi-vial, qui indique clairement son état de fonctionnement.

caractéristiques. Elle com-bine le filtrage numérique, la

communication HART, et deux contacts secs de sortie paramétra-

bles en option. L’instrument série 12400 offre des fonctionnalités performantes et une

efficacité optimale tout en étant très simple d’ins-tallation, d’entretien et d’utilisation. Ses principaux

avantages sont : la certification SIL2 (en cours) et de multiples certifications en zones dangereuses : ATEX, IECEx, FM et FMc (Factory Mutual Canada), JIS,

Kosha, Inmetro, Gostgortechnadzor …, son fonctionnement en conditions difficiles (il est conçu pour les applications hautes ou basses températures, pressions élevées ou suivant la spécification NACE.). Il est souple d’installation et répond à la plupart des exigences des sites et s’adapte à la plupart des contraintes d’installation grâce à ses nombreuses positions de raccordement possibles : supérieure, latérale ou inférieure. La tête de l’appareil est également orientable en rotation sur 360°. Le filtrage numérique réduit les oscillations intempesti-ves sans effet négatif sur les vitesses de réponse, et le capteur sans frottement offre une résolution exceptionnelle inférieure à 0,1 %. Il dispose d’une stabilité de mesure, le signal de mesure n’étant aucunement affecté par les turbulences de sur-face, les remous du fluide et les mousses. Enfin, les diagnos-tics continus et les données de réglages sont stockés dans une mémoire non volatile. Elles sont donc toujours accessibles même après une coupure d’alimentation.

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Le 15 avril dernier, l’association Profluid organisait une journée technique à la Maison de la mécanique. thème de cette rencontre : « Attestations de conformité Sanitaire - Impact sur les équipements et les technologies ». Le Journal des Fluides en profite pour faire le point sur les AcS en France et les réglementations européennes, pour les objets, les matériaux, les produits et procédés en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine.

La réglementation française

1. Les objets et matériaux :

En 1999, la France met en place le système des ACS ou Attestation de Conformité Sanitaire. Elles ont pour objectif de vérifier la conformité sani-taire des matériaux entrant au contact de l’eau potable. Leurs moyens : la vérification de la conformité de la formulation à des listes positives de substan-ces autorisées, la conformité du matériau aux critères d’accep-tabilité et les essais de migra-tion du matériau. Aujourd’hui, le système des ACS est appli-cable aux matériaux et objets organiques, y compris renfor-cés (Circulaires du 12 avril 1999, du 27 avril 2000 et du 21 août 2006), et pour les pro-duits assemblés constitués d’au moins un élément organique au contact de l’eau ou accessoi-res (Circulaire du 25 novem-bre 2002). Une extension du système ACS est prévue dans les années à venir. Elle concer-nera les matériaux et objets à base de liants hydrauliques, les colles et adhésifs, les grais-ses et lubrifiants. Aujourd’hui, le responsable de la première mise sur le marché doit fournir un certificat matière pour les

matériaux métalliques (alliages, etc.). Pour des matériaux à base de liants hydrauliques, cérami-ques, etc., il devra fournir un certificat matière et éventuel-lement des essais de migration dans l’eau. La charge de la preuve revient au fabricant.Concernant les matériaux organiques et pour les acces-soires comportant au moins 1 élément organique, le fabricant doit faire appel à un laboratoire habilité par le ministre chargé de la santé qui lui fournira (ou non) une ACS. Pour les colles, graisses, lubrifiants, adhésifs, joints de diamètre inférieur à 63 mm, il devra fournir une Attestation de Conformité aux Listes Positives ou CLP. Ces listes positives sont consti-tuées de matériaux ayant obte-nu individuellement une ACS. L’obtention d’une ACS pour un produit constitue une preu-ve de sa conformité sanitaire au regard de l’article R.1321-481.3.

En résumé, tout responsable de la mise sur le marché (fabricant, revendeur, etc.) doit disposer des preuves de la conformité sanitaire de son matériau ou objet avant la mise sur le mar-ché. Ces preuves doivent porter sur la composition chimique du matériau ou de l’objet, le cas échéant, l’estimation de la dégradation de la qualité de

l’eau liée au matériau ou à l’objet (ex : liants hydrauli-ques). Pour toute modification de la composition d’un produit déjà commercialisé, le respon-sable de la mise sur le marché doit s’assurer avant modifica-tion que la conformité sanitaire du produit est maintenue.

Les textes de loi concernant la mise sur le marché d’objets, matériaux et accessoires en contact de l’eau à destination de la consommation humaine

Les matériaux utilisés pour le transport et le stockage de l’eau destinée à la consomma-tion humaine peuvent influen-cer négativement la qualité de l’eau livrée aux consom-mateurs. Cette influence peut devenir importante lorsque se développent des phénomènes de corrosion ou de dégradation organique. S’il y a altération des matériaux et migration des substances qui les composent, cela peut entraîner pour l’eau transportée une modification des propriétés organoleptiques, une dégradation de la qualité microbiologique et voire même l’apparition d’éléments toxi-ques indésirables dans une eau destinée à la consommation humaine. Voici donc les prin-cipaux textes de lois régissant la mise sur les marchés de ces matériaux, objets ou accessoi-

res en contact avec de l’eau à destination humaine.

Les principaux décrets et arrêtés

- Décret n° 89-3 du 3 janvier 1989 modifié Article 7 :« Les matériaux utilisés dans les systèmes de production ou de distribution et qui sont au contact de l’eau destinée à la consommation humaine ne doivent pas être susceptibles d’altérer la qualité de l’eau ».À l’époque, aucun contrôle systématique n’était prévu.

- Décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001 Article 32 et 44Il est relatif aux eaux destinées à la consommation humaine. L’article 32 reprend et renforce les dispositions concernant les matériaux puisqu’il précise qu’ils ne doivent pas être sus-ceptibles d’altérer la qualité de l’eau et que leur utilisation est soumise à autorisation du ministre chargé de la santé, donnée auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA).

- Arrêté interministériel du 29 mai 1997 :Il définit les principes sanitai-res généraux applicables aux matériaux et objets des instal-lations fixes en contact avec de l’eau destinée à la consom-

Zoom sur...

46 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Attestations de Conformité Sanitaire : état des lieux

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47N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

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mation humaine et indique les obligations des fabricants et opérateurs. Les fabricants doi-vent s’assurer de la compati-bilité de leurs matériaux avec l’eau alimentaire et l’absence de risque pour la santé, avec un dossier de demande à un labo-ratoire habilité par le minis-tère de la santé. Les opérateurs (constructeurs, exploitants des installations de potabilisation, de transport et de stockage), doivent de leur côté s’assurer auprès de leurs fournisseurs que les matériaux, équipements ou préparations qu’ils utilisent sont conformes à la réglemen-tation, en exigeant auprès d’eux les Attestations de Conformité Sanitaire de tous les produits qu’ils achètent et installent.

- Décret n° 2007-49 du 11 janvier 2007 Article 1 : der-nier décret en vigueur. C’est une modification des précé-dents et notamment de l’arrêté de 1997.

Les articles du Code de la santé publique (CSP) : R.1321-48, 49 et 52

- Article R.1321-48-I du CSP« Les matériaux et objets mis sur le marché et destinés aux installations de production, de distribution et de conditionne-ment qui entrent au contact d’eau destinée à la consom-mation humaine doivent être conformes à des dispositions spécifiques définies par arrêté du ministre chargé de la santé, visant à ce qu’ils ne soient pas susceptibles, dans les condi-tions normales ou prévisibles de leur emploi, de présenter un danger pour la santé humaine ou d’entraîner une altération de la composition de l’eau défi-nie par référence à des valeurs fixées par cet arrêté. »Cet article définit les groupes de matériaux et objets (matériaux organiques, accessoires, col-

les et adhésifs, métaux, bétons et mortiers, etc.) ainsi que les dispositions spécifiques appli-cables à chaque groupe (selon leur nature et leurs usages).

- Article R.1321-48-II du CSPIl définit les conditions d’attes-tation du respect des disposi-tions spécifiques avant la mise sur le marché des matériaux et objets : soit une attestation produite par le responsable de la première mise sur le marché, soit une attestation produite par un laboratoire habilité par le ministre chargé de la santé pour vérifier la conformité sanitaire des matériaux entrant au contact d’eau destinée à la consommation humaine.

- Article R.1321-49 du CSP« La personne responsable de production, de la distribution et du conditionnement utilise, dans les installations neuves ou parties d’installations fai-sant l’objet d’une rénovation, depuis le point de prélèvement dans la ressource jusqu’aux points de conformité défi-nis à l’article R.1321-5, des matériaux et objets entrant au contact de l’eau destinée à la consommation humaine conformes aux dispositions de l’article R.1321-48 ».Il définit les conditions d’attes-tation du respect des disposi-tions spécifiques avant la mise sur le marché.

- Article R.1321-52 du CSPIl concerne l’habilitation des laboratoires. Actuellement, trois laboratoires sont habilités à délivrer des ACS en France pour une durée de 5 ans : l’Institut Pasteur de Lille (IPL), l’IPL Santé, Environnement Durables Est - Nancy (ex-IRH Environnement) et le CARSO - Laboratoire Santé Environnement Hygiène de Lyon.

2. Les produits et les procédés de trai-tement (P & P)

Pour le moment la réglementa-tion en vigueur en France pour les ACS ne concerne pas enco-re les produits et les procédés de traitement. Ce devrait être le cas en janvier 2011 au plus tôt, selon les dires d’Aurélie Thouet, en charge du dossier à la Direction Générale de la Santé, présente lors de la journée technique sur les ACS du 15 avril dernier, organisée par Profluid. Cependant, tout responsable de la mise sur le marché (fabricant, revendeur, etc.) doit disposer des preu-ves de la conformité sanitaire de son produit ou procédé de traitement avant la mise sur le marché. Ces preuves doi-vent porter sur la composi-tion chimique du produit ou procédé de traitement, sur l’estimation de la dégradation de la qualité de l’eau liée au produit ou procédé de trai-tement, et sur son efficacité. Pour toute modification de la composition d’un produit déjà commercialisé, le responsable de la mise sur le marché doit s’assurer avant modification que la conformité sanitaire du produit ou procédé est mainte-nue. Il a aussi la possibilité de demander la modification des dispositions spécifiques fixées par l’arrêté.

Avant leur mise sur le marché, chaque groupe de produits et procédés de traitement doit respecter des dispositions spé-cifiques fixées. Trois condi-tions d’attestation sont pos-sibles selon les cas de figure. Pour les produits et procédés de traitement dont les dispo-sitions spécifiques sont men-tionnées dans les circulaires du 28/03/2000, du 16/03/2006, etc., l’attestation doit être pro-duite par le responsable de la

première mise sur le marché. Pour les résines échangeuses d’ions, les modules de filtra-tion membranaires et procédés les mettant en œuvre, c’est un laboratoire habilité par le minis-tre chargé de la santé (ACS) qui produira une attestation. Enfin dans le cas des produits et procédés « innovants » et des réacteurs UV, il est nécessaire d’obtenir un avis favorable de l’Afssa vis-à-vis de l’innocuité et de l’efficacité du produit ou procédé de traitement.

Textes de loi concernant la mise sur le marché de produits et procédés de traitement (P & P) d’eau de consommation humaine

Les dispositions en cours concernant la conformité sani-taire des eaux à destination humaine pour les produits et les procédés de traitement pro-viennent d’un article du code de la consommation - l’article R.1321-50 sur la mise sur le marché des produits et pro-cédés de traitement de l’eau de consommation humaine (à l’exclusion des Eaux Minérales Naturelles ou EMN) - et de deux autres issus du code de la santé publique - les articles R.1321-51 et 52 sur l’utilisa-tion de produits et procédés de traitement d’eau de consom-mation humaine, à l’exclusion des EMN, et sur l’habilitation des laboratoires.

Détail des articles, circulai-res et attestations nécessaires pour la mise sur le marché des produits et des procédés de traitement de l’eau à desti-nation humaine.

- Article R.1321-50-I du CSP« Les produits et procédés mis sur le marché et destinés au traitement de l’eau destinée à la consommation humaine doi-vent dans les conditions nor-

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males ou prévisibles de leur emploi être conformes à des dispositions spécifiques défi-nies par arrêté du ministre chargé de la santé, visant à ce que :- ils ne soient pas susceptibles, intrinsèquement ou par l’in-termédiaire de leurs résidus, de présenter directement ou indirectement un danger pour la santé humaine ou d’entraî-ner une altération de la com-position de l’eau définie par référence à des valeurs fixées par cet arrêté ;- ils soient suffisamment effi-caces. »Un arrêté doit fixer les dispo-sitions spécifiques applicables aux produits et procédés de traitement de l’eau, selon les groupes auxquels ils appar-tiennent et leurs usages.

- Article R.1321-50-II du CSPUn arrêté doit fixer les condi-tions d’attestation du respect de ces dispositions.

- Article R.1321-50-IV du CSPCas des produits et procédés « innovants » « La personne responsable de la mise sur le marché d’un produit et d’un procédé de trai-tement ne correspondant pas à un groupe ou à un usage prévus au I doit, AVANT la mise sur le marché, adresser une demande au ministre de la santé. Les preuves de l’innocuité et de l’efficacité du produit ou du procédé de traitement fournies par le responsable de la mise sur le marché sont jointes au dossier de la demande, dont la composition est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé, après avis de l’Afssa. Le ministre soumet la demande à l’avis de l’Afssa. En l’absence d’avis favorable de l’Afssa, la mise sur le marché du produit et du procédé de traitement est INTERDITE. »

Dans l’attente de la publica-tion des arrêtés cités à l’arti-cle R.1321-50, les dispositions spécifiques à respecter pour les différents groupes de pro-duits et procédés de traitement d’eau sont celles définies dans la circulaire DGS/VS4n°2000-166 du 28 mars 2000 relative aux produits et procédés de traitement d’eau destinée à la consommation humaine, com-plétée ensuite par les textes suivants :- la circulaire n°DGS/SD7A /2004/557 du 25 novembre 2004 relative aux mesures correctives à mettre en œuvre pour réduire la dissolution du plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine ; - la circulaire N°DGS/7A /2006/127 du 16 mars 2006 relative aux procédés de trai-tement d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion d’eau minérale naturelle et d’eau de source, mettant en œuvre des supports de filtration recouverts d’oxy-des métalliques ;- la circulaire DGS/VS4 du 7 mai 1990 relative aux produits et procédés de traitement des eaux destinées à la consomma-tion humaine, annexes 2 et 3 concernant respectivement les règles de pureté applicables aux produits de traitement des eaux et la liste des méthodes de correction de qualité des eaux de consommation humai-ne dans les réseaux particuliers desservant des immeubles et des maisons d’habitation rac-cordées à un réseau public de distribution ;- le guide du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) relatif à la gestion du risque lié aux légionelles de novembre 2001 et la circulaire du 22 avril 2002 relative à la prévention du risque lié aux légionelles dans les établisse-ments de santé pour le traite-ment des eaux chaudes sanitai-

res dans les réseaux intérieurs d’immeubles ou d’établisse-ments de santé.

- Article R.1321-51« La personne responsable de production, de la distribu-tion et du conditionnement, autre que l’eau de source*, utilise des produits et procédés de traitement d’eau destinée à la consommation humaine conformes aux dispositions de l’article R.1321-50. »* pour l’eau de source, les dispositions applicables sont celles de l’article R.1321-85

La réglementation européenne

Aujourd’hui, la réglementation au niveau européen concer-nant les eaux destinées à la consommation humaine est limitée à deux directives. Elles concernent les matériaux et les produits mais ne sont pas aussi détaillées que les ACS fran-çaises.

- Directive 98/83/CE du 3 novembre 1998Elle incite les états membres à prendre les mesures appro-priées pour limiter les effets des matériaux sur la qualité des eaux (Art. 10) et fixe des limites de qualité pour des paramètres liés aux matériaux (notamment : CVM, acryla-mide, plomb, etc.).

- Directive 89/106/CEE relati-ve aux produits de la construc-tion ou « DPC directive » de type « Nouvelle approche ».Elle impose la mise en place du marquage CE pour cer-tains produits de la construc-tion dont des produits entrant en contact avec l’eau potable, correspondant à la libre circu-lation des produits en Europe. Elle repose sur des normes harmonisées développées par

le CEN (Comité européen de normalisation) et définit 6 exi-gences essentielles dont une relative aux aspects sanitaires.

Pour l’instant, aucune autre réglementation européenne n’a été mise en place mais des travaux sont en cours. Un premier projet a débuté il y a dix ans, pour être abandonné en 2009 après de nombreu-ses étapes avortées. C’est alors que se constitue le « groupe des 4 », avec la France, l’Al-lemagne, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Au program-me pour les deux années à venir : la rédaction d’un pro-jet d’arrêté révisant l’annexe 1 de l’arrêté du 29 mai 1997 relative aux matériaux entrant en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine pour les métaux ainsi que pour les liants hydrauliques, avec une remise en place des ACS. En espérant qu’avec encore un peu de patience, cette régle-mentation que les industriels attendent depuis longtemps prenne place dans le paysage européen.

Dossier réalisé par Emmanuelle genoud

d’après les présentations d’Aurélie thouet, ingénieur

du génie sanitaire à la Direction générale de la Santé, lors de la journée

technique du 15 avril 2010 organisée par Profluid (Association française

des pompes et agitateurs, des compresseurs et de la robinetterie) associée au

gcEE (génie civil de l’Eau et de l’Environnement), à ItEA (Les Industriels

du transport de l’Eau et de l’Assainissement)

et au SIEP (Syndicat National des Industries

de Production d’Eaux Potables, de Process et de

Piscines).

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48 LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

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Agenda

49N°38 mAI-JUIN 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

JuinDu 15 au 17 juinPréventica Nord Europe

Lille - FranceTél : 0 825 82 66 91 (0,15 € TCC/min)E-Mail : [email protected] Web : http://www.preventica.com

Du 16 au 18 juin8ème édition du salon des énergies renouvelables

Paris - FranceTél : 04 78 17 63 18E-Mail : [email protected] Web : http://www.energie-ren.com/2010/

Du 17 au 19 juinSTIeau, salon international des technologies de l’eau et de l’assainissement

Casablanca - MarocTél : (212) 522 49 15 73/(212) 522 26 11 15E-Mail : [email protected] Web : http://www.almaeau.org

SeptembreDu 28 au 30 septembreSipec, salon de l’industrie pharmaceutique et cosmétologique

Orléans - FranceTél. : 02 38 95 25 00 E-mail : [email protected] Web : http://www.sipec.net

OctobreDu 5 au 7 octobreInterfiltra 2010, conférence européenne sur la séparation fluides-particules

Lyon - FranceTél. : 01 77 92 96 80 E-mail : [email protected] Web : http://www.fps2010.com

Du 5 au 7 octobreCEPI, le lieu de rencontre pour les équipements de procédés industriels

Lyon - FranceTél. : 01 44 31 82 36 E-mail : [email protected] Web : http://www.cepi-expo.com

Du 12 au 14 octobre5ème congrès mondial de l’émulsion

Lyon - FranceTél. : 04 78 17 62 38E-mail : [email protected] Web : http://www.cme-emulsion.com

Du 17 au 21 octobreIPA, salon international du process alimentaire

Paris - FranceTél. : 01 76 77 14 89E-mail : [email protected] Web : http://www.ipa-web.com/

Du 26 au 29 octobrePCVEXPO, forum international sur les métiers des pompes, des compresseurs et de la robinetterie

Moscou - RussieTél. : +7 495 925 34 82 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.pcvexpo.ru

NovembreDu 30 novembre au 3 décembrePollutec, salon mondial du marché de l’environnement

Lyon - FranceTél. : 01 47 56 21 24 E-mail : [email protected] Web : http://www.pollutec.com

Du 30 novembre au 2 décembreValve World Exhibition 2010

Düsseldorf - AllemagneTél. : +49 (0) 211 4560 01E-mail : [email protected] Web : http://www.valve-world.net

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50

Index

RÉPERtOIRE DES ANNONcEURS

ANJOU POMPES BECOT II du couv

ENDRESS + HAUSER p. 45

FLUX FRANCE p. 49

GMR p. 25

IPA IV de couv

KSB p. 15

PNR p. 7

POLLUTEC III de couv

PROMINENT p. 33

TMI p. 4

VALVEWORLD MESSE p. 32

LE JOURNAL DES FLUIDES mAI-JUIN 2010 N°38

Éditions Fitamant – Rue Menez Caon – BP 1629 560 Telgruc-sur-Mer

gérantDirecteur de la publication, principal associé : Jacques Fitamant

RédactionRédacteur en chef : Jacques FitamantTél. : 02 98 98 01 [email protected]

RédacteurEmmanuelle Genoud – Tél. : 02 98 98 01 [email protected]

Ont collaboré à ce numéro Françoise Foucher, Patrick le Bars

PublicitéChef de publicité : Yann Le BescoTél. : 02 98 98 01 44 – [email protected]

Assistante commercialeVéronique Walliser – Tél. : 02 98 98 01 40 [email protected]

Développement abonnements & diffusionEmmanuelle Le Meur – Tél. : 02 98 98 01 [email protected]

Mise en pageMarion Ferreira-Furic

Abonnements et vente au numéroTél. : 02 98 27 37 66 – [email protected]

Tarif vente et abonnementsPrix du numéro : 14 €

Prix de l’abonnement (6 numéros par an)France : 1 an 75 €Europe : 1 an 85 €

Le Journal des Fluides est édité par les Éditions FitamantSNC au capital de 7 623 € 29 560 Telgruc sur Mer - France ISSN : 1765-4963Registre du Commerce de Quimper B 388 019 820N° TVA intracommunautaire : FR 11 38 80 19 820AIP 0000833

Impression PPS Luxembourg

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