la gestion des déchets verts des parcs et jardins...
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LA GESTION DES DECHETS VERTS DES PARCS ET JARDINS
Outils et méthodes pour optimiser la capacité d’absorption par le site d’origine
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome
~ Promotion d’apprentis 2011-2012
Fanny Vandewalle
Apprentie Mairie de Paris
DEVE – Service d’exploitation des jardins – Mission Technique 103 avenue de France
75013 PARIS
Tuteur entreprise
Yann BHOGAL
Tuteur école
Sylvain CHAILLOU
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MÉMOIRE
Présenté par : Fanny Vandewalle
Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement,
Eau, Déchets et Aménagements durables)
La gestion des déchets verts des parcs et jardins
Outils et méthodes pour optimiser la capacité d’absorption sur le site d’origine
Pour l’obtention du :
DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH
Cursus ingénieur agronome
et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE
Stage effectué du 01/03/2012 au 31/12/2012
A :
Mairie de Paris
Direction des Espaces Verts et de l’Environnement
Service Exploitation des Jardins
103 avenue de France
75013 - Paris
Enseignant responsable : Sylvain Chaillou
Maître de stage : Yann Bhogal
Soutenu le : 03/12/2012
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Résumé
La gestion horticole des parcs et jardins publics de la ville de Paris génère des déchets verts
de nature hétérogène allant des résidus de tontes aux branches d’arbustes. En 2005, la mairie de
Paris a lancé un marché public de collecte et de valorisation de ses déchets verts par compostage
au niveau de plateformes industrielles. Au même moment, des moyens ont été mis en place
pour permettre aux jardiniers de valoriser les déchets verts au niveau de leur site de production,
ou à proximité. Une campagne de mesures de production d’une durée d’une année a été
réalisée au cours de cette étude. Elle a permis d’obtenir des ratios de production en fonction du
déchet vert et du mode de gestion de la parcelle génératrice. Ces ratios constituent un outil pour
l’amélioration de la gestion des déchets verts au sein des sites producteurs. La production
annuelle globale de déchets verts a été évaluée à 30.000 m³ parmi lesquels environ 9.700 m³
sont actuellement exportés par le prestataire. Une analyse coûts bénéfices de la gestion des
déchets verts en interne par les jardiniers a été menée. Il en ressort que ce type de gestion est
nettement moins coûteuse qu’une exportation via le marché, tant d’un point de vue
environnemental qu’économique. Cela dit, nous avons constaté que le degré de conviction des
jardiniers était déterminant, c’est pourquoi la communication est à ne pas négliger.
Mots clefs: espaces verts, déchets verts, maîtrise du gisement, absorption in situ
Abstract
Paris public parks and squares horticultural maintenance produces a wide variety of green
waste, ranging from mowing residues to branches of shrubs. In 2005, Paris city council awarded
a public contract to collect and to compost its green waste in industrial platforms. At the same
time, an organization was launched to give gardeners the opportunity to reuse green waste as
closely as possible to the place of its generation. The stated goal is to reuse most of green wastes
directly into the green spaces. A one-year measurement campaign provided a green waste
volume production by kind of vegetation and upkeep. These ratios are an essential tool to
improve the green waste management into gardens. The yearly global production of green
waste could be estimated around 30,000 m³ while the amounts of exportations stand at 9,700
m³ in a year. A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners was carried out.
As a result, it is much less costly than an exportation by the service provider, both for both for
environmental an economic issues. This said, gardener’s conviction is a big deal: that is why
communication is the key.
Key words: green spaces, green waste, production mastery, absorption in situ
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Avant-propos
Ce mémoire a été rédigé dans le cadre de mon apprentissage à la Direction des Espaces
Verts et de l’Environnement (DEVE) de la mairie de Paris. D’une durée de deux ans, cet
apprentissage m’a permis de me familiariser avec le fonctionnement d’une très grande
collectivité.
La Ville de Paris a constitué pour moi un territoire d’investigation au sein duquel j’ai pu
rencontrer des acteurs de divers services. J’ai ainsi pu échanger avec la Direction de la Jeunesse
et des Sports et Eau de Paris en ce qui concerne la gestion de la qualité de l’eau des fontaines
ornementales. Afin de trouver des pistes d’organisation pour la valorisation des déchets issus de
l’entretien des espaces verts, j’ai pu avoir des contacts avec la Direction de la Propreté et l’Eau.
Ces exemples illustrent les interactions entre services et la liberté dont j’ai pu tirer profit tout au
long de cette période d’apprentissage, qui s’est avérée très enrichissante.
D’autres travaux m’ont été confiés, notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau,
notamment celle des fontaines ornementales et des plans d’eau. J’ai choisi de traiter la gestion
des déchets verts dans le cadre de mon mémoire.
En effet, s’il est une thématique qui a constitué un « fil rouge » pour mon apprentissage au
service exploitation des jardins, ce sont bien les déchets verts. A travers ce sujet j’ai pu mener à
bien un travail de long terme en collaboration avec le personnel des ateliers de jardinage. Cette
thématique m’a également permis d’élaborer un document à destination des jardiniers (le
schéma d’organisation et de gestion de l’évacuation des déchets végétaux).
Il a été très intéressant de découvrir des points communs avec les préoccupations agricoles
que j’avais pu aborder au cours de mes études à AgroParisTech. Une expérience en milieu urbain
m’a également permis de faire ressortir des spécificités et des contraintes différentes de celles
rencontrées en milieu agricole.
Pour finir, mon apprentissage à la Mairie de Paris n’a cessé de confirmer cette célèbre
expression employée pour la première fois par René Dubos en 1972 :
« Agir local, penser global »
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Remerciements
De nombreuses personnes méritent leur place sur cette page de remerciements.
En premier lieu, je tiens à remercier la mission technique pour m’avoir accueillie et « fait
grandir » au sein de la DEVE. Je souhaite ainsi remercier Yann, mon maître d’apprentissage, qui a
accepté cette responsabilité avec enthousiasme et m’a permis de prendre du recul concernant la
problématique que j’ai traité en tant que formateur sur les déchets verts. Je lui suis aussi
reconnaissante pour m’avoir intégrée dans la démarche de renouvellement du marché de
collecte et de valorisation des déchets verts. D’autre part, j’ai apprécié sa disponibilité pour
répondre à mes questions mais aussi l’autonomie qu’il m’a laissée.
Je n’oublierai pas Barbara, qui m’a également épaulé tout au long de cet apprentissage. Ses
connaissances techniques et son expérience vécue en tant que jardinière m’ont aidé à apporter
la touche « pratique » et horticole, nécessaire à ce mémoire. Je la remercie pour tout le temps
passé à relire mes documents et pour ses conseils avisés. J’adresse aussi ma reconnaissance à
Arnaud, chef de la mission technique, qui m’a aidé à comprendre l’organisation globale de la
collecte et du traitement des déchets et s’est aussi tenu disponible lorsque j’en avais besoin.
Je n’oublierai pas de remercier le personnel de terrain, sans qui ce travail n’aurait pas eu la
même valeur. Je pense notamment aux agents qui ont été impliqués dans la campagne de
mesures de productions: jardiniers et chefs d’ateliers. La liste serait trop longue mais les
intéressés se reconnaîtront. De plus, j’espère que le meilleur remerciement que je puisse leur
exprimer sera de leur fournir des outils utiles qui faciliteront leur gestion des déchets verts au
quotidien. Les diverses visites que j’ai pu effectuer « sur le terrain » ont été d’une grande
richesse pour mon analyse. D’autres personnes m’ont également aidée au cours de l’étude,
comme François Nold, agronome de la Ville de Paris et responsable du laboratoire des sols. Sa
vision critique sur mon travail m’a été d’une grande utilité.
Et puisque ce travail clôture ma vie d’étudiante, je remercie Sylvain Chaillou, mon tuteur
école, qui a su faire le lien entre l’école et l’entreprise et a suivi mon travail avec beaucoup
d’intérêt, n’hésitant pas d’ailleurs à se déplacer jusqu’à mon lieu de travail.
Merci également à tout le service pour l’ambiance chaleureuse dont je me rappellerai.
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Sommaire
LISTE DES FIGURES -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
LISTE DES TABLEAUX ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
INTRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8
UNE MISSION AU SEIN DE LA MAIRIE DE PARIS ------------------------------------------------------------------------------------ 9
CHAPITRE 1 DECHETS VERTS : FILIERES, REGLEMENTATION ET ENJEUX --------------------------------------------------- 12
1 LA GESTION DES DV DE L’ESPACE PUBLIC : CONSTATS ET EVOLUTIONS ------------------------------------------- 12
2 LA PROBLEMATIQUE DV A LA DEVE DE PARIS ----------------------------------------------------------------------------- 18
CHAPITRE 2 EVALUATION DU GISEMENT DES DV EN FONCTION DU CODE DE GESTION DIFFERENCIEE --------- 24
1 TRAVAUX DEJA EFFECTUES A LA DEVE SUR LA QUANTIFICATION DES DV ----------------------------------------- 24
2 PROTOCOLE DE LA CAMPAGNE DE MESURES DE PRODUCTION DE DV -------------------------------------------- 25
3 RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES ------------------------------------------------------------------------------- 29
4 ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE DE DECHETS VERTS --------------------------------------------------------------- 31
5 SYNTHESE ET CRITIQUES DES DONNEES OBTENUES---------------------------------------------------------------------- 40
CHAPITRE 3 ANALYSE DES CHOIX DE FILIERES PAR LES JARDINIERS -------------------------------------------------------- 42
1 MODES DE GESTION DANS LES SITES PILOTES ----------------------------------------------------------------------------- 42
2 RESULTATS DE L’ENQUETE GLOBALE : PRATIQUES DANS LES JARDINS --------------------------------------------- 46
CHAPITRE 4 SYNTHESE ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE --------------------------------------------------------------------------- 49
1 DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL DU SEJ ------------------------------------------------------------------------- 49
2 ANALYSE DES MOYENS NECESSAIRES A UNE GESTION EN INTERNE ------------------------------------------------ 52
3 APPLICATION DES RESULTATS OBTENUS ------------------------------------------------------------------------------------ 55
4 PERSPECTIVES DE L’ETUDE ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 55
CONCLUSION -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 59
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ------------------------------------------------------------------------------------------------- 60
LISTE DES ANNEXES ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 61
ANNEXES -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 62
BIBLIOGRAPHIE ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 90
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Liste des figures
Figure 1 : Organisation de la Mairie de Paris _____________________________________________________ 10
Figure 2 : Organigramme de la DEVE et carte des divisions et ateliers horticoles du SEJ ___________________ 11
Figure 3 : Surfaces gérées par le SEJ par catégorie d’espaces verts et par division________________________ 19
Figure 4 : Principaux codes de gestion différenciée ________________________________________________ 20
Figure 5 : Organigramme fonctionnel de la gestion des DV de la DEVE ________________________________ 21
Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux ____________________________ 27
Figure 7 : Ratios de production des P1 et P2______________________________________________________ 37
Figure 8 : Mode de gestion des feuilles par site pilote (à gauche) et répartition des volumes en fonction de leur
filière (à droite) ____________________________________________________________________________ 43
Figure 9 : Principe du kit-mulching (Wolf)________________________________________________________ 46
Figure 10 : Pourcentage de sites avec broyage de résidus de tailles sur place ___________________________ 46
Figure 11 : Avis des chefs d’ateliers sur la pratique du compostage dans les jardins ______________________ 47
Figure 12 : Avis des chefs d'ateliers concernant le kit-mulching ______________________________________ 48
Figure 13 : Estimation du gisement global de DV du SEJ par mois et code de gestion différenciée ___________ 50
Figure 14 : Contribution aux productions de DV par type ___________________________________________ 51
Figure 15 : Production cumulée par type de DV au cours de l’année, volumes et densités exportés __________ 51
Figure 16 : Analyse comparative des coûts environnementaux (à gauche) et financiers (à droite) d'une gestion
en interne et par exportation (résidus de tailles de l’atelier de jardinage du 5ème
arrondissement) __________ 54
Figure 17 : Atouts et contraintes d'une gestion en interne (avis des chefs d'atelier) ______________________ 56
Liste des tableaux
Tableau 1 : Nomenclatures possibles pour les déchets verts ................................................................................ 13
Tableau 2: Résultats de la campagne de mesure .................................................................................................. 29
Tableau 3 : Volume de feuilles déplacées (m³) / nombre d'arbres ........................................................................ 31
Tableau 4 : Photographies et ratios de production des haies ............................................................................... 33
Tableau 5 : Caractéristiques des pelouses et volumes de déchets verts produits ................................................. 36
Tableau 6 : Synthèse des ratios obtenus ............................................................................................................... 40
Tableau 7 : Contexte d'équipement des sites pilote pour la gestion des DV ......................................................... 42
Tableau 8 : Surface d’accueil potentiel des feuilles et données sur les arbres dans et au abord des sites pilotes
(en vert : sites qui pratiquent le paillage, en marron : sites qui pratiquent le compostage) ................................. 44
Tableau 9 : Filières choisies pour les DV des sites pilotes ...................................................................................... 45
Tableau 10 : Coûts induits par les formations sur la gestion des DV en interne ................................................... 53
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Introduction
La circulaire du 8 février 1973 sur l’aménagement du territoire national, qui met en avant
une politique de maintien et de création des espaces verts n’a pas soulevé un enjeu nouveau
pour la Ville de Paris. Déjà au XIXème siècle, Haussman avait compris l’importance des espaces
verts en ville comme espaces structurants au sein d’une ville dense. A cette époque, les espaces
verts étaient avant tout appréciés d’un point de vue urbanistique et fonctionnaliste. Il s’agissait
de satisfaire la population, et l’aspect gestion des espaces verts en tant qu’espaces plantés
passait en arrière-plan. Les fonctions d’usage des espaces verts restent une préoccupation des
gestionnaires et de nouveaux services sont proposés. Ainsi, une partie des parcs et jardins de
Paris propose désormais un accès wifi.
En plus de cela, la nécessaire contribution environnementale des espaces verts a fait l’objet
de réflexions au niveau du Grenelle de l’Environnement. Un espace vert doit non seulement
satisfaire les usagers mais aussi réduire ses impacts environnementaux et enrichir la nature
(Fabrégat, 2010).
Les déchets verts s’inscrivent parfaitement dans ce discours dans la mesure où leur gestion
peut à la fois être source d’impacts environnementaux négatifs et procurer des services
environnementaux (lutte contre l’îlot de chaleur urbain, impact positif sur la biodiversité…). Une
définition du déchet vert au sens où il sera abordé ici s’impose. Un déchet vert (ou DV) est un
résidu végétal qui résulte de l’entretien courant des espaces verts (tonte, fauche, taille,
arrachage des décorations florales, rénovation de massifs arbustifs) effectué par les jardiniers.
Il s’agira d’analyser l’évolution de la gestion des déchets verts en fonction du contexte
réglementaire d’une part, et de la politique de la Ville de Paris d’autre part.
Le point de départ de notre réflexion est cette interrogation : « De quelle manière la mise en
place d’un mode de gestion écologique des espaces verts parisiens a modifié la production et
l’exportation des déchets verts ? ». Autrement dit, les espaces verts produisent-ils moins de
déchets verts qu’auparavant ? A quel point les espaces verts sont-ils capables d’absorber les
déchets verts1 que leur entretien génère ?
Enfin, l’aspect humain ne peut être négligé et une enquête sur la thématique des déchets
verts permettra de mettre en exergue les freins existants, qu’ils soient culturels ou matériels
afin de pouvoir proposer des pistes d’amélioration.
1 On définit l’absorption des déchets verts par le maintien sur place et la gestion en interne avec
réintégration du produit obtenu (c’est le cas du compostage effectué par les jardiniers).
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Une mission au sein de la Mairie de Paris
Spécificités liées à la Ville de Paris
Paris n’est pas seulement une ville mais aussi un département. C’est pourquoi le maire de
Paris est également président du conseil général, et le conseil de Paris est à la fois conseil
municipal et conseil général. Ainsi, les compétences communales et départementales sont
regroupées au sein d’une unique structure. D’autre part, la ville de Paris est découpée en 20
arrondissements. Chaque arrondissement a son maire, bien que ce dernier ne soit pas de plein
exercice. Les mairies d’arrondissement ont un pouvoir d’avis ainsi qu’un pouvoir de décision sur
les équipements de proximité à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive et d’information
de la vie locale, comme l’indique la loi du 31 décembre 1982 (Légifrance, 1983).
Une organisation des services municipaux en pôles et en directions
Les services municipaux parisiens sont organisés en 23 directions, elles-mêmes regroupées
au sein de 4 grands pôles en fonction de leur périmètre d’influence et/ou de leurs thématiques.
Ce regroupement, effectué en 2008, a pour objectif de favoriser la transversalité entre services
et directions au sein des pôles. La Direction des Espaces Verts et de l’Environnement, dont je
dépends, fait partie du pôle Espace public. Le diagramme présenté en page 10 permet de
visualiser la place de la direction des espaces verts et de l’environnement (DEVE) dans
l’organisation globale. Notons l’existence d’un pôle dont la vocation est de servir de support aux
autres directions.
Le SEJ au sein de la DEVE
La DEVE, qui compte plus de 4000 agents, travail à l’embellissement, l’amélioration,
l’entretien et la création du patrimoine vert de Paris (jardins, pacs, bois, cimetières ou encore
décorations de voirie) (Mairie de Paris). Cette direction dispose d’un budget annuel d’environ 69
millions d’euros (36 M€ consacrés à l’exploitation et 33 M€ dédiés à l’investissement) (Mairie de
Paris, 2012).
Elle est structurée en trois types de services (support, appui technique et exploitation) et
une Agence de l’Ecologie Urbaine. Cette dernière a pour mission d’assurer la cohérence des
actions menées par l’ensemble des directions de la ville en matière de développement durable
et fournit des inventaires faunistiques et floristiques aux autres services.
Durant mon apprentissage, j’ai été rattachée à l’un des services d’exploitation de la DEVE : le
service exploitation des jardins (SEJ). Il s’agit d’un service à dominante ouvrière (1000 employés
ouvriers). C’est la mission technique, au sein du SEJ, qui m’a accueillie. L’organigramme proposé
en page 11, permet de localiser le SEJ au sein de la DEVE et présente l’organisation du service.
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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Maire
Bertrand DELANOE
Secrétariat général
Secrétariat général du Conseil de Paris
Inspection générale
Cabinets des adjoints du Maire (36 adjoints)
Délégation générale Relations Internationales
Service aux Parisiens
5 directions dont :
Direction de la Jeunesse et des Sports
Directions des Affaires scolaires
…
Economie et social
3 directions dont :
Direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé
…
Espace public
Conception et gestion de l’espace publique
Direction de l’Urbanisme
Direction de la Voirie et des Déplacements
Direction de la Propreté et de l’Eau
Direction des Espaces Verts et de l’Environnement
Directrice :
Régine ENGSTROM
Direction de la Prévention et de la Protection
Fonction support et appui aux directions
8 directions dont :
Direction des Ressources Humaines
Direction des Achats
Direction de l’Information et de la Communication
…
Fabienne GIBOUDEAUXAdjointe au maire chargé e des espaces verts
4 pôles
23 directions
Figure 1 : Organisation de la Mairie de Paris
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Directrice
Services supports
Service des Ressources Humaines
Service du Patrimoine et de la Logistique
…
Services d’exploitation
Service des Cimetières
Services de l’Arbre et du Bois
Service Exploitation des Jardins
Services centraux
Mission administrative : budget, comptabilité…
Mission Exploitation : accueil, surveillance, signalétique, patrimoine…
Mission Technique : gestion centrale des jeux, des déchets, de l’eau, gestion différenciée, étude et prospective...
13 divisons
13 chefs de divisions et leurs adjoint
Pôle administratif : comptabilité, gestion du personnel
Pôle technique : gestion technique (jeux, fontaines, travaux des sols..)
Pôle exploitation : gestion horticole (eau, déchets verts…), accueil et surveillance
48 ateliers de jardinage
(entre 2 et 5 par division)
48 chefs d’atelier
37 brigades de surveillance
(entre 1 et 4 par division)
37 chefs de brigade
Services d’appui technique
Service du Paysage et de l’Aménagement
Service des Sciences et Techniques du Végétal
Agence de l’Ecologie Urbaine
6 divisions (ex. : Climat-Energie)
Conseillers, missions supports
(ex. : conseiller chargé des relations avec les élus, mission « sécurité et gestion de crise »)
TYPE DE SERVICES
DIRECTION ET SUPPORTS A LA DIRECTION
SERVICES HORS SEJ
ORGANISATION DU SEJ
Légende
Service d’accueil
Personnel responsable de la gestion des déchets verts
Figure 2 : Organigramme de la DEVE et carte des divisions et ateliers horticoles du SEJ
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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CHAPITRE 1 DECHETS VERTS : FILIERES, REGLEMENTATION ET ENJEUX
Cette première partie consiste à introduire le concept de la gestion des déchets verts et les
évolutions qui ont eu lieu tant d’un point de vue technique que réglementaire. Les déchets verts
y sont présentés à travers leur filière qui se définit par leur nature (composition,
caractéristiques), par les pratiques à l’origine de leur production, ainsi que par les obligations des
producteurs, collecteurs et éliminateurs. Cette entrée en matière permettra d’introduire les
spécificités du service des espaces verts de la Ville de Paris.
1 LA GESTION DES DV DE L’ESPACE PUBLIC : CONSTATS ET EVOLUTIONS
1.1 Caractéristiques et producteurs des déchets verts
1.1.1 Comment qualifier les déchets verts ?
Les déchets verts, c’est-à-dire, les résidus de jardinage ou de phénomènes naturels dans les
espaces verts (chute des feuilles) forment un ensemble hétérogène, tant du point de vue de leur
composition que de leurs périodes de production (saisons). Néanmoins, parmi ces déchets, nous
relevons des caractéristiques communes (ex. : leur caractère biodégradable).
Nous verrons que le déchet vert n’est pas toujours considéré comme un déchet (au sens de
la réglementation (Art. L. 541-1-1 C. Env.) mais peut aussi être vu comme un produit puisque
n’étant pas toujours destiné à être abandonné. A ce titre, le terme de rémanent pourra être
utilisé.
Bien que « les conditions techniques et économiques du moment » soient sujettes à
arbitrage, nous pouvons admettre que les déchets verts, en tant que déchets fermentescibles2,
ne posent pas de problèmes de traitement.
Les déchets verts ne sont donc pas ultimes au sens de la définition suivante : est ultime
« tout déchet (…) qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du
moment. » (Art. L. 541-2-1 C. Env.)
En outre, en tant que déchets fermentescibles, ils sont qualifiés de biodéchets (« Tout déchet
non dangereux biodégradables de parcs et jardins (…) » (Art. R. 541-8 C. Env.).
1.1.2 Quels producteurs ? Quelles quantités ?
Les producteurs de déchets verts et leurs responsabilités
2 Désigne un déchet composé exclusivement de matière organique biodégradable (Actu-Environnement).
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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Les déchets verts peuvent aussi être classés selon l’activité à l’origine de leur production. On
retrouve deux codes nomenclatures de déchets verts au sein de la liste unique des déchets
établie dans l’Annexe 2 de l’article R. -541-8 du Code de L’Environnement
Tableau 1 : Nomenclatures possibles pour les déchets verts
Code déchet Définition
01 02 03
01 02 : Déchets provenant de l'agriculture, de l'horticulture, de l'aquaculture, de la
sylviculture, de la chasse et de la pêche
01 02 03 : déchets de tissus végétaux.
20 01 02
20 01 : Déchets municipaux (déchets ménagers et déchets assimilés provenant de commerces,
des industries et des administrations), déchets de parcs et jardins (y compris les cimetières)
20 01 02 : déchets biodégradables.
Cette étude est dédiée aux déchets végétaux compris par le code 20 01 023.
Ceux-ci peuvent être produits par les entreprises, les ménages ou les collectivités. La
réglementation impose aux collectivités d’assurer l’élimination de leurs propres déchets et ceux
des ménages (Art. L2224-13, Code général des collectivités territoriales). Les entreprises sont
dans l’obligation d’assurer elles-mêmes l’élimination des déchets qu’elles produisent. Dans tous
les cas, l’élimination des déchets doit être effectuée en limitant les impacts sur l’environnement
(sol, paysage, environnement sonore) (Article L541-2, C. Env.). L’article dont il est question
comprend la définition d’élimination qui :
« comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des
éléments et matériaux réutilisables ou de l'énergie, ainsi qu'au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel de tous
autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances (mentionnées ci-dessus). »
Quelques chiffres sur la production de déchets verts en France
Le flux national de déchets verts annuel a été évalué en 2002 à 12 Mt (tout producteur
confondu4). Ce chiffre peut sembler insignifiant face à l’ensemble des déchets organiques
produits en une année qui sont estimés à 440 Mt. Le poids les déchets verts produits
annuellement se rapproche néanmoins du flux de déchets organiques des ordures ménagères
(qui est de 15,2 Mt) (ADEME, 2002).
En 2008, la collecte sélective des déchets verts ménagers représentait 1,13 Mt (Ministère de
l'écologie, du développement durable et de l'énergie, 2011). Ce chiffre se rapproche de la
quantité de déchets verts produite annuellement par les collectivités, estimée à 0,9 T par
l’ADEME (ADEME, 2012).
En Ile-de-France, le gisement de déchets verts collectés par les services publics en 2005 était
de 250 860 T (Conseil régional d'Ile-de-France, 2009). Nous nous intéressons ici plus
particulièrement à ce type de déchets.
3 La ville de Paris produit également des déchets végétaux codifiés « 01 02 03 » au niveau des quatre
centres de production horticole3 gérés en régie, mais ces derniers ne seront pas abordés ici.
4 Entreprises, collectivités, ménages
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1.2 Les collectivités en tant que gestionnaires d’espaces verts
L’entretien des espaces verts est réalisé en régie ou externalisé. Lorsqu’une collectivité
confie tout ou partie de la gestion de ses espaces verts à une entreprise, c’est cette dernière qui
a le devoir d’organiser la gestion des déchets verts. L’entreprise doit prendre en compte la
réglementation et, dans le cadre d’un marché public, la gestion des déchets verts peut faire
l’objet d’une clause au niveau du cahier des clauses techniques et particulières (CCTP)5 et
éventuellement faire partie des critères de choix pour un marché d’entretien des espaces verts.
Nous avons vu que le chiffre de production de déchets verts est très petit devant les flux de
déchets organiques. Cependant, au sein d’un service des espaces verts, ce chiffre représente une
large part du gisement de déchets, ce qui justifie que l’on s’y intéresse.
1.2.1 Quelles activités productrices de déchets verts dans les parcs et jardins ?
Si l’on souhaite améliorer la gestion des déchets verts, il est nécessaire de connaître les
raisons de leur production. Les principales activités productrices de déchets verts ainsi que leurs
objectifs sont décrites ci-dessous, selon le type de végétation.
Remarque : Le cas des déchets ligneux issus des élagages et abattage d’arbre n’est pas considéré ici. Seules les
activités horticoles sont abordées.
Le ramassage des feuilles
Les feuilles sont ramassées dans les jardins pour des raisons de sécurité afin de limiter les
risques de chutes dans les allées et également pour des raisons esthétiques (notamment sur les
pelouses). Dans certaines zones, le ramassage des feuilles n’est pas systématique. L’opération de
ramassage des feuilles est très saisonnière, elle a principalement lieu en automne et en hiver.
La tonte / fauche
La pratique de la tonte n’a pas toujours existé. Avant l’invention de la tondeuse à gazon par
Edwin Budding en 1830, les pelouses, ou plutôt prairies, étaient taillées à la faux.
(Tondeuse.org). On peut noter une exagération grandissante de cette activité de tonte qui a
conduit à la multiplication des surfaces pelouses au détriment des prairies.
L’activité de tonte a lieu en grande partie d’avril à octobre. La fauche se pratique à la fin de
l’été et au début de l’automne.
La taille d’arbustes
La taille d’arbustes peut se faire pour des raisons variées : esthétique (conservation,
amélioration de la coloration du bois ou feuillage, de la floraison, de la forme générale…),
sanitaire (élimination de parties malades) ou encore pratiques (densification des haies pour
servir de « barrière » végétale) (Boutaud, J., 2008). La taille arbustive se pratique tout au long de
l’année avec des pics au début du printemps, au cours de l’été et en hiver.
5 Le CCTP est l’une des pièces contenue dans le DCE (Dossier de Consultation des Entreprises) que la
collectivité doit transmettre à l’entreprise.
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L’arrachage des décorations saisonnières
Les espaces verts ont pour vocation de contribuer à l’embellissement de la ville. Les massifs
de décorations florales jouent un rôle important dans le jardin dans la mesure où des
décorations saisonnières à cycle court (annuelles pour un fleurissement estivale ou bisannuelles
pour un fleurissement printanier) assurent un fleurissement des espaces verts tout au long de
l’année. Le fleurissement saisonnier revêt également un caractère culturel (concours des villes
fleuries, époque des chrysanthèmes…). Les périodes d’arrachages sont regroupées de mai à juin
et d’octobre à novembre.
Le désherbage
La tendance actuelle de réduction d’utilisation de produits chimiques pour le désherbage
contribué à favoriser les méthodes mécaniques et manuelles. Le désherbage fait partie des
activités qui engendrent des déchets verts. Il s’agit de l’enlèvement de la flore spontanée non
désirée dans le jardin (aussi appelée adventices). Les adventices regroupent une large palette
d’espèces. L’activité de désherbage n’est pas systématique. Le désherbage est pratiqué tout au
long de l’année, de manière restreinte pendant la période végétative.
1.2.2 Une quantification nécessaire des déchets verts des parcs et jardins
La quantité de déchets verts générés par les jardins, variable clef pour parvenir à leur
maîtrise, a pourtant été très peu étudiée. La référence en la matière reste l’étude effectuée par
le CEMAGREF de Rennes (actuel IRSTEA). Elle remonte à 1993 (Schneider P., 1995).
Le travail a été basé sur 193 réponses à un questionnaire envoyé à 401 villes françaises. Les
données ne résultent pas toujours de mesures précises mais bien souvent d’estimatifs. La taille
des villes a été prise en compte pour l’interprétation des données. Les grandes villes ont été
définies à partir de 100.000 habitants. Paris ne fait pas partie des communes interrogées.
Les chiffres fournis par l’étude donnent des indications mais, comme le précisent les
auteurs « aucune méthode proposée pour déterminer le gisement de déchets végétaux ne
pourra remplacer l’indispensable campagne de mesures sur le terrain. ».
On peut imaginer l’importance de mesurer les volumes de déchets verts pour une
collectivité, car, comme l’expérience de Rennes l’a démontré, les volumes sont bien souvent
sous-estimés (Aggérie, 2010, p.71 et Martin, 2010).
1.2.3 Mode de gestion des déchets verts : objectifs et interdictions
Cette partie donne les objectifs fixés par la réglementation en termes de gestion des déchets
verts.
Grandes orientations
Les collectivités ont à leur charge les déchets verts qu’elles produisent lorsqu’elles sont
gestionnaires de leurs espaces verts. La méthode mise en place doit suivre les préconisations du
code de l’environnement qui sont, dans l’ordre : la prévention, la réutilisation, la valorisation, le
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recyclage, et, en derniers recours, l’élimination (Article L541-1, C. Env.). La gestion des DV est
axée autour de la prévention et de la valorisation.
En effet, les Centre de Stockage des Déchets Ultimes (ADEME), tout comme les unités
d’incinération, ne sont pas conçus pour accueillir ce type de déchets. D’un point de vue
réglementaire, les déchets verts ne sont plus acceptés dans les installations d’élimination par
stockage (c’est-à-dire les décharges) depuis 2002 (loi du 15/07/75 codifiée par l’article 514-24 du
code de l’environnement).
La prévention consiste à réduire les volumes de déchets verts produits. Plusieurs pistes sont
envisageables pour cela comme par exemple, le raisonnement de la fertilisation et de l’arrosage,
le choix d’essences adaptées aux intentions paysagère ou encore la pratique d’un entretien plus
doux. Mais, même si l’aspect préventif est essentiel, il convient de préciser que la production de
DV est inhérente à l’activité de jardinage et que les DV produits doivent être valorisés.
Valorisation organique avant tout
Le choix d’une valorisation organique consiste, d’une part, à réduire les volumes entrants en
décharge et incinérés et, d’autre part, à favoriser un retour au sol.
Ainsi, depuis déjà 1998, le législateur incite les collectivités à traiter leurs déchets
biodégradable par voie organique (avec un objectif national de 50% des déchets organiques des
collectivités gérés de cette manière à travers une circulaire ministérielle, dite circulaire Voynet
(INERIS). La valorisation organique, ou encore biologique, englobe le compostage et la
méthanisation. Plus récemment, la loi du 12 juillet 2010)6 fait référence aux bio déchets parmi
lesquels nous retrouvons les déchets verts (1.1.1). Il s’agit d’obliger les « gros » producteurs de
bio déchets à mettre en place un tri à la source et une valorisation des bio déchets en sachant
que :
« L’objectif majeur est de permettre le retour au sol d’une matière organique de qualité compatible avec les
objectifs de préservation des milieux(…) » (Circulaire du 10 janvier 2012).
L’entrée en vigueur de l’obligation est déclinée dans le temps en fonction du niveau de
production de bio déchets, et les seuils fixés par l’arrêté sont rapidement dégressifs depuis le 1er
janvier 2012 (40 T/an) jusqu’à l’année 2016 (5 T/an). L’étude de préfiguration de l’application de
l’article 204 de la loi Grenelle 2 donne une estimation du gisement du secteur d’entretien des
espaces verts (tous types confondus) à 3 Mt. D’après ce travail, 88% des gestionnaires d’espaces
verts sont déjà concernés par la loi en 2012 (production de plus de 40T/an) et tous le seront à
partir de 2013 (GIRUS, 2011).
Valorisation sur place
Les méthodes de valorisation au sein des jardins tels que le compostage et le paillage des
massifs sont encadrées par le règlement sanitaire départemental (RSD). Ce dernier peut varier
d’un département à l’autre mais l’objectif principal de ce document est d’imposer des
prescriptions en matière d’hygiène et de salubrité aux activités qui ne relèvent pas du champ
6 Article 204 de la loi, codifié par l’article L. 541-21-1 du code de l’environnement
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d’application de la loi du 19 juillet 1976 (ICPE7). Or, dans le cas d’un stockage et/ou compostage
sur place, il est fort probable que les espaces verts ne soient pas des ICPE sachant que les
tonnages minimum à traiter pour rentrer dans ce cadre correspondent plutôt à des installations
industrielles.
Ainsi, le RSD type (Art. 84) interdit le brûlage à l’air libre des « ordures ménagères »8.
(Ministère de la santé, Mis à jour en 2004) Cette interdiction a récemment fait l’objet d’une
circulaire interministérielle (circulaire du 18 novembre 2012).
En outre, concernant la valorisation sur place, des règles sont à respecter pour éviter toute
nuisance qu’occasionnerait les déchets verts (ex. : fermentation d’un tas de compost).
Valorisation par un prestataire
Les collectivités peuvent confier la gestion de leurs déchets verts à un prestataire. Elles
doivent néanmoins travailler à la réduction du transport (Art. L. 541-1, C. Env.) et s’assurer que
les prestataire respectent la réglementation, concernant le transport, qui dans certains cas doit
être déclaré au Préfet, ainsi que la valorisation. Les installations de traitement privées (des
prestataires) relèvent très souvent du régime des ICPE.
1.2.4 Le devoir d’exemplarité de l’Etat et le développement durable
Les collectivités, en tant qu’entités financées par l’Etat se doivent, non seulement de
respecter la réglementation, mais ont également pour objectif d’aller au-delà (circulaire
« relative à l’exemplarité de l’Etat au regard du développement durable dans le fonctionnement
de ses services et de ses établissements publics » le 3 décembre 2008).
La gestion écologique des espaces verts : une notion incontournable
L’exemplarité des services des espaces verts peut se matérialiser par l’adoption d’une
gestion environnementale. Ainsi, les espaces verts doivent non seulement répondre à une
demande sociale - en représentant pour les usagers un lieu de calme « au milieu du tohu-bohu »
(Clavel, 2010) - mais leur impact sur l’environnement doit aussi être minimisé.
En effet, à la fin des années 70, les services gestionnaires d’espaces verts ont atteint un
« point critique de gestion horticole ». La prise de conscience des externalités négatives liées à la
gestion des espaces verts (liste des impacts négatifs en Annexe 1) a abouti à une modification
des pratiques. Peu d’études s’intéressent au bilan environnemental des espaces verts. Une
équipe de recherche a effectué l’ACV 9 d’un espace vert de Leibniz (Allemagne) sur une durée de
7 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : Une ICPE est « installation fixe dont
l’exploitation présente des risques pour l’environnement » (Actu-Environnement, 2012).
8 Les déchets verts peuvent être assimilés à des ordures ménagères.
9 ACV : Analyse du Cycle de Vie. Il s’agit d’une méthode d’évaluation environnementale qui résulte de
l'interprétation du bilan quantifié des flux de matières et énergies liés à chaque étape du cycle de vie des
produits, exprimée en impacts potentiels sur l'environnement (ADEME).
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50 ans. La gestion des déchets verts a été appréhendée au sein de la rubrique « maintenance »
comme activité émettrice de gaz à effets de serre (W. Strohbach, et al., 2012 pp. 220-229).
En France, à la fin des années 90, plus de 200 collectivités avaient entrepris des
modifications de gestion afin de rendre plus environnementales les pratiques (Aggérie, 2004).
Différents termes ont émergé pour signifier cette prise en compte de l’environnement tels que
gestion raisonnée, différenciée ou encore harmonique, l’idée est néanmoins commune. A Paris,
c’est le terme de gestion différenciée qui a été retenu. Evoquée pour la première fois au
Colloque européen des collectivités à Strasbourg en 1994, la notion de gestion différenciée fait
écho à un changement des pratiques, une démarcation par rapport aux pratiques horticoles
devenues dominantes mais également à la prise en compte de différents types de milieux (riches
en biodiversité), associés à différents usages et objectifs paysagers.
L’évolution générale ayant amené à la gestion différenciée est résumée en Annexe 2. Pour
ce qui est de la mise en œuvre, il y a autant de gestions différenciées que de collectivités qui la
mettent en place. Nous nous intéresserons aux choix de la Ville de Paris.
2 LA PROBLEMATIQUE DV A LA DEVE DE PARIS
2.1 Un contexte spécifique et une multitude d’acteurs
La gestion des déchets verts de la DEVE est une problématique prégnante en milieu urbain.
Avant de faire des propositions de gestion, il convient de replacer les déchets verts dans le
contexte des parcs et jardins parisiens.
2.1.1 Un contexte urbain dense
La présence d’espaces verts répond à une demande sociale. La densité de la ville de Paris
(reliée à une très forte pression foncière) est à l’origine de surfaces de stockage très réduites.
Bien souvent, le manque de place est un frein à la valorisation des déchets verts qui doivent être
évacués au plus vite afin de ne pas gêner le passage et/ou éviter les potentielles nuisances pour
l’usager (notamment olfactives). La proximité des habitations est également susceptible de
rendre la tâche difficile, notamment en ce qui concerne les nuisances sonores10.
2.1.2 Une multiplicité d’acteurs et un éclatement géographique des sites
L’ensemble des espaces verts de la DEVE ne sont pas gérés par le SEJ. Certains sont gérés par
le Service de l’Arbre et des Bois et par le Service des Cimetières. Nous nous placerons du point
de vue du SEJ qui est le commanditaire de cette étude.
D’autre part, les espaces verts gérés par le SEJ sont de différentes natures, comme indiqué
au niveau de la Figure 3.
10 Le SEJ est en cours d’élaboration d’un « plan bruit », outil qui formalisera l’utilisation d’engins bruyant
pas les jardiniers en donnant des horaires et zone de restriction d’usage selon le contexte du site.
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Les données ont été obtenues à partir de la base de donnée « espaces verts » mise à jour fin
2011 (Mairie de Paris - DEVE - SEJ, 2011).
Figure 3 : Surfaces gérées par le SEJ par catégorie d’espaces verts et par division
Les surfaces d’espaces verts sont très variables d’une division à l’autre (de 10 ha pour la
division 11 à plus de 65 ha pour la division 15). Au total 86,5% des surfaces gérées par les
divisions sont des promenades ouvertes (squares, jardins, parcs) avec un écart type de 5,4%.
Pour cette raison, l’étude va être basée sur ces espaces verts. D’autres types de végétalisation de
l’espace public ne sont pas pris en compte dans l’histogramme ci-dessus mais leur mode de
gestion n’est pas comparable : les jardinières de voiries (environ 1600 dans Paris) et les murs
végétaux (sur 235 sites, créés à partir de 2004).
Au sein des espaces verts des promenades ouvertes, on observe déjà des contextes très
variés à travers les surfaces gérées. D’autres indicateurs peuvent refléter cette diversité, tels que
le morcellement. Le graphique suivant présente la surface moyenne des sites en gestion de
chaque division.
Les surfaces moyennes gérées par les divisions du SEJ varient de manière importante, allant
de 0,3 ha pour le 11ème à 1,6 ha pour le 19ème. Cela reflète en partie le type de jardins présents
dans les ateliers de jardinage. En effet, dans le 11ème arrondissement, il s’agit plutôt de jardins de
proximité assez éclatés et de petite taille (la surface du plus grand espace vert est de 1,6 ha)
alors que le 19ème arrondissement possède des espaces verts de plus grande taille (d’une surface
moyenne de 4,7 ha, soit près de 3 fois la surface du plus grand site de la division 11). Il faut aussi
noter que les 11 premiers arrondissements sont plus enclavés que les autres et ce contexte
abouti à des possibilités de stockage très réduites.
05
10152025303540455055606570
Surf
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(en
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Divisions territoriales du SEJ
Décorations de voie publique
Espaces verts sur l'emprise du boulevard périphérique
Etablissements sportifs
Jardinets décoratifs
Jardins privatifs
Promenades ouvertes (squares,jardins, parcs)
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Code Catégorie Type de taille
T10 Topiaire Sculpture
T20Arbuste taillé en haie
Maintien des dimensions en
largeur et hauteur
T30
Arbuste libre à floraison
ou bois décoratif
Taille en fin de floraison ou
période de végétation
T40 Arbuste libre Taille de nettoyage
TB Massif de terre de Effleurage et régénération
RF Rosiers et petits fruitiers Effleurage et taille
Code Catégorie Hauteur de coupe
G1 Gazon 2 à 4 cm
P1 Pelouse 1 5 à 6 cm
P2 Pelouse 2 7 à 8 cm
Pr1 Prairie 1 9 à 14 cm
Pr2 Prairie 2 Fauchage
L1 Lisière Fauchage
Fr Friche Fauchage
Code Catégorie Composition
DS Décorations saisonnièresPlantes annuelles /
bisannuelles
DVI Décorations vivaces Plantes pérennes
DM Décorations mixtesMélange plantes annuelles /
bisannuelles et plantes
pérennes
Stra
te a
rbu
stiv
eSt
rate
he
rbac
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Stra
te f
lora
le
2.2 Une gestion qui s’inscrit dans une politique globale
2.2.1 La gestion écologique des espaces verts parisiens
Depuis 2003, la ville de Paris s’est engagée dans des démarches formalisées concernant la
question du développement durable. Cela s’est traduit par la signature de chartes (ex. : charte
d’aménagement durable des bois, charte régionale de la biodiversité des milieux naturelles) ainsi
que l’élaboration de plans (biodiversité et climat).
Le rôle de la DEVE dans la politique environnementale de la Ville
En 2006, une « nécessaire transformation des pratiques horticoles en conformité avec les
objectifs d’une politique de management environnemental » (Mairie de Paris - Inspection
générale, 2005) a fait évoluée l’organisation de la DEVE.
La gestion différenciée : renforcement d’une politique environnementale
La gestion différenciée, comme décrite précédemment, a été mise en place à Paris à partir de
2008. Elle sera notre clef de lecture pour la définition des productions de déchets verts. Elle se
traduit par un choix de gestion par parcelle et par type de végétation qui découle des usages et
des objectifs paysagers liés à un site.
Les types de surface (végétale ou non)
sont divisés en cinq strates (aquatique,
minérale, herbacée, arbustive et arborée).
Nous nous intéresserons plus
particulièrement aux strates végétales.
Ainsi, chaque espace vert peut être
cartographié par parcelle en fonction du
type de strate et du type d’entretien
horticole qu’elle reçoit. Par exemple, la
strate herbacée se définie à travers
différents types de gestion allant du gazon
à la friche.
Un référentiel de gestion différenciée
codifie l’ensemble des types de gestion au
sein de chaque strate (Mairie de Paris -
DEVE - Mission Technique, 2008). Ce
dernier définie les usages et les objectifs de la culture (à caractère essentiellement ornemental,
dans un but d’accès par le public ou encore en faveur de la biodiversité). Ce sont les chefs
d’ateliers en collaboration avec les jardiniers sur place qui définissent leur plan de gestion
différenciée, qui d’ailleurs est évolutif.
Les principaux codes de gestion différenciée qui seront abordés au cours de cette étude sont
indiqués en Figure 4.
Figure 4 : Principaux codes de gestion différenciée
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L’Annexe 3 propose des exemples de fiches du référentiel de gestion différenciée ainsi
qu’une carte de gestion différenciée d’un espace vert.
Remarque : Chaque atelier de jardinage doit pouvoir fournir un plan de gestion différenciée de son jardin. Ces
plans sont recueillis par le service central qui les informatise à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS. Il est à noter que
ces plans sont évolutifs.
Une démarche de communication : la labellisation des espaces verts
Depuis 2006, la DEVE est engagée dans une démarche de labellisation des espaces verts
pour leur gestion écologique. Depuis 2009, sur environ 300 jardins audités, plus de 230 ont été
labellisés. L’objectif est une labellisation de tous les espaces verts d’ici 2014.
En parallèle, la DEVE fait partie des collectivités expérimentant un label national « Eco
jardin ». Ce dernier est piloté par le ministère du développement durable et prend en compte la
gestion des sites mais également la politique globale en termes de gestion durable (Eco Jardin).
2.2.2 Organisation de la gestion des déchets verts
Organigramme fonctionnel de la gestion des déchets verts de la DEVE
La gestion des déchets verts de la DEVE peut se résumer à travers la Figure 5.
Figure 5 : Organigramme fonctionnel de la gestion des DV de la DEVE
Déchets ligneux :
abattage et élagage d’arbres (intramuros et
bois)
Déchets de jardinage : espaces verts des bois
faible part
Déchets de jardinages et
parcs et jardins intramuros, et autres
espaces verts gérés par le SEJ (jardinières de voiries, murs végétaux…)
Feuilles mortes
Service de l’Arbre et des Bois
Service d’Exploitation des Jardins
Service des Cimetières
DV produits
Collecteur
•SAB : broyage sur l’aire
du Bois de Vincennes•Prestataire : DV non
valorisés sur place•DPE : DV souillés, rebus sanitaires, branches
d’élagage non broyées
•SAB, SEJ, SC : broyat
élaboré sur l’aire de Vincennes / broyat
élaboré sur les sites d’élagage•Prestataire
•DPE
•SEJ : valorisation dans
les jardins ou apport en benne + sapins de Noël
des parisiens•Prestataire : DV mis en benne
• DPE : DV souillés
•Prestataire : exportation
•DPE : DV souillés ou cimetière sans bennes DV
•SEJ
• SEJ et DPE : Broyat de sapins de Noël des
parisiens•Prestataire•DPE (uniquement DV
souillés)
•Prestataire
•DPE•SC : Broyat de Noël des
parisions
Eliminateur
Direction des Achats
Passation des marchés
Service du Patrimoine et de la LogistiqueAchat et entretien du matériel mécanique
Service des ressources humainesFormation du personnel (gestion et sécurité)
Direction de la Propreté et de
l’EauCollecte et
élimination des DV souillés
Services producteurs
de DV
Services supports
Directions extérieures à la DEVE
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Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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L’organigramme montre que le SEJ n’est pas le seul producteur de déchets verts à la DEVE.
De plus, cette gestion fait intervenir des services supports et d’autres directions. Un déchet vert
produit par les parisiens apparaît dans ce schéma. Depuis 2007, les parisiens ont la possibilité
d’amener leur sapin de Noël au niveau de points d’apports volontaires dans les jardins. Ceux-ci
sont broyés et utilisés en paillage par différents services de la DEVE. En 2012, 37 000 sapins ont
été collectés (Mairie de Paris - DEVE - DPE, 2012).
Dans cette étude, il sera essentiellement question des déchets verts produits par le SEJ
mêmes si le broyat sur SAB nous intéressera comme produit récupéré par le service.
Evolution de la gestion
Depuis 2005, le SEJ collecte spécifiquement les déchets verts par le biais d’un marché de
collecte et de valorisation. Ces derniers sont exportés au niveau de plateformes de compostage.
Avant cela, les déchets verts étaient exportés en mélange avec les autres déchets des jardins
(notamment les déchets du public) vers un centre d’incinération.
Avec le lancement de la gestion différenciée, des réflexions sur l’entretien de la végétation
ont amené à favoriser des catégories qui génèrent moins de déchets verts favorisant ainsi une
démarche préventive. Cela s’est aussi accompagné d’une définition des objetifs d’absorption des
déchets verts produits par leurs sites d’origine par le paillage des rémanents (éventuellement
avec un broyage préalable pour les branches d’arbustes) et, si le paillage n’est pas envisageable,
un compostage sur place. Depuis 2010, des aires de micro compostage ont été installées au
niveau d’une cinquantaine de sites.
2.2.3 La gestion des déchets verts : un enjeu pour le SEJ (et la DEVE)
Les principales raisons qui expliquent la volonté de la DEVE de favoriser une valorisation des
déchets verts in situ sont d’ordre :
- Environnemental
Le passage d’une gestion des déchets verts sans tri à une gestion sélective a été une
amélioration. Bien que les déchets verts qui sont gérés par le marché servent à produire un
amendement (du compost), cette gestion ne satisfait pas la DEVE.
L’exportation des déchets verts est associée à un coût environnemental non négligeable. En
effet, même si les déchets verts sont compostés et permettent ainsi une réduction d’utilisation
des ressources naturelles telles que la tourbe, remplacée en partie par le compost, les distances
parcourues sont importantes (environ 50 km pour l’acheminement jusqu’à la plateforme). Les
exportations prennent la forme de rotations de bennes spécifique aux déchets verts d’une
contenance de 7 à 30 m³. Environ 65 bennes sont ainsi réparties dans Paris. Dans son dossier
technique, l’entreprise prestataire a indiqué un bilan carbone pour la collecte de 33 kg équ. CO2
par tonne de DV transportés. Pour le compostage, nous utilisons les chiffres de l’ADEME en
supprimant les émissions dues à la collecte (ADEME, 2010). Nous obtenons ainsi le bilan suivant
avec les exportations de 2011 :
- Collecte : 136 T équ. CO2
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- Valorisation : 73 T équ CO2
- Soit un total de 209 T équ CO2/ an, ce qui équivaut à 826 000 km parcourus en voiture.
Remarque : L’ADEME propose une émission de 5 kg équ. CO2 pour la collecte des déchets verts la plateforme.
L’entreprise prestataire indique une émission presque 7 fois plus importante. Le contexte parisien a
probablement un impact sur la distance et les temps de trajets.
- Economique
D’après les chiffres de 2011, le marché de collecte et exportation des déchets verts de
jardinage a coûté environ 425 000 € TTC, soit environ 1000 €/m². Cette dépense est importante
à l’échelle de la DEVE et du SEJ.
Ainsi, la réduction des tonnages exportés par la DEVE constitue une véritable source
d’économie et se révèle être un indicateur de performance de la direction (Ville de Paris - DEVE,
2011 p. 9).
L’objectif de la DEVE est de réduire les exportations de déchets verts aux seules raisons
sanitaires. Ainsi, depuis 2001, la « mineuse du marronnier » (Cameraria ohridella) a été signalée
à Paris (Mairie de Paris - Service des Sciences et Techniques du Végétal, 2002). Ce ravageur fait
encore beaucoup de dégâts au niveau des marronniers parisien. En septembre 2010, le service
des études végétales a relevé 80% de feuilles atteintes concernant les marronniers des jardins
(Mairie de Paris - Service des Sciences et Techniques du Végétal, 2010). Les recherches menées
par l’INRA concluent sur une nécessaire montée en température du compost (à plus de 40°C) de
manière à éliminer l’insecte hibernant (INRA, 2005). La lutte contre certains ravageurs ne peut
pas se faire pas compostage et nécessite une incinération. C’est le cas de la pyrale du buis
(Espaces verts et cimetières de la ville de Bienne, 2012) signalée à Paris en 2010. Elle était
encore recensée au courant de l’été 2012.
Remarque : Il faut noter que le SEJ n’est pas le seul exportateur de déchets verts via le marché, comme le
montre la figure 5. En effet, les autres services d’exploitation de la DEVE sont amenés à utiliser ce marché de
collecte et valorisation, notamment le Service des Cimetières, dont les exportations représentent environ 30%
du volume total annuel, ce qui n’est pas négligeable.
Concernant le SEJ, l’enjeu environnemental est aussi visible à travers les objectifs de
labellisation. Au niveau de certains sites, les agents éliminent des déchets verts valorisable avec
les autres déchets. L’arrêt complet de cette pratique, sauf si elle est justifiée est un enjeu pour la
DEVE. En effet, elle peut être la cause d’un refus de labellisation en gestion écologique. (Plante &
Cité, 2012) (Arbor&sens et Biodiversita, 2011).
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CHAPITRE 2 EVALUATION DU GISEMENT DES DV EN FONCTION DU CODE DE GESTION DIFFERENCIEE
Le contexte national et parisien lié à la gestion des déchets verts ayant été abordé, la
commande initiale pour cette étude est la détermination des volumes de déchets verts produits
annuellement en fonction du type de végétation considérée (i.e. : catégorie et code de gestion
différenciée).
La connaissance du gisement est un pré requis pour parvenir à une gestion optimisée des
déchets verts et en réduire les exportations.
1 TRAVAUX DEJA EFFECTUES A LA DEVE SUR LA QUANTIFICATION DES DV
1.1 Des ratios sans méthodologie communiquée
Au cours de l’étude, des ratios de production de déchets verts en fonction des codes de
gestion différenciés ont pu être recueillis. Il pourra être intéressant de comparer les résultats
obtenus à l’issue de la campagne de mesure avec ces chiffres mais ils ne serviront en aucun cas
de repère ou de base de travail puisque nous ne savons pas de quand datent ces chiffres et
encore moins quelles ont été les méthodes de mesures. Les chiffres sont donnés en Annexe 4, à
titre indicatif.
1.2 Des quantifications de résidus de tontes
En 2010, un stagiaire de l’EIVP11 a travaillé sur l’impact de la mise en place d’une gestion
écologique (à travers la démarche de labellisation) sur les coûts, les moyens matériels et
humains. Cette étude, menée au cours du mois de juillet a donné lieu à des estimations de
volumes de déchets verts produits au niveau de la strate herbacée (Cavy, 2010).
Les résultats sont indiqués en Annexe 5.
D’autre part, une expérimentation sur les engrais organiques a été menée à l’école du Breuil
en 2010. Cette étude visait à mesurer l’efficacité de différents engrais organiques en
comparaison avec des engrais minéraux sur une pelouse. L’objectif recherché est une pelouse
« en bonne santé » qui produit aussi peu de résidus de tontes que possible (Mairie de Paris -
Services des Sciences et Techniques du Végétal, 2011). A cette occasion, les expérimentateurs
ont mesuré les volumes de tontes produits sur une année. Les résultats de ce travail permettront
de fiabiliser les résultats obtenus au cours de la campagne de mesures qui va être décrite ci-
après.
Les ratios annuels de production de résidus de tontes obtenus au cours de l’expérimentation
de l’école du Breuil sont les suivants :
- Pour la pelouse P1 : 61,7 m³/ha
11 Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris
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- Pour la pelouse P2 : 60,5 m³/ha et 71,5 m³/ha.
On constate que pour un même mode de gestion (qui correspond à la pelouse P2), le ratio
de production volumique varie de manière importante d’une pelouse P2 à l’autre.
2 PROTOCOLE DE LA CAMPAGNE DE MESURES DE PRODUCTION DE DV
L’objectif de la campagne de mesures des déchets verts est l’obtention de chiffres de
production de déchets verts qui soient le plus précis possibles. L’organisation découle de
possibilités (collaboration avec le personnel de terrain, sites d’études) et de limites (charge de
travail, matériel).
2.1 Durée de la campagne de mesures
La durée de la campagne a été fixée à une année (d’août 2011 à août 2012) afin d’intégrer la
saisonnalité de production des déchets verts. De cette manière, le cycle naturel annuel des
végétaux et de la vie d’une espace vert a pu être pris en compte.
2.2 Sites pilotes
Le choix des sites pilotes a reposé sur plusieurs critères listés ci-dessous :
Répartition des sites pilotes dans l’ensemble du territoire d’analyse (Paris intramuros) avec,
dans la majorité des cas, un site par division12 de manière à impliquer un maximum de
personnes dans la démarche tout en permettant un réel suivi au cours de la campagne de
mesures (nombre de sites limités à 14) ;
Usages et contextes des sites pilotes variés (du square de proximité au grand jardin très
fréquenté) ;
Sites pilotes labellisés. Les espaces verts labellisés ont été privilégiés puisqu’il était plus
probable que leurs plans de gestion différenciée soient établis et à jour.
Variété de la composition des espaces verts. L’objectif étant de déterminer les productions
de déchets verts en fonction des codes de gestion différenciée, il était nécessaire de s’assurer
que les parcs et jardins choisis présentent une diversité de strates végétales (herbacée,
arbustive, arborée, florale) suffisante et, à l’intérieur de ces strates des modes de gestions
variés (codes de gestion différenciée) ;
Présence d’au moins une aire de micro compostage. Les aires de micro compostage ont été
installées pour faciliter une gestion des déchets verts sur place (renvoi). Nous verrons que la
campagne de mesures est aussi une étude des filières de valorisation
2.3 Eléments de management
Personnel impliqué dans la campagne de mesures
Intermédiaire entre le site pilote et le service central : le chef d’atelier.
12 Pour rappel : le SEJ est organisé en 13 divisions (représentées à travers la Figure 2)
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Opérateur (qui relève les volumes et destinations des déchets verts) : un ou plusieurs
jardinier(s) référent(s) désigné(s) par le chef d’atelier du site pilote.
Temps d’échanges avec le personnel impliqué
Réunion de lancement avec les chefs d’atelier des sites pilotes et des membres de la mission technique au service central (organisée le 16 mai 2011).
Cette réunion avait pour objectif d’expliquer le contexte de la campagne de mesure ainsi
que ses tenants et aboutissants. Elle a aussi permis aux chefs d’atelier de prendre connaissance
des autres sites pilotes participants. Enfin, il a été question de la méthode de suivi et un moment
d’échange a permis d’adapter les fiches de relevés aux méthodes de travail des jardiniers.
1ère visite de terrain : avant le début de la campagne de mesures.
Cette première visite sur les sites pilotes a permis de rencontrer les jardiniers pour leur
expliquer la démarche. C’est également au cours de cette visite que les chefs d’ateliers et
jardiniers référents ont déterminé le champ d’étude qu’ils allaient prendre en compte (jardin
entier ou parcelles, type de déchets verts suivis). Lorsque le plan de gestion différencié existait,
les éventuelles modifications ont été prises en compte.
2ème visite de terrain : au cours de la campagne de mesures.
Une seconde visite de terrain a été effectuée sur la majorité des sites pilotes afin de donner
des premiers chiffres de production et de vérifier leur cohérence. Au cours de cette visite,
d’autres facteurs influençant la production de déchets que le code de gestion différenciée ont
été discutés avec les jardiniers et le chef d’atelier (par exemple : la fréquentation du jardin, la
fertilisation, l’arrosage).
Informations demandées et méthode de récolte des données
Fiches de suivi de terrain
Les fiches de suivi de terrain ont été validées par un groupe de travail en prenant en
compte : la facilité de remplissage, la précision des informations demandées (suffisante mais
adaptée aux réalités de terrain), la consommation de papier. Les informations à donner dans les
fiches étaient :
- Le numéro de semaine de production du déchet vert ;
- Le type de déchet vert (résidus de tonte ou fauche, plantes ou fleurs, résidus de tailles,
feuilles, adventices) ;
- Le type et le nombre de contenants, leurs volumes ayant été renseignés au préalable ;
- La destination du déchet vert (paillé sur place, paillé dans un autre jardin, composté sur
place, composté dans un autre jardin, exportation via le marché).
Un exemple de dossier rempli de la semaine 25 à la semaine 32 est donné en Annexe 6. Il
s’agit du square Charles Péguy (12ème arrondissement).
Les chefs d’ateliers étaient chargés de me transmettre les données par mail (fichier Excel)
toutes les deux semaines.
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La carte des sites pilotes et le calendrier de mesures sont indiqués dans la Figure 6.
Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux (1/2)
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Rencontre d’un expert pour un avis sur le mode d’interprétation des données
-Récupération de l’ensemble des surfaces- Présentation et synthèse des résultats
- Visites de suivi- Constat des modifications de cartographie et de mode des gestion
Elaboration d’une base de donnée Access
Récolte des données (par mail)
- Récolte des données (par mail)- Relances
- Remise des fiches de terrain- Visites sur place (rencontre des jardiniers)- Lancement des mesures
- Réunion de lancement avec les chefs d’ateliers d’atelier des sites pilotes
- Distribution du questionnaire tour d’horizon
Déroulement de la campagne de mesure des déchets verts
2011 : Lancement et suivi 2012 : Suivi et bilan
Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov.
- Choix des sites pilotes-Elaboration des fiches de terrain (conseils de personnel de terrain)
- Récupération des questionnaires « tour d’horizon »
Demande d’informations complémentaires (correction gestion différenciée, fréquentation des pelouses…)
Légende
EntrepriseEcole
Lieu
Service central
Terrain (sites pilotes)
Laboratoire d’agronomie
Id. site Arrondissement Nom du site pilote Surface (m²) Champs d'étude
1 3 Sq. du temple 7702 Entier
2 6 Sq. Félix Desruelles 1397 Entier
3 8 Parc Monceau 82801 Parcelle
4 11 Sq. Damia 4087 Parcelle
5 12 Sq. Charles Péguy 5925 Entier
6 12 Sq. Foureau 914 Entier
7 13 Sq. René Le Gall 35453 Entier
8 14 Parc Montsouris 150979 Parcelle
9 15 Parc André Citroën 108339 Parcelle
10 16 Sq. de la Porte de Saint Cloud 19652 Parcelle
11 17 Parc Martin Lutherking 45668 Parcelle
12 18 Jardin d'Eole 41428 Entier
13 19 Sq. Dampierre-Rouvet 958 Entier
14 20 Jardin Naturel 5788 Entier
Figure 6 : Organisation de la campagne de mesures et sites pilotes initiaux (2/2)
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3 RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES
Les résultats de la campagne de mesures sont présentés par type de DV. De plus, les unités
de mesure diffèrent d’un type de déchet vert à l’autre. Ici, tous les sites pilotes ayant fourni des
données pour le déchet vert considéré sont pris en compte. Les statistiques de base (moyenne,
écart type, minimum et maximum) montrent souvent de fortes disparités au sein des résultats
obtenus. Elles seront discutées et expliquées dans le paragraphe suivant. Certaines informations
sont nécessaires pour comprendre l’interprétation des mesures.
Tableau 2: Résultats de la campagne de mesure
Type de DV
Stra
te
Spécificité sur les données exploitées
Code de
gestion et
nombre de
sites
Statistiques de base :
ratios brutsUnité
Feuilles
Arb
oré
e
Le mesurage a concerné l'ensemble de feuilles
mortes déplacées. Les feuilles en question sont
principalement issues de la strate arborée car
on considère que les feuilles d'arbustes
tombent au niveau des massifs et ne sont donc
pas déplacées.
Le ramassage des feuilles mortes,
contrairement aux autres déchets verts, n'est
pas directement lié à une activité mais à une
période.
6 sites
Moyenne : 180
Ecart type : 160
Min. : 64 (Desruelles)
Max. : 452 (Saint-Cloud)
L de feuilles
déplacées /
arbre dans le
jardin
T20
5 sites
Moyenne : 430
Ecart type : 250
Min.. : 10 (Desruelles)
Max : 660 (Péguy)
L / 10 mètres
linéaires
T30
2 sites
Moyenne : 780
Ecart type : 180
Min. : 650 (Desruelles)
Max. : 900 (Péguy)
T30 / T40
1 site
Saint-Cloud : 1210
(remarque : dont
rénovation)
T40
6 sites
Moyenne : 820
Ecart-type : 260
Min. : 530 (Foureau)
Max. : 1140 (Naturel)
RF
1 sitePéguy : 1790
TB
1 sitePéguy : 170
L /100 m² de
végétation
Il a été convenu que les données seraient
exprimées en volume foisonnant sauf pour le
square Damia (T40) où les agents ont préféré
parler en volume broyé. Il est arrivé que les
données du square de la porte de Saint-Cloud
soient exprimées en volume broyé également
(dans le cas d'une gestion sur place).
Nous supposons qu'environ 1/3 de la surface
des T40 a été taillée sur l'année (comme
prescrit dans le référentiel de gestion
différenciée).
Le square de la porte de Saint-Cloud a donné
des volumes pour les T30 et T40 sans préciser
le code de gestion différenciée, il y une
confusion entre les T30 et T40 au niveau de ce
site.
Arb
ust
ive
Résidus de
tailles
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Type de DV
Stra
te
Spécificité sur les données exploitées
Code de
gestion et
nombre de
sites
Statistiques de base :
ratio brutsUnité
P1
3 sites
Moyenne : 418
Ecart type : 181
Min. : 440 (Dampierre) -
Max. : 890 (Citroën)
P2
4 sites
Moyenne : 917
Ecart type : 38
Min. : 240 (Damia)
Max. : 1080 (Eole)
Pr1
1 siteEole : 2480
Pr2
3 sites
Moyenne : 270
Ecart type : 45
Min. : 230 (Péguy)
Max. :320 (Naturel)
L1
1 siteNaturel : 140
Taille des
vivaces
DVI
4 sites
Moyenne : 536
Ecart type : 490
Min. : 80 (Foureau)
Max. : 960 (Péguy)
Plantes et
fleurs
DS
3 sites
Moyenne : 6390
Ecart type : 2320
Min. : 4080 (Péguy)
Max. : 8720 (Dampierre)
Adventices
No
n d
éfi
nie
Des chefs d’ateliers ont exprimé la volonté
d’intégrer les adventices au sein de la
campagne de mesure.
Il a donc été demandé aux agents de noter
lorsque des quantités non négligeables
d’adventices étaient produites.
6 sites
Moyenne : 3,2
Ecart type : 1,7
Min. : 1,3 (Desruelles)
Max. : 5,9 (Foureau)
m³/ha
d'espace vert
Pour la strate florale, les effleurages ne
générant pas un volume notable n'ont pas été
pris en compte.
Les résidus de décorations saisonnières sont les
arrachages de plantes annuelles et
bisannuelles.
Dans le square F. Desruelles, un massif de
décoration saisonnière a remplacé un massif de
rosier au cours de la campagne de mesures
mais le volume produit n'a pas été pris en
compte car le massif a produit moins que ce
qui sera prévu par la suite (uniquement 830
L/100 m²)
L /100 m² de
végétationRésidus de
fauche
He
rbac
ée
Les résidus de fauches sont issus des prairies de
types 2 et lisières.
Le même constat que pour les résidus de tonte
a été fait : les codes de gestion différenciée
n'ont pas toujours été déterminés au prélable.
Ils ont été définis en fonction de la fréquence
de fauche.
Flo
rale
Résidus de
tonte
Au cours des visites le constat a été fait que la
gestion des pelouses était plutôt hétérogène et
que la frontière entre une pelouse de type P1 et
P2 n'était pas claire. Nous avons choisi de nous
baser sur le critère jugé prépondérant pour le
choix du code de gestion différenciée : la
hauteur de coupe (cf référentiel de gestion
différenciée).
La prairie Pr1 génère également des résidus de
tonte. D'après les agents du site pilote
concerné, cette prairie est tondue également
mais plus haut (la hauteur de coupe est
d'environ 10 cm).
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4 ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE DE DECHETS VERTS
4.1 Production de feuilles mortes
L’unité la plus appropriée pour donner un ratio de production de feuilles mortes est difficile
à déterminer. L’exprimer en nombre d’arbres induit plusieurs incertitudes car, ni l’âge des sujets,
ni leur essence, ne sont pris en compte. De plus, le port des arbres dépend de la densité de
plantation. La quantité de feuilles déplacées par arbre parait assez variable. Il apparait
néanmoins correct pour obtenir un chiffre moyen en prenant quelques précautions.
Le tableau présenté ci-dessous donne le ratio de production de feuilles mortes (déplacées)
obtenu par arbre et pour chacun des six sites pilotes. Le nombre d’arbre par site est donné en
Annexe 8. On obtient un ratio très variable (l’écart type s’approche de la moyenne) mais il s’agit
d’un résultat brut. Comme supposé ci-dessus, le nombre d’arbres n’est pas suffisant pour
expliquer ces chiffres et des entretiens avec les chefs d’ateliers ont permis de prendre en
compte les biais (cf. colonne « Facteurs explicatifs »,.
Tableau 3).
Tableau 3 : Volume de feuilles déplacées (m³) / nombre d'arbres
Les ratios corrigés permettent d’obtenir une variabilité plus faible. On peut donc estimer
que le volume moyen de feuilles déplacées par arbre est de 230 L.
Nous choisissons donc de conserver le ratio moyen comme référence :
Volume de feuilles déplacées annuellement = 231 L/arbre Les ratios données en annexe 1 indique 150 L de feuilles mortes par arbre. Il s’agit du même ordre de grandeur
que le ratio obtenu. Ce chiffre concerne probablement uniquement les feuilles qui sont retirées, et non
déplacées, ce qui explique la différence. Nous verrons qu’une partie des feuilles est déplacée mais reste sur le
massif (paillage sur place).
En observant les données corrigées de plus près, on pourrait dégager deux groupes
(Dampierre et Saint-Cloud d’une part, Péguy et Desruelles d’autre part). Au niveau de Dampierre
et Saint-Cloud, les surfaces minérales sont particulièrement importantes et on trouve assez peu
de massifs contrairement à Desruelles et Péguy.
Jardin Ratio (m³/arbre) Facteurs explicatifs Correction
Dampierre 308 Aucun 308
Desruelles 64 Environ 1/3 des feuilles tombe sur la voirie. 85
Eole 23La majorité des arbres ont été plantés
récemment (entre 2006 et 2011)Inexploitable
Naturel 89La surface importante de sous-bois explique que
beaucoup de feuilles n'ont pas été déplacéesInexploitable
Péguy 137 Aucun 137
Saint Cloud 452La majorité des feuilles des arbres d'aligements
tombent dans le jardin (+20 arbres)393
Moyenne 179 Moyenne corrigée 231Ecart-type 166 Ecart-type corrigé 144
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On peut penser que le volume de feuilles déplacées dépend de la surface de massifs.
Le nombre d’arbres, couplé à la surface de massifs pouvant facilement recevoir des feuilles
mortes, pourrait constituer un indicateur du volume de feuilles déplacé plus pertinent
qu’uniquement le nombre d’arbres. Cet indicateur a été testé à partir des quatre sites pour
lesquels le ratio corrigé est jugé exploitable (cf. .
Tableau 3). La courbe obtenue est présentée en Annexe 9.
Les données dont nous disposons ne sont pas suffisantes pour prendre en compte la surface
facilement « paillable » au niveau du calcul du volume de feuilles déplacé par arbre.
4.2 Résidus de taille
Ratio de réduction volumétrique appliqué au broyage de résidus de tailles
Comme indiqué en 3 de ce chapitre, les volumes ont été donnés avant broyage sauf excepté
le site de Damia où les agents ont souhaité travailler avec un volume broyé. Sur le site de Saint-
Cloud (16ème), les volumes ont parfois été donnés broyés (lorsqu’ils étaient valorisés sur place).
Les ratios de réduction volumétrique d’une opération de broyage trouvés dans la littérature sont
très hétérogènes :
- 6 (Chambre d'agriculture du Morbihan, 2010) ;
- 1 à 5 voire 7 pour certains broyeurs (E., B.;Glémas, P, 2009).
Afin d’obtenir des résultats comparables, un ratio entre volume foisonnant et volume de
broyat a été déterminé lors de la visite d’un broyage (au jardin Tino Rossi, 5ème arrondissement).
Celui qui a été obtenu par mesurage a été jugé représentatif (par les agents sur place). Le
ratio de 4,5 est cohérent pour les jardiniers qui pratiquent le broyage des résidus de taille.
Production de résidus de taille de haies arbustives (T20)
Les longueurs de haies, en mètre linéaire, ont été déterminées à l’aide du logiciel ArcGIS sur
la cartographie informatisée des sites pilotes.
Sur trois des cinq sites, l’ensemble des tailles de haies ont été effectuées sur une semaine.
Au mois d’août pour Péguy et Desruelles, au mois de décembre pour Dampierre-Rouvet. Au
niveau du site de Saint-Cloud, la longueur de haie est beaucoup plus importante (235 mètres
contre 92, 10 et 30 pour les trois autres sites) que sur les autres sites, ce qui explique
potentiellement le fait que la taille ait été effectuée en deux fois (septembre-octobre 2011 et
mai 2012). Le cas de Citroën est particulier, il ne s’agit pas de haies à proprement parler. Les
arbustes (photinia et eleagnus) sont plantés à l’intérieur de carrés.
Concernant les volumes produits, on retrouve une certaine homogénéité entre les sites
pilotes pris en compte hormis pour le square Félix Desruelles. Les volumes produits (en L pour 10
mètres linéaires) sont indiqués dans le Tableau 4 : Photographies et ratios de production des
haies accompagnés d’une photographie des haies dont il est question.
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Tableau 4 : Photographies et ratios de production des haies
Le ratio de production de tailles
foisonnantes des haies du square
Félix Desruelles est très petit devant
les autres. Deux explications à cet
écart sont envisageables :
- L’essence. La haie du square
Félix Desruelles est composée de
Taxus Baccata (ou ifs communs).
Cette essence est réputée comme
ayant une croissance très lente ;
- La localisation et le mode
de gestion. La haie n’est pas du tout
arrosée et, contrairement aux
autres, elle est située à proximité
d’un mur. Sa vocation se rapproche
plus du massif que de la haie13.
Le volume des résidus de tailles
de Saint-Cloud est également moins
important que les autres. La
photographie montre que la haie
est partiellement clairsemée, ce qui
pourrait expliquer cet écart.
Si la production de Desruelles n’est
pas prise en compte, on obtient le
ratio de production moyenne
annuelle suivant :
Volume de résidus de tailles de T20 = 532 L/10 ml
En écartant la donnée de production du square Félix Desruelles, le coefficient de variation14
passe de 59% à 20%.
Le chiffre obtenu se rapproche de celui proposé dans l’étude d’IRSTEA qui donne une moyenne de 480 L/ 10 ml
(Schneider P., 1995). Seulement 17 villes sur 193 avaient donné un volume pour les haies.
13 Le dictionnaire définie une haie comme un «alignement d'arbres et d'arbustes qui marque la limite
entre deux parcelles » (Larousse)
14 Le coefficient de variation (CV) donne une indication sur la dispersion relative (CV=Ecart type /
Moyenne)
Site
Ratio
annuel
(L/10 ml)
Photographie des haies
Citroën 450
Dampierre 577
Desruelles 10
Péguy 660
St-Cloud 439
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Production de résidus de taille de massifs arbustifs
T30 : arbustes libre à floraison intéressante ou bois décoratif
Deux sites ont participé aux mesures pour les résidus de tailles issus d’arbustes de type T30.
Le ratio moyen est de 780 L/100 m². L’écart entre les deux valeurs est assez important : 65 L
pour Desruelles contre 90 L pour Péguy. Lors des visites, la chef d’atelier gérant le square
Desruelles a confié que la taille des T30 y était effectuée de manière particulièrement douce. En
contrepartie, le jardinier référent pour les mesures de Péguy a expliqué que les tailles étaient
plus importantes qu’habituellement suite à un défaut d’entretien des massifs T30 au cours des
années précédentes. On considère donc la moyenne comme représentative. Le ratio est alors
de :
Volume de résidus de tailles de T30 = 780 L/100 m²
T40 : Arbustes libres (1/3 des massifs taillé chaque année)
Les arbustes de type T40 (arbustes libres) ne nécessitent qu’une taille d’entretien. On peut
donc supposer que leur production de résidus de taille est moindre comparée aux T30. Les
mesures du square Damia, données en volume broyé, ont été multipliées par 4,5 pour obtenir le
volume foisonnant. Le chef d’atelier du square Damia a confirmé la vraisemblance de ce ratio
pour les arbustes T40. Le ratio de production de broyat étant de 15,6 m³/ha, le ratio de volume
foisonnant est estimé à 700 L/100 m².
Les données pour les autres jardins sont 530 L/100 m², 790 L/100 m² et 1140 L/100 m²
respectivement pour Foureau, Eole et le jardin Naturel.
Une discussion avec le chef d’atelier responsable du square Fernand Foureau a permis de
déterminer que l’ensemble des tailles produites n’a pas été mesuré. En effet, dans le cas d’une
taille légère avec un paillage direct, les volumes n’ont pas été notés. Concernant le jardin
Naturel, le ratio semble élevé, ce qui peut s’expliquer par une potentielle erreur dans la
détermination de la surface du massif arbustif. Les arbustes libres présents sur le site du jardin
Naturel sont disséminés dans les sous-bois. Avec le chef d’atelier responsable du site, nous
avons défini un équivalent en surface de massifs arbustifs de 600 m². Il est possible que nous
ayons sous-évalué ce chiffre. Nous choisissons donc de conserver les données d’Eole et de Damia
pour établir un ratio. Celles-ci sont proches l’une de l’autre et nous n’avons pas remarqué de
biais qui expliquerait une production anormale. Le ratio que nous conservons est donc le
suivant :
Volume de résidus de tailles de T40 = 750 L/100 m²
Les ratios de production des massifs T30 et T40 sont finalement très proches. La frontière
entre ces deux codes de gestion différenciée n’est pas toujours évidente sur le terrain. D’ailleurs,
au niveau du site du Saint-Cloud, les jardiniers ont donné les volumes de tailles des T30 et T40
sous la même appellation. Lors d’une visite, j’ai pu constater que la différence entre les deux
massifs qui apparaissent sur le plan de gestion différenciée n’est pas si évidente pour le
personnel de terrain.
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En plus d’illustrer l’opacité entre les deux types de massifs, les mesures de Saint-Cloud
mettent en exergue le surcroit potentiel de volume lié à des opérations de remplacement et /ou
réfection de massifs. En semaine 45 (novembre 2011), une partie des massifs arbustifs (T30) a
été supprimé pour un remplacement par des vivaces. Le volume produit à cette occasion a été
de 500 L/100 m² (avec en plus un volume de souche d’environ 4m³, soit 500 L/100 m² en plus). Si
l’on ne prend pas en compte cette opération, les volumes de taille du mélange T30 + T40 sont
assez faibles (700 L/100 m²).
Les ratios existants à la DEVE donnaient 400 L/100 m². Il s’agissait peut être de volumes broyés, aucune
indication à ce sujet n’est donnée. Dans ce cas, cela reviendrait à environ 89 L/100 m², ce qui parait cohérent
car les chiffres ne sont pas récents et la mise en place de la gestion différenciée s’est accompagnée de
techniques tailles plus douces.
RF : rosiers et petits fruitiers
Un seul site a permis d’obtenir les volumes de taille pour le code RF (Rosiers fruitiers) : le
square Charles Péguy, à travers un massif de rosiers de 112 m². Quatre autres sites auraient dû
effectuer la mesure sur les massifs de type RF (cf. Annexe 7). Le massif du Square Félix Desruelles
a dû être supprimé suite à une détérioration importante par le public. Il n’a quasiment pas
généré de déchets verts du fait de son mauvais état. Les agents du square Dampierre ont fait un
oubli concernant ce code de gestion différenciée. Sans moyen de comparaison, nous choisissons
de garder le ratio obtenu pour Charles Péguy, ce qui donne :
Volume de résidus de tailles de RF = 1790 L/100 m²
TB : massif de terre de bruyère
De même que pour les massifs RF, les massifs en terre de bruyère (TB) n’ont fait l’objet que
d’un suivi au niveau du square Charles Péguy (sur un massif de 379 m²). Une opération de
réfection en août 2011 a généré un volume de taille très important (2,6 m³ soit 686 L/100 m²). Le
chef jardinier du square a confirmé que cette opération était rare et principalement due à un
défaut d’entretien du massif au cours des années précédentes. Ainsi, le ratio donné
précédemment ne tient pas compte de cette opération considérée comme exceptionnelle. Le
ratio obtenu est alors :
Volume de résidus de tailles de TB = 170 L/100 m²
Les massifs de terre de bruyère génèrent un assez faible volume de résidus de tailles. Il faut
cependant noter que ce type de végétation ne représente pas qu’une part minime de la surface
des massifs arbustifs : 4% (en se basant sur les espaces verts qui ont déjà été cartographiés en
gestion différenciée). En outre, les massifs de terre de bruyère posent des problèmes de
prélèvement de ressources dans le milieu naturel. La mission technique propose un document
de recommandations destiné aux concepteurs d’espaces verts appelé « Guide d’aménagement
durable des espaces verts ». Au niveau de la rubrique végétal, il est précisé :
« On s’assurera de sa provenance (de la terre végétale) et on limitera les prélèvements dans
les milieux naturels (terre de bruyère). » (Mairie de Paris - DEVE - SEJ, 2011).
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4.3 Résidus de tonte et de fauche
Résidus de tonte
Le ratio de production des résidus de tonte est probablement le plus difficile à établir. Un
certain nombre de facteurs ont été envisagés comme pouvant avoir un impact sur les résultats.
Certains d’entre eux sont mesurables et d’autres plus difficilement.
P1 et P2 : pelouses de type 1 et 2
Nous avons tenté de relier les quantités de déchets verts produites à des facteurs qui
pourraient influencer la vigueur de croissance de la pelouse. Quatre facteurs jugés impactant ont
été pris en compte : le mode d’irrigation, la texture du sol, la fertilisation et l’intensité de la
fréquentation.
La texture du sol donne une indication sur la vitesse d’infiltration de l’eau, elle est obtenue
au niveau des analyses de sol. Plus la texture est fine et moins le sol est drainant.
Concernant la fertilisation, on considère que lorsqu’elle est effectuée selon le plan de
fumure, elle apporte les besoins nécessaires à la culture. La détermination de la fréquentation
n’est pas directe. L’intensité a été évaluée en fonction des observations et des constats des
agents de terrain. Cette notion est toutefois subjective. Concernant les pelouses de Dampierre et
Desruelles, la fréquentation est faible sachant qu’elles sont normalement fermées au public
(surfaces très restreintes).
Le Tableau 5 donne les caractéristiques des pelouses des sites pilotes ainsi que les ratios de
production constatés.
Tableau 5 : Caractéristiques des pelouses et volumes de déchets verts produits
Les facteurs qui semblent déterminants d’après les résultats de production de certains sites
par rapport à la moyenne sont indiqués en rouge. On constate qu’une fréquentation intense
n’est pas toujours liée à une faible production. Cela est probablement contrebalancé par
l’irrigation et la fertilisation. De plus, les pelouses de Citroën et Eole sont très fréquentées mais
assez peu dégradées. Damia est un cas particulier, comme nous l’a signalé le chef d’atelier,
l’année de la campagne de mesures, le site a fait face à de gros problèmes de fréquentation. A
l’opposé, le site d’Eole présente un ratio très élevé. Il faut noter le contexte particulier de ce
jardin qui se situe probablement sur une nappe perchée (comme le précise l’analyse de sol). En
outre, il est possible que des erreurs de mesures aient eu lieu au niveau d’Eole, notamment avec
Code de gestion Site Irrigation Texture Fertilisation Fréquentation Ratio (L/100m²)
DesruellesManuelle à l'eau de Seine
(très modérée)Moyenne Non Faible 440
Saint-Cloud Automatique à l'eau de Seine Fine Oui Moyenne 610
Dampierre Manuelle en fonction de l'état Fine Oui Faible 780
Citroën Automatique en fonction de l'état Inconnue Oui
(sans plan de Intense 890
Damia Automatique (MIR) Fine Oui Intense 240
Péguy Automatique (MIR) Moyenne Oui Moyenne 630
Eole Automatique (autre système) Moyenne Oui Intense 1080
Moyenne
P1Hauteur de coupe
entre 4,5 et 6 cm
P2Hauteur de coupe
entre 7 et 7,5 cm
680
650
667
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760
630
0
200
400
600
800
1000
1200
Rat
io d
e p
rod
uct
ion
(L/
10
0m
²)
Moy. P1
Moy. P2
des comptages de bacs de tondeuses qui ne seraient pas remplis (explication potentielle soulevé
par les agents de terrain).
La faible production de Desruelles s’explique probablement par l’absence d’arrosage (qui est
normalement de mise sur une pelouse de type P1) ainsi que l’absence de fertilisation qui n’est
pas en cohérence avec le plan de fumure proposé dans l’analyse de sol de fin 2009.
Le tableau permet aussi de remarquer la diversité des modes d’irrigation mis en place. Deux
sites irriguent à l’eau de Seine, les autres utilisent l’eau potable. La majorité des sites utilisent
l’arrosage automatique mais sur les deux jardins les plus petits, c’est un arrosage manuel qui est
effectué. Enfin, les quantités à apporter sont calculées par une méthode d’irrigation raisonnée
(MIR) ou selon un autre système pour les pelouses P2 tandis que l’arrosage des pelouses P1 se
fait en fonction de l’état du gazon et de la météo.
Dans le souci de travailler avec des données
représentatives, nous choisissons de ne pas
prendre en compte Desruelles, Damia et Eole.
Nous obtenons donc les valeurs moyennes
indiquées sur le graphique ci-contre. D’après
nos mesures, une pelouse de type P1 produit
environ 20% de volume de résidus de plus
qu’une pelouse P2.
Volume de résidus de tonte de P1 = 760 L/100 m²
Volume de résidus de tonte de P2 = 630 L/100 m²
Les résultats obtenus sont très éloignés de ceux donnés par les ratios de l’Annexe 4. Il y était indiqué une
production de 0,0017 m³/m², soit 170 L/ 100 m², ce qui est près de 4 fois moins qu’une pelouse P2. Il est possible
qu’il y ait une erreur. De plus, nous ne savons pas à quoi correspond l’appellation « gazon ». Le ratio obtenu au
cours de cette étude semble plus cohérent car il se rapproche des chiffres obtenus lors de l’expérimentation à
l’école du Breuil qui variaient entre 617 et 715 L/100 m².
Pr1 : prairie de type 1
La prairie de type Pr1 se rapproche d’une pelouse mais dont la gestion est encore
d’avantage extensive que la P2. Contrairement aux P1 et P2, elle n’est pas censée recevoir de
fertilisation. Ce code de gestion différenciée a posé problème. Initialement, quatre sites devaient
transmettre des données de production pour les prairies de type Pr1 et seul Eole en a fourni.
Les chiffres de production étaient particulièrement élevés puisqu’on atteignait un ratio de
2480 L/100 m². Ce chiffre n’est pas réaliste (presque quatre fois la production d’une pelouse P2
moyenne). Les problématiques spécifiques au contexte d’Eole ont été énoncées au paragraphe
Figure 7 : Ratios de production des P1 et P2
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précédent et expliquent en partie ce chiffre. D’autre part, la parcelle étudiée a été plusieurs fois
« sculptée » au cours de la campagne de mesures avec une tonte beaucoup plus rase.
Pour finir, l’équipe de jardinage a constaté, après la clôture de la campagne de mesures, que
le plateau de coupe de la tondeuse était réglé à 8 cm et non à 11 cm comme prévu. Ce qui fait de
la Pr1 d’Eole une P2 non irriguée.
Sans ratio exploitable pour cette catégorie, nous tenterons d’en estimer un à partir des
données des P2 et Pr2 sachant que la Pr1 a probablement une production intermédiaire.
Résidus de fauches
Les résidus de fauches sont générés par les prairies de type 2 et les lisières. Les friches du
jardin Naturel et d’Eole n’ont pas produit de DV. La friche d’Eole ressemble d’avantage a une
prairie, ayant souffert de la sécheresse et étant ouverte au public (contrairement à ce qui est
indiqué dans le référentiel de gestion différenciée). La friche du jardin Naturel a été retournée
en partie (1/3 de la surface) sans générer de déchets verts car l’ensemble a été directement
réintégré au sol.
Pr2 : prairie de type 2
Le coefficient de variation pour les trois ratios de production des prairies Pr2 est plutôt
faible (17%). Nous pouvons considérer que le ratio moyen est représentatif. Ainsi, nous
conservons :
Volume de résidus de fauche de Pr2 = 270 L/100 m²
L1 : lisière
Nous nous attendions à un ratio de production très faible pour les lisières, ce qui est le cas
pour celle du jardin Naturel avec un :
Volume de résidus de fauche de L1 = 140 L/100 m²
La hauteur de coupe est très élevée pour la lisière (autour de 20 cm), ce qui explique
d’autant plus la faible production de résidus de fauche.
Nous pouvons évaluer le volume produit par les prairies de type 1 grâce à la moyenne entre
les P2 et Pr2. Cela donnerait la production suivante :
Volume de résidus de fauche de Pr1 (hypothèse) = 450 L/100 m²
Ce chiffre est à vérifier par des mesures.
4.4 Résidus de plantes et fleurs
On trouve au sein de la strate florale, une large palette de plantes : vivaces, annuelles et
bisannuelles. L’un des codes de la gestion différenciée n’a pas été inclus dans les mesures. Il
s’agit des bulbes pérennisés. Ces derniers n’apparaissent pas toujours dans les plans de gestion
différenciée et leur mélange avec la pelouse rend difficile une mesure de production de déchets
verts. Au jardin d’Eole (18ème), le chef d’atelier a choisi d’ajouter des bulbes au niveau des
pentes, ce qui n’était pas prévu au départ par le concepteur.
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On s’attend à ce que les décorations vivaces (DVI) produisent beaucoup moins que les
décorations saisonnières (DS) qui nécessitent un arrachage. En outre, les productions de résidus
de DVI sont de nature variée (graminées, fleurs, tailles…).
DVI : décorations vivaces
Les décorations de vivaces présentent une forte variabilité en termes de production de
déchets verts (coefficient de variation proche de 100%). Etant donné la diversité qui réside au
sein de ce même code, cela n’est pas très surprenant. En analysant les données, nous pouvons
néanmoins expliquer une partie de la variabilité.
Le square Fernand Foureau, qui est principalement composés d’un mélange de massif
arbustif et vivace peut facilement absorber les volumes déchets de vivaces au niveau de leur lieu
de production. Ainsi, les agents n’ont probablement pas noté l’ensemble des volumes générés
par l’entretien des vivaces. Nous choisissons de ne pas prendre en compte le ratio du square
Foureau. La production la plus importante de vivaces se trouve au niveau du square Charles
Péguy.
Les jardiniers ont précisé que, pour de plusieurs volumes, il s’agissait en fait de racines
traçantes de vivaces envahissantes. Ce volume produit représente en fait près de la moitié de la
production de vivaces du square : soit 2,7 m³ sur 5,8 m³. Cette production est intéressante
puisqu’elle fait partie des déchets verts difficilement valorisable, mais, dans le cas de la
détermination d’un ratio global, nous ne la prenons pas en compte. Le ratio résiduel du square
Charles Péguy est alors de 508 L/100 m². On obtient donc un chiffre global de :
Volume de résidus de DVI = 320 L/100 m² Le ratio obtenu est très proche de celui donné en Annexe 4. En effet, l’annexe 7 donne un ratio de 300 L/100 m².
DS : décorations saisonnières
Les décorations saisonnières suivent un cycle bisannuelles / annuelles. La plantation des
annuelles a lieu à la fin du printemps et elles sont arrachées au cours du mois d’octobre pour
être remplacées par des bisannuelles qui seront, elles, retirées en mai afin de laisser la place à
un nouveau massif d’annuelles. La production de résidus de décorations saisonnières est très
ponctuelle en comparaison avec les déchets verts étudiés plus haut. Pour les trois sites étudiés
(Dampierre, Péguy et Saint-Cloud), la quasi-totalité des productions de résidus de décorations
florales se situe en mai et en octobre. Les volumes sont équivalents sur ces deux périodes. Nous
considérons que le volume moyen est représentatif d’un massif de décoration saisonnière
d’ampleur intermédiaire. En fonction des choix des jardiniers, le volume pourra varier de
manière importante autour du ratio moyen que nous établissons à :
Volume de résidus de DS = 6400 L /100 m²
En plus des décorations de vivaces, le jardin d’Eole a utilisé une fontaine ornementale en
repos hivernale comme réceptacle pour des chrysanthèmes. Le ratio de production a été de
3890 L/100 m², ce qui est cohérent car il représente environ la moitié du ratio annuel déterminé
ci-dessus pour un massif. A ce moment, l’arrachage à lieu eu lieu en décembre et non en
octobre.
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4.5 Production d’adventices
Les adventices ne se rapportent pas à une strate spécifique même si certaines catégories ne
sont normalement pas désherbées. Pour obtenir un ratio de production d’adventices, nous
utilisons la surface du jardin comme surface de référence. Six sites pilotes ont donné des
volumes d’adventices, ce qui donne un ratio moyen de 3,2 m³/ha d’espaces verts. Les adventices
produits par le jardin d’Eole sont en grande majorité issus du « Jardin de graviers », qui est un
mélange de minérale et de végétation non inclus dans le référentiel de gestion différenciée.
Cette surface génère à elle seule 75% des adventices du jardin. Nous choisissons de garder le
chiffre de production d’Eole sachant que tous les résidus d’adventices n’ont probablement pas
été consignés au cours de la campagne de production. Nous prenons donc comme référence :
Volume d’adventices supprimés = 3,2 m³/ha d’espaces verts
5 SYNTHESE ET CRITIQUES DES DONNEES OBTENUES
5.1 Tableau de synthèse
Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des ratios obtenus par la campagne de mesure.
5.2 Discussion sur la qualité des données
La durée de la campagne de mesures et la difficulté à établir un suivi dans certains sites
pilotes (nombre de jardiniers sur le site, motivation du personnel à participer à l’étude,
organisation du travail générant des déchets verts) ont conduit à quelques déconvenues sur les
résultats attendus. Cinq sites n’ont fourni aucunes données ou des données trop partielles pour
Type de DV Strate Code de gestion Ratio Unité
Feuilles Arborée - 230 L de feuilles déplacées arbre
T20 532 L / 10 mètres linéaires
T30 775
T40 750
RF 1790
TB 170
P1 760
P2 630
Pr1 450
Pr2 270
L1 140
Taille des vivaces DVI 320
Plantes et fleurs DS 6400
Adventices Non définie - 3,2 m³/ha d'espace vert
Florale
m²/ 100 m²
Résidus de tailles Arbustive
Résidus de tonte
Herbacée
Résidus de fauche
Tableau 6 : Synthèse des ratios obtenus
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être exploités. L’Annexe 7 donne, par strate, les codes de gestion différenciée qui devaient être
et les surfaces pour lesquels des résultats exploitables ont été obtenus.
Les contenants ayant servi à mesurer les productions de déchets verts ont été très variés
(selon le type de déchet et selon le site), de la manne (30 L de contenance) au Porter (1,7m³)
mais les surfaces concernées étaient en générale en conséquence avec les contenants, ce qui
laisse penser à une certaine homogénéité. Par contre, la variabilité peut résider dans
l’estimation du taux de remplissage des contenants par les jardiniers.
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Aire officielle Non officielle
Citroën Non Oui, dans la jauge Sur place
Damia Non Non officielle 254
Dampierre Non Non 786
Desruelles NonOui (tas sur la pelouse
en bout de jardin)1235
Eole Oui 218
Foureau Non Non 95
Naturel Oui, inutiliséeAu cimetière du Père Lachaise
(accolé au jardin)
Péguy Oui 259
Saint-Cloud Non Oui Sur place
Micro compostageSite pilote
Distance à la benne la plus
proche (en m)
CHAPITRE 3 ANALYSE DES CHOIX DE FILIERES PAR LES JARDINIERS
La campagne de mesures de production de déchets verts est indispensable puisqu’elle
permet de mieux connaître les volumes produits en fonction du type de végétation, mais elle
n’indique pas les filières choisies. En effet, c’est le jardinier qui détermine si le déchet vert
produit peut être géré sur place ou s’il faut qu’il soit exporté. L’objectif affirmé de valoriser dans
le jardin ce qu’il produit n’est pas mis en place par les jardiniers et son degré d’application
dépend des convictions du personnel et des moyens qu’ils ont à leur disposition.
L’objet de cette partie est de faire le bilan des pratiques mises en œuvre sur le terrain afin
de déterminer, d’une part, si les pratiques répondent à la politique du service et, d’autre part, de
déceler les éventuelles difficultés auxquelles les ateliers de jardinage font face.
Les pratiques mises en œuvre ont été étudiées d’après la campagne de mesures et, afin de
prendre en compte l’ensemble des ateliers de jardinage, des entretiens ont été menés dans
chaque division, lesquels ont donné lieu au remplissage d’un questionnaire par les chefs
d’ateliers (cf. Annexe 10).
1 MODES DE GESTION DANS LES SITES PILOTES
Au niveau des fiches de suivi de déchets verts, les jardiniers devaient indiquer l’une des cinq
filières pour chaque déchet produit par le jardin : paillage (sur site/ dans un autre site),
compostage (sur site ou dans un autre site), exportation via le marché (avec justification).
1.1 Installation présentes au sein des sites pilotes
Les installations considérées sont de deux ordres :
Les bennes pour les déchets verts dédiés à l’exportation et les aires de micro compostage. Le
Tableau 7 donne les installations présentes dans les sites pilotes. La distance à la benne la plus
proche a été calculée à vol d’oiseau à l’aide de l’outil SIG.
On remarque que sur les 9 sites,
5 pratiquent le compostage et
uniquement 2 utilisent pour
cela une aire de micro
compostage « officielle ». Le
jardin Naturel possède une aire
de micro compostage mais ne
l’utiliser pas pour l’élaboration
de compost.
Tableau 7 : Contexte d'équipement des sites pilote pour la gestion des DV
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34%
46%
3%
17%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Dampierre
Desruelles
Eole
Naturel
Peguy
Saint-Cloud
Paillé sur site Composté sur site
Composté dans un autre jardin Exporté
Le square F. Desruelles est le plus éloigné d’une benne déchets verts. C’est aussi le plus
proche du centre de Paris (6ème arrondissement).
1.2 La gestion des feuilles mortes
La figure suivante donne les modes de gestion choisis pour les feuilles mortes des sites
pilotes. Les données sont exprimées en pourcentage des volumes de feuilles qui ont été
déplacés tout au long de l’année.
Figure 8 : Mode de gestion des feuilles par site pilote (à gauche) et répartition des volumes en fonction de leur filière (à droite)
La moitié des sites a retenu le compostage pour la grande majorité des feuilles déplacées.
Pour le site de Dampierre, le compostage se fait au sein d’un autre jardin de l’atelier (le square
Claude Bernard).
L’autre moitié des sites pilotes a absorbé la quasi-totalité des feuilles par simple paillage des
massifs. Nous cherchons à trouver une explication à cette possibilité d’absorption. Deux
paramètres peuvent expliquer cela :
- Le pourcentage de surfaces du site pouvant facilement recevoir des feuilles mortes ;
- La densité d’arbres dans le jardin et à ses abords (arbres d’alignement longeant le jardin).
Les surfaces les plus susceptibles d’absorber les feuilles mortes d’un jardin sont les sous-bois
et les massifs arbustifs de type T30 (arbustes libres à floraison intéressante ou bois décoratifs),
T40 (arbustes libres) ainsi que les massifs en terre de bruyère (TB). En effet, les haies (T20) ont
une densité de plantation et une largeur qui ne permet pas d’apporter un volume important de
feuilles.
La densité d’arbres plantés dans le jardin (en nombre d’arbres par ha) peut être obtenue
grâce à l’inventaire phytosanitaire qu’effectue chaque année le SAB en collaboration avec les
chefs d’atelier. Pour les arbres d’alignements, le SAB a établi et tient à jour une cartographie
précise visible sous système d’information géographique (SIG). L’outil ArcGIS permet de
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déterminer le nombre d’arbres d’alignement présents aux abords d’un jardin15. Les deux
paramètres décrits ci-dessus sont donnés dans le tableau 8 pour chacun des sites pilotes :
Tableau 8 : Surface d’accueil potentiel des feuilles et données sur les arbres dans et au abord des sites pilotes (en vert : sites qui pratiquent le paillage, en marron : sites qui pratiquent le compostage)
La densité d’arbres ne semble pas expliquer le mode de gestion. Par contre, d’après les
résultats, il apparait que la proportion de surface pouvant facilement recevoir des feuilles
mortes explique assez bien le choix du mode de gestion (paillage ou compostage). Ainsi, les trois
sites où cette proportion dépasse 13% sont gérés par paillage. Un facteur explicatif du mode de
gestion par compostage est le fait que les feuilles tombent sur des surfaces minérales, ce qui est
en lien avec les remarques précédentes. Au niveau d’Eole, la majorité des feuilles tombent sur
une esplanade (au sein du jardin) et, concernant le square de la Porte de Saint-Cloud, un terrain
de pétanque occupe une surface importante
A noter : Lorsqu’il s’agit d’expliquer les volumes de feuilles par la densité d’arbres, dans et aux abords du jardin,
il faut faire preuve de circonspection. D’après le chef d’atelier du square de la porte de Saint-Cloud, 70% du
volume de feuilles mortes du secteur étudié sont issues des arbres d’alignement. Par contre, la chef de l’atelier
de jardinage du square Félix Desruelles estime à 50% les feuilles des arbres du jardin qui tombent à l’extérieur
de ce dernier.
1.3 Gestion des autres déchets verts
Le mode de gestion des autres déchets verts produits au sein des sites pilote a été abordé
de manière plus globale. Les résultats et interprétations sont présentés dans le tableau suivant. Il
s’agit notamment de déterminer quels types de déchets verts sont majoritairement exportés
ainsi que le nombre de sites qui sont concernés.
15 Du jardin ou de la parcelle pilote dans le cas du square de la porte de Saint-Cloud.
Dans le jardin
(nb/ha)
Aux abords du jardin
(nb)
St-Cloud 5,8 121 20
Péguy 13,6 70 0
Naturel 48,7 555 0
Eole 2,8 60 0
Desruelles 25 136 10
Dampierre 7 102 0
Nombre d'arbres
Jardin
% de la surface pouvant
facilement recevoir des
feuilles mortes
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Paillage sur siteCompostage sur siteCompostage sur un autre site du SEJExportation par le marché
Politique DEVE
Observations
Paillage avec broyage préalabe sauf pour les brindilles (paillage direct) ou pour
les branches de gros diamètre (bois mort dans les massifs ou exportation).
Les exportations représentent 40% des volumes produits mais ne concernent
que 3 sites. 50% des volumes exportés l'ont été au niveau du site de Saint-
Cloud du fait d'importantes rénovation et également car une benne déchet
verts est présente sur ce site. 36% des volumes ont été exportés pour cause de
broyeur en réparation (site d'Eole).
Kit-mulching(*), compostage, paillage (modéremment : risques de
fermentation et de brûlure de végétaux).
Les sites pilotes pris en compte pour les mesures ne pratiquent pas le kit-
mulching. La majorité des résidus de tontes sont compostés (91% du volume),
que ce soit sur site ou par l'entreprise prestataire.
Tous les résidus de tonte sont utilisés en paillage au square F. Desruelles
(remarque : la production est faible comparée aux autres sites). Le site de
Citroën exporter 80 % des résidus de tonte : la benne déchets verts est proche
de la parcelle étudiée.
Le parc de Montsouris n'a pas fourni de mesures régulières mais la grande
majorité des résidus de tonte est exportée en attendant que l'atelier s'équipe
d'une tondeuse kit-mulching. Les agents n'ont pas encore de plate forme de
compostage sur le site et le rendu esthétique du paillage ne les satisfait pas.
Paillage ou compostage mais exportation nécessaire de la parcelle d'origine
pour ne pas enrichir le milieu.
Les résidus de fauche ont majoritairemenr été paillés sur le site mais pas sur
leur parcelle d'origine. Une partie a été composté au niveau du site de Péguy
tandis que le reste, indiqué comme "paillé sur site" a en fait servi à
confectionner des meules (qui étaient plutôt des tas).
Utilisation sur place ou en compostage.
Les vivaces sont souvent compostés lorsqu'elles ne se prêtent pas au paillage.
Un tiers du volume produit a été exporté, ce qui concerne uniquement les
racines traçantes du site de Charles Péguy.
Compostage sur place ou paillage si ça n'est pas inesthétique.
Sur les 3 sites pris en compte, on constate qu'un effort a été fait pour ne pas
exporter les résidus de décorations saisonnières. En effet, seul un site a exporté
la totalité des résidus (le site de Saint-Cloud, qui est le seul des trois où se
trouve une benne déchets verts). Deux sites sur trois ont transporté les résidus
vert une autre station de compostage du SEJ.
Compostage ou maintien en place pour les adventices à reproduction sexuée
avant fructification : sinon exportation.
Une grande majorité des adventices a été utilisée en compostage. Le paillage,
qui risquerait de disséminer les adventices est très peu utilisé (3% du volume
total). Le volume de résidus de désherbage exporté est assez fait (environ 1/4
de la production).
Ad
ven
tice
s
Résidus de
désherbage
Déchet vert
Gestion dans les sites pilotes pris
en compte
(% du volume total)
Résidus de
fauche
Résidus de
vivaces
Stra
te f
lora
le
Résidus de
décorations
saisonnières
Stra
te h
erb
acé
eSt
rate
arb
ust
ive
Résidus de
taille
Résidus de
tonte
Légende :
Nombre de sites où la gestion est observée comparée au nombre de sites concernés
3/5
8%
36%
1%
55%
81%
19%
19%
48%
33%
42%
18%
40%
14%
49%
37%
3%
73%
24%
1/3
2/3
1/2
6/7
4/5
3/7
1/7
3/4
2/3
1/4
7/9
5/9
3/5
5/9
4/4
1/1
3/3
4/7 5/7
Tableau 9 : Filières choisies pour les DV des sites pilotes
![Page 46: La gestion des déchets verts des parcs et jardins parisienssiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/283/353d4752a...A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners](https://reader034.vdocument.in/reader034/viewer/2022052420/5af0973d7f8b9ad0618e423f/html5/thumbnails/46.jpg)
[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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40%
31%
6%
23%100%
[66%;100%[
[33%;66%[
[0%;33%[
(*) : Le kit-mulching, proposé pour la gestion des
résidus de tonte dans le tableau de la page précédente,
est un procédé qui consiste à broyer très finement
l’herbe afin de la réintégrer directement au sol.
Les résultats de la page précédente permettent de mettre en évidence les déchets verts
exportés. Parmi ces-derniers, en termes de volume, les trois premiers sont :
- Les tontes (55%), ce qui s’explique par leur caractère fortement fermentescible ;
- Les résidus de taille (40% du volume), par manque de place et durée de broyage ;
- Les décorations saisonnières (37% du volume) car ces déchets verts se valorisent
difficilement autrement que par compostage et leur production, très saisonnière, rend
difficile leur gestion au sein de petites aires de micro compostage.
2 RESULTATS DE L’ENQUETE GLOBALE : PRATIQUES DANS LES JARDINS
Suite aux entretiens, 44 questionnaires sur les 48 distribués ont été remplis.
2.1 La gestion des rémanents sur place : des contextes variés
2.1.1 Le broyage des tailles d’arbustes
Les choix en termes d’organisation du broyage des tailles d’arbustes dépendent beaucoup
du contexte local de l’atelier. Il est plus facile de broyer dans les grandes aires techniques où les
contraintes liées aux nuisances sonores sont moins prégnantes. Ainsi, lorsque les ateliers sont
équipés d’un broyeur d’une capacité importante,
ils regroupent la plupart des déchets de tailles au
niveau des grands jardins.
Sur 35 réponses exploitables concernant les
sites de broyage, on constate que le nombre de
sites de broyage varie de manière importante (de
1 site de broyage à 16 sites). La figure ci-contre
illustre bien la diversité des cas. On constate
cependant que dans plus de ¾ des cas, les ateliers
choisissent de broyer sur les sites de production des
résidus de taille plutôt qu’au niveau de site de
regroupement (broyage dans plus d’un tiers des sites de l’atelier).
La pratique du broyage est souvent perçue comme chronophage et peu efficace (les
volumes broyés sont faibles. La proportion de broyat produit par le SEJ comparé à celle livrée par
le SAB est très faible. En outre, le broyat du SAB est considéré comme plus esthétique et plus
Figure 10 : Pourcentage de sites avec broyage de résidus de tailles sur place
(sur 35 ateliers)
Figure 9 : Principe du kit-mulching (Wolf)
![Page 47: La gestion des déchets verts des parcs et jardins parisienssiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/283/353d4752a...A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners](https://reader034.vdocument.in/reader034/viewer/2022052420/5af0973d7f8b9ad0618e423f/html5/thumbnails/47.jpg)
[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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homogène. Le broyat des tailles d’arbustes étant trop faible quantité pour permettre de pailler
des massifs entièrement.
2.1.2 Compostage dans les jardins
Le tour des divisions a permis de constater que les aires de compostages qui ont été
installées dans jardins ne sont pas toujours utilisées pour l’élaboration de compost. De plus, le
compostage est pratique sur de nombreux sites sans que cela soit officialisé.
Ainsi, on compte au total 50 aires de micro compostage mises en place à travers un
programme du SEJ parmi lesquelles au moins 10 ne sont pas utilisées pour élaborer du compost.
Celles-ci servent souvent de zone de stockage des déchets verts mais ont parfois un usage
complètement déconnecté de la gestion des déchets verts comme par exemple le stockage de
sable.
Par contre, au niveau d’autres sites, suite à des initiatives locales des aires de compostage
ont été conçues de façon spontanée. Les réponses au questionnaire ont permis de repérer 24
aires de compostage de ce type. Ces dernières peuvent prendre la forme d’un tas posé à même
le sol dans un coin du jardin ou dans la jauge.
Leur avis sur le compostage a aussi été demandé aux chefs d’atelier au cours du tour des
divisions (visite à chaque division). Il en ressort que les avis sont très mitigés. Les réponses au
questionnaire sont synthétisées à travers la figure suivante :
Figure 11 : Avis des chefs d’ateliers sur la pratique du compostage dans les jardins
Environ un quart des répondants n’étaient pas concernés ou n’avaient pas d’avis sur le
compostage dans les jardins. Près de la moitié sont satisfaits (entre assez et très). Les raisons
exprimées en cas de non satisfaction (ou les bémols donnés même si global le chef d’atelier est
satisfait) sont en général la faible capacité des aires, le temps que requiert l’élaboration de
compost.
2.1.3 Pratique du kit-mulching
Nous avons vu que pour les sites pilotes, les résidus de tontes étaient les plus exportés. Un
des moyens préventifs à la production de résidus de tonte est le kit-mulching. La pratique du kit-
mulching nécessite du matériel particulier. Une tondeuse peut passer en mode « kit-mulching »
23%
2%
9%
18%
2%
30%
16%
Non concerné
Pas d'avis
Pas du tout satisfait
Moyennement satisfait
Assez satisfait
Satisfait
Très satisfait
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41%
9%7%
29%
14%Non concerné
Pas d'avis
Moyennement satisfait
Satisfait
Très satisfait
par l’actionnement d’une manette ou à l’aide d’un opercule, la première solution étant la plus
simple à mettre en œuvre.
Tous les ateliers ne possèdent pas de tondeuses équipées de kit-mulching. L’inventaire du
matériel mécanique ne précise pas si les tondeuses ont été commandées avec ou sans kit-
mulching mais il est possible de faire une estimation. Le responsable des achats du SPL16 a donné
trois modèles de tondeuses qui possèdent d’office un kit-mulching. D’autre part, il a estimé que
pour environ 80% des tondeuses achetées à partir de 2009 sont équipées de kit-mulching.
D’après ces informations, parmi les 48 ateliers de jardinage, 23 ateliers possèdent au moins une
tondeuse équipée, 19 ateliers en possèdent potentiellement et 6 n’en possèdent probablement
pas.
Les 44 chefs d’ateliers ayant répondus à l’enquête ont indiqué s’ils pratiquaient le kit-
mulching. On constate que parmi les 23 ateliers qui possèdent l’équipement nécessaires, 6 ne
pratiquent pas cette méthode, soit plus d’1/4. Comme pour le compostage, les opinions sur le
kit-mulching sont indiquées ci-dessous :
La moitié des chefs d’atelier ne sont pas
concernés ou n’ont pas d’avis sur le kit-
mulching. En comparaison au micro
compostage, les ateliers qui pratiquent le kit-
mulching sont globalement satisfaits. Les
points négatifs redondants sont l’augmentation
nécessaire de la fréquence de tonte, qui n’a cependant
pas pu être estimée.
16 Pour rappel, le SPL est le service support de l’achat et de l’entretien du matériel mécanique, de
l’entretien du mobilier ainsi que du patrimoine bâti.
Figure 12 : Avis des chefs d'ateliers concernant le kit-mulching
![Page 49: La gestion des déchets verts des parcs et jardins parisienssiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/283/353d4752a...A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners](https://reader034.vdocument.in/reader034/viewer/2022052420/5af0973d7f8b9ad0618e423f/html5/thumbnails/49.jpg)
[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
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CHAPITRE 4
SYNTHESE ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE
1 DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL DU SEJ
1.1 Problématique liée aux surfaces en fonction des codes de gestion
Sur la base des ratios donnés plus haut, il est intéressant de déterminer l’ensemble des
volumes de déchets verts produits chaque année de manière globale dans tous les espaces verts
gérés par le SEJ. Les ratios n’ont pas été définis pour l’ensemble des catégories de gestion
différenciée mais pour la majorité des surfaces présentes dans les espaces verts. Les friches, par
exemple, ne sont pas présentes sur des surfaces importantes.
Afin de déterminer le gisement global de la manière la plus fine possible, il convient de
connaître le code de gestion différenciée et la surface de parcelles concernées dans les espaces
verts. Deux obstacles peuvent être mis en évidence.
A ce jour, tous les espaces verts n’ont pas été cartographiés sous ArcGIS. La cartographie de
gestion différenciée est informatisée pour 115 d’entre eux, ce qui représente 190 ha. La surface
totale des espaces verts de type promenade ouverte étant de 413 ha, plus de la moitié de la
surface concernée n’est pas renseignée.
Aucune procédure de mise à jour des plans de gestion différenciée n’a été définie. Ainsi, les
plans qui ont été informatisés sont susceptibles d’être modifiés sur le terrain (par exemple : le
passage d’un massif arbustif en massif de vivaces) sans que la correction ne soit effectuée sur le
plan informatique. La vérification de chaque plan n’étant pas envisageable au cours de mon
apprentissage à la DEVE, les plans informatisés seront considérés comme à jour.
1.2 Méthodologie
Afin de combler les lacunes liées aux espaces verts non cartographiés en gestion
différenciée, différentes méthodes d’extrapolation en été envisagées. Tout d’abord, une carte de
hauteur de végétation produite par l’Apur17 a pu être obtenue par l’intermédiaire d’une
convention avec la DEVE. Cette dernière donne, en chaque point de l’espace, une hauteur de
végétation résultant d’une analyse par photographie avec un filtre infrarouge. Des tests ont été
réalisés en utilisant les données sur les jardins cartographiés (en gestion différenciée) et en
comparant avec les résultats obtenus. Il s’est avéré que la précision offerte par la carte de
hauteur de végétation ne correspond pas au niveau de détail recherché.
17 L’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) est une association sans but lucratif qui « a pour missions
d'étudier et d'analyser les évolutions urbaines et sociétales participant à la définition des politiques publiques
d'aménagement et de développement, de contribuer à l'élaboration des orientations de la politique parisienne
et notamment de ses documents d'urbanisme et de projets à l'échelle de Paris et de sa métropole. » (Apur,
2012)
![Page 50: La gestion des déchets verts des parcs et jardins parisienssiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/283/353d4752a...A cost-benefit analysis of green waste management by gardeners](https://reader034.vdocument.in/reader034/viewer/2022052420/5af0973d7f8b9ad0618e423f/html5/thumbnails/50.jpg)
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Dans un second temps, un lien entre les surfaces par code de gestion différenciée et les
surfaces des espaces verts a été testé (par régression linéaire). Il n’a pas été possible de conclure
car les hypothèses du test n’étaient pas validées (concernant l’homoscédasticité des résidus18).
Nous nous sommes donc basés sur l’hypothèse suivante :
- Les surfaces par code de gestion différenciée des espaces verts cartographiés sont
représentatives de l’ensemble des surfaces des espaces verts.
La surface totale des espaces verts rapportée aux espaces verts cartographiée donne 2,2.
Ainsi, la surface de chacun des codes de gestion différenciée a été multipliée par 2,2. Certains
codes n’ont pas de ratio, notamment le G1 (gazon), T10 (topiaires) et le DM (décoration mixte).
Le même ratio que pour la pelouse de type 1 a été attribué au gazon. Suite aux entretiens avec le
personnel, le mode de gestion du G1 a quasiment disparu. Les arbustes en T10 représentent un
petit linéaire comparé au T20 (4 km sur 22 km) et une observation sur place a reclassé un T10 en
T20. Ainsi, le même ratio que pour les T10 a été attribué aux T20. Les linéaires de haies one été
déterminer en divisant le périmètre par deux. Une vérification manuelle sur ArcGIS a montré que
cette méthode donnait sensiblement la bonne longueur. Enfin, concernant les décorations
mixtes, la moitié des surfaces a été ajouté aux surfaces de décoration saisonnières et l’autre
moitié aux décorations vivaces. Le nombre d’arbres dans les jardins est estimé à 38.000.
La répartition des productions dans l’année a été déterminée à partir des données des sites
pilotes.
Les surfaces globales par code de gestion différenciée et la répartition mensuelle de
production sont indiquées en Annexe 11.
1.3 Résultat : productions de déchets verts au cours de l’année
Toutes ces informations ont permis d’obtenir une estimation de productions mensuelles de
déchets verts par le SEJ.
Figure 13 : Estimation du gisement global de DV du SEJ par mois et code de gestion différenciée
18 L’hypothèse d’homoscédasticité des résidus (ou erreurs) signifie que la valeur de la prédiction ne doit
pas avoir d’effet sur les erreurs. Or, ici, les erreurs augmentaient avec la valeur de la prédiction.
0
500
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m³)
Adventices
DS
DVI
L1
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T30
T20
Feuilles
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4500
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Vo
lum
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V (e
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³) Production sur l'ensemble du SEJExportation SITA
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0,2
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0,35
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(m³)
Feuilles Résidus de tailleRésidus de tonte / fauche Résidus de plantes / fleursAdventices ExportDensité export
Densités des principaux DV (source : ADEME)
La saisonnalité apparaît clairement sur ce graphique, notamment avec la période des
feuilles, principal déchet vert produit entre octobre et décembre. La contribution globale par
type de déchets verts est la suivante :
Les trois plus gros postes de production
sont les résidus de tontes, les feuilles et
les tailles qui constituent plus de 91% des
volumes produits sur une année.
1.4 Quelle absorption par rapport à la production ?
Etant donné que la performance de la DEVE est évalué en fonction des exportations, nous
pouvons estimer la proportion de déchets verts que le SEJ est parvenu à absorber entre juillet
2011 et juillet 2012 grâce aux données sur les rotations de bennes et aux productions globales
obtenues précédemment.
Les graphiques ci-dessous sont alors obtenus :
En prenant l’année de la campagne de mesures comme référence, environ 1/3 du volume de
DV produits a été exporté.
Les densités des bennes (calculées à partir du volume de la benne rapporté au tonnage),
sont probablement sous-estimées car le remplissage complet est difficile (notamment pour les
résidus de tonte).
Figure 14 : Contribution aux productions de DV par type
29%
26%
36%
5%4%
Feuilles
Résidus de tailles
Résidus de tontes / fauches
Résidus de fleurs / plantes
Adventices
Figure 15 : Production cumulée par type de DV au cours de l’année, volumes et densités exportés
(juil. 2011-juil. 2012)
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On constate que le volume le plus important d’exportation a eu lieu au mois de mars.
D’après les fourchettes de densités proposées par l’ADEME (ADEME, 2002), il semblerait que ces
exportations soient en grande partie constituées de tailles d’arbustes. En mai et juin, ce sont les
résidus de tonte qui sont principalement exportés.
2 ANALYSE DES MOYENS NECESSAIRES A UNE GESTION EN INTERNE
2.1 Coûts et bénéfices d’une gestion en interne
L’objectif de gestion s’oriente vers une absorption des déchets verts au sein des sites qui les
produisent. Les coûts associés à une exportation des déchets verts s’obtiennent de manière
assez directe, à travers la comptabilité. L’aspect environnemental peut être étudié par la focale
des émissions de gaz à effet de serre (GES) même si cette analyse ne tient pas compte d’autres
externalités éventuellement associées à l’opération. Pour la gestion des déchets verts en
interne, qui consiste en plusieurs postes qui, parfois se mêlent à d’autres activités, cette tâche
devient plus difficile. Il est indispensable d’aborder les coûts, mais aussi les bénéfices que génère
une gestion en interne (par les jardiniers du SEJ). On peut appréhender la gestion des déchets
verts en interne à travers deux aspects : la gestion en elle-même et l’utilisation des « produits »
issus d’une gestion en interne (broyat et compost).
2.1.1 Le coût de la gestion des déchets verts en interne
Coûts en lien avec le personnel
Bien que le coût lié au personnel ait parfois été contesté, il semble important de le prendre
en compte. En effet, il est possible que la gestion des déchets verts, en tant que « nouvelle »
activité des jardiniers, requière une réévaluation du nombre de postes.
L’analyse du temps passé à la gestion des déchets verts n’est pas aisée et dépend également
des pratiques et contextes, qui, nous l’avons vu, sont variables d’un atelier de jardinage à l’autre.
Les données recueillies étant trop parcellaires pour quantifier le temps passé à la gestion des DV
par les jardiniers, nous pouvons au moins donner des postes liés au gain de temps ainsi qu’au
temps passé à la gestion. Certaines actions sont chronophage comme le broyage des résidus de
tailles, suivi et retournement du tas de composts mais la gestion peut aussi faire gagner du
temps comme le fait de ne pas devoir déplacés les végétaux jusqu’aux bennes.
Même si le temps passé n’est pas quantifié, il est probable que, de manière générale, la
gestion des déchets verts par les jardiniers prenne plus de temps qu’elle n’en fait gagner,
notamment la pratique du compostage.
2.1.2 Offre de formation sur la gestion des déchets verts
Le SEJ propose deux types de formations en lien avec la gestion des déchets verts.
Deux de ces formations sont dispensées par l’école du Breuil et visent à donner des outils de
gestion aux jardiniers. « Produire moins et tout revaloriser » existe depuis 2007 et est destiné à
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l’ensemble des jardiniers, tandis que la formation « Référent composteur en atelier de
jardinage » est plutôt orientée vers les jardiniers qui possèdent une aire de micro compostage
dans leur atelier de jardinage ou, à défaut, vont en posséder. Cette formation est très récente, la
première ayant été dispensée en 2010.
Une autre formation concerne l’aspect sécurité. Elle est proposée par le BPRP (bureau de
prévention des risques professionnels). Cette formation cible l’ensemble des utilisateurs de
broyeurs de végétaux. Le coût de ses formations a été évalué par le temps passé par les
jardiniers ainsi que des informations données par le BPRP et l’école du Breuil. Pour l’année 2011,
les coûts obtenus sont les suivants :
Tableau 10 : Coûts induits par les formations sur la gestion des DV en interne
Titre de la formation Coût estimé pour 2011
Travailler en sécurité avec des broyeurs de végétaux 4 130 €
DV : Produire moins et tout revaloriser 24 768 €
Référent composteur en atelier de jardinage 19 592 €
Le coût des formations est proche de 50 000 €.
2.1.3 Matériel mécanique pour la gestion des déchets verts en interne
La gestion des déchets verts peut nécessiter l’achat de matériel mécanique spécifique. Il
s’agit essentiellement de broyeurs de végétaux (pour élaborer le paillage ou pour le broyage des
branches à composter). Le SEJ a très fortement augmenté le parc de broyeurs de végétaux
disponibles ces 10 dernières années. Il est passé de 3 broyeurs en 2001 à 75 en 2011. D’après les
fiches techniques des broyeurs, leur rendement varie entre 0,4 m³/h et 10 m³/h.
Il convient d’utiliser le broyeur adéquat en fonction de l’ampleur de l’opération de broyage
que l’on souhaite effectuer afin d’optimiser les consommations de carburant. L’utilisation
raisonnée du matériel mécanique (bruyant et polluant) fait partie des préoccupations du SEJ
(Mission Technique - SEJ - Mairie de Paris - Rapport interne, 2011).
Si l’on suppose un amortissement linéaire, les broyeurs de végétaux ont coûté 45 600 € en
2011 hors frais de réparation et consommables, ce qui est assez proche du coût des formations.
La quantité de carburant consommée n’a pas pu être évaluée car les durées annuelles
d’utilisation des broyeurs ne sont pas souvent connues des jardiniers, de même que les
consommations des machines.
2.1.4 Coût des unités de compostage
La durée d’amortissement des aires de compostage (qui se rapproche du génie civil), est
estimée à 30 ans. C’est pourquoi leur coût annuel est faible devant les coûts observés ci-dessus.
La mise en place d’aires de micro compostage (officielles) a un coût que l’on estime à 5 216 €
pour l’année 2011 (hors bastaings).
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2.2 Avantages du broyage en interne par rapport à l’exportation des branches
Afin d’avoir une idée plus précise de ce que peut représenter le broyage (en terme de temps
passé et de carburant), j’ai pu assister à une opération de broyage au square Tino Rossi (5ème). Ce
site est intéressant pour ce type d’analyse sachant que l’ensemble des tailles de l’atelier sont
actuellement regroupées dans ce jardin pour y être broyées. Il est donc possible d’estimer le
temps passé par cet atelier pour le broyage des végétaux (hors acheminement jusqu’au site de
broyage). Il s’agit d’estimer les coûts induits par un broyage en interne effectué par les jardiniers
du SEJ en comparaison avec les coûts qui seraient supportés si toutes les tailles broyées étaient
exportées. Le bilan est effectué sur l’année 2011/2012 (de septembre à septembre).
Les détails permettant d’obtenir un tel bilan sont donnés en Annexe 12. Les chiffres sont
estimés à partir d’une observation (broyage du 30 octobre 2012) et de données communiquées
par les jardiniers du site à cette occasion.
L’analyse économique et le bilan carbone des deux possibilités de gestion ont été comparés.
On constate que la gestion en interne est intéressante autant d’un point de vue
environnemental qu’économique. Une gestion en interne coûte 40% moins cher qu’une gestion
par l’exportation. De plus, le coût de l’amortissement du matériel est entièrement supporté par
l’atelier de jardinage du 5ème alors qu’en réalité, le broyeur est prêté à un autre atelier. L’écart
est donc probablement sous-estimé.
L’émission de GES est quatre fois moins importante dans le cas d’une gestion sur place
(l’équivalent de 2 664 km annuels en voiture contre 10 779 km). L’écart, de même que pour le
bilan économique, est probablement sous-estimé étant donné que la provenance du paillage
commercial n’est pas connue et qu’elle n’a pas été prise en compte.
Le facteur limitant est, comme l’ont indiqué les jardiniers sur place, l’encombrement de
l’aire de stockage du au dépôt des résidus de taille.
Broyage en interne(jardiniers)
Exportation sansbroyage (marché)
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Broyage et livraison de paillage commercial
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0
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Broyage en interne (jardiniers)
Exportation sans broyage (marché)
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(€)
Main d'œuvreAmortissement du matérielConsommation de carburant par les jardiniersRotations de bennesValorisation par le marchéAchat et livraison de paillage commercial
Figure 16 : Analyse comparative des coûts environnementaux (à gauche) et financiers (à droite) d'une gestion en interne et par exportation (résidus de tailles de l’atelier de jardinage du 5
ème arrondissement)
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
Page 55 sur 93
3 APPLICATION DES RESULTATS OBTENUS
3.1 Utilisation des ratios
Les ratios de production de DV peuvent avoir différentes utilités.
D’une part, ils peuvent être utilisés comme référence au moment de la création d’un
nouveau jardin pour penser en amont aux surfaces nécessaires à la gestion des DV. Il s’agit avant
tout de favoriser un retour au sol. Les surfaces de massifs et de pelouses peuvent être
raisonnées de manière à rendre possible une absorption complète par les jardins. Ainsi, nous
savons qu’il est possible d’utiliser l’ensemble des feuilles générées au niveau des massifs si la
surface de massifs est suffisante par rapport à la surface du jardin. 20% de massif semble
approprié.
D’autre part, au niveau des sites existants, les ratios peuvent être un point de départ pour
dimensionner une installation (ex. : une aire de micro compostage) ou un broyeur de végétaux.
La connaissance des volumes produits peut également être un moyen de définir le temps requis
par le broyage de branches en fonction des surfaces de massifs considérées. Enfin, la définition
d’un volume de production par type de déchets verts et par saison est un outil pour
l’organisation : par exemple, le regroupement d’une partie des résidus d’arrachages de
décorations florales au niveau d’une aire de micro compostage suffisamment grande d’un
atelier.
3.2 Gisement global
Le gisement global permet de connaître la capacité actuelle des jardins à absorber les
déchets verts. C’est un moyen de déterminer quels déchets représentent une large part dans la
production et d’évaluer l’impact d’évolution des codes de gestion différenciée (par exemple : le
passage de la moitié de la surface de P1 actuelle en P2 et la moitié des P2 actuelles en Pr1
aboutirait à une réduction de production de résidus de tonte d’environ 1000 m³).
3.3 Bilan des pratiques et estimation des coûts de gestion en interne
L’enquête sur les pratiques permet de cartographier les différentes installations et les sites
où le kit-mulching est mis en œuvre, données pour lesquelles le service central n’avait pas de
visibilité. De plus, il s’agit de prendre en compte les coûts d’une gestion interne des DV, qui,
jusqu’alors n’avaient pas été chiffrés. Le chiffrage n’est pas certes pas complet (il manque
notamment le temps passé par les jardiniers) mais on peut évaluer un coût annuel minimal
d’environ 100 000 €.
4 PERSPECTIVES DE L’ETUDE
4.1 Analyse sur la base des avis des chefs d’ateliers
L’avis global sur la gestion des déchets verts a été demandé à chacun des chefs d’ateliers.
Les 44 réponses obtenues ont fait l’objet d’une analyse par thématique suite au constat que
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
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beaucoup de remarques pouvaient être regroupées. La question initiale était : « De manière
générale, la gestion des DV vous semble-t-elle problématique ? ». Bien que la question soit liée
aux problèmes de gestion, nous avons constaté que 10 agents sur 44 ont aussi fait ressortir des
aspects positifs. Les thématiques et le nombre d’occurrences associées sont indiqués dans la
Figure 17.
Environ 30% des chefs d’ateliers ayant
répondu abordent un type de déchet vert qu’il
est difficile de valoriser. Nous avons pu voir
que la gestion dépendait souvent de la
difficulté à valoriser les déchets verts en
interne au niveau des pratiques des sites
pilotes. Les déchets verts en question sont
souvent les feuilles de marronniers porteuses
de la mineuse qui doivent être exportées. Les
décorations saisonnières sont aussi citées.
Pour améliorer leur gestion, une réflexion est
en cours : il s’agit de broyer des décorations
florales afin de pouvoir les réincorporer au
sol. Le temps passé est également
problématique pour les ateliers de jardinage.
La gestion des DV, comme nous l’avons vu dans l’analyse coût/bénéfice prend probablement
plus de temps qu’elle n’en fait gagner. Etant donné la redondance de cette thématique (30%), il
serait intéressant de mener une étude sur le temps passé à la gestion en interne au sein de
différents ateliers.
De plus, on constate que parmi les thématiques abordées, la moitié est en lien avec l’aspect
humain (manutention, habitudes de travail, temps passé, micro compostage). Ceci réaffirme
l’importance d’une formation du personnel sur la thématique, qui représente déjà un poste
important de la gestion en interne. En outre, une étude sociologique sur cette gestion pourrait
être profitable dans la mesure où un certain nombre d’a priori ont pu être observés au cours
d’entretiens et il semblerait que le contexte ne soit pas suffisant pour expliquer les variations
d’avis sur la gestion.
On s’aperçoit que la question du stockage n’est pas jugée comme étant la plus
problématique par les chefs d’ateliers. Elle l’est pour l’atelier 1-2 (1er et 2ème arrondissement).
Les deux autres chefs d’atelier à avoir évoqué cet aspect sont situés dans le 10ème et le 15ème,
donc des arrondissements qui disposent de plus d’espace.
La problématique des sapins de Noël a été citée trois fois, leur gestion est considérée
comme compliquée par les chefs d’ateliers car demande beaucoup de travail sur les sites
d’apport volontaire et le produit ne peut pas être utilisé partout.
Figure 17 : Atouts et contraintes d'une gestion en interne (avis des chefs d'atelier)
9
3
9
3
5
5
2
6
0
2
4
6
8
10Temps passé
Stockage
Type de déchets
Sapins de Noël
Habitudes de travail
Manutention
Transport
Micro compostage
Les contraintes de la gestion des DV par le SEJ31 avis sur 44
Nombre d'occurences
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Les intérêts de la gestion des DV ont aussi été soulignés par une partie des chefs d’ateliers :
notamment, l’atout environnemental d’une gestion en interne et la conscience d’une valeur
ajoutée lié aux déchets verts (surtout pour ce qui est du paillage).
4.2 La communication : un aspect essentiel
Nous avons vu que l’aspect humain était un facteur important pour la gestion des DV. Il a
été constaté que la politique globale n’était pas toujours clairement perçue par les jardiniers. En
effet, certains n’adhèrent pas mais c’est également dû à un manque d’information.
Ils ne sont pas toujours conscients de la distance parcourue pour se rendre jusqu’en
plateforme de compostage. La politique globale est définie à travers un document qui date de
fin 2008 : le SOSED (schéma d’organisation et de suivi de l’évacuation des déchets verts). Ce
document, manquant de clarté et n’abordant pas des points tels que l’aspect préventif, j’ai eu
l’opportunité au cours de mon apprentissage, de participer activement à l’élaboration d’un
nouveau document : le SOGED (schéma d’organisation et de gestion de l’évacuation des déchets
verts). Cet outil se veut très pratique : une fiche par type de déchet qui indique les filières à
favoriser. Un bref extrait est indiqué en Annexe 12. Des informations sur la politique globale et la
réglementation y sont proposées. D’autre part, les formations qui attirent de plus en plus
d’agents chaque année sont à maintenir. Les chefs d’ateliers ont souvent insisté sur leur
importance.
De plus, des expérimentations ont lieu fréquemment dans les espaces verts, sans que le
service central en soit informé. Une réflexion a été abordée dans le but d’améliorer les échanges
et de permettre au service central de faire le lien entre les différents essais afin que les comptes
rendus soient rédigés et accessibles à tous.
4.3 La question de la réduction
Comme indiqué ci-dessus, la communication doivent également être faite sur l’aspect
préventif.
La réduction à la source consiste à ne pas sur fertiliser ni trop arroser les végétaux. Il s’agit
aussi de choisir le bon végétal au bon endroit. Cette question n’a que partiellement été traitée
au sein de cette étude. On considère que l’arrosage et la fertilisation sont raisonnés dès lors
qu’une méthode d’irrigation permet de calculer l’apport nécessaire en fonction des cultures, du
sol et du climat, et que la fertilisation répond à un plan de fumure déduit d’une analyse de sol.
Le choix de la palette végétale et de son organisation dans l’espace ne dépend pas que du SEJ
mais aussi du Service du Paysage et de l’Aménagement.
4.4 Les déchets verts (ou rémanents) : des produits… de qualité ?
Néanmoins, la production de déchets verts est inhérente à la vie d’un jardin et il sera
toujours question de valorisation. Au cours de l’étude, la notion de valeur ajoutée est apparue à
plusieurs reprises, mais il n’a pas été question de qualité des déchets verts réutilisés et la valeur
ajoutée n’a pas fait l’objet de quantification.
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Intérêts liés aux DV comme « produits »
Le réemploi de déchets verts produits dans le jardin peut être source d’économies.
L’utilisation du kit-mulching n’est pas encore très répandue dans les jardins mais elle permet
d’économiser des fertilisants. Le guide d’une pelouse durable indique que la réutilisation des
résidus de tonte permet une réduction de 25% à 35% des besoins en fertilisation (Association
des producteurs de gazon du Québec, Fédération interdisciplinaire de l'horticulture
ornementale, 2008). Le laboratoire d’agronomie de la ville de Paris, qui établit les plans de
fumure des pelouses, réduit les besoin de 40% en cas d’un maintien des résidus sur place.
Le compost peut permettre de réduire les utilisations de tourbe19 et il est un amendement
pour le sol.
Enfin, le paillage, notamment de broyat de rameaux (branches d’un diamètre inférieur à 7
cm) peut être très intéressant pour activer la vie microbienne du sol, en plus des nombreux
intérêts lié au paillage (maintien de l’humidité, protection contre le froid…). Ce BRF (bois raméal
fragmenté), concept né au Québec, a fait et continue de faire l’objet d’une littérature
foisonnante (Lemieux, 1995) (Asselineau, et al., 2007). Il serait intéressant de connaître la
quantité de broyat produit par le SEJ, ce qui dépend des pratiques au niveau des jardins. Par
exemple, le BRF n’en est plus si le bois n’est pas frais au moment du broyage (Mairie de Paris -
Services des Sciences et Techniques du Végétal, 2008). De même que pour le compost
commercialisé, une norme spécifique au paillage devrait voir le jour (Paysage Actualités, 2012).
Risques liés à l’utilisation des déchets verts
Voici une partie des inconvénients liés à l’utilisation des DV :
- Propagation de maladies par le maintien des feuilles en place ou l’utilisation de compost
non fini ;
- Transformation d’aires de micro compostage en « mini-décharge » du fait d’un sous-
dimensionnement et d’un manque de suivi et dégagement excessif de méthane en cas
de retournements non suffisants du compost (Soulage, 2010) ;
- Utilisation d’un compost de mauvaise qualité. En effet, contrairement aux composts
commerciaux (Radisson, 2012), le compost élaboré par les jardiniers n’est pas soumis à
une norme. En outre, les jardiniers peuvent demander une analyse de sol s’ils le
souhaitent mais n’y sont pas tenus.
- Risque de surdosage des produits issus des déchets verts, notamment du compost, qui
est susceptible de déclencher un phénomène de « faim d’azote »20 (Pépin, 2003).
19 Le terreau commercial acheté par la DEVE est composé de tourbe à hauteur de 70%. Ce matériau est
prélevé dans le milieu naturel.
20 La « faim d’azote » est un phénomène de compétition pour l’azote entre l’absorption par les plantes et
la réorganisation de la matière organique par les micro-organismes du sol.
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[Les déchets verts des parcs et jardins parisiens :
Outils et méthodes.] Mémoire (apprentissage 2011-2012)
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Conclusion
A l’issue de ce travail, un ratio annuel de production de déchets verts en fonction des codes
de gestion différenciée a été obtenu. Ce dernier pourra être utilisé pour anticiper le gisement
des futurs projets d’espaces verts et ainsi chercher à se rapprocher d’une absorption complète
par le site. Mais ce critère, seul, ne suffit pas car des objectifs d’usages et paysagers peuvent être
en contradiction avec une faible production de déchets verts. Ainsi, les notations de semences
pour le catalogue officiel des gazons n’intègrent pas la quantité de résidus produits mais plutôt
la densité, la couleur du feuillage ou encore la tolérance au piétinement (Gnis, 2011).
Dans les jardins existants, le ratio servira de base pour dimensionner les équipements de
gestions liés aux DV comme les aires de micro compostage et les broyeurs de végétaux.
L’analyse des modes de gestion a ensuite pu faire ressortir les déchets verts difficilement
valorisables. Des constats tels qu’une pratique assez peu répandue du kit-mulching, des
problématiques d’efficacité des broyeurs de végétaux ou encore des difficultés à suivre
correctement le processus de compostage, sont ressortis. Il existe donc encore des leviers pour
réduire la part des déchets exportés.
La gestion en interne a un coût économique et environnemental, même si ce dernier se
révèle bien plus faible que celui lié à une exportation. Il doit être considéré. Le temps passé ou
gagné à la gestion des déchets verts par les agents est une variable qu’il reste à mesurer.
La valorisation sur place semble encore difficile à mettre en œuvre pour certains agents qui
ne sont pas convaincus alors que, pour d’autres, les déchets verts constituent un produit à haute
valeur ajoutée. Une caractérisation plus fine de cette valeur (réduction des besoins en eau, en
fertilisant, amélioration de la vie microbienne dans le sol…) pourrait être un atout pour
communiquer sur la nécessité de réduire les exportations.
De plus, pour l’instant, le SEJ est très demandeur de broyat auprès du Service de l’Arbre et
des Bois car la production issue des résidus de tailles d’arbustes est loin de suffire. L’état des sols
parisiens permet une absorption accrue des déchets verts, mais nous ne savons pas ce qu’il en
sera dans quelques années. Le service des études végétales mène actuellement une
expérimentation de long terme sur l’utilisation répétée de paillage.
La travail réalisé au sein du SEJ a valeur d’exemplarité et mérite d’être partagé auprès des
autres gestionnaires d’espaces verts, internes à la ville de Paris ou extérieurs. Cette nécessité
d’échange est d’ailleurs soulignée dans le plan Biodiversité de Paris (Mairie de Paris, 2011 p. 44).
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Table des sigles et abréviations
Sigle Signification
ACV Analyse du Cycle de Vie
ADEME Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie
Apur Atelier parisien d’urbanisme
BRF Bois Raméal Fragmenté
CEMAGREF Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts
CNFPT Centre Nationale de la Fonction Publique Territoriale
CPH Centre de Production Horticole
CSDU Centre de Stockage des Déchets Ultimes
DEVE Direction des Espaces Verts et de l’Environnement
DJS Direction de la Jeunesse et des Sports
DPE Direction de la Propreté et de l’Eau
DPJEV Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts
DS Décorations saisonnières
DV Déchets Verts
DVD Direction de la Voirie et des Déplacements
équ. CO2 Equivalent dioxyde de carbone (en pouvoir réchauffant)
GES Gaz à Effet de Serre
ICPE Installation Classée pour la Protection de l’Environnement
IRSTEA Institut national de Recherche en Technologie pour l’Environnement et l’Agriculture
MIR Méthode d’Irrigation Raisonnée
SAB Service de l’Arbre et des Bois
SC Service des Cimetières
SEJ Service d’Exploitation des Jardins
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Liste des annexes
ANNEXE 1 : EXTERNALITES NEGATIVES LIEES A LA MAINTENANCE DES ESPACES VERTS ----------------------------- 62
ANNEXE 2 : CHRONOLOGIE DE LA GESTION DIFFERENCIEE : ACTEURS, CATALYSEURS -------------------------------- 62
ANNEXE 3 : EXTRAITS DU REFERENTIEL DE GESTION DIFFERENCIEE -------------------------------------------------------- 63
ANNEXE 4 : RATIO ETABLIS (CONTEXTE D’ETUDES NON DEFINI) ------------------------------------------------------------- 64
ANNEXE 5 : RESULTATS SUR LA STRATE HERBACEE (F. CAVY) ---------------------------------------------------------------- 65
ANNEXE 6 : FICHES DE TERRAIN POUR LE SUIVI DES DECHETS VERTS (6 PAGES) ---------------------------------------- 66
ANNEXE 7 : DONNEES RECOLTEES PAR CODE DE GESTION DIFFERENCIEE ------------------------------------------------ 73
ANNEXE 8 : NOMBRE D’ARBRES PAR SITE ------------------------------------------------------------------------------------------ 74
ANNEXE 9 : ETUDE D’UN INDICATEUR DE VOLUME DE FEUILLES DEPLACEES -------------------------------------------- 75
ANNEXE 10 : EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE – ENQUETE DANS LES DIVISIONS (5 PAGES) ---------------------------- 76
ANNEXE 11 : SURFACES ET PERIODES DE PRODUCTION POUR LA DETERMINATION DU GISEMENT GLOBAL -- 80
ANNEXE 12 : BILAN SUR LA PRATIQUE DU BROYAGE A L’ATELIER DU 5EME
ARRONDISSEMENT -------------------- 81
ANNEXE 13 : EXTRAIT DU SOGED DEDIE AUX DECHETS VERTS --------------------------------------------------------------- 88
ANNEXE 14 : ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT ------------------------------------------------------------------------------------ 89
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Annexes
Annexe 1 : Externalités négatives liées à la maintenance des espaces verts
Annexe 2 : Chronologie de la gestion différenciée : acteurs, catalyseurs
JARDIN
Lieu de nature à contempler
Lieu d’usages
Habitats pour la faune et la flore ordinaire
Production de déchets verts
Consommation d’énergie non renouvelabe
Consommation d’eau
Apport de terre et substrat
issus du milieu naturel
Soin des végétaux
Désherbage à base de produits
chimiques
Fertilisation à base de produits
chimiques
Production de déchets
spéciaux et toxiques en quantités
dispersées
Années 1960-1970
Fin des années 1960
Années 1970
Années 1970-1980
Années 1993-1994
Après 1995
Pratique généralisée de la gestion horticole
Apparition d’un système critique
Emergence d’une gestion plusenvironnementale de la nature dans les villes du Nord de l’Europe
Troisservices d’espaces verts français pionniers : Rennes, Orléans, Paris
Diffusion de ces pratiques : Séminaire de Rennes 1993Colloques européens 1994/2000
-Politiquesglobales dites durables des villes- Projets d’esthétique naturelle- Projets de biodiversité-…
DIFFU
SION
Revendications d’ordre politique, scientifique, philosophique, esthétique
Demande socialeDemande des élus verts,Pression des gestionnaires scientifiques
Initiatives d’individus
Réseaux professionnelsterritoriaux, CNFPT
Motivations politiques, techniques, artistiques, scientifiques, urbanistiques
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Annexe 3 : Extraits du référentiel de gestion différenciée
Ici sont présentées des fiches extraites du référentiel de gestion différenciée de la Ville de Paris.
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Annexe 4 : Ratio établis (contexte d’études non défini)
M³ / M²
Gazon 0,0017
Arbustes 0,0040
TB 0,0018
Rosiers 0,0035
Décorations florales 0,0480
Vivaces 0,0030
M³/arbre
Arbres 0,1500
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Annexe 5 : Résultats sur la strate herbacée (F. Cavy)
Le tableau ci-dessous est tiré du rapport de Frédéric Cavy. En multipliant les rations par
tonte, fauche ou débrousaillage, par le nombre d’opérations, on obtient un ratio annuel pour les
différents codes de gestion différenciée (P1, P2, Pr1, Pr2, Fr).
Afin de rester homogènes avec les unités choisies dans ce rapport, les résultats annuels sont
exprimés en L / 100 m². Les résultats s’appuient sur l’hypothèse d’une production constante à
chaque opération génératrice de DV.
Les résultats obtenus sont les suivants :
Pour les pelouses et la prairie 1, il semble risqué d’extrapoler els ratios obtenus sur 5
semaine à des ratios annuels. De plus, peu de sites pilotes sont pris en comtpe et la variation
entre les deux sites pilotes pour P1 et P2 est très forte.
La variation pour les prairises Pr2 est par contre assez faible, nous pourrons comparer ce
ratio avec les données de la campagne de mesures.
Code Site
Péguy 1098
Monceau 176
Péguy 1218
Monceau 80
Monceau 256
Montsouris 176
Péguy 216
Monceau 256
Montsouris 256
Fr Péguy 165
Moy. : 243
Ecart type : 23
Ratio annuel (L/100 m²)
P1
P2
Pr1
Pr2
Moy. : 637
Ecart type : 652
Moy. : 649
Ecart type : 805
Moy. : 216
Ecart type : 57
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Annexe 6 : Fiches de terrain pour le suivi des déchets verts (6 pages)
Présentation : approche mode de gestion des déchets verts
Les fiches suivantes s'insèrent dans la campagne de mesures des déchets de 2011- 2012. Celle-ci a été
présentée à la réunion du 16 mai 2011. Les données seront récoltées via 2 approches.
Présentation des fiches du documents
Cartographie : La cartographie du jardin a pour fonction de coder les différentes parcelles suivant la manière dont elles sont
gérées. Ainsi, les parcelles d'arbustes qui sont taillées en même temps seront regroupées en un seul code parcelle,
de même pour les autres strates. Plusieurs parcelles de la même catégorie de gestion différenciée pourront ainsi
être regroupées en un seul code (ex. : P2a) . Grâce au plan de gestion différencié à jour, les surfaces pourront
être calculées.
Fiches terrain : Ces 5 fiches correspondent aux 5 catégories de déchets verts suivantes :
--> Résidus de tontes ou de fauches
--> Feuilles
--> Résidus de tailles
--> Résidus de plantes ou fleurs
--> Résidus d'adventices
Ce sont ces fiches qui seront utilisées sur le terrain. Un jeu de 5 fiches de terrain correspond à un secteur de
jardinage.
A chaque opération productrice de déchets verts, la fiche correspondante sera remplie. Il est important d'avoir
effectué le code des parcelles décrit pour la fiche "Cartographie" pour pouvoir remplir ces fiches. Dans ces fiches,
4 cas de figures sont possible :
1. Le DV est laissé sur la parcelle
2. Le DV est utilisé en paillage (ou compostage suivant le jardin) dans le jardin pilote
3. Le DV est utilisé en paillage ou compostage dans un autre jardin
4. Le DV est exporté en benne SITA
Pour le calcul des volumes, le type de contenant utilisé pour la collecte ou le transport du DV est à précisé. Afin de
limiter le nombre de caractères à indiqué, des codes seront créés pour chacun des contenants . L'ensemble des
contenants possibles pour chacun des types de déchets verts est à précisé dans le tableau "Contenants et
codes". Les volumes correspondant au contenant plein sont à préciser en colonne Q. Cette opération est
primordiale pour l'analyse des données. Merci d'y être le plus précis possible
Remarque : Un DV produit peut avoir plusieurs destinations. Si une partie est compostée et une autre paillée,
merci de remplir une ligne pour chaque cas.
Les fiches terrains sont à renvoyer en format informatique toutes les 2 semaines.
Vos statistiques vous seront régulièrement envoyés.
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Cartographie
Code des parcelles de l'espace vert
Ci-dessous une cartographie de l'espace vert codée pour les mesures déchets verts.
Les parcelles y sont codées selon les pratiques usuelles mises en place. Par exemple, si toute la pelouse P1 y est
tondue en une fois, elle ne correspondra qu'à un code.
Carte à insérer
Pr2
Pr2
Arbuste
Arbuste
Pelous
Pelouse
Pelouse
Arbustes DSDVI
DVI
DVI
DS
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Code Volume (L)
PP 120
MP 340
GP 660
Me 1000
L 1
1. Sur place
P * C * P * C *
25 P2 X MP 1
26 Pr2 X Me 3
27 P2 X MP 2
31 P2 X GP 1
31 P2 X L 220
N°
Sem,
Code parcelle
émettrice
Kit mulching
Case à
cocher
MéthodeC
ase à
cocherNb
contenants
Cause
Sanitaire : S
Autre : précisez
Code
contenant
Jardin de
destination
Code
contenant
Nb
contenants
Petite poubelle
Contenant
Moyenne poubelle
Code
contenant
Nb
contenants
MéthodeC
ase à
cocher
Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches
2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA
*
P : Paillage
C : Compostage
Plan du secteur/jardin :
Tout le jardin
Fiche terrain
Péguy
Grande poubelle
Meule
Litre
Résidus de tontes ou fauches
Contenants et codes
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Code Volume (L)
M3 1000
L 1
1. Sur place
P * C * P * C *
25 T30 X M3 2
30 T30 X L 800
30 RF X L 120
32 RF X M3 1
Remarques :
Fiche terrain
Péguy
Résidus de tailles d'arbustes
Production DV Devenir et quantification des résidus de tailles d'arbustes
2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA
*
P : Paillage
C : Compostage
Code
contenant
Nb
contenants
MéthodeC
ase à
cocherN°
Sem,
Code parcelle
émettrice
Case à
cocher
MéthodeC
ase à
cocherNb
contenants
Cause
Sanitaire : S
Autre : précisez
Code
contenant
Jardin de
destination
Code
contenant
Nb
contenants
Plan du secteur/jardin
Tout le jardin
Contenant
Mètre cube
Litre
Contenants et codes
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Code Volume (L)
1. Sur place
P * C * P * C *
Remarques : Merci de préciser si les arbres à l'origine des feuilles ne se trouvent pas dans le jardin pilote.
*
P : Paillage
C : Compostage
Fiche terrain
Péguy
Feuilles
N° Sem, Code parcelle
MéthodeC
ase à
cocher
Production DV Devenir et quantification des feuilles
2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA
Plan du secteur/jardin
Tout le jardin
Contenant
Contenants et codes
Nb
contenants
Cause
Sanitaire : S
Autre : précisez
Code
contenant
Nombre approximatif de caduques dans le secteur :
Jardin de
destination
Code
contenant
Nb
contenants
Code
contenant
Nb
contenants
MéthodeC
ase à
cocher
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Code Volume (L)
MAN A déterminer !
L 1
1. Sur place
P * C * P * C *
25 DS X MAN 1
27 DVI X L 120
28 DS X L 60
29 DS X MAN 1
30 DS X L 30
32 DS X L 50
32 DS X L 40
Merci de remplir cette fiche lorsqu'une quantité notable de fleurs et/ou plantes est évacuée.
Remarques :
Fiche terrain
Péguy
Contenant
Litre
Résidus de fleurs et plantes
Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches
2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA
*
P : Paillage
C : Compostage
Plan du secteur/jardin :
Tout le jardin
Code
contenant
Nb
contenants
MéthodeC
ase à
cocherN°
Sem,
Code parcelle
émettriceCase à cocher
MéthodeC
ase à
cocher
Contenants et codes
Nb
contenants
Cause
Sanitaire : S
Autre : précisez
Code
contenant
Jardin de
destination
Code
contenant
Nb
contenants
Manne
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Code Volume (L)
PP 120
MP 340
GP 660
L 1
1. Sur place
P * C * P * C *
26 Adv-Péguy X GP 2
28 Adv-Péguy X PP 1
29 Adv-Péguy X PP 1
30 Adv-Péguy X L 200
33 Adv-Péguy X PP 1
Merci de remplir cette fiche lorsqu'une quantité notable d'adventices est évacuée.
Remarques :
Fiche terrain
Péguy
Contenant
Litre
Moyenne poubelle
Résidus d'adventices Grande poubelle
Production DV Devenir et quantification des résidus de tontes ou fauches
2. Dans le jardin 3. Dans un autre jardin 4. Benne SITA
*
P : Paillage
C : Compostage
Plan du secteur/jardin :
Tout le jardin
Code
contenant
Nb
contenants
MéthodeC
ase à
cocherN°
Sem,
Code parcelle
émettrice
MéthodeC
ase à
cocher
Contenants et codes
Nb
contenants
Cause
Sanitaire : S
Autre : précisez
Code
contenant
Jardin de
destination
Code
contenant
Nb
contenants
Petite poubelle
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Desruelles Oui 10 Oui 333 Oui Non
Temple Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Monceau Oui Non
Damia Oui 642
Foureau Oui Non Oui 85
Péguy Oui 92 Oui 1751 Oui 379 Oui 112
Le Gall Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Montsouris
Citroën Oui 30 Oui Non Oui Non Oui Non
Saint-Cloud Oui 230 Oui 635 Oui Non
Lutherking Oui Non Oui Non
Eole Oui 1206
Dampierre Oui 30 Oui 79 Oui Non Oui Non
Naturel Oui 600
Nombre de sites 1 0 9 4 6 4 10 5 5 1 5 1
Strate arbustive
RFT10 T20 T30 T40 TB
Annexe 7 : Données récoltées par code de gestion différenciée
Cinq des quatorze sites pilotes n’ont pas été en mesure de fournir des données exploitables
(indiqués en orange sur les tableaux). Parmi les 11 autres sites, certains codes de gestion
différenciée n’ont pas généré de déchets verts ou ont fait l’objet d’oublis (également en orange au
niveau des colonnes « traité »). Les chiffres donnés pour les codes de gestion différenciée « traités »
sont les surfaces pour lesquelles les chiffres de production de déchets verts ont été transmis
(hormis pour les haies T20 où c’est la longueur qui est donnée en mètres linéaires). Elles sont
exprimées en m².
Strate herbacée
P1 P2 Pr1 Pr2 L1
Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité Prévu Traité
Desruelles Oui 188
Temple Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Monceau Oui Non Oui Non
Damia Oui 262
Foureau
Péguy Oui 1577 Oui 2902
Le Gall Oui Non Oui Non Oui Non
Montsouris Oui Non Oui Non
Citroën Oui 15500 Oui Non Oui Non
Saint-Cloud Oui 2825
Lutherking Oui Non Oui Non
Eole Oui 6611 Oui 4795
Dampierre Oui 320 Oui 25
Naturel Oui 490 Oui 320
Nombre de sites 5 2 10 4 4 1 6 3 2 1
Concernant la strate herbacée, on constate qu’environ la moitié des sites pilotes ont permis
d’obtenir des données exploitables pour la majorité des codes de gestion différenciée. Néanmoins,
seul un site sur quatre sites concernés a fourni des données concernant les résidus de tonte des
prairies de type 1 (Pr1).
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Aucune donnée sur les T10 (topiaires) n’a été récoltée. Les arbustes taillés en topiaires sont très
rares dans les jardins du SEJ.
Seul un massif de terre de bruyère (TB) est pris en compte dans la campagne de mesure mais, de
même que les T10, les TB ne sont pas très fréquents dans les jardins.
Annexe 8 : Nombre d’arbres par site
Site Nombre d’arbres
Dampierre 13
Desruelles 21
Eole 268
Péguy 181
Saint-Cloud 133
Desruelles 6 Oui 104
Temple Oui Non Oui Non
Monceau Oui Non
Damia
Foureau Oui 379
Péguy Oui 65 Oui 600
Le Gall Oui Non Oui Non
Montsouris
Citroën Oui Non Oui Non
Saint-Cloud Oui 47 Oui 309
Lutherking
Eole Oui 1775
Dampierre Oui 39
Naturel
Nombre de sites 7 4 8 5
DS DVI
Strate florale
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Annexe 9 : Etude d’un indicateur de volume de feuilles déplacées
Nous cherchons à savoir s’il est envisageable d’utiliser la proportion de surface pouvant
facilement recevoir des feuilles mortes pour déterminer le volume de feuilles déplacées par arbre.
Pour cela, nous avons choisi de définir comme surface pouvant facilement recevoir les feuilles
mortes :
- Les massifs de T30 (arbustes à bois décoratif ou floraison intéressante ou bois décoratif) - Les massifs de T40 (arbustes libres) - Les massifs de TB (terre de bruyère) - Les sous-bois
Remarque : Le volume déplacé par arbre concerne le ratio corrigé (en fonction de la proportion de feuilles qui
tombent sur la voirie ou, au contraire, de feuilles qui sont issues d’arbres d’alignement).
Pour rappel, les feuilles qui tombent sur la voirie ne sont pas gérées par le SEJ mais pas la Direction de la Propreté
et de l’Eau (DPE).
On s’aperçoit que la courbe obtenue suit une loi exponentielle (R² = 0,93). Toutefois, la
puissance d’un test statistique ne permettrait pas de tirer des conclusions exploitables sur le lien
entre le volume de feuilles déplacées et le pourcentage de surface d’accueil des feuilles mortes. Il
serait intéressant d’effectuer d’autres mesures pour travailler sur un nombre de données qui soit
statistiquement significatif.
y = 30,385e-4,466x
R² = 0,9328
0
5
10
15
20
25
30
35
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
Pro
po
rtio
n d
e s
urf
ace
d'a
cce
uil
de
s fe
uill
es
mo
rte
s (%
)
Volume de feuilles déplacées par arbres (m³ / arbre)
Exponentielle
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Division 19
Atelier de jardinage 19 Sud
Chef d'atelier Eric De Groote
Nom du jardin Surface
Monseigneur Maillet (Sq.) 3950m²
Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) 46880m²
promenade Amalia Rodrigues
(anc.Algérie (Sq. bd d'))15047m²
Regard de la Lanterne (J. du) 994m²
Compans (J. rue) 2444m²
Notre-Dame de Fatima (J. de) 5395m²
Eugénie Cotton (Sq.) 1450m²
Serge Gainsbourg (J.) 13520m²
Surface totale 89680m²
Questionnaire : point sur la gestion des DV
Données générales
Annexe 10 : Exemple de questionnaire – enquête dans les divisions (5 pages)
Cette annexe présente un des questionnaires qui a été remis, celui de l’atelier de jardinage 19
Sud. Sur les 48 chefs d’ateliers, 44 ont transmis le questionnaire remplis.
Toutes les informations n’ont pas été traitées au sein de ce rapport, notamment la question qui
concerne les causes majeures d’exportation et les espaces verts concernés (ex. : mauvaise
dégradabilité des végétaux, manque de place…). L’objectif de ce mémoire est avant tout la
détermination de production de déchets verts en fonction des codes de gestion différenciée. Il a été
jugé intéressant d’aller au-delà en prenant en compte les avis des chefs d’ateliers. L’analyse plus
poussée des résultats de l’enquête pourra être effectuée par la suite :
- Causes d’exportations des déchets verts ; - Pratique de l’exportation en vue de l’incinération (ordures ménagères) ; - Sites où le broyage est pratiqué ; - Mutualisation du matériel (notamment des broyeurs) entre ateliers et entre division. -
Les questions liées à la satisfaction concernant le marché d’exportation et de valorisation des déchets verts n’ont
pas non plus été abordées. Elles l’ont été dans le but de faire le bilan du marché actuel dont la procédure de
renouvellement a été initiée. L’analyse du marché sort du cadre de ce mémoire. Dans l’étude qui précède, le marché
est vu comme la solution alternative en cas d’impossibilité de gestion in situ.
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● L'atelier a-t-il accès au matériel nécessaire pour la gestion des déchets verts ?
Oui Non Fréquence Atelier(s) emprunteur Fréquence Atelier(s) prêteur
Tondeuses kit-mulching X
Broyeurs X Occasionnellement 19 ND
Girobroyeurs
Autre (précisez) :
……………………………………….
● Quelles pratiques sont mises en place dans l'atelier ? Quelle satisfaction par rapport à ces pratiques ?
Kit-mulching
Paillage
Aire de micro compostage
Autre
Merci de préciser si vous utilisez d'autres
méthodes de valorisation
(ex. : bac de compost)
Dates Volume
Monseigneur Maillet (Sq.) XOu au Chapeau
RougeX
Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) X X X 7
promenade Amalia Rodrigues (anc.Algérie (Sq. bd
d'))X
Ou au Chapeau
Rouge
Regard de la Lanterne (J. du) XOu au Chapeau
Rouge
Compans (J. rue) XOu au Chapeau
RougeX
Notre-Dame de Fatima (J. de)Ou au Chapeau
Rouge
Eugénie Cotton (Sq.) (anc. 190202 de 1969) XOu au Chapeau
RougeX
Serge Gainsbourg (J.) X
Hérold (jar.) (ancien Hopital)Ou au Chapeau
Rouge
Permanente (m³)Temporaire
Rubrique 1 : Equipements liés à la gestion des déchets verts / Méthodes de valorisation des déchets verts
Matériel mécanique : données globales
Satisfait
Remarques
La fréquence des tontes est augmentée et il faut que l'herbe ne soit pas trop humide autrement cela laisse des paquets d'herbe
Aire de
microcompostage
Autre méthode
(à préciser)
Compostage Bennes SITA
Kit-mulching
Satisfait
Avis sur les modes de gestions mis en place
Degré de satisfaction
Rendu estétique aléatoir, broyat en petite quantité, sauf avec le broyat du SAB disponible en quantité et donc plus homogène à la
livraison
Un broyeur qui accepterait les mottes des décos flo serait utile
Très satisfait
Sur place
Cette rubrique doit permettre de faire le bilan de l'équipement disponible pour la gestion des déchets verts :
- matériel et équipement visant à réduire la production ou absorber les déchets verts
- bennes de collecte des résidus dans le cadre du marché d'exportation
(inclut les bennes permanentes et les éventuelles bennes temporaires)
Jardins
Satisfaction du besoin
(cochez la case
correspondante)
Prêt à un autre atelier Emprunt à un autre atelier
Broyage
Autre site
Données par jardins
Satisfait
Circulation piétonne dans le parc du Chapeau Rouge et au dessus des tympans du périphérique du jardin Gainsbourg . Usage
cependant limité.
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● Quels sont les causes majeures d'exportation (que ce soit en ordures ménagères ou en benne SITA) des déchets verts et les sites concernés ?
Traitement
entièrement in
situ
Export vers autre jardin
(traitement / benne)
(si possible préciser le
jardin et le type de
Période
Type de
déchets
(feuilles,
tontes, tailles,
Quantités
estimées
(si possible)
Commentaires
Monseigneur Maillet (Sq.)Toute
l'année tout
5x 750
litres x
Butte du Chapeau Rouge (Sq. de la) X
promenade Amalia Rodrigues (anc.Algérie
(Sq. bd d'))
Regard de la Lanterne (J. du) Idem Idem Idem x
Compans (J. rue) Idem Idem Idem x
Notre-Dame de Fatima (J. de)
Eugénie Cotton (Sq.) (anc. 190202 de
1969)Idem Idem Idem x
Serge Gainsbourg (J.)
Hérold (jar.) (ancien Hopital)
Collecte en bacs à déchets verts difficilement envisageable à cause des horaireet jours de passage et des jours de marché pour le secteur
place des Fêtes
Rubrique 2 : Exportation de déchets verts
Données par jardin sur l'exportation en ordures ménagères (OM)
Solutions possibles si exportation avec les OM
Benne temporaireAutre jardin
(paillage/compost)
Autre
jardin
(benne)
Solution
technique
(ex. bac
compost)
Square Maillet
Chapeau Rouge
ND de Fatima
État actuel de gestion des déchets verts
Pas d'exportation OM Exportation avec les OM
Remarques sur l'exportation en ordures ménagères :
Autre (préciser) : ……………………………………………………………
Maillet, Regard de la Lanterne, E Cotton,
Compans
Marché 3 fois par semaine autour du jardin
Feuilles de marroniers
Cosses de Catalpa
Petis jardin du secteur Place des Fêtes
Principaux jardins concernés Remarques
Causes d'exportations (autres que le manque de temps)
Jardin
Présence de déchets d'usagers (papiers, capsules, mégots…)
Sanitaire (végétaux malades)
Mauvaise dégradabilité des végétaux
Stockage très limité
Acceptation du public
Palette végétale (ex. surface de massifs trop petites)
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Réactivité de
l'entreprise
Etat des bennes
Autre remarque
Rubrique 3 : Remarques générales
● Si l'atelier possède une ou des benne(s) à déchets verts, êtes-vous satisfait de la prestation ?
Très bonne
Peu de bennes sales ou endommagées
● Avez-vous déjà fait appel à la prestation "parc à feuilles" du marché ? Si oui, qu'en avez-vous pensez ?
Non
● De manière générale, est ce que la gestion des déchets verts vous parait problématique ?
(Si oui, merci d'en préciser les raisons)
Oui Le changement des habitudes est difficile à instaurer. Il faut du matériel adapté et du personnel compétent
pour l'appliquer.
● Sous réserve de disposer du matériel et de l'espace de stockage nécessaire, quelle réduction
d'exportation en benne SITA vous semble réalisable ?
Remarque : Autrement dit, quelle est la part de déchets verts exportés qui vous paraît
incompressible (pour des raisons sanitaires, de manque de temps ou de difficulté de valorisation des
déchets verts → esthétique du paillage...)
30% en étant optimiste
● Avez-vous des suggestions à faire pour l'amélioration de la gestion des déchets verts et du marché en cours (ajout de
prestations par exemple) ?
Qualification des agents nouvellements embauchés. La gestion des déchets verts pourrait faire parti des
critères de sélection. Sans du personnel motivé le matériel ne sert à rien.
Les nouveaux arrivants devraient adhérer plus facilement aux méthodes alternatives.
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Annexe 11 : Surfaces et périodes de production pour la détermination du gisement global
Le tableau ci-dessous indique le pourcentage de production annuelle (en volume) pour chaque type de déchet vert en fonction du code de
gestion différenciée à l’origine.
Les surfaces totales extrapolées sont :
Pour le nombre d’arbres, nous prenons 38 000. Concernant les adventices la surface de référence est la surface totale d’espaces verts (416 ha).
On obtient donc les productions annuelles globales suivantes en utilisant les ratios obtenus par la campagne de mesures:
Feuilles T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DVI DS Adventices
Janvier 1% 3% 0% 11% 0% 0% 0% 6% 0% 0% 0% 8% 0% 5%
Février 1% 0% 0% 19% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 47% 0% 0%
Mars 0% 27% 1% 12% 0% 63% 7% 0% 0% 0% 0% 9% 0% 0%
Avril 1% 0% 21% 0% 75% 0% 10% 5% 9% 0% 0% 0% 0% 10%
Mai 1% 0% 5% 2% 0% 0% 9% 17% 16% 0% 0% 1% 47% 9%
Juin 1% 6% 24% 23% 0% 0% 13% 4% 4% 25% 0% 0% 0% 22%
Juillet 0% 0% 25% 3% 0% 0% 8% 12% 8% 0% 0% 0% 0% 21%
Août 2% 0% 7% 13% 0% 37% 11% 31% 21% 16% 0% 1% 3% 10%
Septembre 9% 30% 0% 11% 25% 0% 18% 24% 25% 12% 73% 0% 50% 11%
Octobre 32% 14% 17% 1% 0% 0% 7% 0% 0% 0% 27% 5% 0% 10%
Novembre 25% 0% 0% 5% 0% 0% 18% 0% 0% 0% 0% 23% 0% 0%
Décembre 27% 20% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 16% 48% 0% 6% 0% 2%
100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 99% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Code de gestion T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DVI DSEvaluation globale 48,8 35,3 26,3 2,8 2,8 94,1 44,2 15,2 5,2 1 4,32 2
Unité km de long ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha
Feuilles T20 T30 T40 TB RF P1 P2 Pr1 Pr2 L1 DS DVI AdventicesProduction annuelle
(m³)8740 2596 2753 1973 48 501 7137 2768 683 140 14 1277 138 1320
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Annexe 12 : Bilan sur la pratique du broyage à l’atelier du 5ème arrondissement
Analyse comparative entre une gestion en interne par broyage et une exportation sans broyage
Les volumes de tailles qui sont broyées au niveau de l’aire technique du jardin Tino Rossi
concernent l’ensemble des tailles de l’atelier de jardinage du 5ème arrondissement. Les jardiniers
broient environ 10 fois par an (une opération de broyage tous les 1,5 mois).
Le jour de la visite, le tas de branches était plus petit que d’habitude d’environ 4 fois. Nous
avons pu mesurer le volume foisonnant qui était de 6,9 m³. Pour une opération habituelle, le
volume de résidus de tailles foisonnant est donc d’environ 27 m³ à chaque opération, ce qui donne
un volume total à broyer de 270 m³ par an.
L’analyse comparative des deux modes de gestion (broyage en interne et réutilisation par les
jardiniers ou exportation par le marché21 et achat de paillage commercial) a été traitée à travers
trois aspects :
- Economique : par rapport aux frais que la gestion engendre pour le SEJ.
- Environnemental : à travers un bilan carbone.
- Humain : en ce qui concerne les risques pour les jardiniers et leur avis sur cette pratique.
Dans les deux cas, nous n’avons pas pris en compte l’acheminement des résidus de tailles
jusqu’à l’aire de stockage. Cette variable n’est pas mesurable directement et les estimations
risqueraient d’être trop éloignées de la réalité. Pour avoir connaissance des paramètres liés à
l’acheminement (temps passé, consommation d’essence…), il faudrait effectuer un suivi, ce qui
n’est pas fait au sein des ateliers de jardinage du SEJ. En outre, étant donné que l’ensemble des
résidus de taille est broyé sur le site de Tino Rossi pour l’atelier de jardinage 5, dans les deux
scénarii que nous comparons ici, les déplacements liés à l’acheminement vers le site de broyage ou
vers la benne de déchets verts (selon le scénario) seront les même.
1 BILAN ECONOMIQUE
1.1 Broyage en interne par les jardiniers du SEJ
1.1.1 Main-d’œuvre
Deux opérateurs se chargent de l’opération de broyage au niveau du jardin Tino Rossi. L’un
prépare les tas de branches et coupent celles qui le nécessitent et le second effectue le broyage en
lui-même.
Même si tout le temps n’est pas passé à broyer, le temps de manutention est pris en compte
(préparation du broyeur, déplacement du véhicule qui réceptionne le broyat s’il est plein).
21 Notons que le site de broyage et la benne « déchets verts » sont localisés au niveau de la même aire
technique au niveau du Jardin Tino Rossi.
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On peut donc compter 2 agents qui travaillent 10 jours sur 1 année pour effectuer le broyage
de l’atelier :
Main-d’œuvre = 10*2*127,33 soit 2 547 €
1.1.2 Amortissement du matériel
Matériel utilisé spécialement pour le broyage : Broyeur de branche
Marque : Saelen
Modèle : Cougar EVO 18 ER
Le prix moyen de ce modèle de broyeur acheté à la DEVE est de 12 203 € TTC et il a une durée
d’amortissement de 8 ans.
Nous considérons que les coûts liés aux réparations et au changement de pièces
(remplacement de couteaux, consommation d’huile…) sont négligeables. Le coût engendré par
l’amortissement du matériel est donc :
Amortissement matériel = 12 203 / 8 soit 1 525 €
Remarque : Nous n’avons pas pris en compte les réparations et changements de pièces éventuelles effectués sur le
broyeur, mais, en contrepartie, l’amortissement du matériel est surévalué puisque le broyeur de l’atelier de
jardinage du 5ème
arrondissement est parfois emprunté par l’atelier de jardinage du Champs de Mars
(occasionnellement, c’est-à-dire moins de 10 fois par an, d’après le chef d’atelier du 5ème
).
1.1.3 Consommation de carburant
La seule consommation du broyeur est prise en compte. On néglige l’utilisation du tracteur
pour déplacer le broyat. En effet, si le broyat n’avait pas été produit par le SEJ, le broyat de
substitution aurait probablement été déplacé.
La consommation en carburant du broyeur utilisé par le site de Tino Rossi est estimée à 4L/h22
sur la fiche technique. Les jardiniers confirment cette consommation car ils ont à faire le plein une
fois au cours d’une journée de broyage et le réservoir à une contenance de 8,5 L. Ils utilisent donc
17 L pour une utilisation qui dure entre 4 et 5 heures, soit 4 L/h.
Sachant que 10 opérations de broyage sont effectuées à l’année et que le moyen du carburant
(essence) depuis avril est de 1,62 €/L, on obtient un coût de carburant annuel de :
Consommation carburant = 275 €
1.1.4 Refus de broyage
Environ 10% des arbustes ne peuvent pas être broyés (épineux, présence de champignons,
autres raisons sanitaires…). Dans ce cas ils sont exportés en benne SITA. La benne de Tino Rossi a
une contenance de 14 m³. Nous estimons que chaque année, les « refus de broyage » représente la
rotation d’une benne.
22 Source : http://www.agroservice.fr/sections.php?op=viewarticle&artid=330
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Le BPU du marché de collecte et de valorisation biologique des déchets verts (lot 2) donne un
prix par rotation de 117 € HT. La TVA sur ce marché est de 7% et le coefficient d’actualisation pour
l’année en cours est 6,1%. Cette année, le prix pour la rotation d’une benne est donc de 132,7 €.
Ainsi on obtient :
Rotation de la benne de refus de broyage = 265 € TTC
Le coût de valorisation de déchets verts via le marché est facturé à la tonne. Le CEMAGREF
(actuel IRSTEA) propose une densité des tailles d’arbustes et de haies entre 150 et 200 kg/m³ tandis
que l’association Biomasse Normandie donne 110 kg/m³. Nous choisissons une densité moyenne de
145 kg/m³. 28 m³ de tailles pèse donc 4,06 tonnes.
Le coût de la valorisation d’une tonne de déchet est était donné à 52 € HT dans le BPU de 2009,
ce qui donne un coût actualisé de 59 € par tonne. On obtient alors :
Valorisation des refus de broyage = 236 € TTC
1.2 Exportation des tailles non broyées par le marché SITA23
Il n’y a donc aucun coût de main-d’œuvre à prendre en compte dans le cas d’une exportation
des résidus de tailles. Les tailles exportées n’étant pas broyées, c’est le volume foisonnant que nous
utilisons.
1.2.1 Rotations de bennes
Un volume de 270 m³ nécessite 20 rotations de bennes de 14 m³.
Les coûts de rotation et valorisation ont déjà été donnés ci-dessus. Ainsi, pour 20 rotations le
coût est de :
Rotations de benne pour l’ensemble des tailles d’arbustes = 2 654 € TTC
1.2.2 Valorisation des résidus de taille
En prenant la même densité moyenne que précédemment (donc un poids total de 39,15 T), on
trouve :
Valorisation de l’ensemble des résidus de taille = 2 310 € TTC
1.2.3 Achat de broyat pour le paillage
Il est important de préciser que les jardiniers ont un besoin de broyat et que le broyat qu’ils
produisent, en plus de celui qui leur est fourni par leur SAB, serait acheté s’il n’était pas élaboré sur
place.
Lors du broyage du 30/10/2012 au jardin Tino Rossi, le volume de tailles qui a été broyé a été
estimé à 6 m³ (une partie n’a pas été broyée car des champignons s’étaient développés). Le volume
de broyat obtenu a été estimé entre 1 et 1,5 m³. Nous considérons donc qu’1 m³ broyat est obtenu
à partir de 4,5 m³ de résidus de tailles foisonnants. En une année, le broyage de résidus de tailles
23 SITA est l’entreprise prestataire actuelle pour le marché d’exportation et de valorisation des DV.
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d’arbustes permet ainsi d’obtenir environ 54 m³ de broyat (243 m³ de volume foisonnant / 4,5). 540
m³ est donc le volume de broyat que l’atelier achète en plus s’il a exporté ses résidus de tailles.
Deux scénarii sont envisageables pour l’achat de broyat non produit par le SEJ. D’une part, il
peut obtenir du broyat par le SAB (sous réserve que le stock soit suffisant). Dans ce cas, le coût de
production n’est pas inclut (mais pourtant il existe, même s’il est supporté par le SAB et non le SEJ).
Le coût du transport de broyat jusqu’au site où il est utilisé est estimé à 15 €/m³. Le prix des 54 m³
de broyat est donc pour le SEJ :
54 m³ de broyat du SAB = 2350 €
Notons que ce coût est sous-estimé, ne s’agissant que du transport. En outre, la fourniture actuelle de broyat par le
SAB est inférieure aux besoins du SEJ. Le SAB avait évalué les besoins du SEJ en broyat à 13 000 m³. Entre octobre
2011 et octobre 2012, le SAB n’a pu fournir que 2 700 m³ de broyat au SEJ. Il est donc plus probable que l’atelier de
jardinage se fournisse en broyat commercial par l’intermédiaire d’un marché (voire même hors marché).
Nous disposons de prix de paillage commerciaux pour l’année 2010. Celui qui se rapproche le
plus du paillage produit par le SEJ est le paillage criblé en vrac distribué par camion de 9,6 T. Le prix
à la tonne est de 86,20 € HT (la TVA étant de 5,5% sur ces produits, on passe à un prix réel de 90,94
€). L’atelier est capable de produire environ 35 T de broyat par an (toujours en prenant une densité
de volume foisonnant de 145 kg/m³ et un volume broyé annuel total de 2 43 m³).
Achat et livraison de paillage commercial = 3 017 € TTC
1.3 Comparaison des deux scenarii sur une année (ex. pour 2011)
Le tableau suivant fait la synthèse du bilan économique. Il est discuté dans le corps du
mémoire.
On constate que la gestion interne est moins coûteuse que la gestion externe.
2 BILAN ENVIRONNEMENTAL : BILAN CARBONE
Nous avons choisi d’effectuer le bilan environnemental de l’opération à travers un bilan
carbone. Bien que le bilan carbone ne prenne pas en compte tous les impacts environnementaux
qui peuvent être lié à la valorisation des déchets verts (ex. : consommation en eau, utilisation de
terres à travers l’emprise d’une plateforme de compostage…), la comparaison des émissions de gaz
à effet de serre nous a semblé être un moyen assez réaliste de mesurer l’impact des deux scénarii
sur l’environnement.
Broyage en interne (jardiniers) Exportation sans broyage (marché)
Main d'œuvre 2 547 € 0 €
Amortissement du matériel 1 525 € 0 €
Consommation de carburant par les jardiniers 275 € 0 €
Rotations de bennes 265 € 2 654 €
Valorisation par le marché 236 € 2 310 €
Achat et livraison de paillage commercial 0 € 3 017 €
Total annuel 4 848 € 7 981 €
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2.1 Broyage en interne par les jardiniers du SEJ
Nous rappelons que l’acheminement vers le site de broyage n’est pas considéré ici. De plus, les
déplacements qu’effectue le véhicule pour apporter le broyat à proximité des sites d’épandage
auraient lieu même s’il s’agissait de broyat commercial puisque ce dernier est livré en quantités
importantes (9,6 T).
2.1.1 Emissions liées à l’opération de broyage
Nous aurions pu prendre en compte les émissions dues à la fabrication du broyeur. Aucune
information n’étant visible sur la fiche technique de ce modèle, il n’a pas été possible d’obtenir
cette donnée. Nous considérons que sur la durée de vie du broyeur (8 ans), rend négligeable les
émissions due à la fabrication de la machine devant ce qu’elle émet par son fonctionnement.
Nous pouvons obtenir les émissions du Cougar EVO 18 ER grâce à sa consommation en
carburant. Comme indiqué en 1.1.3, la consommation annuelle de carburant est de 170 L. Il s’agit
d’essence. Le facteur d’émission est de 2,8 kg équ. CO2 / L, d’après la version 6.1 du guide des
facteurs d’émission de l’ADEME . Le bilan carbone associé au broyage sur place est donc de :
Emissions annuelles d’un broyage en interne = 476 kg équ. CO2
2.1.2 Emissions liées à l’exportation des refus de broyage
L’entreprise prestataire du marché de collecte et de valorisation des déchets verts a indiqué le
bilan carbone associé à la collecte des déchets verts dans son dossier technique.
Ainsi, une tonne de déchets verts collectée induit 33 kg équ. CO2. Les refus représentent 3,92 T
de déchets verts, ce qui donne une émission de :
Emissions annuelles de la collecte des refus = 129 kg équ. CO2
2.1.3 Emissions liées au compostage des refus de broyage
D’après le guide des facteurs d’émission de l’ADEME (Chaptire 7 – Prise en compte des déchets
directs et des eaux usées), le compostage d’une tonne de déchets verts (matière brute), émet 29,6
T équ. CO2 et évite l’émission de 7 T équ. CO2. Ce calcul prend en compte un poste de 5 T équ. CO2
alloué à la collecte que nous supprimons puisqu’il a déjà été pris en compte au paragraphe
précédent. Nous obtenons alors une émission de 17,6 T équ. CO2 par tonne de déchets verts
compostés. Ainsi, nous considérons :
Emissions annuelles de la valorisation des refus = 69 kg équ. CO2
2.2 Exportation des résidus de taille
Dans les cas d’une exportation des résidus de taille nous prenons en compte les facteurs
d’émissions liés à l’exportation et à la valorisation des déchets verts. Il conviendrait de rajouter les
facteurs d’émissions liés au broyage et à la livraison du paillage commercial mais aucune donnée
n’est accessible à ce sujet.
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2.2.1 Emissions liées à l’exportation des résidus de taille
Nous utilisons les mêmes facteurs d’émission que précédemment avec cette fois 39,2 T à
exporter. Ainsi :
Emissions annuelles de la collecte des résidus de taille = 1 291 kg équ. CO2
2.2.2 Emissions liées à la valorisation des résidus de taille
Nous procédons de la même manière que précédemment pour obtenir :
Emission annuelles de la valorisation des résidus de taille = 690 kg équ. CO2
2.2.3 Emissions dues au broyage et à la livraison du paillage commercial
L’opération de broyage qui permet la fabrication du broyat criblé commercial est
potentiellement moins émettrice que celle réalisée en interne par les jardiniers du SEJ. En effet, on
peut supposer que le broyeur de l’entreprise qui commercialise son paillage a un rendement plus
important que le Cougar EVO 18 ER. Même s’il s’agit d’un des plus gros broyeurs dont disposent le
SEJ, d’autres broyeurs au rendement plus élevé existent.
Nous n’avons pas d’information sur la provenance du paillage commercial, nous savons
uniquement qu’il est transporté par camions.
Nous pouvons supposer que les émissions dues au broyage et à la livraison du paillage
commercial atteignent, à minima, celles liées au broyage en interne.
Hypothèse sur les émissions annuelles liées au paillage commerciale = 476 kg équ. CO2
2.3 Comparaison des bilans carbone
De même que pour le bilan économique, le tableau suivant dresse la synthèse des bilans
carbone.
Nous constatons que les émissions générées par un broyage en interne sont très en dessous de
celles qui résultent d’exportations.
3 BILAN HUMAIN
Concernant le bilan humain, il faut préciser que pour les jardiniers, le broyage n’est pas sans
danger. Des équipements de protections doivent être portés : lunettes, gants et casques anti-bruit
sont de rigueur. L’un des deux jardiniers présents le jour du broyage avait suivi la formation sur la
sécurité au cours du broyage de végétaux.
D’un point de vue manutention, si les jardiniers connaissent bien le fonctionnement du
broyeur, l’activité n’est pas très contraignante. De plus, le broyage au sein du jardin est valorisant
Broyage en interne (jardiniers) Exportation sans broyage (marché)
Rotation de bennes 0,129 T équ. CO2 1,291 T équ. CO2
Valorisation par le marché 0,069 T équ. CO2 0,96 T équ. CO2
Broyage en interne 0,476 T équ. CO2 0 T équ. CO2
Broyage et livraison de paillage commercial 0 T équ. CO2 0,476 T équ. CO2
Total annuel 0,674 T équ. CO2 2,727 T équ. CO2
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pour les jardiniers. Ces derniers deviennent producteurs d’une ressource dont ils ont conscience de
la valeur, du moins en ce qui concerne les jardiniers que j’ai pu rencontrer.
La photographie ci-dessous a été prise le jour de la visite du broyage, elle représente le broyat
obtenu :
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Légende
5
COMMENT LIRE LES FICHES SOGED ?
Maintien en place
Recyclage dans le jardin (ou dans un jardin proche)
Pratique à favoriser
Pratique envisageable mais à limiter ou sous conditions
Pratique à éviter voire proscrite
Chaque fiche SOGED correspond à un type de déchet. Les fiches se présentent toujours de la même manière. Leur structure et la signification des logos sont indiquées ci-après.
La page de droite contient des astuces de mises en œuvres et/ou
informations complémentaires.
Désignation et caractéristiques du déchet vert
Méthodes permettant de réduire le volume de déchet vert en amont
Informations sur l’opération de production des déchets verts : lien avec la gestion différenciée
Mode de gestion du déchet vert (ou rémanent) après sa production sur la base de la question :« Maintien en place possible ? »
Maintien en place
possible ?
Oui
Maintien en place
Non
Gestion interne SEJ
Compostage après broyage
Paillage après broyageExportation
Strate : ArbustiveDéchet vert : Résidus de tailles
Caractéristiques :Type de déchet Carboné
Taux d’humidité Faible
Densité Faible
La réduction des volumes de tailles peut passer par le choix d’essences peu vigoureuses et dont la taille adulte s’approche de celle qui est souhaitée. L’emplacement des végétaux a aussi sont importance (suffisamment loin des allées et du mobilier urbain). Enfin, une taille raisonnée des arbuste limitera les volumes produits.
Catégorie de gestion T10, T20, T30, T40, TB, RF
Opération Taille
Période Variable
Production du rémanent :
Gestion du rémanent :
A limiter :- Raisons sanitaires
-Diamètres trop importants
Possible pour des petits volumes et des diamètres fins
Pratiques environnementales dans les espaces verts
14
Annexe 13 : Extrait du SOGED dédié aux déchets verts
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Annexe 14 : Engagement de non plagiat
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Article L. 2224-13 du Code général des collectivités territoriales
Article L. 541-1 du Code de l’Environnement
Article L. 541-2 du Code de l’Environnement
Article L. 541-8 du Code de l’Environnement
Circulaire du 10 janvier 2012 relative aux modalités d’application de l’obligation de tri à la source
des biodéchets par les gros producteurs (article L 541-21-1 du code de l’environnement).
Circulaire du 3 décembre 2008 relative à l'exemplarité de l'Etat au regard du développement
durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics.
Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement.
Loi n° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille,
Lyon et des établissements publics de coopération intercommunale.
Loi n°75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des
matériaux.
Les textes suivants ne sont pas disponibles sur le site de Légifrance
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