journal du parc n°2

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Journal du Parc n°2

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Page 1: Journal du Parc n°2
Page 2: Journal du Parc n°2
Page 3: Journal du Parc n°2
Page 4: Journal du Parc n°2

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Le Pouvoir organisateur est composé de l’ensemble des conseillers communaux, des échevins et du bourgmestre de Viroinval. La Commission de gestion, dont les membres sont nommés par le Gouvernement wallon pour une période de quatre ans (sauf pour les représentants provinciaux et communaux, en cas d’élections durant le mandat de quatre ans), est composée de représentants régionaux, provinciaux et communaux.

Le Pouvoir organisateur et la Commission de gestion...

Le fonctionnement du Parc naturel...

Liste des membres représentant les diverses instances composant la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton proposés par :

le Conseil communal de Viroinval : Cabaraux Freddy, Lebrun Michel, Buchet Bruno, Colin Jean-Pol, Delizée Jean-Marc, Anciaux Ingrid, Baudoux Etienne, Dupont Bernadette et Dumoulin Virginie, Noël Luc, Schellen Baudouin,Verhaeghe Jean-Claude.

le Conseil provincial (Namur) : Delizée Viviane, Nicolas Jacques.le Conseil supérieur wallon de la conservation de la nature : Cassimans Camille, Bauffe Christophe.le Pouvoir organisateur du P.N.V.H. : Giovanni Claes, Duyver Pierre-Marie, Collart Anne,

Gohy Patrice, Cabaraux Ariane, Demoulin Philippe.les associations de conservation de la nature : Clesse Bernard, Delvingt Willy, Woué Léon,

Guilitte Olivier.les associations d’agriculteurs : Plasschaert Jean-Michel, Fifis Gérard.les associations de sylviculteurs : Leurquin Jean-Marie, Moyen Jean-Louis.les associations d’artisans : Malacord Philippe. les organismes pour le développement du tourisme : Baudelet Jean-Luc, Cattelain Pierre.le M.R.W. Service de la conservation de la nature : Scohy Jean-Pierre, Jonard Pierre.le M.R.W. Service de l’aménagement du territoire : Tournay Marc, Lamalle Cécile.

Le rôle de la Commission de gestion est de mettre en oeuvre tous les moyens

nécessaires à la réalisation des objectifs poursuivis par le plan de gestion. Ce

dernier détermine les actions à mener dans les domaines du développement rural et

économique, de l’aménagement du territoire, de la conservation de la nature et

de la protection de l’environnement. Le plan de gestion a été élaboré par un Comité

d’étude regroupant des experts et des citoyens engagés dans l’avenir de leur

région. Il a reçu l’approbation du conseil communal après enquête publique sur le

territoire de Viroinval.

Le château de Vierves-sur-Viroin

9

Patrimoine...

Au hasard de vos balades dans le Parc naturel, vous traverserez probablement le parc communal à Vierves-sur-Viroin et y découvrirez une curieuse pierre tombale ornée d'une épitaphe tout en anglais : « Sacred to the memory of Samuel Aldersea, contractor on the Sambre et Meuse Railway died dec 25 1853, aged 51 years ». Nous sommes en réalité dans l ' a n c i e n c i m e t i è r e d e V i e r v e s , complètement réaménagé et qui ne comporte plus que cette tombe ainsi que celle du Comte de Hamal.

Il faut se plonger dans l'histoire de la ligne SNCB n°132 pour découvrir ce qui se cache derrière tout ceci.Au début du règne de Léopold Premier en 1834, le capitaine du Génie, Péruez, avait parcouru l'Entre-Sambre-et-Meuse et tracé quelques projets de chemins de fer. Il était accompagné du colonel de Puydt et de Gustave le Bon de Marchienne-au-Pont.

Quelques années plus tard, M. Magis, Ingénieur des Ponts et Chaussées, eut la charge d'étudier un premier projet qui fut, dès la fin de ses travaux, soumis à appel d'offre. Deux anglais, W. Cubbit et Th. Sopwitch, furent mandatés par des financiers londoniens et tentèrent d'obtenir le marché.

Qui était donc Samuel Aldersea ?

La tombe de Samuel Aldersea

Promenade dans un cimetière...

Après quelques démêlés, le « Chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse » fut créé et la première ligne (la 132), inaugurée le 01/11/1848, allait de La Sambre à Walcourt. Les travaux avaient débuté en 1845 et la portion Mariembourg-Vireux fut mise en service en 1854. Il s'en suit une longue période d'exploitation.Ces travaux furent très pénibles (ponts, rochers, tunnels…) et étaient sous la direction du Consortium anglais. Les ouvriers étaient surtout des flamands et des espagnols. Ces derniers, attirés par les bons salaires, avaient fui leur pays à cause de la misère. En 1852, Georges Stephenson, inventeur de la machine à vapeur, vint en personne examiner le tracé de la ligne.

Le Chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse...

Camille Cassimans, Centre Marie-Victorin

Samuel Aldersea, contremaître anglais, travailla à l'édification de cette ligne dans le futur Parc naturel et mourut pendant les travaux le 25 décembre 1853 à une heure du matin… deux amis constatèrent son décès et le Bourgmestre Nicolas Anciaux ne put que remplir le triste Registre des décès. Merci à ces hommes et femmes courageux qui oeuvrèrent pour l'édification de la 132 !

Tous nos remerciements aussi à la Librairie du Centre (F. Dupont)pour les précieuses archives !

Une bien curieuse pierre tombale...

Page 5: Journal du Parc n°2

Artisans et artistesde chez nous...

8

André Fevry

Après vous avoir présenté Jean-François et son atelier musical, je vous propose de partir avec André à la découverte de l’art du travail du bois.

Avec au départ une formation technique en électricité, c’est toute la passion qu’avait son papa pour le bois qui lui a été transmise comme un virus qu’on vous inocule et dont il n’y a pas d’antidote !

C’est ainsi qu’autodidacte, il lui vint à l’âge de quarante ans l’amour du travail du bois et que, depuis plus de dix ans, il a les « copeaux qui lui coulent dans les veines ».

Comme son père (menuisier modeleur), il a appris sur le tas ce métier de tourneur sur bois, véritable hobby né d’une anecdote : il cherchait un cache pour son feu ouvert et, ne trouvant pas ce qu'il lui fallait, il décida de confectionner lui-même le moule pour y faire couler la pièce en bronze. Pour créer le gabarit, il utilisa la vieille machine de son père. La matière lui plut et ce fut une révélation... il était contaminé.

Depuis les gouges, les planes, les ciseaux à bois, les meules (à grains qui ne chauffent pas à l’affûtage), la

coticule (pierre naturelle), le diamant industriel... tout cet outillage de précision est manipulé avec dextérité, comme un musicien qui fait des gammes.

Ce travail est une détente, on oublie les soucis car il demande une grande concentration pour acquérir l’habitude du geste, la connaissance de l’affûtage. Une idée germe, le futur objet se dessine. Il faut alors choisir le bois qui permet de le réaliser, le volume, la teinte (noir, violet, rouge), l’essence (exotique, fruitier...). Puis la pièce évolue en cours de fabrication. Il faut la contenir en mouvement sur le tour pour atteindre la courbe, la fluidité de la ligne puis poncer, finir, cirer.

Ses souhaits ? Ses projets ? Faire découvrir aux jeunes cette passion, faire de beaux objets pour le plaisir, communiquer son engouement dans d’autres lieux que les foires et les marchés de Noël en pouvant ouvrir au sein notamment du Parc naturel une petite galerie d’exposition. Le bois est une matière noble et le Parc naturel est le pays du bois.

Christian HoubenPour tout conseil, réparations d'horloges, d'objets précieux en bois...

André Fevry30, rue Pierre Bosseau - 5670 Nismes

Téléphone : +32(0)60 31 22 88

Merveille de bois...

5

Le Bureau exécutif...

La Commission de gestion nomme en son sein son président et un Bureau exécutif qui se réunit régulièrement pour assurer la gestion quotidienne du parc. Tous les membres de la Commission de gestion et du Bureau oeuvrent de manière totalement bénévole à la destinée du Parc naturel.

Les membres du Bureau sont :

Président : Schellen BaudouinVice-Président : Colin Jean-PolSecrétaire : Baudoux EtienneTrésorière : Cabaraux ArianneMembres : Cabaraux Freddy, Claes Giovanni,

Dumoulin Virginie et Woué Léon.

Le Parc naturel est habilité à remettre un avis sur toutes les demandes de permis de bâtir et de permis

d’environnement. Une sous-commission « Urbanisme et Aménagement du Territoire » peut

être mise en place à cet effet.

La Maison du Parc est actuellement située à Mazée. On y trouve un centre de documentation ouvert à

toutes les personnes qui désirent consulter les publications relatives au parc.

Les décisions prises en Bureau sont exécutées par le personnel scientifique, administratif et technique du Parc naturel. L'équipe actuelle se compose de cinq personnes travaillant à temps plein :

Dath Joël de Matagne-la-Grande : chargé de mission,Quadu Fiorella de Thuin : chargée de missionAntoine Didier de Petigny : secrétaire,Houben Christian de Dourbes : technicienHuart Philippe de Soulme : ouvrier

Philippe, Joël, Fiorella, Didier et Christian...à votre service

La lune est rouge au brumeux horizon ;

Dans un brouillard qui danse, la prairie

S'endort fumeuse et la grenouille crie

Par les joncs verts ou circule un frisson ;

Les fleurs des eaux referment leurs corolles ;

Des peupliers profilent au lointain,

Droits et serrés, leurs spectres incertains ;

Vers les buissons errent les lucioles ;

Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit

Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes,

Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes.

Blanche, Vénus émerge, et c'est la nuit.

L he e u be ge

' ur dr r

Paul Verlaine

Page 6: Journal du Parc n°2

Un village... ...et ses habitants

76

Enclavé dans la forêt ardennaise et comptant à peine 130 habitants sur une superficie de 791 hectares, Le Mesnil est une paisible localité écartée des grands axes routiers mais néanmoins rapidement accessible. A

ays de bûcherons aux hivers rudes. Il faut gravir les pentes boisées avant d'apercevoir ses toits d'ardoise puis atteindre une altitude de 350 m pour a d m i r e r à p e r t e d e v u e l e s majestueuses forêts françaises et la vallée mosane.Pour les passionnés de la nature, de nombreuses promenades sont balisées vers « la Folie », « le pont-Vert » ainsi que vers Oignies, Vierves, Treignes, Mazée...

Il y a quelques années, Monsieur Serge Paternotte, second résident de longue date, passionné d'histoire et particulièrement attaché à Le Mesnil, entreprend un travail de bénédictin et établit la nomenclature précise des bornes présentes sur le territoire de la commune de Le Mesnil.

Ces bornes, au même titre que les potales, pompes, arbres remarquables, traduisent des habitudes de vie, des façons de penser, et révèlent à nos enfants la « petite » histoire de nos villages. Et alors, me direz-vous, quoi d'exceptionnel ? Cette façon de délimiter les communes était habituelle dans d'autres régions également.

Voilà pourtant ce qui fait la singularité des bornes répertoriées sur le territoire de Le Mesnil. Elles constituent un ensemble unique en Belgique de par leur nombre (62) et de par leurs répartitions historique (quatre séries de bornes successives) et géographique (elles sont présentes sur près de la totalité des frontières communales d'avant la fusion des communes).

rrosé par le ruisseau Deluve, c'est un p

Le Mesnil possède donc sur le tracé de ses anciennes frontières un merveilleux ensemble de bornes :- 4 bornes de pierre brute du type de la première utilisation de la pierre à cet usage, datant d'environ 300 ans ; de forme irrégulière, placées sur le tracé des frontières communales aux cotés de bornes plus récentes, elles sont les véritables ancêtres ;- 14 bornes placées par le cadastre français entre 1793 et 1806, en pierre de taille ;- 33 bornes en pierre de taille placées vers 1830 par le cadastre belge. Elles sont les témoins remarquables de la première délimitation administrative des communes belges et portent les mentions H (Haybes) ou O (Olloy) ou V (Vierves) ou T (Treignes) ou M (Mesnil). Deux d'entre elles, de forme pyramidale, portent les initiales de trois villages ;- 3 bornes placées à l'occasion du Traité de Courtrai de 1820, marquant la frontière entre les Pays-Bas et la France ; pendant 5 ans, des commissaires des Pays-Bas et de la France établissent ce tracé depuis la mer du Nord, village par village, jusqu'à la frontière luxembourgeoise ;- 1 pierre plate portant en relief les armoiries de la Baronnie de Vierves, indiquant la limite sud de la propriété de la famille de Hamal ; sa pose doit

eremonter au milieu du XVI siècle. Ces armoiries seront adoptées par la commune de Vierves en 1910 et Viroinval s'en inspira pour la création de son blason lors de la fusion des communes.

Les relations entre les « Maniquets » (habitants de Le Mesnil) et les « Bouloums » (habitants de Oignies) se teintent parfois, encore aujourd'hui, d'un certain ressentiment remontant à plusieurs siècles. Ainsi, en 1829, les députés des États de la province de Namur tentèrent une fusion entre Le Mesnil et Oignies. Le Conseil communal de Le Mesnil, réuni le 11 juillet 1829, exprima un refus clair et net par ces mots :« Nous considérons que cette réunion pourrait réveiller l'antipathie qui règne entre les habitants des deux communes dont les habitudes sont toutes différentes et dont les différences d'intérêts

pourraient amener des rixes et des voies de fait qu'il serait prudent d'éviter »…Sept témoins de ces querelles se trouvent à la limite du bois du Franoi (bois situé entre Oignies et Le Mesnil). En effet, en 1849, suite à des discussions sur les limites exactes entre les deux communes, des bourgeois de Le Mesnil plantèrent onze bornes « pirates » en grès sur le tracé des limites décidées en 1829. Sept de ces bornes sont toujours bien visibles et sont chargées de l'esprit moqueur des « Maniquets » !

La Région wallonne ayant attribué un subside destiné à la sauvegarde du Petit Patrimoine Populaire Wallon, les bornes menacées de disparition ont pu être réparées et replacées par un artisan local. Le souhait de Serge Paternotte serait maintenant de créer un sentier didactique permettant la découverte de ces bornes exceptionnelles à plus d'un égard. Gageons que l'opiniâtreté de cet amateur éclairé viendra à bout de ce dernier obstacle …

Renseignements et cartes disponibles à l’Office du Tourisme,rue Vieille Église, 2 - 5670 Nismes

Tél. : +32(0)60 31 16 35 - Télécopie : +32(0)60 31 10 53E-mail : [email protected]

Hébergements, commerces...Anne Collard et Christian Houben

Un superbe village à découvrir...

Le village le plus « borné » de Belgique ?

De la grande Histoire...

à la petite...

Et demain... Un territoire bien borné...

L'église Saint-Martin

Le ruisseau Deluve

« La Folie »« La Folie »

Les armoiries de la famillede Hamal

Page 7: Journal du Parc n°2

Un village... ...et ses habitants

76

Enclavé dans la forêt ardennaise et comptant à peine 130 habitants sur une superficie de 791 hectares, Le Mesnil est une paisible localité écartée des grands axes routiers mais néanmoins rapidement accessible. A

ays de bûcherons aux hivers rudes. Il faut gravir les pentes boisées avant d'apercevoir ses toits d'ardoise puis atteindre une altitude de 350 m pour a d m i r e r à p e r t e d e v u e l e s majestueuses forêts françaises et la vallée mosane.Pour les passionnés de la nature, de nombreuses promenades sont balisées vers « la Folie », « le pont-Vert » ainsi que vers Oignies, Vierves, Treignes, Mazée...

Il y a quelques années, Monsieur Serge Paternotte, second résident de longue date, passionné d'histoire et particulièrement attaché à Le Mesnil, entreprend un travail de bénédictin et établit la nomenclature précise des bornes présentes sur le territoire de la commune de Le Mesnil.

Ces bornes, au même titre que les potales, pompes, arbres remarquables, traduisent des habitudes de vie, des façons de penser, et révèlent à nos enfants la « petite » histoire de nos villages. Et alors, me direz-vous, quoi d'exceptionnel ? Cette façon de délimiter les communes était habituelle dans d'autres régions également.

Voilà pourtant ce qui fait la singularité des bornes répertoriées sur le territoire de Le Mesnil. Elles constituent un ensemble unique en Belgique de par leur nombre (62) et de par leurs répartitions historique (quatre séries de bornes successives) et géographique (elles sont présentes sur près de la totalité des frontières communales d'avant la fusion des communes).

rrosé par le ruisseau Deluve, c'est un p

Le Mesnil possède donc sur le tracé de ses anciennes frontières un merveilleux ensemble de bornes :- 4 bornes de pierre brute du type de la première utilisation de la pierre à cet usage, datant d'environ 300 ans ; de forme irrégulière, placées sur le tracé des frontières communales aux cotés de bornes plus récentes, elles sont les véritables ancêtres ;- 14 bornes placées par le cadastre français entre 1793 et 1806, en pierre de taille ;- 33 bornes en pierre de taille placées vers 1830 par le cadastre belge. Elles sont les témoins remarquables de la première délimitation administrative des communes belges et portent les mentions H (Haybes) ou O (Olloy) ou V (Vierves) ou T (Treignes) ou M (Mesnil). Deux d'entre elles, de forme pyramidale, portent les initiales de trois villages ;- 3 bornes placées à l'occasion du Traité de Courtrai de 1820, marquant la frontière entre les Pays-Bas et la France ; pendant 5 ans, des commissaires des Pays-Bas et de la France établissent ce tracé depuis la mer du Nord, village par village, jusqu'à la frontière luxembourgeoise ;- 1 pierre plate portant en relief les armoiries de la Baronnie de Vierves, indiquant la limite sud de la propriété de la famille de Hamal ; sa pose doit

eremonter au milieu du XVI siècle. Ces armoiries seront adoptées par la commune de Vierves en 1910 et Viroinval s'en inspira pour la création de son blason lors de la fusion des communes.

Les relations entre les « Maniquets » (habitants de Le Mesnil) et les « Bouloums » (habitants de Oignies) se teintent parfois, encore aujourd'hui, d'un certain ressentiment remontant à plusieurs siècles. Ainsi, en 1829, les députés des États de la province de Namur tentèrent une fusion entre Le Mesnil et Oignies. Le Conseil communal de Le Mesnil, réuni le 11 juillet 1829, exprima un refus clair et net par ces mots :« Nous considérons que cette réunion pourrait réveiller l'antipathie qui règne entre les habitants des deux communes dont les habitudes sont toutes différentes et dont les différences d'intérêts

pourraient amener des rixes et des voies de fait qu'il serait prudent d'éviter »…Sept témoins de ces querelles se trouvent à la limite du bois du Franoi (bois situé entre Oignies et Le Mesnil). En effet, en 1849, suite à des discussions sur les limites exactes entre les deux communes, des bourgeois de Le Mesnil plantèrent onze bornes « pirates » en grès sur le tracé des limites décidées en 1829. Sept de ces bornes sont toujours bien visibles et sont chargées de l'esprit moqueur des « Maniquets » !

La Région wallonne ayant attribué un subside destiné à la sauvegarde du Petit Patrimoine Populaire Wallon, les bornes menacées de disparition ont pu être réparées et replacées par un artisan local. Le souhait de Serge Paternotte serait maintenant de créer un sentier didactique permettant la découverte de ces bornes exceptionnelles à plus d'un égard. Gageons que l'opiniâtreté de cet amateur éclairé viendra à bout de ce dernier obstacle …

Renseignements et cartes disponibles à l’Office du Tourisme,rue Vieille Église, 2 - 5670 Nismes

Tél. : +32(0)60 31 16 35 - Télécopie : +32(0)60 31 10 53E-mail : [email protected]

Hébergements, commerces...Anne Collard et Christian Houben

Un superbe village à découvrir...

Le village le plus « borné » de Belgique ?

De la grande Histoire...

à la petite...

Et demain... Un territoire bien borné...

L'église Saint-Martin

Le ruisseau Deluve

« La Folie »« La Folie »

Les armoiries de la famillede Hamal

Page 8: Journal du Parc n°2

Artisans et artistesde chez nous...

8

André Fevry

Après vous avoir présenté Jean-François et son atelier musical, je vous propose de partir avec André à la découverte de l’art du travail du bois.

Avec au départ une formation technique en électricité, c’est toute la passion qu’avait son papa pour le bois qui lui a été transmise comme un virus qu’on vous inocule et dont il n’y a pas d’antidote !

C’est ainsi qu’autodidacte, il lui vint à l’âge de quarante ans l’amour du travail du bois et que, depuis plus de dix ans, il a les « copeaux qui lui coulent dans les veines ».

Comme son père (menuisier modeleur), il a appris sur le tas ce métier de tourneur sur bois, véritable hobby né d’une anecdote : il cherchait un cache pour son feu ouvert et, ne trouvant pas ce qu'il lui fallait, il décida de confectionner lui-même le moule pour y faire couler la pièce en bronze. Pour créer le gabarit, il utilisa la vieille machine de son père. La matière lui plut et ce fut une révélation... il était contaminé.

Depuis les gouges, les planes, les ciseaux à bois, les meules (à grains qui ne chauffent pas à l’affûtage), la

coticule (pierre naturelle), le diamant industriel... tout cet outillage de précision est manipulé avec dextérité, comme un musicien qui fait des gammes.

Ce travail est une détente, on oublie les soucis car il demande une grande concentration pour acquérir l’habitude du geste, la connaissance de l’affûtage. Une idée germe, le futur objet se dessine. Il faut alors choisir le bois qui permet de le réaliser, le volume, la teinte (noir, violet, rouge), l’essence (exotique, fruitier...). Puis la pièce évolue en cours de fabrication. Il faut la contenir en mouvement sur le tour pour atteindre la courbe, la fluidité de la ligne puis poncer, finir, cirer.

Ses souhaits ? Ses projets ? Faire découvrir aux jeunes cette passion, faire de beaux objets pour le plaisir, communiquer son engouement dans d’autres lieux que les foires et les marchés de Noël en pouvant ouvrir au sein notamment du Parc naturel une petite galerie d’exposition. Le bois est une matière noble et le Parc naturel est le pays du bois.

Christian HoubenPour tout conseil, réparations d'horloges, d'objets précieux en bois...

André Fevry30, rue Pierre Bosseau - 5670 Nismes

Téléphone : +32(0)60 31 22 88

Merveille de bois...

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Le Bureau exécutif...

La Commission de gestion nomme en son sein son président et un Bureau exécutif qui se réunit régulièrement pour assurer la gestion quotidienne du parc. Tous les membres de la Commission de gestion et du Bureau oeuvrent de manière totalement bénévole à la destinée du Parc naturel.

Les membres du Bureau sont :

Président : Schellen BaudouinVice-Président : Colin Jean-PolSecrétaire : Baudoux EtienneTrésorière : Cabaraux ArianneMembres : Cabaraux Freddy, Claes Giovanni,

Dumoulin Virginie et Woué Léon.

Le Parc naturel est habilité à remettre un avis sur toutes les demandes de permis de bâtir et de permis

d’environnement. Une sous-commission « Urbanisme et Aménagement du Territoire » peut

être mise en place à cet effet.

La Maison du Parc est actuellement située à Mazée. On y trouve un centre de documentation ouvert à

toutes les personnes qui désirent consulter les publications relatives au parc.

Les décisions prises en Bureau sont exécutées par le personnel scientifique, administratif et technique du Parc naturel. L'équipe actuelle se compose de cinq personnes travaillant à temps plein :

Dath Joël de Matagne-la-Grande : chargé de mission,Quadu Fiorella de Thuin : chargée de missionAntoine Didier de Petigny : secrétaire,Houben Christian de Dourbes : technicienHuart Philippe de Soulme : ouvrier

Philippe, Joël, Fiorella, Didier et Christian...à votre service

La lune est rouge au brumeux horizon ;

Dans un brouillard qui danse, la prairie

S'endort fumeuse et la grenouille crie

Par les joncs verts ou circule un frisson ;

Les fleurs des eaux referment leurs corolles ;

Des peupliers profilent au lointain,

Droits et serrés, leurs spectres incertains ;

Vers les buissons errent les lucioles ;

Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit

Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes,

Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes.

Blanche, Vénus émerge, et c'est la nuit.

L he e u be ge

' ur dr r

Paul Verlaine

Page 9: Journal du Parc n°2

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Le Pouvoir organisateur est composé de l’ensemble des conseillers communaux, des échevins et du bourgmestre de Viroinval. La Commission de gestion, dont les membres sont nommés par le Gouvernement wallon pour une période de quatre ans (sauf pour les représentants provinciaux et communaux, en cas d’élections durant le mandat de quatre ans), est composée de représentants régionaux, provinciaux et communaux.

Le Pouvoir organisateur et la Commission de gestion...

Le fonctionnement du Parc naturel...

Liste des membres représentant les diverses instances composant la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton proposés par :

le Conseil communal de Viroinval : Cabaraux Freddy, Lebrun Michel, Buchet Bruno, Colin Jean-Pol, Delizée Jean-Marc, Anciaux Ingrid, Baudoux Etienne, Dupont Bernadette et Dumoulin Virginie, Noël Luc, Schellen Baudouin,Verhaeghe Jean-Claude.

le Conseil provincial (Namur) : Delizée Viviane, Nicolas Jacques.le Conseil supérieur wallon de la conservation de la nature : Cassimans Camille, Bauffe Christophe.le Pouvoir organisateur du P.N.V.H. : Giovanni Claes, Duyver Pierre-Marie, Collart Anne,

Gohy Patrice, Cabaraux Ariane, Demoulin Philippe.les associations de conservation de la nature : Clesse Bernard, Delvingt Willy, Woué Léon,

Guilitte Olivier.les associations d’agriculteurs : Plasschaert Jean-Michel, Fifis Gérard.les associations de sylviculteurs : Leurquin Jean-Marie, Moyen Jean-Louis.les associations d’artisans : Malacord Philippe. les organismes pour le développement du tourisme : Baudelet Jean-Luc, Cattelain Pierre.le M.R.W. Service de la conservation de la nature : Scohy Jean-Pierre, Jonard Pierre.le M.R.W. Service de l’aménagement du territoire : Tournay Marc, Lamalle Cécile.

Le rôle de la Commission de gestion est de mettre en oeuvre tous les moyens

nécessaires à la réalisation des objectifs poursuivis par le plan de gestion. Ce

dernier détermine les actions à mener dans les domaines du développement rural et

économique, de l’aménagement du territoire, de la conservation de la nature et

de la protection de l’environnement. Le plan de gestion a été élaboré par un Comité

d’étude regroupant des experts et des citoyens engagés dans l’avenir de leur

région. Il a reçu l’approbation du conseil communal après enquête publique sur le

territoire de Viroinval.

Le château de Vierves-sur-Viroin

9

Patrimoine...

Au hasard de vos balades dans le Parc naturel, vous traverserez probablement le parc communal à Vierves-sur-Viroin et y découvrirez une curieuse pierre tombale ornée d'une épitaphe tout en anglais : « Sacred to the memory of Samuel Aldersea, contractor on the Sambre et Meuse Railway died dec 25 1853, aged 51 years ». Nous sommes en réalité dans l ' a n c i e n c i m e t i è r e d e V i e r v e s , complètement réaménagé et qui ne comporte plus que cette tombe ainsi que celle du Comte de Hamal.

Il faut se plonger dans l'histoire de la ligne SNCB n°132 pour découvrir ce qui se cache derrière tout ceci.Au début du règne de Léopold Premier en 1834, le capitaine du Génie, Péruez, avait parcouru l'Entre-Sambre-et-Meuse et tracé quelques projets de chemins de fer. Il était accompagné du colonel de Puydt et de Gustave le Bon de Marchienne-au-Pont.

Quelques années plus tard, M. Magis, Ingénieur des Ponts et Chaussées, eut la charge d'étudier un premier projet qui fut, dès la fin de ses travaux, soumis à appel d'offre. Deux anglais, W. Cubbit et Th. Sopwitch, furent mandatés par des financiers londoniens et tentèrent d'obtenir le marché.

Qui était donc Samuel Aldersea ?

La tombe de Samuel Aldersea

Promenade dans un cimetière...

Après quelques démêlés, le « Chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse » fut créé et la première ligne (la 132), inaugurée le 01/11/1848, allait de La Sambre à Walcourt. Les travaux avaient débuté en 1845 et la portion Mariembourg-Vireux fut mise en service en 1854. Il s'en suit une longue période d'exploitation.Ces travaux furent très pénibles (ponts, rochers, tunnels…) et étaient sous la direction du Consortium anglais. Les ouvriers étaient surtout des flamands et des espagnols. Ces derniers, attirés par les bons salaires, avaient fui leur pays à cause de la misère. En 1852, Georges Stephenson, inventeur de la machine à vapeur, vint en personne examiner le tracé de la ligne.

Le Chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse...

Camille Cassimans, Centre Marie-Victorin

Samuel Aldersea, contremaître anglais, travailla à l'édification de cette ligne dans le futur Parc naturel et mourut pendant les travaux le 25 décembre 1853 à une heure du matin… deux amis constatèrent son décès et le Bourgmestre Nicolas Anciaux ne put que remplir le triste Registre des décès. Merci à ces hommes et femmes courageux qui oeuvrèrent pour l'édification de la 132 !

Tous nos remerciements aussi à la Librairie du Centre (F. Dupont)pour les précieuses archives !

Une bien curieuse pierre tombale...

Page 10: Journal du Parc n°2
Page 11: Journal du Parc n°2
Page 12: Journal du Parc n°2