les suisses
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Peuplade germanique mal connue habitantsur la rive droite de la Sarine et dont le but essentiel est d’embêter les gentilles tribus
latinesde la rive gauche en s’exprimant dans un idiome
incompréhensible. On l’a compris, les Alémaniques vivent du mauvais côté du
Röstigraben. Synonymes : Bourbines, Staufifres, Suisses Totos, Casques à boulons.
Au Moyen-Age, chaque Suisse avait une arbalète dans son galetas. Popularisée par Guillaume Tell, cette ancienne arme de service a longtemps symbolisé la qualité suisse, avant de disparaître du paysage publicitaire en même temps que la
qualité…
Sert à faire la fondue. Ustensile de base des ménages suisses avec la
panosse, le couteau suisse et le fusil d’assaut
Sorte de pâte à tartiner noirâtre à base de levures
de bières. Lancée en 1931 par des brasseurs,
elle a sa place sur toutes les tables suisses qui se respectent avec le tube
de Parfait (crème à tartiner au foie truffé) et
le fromage Gala (toujours à tartiner). Seul l’arôme
Maggi ne se tartine pas.
LA saucisse nationale des Suisses. Se mange cuite, crue, grillée, braisée ou rôtie, en cubes, en rondelles ou entière, le matin, à midi ou le soir. Malheureusement, les boyaux de bœuf brésilien, qui leur donne leur courbure caractéristique, commencent à manquer; c’est une catastrophe nationale. La Suisse peut vivre sans Swissair, et peut-être même sans l’UBS. Mais pas sans cervelas.
Cépage blanc dont les hectolitres encombrent les caves à défaut de toujours
enchanter les palais.
La Suisse en produit beaucoup, mais produit-elle le meilleur ? Les Belges assurent que non. Encore
une histoire belge pas drôle.
Marmite dans laquelle on mitonne la concordance et fait
bouillir le consensus. La collégialité est rompue quand
l’un des maître-queux veut garder toute la viande pour lui et
laisser le bouillon aux autres.
Arme de destruction massive, crainte par les compagnies d’aviation américaines.
Alors que les Romands (à l’exception du val d’Hérens) ont éradiqué leurs patois et que les Tessinois sont en train de perdre les leurs, les Alémaniques tiennent mordicus à leurs dialectes et boudent le prétendu «bon allemand». Cela énerve les Romands. Et l’énervement des Romands énerve les Alémaniques.
Sorte de mouvement papiste antipapiste. Il a établi ses bases dans
le hameau valaisan éponyme. Les catholiques fidèles au pape préfèrent les appeler des Ecônards, ce qui n’est pas très charitable, ni très chrétien. Mais si les chrétiens étaient toujours
charitables, cela se saurait.
Source de tous les maux dans les cantons limitrophes de la France et notamment à
Genève, où un parti s’est constitué exprès contre eux. Pourtant, les patrons suisses les aiment énormément. Allez
savoir pourquoi.
En 54 av. JC, les Helvètes furent sévèrement défaits par les troupes romaines à Bibracte près d’Autun, et renvoyés en Helvétie par Jules César, qui leur avait refusé le permis de séjour. Avant de partir chercher le soleil du sud, ils avaient brûlé leurs habitations, ce qui n’est pas très suisse. Mais ils avaient pris la précaution d’emporter toutes leurs provisions de guerre, ce qui, en revanche, est très suisse.
On a l’impression que tous les trains suisses passent par Olten et Grenchen Nord. Ce n’est pas une raison pour s’y attarder …
LA poste. Mais prononcez SwissPost. Jadis les facteurs à képi étaient attendus comme le messie chez les ménagères du pays. Aujourd’hui, les consultants ont fait le ménage, allégé les colis et alourdi les tarifs. C’est ainsi que LA Poste est devenue une entreprise de distribution à deux vitesses – quand ce n’est pas trois ou quatre ! – censée acheminer le courrier à temps au bon destinataire. Censée mais pas obligée.
Gouffre sans fond qui séparerait les Romands des Alémaniques. Comme le
monstre du Loch Ness, personne ne l’a vu mais tout le monde en parle, surtout les
dimanches soirs de votations.
Nom usuel des conseillers fédéraux. Comme dans la fable de Blanche-Neige, ils sont sept et ardents à
l’ouvrage, ils travaillent en chantant et possèdent tous des caractères très différents. On y trouve donc, selon
les époques, des dormeurs, des grincheux, des simplets, des joyeux , des profs, des timides et des
atchoums. Mais contrairement au conte de Grimm, le travail d’équipe laisse à désirer.
Eau-de-vie de poire qui se boit en Valais en même temps que l’abricotine, mais après le fendant, la petite arvine, la dôle, le cornalin et la syrah.
Définitions extraites du
DICTIONNAIRE IMPERTINENT DE LA SUISSE de Guy Mettan et Christophe Büchi Aux Editions Slatkine,Genève
et envoyées à mes correspondants à titre privé
fragra 1/2011