laquaculture en cÔte divoire dr.kouakou konan ernest
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L’AQUACULTURE EN CÔTE D’IVOIREL’AQUACULTURE EN CÔTE D’IVOIRE
Dr.KOUAKOU Konan ErnestDr.KOUAKOU Konan Ernest
PLANPLAN INTRODUCTION
I- SITUATION DE L’AQUACULTURE EN CÔTE D’IVOIRE
II- RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
III- CONTRAINTES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
INTRODUCTIONINTRODUCTION
Forte demande en poisson (300 000 tonnes/an en 2007)Production nationale faible et insuffisante (54 000 tonnes en 2007) malgré les énormes atouts du paysConséquence:
Importation massiveImportante sortie de devises (90 à 100 milliards de F CFA)
Orientation politique du Gouvernement étant d’assurer la sécurité alimentaire, il a consenti des efforts pour le développement du secteur aquacole :
Renforcement des capacités institutionnellesMise en place de projets et financement des programmes de recherche et de développement du secteur.
I. SITUATION DE L’AQUACULTUREI. SITUATION DE L’AQUACULTURE
1. Cadre institutionnel
Ministère en charge de la production animale et des ressources halieutiques:- Direction de la Production Halieutique- Sous Direction de l’Aquaculture- Directions et services déconcentrés sur l’ensemble du territoire
Ministères d’accompagnement:* Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique:
- Centres de recherche (CRO, CNRA)- Universités (UAA, UC) - INP-HB (ESA)
* Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts- Agence Nationale de l’Environnement
* Autres structures d’accompagnement- Encadrement (ANADER)- Centre de formation (INFPA)- LANADA
2. Cadre réglementaire (Conventions)
La Côte d’Ivoire a ratifié la plupart des conventions internationales:– La convention internationale sur la diversité biologique en octobre 1995 ;
– Le protocole de Cartagena adopté à Montréal le 29 janvier 2000 ;
– La convention sur les Polluants Organiques Persistants Signée le 22 mai 2001 à Stockholm, la convention sur les polluants organiques persistants dont la ratification par la Côte d’Ivoire est intervenue le 20 janvier 2004;
– La convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été signée à Rio en 1992. Ratifiée par la Côte d’Ivoire le 24 novembre 1994, elle comprend un préambule, 26 ;
– La convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification (CLD) découle d’une recommandation directe du programme d’Agenda 21, adoptée à Paris en juin 1994, est entrée en vigueur en décembre 1996. La convention a été ratifiée par la Côte d’Ivoire le 6 janvier 1997.
3. Cadre réglementaire (Lois)
- La Loi N° 86-478 du 1er juillet 1986 relative à la pêche;
- La Loi N° 96-766 du 3 Octobre 1996 portant Code de l’Environnement;
- La loi 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural
- La Loi N°98-755 du 23 Décembre 1998 portant Code de l’Eau
4. Documents de stratégies de développement
– Plan Directeur de Développement de l’Agriculture (1992 – 2015);
– Lettre de politique de développement de la pêche et de l’aquaculture (novembre 2006);
5. Espèces élevées
La pisciculture en Côte d’Ivoire repose essentiellement sur cinq espèces:
– Oreochromis niloticus dans le cadre de la pisciculture en eau continentale dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire;
– Oreochroms aureus en pisciculture lagunaire essentiellement au Sud dans la lagune Aghien et dans certaines fermes en eau continentale à Azaguié, Aboisso, Toumodi, … etc.;
– Chrysichthys nigrodigitatus en milieu lagunaire essentiellement au Sud dans la lagune Ebrié en enclos ;
– Heterobranchus longifilis en milieu continental dans le cadre des projets PAL en milieu lagunaire, BAD/OUEST à l’Ouest, PPCO au Centre Ouest et PAPPE à l’Est mais également chez certains producteurs privés dans la région d’Agboville, d’Akoupé et d’Aboisso
– Heterotis niloticus en polyculture essentiellement dans la région de Daloa au Centre Ouest et d’autres zones de production
c
6. Systèmes d’élevage
Les types d’élevage:– la pisciculture extensive en étang, intégrée au système de production agricole en zone
rurale;– la pisciculture semi-intensive en étang et en lac de barrage en zone rurale;– la pisciculture intensive de tilapia en cages flottantes en lagune;– la pisciculture intensive de mâchoiron en enclos lagunaires– l’élevage intensif des juvéniles de Tilapia en bac en béton– l’élevage associé lapin volaille…
Les écloseries Plusieurs écloseries existent à travers le pays (Monpoyem, Layo, Jacqueville, Aboisso, Abengourou, Gagnoa etc..). Les écloseries situées dans les zones CNO (Bouaké, Korhogo, Man) ont été endommagé pendant la guerre.
Les structures de production- Bacs d’alevinage- Etangs et barrages en milieu continental (Centre Ouest)- Enclos en milieu lagunaire - Cages flottantes en milieu lagunaire et sur les lacs
c
Station d’alevinage de Monpoyem
Structuresde
production
7. Aliments
- Sous-produits agricole (son et farine basse de riz) (150 à 200 Fcfa / Kg)- Les aliments composés farineux ou granulés sont fournis par l’Industrie
Agro-alimentaire. Les coûts varient de 250 à 350 Fcfa / kg- Quelques fermes privées ont leurs propres unités de fabrique d’aliments
8. Production
Augmentation régulière, passant de 116 tonnes en 1994 à 1200 tonnes en 2000 ; Tombée à 860 tonnes en 2002
Années 1999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2005 2006 2007 2008
Production 896 1 200 1 200 866 860 866 866 866 1290 1300
-Situation sociopolitique du pays -Production sous estimée à causes des statistiques de collectes
-Production composée de
95 % de Tilapia
2 % de silure
2 % de Mâchoiron
1 % autres
9. Commercialisation
- Taille marchande variable: 250 à 400 g- Prix de vente variable:
Tilapias 1 000 à 2 000 Fcfa / kgSilures 800 à 1000 Fcfa / kgMâchoirons 2000 à 3000
- Marché local de proximité pour les petits fermiers- Marché de grossistes et détaillants pour les grandes
fermes
II. RECHERCHE ET II. RECHERCHE ET DEVELOPPEMENTDEVELOPPEMENT
1. Axes de recherche
Amélioration des techniques d’élevage Densité de mise en charge; Fréquences et techniques de nourrissage Structures d’élevage
Diversification des espèces d’élevage Etudes biologiques et écologiques des espèces à potentialités aquacoles
Milieu d’élevage Paramètres physico-chimiques Productivité du milieu
1. Axes de recherche Formulation des aliments
Utilisation de sous produits agro-alimentaires locaux Taux d’incorporation (protéines, lipides etc..)
Socio économie Etude des systèmes de production
Performances zootechniques Comparaison des taux de croissance, de survie Adaptation aux conditions d’élevage
Techniques de reproduction des espèces piscicultivées Reproduction contrôlée du Mâchoiron dans les nids de ponte Reproduction induite du Silure
Pathologie aquacole Etude des parasites
1. Axes de recherche
Amélioration génétique
Electrophorèse enzymatique a été utilisées pour caractériser des populations et souches – Tilapia (O. niloticus, O. aureus, Sarotherodon melanotheron, Tilapia
guineensis)– Mâchoiron (Chrysichthys nigrodigitatus et C. maurus)– Silure (Clarias gariepinus, C. anguillaris, C. ebriensis et Heterobranchus
longifilis)– Crevettes d’eau douce (Atya et Macrobranchium )
Microsatellites et RFLP ont été utilisées pour caractériser:Dans le cadre du projet GENETICS
2. Développement Les projets de développement aquacole
Projet de développement de la pisciculture en milieu rural de 1977 à 1990.
Projet de développement de l’aquaculture lagunaire de 1981 à 1998.
Le projet de crevette par BLOHORN Aquaculture à Grand-Lahou de 1988 à 1993.
Le projet de développement rural intégré, région forestière Ouest de 1994 à 2002.
Projet d’appui à la profession piscicole dans l’Est de 1996 à 2006
Emergence d’aquaculteurs privés BP FARM de 1983 à 1986 SAP La Mé depuis 1994 Africaine de Production de Poissons (APP) depuis 1996 Poisson Sain d’Aghien Télégraphe (PSAT) depuis 2008
2. Développement
Ecloseries et centres d’alevinage Structures étatiques A travers les différentes régions du pays
Emergence des petits métiers liés à l’aquaculture Aménagistes; Tacherons, Fabricants de sennes, Provendiers d’aliments et de sous produits agro-alimentaires
III. CONTRAINTES DU DEVELOPPEMENT III. CONTRAINTES DU DEVELOPPEMENT DE L’AQUACULTUREDE L’AQUACULTURE
Insuffisance de cadre institutionnel et réglementaire Foncier Connaissance insuffisante du potentiel biophysique Pollution de la lagune Aliments
Qualité Coût Insuffisance des intrants
Concurrence du marché (importation de Tilapia d’Asie) Faiblesse d’encadrement technique Accès au financement Impact négatif du conflit sociopolitique Matériel biologique
Performances zootechniques Disponibilité des alevins mâles au niveau du Tilapia Non disponibilité de semences de silure et de mâchoiron
CONCLUSION ET CONCLUSION ET RECOMMANDATIONSRECOMMANDATIONS
Constat d’une dynamique du développement aquacole
Existence d’une réelle potentialité aquacole
Cependant, il faut:- Un document de stratégie du développement
du secteur- Une nouvelle base légale et réglementaire - Des programmes et projets de
développement- Accroître la coopération sous régionale,
régionale et internationale
LE POISSON, C’EST BON !
JE VOUS REMERCIE.