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WEEK-ENDS

WEEK-ENDSJUILLET 2013

JUILLET 2013 À RENNES

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(18-21/07)

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DOSSIERDOSSIER

DE PRESSE

DE PRESSE

SOMMAIRE1 - Rennes ville - (04-07/07)Figures libres - KompleXKapharnaüM (FR) 04

Levée des conflits - Boris Charmatz (FR) 05

Claire Diterzi (FR) 06

Lambchop (UsA) 06

Dead Combo (Portugal) 07

Quatuor Béla + Albert Marcoeur (FR) – « si oui, oui. sinon non » 07

Igor Hagard, un sacre ferroviaire Pierre Sauvageot / Lieux Publics (FR) Création 2013 08

Tape Riot - Asphalt Piloten (CH/De) 08

Birdwatching 4x4 - Benjamin Vandewalle (Be) Création 2013 09

Abscisse - Jordi Galì (FR/es) 09

Olli goes to Bollywood Olli & The Bollywood Orchestra (FR/in) Création 2013 10

Mermonte (FR) 10

Boîte de rue - Jo Bithume (FR) 11

De terre et de feu – Gwendoline Robin (Be) 11

Hamon Martin (FR) – Blue and Black Zebra 12

F.M. (FR) – The Organ King Création 2013 12

OddFellow’s Casino – « La Cabina » (GB) 13

Mein Sohn William (FR) 13

Streetwalker - Ljud Group (Slovénie) 14

Track - Graeme Miller (GB) 14

Carte Blanche à Isabelle Bats (Be) Création 2013 15

Allers / Retours - Cédric Brandilly (FR) 15

Le Fest-Deiz des Tombées - Skeudenn Bro Roazhon (BZH) 16

Et si c’était ma rue - MJC La Paillette (FR/ALL/Pologne) Création 2013 16

2 - LA COURROUZE (12-14/07)Camping Complet - Le théâtre de chambre - 232U (FR) Création 2013 18

Blue Pillow - Le théâtre de chambre - 232U (FR) Création 2013 19

Nuages - Atelier de papier (FR) 20

Mein Sohn William (FR) (voir p13) 20

Sortie d’atelier de construction et pyrotechnie pour enfants Gwendoline Robin (Be) 21

Dance, Dance, Dance - Cédric Brandilly (FR) 21

Tristan Kruithof (nl) Création 2013 22

Le Bureau Cosmique 22

3 - ÉTANGS D’APIGNÉ (18-21/07)Trilogie Cirque d’Objets - Circo Aereo (Finlande) 24

Hirisinn – Le P’tit Cirk (FR) Création 2013 25

Les dents de la mer - Cinéma en plein air 26

Voyage au bout du monde - Frank Bölter (De) 26

Bellevue - De Stijle, Want… (Be) 27

H Jeux d’O - DUT (FR) 27

Les Maîtres Tambours du Burundi (Burundi) 28

Mein Sohn William (FR) (cf p13) / Cédric Brandilly (FR) (cf p21) / Tristan Kruithof (NL) (cf p22) 28

De Pasteur à Apigné - Université Foraine (FR) 29

Plus qu’un festival 30

Les Veilleurs de Rennes – Joanne Leighton (FR) 31

EDITODix années en TOMBÉES DE LA NUIT et le désir intact de continuer à avan-

cer, chercher, oser, tenter, inventer, faire des paris, fuir les certitudes, le ron-

ronnement, le tout gestionnaire...

La même volonté de donner du sens, de défendre une spécificité, des

envies, des façons de faire, de mettre du doute et de l’inconnu dans cette

aventure humaine partagée en complicité entre la ville, l’artiste et le specta-

teur, qui reste le socle et la raison d’être de ce festival.

Dix ans, un peu comme une avancée dans l’âge de raison.

Mais, comme nous n’avons ni vocation ni caractère à dresser des bilans

et fêter des anniversaires, nous avons choisi d’être déraisonnables et tur-

bulents. Nous n’avons, en tout cas, pas trouvé d’autres manières d’être

pour rester en mouvement, tenter à nouveau d’accompagner et de mettre

en perspective les changements quotidiens du monde. Jouer encore avec

un espace public urbain en mutation, des écritures contemporaines en

recherche et évolution, et des spectateurs toujours prêts à l’aventure et à

l’étonnement. Dix ans, donc, comme un calendrier idéal pour bousculer les

cadres et redistribuer les cartes, en s’appuyant encore sur votre indispen-

sable confiance, votre curiosité et votre enthousiasme.

Dans cette nouvelle donne, nous multiplions par trois, cette année le temps

et l’espace. Soit trois week-ends nomades sur trois territoires de Rennes

Métropole. Un nouveau brelan que nous vous proposons aujourd’hui en trois

étapes successives : Rennes Centre, la Courrouze, et les Étangs d’Apigné.

Ce parcours artistique urbain débutera en centre ville, sous la garde hau-

tement symbolique de la vigie des « Veilleurs » de Joanne Leighton, puis se

poursuivra avec la parole des habitants de ce nouveau quartier périphérique

de La Courrouze avec le « Camping complet » du Théâtre de Chambre invité

par Courrouze AA (L’Aire Libre, Antipode MJC Rennes), pour se terminer

par la mise à l’eau de ce grand bateau en papier du « Voyage au bout du

monde » de Frank Bölter. Des projets emblématiques de notre engagement

sur le long terme, dans la création comme dans le quotidien de la ville, de

la diversité de nos échelles d’intervention comme de leurs formes. Ailleurs,

de la musique au Théâtre du Vieux Saint Étienne et à l’Opéra, une scène de

danse à ciel ouvert au Thabor, un concert ferroviaire au cœur de la gare,

des déambulations urbaines, chorégraphiées ou en images et sons, une

occupation artistique de l’étage du Liberté, de la danse, du cirque, des ins-

tallations… Soit autant de moments de partages en émotions, dans une

affirmation plus forte, peut-être plus radicale, de la nécessité d’élargir

encore les espaces et les périodes de jeu.

Dix ans, donc, un beau chiffre rond pour qu’un vent de liberté, d’itinérance

et de mouvement, souffle toujours sur notre festival. Pour qu’artistes et

spectateurs soient plus que jamais complices au cœur de cette aventure

humaine qui va nous réunir pendant trois week-ends successifs.

Bienvenue donc dans cette nouvelle édition des TOMBÉES DE LA NUIT.

Restons curieux, vivants et utiles…

L’équipe du festival

Nouveau blog (à partir du 4 juillet)www.lestombeesdelanuit.com/blogVivez le festival au jour le jour : articles, vidéos, photos...

Nouvelle application smartphoneDéveloppée par notre partenaire Greencopper et disponible sur iPhone et Androïd. Parcours Libération, module accessibilité, actus, naviguez à bord du festival avec votre mobile.

Réseaux sociaux

TombeesdelaNuit tombeesdelanuit

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Ville

(04-07/

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Réseaux sociaux

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C’est à un nouveau parcours déambulatoire urbain que nous convie la compagnie de spectacle de rue Kom-pleXKapharnaüM, dans une interrogation aussi specta-culaire et écrite qu’interactive et spontanée, sur l’idée de foule et de rassemblement. Dans ces rapports com-plexes entretenus entre la foule et l’individu, « Figures Libres » se concentre sur l’idée du corps et développe, autour de la fiction, à la fois un travail de captation / restitution en direct (la foule des spectateurs et des badauds) et de mise en image réalisée en amont du temps de la représentation (des personnalités indivi-duelles rencontrées et filmées). Le dispositif scénique déambulatoire s’organise autour d’un bus équipé et de deux véhicules satellites qui vont remonter rues, bou-levards et places, en utilisant le son (musique et voix), l’image projetée et les lumières, pour nous plonger dans l’histoire de cette femme qui nous annonce dès l’ouverture, penchée depuis son balcon : « mon histoire est ton histoire ».

Comme dans un livre ouvert qui générerait en cœur de ville ses propres images et sa propre bande-son, « Figures Libres » investit le pavé et les façades pour transformer le décor urbain en espace de projection et de diffusion mobile. Dans ce splendide concert théâtral qui déroule sa partition au fil de son avancée physique, l’investissement spectaculaire et progressif de l’espace urbain transforme le regard du spectateur (à la fois acteur filmé, spectateur individuel et élément du groupe), parvient à réunir col-lages technologiques et sensitifs, et bouge mine de rien notre rapport intime à la foule et au rassemblement, en se jouant des échelles et des changements de perspec-tives. Dans cette ville toujours à redécouvrir, le mouve-ment et la marche peuvent donc réunir les techniques pour déplacer le point de vue, inventer une déambulation alliant dimensions intimes et grandioses, et interrogeant à la fois le lien et la différence, ce qui rassemble, unit et désagrège, dans une société qui construit autant qu’elle consume..

Depuis 1995, la compagnie KompleXKapharnaüM se place à la

croisée des disciplines en réunissant plasticiens, scénographes,

comédiens, écrivains et musiciens, s’attachant à créer des interven-

tions urbaines protéiformes in situ. Ses créations sont des lectures

sensibles, entre fiction et documentaire, qui utilisent le principe du

déambulatoire pour intégrer l’acte de création au cœur des lieux

choisis. Ces restitutions urbaines spectaculaires et migratoires com-

plètent depuis 2002 les projets de résidence « EnCours » organisés

autour de son lieu de résidence à Villeurbanne.

Direction artistique de la compagnie : Stéphane Bonnard et Pierre

Duforeau

Direction artistique et scénario Figures Libres : Pierre Duforeau

assisté de Doriane Roche

Co-scénariste : Stéphane Bonnard

Création musicale : Marc-Antoine Granier, Mathieu Monnot, François

Payrastre, Lorette Zitouni

Création vidéo : Marcelo Valente, Nicolas Thiry

FIGURES LIBRESKOMPleXKAPHARnAÜM (France)

> Parcours fiction déambulatoire

Interprètes : Jérôme Aubrun, Géraldine Berger, Elphège Berthelot,

Manuel Blanc, David Bourbon, Sylvain Dumaine, Marc-Antoine

Granier, Thomas Hakenholz, Jorge Lorca, Mathieu Monnot, François

Payrastre, Magalie Rastello, Marcelo Valente, Lorette Zitouni.

Direction technique : Katia Mozet

Conception technique : Gilles Gallet

Techniciens : Balyam Ballabéni, Xavier Ferreira, Sébastien Guichard,

Pierre Hoezelle, Isabelle Cagnard, Mathieu Laville, Nicolas Thiry

Contrôle flux vidéo : Thomas Bohl, Jérémie Forge

Costumes : Maud Lantelme-Faisan - Il était une fois les créateurs

Production : Maud Robert assistée de Marie-Charlotte Barriquand

Administration : Julie Kalt et Géraldine Winckler

Photographe : Vincent Muteau

Résidences et coproductions :

Art’R, Paris-Bagnolet, l’Abattoir-centre national des arts de la rue-

Ville de Chalon-sur-Saône, l’Atelier 231-centre national des arts de

la rue-Sotteville-lès-Rouen, les Ateliers Frappaz-centre métropolitain

des arts urbains-Villeurbanne , Festival Furies-Châlons-en-Cham-

pagne, le Hangar-fabrique des arts de la rue-Amiens, Lieux Publics-

centre national de création-Marseille, Nicéphore Cité-Chalon-sur-

Saône, le Parapluie-centre international de création-Aurillac,

LES TOMBÉES DE LA NUIT - Rennes , l’Usine - lieu conventionné

dédié aux arts de la rue - Tournefeuille, Grand Toulouse

Aide à la résidence de production : Ministère de la Culture et de la

Communication-DGCA

Aide au projet : Région Rhône-Alpes - fonds SCAN, Spedidam

Avec le soutien de : Fa Musique, Le Bras Communications-Marseille

Avec la complicité de : Musée Nicéphore Niépce-Chalon-sur-Saône

Étapes de préfiguration accueillies par : L’Abattoir, centre national

des arts de la rue, Ville de Chalon-sur-Saône et l’Allan, scène natio-

nale, Montbéliard en 2009, la Strada, Graz (Autriche) en 2010, les

Ateliers Frappaz, centre métropolitain des arts urbains, Villeurbanne

en 2011

KompleXKapharnaüM, compagnie conventionnée, est soutenue par :

Ministère de la Culture et de la Communication - Drac Rhône-Alpes,

la Région Rhône-Alpes et la Ville de Villeurbanne.

www.kxkm.net

Date : 5 et 6 juilletLieu : Départ Dalle du ColombierHoraire : 22h15Durée : 1H30Tarif : GratuitJauge : 3000Tout public

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Quoi de plus naturel, au fond, que Boris Charmatz dépla-ce de quelques centaines de mètres son périmètre de création du Musée de la Danse, rue Saint Mélaine, pour s’installer en plein air au parc du Thabor, sur la pelouse du Carré Duguesclin ? Qui plus est, avec la reprise d’une installation chorégraphique emblématique des évolutions et recherches à l’œuvre dans son travail ? Et en acceptant que les répétitions en situation au Thabor restent ouvertes au public et à la vie du parc ?

Au sortir de pièces intimistes comme « Regi » et « La danseuse malade » et de recherche hybride comme « 50 ans de danse », Boris Charmatz s’aventurait en 2010 avec « Levée des conflits » vers ce défi d’ampleur de fixer le mouvement d’un grand nombre de danseurs. Dans cet « hologramme perceptif pour 24 danseurs et 26 mouvements », sculpture en mouvement qui ne cesse de renvoyer en réponse et en continuité les corps des acteurs, le chorégraphe englobe à la fois la partie et le tout, la stabilité et le simultané, la symétrie d’une struc-ture globale et les rouages d’une mécanique des gestes

LEVÉE DES CONFLITS BORIS CHARMATZ (France)

> Performance en danse contemporaine

individuels. « Cette chorégraphie m’évoque irrésistible-ment la définition subjective du Neutre selon Roland Barthes : le neutre comme désir de la levée des conflits », explique-t-il. Au cœur de ce chaos apparent, dans cette suite de mouvements successivement construits etdéconstruits, le spectateur peut saisir à la fois en unregard l’ensemble du tableau chorégraphique, et s’attar-der sur la démesure de cette « infinité de gestes respi-rants » subtilement orchestré par Boris Charmatz.

Ici, chaque danseur est « mobile dans l’élémentmobile », actant solitaire et collectif d’un mouvement d’ensemble qui interroge le rapport au groupe autant que l’intégration de corps étranger. À l’instar d’un orchestre ou d’une chorale, dans cette structure cho-régraphique à géométrie variable, la danse se donne comme un ensemble de répétitions, d’événements réunis dans un fondu enchaîné permanent. Une danse palindrome, entre performance et chorégraphie, figure libre et écriture, organisation et utopie.

Formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, puis au Conser-

vatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris

Charmatz travaille avec Régine Chopinot, puis fonde avec Dimitri

Chamblas, puis Angele Le Grand, l’association « edna » qui lui permet

de s’aventurer dans de nombreuses créations et installations

chorégraphiques interrogeant les frontières de la danse contempo-

raine. Avec le projet « Bocal », école de danse nomade et éphémère

du Centre National de la Danse à Pantin, il entreprend un profond

travail de réflexion et d’écriture qui se mêle à sa pratique continue

de danseur et d’improvisateur. Artiste associé de l’édition 2011

du Festival d’Avignon, avec la création dans la Cour d’honneur du

Palais des Papes d’« Enfant », pièce pour 9 danseurs et 26 enfants,

il est Directeur du Centre Chorégraphique National de Rennes et de

Bretagne / Musée de la Danse depuis 2009.

Chorégraphie : Boris Charmatz

Assisté de Anne-Karine Lescop

Interprétation : Or Avishay, Eleanor Bauer, Nuno Bizarro, Matthieu

Burner, Magali Caillet-Gajan, Sonia Darbois, Olga Dukhovnaya, Olivia

Grandville, Gaspard Guilbert, Taoufiq Izeddiou, Lénio Kaklea, Jurij

Konjar, Élise Ladoué, Catherine Legrand, Maud Le Pladec, Naiara

Mendioroz, Thierry Micouin, Andreas Albert Müller, Mani A. Mungai,

Élise Olhandéguy, Felix Ott, Annabelle Pulcini, Fabrice Ramalingom,

Nabil Yahia-Aïssa

Lumière : Yves Godin

Réalisation sonore : Olivier Renouf

Lutherie logicielle : Luccio Stiz

Musiques : Henry Cowell, Colon Nancarrow, Helmut Lachenmann,

Morton Feldman

Amas d’extraits : David Banner, Médéric Collignon Jus de bosce, Miles

Davis, Daniel Johnston, Electric Masada, Angus McColl, RZA, Terror

squad, Saul Williams, Zeitkratzer

Régie générale : Audrey Castelain

Collaboration vêtements : Laure Fonvieille

Merci à Marlène Monteiro-Freitas, Dominique Jégou, Katja Fleig, Mar-

got Joncheray, Carlos Maria Romero, aux étudiants de la formation en

danse HZT (Berlin, promotion 2010), aux résidents du Pavillon, labo-

ratoire de création du Palais de Tokyo, ainsi qu’à toutes les personnes

qui ont participé aux différentes étapes de recherche.

Avec une pensée spéciale pour Vincent Druguet et Odile Duboc.

Production : Musée de la danse / CCNRB

Coproduction : Théâtre National de Bretagne à Rennes, Théâtre

de la Ville-Paris/ Festival d’Automne à Paris, Manifesta 8 (Murcia,

Cartagena -Espagne-), ERSTE Foundation Avec le soutien de Teatro

Maria Matos/Lisbonne, Chassé Theater/Breda, Kunstenfestivalde-

sarts/Bruxelles

Ce projet reçoit le soutien de Culturesfrance / Ville de Rennes

Toutes les pièces de Boris Charmatz sont produites par le Musée de

la danse.

Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de

Bretagne - Direction : Boris Charmatz. Association subventionnée par

le ministère de la Culture et de la Communication (Direction régionale

des Affaires Culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil

régional de Bretagne et le Conseil général d’Ille-et-Vilaine.

Culturesfrance contribue régulièrement aux tournées internationales

du Musée de la danse.

www.borischarmatz.org

Date : 6 et 7 juilletLieu : Parc du Thabor / Carré DuguesclinHoraires : 21H30Durée : 1H30Tarif : 5€Tarif sortir : 4€Jauge : 500Tout public

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BAROQUE ET ROCKMai 1863. A Paris s’ouvre le premier Salon des Refusés, abritant les peintures de quelques 870 recalés du Salon officiel. Certains tableaux exposés y font scandale, mais peu importe : pour l’académisme pompier, c’est le début de la fin. Octobre 2010. La chanteuse Claire Diterzi, qui s’est vue attribuer une résidence à la Villa Médicis de Rome, provoque bien malgré elle un tollé d’un autre temps dans les rangs de la musique contemporaine. Première représentante des musiques dites « actuelles » à intégrer la prestigieuse institution, sa nominationdéfrise la bagatelle de 600 pétitionnaires, tenants d’un artsavant et avant-gardiste. A cette fronde douteuse, Diterzi, d’une voix tour à tour claquante et meurtrie, conquérante et offerte, répondra de la meilleure façon : par la singula-rité extrême d’un album dessinant un trait d’union aussi cinglant que sophistiqué entre baroque et rock, viole de gambe et guitare électrique, écriture savante et expres-sion populaire. Doublé d’une plongée corps et âme dans les ivresses et les affres du sentiment amoureux, « Le Salon des Refusées » déploie une éclatante musique de lutte et de jouissance, de résistance et d’abandon. Sur scène, incarnés par une déesse capable de faire tomber dans un même élan les foudres de l’émotion et de l’iro-nie, son esthétique et son propos à multiples fonds rem-plissent parfaitement leur office prophylactique : contre les scléroses et rigidités de l’esprit de sérieux, voici des remèdes d’une troublante et redoutable beauté.

COUNTRY HORS CHAMPDans le premier album de Lambchop, sorti en 1994, se trouve une chanson qui s’intitule Cowboy on the Moon. A elle seule, cette ballade doucement surréaliste pour-rait condenser le propos et le parcours de la troupe de Kurt Wagner : voilà des Américains profonds et légers, à la fois enracinés dans leurs terroirs musicaux (country, rock, folk, soul...) et tendus vers les horizons sans limites de l’imaginaire. Son plus grand acte de cow-boy lunaire, Wagner l’a accompli en créant à Nashville, capitale de la country orthodoxe, ce collectif à géométrie variable fâché avec les étiquettes et les dogmes. Nulle posture icono-claste ni rebelle dans cette aventure amicale et musi-cale, mais une invitation permanente à l’échappée belle, animée par cette conviction intime : c’est par les biais sinueux de la rêverie qu’on accède au cœur palpitant du réel et de l’humain. Ces chemins dérobés, Lambchop, sur scène, les emprunte aujourd’hui avec un sens aigu du geste juste et de l’épure : le silence est son allié natu-rel, un contrepoint et peut-être un antidote à la subtile gravité qui étreint ses chansons – notamment celle de

CLAIRE DITERZI (France)

le sAlOn Des ReFUsÉes> Musique

CLAIRE DITERZI : Née Claire Touzi Dit Terzi en 1971, elle s’illustre

à la fin des années 80 dans le combo rock Forguette Mi Notte, fonde

le groupe Dit Terzi avant de devenir la compositrice du chorégraphe

Philippe Découflé. Elle commence sa carrière solo dans les années

2000, via des albums et des dispositifs scéniques ambitieux

(« Tableau de Chasse », 2008) qui l’entraînent à la lisière du théâtre,

un univers qu’elle connaît et fréquente (voir en 2010 son interpréta-

tion de Rosa Luxemburg et ses compositions pour « Rosa la Rouge »

de Marcial Di Fonzo Bo).

Claire Diterzi : voix, guitares / Christine Payeux : viole de gambe /

Carla Pallone : violon, basse / Jean-Baptiste Savarit : guitare, basse /

Etienne Bonhomme : percussions.

http://www.clairediterzi.fr/

Date : 4 juilletLieu : Opéra de RennesHoraire : 21H00Durée : 1H30Tarif : 15€Tarif sortir : 4€Jauge : 500Tout public

LAMBCHOP (USA)

> Musique

« Mr. M » (2012), album dédié à la mémoire de l’ami dis-paru Vic Chesnutt. Il faut entendre la voix de Kurt Wagner, ce crooner sensible qui semble aspirer à l’invisibilité, se fondre avec sa guitare et les instruments complices de ses partenaires, dans un souffle ténu et intense, à la lisière du murmure... Un concert de Lambchop est une incomparable expérience d’écoute. Mieux : pour para-phraser le poète Friedrich Hölderlin, c’est un moyen sûr « d’habiter poétiquement le monde ».

LAMBCHOP : Fondé par le peintre Kurt Wagner, qui restera plu-

sieurs années charpentier de métier, Lambchop a incarné au début

des années 90 la nouvelle vague du rock indépendant américain, aux

côtés de Will Oldham (Palace), Bill Callahan (Smog), Mark Linkous

(Sparklehorse) ou encore Vic Chesnutt. Luxuriants (l’orchestré « How

I Quit Smoking », 1996, le cuivré et soul « Nixon », 1998), ou réduits

à l’essentiel (« Is a Woman », 2002), génialement bricolés (l’inaugural

« Jack’s Tulips », 1994) ou savamment ouvragés (« Damaged », 2006),

ses albums dessinent une œuvre riche et éclectique. Kurt Wagner a

également collaboré avec Morcheeba, Josh Rouse et Cortney Tidwell,

et écrit pour l’Anglais Tim Burgess.

Kurt Wagner / Tony Crow / Alex McManus / Scott Martin / Ryan Norris

Matt Swanson / William Tyler

www.lambchop.net

Date : 5 juilletLieu : Opéra de RennesHoraire : 21H00Durée : 1H30Tarif : 15€Tarif sortir : 4€Jauge : 500Tout public

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LISBON STORIES« Aucun bouquet ne vaut pour moi, resplendissant sous le soleil, la gerbe de couleurs de Lisbonne », écrivait en son temps Fernando Pessoa. Cet éventail de pigments et d’éclats, Dead Combo l’a capturé et réinventé dans sa palette : un mélange sans équivalent de guitares wes-tern, de rythmes latins et d’ambiances claires-obscures, comme taillées dans la lumière rasante d’un soir d’été, où se fondent les embruns du surf-rock, du fado et des musiques caribéennes, sud-américaines et africaines. Voilà donc une musique portuaire d’un nouveau genre, faite de trafics un peu louches et de sons découpés au couteau, d’influences subtilement passées sous le man-teau et de ritournelles qui filent comme des souvenirs ou des songes... Autour du duo formé par Tó Trips (guitare) et Pedro Gonçalves (guitare, basse), Dead Combo raconte ses histoires sans paroles et pose ses décors instrumen-taux avec une science du trait mélodique qui fait mouche et vaut bien des montagnes d’éloquence. Se trame ici un art de la flibuste et de la contrebande qui n’est pas sans rappeler les exactions de Pascal Comelade, du Calexico des débuts ou encore du guitariste Marc Ribot, invité de marque du dernier album du groupe, « Lisboa Mulata ». Le tout est exécuté avec une classe ravageuse, pour ne pas dire dangereuse... Car derrière leurs manières de matous de gouttière échappés d’un cartoon de Tex Avery,

CONVERSATIONS OBLIQUESComme on le dit des nombres qui ne sont divisibles que par eux-mêmes et par l’unité, Albert Marcœur est un « musi-cien premier » : un modèle irréductible à un quelconque genre, et même à ce titre simplificateur de « Frank Zappa français » qui lui fut décerné dans les années 70. Marcœur est un rare, oui, et d’un métal d’autant plus précieux qu’il ne s’est jamais posé en rebelle officiel. Aux jeux de mas-sacre de ceux qui prétendent « déconstruire » codes et tra-ditions, lui a toujours préféré les assemblages musicaux et poétiques dictés par son esprit d’escalier, sa faculté de relier ce que le tout-venant de la création s’obstine à séparer, son regard amusé et/ou interdit sur l’absurdité du quotidien. Chansons, compositions, saynètes, montages sonores, concerts, maniement du verbe et de la parole : toute forme et expérience, chez lui, épouse les courbes, angles et perspectives d’une vision du monde éminem-ment subjective. Sa rencontre avec le Quatuor Béla ajoute une étape de choix dans son parcours de figure libre. Avec ces quatre jeunes gens engagés dans les vents turbulents de la création contemporaine, les échanges prennent des accents qui brouillent les limites entre musique et comé-

DEAD COMBO (Portugal)

> Musique

les guitares de Dead Combo cachent un vrai caractère de fauves : si elles miaulent lascivement leur mélanco-lie, c’est pour ensuite mieux sauter sur le poil (dressé) de l’auditeur et lui porter quelques coups de griffes fatals en plein cœur...

DEAD COMBO : C’est pour les besoins d’un album hommage

à Carlos Paredes, grand maître de la guitare portugaise et franc-

tireur du fado, que Tó Trips et Pedro Gonçalves fondent Dead

Combo en 2003. Depuis, le duo a signé six albums, dont le très

remarqué « Lisboa Mulata » (2012), qui lui a ouvert les portes de la

reconnaissance internationale.

Tò Trips & Pedro Gonçalves

http://deadcombo.net/

Date : 6 juilletLieu : Opéra de RennesHoraire : 21H00Durée : 1H30Tarif : 15€Tarif sortir : 4€Jauge : 500Tout public

QUATUOR BÉLA + ALBERT MARCOEUR (France)

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die, art populaire et exécution savante, réalité et chimère. Depuis quarante ans, c’est une constante dans les appari-tions scéniques d’Albert Marcœur : son répertoire, sa pra-tique, sa présence même, sont systématiquement remis en jeu. Voilà bien une règle à laquelle on n’ira pas lui repro-cher de ne jamais faire exception.

ALBERT MARCOEUR : Né en 1947, il étudie la clarinette au

conservatoire avant de prendre la tangente quand lui parviennent les

sons saturés du rock. Commence une carrière jalonnée d’albums et

de projets hors pistes, accomplis notamment avec ses frères Gérard

et Claude et des partenaires aussi affranchis que lui - Dick Annegarn,

Elise Caron, François Ovide...

QUATUOR BÉLA : Créé en 2006, le Quatuor rassemble des musi-

ciens lyonnais souhaitant défendre la musique contemporaine dans

toute sa diversité. Interprètes du répertoire (Ligeti, Scielsi, Dutilleux..)

comme d’œuvres de commande, ils ont croisé la route d’inclassables

notoires comme Denis Charolles, Moriba Koita ou Fantazio.

Frédéric Aurier : violon / Julian Boutin : alto / Julien Dieudegard :

violon / Luc Dedreuil, violoncelle / Albert Marcœur : textes et voix.

www.quatuorbela.com - www.marcoeur.com

Date : 7 juilletLieu : Opéra de RennesHoraire : 19H00Durée : 1H30Tarif : 15€Tarif sortir : 4€Jauge : 500Tout public

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Après avoir fait jouer les spectateurs dans ses « Concert de Public », puis transformé la Place de la Mairie en opéra so-nore, revisitant la figure d’Ulysse en se servant des façades comme décor (« oXc / Odyssée »), Pierre Sauvageot revient à Rennes, avec un nouveau projet de création musicale en milieu urbain. La barre était haute, mais le dé-compo-siteur et scénographe marseillais arrive une nouvelle fois à nous surprendre et nous interpeller, avec toujours plus d’inattendus, de farfelus dans la forme, toujours plus de rigueur et de maîtrise technique dans le fond. Pour fêter le centenaire de la création du « Sacre du Printemps » d’Igor Stravinsky, œuvre avant-gardiste et charnière de l’évolu-tion des musiques savantes, qui fit scandale en son temps en annonçant dans ses audaces harmoniques le chaos de la guerre à venir, Pierre Sauvageot a décidé de transposer la partition originale dans l’un des temples du voyage mo-derne : la gare ferroviaire. L’objectif artistique est de faire résonner dans cet espace spécifique en perpétuel mouve-ment, la mécanique de précision de la partition originale de Stravinsky. Annonces, bruits des boggies, polyphonies des rumeurs et des conversations, monologues des voya-geurs, babel des langues, cliquetis des rames, crissement des freins se mêlent dans la reconstruction hommage et symphonique de l’œuvre de Stravinsky, comme autant de pupitres et d’instruments. De cet orchestre ferroviaire inédit, Pierre Sauvageot joue de la captation et de la resti-

Dans cette performance interdisciplinaire mobile pour l’espace public, la compagnie allemande s’engage comme un commando poétique urbain pour modifier avec beaucoup d’humour le regard du passant et des spectateurs. À l’aide de bandes graphiques horizontales et verticales, les acteurs / gaffeurs modifient les perspec-tives et les lignes focales, pendant qu’une danseuse et un musicien investissent l’espace en mouvement et en son. Convoqué en un lieu de départ, le spectateur pourra suivre ensuite en géolocalisation ce parcours déambu-latoire en émeute poétique. Réunissant dans un même mouvement d’occupation, danse, arts visuels et musi-que, ces activateurs de ville s’engagent dans un véritable geste politique qui impose une alternative poétique, à la fois sauvage, absurde et éphémère, aux perceptions quo-tidiennes imposées par nos sociétés urbaines.

Collectif artistique basé à Bienne (Allemagne), la compagnie

ASPHALT PILOTEN réunit des acteurs de différents milieux artistiques et

géographiques, ouverte comme un espace de création et de rencontres

pluridisciplinaires autour de l’espace public et de ses liens spécifiques

avec l’architecture. Les différentes créations de ce collectif d’activistes

IGOR HAGARD, UN SACRE FERROVIAIREPIERRE SAUVAGEOT / LIEUX PUBLICS (France)

> Symphonie ferroviaire

tution, et mène à la baguette, une symphonie de bruits, de sons et de rumeurs, qui se doit de suivre et de respecter la partition originale. Équipés de casque audio et instal-lés dans des fauteuils d’écoute sur les quais de la gare de Rennes, 100 spectateurs vont se plonger pendant 33 minutes, dans cet amas de matière sonore orchestrée. Le pari est de taille, comme les enjeux techniques, pour que résonne et crépite ce voyage musical immobile et bruitiste en cœur de ville.

Directeur artistique du Centre national de Création Lieux Public à

Marseille depuis 2001 et du réseau européen In Situ, le dé-compo-

siteur, inventeur et scénographe Pierre Sauvageot ne cesse de bou-

leverser les rapports entre espace urbain, sonore et spectateur, en

mettant au service de ses créations les technologies contemporaines

comme les rudiments de la diffusion acoustique. Figure majeure de

la création contemporaine de rue (la Cie Décor Sonore avec Michel

Risse, l’aventure Allegro Barbaro…), il compte aujourd’hui une ving-

taine de créations, dont certaines de grande ampleur. Après Rennes,

Oerol (Pays-Bas) et Graz (Autriche), « Un Sacre Ferroviaire » sera en

septembre l’une des créations phare de « Marseille 2013, capitale de

la culture », au cœur de la Gare Saint Charles.

Pierre Sauvageot : direction artistique / Lionel Kasparian : réalisation

musicale / Jany Jérémie : point(s) de vue / Jean-François Goyet :

éléments textuels

Spectacle réalisé avec la collaboration avec la Gare SNCF de Rennes.

www.lieuxpublics.com

Date : 6 et 7 juilletLieu : Gare de RennesHoraires : 17H00 – 18H00 – 19H00 – 20H00Durée : 33’Tarif : GratuitJauge : 100Tout public

TAPE RIOT AsPHAlT PilOTen (Allemagne)

> Danse performance utopique en distorsion physique urbaine

profondément engagé dans la vie de la cité (« Tape Riot », « Sushi »,

« Dark Side of the Moon », « 10H10 », « Noir et Blanc à Minuit »…)

s’obstinent à modifier les perceptions, à métamorphoser l‘existant, à

décaler le regard et le quotidien urbain, dans une approche artistique

contextuelle, éphémère et non verbale, autour du langage des corps, de

la musique et des installations plastiques.

Anna Andereg : direction artistique et danse / Hervé Thiot : performance

visuelle / Moni Wespi : danse / Marco Barotti : musique / Christian Ande-

reg et Jan Mühlethaler : vidéastes / Géraldine Tronca : coordination

Avec le soutien de : La Paperie (Centre Nattional des Arts de la Rue -

Angers), KJBI (Bruxelles). Ce spectacle a bénéficié d’une aide à l’écriture

du réseau IN SITU, dans le cadre du projet META.

www.asphaltpiloten.net

Date : 5 et 6 juilletLieu : À découvrir sur www.taperiot.comHoraires : 19H30Durée : 2H00Tarif : Gratuit - Tout public

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La performance « Birdwatching », créée en 2009 par les artistes belges Benjamin Vandewalle et Erki De Vries, instal-lait les spectateurs sur une plate-forme mobile qui devenait l’objet même de la chorégraphie. Dans un paysage de murs blancs et de corps, les parois renvoyaient les mouvements du danseur et la performance explorait les limites et la perte du sens de l’orientation. Toujours aussi fasciné par la notion de perception, le danseur-chorégraphe anversois prolonge aujourd’hui l’expérience en développant encore le concept au sein de « Birdwatching 4X4 », caisson d’obser-vation mobile pour quelques danseurs (Cie P.A.R.T.S.) et une quinzaine de spectateurs. Une nouvelle fois, les com-pagnons de voyage sont partie prenante de l’aventure sensorielle, cobayes et acteurs d’une mise à l’épreuve qui interroge notre perception du, des mouvements de la ville au quotidien.

L’installation ressemble à un bus magique en forme de boîte à images, un espace expérimental où chorégraphie, scénographie, lumière et son, images et déformations sen-sorielles, se rejoignent pour nous faire perdre pied. Le jeu des reflets sur le mur en miroir multiplie et fragmente les angles de vision, comme à travers une lentille de caméra, qui sélectionnerait ce qui se montre et ce qui se cache. Artistes, ville et spectateurs entrent et sortent de l’image, dans un flux qui semble aléatoire, tandis que se mélangent réalité quotidienne et réalité mise en scène. Peu à peu, dans le choix des mouvements des danseurs comme dans les angles de vue choisis pour ce voyage mobile dans la ville, la chorégraphie redessine la réalité, invente des perspec-

Après « Ciel » il y a deux ans, le danseur et chorégraphe catalan revient nous présenter sa nouvelle création, « Abscisse », fiction architecturale dans l’espace public pour trois danseurs. Dans ce monde artisanal de bri-cole, de madriers, de planches, de filins et de cordes, qui caractérise son univers, dans cette révélation de la beauté du geste du travail manuel, qui reste le moteur de ses dernières créations, dans ce jeu sur les structures en équilibre qui définit son travail chorégraphique, Jordi Galì interroge cette fois les notions d’élévation et de ren-versement, de vertical et d’horizontal, de démolition, de renaissance et de cycle vital. Entouré pour la première fois de deux complices, il articule avec une fascinante précision, dans un véritable ballet en apesanteur, trois échelles, des cordes et quelques bouts de bois, pour monter toujours plus haut vers le ciel. Une nouvelle fois, on reste bouche bée devant la légèreté et la beauté de cette danse inédite, devant la justesse aérienne de ces gestes qui semblent autant de points d’articulation entre l’Homme et le Monde.

BIRDWATCHING 4x4 BenJAMin vAnDeWAlle (Belgique)

> Performance et installation chorégraphique mobile

tives inattendues, et parvient à nous faire perdre pied. Ce surprenant espace expérimental en parcours de rues, nous emmène loin dans le brouillage des sens et la perte des perspectives que recherche Benjamin Vandewalle.

Étudiant à l’École Royale du Ballet d’Anvers, puis au sein de la Cie

P.A.R.T.S, Benjamin Vandewalle monte de nombreux projets chorégra-

phiques avec Vincenzo Carta, avant de rencontrer l’artiste visuel Erki De

Vries pour les performances « Birdwatching » et « One/Zero ». Professeur

intervenant au KASK de Gand, actif au Mozambique et en Afrique du

Sud, il est aussi interprète pour Studium (2012) et Stills Animals (2012)

de Tuur Marinus / Busy Rock.

Concept et chorégraphie : Benjamin Vandewalle / Scénographie : Pieter

Huybrechts et Benjamin Vandewalle / Concept original : Erki De Vries /

danse : Benjamin Vandewalle, Peter De Vuyst, Maïte Jeannolin, Rosa

Omarsdottir, Krisjanis Sants, Christopher Schieche et Kathryn Vickers /

Musique : Nico Sall

Production : Caravan Production

Coproduction : Kaaitheater (Brussel, BE), Vrijstaat O. (Oostende, BE), TAKT

Dommelhof (Neerpelt, BE), DÉPARTS

Résidences : TAKT Dommelhof (Neerpelt, BE), Vrijstaat O. (Oostende, BE)

Scheld’apen // Diffusion internationale : Fanny Bordier

Merci à Aernout Vandewalle, Marnix Rummens, CB Service

Avec le soutien : de la Commission communautaire flamande, de la

région de Bruxelles-Capitale

Ce spectacle a bénéficié d’une aide à l’écriture du réseau IN SITU, dans

le cadre du projet META.

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne

(DGEAC – programme Culture).

www.caravanproduction.be

Date : 5, 6 et 7 juilletLieu : Départ Le LibertéHoraires : 17H00 – 18H00 – 19H00 – 20H00Durée : 35’Tarif : 2€Jauge : 20 (réservation obligatoire)Tout public

ABSCISSE JORDI GALÌ (France / Espagne)

> Pièce chorégraphique équil ibriste pour trois interprètes

Originaire de Barcelone et danseur professionnel depuis plus de

dix ans (avec Emilio Gutiérrez, Wim Vandekeybus, Anne Teresa De

Keermaeker, Maguy Marin), Jordi Galì développe depuis 2001 un

travail de création personnel réunissant une douzaine de créations

(solos et pièces confondus). Depuis quelques années, son travail

creuse un dialogue entre geste et objet, d’abord avec « T », pièce pour

le plateau (2008), puis « Ciel » (2010) conçue pour l’espace public et

« Abscisse » (2012).

Conception : Jordi Galì

Création et jeu : Jordi Galì, Silvère Simon, Jérémy Paon, en alternance

avec Lea Helmstädter

Production déléguée : extrapole

Coproductions : L’Abattoir / Centre National des Arts de la rue

(Chalon-sur-Saône), Derrière le hublot (Capdenac), Château Rouge

(Annemasse), Les Ateliers Frappaz - Centre métropolitain des arts

urbains (Villeurbanne)

Soutien au projet : ramdam (Sainte-Foy-lès-Lyon), Espace Périphé-

rique (Mairie de Paris - Parc de la Villette)

www.jordigali.com

Dates, lieux et horaires : Le 5 juillet, place du colombier à 16H00 et 19H00 / Le 6 juillet, gare SNCF à 16H00 et 19H00 / Le 7 juillet, Parvis des Champs Libres à 15H00 et 18H00Durée : 45’ / Tarif : Gratuit - Tout public

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AVENTURES EN TERRE INDIENNETrois ans après « Contréo », rencontre au sommet entre pop, baroque et électro, le compagnonnage entre les Tombées et le chanteur et compositeur multicarte Ollivier Leroy se poursuit, avec le retour très attendu d’Olli & The Bollywood Orchestra : soit une immersion totale dans l’univers de Bollywood, place forte du cinéma indien et pourvoyeur d’images, de musiques et de chorégraphies fastueuses. Amorcée avec un premier spectacle en 2004 et prolongée par deux albums, l’aventure prend cette fois-ci les atours d’un voyage initiatique et amoureux : celui d’un chanteur breton qui, tombé sous le charme d’une star de Bollywood, parcourt l’Inde pour tenter

POÉSIE ET MATHÉMATIQUESPour ceux qui, sur les bancs de l’école, ne comprenaient guère pourquoi on séparait par principe le littéraire et le scientifique, la musique s’avère un précieux refuge : elle leur ouvre soudain un domaine où peuvent s’associer et se soutenir la poésie et l’algèbre, les sens et la logique, le cœur comme il bat et les neurones comme ils bouil-lonnent. Ces échanges vitaux entre l’émotion et la raison, on les a tout de suite repérés dans les pièces de Ghislain Fracapane, fondateur et maître d’œuvre du collectif ren-nais Mermonte. Polyrythmies montées en neige, mixtures de lignes mélodiques, de timbres instrumentaux, de voix et de chœurs, structures coulissantes, motifs subtilement répétitifs... Difficile de ne pas songer à l’Amérique de Philip Glass, de Steve Reich, de John Adams et de leurs rejetons pop Jim O’Rourke, Tortoise ou Sufjan Stevens... Mermonte s’inscrit dans cet héritage en y apposant sûre-ment sa patte, et notamment ce jeu collectif qui entrelace la fougue et la précision, l’obsession de la justesse et le plaisir de se fondre dans un creuset commun. Cette bonne entente, cette camaraderie vraie sont autant de

OLLI GOES TO BOLLYWOOD Olli & THe BOllYWOOD ORCHesTRA (France / Inde)

> Ciné-Concert

Ollivier Leroy : direction artistique, voix, composition / Kavita Baliga :

voix / Deb & Djoti Shankar Roy : violons / Asad Khan : sitar / T. Raja &

M. Vedachalam : tablas, dholak, daf, thavil... / Erwan Volant : basse /

Jesse Lucas : VJ, création vidéo, machines.

Le projet a été soutenu par : Culturefrance, la DRAC, le Conseil

régional de Bretagne, la Ville de Rennes, la SACEM, le Conseil général

du Finistère, l’ADAMI, le FCM, le CNV, l’ADAV 56, le Ministère de la

culture, le Centre Bretagne Ouest (C.O.B), la Ville de Lorient…

Le spectacle est coproduit par LES TOMBÉES DE LA NUIT – Rennes.

www.ollibollywood.com

Date : 5 juilletLieu : Théâtre de verdure, Parc du ThaborHoraire : 22H30Durée : 1H30Tarif : 5€Jauge : 500 - Tout public

MERMONTE (France)

> Musique

fluides bienveillants qui, sur scène, apportent encore un surcroît de liant et de grâce aux performances du groupe. On se rappelle qu’un morceau de l’Anglais Vini Reilly (The Durutti Column) s’intitulait « All That Love & Maths Can Do ». « Tout ce que l’amour et les maths peuvent faire » : voilà un beau résumé de l’art musical de Mermonte.

MERMONTE : Engagé dans plusieurs groupes (Fago Sepia, Heliport,

Lady Jane), Ghislain Fracapane crée Mermonte en 2010, dans l’idée

de mettre collectivement en pratique des expérimentations entamées

en solitaire au début des années 2000. La réalisation patiente de son

premier album aboutit à la sortie de « Mermonte » au printemps 2012.

Ghislain Fracapane : voix, guitares, basse, glockenspiel / Pierre

Marais : voix, percussions / Eric Hardy : batterie / Matthieu Noblet :

batterie / Astrid Radigue : voix / Charlotte Merand : violon / Régis

Rollant : guitare / Julien Lemonnier : guitare / Mathieu Fisson : basse

/ Jeanne Lugue : violoncelle.

http://mermonte.bandcamp.com/album/mermonte

Date : 7 juilletLieu : Théâtre de verdure, Parc du ThaborHoraire : 16H00Durée : 1H15Tarif : GratuitJauge : 500Tout public

de la retrouver. Rythmé par des chansons originales orchestrées comme des tubes, enrobé par la crème de la scène musicale indienne, ce périple gagne encore en profondeur avec la présence d’un écran, sur lequel sont projetées les images d’un film imaginaire, et de deux écrans translucides, qui permettent de faire apparaître sur la scène certains de ses personnages. Gommant la distance entre réel et virtuel, vérités et fantasmes, l’ensemble est bien plus qu’un clin d’œil occidental à la créativité débridée de Bollywood : pour Leroy, c’est aussi une étape supplémentaire dans un parcours personnel placé sous le sceau de la curiosité, de la gourmandise, de l’expérimentation vocale et de l’hybridation audacieuse d’esthétiques apparemment éloignées. Toutes qualités que Bollywood, en formidable laboratoire artistique qu’il continue d’être, ne cesse lui-même d’exalter.

OLLIVIER LEROY : Compositeur de formation et pianiste, ce musicien

rennais se tourne très tôt vers le chant sous toutes ses formes et

s’embarque dans des expériences multiples : world music (Pandip,

Mukta), traditions bretonnes (Shafali), contemporain (« Contréo » avec

Jean-Philippe Goude), ciné-concerts... Tout en apprenant le chant

lyrique et en s’intéressant à la musique répétitive américaine, il s’initie

au chant classique et populaire indien ainsi qu’au sanskrit et à l’hindi.

C’est en 2002 qu’il découvre l’univers de Bollywood et décide d’en faire

la matière première du spectacle « Olli & The Bollywood Orchestra ».

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Alors que la compagnie fêtait l’an passé ses trente années d’existence et d’activisme créatif, et après la « Fanfare » et « Victor Frankenstein », saluons le retour aux TOMBÉES DE LA NUIT des Angevins de Jo Bithume, avec cette création musicale, théâtrale et chorégra-phique pour 11 musiciens et danseurs. « Boîte de rue » invente un dancing de plein air, une boîte de nuit à ciel ouvert qui bouscule la tradition des bals populaires. Neuf musiciens en fanfare (dont un DJ qui s’occupe des beats), mêlant sonorités des cuivres et musique électronique, un couple de comédiens-danseurs qui enchaîne les chorégraphies déjantées, tour à tour sac-

Ce solo chorégraphique, première partie de son projet « J’ai toujours voulu rencontrer un volcan », sera unemagnifique introduction au travail plastique si particulier de Gwendoline Robin autour de l’utilisation des matériaux explosifs. Pendant 25 minutes, la performeuse interroge les notions de mouvement, de fragilité et de résistance du corps, en utilisant également sur cette pièce toute la potentialité sonore et visuelle de tubes de verre creux. Au milieu des tensions corporelles et des détonations, du feu et des éclats lumineux, de cercles de verre et de terre, le corps de la danseuse « court, marche, traverse, s’immo-bilise, tourne sur lui-même, explose mais essaie de toujours tenir debout. » La musique cristalline des tubes s’envole dans les airs, tandis que résonne en alternance les craquements du verre cassé. Dans les mouvements et les sons, au fil des magnifiques tableaux successifs brossés par la chorégraphe et pyrotechnicienne, l’éner-gie de cette danse unique investit l’espace en posant les bases d’un autre rapport visuel entre corps, matière et objets. En résidence de création au Musée de la danse de Rennes, elle présentera une étape de cette nouvelle

BOITE DE RUE JO BiTHUMe (France)

> Spectacle musical de rue à danser

Direction artistique : Jacques Dolivet / Création musicale : Boochon

et Elisabeth Hérault / avec 9 musiciens (trompettes, trombone, flûte,

saxophones, soubassophone, basse et machines), 2 comédiennes-

danseuses, 2 techniciens son et lumière.

Soutiens : Conseil Général 49, CNAR La Paperie (Angers), SMAC Le

Chabada (Angers), Ville de Villevêque, Festival Les Accroche-cœurs

(Angers), Le Carroi - (La Flèche), Ville d’Angers.

La compagnie Jo Bithume est soutenue par : le Ministère de la

Culture, la Région Pays de la Loire, le Département du Maine et

Loire / EPCC Anjou Théâtre, la Ville d’Angers, la Spedidam, l’Institut

Français.

www.compagniejobithume.com

Date : 5 et 6 juilletLieu : Place de la mairie - Transat en villeHoraire : 22H00Durée : 2H00Tarif : GratuitTout public

DE TERRE ET DE FEU GWENDOLINE ROBIN (Belgique)> Performance pyrotechnique et chorégraphique

création prévue pour le Kunsten Festival des Arts de Bruxelles en 2014, en coproduction avec LES TOMBÉES DE LA NUIT – Rennes.

Plasticienne et performeuse, Gwendoline Robin est diplômée

de l’ENSAV de Bruxelles, où elle vit et travaille. Depuis 1997

et la création de « Nord/Sud », elle réalise des installations et

performances autour des corps et des matériaux explosifs.

Parallèlement, elle a travaillé avec les metteurs en scène Jacques

Delcuvellerie et Boris Charmatz, le compositeur Garrett List, le

chorégraphe Pierre Droulers… Professeur à l’Académie des

Beaux-arts de Tournai (Belgique), artiste associée aux Halles de

Schaerbeek pour la saison 2007, elle présente depuis, ses travaux

lors de festivals internationaux, en France, Belgique, Écosse,

Pays-Bas, Slovénie, Finlande, Canada, Chine… Ses installations

éphémères la mettent toujours en scène et en situation, dans une

recherche constante de la relation physique et visuelle des objets

dans un espace.

Gwendoline Robin : conception et interprétation, Ida De Vos :

assistance mouvement.

www.gwendolinerobin.be

Date : 7 juilletLieu : Dalle du ColombierHoraires : 16H30Durée : 25’Tarif : GratuitTout public

cadées, robotiques, empruntées au quotidien. Dans cet univers rythmique, burlesque, le son monte, s’amplifie, et les spectateurs se retrouvent au cœur de la transe, le pied battant et les yeux rivés sur ces tableaux suc-cessifs de mouvements qui sont autant d’instants sus-pendus. Et la « Boîte de rue » finit par transformer la nuit et le plein air en un beau moment de convivialité et de partage sur les pavés.

Depuis trente ans, et réunissant aujourd’hui une cinquantaine

d’artistes, administratifs et techniciens, la compagnie Jo Bithume

développe son univers singulier dans le monde des arts de la rue,

mêlant comédie, cirque, musique, voyages à cette certitude que le

théâtre doit être populaire, accessible à tous, proche du public, en

particulier de celui qui n’y entre pas. Depuis sa création en 1982

à Angers, la compagnie a développé une vingtaine de spectacles,

destinés à l’espace public urbain, mais aussi aux salles, avec une

montée progressive vers les grandes formes d’envergure. Avec la

création du Centre Régional de Formation aux Arts du Cirque et de

la Rue, puis le passage du Lieu de fabrique et Centre de Résidence

créé par la Compagnie à l’un des neuf Centres Nationaux des Arts

de la Rue (CNAR) de France, ou l’adoption du statut de SCOP SARL

(Société Coopérative de Production à Responsabilité Limitée), Jo

Bithume a toujours privilégié le partage, à la fois des savoirs, des

expériences et des émotions, et développé de nombreux projets à

destination des amateurs.

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BAIN DE MEMOIREDans le champ des musiques bretonnes, voilà deux compagnons de route qui, depuis 20 ans, affichent un penchant avéré pour les chemins buissonniers. Virtuoses humbles et aventureux, Erwan Hamon et Janick Martin aiment suivre les détours qu’inspirent le désir, le doute et la curiosité, et qui les ramènent toujours aux sources les plus vives de leur créativité. On pourrait dire que le temps n’a pas prise sur eux, mais la formule serait pares-seuse, voire mensongère. Car il est au contraire à la fois leur muse et leur maître, leur outil et leur matière pre-mière. C’est le temps, oui, et tout le cortège d’histoires, d’images et de sensations qu’il laisse dans son passage, qu’Hamon et Martin chantent à travers leurs instru-ments. C’est lui qui les amène à remodeler sans cesse leurs idées et leur langage. Dans « Blue & Black Zebra », le duo s’associe à deux complices au diapason – Gilles Chabenat, héraut international de la vielle électro-acous-tique, et Julien Stévenin, poète de la contrebasse – pour plonger dans le grand bain à remous de la mémoire, dans ses étendues à la fois intimes et collectives qui jamais ne se figent. C’est là, dans l’évocation d’un passé en mouve-ment, et dans l’expérience du présent qui le recompose, que réside le secret de l’éternelle jouvence de leur jeu et de leurs échanges. Preuve que les indémodables de leur espèce ne sont pas ceux qui cherchent à se sous-traire à la course des ans et aux effets de l’âge ; mais au

MECANIQUE POP SAVANTEDu «rock du XIXe siècle» : ainsi François Maurin décrivait-il sa musique en 2008, à l’époque de son album « A Dream or Two » et de son premier passage aux TOMBÉES DE LA NUIT. Tissant des liens entre trio de cordes, cor d’harmonie, guitare nylon et voix, le français célébrait alors un heureux mariage entre pop et classique, mélodies populaires et culture savante. Cinq ans plus tard, cet esprit passe-mu-railles affine et enrichit cet idéal avec un deuxième disque annoncé pour octobre 2013, « The Organ King ». Dans ce projet ambitieux, «l’orgue roi », présent sous toutes ses formes (de barbarie, d’église, Hammond, Farfisa...), se faufile dans des pop-songs somptueusement arrangées, qui invitent l’auditeur lui-même à cheminer librement entre les lignes des genres et des époques, de l’Amérique des fifties à la pop léchée des années 80, du music-hall au songwriting anglais le plus raffiné. Et comme François Maurin abhorre toute forme de train-train, il a imaginé pour la scène un dispositif d’une singularité - voire d’une dinguerie - absolue : accompagné d’un contrebassiste, il interprète son répertoire en commandant en direct un big band d’instruments automates spécialement conçus pour lui - pianola, batterie, xylophone, glockenspiel, boîtes

HAMON MARTIN (France)

BLUE AND BLACK ZEBRA> Musique

contraire ceux qui en acceptent pleinement les vertus et les beautés.

HAMON-MARTIN DUO : Originaires du Pays Gallo, Erwan Hamon et

Janick Martin se produisent depuis le début des années 90 en solo,

en duo comme dans diverses formations (Hamon Martin Quartet,

Mandala, La Dame Blanche, Jacky Molard Acoustic Quartet...). En

Bretagne comme dans le monde entier, ils ont donné des centaines

de concerts et de festoù-noz, et sorti plusieurs albums très remar-

qués, le dernier en date étant précisément un enregistrement en

concert de « Blue & Black Zebra » (CoopBreizh, 2012).

Erwan Hamon : bombarde, flûte traversière, voix / Janick Martin :

accordéon diatonique, voix / Gilles Chabenat : vielle électroacoustique

/ Julien Stévenin : contrebasse / Néry Catineau : regard extérieur,

mise en espace / Laurent « Graal » Rousseau : photographies, vidéos /

Damien Richard : vidéos.

Production : Esta-fête

Coproduction : Théâtre de Cornouaille, Quimper / Festival LES

TOMBÉES DE LA NUIT, Rennes / Centre Culturel Pôle-Sud, Chartres

de Bretagne / Le Canal, Théâtre Intercommunal du Pays de Redon /

Centre Culturel Le Dôme, Saint-Avé.

En partenariat avec : Le Nouveau Pavillon, Bouguenais / Festival De

Bouche à Oreille - UPCP Métive, Parthenay

Avec le soutien de : Adami, Spedidam, Sacem, Région Bretagne, Drac

Bretagne

www.hamonmartin.com

Date : 4 juilletLieu : Théâtre du Vieux Saint ÉtienneHoraires : 19H00Durée : 1H15Tarif : 10€Tarif sortir : 4€Jauge : 200Tout public

F.M (France)

THE ORGAN KING> Musique

à musique et autres jouets étranges... De cette rencontre poétique entre l’humain et le mécanique jaillit une gamme infinie de combinaisons sonores et visuelles, mais aussi une magie qui touche son auteur au plus intime : avec « The Organ King », ce sont les rouages de sa créativité, de sa sensibilité et de son identité que François Maurin met à nu.

F.M. : Rouennais d’origine, François Maurin suit des études de

musicologie tout en s’initiant aux plaisirs secrets du home studio. Féru

d’harmonies classiques comme de mélodies pop, il réunit ses passions

dans son premier album « A Dream or Two », où il relit notamment sur

un mode chambriste Blondie, The Cure et The Stranglers. Il a aussi

signé la BO du film « Versailles Rive Gauche » et écrit et arrangé pour

Michel Delpech, Etienne Daho ou Françoise Hardy.

François Maurin : voix, piano, guitare, instruments automates / Frédéric

Chiffoleau : contrebasse / Edouard Brunet : technicien son.

Production : Bleu Citron

Coproduction : Centre Culturel Paul Bailliart / Le Train-Théâtre à Portes-

les-Valence / Château Rouge à Annemasse

Avec l’aide à la production d’Arcadi

www.theorganking.com

Date : 5 juilletLieu : Théâtre du vieux Saint-ÉtienneHoraires : 19H00Durée : 1H15Tarif : 10€Tarif sortir : 4€Jauge : 200Tout public

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IMAGES ET MAGIE POPEnvisagée sous le seul angle des charts, la pop britan-nique ne ressemble guère qu’à une usine à tubes, débi-tant des groupes destinés à briller le temps d’une ou deux saisons. Mais il suffit de décaler un peu son écoute pour découvrir les trésors d’originalité dont regorgent encore ses jardins secrets : loin des chaînes de montage de l’industrie musicale, subsistent d’authentiques ate-liers de création, tenus par des descendants d’artisans de génie comme Robert Wyatt, Syd Barrett ou le regretté Kevin Ayers. C’est dans une telle antre d’inventeurs qu’est né Oddfellow’s Casino, collectif mené par l’esprit bouillonnant de David Bramwell. Tirant son nom d’un freak show ambulant de l’époque victorienne, ce pha-lanstère amical de Brighton puise la substance de ses chansons dans des préoccupations aussi diverses que « les recoins oubliés de l’Angleterre, les oiseaux, les pay-sages, les fantômes et la mort ». Il en tire une musique battant avec finesse les cartes de l’étrange et du fami-lier, et qui d’une ample foulée semble arpenter toute la topographie musicale anglaise, de la pop de chambre au psychédélisme en passant par la ballade folk. Au Vieux Saint-Etienne, Oddfellow’s Casino commencera son set sur « La Cabina » (1972), moyen-métrage espagnol où

ZÉBULON ROCKGénie musical ayant élévé l’art de la bricole au rang des Beaux-Arts, le Brésilien Tom Zé a un jour résumé ainsi ses activités de créateur fou : « Je suis comme ces inven-teurs du dimanche qui, avec les pièces d’une montre et les éléments d’une bicyclette, essaient de monter une machine à café ou une tondeuse à gazon... » Dorian Taburet, alias Mein Sohn William, pourrait se retrouver dans cette description : depuis 2009, le Rennais monte d’étonnantes (et détonantes) mécaniques musicales, dont lui seul connaît les secrets de fabrication et le mode d’emploi. Guitare baladeuse, samples et boucles ouvrant autant de brèches vers l’inouï, chant habité voire possé-dé, énergie ô combien renouvelable : devant le caractère échevelé et imprévisible de ses concerts, certains obser-vateurs ont invoqué Dada ou l’art brut... D’autres, avec un louable souci de précision, ont voulu lister les ingrédients passés à la moulinette de cet infatigable Zébulon : rock indé à l’état sauvage, pop tout-terrain adepte du déra-page, bruitisme ludique, electro de quat’ sous flambée à l’huile de coude, musique de transe pour tribu imagi-naire... Mais Taburet, bondissant, papillonnant, éparpillé volontaire, n’est pas homme à se laisser cerner par un

ODDFELLOW’S CASINO (Grande-Bretagne)

lA CABinA> Ciné-Concert

le comique de situation le dispute à l’absurde et à la cruauté : un troublant mélange des sens et des émotions, et un tremplin idéal pour que la troupe s’envole - et nous avec - sur les ailes de son propre imaginaire.

ODDFELLOW’S CASINO : Après une expérience noisy-rock new

yorkaise qui aura vite tourné court, et deux années dans la marine

marchande, David Bramwell fonde son collectif en 2002. Il a signé

trois albums à ce jour (le dernier, « The Raven’s Empire », est sorti

en 2012) et quelques faits d’armes pas piqués des vers, comme ce

concert unique donné en 2009 dans une église de Brighton avec une

fanfare de 50 musiciens et un DJ.

http://oddfellowscasino.com

Date : 6 juilletLieu : Théâtre du Vieux Saint ÉtienneHoraires : 19H00Durée : 1H30Tarif : 10€Tarif sortir : 4€Jauge : 200Tout public

MEIN SOHN WILLIAM (France)

> Musique

cordon de références. Il continue donc de tracer sa route sans mollir. Son naturel, qu’il se garde bien de chasser, est d’avancer au galop, et ce n’est pas aux Tombées qu’on va le réfréner : nous l’avons invité à participer aux trois temps du festival, dans trois lieux différents. Libre et insaisissable jusqu’au bout.

MEIN SOHN WILLIAM : Brestois d’origine, Dorian Taburet s’installe

à Rennes pour des études de communication graphique aux Beaux-

Arts puis d’architecture. C’est là qu’il se lance dans la musique, dans

une formule one-man band qui le voit écumer des centaines de lieux

et marquer les esprits dans tout le pays. Son premier album, « Mein

Sohn William », est sorti sur le label Ici d’Ailleurs en janvier 2012. Il

est désormais secondé en concert par Antoine Bellanger.

http://meinsohnwilliam.bandcamp.com/album/mein-sohn-williamwww.facebook.com/meinsohn.william

Date : 6, 14 et 21 juillet Lieu : À définirHoraires : À définirTarif : Gratuit - Tout public

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Dans une invitation à plus de proximité avec l’art contem-porain, le collectif slovène s’empare avec douceur du prin-cipe du « ready made » pour nous donner à voir des détails et points de vue de la ville et, avec ironie de la figure de la « galerie d’art ». Une porte matérialise symboliquement son entrée. Un conférencier, en veston gris et lunettes d’écaille, prend en main la visite, aidé par un plan quinumérote les « œuvres » à regarder. Dans cette galerie éprise de liberté, où l’on peu boire, manger et fumer, les petits riens et les détails de l’espace public que l’on ne sait plus voir, reprennent vie et couleur. Artefacts urbains, paysages, compositions existantes, installations, ébauches d’œuvres, s’inventent une nouvelle existence dans le mu-sée à ciel ouvert de « Streetwalker ». La théâtralité discrète et la mise en espace miniature bousculent la hiérarchie des valeurs et nous emmènent hors des sentiers battus. Avec humour, énergie et décalage, le Ljud Group parvient à faire entrer l’art et la poésie dans nos imaginaires urbains et à décaler durablement nos perceptions.

L’accueil de la galerie de « Streetwalker » et les visites gui-dées seront réalisés avec la complicité d’habitants rennais.

Collectif international de performers, d’activistes et d’artistes, Ljud

explore la possibilité d’une expression artistique interactive dans

l’espace public, en se servant notamment des techniques du théâtre

comme d’un jeu. Après le projet théâtral interactif « Invasion » (2008), le

film muet « The Southern Island » (2007), l’émission de radio « The death

Comme souvent, les idées les plus simples peuvent révéler une belle part d’invention et de poésie. C’est le cas de cette installation participative et amovible de l’artiste plasticien londonien Graeme Miller. Couché sur une plate-forme, les yeux rivés sur le ciel, le spec-tateur est lentement poussé pour un voyage continu et hypnotique le long d’un rail d’une centaine de mètres. Paysage urbain, façade, arbres et ciel défilent alors dans un lent travelling, tandis que l’esprit se libère peu à peu des contraintes de la verticalité et de la pesanteur. Le mouvement qui berce, les infimes secousses révélant les aspérités du sol, l’abandon et le lâcher prise progressif imposés par la position allongée, concourent à la fulgu-rance sensorielle de ce brusque déplacement contem-platif. Dans l’étonnante douceur d’un voyage naturel en images réelles, cette œuvre environnementale crée un décalage de point de vue, une autre vision de l’espace naturel ou urbain, intérieur ou extérieur, selon les choix d’installation de Graeme Miller.

STREETWALKER LJUD GROUP (Slovénie)

> Galerie d’art en déambulation à ciel ouvert

of the bakers daughter » (2008), ils ont sillonné l’Europe pour diverses

aventures artistiques collectives, avant de travailler depuis deux ans à

Ljubljana sur de nouvelles approches de projets d’éducation, sociaux ou

environnementaux, comme « Ljud’s Laboratory » ou « H.O.M.E. Houses

for Open Mobility Exchange ».

Auteurs du projet: LJUD GROUP

Collaboration artistique: Collectif Alteréaliste

Coproductions : Maribor 2012, Capitale européenne de la culture

Projet soutenu par: le Ministère Slovène de la culture

Ce spectacle a bénéficié d’une aide à l’écriture du réseau IN SITU,

dans le cadre du projet META.

www.ljud.si

Date : 5, 6 et 7 juilletLieu : Départ Le LibertéHoraires des visites commentées : les 5 & 6 juillet à 16H00 et 20H00 et le 7 juillet à 15H00 et 18H00Visites libres toute la journée et en continuDurée : 1H30Tarif : GratuitJauge : 40 personnes pour les visites com-mentées (réservation obligatoire)Tout public

TRACK GRAEME MILLER (Grande-Bretagne)

> Installation interactive et contemplative in situ

Artiste, metteur en scène et compositeur, Graeme Miller s’est

formé dans les années 1980 à l’Impact Theatre Co-operative, groupe

qu’il a co-fondé. Ses œuvres (danse, théâtre, installation et interven-

tion) intègrent depuis un large champ de médium, avec l’idée d’être

un « compositeur d’une multitude de choses qui puisse intégrer la

musique ». Une pluridisciplinarité qui se matérialise dans ses projets

les plus récents, comme Linked (2003-present), Beheld (2006) et

Moth Theatre (2010).

Graeme Miller : conception, réalisation et animation.

Avec la complicité d’une dizaine de gondoliers rennais.

www.artsadmin.co.uk/projects/track

Date : 5, 6 et 7 juilletLieu x et horaires : Parc du Thabor, les 5, 6 et 7 à 15H00 – Les Horizons, le 6 à 11H00 - Place du Colombier, le 7 à 14H00Durée : 5H00 en continuTarif : GratuitTout public©

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Avec la disparition cette année de la Baraque du Thabor, nous avons souhaité donner un nouveau sens à l’espace d’accueil et de retrouvaille du festival. Un lieu de ren-contres et de vie qui serait aussi porté par des découvertes artistiques et deviendrait également un terrain d’échanges. Dans cette dynamique d’investissement et de transfor-mation de l’Étage du Liberté, le nom de la comédienne et performeuse belge Isabelle Bats s’est rapidement imposé et la « carte blanche » s’est transformée rapidement en trois jours d’occupation artistique et débridée. Investissant l’espace comme s’il s’agissait de son appartement, l’artiste et performeuse nous livrera quelques unes de ses inter-ventions aussi trash qu’iconoclastes, comme une porte d’entrée de trois journées dans un univers artistique inven-tif, drôle et décalé.

On pourra ainsi s’initier aux mystères sportifs de « A perfect match », combat dérisoire et voué à l’échec pour raquette et balle entre Isabelle et un mur de tennis (« Big Wall »). Trois sets, un équipement, un arbitre, un public, un kiné, les bois-sons énergisantes et des bananes, des changements de côté, des borborygmes et des encouragements, et l’avan-cée inexorable vers un score au désavantage de la joueuse. Ailleurs, autour des « Petits ruisseaux font les grandes rivières », l’artiste nous plonge dans des choix musicaux cornéliens, au fil de tubes qui sont autant de tranches de vie musicale dans une frénétique prouesse théâtrale où l’on croise Bono, les Clash, Mozart…, le tout attablé dans son salon autour d’un verre. Ailleurs, encore de la musique, des chansons décalées, un véritable bar avec son ouvreuse, des conversations qui dérapent, des tranches de rire…

Dans l’univers imaginatif du plasticien / performer, les râteliers à foin se transforment en cage de go-go dan-cer, les CV en set de table, les urnes électorales trans-parentes racontent leurs histoires en objet… Dans ce mouvement incessant de va-et-vient, entre le réel et une représentation plastique distordue par l’humour et une douce ironie, Cédric Brandilly se joue à la fois des codes du théâtre et des contextes de représen-tation pour faire exploser les frontières. Pour « Aller / Retours », performance autour d’une table de ping-pong, où deux pongistes vêtus de masques de Lucha Libre s’affrontent dans un terrible combat, la symbo-lique de la grande vitesse d’échange rappellera le TGV, mais aussi l’anonyme va-et-vient des voyageurs qui traversent les halls, couloirs et quais. Une nouvelle fois dans cette performance plastique, la part de symbo-lique et de décalage va naître du contexte d’interpréta-tion et de l’étonnement provoqué par l’irruption dans le réel de la simplicité de cette belle proposition.

ISABELLE BATS (Belgique)

CARTE BLANCHE / In restless nights in one-night cheap hotel we trust > Occupation artistique

Est-ce que ce lieu deviendra un rendez-vous quotidien pour les festivaliers, curieux et impatients de découvrir quelles nouvelles surprises l’artiste a préparées ?

Métamorphosé pendant trois jours en lieu de vie total par le souffle de ce vent décapant, joyeux et gai, simple et tru-culent de la performeuse, en entrée libre, l’Étage du Liberté nous immergera en tout cas dans l’univers puissant et sin-gulier d’Isabelle Bats.

Née à Charleroi en 1969, la comédienne et performeuse Belge

Isabelle Bats se lance, après des études de mise en scène à l’INSAS,

dans divers projets d’écriture et de mise en scène au sein du Théâtre

de la Balsamine, des Océans du Nord ou aux Halles de Schaerbeek.

S’orientant par la suite vers des créations plus intimes, elle écrit et joue

« Energie Fossile », « Anne et Isabelle – a soap trampoline », « Les petits

ruisseaux font les grandes rivières », « Life’s what you make it » ou « This

/ is / another / place ». Elle a également créé des performances ludiques

comme « Perfect match » et « Smashing Hits » et multiplie de nouveaux

projets.

Performance, concept, jeu et écriture : Isabelle Bats

http://isabelle-bats.blogspot.fr

Date : 4, 5 et 6 juilletLieu : L’Étage – Le LibertéHoraires : À définirTarif : GratuitTout public

ALLERS / RETOURSCÉDRiC BRAnDillY (France)> Performance

Né en 1984, ce plasticien / performeur a d’abord étudiés les Arts

et l’Architecture à Rennes, avant de poursuivre sa formation dans la

première promotion universitaire du Musée National Centre d’Art Reiña

Sofia de Madrid. Son premier projet « Urne 2012 » a été présenté au

Grand Palais de Lille lors de la Foire Européenne d’Art Contemporain

en avril 2012.Depuis, le philosophe et académicien Michel Serres

s’est intéressé à sa pratique et a souhaité le parrainer. Le travail de

Cédric Brandilly s’inscrit à ce jour dans les pratiques performatives des

situationnistes canadiens et Fluxus.

Cédric Brandilly : conception et interprétation avec un deuxième

performer.

Spectacle réalisé en collaboration avec la Gare SNCF de Rennes.

www.artbybc.fr

Date : 7 juilletLieu : Gare de RennesHoraires : Entre 10H00 et 18H00Durée : 3 x 2H00Tarif : Gratuit - Tout public

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Metteurs en scène : Paulina ALMEIDA (Allemagne) et Dawid Żakowski

(Pologne)

« Si c’était ma rue… » est un processus artistique trans-national original basé sur la pratique du théâtre physique dans l’espace public. En partenariat avec le festival LES TOMBÉES DE LA NUIT et avec le soutien du Programme Européen Jeunesse en Action, il réunira 21 participants âgés de 18 à 30 ans venant de Pologne, d’Allemagne, de France et pratiquant le théâtre ou/et la danse. Le point de départ de cette création In Situ émerge du réel et est un questionnement sur l’espace public et plus largement sur la ville. Comment rendre compte d’un lien privé et singulier avec cet espace partagé qu’est la ville ?De nombreux temps de travail se dérouleront en exté-rieur, sur une grande place publique de Rennes (Espla-nade Charles de Gaulle) du 24 juin au 6 juillet. Le travail s’appuiera sur des extraits de trois textes d’auteurs originaires de chaque pays : « Dans la solitude des champs de coton » de Bernard-Marie Koltes, « Hamlet Machine » de Heiner Müller et « Les portes du paradis » de

P RO G R A M M AT I O N A M I E

En cette année 2013, le collectif d’associations cultu-relles bretonnes du Pays de Rennes, Skeudenn Bro Roa-zhon, s’associe une fois de plus au festival, au travers d’un fest-deiz (littéralement « fête de jour » en breton) en cœur de ville.Une occasion de partager de nombreuses danses bre-tonnes (plinn, gavotte, andro, ridée…), sur un superbe plancher au son de la création musicale bretonneactuelle.

LANDAT-MOISSONPrenez deux passionnés de musique à danser, faîtes mijoter répertoires de basse-Bretagne et danses kof ha kof, saupoudrez le croquant mélodique d’arrangements épicés puis déglacez à l’ancienne un swing bretond’aujourd’hui, vous obtiendrez le duo Landat-Moisson. Servez très chaud !

Jerzy Andrzejewski, sur les témoignages des veilleurs de Rennes ainsi que sur les témoignages des passants qui voudront bien confier aux comédiens un mot, une phrase, une émotion. Cette création en trois langues réunira 21 comédiens, 100 figurants issus du collectif « Les Veilleurs de Rennes » ainsi qu’un ensemble vocal composé de 30 chanteurs (chants géorgiens) dirigés par Craig et Denise Schaffer.

www.la-pailette.net

Date : 5 et 6 juilletLieu : Esplanade Charles De GaulleHoraires : le 5 juillet à 21H08, le 6 juillet à 6H08 et 21H08Durée : 1H00Tarif : GratuitTout public

TALEC-NOGUETRozenn Talec est chanteuse traditionnelle du centre Bre-tagne. Elle explore et réexplore la force du chant breton. Yannig Noguet fait partie de la nouvelle vague des jeunes accordéonistes diatonique breton. Énergie, générosité, sensibilité : Il arrange avec aisance airs traditionnels et et compose avec vivacité et innovation. C’est avec une ga-lanterie accordée que ce duo vous fera danser jusqu’au crépuscule.

Date : 7 juilletLieu : Place de la Mairie – Transat en villeHoraires : de 15H00 à 19H00Tarif : GratuitTout public

LE FEST-DEIZ DES TOMBÉESSKEUDENN BRO ROAZHON (Bretagne)

« SI C’ÉTAIT MA RUE… »WORKSHOP TRINATIONAL DE THEATRE CORPOREL DANS L’ESPACE PUBLIC / MJC LA PAILLETTE (France, Allemagne, Pologne)

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Le théâtre de chambre est régulièrement présent à La Courrouze depuis 2011. De nombreuses rencontres avec des habitants ont eu lieu, sous forme d’apéros camping, de laboratoires et de résidences artistiques, afin de s’im-prégner de l’histoire en construction de ce quartier, suivre l’évolution des chantiers, provoquer le dialogue, collecter les histoires, donner envie de s’impliquer dans la prépara-tion d’une grande fête : celle du Camping complet, proces-sus artistique qui intègre tout au long de la démarche de création, habitants, artistes, partenaires et relais.

Rendez-vous est donné aux spectateurs pour un parcours-spectacle de 6h, modulable en fonction des envies et du temps de chacun.

Les spectateurs ont rendez-vous à la billetterie où unnuméro leur indique leur parcours (des guides les accom-pagneront tout au long de la soirée). Ce parcours comprend : - des petits rendez-vous, formes courtes inventées avec des habitants et portées par eux en appartements, cara-vanes, cabanes de chantier pour une dizaine de specta-teurs. 24 petits rendez-vous sont présentés, dont 10 créés avec des habitants de La Courrouze.- des moyens rendez-vous dans le quartier, avec des groupes plus importants. Performances d’inspirations auto-biographiques réalisées par des artistes professionnels. Certaines se sont nourries des réalités du territoire lors de temps de résidence.- des rendez-vous libres, performances courtes et installa-tions en accès libre dans la Grande Halle ;- le grand rendez-vous à côté de la Grande Halle. Tous les spectateurs sont rassemblés autour de Blue Pillow, nou-velle création de Christophe Piret. C’est une performance urbaine en plein air qui fait dialoguer les perceptions d’artistes/performers sur la ville avec celles d’habitants rencontrés à Rennes et ailleurs.

CAMPING COMPLETle THÉÂTRe De CHAMBRe (France)

> Spectacle parcours en cinq part ies composé de peti ts et grands rendez-vous

- le concert créé pour l’occasion par des musiciens de Rennes, du Nord, de Paris pour prolonger les rencontres et la fête. Conception et mise en scène : Christophe Piret / Assistanat à la mise en

scène : Alice Geairon.

Avec : Marc Amyot, Grégoire Chombard, Simon Cinelli, Benjamin

Delvalle, Gaël Desbois, Emmanuelle Destremau, Fily Diallo Dansira,

Elena Harvier-Zhilova, Christophe Hocké, Arnaud Lefin, Monique Michat,

Annie Poli, Tamara Saphir et Charlotte Talpaert.

Une soixantaine d’habitants de La Courrouze sont impliquées au cœur

du processus.

Résidence proposée par l’Antipode MJC Rennes, l’Aire Libre théâtre de

Saint-Jacques de la Lande, avec la complicité de Benoît Gasnier.

Projet soutenu par les TOMBÉES DE LA NUIT, Territoire et Développe-

ment et Rennes Métropole.

www.theatredechambre.com

Date : 12 et 13 juilletLieu : La CourrouzeHoraires : À partir de 18H00Durée : parcours « complet » de 6h, modu-lable en fonction des envies et du temps de chacun.Tarif : 12€ (Camping Complet + Blue PIllow + Concert)Jauge : 300Tout public à partir de 12 ans

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Pour ce « Week End 2 » au quartier de La Courrouze, LES TOMBÉES DE LA NUIT se sont adossées au projet Courrouze AA, action réunissant l’Antipode MJC Rennes, le Théâtre de l’Aire Libre et le metteur en scène Benoît Gasnier, artiste complice de notre association depuis des années.

Depuis trois ans, le projet Courrouze AA imprime une présence artistique dans ce quartier en construction, interpellant les habitants, suscitant des rencontres entre voisins pour créer du lien et favoriser l’échange et le « vivre ensemble ». A l’initiative de ce projet, le théâtre de chambre / 232U accompagne le chantier de la Courrouze, transformation urbaine conséquente qui verra à terme la construction de logements pour 10 000 habitants. Au cœur de cette démarche de collectage et d’occupation culturelle du territoire, au milieu de cet immense chantier artistique, le metteur en scène Christophe Piret s’attachera au fil d’une installation et performance de plein air (« Blue Pillow ») et d’un grand rassemblement sous forme d’un parcours spectacle modulable de 6h (« Camping complet »), à restituer le temps d’un week-end, la mémoire de mois de rencontre et de travail en résidence dans le quartier, pour l’une des créations phares de cette édition du festival.

Ce campement, installé près de la grande halle de la Courrouze, sera ouvert les trois jours du week-end. Au côté de « Camping Complet » et de « Blue Pillow », différentes propositions des TOMBÉES DE LA NUIT viendront compléter celles du théâtre de chambre, pour trois jours de fête, de convivialité et de découvertes artistiques au cœur de ce nouveau quartier en construction de Rennes Métropole… ©

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Blue Pillow est une performance urbaine en plein air née en grande partie du travail de la compagnie surl’immense chantier de La Courrouze et des rencontres avec ces nouveaux voisins rennais depuis 2011. C’est un projet atypique dans un bout de ville en construction, avec les bouts de vies qui s’y croisent, les histoires qui viendront l’habiter. Questions sur cet immense chantier - terrain de jeux où « tout est à faire » - sur ce quartier à inventer, sur l’habitat vertical, sur les horizons qui bougent.En janvier 2013, pendant deux semaines, une équipe de tournage est venue à la rencontre d’habitants pour interroger leurs points de vue sur la ville, sur l’habitat, sur leurs horizons.Ces interviews, enregistrements et images sont intégrés dans Blue Pillow et viennent dialoguer avec les actrices sur la structure, sous forme d’images projetées. Une vingtaine de personnes ont participé à ces échanges, en lien et en collaboration étroite avec LES TOMBÉES DE LA NUIT et Les Veilleurs de Rennes.Les artistes en résidence se sont également prêtés à ce jeu du « regard neuf » sur Rennes et ont parcouru ses rues, ses manifestations, ses sous-sols et ses intérieurs pour nourrir leur écriture… quitte à prendre de la hau-teur au sens propre et monter au sommet des grues pour filmer les chantiers en cours.Deux échafaudages contigus de 8 mètres de haut et une grande poche d’eau à la base de l’un d’entre eux, constituent la structure centrale de la scénographie où évoluent les artistes.Il est question de voisinages. De points de vue. D’hori-zons mêlés.Cinq veilleurs, artistes/performers, « plongent » dans ces points de vue, confient leurs propres perceptions, mettent en jeu leur corps, leurs histoires de vie et leur art dans le mouvement de la ville. Ils créent des perspec-tives, des décalages, commentent de manière sensible ces mouvements, la perception des êtres voisins et les écritures des à-côtés.

Conception et mise en scène : Christophe Piret / Textes : Emmanuelle

Destremau et Christophe Piret / Assistanat à la mise en scène : Alice

Geairon.

Avec Benjamin Delvalle, Gaël Desbois, Emmanuelle Destremau,

Fily Diallo Dansira, Tamara Saphir / Conception et design sonore :

Benjamin Delvalle / Musique : Benjamin Delvalle, Gaël Desbois,

Emmanuelle Destremau / Vidéos : Simone Cinelli / Régie générale et

lumières : Thierry Montaigne / Régie son : Simon Masson / Construc-

tions : Grégoire Chombard.

Blue Pillow est une production du Théâtre de Chambre – 232U en

coproduction avec LES TOMBÉES DE LA NUIT et avec le soutien

d’Antipode MJC. Le spectacle « Blue Pillow » est aidé par « Dunkerque

2013, capitale régionale de la culture » ; un événement de la Région

Nord Pas de Calais et de la Communauté urbaine de Dunkerque et

par Nord Magnetic, festival des Arts Vivants du Département du Nord.

BLUE PILLOWle THÉÂTRe De CHAMBRe (France)

> Performance urbaine et spectacle en plein air

Le théâtre de chambre – 232U est une compagnie soutenue et

conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communica-

tion - DRAC Nord-Pas-de-Calais, la Région Nord-Pas-de-Calais, le

Département du Nord, l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et la

Ville d’Aulnoye-Aymeries.

www.theatredechambre.com

Date : 12, 13 et 14 juilletLieu : La Halle – La CourrouzeHoraires : 21H30Durée : 1H15Tarif : 7€Tarif sortir : 4€Jauge : 300Tout public à partir de 12 ans

CAMPING COMPLETle THÉÂTRe De CHAMBRe (France)

> Spectacle parcours en cinq part ies composé de peti ts et grands rendez-vous

C R É AT I O N 2 0 1 3

Le travail de Christophe Piret triture en permanence l’intimité, la

proximité et se fonde en grande partie sur les récits de vie. L’intime, le

pas grand-chose des vies, emmenés sur d’autres lignes et véhiculés

par une poésie libre, sont souvent les points de départ de son écriture

théâtrale. A chacune de ses créations, il s’interroge sur le lieu de

représentation, sur le rapport au public et à ce voisinage singulier, ce

qui le conduit souvent à créer et à jouer au cœur des lieux de vie et à

mêler nombre d’habitants croisés sur les lieux de résidence au projet

artistique de la compagnie.

Le théâtre de chambre – 232U, implanté à Aulnoye-Aymeries, travaille

depuis une quinzaine d’années en prise directe avec son territoire et ses

habitants. C’est un endroit de circulation, d’invention et de construction.

C’est un lieu de permanence artistique sans cesse en mouvement, où

se croisent et où dialoguent artistes et habitants, voisins de toute sorte

et de tous horizons, et où s’inventent des passages des uns vers les

autres.

Le théâtre de chambre – 232U est une compagnie soutenue et conven-

tionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC

Nord-Pas-de-Calais, la Région Nord-Pas-de-Calais, le Département du

Nord, l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et la Ville d’Aulnoye-

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Rencontre entre la lutherie sauvage et le documentaire sonore, la musique improvisée et la mise en parole, l’installation sonore et le spectacle vivant, « Nuages » explore les différentes façons qu’a l’homme d’entretenir son rapport au ciel et aux nuages, selon son métier et sa pratique gestuelle. Dans ce parcours sonore en trois actes thématiques (les nuages et la mer / les nuages et le vent / les nuages et la terre), le spectateur est assis ou allongé, entouré de haut-parleurs et de machines sonores, baignant dans la diffusion des sons, dans un rapport privilégié à l’écoute. Dans de courts récits, les voix des marins, agriculteurs ou jardiniers évoquent leurs attentes, leurs souvenirs, leurs craintes, rythment ledéroulé du tryptique. En direct et à quatre mains, Mathieu Delaunay et Émilie Mousset mixent la matière sonore en s’abandonnant dans le temps de la représentation, à une part d’improvisation et d’aléatoire. Les paroles enregis-trées tissent leur trame, en se mêlant en douceur avec les machines sonores et les instruments dans une véri-table mise en espace acoustique et sensuelle.

Depuis 1998, le Cie Atelier de Papier navigue dans un univers

d’une grande sensibilité, où musique, théâtre et objets s’articulent

pour être les piliers de créations qui ouvrent les portes de l’imagi-

naire du spectateur en refusant le récit linéaire. Autour de Mathieu

Delaunay et Émilie Mousset, les équipes artistiques évoluent au gré

des rencontres et des projets, comme « des pieds et des mains »

(2004), « L’eau à la bouche » (2001), « Le temps d’une coccinelle »

(2008) et « Nuages » (2011).

NUAGES ATelieR De PAPieR (France)

> Installation et spectacle sonore

De et avec : Mathieu Delaunay et Émilie Mousset / régie générale :

Emmanuel David / Production : Aurélia Besnier / Diffusion : Jerome

Laupretre / regard complice : Lidwine Bretécher / Coup de main

mécanique : Jean-Yves Aschard.

Coproduction et résidence : Centre National des Arts de la Rue La

Paperie, Angers (49) // Athénor, St Nazaire/Nante (44) // Le Nombril

du Monde, Pougne-Hérisson (79) // Centre National des Arts de la

Rue Pronomade(s) en Haute-Garonne, Encausses les Thermes (31) //

Ville des Sables d’Olonne (85)

Coproduction : Culture O Centre, Orléans (45)

Aide à la création : Ville d’Angers, Conseil général de Maine-et-Loire,

Conseil régional des Pays-de-la-Loire et DRAC Pays-de-la-Loire.

Soutien : Théâtre Foirail-Camifolia, Chemillé (49) // Musique et danse

en Loire Atlantique (44)

> http://atelierdepapier.blogspot.fr

Date : 12, 13 et 14 juilletLieu : La CourrouzeHoraires : 10H30 et 20H00Durée : 1H10Tarif : 5€Tarif sortir : 4€Jauge : 100Tout public

+ MEIN SOHN WILLIAM (France)

> Musique

(voir page 13)Date : 14 et 21 juillet Lieu : À définirHoraires : À définirDurée : 40’Tarif : GratuitTout public

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On répète assez aux enfants de ne pas jouer avec le feu… Depuis 2005, l’artiste plasticienne et pyrotech-nicienne Gwendoline Robin prend le contre-pied de la sagesse populaire en réalisant des ateliers pour enfants. À partir de matériaux de récupération (tuyaux de gout-tières, bassines, casseroles, boîtes de conserves…), avec du fil de fer, de la terre glaise, du papier collant, ciseaux, pinces et marteaux, les enfants construisent des machines pyrotechniques ludiques qui seront présentées en fin d’atelier. On peut alors allumer les mèches pour créer une longue réaction en chaîne rythmée d’évène-ments pyrotechniques qui crachent, colorent, crépitent et explosent. fumigènes de couleurs, volcans et fontaines de feu, effets stroboscopiques et sonores, sortent des constructions réalisées par les enfants, dans un véritable feu d’artifice instantané. Au croisement de l’intervention plastique et du partage des savoirs, Gwendoline Robin engage dans cet « atelier pyrotechnique », un authentique et brillant rapport pédagogique au temps de la réalisation et de la représentation.

Plasticienne et performeuse, Gwendoline Robin est diplômée de

l’Ensav de Bruxelles, où elle vit et travaille. Depuis 1997 et la création

de « Nord/Sud », elle réalise des installations et performances autour

ATELIER DE CONSTRUCTION ET DE PYROTECHNIE POUR ENFANTSGWENDOLINE ROBIN (Belgique)

> Performance pyrotechnique participative

des corps et des matériaux explosifs. Parallèlement, elle a travaillé

avec les metteurs en scène Jacques Delcuvellerie et Boris Charmatz,

le compositeur Garrett List, le chorégraphe Pierre Droulers…

Professeur à l’Académie des Beaux-arts de Tournai (Belgique),

artiste associée aux Halles de Schaerbeek pour la saison 2007,

elle présente depuis ses travaux lors de festivals internationaux, en

France, Belgique, Écosse, Pays-Bas, Slovénie, Finlande, Canada,

Chine… Ses installations éphémères la mettent toujours en scène et

en situation, dans une recherche constante de la relation physique et

visuelle des objets dans un espace.

Gwendoline Robin : conception et animation.

www.gwendolinerobin.be

Date : 14 juilletLieu : La CourrouzeHoraires : À partir de 13H30Tarif : gratuitTout public

Après l’affrontement symbolique de deux catcheurs de Lucha Libre autour d’une table de ping-pong (« Allers retours »), l’univers du plasticien / performer s’aventure aux TOMBÉES DE LA NUIT, dans d’autres contextes et d’autres modes de décalage. « Dance, dance, dance » est une performance sans aucune retenue où Cédric Bran-dilly détourne un râtelier agricole pour le transformer en cage de gogo danseur. Une nouvelle fois, les codes du théâtre et des arts plastiques se réunissent pour planter le décor, aux frontières de plusieurs mondes (agricole, danse, nuit interlope, vulgarité…). La cage placée hors de son contexte d’usage et de son environnement prend un sens inédit. À la lumière du jour, elle semble paisible et tranquille, avant de révéler en nocturne toute son agres-sivité. « Pour certains, la journée s’arrête. Pour d’autres, la vie commence » explique l’artiste. Entre humour,absurde et distance provocatrice, les deux pieds dans le monde de l’art contemporain, son travail nous invite à nouveau ici à poser un regard critique sur les modes de représentations imposés par le monde d’aujourd’hui.

Né en 1984, ce plasticien / performeur a d’abord étudiés les Arts et l’Architecture à Rennes, avant de

DANCE, DANCE, DANCE CÉDRiC BRAnDillY (France)

> Performance

poursuivre sa formation dans la première promotion universitaire du Musée National Centre d’Art Reiña Sofia de Madrid. Son premier projet « Urne 2012 » a été présenté au Grand Palais de Lille lors de la Foire Européenne d’Art Contemporain en avril 2012. Depuis, le philosophe et académicien Michel Serres s’est intéressé à sa pratique et a souhaité le parrainer. Le travail de Cédric Brandilly s’inscrit à ce jour dans les pratiques performatives des situationnistes canadiens et Fluxus.

Cédric Brandilly : conception et interprétation avec un deuxième

performer.

www.artbybc.fr

Date : 13 et 20 juilletLieu : La Courrouze & Étangs d’ApignéHoraires : À définirDurée : 2H30Tarif : GratuitTout public

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L a C o u r r o u z e

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La demi Barkas (mythique fourgon de la RDA), les pla-tines vintage, les mixs furieux et la bonne humeur de Tristan Kruithof font désormais partie des incontour-nables des jours et des nuits du festival. Artiste com-plice, il nous présentait l’an passé « TV Wartburg », la plus petite et la plus remarquable des chaînes de télévision néerlandaise mobile, la plus petite scène de cinéma en plein air, avec ses projecteurs à bobines montés sur une antique voiture customisée. Il revient aujourd’hui en création avec le « Kalipofoon », vintage extatic tunes, reprenant en version mobile les qualités et l’apparence du gramophone, le « Scubabianchi » et son « Aquariumcar » où les poissons nagent dans leur bocal automobile. De nouvelles machines à bruit et à danser, de nouvelles trouvailles farfelues et décalées de notre drôle de Géo Trouvetout, pour emmener la culture DJ vers toujours plus de mobilité et de proximité. Et imposer, mine de rien, une véritable culture du partage en musique et en danse.

Le bureau cosmique est l’association de huit étudiants en architecture (Adrien Boucicaud, Adrien Conq, Adrien Jac-quet, Antoine Conor, Benoit Lacroix, Charlotte Le Floch, Guénolé Jezequel et Gildas Prodhomme) réunis autour d’un même engagement.

« LABORATOIRE » :Notre intervention se porte sur le quartier en chantier de la Courrouze entre Cleunay et Saint Jacques-de-la-Lande à Rennes.Nous nous sommes installés aux anciennes cartouche-ries, à la frontière de Cleunay. C’est le laboratoire, place à la fois de la réflexion et du chantier ; lieu en devenir.

« PRÉSENCE » :Notre approche est simple, elle consiste tout d’abord à s’approprier les lieux, en en faisant notre base de vie et de travail. Puis, en marquant notre position par des signaux (hauteur, couleur, ateliers...), et en le rendant plus accessible, nous cherchons tout d’abord à inviter les habitants à la (re)découverte de ce site, et de prendre de la hauteur pour mieux percevoir l’étendue du quartier. Vient ensuite l’étape de la construction qui en parallèle des ateliers à pour but de transformer le site en un lieu de rencontres et d’échanges. Une terrasse avec cuisine

TV WARTBURG/SCUBABIANCHI/ KALIPOFOONTRisTAn KRUiTHOF (Pays-Bas)

> Déambulatoire musical et visuel

Radio Barkas réunit trois authentiques passionnés de musique

basés à Utrecht aux Pays-Bas. Depuis presque dix ans, ils trans-

portent sur les roulettes de leur engin à roulettes leur culture DJ et

leur passion du vinyle au fil de nombreux festivals européens. Un

concept de bricolage et de mobilité qui s’est ouvert l’an passé à la

télévision, et s’ouvre aujourd’hui au jeu vidéo. Mais toujours dans une

esthétique et une philosophie résolument « vintage » et déconnante…

Conçu, réalisé et manœuvré par Tristan Kruithof.

http://tristankruithof.nl

Date : 13 et 14 juillet // 19, 20 et 21 juilletLieu : La Courrouze // Étangs d’ApignéHoraires : À partir de 14H00Tarif : GratuitTout public

LE BUREAU COSMIQUE (France)

ainsi qu’un solarium et quelques points hauts sont envi-sagés en plus d’espaces d’expositions, de déambula-tions ou de concerts. Nous voulons questionner l’image du « village » à partir de ces éléments symboliques et délaissés, en s’inspirant de l’image de la place publique qu’il peut véhiculer, et ainsi créer la première étape de transformation. La liberté est ensuite laissée à chacun de proposer et de construire ce qui deviendra son propre espace public. (Le Bureau Cosmique)

Projet réalisé en collaboration avec : Courrouze AA, l’Antipode MJC,

Le Théâtre l’Aire Libre et le metteur en scène Benoit Gasnier et LES

TOMBÉES DE LA NUIT(Rennes), Territoire et le Groupe Legendre.

http://lebureaucosmique.fr

Date : de Mars 2013 à Juillet 2013Lieu : La Courrouze

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TRILOGIE CIRQUE D’OBJETS CiRCO AeReO (Finlande)

> Parcours en cirque d’objets pour trois chapiteaux

Quinze années déjà que Jani Nuutinen poursuit inlassa-blement ses recherches autour du cirque d’objets et de la relation à l’intime, chorégraphiant au long de créations autonomes, sa vision minimaliste et très personnelle des arts de la piste et du jonglage. Il a bâti au fil des années une aventure circassienne unique en son genre, inven-tive et originale, centrée sur la notion du « juste ». À partir d’objets du quotidien transfigurés par le mouvement et la manipulation virtuose et équilibriste, en jouant sans cesse avec le décalage des notions d’échelle, il parvient à créer de l’extraordinaire à partir de l’ordinaire. Sous ses chapiteaux faits main, transfigurant par la magie de la piste la tradition du théâtre d’objet, Jani Nuutinen pour-suit sans cesse ses recherches scénographiques pour pousser toujours plus loin son invention d’une apesan-teur du minimal.

Avec cette nouvelle création en forme de bilan provisoire, il poursuit son petit cirque à lui tout seul en promenant le spectateur au fil d’une dimension plurielle et multiple. Soit 150 spectateurs qui se séparent et se retrouvent au long d’un parcours en trois chapiteaux de tailles diffé-rentes, découvrant chaque fois un nouveau décor, un nouvel espace de jeu qui impose ses propres contraintes. Les objets et les petits riens sont détournés, réinventés et transcendés, dans un univers à la poésie raffinée, entre ombre et lumière, musique et silence, mouvement et équilibre précaire. Trésors de bois et de métal sem-blant sortir de la caverne d’un antiquaire se mettent en mouvement ordinaire, avant de révéler tout leur potentiel d’équilibre et de magie. Tendre, drôle, merveilleux, éton-nant, amusant, attendrissant, l’univers de Jani Nuutinen est à nul autre pareil, rencontre d’une volonté de partage sensible et d’une virtuosité fascinante.

Jani Nuutinen : création et manipulation.

Suite à l’annulation de la représentation de la « Trilogie » l’an passé,

Jani Nuutinen pose son petit campement circassien pour notre plus

grand bonheur.

Production : Circo Aereo, Le Sirque - Pôle National des Arts du cirque

de Nexon en Limousin

// LES TOMBÉES DE LA NUIT - Rennes

// Théâtre de Cusset - Scène conventionnée cirque - Scène régionale

d’Auvergne // Théâtre Jean Lurçat - Scène Nationale d’Aubusson

Avec le soutien : DGCA - Direction générale de la création artistique

// DRAC Limousin – Direction régionale des affaires culturelles

// Région Limousin

// SACD - Société des auteurs et compositeurs dramatiques

// Union Européenne via le FEADER - Fonds européen agricole

pour le développement rural - dans le cadre du programme Leader

Châtaigneraie Limousine

www.circoaereo.net/fra/etusivu.html

Date : 18, 19, 20 et 21 juilletLieu : Base Nautique - ApignéHoraires :19H00Durée : 4H00Tarif : 15€ (repas compris)Tarif sortir : 4€Jauge : 130Tout public à partir de 7 ans

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Avec « Tok », le P’tit Cirk avait posé pour la première fois son chapiteau et ses trapèzes aux TOMBÉES DE LA NUIT sur la Place du Parlement. On avait alors découvert un univers subtil et l’étonnante complicité qui unissait sur la piste Danielle Le Pierrès et Christophe Lelarge : un jeu aérien commun, l’élaboration d’une théâtralité s’appuyant notamment sur l’utilisation de ponctuations musicales. Avec « 2 », leur langage s’était encore affiné, délimitant les contours d’un univers très personnel, tout en douceur et en équilibre, où les arts de la piste se mettaient au service de la narration, d’une volonté de raconter des histoires au-delà des prouesses de la vol-tige aérienne et des figures défiant les lois de l’équilibre. Pour cette nouvelle création, sous leur chapiteau jaune, le P’tit Cirk s’augmente de deux jeunes énergies (Dimitri Lemaire et Louison Lelarge) et d’un goût certain pour les anneaux chinois.

HIRISINN LE P’TIT CIRK (France)

> Cirque contemporain

Avec « Hirisinn » (en Breton, le mot désigne les poils qui se hérissent), ils explorent la rencontre de la voltige et de l’acrobatie, jouant cette fois des contrastes entre la verticalité des arceaux et trapèzes, et l’horizontalité des anneaux chinois. Comme chaque fois, une histoire se bâtit au fil des enchaînements acrobatiques, fil narratif d’une langue sans parole qui se suffit des gestes pour brosser un vocabulaire et des images. La pièce nous parle en mouvement et en silence du lien filial et familial, de la tribu, de l’appartenance, de l’entremêlement des générations et de la transmission qui depuis l’origine du cirque, est l’indispensable pour qu’advienne l’impos-sible. Sur la piste, autour d’un trapèze en mouvement, le monde tourne et s’agite, accepte ou refuse, s’accélère et ralentit. Sur la piste, les artistes restent unis, porteurs et portés, ancrés en équilibre sur le socle de la confiance et qui ouvre tous les possibles. Cette langue de souffles, de sifflements et de gestes fraternels donne toute la dimen-sion sensible et humoristique du P’tit Cirk, un univers de finesse et de petits riens qui parvient à dire en acrobatie que le monde n’est pas que bruit et fureur.

Avant de s’installer en Bretagne pour fonder leur propre compa-

gnie, Danielle Le Pierrès et Christophe Lelarge ont parcouru le monde

avec Turbulence, le Cirque du Soleil, Archaos, le Cirque Plume, Les

Arts Sauts…, maturant et affinant une vision très personnelle des

aventures circassiennes qui mèneront en 2004 à la création du P’tit

Cirk. Doté d’un chapiteau à la taille de spectacles qui misent avant

tout sur la relation avec le spectateur, la Cie compte aujourd’hui

quatre spectacles à son répertoire (Togenn, 2005 ; Tok, 2006 ; 2,

2009 et Hirisinn en 2013), développant chaque fois une nouvelle

facette d’un univers sans esbroufe, préconisant le partage en émotion

et le sourire en équilibre.

De et avec : Danielle Le Pierrès, Christophe Lelarge, Dimitri Lemaire

et Louison Lelarge / Musique : Philippe Ollivier et Yannick Jeanno

Jory / Mise en piste : le P’tit Cirk, Patrice Wojciechowski, Dominique

Chevallier et Camille Kerdellant / Technique : Guillaume Roudot

(Conception et construction de la scénographie), Guillaume Roudot

et Maël Velly (Régie), Nicolas Villenave (Lumière), Brendan Corre

(Chauffeur) / Costumes : Cécile Pelletier / Administration, production :

Marie Münch / Diffusion et production : Muriel Jugon

Production : Compagnie LE P’TIT CIRK

Projet soutenu par : la Direction Générale de la Création Artistique

Paris

Partenaires coproducteurs d’HIRISINN : Le Carré Magique,Lannion

Trégor,Pôle national des arts du cirque en Bretagne (22) // Le Cirque-

Théâtre d’Elbeuf, Pôle national des arts du cirque, Haute-Normandie

(76) // ITINÉRAIRES BIS - Association de Développement Culturel et

Artistique des Côtes d’Armor // LES TOMBÉES DE LA NUIT de Rennes

(35) // Ville de Riom – Service Actions Culturelles (63) // Le TRIO...S,

Scène de Territoire pour les Arts de la Piste, Hennebont – Inzinzac-Lo-

christ (56) // Théâtre Grand Logis/Bruz (35) // CODI - Saison Culturelle

Intercommunale de Dinan (22)

Avec le soutien de : la Cité du Cirque Marcel Marceau - Ville du Mans,

et de la Spedidam,

La Compagnie LE P’TIT CIRK est conventionnée par le Ministère de

la Culture et de la Communication – DRAC de Bretagne, le Conseil

Régional de Bretagne, le Conseil Général des Côtes d’Armor et la Ville

de Lannion.

www.leptitcirk.fr

Date : 19, 20 et 21 juilletLieu : Base Nautique - ApignéHoraires : Les 19 et 20 juillet à 21H00 /Le 21 juillet à 17H00Durée : 1H30Tarif : 12€Tarif sortir : 4€Jauge : 330Tout public

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Un film de Steven Spielberg (1975), 2h04, avec Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfus, Lorraine Gary, Murray Hamilton, Carl Gottlieb…

Quoi de plus logique qu’une horrible histoire de requins mangeurs d’hommes pour clôturer cette paisible jour-née au bord de l’eau aux Étangs d’Apigné ? Sur l’écran, les pieds dans l’eau, le film culte de Steven Spielberg nous projette en pleine saison estivale, dans la petite station balnéaire d’Amity. La brusque apparition sur la plage du corps atrocement mutilé d’une jeune vacan-cière convainc le chef de la police, Martin Brody, de la présence d’un requin sur les côtes. Le maire s’inter-pose pour ne pas gâcher sa saison touristique, pendant que l’effroyable bestiole continue à semer la terreur en dévorant les baigneurs… Classique absolu, « Les dents de la mer » a effrayé des générations de spectateurs et imprime durablement ses images à tout vacancier de bord de mer. Il n’y a jamais eu de requin dans les eaux de Rennes Métropole. Mais il se pourrait bien qu’on joue à se faire peur, ce soir-là sur « Apigné Beach », avec un certain sens du décalage aquatique et maritime.

Un projet conçu et réalisé par Frank Bölter.Les conditions météorologiques nous ont empêchés de réaliser l’an passé la totalité de l’expérience. C’est donc à une étrange performance que nous convie à nouveau l’artiste plasticien allemand avec ce « To the world’s end » (jusqu’au bout du monde). À l’aide d’un carton mêlant aluminium et plastique, il va réaliser avec l’aide d’une vingtaine d’habitants, un bateau en origami géant, de 10 mètres de long et pesant près de 70 kilos. L’œuvre demandera une heure de pliage, de collage et de décou-page dans un atelier participatif qui se clôturera cette fois par la mise à l’eau de l’engin éphémère. Dans cette drôle d’aventure plastique participative, se jouent à la fois la réalisation hors échelle d’une œuvre fragile, l’évocation de l’enfance, l’utilisation d’un matériau industriel, pour le transformer en réalisation poétique. Comme si la véri-table notion de recyclage se jouait ici, dans le possible de cette invention plastique en commun pouvant nous transporter jusqu’au bout du monde.

Né en 1969 à Lippstadt (Allemagne), l’artiste et plasticien Frank

Bölter a présenté de nombreuses expositions avant d’élargir sa

pratique artistique à la réalisation dans l’espace public d’intervention

en papier et en carton comme « Akropolis-Linz », Bis and endre der

welt », « Auf grober fart »… De nombreux prix internationaux ont déjà

récompensé son travail, en Allemagne, au Japon ou en Suède.

LES DENTS DE LA MER> Cinéma plein air

Date : 20 juilletLieu : Plage d’ApignéHoraires : 22H30Durée : 1H30Tarif : GratuitÀ partir de 10 ans

VOYAGE AU BOUT DU MONDEFRAnK BÖlTeR (France)

> Intervention plastique et tentative de mise à l’eau

En partenariat avec Tetra Pak.

> www.frankboelter.de

Date : 21 juilletLieu : Écluse d’ApignéHoraires : 15H30Durée : 3H00 en continuTarif : GratuitTout public

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On se souvient des délirantes attractions foraines de « Lunapark » installées en 2008 par De Stijle, Want… aux TOMBÉES DE LA NUIT. Ces bataves totalement déjantés n’ont rien perdu de leur sens du dérisoire, de l’absurde, et pratiquent toujours un travail actif de dérèglement humoristique de la logique. Dans ces installations théâ-trales de rue dédiées aux sens et à l’humour, les petites formes inventives, en micros chapiteaux et minis scènes, n’ont que le but de faire éclater de gros rires sonores. Dans la plus petite des tentes théâtrales installée par la compagnie, « Bellevue » propose à quatre spectateurs de rencontrer quatre célébrités et de devenir l’une d’elles en moins de 20 secondes. Comme d’habitude avec les trouvailles scénographiques de Harrie Verkerk et Gerard Olthaar, une surprise de taille nous attend à l’intérieur. À la sortie, cette expérience régénérescente du non-sens et du décalage laisse flotter dans son sillage un joli par-fum de liberté, épicé à la sauce De Stijle, Want...

Après le « Top prénom » et le « Casrol Park », Christophe Charles revient aux TOMBÉES DE LA NUIT avec ses at-tractions bricolées, ses sculptures sonores et ludiques, ses installations spectacles interactives fabriquées avec des objets usuels recyclés. Dans le monde imaginaire de cet improbable descendant poitevin du Facteur Cheval, notre société de consommation et notre monde utilitaire prennent une salvatrice cure de jouvence et de joie. Avec sa nouvelle création H JEUX D’O, DUT invente sur le thème de l’eau, un nouvel espace ludique, interactif et rafraîchissant composé d’une douzaine de jeux créés à partir d’objets de récupération en tout genre. Avec le « Water-Basket », la « Fontaine en Bambou », l’ « Orga-gua », la « Fleur », l’ « Aqua-Hotte », la « Lessive à trois », le « Foot d’eau », le « Flipp’eau », le « Mettre de l’eau dans son vin », le « Clown » et autre « Morpeau », cette délirante attraction foraine aquatique à taille humaine et à hauteur d’enfant nous propulse une nouvelle fois dans les bien-faits de la mécanique participative.

Originaire de Niort, DUT décide, après 5 années de Beaux Arts

à Angoulême (où il obtient un DNAP et un DNSEP), de présenter

ses sculptures et spectacles dans la rue. Depuis 20 ans, donc,

Christophe Charles / DUT réalise des installations, spectacles,

machines, sculptures, fabriquées le plus souvent à partir d’objets

usuels recyclés, transformant la poussière d’un monde utilitaire en un

monde imaginaire.

BELLEVUE De sTiJle, WAnT… (Belgique)

> Installation performance foraine

Depuis 1984, le duo néerlandais de De Stijle, Want… pratiquent

un théâtre humoristique sous chapiteau, avec des performances

allant de 20 secondes à 12 minutes, très influencé par les ambiances

foraines et la tradition des bonimenteurs.

Harrie Verkerk et Gerard Olthaar (conception et interprétation)

www.destijlewant.nl

Date : 19, 20 et 21 juilletLieu : Étangs d’ApignéHoraires : 16H00Durée : 3H00 en continuTarif : 1€Jauge : 1 personneTout public

H JEUX D’ODUT (France)

> Installation foraine ludique aquatique interactive

Christophe Charles : création, installation et jeu.

Coproduction : Conseil Général 94 et Fastoche Production pour le

festival de l’Oh.

http://ciedut.wordpress.com

Date : 19, 20 et 21 juilletLieu : Étangs d’ApignéHoraires : 15H00Durée : 4H00 en continuTarif : GratuitTout public

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BATTEMENTS DE MÉMOIREEscortés de deux danseurs, dix tambourinaires entrent en scène, instruments sur la tête et baguettes à la main. Vêtus de robes aux couleurs du Burundi (rouge, blanc, vert), ils avancent en file indienne en martelant le sol de leurs pieds et en mêlant les rumeurs de leurs voix, au point d’équilibre entre l’incantation et la clameur. Puis ils se disposent en un large arc de cercle derrière le tambour central, symbole d’un pouvoir qui est bientôt l’objet d’un étourdissant ballet de révérences, de luttes guerrières et de convoitises cadencé par les chants et les rythmes. Passant de la gravité la plus solennelle à la joie la plus solaire, le rituel est quasi immuable depuis un millénaire ; il se régénère à chaque fois dans le précipité de l’instant.Réputés dans le monde entier pour leur habileté d’acro-bates et l’intensité saisissante de leurs performances, les Maîtres Tambours du Burundi - à l’origine des bergers royaux - sont en fin de compte plus que les dépositaires

LES MAÎTRES TAMBOURS DU BURUNDI (Burundi)

> Musique

d’une tradition locale remontée d’un passé ancestral. Avec eux, les rythmes, les cris et les danses sont les marques de l’histoire des hommes gravées à même les corps, l’empreinte vivante et dynamique d’un récit uni-versel qui continue de s’écrire et de se transmettre par la force d’inscription du geste, de l’éclat des voix et de la pulsation. Voir et écouter les Maîtres Tambours du Burun-di revient ni plus ni moins à entendre le battement obs-tiné de nos mémoires collectives et individuelles, telles qu’elles résonnent et se perpétuent dans les grandes caisses de résonance du temps et de nos âmes.

MAITRES TAMBOURS DU BURUNDI : C’est dans les années 60 que

les Maîtres Tambours du Burundi commencent à se faire connaître

au-delà des frontières de leur pays. Leur influence s’est même

fait ressentir au-delà des salles de spectacle, puisqu’on a pu les

entendre aussi bien chez Joni Mitchell, Echo & the Bunnymen que

chez Def Leppard ! On peut également entendre leurs chants et

pulsations dans « Fitzcarraldo », le film de Werner Herzog.

Date : 20 et 21 juilletLieu : Étangs d’ApignéHoraires : À définirDurée : 2 x 40’Tarif : GratuitTout public

MEIN SOHN WILLIAM (France)

> Musique

(voir page 13)

Date : 21 juillet Lieu : À définirHoraires : À définirDurée : 40’Tarif : GratuitTout public

DANCE, DANCE, DANCE CÉDRiC BRAnDillY (France)

> Performances

(voir page 21)

Date : 20 juilletLieu : Étangs d’ApignéHoraires : À définirDurée : 2H30Tarif : GratuitTout public

TV WARTBURG/KALIPOFOONTRisTAn KRUiTHOF (Pays-Bas)

> Déambulatoire musical et visuel

(voir page 22)Date : 19, 20 et 21 juilletLieu : Étangs d’ApignéHoraires : À définirTarif : GratuitTout public

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L’université foraine est un projet mené par l’association Notre Atelier Commun et Pierre Bernard, Patrick Bou-chain, Anne Debarre, Sébastien Eymard, Loïc Julienne, Liliana Motta, Jean-Pierre Thibaudat, Sébastien Thiéry, Igor et Lily – La volière Dromesko.

Procession citoyenne et festive.De Pasteur à Apigné, de la pierre à la brique, de la ville à la campagne, de la galette à la saucisse,Accompagnons le feu de la Vilaine par les chemins de halage,Délivrons le moulin d’Apigné condamné depuis 30 ans,Cassons la croûte, cassons la brique.

Sur le campement des Étangs d’Apigné, des murs de l’ancienne école dentaire du boulevard Pasteur à l’ancien Moulin d’Apigné, l’UFO (Université Foraine) de l’architecte Patrick Bouchain s’installe au cœur du festival. Dans cette volonté d’occupation de lieux et de réappropriation de l’espace public, l’UFO invente des « parkours », pour refaire de la ville un « terrain de jeu et un espace des possibles ». Les « traceurs » transforment les éléments du milieu urbain en autant d’obstacles à franchir. A quelques encablures de l’Université populaire de Caen, les projets de l’Université Foraine s’attachent à lier l’expérimenta-tion sociale et artistique pour développer de nouvelles façons de vivre et de faire la ville. Une dynamique, un positionnement politique face à l’espace public et des débats qui ne pouvaient que trouver écho et s’inscrire dans la démarche de notre festival.

DE PASTEUR À APIGNÉUniveRsiTÉ FORAine (France)

> Rencontre et débat en citoyenneté urbaine

Après plus de dix ans d’enseignement de l’architecture et du

dessin, l’activiste Patrick Bouchain a été le premier à réhabiliter les

friches industrielles en « fabriques culturelles » (Lu à Nantes, la Condi-

tion Publique à Roubaix…). Assistant d’artistes comme Daniel Buren

ou Antoine Vitez, concepteur d’événement et inventeur d’espaces

transformables, il a toujours associé le souci politique à sa pratique

architecturale, en défiant les règles qui restreignent la liberté.

Université Foraine _ Notre Atelier CommunRue du Haut Bois35136 Saint-Jacques de la Lande02 99 35 35 [email protected]

Date : 20 juilletLieu : ApignéHoraires : À définirTarif : GratuitTout public

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PLUS QU’UN FESTI-VALParce que nous nous considé-rons comme passeurs, plus que comme programmateurs.

Parce que notre préoccupa-tion principale est d’inventer des complicités entre la ville, l’artiste et le spectateur.

Parce ce que l’événement du mois de juillet est l’aboutisse-ment d’un long travail souter-rain dans lequel la relation est notre cœur de métier.

Notre ambition est d’inventer de nouvelles manières d’être au monde, de nouveaux espaces de dialogues, des conditions pour encourager le vivre ensemble… Plus qu’un festival, un espace d’innovations et d’expérimen-tations artistiques, de tenta-tives de mise en relation, de mise en danger de nos certi-tudes…

LES TOMBÉES DE LA NUIT se revendiquent comme pluridisci-plinaires (de la performance à la musique), tous terrains (de la ville à la campagne), in situ (conçues pour un contexte spécifique) et in vivo (mis en œuvre avec la participation des habitants)!

Les invitations à jouer !Programmer des spectacles hors du centre ville et dans des lieux qui ne sont pas conçus pour, c’est provoquer des aventures de création et de diffusion au sein des-quelles les habitants trouvent la possibilité d’interagir en devenant complices du projet artistique. Donner l’occasion privilégiée de suivre la concrétisation d’un projet artistique et d’y être associé, tout simplement, c’est l’invitation faite aux habitants par quelques ar-tistes chaque année. Il s’agit donc pour nous de créer les conditions pour que l’énergie créatrice des artistes rencontre l’enthousiasme des habitants. Associer les populations à nos aventures, faire perdurer les liens dans la durée, inventer de nouvelles formes de média-tion vers les œuvres… Voilà ce qui nous rend joueurs ! Les « Invitations à jouer ! » faites aux rennais pour l’édition 2013 : Streetwalker, Track, Camping Complet, Voyage au bout du monde, De pasteur à Apigné, Les Veilleurs de Rennes, Si c’était ma rue.

Les RandonneursLes Randonnées de spectacles sont l’aboutissement d’une réflexion sur « l’accès pour tous à la culture», partagée depuis plusieurs années avec des parte-naires sociaux à l’échelle du territoire rennais.Au-delà de la simple gratuité d’un spectacle, ou même d’une politique tarifaire abordable, il s’agit de donner envie, de rendre curieux, d’aider les uns à la lecture du programme, d’encourager les autres à s’autoriser une sortie… Il faut du temps : pour l’échange, pour la rencontre, pour la confiance…En 2011, ce sont cinq Randonnées de spectacles, en collaboration avec 17 partenaires sociaux (pri-son, foyers d’accueil, centre sociaux, associations caritatives, bailleurs sociaux…), qui ont permis à plus de 200 participants de découvrir le festival dans la ville.Nos ambassadeurs – des habitants investis de longue date – accueillent et guident des groupes d’une trentaine de participants. Dans une relation d’habitant à habitant, un nouveau rapport s’ins-taure et notre présence en tant qu’organisateur s’efface…

Dedans / DehorsPour le Centre Pénitentiaire des hommes de Rennes-Vezin, comme pour le Centre Pénitentiairedes femmes de Rennes, une collaboration avec LES TOMBÉES DE LA NUIT est l’occasion de créer un lien renforcé entre le dedans et le dehors.Chez les hommes comme chez les femmes, un petit groupe se mobilise et entame une relation avecle festival, le temps d’un trimestre, le temps de construire une édition.Découvrir la manière dont se construit un festival, découvrir ses corps de métiers, échanger sur desprojets de création avec des artistes en résidence, et nous voila en juillet !Dedans, faire le choix d’un spectacle dans les murs, accueillir les artistes et créer la rumeur d’unspectacle qui s’installe, comme les caravanes arrivent dans un village… Hors du tumulte de laville et de l’agitation du festival, prendre le temps de la rencontre. Une respiration.Dehors, pour le petit groupe de permissionnables, avoir fait le choix d’une Randonnée de spectacles, guidé par des habitants ambassadeurs.

Construire un volet social en faveur de tous les publics, notre richesse la plus importante, est l’aspectque nous privilégions dans notre agenda 21.

S’inscrire dans le développement durable, ce n’est plus seulement économiser l’eau (même si c’estun bon début) ou rabâcher des gestes que l’on fait naturellement chez soi, comme le tri des déchets.C‘est faire preuve de bons sens, d’humilité, de solidarité face à

l’épuisement des ressources. Nosidées se nourrissent de nos échanges avec 23 autres festivals bretons engagés dans la mêmedémarche.Plus d’informations sur notre site internet et sur :www.lecollectifdesfestivals.org

ACCESSIBILITÉ POUR TOUS !L’accessibilité, ce n’est pas seulement l’accès à des lieux ou des bâtiments.

C’est une réalité sensible et une conviction forte, celle d’offrir à chacun la possibilité de jouer avec nous dans la ville ! Les freins qui empêchent tous les publics de s’autoriser une sortie au spectacle sont connus mais par pour autant contournés...

Une politique tarifaire adaptée, pour ceux qui sont freinés par des problèmes de moyens financiers ;Un accueil circonstancié et une mise en relation avec l’artiste, pour contourner les codes culturels souvent intimidants ; Un accompagnement au spectacle et une orientation vers les spectacles adaptés pour les personnes en situation de handicap…

Depuis plusieurs années LES TOMBÉES DE LA NUIT affutent leurs outils pour parler à chacun :Pictogrammes dans le programme officiel et sur l’application Smartphones, une page internet dédiée à l’accessibilité (zoomtext, synthèse vocale, film en LSF), installations de boucles magnétiques pour des spectacles en salle et en espace public…

Sur un versant social, l’embauche d’un tiers de per-sonnes handicapées dans l’équipe de billetterie.Une démarche engagée il y a 6 ans, qui porte ses fruits au fil du temps, et qui mérite maintenant d’être relayée par d’autres opérateurs culturels… A bons entendeurs !

Notre Agenda 21

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LE FESTIVAL REMERCIE SES PARTENAIRES

LES VEILLEURS DE RENNESJOANNE LEIGHTON (France)

> Performance participative événement en veille sur une année

Un projet de Joanne Leighton / CCNFC de Belfort pour LES TOMBÉES DE LA NUIT, avec la complicité active de l’équipe des Veilleurs de Rennes.

Bientôt une année que la vigie des Veilleurs de Rennes accueille et couche chaque jour le soleil, surplombant la ville du haut du promontoire du toit de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat d’Ille et Vilaine et du Groupe Gi-boire, à l’angle du Cours des Alliés et de la rue de l’Alma. Autour de ce projet un peu fou, s’articulant sur une durée inédite pour notre festival, pendant 365 jours avec 729 participants, acteurs d’une heure de veille, matin et soir, une véritable communauté s’est peu à peu créée. Est-ce l’expérience particulière de cet instant en suspension, du silence solitaire à guetter le fonctionnement du soleil, à guetter la ville, à ouvrir son regard à perte de vue ? Une véritable dynamique humaine s’est développée, révé-lant des intérêts, des passions, une envie de partage, des témoignages… Il existe aujourd’hui cette étrange,

improbable et fantastique communauté des « Veilleurs de Rennes », acteurs et témoins d’un acte chorégraphique décalé inventé par Joanne Leighton pour faire l’expé-rience d’une notion fondamentale à toute pratique de danse : la qualité d’une présence.

LES VEILLEURS DE RENNES est un projet mené en col-laboration avec le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté Belfort, dans le cadre de l’opération Viva-Cités, en partenariat avec Rennes Métropole, La Ville de Rennes, La Chambre des Métiers et de l’Artisanat d’Ille-et-Vilaine, le Groupe Giboire, la société Spectacu-laires, Ouest-France, le Collectif Objectif Plume, la Star et Canal B.

www.lesveilleursderennes.com

Date : du 30 septembre 2012 au 29 septembre 2013

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R E N S E I G N E M E N T S

LES TOMBEES DE LA NUIT

13, Square Lucien Rose - 35000 RENNES

Tél : 02 99 32 56 56

[email protected]

www.lestombeesdelanuit.com

PAS DE RESERVATION TELEPHONIQUE

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www.lestombeesdelanuit.com

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11, Rue Saint Yves – 02 99 67 11 11

FNAC – Carrefour – Hyper U – Géant

0 892 68 36 22

(0,34€/min)

www.fnac.com

TARIFS :

Spectacles de 1 à 15 €

Spectacles de rue gratuits

Le tarif SORTIR (4€) se fait uniquement à la billetterie

du festival et à l’Office de Tourisme de Rennes

(11, Rue Saint Yves)

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COMMUNICATION/MEDIAS REGIONAUX

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mobile : 06 86 86 02 84

assisté de :

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MEDIAS NATIONAUX

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