la banque mondiale - world bank
TRANSCRIPT
Document de
La Banque mondiale
Rapport N
o: 66413-MA
(Traduction non-officielle)
FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL
DOCUMENT D’ÉVALUATION DU PROJET
SUR
L’OCTROI D’UN DON PROPOSÉ
D’UN MONTANT DE
5.18 MILLIONS USD
AU
ROYAUME DU MAROC
POUR UN
PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES COTIÈRES
(Version datée du 30 mars 2012)
Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses
destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles. La divulgation de son contenu est
interdite sans l’autorisation de la Banque mondiale.
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
ÉQUIVALENTS MONÉTAIRES
(Taux de change en vigueur le 11 novembre 2011)
Unité monétaire = MAD (Dirham marocain)
8.14 MAD = 1 USD
EXERCICE FISCAL
1er janvier – 31 décembre
ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES
ACCMA Adaptation au changement climatique au Maroc
ADA Agence pour le Développement Agricole
ANDA Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (NADA)
AON
APL
DE
DFID
Appel d’offres National
Programme Prêt Evolutif
Département de l’Environnement
Département du développement international (R-U)
DPM Département de la Pêche Maritime
DRA
EIES
Département Régional de l’Agriculture
Évaluation d'Impact Environnemental et Social
FEM Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF)
FNE Fonds National de l'Environnement
HCEFLCD
GEM
Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCWFFAD)
Grand écosystème marin
GID Gestion Intégrée des Dépenses
GIZC Gestion Intégrée des Zones Côtières (ICZM)
GPN Avis General de Passation de marché
IFMIS Système d’Information Intégrée de Gestion Financière
IUFR Rapport Financier intermédiaire non audités
INRH
LMO
Institut National de Recherche Halieutique (NFRI)
Littoral Méditerranéen Oriental
MAGG Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance
MAPM Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAMF)
MEF Ministère de l’Économie et des Finances
MEMEE Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMWE)
MT
ODP
Ministère du Tourisme (MT)
Objectif de Développement du Projet
ONEM Observatoire National de l’Environnement du Maroc(NEOE)
ONP Office National de la Pêche (NFO)
OREDDO Observatoire Régional de l’Environnement et du Développement Durable de l’Oriental (ROESDO)
PEFA Programme d’Examen des Dépenses Publiques et d’Évaluation de la Responsabilité Financière
PFS Etats financiers
PGES Plan de gestion environnementale et sociale
PMV Plan Maroc Vert
SIBE
SIG
Site d’Intérêt Biologique et Écologique (SBEI)
Système d’information géographique (GIS)
SMAP III Programme d'action des priorités environnementales à court et moyen terme, SMAP, Phase III
SBD Les dossiers d'appel d'offres types
S&E Surveillance et Évaluation (M&E)
SGF Système de gestion financière
SOE
SPP
Sommaire des frais de déplacements
Stratégie de Partenariat du Pays (CPS)
TOR Termes de référence (TOR)
UGP
UPM
Unité de Gestion du Projet (PMU)
Union pour la Méditerranée
Vice-Président pour la Région: Mme Inger Andersen
Directeur pour le pays: M. Simon Gray
Directeur sectoriel: M. Junaid Kamal Ahmad
Manager sectoriel: Mme Hoonae Kim
Responsable de Projet: Mme Song Li
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE COTIÈRES
TABLE DES MATIÈRES
Page
I. CONTEXTE STRATÉGIQUE .......................................................................................11
A. Contexte et problèmes du pays ................................................................................... 11
B. Contexte sectoriel et institutionnel.............................................................................. 14
C. Objectifs de haut niveau auxquels contribue le projet ................................................ 16
II. OBJECTIFS DE DÉVELOPMENT DU PROJET .......................................................17
ODP................................................................................................................................... 17
Indicateurs de résultats au niveau des ODP ...................................................................... 17
III. DESCRIPTION DU PROJET ........................................................................................17
A. Composantes du projet ................................................................................................ 19
B. Financement du projet................................................................................................. 23
Instrument de financement ................................................................................................ 23
Coût et financement du projet ........................................................................................... 23
C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du projet ..................................... 24
D. Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet GIZC ........................ 25
E. Résultats du suivi et de l’évaluation ........................................................................... 28
A. Développement durable .............................................................................................. 30
IV. principaux risques et mesures d’atténuation ................................................................31
A. Tableau récapitulatif de l’évaluation des risques ........................................................ 31
B. Explication sur l’évaluation du risque global ............................................................. 31
V. récapitulatif de l’évaluation ............................................................................................32
A. Analyses économiques et financières ......................................................................... 32
B. Analyse technique ....................................................................................................... 32
C. Gestion financière ....................................................................................................... 33
D. Passation des marchés ................................................................................................. 34
E. Social (incluant les sauvegardes) ................................................................................ 34
F. Environnement (y compris les sauvegardes) .............................................................. 36
Annexe 1: Cadre de Résultat et de Suivi ....................................................................................39
Annexe 2: Description détaillée du projet .................................................................................42
Annexe 3: Modalités de mise en œuvre ......................................................................................49
Annexe 4: Cadre opérationnel d'évaluation des risques (ORAF) ...........................................66
Annexe 5: Plan d’appui à la mise en œuvre du projet ..............................................................70
Annexe 6 : Analyse des coûts différentiels .................................................................................72
FICHE DE DONNÉES PAD
ROYAUME DU MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE CÔTIÈRES
DOCUMENT D’ÉVALUATION DU PROJET
MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD
MNSSD
Informations de base
Date: 30 mars 2012 Secteurs: Agriculture générale, secteur des pêches et forêts
(90%); eau, assainissement (10%)
Directeur pays: M. Simon Gray Thèmes: Biodiversité (50%); Politiques environnementales et
Institutions (30%); Changement climatique (20%)
Directeur sectoriel: M. Junaid Kamal Ahmad Catégorie EA: B
Numéro ID: P121271
Instrument de financement:
DON
Responsable de Projet(s): Mme Song Li
Joint IFC:
Emprunteur: Royaume du Maroc
Agence responsable: Ministère de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement MEMEE/ Département
Environnement (DE)
Contact: Rattal, Abdallah, Titre: Directeur adjoint des Études de la
Planification et de la Prospective
No: Téléphone 212-(0) 537-57 66 39 +212-(0) 661-34 89 41
Email: [email protected]
Période de mise en œuvre du projet: Date de démarrage:
1er octobre 2012 date de
clôture : 31 mars 2017
Date prévue de mise en vigueur : 1er
octobre 2012
Date prévue de clôture: 30 septembre 2017
Données financières du projet (M.USD)
[ ] Prêt [ X ] Don [ ] Autre
[ ] Crédit [ ] Garantie
Pour Prêts/Crédits/Autres
Coût total du Projet : 25.18 millions
Financement total Banque :
Financement total parallèle :
20.00 millions
Écart financier :
Source de financement Montant (M.USD)
EMPRUNTEUR/BÉNÉFICIAIRE 20.00
BIRD
IDA: Nouveau
IDA: Réengagement
Autres (Aide FEM) 5.18
Déficit de financement
Total 25.18
Décaissements prévus (en Millions USD)
Exercice 2013 2014 2015 2016 2017
Annuel 0.30 0.9 1.8 2.0 0.18
Cumulatif 1.2 3.0 5.0 5.18
Objectif(s) de Développement du Projet
L’objectif du projet est de tester l’application de l’approche de gestion intégrée des zones côtières dans la Zone du
Projet sur la côte de la Méditerranée orientale au Maroc. LA GIZC mise en œuvre au niveau local pour tous les
utilisateurs des ressources côtières aura un effet de levier sur la réduction de la pollution rurale et la protection de la
biodiversité et des zones écologiquement sensibles.
Composantes
Nom de la composante : Coût (Millions USD)
Composante 1: Renforcement des capacités et renforcement
institutionnel pour intégrer l'approche GIZC dans la planification du
développement local.
FEM: 0 667 5 Contribution du
gouvernement: 0.137
Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des
ressources côtières et les moyens de subsistance grâce à l’approche de
la cogestion.
FEM : 4 118 5; Contribution du
gouvernement: 18 01
Composante 3: Gestion de Projet et S&E FEM: 0.384; Contribution du
gouvernement: 0.625
Conformité
Procédure
Le projet s’écarte-t-il du CAS au niveau de son contenu ou à d’autres égards ?
Oui [ ] Non [X ]
Le projet nécessite-t-il des dérogations aux règles de la Banque?
Oui [ ] Non [X ]
Celles-ci ont-elles été approuvées par la Direction de la Banque?
Oui [ X] Non
]
L’approbation a-t-elle été requise pour toute dérogation par le Conseil d’Administration?
Oui [ ] Non [X ]
Le projet répond-il aux critères régionaux de préparation de la mise en œuvre ? Oui [ X] Non [ ]
Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non
Évaluation environnementale OP/BP 4.01 X
Habitats naturels OP/BP 4.04 X
Forêts OP/BP 4.36 X
Lutte antiparasitaire OP 4.09 X
Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X
Populations autochtones OP/BP 4.10 X
Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X
Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X
Projets relatifs aux voies d’eau internationales OP/BP 7.50 X
Projets dans les zones en litige OP/BP 7.60
X
Conditions et clauses juridiques
Conditions d’entrée en vigueur :
(i) Le Manuel des Opérations du Projet, jugé satisfaisant par la Banque Mondiale, a été adopté par le
Bénéficiaire et affiché sur le site Web du MEMEE.
(ii) L’UGP a été mise en place d’une manière jugée satisfaisante par la Banque Mondiale.
(iii) Le MEMEE a conclu des Conventions d’Exécution, jugées satisfaisantes par la Banque Mondiale,
avec le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT.
Clauses juridiques :
(i) Le Bénéficiaire i) attribue au MEMEE, par l’intermédiaire de l’UGP, la responsabilité générale de l’exécution des
Parties 1 et 3 du Projet, ainsi que de la coordination et de l’exécution générales de l’ensemble du Projet ;
ii) attribue au HCEFLCD la responsabilité générale de l’exécution de la Partie 2.1 du Projet ; iii) attribue au
MAPM la responsabilité générale de l’exécution de la Partie 2.2 (i) du Projet ; iv) attribue à l’ANDA la
responsabilité générale de l’exécution des Parties 2.2(ii) et (iii) du Projet ; v) attribue à l’ADA la
responsabilité générale de l’exécution des Parties 2.3 du Projet ; et vi) attribue au MT la responsabilité
générale de l’exécution de la Partie 2.4 du Projet. L’UGP fournit au HCEFLCD, au MAPM, à l’ANDA, à
l’ADA et au MT toute l’assistance nécessaire s’agissant de la passation des marchés, la gestion financière et
le suivi et d’évaluation concernant les activités dont ils ont la responsabilité au titre du Projet, ainsi que pour
la préparation de rapports d’avancement sur ces activités.
(ii) Le Bénéficiaire veille à ce que l’UGP soit maintenue à tout moment pendant l’exécution du Projet avec un
personnel qualifié et des ressources et termes de référence adéquats.
(iii) Le Bénéficiaire veille à ce que tous les ministères et toutes les entités participant à l’exécution du Projet soient
maintenues à tout moment pendant l’exécution du Projet avec un personnel qualifié et des ressources
adéquates aux fins de la mise en œuvre des parties du Projet dont ils ont la responsabilité.
(iv) Le Bénéficiaire veille à maintenir les Conventions d’Exécution à tout moment pendant l’exécution du Projet.
(v) Le Bénéficiaire veille à ce que le Comité de Coordination Technique soit maintenu, à tout moment pendant
l’exécution du Projet, avec des termes de référence, une composition et des ressources adéquats. Le Comité
de Coordination Technique sert de forum technique au MEMEE, au HCEFLCD, au MAPM, à l’ANDA, à
l’ADA et au MT pour harmoniser leurs activités dans le cadre de l’exécution du Projet, mettre en commun
leurs connaissances au sujet de l’exécution du Projet, et s’assurer que leurs budgets et programmes de travail
annuels soient bien intégrés les uns avec les autres.
(vi) Le Bénéficiaire prend toutes les mesures nécessaires pour exécuter le Projet conformément au Manuel des
Opérations du Projet et aux Conventions d’Exécution. Le Bénéficiaire n’amende, ni suspend, ni n’abroge, ni
annule l’une quelconque des dispositions du Manuel des Opérations du Projet et des Conventions
d’Exécution, ni n’y fait dérogation, sans l’approbation préalable de la Banque Mondiale.
(vii) Le Bénéficiaire veille à ce que le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT fournissent à l’UGP : i) au plus tard quinze (15) jours après la fin de chaque semestre calendaire, toutes les informations
nécessaires concernant l’exécution des activités relatives aux parties du Projet leur incombant respectivement
afin de permettre à l’UGP de préparer le Rapport du Projet global couvrant chaque semestre calendaire ;
ii) au plus tard quinze (15) jours après la fin de chaque semestre calendaire, toutes les informations
nécessaires concernant les parties du Projet leur incombant respectivement afin de permettre à l’UGP de
préparer le rapport financier intérimaire non audité global couvrant chaque semestre calendaire ; et iii) au
plus tard deux (2) mois après la fin de chaque exercice budgétaire du Bénéficiaire, toutes les informations
nécessaires pour permettre à l’UGP de préparer les États Financiers du Bénéficiaire pour le Projet.
(viii) Aucune proposition d’activité de mise en œuvre pilote ne peut prétendre à un financement dans le cadre de la
Partie 2.2 du Projet à moins que et jusqu’à ce que : a) le Bénéficiaire a élaboré les EIES Spécifiques à un Site
et les PGES Spécifiques à un Site concernant ladite activité pilote conformément aux exigences du CGES, a
soumis lesdits EIES Spécifiques à un Site et lesdits PGES Spécifiques à un Site à l’approbation de la Banque
Mondiale et a reçu ladite approbation par écrit avant de les publier ; et b) le Bénéficiaire déterminé grâce à
une évaluation jugée satisfaisante par la Banque Mondiale que ladite activité pilote : i) n’implique aucune
saisie forcée de terres, ni n’entraîne directement ou indirectement aucune réinstallation forcée telle que visée
dans les politiques opérationnelles et les procédures de la Banque Mondiale figurant dans le Manuel des
Opérations de la Banque Mondiale sous la cote OP/BP4.12, ledit manuel étant publié sur le site
www.WorldBank.org/opmanual; et ii) a été initiée par les communautés concernées et avec leur soutien.
(ix) Le Bénéficiaire veille: i) à ce que les Parties 1 et 2 du Projet soient exécutées conformément aux dispositions de
l’EIES, du PGES, des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site ; ii) à ce qu’aucune
disposition de l’EIES, du PGES, des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site ne soit
amendée, suspendue, abrogée ou annulée, ni ne fasse l’objet d’une dérogation, sans l’approbation préalable
de la Banque ; et iii) veille à ce que des informations pertinentes concernant l’exécution de l’EIES, du PGES,
des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site soient dûment incluses dans les Rapports
de Projet visés à la Section II.A.1 de la présente Annexe 2.
(x) Aucune activité entraînant la saisie forcée de terres, ou entraînant, directement ou indirectement, une
réinstallation forcée telle que visée dans les politiques opérationnelles et les procédures de la Banque
Mondiale figurant dans le Manuel des Opérations de la Banque Mondiale sous la cote OP/BP4.12
(www.WorldBank.org/opmanual) ne sera financée par le Projet.
(xi) L’Emprunteur prépare un plan de consultation pour le Projet et le soumet à l’approbation de la Banque
Mondiale, au plus tard six (6) mois après la Date d’Entrée en Vigueur, et met en œuvre dans les
meilleurs délais ledit plan de consultation tel qu’approuvé par la Banque Mondiale.
Composition de l’équipe
Personnel de la Banque
Name Titre Spécialisation Unité UPI
Mme Song Li Spécialiste Environnement Responsable du Projet MNSEN
M. Andrew Losos Spécialiste environnement Sauvegardes
environnementales
MNSEN
Mme Marie Françoise How
Yew Kin
Assistante de programme MNSSD
Jean-Charles De Daruvar Sr.Conseiller Avocat LEGEM
Nathalie S. Munzberg Sr.Conseiller Avocat LEGEN
Hassine Hedda Fonctionnaire financier Gestion financiere CTRLA
M. Anas Abou El Mikias Sr. Spécialiste gestion financière Gestion financière MNAFM
Mme Lamyae Hanafi
Benzakour
Spécialiste gestion financière Gestion financière MNAFM
M. Abdoulaye Keita Sr. Spécialiste en passation des
marchés
Passation des marchés MNSEN
Mme Monica Dorhoi Consultant en Développement Social Sauvegardes sociales MNAUR
M. John Stewart Sr. Spécialiste Environnement Pair examinateur ENVGC
M. William Leeds Lane Ancien responsable pour plusieurs
projets GIZC
Pair examinateur
Personnel hors Banque mondiale
Nom Titre Téléphone bureau Ville
Charlotte de Fontaubert Sr. Conseillère pêches &
aquaculture Washington DC, USA
Localisation
Pays Première division
administrative
Localisation Prévu Effectif Remarques
Maroc Ministère de l’Énergie des
Mines de l’Eau et de
l’Environnement
Quatre sites du projet sur
la côte orientale de la
méditerranée:
littoral de
Saïdia-Ras El
Ma;
commune rurale
de Béni Chiker;
lagune de Nador
et ses communes
avoisinantes; et
commune rurale
de Boudinar.
11
I. CONTEXTE STRATÉGIQUE
A. Contexte et problèmes du pays
1. La population du Maroc est fortement concentrée dans les zones côtières et les plaines
du pays. Elle est également fortement urbanisée avec 56% vivant dans les villes lesquelles
sont principalement situées le long de la côte. Cette concentration de personnes s’explique par
la nature du climat et également par un long littoral de 3.500 km dont 500 km en bordure de la
mer Méditerranée. L'économie du pays dépend donc des zones côtières et des écosystèmes qui
leur sont associés qui ont un fort potentiel de production alimentaire, et d’emplois générés par le
tourisme, l'agriculture, la pêche et d’autres activités basées sur les ressources naturelles. Grâce à
sa position stratégique et ses richesses naturelles, la côte méditerranéenne du Maroc a, par
conséquent, depuis longtemps été considérée par le gouvernement marocain comme une cible de
développement futur prioritaire. Depuis 1999, une série d’initiatives côtières et de programmes
d’importance nationale ont été lancés, y compris l’Initiative du Gouvernement pour le
développement de la région de l’Oriental (2003) et le programme de développement de la lagune
de Nador (2008). La région de l’Oriental est ainsi considérée comme un moteur de
développement transsectoriel pour le Maroc.
2. L’importance des zones côtières dans l’économie marocaine et l’augmentation associée
de la densité de population et l’urbanisation de ces zones ont eu un impact sur
l’environnement. Et cet impact a le potentiel d’accroître sensiblement les conflits liés à
l’utilisation des ressources naturelles à l’avenir. A titre d’exemple, l’extraction de sable utilisé
dans les matériaux de construction des infrastructures urbaines et l’élimination des eaux usées et
des déchets solides sont devenus un problème environnemental majeur le long des côtes. De
plus, les utilisations conflictuelles des ressources naturelles sur les côtes ont entraîné la
salinisation des nappes aquifères, des problèmes d’approvisionnement en ressources naturelles,
une perte de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles1. Les écosystèmes côtiers le
long de la lagune de Nador et de l’estuaire du fleuve Moulouya sont exposés à une pression
particulière due au développement économique et à l’érosion côtière (Khattabi et Bellaghmouch,
2009. Vulnerability of coastal ecosystems in Northeast of Morocco to shoreline erosion and sea
level rise. IOP Conf. Ser.: Earth Environ. Sci. 6 352025, [La vulnérabilité des écosystèmes
côtiers du nord-est du Maroc à l’érosion du littoral et à l’élévation du niveau de la mer]), et les
impacts y sont plus généralement ressentis en raison de la nature sensible de l’environnement et
des zones d’importance pour la biodiversité au niveau internationale2.
3. Les impacts sur le littoral et les ressources côtières qui devraient augmenter en raison
des changements climatiques risquent d’aggraver les conflits d’usages liés aux ressources
naturelles, la perte de biodiversité, la construction d’infrastructures, les frais d’entretien et
les moyens de subsistance des habitants des zones côtières. Un article de Snoussi, Ouchani et
Niazi (23 octobre 2007) publié dans Estuarine, Coastal and Shelf Science décrivait cet impact
potentiel comme suit : “La partie orientale de la côte méditerranéenne du Maroc est
physiquement et socio-économiquement vulnérable à une élévation accélérée du niveau de la
mer, compte tenu de son faible relief et sa forte valeur écologique et touristique. Les résultats
1 Projet SMAP III Plan d’Action pour la cote de Nador (Février 2009, page 11)
2 Il y a 3 sites Ramsar dans ces régions. Les sites Ramsar sont des zones humides d’importance internationale ; il
s’agit de la lagune de Nador, du cap des Trois Fourches et de l’estuaire du fleuve Moulouya.
12
indiquent que 24% et 59% de la zone (côtière) seront perdues en cas d’inondation aux niveaux
d’inondation minimum et maximum respectivement. Les secteurs les plus durement touchés
devraient être les zones résidentielles et récréatives, les terres agricoles et l’écosystème naturel.
L’érosion des berges concernera 50% et 70% de la zone (côtière) en 2050 et 2100,
respectivement…”. Cette prévision est appuyée par une étude récente de la Banque mondiale sur
l’adaptation des pêches au changement climatique au Maroc et une étude sur l'adaptation du
secteur de la pêche aux changements climatiques dans le LMO (Khattabi A & G. Jobbins,
2011.Vulnérabilité et adaptation de la pêche traditionnelle au changement climatique
Chuenpagdee R. (dir.) mondial à petite échelle Visions contemporaines de la pêche. Pub.
Académique Eburon Pp:.... 63-80) qui suggère que certaines répercussions sont d’ores et déjà
ressenties et que davantage de pertes sont attendues à moyen et à long terme. La localisation de
nouvelles infrastructures urbaines et rurales ainsi que l’entretien des infrastructures existantes,
l’identification d’utilisations durables des terres et la sédentarisation des infrastructures
touristiques devront tous reconnaître combien la topographie et lacapacité côtières changeront en
fonction du climat futur, y compris l’élévation du niveau de la mer. La vulnérabilité et les
potentiels d’adaptation des différents secteurs d’activité de la côte Est de la Méditerranée ont été
traités par le projet triennal (2007-2010) Adaptation au changement climatique au Maroc financé
par des bailleurs de fonds tiers (Khattabi, 2010. Projet ACCMA, rapport de synthèse, 180pp).
4. Le développement du tourisme est mû par les objectifs ambitieux du Plan Azur, et de la
Stratégie touristique « Vision 2020 », les activités de pêche sont développées et encouragées par
le Département de la Pêche maritime du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, le
développement côtier est promu par les municipalités, mais l'impact de chaque activité n'est pas
nécessairement partagé ou compris par les décideurs qui défendent les autres secteurs. La plupart
des plages du LMO perdent leur attrait touristique en raison de la pullulation des déchets solides
et de la dégradation des paysages naturels (Khattabi A, AT & A. Williams Ergin, 2011
Évaluation de la qualité et de l'attrait des plages de sable de la province de Nador -. Maroc.
Bayed. . A. (Ed.) Travaux de l'Institut Scientifique, Rabat, série générale, n ° 6, pp: 59-64).
5. En dépit du fait que cet espace soit géré par de nombreuses politiques d’organismes sectoriels
publics, la mise en œuvre de ces politiques – indépendantes les unes des autres – n’est souvent
pas très efficace et parfois contradictoire. Une approche de gestion intégrée dans laquelle tous les
secteurs gouvernementaux coopèrent, de manière transparente et centralisée, avec les habitants
des zones côtières et les autres parties prenantes s’avère donc nécessaire. L’objectif de cette
gestion de proximité est de garantir un développement durable avec le respect de ses dimensions
économique, écologique et sociale dans ces zones considérées très sensibles. Heureusement, un
modèle pour ce type de gestion, connu sous l’appellation gestion intégrée des zones côtière
(GIZC) existe déjà. Cette approche est également énoncée dans le projet de loi marocain sur le
zonage, la protection, le développement et la conservation des zones côtières (également connu
sous la dénomination projet GIZC).
6. La GIZC a évolué avec le temps tant au sein de la Banque qu’à l'extérieur pour remédier aux
défaillances habituelles qui découlent de la gestion sectorielle en vue de produire des avantages
mesurables dans la zone côtière. Pourquoi? Parce que la zone côtière est unique dans la diversité
des habitats présents et dans leurs interrelations. Sa gestion par un seul secteur comme
l'agriculture sans tenir compte de la pêche côtière et marine entraînerait souvent des dommages à
la valeur économique de la pêche. Gérer les forêts terrestres à l’amont des cours d’eau qui
déchargent dans les zones côtières et dans l'océan sans tenir compte des zones humides, des
13
marais, et des milieux aquatiques du littoral conduit souvent à des effets imprévus et négatifs sur
la biodiversité, la croissance et la production dans les zones humides côtières, la réduction dans
les stocks de poissons, les impacts sur la biodiversité, etc. La juxtaposition d’environnements
terrestres, d’eau douce, saumâtre et marine dans un si petit espace signifie que les zones côtières
sont tout simplement trop complexes pour être gérées d’une manière sectorielle. La GIZC
requiert que tous les secteurs de développement tels que l'agriculture, la pêche, le tourisme, la
foresterie, les travaux publics, les collectivités et autorités locales, etc., planifient et intègrent
leurs programmes annuels de travail de manière à être complémentaires et reconnaissent la
possibilité très réelle d’«impacts hors-site ». La Banque mondiale a établi des directives (Lundin
et Post, 1996 et Hewawasam, 2002) qui permettent de diriger les travaux dans la zone côtière,
comme le font presque tous les pays développés et les grandes organisations internationales
comme l'Union européenne. Ces directives lient le développement à la gestion durable des zones
écologiquement sensibles et des aires protégées, en vue de promouvoir la cogestion des
ressources entre le gouvernement et les parties prenantes locales, et la gestion publique au moyen
de la coopération des secteurs. Il est important de souligner que l'approche GIZC a été
appliquée avec succès par des projets de la Banque mondiale avec des résultats très positifs dans
plusieurs pays, tels que la Chine, l'Indonésie3, et la Tanzanie.
7. Le projet a une vocation régionale et s'inscrit dans le grand programme
«SUSTAINABLE MED». Les pays riverains de la Méditerranée font face à des problèmes
communs et interdépendants de la gestion des ressources naturelles. Ce grand écosystème marin
(GEM) est très sensible aux impacts terrestres liés à la pollution urbaine et industrielle. L La
détérioration de la qualité et de la quantité de l'eau douce à cause de la pollution solide, et les
pertes d’habitat côtier marin et terrestre et de ressources notamment la pêche. Les pays
méditerranéens ont répondu à des défis différents par diverses initiatives nationales et régionales.
Les initiatives régionales comprennent: la Convention de Barcelone et le Programme PNUE-
MAP, le Programme d'Assistance Technique pour la Protection de l'Environnement
Méditerranéen (METAP), le Partenariat stratégique pour l'écosystème marin de la Méditerranée
(Partenariat Med), financé par la Communauté Européenne sous les programmes LIFE, SMAP et
Horizon 2020, et plus récemment l’Union pour la Méditerranée (UPM). Ces initiatives jouent un
rôle-clé en aidant à développer les capacités nationales et régionales et la canalisation des
investissements pour une meilleure gestion des ressources. Cependant, ces initiatives, aussi
ambitieuses et bénéfiques soient-elles, ne sont pas suffisantes ni durables et ne peuvent de ce fait
résoudre les conflits d’usage d'eau douce et des changements majeurs de l'environnement,
susceptibles de survenir à cause du changement climatique prévu, pour le milieu marin et sur les
bassins versants côtiers et intérieurs. Ainsi, le programme SUSTAINABLE MED (Programme
pour le développement durable en Méditerranée), appuyé par le FEM et mis en œuvre par la
Banque mondiale, passe à la phase suivante dans la lutte pour la durabilité des ressources
naturelles en mer Méditerranée.
3 INDONESIE CORAL REEF PROGRAMME DE GESTION (APL): - COREMAP I représente la première fois
qu'un pays en développement a lancé un programme d'une telle ampleur pour cibler la gestion durable des récifs
coralliens et des écosystèmes associés. Il a été conçu pour tester les approches dans plusieurs sites pilotes, de
dégager des leçons qui pourraient éclairer la conception des interventions dans un nombre élargi de sites prioritaires
des récifs coralliens dans COREMAP II et III. En particulier, l'évaluation indépendante de COREMAP j'ai suggéré
que les activités des récifs coralliens de gestion des écosystèmes pris en charge par le programme COREMAP
devraient prendre une plus grande focalisation sur le développement, plaçant les besoins de la communauté (plutôt
que des approches entièrement consacrées à la conservation) au centre de la gestion de l'écosystème récifal corallien.
14
8. Ce projet GIZC du royaume du Maroc (le projet) est également soutenu par le FEM,
qui voit son investissement comme un appui au gouvernement Marocain pour satisfaire les
exigences de MED. Le projet favorise ainsi le développement durable de la côte en vue de
renforcer la protection de la biodiversité des zones écologiquement sensibles telles que les sites
RAMSAR, et également de s'assurer que les ressources côtières soient gérées à la fois pour le
bénéfice du pays et pour l’intérêt général des pays riverains de la Méditerranée. Le projet
contribuera au plan d'action transfrontalier et aux programmes d'action stratégiques au sein du
programme SUSTAINABLE MED en renforçant la résilience des communautés côtières aux
changements climatiques et contribuera également aux efforts régionaux visant à lutter contre le
déclin de la biodiversité et de la pêche. Le projet mettra l'accent sur la côte méditerranéenne en
vue d’améliorer et d'accélérer le processus transfrontalier de mise en œuvre de la réduction de la
pollution, de l'amélioration des ressources en eau, et des mesures de protection de la biodiversité
dans les ‘points chauds’ prioritaires et les zones sensibles de certains pays du bassin
méditerranéen".
9. L'investissement du projet est principalement local et sis au sein de la côte
méditerranéenne marocaine. Il prend en charge le développement du littoral dans le cadre du
programme SUSTAINABLE MED à travers quatre types généraux d’investissement, à savoir: i)
la promotion de la planification de l’usage des ressources locales grâce à l’adoption de la GIZC;
ii) Lier la GIZC, le changement climatique et la préservation de la biodiversité aux processus
nationaux de développement économique; iii ) Pilotage d’exemples concrets sur la bonne
manière d’appliquer le développement durable en milieu côtier, et iv) Création d'une structure
d'exécution du projet qui sert à la fois pour la gestion du projet et aussi d’exemple de la façon
dont la zone côtière peut être gérée après la fin du projet. Ceci sera atteint dans le projet par
l’«intégration» de la gestion gouvernementale (à la fois technique et politique), la participation
dans la gestion des ressources par la promotion de la cogestion avec les acteurs locaux, et
s’assurer que les initiatives de développement dans la côte soient transparentes et puissent
s’inscrire dans le cadre des plans locaux GIZC.
B. Contexte sectoriel et institutionnel
10. Le projet complète la vision du Gouvernement du Maroc pour une croissance rapide et
durable, de l’amélioration de la gouvernance, de la lutte contre la pauvreté et pour de meilleures
conditions sociales, comme mis en œuvre par le programme du gouvernement pour la période
2012-2016. Ce programme comprend des actions pour soutenir les politiques et les planifications
de gestion intégrée des côtes, en particulier: i) le Programme de développement pour la lagune de
Nador, incluant la protection de son patrimoine naturel unique; ii) la mise en place d'une grande
station d’épuration à Nador en Juin 2010; iii) l'approbation par le Conseil de gouvernement et du
Conseil des ministres du projet de loi sur le zonage, la protection, le développement et la
conservation des zones côtières (projet de loi GIZC, qui est dans sa dernière étape avant
validation par le Parlement), et iv) l'adhésion à une série d'accords internationaux en appui de la
gestion des zones côtières et la conservation de la biodiversité (par ex. la Convention de
Barcelone sur les mers régionales pour la protection de l'environnement marin et du littoral de la
Méditerranée, la Convention Ramsar pour la conservation des zones humides, et la Convention
sur la diversité biologique). Ce projet s'appuie sur les succès des premières démarches qui ont été
déjà prises par le gouvernement, mais vise à démontrer à travers une série de projets-pilotes les
avantages à tirer d'une approche de gestion plus intégrée.
15
11. Des opportunités existent pour ce projet afin de compléter les efforts des parties prenantes
nationales et les projets financés par d'autres bailleurs de fonds. Les résultats de certains de ces
projets pourraient être capitalisés directement par le présent projet, en particulier, les plans
d’actions GIZC élaborés pour chacune des quatre zones sélectionnées du projet situées dans les
trois provinces Nador, Driouch, et Berkane dans le cadre du Programme d'action
environnementale prioritaire, à court et à moyen terme (SMAP III) et récemment mis à jour pour
prendre en compte l'adaptation au changement climatique par le projet ACCMA. Ce programme,
financé par l'Union européenne, vise à promouvoir l'utilisation durable des zones côtières
méditerranéennes à travers l'élaboration du Plan d'action pour la GIZC. En outre, deux projets de
la Banque en cours de préparation revêtent une importance particulière pour le soutien aux
petites coopératives artisanales de pêcheurs (Fonds Japonais de Développement Social). Dans le
projet, la composante pêche est directement pertinente, vue sa conformité avec les efforts actuels
du gouvernement marocain dans le domaine de la pêche durable, qui est incorporé dans la
stratégie nationale récemment adoptée à cette fin («Plan Halieutis »). Dans le cadre d’Halieutis,
l'importance de la durabilité est mise en évidence, tout comme la nécessité d'anticiper et de
s'adapter aux menaces croissantes du changement climatique.
12. Le projet GIZC complète également les travaux en cours au niveau des différents
départements sectoriels ; en vertu de la stratégie nationale de l’eau, de la stratégie touristique
(Plan Azur, vision 2020), du programme national de collecte et traitement des eaux usées, du
Programme National d'Assainissement Liquide et d’Epuration des Eaux Liquides (PNA), et de la
stratégie nationale d’investissement agricole, le Plan Maroc Vert (PMV). Ce projet GIZC
représente une réelle opportunité pour la mise en œuvre d’une approche intégrée le long de la
côte méditerranéenne au Maroc.
13. Parmi ces programmes nationaux, le projet GIZC s’inscrit plus particulièrement au niveau
financier et technique dans le cadre du Programme National d'Assainissement Liquide et
d’Epuration des Eaux Usées (PNA) adopté en 2006. Le PNA fournit un cadre politique de base
pour l’investissement en vertu de l’assainissement, le contrôle de la pollution, et la réutilisation
des eaux usées au Maroc. L'objectif du PNA est d'augmenter le taux de raccordement à
l'assainissement en milieu urbain de 70% à 80%, et de réduire l’impact de la pollution engendrée
par les eaux usées à 60%, y compris le traitement et la réutilisation des eaux usées d'ici 2020. Le
Programme national d'assainissement vise 260 villes couvrant plus de 10 millions d’habitants,
incluant la zone du projet. A ce titre, le PNA permettra de moderniser et d'élargir les systèmes de
collecte et traitement des eaux usées dans les villes et centres de la zone du projet tout au long de
la côte méditerranéenne. Le projet GIZC permettra d’accroître la sensibilisation et le
renforcement des capacités dans les administrations et communautés locales de la côte pour une
gestion systématique des eaux usées et un contrôle de la pollution, qui contribueront à améliorer
la mise en œuvre des infrastructures de dépollution prévus dans la zone du projet.
14. Le PNA dispose d'un budget approuvé pour la période 2012-2017 qui comprend 18 millions
de dollars (EU) pour cinq projets d'investissement spécifiques dans la zone du projet le long de la
côte Méditerranéenne dans l’Oriental Marocain. Le projet GIZC intégrera l'approche de
planification GIZC dans la mise en œuvre des projets et programmes du PNA avec la diffusion
massive des enseignements positifs tirés des activités de contrôle de la pollution sur la côte
Méditerranéenne. Etant donné le lien entre l’approche GIZC et l’investissement national en
matière de control de la pollution, illustré à travers les projets pilotes, le PNA constitue
stratégiquement un vecteur bien placé pour accroître et diffuser les bonnes pratiques dans
16
d'autres zones côtières du Maroc4. Le PNA sert de principal canal pour le décaissement des fonds
supplémentaires tirées des recettes fiscales qui seront ajoutés au PNA comme financement
parallèle pour les activités dans le cadre du projet FEM GIZC. Il fournit également une expertise
technique du gouvernement qui sera exploité lors de la mise en œuvre du projet. Bien que les
investissements du PNA en matière de contrôle de la pollution sont considérés comme ayant un
impact positif sur la côte méditerranéenne marocaine en général, il a également d'importants
avantages à court et à long terme pour la mer Méditerranée et ses pays riverains. Il sert donc non
seulement comme financement parallèle du projet, mais il représente également un lien entre le
projet et le Programme Régional de Développement Durable en Méditerranée du FEM
(Sustainable Med Program)5.
C. Objectifs de haut niveau auxquels contribue le projet
15. La zone côtière de la Méditerranée au Maroc est un moteur économique de la croissance
économique nationale. En lien avec le grand écosystème marin (GEM) méditerranéen, le Maroc
et les autres pays riverains de la méditerranée font face à des défis interdépendants de la gestion
des ressources de cette mer. Pour répondre aux défis environnementaux auxquels sont
confrontés les pays méditerranéens, le programme SUSTAINABLE MED passe à la vitesse
supérieure dans la promotion de la cogestion régionale sur le long terme, de la mer
Méditerranée en reliant la gestion des ressources au soutien du développement durable qui
reconnaît la valeur intrinsèque de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles.
16. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme « SUSTAINABLE MED» qui est appuyé par
le FEM et mis en œuvre par la Banque mondiale. Le Maroc et d'autres pays participants à ce
programme partagent le même désir de voir une gestion intégréé des zones côtières, et le
développement économique qui en découle, bénéficier non seulement au pays initiant ces
stratégies, mais aussi à tous les autres pays riverains de la mer Méditerranée.
17. Dans ce contexte, l'objectif supérieur du projet est de contribuer à la durabilité de la base de
ressources naturelles dans la région méditerranéenne au sein du programme SUSTAINABLE
MED. Ce projet contribuera à l'effort régional en abordant les questions soulevées dans le plan
d’actions transfrontalières et les priorités définies dans les programmes d'action stratégique. Le
projet bénéficiera ainsi au gouvernement du Maroc dans le pilotage de l’approche GIZC et ce en
coordination avec d'autres pays de la région. En fait, la GIZC est présentée comme un élément-
clé dans le rapport Med 2012, publié en Décembre 2011. 6
Le projet permettra également d’aider
le Maroc à explorer des méthodes innovantes et des mesures de développement durable de la
zone côtière dans un contexte de changement climatique, considéré comme une priorité absolue
4 Le Maroc dispose d'un littoral de 3500 Km de côtes, qui comprend 500 kilomètres par la mer Méditerranée.
5 Le gouvernement du Maroc prévoit également d'investir un autre 20 millions de dollars (E-U) dans le projet GIZC
par le biais de son "Plan Maroc Vert" qui est mis en œuvre dans le cadre des travaux pilotés par le Ministère de
l'Agriculture. Cet investissement est spécifique aux zones de mise en œuvre du Projet le long de la côte
méditerranéenne et sert en tant que pilote au sein du projet pour démontrer les liens entre la planification
développement écologiquement et socialement durable du territoire financée par le projet et les investissements par
le Ministère de l'Agriculture dans les cultures alternatives et les méthodes de culture. Les pilotes de planification de
du développement spatiales montrent que les impacts agricoles hors site sur la côte et la mer Méditerranée peuvent
être améliorée sans causer des impacts environnementaux locaux, sociaux ou de subsistance. 6 Vers une croissance verte dans les pays méditerranéens: les politiques de mise en œuvre pour améliorer la productivité des
ressources naturelles, 2012 MED rapport, décembre 2011.
17
compte tenu des défis posés par la variabilité climatique: les sécheresses, les inondations
devenant plus fréquentes et plus agressives, la hausse des températures, l’érosion des sols et des
plages, etc.
18. Ce projet s’aligne entièrement sur les priorités et les objectifs énoncés dans la Stratégie de
partenariat-pays (SPP) pour la période 2010-2013 (rapport n°: 50 316 MA), tel qu'approuvé par
le Conseil le 30 décembre 2009. L'un des trois piliers de la SPP est le développement durable
dans un contexte de changement climatique. En ciblant le renforcement des capacités du
gouvernement aux niveaux infranationaux et des associations et coopératives locales, ce projet
répond à trois défis de développement à long terme tels qu’identifiés dans la SPP: (i) accélérer la
croissance et la création d'emplois, (ii) réduire les disparités sociales et (iii) garantir la durabilité.
La Banque est stratégiquement bien placée pour apporter son soutien à ce projet dans le cadre de
la SPP.
II. OBJECTIFS DE DÉVELOPMENT DU PROJET
ODP
19. L'objectif du projet est de tester la mise en œuvre de la gestion intégrée du littoral (GIZC)
dans la Zone du Projet qui est la côte méditerranéenne orientale du Maroc. La mise en œuvre de
la GIZC au niveau local par tous les utilisateurs des ressources côtières permettra la réduction de
la pollution rurale et la protection de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles.
Indicateurs de résultats au niveau des ODP
20. Les principaux résultats proposés comprennent:
(a) Nombre de plans locaux de développement approuvés qui sont révisés pour intégrer
l'approche de GIZC ; et
(b) Promotion de la protection de la biodiversité dans les sites Ramsar et la promotion
d'une approche de cogestion7 de la zone.
III. DESCRIPTION DU PROJET
21. Parmi les projets côtiers internationaux réussis, les plus récents reflètent une similitude dans
l’approche utilisée, la même dont s’inspire essentiellement le présent projet. Les projets côtiers
aussi bien que ceux des grands lacs reconnaissent maintenant que la protection de
l'environnement est rarement durable sur le long terme, si elle n’est pas associée au
développement économique.
22. Portée géographique: Des activités ciblées seront pilotées dans quatre zones du projet au
sein de la région de l'Oriental (division administrative) du Maroc (voir la figure 1 de l'annexe 2).
Il s’agit de :
7 La cogestion est un terme qui décrit la délégation du gouvernement d'un ensemble spécifié de ses responsabilités à gérer, y
compris l'application des règlements limitant l'utilisation des ressources naturelles, aux acteurs locaux (ceux qui généralement
«propre» et d'utiliser la ressource). La ressource est donc "cogéré" à la fois par le gouvernement et le pouvoir des acteurs locaux.
18
(a) La côte de Saidia-Ras El Ma, incluant le site Ramsar de l’estuaire du fleuve
Moulouya. Cette zone comprend deux communes rurales et deux centres urbains
couvrant des portions de deux provinces:
a. Province de Nador: centre urbain de Ras el Ma; et
b. Province de Berkane: communes rurales de Madagh, Laatamna, et le centre
urbain de Saïdia;
(b) La commune rurale de Beni Chiker, incluant le SIBE du Cap des Trois Fourches et
une partie du SIBE de la montagne Gourougou. Cette commune est située dans la
province de Nador;
(c) La Lagune de Nador. Cette zone comprend deux municipalités et deux communes
rurales, toutes situées dans la province de Nador:
a. Municipalités de Nador et Beni Nsar;
b. Communes rurales de Bouareg etArekmane; et
(d) La commune rurale de Boudinar, située dans la province de Driouech.
23. Raisons du choix des zones de projet: Le choix des zones de projets le long de la côte
méditerranéenne reflète les priorités du gouvernement du Maroc, et permet au projet de
bénéficier des prestations antérieures réalisées par des projets financés par d'autres bailleurs de
fonds (Union européenne, le CRDI / DFID). Le projet est axé sur la Côte Méditerranéenne
Orientale, qui abrite un certain nombre de sites écologiquement importants, reconnus en tant que
sites Ramsar (zones humides d'importance internationale), ou SIBE8. La sélection des quatre
sites pilotes spécifiques a été finalisée après une série de consultations publiques avec les
acteurs locaux, qui ont été organisées en vue d'évaluer leurs intérêts, et d’affiner la liste des
activités identifiées dans les plans d’action de gestion intégrée côtière déjà existants9, pour être
financées dans le cadre de ce projet. Enfin, les conditions dans les quatre sites pilotes sont
indicatives des différents défis d'utilisation des ressources auxquels est confrontée toute la côte
méditerranéenne marocaine.
24. Bénéficiaires du projet: Concernant les bénéficiaires directs de ce projet, il s’agit de petits
exploitants agricoles, de pêcheurs artisanaux et des investisseurs du secteur privé, sachant que
les activités du projet visent à promouvoir une utilisation plus rentable et durable des ressources
naturelles tout en préservant la biodiversité et les valeurs écologiques dont dépend le tourisme.
Au niveau communautaire, les principaux bénéficiaires seraient les petits exploitants agricoles,
les pêcheurs pratiquant une activité de subsistance ou semi-industrielle, les résidents locaux
travaillant dans le secteur du tourisme, des groupes de femmes pratiquant l'apiculture, les jeunes
qui seront impliqués dans des activités d'écotourisme ainsi que les planificateurs communautaires
qui bénéficieront du projet d'investissement en matière de GIZC et du lien avec l’aménagement
du territoire. Au total, les bénéficiaires directs escomptés seraient au nombre de 7.500. En outre,
le projet devrait également bénéficier indirectement à tous les habitants des zones du projet de
Côte Méditerranéenne Orientale. La population des zones ciblées est estimée à environ 300.000
selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (2004).
8 Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique - une désignation officielle du gouvernement du Maroc indiquant l'intention d'établir
une zone protégée avenir sur le site. 9 Les Plans d’Action de Gestion Côtière (GIZC) ont été développés par les communautés locales dans le cadre du SMAP III
financé par l'UE.
19
25. Les bénéficiaires institutionnels du projet GIZC incluront les décideurs aux niveaux national
et régional, la société civile, les conseils communaux, etc. qui acquerront de l'expérience dans la
mise en œuvre de l'approche GIZC.
A. Composantes du projet
26. Justification et lien entre les composantes. L’investissement dans le projet s’effectuera à
travers trois composantes liées. Les premiers investissements se feront par la composante 1, qui
vise essentiellement le renforcement des capacités qui permet d’entreprendre les activités
techniques relevant de la composante 2. Les activités de la composante 2 seront réalisées plus
tard dans le projet lorsque l'unité de gestion du projet et la Banque se seront assurés que les
compétences techniques, la base juridique et la participation communautaire à l'appui de la
gestion des ressources côtières sont suffisamment solides pour garantir le succès de la mise en
œuvre des activités concrètes sur le terrain. La troisième composante prend en charge la gestion
et la durabilité du projet.
27. La sélection participative des activités. Les activités qui seront mises en œuvre ont été
sélectionnées parmi les plans d’action GIZC dans un contexte du changement climatique déjà
existants et qui ont été élaborés dans le cadre de projets antérieurs financés par d'autres bailleurs
de fonds. Des réunions consultatives participatives, des entretiens aux niveaux sectoriels, des
visites de terrain dans les zones proposées pour le projet, et des discussions avec les
bénéficiaires ont été entrepris tout au long du processus d'identification des activités.
28. Une description plus détaillée du projet figure en annexe 2. Les composantes du projet se
résument comme suit :
Composante 1: Renforcement des capacités et renforcement institutionnel pour intégrer
l'approche GIZC dans la planification du développement local (Contribution FEM: 697 000
USD). MEMEE (à travers DE) sera responsable de la mise en œuvre de la Composante 1.
29. L'objectif de cette composante est de renforcer la capacité des institutions
gouvernementales et les communautés locales à intégrer la démarche GIZC dans leurs plans de
développement locaux. Selon l’Article 36 de la Charte communale10
, chaque commune prépare
et maintient leur propre plan de développement, qui vise à donner les directions au
développement de cette commune. Ces plans ne prennent pas en considération explicitement la
GIZC. Ces plans préparés par le Président élu de chaque commune avec la consultation de la
population sont préparés par les communes pour les communes et servent comme un moyen
d’orienter le développement au sein des communautés et comme une base de budgétisation
avec la coopération du gouvernement du pays. Ces plans de développement communal ne sont
pas un moyen pour restreindre l’accès aux sols ni aux ressources naturelles, ni limiter les
activités économiques au sein des communautés.
30. Les investissements ici serviront à financer des services de consultation, des formations
et ateliers, des services autres que ceux de consultation et des achats qui seront utilisés en tant
que soutien en vue de :
(a) Promouvoir le renforcement des capacités et la sensibilisation à la mise en œuvre de
l’approche GIZC parmi les administrations provinciales et locales et les parties prenantes locales
dans la Zone du Projet après élaboration d’un plan de communication grâce : i) à l’organisation
10
Voir, article 36, la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00 portant charte communale.
20
d’ateliers; et ii) à la conduite de campagnes d’éducation et de sensibilisation du public et des
éducateurs de l’enseignement primaire et secondaire (formation des formateurs).
(b) Intégrer la démarche GIZC dans la préparation des plans de développement de six
communes sélectionnées dans la zone du Projet en fournissant des services de conseil à caractère
technique : i) aux communautés situées sur le territoire des communes sélectionnées pour
appuyer l’élaboration de la planification du développement économique au niveau de leur village
dans le cadre de la démarche GIZC ; et ii) aux autorités provinciales pour les familiariser avec
les résultats des plans de développement basés sur la démarche GIZC.
(c) Piloter une méthode11
d’aménagement basée sur l’information spatiale du territoire pour
élaborer le plan de développement communal d’une des six communes visées au paragraphe (b)
en organisant des ateliers de formation et en fournissant des services de conseil à caractère
technique aux populations situées sur le territoire de la commune sélectionnée.
Résultats attendus: Les participants gouvernementaux et communautaires
acquièrent la sensibilisation, les outils et connaissances de base dont ils ont besoin
pour participer efficacement à la formulation d'un plan de développement au niveau
local. Trois commissions permanentes spécifiques côtières (Commission du Littoral)
au niveau provincial acquièrent les connaissances nécessaires pour devenir efficaces
et tenir des réunions régulières deux fois par commission et par an. Six plans de
développement communaux (plans d'aménagement) incorporant l’approche GIZC
seront préparés et / ou révisés. Un matériel de sensibilisation du public sera préparé
et distribué pour une utilisation dans les zones du projet (guides, kits, site web pour
plus d'informations sur la GIZC, etc.).
31. Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des ressources côtières et
les moyens de subsistance grâce à la cogestion (Contribution du FEM: 4.119 M USD)
32. L'objectif de cette composante est de soutenir les investissements spécifiques et appropriées
qui démontrent l'application des outils-clés disponibles dans une approche GIZC dans les zones
du projet. Il permettra, par le biais de ses quatre sous-composantes, de financer les services de
consultants, ouvrages, travaux, de petits travaux, de formation et non de consultants des services
nécessaires pour les investissements à (i) améliorer la conservation et la gestion des zones
côtières sensibles; (ii) améliorer la gestion des pêches; (iii) la diversification des activités
génératrices de revenus provenant de l'agriculture, et (iv) promouvoir le développement de
l'écotourisme.
33. Les quatre sous-composantes sont les suivantes:
11
Le but de l'aménagement du territoire est de contribuer à intégrer la gestion écosystémique (une approche de
GIZC) en trouvant un espace pour la conservation de la biodiversité et le développement économique durable dans
les environnements marins et côtiers. Une façon de faire est à travers une base locale, processus participatif qui
identifie, grâce à l'évaluation technique, ce que les unités terrestres et marines sont «capables» de soutenir, puis
déterminer laquelle de ces options "devrait" être adoptée en intégrant les commentaires des intervenants locaux et les
utilisateurs des ressources. L'aménagement du territoire est un processus public qui analyse la répartition de la
distribution spatiale et temporelle des activités humaines dans les zones côtières et marines pour atteindre les
objectifs écologiques, économiques et sociaux à travers un processus politique.
21
(a) Améliorer la conservation et la gestion des zones côtières sensibles dans la
Zone du Projet grâce : i) à la fixation et la restauration d’environ 20 ha
d’écosystèmes dégradés dans les zones humides et les dunes côtières de la
Moulouya ; ii) à la réalisation d’une étude hydrologique du SIBE de la Moulouya et à
l’installation de conduites d’eau pour évacuer l’eau de la source d’Ain Chebbak vers
les zones humides situées à Douar Cherarba ; iii) à l’actualisation des diagnostics
écologique et socio-économique du SIBE de la Moulouya ; et iv) à la préparation et la
mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation du public au sujet de la protection
du SIBE de la Moulouya.
Résultats attendus: La sous-composante se traduira par la formulation d'un
plan d’action de sensibilisation du public pour la conservation du SIBE
Moulouya et l'exécution de certains travaux prévus dans ce plan, y compris la
fixation de 20 ha de dunes côtières, la restauration de l'écoulement d'eau vers
les zones humides, etc.
En parallèle, le Haut Commissariat aux Eaux et Forets investira avec ses
propres ressources dans la plantation d'arbres et de gestion des bassins versants,
la restauration des écosystèmes et des installations de loisirs dans le site pilote
Moulouya-Saidia.
(b) Améliorer la gestion des pêches dans la Zone du Projet grâce : i) à une étude
de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES connexe relatif à la mise en place
d’un récif artificiel à titre de projets pilotes et à l’installation dudit récif ; ceci inclut
un soutien technique au projet, en collaboration avec le MAPM, afin de permettre la
cogestion du récif par ses utilisateurs ; ii) à une étude de faisabilité et à la préparation
des EIES et PGES connexes relatifs à la mise en place d’une petite ferme algocole
pilote et d’installations de traitement et de commercialisation des algues, et à la mise
en place de ladite ferme et desdites installations de traitement et de commercialisation
des algues ; et iii) à une étude de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES
connexes relatifs à la mise en place d’une petite ferme conchylicole et d’installations
de traitement et de commercialisation des coquillages à titre de projets pilotes et la
mise en place deladite ferme et installations de traitement et de commercialisation des
coquillages.
Résultats attendus: Création et gestion de d’un récif artificiel par les
utilisateurs locaux en vertu de régimes de congestion; confirmation de la
faisabilité de la ferme d'algues et mise en place d'une petite ferme pilote avec
traitement et activités connexes, au niveau local et; confirmation de la
faisabilité de la ferme conchylicole et mise en place d’une petite ferme pilote
avec activités de transformation et activités connexes au niveau local ; et
expérience pilote de partenariat public et privé afin de faciliter à long terme la
viabilité des activités d'aquaculture.
En parallèle, le gouvernement devra financer avec ses ressources propres des
activités complémentaires aux investissements décrits ci-dessus, y compris la
construction d'infrastructures à petite échelle pour soutenir la pêche artisanale
22
(par exemple, des kiosques pour la vente du poisson, des boîtes isothermes et de
la glace, des petites installations de ravitaillement, des latrines, etc) dans le port
de Ras Kebdana dans la province de Nador. Cette sous-composante (a) sera mis
en œuvre par le DMF, tandis que les composantes (b) et (c) seront mis en œuvre
par ANDA.
(c) Appuyer la conservation des sols et de l’eau et les activités génératrices de
revenus dans la Zone du Projet grâce à : i) la mise en œuvre de mesures de
conservation des sols et de l’eau dans les communes de Beni Chiker et Boudinar ; et
ii) la promotion de l’apiculture en fournissant à des groupes de femmes locales des
ruches et d’autres formes de matériel nécessaires à la conduite de l’élevage apicole
ainsi qu’une assistance technique.
Résultats attendus: La sous-composante prévoit de créer trois coopératives
apicoles actives, et la restauration des sols et la plantation d'arbres fruitiers sur
un total de 500 ha dans deux communes.
En parallèle, le gouvernement va financer avec ses propres ressources dans le
cadre des investissements complémentaires du PNA décrits ci-dessus, qui
visent également à soutenir l'utilisation rationnelle de l'eau, le contrôle de la
pollution agricole par le biais du travail de sensibilisation des bonnes pratiques
dans l'utilisation d'engrais et de pesticides pour les agriculteurs, l'agriculture de
subsistance et les moyens de subsistance en milieu rural. Les deux stations de
PNA pour le traitement des eaux usées seront situées à Karia Arekmane et
Ferkhana, et une station de collecte des déchets et le traitement sera à Ras El
Ma. Cette sous-composante sera exécutée par l'ADA.
(d) Promouvoir le développement de l’écotourisme dans la Zone du Projet grâce
à : i) une étude de faisabilité sur l’écotourisme ; ii) la réhabilitation et l’ameublement
d’environ six petits hébergements touristiques ; et iii) la formation des opérateurs
touristiques et la promotion d’activités touristiques. Cette activité sera mise en œuvre par
le Ministère du Tourisme.
Résultats attendus: La sous-composante aidera la restauration d’environ six
hébergements touristiques; la formation de 20 personnes (opérateurs touristiques et
agents de gestion des hébergements touristiques).
En parallèle, le gouvernement va financer avec ses ressources propres ces activités
dans le cadre des projets du PNA, situées dans des zones touristique à caractère
important et représentent un réseau d'assainissement des eaux usées pour le
complexe touristique à Saidia, et un tuyau pour évacuer les eaux usées de la station
de traitements à Oued Cheraa. Cette activité n'implique aucun financement du FEM.
En revanche, un financement du Gouvernement sera alloué pour financer cette
activité, qui reste complémentaire aux activités du projet.
34. Composante 3: gestion du projet et S&E (contribution FEM: 0.384 M USD;
contribution Gouvernement 0.625 M USD)
23
35. L’objectif de cette composante est de garantir la gestion et coordination appropriées des
activités du projet en appuyant les efforts de renforcement des capacités et activités de l’UGP.
Cette composante financera les services de consultants, les marchandises, les formations, les
services non liés à la consultation et les frais de fonctionnement additionnels requis pour :
(a) Appuyer l’UGP, y compris en ce qui concerne la réalisation de l’EIES, du PGES
et des EIES et PGES propres à un site, les activités de suivi et d’évaluation du Projet
et les activités de coordination et de partage des connaissances parmi les diverses
entités participant à la mise en œuvre du Projet.
(b) Financer les Charges d’Exploitation Additionnelles au titre du Projet.
Résultats attendus: Mise en place et opérationnalisation de l’UGP, mise en place d’un
système de suivi et d’évaluation opérationnel pour toute la durée de vie du projet,
création d’un site web du projet, partage des connaissances et diffusion entre les zones,
les ministères participants, et vers l'étranger.
B. Financement du projet
Instrument de financement
36. Le projet de GIZC marocain relatif à la côte méditerranéenne sera un don spécifique à
l’investissement.
Coût et financement du projet
37. Le gouvernement marocain fournira un financement total de 20 millions USD pour appuyer
l’aide de 5,18 millions USD du FEM. La contribution du gouvernement consiste en (i) un
financement parallèle d’un montant de 19 375 millions USD à travers des projets et programmes
connexes existants, comme le Plan Maroc Vert, les travaux forestiers et projets de pêche dans la
région de l’Oriental ; ii) un cofinancement direct au projet d’un montant de 0,63 million USD ;
et iii) une contribution en nature de la part des organismes publics participants. Le projet prévoit
aussi des contributions en nature de la part des bénéficiaires pour compléter les aides du projet
dans les activités agricoles et les activités de pêche.
Composantes du projet
Coût du projet
(y compris le
financement
parallèle)
Financement
FEM
Cofinancement
du gouvernement
1. renforcement des capacités et
institutionnel pour intégrer l’approche
de GIZC dans la planification du
développement local
0,912 million
0,677 million
0,235 million
2. Investissements visant à améliorer la
gestion des ressources côtières et les
moyens de subsistance au travers de la
cogestion
23,259 millions
4,119 millions
19,4 million
3. Gestion et S&E du projet 1,009 million
0,384 millions
0,625 million
24
Coût global du projet
25,18 millions 5,18 millions 0,625 million
Financement parallèle
(gouvernement) 12 20,00 millions
38. Les Charges d’Exploitation Additionnelles13
de 0.384 million USD au titre de la
composante 3 seront couvertes par le budget du Projet. La mise en œuvre de la composante 3
sera aussi contribuée par le MENEE à travers le cofinancement direct du gouvernement de 0.625
million USD pour le Projet. Le financement total pour la composante 3 est de 1.009 million
USD.
C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du projet
39. L’équipe de préparation du projet a passé en revue et étudié les bonnes pratiques et
enseignements tirés d’un certain nombre de projets similaires, y compris le projet de
développement durable des ressources côtières en Chine (SCRD - P003539), le projet indonésien
de réhabilitation des récifs coralliens et la phase 1 du projet de gestion (COREMAP - P036048),
le projet de gestion de l’environnement marin et côtier en Tanzanie (MACEMP - P082492), le
projet de développement côtier au Kenya (KCDP - P094692) et le projet de développement
durable des ressources côtières récemment mis en œuvre au Vietnam (P118979). Les
enseignements de projets et programmes connexes financés par le gouvernement marocain et
d’autres bailleurs de fonds ont également été examinés.
40. Les principaux enseignements tirés et intégrés dans la préparation et la conception du
projet comprennent :
(a) Développement d’une forte appropriation par les différents organismes et secteurs
publics au travers de consultations et de la participation à la préparation du projet. La
coopération entre les départements concernés est la force d’appui de la réussite future
du projet au titre de l’approche de GIZC.
(b) Ce projet sera axé sur des approches pilotes et la démonstration de systèmes pour
améliorer les conditions de vie des populations en augmentant le revenu des
agriculteurs/pêcheurs et en créant des emplois pour les groupes vulnérables grâce à la
diversification de l’économie côtière et à l’accroissement de la résilience des
12
Le financement parallèle pour ce projet inclut les activités en cours dans ou à proximité des zones de projet,
complémentaires aux activités du projet et au titre de l’approche de l’approche GIZC qui sont entièrement financées
par le budget national. Ces activités comprennent : (i) un programme de reforestation et de réhabilitation des
signalisations et mesures de contrôle du trafic des sites d’intérêt biologique et écologique, mises en œuvre par le
HCWFFAD ; (ii) améliorations de l’infrastructure artisanale de pêche dans le petit port de Ras Kebdana dans la
province de Nador ; et (iii) investissements destinés à remplacer la culture céréalière par une culture d’arbres
fruitiers et autres mesures visant à améliorer les moyens de subsistance des petites agriculteurs au titre du Plan
Maroc Vert. Cf. Annexe 2 pour davantage de détails. 13
On entend par “augmentation des coûts de fonctionnement” les coûts d’exploitation supplémentaires encourus par
MEEME au titre de la mise en œuvre de la GIZC, à savoir : la communication, y compris les frais
d’affranchissement et Internet ; l’acquisition des frais publicitaires liés ; le transport local et le carburant, les
équipements et fournitures de bureau ; les déplacements effectués dans le cadre du projet et indemnités journalière
de subsistance, y compris l’hébergement et le transport local.
25
écosystèmes vulnérables et des communautés locales aux risques liés aux
changements climatiques.
(c) L’approche de cogestion entre les pouvoirs publics et les communautés locales, avec
une participation plus forte des femmes et des jeunes et la gestion par les associations
d’agriculteurs/ pêcheurs et coopératives professionnelles.
(d) Le développement durable à travers de la création d’un mécanisme d’actualisation
pour chaque activité de projet a été mis en exergue comme aspect clé de la conception
des activités de projet sur la base des expériences propres au Maroc et celle de projets
similaires de la Banque mondiale.
(e) L’adaptation au changement climatique fait partie intégrante de ce projet de gestion
côtière. Ceci est tout particulièrement basé sur la tendance croissante des
changements climatiques dans les zones côtières et le projet CSRD en Chine, qui a
tiré de rudes enseignements pour ne pas avoir anticipé l’occurrence de catastrophes
naturelles extrêmes (typhons) et enregistré de lourdes pertes dans certaines zones du
projet.
EXÉCUTION
D. Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet GIZC
PILOTAGE EXÉCUTION CONSEIL
Commissions du
littoral
Responsables
régionaux et
provinciaux: walis
et gouverneurs
Unité Nationale de
Gestion de Projet
(UGP)
Abritée par DE
(sous la direction du
MEMEE)
MEMEE
Niv
eau
Nat
ional
R
égio
nal
/Pro
vin
cial
Autres partenaires :
HCEFLCD MAPM
(DPM, ANDA,
ADA)
MT, MEF
UGP
Bureau régional
Représentants
régionaux et autres
partenaires
HCEFLCD MAPM
(DPM, ANDA,
ADA et DRA), MT
Comité de coordination
technique
Observatoire National de
l’Environnement
Observatoire du
Développement Régional de
l’Oriental
26
41. Le Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE), par
l’intermédiaire de l’UGP, aura la responsabilité générale de l’exécution des Parties 1, et 3 du
Projet, ainsi que de la coordination et de l’exécution générales de l’ensemble du Projet, y
compris la responsabilité de gestion financière et de passation de marchés. Comme pour tous les
autres projets de la Banque mondiale au Maroc, le ministère des Affaires générales et de la
Gouvernance (MAGG) a l’autorité pour superviser la mise en œuvre générale du projet, et
s'assurer que les orientations choisies, les actions menées, et le résultat obtenu sont conformes
aux politiques du gouvernement et programmes pertinents, et ce, conformément avec les
documents de projets et les accords convenus. Les autres mécanismes et entités impliquées dans
la mise en œuvre du projet sont le Comité de Coordination Technique (CCT) présidé par le
MEMEE (à travers le Département de l’Environnement), divers organismes ou entités
partenaires14
, et les groupes ou associations des communautés locales. La mise en œuvre du
projet requiert la collaboration entre les institutions au niveau local, provincial/régional et
national. Les rôles et responsabilités de chacune de ces entités sont résumés ci-dessous et décrits
de manière plus détaillée en Annexe 3.
42. Comité de Coordination technique. Le Comité de Coordination technique (CCT), qui a
été mis en place pour la GIZC sous la tutelle du MEMEE, fera office de forum technique dans
lequel les organismes partenaires impliqués dans le projet pourront partager leurs connaissances
en matière de mise en œuvre et harmoniser leurs actions entre eux. Le CCT sera également
chargé de veiller à ce que les programmes de travail et budgets annuels préparés par les
ministères participants soient bien intégrés entre eux et qu’ils correspondent à l’ampleur du
travail requis de chacun. Les membres du CCT seront : le MEMEE (présidence, déléguée au
DE), le MAGG, le MEF, le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT.
43. Unité de gestion du projet. Une unité de gestion du projet (UGP) sera mise en place au sein
du Département de l’Environnement du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement. La principale responsabilité de l’UGP sera à la fois la mise en œuvre au
quotidien du projet et la coordination générale de la mise en œuvre, avec le soutien l’orientation
et le feedback du MAGG en charge des questions interinstitutionnelles de haut niveau et du CCT
sur la coordination et la coopération entre les organismes, la planification des tâches et la
budgétisation
14
Les organismes partenaires comprennent le MAGG, le MEF, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la
Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), l’Agence Nationale pour Développement de l’Aquaculture (ANDA),
l’Agence de Développement pour l’Agricole (ADA), le Ministère du Tourisme (MT), et les conseils municipaux et
régionaux dans les zones du projet.
Associations et
coopératives
Niv
eau
Co
mm
un
al
Communes
27
44. L’UGP sera seule responsable de la gestion de toutes les transactions financières et activités
de passation des marchés. Elle sera chargée de la consolidation des programmes de travail
annuels, des guides de suivi du projet et des rapports d’activité requis par le CNP et la Banque
mondiale. L’UGP assurera également une coordination efficace entre les partenaires du projet.
Elle sera aussi chargée de la promotion de partenariats aux niveaux régional et local et de la
facilitation de l’intégration du projet de GIZC avec les programmes de développement d’autres
partenaires dans les zones ciblées. L’UGP disposera d’un bureau central qui opèrera à partir des
principaux bureaux du DE à Rabat ainsi que d’une antenne régionale qui opèrera à partir du
bureau régional du DE à Oujda.
45. Le directeur du projet désigné par le MEMEE au niveau du DE servira en tant que
directeur du projet GIZC. Sous la supervision du directeur du projet, l'UGP sera dirigée par un
gestionnaire de projet, qui devra être un haut fonctionnaire du MEMEE (DE), et il sera assisté
par un coordonnateur de projet (consultant à plein temps). Le gestionnaire de
projet supervisera la mise en œuvre et suivi du projet au niveau national. Plus précisément, le
gestionnaire de projet sera responsable de la consolidation des plans de travail semi-annuels,
guides de suivi du projet et les différents rapports d'étape requis par la Banque mondiale. Le
gestionnaire de projet assurera également une coordination efficace entre les partenaires du
projet, en particulier sur l'échange d'informations et l'organisation d'activités communes. Le
coordinateur du projet devra être un expert technique en matière de GIZC et assistera le directeur
de projet tout au long de l'exécution du projet, et il sera également responsable de
l'application des sauvegardes environnementales et sociales tant au niveau central qu’au niveau
régional. L’UGP devrait aussi inclure un spécialiste de gestion financière, et un expert en
matière de GIZC et en gestion des projets en général.
46. Au niveau régional, le représentant régional du DE à Oujda sera un membre de l’UGP et fera
office de Gestionnaire Régional de Projet dans la région. Le Gestionnaire Régional de Projet sera
assisté d’un Coordinateur de Projet Régional. L’antenne régionale de l’UGP sera chargée de
coordonner les activités de projet devant être mises en œuvre par le DE dans les quatre zones
pilotes du projet ; et travaillera en étroite collaboration avec le personnel régional des autres
partenaires et ministères participants, mettant en œuvre des activités au titre de ce projet.
47. Autres organismes partenaires participants. Les autres ministères et/ou institutions
partenaires seront principalement chargés de la mise en œuvre technique d’activités du projet au
titre de la composante 2 et conformément à des “Conventions d’Exécution” à conclure avec le
MEMEE. Ces organismes partenaires comprennent :
(a) Le Haut-Commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification
(HCEFLCD) ;
(b) Le Département des Pêches Maritimes (DPM) du Ministère de l’Agriculture et
des Pêches Maritimes (MAPM) soutenu par l’Agence nationale de Développement de
l’Aquaculture (ANDA);
(c) l’Agence pour le développement agricole (ADA) ; et
(d) le ministère du Tourisme (MT).
48. Les autres organismes et instances partenaires comprennent aussi :
(a) la Commission du Littoral dans chacune des provinces participant au projet ;
28
(b) l’Observatoire national de l’environnement du Maroc (ONEM) et l’Observatoire
Régional de l’Environnement et du Développement Durable de l’Oriental
(OREDDO) ;
(c) La Wilaya de l’Oriental et les provinces de Berkane, de Nador, et de Driouech et
(d) Les ONG, associations et coopératives.
49. Procédures opérationnelles et manuel d’exploitation. Le projet proposé sera mis en œuvre
selon des procédures détaillées définies dans le Manuel des Opérations.
E. Résultats du suivi et de l’évaluation
Suivi
50. L’UGP sera chargée du suivi et de l’évaluation (S&E) du projet, y compris de l’analyse des
données S&E et de la finalisation des rapports d’activité. A cette fin, elle travaillera en étroite
collaboration avec le personnel et les unités concernées des autres ministères et organismes
participant au projet (à savoir, DPM, ANDA, ADA, DHCEFLCD et MT). Ces ministères et
agences fourniront toutes les données pertinentes relatives à l’exécution des activités dont ils
sont responsables vis-à-vis du DE aux fins du S&E. Elle sera aussi soutenue pour ce faire par
l’OREDDO, l’entité du DE chargée de la collecte et de l’analyse des données
environnementales. L’Observatoire Régional, pour sa part, pourra demander l’assistance de son
organisme de tutelle national, l’Observation National pour l’Environnement au Maroc, si
nécessaire.
51. L’UGP aura la responsabilité globale de la préparation des rapports du projet et leur
transmission à la Banque sur une base semestrielle. Elle suivra les indicateurs de résultats
intermédiaires du projet (voir Annexe 1) lesquels seront mis à jour et inclus dans les rapports
semestriels du projet. La collecte, vérification et les analyses initiales des données relèveront de
la responsabilité du bureau régional du DE, avec le soutien technique de l’Observatoire
Régional. Le personnel régional et/ou les consultants du DE seront chargés de visites régulières
dans les zones du projet pour suivre l’état d’avancement et collecter les données sur les
performances environnementales. Les fonds imputables au S&E seront tirés de la composante 3.
L’UGP sera responsable de l’insertion des instructions de suivi détaillées dans le Manuel des
Operations.
29
Rapports Suivi / évaluation.
Rapports Préparé
par:
Transmis
a: Date
Consolid
é par:
Date Transmis
à Date
Transmis
à Date
Rapport
du Projet
Bureau
régional
du DE,
OREDD
O
UGP
(15) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e UGP
(30) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e Recipient
(CCT)
(30)
jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e
BM
(45) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendaire Agences
participan
t
UGP
(15) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e
Rapport
financier
intérimair
e non
audité
UGP
(15) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e
UGP
(45) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e
Recipient
(UGP)
(30)
jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendair
e
BM
(45) jours
après la
fin de
chaque
semestre
calendaire
États
Financier
s
UGP
Chaque
année au
1er
mai
UGP
Chaque
année au
1er
juin
Recipient
(UGP)
Par le 1
mai par
année
BM
Chaque
année au
1er
juillet
52. Le personnel régional de l’UGP partagera les rapports semestriels avec les coopératives
locales impliquées dans la cogestion avec les pouvoirs publics. Ceci pour informer la prise de
décision par ces coopératives et obtenir leur feedback sur le suivi et l’évaluation du projet dans la
mesure où elle concerne leurs activités.
Évaluation
53. Des données de référence importantes existent sous la forme d’études effectuées sur la
gestion des zones côtières de la région de l’Oriental, y compris les résultats de projets
précédents, comme MedWetCoast, SMAP III et ACCMA. Les données de référence du projet,
rapports et enseignements tirés de projets précédents et en cours, comprenant un financement
parallèle, exécutés par d’autres organismes participant au projet seront présentés à l’UGP dans
les six mois à compter de l’entrée en effet du projet.
54. L’UGP sera chargée de recruter des consultants indépendants pour réaliser les évaluations à
mi-parcours et en fin de projet, y compris les enquêtes actualisées sur les conditions
socioéconomiques et les ressources halieutiques et agricoles des zones du projet. L’évaluation à
mi-parcours évaluera les aspects opérationnels du projet, à savoir l’état d’avancement dans la
réalisation des activités et des ODP. L’évaluation à mi-parcours comprendra aussi des
recommandations de mesures correctives, le cas échéant, pour que la mise en œuvre du projet
poursuive son chemin. L’évaluation de fin de projet aura le même champ d’application que la
30
revue à mi-parcours mais sera axée tout particulièrement sur les objectifs et les résultats du projet
au niveau local, régional et national. L’évaluation de fin de projet fournira aussi des
recommandations en termes de S&E et de reproduction des meilleures pratiques, spécialement
pour la gestion durable des ressources côtières et la préservation des zones humides reconnues à
l’échelle internationale. Les termes de référence des examens à mi-parcours et en fin de projet
seront convenus avec la Banque mondiale et inclus dans le Manuel d’Exploitation du Projet.
A. Développement durable
55. Le développement durable est d’une importance cruciale et un facteur clé de la conception du
projet. En particulier, le Projet est conçu pour intégrer et coordonner les actions des organismes
publics avec les mandats de manière à gérer les différents secteurs du littoral. Les structures de
mise en œuvre qui ont cet objectif devraient rester en place, soit tels quels, soit sous une
dénomination différente et fonctionner de manière similaire après la fin du projet.
56. Les caractéristiques spéciales qui rendent le projet durable sont :
(a) Le Projet aide dans la réalisation de l’objectif prioritaire de gestion durable du du
Gouvernement marocain dans la gestion des ressources côtières, à savoir de
croissance rapide et soutenue, de gouvernance améliorée, d’élimination de la
pauvreté, et de meilleures conditions sociales. Ceci inclut également le test de
l’application du projet de loi sur la GIZC une fois qu’il sera adopté et directement,
l’implication du projet dans le programme à long terme du gouvernement – le Plan
Maroc Vert ;
(b) Le projet bénéficie du soutien de partenaires locaux désireux de voir des actions
découler des nombreuses études et consultations menées par le passé. De même, le
Projet promeut une planification du développement basée localement avec
implication des parties prenantes locales ;
(c) Le projet institutionnalisera l’approche GIZC qui intègre les changements
climatiques et la planification en vue d’adapter ses impacts dans les plans de
développement locaux ;
(d) Le projet prévoit la création d’emplois et la diversification de l’économie locale
car il est axé sur le développement économique durable et la cogestion des ressources
des pêches, de l’agriculture et du tourisme qui renforce et améliore le rapport coût-
efficacité dans la conservation des écosystèmes côtiers ;
(e) Le projet encouragera également l’esprit d’entreprise au niveau des TPE et des
PME au travers le renforcement des capacités et la promotion de partenariats publics-
privés, et ;
(f) La conservation et la gestion améliorées des ressources naturelles renforcera et
soutiendra les économies locales, en particulier celles qui sont basées sur le tourisme,
les pêches et l’agriculture. Elle renforcera aussi la capacité des communautés locales
à s’adapter aux changements climatiques et à la variabilité du climat.
57. Le développement durable signifie aussi que les bénéficiaires du projet ne le considèrent pas
comme une “aide” des pouvoirs publics. Une assistance directe aux parties prenantes,
31
généralement, des contributions des bénéficiaires participants, qui aident à garantir la durabilité
de ces activités.
IV. PRINCIPAUX RISQUES ET MESURES D’ATTENUATION
A. Tableau récapitulatif de l’évaluation des risques
Risque des parties prenantes Évaluation
Risque de l’organisme d’exécution
- Capacité Élevé
- Gouvernance Moyen
Risque du Projet
- En termes de conception Faible
- Social et environnemental Moyen
- Programme et bailleurs de fonds Faible
- Suivi et durabilité Moyen
- Financement parallèle du projet Moyen
Risque global de mise en œuvre Moyen
B. Explication sur l’évaluation du risque global
58. Les risques potentiels sont résumés dans le Cadre d’Évaluation des Risques Opérationnels
(ORAF) en Annexe 4, ci-dessous. Il y a un risque à capacité élevée principalement dû à
l’inexpérience de l’organisme d’exécution dans la gestion des projets de la Banque mondiale.
Les activités de projet ne posent pas de difficultés techniques majeures. Les risques de
sauvegarde sont faibles dans la mesure où le projet ne devrait pas impliquer d’acquisition
involontaire de terrain entraînant a) une réinstallation ou perte d’abri ; b) la perte d’actifs ou
d’accès à des actifs ; ou c) la perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que les
personnes concernées soient obligées ou non de déménager vers un autre endroit). Le risque
potentiel de réinstallation est le plus élevé dans le site d’intérêt biologique et écologique de
Moulouya, mais le projet ne financera que des activités de sensibilisation et de mobilisation des
populations pour une meilleure conservation de la biodiversité dans l’embouchure de la
Moulouya (activité de projet 2.1) en consultation avec les habitants locaux qui seront les
utilisateurs des ressources. Les activités de projet ne seront mises en œuvre que si le régime
foncier est clair et qu’il n’implique aucune acquisition involontaire de terres. Dans ce cas,
l’activité en question ne sera pas financée et le projet sera restructuré. La planification du
développement au niveau communal pour intégrer les principes de GIZC impliquera les
institutions en place ou se développe à travers elles. L’engagement fort des pouvoirs publics vis-
à-vis de l’approche GIZC est utile pour donner davantage de poids à ce projet. Les risques
globaux du projet sont évalués comme étant modérés. Les risques identifiés sont gérables et des
mesures d’atténuation ont été planifiées.
32
V. RECAPITULATIF DE L’EVALUATION
A. Analyses économiques et financières
59. Le financement de 5,18 millions USD du FEM renforcera la capacité des parties prenantes
concernées à intégrer la méthodologie GIZC et l’adaptation aux changements climatiques dans la
planification de développement locale dans les zones côtières de l’Est de la Méditerranée au
Maroc. Près de 80 pour cent du financement seront certes utilisés pour tester les approches
"gagnant-gagnant" afin d’améliorer la qualité de vie des communautés côtières, grâce à une
utilisation écologique et sociale durable des ressources naturelles, mais le projet pilotera aussi
l’adaptation aux changements climatiques parmi les agriculteurs et les pêcheurs pour démontrer
l’avantage comparatif par rapport à une approche "business as usual".
60. Ces activités sont étroitement liées à des projets et programmes gouvernementaux existants
comme le Pilier II du Plan Maroc Vert qui inclut des projets halieutiques et des programmes de
conservation des zones humides. Les activités d’ores et déjà identifiées au titre du Plan Maroc
Vert avec les contributions des secteurs de la pêche, de l’eau et des forêts porte le montant total
du financement parallèle du projet par les pouvoirs publics à plus de 20 millions USD.
61. Dans la mesure où il s’agit d’un financement du FEM, une analyse des coûts différentiels
(voir Annexe 6) a été réalisée en lieu et place des taux de retour économiques et financiers
standard.
B. Analyse technique
62. L’objectif du Projet consiste à aider à développer un ensemble de compétences variées, le
renforcement des capacités techniques et physiques associées, et les politiques et directives
requises pour piloter efficacement la GIZC et l’adaptation aux changements climatiques.
L’identification de ces éléments est basée sur : i) les besoins nationaux prioritaires et le travail en
cours et passé entrepris par le gouvernement marocain et ses bailleurs de fonds, y compris le
projet de loi sur la GIZC et les plans d’action de gestion des zones côtières élaborés dans le cadre
du programme SMAP III, et ii) la nécessité d’améliorer la gouvernance et une gestion
transparente des ressources. Ceci inclut la promotion de la coopération entre différents secteurs
et communautés locales dans la gestion des ressources naturelles – y compris les groupes les plus
vulnérables comme les femmes et les jeunes.
Certains domaines plus importants à couvrir sont :
(a) La restauration des écosystèmes des zones humides et des dunes côtières à
l’embouchure du fleuve Moulouya grâce à une : i) fixation de 20 ha de dunes
côtières ; et ii) la réhabilitation des fonctions hydrologiques du SIBE de
l’embouchure de la Moulouya grâce à des études et l’installation subséquente de
conduites d’eau pour évacuer l’eau de la source de Ain Chebbak vers les zones
humides situées dans le douar de Cherarba ;
(b) Des améliorations dans la gestion des pêches grâce au soutien des pêcheurs
artisanaux à travers le développement d’un récif artificiel pilote, de l’algoculture et
de la conchyliculture. Ceci étant, le projet adopte une approche prudente et exige que
33
des études préliminaires soient réalisées avant que les essais effectifs ne commencent
sur le terrain ;
(c) L’agriculture et la diversification du revenu à travers les activités génératrices de
revenus durables sur le plan environnemental et social incluront la plantation
d’arbres fruitiers, et la réhabilitation des terres. Les techniques spécifiques
comprennent : i) la plantation d’arbres fruitiers adaptés aux conditions climatiques
locales (oliviers, caroubiers et amandiers ; ii) la construction de terrasses sur des
terres privées érodées pour accroître les surfaces cultivables, atténuer les effets de
l’érosion de l’eau et améliorer la conservation de l’eau grâce à la “récupération des
eaux” ; et iii) la mise en place d’un système de collecte des eaux de pluie
résidentielles avec trois éléments – une surface de récupération (toiture ou superficie
propre), un réservoir de stockage et un système d’approvisionnement en eau de la
toiture au réservoir de stockage et une rigole.
C. Gestion financière
63. Le système de gestion financière du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement (MEMEE), à travers son Département de l’Environnement (DE), a été évalué
pour déterminer sa conformité avec les exigences de la Banque par rapport à l’OP/BP10.02.
L’évaluation de la gestion financière du Département de l’Environnement a couvert les domaines
de la comptabilité et de la gestion financière, ainsi que les procédures de communication et
d’audit du projet. Le système de gestion financière, y compris les arrangements requis pour
satisfaire des exigences du suivi financier du projet, répond aux exigences minimales de la
Banque.
64. L’évaluation est arrivée à la conclusion que le DE du MEMEE disposait de suffisamment de
capacités pour gérer les aspects financiers du projet et administrer les fonds de financement. Les
principales responsabilités comprendront la budgétisation du projet, la trésorerie, la comptabilité
générale et la communication. Le risque lié à la gestion financière du pays, à l’organisme et au
projet est considéré comme modéré.
65. Le décaissement sera géré à travers le MEF selon des procédures établies. Le rapport
intérimaire non audité, qui couvrira les activités et sources de fonds du projet, sera préparé sur
une base biannuelle par le DE et transmis à la Banque mondiale 45 jours après la fin de chaque
période.
66. Le Département de l’Environnement du MEMEE s’assurera que les rapports intérimaires non
audités sont préparés et envoyés à la Banque au plus tard (45) jours à la fin de chaque semestre,
compris le semestre échu, lesquels auront la forme et la substance satisfaisantes pour la Banque.
67. Le Département de l’Environnement du MEMEE devra faire auditer ses états financiers
conformément aux clauses de la 2.07 (b) des procédures standards. Chacun de ces audits de ces
états financiers couvrira l’exercice fiscal annuel du bénéficiaire. Les états financiers audités pour
ces périodes seront communiqués à la banque mondiale dans un délai de 6 mois à l’issue de
chaque période.
34
68. Le flux financier des fonds proviendra des fonds financés par la Banque. Le flux des fonds
entre la Banque mondiale et le DE du MEMEE sera organisé conformément aux procédures de
décaissement de la Banque.
D. Passation des marchés
69. La passation des marchés réalisés dans le cadre du Projet concerne principalement la
sélection de consultants en vue de l’assistance technique, du renforcement des capacités, de la
formation, de la communication, des études économiques et des études de faisabilité, des biens et
services non liés aux consultations (par exemple, les équipements, matériels et fournitures de
bureau de l’UGP, les ateliers). Les contrats de travaux portent notamment sur la réhabilitation et
la restauration des écosystèmes humides et de dunes côtières dégradées, l’installation de petits
récifs artificiels, et la construction de terrasses sur des sols érodés. Le Département de
l’Environnement (DE) du MEMEE sera en charge de la passation des marchés du projet. Une
UGP dédiée sera mise en place pour la mise en œuvre du projet. Des sous-unités et unités sous
tutelle du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes, du HCEFLCD et MT seront
impliquées dans la mise en œuvre du projet, en relation avec les communautés locales et les
bénéficiaires. L’évaluation des capacités réalisées en juin 2010, pendant la préparation du
programme PPG a fait ressortir que le DE n’avait pas eu d’expérience en termes de mise en
œuvre de projets de la Banque au cours des dernières années et, par conséquent, que le personnel
en place n’était pas formé dans les procédures de passation es marchés de la Banque, même si le
DE avait bénéficié par le passé de l’appui de bailleurs de fonds (par exemple l’UE et le PNUD).
70. Le risque global en termes de passation des marchés est jugé substantiel. Ceci, pour les
motifs suivants : (i) le manque d’expérience du DE dans les procédures de la Banque et de son
personnel directement impliqué dans la mise en œuvre du projet ; et (ii) l’absence de formation
de ce personnel dans les procédures d’achat de la Banque. Pour mieux atténuer le risque et
faciliter la mise en œuvre du projet, les mesures suivantes sont préconisées : (i) l’organisation
d’un atelier de formation pour le DE et le personnel de tous les autres organismes impliqués dans
la mise en œuvre du projet, avant l’entrée en vigueur du projet, (ii) la préparation de documents
d’appels d’offres standard (SBD) pour le recours à l’appel d’offres national (NCB) se
conformant aux procédures pour être acceptables par la Banque ; et (iii) la préparation d’un
Manuel d’Operations. Se référer à l’Annexe 3 pour davantage d’information.
E. Social (incluant les sauvegardes)
71. L’OP/BP 4.12 sur la réinstallation involontaire ne sera pas déclenchée par le projet. Toute
activité qui pourrait impliquer des terres aura lieu uniquement sur des terres publiques desquelles
aucune réinstallation ne sera nécessaire, ou sur des terres privées où la participation volontaire du
propriétaire est confirmée par écrit. Par conséquent, le projet ne devrait pas impliquer de reprise
involontaire de terres entraînant une réinstallation ou perte d’abri, une perte d’actifs ou d’accès à
des actifs ou une perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que la personne
concernée soit forcée de déménager à un autre endroit ou non). Le contrat juridique du projet
comprendra une disposition à cet égard.
35
72. Une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) a été préparée et communiquée en
langue française dans le pays le 16 février 2012, et introduite dans l’InfoShop après sa
publication au Maroc le 16 février 2012. L’EIES identifie les impacts et mesures de mitigation
liées aux impacts sociaux. Il sera nécessaire de préparer un plan de consultation du public durant
les premières étapes de la mise en œuvre du projet en conformité avec les règlements de la
Banque mondiale sur les consultations pour assurer que toutes les parties prenantes soient
consultées et que les groupes vulnérables aient une opportunité équitable d’exprimer leurs points
de vue. Ce plan de consultation devra être livré à la Banque au plus tard six mois après la date
d’entrée en vigueur du projet et doit être rapidement mis en œuvre tel qu'approuvé par la Banque
mondiale..
73. Aucun impact social majeur ne devrait affecter les moyens de subsistance des pêcheurs
artisanaux. Ceci étant, les études de faisabilité qui devront être effectuées devront évaluer les
risques liés à cette problématique et prévoir des mesures spécifiques pour atténuer toutes les
répercussions sociales négatives éventuelles. Les parties concernées par les évaluations d’impact
social et environnemental seront également incluses dans les études de faisabilité relatives à la
mise en place d’un récif artificiel et deux installations d’aquaculture. Une attention particulière
sera accordée au fait que les pêcheurs et leurs coopératives nouvellement constituées devront
administrer le récif pour garantir leur subsistance. Dans ce contexte, il est essentiel que des
consultations ouvertes et transparentes soient menées avec toutes les parties concernées.
Groupes vulnérables
74. Le projet comprendra une série d’activités génératrices de revenus au titre de la
composante 2.3 spécialement conçues de manière à répondre aux besoins des groupes
vulnérables. Exemple : il assurera la promotion d’activités d’apiculture en fournissant aux
femmes des communautés locales des ruches complètes, en les formants aux techniques
d’apiculture et de marketing modernes et en leur enseignant comment s’organiser en associations
ou en coopératives (sites de Saidia Ras El Ma, Beni Chiker et Boudinar).
75. Le projet ciblera aussi dans ses activités des groupes vulnérables (comme les personnes
pauvres, les femmes, les personnes âgées et les enfants) dans ses sous-composantes relatives à 1)
la restauration des sols dégradés grâce à la plantation d’arbres fruitiers adaptés aux conditions
climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers), et à 2) la construction de systèmes de
récupération des eaux de pluie au niveau des ménages et de petits systèmes de récolte d’eau en
priorisant l’assistance aux groupes vulnérables des communautés locales.
76. Les formations développées au titre de la composante 1 mettront également l’accent sur la
sensibilisation sur la manière dont le changement climatique peut influer sur les zones côtières,
en particulier la perte potentielle de terres agricoles, les menaces pour l’habit humain, la pêcherie
côtière, etc., de sorte que ceux qui dépendent de ces domaines aient le temps et les connaissances
nécessaires pour s’adapter et modifier leurs moyens de subsistance et résidences.
Sur la capacité de mise en œuvre
77. Le Département de l’Environnement (DE) sera chargé de la mise en œuvre et du suivi des
aspects des sauvegardes sociales et environnementales du projet. Du fait que le DE n’a pas
d’expérience antérieure avec les normes sociales et environnementales de la Banque mondiale, ni
36
avec les règlements sur la consultation et la publication, un renforcement de capacité de son
personnel sera nécessaire. Pour compenser le risque de la capacité de mise en œuvre, le Don
financera une portion du coût d’un Coordinateur de Projet national, un consultant et membre de
l’UGP qui aura parmi ses responsabilités l’exécution de toutes les fonctions des sauvegardes
environnementales et sociales, y compris la mise en œuvre du PGES. En outre, le Don financera
les services d’un membre de l’UGP qui aura parmi ses responsabilités la mise en œuvre du
système de suivi et d’évaluation pour le Projet, y compris les aspects du suivi et évaluation
pertinents aux sauvegardes et au PGES.
78. Une préoccupation particulière concerne la sensibilisation communautaire et la consultation
publique. Il sera nécessaire de préparer un plan de consultation du public durant les premières
étapes de la mise en œuvre du projet en conformité avec les règlements de la Banque mondiale
sur les consultations pour assurer que toutes les parties prenantes soient consultées et que les
groupes vulnérables aient une opportunité équitable d’exprimer leurs points de vue. Ce plan
devra être livré à la Banque au plus tard six mois après la date d’entrée en vigueur du projet.
79. Les EIES spécifiques et PGES spécifiques nécessaires pour les activités sous la Composante
2.2 seront préparées selon la même méthodologie que l’EIES et PGES du Projet. La section 2.3
de l’EIES du Projet précise l’applicabilité de l’approche d’analyse aux activités du Projet et que
les EIES spécifiques et PGES spécifiques ainsi préparés feront partie de l’étude de faisabilité
prescrite pour l’activité. Ces analyses seront ensuite soumises à la Banque mondiale pour non-
objection. Les EIES et PGES spécifiques à ces trois activités devront :
a. Prendre en compte toutes les politiques de sauvegarde environnementale et sociale
de la Banque Mondiale pertinentes à l’activité en question ;
b. Assurer que l’activité ne causera aucun déplacement involontaire des personnes, ni
placera de nouvelles restrictions sur l’utilisation des ressources naturelles, en
conformité avec la PO 4.12 de la Banque Mondiale ;
c. Tenir des consultations formelles avec les parties prenantes et les populations
locales au cours de la préparation de l’étude, en conformité avec les lignes
directrices de la Banque Mondiale sur la consultation ; et
d. Être publiées dans leur format final sur les sites internet du Gouvernement marocain
et de la Banque Mondiale.
F. Environnement (y compris les sauvegardes)
80. Le Projet devrait avoir des impacts environnementaux et sociaux considérables. Ceci étant,
compte tenu de la nature des activités prévues dans le cadre du projet, il a été assigné à la
Catégorie environnementale B. Une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) a, par
conséquent, été préparée en langue française en vertu de la politique opérationnelle de la Banque
mondiale relative à l’évaluation environnementale (PO 4.01). Conformément à la politique et
aux directives de publication de la Banque mondiale, l’EIES a été publiée dans l’InfoShop de la
Banque mondiale avant l’évaluation du projet et dans le pays sur le site Interne du DE. La date
de publication au Maroc était le 16 février 2012. L’objectif de l’EIES est d’évaluer les impacts
positifs et négatifs que le projet aura sur l’environnement et la société dans les zones concernées
par le projet et de proposer un plan de gestion environnemental et social (PGES) pour gérer le
risque de ces impacts négatifs.
37
81. L’EIES a examiné l’impact de chaque activité du projet sur l’environnement et la société
locale. Ses résultats révèlent que ses impacts environnementaux seront, pour un grand nombre
d’entre eux, positifs, comme cela a été décrit ci-dessus, et que le projet ne créera pas d’impacts
négatifs importants ou irréversibles sur l’environnement. La plupart des impacts potentiels
négatifs devraient être mineurs, spécifiques à un site par nature et doivent pouvoir être atténués
par la mise en œuvre et le respect du PGES. Aucun impact social majeur susceptible d’affecter
les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux n’est prévu.
82. Dans le cadre des activités du projet, des études de faisabilité seront menées en vue de
l’établissement éventuel d’un récif artificiel et d’une installation d’aquaculture. Ces études
comprendront des évaluations environnementales conformes au droit marocain applicable, tout
comme aux exigences EIES/PGES du projet de GIZC.
83. L’ESMP (Chapitre 6 de l’ESIA) sera intégrée dans le manuel d’opérations du projet et
guidera la mise en œuvre quotidienne du projet.
84. Le Département de l’Environnement (DE) du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et
de l’Environnement (MEMEE) sera chargé de la mise en œuvre et du suivi de la conformité en
matière environnementale (y compris les aspects de protection environnementale).
85. Pendant la préparation du projet, des consultations publiques se sont tenues et les résultats de
l’ESIA ont été présentés à un forum public de parties prenantes le 1 novembre 2011 à Nador.
L’enregistrement de ces consultations figure dans les annexes de l’ESIA.
86. S’agissant des principes de protection de l’environnement, le projet GIZC comprend des
interventions environnementales et déclenche, par conséquent, la politique opérationnelle en
matière d’évaluation environnementale de la Banque mondiale (PO 4.01). La PO /BP 4.04 sur les
Habitats Naturels est également déclenchée dans la mesure où des activités seront entreprises sur
la protection de la diversité et les systèmes de cogestion qui incluent au moins un site de zone
humide Ramsar. Ceci étant, les activités en question sont conçues de manière à conserver ces
écosystèmes et aucune conversion ou dégradation importante d’habitats naturels n’interviendra,
bien au contraire.
87. Tel que noté dans la section précédente, toutes les EIES spécifiques et PGES spécifiques
préparées pour les activités du Projet sous la Composante 2.2 devront prendre en compte toutes
les politiques de sauvegarde environnementale et sociale.
88. Aucune autre politique de protection ne devrait être déclenchée par le projet, compte tenu
aussi du fait que le Maroc dispose d’une législation environnementale adéquate, de capacités
institutionnelles et de mécanismes pour traiter les questions environnementales pendant la
préparation et la mise en œuvre du projet, en particulier dans le domaine de la conservation des
zones humides, des pêches, de l’agriculture et du changement climatique. Il n’y a pas de
questions environnementales supplémentaires allant au-delà du champ d’application des
politiques de protection.
Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non
Évaluation Environnementale OP/BP 4.01 X
Habitats naturels OP/BP 4.04 X
38
Forêts OP/BP 4.36 X
Lutte antiparasitaire OP 4.09 X
Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X
Populations autochtones OP/BP 4.10 X
Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X
Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X
Projets relatifs aux voies d’eau internationales
OP/BP 7.50
X
Projets dans des zones en litige OP/BP 7.60 X
39
Annexe 1: Cadre de Résultat et de Suivi
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE COTIÈRES
Objectif de Développement du projet (PDO): L'objectif du projet est de piloter la mise en œuvre de l'approche de gestion intégrée des zones côtières dans la zone du projet sur la côte
méditerranéenne orientale du Maroc.
Indicateurs de résultats* PDO C
entr
al
Unité de
Mesure Base
Valeurs cibles cumulatives**
Fréquence
Données
Sources/
Méthodologie
Respon
sabilité
de la
collecte
des
données
Description
(indicateur
définition
etc.) 2012 2013 2014 2015 2016
Indicateur Un (1): Nombre de plans de
développement locaux révisés qui intégrant
l'approche GIZC et l’adaptation au
changement climatique
Nombre de
plans
locaux
révisés
intégrant la
GIZC
0 0 6 6 6 6 Rapports
semi-
annuels, de
mi-parcours
Rapport de
l’UGP
UGP Le succès
sera mesuré
par
l'inclusion
des concepts
clés de GIZC
dans les
plans révisés
Indicateur deux (2): Création et mise en
œuvre d’une campagne de sensibilisation
pour promouvoir la conservation des zones
humides Ramsar de l'estuaire de la
Moulouya a travers la démarche de
cogestion
Nombre de
campagnes
de
sensibilisati
on de
promotion
de la
conservatio
n des zones
Ramsar
0 0 1 1 1 1 Rapports
semi-
annuels, de
mi-parcours
Rapport du
HCEFLCD
HCEFL
CD et
UGP
RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES
Résultat Intermédiaire (Composante 1):
1(a) Les représentants du gouvernement
impliqués dans la planification locale et les
communautés locales reçoivent une
formation puis des modules de
perfectionnement en GIZC et cogestion
Nombre
d’ateliers
de
formation
délivrés
0 8 18 28 38 48 Rapports
semi-annuels,
de mi-
parcours
Rapports par
UGP
UGP
1(a) Les Commissions du littoral au niveau
provincial tiennent des réunions régulières
dans l’exercice de leur mandate
Nombre de
réunions
des
commissio
0 3 9 15 21 27 Rapports
semi-annuels,
de mi-
parcours
Rapports par
Commissions
du littorale
UGP Une région
par
Commission
dans la
40
ns du
littorale
première
année, deux
réunions à
partir de la
deuxième
année
1(a) La formation de formateurs dans les
principes de GIZC
Nombre
des
formateurs
formés
0 10 30 50 70 90 Rapports
semi-annuels,
de mi-
parcours
Rapports par
UGP
UGP La formation
des
formateurs
est basée sur
l’utilisation
des matériels
préparés
durant la
mise en
œuvre du
projet
1(b) Nombre de plans de développement
locaux révisés qui intégrant l'approche de
GIZC et l’adaptation au changement
climatique
Nombre de
plans
locaux
révisés
intégrant la
GIZC
0 0 6 6 6 6 Rapports
semi-annuels,
de mi-
parcours
Rapport de
l’UGP
UGP Le succès
sera mesuré
par
l'inclusion
des concepts
clés de GIZC
dans les
plans révisés
Résultat Intermédiaire (Sous-composante 2.1):
2.1 (a) Réhabilitation des zones humides et
écosystèmes dunaires dégradés de la
Moulouya
Nombre
d’hectares
réhabilités
0 0 5 10 15 20 Rapports
semi-annuels,
Revue de mi-
parcours
Rapport
HCEFLCD
HCEFL
CD et
UGP
Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.2):
2.2(a) Les récifs artificiels sont installés
dans la zone du projet et fonctionnent sous
le régime de cogestion
Nombre de
récifs
installés
0 0 0 1 1 1 Rapports semi-
annuels,
Revue de mi-
parcours
DPM DPM
2.2(b) et (c) Etude de faisabilité
d’installation de fermes d'algues et
coquillages
Nombre
d’études
finalisées
0 1
algues
2
coquilla
ges
2 2 2 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
ANDA ANDA
2.2. (b) et (c) Succès d’installation de
fermes d'algues et coquillages
Nombre de
coopérative
s
0 0 1
algues
2
coquillage
s
2 2 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
ANDA ANDA
41
Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.3):
2.3 (a) Réhabilitation des sols dégradés et la
protection contre l'érosion par le biais de
terrassement, la plantation d'arbres fruitiers,
et des mesures équivalentes
Hectares de
terres
réhabilitées
0 0 50 150 400 500 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
ADA ADA
2.3(b) Collecte d’eau de pluie, et
installation petits stockages d’eau
Nombre 150 150 150 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
UGP UGP
2.3(c). Nombre d’associations ou
coopératives de femmes pratiquant
l’apiculture
Nombre
d’associati
ons
0 0 1 2 3 3 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
ADA ADA
Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.4):
2.4 Les hébergements touristiques sont
établis / réhabilités et opérationnels
Nombre
d’héberge
ments
touristiques
établis /
réhabilités
et
opérationne
ls
2 2 2 3 4 6 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
MT MT
Résultat Intermédiaire (Composante 3):
3. (a) (b) Des rapports périodiques sont
soumis en temps opportun et le site Web du
projet créé / mis à jour
Nombre de
rapports soumis
(techniques,
fiduciaires, sauvegardes)
0 7
Projet web
créé
14 21 28 35 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
UGP UGP Trois
rapports deux
fois par an,
rapports
résumés
3. (a) Programmes semi-annuels du projet
%
achèvement
du travail et financement
0 90 90 95 95 95 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
UGP UGP Non
cumulative
3. (a) Visites de suivi sont en cours. Les
mesures et observations de valeurs de
progrès et l'indicateur sont en cours
d'enregistrement
Nombre de
visites
complétées
0 24 72 120 168 216 Rapport semi-
annuel Revue
de mi-parcours
UGP UGP Une visite
d’une site
par mois est
ciblée
42
Annexe 2: Description détaillée du projet
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE CÔTIÈRES
Cette annexe présente la description détaillée des activités du projet de la GIZC, accompagné
d’une carte illustrant l'emplacement géographique des sites du projet (figure 1, ci-dessous) et un
tableau montrant la répartition détaillée du financement du projet entre les composantes, sous-
composantes, ainsi que les activités des projets individuels (tableau 1, ci-dessous).
Figure 1 - Carte de la région orientale du Maroc, montrant les sites du projet (entourés en rouge)
(Source: Khattabi and Ghazi, 2009. Socioeconomic aspects of the EMC, ACCMA project, 45p.)
1. Composante 1: Renforcement des capacités et des institutions pour intégrer l’approche
GIZC dans la planification du développement local (Cout total : 0,677 million USD,
cofinancement du gouvernement: 0,235 million USD)
L'objectif de cette composante est de renforcer la capacité des institutions gouvernementales et
les communautés locales à intégrer la démarche GIZC dans leurs plans de développement
43
locaux. Selon l’Article 36 de la Charte communale15
, chaque commune prépare et maintient son
propre plan de développement, qui vise à donner les directions au développement de cette
commune. Ces plans qui sont préparés par le Président élu de chaque commune avec la
consultation de la population sont préparés par les communes pour les communes et servent
comme un moyen de diriger le développement au sein de communautés et comme une base de
budgétisation avec la coopération du gouvernement central. Ces plans de développement
communal ne sont pas un moyen pour restreindre l’accès aux sols ni aux ressources naturelles, ni
contenir les activités économiques au sein des communautés.
Cette composante financera les services de consultation, les formations, les ateliers, et les autres
services, ainsi que les achats relatifs aux activités suivantes :
(a) Promouvoir la sensibilisation et le renforcement des capacités, dans la mise en œuvre de
la GIZC, y compris la gestion des déchets ménagers et des eaux usées, dans la gestion
concertée des ressources côtières par les parties prenantes gouvernementales et locales sur la
côte à travers:
(i) Organisation d'ateliers ciblant les directeurs de la fonction publique des ressources
côtières et la planification du développement économique sur les avantages offerts, la
mise en œuvre et le fonctionnement de la co-gestion entre les autorités et la population
locale dans le cadre de l'approche de la GIZC. Du fait que celle-ci, ainsi que
l’aménagement du territoire, est une activité de proximité, le principal public sera
composé de membres des trois commissions spécifiques côtières permanentes au niveau
provincial.
(ii) Organisation des ateliers axés sur la collectivité qui expliquent les avantages, les
obligations et l'application des ressources naturelles de co-gestion et l'approche de GIZC
aux utilisateurs locaux des ressources et d'être impliqués dans la co-gestion.
(ii) Une campagne de sensibilisation publique pour construire sur le long terme la
sensibilisation des populations locales, les décideurs et les autres parties prenantes de
la démarche GIZC. Cette approche communautaire comprendra des ateliers, y
compris le lancement et la clôture des événements, des supports de communication, la
presse, et la formation des formateurs dans l'enseignement primaire et secondaire
(enseignants d'enfants de moins de 18 ans) sur des sujets liés à la GIZC et le
changement climatique.
(iii)La coordination et le partage des connaissances entre les agences et partenaires du
projet, y compris l'apprentissage et le partage des bonnes pratiques par le biais IW-
LEARN
(b) L'intégration de la démarche GIZC dans les plans de développement de six communes au
moment de leur actualisation périodique requise. Ces plans seront ensuite intégrés dans les
plans d’aménagement du gouvernement dans le cadre de son évaluation annuelle des besoins
et de la distribution de son budget de développement national. Le projet permettra de
financer la fourniture d'une assistance technique aux communautés concernées préparant au
niveau du village des stratégies d'allocation des ressources dans le cadre de la GIZC et les
15
Voir, article 36, la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00 portant charte communale.
44
autorités provinciales afin de les familiariser avec les résultats de ces plans de GIZC dans les
quatre zones du projet.
(c) Pilotage des plans d’aménagement basés sur l’information spatiale dans chacune des six
communautés ciblées dans (b) - ci-dessus, où la population locale et les autorités travailleront
ensemble dans un processus en deux étapes afin d'identifier l'utilisation durable aux niveaux
écologique et social pour chaque lopin de terre dans une division administrative donnée
(province-district-commune). La première étape est de procéder à la vocation des terres et à
proximité de la rive16
qui fournira des conseils judicieux aux résidents locaux et les
gestionnaires sur ce qui est possible. Mais ceci ne signifie pas que l'utilisation sera durable
aux niveau écologique et social en particulier avec les parties prenantes de la communauté
locale. Le résultat des études sur la vocation des terres pourra être pris en compte par une
carte topographique 1:50.000 (ou mieux) dans un système informatique basé sur
l'information géographique (SIG). Cet outil permet à chacun de comprendre les capacités de
chaque lopin de terre. La deuxième étape de la planification du développement du territoire
dans un processus transparent et participatif en utilisant le SIG afin d'identifier les
utilisations les plus rentables et les plus durables du point de vue social et environnemental,
et une assistance technique spécifique à la planification du développement du territoire
Résultats attendus: Les représentants gouvernementaux et les participants de la communauté
sont conscients, des outils et des renseignements de base dont ils ont besoin pour participer
efficacement à la formulation d'un plan de développement au niveau local. Les Commissions du
Littoral acquièrent les connaissances nécessaires pour devenir efficaces et de tenir des réunions
régulières deux fois par Cellule et par an. Les Plans de développement communaux seront
préparés et / ou révisés d'une manière qui intègre les principes de la GIZC et adaptation au
changement climatique. Matériel d'éducation publique sera préparé et distribué pour une
utilisation dans les zones du projet (guides, trousses à outils, site web pour plus d'informations
GIZC, etc.)
Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des ressources côtières et les
moyens de subsistance grâce à l’approche de cogestion (Contribution FEM: 4.25 M USD;
Contribution du Gouvernement: 19.23 M USD)
L'objectif de cette composante est de soutenir la conservation de la biodiversité et des
écosystèmes tout en effectuant des investissements pilotes spécifiques et appropriées qui
démontrent la valeur de la durabilité environnementale et sociale (tel que présenté par la GIZC
liée à la planification du développement du territoire) dans une meilleure utilisation des
ressources naturelles locales. Cette composante, à travers ses quatre sous-composantes, servira à
financer les services de consultants, des ouvrages, des menus travaux et achats, des services de
formation et services autres que les consultations en vue d’apporter les soutiens suivants :
16
Capacité d'une unité de terre ou l'eau est définie par ses caractéristiques physiques et environnementales (sol,
climat, topographie, la valeur de conservation, etc.) et les exigences environnementales des différents usages
(horticulture diverses, de l'élevage, divers types d'aquaculture, la foresterie de plantation, etc.) qui sont possibles. Le
potentiel des terres ne doit pas être confondu avec l'utilisation des terres. L'utilisation des terres est de savoir
comment une unité spatiale est actuellement utilisé, si cette utilisation est appropriée ou même de l'environnement
possible. Il ya des méthodes normalisées de la FAO pour déterminer la capacité des terres.
45
(a): Sous-composante 2.1 : Amélioration de la conservation et de la gestion des zones
côtières sensibles. Cette sous-composante sera mise en place par les partenaires du projet
HCEFLCD. Les activités comprennent:
(i) Améliorer la conservation et la gestion des zones côtières sensibles dans la
Zone du Projet grâce : i) à la fixation et la restauration d’environ 20 ha
d’écosystèmes dégradés dans les zones humides et les dunes côtières de la
Moulouya ; ii) à la réalisation d’une étude hydrologique du SIBE de la Moulouya
et à l’installation de conduites d’eau pour amener l’eau de la source d’Ain
Chebbak vers les zones humides situées à Douar Cherarba ; iii) à l’actualisation
du diagnostic écologique et socio-économique du SIBE de la Moulouya ;
(ii) Préparation et mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation publique à la
conservation du SIBE de la Moulouya. Cette activité comprendra la préparation
et l’organisation d’un plan d’action pour la sensibilisation au SIBE Moulouya en
coordination et collaboration avec la population locale et tous les utilisateurs du
SIBE.
Résultats attendus: Établissement d'un plan d’action de sensibilisation du public au sujet de la
protection du SIBE Moulouya, fixation de 20 ha de dunes côtières, restauration de 20 km de
sentiers pédestres, construction de deux huttes d’observation pour les visiteurs et réparation de la
signalisation sur le site de la Moulouya, restauration d’un drainage approprié à la source de l'Ain
Chebbak, 24 ha reboisés à El Halgue, 420 ha reboisés à Oulad Mansour, 250 000 plants produits,
4500 m3 de sols dégradés restaurés pour le reboisement.
Le gouvernement financera en parallèle avec le projet, des activités complémentaires aux
investissements décrits ci-dessus. Ceux-ci comprendront des activités de reboisement au SIBE
Moulouya et la restauration de sentiers pédestres, des miradors et des panneaux sur le site de la
Moulouya. A titre d'exemple, les activités spécifiques financées en faveur du reboisement
comprennent: i) les travaux de reboisement dans les collines Oulad Mansour qui consistent à
planter 420 ha, 4500 m3 de digues et de terrasses contre l'érosion et la production de 250.000
plants forestiers; ii) le reboisement d'une zone de 24 m² ha dans la région d'El Halgue (SIBE
Moulouya), et iii) la réparation des sentiers, des deux huttes d'observation et des panneaux de
signalisation à la Moulouya. Ces projets sont planifiés par le HCEFLCD pour l'exercice 2012.
NOTE: Ces activités ne comportent aucun financement du FEM. Ils reçoivent un financement
parallèle par le gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du
projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.
b) Sous-composante 2.2 Amélioration de la gestion des pêches Cette sous-composante
sera mise en œuvre par les partenaires du projet DMF, et ANDA Les activités devant être
financées comprennent :
(i) étude de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES connexes propres à un
site au sujet de la mise en place d’un récif artificiel à titre de projet pilote et à
l’installation dudit récif ; ceci inclut un soutien technique afin de permettre la
cogestion de ces récifs par leurs utilisateurs.
46
(ii) étude de faisabilité et la préparation des EIES et PGES connexes spécifiques au
site concerné par la mise en place d’une petite ferme algocole pilote et
d’installations de traitement et de commercialisation des algues, et à la mise en
place de ladite ferme et desdites installations de traitement et de
commercialisation des algues.
(iii)étude de faisabilité et la préparation des EIES et PGES connexes spécifiques au
site concerné par la mise en place d’une petite ferme conchylicole et
d’installations de traitement et de commercialisation des coquillages à titre de
projet pilote et la mise en place desdites fermes et installations de traitement et de
commercialisation des coquillages.
Résultats attendus: Installation d’un récif artificiel et d’un système de cogestion avec la population d'utilisateurs ;
confirmation de faisabilité de l’algoculture et installation d’une ferme pilote avec des activités de
soutien pour augmenter la valeur ajoutée ; confirmation de faisabilité de la conchyliculture et
installation d’une ferme pilote avec des activités de soutien à valeur ajoutée ; renforcement des
capacités pour la création et la gestion des associations / coopératives consituées; équipement du
port de Ras Kebdana équipé avec des infrastructures améliorées pour la pêche artisanale, et
formation des pêcheurs locaux.
En parallèle, le gouvernement financera de ses propres moyens des activités complémentaires
aux investissements décrits ci-dessus, incluant la construction de petites pêcheries artisanales et
infrastructures du port de ras Kebdana, un petit port dans la province de Nador. NOTE: Cette
activité ne comporte aucun financement FEM. Il s’agit d’un financement parallèle assuré
uniquement par le Gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités
du projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.
c) Sous-composante 2.3: Soutenir la conservation des sols et de l’eau et les activités
génératrices de revenus. Cette sous-composante appuiera les activités utilisant
moins d'eau tout en générant des revenus, et / ou rendant les gens moins vulnérables
aux crises des principaux secteurs économiques locaux liés au climat (principalement
la pêche et l'agriculture). Les activités prévues comprennent :
(i) Conservation des sols et des eaux (par exemple la construction de terrasses ou de
réadaptation, plantation d'arbres fruitiers, de petits ouvrages pour faciliter
l'infiltration d'eau et de réduire le ruissellement et l'érosion, l'installation de
collecteurs d'eaux pluviales et les réservoirs de stockage au niveau des ménages
individuels, etc). Il vise à améliorer les moyens de subsistance de la population
rurale tout en atténuant les effets de l'érosion et la conservation des ressources en
eau. Les Communautés ciblées sont les communes de Béni Chiker et Boudinar.
(ii) Promotion de l’apiculture en fournissant aux femmes locales des ruches
complètes, une formation en apiculture et des techniques modernes de marketing
leur apprenant à s'organiser en associations ou en coopératives. Cette activité
47
s'inscrit parfaitement dans la vision du Plan Maroc Vert mis en œuvre par le
Ministère de l'Agriculture et des Pêches Maritimes pour le développement de
l'apiculture. L'objectif de cette activité est d'accroître les revenus de la
population, surtout des femmes, à travers le développement de l'apiculture et la
promotion de ses produits. Les partenariats entre les coopératives et le secteur
privé doivent faire l’objet d’une étude visant à améliorer la viabilité à long terme
des activités apicoles.
Résultats attendus: Création de trois coopératives apicoles opérationnelles,
restauration des sols et plantation d'arbres fruitiers sur une superficie de 500 ha au
total dans deux communes.
En parallèle, le gouvernement devra financer de ses ressources propres des activités
dans le cadre du Plan Maroc vert, complémentaires aux investissements décrit ci-
dessus, y compris notamment les mesures pour favoriser la conversion des terres
utilisées pour les cultures de céréales en terres plantées avec des arbres fruitiers
adaptés aux conditions locales. NOTE: Cette activité n'implique aucun
financement du FEM. Il bénéficie d'un financement parallèle par le
gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du
projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.
d) Sous –composante 2.4: Promotion de l’écotourisme. Cette sous composante sera
mise en œuvre par le Ministère du Tourisme (MT). Les activités planifiées
comprennent :
(i) Étude de faisabilité sur l’écotourisme dans la zone du projet et plus
spécifiquement les sites pilotes.
(ii) La réhabilitation et l’équipement de 6 petits écolodges dans des localités qui
seront déterminées par l’étude de faisabilité, avec sélection des bénéficiaires
d’une manière transparente et participative.
(iii) Formation des guides et des gestionnaires des écolodges, et la promotion
d'activités touristiques durables, y compris la sensibilisation sur les déchets
des eaux usées résultant de l'activité.
Résultats attendus: Restauration de six petits écolodges; formation de personnes (guides
touristiques et membres du personnel de gestion des écolodges).
En parallèle, le gouvernement va financer avec ses ressources propres ces activités dans le cadre
des projets du PNA, situées dans des zones touristique à caractère important et représentent un
réseau d'assainissement des eaux usées pour le complexe touristique à Saidia, et un tuyau pour
évacuer les eaux usées de la station de traitements à Oued Cheraa. Cette activité n'implique
aucun financement du FEM. Il bénéficie d'un financement parallèle par le gouvernement du
Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du projet, mais n’est pas nécessaire
pour la réalisation des objectifs du projet.
Composante 3: Gestion de Projet et S&E (contribution FEM: 0.384 M USD; contribution du
gouvernement 0.625 M USD)
48
L’objectif de cette composante est d’assister l’UGP dans son travail et d’assurer la bonne
coordination et la gestion appropriée des activités et de préparer ainsi le terrain pour une gestion
sur le long terme de la zone méditerranéenne orientale. Cette composante financera les services
de consultation de l’assistance technique à l’UGP pour renforcer sa capacité de gestion pour
mener :
(a) les opérations de l'UGP,
(b) le suivi du projet et l'évaluation et les audits pour le projet,
Les Charges d’Exploitation Additionnelles comprennent le personnel contractuel,
l'équipement de bureau et les opérations, les services de transport (à l'exclusion d'achat de
véhicules), les déplacements intérieurs, etc. Il couvrira également le coût de l'établissement et
l'exploitation d'un système de S & E du projet.
Résultats attendus: Installation et fonctionnement de l’UGP; établissement d’un système S &E
opérationnel; UGP en place et opérationnel; création du site web du projet, et la connaissance est
partagée entre les régions et entre les ministères participants. La gestion comprendra
principalement les fonctionnaires et la mise en œuvre sera effectuée au travers des institutions
existantes, la structure de gestion de projet fournira un modèle de travail sur la façon de gérer
sur de gestion sur le long terme, pour la gestion future du littoral.
49
Annexe 3: Modalités de mise en œuvre
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet
1. Même si la portée géographique du projet est essentiellement limitée à la partie orientale de
la côte méditerranéenne, les institutions nationales marocaines seront impliquées dans la mise en
œuvre du projet au plus haut niveau. Ceci est particulièrement important compte tenu du fait que
le projet débouche sur cinq initiatives marocaines majeures actuellement en cours: Le Plan
National d’Assainissement Liquide et d’Epuration des Eaux Usées, le Plan Maroc Vert pour
l'agriculture, la Stratégie Halieutis pour la pêche, le plan Azur pour le tourisme, et la Stratégie
nationale sur le changement climatique
Mécanismes d’administration du projet
2. Le ministère de l’Énergie, des Mines de l’eau et de l’environnement (MEMEE), par l’Unité
de gestion du projet qu’il abritera sera responsable de : 1) la mise en œuvre des composantes 1,
2.3(b) et 3 du projet et 2) la coordination globale avec les ministères et agences impliqués dans la
mise en œuvre du projet, incluant la responsabilité pour la gestion financière, etc. Comme pour
tous les autres projets de la Banque mondiale au Maroc, le ministère des Affaires générales et de
la Gouvernance (MAGG) a le l’autorité pour superviser la mise en œuvre générale du projet, et
s'assurer que les orientations choisies, les actions menées, et le résultat obtenu sont conformes
aux politiques du gouvernement et programmes pertinents, et ce, conformément avec les
documents de projets et les accords convenus. Outre l’UGP, les autres mécanismes et entités
impliquées dans la mise en œuvre du projet comprennent: le Comité de coordination technique
(CCT), présidé par MEMEE (par DE), les autres organismes ou entités partenaires17
, ainsi que
les groupes communautaires locaux ou des associations. La mise en œuvre du projet nécessitera
une collaboration entre les institutions aux niveaux local, provincial / régional et national.
3. Comité de coordination technique. La Coordination de la mise en œuvre technique du
projet entre les ministères sera effectuée par un Comité national de coordination technique
(CCT) qui a été spécialement établi pour le projet GIZC, sous la présidence du MEMEE et
servira de forum technique dans lequel les ministères et les agences de mise en œuvre du projet
peuvent partager les connaissances sur la mise en œuvre et harmoniser leurs actions. Le CCT
sera également chargé de s'assurer que les plans de travail et budgets annuels préparés par les
ministères qui participent sont bien intégrés les uns aux autres et adéquats à l'ampleur du travail
requis de chacun. L'adhésion spécifique du Comité de Coordination Technique se fera comme
17
Les entités partenaires comprennent: MAGG, MEF, Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la
Désertification (HCEFLCD), MAPM, Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), Agence
pour le Développement Agricole (ADA), le Ministère du Tourisme (MT) et les conseils municipaux et régionaux
dans les zones du projet.
50
suit: le MEMEE (président, délégué DE), le MAGG, le MEF, le HCEFLCD, le MAPM, le
ANDA, l’ADA, et le MT.
4. Unité de Gestion du projet. Une unité de gestion du projet (UGP) sera créée au sein du
Département de l'Environnement relevant du Ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de
l'Environnement. L'UGP aura pour responsabilité principale le suivi au jour le jour de
l'exécution du projet et la coordination globale de la mise en œuvre du projet, avec le soutien et
conseil du MAGG pour les questions de coordination de niveau supérieur, et du Comité de
coordination technique sur la coopération inter-institutionnelle, la planification du travail, et la
budgétisation.
5. L'UGP sera seule responsable de toutes les transactions financières et les activités de
passation des marchés. Elle sera responsable de la consolidation des plans de travail semi-
annuels, directives de suivi des projets et des rapports d'avancement divers exigés par la Banque
mondiale. L'UGP sera également responsable d’assurer une coordination efficace entre les
partenaires du projet, en particulier sur l'échange d'informations et l'organisation d'activités
communes. Elle sera également responsable de la promotion des partenariats aux niveaux
régional et local et en facilitant l'intégration des activités du projet GIZC avec les programmes de
développement des autres partenaires et des plans d'investissement dans les zones ciblées.
L’UGP aura son siège dans les bureaux principaux du DE à Rabat et une antenne régionale
opérationnelle dans le bureau régional du DE à Oujda. L’UGP sera responsable de la gestion et
de la mise en œuvre du projet au jour le jour, y compris la réalisation de tous les investissements
communautaires sélectionnés ainsi que les sous-projets.
6. Le projet GIZC a été développé à l'échelle nationale sous la supervision directe du Directeur
des Etudes, de la Planification et de la prospective du DE au sein du MEMEE. Le Directeur du
projet devrait avoir au moins un rang de directeur au niveau de la hiérarchie administrative au
sein du DE. Sous son autorité, l'UGP sera dirigée par un gestionnaire de projet, qui sera un haut
fonctionnaire du MEMEE (DE), et il sera assisté par un coordonnateur de projet (consultant à
plein temps). Le gestionnaire de projet supervisera la mise en œuvre et le suivi du projet au
niveau national. Plus précisément, le gestionnaire de projet sera responsable de la consolidation
des plans de travail semi-annuels, directives de suivi du projet et les différents rapports d'étape
requis par la Banque mondiale. Le gestionnaire de projet assurera également une coordination
efficace entre les partenaires du projet, en particulier sur l'échange d'informations et
l'organisation d'activités communes. Le coordonnateur du projet sera un expert technique en
matière de GIZC ayant des qualifications en matière de gestion de projets et il assistera le
directeur de projet tout au long de l'exécution du projet; enfin, il sera également responsable de
l'application des sauvegardes environnementales et sociales tant au niveau central que régional, y
compris la mise en œuvre du PGES. L’UGP inclura également un spécialiste en gestion
financière.
7. Au niveau régional, le représentant régional de la DE à Oujda sera un membre de l’UGP et
assistera le responsable de projet dans la région. Le gestionnaire de projet régional sera assisté
par un coordinateur régional du projet (consultant à temps plein). L'antenne régionale de l'UGP
sera chargée de coordonner la mise en œuvre des activités du projet en vue d’être mises en œuvre
par le DE, à savoir les quatre projets pilotes, et travaillera en étroite collaboration avec le
51
personnel régional des autres partenaires participants et les ministères mettant en œuvre des
activités dans le cadre de ce projet. Le personnel des autres ministères ne pourra être attaché à
l’UGP directement, mais sera le partenaire proche de l’UGP, ainsi que les points de contact pour
la coordination du travail au jour le jour.
(a) Autres organismes partenaires participants. Les autres ministères et/ou
institutions partenaires seront principalement chargés de la mise en œuvre technique
des activités du projet au titre de la composante 2 sur la base des conventions
d’exécution prévues d’être conclues avec le MEMEE. Ces organismes partenaires
comprennent : Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la
Désertification (HCEFLCD) au titre de la sous-composante 2.1 pour améliorer la
conservation et la gestion des zones côtières sensibles;Le Département des Pêches
Maritimes (DPM) du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes (MAPM)
soutenu par l’Agence nationale de Développement de l’Aquaculture (ANDA) au titre
de la sous-composante 2.2 concernant l'amélioration de la gestion des pêches. ;
(b) l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) à travers DRA pour la sous-
composante 2.3 ; et
(c) Le Ministère du Tourisme (MT) pour la sous-composante 2.4 visant à promouvoir
l’écotourisme.
8. Les autres organismes partenaires comprennent aussi :
(a) Cellule du Littoral dans chacune des provinces participantes au projet organisera
des réunions régulières et se déchargera de son mandat en tant que mécanisme de
coordination de GIZC ;
(b) l’Observatoire national de l’environnement du Maroc (ONEM) et Observatoire du
Développement Régional de l’Oriental (ODRO) seront appelés à aider au niveau de la
coordination et le suivi des indicateurs aux niveaux national et régional
respectivement ;
(c) Le Wali et les gouverneurs provinciaux de la région de l'Oriental peuvent être
appelés à participer à des activités de sensibilisation et de formation, et à soutenir la
mise en œuvre des activités du projet au sein de leurs administrations; et
(d) Au niveau local, les associations et les coopératives sont reconnues comme des
partenaires à part entière dans la mise en œuvre et le maintien des investissements
réalisés pour le compte des collectivités.
9. Procédures et manuel d’opérations. Le projet proposé sera mis en œuvre selon des procédures
détaillées définies dans le manuel des opérations.
Gestion financière, passation de marchés et décaissements
Gestion financière
Cadre général
10. Le projet sera financé par le FEM à hauteur de 5.18 M USD et par le Gouvernement à
hauteur de 20 M USD
52
Gestion des finances publiques
11. L’expérience de la Banque au Maroc et les principales conclusions du PEFA 2009 indiquent
que le système Marocain des finances publiques est régi par un cadre juridique élaboré et
réglementaire. La gestion des risques financiers du système Marocain des finances publiques est
considérée comme faible.
Évaluation du système de gestion financière
12. Une évaluation du système de gestion financière en place au Département de
l'Environnement au sein du MEMEE a été réalisée afin de déterminer si elle est conforme aux
exigences minimales de la Banque pour la gestion de projet dans le respect de l’OP/BP10.02.
13. Le Système de gestion financière (SGF) résidant dans le département de l'Environnement du
Secrétariat d'État de l'eau et l'environnement, est basé sur les principes et procédures définies par
le cadre juridique applicable au secteur public et plus particulièrement aux institutions
gouvernementales.
Risques identifiés pour le présent projet
14. Les risques ont été identifiés comme suit:
(a) Le personnel du projet n'a pas d'expérience en procédures bancaires.
(b) Le projet n'a pas de manuel FM.
(c) Le projet comporte des activités impliquant de nombreux ministères, ce qui
augmente le risque de retards dans l'exécution des projets.
Mesures d’atténuation des risques
15. Une formation intensive et une assistance seront fournies au personnel du projet par l'équipe
de la Banque mondiale en charge du projet.
16. Le projet permettra de préparer un manuel de gestion financière et le soumettre à la Banque
pour validation. L’élaboration du manuel et sa validation est une condition de l'efficacité du
projet.
17. Les Conventions d’exécution entre le MEMEE et les autres parties impliquées dans le projet
seront rédigées et soumises à l’approbation par la Banque. Ces conventions géreront la relation
entre le MEMEE (DE) et les autres parties impliquées.
Budget
18. Le fonds sera réceptionné par le Gouvernement du Maroc pour la GIZC. Cependant, chaque
ministère prépare son propre budget et le soumet au Ministère de l'Economie et des Finances
pour validation par la «Loi de Finance». Dans ce cas, le MEMEE (DE) va inclure le montant de
la subvention dans son budget et le soumettre au MEF à travers "la Loi de Finance" ou par « les
fonds de concours» pour validation.
53
19. Toutes les activités de projets doivent être clairement identifiées dans des lignes distinctes
pendant la préparation du budget afin de permettre le suivi des activités du projet.
Personnel
20. L’UGP devra gérer quotidiennement la mise en œuvre du projet. Elle résidera au sein du
MEMEE (DE) et sera composée de pas moins de 7 personnes de son propre personnel qui sera
affecté pour une part de leur temps au projet tout en poursuivant le travail sur d'autres activités
en parallèle.
21. La passation de marchés et la gestion financière du projet seront gérées par deux employés
qualifiés et expérimentés (le chef de la direction du budget et son assistant).
22. Le personnel de l'UGP n'ayant pas connaissance des procédures de la Banque mondiale,
recevra une formation intensive et l'assistance de l'équipe de la Banque mondiale en charge du
projet.
Comptabilité
23. Un système acceptable de comptabilité de caisse selon les composantes du budget fonctionne
conformément à la réglementation décrite dans la loi sur la comptabilité publique. Les
transactions en termes d'engagements et décaissements sont reflétées dans le Système
d’Information Intégrée de Gestion Financière (IFMIS) nommé GID (Gestion Intégrée des
Dépenses).
24. Les principes généraux de la comptabilité de projet sont décrits ci-dessous: (a) Les livres de
comptes pour le projet seront tenus sur les principes de base de caisse. Le système de rapports
financiers reflétera la totalité du flux de transaction de fonds et l'émission du rapport financier
intérimaire non vérifié (IFRS) chaque semestre complètera ce système, et (b) Comptabilité de
projet et couvrira toutes les sources et l'utilisation des fonds du projet. Ceci inclura les paiements
effectués et les dépenses engagées. Toutes les transactions liées au projet seront pris en compte
dans le système de déclaration. Les décaissements effectués seront également inclus dans le
système comptable du projet.
Rapports
25. Un Rapport intermédiaire financier non audité (IUFR) pour le projet sera généré à partir du
GID chaque semestre, si le budget présenté pour ce projet est bien présenté. La DE doit présenter
les éléments de la ligne budgétaire comme suit: chaque poste budgétaire lié au projet
représentera une composante et chaque sous-élément de ligne et représentera les différentes
catégories. Ce qui permettra ainsi le suivi de l'information financière du projet à travers le
système.
26. Les Rapports Financiers comprennent:
(a) Un descriptif des sources et utilisations des fonds
(b) Un descriptif d’utilisation des fonds par composante du projet et par catégorie de
projet
54
(c) Les Retraits d’espèces, et
(d) Les Prévisions de trésorerie.
27. Annuels: les états financiers audités du projet (PFS) seront soumis à la Banque. Les PFS
seront les suivants: (i) un état des sources et de l'utilisation de fonds ou un bilan, indiquant les
fonds reçus de différentes sources, les dépenses de projet, ainsi que les actifs et passifs du projet,
(ii) une programmation des dépenses des projets par composantes et par catégories de dépenses;
et (iii) une déclaration de remboursement sur la base des états des dépenses (SOE).
Contrôles
28. Au Maroc, les règles pertinentes au fonds ordonné et à l’autorisation de paiement sont
claires, bien connues et appliquées. Le cadre du control est basé sur la séparation des fonctions
entre ordonnateur et comptable.
29. Le MEMEE (DE) n'a pas de contrôle interne formel de procédures. Un manuel FM sera
préparé et soumis préalablement à la Banque afin de documenter le contrôle de l'environnement
30. La responsabilité fiduciaire pour le contrôle de l'exécution du budget et de suivi est attribuée
à l'Inspection générale des finances (IGF) et de la Cour des comptes. La Direction du Budget au
sein du MEF joue un rôle important dans le contrôle des transactions financé par des donateurs
externes.
Audit externe
31. Organisation des audits : les états financiers annuels vérifiés par les auditeurs agrées par la
Banque seront soumis à la Banque dans les 6 mois après la fin de chaque exercice. L'audit sera
global et couvrira tous les aspects du projet (c'est-à-dire toutes les sources de fonds et leur
utilisation, ainsi que les dépenses engagées). L'audit sera réalisé conformément aux normes
internationales. L'équipe du projet fournira à l'auditeur l’accès à la documentation du projet et les
dossiers s'y rapportant, ainsi que toutes informations requises aux fins de cet audit.
Flux des fonds
32. Les fonds après leur budgétisation dans la « Loi de Finance » seront transférés au FNE
(Fonds National de l'Environnement) qui est géré par le MEMEE (DE). Comme ce projet
implique les différentes parties, les Conventions d’Exécution seront signées afin d'affecter les
activités devant être réalisées par chaque entité. Toutes les pièces justificatives seront soumises à
la DE pour le paiement. Aucun fonds ne sera transféré à d'autres entités et le DE sera la seule
entité responsable de la gestion des fonds par le biais du FNE. Les justifications de paiement, et
toutes pièces justificatives seront envoyées à la Direction du Budget (MEF) pour vérification,
validation et soumission à la Banque pour remboursement. L'évaluation assurée par le DE qui a
la capacité de gérer les fonds, et les contrôles assurés par le MEF, limitent les risques de
détournement de fonds.
33. Il n'y aura pas d’ouverture de compte désigné pour ce projet. Les dépenses seront financées
sur le budget du gouvernement, puis une demande de remboursement sera soumise à la Banque.
55
Planification de la Supervision
34. (i) Une mission de supervision sera menée tous les six mois sur la base d'évaluation des
risques du projet. Les objectifs de la mission seront les suivants: (i) s'assurer que les systèmes de
gestion financière solides sont maintenus pour le projet pendant toute sa vie, et (ii) semestriels
IUFRs, l'examen des états financiers annuels audités et des lettres officielles.
Décaissements
35. Le produit du don FEM serait utilisé pour financer les activités du projet et sera traité par le
MEF, suivant les procédures établies. Les quittances des dépenses seront disponibles pour
examen par les missions de supervision de la Banque et les auditeurs du projet. Tous les
décaissements seront soumis aux conditions des accords de don et les procédures définies dans la
lettre de décaissement. Le paiement direct et le remboursement sera appliqué pour tout montant
équivalent au minimum à 50 000 dollars USD
36. Afin de permettre la poursuite des activités connexes, le financement rétroactif est autorisé
pour financer les dépenses admissibles engagées avant la date de signature de l’accord de don,
mais seulement à partir du 15 mars 2012. Le montant cumulé ne doit pas dépasser l’équivalent
de 37 000 dollars USD.
37. La Banque honorera les dépenses admissibles pour les services rendus et des biens livrés
jusqu’à la date de clôture du projet. Un délai de grâce de quatre mois sera accordé pour permettre
le paiement de toute dépense admissible engagée avant la date de clôture de don.
38. Seront envoyées à la Banque les pièces justificatives nécessaires, qui sont au-dessus du seuil
de l'examen préalable, sauf pour les dépenses en vertu de contrats d'une valeur estimée à (i)
100.000 dollars américains ou moins pour des travaux, des biens et des cabinets de conseil, et à
(ii) 50.000 dollars américains ou moins pour les consultants individuels, ainsi que tous les coûts
d'exploitation, de formation, ateliers et visites sur le terrain, qui seront réclamés sur la base des
états des dépenses. La documentation justificative des dépenses sera conservée au Département
de l’Environnement et sera facilement accessible aux fins d'examen par les vérificateurs externes
et lors des missions périodiques de supervision de la Banque. Tous les décaissements seront
soumis aux conditions des accords de subvention et des procédures de décaissement tels que
définies dans la Lettre de décaissement.
39. La fréquence et la portée des missions de supervision de la Banque mondiale seront adaptées
aux besoins du Département de l’Environnement et seront transmises à la fois aux niveaux
central et régional. La fréquence de surveillance sera semestrielle, mais peut être augmentée si
nécessaire.
Passation de marchés
Général
40. Les passations de marchés pour le projet proposé seront réalisées en conformité avec les
directives passation des marchés de la Banque mondiale de fournitures, de travaux et de services
autres que les Services de Consultants dans le cadre des Prêts de la BIRD et des Crédits et Dons
de l’AID (Procédures de Passation de marchés) daté de Janvier 2011, et les dispositions stipulées
56
dans les accords juridiques entre la Banque et l'Emprunteur (GdM). Les différents postes dans
différentes catégories de dépenses sont décrits de façon générale ci-dessous. Pour chaque contrat
devant être financé par l'Emprunt, les méthodes d'achat différentes ou des méthodes de sélection
des consultants, les coûts estimés, les exigences de l'examen préalable, et les délais sont
convenus entre l'Emprunteur et la Banque dans le Plan de passation des marchés. Les marchés et
les dossiers d'appel d'offres types (SBD) qui seront utilisés par les Emprunteurs seront également
bien définis dans le manuel d’opérations du projet, qui comprendra des sections spécifiques et
détaillées concernant la passation de marchés.
41. Les procédures d’Appel d’offres National (AON) ajustées comme indiqué ci-dessous seront
utilisées pour tous les marchés de travaux, et pour les fournitures ainsi que les services autres que
les services de Consultants, au coût estimé à moins de trois millions (3 000 000 USD).
42. Pour assurer la cohérence globale avec les procédures des marchés, les dispositions suivantes
s'appliquent pour l’utilisation des AON au titre du présent projet. Ces procédures devront
s’assurer entre autres que:
a) Les documents d'appel d'offres comprennent explicitement la méthode d'évaluation des
offres, les critères d'attribution et les critères de qualification des soumissionnaires;
b) Les enveloppes techniques, administratives et financières sont ouvertes dès le début de la
séance d'ouverture des plis et les prix lus à haute voix;
c) Les soumissions sont évaluées sur la base du prix et tout autre critère exprimés soit en
réussite / échec des termes ou en termes monétaires;
d) Les contrats sont attribués au soumissionnaire qualifié qui a soumis au moindre coût et la
soumission la plus recevable comme stipulé dans le document d'appel d'offres;
e) Seuls sont utilisés les documents d'appel d'offres standard et les rapports d'évaluation des
offres jugées acceptables par la Banque;
43. Par ailleurs, il a été convenu avec l'Emprunteur que chaque contrat financé par le produit de
cette subvention prévoie que les fournisseurs, entrepreneurs et sous-traitants doivent autoriser la
Banque, à sa demande, d'inspecter leurs comptes et registres relatifs à la soumission et la
performance du contrat et d'avoir déclaré les comptes et documentation vérifiés par les auditeurs
désignés par la Banque. La violation délibérée et matérielle par le fournisseur, entrepreneur ou
sous-traitant de cette disposition peut être considérée comme des «manœuvres obstructives».
44. Les procédures et les documents d'appel d'offres standard (SBD) de l'emprunteur ajusté pour
être acceptable par la Banque seront utilisés sous forme d’appel d'offres national (AON). Ainsi
avant d’émettre le premier appel d'offres, un projet de SBD pour être utilisé dans le cadre de
passation de marches NCB doit être soumis à la Banque pour approbation;
45. Publication et plan de passation de marchés: En plus de la publication de chaque marché,
un avis général d’appel d’offres (GPN) sera publié, dans la revue UNDB et dans au moins deux
journaux nationaux. Le GPN sera publié après approbation par la Banque et avant l’entrée en
vigueur du projet. Le GPN fournira également une description du projet et des informations sur
les marchés connexes.
57
46. Un projet de plan de passation de marchés selon un format-type agrée par la Banque sera
préparé et mis à jour au moins une fois par an. Le plan pour une période de dix-huit premiers
mois (18) sera convenu lors des négociations. Le plan de passation des marchés doit indiquer
quels contrats seront soumis à un examen préalable de la Banque. Tous les autres contrats
doivent être soumis à un examen a posteriori par les organismes prêteurs.
Modalités de passation de marchés
47. Les marchés de travaux: ils comprenant la réhabilitation et la restauration des écosystèmes
des zones humides dégradées et les dunes côtières, l'installation de petit récif artificiel, la
construction de terrasses rocheuses sur les terres érodées, installation de collecteurs des eaux
pluviales et les réservoirs de stockage sera effectuée en utilisant les appels d'offres national
(AON) méthode ajustée aux normes de la Banque. Les documents d'appel d'offres type à utiliser
doivent être agréés ar la Banque mondiale.
48. Petits travaux: Petits travaux, y compris, la réhabilitation et l'ameublement de petites
écolodges touristiques à petite échelle au titre de la composante 2 doit être effectuée au moyen
d'accords (conventions) avec les bénéficiaires et engagement des coopératif et financé par des
subventions du projet. Les petits travaux dans le cadre du projet est inférieure à $ 50,000, et les
processus d'achat sera appliquées. Le montant total des petits travaux pour l'ensemble du projet
sera dans à hauteur de 350.000 $. Plus de détails seront fournis dans le manuel d’opérations du
projet.
49. Achats de biens et services autres que les services de consultants achat de biens et de
services autres que les services de consultants, comprenant l'acquisition de fournitures
d'équipement, matériels et matériel de bureau pour l’UGP la logistique pour des ateliers, entre
autres, sera prise en charge selon les modes suivants:
a) Appel d'offres national (AON): Chaque marché estimé à moins de l'équivalent de 3 000
000 USD peut être obtenu sur la base de procédures d’AON jugées acceptables par la
Banque. Les Documents standards d'appel d'offres agréés par la Banque seront utilisés.
b) Consultation de fournisseurs/prestations: travaux, biens et services autres que les services
de consultants estimés à 200.000 USD ou moins peuvent être obtenus en utilisant des
procédures Achats.
c) Entente directe: Dans des circonstances qui répondent aux exigences du paragraphe 3.7
des directives et des procédures de passation de marchés, la fourniture de biens et
services autres que les services de consultants, ainsi que les travaux peuvent être passés
conformément aux dispositions stipulées dans le paragraphe 3.7 du guide des procédures
des marchés, en utilisant la méthode de l’entente directe.
50. Sélection des Consultants: Les Services de consultants comprennent essentiellement
l'assistance technique, de formation de renforcement des capacités, la communication, les
études économiques et études de faisabilité, les activités de soutien à l'application des
différentes composantes du projet, y compris la gestion de projet et le suivi. Les méthodes
suivantes de la Banque et les documents standards seront utilisés:
58
a) Sélection basée sur la qualité et le coût (SFQC) pour tout type de services de consultants
b) Sélection au moindre coût. Les services pour les missions standards répondant aux
critères du paragraphe 3.6 du guide des procédures peuvent être obtenus en utilisant la
méthode de sélection au moindre coût en conformité avec les dispositions des
paragraphes 3.1 et 3.6 du guide des procédures des marchés.
c) Sélection fondée sur les qualifications du Consultant (SQC). Les services dont le coût
estimé à l’équivalent de moins de100.000 USD par contrat peuvent être achetés en
conformité avec les dispositions des paragraphes 3.1 et 3.7 du guide des procédures des
marchés.
d) Source unique de sélection. Dans des circonstances qui répondent aux exigences du
paragraphe 3.8 du guide des procédures, la source unique de sélection peut être obtenue
en conformité avec les dispositions des paragraphes 3.8 à 3.11 du guide des procédures,
avec l'accord préalable de la Banque.
e) Les Consultants Individuels (CI). Services pour les missions qui répondent aux critères
énoncés dans le paragraphe 5.1 du guide des procédures peuvent être obtenus en vertu de
contrats attribués à des consultants individuels en conformité avec les dispositions du
paragraphe 5.2 et 5.3. Dans les circonstances décrites au paragraphe 5.6, ces contrats
peuvent être attribués à des consultants individuels sur une base unique.
51. Les listes restreintes peuvent être composées uniquement de consultants nationaux pour les
contrats de moins de 200 000 USD par contrat, dans le respect des remarques ci-dessus.
Publication des résultats et débriefing
52. La publication en ligne (UNDB et / ou de connexion du client) de l’attribution des marchés
des sentences contrat sera obligatoire pour tous les contractants directs, et la sélection des
consultants pour les contrats dépassant une valeur de 200.000 USD. Tous les consultants
candidats à une soumission des propositions techniques et financières, indépendamment de la
valeur estimée du marché, devraient être informés du résultat de l'évaluation technique (nombre
de points que chaque entreprise a reçu) avant l'ouverture des propositions financières.
L'emprunteur sera tenu d'offrir des débriefings aux soumissionnaires et consultants non retenus
et devraient les entreprises individuelles demander un tel débriefing.
Fraude, Coercition, et Corruption
53. Toutes les entités adjudicatrices, ainsi que les soumissionnaires, fournisseurs et sous-traitants
doivent respecter les plus hauts standards d'éthique lors de la passation et l'exécution des
marchés financés au titre du projet conformément aux paragraphes 1.16 et 1.17 des principes
directeurs des achats, ainsi que dans les paragraphes 1.23 et 1.24 du guide des procédures.
Fréquence de la supervision des passations de marchés
54. Supervision des marchés par la Banque mondiale est une partie intégrante de la supervision
du projet et le suivi de sa mise en œuvre. En plus du premier examen de supervision devant être
réalisé par les bureaux de la Banque, il est recommandé que deux (2) missions de supervision
59
aient lieu pendant une année pour visiter le projet et effectuer l’examen a posteriori des
passations de marchés.
55. Sur la base du risque associé à la passation des marchés (substantiel), les actions suivantes
doivent être mises en œuvre dans les délais fixés afin de réduire le risque:
a. L'intégration des procédures de passation des marchés dans le manuel des
Opérations du projet. Ce manuel décrira clairement les procédures de marchés, le
partage des responsabilités et des flux de documents entre les parties impliquées
dans la mise en œuvre du projet. Ce document devra comporter en annexe, tous les
documents-types des appels d'offres qui seront utilisés par le projet;
b. Préparation des dossiers d'appel d'offres standard pour l’AON en conformité avec
les directives des marchés publics jugées acceptables par la Banque mondiale pour
les biens et services autres que les services de consultant; les documents ajustés de
façon à être agréés par la Banque, seront soumis pour examen et approbation à la
Banque mondiale avant l’entrée en vigueur ;
c. Organisation d'ateliers de formation sur la passation de marchés au profit de tous
les acteurs intervenants dans la passation des marchés pour expliquer les
procédures applicables avant l’entrée en vigueur du projet;
d. Préparation du plan de marchés pour les dix-huit premiers (18) mois avant les
négociations
Environnement et Social (dont les sauvegardes)
56. Le projet GIZC devrait avoir d’importants impacts environnementaux et sociaux positifs. En
se concentrant sur des petits projets dans la zone ciblée du littoral, le projet portera sur les
pêcheurs indépendants et les agriculteurs, leurs familles et leurs communautés rurales,
traditionnellement caractérisée par des taux élevés de pauvreté, de faibles niveaux d'éducation et
une faible productivité. Le projet contribuera à améliorer la résilience de ces communautés au
changement climatique et préserver les ressources naturelles dont ils dépendent, pour établir un
système de cogestion qui donne aux utilisateurs locaux des ressources, un moyen collectif de
gestion de son utilisation et de préservation. La composante 1 notamment sera de sensibiliser les
agriculteurs, pêcheurs, et les planificateurs ainsi que les groupes vulnérables (pauvres, femmes,
enfants et personnes âgées) aux niveaux communal et provincial sur les risques du changement
climatique et la mauvaise gestion des ressources ; le projet offrira également une formation
GIZC en vue de réduire leurs risques par une planification et une gestion intégrée. Cela permettra
d’abord de renforcer la résilience de la pêche côtière et de l'agriculture et leurs activités
associées, aux impacts du changement climatique ; il permettra également, à long terme de
rendre ces activités plus durables.
57. Concernant les politiques de sauvegarde de l'environnement, le projet GIZC implique des
interventions sur l'environnement et sollicite en conséquence la stratégie opérationnelle
d’évaluation de l’environnement de la Banque mondiale (PO 4.01). En raison de la nature des
activités prévues dans le cadre du projet, il a été attribué une catégorie environnementale B. La
politique OP / BP 4.04 sur les Habitats naturels est également concernée du fait que des travaux
seront entrepris pour établir des aires protégées et les régimes de cogestion qui comprendra au
moins un site Ramsar des zones humides. Toutefois, les activités en question sont conçues pour
60
conserver ces écosystèmes, et aucune conversion ou une dégradation importante d'habitats
naturels critiques ne devrait survenir, bien au contraire. Aucune autre politique de sauvegarde ne
devrait en principe être concernée par le projet, vu que le Maroc dispose d’une solide législation
environnementale, une grande capacité institutionnelle et des mécanismes adéquats pour faire
face aux enjeux environnementaux durant la préparation du projet ou la mise en œuvre, en
particulier dans les domaines de la pêche, de l'agriculture et du changement climatique. Il n'y a
pas d'autres problèmes environnementaux qui dépassent le champ d'application des politiques de
sauvegarde.
58. L’OP/BP 4.12 sur la réinstallation involontaire ne sera déclenchée par le projet. Toute
activité qui pourrait impliquer des terres aura lieu uniquement sur des terres publiques desquelles
aucune réinstallation ne sera nécessaire, ou sur des terres privées ou la participation volontaire du
propriétaire est confirmé par écrit.Par conséquent, le projet ne devrait pas impliquer de reprise
involontaire de terres entraînant une réinstallation ou perte d’abri, une perte d’actifs ou d’accès à
des actifs ou une perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que la personne
concernée soit forcée de déménager à un autre endroit ou non). Le contrat juridique du projet
comprendra une disposition à cet égard.
59. Une évaluation d'impact environnemental et social (EIES) a déjà été préparé et a été
divulguée en langue française dans le pays le 16 février, 2012 et à Info Shop après la divulgation
au Maroc le 16 février, 2012.
60. L'objectif de l'EIES consiste à évaluer les impacts attendus positifs et négatifs que le projet
aura sur l'environnement et sur la société dans les zones touchées, et de proposer un plan de
gestion environnementale et sociale (PGES) pour gérer le risque de ces impacts négatifs.
61. L'EIES a étudié l'impact de chacune des activités du projet sur l'environnement et la société
locale. Les résultats révèlent que la plupart des impacts attendus sur l’environnement seront
positifs, tel que décrits ci-dessus, et que le projet ne créera pas d’impacts négatifs significatifs
voire irréversibles sur l'environnement. La plupart des impacts négatifs potentiels sur
l'environnement devraient être mineurs, temporaires et limités au site et peuvent être atténués par
la mise en œuvre et le respect du PGES.
62. Les EIES spécifiques et PGES spécifiques nécessaires pour les activités sous la Composante
2.2 seront préparées selon la même méthodologie que l’EIES et PGES du Projet. La section 2.3
de l’EIES du Projet précise l’applicabilité de l’approche d’analyse aux activités du Projet et que
les EIES spécifiques et PGES spécifiques ainsi préparés feront partie de l’étude de faisabilité
prescrite pour l’activité. Ces analyses seront ensuite soumises à la Banque mondiale pour non-
objection. Les EIES et PGES spécifiques à ces trois activités devront :
a. Prendre en compte toutes les politiques de sauvegarde environnementales et
sociales de la Banque Mondiale pertinentes à l’activité en question ;
b. Assurer que l’activité ne causera aucun déplacement involontaire des personnes, ni
placera de nouvelle restriction sur l’utilisation des ressources naturelles, en
conformité avec la PO 4.12 de la Banque Mondiale ;
c. Tenir des consultations formelles avec les parties prenantes et les populations
locales au cours de la préparation de l’étude, en conformité avec les lignes
directrices de la Banque Mondiale sur la consultation ; et
61
d. Être publiées dans leur format final sur les sites internet du Gouvernement marocain
et de la Banque Mondiale.
63. Le PGES (chapitre 6 de l'EIES) sera incorporé dans le manuel d'exploitation en vue de guider
la mise en œuvre du projet au jour le jour.
Groupes vulnérables
64. Le projet comprendra une série d'activités génératrices de revenus en vertu de la
composante 2.3 qui sera spécialement conçu pour répondre aux besoins des groupes
vulnérables. Par exemple, il permettra de promouvoir les activités apicoles en fournissant aux
femmes locales des ruches complètes, et de fournir des formations en apiculture et des
techniques modernes de marketing et en leur apprenant à s'organiser en associations ou
coopératives (sites de Saidia Ras El Ma, Beni Chiker et Boudinar) et sa sous-composante sur la
restauration des sols dégradés par la plantation d'arbres fruitiers adaptés aux conditions
climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers)
65. Le projet ciblera également ses activités au profit de groupes vulnérables (tels que les
pauvres, femmes, personnes âgées et les enfants) dans ses sous-composantes 1) sur la
restauration des sols dégradés par la plantation d'arbres fruitiers adaptés aux conditions
climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers), et sur 2) en application de collecte des
eaux pluviales du site en privilégiant les groupes bénéficiaires vulnérables dans les communautés
locales.
66. Les formations développées en vertu de la composante 1 seront également axées sur la
sensibilisation à la façon dont le changement climatique pourrait impacter les zones côtières et
donc, affecter ses populations vulnérables (les personnes vivant au niveau du seuil de pauvreté,
les femmes, les enfants et les personnes âgées) ainsi que les mesures d'adaptation qui pourraient
être développés pour atténuer les impacts.
Consultations
67. Des consultations publiques ont été menées au cours de plusieurs années dans le contexte
d’un certain nombre de projets antécédents exécutés dans les zones du projet sur le thématique
de la GIZC ; ex. SMAP III et ACCMA. Davantage, des consultations publiques ont été faites au
cours de la préparation du présent Projet, et les résultats de l’EIES ont été présentés à une
assemblée publique des parties prenantes à Oujda le 1 novembre 2011. L’annexe A de l’EIES
présente plus d’information sur ces consultations.
68. La capacité du DE de planifier et exécuter un processus de consultation global et continu
pour le Projet n’a pas encore été prouvée, mais elle est particulièrement importante à cause de
l’emphase du Projet GIZC sur la cogestion. Il sera donc nécessaire de préparer un plan de
consultation du public durant les premières étapes de la mise en œuvre du projet pour assurer que
toutes les parties prenantes soient consultées et que les groupes vulnérables aient une opportunité
équitable d’exprimer leur point de vue. Ce plan devra inclure une évaluation de la capacité
consultative du DE en vue des ressources actuelles du personnel et du budget. Le plan devrait
être mis à la disposition de la Banque au plus tard six mois après la date d’entrée en vigueur du
62
projet et le plan de consultation doit être rapidement mis en œuvre tel qu'il est approuvé par la
Banque mondiale
Sur la capacité d'exécution
69. Le ministère de l'Environnement (DE) au sein du Secrétariat d'Etat à l'Eau et
l'Environnement (SSWE), sous la supervision du ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et
l'Environnement (MEMEE) sera responsable de la mise en œuvre et la surveillance de la
conformité avec les sauvegardes environnementales et sociales.
70. Puisque le DE n’a pas d’expérience antérieure avec les normes de la Banque mondiale sur les
sauvegardes sociales et environnementales ou la consultation et la divulgation, un renforcement
des capacités sera nécessaire. Pour cette raison, et sur demande du DE suite à son propre
évaluation de capacités, le Projet engagera l’assistance de l’OREDDO et de l’ONE pour suivre
l’application des politiques de sauvegarde. L’expertise des autres départements du
gouvernement marocain est également disponible et pourra s’offrir au DE par moyen du MAGG.
Pour compenser le risque de capacité d’exécution, le Don financera une portion du coût d’un
Coordinateur de Projet national, un consultant et membre de l’UGP qui aura parmi ses
responsabilités l’exécution de toutes les fonctions des sauvegardes environnementales et
sociales, y inclus la mise en œuvre du PGES. En outre, le Don financera le coût d’un membre de
l’UGP qui aura parmi ses responsabilités la mise en œuvre du système de suivi et d’évaluation
pour le Projet, y inclus les aspects du suivi et évaluation pertinents aux sauvegardes et au PGES.
Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non
Evaluation Environnementale OP/BP 4.01 X
Habitats naturels OP/BP 4.04 X
Forêts OP/BP 4.36 X
Lutte antiparasitaire OP 4.09 X
Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X
Populations autochtones OP/BP 4.10 X
Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X
Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X
Projets relatifs aux voies d’eau internationales OP/BP 7.50 X
Projets dans des zones en litige OP/BP 7.60 X
Suivi
71. L'UGP sera chargée du suivi et évaluation (S & E) du projet, y compris l'analyse des données
de S & E et la finalisation des rapports d'avancement. À cette fin, elle travaillera en étroite
collaboration avec le personnel concerné et les unités des autres ministères et organismes
participant à la mise en œuvre du projet GIZC (c'est à dire le DMF, ANDA, ADA, DRA et
HCEFLCD). Ces ministères, à leurs tours, fourniront toutes les données pertinentes concernant
l'exécution des activités pour lesquelles ils sont responsables de la DE pour les besoins de M& E.
Pour fournir une capacité essentielle dans la collecte de données, elle sera également soutenu par
l’OREDDO, une autre entité de la DE, dont le mandat comprend la collecte et l'analyse des
63
données environnementales. L’OREDDO, à son tour, pourra au besoin solliciter l’assistance de
son homologue national, l'Observatoire National de l'Environnement du Maroc.
72. L’UGP va suivre les indicateurs des résultats provisoires du projet (voir annexe 1) et fournir
une mise à jour semi-annuelle de ces indicateurs à inclure dans les rapports réguliers du projet.
La collecte des données, la vérification et les premières analyses seront la responsabilité du
bureau régional de la DE, avec l'appui technique de l'Observatoire Régional. Le personnel local
de DE et / ou les consultants seront chargés de faire des visites régulières aux sites du projet pour
suivre les progrès et recueillir des données sur la performance environnementale. Les fonds pour
le S & E seront tirés de la composante 3. L'UGP sera chargé de l'intégration des instructions
détaillées dans le suivi de projet du manuel des opérations.
73. Le personnel régional de l’UGP partagera les rapports semi-annuels avec les coopératives
locales impliquées dans la cogestion avec le gouvernement. Cela permettra d'informer le
processus décisionnel de ces coopératives et pour obtenir leur feedback sur le suivi et l'évaluation
du projet, comme ce qui a trait à leurs activités.
Evaluation
74. Une base de données de référence substantielle existe sous la forme de nombreuses études
menées sur la gestion des zones côtières dans la région de l'Est, y compris dans le cadre de
projets antérieurs tels que SMAP III et ACCMA. Pour les activités cofinancées et exécutées par
d'autres organismes participant au projet GIZC, ces organismes doivent présenter des données de
référence pertinentes à leurs activités à l'UGP dans les six mois de fonctionnement efficace du
projet ;
75. L'UGP sera chargée de contracter des consultants indépendants pour mener les évaluations à
mi-parcours et en fin de projet, les évaluations, y compris les enquêtes à jour des conditions
socioéconomiques et de la pêche et des ressources agricoles dans les zones du projet.
76. L'évaluation à mi-parcours permettra d'évaluer les aspects opérationnels du projet, à savoir le
progrès dans la réalisation des activités et la réalisation de l'AOP. L'évaluation à mi-parcours
pourra également inclure des recommandations de mesures correctives, si nécessaire, pour la
mise en œuvre de projets à rester sur la bonne voie.
77. L'évaluation de fin de projet aura la même portée que l'examen à mi-parcours, mais se
concentrera en particulier sur les résultats du projet et les résultats au niveau local, régional et
national. L'évaluation de fin de projet permettra également de fournir des recommandations en
termes de S & E et la réplication des meilleures pratiques, en particulier pour la gestion durable
des ressources côtières et la préservation des zones humides reconnues internationalement. Les
termes de référence pour les examens à mi-parcours et en fin de projet sera convenu avec la
Banque mondiale et inclus dans le projet du manuel des opérations.
78. Les évaluations à mi-parcours et en fin de projet auront besoin pour mesurer les progrès par
rapport aux indicateurs de résultats de niveau AOP (voir annexe 1). Ce sera important pour
l’UGP dans la compilation des données de base nécessaires à partir des études existantes tel que
64
mentionné ci-dessus. Les informations sur la base de référence devront aussi être collectées pour
les indicateurs de résultats intermédiaires. La liste de ces Niveau AOP et indicateurs de résultats
Intermédiaires devront être inclus dans les TOR des examens à mi-parcours et en fin de projet.
79. Calendrier d’évaluation.
(i) Base d’indicateurs de résultats:
a. Les informations de base sur les indicateurs de niveau AOP seront établies à
partir des données contenues dans les études existantes sur les secteurs
concernés, des ressources et des zones géographiques;
b. L'information de base sur les indicateurs de résultats intermédiaires sera
établie à partir des données contenues dans les études existantes sur les
secteurs concernés, des ressources et des zones géographiques.
(ii) Evaluation à mi-parcours:
a. L’UGP recrutera un consultant (firme) pour préparer, selon les termes de
référence convenus avec la Banque mondiale, un rapport d'évaluation à mi-
parcours, y compris un examen des progrès réalisés dans toutes les
composantes (évaluation des résultats), et examiner l'efficacité du projet, le
rapport coût-efficacité, la mise en œuvre de la méthodologie participative,
l'alignement du projet sur les politiques gouvernementales, la performance de
supervision du projet par la Banque, ainsi que tous les indicateurs de suivi des
résultats intermédiaires;
b. L'évaluation à mi-parcours pourra également inclure une évaluation limitée
des bénéficiaires (les bénéficiaires du projet, les partenaires, gouvernement) à
travers une enquête rapide d'appréciation ou en utilisant des groupes de
discussion, et
c. Le rapport d'évaluation fera des recommandations pour la mise en œuvre
suivante de projet.
(iii) Evaluation de fin de projet
a. Comme c'est le cas pour l'évaluation mi-parcours, l’UGP va recruter un
consultant (firme) pour préparer, selon les termes de référence convenus avec
la Banque mondiale, un rapport d'évaluation de fin de projet, comprenant:
i. Un examen des réalisations dans toutes les composantes (évaluation des
résultats);
ii. Un examen de l'efficacité du projet;
iii. Une évaluation du rapport coût-efficacité du projet;
iv. Une évaluation de la mise en œuvre de la méthodologie participative;
v. Une évaluation de l'impact du projet sur la base des indicateurs de
résultats et d'autres résultats pertinents, et
vi. Une évaluation de la pertinence du projet au sein de la politique du
gouvernement économique et social.
b.
65
c. L'évaluateur indépendant réalisera une évaluation complète de bénéficiaires
du projet (par les participants, partenaires, locales et administrations
centrales), ainsi qu'une évaluation de la performance de la Banque durant la
préparation et la mise en œuvre ; et
d. L'évaluateur devra également présenter les enseignements tirés aux niveaux
technique, financier, institutionnel ainsi qu’au niveau de gestion des
ressources naturelles.
80. Stratégie de communication. L'UGP devra définir, dès le début du projet, la stratégie de
communication en termes d'informations devant être fournies aux différentes institutions
partenaires impliquées dans la mise en œuvre du projet. L'UGP devra établir une liste détaillée
de tous les destinataires des informations ainsi que leurs besoins en information. En plus de
rapports écrits, les résultats de S & E peuvent être communiqués lors d’ateliers ou de réunions
organisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet et de sa supervision.
66
Annexe 4: Cadre opérationnel d'évaluation des risques (ORAF)
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Phase: Évaluation
1. Risque pour les parties prenantes Classement : L
Description: L'engagement du Maroc avec la Banque est fort. Le gouvernement voit la Banque en tant que partenaire fiable et a demandé l'appui de la Banque dans un large éventail de secteurs. La Banque travaille régulièrement avec un éventail de parties prenantes dans le cadre de son programme au Maroc. Sur les indicateurs de gouvernance, le Maroc obtient une note au-
dessus de la moyenne pour "Voix citoyenne et responsabilité",
indiquant que l'implication des parties prenantes dans le
développement du pays est satisfaisante
Gestion de risque: Aucun
2. Capacité Classement: H
Description:
Risque de démarrage lent de l'embauche de consultants et la
préparation existe. Maintenant, la situation avance avec la
nomination du directeur de projet à temps plein effective depuis
le 28 février.
Le Secrétaire d'Etat à l'Eau et l'Environnement, Ministère de
l'Environnement (DE) est désigné comme l'Agence d'Exécution
pour la préparation du projet. Le DE doit se familiariser avec
certaines procédures de la BM en raison de son manque de
d’expérience avec des projets de la Banque.
Le DE peut rencontrer quelques difficultés dans l'exercice de
l'autorité sur le projet en partenariat avec des ministères plus
importants, plus anciens et plus prestigieux.
Gestion de risque : i) L’équipe en charge du projet, y compris, le bureau de Rabat, travaillera en étroite collaboration
avec le DE en vue d'accélérer le processus de recrutement des consultants
Resp: Banque Phase: Préparation Echéance : Juin2011 Statut: Achevé
ii) Support de MAGG et du MEF disponible par le biais de la structure gouvernementale pour tous
problèmes de mise en œuvre et la coordination
Resp: Gouvernement Phases: Préparation
et Exécution Echéance : En cours Statut: En cours
ii) Formation en passation de marchés et FM pour DE est en cours sur la base de l'évaluation des
capacités entrepris par le spécialiste des marchés de l'équipe
Resp: Banque
Phase: Préparation
dans la mise en
œuvre si nécessaire
Echéance : En cours Statut: En cours
3.1. Gouvernance Classement: M
Description: Le processus de supervision du DE est
généralement bon pour la préparation du projet.
Le DE est sélectionnée comme Agence d'Exécution (AE) pour la
Gestion de risque : i) L’équipe a rencontré le Secrétaire Général et rappelé les améliorations
nécessaires dans la préparation du projet
Resp: Banque Phase: Préparation Echéance : Février Statut: Achevé
67
préparation du projet parce que: i) ils sont l'organisme de
coordination pour la GIZC; ii) l'unité qui était responsable du
projet a montré un grand intérêt à agir à titre d’AE, et iii) les
activités du projet n'ont pas été identifiés lors de la prise de
décision.
L’UGP pour la préparation du projet est désormais pleinement
opérationnel.
2011
ii) Compte tenu du mandat du MAGG; il travaille pour aider le DE pour superviser la préparation
du projet, et
Resp: Gouvernement Phase: Préparation
et exécution Echéance: En cours Statut: En cours
iii). En vue d'aider choisir une AE appropriée pour la mise en œuvre, l’équipe en charge du projet a
contacté le HCEFLCD, le MAGG, et le SC.
Resp: Banque Phase: Préparation Due Date : Février
2011 Statut: Achevé
4. Risque du projet
4.1. Conception Classement: L
Description: Il est difficile pour le Maroc à mettre en œuvre une approche de GIZC d'une manière globale. L'approche proposée par l'équipe est de piloter l'approche aux niveaux provincial et local. Le projet pourra éventuellement s’ajuster si
nécessaire. Pour combler le principal écart qui est la conservation et la gestion durable des ressources côtières, le projet est de tester la méthode GIZC - la cogestion, destinée à lier conservation et utilisation et à améliorer les moyens de subsistance des populations locales
Gestion de risque: i) Les activités du projet proposé sont les priorités identifiées par les populations concernées elles-mêmes grâce aux plans d’action préparés par les habitants locaux des quatre zones du projet.
Resp: Gouvernement Phase: Préparation Echéance : Février
2011 Statut: Achevé
ii) Dans la mesure du possible, les activités et les ressources côtières seront gérées par des coopératives locales avec l'aide du projet.
Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance : En cours Statut: Pas encore dû
iii) Le projet aura la possibilité de s’ajuster en raison du projet pilote proposé et de l’approche
décentralisée, et également la capacité de réaffecter les fonds entre les activités.
Resp: Gouvernement
and Bank
Phase: Préparation et
exécution
Echéance : Décembre
2011 Statut: En cours
4.2. Social & Environnemental Classement: M
Description : De manière générale, le Maroc a des normes adéquates pour l'environnement et la Banque mondiale a donc utilisé le système du pays Le projet mettra l'accent sur l'aide apportée aux gouvernements provinciaux et aux populations locales en vue de mieux gérer leurs ressources côtières et de faire un lien direct entre la conservation des ressources côtières et les avantages économiques. De faibles risques sont attendus au niveau environnemental. Toutefois, l'accès réglementé potentiellement à certaines zones protégées pourrait induire des implications sociales.
Gestion de risque : Mesures d’atténuation i) La congestion des ressources dans les zones protégées entre le gouvernement et les coopératives d'utilisateurs de ressources locales auront un effet protecteur sur la qualité des ressources et de l’environnement. La responsabilité partagée entre le gouvernement et les utilisateurs favorisera une plus grande transparence et une meilleure conservation des ressources, ce qui permettra un meilleur soutien des moyens de subsistance locaux.
ii) Le DE développera un plan de consultation et une stratégie pour s’assurer de la transparence des consultations qui seront tenues. iii) Le DE n'ayant encore jamais travaillé selon les normes de sauvegardes sociales de la Banque mondiale, il est donc difficile pour l’instant d'évaluer leur capacité de mise en œuvre réussie de projet. En conséquence, une évaluation claire des compétences et des besoins en personnel devra être entreprise dès que possible.
68
Une évaluation d'impact environnemental et social a été effectuée par le client. En outre, il y a les questions foncières historiques liées aux zones
côtières de Nador. Pour cette raison, les activités du projet auront
lieu seulement si la propriété foncière est clairement établie et ne
comporte pas de prise de terre involontaire.
iv) Les activités du projet aura lieu seulement si la propriété foncière est clairement établie et ne
comporte pas de prise terre involontaire. L'accord de projet juridique permettra de renforcer ce
point.
Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance : Mi-2012 Statut: pas encore dû
ii) L'équipe a acquis une meilleure compréhension des implications sociales de l'approche GIZC
dans les zones du projet pilote, y compris les implications foncières aux activités du projet. Le
projet n'entraînera pas d'acquisition de terres ou de réinstallation involontaire.
Resp: Banque Stage: Préparation Echéance: Déc. 2011 Statut: En cours
4.3. Programme & Donateurs Classement: L
Description : Systèmes de la Banque seront utilisés. Le projet est intégré au sein de quelques projets récemment achevés (financés par d'autres donateurs) et les programmes gouvernementaux de Nador et la Moulouya.
Gestion de risque : Aucun
Resp: N/A Phase: N/A Echéance: N/A Statut: N/A
4.4. Suivi de livraison& durabilité Classement: M
Description: S&E efficace: GIZC est censée utiliser une approche transversale couvrant les différents secteurs. Cela peut rendre difficile la surveillance au niveau local. Le projet vise à renforcer la capacité institutionnelle à utiliser l'approche GIZC tout en pilotant une meilleure conservation et des moyens de subsistance dans quatre zones du projet. Il y a un risque de ne pas être en mesure de reproduire cette approche GIZC après l'achèvement du projet.
Gestion de risque : i) Attribuer la responsabilité à chaque niveau de collecte de données et l'entrée dans le système;
Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: Janvier 2012 Statut: Pas encore dû
ii) La sensibilisation publique et formation en faveur des populations locales ;
Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: En cours Statut: Pas encore dû
iii) Utiliser le projet de loi de la GIZC comme cadre de S & E et une fois la loi adoptée, la pratique du projet deviendra un modèle ;
Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: Mars 2012 Statut: Pas encore dû
4.5. Cofinancement du projet Classement: M
Description: Il y a un risque pour le gouvernement de ne pas pouvoir obtenir le cofinancement FEM. Le Ministère des Finances et d'autres ministères participants ont convenu de mettre le budget sectoriel ou ressources correspondantes en tant que cofinancement pour ce projet conformément aux conditions du FEM (pour 1 USD du FEM 5 USD de cofinancement requis). Il s'agit d'une question-clé sur laquelle l'équipe travaille avec le gouvernement.
Gestion de risque : Identifier/utiliser les projets et programmes existants dans les secteurs pertinents, notamment le
Plan Maroc Vert, qui compte dans la région des programmes s’évaluant à plus de 100 000 000
dollars.
Resp: Gouvernement Phase: Préparation Echéance : Octobre
2011 Statut: achevé
69
Remarques: Remarques:
Note: Inclure en moyenne pas plus de 3 mesures de gestion des risques par catégorie de risque
70
Annexe 5: Plan d’appui à la mise en œuvre du projet
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Stratégie et approche pour soutenir la mise en œuvre
1. La stratégie de soutien à la mise en œuvre a été développée sur la base de la nature du
projet et son profil de risque. Elle vise à apporter à l’exécution un soutien au client plus souple et
efficace, et se concentre sur la mise en œuvre des mesures d'atténuation des risques définis dans
l’ORAF.
2. Passation de marchés. Le soutien à la mise en œuvre comprendra : (a) une
formation aux membres de l’UGP en charge de la passation des marchés (bureaux centraux et
régionaux); (b) examen des documents de passation des marchés et communication des
remarques en temps opportun à l'UGP; (c) explication détaillée à l'UGP des procédures de
passation des marches de la Banque ; et (d) suivi de l’avancement de la passation des
marchés par rapport au plan détaillé.
3. Gestion financière. La supervision examinera le système de gestion financière du
projet, y compris, entre autres, la comptabilité, la communication et les contrôles internes. La
supervision couvrira également les activités spécifiques sur des échantillons
aléatoires. L'équipe de la Banque mondiale travaillera également avec l’UGP pour aider
à améliorer la coordination entre les différents ministères et des unités de gestion financière et de
communication.
4. Sauvegardes environnementales et sociales. L'équipe de la Banque
mondiale supervisera la mise en œuvre du Plan de gestion environnemental et social convenu et
assistera l’UGP sur certaines questions.
5. Autres problèmes. Risques au niveau sectoriel, comme une bonne coordination, seront
réglés par un dialogue avec le gouvernement et l’UGP.
Plan de soutien à la mise en œuvre
6. Les membres de l'équipe de la BM seront basés au siège et au bureau local au Maroc
pour assurer une mise en œuvre rapide, efficace, et efficace pour le client. Une
supervision formelle et v des visites sur le terrain seront effectués semestriellement. Les apports
de l'équipe de la Banque sont les suivants:
(a) Apports techniques. La supervision technique est nécessaire pour s’assurer que
les obligations techniques contractuelles soient remplies. L'équipe effectuera des
visites sur place sur une base semi-annuelle tout au long de l'exécution du projet.
71
(b) Conditions fiduciaires et apports. Une formation sera dispensée par un
spécialiste en gestion financière de la Banque avant le début de la mise en œuvre du
projet. L'équipe va également aider le DE à identifier le renforcement des
capacités doit renforcer sa capacité en S & E et fournir un appui technique
supplémentaire au besoin, pour soutenir l’UGP durant la mise en œuvre. Tant
la gestion financière et le spécialiste financier sera basé dans le bureau de pays en
vue de fournir un appui en temps opportun. Une supervision formelle de la gestion
financière sera effectuée semestriellement, tandis que la supervision des marchés
sera réalisée selon un calendrier établi par le client.
(c) Sauvegardes. Il sera nécessaire de recourir à l’assistance d’un spécialiste de
l'environnement et d'un spécialiste social seront nécessaires. D'une part, c'est
le premier projet de la Banque mondiale impliquant le DE, ce qui signifie que
l’UGP n'est pas encore familiarisé avec les mesures opérationnelles de
sauvegardes de la Banque mondiale ; d'autre part, le projet repose sur une
approche participative communautaire. Des visites de terrain sont nécessaires sur une
base semi-annuelle.
(d) Opérations. Le responsable de projet, basé au siège de la Banque mondiale, fournira
un suivi au jour le jour de tous les aspects opérationnels, ainsi que la
coordination avec le client et les membres de l'équipe de la BM.
72
Annexe 6 : Analyse des coûts différentiels
MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
1. La côte méditerranéenne au Maroc est un moteur de la croissance économique du pays. Délimité
par le Grand Ecosystème Marin de la Méditerranée, le Maroc et d’autres pays riverains sont
confrontés aux défis interdépendants que pose la gestion des ressources de la Méditerranée. Pour
relever les défis environnementaux constants auxquels sont confrontés les pays méditerranéens, le
programme environnemental de développement durable en Méditerranée, SUSTAINABLE MED,
passe à l’étape suivante en traitant de la gestion à long terme, coopérative et régionale de la
Méditerranée en liant la gestion des ressources à l’appui d’un développement économique durable
sur le plan environnemental et social qui reconnaît la valeur intrinsèque de la biodiversité et des
zones écologiquement sensibles.
2. Ce projet s’insère dans le programme “SUSTAINABLE MED” appuyé par le FEM et mis en
œuvre par la Banque mondiale. Le Maroc et d’autres pays qui participent au "SUSTAINABLE
MED", partagent la vision qu’une intendance saine de l’environnement côtier et du
développement économique en son sein, ne bénéficient pas uniquement au pays mettant en œuvre
ces stratégies, mais aussi à l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée.
3. Dans ce contexte, l’objectif supérieur du projet est de contribuer à la durabilité de la base des
ressources naturelles dans la région méditerranéenne dans le cadre du programme
"SUSTAINABLE MED". Ce projet contribuera à l’effort régional de traitement des problèmes
soulevés dans le Plan d’Action transfrontalier et les priorités définies dans les Programmes
d’Action Stratégiques. Le projet facilitera le pilotage par les pouvoirs publics marocains de
l’approche de GIZC, ceci en coordination avec les autres pays de la région. Le projet permettra
aussi au Maroc d’explorer des méthodes et mesures innovantes pour le développement durable
des zones côtières dans le cadre du changement climatique, une priorité absolue compte tenu des
défis causés par la variabilité climatique : de plus longues périodes de sécheresse, des inondations
plus agressives, des températures plus élevées et l’érosion des plages et des sols.
4. L’objectif du projet est de piloter la mise en œuvre de l’approche d’une gestion intégrée des zones
côtières (GIZC) dans les zones de la côte orientale de la Méditerranée, côté Maroc. La GIZC mise
en œuvre au niveau local par tous les utilisateurs des ressources côtières aura un effet de levier
sur la réduction de la pollution rurale et la protection de la biodiversité et des zones
écologiquement sensibles.
5. Les résultats clés proposés comprennent :
Le nombre de plans de développement local approuvés qui ont été révisés pour
intégrer l’approche de GIZC et
La promotion de la protection de la biodiversité sur les sites Ramsar et l’institution
d’une approche de cogestion pour la région.
6. Ce projet consiste en un ensemble d’activités réparties sur les trois composantes du projet :
Composante 1: intégration de la GIZC et du changement climatique dans la planification du
développement local ; composante 2 : amélioration de la conservation des ressources côtières et
des moyens de subsistance des populations locales grâce à la cogestion ; et composante 3 :
gestion du projet et S&E. Le financement du projet s’élève à 5,18 millions USD du FEM, avec un
cofinancement de la part du gouvernement marocain (20,00 millions USD) qui inclut un
financement en espèces des secteurs concernés et une contribution des bénéficiaires locaux.
73
7. Sans le financement du FEM, les priorités suivantes identifiées par les autorités nationales, les
pouvoirs locaux et les communautés locales pourraient ne pas être mises en œuvre avant qu’il ne
soit trop tard pour préserver tous les sites écologiquement et culturellement importants dans la
zone côtière. Les domaines particuliers devant être traités en urgence comprennent notamment :
(a) l’intégration de l’approche de GIZC dans la planification du développement avec effet de
levier sur la réduction de la pollution rurale et protection de la biodiversité et des zones
écologiquement sensibles ; (b) une conservation plus efficace des zones humides et autres zones
clés sensibles sur le plan environnemental le long des côtes méditerranéennes ; c) l’amélioration
de l’exploitation efficace des ressources naturelles clés des zones côtières, comme les pêches, les
sols et l’eau, grâce à une diversification de l’économie et des moyens de subsistance des
populations locales ; et d) le traitement des impacts négatifs créés par la variabilité climatique
pour les communautés locales et les écosystèmes côtiers associés. Grâce à l’appui supplémentaire
du FEM, la GIZC et l’adaptation au changement climatique deviennent une réalité et stimulent
des capacités de gouvernance améliorée, la coordination entre les secteurs et le budget disponible
pour les investissements de démonstration et la protection de l’environnement.
8. Le budget proposé est ainsi conçu de manière à fournir les exemples innovants et concrets
nécessaires pour catalyser la masse critique des investissements requis pour générer une
croissance durable dans les provinces côtières. Exemple : des pilotes sont conçus dans le cadre du
projet de manière à être répliqués sur les côtes méditerranéenne et atlantique au Maroc. La
réplication d’expériences pilotes réussies peut également intervenir dans d’autres pays de la
région par le biais d’une diffusion des connaissances avec le soutien du “projet de gouvernance et
de financement de l’enseignement” qui fait partie intégrante du programme de développement
durable en Méditerranée (SUSTAINABLE MED). Le projet proposé représente aussi une porte
d’entrée additionnelle dans plusieurs programmes et projets nationaux et financés par des
bailleurs de fonds.
9. L’analyse des coûts différentiels exige que soit calculé un scénario de référence “sans FEM” et
que ses coûts soient comparés à un scénario “avec FEM”. La différence de conception entre les
solutions FEM et ‘sans FEM’ est que le scénario FEM encourt des frais additionnels pour traiter
les externalités mondiales.
10. L’analyse qualitative des coûts et avantages des activités du projet ci-dessous tente de distinguer
un ensemble d’activités de référence qui seront mises en œuvre indépendamment de la
disponibilité des ressources FEM et un ensemble additionnel d’activités contenues dans le projet
proposé. Il s’agit des activités supplémentaires dont les coûts et les bénéfices doivent être
comparés à ceux de l’ensemble de référence. Les analyses sont séparées en fonction des
composantes du projet et pour chaque composante avec référence des ensembles d’activités
respectifs.
74
MAROC : PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Analyse des coûts différentiels
Activité Référence Alternative FEM Bénéfices globaux Coûts différentiels
(USD)
Composante 1 : Renforcement des capacités et institutionnelles en vue de l’intégration de
l’approche GIZC dans la planification du développement local
Alternative FEM :
767.000
Différentiel : 630.000
Cofinancement :
137.000
1.1: promouvoir la
sensibilisation pour
et le renforcement
des capacités dans la
mise en œuvre de
l’approche GIZC
auprès des
principales parties
prenantes, y compris
les pouvoirs publics
et les communautés
locales grâce à des
ateliers de formation
et des campagnes
d’éducation
La gestion est
basée sur les
secteurs et il y a
peu de
coordination au
niveau des
provinces de
Berkane, Nador et
Driouch
Ces activités comprennent :
- formation en termes de
GIZC et d’adaptation aux
changements climatiques ;
- formation et sensibilisation
des développeurs des zones
côtières (décideurs et parties
prenantes) sur la vulnérabilité
des côtes aux effets du CC et
les mesures d’adaptation
développées ;
- renforcement des capacités
en matière de cogestion
(comment constituer des
associations et coopératives ;
comment gérer des
associations et coopératives ;
etc.) et suivi des changements
sur le littoral.
Conservation et
gestion renforcée
des écosystèmes
sur le littoral
méditerranéen.
Résilience accrue
des écosystèmes au
CC sur les côtes
méditerranéennes.
Référence : 0
Alternative FEM :
130.000
Différentiel : 130.000
1.2. Renforcement
des capacités
institutionnelles
pour intégrer
l’approche GIZC au
niveau provincial
Des Commissions
permanentes
spécifiques existent
sur le papier au
niveau des
provinces of
Berkane, Nador et
Driouch
- rendre fonctionnelles les
Commissions permanentes
spécifiques en tant que
mécanisme de coordination
des différents secteurs de
manière à mettre en œuvre la
GIZC ;
- organisation d’ateliers pour
aider les Commissions
permanentes spécifiques à
coordonner entre les différents
secteurs, y compris la GIZC et
l’adaptation to CC.
Meilleure gestion
des écosystèmes et
ressources des
côtes.
Référence : 80,000
Alternative FEM :
300.000
Différentiel : 200.000
Cofinancement :
100.000
75
1.3 : Pilotage de la
planification de
l’aménagement du
territoire et
intégration de la
GIZC dans les plans
d’aménagement
communaux.
- assistance technique
(expertise) aux municipalités
et communes rurales pour les
aider à utiliser l’aménagement
du territoire ;
- formation et assistance
technique pour les aider à
intégrer la GIZC dans les 6
plans d’aménagement
communaux.
Cela permettra aux
communautés
locales de tenir
compte des
capacités limitées
de la nature et de
les aider à mieux
gérer (réduction de
la pollution,
conservation des
zones humides,
écosystèmes
associés).
Référence : 0
Alternative FEM :
337.000
Différentiel : 300.000
Cofinancement : 37.000
Composante 2 : Investissements destinés à améliorer la gestion des ressources côtières et les
moyens de subsistance grâce à la cogestion
Alternative FEM :
23.413.000
Différentiel : 4.180.000
Cofinancement :
19.233.000
2.1 : Conservation et
gestion améliorées
des zones côtières
sensibles
Les sites Ramsar
sont désignés. Le projet appuiera la
conservation et la restauration
des principaux écosystèmes /
zones côtières (dunes, sites
Ramsar sites). Les activités
comprennent :
- la préparation d’un plan
d’action public pour la
conservation du SIBE de
Moulouya ;
- la réhabilitation et restauration
des écosystèmes humides et
dunes côtières dégradés au
niveau de l’estuaire de
Moulouya.
Conservation
améliorée des sites
Ramsar à
l’embouchure de la
Moulouya.
Référence : 130.000
Alternative FEM :
970.000
Différentiel : 530.000
Cofinancement: 440,000
2.2 : Gestion
améliorée des pêches
Certaines études sur
les récifs artificiels
et les algues, tout
comme certains tests
ont été lancés.
Le projet permettra de tester
différents types de modèles de
gestion ‘gagnant gagnant’ des
zones de pêche protégées en
termes de conservation et de
revenus économiques Ces
activités comprennent :
- l’étude et la mise en place de
deux petits récifs artificiels
entre Boudinar et Saïdia ;
- une étude de faisabilité sur la
culture d’algues et l’installation
pilote d’une ferme d’algues aux
côtés d’activités à valeur
ajoutée au sein de la
communauté ;
-conception et test de petits
projets conchylicoles au projet
d’une coopérative de pêcheurs
locaux.
Les pêches sont
mieux gérées car les
revenus des
populations locales
augmentent grâces à
des moyens de
subsistance
alternatifs.
Référence : 120.000
Alternative FEM :
1.490.000
Différentiel: 710.000
Cofinancement: 780.000
76
2.3 : Conservation
des sols et de l’eau et
activités génératrices
de revenus
Le projet sera réalisé
sur la base du Plan
Maroc Vert à Saidia
Ras El Ma, Beni
Chiker et Boudinar
Le projet appuiera ces activités
qui utilisent moins d’eau tout en
générant des revenus et/ou qui
rendent les populations locales
moins vulnérables aux
catastrophes naturelles. Les
activités prévues concernent :
(a) mesures de conservation des
sols et de l’eau (ex. :
construction ou réhabilitation de
terrasses, plantation d’arbres
fruitiers. Petits ouvrages
physiques pour faciliter la
pénétration de l’eau et réduire le
ruissellement et l’érosion,
installation de collecteurs d’eau
de pluie et de réservoirs de
stockage au niveau des
ménages, etc.) ; et
(b) promotion de l’apiculture
par la fourniture de matériels et
d’une assistance technique aux
groupes locaux de femmes.
Réduction de la
dégradation des
sols ; réduction de
l’utilisation d’eau
douce dans
l’agriculture ;
meilleure protection
des écosystèmes
côtiers.
Référence : 300/000
Alternative FEM :
20.953.000
Différentiel : 2.940.000
Cofinancement :
18.013.000
2.4: Promotion de
l’écotourisme
Cette sous-composante
comprendra :
(a) une étude de faisabilité sur
l’écotourisme ;
(b) la réhabilitation et
l’ameublement d’un maximum
de six petits pavillons
écologiques (écolodges) à des
emplacements déterminés par
l’étude de faisabilité et
(c) la formation de guides
touristiques et de gestionnaires
de ces écolodges
Meilleure
conservation des
ressources côtières,
y compris des
zones humides,
dans la mesure où
elles représentent
des atouts pour le
tourisme.
Réduction de la
pollution grâce à
une meilleure
éducation, une
meilleure
coordination entre
les différents
secteurs et une
meilleure
organisation.
Composante 3 : Gestion du projet et S&E Alternative FEM:
1.000.000
Différentiel : 370.000
Cofinancement:
630.000
Opération de l’UGP. Focalisation sur le
S&E et production
de connaissances
L’objectif de cette
composante est de garantir
une gestion et coordination
adéquate des activités du
projet et appuyant le
renforcement des capacités au
sein de l’UGP et ses activités.
Cette composante financera
le différentiel des coûts
d’exploitation requis pour :
Renforcement des
connaissances
communes et
focalisation accrue
sur la pollution de
la Méditerranée
dans la production
de connaissances.
Bonnes pratiques
de la GIZC
Référence : 30.000
Alternative FEM:
1.000.000
Différentiel: 370.000
Cofinancement: 630.000
77
(a) les opérations de l’UGP ;
(b) suivi et évaluation du
projet et
(c) coordination et partage des
connaissances entre les
différents organismes
partenaires du projet, y
compris au travers de IW-
LEARN.
intensifiées.
TOTAL
FEM :
5.180.000
Cofinancement :
20.000.000