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LA GESTION DES DECHETS VERTS DES PARCS ET JARDINS Outils et méthodes pour optimiser la capacité d’absorption par le site d’origine Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome ~ Promotion d’apprentis 2011-2012 Fanny Vandewalle Apprentie Mairie de Paris DEVE Service d’exploitation des jardins – Mission Technique 103 avenue de France 75013 PARIS Tuteur entreprise Yann BHOGAL Tuteur école Sylvain CHAILLOU

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LA GESTION DES DECHETS VERTS DES PARCS ET JARDINS

Outils et méthodes pour optimiser la capacité d’absorption par le site d’origine

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome

~ Promotion d’apprentis 2011-2012

Fanny Vandewalle

Apprentie Mairie de Paris

DEVE – Service d’exploitation des jardins – Mission Technique 103 avenue de France

75013 PARIS

Tuteur entreprise

Yann BHOGAL

Tuteur école

Sylvain CHAILLOU

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MÉMOIRE

Présenté par : Fanny Vandewalle

Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement,

Eau, Déchets et Aménagements durables)

La gestion des déchets verts des parcs et jardins

Outils et méthodes pour optimiser la capacité d’absorption sur le site d’origine

Pour l’obtention du :

DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH

Cursus ingénieur agronome

et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE

Stage effectué du 01/03/2012 au 31/12/2012

A :

Mairie de Paris

Direction des Espaces Verts et de l’Environnement

Service Exploitation des Jardins

103 avenue de France

75013 - Paris

Enseignant responsable : Sylvain Chaillou

Maître de stage : Yann Bhogal

Soutenu le : 03/12/2012

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Résumé

La gestion horticole des parcs et jardins publics de la ville de Paris génère des déchets verts

de nature hétérogène allant des résidus de tontes aux branches d’arbustes. En 2005, la mairie de

Paris a lancé un marché public de collecte et de valorisation de ses déchets verts par compostage

au niveau de plateformes industrielles. Au même moment, des moyens ont été mis en place

pour permettre aux jardiniers de valoriser les déchets verts au niveau de leur site de production,

ou à proximité. Une campagne de mesures de production d’une durée d’une année a été

réalisée au cours de cette étude. Elle a permis d’obtenir des ratios de production en fonction du

déchet vert et du mode de gestion de la parcelle génératrice. Ces ratios constituent un outil pour

l’amélioration de la gestion des déchets verts au sein des sites producteurs. La production

annuelle globale de déchets verts a été évaluée à 30.000 m³ parmi lesquels environ 9.700 m³

sont actuellement exportés par le prestataire. Une analyse coûts bénéfices de la gestion des

déchets verts en interne par les jardiniers a été menée. Il en ressort que ce type de gestion est

nettement moins coûteuse qu’une exportation via le marché, tant d’un point de vue

environnemental qu’économique. Cela dit, nous avons constaté que le degré de conviction des

jardiniers était déterminant, c’est pourquoi la communication est à ne pas négliger.

Mots clefs: espaces verts, déchets verts, maîtrise du gisement, absorption in situ

Abstract

Paris public parks and squares horticultural maintenance produces a wide variety of green

waste, ranging from mowing residues to branches of shrubs. In 2005, Paris city council awarded

a public contract to collect and to compost its green waste in industrial platforms. At the same

time, an organization was launched to give gardeners the opportunity to reuse green waste as

closely as possible to the place of its generation. The stated goal is to reuse most of green wastes

directly into the green spaces. A one-year measurement campaign provided a green waste

volume production by kind of vegetation and upkeep. These ratios are an essential tool to

improve the green waste management into gardens. The yearly global production of green

waste could be estimated around 30,000 m³ while the amounts of exportations stand at 9,700

m³ in a year. A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners was carried out.

As a result, it is much less costly than an exportation by the service provider, both for both for

environmental an economic issues. This said, gardener’s conviction is a big deal: that is why

communication is the key.

Key words: green spaces, green waste, production mastery, absorption in situ

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Avant-propos

Ce mémoire a été rédigé dans le cadre de mon apprentissage à la Direction des Espaces

Verts et de l’Environnement (DEVE) de la mairie de Paris. D’une durée de deux ans, cet

apprentissage m’a permis de me familiariser avec le fonctionnement d’une très grande

collectivité.

La Ville de Paris a constitué pour moi un territoire d’investigation au sein duquel j’ai pu

rencontrer des acteurs de divers services. J’ai ainsi pu échanger avec la Direction de la Jeunesse

et des Sports et Eau de Paris en ce qui concerne la gestion de la qualité de l’eau des fontaines

ornementales. Afin de trouver des pistes d’organisation pour la valorisation des déchets issus de

l’entretien des espaces verts, j’ai pu avoir des contacts avec la Direction de la Propreté et l’Eau.

Ces exemples illustrent les interactions entre services et la liberté dont j’ai pu tirer profit tout au

long de cette période d’apprentissage, qui s’est avérée très enrichissante.

D’autres travaux m’ont été confiés, notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau,

notamment celle des fontaines ornementales et des plans d’eau. J’ai choisi de traiter la gestion

des déchets verts dans le cadre de mon mémoire.

En effet, s’il est une thématique qui a constitué un « fil rouge » pour mon apprentissage au

service exploitation des jardins, ce sont bien les déchets verts. A travers ce sujet j’ai pu mener à

bien un travail de long terme en collaboration avec le personnel des ateliers de jardinage. Cette

thématique m’a également permis d’élaborer un document à destination des jardiniers (le

schéma d’organisation et de gestion de l’évacuation des déchets végétaux).

Il a été très intéressant de découvrir des points communs avec les préoccupations agricoles

que j’avais pu aborder au cours de mes études à AgroParisTech. Une expérience en milieu urbain

m’a également permis de faire ressortir des spécificités et des contraintes différentes de celles

rencontrées en milieu agricole.

Pour finir, mon apprentissage à la Mairie de Paris n’a cessé de confirmer cette célèbre

expression employée pour la première fois par René Dubos en 1972 :

« Agir local, penser global »

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Remerciements

De nombreuses personnes méritent leur place sur cette page de remerciements.

En premier lieu, je tiens à remercier la mission technique pour m’avoir accueillie et « fait

grandir » au sein de la DEVE. Je souhaite ainsi remercier Yann, mon maître d’apprentissage, qui a

accepté cette responsabilité avec enthousiasme et m’a permis de prendre du recul concernant la

problématique que j’ai traité en tant que formateur sur les déchets verts. Je lui suis aussi

reconnaissante pour m’avoir intégrée dans la démarche de renouvellement du marché de

collecte et de valorisation des déchets verts. D’autre part, j’ai apprécié sa disponibilité pour

répondre à mes questions mais aussi l’autonomie qu’il m’a laissée.

Je n’oublierai pas Barbara, qui m’a également épaulé tout au long de cet apprentissage. Ses

connaissances techniques et son expérience vécue en tant que jardinière m’ont aidé à apporter

la touche « pratique » et horticole, nécessaire à ce mémoire. Je la remercie pour tout le temps

passé à relire mes documents et pour ses conseils avisés. J’adresse aussi ma reconnaissance à

Arnaud, chef de la mission technique, qui m’a aidé à comprendre l’organisation globale de la

collecte et du traitement des déchets et s’est aussi tenu disponible lorsque j’en avais besoin.

Je n’oublierai pas de remercier le personnel de terrain, sans qui ce travail n’aurait pas eu la

même valeur. Je pense notamment aux agents qui ont été impliqués dans la campagne de

mesures de productions: jardiniers et chefs d’ateliers. La liste serait trop longue mais les

intéressés se reconnaîtront. De plus, j’espère que le meilleur remerciement que je puisse leur

exprimer sera de leur fournir des outils utiles qui faciliteront leur gestion des déchets verts au

quotidien. Les diverses visites que j’ai pu effectuer « sur le terrain » ont été d’une grande

richesse pour mon analyse. D’autres personnes m’ont également aidée au cours de l’étude,

comme François Nold, agronome de la Ville de Paris et responsable du laboratoire des sols. Sa

vision critique sur mon travail m’a été d’une grande utilité.

Et puisque ce travail clôture ma vie d’étudiante, je remercie Sylvain Chaillou, mon tuteur

école, qui a su faire le lien entre l’école et l’entreprise et a suivi mon travail avec beaucoup

d’intérêt, n’hésitant pas d’ailleurs à se déplacer jusqu’à mon lieu de travail.

Merci également à tout le service pour l’ambiance chaleureuse dont je me rappellerai.

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Sommaire

LISTE DES FIGURES -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7

LISTE DES TABLEAUX ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7

INTRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8

UNE MISSION AU SEIN DE LA MAIRIE DE PARIS ------------------------------------------------------------------------------------ 9

CHAPITRE 1 DECHETS VERTS : FILIERES, REGLEMENTATION ET ENJEUX --------------------------------------------------- 12

1 LA GESTION DES DV DE L’ESPACE PUBLIC : CONSTATS ET EVOLUTIONS ------------------------------------------- 12

2 LA PROBLEMATIQUE DV A LA DEVE DE PARIS ----------------------------------------------------------------------------- 18

CHAPITRE 2 EVALUATION DU GISEMENT DES DV EN FONCTION DU CODE DE GESTION DIFFERENCIEE --------- 24

1 TRAVAUX DEJA EFFECTUES A LA DEVE SUR LA QUANTIFICATION DES DV ----------------------------------------- 24

2 PROTOCOLE DE LA CAMPAGNE DE MESURES DE PRODUCTION DE DV -------------------------------------------- 25

3 RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES ------------------------------------------------------------------------------- 29

4 ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE DE DECHETS VERTS --------------------------------------------------------------- 31

5 SYNTHESE ET CRITIQUES DES DONNEES OBTENUES---------------------------------------------------------------------- 40

CHAPITRE 3 ANALYSE DES CHOIX DE FILIERES PAR LES JARDINIERS -------------------------------------------------------- 42

1 MODES DE GESTION DANS LES SITES PILOTES ----------------------------------------------------------------------------- 42

2 RESULTATS DE L’ENQUETE GLOBALE : PRATIQUES DANS LES JARDINS --------------------------------------------- 46

CHAPITRE 4 SYNTHESE ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE --------------------------------------------------------------------------- 49

1 DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL DU SEJ ------------------------------------------------------------------------- 49

2 ANALYSE DES MOYENS NECESSAIRES A UNE GESTION EN INTERNE ------------------------------------------------ 52

3 APPLICATION DES RESULTATS OBTENUS ------------------------------------------------------------------------------------ 55

4 PERSPECTIVES DE L’ETUDE ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 55

CONCLUSION -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 59

TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ------------------------------------------------------------------------------------------------- 60

LISTE DES ANNEXES ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 61

ANNEXES -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 62

BIBLIOGRAPHIE ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 90

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Liste des figures

Figure 1 : Organisation de la Mairie de Paris _____________________________________________________ 10

Figure 2 : Organigramme de la DEVE et carte des divisions et ateliers horticoles du SEJ ___________________ 11

Figure 3 : Surfaces gérées par le SEJ par catégorie d’espaces verts et par division________________________ 19

Figure 4 : Principaux codes de gestion différenciée ________________________________________________ 20

Figure 5 : Organigramme fonctionnel de la gestion des DV de la DEVE ________________________________ 21

Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux ____________________________ 27

Figure 7 : Ratios de production des P1 et P2______________________________________________________ 37

Figure 8 : Mode de gestion des feuilles par site pilote (à gauche) et répartition des volumes en fonction de leur

filière (à droite) ____________________________________________________________________________ 43

Figure 9 : Principe du kit-mulching (Wolf)________________________________________________________ 46

Figure 10 : Pourcentage de sites avec broyage de résidus de tailles sur place ___________________________ 46

Figure 11 : Avis des chefs d’ateliers sur la pratique du compostage dans les jardins ______________________ 47

Figure 12 : Avis des chefs d'ateliers concernant le kit-mulching ______________________________________ 48

Figure 13 : Estimation du gisement global de DV du SEJ par mois et code de gestion différenciée ___________ 50

Figure 14 : Contribution aux productions de DV par type ___________________________________________ 51

Figure 15 : Production cumulée par type de DV au cours de l’année, volumes et densités exportés __________ 51

Figure 16 : Analyse comparative des coûts environnementaux (à gauche) et financiers (à droite) d'une gestion

en interne et par exportation (résidus de tailles de l’atelier de jardinage du 5ème

arrondissement) __________ 54

Figure 17 : Atouts et contraintes d'une gestion en interne (avis des chefs d'atelier) ______________________ 56

Liste des tableaux

Tableau 1 : Nomenclatures possibles pour les déchets verts ................................................................................ 13

Tableau 2: Résultats de la campagne de mesure .................................................................................................. 29

Tableau 3 : Volume de feuilles déplacées (m³) / nombre d'arbres ........................................................................ 31

Tableau 4 : Photographies et ratios de production des haies ............................................................................... 33

Tableau 5 : Caractéristiques des pelouses et volumes de déchets verts produits ................................................. 36

Tableau 6 : Synthèse des ratios obtenus ............................................................................................................... 40

Tableau 7 : Contexte d'équipement des sites pilote pour la gestion des DV ......................................................... 42

Tableau 8 : Surface d’accueil potentiel des feuilles et données sur les arbres dans et au abord des sites pilotes

(en vert : sites qui pratiquent le paillage, en marron : sites qui pratiquent le compostage) ................................. 44

Tableau 9 : Filières choisies pour les DV des sites pilotes ...................................................................................... 45

Tableau 10 : Coûts induits par les formations sur la gestion des DV en interne ................................................... 53

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Introduction

La circulaire du 8 février 1973 sur l’aménagement du territoire national, qui met en avant

une politique de maintien et de création des espaces verts n’a pas soulevé un enjeu nouveau

pour la Ville de Paris. Déjà au XIXème siècle, Haussman avait compris l’importance des espaces

verts en ville comme espaces structurants au sein d’une ville dense. A cette époque, les espaces

verts étaient avant tout appréciés d’un point de vue urbanistique et fonctionnaliste. Il s’agissait

de satisfaire la population, et l’aspect gestion des espaces verts en tant qu’espaces plantés

passait en arrière-plan. Les fonctions d’usage des espaces verts restent une préoccupation des

gestionnaires et de nouveaux services sont proposés. Ainsi, une partie des parcs et jardins de

Paris propose désormais un accès wifi.

En plus de cela, la nécessaire contribution environnementale des espaces verts a fait l’objet

de réflexions au niveau du Grenelle de l’Environnement. Un espace vert doit non seulement

satisfaire les usagers mais aussi réduire ses impacts environnementaux et enrichir la nature

(Fabrégat, 2010).

Les déchets verts s’inscrivent parfaitement dans ce discours dans la mesure où leur gestion

peut à la fois être source d’impacts environnementaux négatifs et procurer des services

environnementaux (lutte contre l’îlot de chaleur urbain, impact positif sur la biodiversité…). Une

définition du déchet vert au sens où il sera abordé ici s’impose. Un déchet vert (ou DV) est un

résidu végétal qui résulte de l’entretien courant des espaces verts (tonte, fauche, taille,

arrachage des décorations florales, rénovation de massifs arbustifs) effectué par les jardiniers.

Il s’agira d’analyser l’évolution de la gestion des déchets verts en fonction du contexte

réglementaire d’une part, et de la politique de la Ville de Paris d’autre part.

Le point de départ de notre réflexion est cette interrogation : « De quelle manière la mise en

place d’un mode de gestion écologique des espaces verts parisiens a modifié la production et

l’exportation des déchets verts ? ». Autrement dit, les espaces verts produisent-ils moins de

déchets verts qu’auparavant ? A quel point les espaces verts sont-ils capables d’absorber les

déchets verts1 que leur entretien génère ?

Enfin, l’aspect humain ne peut être négligé et une enquête sur la thématique des déchets

verts permettra de mettre en exergue les freins existants, qu’ils soient culturels ou matériels

afin de pouvoir proposer des pistes d’amélioration.

1 On définit l’absorption des déchets verts par le maintien sur place et la gestion en interne avec

réintégration du produit obtenu (c’est le cas du compostage effectué par les jardiniers).

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Une mission au sein de la Mairie de Paris

Spécificités liées à la Ville de Paris

Paris n’est pas seulement une ville mais aussi un département. C’est pourquoi le maire de

Paris est également président du conseil général, et le conseil de Paris est à la fois conseil

municipal et conseil général. Ainsi, les compétences communales et départementales sont

regroupées au sein d’une unique structure. D’autre part, la ville de Paris est découpée en 20

arrondissements. Chaque arrondissement a son maire, bien que ce dernier ne soit pas de plein

exercice. Les mairies d’arrondissement ont un pouvoir d’avis ainsi qu’un pouvoir de décision sur

les équipements de proximité à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive et d’information

de la vie locale, comme l’indique la loi du 31 décembre 1982 (Légifrance, 1983).

Une organisation des services municipaux en pôles et en directions

Les services municipaux parisiens sont organisés en 23 directions, elles-mêmes regroupées

au sein de 4 grands pôles en fonction de leur périmètre d’influence et/ou de leurs thématiques.

Ce regroupement, effectué en 2008, a pour objectif de favoriser la transversalité entre services

et directions au sein des pôles. La Direction des Espaces Verts et de l’Environnement, dont je

dépends, fait partie du pôle Espace public. Le diagramme présenté en page 10 permet de

visualiser la place de la direction des espaces verts et de l’environnement (DEVE) dans

l’organisation globale. Notons l’existence d’un pôle dont la vocation est de servir de support aux

autres directions.

Le SEJ au sein de la DEVE

La DEVE, qui compte plus de 4000 agents, travail à l’embellissement, l’amélioration,

l’entretien et la création du patrimoine vert de Paris (jardins, pacs, bois, cimetières ou encore

décorations de voirie) (Mairie de Paris). Cette direction dispose d’un budget annuel d’environ 69

millions d’euros (36 M€ consacrés à l’exploitation et 33 M€ dédiés à l’investissement) (Mairie de

Paris, 2012).

Elle est structurée en trois types de services (support, appui technique et exploitation) et

une Agence de l’Ecologie Urbaine. Cette dernière a pour mission d’assurer la cohérence des

actions menées par l’ensemble des directions de la ville en matière de développement durable

et fournit des inventaires faunistiques et floristiques aux autres services.

Durant mon apprentissage, j’ai été rattachée à l’un des services d’exploitation de la DEVE : le

service exploitation des jardins (SEJ). Il s’agit d’un service à dominante ouvrière (1000 employés

ouvriers). C’est la mission technique, au sein du SEJ, qui m’a accueillie. L’organigramme proposé

en page 11, permet de localiser le SEJ au sein de la DEVE et présente l’organisation du service.

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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :

Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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Maire

Bertrand DELANOE

Secrétariat général

Secrétariat général du Conseil de Paris

Inspection générale

Cabinets des adjoints du Maire (36 adjoints)

Délégation générale Relations Internationales

Service aux Parisiens

5 directions dont :

Direction de la Jeunesse et des Sports

Directions des Affaires scolaires

Economie et social

3 directions dont :

Direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé

Espace public

Conception et gestion de l’espace publique

Direction de l’Urbanisme

Direction de la Voirie et des Déplacements

Direction de la Propreté et de l’Eau

Direction des Espaces Verts et de l’Environnement

Directrice :

Régine ENGSTROM

Direction de la Prévention et de la Protection

Fonction support et appui aux directions

8 directions dont :

Direction des Ressources Humaines

Direction des Achats

Direction de l’Information et de la Communication

Fabienne GIBOUDEAUXAdjointe au maire chargé e des espaces verts

4 pôles

23 directions

Figure 1 : Organisation de la Mairie de Paris

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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :

Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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Directrice

Services supports

Service des Ressources Humaines

Service du Patrimoine et de la Logistique

Services d’exploitation

Service des Cimetières

Services de l’Arbre et du Bois

Service Exploitation des Jardins

Services centraux

Mission administrative : budget, comptabilité…

Mission Exploitation : accueil, surveillance, signalétique, patrimoine…

Mission Technique : gestion centrale des jeux, des déchets, de l’eau, gestion différenciée, étude et prospective...

13 divisons

13 chefs de divisions et leurs adjoint

Pôle administratif : comptabilité, gestion du personnel

Pôle technique : gestion technique (jeux, fontaines, travaux des sols..)

Pôle exploitation : gestion horticole (eau, déchets verts…), accueil et surveillance

48 ateliers de jardinage

(entre 2 et 5 par division)

48 chefs d’atelier

37 brigades de surveillance

(entre 1 et 4 par division)

37 chefs de brigade

Services d’appui technique

Service du Paysage et de l’Aménagement

Service des Sciences et Techniques du Végétal

Agence de l’Ecologie Urbaine

6 divisions (ex. : Climat-Energie)

Conseillers, missions supports

(ex. : conseiller chargé des relations avec les élus, mission « sécurité et gestion de crise »)

TYPE DE SERVICES

DIRECTION ET SUPPORTS A LA DIRECTION

SERVICES HORS SEJ

ORGANISATION DU SEJ

Légende

Service d’accueil

Personnel responsable de la gestion des déchets verts

Figure 2 : Organigramme de la DEVE et carte des divisions et ateliers horticoles du SEJ

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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :

Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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CHAPITRE 1 DECHETS VERTS : FILIERES, REGLEMENTATION ET ENJEUX

Cette première partie consiste à introduire le concept de la gestion des déchets verts et les

évolutions qui ont eu lieu tant d’un point de vue technique que réglementaire. Les déchets verts

y sont présentés à travers leur filière qui se définit par leur nature (composition,

caractéristiques), par les pratiques à l’origine de leur production, ainsi que par les obligations des

producteurs, collecteurs et éliminateurs. Cette entrée en matière permettra d’introduire les

spécificités du service des espaces verts de la Ville de Paris.

1 LA GESTION DES DV DE L’ESPACE PUBLIC : CONSTATS ET EVOLUTIONS

1.1 Caractéristiques et producteurs des déchets verts

1.1.1 Comment qualifier les déchets verts ?

Les déchets verts, c’est-à-dire, les résidus de jardinage ou de phénomènes naturels dans les

espaces verts (chute des feuilles) forment un ensemble hétérogène, tant du point de vue de leur

composition que de leurs périodes de production (saisons). Néanmoins, parmi ces déchets, nous

relevons des caractéristiques communes (ex. : leur caractère biodégradable).

Nous verrons que le déchet vert n’est pas toujours considéré comme un déchet (au sens de

la réglementation (Art. L. 541-1-1 C. Env.) mais peut aussi être vu comme un produit puisque

n’étant pas toujours destiné à être abandonné. A ce titre, le terme de rémanent pourra être

utilisé.

Bien que « les conditions techniques et économiques du moment » soient sujettes à

arbitrage, nous pouvons admettre que les déchets verts, en tant que déchets fermentescibles2,

ne posent pas de problèmes de traitement.

Les déchets verts ne sont donc pas ultimes au sens de la définition suivante : est ultime

« tout déchet (…) qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du

moment. » (Art. L. 541-2-1 C. Env.)

En outre, en tant que déchets fermentescibles, ils sont qualifiés de biodéchets (« Tout déchet

non dangereux biodégradables de parcs et jardins (…) » (Art. R. 541-8 C. Env.).

1.1.2 Quels producteurs ? Quelles quantités ?

Les producteurs de déchets verts et leurs responsabilités

2 Désigne un déchet composé exclusivement de matière organique biodégradable (Actu-Environnement).

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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :

Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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Les déchets verts peuvent aussi être classés selon l’activité à l’origine de leur production. On

retrouve deux codes nomenclatures de déchets verts au sein de la liste unique des déchets

établie dans l’Annexe 2 de l’article R. -541-8 du Code de L’Environnement

Tableau 1 : Nomenclatures possibles pour les déchets verts

Code déchet Définition

01 02 03

01 02 : Déchets provenant de l'agriculture, de l'horticulture, de l'aquaculture, de la

sylviculture, de la chasse et de la pêche

01 02 03 : déchets de tissus végétaux.

20 01 02

20 01 : Déchets municipaux (déchets ménagers et déchets assimilés provenant de commerces,

des industries et des administrations), déchets de parcs et jardins (y compris les cimetières)

20 01 02 : déchets biodégradables.

Cette étude est dédiée aux déchets végétaux compris par le code 20 01 023.

Ceux-ci peuvent être produits par les entreprises, les ménages ou les collectivités. La

réglementation impose aux collectivités d’assurer l’élimination de leurs propres déchets et ceux

des ménages (Art. L2224-13, Code général des collectivités territoriales). Les entreprises sont

dans l’obligation d’assurer elles-mêmes l’élimination des déchets qu’elles produisent. Dans tous

les cas, l’élimination des déchets doit être effectuée en limitant les impacts sur l’environnement

(sol, paysage, environnement sonore) (Article L541-2, C. Env.). L’article dont il est question

comprend la définition d’élimination qui :

« comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des

éléments et matériaux réutilisables ou de l'énergie, ainsi qu'au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel de tous

autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances (mentionnées ci-dessus). »

Quelques chiffres sur la production de déchets verts en France

Le flux national de déchets verts annuel a été évalué en 2002 à 12 Mt (tout producteur

confondu4). Ce chiffre peut sembler insignifiant face à l’ensemble des déchets organiques

produits en une année qui sont estimés à 440 Mt. Le poids les déchets verts produits

annuellement se rapproche néanmoins du flux de déchets organiques des ordures ménagères

(qui est de 15,2 Mt) (ADEME, 2002).

En 2008, la collecte sélective des déchets verts ménagers représentait 1,13 Mt (Ministère de

l'écologie, du développement durable et de l'énergie, 2011). Ce chiffre se rapproche de la

quantité de déchets verts produite annuellement par les collectivités, estimée à 0,9 T par

l’ADEME (ADEME, 2012).

En Ile-de-France, le gisement de déchets verts collectés par les services publics en 2005 était

de 250 860 T (Conseil régional d'Ile-de-France, 2009). Nous nous intéressons ici plus

particulièrement à ce type de déchets.

3 La ville de Paris produit également des déchets végétaux codifiés « 01 02 03 » au niveau des quatre

centres de production horticole3 gérés en régie, mais ces derniers ne seront pas abordés ici.

4 Entreprises, collectivités, ménages

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1.2 Les collectivités en tant que gestionnaires d’espaces verts

L’entretien des espaces verts est réalisé en régie ou externalisé. Lorsqu’une collectivité

confie tout ou partie de la gestion de ses espaces verts à une entreprise, c’est cette dernière qui

a le devoir d’organiser la gestion des déchets verts. L’entreprise doit prendre en compte la

réglementation et, dans le cadre d’un marché public, la gestion des déchets verts peut faire

l’objet d’une clause au niveau du cahier des clauses techniques et particulières (CCTP)5 et

éventuellement faire partie des critères de choix pour un marché d’entretien des espaces verts.

Nous avons vu que le chiffre de production de déchets verts est très petit devant les flux de

déchets organiques. Cependant, au sein d’un service des espaces verts, ce chiffre représente une

large part du gisement de déchets, ce qui justifie que l’on s’y intéresse.

1.2.1 Quelles activités productrices de déchets verts dans les parcs et jardins ?

Si l’on souhaite améliorer la gestion des déchets verts, il est nécessaire de connaître les

raisons de leur production. Les principales activités productrices de déchets verts ainsi que leurs

objectifs sont décrites ci-dessous, selon le type de végétation.

Remarque : Le cas des déchets ligneux issus des élagages et abattage d’arbre n’est pas considéré ici. Seules les

activités horticoles sont abordées.

Le ramassage des feuilles

Les feuilles sont ramassées dans les jardins pour des raisons de sécurité afin de limiter les

risques de chutes dans les allées et également pour des raisons esthétiques (notamment sur les

pelouses). Dans certaines zones, le ramassage des feuilles n’est pas systématique. L’opération de

ramassage des feuilles est très saisonnière, elle a principalement lieu en automne et en hiver.

La tonte / fauche

La pratique de la tonte n’a pas toujours existé. Avant l’invention de la tondeuse à gazon par

Edwin Budding en 1830, les pelouses, ou plutôt prairies, étaient taillées à la faux.

(Tondeuse.org). On peut noter une exagération grandissante de cette activité de tonte qui a

conduit à la multiplication des surfaces pelouses au détriment des prairies.

L’activité de tonte a lieu en grande partie d’avril à octobre. La fauche se pratique à la fin de

l’été et au début de l’automne.

La taille d’arbustes

La taille d’arbustes peut se faire pour des raisons variées : esthétique (conservation,

amélioration de la coloration du bois ou feuillage, de la floraison, de la forme générale…),

sanitaire (élimination de parties malades) ou encore pratiques (densification des haies pour

servir de « barrière » végétale) (Boutaud, J., 2008). La taille arbustive se pratique tout au long de

l’année avec des pics au début du printemps, au cours de l’été et en hiver.

5 Le CCTP est l’une des pièces contenue dans le DCE (Dossier de Consultation des Entreprises) que la

collectivité doit transmettre à l’entreprise.

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L’arrachage des décorations saisonnières

Les espaces verts ont pour vocation de contribuer à l’embellissement de la ville. Les massifs

de décorations florales jouent un rôle important dans le jardin dans la mesure où des

décorations saisonnières à cycle court (annuelles pour un fleurissement estivale ou bisannuelles

pour un fleurissement printanier) assurent un fleurissement des espaces verts tout au long de

l’année. Le fleurissement saisonnier revêt également un caractère culturel (concours des villes

fleuries, époque des chrysanthèmes…). Les périodes d’arrachages sont regroupées de mai à juin

et d’octobre à novembre.

Le désherbage

La tendance actuelle de réduction d’utilisation de produits chimiques pour le désherbage

contribué à favoriser les méthodes mécaniques et manuelles. Le désherbage fait partie des

activités qui engendrent des déchets verts. Il s’agit de l’enlèvement de la flore spontanée non

désirée dans le jardin (aussi appelée adventices). Les adventices regroupent une large palette

d’espèces. L’activité de désherbage n’est pas systématique. Le désherbage est pratiqué tout au

long de l’année, de manière restreinte pendant la période végétative.

1.2.2 Une quantification nécessaire des déchets verts des parcs et jardins

La quantité de déchets verts générés par les jardins, variable clef pour parvenir à leur

maîtrise, a pourtant été très peu étudiée. La référence en la matière reste l’étude effectuée par

le CEMAGREF de Rennes (actuel IRSTEA). Elle remonte à 1993 (Schneider P., 1995).

Le travail a été basé sur 193 réponses à un questionnaire envoyé à 401 villes françaises. Les

données ne résultent pas toujours de mesures précises mais bien souvent d’estimatifs. La taille

des villes a été prise en compte pour l’interprétation des données. Les grandes villes ont été

définies à partir de 100.000 habitants. Paris ne fait pas partie des communes interrogées.

Les chiffres fournis par l’étude donnent des indications mais, comme le précisent les

auteurs « aucune méthode proposée pour déterminer le gisement de déchets végétaux ne

pourra remplacer l’indispensable campagne de mesures sur le terrain. ».

On peut imaginer l’importance de mesurer les volumes de déchets verts pour une

collectivité, car, comme l’expérience de Rennes l’a démontré, les volumes sont bien souvent

sous-estimés (Aggérie, 2010, p.71 et Martin, 2010).

1.2.3 Mode de gestion des déchets verts : objectifs et interdictions

Cette partie donne les objectifs fixés par la réglementation en termes de gestion des déchets

verts.

Grandes orientations

Les collectivités ont à leur charge les déchets verts qu’elles produisent lorsqu’elles sont

gestionnaires de leurs espaces verts. La méthode mise en place doit suivre les préconisations du

code de l’environnement qui sont, dans l’ordre : la prévention, la réutilisation, la valorisation, le

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recyclage, et, en derniers recours, l’élimination (Article L541-1, C. Env.). La gestion des DV est

axée autour de la prévention et de la valorisation.

En effet, les Centre de Stockage des Déchets Ultimes (ADEME), tout comme les unités

d’incinération, ne sont pas conçus pour accueillir ce type de déchets. D’un point de vue

réglementaire, les déchets verts ne sont plus acceptés dans les installations d’élimination par

stockage (c’est-à-dire les décharges) depuis 2002 (loi du 15/07/75 codifiée par l’article 514-24 du

code de l’environnement).

La prévention consiste à réduire les volumes de déchets verts produits. Plusieurs pistes sont

envisageables pour cela comme par exemple, le raisonnement de la fertilisation et de l’arrosage,

le choix d’essences adaptées aux intentions paysagère ou encore la pratique d’un entretien plus

doux. Mais, même si l’aspect préventif est essentiel, il convient de préciser que la production de

DV est inhérente à l’activité de jardinage et que les DV produits doivent être valorisés.

Valorisation organique avant tout

Le choix d’une valorisation organique consiste, d’une part, à réduire les volumes entrants en

décharge et incinérés et, d’autre part, à favoriser un retour au sol.

Ainsi, depuis déjà 1998, le législateur incite les collectivités à traiter leurs déchets

biodégradable par voie organique (avec un objectif national de 50% des déchets organiques des

collectivités gérés de cette manière à travers une circulaire ministérielle, dite circulaire Voynet

(INERIS). La valorisation organique, ou encore biologique, englobe le compostage et la

méthanisation. Plus récemment, la loi du 12 juillet 2010)6 fait référence aux bio déchets parmi

lesquels nous retrouvons les déchets verts (1.1.1). Il s’agit d’obliger les « gros » producteurs de

bio déchets à mettre en place un tri à la source et une valorisation des bio déchets en sachant

que :

« L’objectif majeur est de permettre le retour au sol d’une matière organique de qualité compatible avec les

objectifs de préservation des milieux(…) » (Circulaire du 10 janvier 2012).

L’entrée en vigueur de l’obligation est déclinée dans le temps en fonction du niveau de

production de bio déchets, et les seuils fixés par l’arrêté sont rapidement dégressifs depuis le 1er

janvier 2012 (40 T/an) jusqu’à l’année 2016 (5 T/an). L’étude de préfiguration de l’application de

l’article 204 de la loi Grenelle 2 donne une estimation du gisement du secteur d’entretien des

espaces verts (tous types confondus) à 3 Mt. D’après ce travail, 88% des gestionnaires d’espaces

verts sont déjà concernés par la loi en 2012 (production de plus de 40T/an) et tous le seront à

partir de 2013 (GIRUS, 2011).

Valorisation sur place

Les méthodes de valorisation au sein des jardins tels que le compostage et le paillage des

massifs sont encadrées par le règlement sanitaire départemental (RSD). Ce dernier peut varier

d’un département à l’autre mais l’objectif principal de ce document est d’imposer des

prescriptions en matière d’hygiène et de salubrité aux activités qui ne relèvent pas du champ

6 Article 204 de la loi, codifié par l’article L. 541-21-1 du code de l’environnement

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d’application de la loi du 19 juillet 1976 (ICPE7). Or, dans le cas d’un stockage et/ou compostage

sur place, il est fort probable que les espaces verts ne soient pas des ICPE sachant que les

tonnages minimum à traiter pour rentrer dans ce cadre correspondent plutôt à des installations

industrielles.

Ainsi, le RSD type (Art. 84) interdit le brûlage à l’air libre des « ordures ménagères »8.

(Ministère de la santé, Mis à jour en 2004) Cette interdiction a récemment fait l’objet d’une

circulaire interministérielle (circulaire du 18 novembre 2012).

En outre, concernant la valorisation sur place, des règles sont à respecter pour éviter toute

nuisance qu’occasionnerait les déchets verts (ex. : fermentation d’un tas de compost).

Valorisation par un prestataire

Les collectivités peuvent confier la gestion de leurs déchets verts à un prestataire. Elles

doivent néanmoins travailler à la réduction du transport (Art. L. 541-1, C. Env.) et s’assurer que

les prestataire respectent la réglementation, concernant le transport, qui dans certains cas doit

être déclaré au Préfet, ainsi que la valorisation. Les installations de traitement privées (des

prestataires) relèvent très souvent du régime des ICPE.

1.2.4 Le devoir d’exemplarité de l’Etat et le développement durable

Les collectivités, en tant qu’entités financées par l’Etat se doivent, non seulement de

respecter la réglementation, mais ont également pour objectif d’aller au-delà (circulaire

« relative à l’exemplarité de l’Etat au regard du développement durable dans le fonctionnement

de ses services et de ses établissements publics » le 3 décembre 2008).

La gestion écologique des espaces verts : une notion incontournable

L’exemplarité des services des espaces verts peut se matérialiser par l’adoption d’une

gestion environnementale. Ainsi, les espaces verts doivent non seulement répondre à une

demande sociale - en représentant pour les usagers un lieu de calme « au milieu du tohu-bohu »

(Clavel, 2010) - mais leur impact sur l’environnement doit aussi être minimisé.

En effet, à la fin des années 70, les services gestionnaires d’espaces verts ont atteint un

« point critique de gestion horticole ». La prise de conscience des externalités négatives liées à la

gestion des espaces verts (liste des impacts négatifs en Annexe 1) a abouti à une modification

des pratiques. Peu d’études s’intéressent au bilan environnemental des espaces verts. Une

équipe de recherche a effectué l’ACV 9 d’un espace vert de Leibniz (Allemagne) sur une durée de

7 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : Une ICPE est « installation fixe dont

l’exploitation présente des risques pour l’environnement » (Actu-Environnement, 2012).

8 Les déchets verts peuvent être assimilés à des ordures ménagères.

9 ACV : Analyse du Cycle de Vie. Il s’agit d’une méthode d’évaluation environnementale qui résulte de

l'interprétation du bilan quantifié des flux de matières et énergies liés à chaque étape du cycle de vie des

produits, exprimée en impacts potentiels sur l'environnement (ADEME).

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50 ans. La gestion des déchets verts a été appréhendée au sein de la rubrique « maintenance »

comme activité émettrice de gaz à effets de serre (W. Strohbach, et al., 2012 pp. 220-229).

En France, à la fin des années 90, plus de 200 collectivités avaient entrepris des

modifications de gestion afin de rendre plus environnementales les pratiques (Aggérie, 2004).

Différents termes ont émergé pour signifier cette prise en compte de l’environnement tels que

gestion raisonnée, différenciée ou encore harmonique, l’idée est néanmoins commune. A Paris,

c’est le terme de gestion différenciée qui a été retenu. Evoquée pour la première fois au

Colloque européen des collectivités à Strasbourg en 1994, la notion de gestion différenciée fait

écho à un changement des pratiques, une démarcation par rapport aux pratiques horticoles

devenues dominantes mais également à la prise en compte de différents types de milieux (riches

en biodiversité), associés à différents usages et objectifs paysagers.

L’évolution générale ayant amené à la gestion différenciée est résumée en Annexe 2. Pour

ce qui est de la mise en œuvre, il y a autant de gestions différenciées que de collectivités qui la

mettent en place. Nous nous intéresserons aux choix de la Ville de Paris.

2 LA PROBLEMATIQUE DV A LA DEVE DE PARIS

2.1 Un contexte spécifique et une multitude d’acteurs

La gestion des déchets verts de la DEVE est une problématique prégnante en milieu urbain.

Avant de faire des propositions de gestion, il convient de replacer les déchets verts dans le

contexte des parcs et jardins parisiens.

2.1.1 Un contexte urbain dense

La présence d’espaces verts répond à une demande sociale. La densité de la ville de Paris

(reliée à une très forte pression foncière) est à l’origine de surfaces de stockage très réduites.

Bien souvent, le manque de place est un frein à la valorisation des déchets verts qui doivent être

évacués au plus vite afin de ne pas gêner le passage et/ou éviter les potentielles nuisances pour

l’usager (notamment olfactives). La proximité des habitations est également susceptible de

rendre la tâche difficile, notamment en ce qui concerne les nuisances sonores10.

2.1.2 Une multiplicité d’acteurs et un éclatement géographique des sites

L’ensemble des espaces verts de la DEVE ne sont pas gérés par le SEJ. Certains sont gérés par

le Service de l’Arbre et des Bois et par le Service des Cimetières. Nous nous placerons du point

de vue du SEJ qui est le commanditaire de cette étude.

D’autre part, les espaces verts gérés par le SEJ sont de différentes natures, comme indiqué

au niveau de la Figure 3.

10 Le SEJ est en cours d’élaboration d’un « plan bruit », outil qui formalisera l’utilisation d’engins bruyant

pas les jardiniers en donnant des horaires et zone de restriction d’usage selon le contexte du site.

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Les données ont été obtenues à partir de la base de donnée « espaces verts » mise à jour fin

2011 (Mairie de Paris - DEVE - SEJ, 2011).

Figure 3 : Surfaces gérées par le SEJ par catégorie d’espaces verts et par division

Les surfaces d’espaces verts sont très variables d’une division à l’autre (de 10 ha pour la

division 11 à plus de 65 ha pour la division 15). Au total 86,5% des surfaces gérées par les

divisions sont des promenades ouvertes (squares, jardins, parcs) avec un écart type de 5,4%.

Pour cette raison, l’étude va être basée sur ces espaces verts. D’autres types de végétalisation de

l’espace public ne sont pas pris en compte dans l’histogramme ci-dessus mais leur mode de

gestion n’est pas comparable : les jardinières de voiries (environ 1600 dans Paris) et les murs

végétaux (sur 235 sites, créés à partir de 2004).

Au sein des espaces verts des promenades ouvertes, on observe déjà des contextes très

variés à travers les surfaces gérées. D’autres indicateurs peuvent refléter cette diversité, tels que

le morcellement. Le graphique suivant présente la surface moyenne des sites en gestion de

chaque division.

Les surfaces moyennes gérées par les divisions du SEJ varient de manière importante, allant

de 0,3 ha pour le 11ème à 1,6 ha pour le 19ème. Cela reflète en partie le type de jardins présents

dans les ateliers de jardinage. En effet, dans le 11ème arrondissement, il s’agit plutôt de jardins de

proximité assez éclatés et de petite taille (la surface du plus grand espace vert est de 1,6 ha)

alors que le 19ème arrondissement possède des espaces verts de plus grande taille (d’une surface

moyenne de 4,7 ha, soit près de 3 fois la surface du plus grand site de la division 11). Il faut aussi

noter que les 11 premiers arrondissements sont plus enclavés que les autres et ce contexte

abouti à des possibilités de stockage très réduites.

05

10152025303540455055606570

Surf

ace

rée

(en

ha)

Divisions territoriales du SEJ

Décorations de voie publique

Espaces verts sur l'emprise du boulevard périphérique

Etablissements sportifs

Jardinets décoratifs

Jardins privatifs

Promenades ouvertes (squares,jardins, parcs)

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Code Catégorie Type de taille

T10 Topiaire Sculpture

T20Arbuste taillé en haie

Maintien des dimensions en

largeur et hauteur

T30

Arbuste libre à floraison

ou bois décoratif

Taille en fin de floraison ou

période de végétation

T40 Arbuste libre Taille de nettoyage

TB Massif de terre de Effleurage et régénération

RF Rosiers et petits fruitiers Effleurage et taille

Code Catégorie Hauteur de coupe

G1 Gazon 2 à 4 cm

P1 Pelouse 1 5 à 6 cm

P2 Pelouse 2 7 à 8 cm

Pr1 Prairie 1 9 à 14 cm

Pr2 Prairie 2 Fauchage

L1 Lisière Fauchage

Fr Friche Fauchage

Code Catégorie Composition

DS Décorations saisonnièresPlantes annuelles /

bisannuelles

DVI Décorations vivaces Plantes pérennes

DM Décorations mixtesMélange plantes annuelles /

bisannuelles et plantes

pérennes

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te a

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rate

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rbac

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Stra

te f

lora

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2.2 Une gestion qui s’inscrit dans une politique globale

2.2.1 La gestion écologique des espaces verts parisiens

Depuis 2003, la ville de Paris s’est engagée dans des démarches formalisées concernant la

question du développement durable. Cela s’est traduit par la signature de chartes (ex. : charte

d’aménagement durable des bois, charte régionale de la biodiversité des milieux naturelles) ainsi

que l’élaboration de plans (biodiversité et climat).

Le rôle de la DEVE dans la politique environnementale de la Ville

En 2006, une « nécessaire transformation des pratiques horticoles en conformité avec les

objectifs d’une politique de management environnemental » (Mairie de Paris - Inspection

générale, 2005) a fait évoluée l’organisation de la DEVE.

La gestion différenciée : renforcement d’une politique environnementale

La gestion différenciée, comme décrite précédemment, a été mise en place à Paris à partir de

2008. Elle sera notre clef de lecture pour la définition des productions de déchets verts. Elle se

traduit par un choix de gestion par parcelle et par type de végétation qui découle des usages et

des objectifs paysagers liés à un site.

Les types de surface (végétale ou non)

sont divisés en cinq strates (aquatique,

minérale, herbacée, arbustive et arborée).

Nous nous intéresserons plus

particulièrement aux strates végétales.

Ainsi, chaque espace vert peut être

cartographié par parcelle en fonction du

type de strate et du type d’entretien

horticole qu’elle reçoit. Par exemple, la

strate herbacée se définie à travers

différents types de gestion allant du gazon

à la friche.

Un référentiel de gestion différenciée

codifie l’ensemble des types de gestion au

sein de chaque strate (Mairie de Paris -

DEVE - Mission Technique, 2008). Ce

dernier définie les usages et les objectifs de la culture (à caractère essentiellement ornemental,

dans un but d’accès par le public ou encore en faveur de la biodiversité). Ce sont les chefs

d’ateliers en collaboration avec les jardiniers sur place qui définissent leur plan de gestion

différenciée, qui d’ailleurs est évolutif.

Les principaux codes de gestion différenciée qui seront abordés au cours de cette étude sont

indiqués en Figure 4.

Figure 4 : Principaux codes de gestion différenciée

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L’Annexe 3 propose des exemples de fiches du référentiel de gestion différenciée ainsi

qu’une carte de gestion différenciée d’un espace vert.

Remarque : Chaque atelier de jardinage doit pouvoir fournir un plan de gestion différenciée de son jardin. Ces

plans sont recueillis par le service central qui les informatise à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS. Il est à noter que

ces plans sont évolutifs.

Une démarche de communication : la labellisation des espaces verts

Depuis 2006, la DEVE est engagée dans une démarche de labellisation des espaces verts

pour leur gestion écologique. Depuis 2009, sur environ 300 jardins audités, plus de 230 ont été

labellisés. L’objectif est une labellisation de tous les espaces verts d’ici 2014.

En parallèle, la DEVE fait partie des collectivités expérimentant un label national « Eco

jardin ». Ce dernier est piloté par le ministère du développement durable et prend en compte la

gestion des sites mais également la politique globale en termes de gestion durable (Eco Jardin).

2.2.2 Organisation de la gestion des déchets verts

Organigramme fonctionnel de la gestion des déchets verts de la DEVE

La gestion des déchets verts de la DEVE peut se résumer à travers la Figure 5.

Figure 5 : Organigramme fonctionnel de la gestion des DV de la DEVE

Déchets ligneux :

abattage et élagage d’arbres (intramuros et

bois)

Déchets de jardinage : espaces verts des bois

faible part

Déchets de jardinages et

parcs et jardins intramuros, et autres

espaces verts gérés par le SEJ (jardinières de voiries, murs végétaux…)

Feuilles mortes

Service de l’Arbre et des Bois

Service d’Exploitation des Jardins

Service des Cimetières

DV produits

Collecteur

•SAB : broyage sur l’aire

du Bois de Vincennes•Prestataire : DV non

valorisés sur place•DPE : DV souillés, rebus sanitaires, branches

d’élagage non broyées

•SAB, SEJ, SC : broyat

élaboré sur l’aire de Vincennes / broyat

élaboré sur les sites d’élagage•Prestataire

•DPE

•SEJ : valorisation dans

les jardins ou apport en benne + sapins de Noël

des parisiens•Prestataire : DV mis en benne

• DPE : DV souillés

•Prestataire : exportation

•DPE : DV souillés ou cimetière sans bennes DV

•SEJ

• SEJ et DPE : Broyat de sapins de Noël des

parisiens•Prestataire•DPE (uniquement DV

souillés)

•Prestataire

•DPE•SC : Broyat de Noël des

parisions

Eliminateur

Direction des Achats

Passation des marchés

Service du Patrimoine et de la LogistiqueAchat et entretien du matériel mécanique

Service des ressources humainesFormation du personnel (gestion et sécurité)

Direction de la Propreté et de

l’EauCollecte et

élimination des DV souillés

Services producteurs

de DV

Services supports

Directions extérieures à la DEVE

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L’organigramme montre que le SEJ n’est pas le seul producteur de déchets verts à la DEVE.

De plus, cette gestion fait intervenir des services supports et d’autres directions. Un déchet vert

produit par les parisiens apparaît dans ce schéma. Depuis 2007, les parisiens ont la possibilité

d’amener leur sapin de Noël au niveau de points d’apports volontaires dans les jardins. Ceux-ci

sont broyés et utilisés en paillage par différents services de la DEVE. En 2012, 37 000 sapins ont

été collectés (Mairie de Paris - DEVE - DPE, 2012).

Dans cette étude, il sera essentiellement question des déchets verts produits par le SEJ

mêmes si le broyat sur SAB nous intéressera comme produit récupéré par le service.

Evolution de la gestion

Depuis 2005, le SEJ collecte spécifiquement les déchets verts par le biais d’un marché de

collecte et de valorisation. Ces derniers sont exportés au niveau de plateformes de compostage.

Avant cela, les déchets verts étaient exportés en mélange avec les autres déchets des jardins

(notamment les déchets du public) vers un centre d’incinération.

Avec le lancement de la gestion différenciée, des réflexions sur l’entretien de la végétation

ont amené à favoriser des catégories qui génèrent moins de déchets verts favorisant ainsi une

démarche préventive. Cela s’est aussi accompagné d’une définition des objetifs d’absorption des

déchets verts produits par leurs sites d’origine par le paillage des rémanents (éventuellement

avec un broyage préalable pour les branches d’arbustes) et, si le paillage n’est pas envisageable,

un compostage sur place. Depuis 2010, des aires de micro compostage ont été installées au

niveau d’une cinquantaine de sites.

2.2.3 La gestion des déchets verts : un enjeu pour le SEJ (et la DEVE)

Les principales raisons qui expliquent la volonté de la DEVE de favoriser une valorisation des

déchets verts in situ sont d’ordre :

- Environnemental

Le passage d’une gestion des déchets verts sans tri à une gestion sélective a été une

amélioration. Bien que les déchets verts qui sont gérés par le marché servent à produire un

amendement (du compost), cette gestion ne satisfait pas la DEVE.

L’exportation des déchets verts est associée à un coût environnemental non négligeable. En

effet, même si les déchets verts sont compostés et permettent ainsi une réduction d’utilisation

des ressources naturelles telles que la tourbe, remplacée en partie par le compost, les distances

parcourues sont importantes (environ 50 km pour l’acheminement jusqu’à la plateforme). Les

exportations prennent la forme de rotations de bennes spécifique aux déchets verts d’une

contenance de 7 à 30 m³. Environ 65 bennes sont ainsi réparties dans Paris. Dans son dossier

technique, l’entreprise prestataire a indiqué un bilan carbone pour la collecte de 33 kg équ. CO2

par tonne de DV transportés. Pour le compostage, nous utilisons les chiffres de l’ADEME en

supprimant les émissions dues à la collecte (ADEME, 2010). Nous obtenons ainsi le bilan suivant

avec les exportations de 2011 :

- Collecte : 136 T équ. CO2

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- Valorisation : 73 T équ CO2

- Soit un total de 209 T équ CO2/ an, ce qui équivaut à 826 000 km parcourus en voiture.

Remarque : L’ADEME propose une émission de 5 kg équ. CO2 pour la collecte des déchets verts la plateforme.

L’entreprise prestataire indique une émission presque 7 fois plus importante. Le contexte parisien a

probablement un impact sur la distance et les temps de trajets.

- Economique

D’après les chiffres de 2011, le marché de collecte et exportation des déchets verts de

jardinage a coûté environ 425 000 € TTC, soit environ 1000 €/m². Cette dépense est importante

à l’échelle de la DEVE et du SEJ.

Ainsi, la réduction des tonnages exportés par la DEVE constitue une véritable source

d’économie et se révèle être un indicateur de performance de la direction (Ville de Paris - DEVE,

2011 p. 9).

L’objectif de la DEVE est de réduire les exportations de déchets verts aux seules raisons

sanitaires. Ainsi, depuis 2001, la « mineuse du marronnier » (Cameraria ohridella) a été signalée

à Paris (Mairie de Paris - Service des Sciences et Techniques du Végétal, 2002). Ce ravageur fait

encore beaucoup de dégâts au niveau des marronniers parisien. En septembre 2010, le service

des études végétales a relevé 80% de feuilles atteintes concernant les marronniers des jardins

(Mairie de Paris - Service des Sciences et Techniques du Végétal, 2010). Les recherches menées

par l’INRA concluent sur une nécessaire montée en température du compost (à plus de 40°C) de

manière à éliminer l’insecte hibernant (INRA, 2005). La lutte contre certains ravageurs ne peut

pas se faire pas compostage et nécessite une incinération. C’est le cas de la pyrale du buis

(Espaces verts et cimetières de la ville de Bienne, 2012) signalée à Paris en 2010. Elle était

encore recensée au courant de l’été 2012.

Remarque : Il faut noter que le SEJ n’est pas le seul exportateur de déchets verts via le marché, comme le

montre la figure 5. En effet, les autres services d’exploitation de la DEVE sont amenés à utiliser ce marché de

collecte et valorisation, notamment le Service des Cimetières, dont les exportations représentent environ 30%

du volume total annuel, ce qui n’est pas négligeable.

Concernant le SEJ, l’enjeu environnemental est aussi visible à travers les objectifs de

labellisation. Au niveau de certains sites, les agents éliminent des déchets verts valorisable avec

les autres déchets. L’arrêt complet de cette pratique, sauf si elle est justifiée est un enjeu pour la

DEVE. En effet, elle peut être la cause d’un refus de labellisation en gestion écologique. (Plante &

Cité, 2012) (Arbor&sens et Biodiversita, 2011).

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CHAPITRE 2 EVALUATION DU GISEMENT DES DV EN FONCTION DU CODE DE GESTION DIFFERENCIEE

Le contexte national et parisien lié à la gestion des déchets verts ayant été abordé, la

commande initiale pour cette étude est la détermination des volumes de déchets verts produits

annuellement en fonction du type de végétation considérée (i.e. : catégorie et code de gestion

différenciée).

La connaissance du gisement est un pré requis pour parvenir à une gestion optimisée des

déchets verts et en réduire les exportations.

1 TRAVAUX DEJA EFFECTUES A LA DEVE SUR LA QUANTIFICATION DES DV

1.1 Des ratios sans méthodologie communiquée

Au cours de l’étude, des ratios de production de déchets verts en fonction des codes de

gestion différenciés ont pu être recueillis. Il pourra être intéressant de comparer les résultats

obtenus à l’issue de la campagne de mesure avec ces chiffres mais ils ne serviront en aucun cas

de repère ou de base de travail puisque nous ne savons pas de quand datent ces chiffres et

encore moins quelles ont été les méthodes de mesures. Les chiffres sont donnés en Annexe 4, à

titre indicatif.

1.2 Des quantifications de résidus de tontes

En 2010, un stagiaire de l’EIVP11 a travaillé sur l’impact de la mise en place d’une gestion

écologique (à travers la démarche de labellisation) sur les coûts, les moyens matériels et

humains. Cette étude, menée au cours du mois de juillet a donné lieu à des estimations de

volumes de déchets verts produits au niveau de la strate herbacée (Cavy, 2010).

Les résultats sont indiqués en Annexe 5.

D’autre part, une expérimentation sur les engrais organiques a été menée à l’école du Breuil

en 2010. Cette étude visait à mesurer l’efficacité de différents engrais organiques en

comparaison avec des engrais minéraux sur une pelouse. L’objectif recherché est une pelouse

« en bonne santé » qui produit aussi peu de résidus de tontes que possible (Mairie de Paris -

Services des Sciences et Techniques du Végétal, 2011). A cette occasion, les expérimentateurs

ont mesuré les volumes de tontes produits sur une année. Les résultats de ce travail permettront

de fiabiliser les résultats obtenus au cours de la campagne de mesures qui va être décrite ci-

après.

Les ratios annuels de production de résidus de tontes obtenus au cours de l’expérimentation

de l’école du Breuil sont les suivants :

- Pour la pelouse P1 : 61,7 m³/ha

11 Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris

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- Pour la pelouse P2 : 60,5 m³/ha et 71,5 m³/ha.

On constate que pour un même mode de gestion (qui correspond à la pelouse P2), le ratio

de production volumique varie de manière importante d’une pelouse P2 à l’autre.

2 PROTOCOLE DE LA CAMPAGNE DE MESURES DE PRODUCTION DE DV

L’objectif de la campagne de mesures des déchets verts est l’obtention de chiffres de

production de déchets verts qui soient le plus précis possibles. L’organisation découle de

possibilités (collaboration avec le personnel de terrain, sites d’études) et de limites (charge de

travail, matériel).

2.1 Durée de la campagne de mesures

La durée de la campagne a été fixée à une année (d’août 2011 à août 2012) afin d’intégrer la

saisonnalité de production des déchets verts. De cette manière, le cycle naturel annuel des

végétaux et de la vie d’une espace vert a pu être pris en compte.

2.2 Sites pilotes

Le choix des sites pilotes a reposé sur plusieurs critères listés ci-dessous :

Répartition des sites pilotes dans l’ensemble du territoire d’analyse (Paris intramuros) avec,

dans la majorité des cas, un site par division12 de manière à impliquer un maximum de

personnes dans la démarche tout en permettant un réel suivi au cours de la campagne de

mesures (nombre de sites limités à 14) ;

Usages et contextes des sites pilotes variés (du square de proximité au grand jardin très

fréquenté) ;

Sites pilotes labellisés. Les espaces verts labellisés ont été privilégiés puisqu’il était plus

probable que leurs plans de gestion différenciée soient établis et à jour.

Variété de la composition des espaces verts. L’objectif étant de déterminer les productions

de déchets verts en fonction des codes de gestion différenciée, il était nécessaire de s’assurer

que les parcs et jardins choisis présentent une diversité de strates végétales (herbacée,

arbustive, arborée, florale) suffisante et, à l’intérieur de ces strates des modes de gestions

variés (codes de gestion différenciée) ;

Présence d’au moins une aire de micro compostage. Les aires de micro compostage ont été

installées pour faciliter une gestion des déchets verts sur place (renvoi). Nous verrons que la

campagne de mesures est aussi une étude des filières de valorisation

2.3 Eléments de management

Personnel impliqué dans la campagne de mesures

Intermédiaire entre le site pilote et le service central : le chef d’atelier.

12 Pour rappel : le SEJ est organisé en 13 divisions (représentées à travers la Figure 2)

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Opérateur (qui relève les volumes et destinations des déchets verts) : un ou plusieurs

jardinier(s) référent(s) désigné(s) par le chef d’atelier du site pilote.

Temps d’échanges avec le personnel impliqué

Réunion de lancement avec les chefs d’atelier des sites pilotes et des membres de la mission technique au service central (organisée le 16 mai 2011).

Cette réunion avait pour objectif d’expliquer le contexte de la campagne de mesure ainsi

que ses tenants et aboutissants. Elle a aussi permis aux chefs d’atelier de prendre connaissance

des autres sites pilotes participants. Enfin, il a été question de la méthode de suivi et un moment

d’échange a permis d’adapter les fiches de relevés aux méthodes de travail des jardiniers.

1ère visite de terrain : avant le début de la campagne de mesures.

Cette première visite sur les sites pilotes a permis de rencontrer les jardiniers pour leur

expliquer la démarche. C’est également au cours de cette visite que les chefs d’ateliers et

jardiniers référents ont déterminé le champ d’étude qu’ils allaient prendre en compte (jardin

entier ou parcelles, type de déchets verts suivis). Lorsque le plan de gestion différencié existait,

les éventuelles modifications ont été prises en compte.

2ème visite de terrain : au cours de la campagne de mesures.

Une seconde visite de terrain a été effectuée sur la majorité des sites pilotes afin de donner

des premiers chiffres de production et de vérifier leur cohérence. Au cours de cette visite,

d’autres facteurs influençant la production de déchets que le code de gestion différenciée ont

été discutés avec les jardiniers et le chef d’atelier (par exemple : la fréquentation du jardin, la

fertilisation, l’arrosage).

Informations demandées et méthode de récolte des données

Fiches de suivi de terrain

Les fiches de suivi de terrain ont été validées par un groupe de travail en prenant en

compte : la facilité de remplissage, la précision des informations demandées (suffisante mais

adaptée aux réalités de terrain), la consommation de papier. Les informations à donner dans les

fiches étaient :

- Le numéro de semaine de production du déchet vert ;

- Le type de déchet vert (résidus de tonte ou fauche, plantes ou fleurs, résidus de tailles,

feuilles, adventices) ;

- Le type et le nombre de contenants, leurs volumes ayant été renseignés au préalable ;

- La destination du déchet vert (paillé sur place, paillé dans un autre jardin, composté sur

place, composté dans un autre jardin, exportation via le marché).

Un exemple de dossier rempli de la semaine 25 à la semaine 32 est donné en Annexe 6. Il

s’agit du square Charles Péguy (12ème arrondissement).

Les chefs d’ateliers étaient chargés de me transmettre les données par mail (fichier Excel)

toutes les deux semaines.

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La carte des sites pilotes et le calendrier de mesures sont indiqués dans la Figure 6.

Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux (1/2)

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Rencontre d’un expert pour un avis sur le mode d’interprétation des données

-Récupération de l’ensemble des surfaces- Présentation et synthèse des résultats

- Visites de suivi- Constat des modifications de cartographie et de mode des gestion

Elaboration d’une base de donnée Access

Récolte des données (par mail)

- Récolte des données (par mail)- Relances

- Remise des fiches de terrain- Visites sur place (rencontre des jardiniers)- Lancement des mesures

- Réunion de lancement avec les chefs d’ateliers d’atelier des sites pilotes

- Distribution du questionnaire tour d’horizon

Déroulement de la campagne de mesure des déchets verts

2011 : Lancement et suivi 2012 : Suivi et bilan

Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov.

- Choix des sites pilotes-Elaboration des fiches de terrain (conseils de personnel de terrain)

- Récupération des questionnaires « tour d’horizon »

Demande d’informations complémentaires (correction gestion différenciée, fréquentation des pelouses…)

Légende

EntrepriseEcole

Lieu

Service central

Terrain (sites pilotes)

Laboratoire d’agronomie

Id. site Arrondissement Nom du site pilote Surface (m²) Champs d'étude

1 3 Sq. du temple 7702 Entier

2 6 Sq. Félix Desruelles 1397 Entier

3 8 Parc Monceau 82801 Parcelle

4 11 Sq. Damia 4087 Parcelle

5 12 Sq. Charles Péguy 5925 Entier

6 12 Sq. Foureau 914 Entier

7 13 Sq. René Le Gall 35453 Entier

8 14 Parc Montsouris 150979 Parcelle

9 15 Parc André Citroën 108339 Parcelle

10 16 Sq. de la Porte de Saint Cloud 19652 Parcelle

11 17 Parc Martin Lutherking 45668 Parcelle

12 18 Jardin d'Eole 41428 Entier

13 19 Sq. Dampierre-Rouvet 958 Entier

14 20 Jardin Naturel 5788 Entier

Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux (2/2)

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3 RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES

Les résultats de la campagne de mesures sont présentés par type de DV. De plus, les unités

de mesure diffèrent d’un type de déchet vert à l’autre. Ici, tous les sites pilotes ayant fourni des

données pour le déchet vert considéré sont pris en compte. Les statistiques de base (moyenne,

écart type, minimum et maximum) montrent souvent de fortes disparités au sein des résultats

obtenus. Elles seront discutées et expliquées dans le paragraphe suivant. Certaines informations

sont nécessaires pour comprendre l’interprétation des mesures.

Tableau 2: Résultats de la campagne de mesure

Type de DV

Stra

te

Spécificité sur les données exploitées

Code de

gestion et

nombre de

sites

Statistiques de base :

ratios brutsUnité

Feuilles

Arb

oré

e

Le mesurage a concerné l'ensemble de feuilles

mortes déplacées. Les feuilles en question sont

principalement issues de la strate arborée car

on considère que les feuilles d'arbustes

tombent au niveau des massifs et ne sont donc

pas déplacées.

Le ramassage des feuilles mortes,

contrairement aux autres déchets verts, n'est

pas directement lié à une activité mais à une

période.

6 sites

Moyenne : 180

Ecart type : 160

Min. : 64 (Desruelles)

Max. : 452 (Saint-Cloud)

L de feuilles

déplacées /

arbre dans le

jardin

T20

5 sites

Moyenne : 430

Ecart type : 250

Min.. : 10 (Desruelles)

Max : 660 (Péguy)

L / 10 mètres

linéaires

T30

2 sites

Moyenne : 780

Ecart type : 180

Min. : 650 (Desruelles)

Max. : 900 (Péguy)

T30 / T40

1 site

Saint-Cloud : 1210

(remarque : dont

rénovation)

T40

6 sites

Moyenne : 820

Ecart-type : 260

Min. : 530 (Foureau)

Max. : 1140 (Naturel)

RF

1 sitePéguy : 1790

TB

1 sitePéguy : 170

L /100 m² de

végétation

Il a été convenu que les données seraient

exprimées en volume foisonnant sauf pour le

square Damia (T40) où les agents ont préféré

parler en volume broyé. Il est arrivé que les

données du square de la porte de Saint-Cloud

soient exprimées en volume broyé également

(dans le cas d'une gestion sur place).

Nous supposons qu'environ 1/3 de la surface

des T40 a été taillée sur l'année (comme

prescrit dans le référentiel de gestion

différenciée).

Le square de la porte de Saint-Cloud a donné

des volumes pour les T30 et T40 sans préciser

le code de gestion différenciée, il y une

confusion entre les T30 et T40 au niveau de ce

site.

Arb

ust

ive

Résidus de

tailles

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Type de DV

Stra

te

Spécificité sur les données exploitées

Code de

gestion et

nombre de

sites

Statistiques de base :

ratio brutsUnité

P1

3 sites

Moyenne : 418

Ecart type : 181

Min. : 440 (Dampierre) -

Max. : 890 (Citroën)

P2

4 sites

Moyenne : 917

Ecart type : 38

Min. : 240 (Damia)

Max. : 1080 (Eole)

Pr1

1 siteEole : 2480

Pr2

3 sites

Moyenne : 270

Ecart type : 45

Min. : 230 (Péguy)

Max. :320 (Naturel)

L1

1 siteNaturel : 140

Taille des

vivaces

DVI

4 sites

Moyenne : 536

Ecart type : 490

Min. : 80 (Foureau)

Max. : 960 (Péguy)

Plantes et

fleurs

DS

3 sites

Moyenne : 6390

Ecart type : 2320

Min. : 4080 (Péguy)

Max. : 8720 (Dampierre)

Adventices

No

n d

éfi

nie

Des chefs d’ateliers ont exprimé la volonté

d’intégrer les adventices au sein de la

campagne de mesure.

Il a donc été demandé aux agents de noter

lorsque des quantités non négligeables

d’adventices étaient produites.

6 sites

Moyenne : 3,2

Ecart type : 1,7

Min. : 1,3 (Desruelles)

Max. : 5,9 (Foureau)

m³/ha

d'espace vert

Pour la strate florale, les effleurages ne

générant pas un volume notable n'ont pas été

pris en compte.

Les résidus de décorations saisonnières sont les

arrachages de plantes annuelles et

bisannuelles.

Dans le square F. Desruelles, un massif de

décoration saisonnière a remplacé un massif de

rosier au cours de la campagne de mesures

mais le volume produit n'a pas été pris en

compte car le massif a produit moins que ce

qui sera prévu par la suite (uniquement 830

L/100 m²)

L /100 m² de

végétationRésidus de

fauche

He

rbac

ée

Les résidus de fauches sont issus des prairies de

types 2 et lisières.

Le même constat que pour les résidus de tonte

a été fait : les codes de gestion différenciée

n'ont pas toujours été déterminés au prélable.

Ils ont été définis en fonction de la fréquence

de fauche.

Flo

rale

Résidus de

tonte

Au cours des visites le constat a été fait que la

gestion des pelouses était plutôt hétérogène et

que la frontière entre une pelouse de type P1 et

P2 n'était pas claire. Nous avons choisi de nous

baser sur le critère jugé prépondérant pour le

choix du code de gestion différenciée : la

hauteur de coupe (cf référentiel de gestion

différenciée).

La prairie Pr1 génère également des résidus de

tonte. D'après les agents du site pilote

concerné, cette prairie est tondue également

mais plus haut (la hauteur de coupe est

d'environ 10 cm).

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4 ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE DE DECHETS VERTS

4.1 Production de feuilles mortes

L’unité la plus appropriée pour donner un ratio de production de feuilles mortes est difficile

à déterminer. L’exprimer en nombre d’arbres induit plusieurs incertitudes car, ni l’âge des sujets,

ni leur essence, ne sont pris en compte. De plus, le port des arbres dépend de la densité de

plantation. La quantité de feuilles déplacées par arbre parait assez variable. Il apparait

néanmoins correct pour obtenir un chiffre moyen en prenant quelques précautions.

Le tableau présenté ci-dessous donne le ratio de production de feuilles mortes (déplacées)

obtenu par arbre et pour chacun des six sites pilotes. Le nombre d’arbre par site est donné en

Annexe 8. On obtient un ratio très variable (l’écart type s’approche de la moyenne) mais il s’agit

d’un résultat brut. Comme supposé ci-dessus, le nombre d’arbres n’est pas suffisant pour

expliquer ces chiffres et des entretiens avec les chefs d’ateliers ont permis de prendre en

compte les biais (cf. colonne « Facteurs explicatifs »,.

Tableau 3).

Tableau 3 : Volume de feuilles déplacées (m³) / nombre d'arbres

Les ratios corrigés permettent d’obtenir une variabilité plus faible. On peut donc estimer

que le volume moyen de feuilles déplacées par arbre est de 230 L.

Nous choisissons donc de conserver le ratio moyen comme référence :

Volume de feuilles déplacées annuellement = 231 L/arbre Les ratios données en annexe 1 indique 150 L de feuilles mortes par arbre. Il s’agit du même ordre de grandeur

que le ratio obtenu. Ce chiffre concerne probablement uniquement les feuilles qui sont retirées, et non

déplacées, ce qui explique la différence. Nous verrons qu’une partie des feuilles est déplacée mais reste sur le

massif (paillage sur place).

En observant les données corrigées de plus près, on pourrait dégager deux groupes

(Dampierre et Saint-Cloud d’une part, Péguy et Desruelles d’autre part). Au niveau de Dampierre

et Saint-Cloud, les surfaces minérales sont particulièrement importantes et on trouve assez peu

de massifs contrairement à Desruelles et Péguy.

Jardin Ratio (m³/arbre) Facteurs explicatifs Correction

Dampierre 308 Aucun 308

Desruelles 64 Environ 1/3 des feuilles tombe sur la voirie. 85

Eole 23La majorité des arbres ont été plantés

récemment (entre 2006 et 2011)Inexploitable

Naturel 89La surface importante de sous-bois explique que

beaucoup de feuilles n'ont pas été déplacéesInexploitable

Péguy 137 Aucun 137

Saint Cloud 452La majorité des feuilles des arbres d'aligements

tombent dans le jardin (+20 arbres)393

Moyenne 179 Moyenne corrigée 231Ecart-type 166 Ecart-type corrigé 144

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On peut penser que le volume de feuilles déplacées dépend de la surface de massifs.

Le nombre d’arbres, couplé à la surface de massifs pouvant facilement recevoir des feuilles

mortes, pourrait constituer un indicateur du volume de feuilles déplacé plus pertinent

qu’uniquement le nombre d’arbres. Cet indicateur a été testé à partir des quatre sites pour

lesquels le ratio corrigé est jugé exploitable (cf. .

Tableau 3). La courbe obtenue est présentée en Annexe 9.

Les données dont nous disposons ne sont pas suffisantes pour prendre en compte la surface

facilement « paillable » au niveau du calcul du volume de feuilles déplacé par arbre.

4.2 Résidus de taille

Ratio de réduction volumétrique appliqué au broyage de résidus de tailles

Comme indiqué en 3 de ce chapitre, les volumes ont été donnés avant broyage sauf excepté

le site de Damia où les agents ont souhaité travailler avec un volume broyé. Sur le site de Saint-

Cloud (16ème), les volumes ont parfois été donnés broyés (lorsqu’ils étaient valorisés sur place).

Les ratios de réduction volumétrique d’une opération de broyage trouvés dans la littérature sont

très hétérogènes :

- 6 (Chambre d'agriculture du Morbihan, 2010) ;

- 1 à 5 voire 7 pour certains broyeurs (E., B.;Glémas, P, 2009).

Afin d’obtenir des résultats comparables, un ratio entre volume foisonnant et volume de

broyat a été déterminé lors de la visite d’un broyage (au jardin Tino Rossi, 5ème arrondissement).

Celui qui a été obtenu par mesurage a été jugé représentatif (par les agents sur place). Le

ratio de 4,5 est cohérent pour les jardiniers qui pratiquent le broyage des résidus de taille.

Production de résidus de taille de haies arbustives (T20)

Les longueurs de haies, en mètre linéaire, ont été déterminées à l’aide du logiciel ArcGIS sur

la cartographie informatisée des sites pilotes.

Sur trois des cinq sites, l’ensemble des tailles de haies ont été effectuées sur une semaine.

Au mois d’août pour Péguy et Desruelles, au mois de décembre pour Dampierre-Rouvet. Au

niveau du site de Saint-Cloud, la longueur de haie est beaucoup plus importante (235 mètres

contre 92, 10 et 30 pour les trois autres sites) que sur les autres sites, ce qui explique

potentiellement le fait que la taille ait été effectuée en deux fois (septembre-octobre 2011 et

mai 2012). Le cas de Citroën est particulier, il ne s’agit pas de haies à proprement parler. Les

arbustes (photinia et eleagnus) sont plantés à l’intérieur de carrés.

Concernant les volumes produits, on retrouve une certaine homogénéité entre les sites

pilotes pris en compte hormis pour le square Félix Desruelles. Les volumes produits (en L pour 10

mètres linéaires) sont indiqués dans le Tableau 4 : Photographies et ratios de production des

haies accompagnés d’une photographie des haies dont il est question.

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Tableau 4 : Photographies et ratios de production des haies

Le ratio de production de tailles

foisonnantes des haies du square

Félix Desruelles est très petit devant

les autres. Deux explications à cet

écart sont envisageables :

- L’essence. La haie du square

Félix Desruelles est composée de

Taxus Baccata (ou ifs communs).

Cette essence est réputée comme

ayant une croissance très lente ;

- La localisation et le mode

de gestion. La haie n’est pas du tout

arrosée et, contrairement aux

autres, elle est située à proximité

d’un mur. Sa vocation se rapproche

plus du massif que de la haie13.

Le volume des résidus de tailles

de Saint-Cloud est également moins

important que les autres. La

photographie montre que la haie

est partiellement clairsemée, ce qui

pourrait expliquer cet écart.

Si la production de Desruelles n’est

pas prise en compte, on obtient le

ratio de production moyenne

annuelle suivant :

Volume de résidus de tailles de T20 = 532 L/10 ml

En écartant la donnée de production du square Félix Desruelles, le coefficient de variation14

passe de 59% à 20%.

Le chiffre obtenu se rapproche de celui proposé dans l’étude d’IRSTEA qui donne une moyenne de 480 L/ 10 ml

(Schneider P., 1995). Seulement 17 villes sur 193 avaient donné un volume pour les haies.

13 Le dictionnaire définie une haie comme un «alignement d'arbres et d'arbustes qui marque la limite

entre deux parcelles » (Larousse)

14 Le coefficient de variation (CV) donne une indication sur la dispersion relative (CV=Ecart type /

Moyenne)

Site

Ratio

annuel

(L/10 ml)

Photographie des haies

Citroën 450

Dampierre 577

Desruelles 10

Péguy 660

St-Cloud 439

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Page 34 sur 93

Production de résidus de taille de massifs arbustifs

T30 : arbustes libre à floraison intéressante ou bois décoratif

Deux sites ont participé aux mesures pour les résidus de tailles issus d’arbustes de type T30.

Le ratio moyen est de 780 L/100 m². L’écart entre les deux valeurs est assez important : 65 L

pour Desruelles contre 90 L pour Péguy. Lors des visites, la chef d’atelier gérant le square

Desruelles a confié que la taille des T30 y était effectuée de manière particulièrement douce. En

contrepartie, le jardinier référent pour les mesures de Péguy a expliqué que les tailles étaient

plus importantes qu’habituellement suite à un défaut d’entretien des massifs T30 au cours des

années précédentes. On considère donc la moyenne comme représentative. Le ratio est alors

de :

Volume de résidus de tailles de T30 = 780 L/100 m²

T40 : Arbustes libres (1/3 des massifs taillé chaque année)

Les arbustes de type T40 (arbustes libres) ne nécessitent qu’une taille d’entretien. On peut

donc supposer que leur production de résidus de taille est moindre comparée aux T30. Les

mesures du square Damia, données en volume broyé, ont été multipliées par 4,5 pour obtenir le

volume foisonnant. Le chef d’atelier du square Damia a confirmé la vraisemblance de ce ratio

pour les arbustes T40. Le ratio de production de broyat étant de 15,6 m³/ha, le ratio de volume

foisonnant est estimé à 700 L/100 m².

Les données pour les autres jardins sont 530 L/100 m², 790 L/100 m² et 1140 L/100 m²

respectivement pour Foureau, Eole et le jardin Naturel.

Une discussion avec le chef d’atelier responsable du square Fernand Foureau a permis de

déterminer que l’ensemble des tailles produites n’a pas été mesuré. En effet, dans le cas d’une

taille légère avec un paillage direct, les volumes n’ont pas été notés. Concernant le jardin

Naturel, le ratio semble élevé, ce qui peut s’expliquer par une potentielle erreur dans la

détermination de la surface du massif arbustif. Les arbustes libres présents sur le site du jardin

Naturel sont disséminés dans les sous-bois. Avec le chef d’atelier responsable du site, nous

avons défini un équivalent en surface de massifs arbustifs de 600 m². Il est possible que nous

ayons sous-évalué ce chiffre. Nous choisissons donc de conserver les données d’Eole et de Damia

pour établir un ratio. Celles-ci sont proches l’une de l’autre et nous n’avons pas remarqué de

biais qui expliquerait une production anormale. Le ratio que nous conservons est donc le

suivant :

Volume de résidus de tailles de T40 = 750 L/100 m²

Les ratios de production des massifs T30 et T40 sont finalement très proches. La frontière

entre ces deux codes de gestion différenciée n’est pas toujours évidente sur le terrain. D’ailleurs,

au niveau du site du Saint-Cloud, les jardiniers ont donné les volumes de tailles des T30 et T40

sous la même appellation. Lors d’une visite, j’ai pu constater que la différence entre les deux

massifs qui apparaissent sur le plan de gestion différenciée n’est pas si évidente pour le

personnel de terrain.

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Page 35 sur 93

En plus d’illustrer l’opacité entre les deux types de massifs, les mesures de Saint-Cloud

mettent en exergue le surcroit potentiel de volume lié à des opérations de remplacement et /ou

réfection de massifs. En semaine 45 (novembre 2011), une partie des massifs arbustifs (T30) a

été supprimé pour un remplacement par des vivaces. Le volume produit à cette occasion a été

de 500 L/100 m² (avec en plus un volume de souche d’environ 4m³, soit 500 L/100 m² en plus). Si

l’on ne prend pas en compte cette opération, les volumes de taille du mélange T30 + T40 sont

assez faibles (700 L/100 m²).

Les ratios existants à la DEVE donnaient 400 L/100 m². Il s’agissait peut être de volumes broyés, aucune

indication à ce sujet n’est donnée. Dans ce cas, cela reviendrait à environ 89 L/100 m², ce qui parait cohérent

car les chiffres ne sont pas récents et la mise en place de la gestion différenciée s’est accompagnée de

techniques tailles plus douces.

RF : rosiers et petits fruitiers

Un seul site a permis d’obtenir les volumes de taille pour le code RF (Rosiers fruitiers) : le

square Charles Péguy, à travers un massif de rosiers de 112 m². Quatre autres sites auraient dû

effectuer la mesure sur les massifs de type RF (cf. Annexe 7). Le massif du Square Félix Desruelles

a dû être supprimé suite à une détérioration importante par le public. Il n’a quasiment pas

généré de déchets verts du fait de son mauvais état. Les agents du square Dampierre ont fait un

oubli concernant ce code de gestion différenciée. Sans moyen de comparaison, nous choisissons

de garder le ratio obtenu pour Charles Péguy, ce qui donne :

Volume de résidus de tailles de RF = 1790 L/100 m²

TB : massif de terre de bruyère

De même que pour les massifs RF, les massifs en terre de bruyère (TB) n’ont fait l’objet que

d’un suivi au niveau du square Charles Péguy (sur un massif de 379 m²). Une opération de

réfection en août 2011 a généré un volume de taille très important (2,6 m³ soit 686 L/100 m²). Le

chef jardinier du square a confirmé que cette opération était rare et principalement due à un

défaut d’entretien du massif au cours des années précédentes. Ainsi, le ratio donné

précédemment ne tient pas compte de cette opération considérée comme exceptionnelle. Le

ratio obtenu est alors :

Volume de résidus de tailles de TB = 170 L/100 m²

Les massifs de terre de bruyère génèrent un assez faible volume de résidus de tailles. Il faut

cependant noter que ce type de végétation ne représente pas qu’une part minime de la surface

des massifs arbustifs : 4% (en se basant sur les espaces verts qui ont déjà été cartographiés en

gestion différenciée). En outre, les massifs de terre de bruyère posent des problèmes de

prélèvement de ressources dans le milieu naturel. La mission technique propose un document

de recommandations destiné aux concepteurs d’espaces verts appelé « Guide d’aménagement

durable des espaces verts ». Au niveau de la rubrique végétal, il est précisé :

« On s’assurera de sa provenance (de la terre végétale) et on limitera les prélèvements dans

les milieux naturels (terre de bruyère). » (Mairie de Paris - DEVE - SEJ, 2011).

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4.3 Résidus de tonte et de fauche

Résidus de tonte

Le ratio de production des résidus de tonte est probablement le plus difficile à établir. Un

certain nombre de facteurs ont été envisagés comme pouvant avoir un impact sur les résultats.

Certains d’entre eux sont mesurables et d’autres plus difficilement.

P1 et P2 : pelouses de type 1 et 2

Nous avons tenté de relier les quantités de déchets verts produites à des facteurs qui

pourraient influencer la vigueur de croissance de la pelouse. Quatre facteurs jugés impactant ont

été pris en compte : le mode d’irrigation, la texture du sol, la fertilisation et l’intensité de la

fréquentation.

La texture du sol donne une indication sur la vitesse d’infiltration de l’eau, elle est obtenue

au niveau des analyses de sol. Plus la texture est fine et moins le sol est drainant.

Concernant la fertilisation, on considère que lorsqu’elle est effectuée selon le plan de

fumure, elle apporte les besoins nécessaires à la culture. La détermination de la fréquentation

n’est pas directe. L’intensité a été évaluée en fonction des observations et des constats des

agents de terrain. Cette notion est toutefois subjective. Concernant les pelouses de Dampierre et

Desruelles, la fréquentation est faible sachant qu’elles sont normalement fermées au public

(surfaces très restreintes).

Le Tableau 5 donne les caractéristiques des pelouses des sites pilotes ainsi que les ratios de

production constatés.

Tableau 5 : Caractéristiques des pelouses et volumes de déchets verts produits

Les facteurs qui semblent déterminants d’après les résultats de production de certains sites

par rapport à la moyenne sont indiqués en rouge. On constate qu’une fréquentation intense

n’est pas toujours liée à une faible production. Cela est probablement contrebalancé par

l’irrigation et la fertilisation. De plus, les pelouses de Citroën et Eole sont très fréquentées mais

assez peu dégradées. Damia est un cas particulier, comme nous l’a signalé le chef d’atelier,

l’année de la campagne de mesures, le site a fait face à de gros problèmes de fréquentation. A

l’opposé, le site d’Eole présente un ratio très élevé. Il faut noter le contexte particulier de ce

jardin qui se situe probablement sur une nappe perchée (comme le précise l’analyse de sol). En

outre, il est possible que des erreurs de mesures aient eu lieu au niveau d’Eole, notamment avec

Code de gestion Site Irrigation Texture Fertilisation Fréquentation Ratio (L/100m²)

DesruellesManuelle à l'eau de Seine

(très modérée)Moyenne Non Faible 440

Saint-Cloud Automatique à l'eau de Seine Fine Oui Moyenne 610

Dampierre Manuelle en fonction de l'état Fine Oui Faible 780

Citroën Automatique en fonction de l'état Inconnue Oui

(sans plan de Intense 890

Damia Automatique (MIR) Fine Oui Intense 240

Péguy Automatique (MIR) Moyenne Oui Moyenne 630

Eole Automatique (autre système) Moyenne Oui Intense 1080

Moyenne

P1Hauteur de coupe

entre 4,5 et 6 cm

P2Hauteur de coupe

entre 7 et 7,5 cm

680

650

667

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760

630

0

200

400

600

800

1000

1200

Rat

io d

e p

rod

uct

ion

(L/

10

0m

²)

Moy. P1

Moy. P2

des comptages de bacs de tondeuses qui ne seraient pas remplis (explication potentielle soulevé

par les agents de terrain).

La faible production de Desruelles s’explique probablement par l’absence d’arrosage (qui est

normalement de mise sur une pelouse de type P1) ainsi que l’absence de fertilisation qui n’est

pas en cohérence avec le plan de fumure proposé dans l’analyse de sol de fin 2009.

Le tableau permet aussi de remarquer la diversité des modes d’irrigation mis en place. Deux

sites irriguent à l’eau de Seine, les autres utilisent l’eau potable. La majorité des sites utilisent

l’arrosage automatique mais sur les deux jardins les plus petits, c’est un arrosage manuel qui est

effectué. Enfin, les quantités à apporter sont calculées par une méthode d’irrigation raisonnée

(MIR) ou selon un autre système pour les pelouses P2 tandis que l’arrosage des pelouses P1 se

fait en fonction de l’état du gazon et de la météo.

Dans le souci de travailler avec des données

représentatives, nous choisissons de ne pas

prendre en compte Desruelles, Damia et Eole.

Nous obtenons donc les valeurs moyennes

indiquées sur le graphique ci-contre. D’après

nos mesures, une pelouse de type P1 produit

environ 20% de volume de résidus de plus

qu’une pelouse P2.

Volume de résidus de tonte de P1 = 760 L/100 m²

Volume de résidus de tonte de P2 = 630 L/100 m²

Les résultats obtenus sont très éloignés de ceux donnés par les ratios de l’Annexe 4. Il y était indiqué une

production de 0,0017 m³/m², soit 170 L/ 100 m², ce qui est près de 4 fois moins qu’une pelouse P2. Il est possible

qu’il y ait une erreur. De plus, nous ne savons pas à quoi correspond l’appellation « gazon ». Le ratio obtenu au

cours de cette étude semble plus cohérent car il se rapproche des chiffres obtenus lors de l’expérimentation à

l’école du Breuil qui variaient entre 617 et 715 L/100 m².

Pr1 : prairie de type 1

La prairie de type Pr1 se rapproche d’une pelouse mais dont la gestion est encore

d’avantage extensive que la P2. Contrairement aux P1 et P2, elle n’est pas censée recevoir de

fertilisation. Ce code de gestion différenciée a posé problème. Initialement, quatre sites devaient

transmettre des données de production pour les prairies de type Pr1 et seul Eole en a fourni.

Les chiffres de production étaient particulièrement élevés puisqu’on atteignait un ratio de

2480 L/100 m². Ce chiffre n’est pas réaliste (presque quatre fois la production d’une pelouse P2

moyenne). Les problématiques spécifiques au contexte d’Eole ont été énoncées au paragraphe

Figure 7 : Ratios de production des P1 et P2

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précédent et expliquent en partie ce chiffre. D’autre part, la parcelle étudiée a été plusieurs fois

« sculptée » au cours de la campagne de mesures avec une tonte beaucoup plus rase.

Pour finir, l’équipe de jardinage a constaté, après la clôture de la campagne de mesures, que

le plateau de coupe de la tondeuse était réglé à 8 cm et non à 11 cm comme prévu. Ce qui fait de

la Pr1 d’Eole une P2 non irriguée.

Sans ratio exploitable pour cette catégorie, nous tenterons d’en estimer un à partir des

données des P2 et Pr2 sachant que la Pr1 a probablement une production intermédiaire.

Résidus de fauches

Les résidus de fauches sont générés par les prairies de type 2 et les lisières. Les friches du

jardin Naturel et d’Eole n’ont pas produit de DV. La friche d’Eole ressemble d’avantage a une

prairie, ayant souffert de la sécheresse et étant ouverte au public (contrairement à ce qui est

indiqué dans le référentiel de gestion différenciée). La friche du jardin Naturel a été retournée

en partie (1/3 de la surface) sans générer de déchets verts car l’ensemble a été directement

réintégré au sol.

Pr2 : prairie de type 2

Le coefficient de variation pour les trois ratios de production des prairies Pr2 est plutôt

faible (17%). Nous pouvons considérer que le ratio moyen est représentatif. Ainsi, nous

conservons :

Volume de résidus de fauche de Pr2 = 270 L/100 m²

L1 : lisière

Nous nous attendions à un ratio de production très faible pour les lisières, ce qui est le cas

pour celle du jardin Naturel avec un :

Volume de résidus de fauche de L1 = 140 L/100 m²

La hauteur de coupe est très élevée pour la lisière (autour de 20 cm), ce qui explique

d’autant plus la faible production de résidus de fauche.

Nous pouvons évaluer le volume produit par les prairies de type 1 grâce à la moyenne entre

les P2 et Pr2. Cela donnerait la production suivante :

Volume de résidus de fauche de Pr1 (hypothèse) = 450 L/100 m²

Ce chiffre est à vérifier par des mesures.

4.4 Résidus de plantes et fleurs

On trouve au sein de la strate florale, une large palette de plantes : vivaces, annuelles et

bisannuelles. L’un des codes de la gestion différenciée n’a pas été inclus dans les mesures. Il

s’agit des bulbes pérennisés. Ces derniers n’apparaissent pas toujours dans les plans de gestion

différenciée et leur mélange avec la pelouse rend difficile une mesure de production de déchets

verts. Au jardin d’Eole (18ème), le chef d’atelier a choisi d’ajouter des bulbes au niveau des

pentes, ce qui n’était pas prévu au départ par le concepteur.

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On s’attend à ce que les décorations vivaces (DVI) produisent beaucoup moins que les

décorations saisonnières (DS) qui nécessitent un arrachage. En outre, les productions de résidus

de DVI sont de nature variée (graminées, fleurs, tailles…).

DVI : décorations vivaces

Les décorations de vivaces présentent une forte variabilité en termes de production de

déchets verts (coefficient de variation proche de 100%). Etant donné la diversité qui réside au

sein de ce même code, cela n’est pas très surprenant. En analysant les données, nous pouvons

néanmoins expliquer une partie de la variabilité.

Le square Fernand Foureau, qui est principalement composés d’un mélange de massif

arbustif et vivace peut facilement absorber les volumes déchets de vivaces au niveau de leur lieu

de production. Ainsi, les agents n’ont probablement pas noté l’ensemble des volumes générés

par l’entretien des vivaces. Nous choisissons de ne pas prendre en compte le ratio du square

Foureau. La production la plus importante de vivaces se trouve au niveau du square Charles

Péguy.

Les jardiniers ont précisé que, pour de plusieurs volumes, il s’agissait en fait de racines

traçantes de vivaces envahissantes. Ce volume produit représente en fait près de la moitié de la

production de vivaces du square : soit 2,7 m³ sur 5,8 m³. Cette production est intéressante

puisqu’elle fait partie des déchets verts difficilement valorisable, mais, dans le cas de la

détermination d’un ratio global, nous ne la prenons pas en compte. Le ratio résiduel du square

Charles Péguy est alors de 508 L/100 m². On obtient donc un chiffre global de :

Volume de résidus de DVI = 320 L/100 m² Le ratio obtenu est très proche de celui donné en Annexe 4. En effet, l’annexe 7 donne un ratio de 300 L/100 m².

DS : décorations saisonnières

Les décorations saisonnières suivent un cycle bisannuelles / annuelles. La plantation des

annuelles a lieu à la fin du printemps et elles sont arrachées au cours du mois d’octobre pour

être remplacées par des bisannuelles qui seront, elles, retirées en mai afin de laisser la place à

un nouveau massif d’annuelles. La production de résidus de décorations saisonnières est très

ponctuelle en comparaison avec les déchets verts étudiés plus haut. Pour les trois sites étudiés

(Dampierre, Péguy et Saint-Cloud), la quasi-totalité des productions de résidus de décorations

florales se situe en mai et en octobre. Les volumes sont équivalents sur ces deux périodes. Nous

considérons que le volume moyen est représentatif d’un massif de décoration saisonnière

d’ampleur intermédiaire. En fonction des choix des jardiniers, le volume pourra varier de

manière importante autour du ratio moyen que nous établissons à :

Volume de résidus de DS = 6400 L /100 m²

En plus des décorations de vivaces, le jardin d’Eole a utilisé une fontaine ornementale en

repos hivernale comme réceptacle pour des chrysanthèmes. Le ratio de production a été de

3890 L/100 m², ce qui est cohérent car il représente environ la moitié du ratio annuel déterminé

ci-dessus pour un massif. A ce moment, l’arrachage à lieu eu lieu en décembre et non en

octobre.

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4.5 Production d’adventices

Les adventices ne se rapportent pas à une strate spécifique même si certaines catégories ne

sont normalement pas désherbées. Pour obtenir un ratio de production d’adventices, nous

utilisons la surface du jardin comme surface de référence. Six sites pilotes ont donné des

volumes d’adventices, ce qui donne un ratio moyen de 3,2 m³/ha d’espaces verts. Les adventices

produits par le jardin d’Eole sont en grande majorité issus du « Jardin de graviers », qui est un

mélange de minérale et de végétation non inclus dans le référentiel de gestion différenciée.

Cette surface génère à elle seule 75% des adventices du jardin. Nous choisissons de garder le

chiffre de production d’Eole sachant que tous les résidus d’adventices n’ont probablement pas

été consignés au cours de la campagne de production. Nous prenons donc comme référence :

Volume d’adventices supprimés = 3,2 m³/ha d’espaces verts

5 SYNTHESE ET CRITIQUES DES DONNEES OBTENUES

5.1 Tableau de synthèse

Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des ratios obtenus par la campagne de mesure.

5.2 Discussion sur la qualité des données

La durée de la campagne de mesures et la difficulté à établir un suivi dans certains sites

pilotes (nombre de jardiniers sur le site, motivation du personnel à participer à l’étude,

organisation du travail générant des déchets verts) ont conduit à quelques déconvenues sur les

résultats attendus. Cinq sites n’ont fourni aucunes données ou des données trop partielles pour

Type de DV Strate Code de gestion Ratio Unité

Feuilles Arborée - 230 L de feuilles déplacées arbre

T20 532 L / 10 mètres linéaires

T30 775

T40 750

RF 1790

TB 170

P1 760

P2 630

Pr1 450

Pr2 270

L1 140

Taille des vivaces DVI 320

Plantes et fleurs DS 6400

Adventices Non définie - 3,2 m³/ha d'espace vert

Florale

m²/ 100 m²

Résidus de tailles Arbustive

Résidus de tonte

Herbacée

Résidus de fauche

Tableau 6 : Synthèse des ratios obtenus

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être exploités. L’Annexe 7 donne, par strate, les codes de gestion différenciée qui devaient être

et les surfaces pour lesquels des résultats exploitables ont été obtenus.

Les contenants ayant servi à mesurer les productions de déchets verts ont été très variés

(selon le type de déchet et selon le site), de la manne (30 L de contenance) au Porter (1,7m³)

mais les surfaces concernées étaient en générale en conséquence avec les contenants, ce qui

laisse penser à une certaine homogénéité. Par contre, la variabilité peut résider dans

l’estimation du taux de remplissage des contenants par les jardiniers.

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Aire officielle Non officielle

Citroën Non Oui, dans la jauge Sur place

Damia Non Non officielle 254

Dampierre Non Non 786

Desruelles NonOui (tas sur la pelouse

en bout de jardin)1235

Eole Oui 218

Foureau Non Non 95

Naturel Oui, inutiliséeAu cimetière du Père Lachaise

(accolé au jardin)

Péguy Oui 259

Saint-Cloud Non Oui Sur place

Micro compostageSite pilote

Distance à la benne la plus

proche (en m)

CHAPITRE 3 ANALYSE DES CHOIX DE FILIERES PAR LES JARDINIERS

La campagne de mesures de production de déchets verts est indispensable puisqu’elle

permet de mieux connaître les volumes produits en fonction du type de végétation, mais elle

n’indique pas les filières choisies. En effet, c’est le jardinier qui détermine si le déchet vert

produit peut être géré sur place ou s’il faut qu’il soit exporté. L’objectif affirmé de valoriser dans

le jardin ce qu’il produit n’est pas mis en place par les jardiniers et son degré d’application

dépend des convictions du personnel et des moyens qu’ils ont à leur disposition.

L’objet de cette partie est de faire le bilan des pratiques mises en œuvre sur le terrain afin

de déterminer, d’une part, si les pratiques répondent à la politique du service et, d’autre part, de

déceler les éventuelles difficultés auxquelles les ateliers de jardinage font face.

Les pratiques mises en œuvre ont été étudiées d’après la campagne de mesures et, afin de

prendre en compte l’ensemble des ateliers de jardinage, des entretiens ont été menés dans

chaque division, lesquels ont donné lieu au remplissage d’un questionnaire par les chefs

d’ateliers (cf. Annexe 10).

1 MODES DE GESTION DANS LES SITES PILOTES

Au niveau des fiches de suivi de déchets verts, les jardiniers devaient indiquer l’une des cinq

filières pour chaque déchet produit par le jardin : paillage (sur site/ dans un autre site),

compostage (sur site ou dans un autre site), exportation via le marché (avec justification).

1.1 Installation présentes au sein des sites pilotes

Les installations considérées sont de deux ordres :

Les bennes pour les déchets verts dédiés à l’exportation et les aires de micro compostage. Le

Tableau 7 donne les installations présentes dans les sites pilotes. La distance à la benne la plus

proche a été calculée à vol d’oiseau à l’aide de l’outil SIG.

On remarque que sur les 9 sites,

5 pratiquent le compostage et

uniquement 2 utilisent pour

cela une aire de micro

compostage « officielle ». Le

jardin Naturel possède une aire

de micro compostage mais ne

l’utiliser pas pour l’élaboration

de compost.

Tableau 7 : Contexte d'équipement des sites pilote pour la gestion des DV

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34%

46%

3%

17%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Dampierre

Desruelles

Eole

Naturel

Peguy

Saint-Cloud

Paillé sur site Composté sur site

Composté dans un autre jardin Exporté

Le square F. Desruelles est le plus éloigné d’une benne déchets verts. C’est aussi le plus

proche du centre de Paris (6ème arrondissement).

1.2 La gestion des feuilles mortes

La figure suivante donne les modes de gestion choisis pour les feuilles mortes des sites

pilotes. Les données sont exprimées en pourcentage des volumes de feuilles qui ont été

déplacés tout au long de l’année.

Figure 8 : Mode de gestion des feuilles par site pilote (à gauche) et répartition des volumes en fonction de leur filière (à droite)

La moitié des sites a retenu le compostage pour la grande majorité des feuilles déplacées.

Pour le site de Dampierre, le compostage se fait au sein d’un autre jardin de l’atelier (le square

Claude Bernard).

L’autre moitié des sites pilotes a absorbé la quasi-totalité des feuilles par simple paillage des

massifs. Nous cherchons à trouver une explication à cette possibilité d’absorption. Deux

paramètres peuvent expliquer cela :

- Le pourcentage de surfaces du site pouvant facilement recevoir des feuilles mortes ;

- La densité d’arbres dans le jardin et à ses abords (arbres d’alignement longeant le jardin).

Les surfaces les plus susceptibles d’absorber les feuilles mortes d’un jardin sont les sous-bois

et les massifs arbustifs de type T30 (arbustes libres à floraison intéressante ou bois décoratifs),

T40 (arbustes libres) ainsi que les massifs en terre de bruyère (TB). En effet, les haies (T20) ont

une densité de plantation et une largeur qui ne permet pas d’apporter un volume important de

feuilles.

La densité d’arbres plantés dans le jardin (en nombre d’arbres par ha) peut être obtenue

grâce à l’inventaire phytosanitaire qu’effectue chaque année le SAB en collaboration avec les

chefs d’atelier. Pour les arbres d’alignements, le SAB a établi et tient à jour une cartographie

précise visible sous système d’information géographique (SIG). L’outil ArcGIS permet de

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Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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déterminer le nombre d’arbres d’alignement présents aux abords d’un jardin15. Les deux

paramètres décrits ci-dessus sont donnés dans le tableau 8 pour chacun des sites pilotes :

Tableau 8 : Surface d’accueil potentiel des feuilles et données sur les arbres dans et au abord des sites pilotes (en vert : sites qui pratiquent le paillage, en marron : sites qui pratiquent le compostage)

La densité d’arbres ne semble pas expliquer le mode de gestion. Par contre, d’après les

résultats, il apparait que la proportion de surface pouvant facilement recevoir des feuilles

mortes explique assez bien le choix du mode de gestion (paillage ou compostage). Ainsi, les trois

sites où cette proportion dépasse 13% sont gérés par paillage. Un facteur explicatif du mode de

gestion par compostage est le fait que les feuilles tombent sur des surfaces minérales, ce qui est

en lien avec les remarques précédentes. Au niveau d’Eole, la majorité des feuilles tombent sur

une esplanade (au sein du jardin) et, concernant le square de la Porte de Saint-Cloud, un terrain

de pétanque occupe une surface importante

A noter : Lorsqu’il s’agit d’expliquer les volumes de feuilles par la densité d’arbres, dans et aux abords du jardin,

il faut faire preuve de circonspection. D’après le chef d’atelier du square de la porte de Saint-Cloud, 70% du

volume de feuilles mortes du secteur étudié sont issues des arbres d’alignement. Par contre, la chef de l’atelier

de jardinage du square Félix Desruelles estime à 50% les feuilles des arbres du jardin qui tombent à l’extérieur

de ce dernier.

1.3 Gestion des autres déchets verts

Le mode de gestion des autres déchets verts produits au sein des sites pilote a été abordé

de manière plus globale. Les résultats et interprétations sont présentés dans le tableau suivant. Il

s’agit notamment de déterminer quels types de déchets verts sont majoritairement exportés

ainsi que le nombre de sites qui sont concernés.

15 Du jardin ou de la parcelle pilote dans le cas du square de la porte de Saint-Cloud.

Dans le jardin

(nb/ha)

Aux abords du jardin

(nb)

St-Cloud 5,8 121 20

Péguy 13,6 70 0

Naturel 48,7 555 0

Eole 2,8 60 0

Desruelles 25 136 10

Dampierre 7 102 0

Nombre d'arbres

Jardin

% de la surface pouvant

facilement recevoir des

feuilles mortes

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Paillage sur siteCompostage sur siteCompostage sur un autre site du SEJExportation par le marché

Politique DEVE

Observations

Paillage avec broyage préalabe sauf pour les brindilles (paillage direct) ou pour

les branches de gros diamètre (bois mort dans les massifs ou exportation).

Les exportations représentent 40% des volumes produits mais ne concernent

que 3 sites. 50% des volumes exportés l'ont été au niveau du site de Saint-

Cloud du fait d'importantes rénovation et également car une benne déchet

verts est présente sur ce site. 36% des volumes ont été exportés pour cause de

broyeur en réparation (site d'Eole).

Kit-mulching(*), compostage, paillage (modéremment : risques de

fermentation et de brûlure de végétaux).

Les sites pilotes pris en compte pour les mesures ne pratiquent pas le kit-

mulching. La majorité des résidus de tontes sont compostés (91% du volume),

que ce soit sur site ou par l'entreprise prestataire.

Tous les résidus de tonte sont utilisés en paillage au square F. Desruelles

(remarque : la production est faible comparée aux autres sites). Le site de

Citroën exporter 80 % des résidus de tonte : la benne déchets verts est proche

de la parcelle étudiée.

Le parc de Montsouris n'a pas fourni de mesures régulières mais la grande

majorité des résidus de tonte est exportée en attendant que l'atelier s'équipe

d'une tondeuse kit-mulching. Les agents n'ont pas encore de plate forme de

compostage sur le site et le rendu esthétique du paillage ne les satisfait pas.

Paillage ou compostage mais exportation nécessaire de la parcelle d'origine

pour ne pas enrichir le milieu.

Les résidus de fauche ont majoritairemenr été paillés sur le site mais pas sur

leur parcelle d'origine. Une partie a été composté au niveau du site de Péguy

tandis que le reste, indiqué comme "paillé sur site" a en fait servi à

confectionner des meules (qui étaient plutôt des tas).

Utilisation sur place ou en compostage.

Les vivaces sont souvent compostés lorsqu'elles ne se prêtent pas au paillage.

Un tiers du volume produit a été exporté, ce qui concerne uniquement les

racines traçantes du site de Charles Péguy.

Compostage sur place ou paillage si ça n'est pas inesthétique.

Sur les 3 sites pris en compte, on constate qu'un effort a été fait pour ne pas

exporter les résidus de décorations saisonnières. En effet, seul un site a exporté

la totalité des résidus (le site de Saint-Cloud, qui est le seul des trois où se

trouve une benne déchets verts). Deux sites sur trois ont transporté les résidus

vert une autre station de compostage du SEJ.

Compostage ou maintien en place pour les adventices à reproduction sexuée

avant fructification : sinon exportation.

Une grande majorité des adventices a été utilisée en compostage. Le paillage,

qui risquerait de disséminer les adventices est très peu utilisé (3% du volume

total). Le volume de résidus de désherbage exporté est assez fait (environ 1/4

de la production).

Ad

ven

tice

s

Résidus de

désherbage

Déchet vert

Gestion dans les sites pilotes pris

en compte

(% du volume total)

Résidus de

fauche

Résidus de

vivaces

Stra

te f

lora

le

Résidus de

décorations

saisonnières

Stra

te h

erb

acé

eSt

rate

arb

ust

ive

Résidus de

taille

Résidus de

tonte

Légende :

Nombre de sites où la gestion est observée comparée au nombre de sites concernés

3/5

8%

36%

1%

55%

81%

19%

19%

48%

33%

42%

18%

40%

14%

49%

37%

3%

73%

24%

1/3

2/3

1/2

6/7

4/5

3/7

1/7

3/4

2/3

1/4

7/9

5/9

3/5

5/9

4/4

1/1

3/3

4/7 5/7

Tableau 9 : Filières choisies pour les DV des sites pilotes

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Page 46 sur 93

40%

31%

6%

23%100%

[66%;100%[

[33%;66%[

[0%;33%[

(*) : Le kit-mulching, proposé pour la gestion des

résidus de tonte dans le tableau de la page précédente,

est un procédé qui consiste à broyer très finement

l’herbe afin de la réintégrer directement au sol.

Les résultats de la page précédente permettent de mettre en évidence les déchets verts

exportés. Parmi ces-derniers, en termes de volume, les trois premiers sont :

- Les tontes (55%), ce qui s’explique par leur caractère fortement fermentescible ;

- Les résidus de taille (40% du volume), par manque de place et durée de broyage ;

- Les décorations saisonnières (37% du volume) car ces déchets verts se valorisent

difficilement autrement que par compostage et leur production, très saisonnière, rend

difficile leur gestion au sein de petites aires de micro compostage.

2 RESULTATS DE L’ENQUETE GLOBALE : PRATIQUES DANS LES JARDINS

Suite aux entretiens, 44 questionnaires sur les 48 distribués ont été remplis.

2.1 La gestion des rémanents sur place : des contextes variés

2.1.1 Le broyage des tailles d’arbustes

Les choix en termes d’organisation du broyage des tailles d’arbustes dépendent beaucoup

du contexte local de l’atelier. Il est plus facile de broyer dans les grandes aires techniques où les

contraintes liées aux nuisances sonores sont moins prégnantes. Ainsi, lorsque les ateliers sont

équipés d’un broyeur d’une capacité importante,

ils regroupent la plupart des déchets de tailles au

niveau des grands jardins.

Sur 35 réponses exploitables concernant les

sites de broyage, on constate que le nombre de

sites de broyage varie de manière importante (de

1 site de broyage à 16 sites). La figure ci-contre

illustre bien la diversité des cas. On constate

cependant que dans plus de ¾ des cas, les ateliers

choisissent de broyer sur les sites de production des

résidus de taille plutôt qu’au niveau de site de

regroupement (broyage dans plus d’un tiers des sites de l’atelier).

La pratique du broyage est souvent perçue comme chronophage et peu efficace (les

volumes broyés sont faibles. La proportion de broyat produit par le SEJ comparé à celle livrée par

le SAB est très faible. En outre, le broyat du SAB est considéré comme plus esthétique et plus

Figure 10 : Pourcentage de sites avec broyage de résidus de tailles sur place

(sur 35 ateliers)

Figure 9 : Principe du kit-mulching (Wolf)

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homogène. Le broyat des tailles d’arbustes étant trop faible quantité pour permettre de pailler

des massifs entièrement.

2.1.2 Compostage dans les jardins

Le tour des divisions a permis de constater que les aires de compostages qui ont été

installées dans jardins ne sont pas toujours utilisées pour l’élaboration de compost. De plus, le

compostage est pratique sur de nombreux sites sans que cela soit officialisé.

Ainsi, on compte au total 50 aires de micro compostage mises en place à travers un

programme du SEJ parmi lesquelles au moins 10 ne sont pas utilisées pour élaborer du compost.

Celles-ci servent souvent de zone de stockage des déchets verts mais ont parfois un usage

complètement déconnecté de la gestion des déchets verts comme par exemple le stockage de

sable.

Par contre, au niveau d’autres sites, suite à des initiatives locales des aires de compostage

ont été conçues de façon spontanée. Les réponses au questionnaire ont permis de repérer 24

aires de compostage de ce type. Ces dernières peuvent prendre la forme d’un tas posé à même

le sol dans un coin du jardin ou dans la jauge.

Leur avis sur le compostage a aussi été demandé aux chefs d’atelier au cours du tour des

divisions (visite à chaque division). Il en ressort que les avis sont très mitigés. Les réponses au

questionnaire sont synthétisées à travers la figure suivante :

Figure 11 : Avis des chefs d’ateliers sur la pratique du compostage dans les jardins

Environ un quart des répondants n’étaient pas concernés ou n’avaient pas d’avis sur le

compostage dans les jardins. Près de la moitié sont satisfaits (entre assez et très). Les raisons

exprimées en cas de non satisfaction (ou les bémols donnés même si global le chef d’atelier est

satisfait) sont en général la faible capacité des aires, le temps que requiert l’élaboration de

compost.

2.1.3 Pratique du kit-mulching

Nous avons vu que pour les sites pilotes, les résidus de tontes étaient les plus exportés. Un

des moyens préventifs à la production de résidus de tonte est le kit-mulching. La pratique du kit-

mulching nécessite du matériel particulier. Une tondeuse peut passer en mode « kit-mulching »

23%

2%

9%

18%

2%

30%

16%

Non concerné

Pas d'avis

Pas du tout satisfait

Moyennement satisfait

Assez satisfait

Satisfait

Très satisfait

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41%

9%7%

29%

14%Non concerné

Pas d'avis

Moyennement satisfait

Satisfait

Très satisfait

par l’actionnement d’une manette ou à l’aide d’un opercule, la première solution étant la plus

simple à mettre en œuvre.

Tous les ateliers ne possèdent pas de tondeuses équipées de kit-mulching. L’inventaire du

matériel mécanique ne précise pas si les tondeuses ont été commandées avec ou sans kit-

mulching mais il est possible de faire une estimation. Le responsable des achats du SPL16 a donné

trois modèles de tondeuses qui possèdent d’office un kit-mulching. D’autre part, il a estimé que

pour environ 80% des tondeuses achetées à partir de 2009 sont équipées de kit-mulching.

D’après ces informations, parmi les 48 ateliers de jardinage, 23 ateliers possèdent au moins une

tondeuse équipée, 19 ateliers en possèdent potentiellement et 6 n’en possèdent probablement

pas.

Les 44 chefs d’ateliers ayant répondus à l’enquête ont indiqué s’ils pratiquaient le kit-

mulching. On constate que parmi les 23 ateliers qui possèdent l’équipement nécessaires, 6 ne

pratiquent pas cette méthode, soit plus d’1/4. Comme pour le compostage, les opinions sur le

kit-mulching sont indiquées ci-dessous :

La moitié des chefs d’atelier ne sont pas

concernés ou n’ont pas d’avis sur le kit-

mulching. En comparaison au micro

compostage, les ateliers qui pratiquent le kit-

mulching sont globalement satisfaits. Les

points négatifs redondants sont l’augmentation

nécessaire de la fréquence de tonte, qui n’a cependant

pas pu être estimée.

16 Pour rappel, le SPL est le service support de l’achat et de l’entretien du matériel mécanique, de

l’entretien du mobilier ainsi que du patrimoine bâti.

Figure 12 : Avis des chefs d'ateliers concernant le kit-mulching

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CHAPITRE 4

SYNTHESE ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE

1 DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL DU SEJ

1.1 Problématique liée aux surfaces en fonction des codes de gestion

Sur la base des ratios donnés plus haut, il est intéressant de déterminer l’ensemble des

volumes de déchets verts produits chaque année de manière globale dans tous les espaces verts

gérés par le SEJ. Les ratios n’ont pas été définis pour l’ensemble des catégories de gestion

différenciée mais pour la majorité des surfaces présentes dans les espaces verts. Les friches, par

exemple, ne sont pas présentes sur des surfaces importantes.

Afin de déterminer le gisement global de la manière la plus fine possible, il convient de

connaître le code de gestion différenciée et la surface de parcelles concernées dans les espaces

verts. Deux obstacles peuvent être mis en évidence.

A ce jour, tous les espaces verts n’ont pas été cartographiés sous ArcGIS. La cartographie de

gestion différenciée est informatisée pour 115 d’entre eux, ce qui représente 190 ha. La surface

totale des espaces verts de type promenade ouverte étant de 413 ha, plus de la moitié de la

surface concernée n’est pas renseignée.

Aucune procédure de mise à jour des plans de gestion différenciée n’a été définie. Ainsi, les

plans qui ont été informatisés sont susceptibles d’être modifiés sur le terrain (par exemple : le

passage d’un massif arbustif en massif de vivaces) sans que la correction ne soit effectuée sur le

plan informatique. La vérification de chaque plan n’étant pas envisageable au cours de mon

apprentissage à la DEVE, les plans informatisés seront considérés comme à jour.

1.2 Méthodologie

Afin de combler les lacunes liées aux espaces verts non cartographiés en gestion

différenciée, différentes méthodes d’extrapolation en été envisagées. Tout d’abord, une carte de

hauteur de végétation produite par l’Apur17 a pu être obtenue par l’intermédiaire d’une

convention avec la DEVE. Cette dernière donne, en chaque point de l’espace, une hauteur de

végétation résultant d’une analyse par photographie avec un filtre infrarouge. Des tests ont été

réalisés en utilisant les données sur les jardins cartographiés (en gestion différenciée) et en

comparant avec les résultats obtenus. Il s’est avéré que la précision offerte par la carte de

hauteur de végétation ne correspond pas au niveau de détail recherché.

17 L’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) est une association sans but lucratif qui « a pour missions

d'étudier et d'analyser les évolutions urbaines et sociétales participant à la définition des politiques publiques

d'aménagement et de développement, de contribuer à l'élaboration des orientations de la politique parisienne

et notamment de ses documents d'urbanisme et de projets à l'échelle de Paris et de sa métropole. » (Apur,

2012)

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Dans un second temps, un lien entre les surfaces par code de gestion différenciée et les

surfaces des espaces verts a été testé (par régression linéaire). Il n’a pas été possible de conclure

car les hypothèses du test n’étaient pas validées (concernant l’homoscédasticité des résidus18).

Nous nous sommes donc basés sur l’hypothèse suivante :

- Les surfaces par code de gestion différenciée des espaces verts cartographiés sont

représentatives de l’ensemble des surfaces des espaces verts.

La surface totale des espaces verts rapportée aux espaces verts cartographiée donne 2,2.

Ainsi, la surface de chacun des codes de gestion différenciée a été multipliée par 2,2. Certains

codes n’ont pas de ratio, notamment le G1 (gazon), T10 (topiaires) et le DM (décoration mixte).

Le même ratio que pour la pelouse de type 1 a été attribué au gazon. Suite aux entretiens avec le

personnel, le mode de gestion du G1 a quasiment disparu. Les arbustes en T10 représentent un

petit linéaire comparé au T20 (4 km sur 22 km) et une observation sur place a reclassé un T10 en

T20. Ainsi, le même ratio que pour les T10 a été attribué aux T20. Les linéaires de haies one été

déterminer en divisant le périmètre par deux. Une vérification manuelle sur ArcGIS a montré que

cette méthode donnait sensiblement la bonne longueur. Enfin, concernant les décorations

mixtes, la moitié des surfaces a été ajouté aux surfaces de décoration saisonnières et l’autre

moitié aux décorations vivaces. Le nombre d’arbres dans les jardins est estimé à 38.000.

La répartition des productions dans l’année a été déterminée à partir des données des sites

pilotes.

Les surfaces globales par code de gestion différenciée et la répartition mensuelle de

production sont indiquées en Annexe 11.

1.3 Résultat : productions de déchets verts au cours de l’année

Toutes ces informations ont permis d’obtenir une estimation de productions mensuelles de

déchets verts par le SEJ.

Figure 13 : Estimation du gisement global de DV du SEJ par mois et code de gestion différenciée

18 L’hypothèse d’homoscédasticité des résidus (ou erreurs) signifie que la valeur de la prédiction ne doit

pas avoir d’effet sur les erreurs. Or, ici, les erreurs augmentaient avec la valeur de la prédiction.

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

Vo

lum

e t

ota

l de

DV

pro

du

its

par

le S

EJ (

m³)

Adventices

DS

DVI

L1

Pr2

Pr1

P2

P1

RF

TB

T40

T30

T20

Feuilles

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0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

Vo

lum

e d

e D

V (e

n m

³) Production sur l'ensemble du SEJExportation SITA

0

0,05

0,1

0,15

0,2

0,25

0,3

0,35

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

Den

sité

des

exp

ort

atio

ns

(T/m

³)

Vo

lum

es

de

déc

het

s ve

rts

(m³)

Feuilles Résidus de tailleRésidus de tonte / fauche Résidus de plantes / fleursAdventices ExportDensité export

Densités des principaux DV (source : ADEME)

La saisonnalité apparaît clairement sur ce graphique, notamment avec la période des

feuilles, principal déchet vert produit entre octobre et décembre. La contribution globale par

type de déchets verts est la suivante :

Les trois plus gros postes de production

sont les résidus de tontes, les feuilles et

les tailles qui constituent plus de 91% des

volumes produits sur une année.

1.4 Quelle absorption par rapport à la production ?

Etant donné que la performance de la DEVE est évalué en fonction des exportations, nous

pouvons estimer la proportion de déchets verts que le SEJ est parvenu à absorber entre juillet

2011 et juillet 2012 grâce aux données sur les rotations de bennes et aux productions globales

obtenues précédemment.

Les graphiques ci-dessous sont alors obtenus :

En prenant l’année de la campagne de mesures comme référence, environ 1/3 du volume de

DV produits a été exporté.

Les densités des bennes (calculées à partir du volume de la benne rapporté au tonnage),

sont probablement sous-estimées car le remplissage complet est difficile (notamment pour les

résidus de tonte).

Figure 14 : Contribution aux productions de DV par type

29%

26%

36%

5%4%

Feuilles

Résidus de tailles

Résidus de tontes / fauches

Résidus de fleurs / plantes

Adventices

Figure 15 : Production cumulée par type de DV au cours de l’année, volumes et densités exportés

(juil. 2011-juil. 2012)

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On constate que le volume le plus important d’exportation a eu lieu au mois de mars.

D’après les fourchettes de densités proposées par l’ADEME (ADEME, 2002), il semblerait que ces

exportations soient en grande partie constituées de tailles d’arbustes. En mai et juin, ce sont les

résidus de tonte qui sont principalement exportés.

2 ANALYSE DES MOYENS NECESSAIRES A UNE GESTION EN INTERNE

2.1 Coûts et bénéfices d’une gestion en interne

L’objectif de gestion s’oriente vers une absorption des déchets verts au sein des sites qui les

produisent. Les coûts associés à une exportation des déchets verts s’obtiennent de manière

assez directe, à travers la comptabilité. L’aspect environnemental peut être étudié par la focale

des émissions de gaz à effet de serre (GES) même si cette analyse ne tient pas compte d’autres

externalités éventuellement associées à l’opération. Pour la gestion des déchets verts en

interne, qui consiste en plusieurs postes qui, parfois se mêlent à d’autres activités, cette tâche

devient plus difficile. Il est indispensable d’aborder les coûts, mais aussi les bénéfices que génère

une gestion en interne (par les jardiniers du SEJ). On peut appréhender la gestion des déchets

verts en interne à travers deux aspects : la gestion en elle-même et l’utilisation des « produits »

issus d’une gestion en interne (broyat et compost).

2.1.1 Le coût de la gestion des déchets verts en interne

Coûts en lien avec le personnel

Bien que le coût lié au personnel ait parfois été contesté, il semble important de le prendre

en compte. En effet, il est possible que la gestion des déchets verts, en tant que « nouvelle »

activité des jardiniers, requière une réévaluation du nombre de postes.

L’analyse du temps passé à la gestion des déchets verts n’est pas aisée et dépend également

des pratiques et contextes, qui, nous l’avons vu, sont variables d’un atelier de jardinage à l’autre.

Les données recueillies étant trop parcellaires pour quantifier le temps passé à la gestion des DV

par les jardiniers, nous pouvons au moins donner des postes liés au gain de temps ainsi qu’au

temps passé à la gestion. Certaines actions sont chronophage comme le broyage des résidus de

tailles, suivi et retournement du tas de composts mais la gestion peut aussi faire gagner du

temps comme le fait de ne pas devoir déplacés les végétaux jusqu’aux bennes.

Même si le temps passé n’est pas quantifié, il est probable que, de manière générale, la

gestion des déchets verts par les jardiniers prenne plus de temps qu’elle n’en fait gagner,

notamment la pratique du compostage.

2.1.2 Offre de formation sur la gestion des déchets verts

Le SEJ propose deux types de formations en lien avec la gestion des déchets verts.

Deux de ces formations sont dispensées par l’école du Breuil et visent à donner des outils de

gestion aux jardiniers. « Produire moins et tout revaloriser » existe depuis 2007 et est destiné à

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Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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l’ensemble des jardiniers, tandis que la formation « Référent composteur en atelier de

jardinage » est plutôt orientée vers les jardiniers qui possèdent une aire de micro compostage

dans leur atelier de jardinage ou, à défaut, vont en posséder. Cette formation est très récente, la

première ayant été dispensée en 2010.

Une autre formation concerne l’aspect sécurité. Elle est proposée par le BPRP (bureau de

prévention des risques professionnels). Cette formation cible l’ensemble des utilisateurs de

broyeurs de végétaux. Le coût de ses formations a été évalué par le temps passé par les

jardiniers ainsi que des informations données par le BPRP et l’école du Breuil. Pour l’année 2011,

les coûts obtenus sont les suivants :

Tableau 10 : Coûts induits par les formations sur la gestion des DV en interne

Titre de la formation Coût estimé pour 2011

Travailler en sécurité avec des broyeurs de végétaux 4 130 €

DV : Produire moins et tout revaloriser 24 768 €

Référent composteur en atelier de jardinage 19 592 €

Le coût des formations est proche de 50 000 €.

2.1.3 Matériel mécanique pour la gestion des déchets verts en interne

La gestion des déchets verts peut nécessiter l’achat de matériel mécanique spécifique. Il

s’agit essentiellement de broyeurs de végétaux (pour élaborer le paillage ou pour le broyage des

branches à composter). Le SEJ a très fortement augmenté le parc de broyeurs de végétaux

disponibles ces 10 dernières années. Il est passé de 3 broyeurs en 2001 à 75 en 2011. D’après les

fiches techniques des broyeurs, leur rendement varie entre 0,4 m³/h et 10 m³/h.

Il convient d’utiliser le broyeur adéquat en fonction de l’ampleur de l’opération de broyage

que l’on souhaite effectuer afin d’optimiser les consommations de carburant. L’utilisation

raisonnée du matériel mécanique (bruyant et polluant) fait partie des préoccupations du SEJ

(Mission Technique - SEJ - Mairie de Paris - Rapport interne, 2011).

Si l’on suppose un amortissement linéaire, les broyeurs de végétaux ont coûté 45 600 € en

2011 hors frais de réparation et consommables, ce qui est assez proche du coût des formations.

La quantité de carburant consommée n’a pas pu être évaluée car les durées annuelles

d’utilisation des broyeurs ne sont pas souvent connues des jardiniers, de même que les

consommations des machines.

2.1.4 Coût des unités de compostage

La durée d’amortissement des aires de compostage (qui se rapproche du génie civil), est

estimée à 30 ans. C’est pourquoi leur coût annuel est faible devant les coûts observés ci-dessus.

La mise en place d’aires de micro compostage (officielles) a un coût que l’on estime à 5 216 €

pour l’année 2011 (hors bastaings).

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2.2 Avantages du broyage en interne par rapport à l’exportation des branches

Afin d’avoir une idée plus précise de ce que peut représenter le broyage (en terme de temps

passé et de carburant), j’ai pu assister à une opération de broyage au square Tino Rossi (5ème). Ce

site est intéressant pour ce type d’analyse sachant que l’ensemble des tailles de l’atelier sont

actuellement regroupées dans ce jardin pour y être broyées. Il est donc possible d’estimer le

temps passé par cet atelier pour le broyage des végétaux (hors acheminement jusqu’au site de

broyage). Il s’agit d’estimer les coûts induits par un broyage en interne effectué par les jardiniers

du SEJ en comparaison avec les coûts qui seraient supportés si toutes les tailles broyées étaient

exportées. Le bilan est effectué sur l’année 2011/2012 (de septembre à septembre).

Les détails permettant d’obtenir un tel bilan sont donnés en Annexe 12. Les chiffres sont

estimés à partir d’une observation (broyage du 30 octobre 2012) et de données communiquées

par les jardiniers du site à cette occasion.

L’analyse économique et le bilan carbone des deux possibilités de gestion ont été comparés.

On constate que la gestion en interne est intéressante autant d’un point de vue

environnemental qu’économique. Une gestion en interne coûte 40% moins cher qu’une gestion

par l’exportation. De plus, le coût de l’amortissement du matériel est entièrement supporté par

l’atelier de jardinage du 5ème alors qu’en réalité, le broyeur est prêté à un autre atelier. L’écart

est donc probablement sous-estimé.

L’émission de GES est quatre fois moins importante dans le cas d’une gestion sur place

(l’équivalent de 2 664 km annuels en voiture contre 10 779 km). L’écart, de même que pour le

bilan économique, est probablement sous-estimé étant donné que la provenance du paillage

commercial n’est pas connue et qu’elle n’a pas été prise en compte.

Le facteur limitant est, comme l’ont indiqué les jardiniers sur place, l’encombrement de

l’aire de stockage du au dépôt des résidus de taille.

Broyage en interne(jardiniers)

Exportation sansbroyage (marché)

Emis

sio

ns

de

gaz

à ef

fet

de

serr

e (e

n T

éq

u. C

O2)

Broyage et livraison de paillage commercial

Broyage en interne

Valorisation par le marché

Rotation de bennes

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

Broyage en interne (jardiniers)

Exportation sans broyage (marché)

Co

ûts

an

nu

els

esti

més

(€)

Main d'œuvreAmortissement du matérielConsommation de carburant par les jardiniersRotations de bennesValorisation par le marchéAchat et livraison de paillage commercial

Figure 16 : Analyse comparative des coûts environnementaux (à gauche) et financiers (à droite) d'une gestion en interne et par exportation (résidus de tailles de l’atelier de jardinage du 5

ème arrondissement)

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3 APPLICATION DES RESULTATS OBTENUS

3.1 Utilisation des ratios

Les ratios de production de DV peuvent avoir différentes utilités.

D’une part, ils peuvent être utilisés comme référence au moment de la création d’un

nouveau jardin pour penser en amont aux surfaces nécessaires à la gestion des DV. Il s’agit avant

tout de favoriser un retour au sol. Les surfaces de massifs et de pelouses peuvent être

raisonnées de manière à rendre possible une absorption complète par les jardins. Ainsi, nous

savons qu’il est possible d’utiliser l’ensemble des feuilles générées au niveau des massifs si la

surface de massifs est suffisante par rapport à la surface du jardin. 20% de massif semble

approprié.

D’autre part, au niveau des sites existants, les ratios peuvent être un point de départ pour

dimensionner une installation (ex. : une aire de micro compostage) ou un broyeur de végétaux.

La connaissance des volumes produits peut également être un moyen de définir le temps requis

par le broyage de branches en fonction des surfaces de massifs considérées. Enfin, la définition

d’un volume de production par type de déchets verts et par saison est un outil pour

l’organisation : par exemple, le regroupement d’une partie des résidus d’arrachages de

décorations florales au niveau d’une aire de micro compostage suffisamment grande d’un

atelier.

3.2 Gisement global

Le gisement global permet de connaître la capacité actuelle des jardins à absorber les

déchets verts. C’est un moyen de déterminer quels déchets représentent une large part dans la

production et d’évaluer l’impact d’évolution des codes de gestion différenciée (par exemple : le

passage de la moitié de la surface de P1 actuelle en P2 et la moitié des P2 actuelles en Pr1

aboutirait à une réduction de production de résidus de tonte d’environ 1000 m³).

3.3 Bilan des pratiques et estimation des coûts de gestion en interne

L’enquête sur les pratiques permet de cartographier les différentes installations et les sites

où le kit-mulching est mis en œuvre, données pour lesquelles le service central n’avait pas de

visibilité. De plus, il s’agit de prendre en compte les coûts d’une gestion interne des DV, qui,

jusqu’alors n’avaient pas été chiffrés. Le chiffrage n’est pas certes pas complet (il manque

notamment le temps passé par les jardiniers) mais on peut évaluer un coût annuel minimal

d’environ 100 000 €.

4 PERSPECTIVES DE L’ETUDE

4.1 Analyse sur la base des avis des chefs d’ateliers

L’avis global sur la gestion des déchets verts a été demandé à chacun des chefs d’ateliers.

Les 44 réponses obtenues ont fait l’objet d’une analyse par thématique suite au constat que

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beaucoup de remarques pouvaient être regroupées. La question initiale était : « De manière

générale, la gestion des DV vous semble-t-elle problématique ? ». Bien que la question soit liée

aux problèmes de gestion, nous avons constaté que 10 agents sur 44 ont aussi fait ressortir des

aspects positifs. Les thématiques et le nombre d’occurrences associées sont indiqués dans la

Figure 17.

Environ 30% des chefs d’ateliers ayant

répondu abordent un type de déchet vert qu’il

est difficile de valoriser. Nous avons pu voir

que la gestion dépendait souvent de la

difficulté à valoriser les déchets verts en

interne au niveau des pratiques des sites

pilotes. Les déchets verts en question sont

souvent les feuilles de marronniers porteuses

de la mineuse qui doivent être exportées. Les

décorations saisonnières sont aussi citées.

Pour améliorer leur gestion, une réflexion est

en cours : il s’agit de broyer des décorations

florales afin de pouvoir les réincorporer au

sol. Le temps passé est également

problématique pour les ateliers de jardinage.

La gestion des DV, comme nous l’avons vu dans l’analyse coût/bénéfice prend probablement

plus de temps qu’elle n’en fait gagner. Etant donné la redondance de cette thématique (30%), il

serait intéressant de mener une étude sur le temps passé à la gestion en interne au sein de

différents ateliers.

De plus, on constate que parmi les thématiques abordées, la moitié est en lien avec l’aspect

humain (manutention, habitudes de travail, temps passé, micro compostage). Ceci réaffirme

l’importance d’une formation du personnel sur la thématique, qui représente déjà un poste

important de la gestion en interne. En outre, une étude sociologique sur cette gestion pourrait

être profitable dans la mesure où un certain nombre d’a priori ont pu être observés au cours

d’entretiens et il semblerait que le contexte ne soit pas suffisant pour expliquer les variations

d’avis sur la gestion.

On s’aperçoit que la question du stockage n’est pas jugée comme étant la plus

problématique par les chefs d’ateliers. Elle l’est pour l’atelier 1-2 (1er et 2ème arrondissement).

Les deux autres chefs d’atelier à avoir évoqué cet aspect sont situés dans le 10ème et le 15ème,

donc des arrondissements qui disposent de plus d’espace.

La problématique des sapins de Noël a été citée trois fois, leur gestion est considérée

comme compliquée par les chefs d’ateliers car demande beaucoup de travail sur les sites

d’apport volontaire et le produit ne peut pas être utilisé partout.

Figure 17 : Atouts et contraintes d'une gestion en interne (avis des chefs d'atelier)

9

3

9

3

5

5

2

6

0

2

4

6

8

10Temps passé

Stockage

Type de déchets

Sapins de Noël

Habitudes de travail

Manutention

Transport

Micro compostage

Les contraintes de la gestion des DV par le SEJ31 avis sur 44

Nombre d'occurences

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Les intérêts de la gestion des DV ont aussi été soulignés par une partie des chefs d’ateliers :

notamment, l’atout environnemental d’une gestion en interne et la conscience d’une valeur

ajoutée lié aux déchets verts (surtout pour ce qui est du paillage).

4.2 La communication : un aspect essentiel

Nous avons vu que l’aspect humain était un facteur important pour la gestion des DV. Il a

été constaté que la politique globale n’était pas toujours clairement perçue par les jardiniers. En

effet, certains n’adhèrent pas mais c’est également dû à un manque d’information.

Ils ne sont pas toujours conscients de la distance parcourue pour se rendre jusqu’en

plateforme de compostage. La politique globale est définie à travers un document qui date de

fin 2008 : le SOSED (schéma d’organisation et de suivi de l’évacuation des déchets verts). Ce

document, manquant de clarté et n’abordant pas des points tels que l’aspect préventif, j’ai eu

l’opportunité au cours de mon apprentissage, de participer activement à l’élaboration d’un

nouveau document : le SOGED (schéma d’organisation et de gestion de l’évacuation des déchets

verts). Cet outil se veut très pratique : une fiche par type de déchet qui indique les filières à

favoriser. Un bref extrait est indiqué en Annexe 12. Des informations sur la politique globale et la

réglementation y sont proposées. D’autre part, les formations qui attirent de plus en plus

d’agents chaque année sont à maintenir. Les chefs d’ateliers ont souvent insisté sur leur

importance.

De plus, des expérimentations ont lieu fréquemment dans les espaces verts, sans que le

service central en soit informé. Une réflexion a été abordée dans le but d’améliorer les échanges

et de permettre au service central de faire le lien entre les différents essais afin que les comptes

rendus soient rédigés et accessibles à tous.

4.3 La question de la réduction

Comme indiqué ci-dessus, la communication doivent également être faite sur l’aspect

préventif.

La réduction à la source consiste à ne pas sur fertiliser ni trop arroser les végétaux. Il s’agit

aussi de choisir le bon végétal au bon endroit. Cette question n’a que partiellement été traitée

au sein de cette étude. On considère que l’arrosage et la fertilisation sont raisonnés dès lors

qu’une méthode d’irrigation permet de calculer l’apport nécessaire en fonction des cultures, du

sol et du climat, et que la fertilisation répond à un plan de fumure déduit d’une analyse de sol.

Le choix de la palette végétale et de son organisation dans l’espace ne dépend pas que du SEJ

mais aussi du Service du Paysage et de l’Aménagement.

4.4 Les déchets verts (ou rémanents) : des produits… de qualité ?

Néanmoins, la production de déchets verts est inhérente à la vie d’un jardin et il sera

toujours question de valorisation. Au cours de l’étude, la notion de valeur ajoutée est apparue à

plusieurs reprises, mais il n’a pas été question de qualité des déchets verts réutilisés et la valeur

ajoutée n’a pas fait l’objet de quantification.

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Intérêts liés aux DV comme « produits »

Le réemploi de déchets verts produits dans le jardin peut être source d’économies.

L’utilisation du kit-mulching n’est pas encore très répandue dans les jardins mais elle permet

d’économiser des fertilisants. Le guide d’une pelouse durable indique que la réutilisation des

résidus de tonte permet une réduction de 25% à 35% des besoins en fertilisation (Association

des producteurs de gazon du Québec, Fédération interdisciplinaire de l'horticulture

ornementale, 2008). Le laboratoire d’agronomie de la ville de Paris, qui établit les plans de

fumure des pelouses, réduit les besoin de 40% en cas d’un maintien des résidus sur place.

Le compost peut permettre de réduire les utilisations de tourbe19 et il est un amendement

pour le sol.

Enfin, le paillage, notamment de broyat de rameaux (branches d’un diamètre inférieur à 7

cm) peut être très intéressant pour activer la vie microbienne du sol, en plus des nombreux

intérêts lié au paillage (maintien de l’humidité, protection contre le froid…). Ce BRF (bois raméal

fragmenté), concept né au Québec, a fait et continue de faire l’objet d’une littérature

foisonnante (Lemieux, 1995) (Asselineau, et al., 2007). Il serait intéressant de connaître la

quantité de broyat produit par le SEJ, ce qui dépend des pratiques au niveau des jardins. Par

exemple, le BRF n’en est plus si le bois n’est pas frais au moment du broyage (Mairie de Paris -

Services des Sciences et Techniques du Végétal, 2008). De même que pour le compost

commercialisé, une norme spécifique au paillage devrait voir le jour (Paysage Actualités, 2012).

Risques liés à l’utilisation des déchets verts

Voici une partie des inconvénients liés à l’utilisation des DV :

- Propagation de maladies par le maintien des feuilles en place ou l’utilisation de compost

non fini ;

- Transformation d’aires de micro compostage en « mini-décharge » du fait d’un sous-

dimensionnement et d’un manque de suivi et dégagement excessif de méthane en cas

de retournements non suffisants du compost (Soulage, 2010) ;

- Utilisation d’un compost de mauvaise qualité. En effet, contrairement aux composts

commerciaux (Radisson, 2012), le compost élaboré par les jardiniers n’est pas soumis à

une norme. En outre, les jardiniers peuvent demander une analyse de sol s’ils le

souhaitent mais n’y sont pas tenus.

- Risque de surdosage des produits issus des déchets verts, notamment du compost, qui

est susceptible de déclencher un phénomène de « faim d’azote »20 (Pépin, 2003).

19 Le terreau commercial acheté par la DEVE est composé de tourbe à hauteur de 70%. Ce matériau est

prélevé dans le milieu naturel.

20 La « faim d’azote » est un phénomène de compétition pour l’azote entre l’absorption par les plantes et

la réorganisation de la matière organique par les micro-organismes du sol.

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Conclusion

A l’issue de ce travail, un ratio annuel de production de déchets verts en fonction des codes

de gestion différenciée a été obtenu. Ce dernier pourra être utilisé pour anticiper le gisement

des futurs projets d’espaces verts et ainsi chercher à se rapprocher d’une absorption complète

par le site. Mais ce critère, seul, ne suffit pas car des objectifs d’usages et paysagers peuvent être

en contradiction avec une faible production de déchets verts. Ainsi, les notations de semences

pour le catalogue officiel des gazons n’intègrent pas la quantité de résidus produits mais plutôt

la densité, la couleur du feuillage ou encore la tolérance au piétinement (Gnis, 2011).

Dans les jardins existants, le ratio servira de base pour dimensionner les équipements de

gestions liés aux DV comme les aires de micro compostage et les broyeurs de végétaux.

L’analyse des modes de gestion a ensuite pu faire ressortir les déchets verts difficilement

valorisables. Des constats tels qu’une pratique assez peu répandue du kit-mulching, des

problématiques d’efficacité des broyeurs de végétaux ou encore des difficultés à suivre

correctement le processus de compostage, sont ressortis. Il existe donc encore des leviers pour

réduire la part des déchets exportés.

La gestion en interne a un coût économique et environnemental, même si ce dernier se

révèle bien plus faible que celui lié à une exportation. Il doit être considéré. Le temps passé ou

gagné à la gestion des déchets verts par les agents est une variable qu’il reste à mesurer.

La valorisation sur place semble encore difficile à mettre en œuvre pour certains agents qui

ne sont pas convaincus alors que, pour d’autres, les déchets verts constituent un produit à haute

valeur ajoutée. Une caractérisation plus fine de cette valeur (réduction des besoins en eau, en

fertilisant, amélioration de la vie microbienne dans le sol…) pourrait être un atout pour

communiquer sur la nécessité de réduire les exportations.

De plus, pour l’instant, le SEJ est très demandeur de broyat auprès du Service de l’Arbre et

des Bois car la production issue des résidus de tailles d’arbustes est loin de suffire. L’état des sols

parisiens permet une absorption accrue des déchets verts, mais nous ne savons pas ce qu’il en

sera dans quelques années. Le service des études végétales mène actuellement une

expérimentation de long terme sur l’utilisation répétée de paillage.

La travail réalisé au sein du SEJ a valeur d’exemplarité et mérite d’être partagé auprès des

autres gestionnaires d’espaces verts, internes à la ville de Paris ou extérieurs. Cette nécessité

d’échange est d’ailleurs soulignée dans le plan Biodiversité de Paris (Mairie de Paris, 2011 p. 44).

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Table des sigles et abréviations

Sigle Signification

ACV Analyse du Cycle de Vie

ADEME Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie

Apur Atelier parisien d’urbanisme

BRF Bois Raméal Fragmenté

CEMAGREF Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts

CNFPT Centre Nationale de la Fonction Publique Territoriale

CPH Centre de Production Horticole

CSDU Centre de Stockage des Déchets Ultimes

DEVE Direction des Espaces Verts et de l’Environnement

DJS Direction de la Jeunesse et des Sports

DPE Direction de la Propreté et de l’Eau

DPJEV Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts

DS Décorations saisonnières

DV Déchets Verts

DVD Direction de la Voirie et des Déplacements

équ. CO2 Equivalent dioxyde de carbone (en pouvoir réchauffant)

GES Gaz à Effet de Serre

ICPE Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

IRSTEA Institut national de Recherche en Technologie pour l’Environnement et l’Agriculture

MIR Méthode d’Irrigation Raisonnée

SAB Service de l’Arbre et des Bois

SC Service des Cimetières

SEJ Service d’Exploitation des Jardins

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Liste des annexes

ANNEXE 1 : EXTERNALITES NEGATIVES LIEES A LA MAINTENANCE DES ESPACES VERTS ----------------------------- 62

ANNEXE 2 : CHRONOLOGIE DE LA GESTION DIFFERENCIEE : ACTEURS, CATALYSEURS -------------------------------- 62

ANNEXE 3 : EXTRAITS DU REFERENTIEL DE GESTION DIFFERENCIEE -------------------------------------------------------- 63

ANNEXE 4 : RATIO ETABLIS (CONTEXTE D’ETUDES NON DEFINI) ------------------------------------------------------------- 64

ANNEXE 5 : RESULTATS SUR LA STRATE HERBACEE (F. CAVY) ---------------------------------------------------------------- 65

ANNEXE 6 : FICHES DE TERRAIN POUR LE SUIVI DES DECHETS VERTS (6 PAGES) ---------------------------------------- 66

ANNEXE 7 : DONNEES RECOLTEES PAR CODE DE GESTION DIFFERENCIEE ------------------------------------------------ 73

ANNEXE 8 : NOMBRE D’ARBRES PAR SITE ------------------------------------------------------------------------------------------ 74

ANNEXE 9 : ETUDE D’UN INDICATEUR DE VOLUME DE FEUILLES DEPLACEES -------------------------------------------- 75

ANNEXE 10 : EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE – ENQUETE DANS LES DIVISIONS (5 PAGES) ---------------------------- 76

ANNEXE 11 : SURFACES ET PERIODES DE PRODUCTION POUR LA DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL -- 80

ANNEXE 12 : BILAN SUR LA PRATIQUE DU BROYAGE A L’ATELIER DU 5EME

ARRONDISSEMENT -------------------- 81

ANNEXE 13 : EXTRAIT DU SOGED DEDIE AUX DECHETS VERTS --------------------------------------------------------------- 88

ANNEXE 14 : ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT ------------------------------------------------------------------------------------ 89

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Annexes

Annexe 1 : Externalités négatives liées à la maintenance des espaces verts

Annexe 2 : Chronologie de la gestion différenciée : acteurs, catalyseurs

JARDIN

Lieu de nature à contempler

Lieu d’usages

Habitats pour la faune et la flore ordinaire

Production de déchets verts

Consommation d’énergie non renouvelabe

Consommation d’eau

Apport de terre et substrat

issus du milieu naturel

Soin des végétaux

Désherbage à base de produits

chimiques

Fertilisation à base de produits

chimiques

Production de déchets

spéciaux et toxiques en quantités

dispersées

Années 1960-1970

Fin des années 1960

Années 1970

Années 1970-1980

Années 1993-1994

Après 1995

Pratique généralisée de la gestion horticole

Apparition d’un système critique

Emergence d’une gestion plusenvironnementale de la nature dans les villes du Nord de l’Europe

Troisservices d’espaces verts français pionniers : Rennes, Orléans, Paris

Diffusion de ces pratiques : Séminaire de Rennes 1993Colloques européens 1994/2000

-Politiquesglobales dites durables des villes- Projets d’esthétique naturelle- Projets de biodiversité-…

DIFFU

SION

Revendications d’ordre politique, scientifique, philosophique, esthétique

Demande socialeDemande des élus verts,Pression des gestionnaires scientifiques

Initiatives d’individus

Réseaux professionnelsterritoriaux, CNFPT

Motivations politiques, techniques, artistiques, scientifiques, urbanistiques

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Annexe 3 : Extraits du référentiel de gestion différenciée

Ici sont présentées des fiches extraites du référentiel de gestion différenciée de la Ville de Paris.

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Annexe 4 : Ratio établis (contexte d’études non défini)

M³ / M²

Gazon 0,0017

Arbustes 0,0040

TB 0,0018

Rosiers 0,0035

Décorations florales 0,0480

Vivaces 0,0030

M³/arbre

Arbres 0,1500

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Annexe 5 : Résultats sur la strate herbacée (F. Cavy)

Le tableau ci-dessous est tiré du rapport de Frédéric Cavy. En multipliant les rations par

tonte, fauche ou débrousaillage, par le nombre d’opérations, on obtient un ratio annuel pour les

différents codes de gestion différenciée (P1, P2, Pr1, Pr2, Fr).

Afin de rester homogènes avec les unités choisies dans ce rapport, les résultats annuels sont

exprimés en L / 100 m². Les résultats s’appuient sur l’hypothèse d’une production constante à

chaque opération génératrice de DV.

Les résultats obtenus sont les suivants :

Pour les pelouses et la prairie 1, il semble risqué d’extrapoler els ratios obtenus sur 5

semaine à des ratios annuels. De plus, peu de sites pilotes sont pris en comtpe et la variation

entre les deux sites pilotes pour P1 et P2 est très forte.

La variation pour les prairises Pr2 est par contre assez faible, nous pourrons comparer ce

ratio avec les données de la campagne de mesures.

Code Site

Péguy 1098

Monceau 176

Péguy 1218

Monceau 80

Monceau 256

Montsouris 176

Péguy 216

Monceau 256

Montsouris 256

Fr Péguy 165

Moy. : 243

Ecart type : 23

Ratio annuel (L/100 m²)

P1

P2

Pr1

Pr2

Moy. : 637

Ecart type : 652

Moy. : 649

Ecart type : 805

Moy. : 216

Ecart type : 57

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Annexe 6 : Fiches de terrain pour le suivi des déchets verts (6 pages)

Présentation : approche mode de gestion des déchets verts

Les fiches suivantes s'insèrent dans la campagne de mesures des déchets de 2011- 2012. Celle-ci a été

présentée à la réunion du 16 mai 2011. Les données seront récoltées via 2 approches.

Présentation des fiches du documents

Cartographie : La cartographie du jardin a pour fonction de coder les différentes parcelles suivant la manière dont elles sont

gérées. Ainsi, les parcelles d'arbustes qui sont taillées en même temps seront regroupées en un seul code parcelle,

de même pour les autres strates. Plusieurs parcelles de la même catégorie de gestion différenciée pourront ainsi

être regroupées en un seul code (ex. : P2a) . Grâce au plan de gestion différencié à jour, les surfaces pourront

être calculées.

Fiches terrain : Ces 5 fiches correspondent aux 5 catégories de déchets verts suivantes :

--> Résidus de tontes ou de fauches

--> Feuilles

--> Résidus de tailles

--> Résidus de plantes ou fleurs

--> Résidus d'adventices

Ce sont ces fiches qui seront utilisées sur le terrain. Un jeu de 5 fiches de terrain correspond à un secteur de

jardinage.

A chaque opération productrice de déchets verts, la fiche correspondante sera remplie. Il est important d'avoir

effectué le code des parcelles décrit pour la fiche "Cartographie" pour pouvoir remplir ces fiches. Dans ces fiches,

4 cas de figures sont possible :

1. Le DV est laissé sur la parcelle

2. Le DV est utilisé en paillage (ou compostage suivant le jardin) dans le jardin pilote

3. Le DV est utilisé en paillage ou compostage dans un autre jardin

4. Le DV est exporté en benne SITA

Pour le calcul des volumes, le type de contenant utilisé pour la collecte ou le transport du DV est à précisé. Afin de

limiter le nombre de caractères à indiqué, des codes seront créés pour chacun des contenants . L'ensemble des

contenants possibles pour chacun des types de déchets verts est à précisé dans le tableau "Contenants et

codes". Les volumes correspondant au contenant plein sont à préciser en colonne Q. Cette opération est

primordiale pour l'analyse des données. Merci d'y être le plus précis possible

Remarque : Un DV produit peut avoir plusieurs destinations. Si une partie est compostée et une autre paillée,

merci de remplir une ligne pour chaque cas.

Les fiches terrains sont à renvoyer en format informatique toutes les 2 semaines.

Vos statistiques vous seront régulièrement envoyés.

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Cartographie

Code des parcelles de l'espace vert

Ci-dessous une cartographie de l'espace vert codée pour les mesures déchets verts.

Les parcelles y sont codées selon les pratiques usuelles mises en place. Par exemple, si toute la pelouse P1 y est

tondue en une fois, elle ne correspondra qu'à un code.

Carte à insérer

Pr2

Pr2

Arbuste

Arbuste

Pelous

Pelouse

Pelouse

Arbustes DSDVI

DVI

DVI

DS

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Code Volume (L)

PP 120

MP 340

GP 660

Me 1000

L 1

1. Sur place

P * C * P * C *

25 P2 X MP 1

26 Pr2 X Me 3

27 P2 X MP 2

31 P2 X GP 1

31 P2 X L 220

Sem,

Code parcelle

émettrice

Kit mulching

Case à

cocher

MéthodeC

ase à

cocherNb

contenants

Cause

Sanitaire : S

Autre : précisez

Code

contenant

Jardin de

destination

Code

contenant

Nb

contenants

Petite poubelle

Contenant

Moyenne poubelle

Code

contenant

Nb

contenants

MéthodeC

ase à

cocher

Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches

2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA

*

P : Paillage

C : Compostage

Plan du secteur/jardin :

Tout le jardin

Fiche terrain

Péguy

Grande poubelle

Meule

Litre

Résidus de tontes ou fauches

Contenants et codes

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Code Volume (L)

M3 1000

L 1

1. Sur place

P * C * P * C *

25 T30 X M3 2

30 T30 X L 800

30 RF X L 120

32 RF X M3 1

Remarques :

Fiche terrain

Péguy

Résidus de tailles d'arbustes

Production DV Devenir et quantification des résidus de tailles d'arbustes

2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA

*

P : Paillage

C : Compostage

Code

contenant

Nb

contenants

MéthodeC

ase à

cocherN°

Sem,

Code parcelle

émettrice

Case à

cocher

MéthodeC

ase à

cocherNb

contenants

Cause

Sanitaire : S

Autre : précisez

Code

contenant

Jardin de

destination

Code

contenant

Nb

contenants

Plan du secteur/jardin

Tout le jardin

Contenant

Mètre cube

Litre

Contenants et codes

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Code Volume (L)

1. Sur place

P * C * P * C *

Remarques : Merci de préciser si les arbres à l'origine des feuilles ne se trouvent pas dans le jardin pilote.

*

P : Paillage

C : Compostage

Fiche terrain

Péguy

Feuilles

N° Sem, Code parcelle

MéthodeC

ase à

cocher

Production DV Devenir et quantification des feuilles

2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA

Plan du secteur/jardin

Tout le jardin

Contenant

Contenants et codes

Nb

contenants

Cause

Sanitaire : S

Autre : précisez

Code

contenant

Nombre approximatif de caduques dans le secteur :

Jardin de

destination

Code

contenant

Nb

contenants

Code

contenant

Nb

contenants

MéthodeC

ase à

cocher

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Code Volume (L)

MAN A déterminer !

L 1

1. Sur place

P * C * P * C *

25 DS X MAN 1

27 DVI X L 120

28 DS X L 60

29 DS X MAN 1

30 DS X L 30

32 DS X L 50

32 DS X L 40

Merci de remplir cette fiche lorsqu'une quantité notable de fleurs et/ou plantes est évacuée.

Remarques :

Fiche terrain

Péguy

Contenant

Litre

Résidus de fleurs et plantes

Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches

2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA

*

P : Paillage

C : Compostage

Plan du secteur/jardin :

Tout le jardin

Code

contenant

Nb

contenants

MéthodeC

ase à

cocherN°

Sem,

Code parcelle

émettriceCase à cocher

MéthodeC

ase à

cocher

Contenants et codes

Nb

contenants

Cause

Sanitaire : S

Autre : précisez

Code

contenant

Jardin de

destination

Code

contenant

Nb

contenants

Manne

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Code Volume (L)

PP 120

MP 340

GP 660

L 1

1. Sur place

P * C * P * C *

26 Adv-Péguy X GP 2

28 Adv-Péguy X PP 1

29 Adv-Péguy X PP 1

30 Adv-Péguy X L 200

33 Adv-Péguy X PP 1

Merci de remplir cette fiche lorsqu'une quantité notable d'adventices est évacuée.

Remarques :

Fiche terrain

Péguy

Contenant

Litre

Moyenne poubelle

Résidus d'adventices Grande poubelle

Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches

2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA

*

P : Paillage

C : Compostage

Plan du secteur/jardin :

Tout le jardin

Code

contenant

Nb

contenants

MéthodeC

ase à

cocherN°

Sem,

Code parcelle

émettrice

MéthodeC

ase à

cocher

Contenants et codes

Nb

contenants

Cause

Sanitaire : S

Autre : précisez

Code

contenant

Jardin de

destination

Code

contenant

Nb

contenants

Petite poubelle

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Desruelles Oui 10 Oui 333 Oui Non

Temple Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non

Monceau Oui Non

Damia Oui 642

Foureau Oui Non Oui 85

Péguy Oui 92 Oui 1751 Oui 379 Oui 112

Le Gall Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non

Montsouris

Citroën Oui 30 Oui Non Oui Non Oui Non

Saint-Cloud Oui 230 Oui 635 Oui Non

Lutherking Oui Non Oui Non

Eole Oui 1206

Dampierre Oui 30 Oui 79 Oui Non Oui Non

Naturel Oui 600

Nombre de sites 1 0 9 4 6 4 10 5 5 1 5 1

Strate arbustive

RFT10 T20 T30 T40 TB

Annexe 7 : Données récoltées par code de gestion différenciée

Cinq des quatorze sites pilotes n’ont pas été en mesure de fournir des données exploitables

(indiqués en orange sur les tableaux). Parmi les 11 autres sites, certains codes de gestion

différenciée n’ont pas généré de déchets verts ou ont fait l’objet d’oublis (également en orange au

niveau des colonnes « traité »). Les chiffres donnés pour les codes de gestion différenciée « traités »

sont les surfaces pour lesquelles les chiffres de production de déchets verts ont été transmis

(hormis pour les haies T20 où c’est la longueur qui est donnée en mètres linéaires). Elles sont

exprimées en m².

Strate herbacée

P1 P2 Pr1 Pr2 L1

Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité

Desruelles Oui 188

Temple Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non

Monceau Oui Non Oui Non

Damia Oui 262

Foureau

Péguy Oui 1577 Oui 2902

Le Gall Oui Non Oui Non Oui Non

Montsouris Oui Non Oui Non

Citroën Oui 15500 Oui Non Oui Non

Saint-Cloud Oui 2825

Lutherking Oui Non Oui Non

Eole Oui 6611 Oui 4795

Dampierre Oui 320 Oui 25

Naturel Oui 490 Oui 320

Nombre de sites 5 2 10 4 4 1 6 3 2 1

Concernant la strate herbacée, on constate qu’environ la moitié des sites pilotes ont permis

d’obtenir des données exploitables pour la majorité des codes de gestion différenciée. Néanmoins,

seul un site sur quatre sites concernés a fourni des données concernant les résidus de tonte des

prairies de type 1 (Pr1).

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Aucune donnée sur les T10 (topiaires) n’a été récoltée. Les arbustes taillés en topiaires sont très

rares dans les jardins du SEJ.

Seul un massif de terre de bruyère (TB) est pris en compte dans la campagne de mesure mais, de

même que les T10, les TB ne sont pas très fréquents dans les jardins.

Annexe 8 : Nombre d’arbres par site

Site Nombre d’arbres

Dampierre 13

Desruelles 21

Eole 268

Péguy 181

Saint-Cloud 133

Desruelles 6 Oui 104

Temple Oui Non Oui Non

Monceau Oui Non

Damia

Foureau Oui 379

Péguy Oui 65 Oui 600

Le Gall Oui Non Oui Non

Montsouris

Citroën Oui Non Oui Non

Saint-Cloud Oui 47 Oui 309

Lutherking

Eole Oui 1775

Dampierre Oui 39

Naturel

Nombre de sites 7 4 8 5

DS DVI

Strate florale

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Annexe 9 : Etude d’un indicateur de volume de feuilles déplacées

Nous cherchons à savoir s’il est envisageable d’utiliser la proportion de surface pouvant

facilement recevoir des feuilles mortes pour déterminer le volume de feuilles déplacées par arbre.

Pour cela, nous avons choisi de définir comme surface pouvant facilement recevoir les feuilles

mortes :

- Les massifs de T30 (arbustes à bois décoratif ou floraison intéressante ou bois décoratif) - Les massifs de T40 (arbustes libres) - Les massifs de TB (terre de bruyère) - Les sous-bois

Remarque : Le volume déplacé par arbre concerne le ratio corrigé (en fonction de la proportion de feuilles qui

tombent sur la voirie ou, au contraire, de feuilles qui sont issues d’arbres d’alignement).

Pour rappel, les feuilles qui tombent sur la voirie ne sont pas gérées par le SEJ mais pas la Direction de la Propreté

et de l’Eau (DPE).

On s’aperçoit que la courbe obtenue suit une loi exponentielle (R² = 0,93). Toutefois, la

puissance d’un test statistique ne permettrait pas de tirer des conclusions exploitables sur le lien

entre le volume de feuilles déplacées et le pourcentage de surface d’accueil des feuilles mortes. Il

serait intéressant d’effectuer d’autres mesures pour travailler sur un nombre de données qui soit

statistiquement significatif.

y = 30,385e-4,466x

R² = 0,9328

0

5

10

15

20

25

30

35

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

Pro

po

rtio

n d

e s

urf

ace

d'a

cce

uil

de

s fe

uill

es

mo

rte

s (%

)

Volume de feuilles déplacées par arbres (m³ / arbre)

Exponentielle

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Division 19

Atelier de jardinage 19 Sud

Chef d'atelier Eric De Groote

Nom du jardin Surface

Monseigneur Maillet (Sq.) 3950m²

Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) 46880m²

promenade Amalia Rodrigues

(anc.Algérie (Sq. bd d'))15047m²

Regard de la Lanterne (J. du) 994m²

Compans (J. rue) 2444m²

Notre-Dame de Fatima (J. de) 5395m²

Eugénie Cotton (Sq.) 1450m²

Serge Gainsbourg (J.) 13520m²

Surface totale 89680m²

Questionnaire : point sur la gestion des DV

Données générales

Annexe 10 : Exemple de questionnaire – enquête dans les divisions (5 pages)

Cette annexe présente un des questionnaires qui a été remis, celui de l’atelier de jardinage 19

Sud. Sur les 48 chefs d’ateliers, 44 ont transmis le questionnaire remplis.

Toutes les informations n’ont pas été traitées au sein de ce rapport, notamment la question qui

concerne les causes majeures d’exportation et les espaces verts concernés (ex. : mauvaise

dégradabilité des végétaux, manque de place…). L’objectif de ce mémoire est avant tout la

détermination de production de déchets verts en fonction des codes de gestion différenciée. Il a été

jugé intéressant d’aller au-delà en prenant en compte les avis des chefs d’ateliers. L’analyse plus

poussée des résultats de l’enquête pourra être effectuée par la suite :

- Causes d’exportations des déchets verts ; - Pratique de l’exportation en vue de l’incinération (ordures ménagères) ; - Sites où le broyage est pratiqué ; - Mutualisation du matériel (notamment des broyeurs) entre ateliers et entre division. -

Les questions liées à la satisfaction concernant le marché d’exportation et de valorisation des déchets verts n’ont

pas non plus été abordées. Elles l’ont été dans le but de faire le bilan du marché actuel dont la procédure de

renouvellement a été initiée. L’analyse du marché sort du cadre de ce mémoire. Dans l’étude qui précède, le marché

est vu comme la solution alternative en cas d’impossibilité de gestion in situ.

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● L'atelier a-t-il accès au matériel nécessaire pour la gestion des déchets verts ?

Oui Non Fréquence Atelier(s) emprunteur Fréquence Atelier(s) prêteur

Tondeuses kit-mulching X

Broyeurs X Occasionnellement 19 ND

Girobroyeurs

Autre (précisez) :

……………………………………….

● Quelles pratiques sont mises en place dans l'atelier ? Quelle satisfaction par rapport à ces pratiques ?

Kit-mulching

Paillage

Aire de micro compostage

Autre

Merci de préciser si vous utilisez d'autres

méthodes de valorisation

(ex. : bac de compost)

Dates Volume

Monseigneur Maillet (Sq.) XOu au Chapeau

RougeX

Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) X X X 7

promenade Amalia Rodrigues (anc.Algérie (Sq. bd

d'))X

Ou au Chapeau

Rouge

Regard de la Lanterne (J. du) XOu au Chapeau

Rouge

Compans (J. rue) XOu au Chapeau

RougeX

Notre-Dame de Fatima (J. de)Ou au Chapeau

Rouge

Eugénie Cotton (Sq.) (anc. 190202 de 1969) XOu au Chapeau

RougeX

Serge Gainsbourg (J.) X

Hérold (jar.) (ancien Hopital)Ou au Chapeau

Rouge

Permanente (m³)Temporaire

Rubrique 1 : Equipements liés à la gestion des déchets verts / Méthodes de valorisation des déchets verts

Matériel mécanique : données globales

Satisfait

Remarques

La fréquence des tontes est augmentée et il faut que l'herbe ne soit pas trop humide autrement cela laisse des paquets d'herbe

Aire de

microcompostage

Autre méthode

(à préciser)

Compostage Bennes SITA

Kit-mulching

Satisfait

Avis sur les modes de gestions mis en place

Degré de satisfaction

Rendu estétique aléatoir, broyat en petite quantité, sauf avec le broyat du SAB disponible en quantité et donc plus homogène à la

livraison

Un broyeur qui accepterait les mottes des décos flo serait utile

Très satisfait

Sur place

Cette rubrique doit permettre de faire le bilan de l'équipement disponible pour la gestion des déchets verts :

- matériel et équipement visant à réduire la production ou absorber les déchets verts

- bennes de collecte des résidus dans le cadre du marché d'exportation

(inclut les bennes permanentes et les éventuelles bennes temporaires)

Jardins

Satisfaction du besoin

(cochez la case

correspondante)

Prêt à un autre atelier Emprunt à un autre atelier

Broyage

Autre site

Données par jardins

Satisfait

Circulation piétonne dans le parc du Chapeau Rouge et au dessus des tympans du périphérique du jardin Gainsbourg . Usage

cependant limité.

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● Quels sont les causes majeures d'exportation (que ce soit en ordures ménagères ou en benne SITA) des déchets verts et les sites concernés ?

Traitement

entièrement in

situ

Export vers autre jardin

(traitement / benne)

(si possible préciser le

jardin et le type de

Période

Type de

déchets

(feuilles,

tontes, tailles,

Quantités

estimées

(si possible)

Commentaires

Monseigneur Maillet (Sq.)Toute

l'année tout

5x 750

litres x

Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) X

promenade Amalia Rodrigues (anc.Algérie

(Sq. bd d'))

Regard de la Lanterne (J. du) Idem Idem Idem x

Compans (J. rue) Idem Idem Idem x

Notre-Dame de Fatima (J. de)

Eugénie Cotton (Sq.) (anc. 190202 de

1969)Idem Idem Idem x

Serge Gainsbourg (J.)

Hérold (jar.) (ancien Hopital)

Collecte en bacs à déchets verts difficilement envisageable à cause des horaireet jours de passage et des jours de marché pour le secteur

place des Fêtes

Rubrique 2 : Exportation de déchets verts

Données par jardin sur l'exportation en ordures ménagères (OM)

Solutions possibles si exportation avec les OM

Benne temporaireAutre jardin

(paillage/compost)

Autre

jardin

(benne)

Solution

technique

(ex. bac

compost)

Square Maillet

Chapeau Rouge

ND de Fatima

État actuel de gestion des déchets verts

Pas d'exportation OM Exportation avec les OM

Remarques sur l'exportation en ordures ménagères :

Autre (préciser) : ……………………………………………………………

Maillet, Regard de la Lanterne, E Cotton,

Compans

Marché 3 fois par semaine autour du jardin

Feuilles de marroniers

Cosses de Catalpa

Petis jardin du secteur Place des Fêtes

Principaux jardins concernés Remarques

Causes d'exportations (autres que le manque de temps)

Jardin

Présence de déchets d'usagers (papiers, capsules, mégots…)

Sanitaire (végétaux malades)

Mauvaise dégradabilité des végétaux

Stockage très limité

Acceptation du public

Palette végétale (ex. surface de massifs trop petites)

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Réactivité de

l'entreprise

Etat des bennes

Autre remarque

Rubrique 3 : Remarques générales

● Si l'atelier possède une ou des benne(s) à déchets verts, êtes-vous satisfait de la prestation ?

Très bonne

Peu de bennes sales ou endommagées

● Avez-vous déjà fait appel à la prestation "parc à feuilles" du marché ? Si oui, qu'en avez-vous pensez ?

Non

● De manière générale, est ce que la gestion des déchets verts vous parait problématique ?

(Si oui, merci d'en préciser les raisons)

Oui Le changement des habitudes est difficile à instaurer. Il faut du matériel adapté et du personnel compétent

pour l'appliquer.

● Sous réserve de disposer du matériel et de l'espace de stockage nécessaire, quelle réduction

d'exportation en benne SITA vous semble réalisable ?

Remarque : Autrement dit, quelle est la part de déchets verts exportés qui vous paraît

incompressible (pour des raisons sanitaires, de manque de temps ou de difficulté de valorisation des

déchets verts → esthétique du paillage...)

30% en étant optimiste

● Avez-vous des suggestions à faire pour l'amélioration de la gestion des déchets verts et du marché en cours (ajout de

prestations par exemple) ?

Qualification des agents nouvellements embauchés. La gestion des déchets verts pourrait faire parti des

critères de sélection. Sans du personnel motivé le matériel ne sert à rien.

Les nouveaux arrivants devraient adhérer plus facilement aux méthodes alternatives.

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Annexe 11 : Surfaces et périodes de production pour la détermination du gisement global

Le tableau ci-dessous indique le pourcentage de production annuelle (en volume) pour chaque type de déchet vert en fonction du code de

gestion différenciée à l’origine.

Les surfaces totales extrapolées sont :

Pour le nombre d’arbres, nous prenons 38 000. Concernant les adventices la surface de référence est la surface totale d’espaces verts (416 ha).

On obtient donc les productions annuelles globales suivantes en utilisant les ratios obtenus par la campagne de mesures:

Feuilles T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DVI DS Adventices

Janvier 1% 3% 0% 11% 0% 0% 0% 6% 0% 0% 0% 8% 0% 5%

Février 1% 0% 0% 19% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 47% 0% 0%

Mars 0% 27% 1% 12% 0% 63% 7% 0% 0% 0% 0% 9% 0% 0%

Avril 1% 0% 21% 0% 75% 0% 10% 5% 9% 0% 0% 0% 0% 10%

Mai 1% 0% 5% 2% 0% 0% 9% 17% 16% 0% 0% 1% 47% 9%

Juin 1% 6% 24% 23% 0% 0% 13% 4% 4% 25% 0% 0% 0% 22%

Juillet 0% 0% 25% 3% 0% 0% 8% 12% 8% 0% 0% 0% 0% 21%

Août 2% 0% 7% 13% 0% 37% 11% 31% 21% 16% 0% 1% 3% 10%

Septembre 9% 30% 0% 11% 25% 0% 18% 24% 25% 12% 73% 0% 50% 11%

Octobre 32% 14% 17% 1% 0% 0% 7% 0% 0% 0% 27% 5% 0% 10%

Novembre 25% 0% 0% 5% 0% 0% 18% 0% 0% 0% 0% 23% 0% 0%

Décembre 27% 20% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 16% 48% 0% 6% 0% 2%

100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 99% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Code de gestion T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DVI DSEvaluation globale 48,8 35,3 26,3 2,8 2,8 94,1 44,2 15,2 5,2 1 4,32 2

Unité km de long ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha

Feuilles T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DS DVI AdventicesProduction annuelle

(m³)8740 2596 2753 1973 48 501 7137 2768 683 140 14 1277 138 1320

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Annexe 12 : Bilan sur la pratique du broyage à l’atelier du 5ème arrondissement

Analyse comparative entre une gestion en interne par broyage et une exportation sans broyage

Les volumes de tailles qui sont broyées au niveau de l’aire technique du jardin Tino Rossi

concernent l’ensemble des tailles de l’atelier de jardinage du 5ème arrondissement. Les jardiniers

broient environ 10 fois par an (une opération de broyage tous les 1,5 mois).

Le jour de la visite, le tas de branches était plus petit que d’habitude d’environ 4 fois. Nous

avons pu mesurer le volume foisonnant qui était de 6,9 m³. Pour une opération habituelle, le

volume de résidus de tailles foisonnant est donc d’environ 27 m³ à chaque opération, ce qui donne

un volume total à broyer de 270 m³ par an.

L’analyse comparative des deux modes de gestion (broyage en interne et réutilisation par les

jardiniers ou exportation par le marché21 et achat de paillage commercial) a été traitée à travers

trois aspects :

- Economique : par rapport aux frais que la gestion engendre pour le SEJ.

- Environnemental : à travers un bilan carbone.

- Humain : en ce qui concerne les risques pour les jardiniers et leur avis sur cette pratique.

Dans les deux cas, nous n’avons pas pris en compte l’acheminement des résidus de tailles

jusqu’à l’aire de stockage. Cette variable n’est pas mesurable directement et les estimations

risqueraient d’être trop éloignées de la réalité. Pour avoir connaissance des paramètres liés à

l’acheminement (temps passé, consommation d’essence…), il faudrait effectuer un suivi, ce qui

n’est pas fait au sein des ateliers de jardinage du SEJ. En outre, étant donné que l’ensemble des

résidus de taille est broyé sur le site de Tino Rossi pour l’atelier de jardinage 5, dans les deux

scénarii que nous comparons ici, les déplacements liés à l’acheminement vers le site de broyage ou

vers la benne de déchets verts (selon le scénario) seront les même.

1 BILAN ECONOMIQUE

1.1 Broyage en interne par les jardiniers du SEJ

1.1.1 Main-d’œuvre

Deux opérateurs se chargent de l’opération de broyage au niveau du jardin Tino Rossi. L’un

prépare les tas de branches et coupent celles qui le nécessitent et le second effectue le broyage en

lui-même.

Même si tout le temps n’est pas passé à broyer, le temps de manutention est pris en compte

(préparation du broyeur, déplacement du véhicule qui réceptionne le broyat s’il est plein).

21 Notons que le site de broyage et la benne « déchets verts » sont localisés au niveau de la même aire

technique au niveau du Jardin Tino Rossi.

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On peut donc compter 2 agents qui travaillent 10 jours sur 1 année pour effectuer le broyage

de l’atelier :

Main-d’œuvre = 10*2*127,33 soit 2 547 €

1.1.2 Amortissement du matériel

Matériel utilisé spécialement pour le broyage : Broyeur de branche

Marque : Saelen

Modèle : Cougar EVO 18 ER

Le prix moyen de ce modèle de broyeur acheté à la DEVE est de 12 203 € TTC et il a une durée

d’amortissement de 8 ans.

Nous considérons que les coûts liés aux réparations et au changement de pièces

(remplacement de couteaux, consommation d’huile…) sont négligeables. Le coût engendré par

l’amortissement du matériel est donc :

Amortissement matériel = 12 203 / 8 soit 1 525 €

Remarque : Nous n’avons pas pris en compte les réparations et changements de pièces éventuelles effectués sur le

broyeur, mais, en contrepartie, l’amortissement du matériel est surévalué puisque le broyeur de l’atelier de

jardinage du 5ème

arrondissement est parfois emprunté par l’atelier de jardinage du Champs de Mars

(occasionnellement, c’est-à-dire moins de 10 fois par an, d’après le chef d’atelier du 5ème

).

1.1.3 Consommation de carburant

La seule consommation du broyeur est prise en compte. On néglige l’utilisation du tracteur

pour déplacer le broyat. En effet, si le broyat n’avait pas été produit par le SEJ, le broyat de

substitution aurait probablement été déplacé.

La consommation en carburant du broyeur utilisé par le site de Tino Rossi est estimée à 4L/h22

sur la fiche technique. Les jardiniers confirment cette consommation car ils ont à faire le plein une

fois au cours d’une journée de broyage et le réservoir à une contenance de 8,5 L. Ils utilisent donc

17 L pour une utilisation qui dure entre 4 et 5 heures, soit 4 L/h.

Sachant que 10 opérations de broyage sont effectuées à l’année et que le moyen du carburant

(essence) depuis avril est de 1,62 €/L, on obtient un coût de carburant annuel de :

Consommation carburant = 275 €

1.1.4 Refus de broyage

Environ 10% des arbustes ne peuvent pas être broyés (épineux, présence de champignons,

autres raisons sanitaires…). Dans ce cas ils sont exportés en benne SITA. La benne de Tino Rossi a

une contenance de 14 m³. Nous estimons que chaque année, les « refus de broyage » représente la

rotation d’une benne.

22 Source : http://www.agroservice.fr/sections.php?op=viewarticle&artid=330

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Le BPU du marché de collecte et de valorisation biologique des déchets verts (lot 2) donne un

prix par rotation de 117 € HT. La TVA sur ce marché est de 7% et le coefficient d’actualisation pour

l’année en cours est 6,1%. Cette année, le prix pour la rotation d’une benne est donc de 132,7 €.

Ainsi on obtient :

Rotation de la benne de refus de broyage = 265 € TTC

Le coût de valorisation de déchets verts via le marché est facturé à la tonne. Le CEMAGREF

(actuel IRSTEA) propose une densité des tailles d’arbustes et de haies entre 150 et 200 kg/m³ tandis

que l’association Biomasse Normandie donne 110 kg/m³. Nous choisissons une densité moyenne de

145 kg/m³. 28 m³ de tailles pèse donc 4,06 tonnes.

Le coût de la valorisation d’une tonne de déchet est était donné à 52 € HT dans le BPU de 2009,

ce qui donne un coût actualisé de 59 € par tonne. On obtient alors :

Valorisation des refus de broyage = 236 € TTC

1.2 Exportation des tailles non broyées par le marché SITA23

Il n’y a donc aucun coût de main-d’œuvre à prendre en compte dans le cas d’une exportation

des résidus de tailles. Les tailles exportées n’étant pas broyées, c’est le volume foisonnant que nous

utilisons.

1.2.1 Rotations de bennes

Un volume de 270 m³ nécessite 20 rotations de bennes de 14 m³.

Les coûts de rotation et valorisation ont déjà été donnés ci-dessus. Ainsi, pour 20 rotations le

coût est de :

Rotations de benne pour l’ensemble des tailles d’arbustes = 2 654 € TTC

1.2.2 Valorisation des résidus de taille

En prenant la même densité moyenne que précédemment (donc un poids total de 39,15 T), on

trouve :

Valorisation de l’ensemble des résidus de taille = 2 310 € TTC

1.2.3 Achat de broyat pour le paillage

Il est important de préciser que les jardiniers ont un besoin de broyat et que le broyat qu’ils

produisent, en plus de celui qui leur est fourni par leur SAB, serait acheté s’il n’était pas élaboré sur

place.

Lors du broyage du 30/10/2012 au jardin Tino Rossi, le volume de tailles qui a été broyé a été

estimé à 6 m³ (une partie n’a pas été broyée car des champignons s’étaient développés). Le volume

de broyat obtenu a été estimé entre 1 et 1,5 m³. Nous considérons donc qu’1 m³ broyat est obtenu

à partir de 4,5 m³ de résidus de tailles foisonnants. En une année, le broyage de résidus de tailles

23 SITA est l’entreprise prestataire actuelle pour le marché d’exportation et de valorisation des DV.

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d’arbustes permet ainsi d’obtenir environ 54 m³ de broyat (243 m³ de volume foisonnant / 4,5). 540

m³ est donc le volume de broyat que l’atelier achète en plus s’il a exporté ses résidus de tailles.

Deux scénarii sont envisageables pour l’achat de broyat non produit par le SEJ. D’une part, il

peut obtenir du broyat par le SAB (sous réserve que le stock soit suffisant). Dans ce cas, le coût de

production n’est pas inclut (mais pourtant il existe, même s’il est supporté par le SAB et non le SEJ).

Le coût du transport de broyat jusqu’au site où il est utilisé est estimé à 15 €/m³. Le prix des 54 m³

de broyat est donc pour le SEJ :

54 m³ de broyat du SAB = 2350 €

Notons que ce coût est sous-estimé, ne s’agissant que du transport. En outre, la fourniture actuelle de broyat par le

SAB est inférieure aux besoins du SEJ. Le SAB avait évalué les besoins du SEJ en broyat à 13 000 m³. Entre octobre

2011 et octobre 2012, le SAB n’a pu fournir que 2 700 m³ de broyat au SEJ. Il est donc plus probable que l’atelier de

jardinage se fournisse en broyat commercial par l’intermédiaire d’un marché (voire même hors marché).

Nous disposons de prix de paillage commerciaux pour l’année 2010. Celui qui se rapproche le

plus du paillage produit par le SEJ est le paillage criblé en vrac distribué par camion de 9,6 T. Le prix

à la tonne est de 86,20 € HT (la TVA étant de 5,5% sur ces produits, on passe à un prix réel de 90,94

€). L’atelier est capable de produire environ 35 T de broyat par an (toujours en prenant une densité

de volume foisonnant de 145 kg/m³ et un volume broyé annuel total de 2 43 m³).

Achat et livraison de paillage commercial = 3 017 € TTC

1.3 Comparaison des deux scenarii sur une année (ex. pour 2011)

Le tableau suivant fait la synthèse du bilan économique. Il est discuté dans le corps du

mémoire.

On constate que la gestion interne est moins coûteuse que la gestion externe.

2 BILAN ENVIRONNEMENTAL : BILAN CARBONE

Nous avons choisi d’effectuer le bilan environnemental de l’opération à travers un bilan

carbone. Bien que le bilan carbone ne prenne pas en compte tous les impacts environnementaux

qui peuvent être lié à la valorisation des déchets verts (ex. : consommation en eau, utilisation de

terres à travers l’emprise d’une plateforme de compostage…), la comparaison des émissions de gaz

à effet de serre nous a semblé être un moyen assez réaliste de mesurer l’impact des deux scénarii

sur l’environnement.

Broyage en interne (jardiniers) Exportation sans broyage (marché)

Main d'œuvre 2 547 € 0 €

Amortissement du matériel 1 525 € 0 €

Consommation de carburant par les jardiniers 275 € 0 €

Rotations de bennes 265 € 2 654 €

Valorisation par le marché 236 € 2 310 €

Achat et livraison de paillage commercial 0 € 3 017 €

Total annuel 4 848 € 7 981 €

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2.1 Broyage en interne par les jardiniers du SEJ

Nous rappelons que l’acheminement vers le site de broyage n’est pas considéré ici. De plus, les

déplacements qu’effectue le véhicule pour apporter le broyat à proximité des sites d’épandage

auraient lieu même s’il s’agissait de broyat commercial puisque ce dernier est livré en quantités

importantes (9,6 T).

2.1.1 Emissions liées à l’opération de broyage

Nous aurions pu prendre en compte les émissions dues à la fabrication du broyeur. Aucune

information n’étant visible sur la fiche technique de ce modèle, il n’a pas été possible d’obtenir

cette donnée. Nous considérons que sur la durée de vie du broyeur (8 ans), rend négligeable les

émissions due à la fabrication de la machine devant ce qu’elle émet par son fonctionnement.

Nous pouvons obtenir les émissions du Cougar EVO 18 ER grâce à sa consommation en

carburant. Comme indiqué en 1.1.3, la consommation annuelle de carburant est de 170 L. Il s’agit

d’essence. Le facteur d’émission est de 2,8 kg équ. CO2 / L, d’après la version 6.1 du guide des

facteurs d’émission de l’ADEME . Le bilan carbone associé au broyage sur place est donc de :

Emissions annuelles d’un broyage en interne = 476 kg équ. CO2

2.1.2 Emissions liées à l’exportation des refus de broyage

L’entreprise prestataire du marché de collecte et de valorisation des déchets verts a indiqué le

bilan carbone associé à la collecte des déchets verts dans son dossier technique.

Ainsi, une tonne de déchets verts collectée induit 33 kg équ. CO2. Les refus représentent 3,92 T

de déchets verts, ce qui donne une émission de :

Emissions annuelles de la collecte des refus = 129 kg équ. CO2

2.1.3 Emissions liées au compostage des refus de broyage

D’après le guide des facteurs d’émission de l’ADEME (Chaptire 7 – Prise en compte des déchets

directs et des eaux usées), le compostage d’une tonne de déchets verts (matière brute), émet 29,6

T équ. CO2 et évite l’émission de 7 T équ. CO2. Ce calcul prend en compte un poste de 5 T équ. CO2

alloué à la collecte que nous supprimons puisqu’il a déjà été pris en compte au paragraphe

précédent. Nous obtenons alors une émission de 17,6 T équ. CO2 par tonne de déchets verts

compostés. Ainsi, nous considérons :

Emissions annuelles de la valorisation des refus = 69 kg équ. CO2

2.2 Exportation des résidus de taille

Dans les cas d’une exportation des résidus de taille nous prenons en compte les facteurs

d’émissions liés à l’exportation et à la valorisation des déchets verts. Il conviendrait de rajouter les

facteurs d’émissions liés au broyage et à la livraison du paillage commercial mais aucune donnée

n’est accessible à ce sujet.

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2.2.1 Emissions liées à l’exportation des résidus de taille

Nous utilisons les mêmes facteurs d’émission que précédemment avec cette fois 39,2 T à

exporter. Ainsi :

Emissions annuelles de la collecte des résidus de taille = 1 291 kg équ. CO2

2.2.2 Emissions liées à la valorisation des résidus de taille

Nous procédons de la même manière que précédemment pour obtenir :

Emission annuelles de la valorisation des résidus de taille = 690 kg équ. CO2

2.2.3 Emissions dues au broyage et à la livraison du paillage commercial

L’opération de broyage qui permet la fabrication du broyat criblé commercial est

potentiellement moins émettrice que celle réalisée en interne par les jardiniers du SEJ. En effet, on

peut supposer que le broyeur de l’entreprise qui commercialise son paillage a un rendement plus

important que le Cougar EVO 18 ER. Même s’il s’agit d’un des plus gros broyeurs dont disposent le

SEJ, d’autres broyeurs au rendement plus élevé existent.

Nous n’avons pas d’information sur la provenance du paillage commercial, nous savons

uniquement qu’il est transporté par camions.

Nous pouvons supposer que les émissions dues au broyage et à la livraison du paillage

commercial atteignent, à minima, celles liées au broyage en interne.

Hypothèse sur les émissions annuelles liées au paillage commerciale = 476 kg équ. CO2

2.3 Comparaison des bilans carbone

De même que pour le bilan économique, le tableau suivant dresse la synthèse des bilans

carbone.

Nous constatons que les émissions générées par un broyage en interne sont très en dessous de

celles qui résultent d’exportations.

3 BILAN HUMAIN

Concernant le bilan humain, il faut préciser que pour les jardiniers, le broyage n’est pas sans

danger. Des équipements de protections doivent être portés : lunettes, gants et casques anti-bruit

sont de rigueur. L’un des deux jardiniers présents le jour du broyage avait suivi la formation sur la

sécurité au cours du broyage de végétaux.

D’un point de vue manutention, si les jardiniers connaissent bien le fonctionnement du

broyeur, l’activité n’est pas très contraignante. De plus, le broyage au sein du jardin est valorisant

Broyage en interne (jardiniers) Exportation sans broyage (marché)

Rotation de bennes 0,129 T équ. CO2 1,291 T équ. CO2

Valorisation par le marché 0,069 T équ. CO2 0,96 T équ. CO2

Broyage en interne 0,476 T équ. CO2 0 T équ. CO2

Broyage et livraison de paillage commercial 0 T équ. CO2 0,476 T équ. CO2

Total annuel 0,674 T équ. CO2 2,727 T équ. CO2

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pour les jardiniers. Ces derniers deviennent producteurs d’une ressource dont ils ont conscience de

la valeur, du moins en ce qui concerne les jardiniers que j’ai pu rencontrer.

La photographie ci-dessous a été prise le jour de la visite du broyage, elle représente le broyat

obtenu :

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Légende

5

COMMENT LIRE LES FICHES SOGED ?

Maintien en place

Recyclage dans le jardin (ou dans un jardin proche)

Pratique à favoriser

Pratique envisageable mais à limiter ou sous conditions

Pratique à éviter voire proscrite

Chaque fiche SOGED correspond à un type de déchet. Les fiches se présentent toujours de la même manière. Leur structure et la signification des logos sont indiquées ci-après.

La page de droite contient des astuces de mises en œuvres et/ou

informations complémentaires.

Désignation et caractéristiques du déchet vert

Méthodes permettant de réduire le volume de déchet vert en amont

Informations sur l’opération de production des déchets verts : lien avec la gestion différenciée

Mode de gestion du déchet vert (ou rémanent) après sa production sur la base de la question :« Maintien en place possible ? »

Maintien en place

possible ?

Oui

Maintien en place

Non

Gestion interne SEJ

Compostage après broyage

Paillage après broyageExportation

Strate : ArbustiveDéchet vert : Résidus de tailles

Caractéristiques :Type de déchet Carboné

Taux d’humidité Faible

Densité Faible

La réduction des volumes de tailles peut passer par le choix d’essences peu vigoureuses et dont la taille adulte s’approche de celle qui est souhaitée. L’emplacement des végétaux a aussi sont importance (suffisamment loin des allées et du mobilier urbain). Enfin, une taille raisonnée des arbuste limitera les volumes produits.

Catégorie de gestion T10, T20, T30, T40, TB, RF

Opération Taille

Période Variable

Production du rémanent :

Gestion du rémanent :

A limiter :- Raisons sanitaires

-Diamètres trop importants

Possible pour des petits volumes et des diamètres fins

Pratiques environnementales dans les espaces verts

14

Annexe 13 : Extrait du SOGED dédié aux déchets verts

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Annexe 14 : Engagement de non plagiat

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Références réglementaires

Les textes cités ci-dessous sont en ligne sur le site : http://www.legifrance.gouv.fr/

Annexe 2 de l’article R. 541-8 du Code de L’Environnement

Article L. 2224-13 du Code général des collectivités territoriales

Article L. 541-1 du Code de l’Environnement

Article L. 541-2 du Code de l’Environnement

Article L. 541-8 du Code de l’Environnement

Circulaire du 10 janvier 2012 relative aux modalités d’application de l’obligation de tri à la source

des biodéchets par les gros producteurs (article L 541-21-1 du code de l’environnement).

Circulaire du 3 décembre 2008 relative à l'exemplarité de l'Etat au regard du développement

durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics.

Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement.

Loi n° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille,

Lyon et des établissements publics de coopération intercommunale.

Loi n°75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des

matériaux.

Les textes suivants ne sont pas disponibles sur le site de Légifrance

Page 93: La gestion des déchets verts des parcs et jardins parisienssiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/283/353d4752a...A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners

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Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)

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http://www.ineris.fr/aida/consultation_document/8013.

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DEVE. 2011. Contrat d'objectifs et de performance. Paris : s.n., 2011.

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